La lettre de la - DRIHL Ile-de
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La lettre de la - DRIHL Ile-de
N°3 • mai 2011 La lettre de la direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement en Ile de France Édito Événement Réforme de la demande de logement social : plus simple, plus lisible Comment trouver un hébergement ? Passer de l'hôtel à un logement d'insertion? Trouver un logement social ? À quelle porte frapper ? Aujourd'hui, l'ambition est de mieux structurer les passerelles qui permettent aux ménages les plus démunis d'accéder à un logement, d'organiser la fluidité des parcours d'accès au logement. C'est tout l'objet de la « refondation » des politiques d'hébergement et de logement. Le nouveau système d'enregistrement des demandes de logement social vient d'entrer en vigueur. Au - delà du changement de système informatique, le nouveau dispositif doit assurer davantage de simplicité, d’efficacité, et permettre de réduire les files d’attente des demandeurs de logement. « C'est vrai que pour nos demandeurs c'est formidable. Une seule demande suffit pour tout le département : même En témoigne le doublement des capacités d'accueil en habitant Versailles ils peuvent poser du dispositif d'intermédiation locative SOLIBAIL leur candidature chez nous, explique qui passera de 1 500 à 3 000 logements en 2011 M. Seydina Mbaye, responsable du serpour offrir une alternative à l'accroissement vice logement de la Camy, la communauté sans fin de l'hébergement à l'hôtel ou dans d'agglomération de Mantes-en- Yvelines. les structures d'urgence. Ici, plus de 2200 nouveaux dossiers En témoigne la mise en place - coordonnée sont traités chaque année et plus de par la DRIHL - des systèmes intégrés d'accueil 1 250 renouvellements par une dizaine et d'orientation, pour assurer la continuité de l'accueil et organiser les parcours d'accès au logement. de personnes. Selon eux, la réforme va, au départ, simplifier la vie des ménages. En témoigne la réforme de la demande de logement Désormais, en effet, la liste de pièces jussocial, qui permettra à tous les acteurs de mieux tificatives est limitée. « Les papiers sont connaître les demandes et d'améliorer l'efficacité les mêmes partout, confirme le respondes réponses. sable, alors que c'était parfois n'importe ll faut également augmenter les droits à construire quoi dans certaines communes ». des logements, comme le dit bien ici Pierre Carli, pour offrir des parcours résidentiels adaptés Pour la Camy comme pour les à chaque francilien. 650 services enregistreurs franciliens, l'un Aucun des acteurs ne détient seul la solution des enjeux, « c'est la fin des doublons ». aux besoins de construction de logement pour « Pour l'instant la demande n'est pas les franciliens : État, collectivités locales, associations, partagée : une personne peut déposer bailleurs et promoteurs doivent travailler ensemble. chez nous ou chez un bailleur, explique Le comité régional de l'habitat est le lieu où tous Sylvie Sarran en charge du service logese retrouvent pour échanger les points de vue, ment à Magnanville pour la Camy. Désorapprécier les engagements pris et imaginer mais nous aurons accès aux informations de nouvelles solutions. et les doublons ne seront plus possibles ». C'est ensemble que nous réussirons Surtout, poursuit son collègue « on devrait disposer d'un vrai outil d'observation ». « C'est vital pour nous de bien connaître la demande en termes de taille de logement, de prix... ». La Camy, qui compte 86 745 habitants et une moyenne de 3 000 dossiers de demande de logement social chaque année, a attribué 553 logements en 2010, contre 407 en 2009. Tous les services ne sont pas aussi confiants – ou rodés – que ceux de la Camy. C'est pourquoi la DRIHL a convié les services franciliens à des réunions d'informations sur la mise en oeuvre de cette réforme. Plus de 300 collectivités ont pu participer aux échanges et en apprendre encore plus sur le mode d'emploi pratique du nouveau système. À retenir : Jean - Martin Delorme directeur de la DRIHL En Ile - de - France : 3 millions de personnes dans le parc social 38 % des ménages du logement social bénéficient d'une aide personnelle au logement au 31 - 12 - 2009 382 000 demandeurs de logement social en 2008 En pratique : Le site d'enregistrement de la demande : http://nuu.application.developpementdurable.gouv.fr Assistance technique : 04 74 01 02 03 Drihl Actus L'hôtel : une solution provisoire face à l'urgence Mettre à l'abri en cas de grand froid, protéger les femmes seules se retrouvant à la rue à la suite de rupture familiale, accueillir les enfants. Oui, bien sûr. Faire de l'hôtel un lieu de vie où s'installe une famille. Stop... L'hôtel peut être une solution de mise à l'abri en situation d'urgence. Mais l'hébergement à l'hôtel avait petit à petit perdu son sens : d'une solution temporaire à des besoins urgents, il s'était insidieusement transformé en solution d'attente, et de longue attente. +70 % de nuitées hôtelières mobilisées en quatre ans ! 7 000 personnes hébergées en 2007, 12 300 en 2010 pour l'ensemble de la région. Cette solution n'est pas propice à l'insertion et au retour au logement « normal » des familles hébergées. Comment préparer un repas, aller à l'école, faire ses devoirs, inviter des copains pour goûter quand la famille « vit » à l'hôtel ? De plus, cette solution est plus chère qu'un logement. Dans le cadre de la refondation de l'hébergement et de l'accès au logement, l'État a choisi de stopper cette fuite en avant et de resserer le dispositif d'accueil par nuitées hôtelières sur sa mission première : la réponse à l'urgence. POUR LES PERSONNES ARRIVANT Cette stabilisation va de pair avec la montée en puissance des capacités dédiées au dispositif Solibail (voir page 3). Elles sont doublées cette année, avec pour objectif 3 000 logements repérés par les associations. Une part accrue des réservations de logements sociaux sera également dédiée au relogement des ménages DALO et des sortants d'hébergement. Au quotidien, l'État demande aux opérateurs de revenir à une véritable prise en compte de l'urgence ( voir encadré ci-dessous ). Les évaluations sociales doivent intervenir au plus vite pour faciliter l'accés des familles à des solutions alternatives conduisant vers le logement. DANS LES HÔTELS : - RECENTRER SUR L'URGENCE IMMÉDIATE, EN PRENANT AU PLUS VITE DES DISPOSITIONS POUR ÉVALUER LES SITUATIONS ET POUVOIR ORIENTER VERS DES DISPOSITIFS DE DROIT COMMUN. - RÉPONDRE AUX SITUATIONS DES PERSONNES LES PLUS VULNÉRABLES ( FEMMES SEULES AVEC ENFANTS... ) POUR LES PERSONNES ARRIVÉES DANS LES HÔTELS AU COURS DE L'HIVER, IL FAUDRA, APRÈS UNE ÉVALUATION SOCIALE DE CHACUNE D'ELLES, LES ORIENTER VERS LES SOLUTIONS LES MIEUX ADAPTÉES À LEUR SITUATION. POUR LES FAMILLES LOGÉES DEPUIS PLUS DE SIX MOIS DANS LES HÔTELS FRANCILIENS, L'ÉTAT DEMANDE UNE RÉÉVALUATION SYSTÉMATIQUE DES MÉNAGES TOUJOURS PRIS EN CHARGE DANS LE DISPOSITIF D'URGENCE. 2 +70 % DE NUITÉES HÔTELIÈRES MOBILISÉES EN QUATRE ANS ! 7 000 PERSONNES HÉBERGÉES EN 2007, 12 300 EN 2010 POUR L'ENSEMBLE DE LA RÉGION. Après une croissance très importante, le recours de l'État aux nuitées hôtelières a donc désormais vocation à être contraint dans des volumes précisés dès le début de l'année et qui ne pourront pas évoluer. Les places nécessaires seront dégagées par la fluidité résultant des évaluations sociales et de la mobilisation de tous les acteurs pour faciliter l'accès au logement. Le « logement d'abord », c'est réserver l'hébergement comme réponse momentanée à une urgence et mettre en oeuvre les moyens et les parcours d'un accès à un logement de droit commun. Décidée à l'échelon régional, cette politique sera mise en oeuvre avec tous les partenaires de l'État dans tous les départements franciliens. Solibail : le retour à la vraie vie dans le logement Solibail permet aux ménages hébergés de reprendre pied dans un logement, en étant accompagné par les associations. Le dispositif financé par l'État a permis en 2010 de loger 3000 personnes. Parcours de vie en petite couronne. Une chambre aux murs bleus, un salon lumineux...dans quelques jours, ce F2 deviendra l'appartement d'une famille jusque là hébergée à l'hôtel. Elle intégrera alors le dispositif Solibail. Financé par l'État en Ile - de - France depuis 2008, ce système permet à un propriétaire privé de louer à une association qui va le souslouer à un ménage accueilli à l'hôtel ou en centre d'hébergement. Pour le propriétaire, c'est la garantie d'un loyer payé pendant trois ans, d'une remise à l'état intitial à l'issue de cette période, le tout en contrepartie d'un effort sur le niveau de loyer. Le plafond est ainsi fixé à 17 ¤ du m2. « Les propriétaires acceptent souvent. Leur motivation est autant due aux garanties qu'au côté social » explique Sophie Scazza, prospectrice de logements au Pact 94. Pour autant, les associations n'acceptent pas tous les logements. « Notre travail c'est de choisir des appartements en bon état, dans des quartiers desservis par les transports. Nous demandons les diagnostics immobiliers, parfois même quelques travaux.... ». « Ici, explique ainsi la directrice de Relais habitat, dans un petit immeuble d'Aubervilliers, le propriétaire a refait quatre logements à un niveau de loyer intermédiaire », et désormais quatre familles y vivent en voisins sortis des « galéres » de l'hôtel. Sortir de Solibail. Conçu comme un moment pour « apprendre à habiter », pour reprendre les mots de Marc Desplanques, directeur du Pact 94, Solibail est limité dans le temps. Après 18 mois, les familles sortent du dispositif et devraient reprendre le chemin du logement de droit commun. MME KAMISSOKO, DEUX ENFANTS DE 6 ET 1 ANS, À AUBERVILLERS «E N ARRIVANT DANS CET APPARTEMENT, JE N'Y CROYAIS PAS TELLEMENT, C'ÉTAIT SURRÉALISTE. APRÉS LA GALÈRE DE L'HÔTEL, ICI MES ENFANTS SONT EN SÉCURITÉ, ILS NE SONT PLUS FATIGUÉS, ILS ONT UNE CHAMBRE, DES COPAINS... » « Pour certains, c'est leur premier logement « normal », alors souscrire une assurance, mettre en place des prélèvements de loyers ou EDF, ce n'est pas évident », raconte Cindy Ramon, travailleuse sociale, qui intervient avec ses collégues dans le choix des candidats. Ces derniers sont désignés par les associations dites « orienteurs » travaillant dans les hôtels ou les centres d'hébergement. Le GIP-HIS *, met en relation les logements captés et les candidtas et propose des familles aux associations signataires des baux. « Ensuite nous rencontrons les gens, nous regardons le dossier, nous discutons. Il faut notamment que la redevance ne dépasse pas 25 % des ressources du ménages. » Les familles paieront cette somme, majorée des allocations logements s'il y a lieu et la différence est prise en charge par l'État. À Aubervillers, par exemple, l'État prend en charge les 50 euros restant pour le logement de Mme Kamissoko. Beaucoup moins que son hébergement à l'hôtel. Une fois le candidat « retenu », un contrat d'accompagnement est signé entre la famille et l'association, l'état des lieux est fait...et les personnes peuvent s'installer. Une visite mensuelle est prévue, avec à chaque fois un tour complet du logement : « en fait les gens nous téléphonent trés souvent, on gére ensemble les factures, le budget. On apprend à garder les papiers, à entretenir un logement, à en occuper toutes les pièces ». « Le principal c'est le paiement de la redevance. À l'hôtel, ils ne payaient pas, là la somme est prélevée tous les mois. Payer est normal pour eux, mais il faut tout de même revoir l'équilibre du budget ». Présent, aidant, accompagnant, le rôle du travailleur social a ses limites : « quand on nous appelle pour changer une ampoule, c'est non. Cela fait partie de la vie normale d'un appartement normal, à la famille de s'en arranger, comme tout le monde ». BILAN 2010 : 3 500 PERSONNES LOGÉES SOLIBAIL EN ILE - DE - FRANCE ( PARIS DISPOSE DE SON PROPRE DISPOSITIF ), 1 500 LOGEMENTS CAPTÉS FIN 2010 SOIT PLUS DE 3 525 PERSONNES LOGÉES. OBJECTIF 2011 : DOUBLEMENT DU NOMBRE DE LOGEMENTS CAPTÉS SOIT UN LOGEMENT POUR ENVIRON 4 500 PERSONNES. 865 MÉNAGES DEVRONT QUITTER SOLIBAIL POUR UN LOGEMENT SOCIAL CLASSIQUE * groupement d'intérêt public habitat et interventions sociales 3 Chiffres En 2010 : prés de 7 % de la totalité du parc social francilien attribué à de nouveaux demandeurs. Conséquence de la reprise de la construction de logements sociaux, le taux d'attribution de logements, qui était en baisse constante depuis 2001 repart à la hausse à 6,9 % (en hausse de 0,2 par rapport à 2009). Il retrouve son niveau de 2007. Ainsi en 2008, selon les études menées par la DRIHL dans le cadre de l'Observatoire du logement social, prés de 80 000 logements sociaux ont été attribués à des « primo - demandants ». Cette évolution se vérifie dans cinq départements : Paris, la Seine - Saint - Denis, la Seine - et - Marne, les Yvelines et l'Essonne. Parc privé : 71,8 millions de l'Anah En 2010, l'Anah a attribué 71,8 millions d'euros pour la rénovation de logements du parc privé. Au total ces aides ont généré une enveloppe de travaux de 219 millions d'euros. Les aides ont permis à 15 144 propriétaires bailleurs et 5 563 propriétaires occupants ( 38 196 logements ) de remettre les logements aux normes actuelles. Étiquette énergie : la majorité des logements sociaux franciliens en classe D ( 151à 230 kw/m2 ) Selon la synthèse réalisée par la DRIHL des diagnostics de performance énergétique effectués par les bailleurs, la grande majorité du parc social francilien (70 %) est doté d'une étiquette entre A et D, la moitié étant situé en classe D, soit une consommation annuelle de 151 à 230 kwh/m2. Ces logements sociaux sont d'une qualité énergétique supérieure à ceux du parc privé. Réalisée sur 67 % de la totalité du parc, cette évaluation permet de mesurer le chemin à accomplir pour remplir les objectifs de la loi Grenelle 1, et notamment la rénovation de 800 000 logements sociaux (France entière) situés dans des classes inférieures à D d'ici 2020. En Ile - de - France, le chantier est en cours. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-MARTIN DELORME RÉDACTION : MAGALI MAUGER COMITÉ DE RÉDACTION : MISSION COMMUNICATION DE LA DRIHL, AVEC TOUS LES SERVICES ET LES UNITÉS TERRITORIALES. CONCEPTION GRAPHIQUE, ILLUSTRATIONS : PEPITOO.COM CRÉDITS PHOTO : DRIHL N°ISSN : EN COURS. 4 «D ONNEZ NOUS DES DROITS À CONSTRUIRE !» DRIHL : La Drihl a annoncé la construction et le financement, en 2010, de 39 000 logements sociaux en Ile de France. Quelle est votre réaction ? PIERRE CARLI : Ces 39 000 se décomposent en 19 000 constructions neuves, 14 000 Icade et 6 500 acquisitions. Nous ne pouvons que nous féliciter des 19 000, surtout que ce chiffre est constitué hors opérations ANRU. 3 Pour nous bailleurs, les opportunités d'intervention n'ont jamais été aussi nombreuses qu'en 20092010 et même sur les premiers mois de 2011. La profession a organisé son outil industriel pour maintenir le rythme des 20 000 constructions annuelles, nous avons les hommes, les capacités techniques... Reste à savoir si nous en aurons les moyens financiers ? Le niveau de subvention ayant tendance à baisser il va falloir revoir l'équilibre des opérations et trouver de nouvelles marges de manœuvre. PIERRE CARLI, PRÉSIDENT DE L'AORIF, UNION SOCIALE POUR L'HABITAT EN ILE-DE-FRANCE DRIHL : Vous avez installé l'AFIL, une structure conjointe avec la FNARS, qui travaille sur l'accés au logement. Comment avez vous avancé sur le sujet ? P.C : L'un des avantages de cette structure consiste à faire se rencontrer des acteurs, jusqu'ici spécialisés dans leur domaine. Nos premiers travaux ont consisté à réaliser des audits de structures comme des maisons relais, pour voir ce qui fonctionne ou pas. Entre l'aspect « social » de ces structures et les charges immobilières de ces projets, l'équilibre est difficile à trouver. Or, c'est justement de cet ajustement entre les deux postes que naîtra la pérennité de la maison. Après ces audits nous avons donné des clés pour bien monter se type d'opérations. L'une des solutions, et désormais il ne s'agit plus d'une question idéologique mais de nécessité, c'est la vente HLM. Qui pose tout de même quelques questions : la vente ne peut se faire que dans des zones non - tendues ou dans des endroits où ces logements ne contribuent plus à l'offre locative sociale. Il faudra donc que les bailleurs - vendeurs de logements le fassent à l'échelle du territoire national et puissent ensuite établir des péréquations entre les territoires. Ce n'est pas possible pour tout le monde. Pour vendre, encore faut-il que les locataires aient un appetit pour la propriété, ce qui DRIHL : Dans le cadre du Grand Paris n'est pas évident dans les zones intermédiaires. le chiffre de 70 000 logements à construire DRIHL : Et l'acquisition ? En 2010, est avancé... elle a permis l'entrée de 6 500 logements dans P.C : Si on retient la proportion de 36 % de le parc social. Est-ce un levier pour les bailleurs ? logements sociaux, nous atteignons les 25 à P.C : Acheter des logements existants coûte trois 26 000 logements annuels. En termes d'outils et fois moins cher que la construction neuve. Cela peut de volonté de faire, nous sommes déjà dans ces constituer une des voies à regarder, même si cela ne niveaux là. Reste le probléme de la localisation peut se substituer à la construction neuve. de ces logements : ce ne sont pas les terrains qui manquent, mais les droits à construire. Notamment En 2010, les 6 500 logements captés auront permis en première couronne. Là aussi il faudra faire se deux choses : tout d'abord de faire entrer 40 % de ces rencontrer des gens qui n'ont pas l'habitude de logements dans le parc social à des niveaux de loyer travailler ensemble. intermédaire ( autour de 12 - 14 euros du m2 ), et ensuite, par le biais des rotations provoquées par ces rachats, de permettre aux 60 % restants de revenir vers le parc social à échéance relativement faible.