Je m`appelle Hélène Chedanne- Le Bonniec, j`ai 41

Transcription

Je m`appelle Hélène Chedanne- Le Bonniec, j`ai 41
Bonjour,
A1/ Je m'appelle Hélène Chedanne- Le Bonniec, j'ai 41 ans, je suis mariée et maman d'un enfant de
10 ans.
Mon cursus professionnel n'a aucun rapport avec mon projet.
En effet, j'ai travaillé 10 ans pour des collectivités territoriales et 6 ans pour des Associations de
jeunesse populaire puis ces 6 dernières années j'ai travaillé pour l’éducation nationale. De mes
différentes fonctions, j'ai acquis, des compétences de gestions de stock administrative et
relationnelles facilement adaptables au métier d'épicier.
De plus,je suis titulaire d'un BEP de comptabilité et d'un bac de commerce qui m'ont donné les
bases de gestion financière et commerciale.
Pour parfaire, la formation que je viens de suivre à l'institut des métiers et de l'artisanat est un
complément non négligeable pour la poursuite de mon projet de reprise d'un commerce de proximité
en milieu rural ; projet que j'affine depuis une dizaine d'années, il est donc mûrement réfléchi.
A2/ Le magasin sur lequel j'ai basé mon étude est un cas concret puisqu'il est à vendre. J'y ai
d’ailleurs rencontré la propriétaire durant mon stage. C'est elle qui m'a fournit les chiffres sur lesquels
j'ai travaillés.
Il s'agit d'une supérette de 140m² sous franchise (Casino) vendant essentiellement des produits
alimentaires. Elle possède également des rayons divers comme la presse, les cadeaux…
Je souhaite y développer un rayon de produits locaux.
Être épicier détaillant n'est soumis à aucun diplôme mais les réglementations sont multiples tant
au niveau des locaux, du matériel utilisé que des marchandises vendues.
Ce commerce est situé en Creuse dans la commune de Saint Sulpice le Guérétois, un village de
2000 habitants. Pour des raisons personnelles, j'ai choisi cet emplacement mais l'implantation
en milieu rural est pour moi dans :
➢ un premier temps une façon de maintenir du lien social entre les différentes
générations
➢ un second temps de participer à l'économie locale en y faisant travailler les
producteurs locaux
➢ Enfin, les produits du terroir sont une tendance sur laquelle il faut rebondir.
B1/ De façon à protéger mon foyer fiscal et limiter mes responsabilités financières au montant de
l'apport personnel, je vais créer une SARLU imposée au régime de l'impôt sur les sociétés et
sous le régime réel simplifié de TVA.
J'aurai le statut de travaillé non salarié et mon époux serait conjoint collaborateur.
Je vais pouvoir bénéficier de certaines aides telles que l'ACCRE.
Je peux aussi être bénéficiaire d'une subvention du Conseil Régional du Limousin soumise à un
accompagnement de la CCI de la Creuse.
Par ailleurs, je vais monter des dossiers de demande de garantie au près du FGIF (fond de garantie
à l'initiative des femmes) et une demande de financement avec Initiative Creuse et Gartempe.
B2/ Ma zone de chalandise ne comporte que 5610 habitants car les villages autour possèdent
parfois leur épicerie de village et il n'est donc pas judicieux pour moi de les prendre en compte.
La clientèle est essentiellement une clientèle régulière qu'il va me falloir reconquérir et la
collectivité locale puisque la supérette fournit le restaurant scolaire.
Les fournisseurs sont à l'heure actuelle peu nombreux. Pour 75 % des achats, le fournisseur est
le franchiseur. Le reste se partage entre la FDJ, les dépositaires de gaz et la presse.
Étant donné mon souhait de vendre des produits locaux, j'ai déjà entamé des recherches et
établi des contacts avec des producteurs.
La gamme de produits proposés devra répondre aux besoins des consommateurs et donc
sera essentiellement alimentaire
mais je développerai les rayons existants et en rajouterai afin de devenir « le lieu incontournable »
pour un achat de dernière minute.
Le coefficient des ventes oscillera entre 1,51 et 1,72 de façon à ne pas être trop cher par rapport
aux grandes surface de Guéret situées à 7 km.
J'adjoindrai des services tels que commandes par téléphone et internet, des retraits en
magasin ou des livraisons à domicile. Je souhaite également être un lieu de réception de relais
colis et un point argent.
Le nom de la société est trouvé, la matrice de la carte de visite, le logo et le flyer d'ouverture
sont conçus. J'ai déjà mis en place un blog qui peut se transformer rapidement et aisément en
site de vente.
Afin de faire connaître la supérette, j'organiserai des rencontres entre les producteurs et les
consommateurs et je surferai sur les fêtes diverses afin d'animer au moins fois par mois le
magasin.
B3/ J'ai un besoin financier de 56 000 € pour démarrer. En effet, je dois prévoir l’achat du fond de
commerce pour 27 200 € et un BFR de 27 800 € qui couvrira le marketing et les frais nécessaires
au lancement de l'activité. Les 1 000 € restant destiné aux frais de création de la société.
J'ai un apport personnel de 8100 euros mais il me faut faire un emprunt de 33 000 €.
Je négocie actuellement un crédit vendeur de 10 000€ et un crédit fournisseur de 5 000€.
Les montants du CA des trois prochaines années peuvent paraître mirobolants mais il faut savoir que
lorsque l'actuelle propriétaire a acquis la supérette, Elle a pu réaliser un CA de 196500 € en 2ans.
Ensuite le CA a baissé pour atteindre 106000 € cette année. Plusieurs explications à cela :

Pour commencer, des travaux de voirie ont bloqué l'accès à la supérette pendant
quelques mois, ne permettant pas aux clients de venir.

Puis, la propriétaire a rencontré des soucis familiaux (divorce) et son ex-conjoint lui a fait
de la mauvaise publicité au sein du village par vengeance, souhaitant sa faillite.

Pour finir, elle a eu de graves ennuis de santé qui l'ont poussé à fermer la supérette
pendant quelques semaines à plusieurs reprises.
Lasse, elle a donc baissé les bras et ne se sentant plus du tout motivée, elle n'a eu de
cesse d'être désagréable avec la clientèle qui, de ce fait, a déserté les lieux.
Lors de la reprise en 2007, les jours et horaires d'ouvertures étaient beaucoup plus élargis
qu'aujourd'hui. En effet, à l'heure actuelle, le magasin est ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 13h
et de 15h à 19h, le samedi de 8h30 à 15h. Il est donc fermé le samedi après-midi et le dimanche.
Mon action commerciale pour redynamiser cette supérette consistera à élargir la
clientèle à travers une politique de vente plus à l’écoute des besoins locaux et une politique
de produits élargie.
UNE POLITIQUE DE VENTE PLUS A L’ECOUTE DES BESOINS LOCAUX
Ma démarche sera d'ouvrir du lundi au samedi de 7h30 à 19h30 (avec une pause entre
13h et 15h) et le dimanche de 8h30 à 12h30, d'une part pour m'aligner sur les horaires de
fermeture des autres commerces du village (pharmacie, coiffeur, boulanger), ensuite pour
reconquérir les actifs de la commune se rendant sur leur lieu de travail et enfin attirer de nouveau
la tranche d'âge des 18/29 ans pour des achats festifs de dernière minute.
Je prospecterai les gîtes ruraux du village et des communes de la zone de chalandise pour
proposer un service de livraison d'un panier de produits locaux avant l'arrivée des touristes ; je
ferai de même avec le camping d'Anzème où je peux aussi proposer soit un dépôt/vente de
produits de la supérette ou des commandes avec livraison sur le lieu de villégiature.
Je souhaite aussi travailler avec les 17 associations de la commune pour lesquelles je suis
prête à faire un geste commercial si la totalité des achats d'au moins une manifestation de ladite
association est réalisée dans la supérette au cours de l'année. Il en va de même pour les
associations des communes de la zone de chalandise.
Je développerai enfin les tutelles car un nombre important d’habitants du village en dépend. Je
pense aussi qu'il est nécessaire de travailler avec les entreprises et associations comme l'
ADMR qui font de l'aide à domicile en milieu rural. Une proposition de collaboration, avec un
geste commercial (remise par exemple ou ristourne annuelle sur le CA réalisé avec elles) pourra les
intéresser.
UNE POLITIQUE DE PRODUITS ELARGIE
Concernant la nouvelle politique de produit, la supérette étant ouverte le dimanche matin, je
proposerai de la rôtisserie afin d'attirer le chaland, je proposerai des plats à emporter et si la
configuration des lieux me le permettent, je ferais un petit coin snack, où les consommateurs
pourront réchauffer le plat qu'ils viennent d'acheter et le consommer sur place.
Avec cette nouvelle politique commerciale, la supérette peut, et doit, retrouver son chiffre
d’affaires des belles années. Cela sous-entend bien sûr de s’appuyer sur un plan de
communication structuré et en phase avec le marché local.
C1/ A la suite de ce stage, je vais prendre contact avec des banquiers locaux afin de savoir au
plus vite si l'un d’entre eux accepte de me suivre et de me faire confiance, pour une ouverture
en Avril 2015 sinon il me faudra attendre de trouver une autre opportunité intéressante.
Je dois
➢
mettre en place une action de participation collaborative (crowdfunding),
➢
poursuivre les négociations avec les fournisseurs,
➢
lancer la campagne de communication,
➢
créer la société,
bref, tout reste à faire et pourtant on s'y croirait presque sur le papier.
Je resterai le temps de rembourser totalement le crédit soit 7 ans et je verrai à ce moment-là ce que
je ferai ! S'il m’est possible financièrement, j’embaucherai un employé mais pour l'instant je sais que
je peux faire une croix sur des vacances pour au moins 1 an.
Je voudrais finir en remerciant l'IMA et plus particulièrement Mme Séverine DOKOSSI qui a bien
voulu m'accepter dans ce stage. Je remercie également les formateurs du groupe OMENDO, Gilbert
Drezet, Frank Foucault, Thierry Mazaud pour leurs enseignement et leurs soutiens.
Je te tiens à remercier Mr Jacques Chedanne pour son accompagnement régulier, ainsi que toute
ma famille.
Je remercie Melle Stéphanie Charles pour son aide et son accueil lors de mon stage et l'ensemble
des stagiaires de de cette formation pour leur bonne humeur pendant ces 2 mois.
Merci de m'avoir attentivement écouté et j'attends vos questions.