L`ouverture de postes d`enseignants hospitalo

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L`ouverture de postes d`enseignants hospitalo
L’ouverture de postes d’enseignants hospitalo-universitaires
au cours de l’année 2013-2014
Pr. Larbi ABID
Au cours de l’année 2013-2014, un effort remarquable a été réalisé par les deux
ministères de tutelle (santé et enseignement supérieur) pour l’ouverture de postes
d’enseignants hospitalo-universitaires, vu les besoins très importants en formation de
praticiens et l’ouverture de nouveaux services de formation dans les hôpitaux des
villes siège de faculté de médecine.
Cette ouverture s’est traduite d’abord par l’érection de plusieurs services
hospitaliers et hôpitaux en structures d’enseignements puis par l’ouverture de
concours de recrutement de professeurs et maitres de conférence qui a vu le passage
de plusieurs dizaines de maitres de conférence B au grade de maitre de conférences A,
de plusieurs dizaines de maitres de conférence A au grade de professeurs, et
d’enseignants de rang magistral au grade de chef de service hospitalo-universitaire.
Certes ce dernier concours (qui a été précédé par la mise en fin de fonction des
chefs de service ayant atteint l’âge e 70 ans) a fait couler beaucoup d’encre quant à la
grille d’évaluation, aux jurys ayant eu à étudier les dossiers des candidats et au
classement des candidats.
La dernière ligne droite concernera le concours d’accès au grade de maitre-assistant
hospitalo-universitaire qui se déroulera au cours du dernier trimestre de l’année 2014
et où 2207 postes sont mis au concours (dont 597 au titre de la santé militaire).
Les hôpitaux et services hospitaliers qui ont été érigés en services
hospitalo-universitaires sont :
À l’Est du pays :
1. L’EHS de psychiatrie d’El Madher à Batna avec les services de psychiatrie
adulte et de pédopsychiatrie.
2. L’EHS Mère-Enfant de Batna avec les services de gynéco-obstétrique, de
pédiatrie et de néonatologie.
3. le CAC de Batna avec les services d’anatomie pathologique, d’anesthésieréanimation, de chirurgie carcinologique, de médecine nucléaire,
oncologie médicale, radiothérapie, hématologie et greffe de moelle et
d’imagerie.
4. l’EH Didouche Mourad de Constantine avec les servies d’anesthésieréanimation, de chirurgie générale, de médecine interne, de gynécoobstétrique, de pédiatrie, d’oncologie médicale et des urgences médicochirurgicales.
5. le service de pédopsychiatrie à l’EHS de psychiatrie de Djebel Ouahch.
6. les services de radiothérapie et d’oncologie médicale du CHU Annaba.
7. l’EHS Mère-Enfant d’El Bouni à Annaba avec ses services de gynécoobstétrique, pédiatrie et chirurgie pédiatrique.
8. l’EPH d’El Hadjar à Annaba avec le service d’ORL.
9. L’EHS de psychiatrie d’Ain Abassa à Sétif avec les services de psychiatrie
adulte et de pédopsychiatrie.
10. l’EHS Mère-Enfants d’El Eulma avec les services de chirurgie pédiatrique,
de néonatologie, pédiatrie et gynéco-obstétrique.
11. le CAC de Sétif avec les services d’anatomie pathologique, d’anesthésie
réanimation, du laboratoire central, d’oncologie médicale de
radiothérapie, de chirurgie carcinologique, d’hématologie, de médecine
nucléaire et d’imagerie médicale.
A Batna, les services des deux EHS de psychiatrie et « Mère-Enfants » étaient de
facto universitaires et ce n’est que la régularisation d’une activité existante. Pour le
CAC récemment ouvert, il va permettre de donner une bouffée d’oxygène au CHU de
la ville en développant des spécialités inexistantes encore à Batna.
A Constantine, l’hôpital Didouche Mourad libéré par la santé militaire et réhabilité
ne pouvait être qu’universitaire car il était déjà un établissement universitaire de santé
militaire et surtout il va permettre de soulager un tant soi peu la pression sur le CHU
de la ville. Les spécialités ouvertes sont celles où des lacunes ont été relevées au CHU.
A Annaba, les services ouverts au sein du CHU ne peuvent être qu’universitaires,
alors que l’EHS « Mère-Enfants » d’El Bouni permettra le développement de la gynécoobstétrique limitée au niveau du CHU aux accouchements et césariennes et d’ouvrir
des services de pédiatrie et de chirurgie pédiatrique universitaires.
A Sétif les nouvelles structures hospitalières spécialisées (CAC, « Mère-Enfants »,
psychiatrie) ne pouvaient être qu’universitaires pour soulager le CHU qui n’arrive plus
à répondre ni aux besoins de santé de la population, ni aux besoins de formation des
étudiants.
À l’Ouest du pays :
1. au CHU de Tlemcen : création d’un service de pédiatrie et d’un service de
gynéco-obstétrique ainsi que de plusieurs laboratoires de sciences
fondamentales.
2. au CHU de Sidi Bel Abbes : érection de plusieurs laboratoires de sciences
fondamentales et transfert de certains services cliniques du CHU vers
l’EPH de la ville (psychiatrie, oncologie médicale).
3. à l’EHU d’Oran, création d’un service d’oncologie médicale.
4. tous les services du CAC Emir Abdelkader de Messerghin à Oran.
5. à l’EHS de pédiatrie de Canastel à Oran, plusieurs services ont été érigés
en services hospitalo-universitaires.
6. les services de gynéco-obstétrique et de néonatologie de l’EHS Nouar
Fadéla.
7. l’EPH Che Guevara de Mostaganem où pratiquement tous les services ont
été érigés en services hospitalo-universitaires.
Il était nécessaire d’ouvrir des services hospitalo-universitaires à l’hôpital Che
Guevara de Mostaganem où une faculté des sciences de la santé fonctionne déjà
depuis plus de 2 ans et où les étudiants arrivant en 3ème année de médecine doivent
avoir des terrains de stage hospitaliers.
Pour les villes d’Oran, Tlemcen et Sidi Bel Abbes, il ne s’agit que de création de
services dans des établissements déjà universitaires.
Au Centre du pays :
1. création de nouveaux services dans les CHU d’Alger, de Blida et de Bejaia.
- CHU
Béni-Messous :
services
d’anesthésie-réanimation,
d’hémobiologie et transfusion sanguine, endocrinologie, gastroentérologie, immunologie, chirurgie urologique, oncologie
pédiatrique, urgences médico-chirurgicales.
- CHU Mustapha : services de néphrologie, d’orthopédie
traumatologie, oncologie pédiatrique et ophtalmologie.
- CHU Bejaia : service de médecine physique et réadaptation,
plusieurs laboratoires de sciences fondamentales.
- CHU Blida : services d’hématologie et d’oncologie médicale.
2. Le service d’imagerie de l’EHS d’Abdelkader Boukhroufa de Ben Aknoun.
3. service de pédopsychiatrie aux EHS Drid Hocine de Kouba et Boucebci de
Chéraga.
4. les services de radiologie et de médecine légale de l’EHS Salim Zemirli.
5. service de chirurgie maxillo-faciale et d’anatomie pathologique à l’EHS de
Douéra.
6. Le service de chirurgie générale de l’EPH de Zéralda à Alger.
7. Le service de chirurgie générale de l’EPH de Thénia à Boumerdes
8. A l’EPH de Sidi Ghiles à Cherchell : services d’anesthésie-réanimation,
maxillo-faciale, neurochirurgie et oncologie médicale.
9. A l’EPH Boufarik : service de maladies infectieuses.
Au niveau des CHU, selon les projets d’établissement entérinés par les conseils
scientifiques, de nouveaux services ont été créés et à juste titre l’oncologie pédiatrique
et la néonatologie ont acquis droit de cité dans nos CHU en attendant la création de
l’anesthésie-réanimation pédiatrique. Les spécialités pédiatriques doivent être
développées non seulement au niveau de l’hôpital pédiatrique de Canastel mais dans
tous nos CHU comme d’ailleurs devrait être créé la spécialité gériatrie.
Quant à l’EHS de Douéra, il devrait être érigé en CHU rattaché à la faculté de
médecine de Blida vu que les enseignants sont rattachés à cette faculté et que cet
établissement sert de terrain de stage pour les étudiants de la faculté de médecine de
Blida.
À l’EPH de Sidi Ghiles, 4 nouveaux services hospitalo-universitaires ont vu le jour
grâce à la volonté d’un professeur de neurochirurgie, d’une direction très efficace et
d’un coup de pouce de la part de la direction générale des services de santé.
Le CHU de Blida n’ayant pas de service de maladies infectieuses, le seul service de
cette spécialité au niveau de la wilaya se trouvant à l’EPH de Boufarik a été érigé en
service hospitalo-universitaire.
Pour l’EHS de Ben Aknoun, le service de radiologie est le seul service non
universitaire d’une part et il existe un déficit en terrain de formation pour les résidents
de radiologie, ce qui explique son érection en service hospitalo-universitaire.
L’EHS de cardiologie pédiatrique de Draa Ben Khedda n’étant pas encore
fonctionnel n’a pas été érigé en hospitalo-universitaire, bien que depuis son ouverture
c’est une équipe universitaire issue de l’EHS cardiologique Abderrahmani d’Alger qui
est à sa tête.
Les services de chirurgie des hôpitaux de Thénia et Zéralda, ayant été depuis
l’ouverture de ces hôpitaux, des terrains de formation pour les résidents de chirurgie
générale, ont perdu ce statut et n’ont plus de professeur chef de service à leur tête.
Afin de maintenir ces terrains de formation, ils ont été de nouveaux érigés en
hospitalo-universitaires. Il est regrettable qu’ils n’aient pas été ouverts au concours de
chefferie de service risquant ainsi de perdre leur statut de terrain de formation en
chirurgie générale.
Au Sud du pays :
1. l’EPH de Laghouat où pratiquement tous les services ont été érigés en
services hospitalo-universitaires.
2. L’EHS Mère-Enfant de Laghouat avec les servies de gynéco-obstétrique
et de pédiatrie.
3. l’EPH d’Ouargla où tous les services ont été érigés en services
hospitalo-universitaires.
4. L’EPH de Bechar où tous les services ont été érigés en services
hospitalo-universitaires.
Les services des hôpitaux des 3 chefs-lieux des wilayas de Laghouat, Bechar et
Ouargla ont été érigés en services hospitalo-universitaires après une visite des lieux
effectuée au mois de juillet 2013 par les deux précédents ministres (Santé et
Enseignement Supérieur) accompagnés de plusieurs de leurs cadres centraux, visite au
cours de laquelle les recteurs des universités de ces 3 villes ainsi que les nouveaux
doyens chef de projet des nouvelles facultés de médecine ont argumenté la nécessité
de création de ces facultés et CHU.
Pour faire fonctionner tous ces nouveaux services qu’ils soient du Nord ou du Sud
du pays, tant en ce qui concerne les prestations médicales que pour assurer un
enseignement aux étudiants, plusieurs concours d’accès aux grades de chef de service,
professeur et enfin concours d’accès au garde de maitre–assistant ont eu ou vont avoir
lieu.
Pour le concours de chefferie de service,
Près de 288 postes de chefs de service étaient à pourvoir dans les CHU, une
centaine dans les EHS et l’EH Didouche Mourad, également une centaine dans les EPH
et enfin une vingtaine à l’EHU d’Oran, postes pour lesquels 322 candidats se sont
inscrits au niveau de leur faculté d’origine à savoir :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Alger : 137 candidats
Oran : 54 candidats
Constantine : 30 candidats
Tlemcen : 20 candidats
Blida : 16 candidats
Annaba : 16 candidats
7.
8.
9.
10.
11.
Sidi Bel Abbes : 15 candidats
Tizi Ouzou : 14 candidats
Batna : 08 candidats
Bejaia : 06 candidats.
Sétif : 06 candidats.
Après moult tergiversations de la part tant des anciens chefs de services ayant
dépassé l’âge de 70 ans et n’acceptant pas leur mise en fin de fonction de chef de
service (tout en étant maintenus comme enseignant à la faculté) que des candidats à
ce concours à la suite de la proclamation des résultats et plus particulièrement du
classement que beaucoup ont remis en cause en jugeant (malheureusement à
postériori) que la grille d’évaluation ne reflétait pas les différents travaux et
compétences des candidats et surtout obligeait au « télescopage » de candidats de
promotions différentes vu que le dernier concours remontait à l’année 2005 , le
concours a eu lieu en mai 2014. Les nouveaux chefs de service devraient prendre leur
fonction au cours du mois de septembre 2014.
Pour le concours d’accès au garde de maitre–assistant, 2207 postes
(dont 597 au titre de la santé militaire) sont ouverts. L’analyse de la répartition des
1611 postes montre qu’il y a :
•
Selon le type d’établissement :
o 1195 postes ouverts dans les CHU.
o 209 postes ouverts dans les hôpitaux spécialisés (EHS).
o 207 dans les hôpitaux généraux (EPH) à vocation universitaire.
Les CHU se taillent la part du lion avec près de 75 % des postes ouverts alors que
seuls les établissements hospitaliers généraux (EPH) et spécialisés (EHS) des villes siège
de faculté de médecine qui sont à vocation universitaire ont des postes ouverts.
Concernant les CHU, pour la région centre c’est au CHU de Bejaia que le nombre de
postes ouverts est le plus important (108) ; pour la région Est c’est au CHU de Sétif que
le nombre de postes ouverts est le plus important (150) ; pour la région Ouest, c’est au
CHU de Sidi Bel Abbes que le nombre de postes ouverts est le plus important (124). La
faculté de médecine de Bejaia ayant moins de 10 années d’existence, il est normal
qu’elle se renforce en enseignants surtout que les services du CHU viennent d’être
renforcés par des enseignants de rang magistral lors de ces concours. Par contre les
CHU de Sétif et de Sidi Bel Abbes beaucoup plus anciens n’arrivent toujours pas à
pourvoir l’ensemble des services de spécialistes universitaires tant pour
l’enseignement que pour les soins aux patients.
•
Selon la région :
o 569 postes (35%) dans la région Centre.
o 502 (31%) dans la région Est.
o 383 (24%) dans la région Ouest
o 72 (4,5%) dans la région Sud
La région centre qui regroupe 4 facultés (Alger, Blida, Tizi Ouzou et Bejaia) avec la
faculté de médecine d’Alger qui regroupe 4 CHU et plusieurs EHS et EPH est à l’origine
du très grand nombre de postes suivie par la région Est qui regroupe également 4
facultés (Annaba, Batna, Constantine et Sétif) alors que la région Ouest ne regroupait
que 3 facultés (Oran, Sidi Bel Abbes et Tlemcen) auxquelles est venue s’ajouter
récemment la faculté des sciences de la vie de Mostaganem.
Pour la région Sud, même s’il existe une volonté politique de créer des facultés de
médecine dans les villes du Sud, il semble qu’aucune mesure incitative n’a été faite en
direction des candidats potentiels ayant à faire vivre ces facultés et les services
hospitalo-universitaires des hôpitaux concernés que ce soit en ce concerne les
commodités d’exercice de la profession dans ces hôpitaux ou de vie sociale. La
conséquence a été l’absence de tout candidat aux différents postes de rang
magistral ouverts. Pour les postes de maitres-assistants, souhaitant que d’une part les
autorités locales aient réglé le problème de l’hébergement et que des médecins
spécialistes exerçant dans ces établissements du Sud postulent pour ces postes.
•
Selon la spécialité :
Si on exclue les 597 postes nominatifs ouverts au concours dans les établissements
hospitaliers universitaires de la santé militaire, on constate que c’est au niveau des
spécialités médicales que le plus grand nombre de postes est ouvert : 47 %. Les trois
spécialités qui tiennent le haut du pavé sont l’anesthésie-réanimation avec 102 postes
ouverts (auxquels il faudra ajouter 4 postes ouverts en réanimation médicale,
spécialité qui s’est séparée de l’anesthésie réanimation). Elle est suivie par la
radiologie (70 postes ouverts) et la pédiatrie (63 postes ouverts + 2 en néonatologie). Il
s’agit là de deux spécialités importantes où les besoins tant de santé publique que de
formation sont importants. Ces trois spécialités sont suivies par l’anatomie-pathologie
(43 postes ouverts), la cardiologie (41 postes), la psychiatrie (41 postes dont 4 en
pédopsychiatrie) et l’oncologie médicale (38 postes) devançant la médecine interne
(35 postes) et la pneumo-phtisiologie (34 postes).
Les postes ouverts au niveau des spécialités chirurgicales représentent 22%,
dominés par la gynéco-obstétrique (69 postes) et la chirurgie générale (67 postes).
Nous souhaitons que l’ensemble des postes de gynéco-obstétrique soient pourvus afin
que tous les services hospitalo-universitaires de gynéco-obstétriques puissent prendre
en charge les étudiants de graduation et de post-graduation et de pouvoir en finir dans
un avenir proche avec le déficit immense en gynécologues dans nos hôpitaux qui
nous oblige à faire appel à la coopération chinoise et cubaine pour prendre en charge
les parturientes.
Si pour les autres spécialités chirurgicales telles que l’orthopédie, l’urologie ou la
neurochirurgie, le nombre de postes ouverts est appréciable (entre 20 et 30) ou
encore l’ORL et l’ophtalmologie (avec respectivement 28 et 36 postes ouverts), pour la
chirurgie thoracique, seuls 11 postes sont ouverts au concours alors que les besoins
sont très importants. Ceci est certainement en rapport avec le nombre relativement
faible de services de cette spécialité à travers le territoire national. A signaler que 2
postes de chirurgie carcinologique sont ouverts au CAC de Sétif. Il s’agit certainement
de postes de chirurgie générale mais les candidats postulants pour ces 2 postes
exerceront au service de chirurgie carcinologique du CAC et non au CHU.
Les postes ouverts dans les spécialités pharmaceutiques et mixtes représentent 20
% de l’ensemble. C’est dans les 3 spécialités classiques que sont la biochimie,
l’hémobiologie et la microbiologie que sont ouverts le plus grand nombre de postes
(45, 34 et 34) suivies par l’immunologie (31 postes ouverts) la parasitologie, la chimie
thérapeutique et la toxicologie (environ 20 postes par spécialité). S’il est très heureux
de constater qu’un nombre de postes assez conséquent est ouvert en immunologie, on
peut par contre déplorer le nombre restreint de postes ouverts en génétique (un seul
poste et dans un service qui va être créé au CHU Bejaia) et en biologie clinique (4
postes seulement).
Les postes ouverts dans les spécialités dentaires représentent 5,3 % de l’ensemble
avec un équilibre du nombre entre les 5 spécialités que sont l’odontologie
conservatrice (18 postes), la prothèse dentaire (16 postes), l’ODF (17 postes), la
parodontologie (17 postes) ou encore la pathologie bucco-dentaire (18 postes).
Les postes ouverts dans les spécialités fondamentales représentent 5,4 % de
l’ensemble avec 38 postes ouverts en physiologie, 27 postes ouverts en anatomie
normale et 22 postes en histo-embryologie. Ces spécialités étaient en train de rétrécir
comme peau de chagrin devant le peu d’engouement des médecins pour de telles
spécialités en rapport avec l’absence de débouchés. Il s’agit de spécialités destinées à
l’enseignement uniquement. Que veut dire un médecin spécialiste en anatomie ou en
histo-embryologie dans un hôpital de santé publique ? Même dans les CHU leur
situation n’est pas claire au point où pendant plusieurs années on a gelé la spécialité
anatomie normale et un séminaire a même eu lieu, il y a quelques mois au ministère
de l’enseignement supérieur sans que des décisions ne soient prises. Mais devant les
besoins d’enseignement des facultés de médecine, des postes sont ouverts laissant la
réflexion sur l’avenir de ces spécialités à plus tard…
Conclusion
Tout en reconnaissant l’effort important mis par les deux tutelles pour pallier au
déficit en enseignants hospitalo-universitaires tous grades confondus, grâce entre
autre à la pression soutenue du syndicat des enseignants hospitalo-universitaires
(SNECHU), des interrogations demeurent.
• En dehors de la volonté politique pour ouvrir des CHU dans les villes de
Laghouat, Ouargla et Bechar, peut-on réellement faire fonctionner ces 3 hôpitaux avec
seulement 72 maitres-assistants ? Ce nombre très limité serait dû au nombre de
postes budgétaires disponibles. Qui avait la charge d’ouvrir un nombre suffisant de
postes budgétaires ? Les autorités locales (rectorat et décanat) ? Le ministère des
finances ? Le ministère de la santé ? Le ministère de l’enseignement supérieur ? Une
commission mixte regroupant ces différentes autorités ?
• Si l’ouverture de postes de chefferie de service est tributaire de la vacance au
niveau de services existants ou de la création de nouveaux services, par contre
l’ouverture de postes de maitres de conférences A, de professeurs et surtout de
maitres-assistants dépend essentiellement du bon vouloir du chef de service car
aucune norme n’existe quant à l’effectif d’un service en enseignants hospitalouniversitaires. La aussi il y a urgence à normaliser les effectifs d’un service hospitalouniversitaire. En attendant cette normalisation, la Direction des Ressources Humaines
du ministère de l’enseignement supérieur en concertation avec le Direction Générale
des Services de Santé se réunissent régulièrement en présence de l’ensemble des
doyens de faculté de médecine pour tenter d’harmoniser l’ouverture de ces postes
d’enseignants, mais très peu de corrections sont faites aux vœux exprimés par les
chefs de service. Jusqu’à quand ?