Observatoire des mobilités pour les grandes manifestations

Observatoire des mobilités
pour les grandes manifestations
Christian Liaudat
Chantal Torrent
MDT - Laboratory of mobility /
urban and regional development
EPFL-Swiss Federal Institute of Technology
Conference paper STRC 2003
Session Decision & Sustainability
STRC
Swiss Transport Research Conference
3rd
Monte Verità / Ascona, March 19-21, 2003
Swiss Transport Research Conference
_______________________________________________________________________________ March 19-21, 2003
Observatoire des mobilités
pour les grandes manifestations
Christian Liaudat [email protected]
Chantal Torrent [email protected]
MDT - Laboratory of Mobility / Urban and Regional Development
EPFL - Swiss Federal Institute of Technology, 1015 Lausanne (CH)
Phone 021 693 63 01
24 73
24 59
Fax
53 06
Abstract
The number of events is continuously rising, while their status is evolving. Many small events
that used to be organised by amateurs have become big events after few successful years and
they now require significant logistics. This logistics covers different fields, but notably general
management, marketing, safety or transport and accessibility. This ‘organisational jump’
implies a better knowledge of the needs and mobility behaviours of the various customer
groups.
Whether the event is run in not, this approach calls for “observatories of mobility”. In this way, it
becomes possible to carry out an analysis and a constructive criticism based on factual
principles in order to set up an adequate accessibility and transport supply.
First, the concept of “observatory” is defined within the specific framework of large events. The
definition requires a typology, which highlights the complementarity of two main types of
observations and of the investigation:
• monitoring or internal observatory is integrated into the event’s organisation and
focuses on services and system operation;
• external observatory is independent of the event’s organisation and allows
criticizing the organisational structure of the event;
• investigation is a complementary tool, which is essential to determine the
behaviour and the satisfaction of the “user-customers”.
The processing data collected during the observatory is a key factor and it is generally done
after the event. There can also be a dynamic use of the information. “Real time” management
is made at a Command – Control – Communication centre. In the context of large events like
the Olympic Games, data processing is integrated into a general effort of Transfer of
Knowledge (TOK), managed by a specialised body.
Secondly the setting up of observatories is presented following the example of Montreux Jazz
Festival 2002. This particular case underlines the complementarity between internal “dynamic”
observatories, external observatories and investigations.
Though the experience of small mobility investigations carried out during the “Geneva
International Motor Show”, “Montreux Jazz Festival” and “Expo.02”, a list of recommendations
has been elaborated, in order to prepare and to set up a “mobility investigation”.
I
Swiss Transport Research Conference
_______________________________________________________________________________ March 19-21, 2003
Keywords
Accessibility, Command, Communication, Control, Event, Debriefing, Indicators, Information,
Investigation, Management, Monitoring, Media, Observatory, Operational, Organisers,
Participants, Planning, Spectators, Strategic, Transfer of Knowledge, Transport
3rd Swiss Transport Research Conference – STRC 2003 – Monte Verità
Résumé
Le nombre de manifestations est de plus en plus élevé et leur statut évolue. De petites
manifestations organisées par des amateurs deviennent, grâce à leur succès en peu d’années,
des manifestations de grande ampleur nécessitant une logistique importante. Cette logistique
touche à tous les domaines : gestion générale, marketing, sécurité, transport et accessibilité
notamment. Ce saut « organisationnel » nécessite une meilleure connaissance des besoins et
des comportements de mobilité des différents visiteurs-types (« client groups » en anglais).
Que la manifestation soit bien rodée ou non, cette démarche s’appuie sur la mise en place
d’observatoires des mobilités. Dès lors, il est possible d’effectuer une analyse et une critique
constructive sur des bases factuelles permettant de mettre en place une offre de transport et
d’accessibilité adéquate.
En premier lieu, la notion d’observatoire est à définir dans le cadre très spécifique des grandes
manifestations. Cette définition nécessite une typologie relevant la complémentarité de deux
principaux types d’observatoire et de l’enquête :
• monitoring ou observatoire interne : intégré à l’organisation de la manifestation,
se focalise sur les services et exploitation du système ;
• observatoire externe : indépendant de l’organisation de la manifestation, permet
en autres d’effectuer la critique de la structure organisationnelle de la manifestation ;
• enquête : outil complémentaire des observatoires, indispensable pour connaître le
comportement et la satisfaction des « usagers-clients ».
L’exploitation des données recueillies par les différents observatoires est un des facteurs-clés.
Elle est généralement effectuée après la manifestation mais peut se présenter sous forme
d’une exploitation dynamique des informations, « en temps réel », via un centre de commande
– contrôle – communication (CCC). Dans le cadre de mega-manifestations comme les Jeux
Olympiques, l’exploitation des données s’intègre dans une démarche globale de « transfert de
connaissances » (TDC) géré par un organisme spécialisé.
Dans un deuxième temps, la mise en place d’un observatoire est présentée de manière
concrète : le cas du Montreux Jazz Festival 2002. Cet exemple souligne bien la
complémentarité entre un observatoire interne « dynamique » (monitoring), un observatoire de
mobilité externe et des enquêtes.
Enfin, à travers l’expérience de petites enquêtes de mobilité lors du Salon de l’automobile, du
Montreux Jazz Festival et de l’Expo.02, des recommandations ont été établies pour
l’élaboration et la mise en place d’une enquête mobilité.
II
Swiss Transport Research Conference
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Sommaire
Abstract............................................................................................................................I
Résumé...........................................................................................................................II
1.
Définition et objectif d’un observatoire des mobilités .............................................4
2.
Typologie des observatoires de mobilités..............................................................5
3.
2.1
Trois familles d’intervenants ..................................................................................... 5
2.2
Deux types d’observatoire ........................................................................................ 6
2.3
L’enquête : outil de base des observatoires ............................................................. 7
Centre de commande, contrôle et communication d’une manifestation (CCC) .....9
3.1
Définition du centre CCC .......................................................................................... 9
3.2
Gestion opérationnelle et globale de la manifestation.............................................. 9
3.3
Simulation et tests de fonctionnement.................................................................... 11
4.
Suivi de manifestations et transfert de connaissances (TDC) .............................12
5.
Exemple d’observatoire : Montreux Jazz Festival ...............................................14
6.
Recommandations pour l’élaboration d’une enquête mobilité « événementielle »
.............................................................................................................................16
7.
6.1
Modalités d’un plan de sondage – enquête in situ ................................................. 16
6.2
Recommandations sur les indicateurs.................................................................... 17
Bibliographie ........................................................................................................20
III
Swiss Transport Research Conference
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1. Définition et objectif d’un observatoire des mobilités
Le nombre de manifestations est de plus en plus élevé et leur statut évolue. De petites
manifestations organisées par des amateurs deviennent, grâce à leur succès en peu
d’années, des manifestations de grande ampleur nécessitant une logistique importante.
Cette logistique touche à tous les domaines : gestion générale, marketing, sécurité, transport
et accessibilité notamment. Ce saut « organisationnel » nécessite une meilleure
connaissance des besoins et des comportements de mobilité des différents visiteurs-types
(« client groups » en anglais). Que la manifestation soit bien rodée ou non, cette démarche
s’appuie sur la mise en place d’observatoires des mobilités. Dès lors, il est possible
d’effectuer une analyse et une critique constructive sur des bases factuelles permettant de
mettre en place une offre de transport et d’accessibilité adéquate.
Selon la définition du Larousse, un observatoire est un organisme ou un groupe chargé
d’observer des faits politiques, économiques, sociaux. Dans le cadre de la présente étude,
cet organisme ou ce groupe observe la mobilité ou les faits liés aux mobilités
engendrées par la grande manifestation. L’observation s’articule sur des étapes
successives d’un processus classique :
• recueil des données utiles à l’analyse de l’organisation, des comportements, des
performances ;
• coordination, calage et contrôle de la fiabilité des données ;
• construction d’indicateurs permettant d’évaluer les systèmes et les politiques de
mobilité ;
• analyse critique de l’ensemble des aspects liés ou en interaction avec la mobilité et
confrontation avec les indicateurs et les objectifs.
Les objectifs des observatoires de mobilités sont :
• suivi de l’évolution de la mobilité par des indicateurs-clés en liaison avec la ou les
manifestations observées (mono ou multi-sites, mono ou multi-événements) ;
• analyse d’impact des actions entreprises sur une base statistique et chronologique,
de façon à mesurer leur efficacité, de les adapter si nécessaire ou d’en concevoir de
nouvelles ;
• formalisation des indicateurs socio-économiques mesurant
déplacements lors de la manifestation sur la ville-hôte et sa région ;
l’impact
des
• détermination des enseignements visant à améliorer la gestion dynamique de la
manifestation soit sur le même site ou soit ailleurs dans le monde.
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2. Typologie des observatoires de mobilités1
Lors de la conception d’un observatoire, plusieurs questions essentielles se posent. Citons
les deux principales :
• sur quels groupes d’intervenants se focalise l’observatoire ? [Cf. chap.2.1]
• quel est l’organisme chargé de l’observation ? [Cf. chap.2.2]
2.1
Trois familles d’intervenants
Le recueil de données est effectué auprès de trois familles d’intervenants [cf. Figure 1] :
• les organisateurs et les autorités publiques ;
• les exploitants (entreprises de transport, police, gendarmerie, exploitants de
parking, …) ;
• les participants à la manifestation.
Les organisateurs et les autorités publiques : l’objectif est de rassembler les données sur
la structure organisationnelle dès le début de la préparation de la manifestation. Les rapports
entre les organisateurs et les autorités publiques doivent faire partie intégrante de
l’observatoire. Cela a souvent des conséquences majeures sur les deux autres composants
de l’observatoire. Le plus souvent, l’intérêt est porté directement sur les « produits » ou
« caractéristiques » de l’organisation : le concept de déplacements, les actions et les
mesures mises en place pour gérer l’ensemble des mobilités (visiteurs et logistiques) mais
également celles des riverains et des activités commerciales dans le périmètre de contrôle
d’accès. L’observatoire a également pour rôle d’analyser les coûts de fonctionnement et de
déterminer quelles conséquences découlent de certaines mesures d’économie.
Les exploitants : l’objectif est de se focaliser sur les services et l’exploitation du système de
transport. Les données à rassembler sont généralement transmises par les exploitants qui
assurent le transport et l’accessibilité à la manifestation. Elles se distinguent selon deux
critères : quantitatif à l’aide des statistiques de mobilité (statistiques des transporteurs,
1
Les chapitres 1, 2, 3, 4 et 6 font partie du chapitre 8 « Observatoire, centre de commande et de
gestion des mobilités » de la recherche INRETS – MDT/EPFL. [cf. Bovy, Potier, Liaudat 2003]
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comptages, relevés des flux, des durées de parcours, du stationnement, etc.) et qualitatif,
reposant sur l’expérience pratique des exploitants de transports.
Les participants : l’objectif est de réunir toutes les données sur les différentes catégories
d’usagers du système de transport permettant de déterminer les profils des participants
(acteurs de la manifestation, spectateurs, visiteurs ou personnels logistiques), leurs
comportements de mobilité et le niveau de satisfaction par rapport à l’offre.
2.2
Deux types d’observatoire
Les deux types sont :
• le monitoring ou l’observatoire interne ;
• l’observatoire externe.
TEMPS
Recueil de données
sur trois groupes
d’intervenants :
Période de
préparation
1 à 7 ans
Période de
manifestation
1 semaine à 5 mois
ORGANISATEURS /
AUTORITÉS PUBLIQUES :
2 à 6 mois
OBSERVATOIRE
EXTERNE
Concept
Organisation
Actions / mesures
EXPLOITANTS :
TDC
MONITORING
Services / exploitation
Statistiques mobilité
...
CCC (OBS. INTERNE)
PARTICIPANTS :
TDC
ENQUÊTES
(interne - externe)
Comportement
Satisfaction
...
Légende :
Débriefing
CCC
Centre de commande, de contrôle et de communication
TDC
Transfert de connaissances
Exploitation dynamique des informations
“en temps réel”
En général exploitation des informations
OBS externe après manifestation
Monitoring
Figure 1
Les deux types d’observatoires de « mobilité »
Le monitoring ou observatoire interne est intégré dans l’organisation de la manifestation.
Les différents recueils de données sont essentiellement ceux des exploitants (entreprises de
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transport, police, gendarmerie, exploitants de parking, …) ainsi que ceux de l’organisateur.
Ces informations sont en principe traitées « en temps réel » par un centre de Commande –
Contrôle – Communication (CCC) [cf. chap.3]. Le ou les débriefings des exploitants
permettent de tirer parti des informations et de capitaliser les connaissances (transfert de
connaissances), d’évaluer la qualité et la performance des divers composants de la
manifestation et de tirer des enseignements généraux ou spécifiques pour les manifestations
ultérieures.
L’observatoire externe est réalisé par un organisme ou groupe extérieur à l’organisation et
à l’exploitation de la manifestation. Il apporte un regard neutre sur les faits observés,
principalement fondé sur les « produits » ou les « caractéristiques » de l’organisation. Ce
sont essentiellement des visites organisées ou faites à l’improviste d’experts qui ont accès,
en principe, à la quasi-totalité des documents produits par les organisateurs ainsi que par
l’observatoire interne ou des enquêtes. Ils ont aussi accès à tous les sites de manifestation
avant et pendant l’événement.
Cet observatoire donne un véritable sens et une valeur ajoutée au « transfert de
connaissances » (TDC) grâce à son regard extérieur à l’organisation [cf. chap.4]. En général,
l’exploitation des résultats s’effectue lors de débriefings, en principe un à six mois après la
manifestation.
2.3
L’enquête : outil de base des observatoires
L’enquête est l’outil de base des observatoires interne et/ou externe pour recueillir des
données auprès des participants à la manifestation. Il s’agit de connaître leur comportement
et leur satisfaction/insatisfaction quant au concept mis en place [cf. chap.6.2]. Ces enquêtes
sont effectuées par des organismes internes ou externes au comité d’organisation.
Pour les éditions ultérieures des manifestations, ces résultats livrent de précieux
enseignements pour les organisateurs de la manifestation et les exploitants du système de
transports et d’accessibilité. Ces enquêtes sont souvent de nature très différente et varient
en fonction des informations « mobilités » souhaitées :
• pour une enquête a posteriori ou a priori, les « enquêtés » peuvent être ciblés de
manière précise si leur statut est connu (staff, personnel logistique, futurs
spectateurs avec réservation, ex-spectateurs, …) ;
• pour une enquête « de suivi », la plus couramment utilisée, les informations sont
traitées et utilisées après la période de manifestation en vue de l’édition suivante ;
7
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• pour une enquête dynamique (en temps réel), les informations sont traitées et
utilisées en cours de manifestation. Ces enquêtes sont primordiales pour les
manifestations de longue durée comme les Grandes Expositions, car elles
permettent en principe d’opérer des modifications sensibles du dispositif de
transport, de l’améliorer et surtout de dégager des économies.
Les moyens de recueillir les données sont multiples et peuvent se compléter mutuellement.
Le moyen le plus simple et le plus fiable dans le cadre d’enquêtes « mobilité » lors de
grandes manifestations est le questionnaire rapide avec enquêteurs in situ [cf. chap. 6.1].
Les formulaires par envoi postal, par courriel, par site Internet, par téléphone, etc. sont
également utilisés mais plus difficiles à appliquer car ils ne garantissent généralement pas la
représentativité.
Dans le cadre d’un observatoire interne, l’enquête « dynamique » doit en principe permettre
d’ajuster l’offre à la demande en temps réel. Dans le cadre d’un observatoire externe,
l’exploitation des résultats d’enquêtes s’effectue après la période de manifestation.
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3. Centre de commande, contrôle et communication d’une
manifestation (CCC)
3.1
Définition du centre CCC
L’organe de commande, de contrôle et de communication (CCC) est le centre nerveux de la
manifestation. Son rôle est de regrouper les responsables des principaux domaines
(organisateurs de la manifestation, sécurité générale et sanitaire, responsable des transports
et accessibilités, services de communication, …) en un état-major de conduite de la
manifestation. En regroupant toutes les informations issues de ces domaines, l’état-major
peut coordonner, commander, prendre des décisions en situation de crise et communiquer
ces décisions à l’ensemble des partenaires, des médias et des participants à la
manifestation.
Le centre CCC fonctionne selon deux niveaux complémentaires de gestion : la gestion
opérationnelle et la gestion globale de la manifestation.
3.2
Gestion opérationnelle et globale de la manifestation
La Figure 2 illustre le fonctionnement du centre CCC pendant une manifestation.
Toutes les informations reçues par le centre sont enregistrées et analysées par la cellule de
commande / communication. Selon le type d’information et d’analyse, une prise de décision
« opérationnelle » du chef de service et une application d’une procédure pré-planifiée sont
effectuées. Ces procédures impliquent généralement une communication ou/et diffusion de
l’information de manière interne et, selon les cas, une diffusion « externe » de l’information
aux médias et au public.
Dans le cas d’un renseignement considéré comme déterminant (renseignement-clé), une
partie ou la totalité de l’état-major de conduite et des partenaires concernés sont convoqués
en cellule de conduite. Les renseignements-clés sont analysés par les responsables
concernés. Si nécessaire, la cellule de crise est mise en fonction. Elle est composée de mini-
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cellules de travail pour chaque secteur opérationnel ou/et chaque partenaire concerné. Elle
permet au responsable présent au centre CCC d’analyser, en communication directe avec
son équipe, les moyens et les délais nécessaires pour appliquer une décision opérationnelle
« de crise » au sein de la cellule de conduite.
GESTION OPERATIONNELLE
INPUT
Réception et analyse en
continu de l’information
relative au déroulement de
la manifestation, à la
sécurité, aux transports et à
la météo via :
- les canaux d’informations
- les secteurs opérationnels
- les partenaires
(secteurs opérationnels non
représentés dans l’état-major)
CELLULE DE COMMANDE / COMMUNICATION
COMPOSITION DE LA CELLULE :
- chef de la marche du service
- centraliste-spécialiste renseignements
- mini-cellules de permanences (météo, …)
ommande
OUTPUT
DÉCISIONS
OPÉRATIONNELLES
(Statu quo, correctifs,
nouvelles mesures)
COMMUNICATION/DIFFUSION
ontrôle
ommunication
Centre CCC
TÂCHES :
Analyse du renseignement *
Application des décisions réservées
Prise de décisions
Monitoring
Communication
- Aux responsables
des secteurs opérationnels
- Aux partenaires
- Aux médias et au public
CELLULE DE CONDUITE (ETAT-MAJOR)
Etat-major
Responsable
Convocation partielle ou totale de l’état-major
et des partenaires concernés
Analyse du renseignement clé et décisions
+ partenaires invités
CELLULE DE CRISE
Météo
Police
…
Navette
Transport
public
…
Société
sécurité
Signalét.
…
Centre CCC
Figure 2
Si nécessaire, mise en fonction de la cellule
Activation des mini-cellules de
communication directe avec les secteurs
opérationnels ou partenaires concernés
Analyse des moyens nécessaires aux
prises de décisions
Principe de gestion opérationnelle du Centre de Commande-ContrôleCommunication d’une grande manifestation
Lors de manifestations décentralisées disposant de plusieurs sites de compétition et de noncompétition, des responsables locaux de gestion de ces sites (y compris transport et
sécurité) tentent de résoudre l’essentiel des problèmes au niveau du site avec les moyens
disponibles. Il ne font intervenir le CCC que pour des événements / perturbations / incidents /
accidents / dysfonctionnements dépassant leurs possibilités de résolution et/ou affectant
l’ensemble de la manifestation.
La gestion globale de la manifestation [cf. Figure 3] s’articule entièrement sur la gestion
opérationnelle. Par le traitement des informations et en fonction des enseignements et des
2
Selon les cas, les mini-cellules de crise servent de permanences pour certaines opérations, telle la
cellule météo pour les manifestations en plein air.
10
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prévisions, l’ensemble de la cellule de conduite se réunit sont forme d’état-major autour du
chef de l’opération pour procéder au rapport « prévision / bilan » journalier du déroulement
de la manifestation. Les décisions essentielles relatives au maintien et surtout aux
adaptations des dispositifs de gestion de la manifestation sont prises dans ce cadre.
GESTION GLOBALE
INPUT
ETAT-MAJOR DE CONDUITE
Synthèse des prévisions, des
informations générales et des
enseignements :
COMPOSITION DE L’ÉTAT-MAJOR :
- Sécurité générale et sanitaire
- Organisateur(s)
- Transports
Chef - Service météo
opération - Communication
-…
Etat-major
- tirés du monitoring
(cf.gestion opérationnelle)
+ partenaires invités
- obtenue par le débriefing
des secteurs opérationnels
et des partenaires.
Centre CCC
Figure 3
3.3
TÂCHES DE L’ÉTAT-MAJOR
- Rapport de situation journalier
- Rapport d’orientation hebdomadaire, …
OUTPUT
DÉCISIONS STRATÉGIQUES
(Statu quo, correctifs,
nouvelles mesures)
COMMUNICATION/DIFFUSION
- Aux responsables
des secteurs opérationnels
- Aux partenaires
- Aux médias et au public
Gestion globale du Centre de Commande-Contrôle-Communication
Simulation et tests de fonctionnement
Des simulations et tests du centre CCC sont nécessaires pour évaluer et améliorer le
fonctionnement du système de gestion dynamique et vérifier tous les sous-systèmes de
liaison et de communication. Les objectifs de ces tests sont notamment de prévoir des séries
de mesures pour un nombre élevé de scénarios de dysfonctionnements, incidents,
accidents, reports d’éléments de manifestation, etc. Ces simulations visent aussi à améliorer
la coordination entre les organes exécutants, amateurs ou professionnels, et à planifier
3
toutes les décisions réservées . Ces tests sont essentiels pour la formation des partenaires
et l’apprentissage du travail en commun. Ils peuvent être simulés (« table top exercice ») ou
s’effectuer à la faveur d’un événement, d’un spectacle, d’une répétition de l’événement avec
un nombre inférieur de spectateurs.
3
Décision réservée : pour un cas donné, responsabilité de la décision attribuée à un seul partenaire
(police, exploitant, …).
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4. Suivi de manifestations et transfert de connaissances
(TDC)4
L’ampleur des manifestations et leurs aspects évolutifs tant au niveau du programme que
des logistiques d’organisation et des technologies utilisées sont tels qu’un dispositif de
« monitoring » et de transfert de connaissances (TDC) est souhaitable, voire indispensable.
Ce sont les « propriétaires » (franchisor) des plus grandes manifestations répétitives sur un
même site ou sur des sites totalement différents (d’un pays ou d’un continent à un autre) qui
recourent systématiquement à ce type de démarche. Des organisations plus modestes le
font aussi de façon plus rudimentaire pour améliorer leur performance.
Il n’y a pas si longtemps, l’effort de « monitoring » était relativement faible et se limitait à
rassembler les impressions de divers participants « plus curieux et observateurs que
d’autres » dans un rapport plus ou moins officieux relatif à la manifestation. Le rapport
« officiel » sur papier glacé, fort élogieux donc peu critique, était celui du comité
d’organisation. Il n’apportait guère d’éléments opérationnels utiles aux organisateurs de
manifestations ultérieures.
Le transfert de connaissances s’est graduellement systématisé. S’appuyant sur le recueil de
données des trois groupes d’intervenants, il englobe les enseignements tirés du début de la
préparation de la manifestation, durant celle-ci et jusqu’au débriefing [cf. Figure 1].
Les aspects suivants sont à souligner:
• le suivi de la période de préparation s’étend généralement de la mise en place du
comité d’organisation jusqu’à la cérémonie d’ouverture de la manifestation. Il porte
sur les principales décisions politiques, stratégiques et opérationnelles prises durant
une période de 1 à 7 ans environ. Cette phase examine notamment les
modifications et les adaptations du contrat ou cahier des charges initial de la
manifestation accepté par l’organisateur (« Contrat de ville-hôte » en ce qui
concerne le CIO) ;
• lors du suivi de la manifestation proprement dite (généralement de une à 4
semaines, mais jusqu’à 4 à 5 mois pour les Grandes Expositions), les observateurs
sont choisis en fonction de leurs compétences dans les domaines vitaux faisant
l’objet de la campagne d’observation. Les observations doivent être transversales
pour saisir la pertinence, la performance et la fiabilité d’ensemble de la
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Co-écrit avec le Prof. Ph. H. Bovy, MDT/EPFL.
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manifestation (par exemple les interactions entre transports et sécurité). Pour ne
pas perturber le déroulement de la manifestation, l’organisateur propose un
programme de visites en compagnie des principaux responsables des secteurs
concernés. Des observations faites à l’improviste peuvent également être
effectuées ;
• l’opération décrite ci-dessus est souvent dédoublée par un programme
d’observation de la ville / région / pays / fédération choisie ou candidate pour
l’organisation de la manifestation suivante. Si l’organisateur de la prochaine
manifestation est désigné, il est généralement autorisé à envoyer des « stagiaires »
(secondees) pour se familiariser avec les aspects cruciaux de l’organisation mise en
place par l’organisateur de la manifestation en cours ;
• deux à trois mois après la manifestation, un séminaire-bilan intensif (débriefing) est
organisé entre le propriétaire de la manifestation (Franchisor) et le comité
d’organisation ayant « réalisé » la manifestation (Franchisee). Les éléments les plus
significatifs – positifs et négatifs – sont mis en exergue. La ou les prochaines villes /
régions / pays potentiellement organisateurs sont invités à ce séminaire pour tirer
les enseignements des expériences faites et les analyser pour les situer dans leur
propre contexte ;
• pour assurer un transfert de connaissances efficace, une « banque des données »
doit être tenue à jour par le propriétaire de la manifestation. Souvent, les grandes
organisations mettent en place un organisme spécialisé de « Transfert de
connaissances – TDC ». C’est le cas du CIO, qui a récemment créé l’OGKS
(Olympic Games Knowledge Systems) basé à Lausanne.
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5. Exemple d’observatoire : Montreux Jazz Festival
Le Montreux Jazz Festival est passé en 10 ans de 70'000 festivaliers à plus de 240'000
festivaliers (1992-2002). C’est un exemple concret d’une manifestation de moyenne durée
(16 jours) ayant accompli un saut « organisationnel » du point de vue de sa logistique et de
sa gestion. Cette décision a été « provoquée » par la Municipalité de Montreux qui a voulu
mettre un terme à une situation dégradée de la sécurité, de la circulation et de l’accessibilité.
En 2001 lors de la 35ème édition, un centre de Commande, Contrôle et Communication a été
mis sur pied par la Police municipale. L’état-major de conduite est composé de la Police
municipale, responsable de la sécurité générale du secteur de Montreux, de la protection
civile, responsable notamment du parcage, d’une société privée chargée de la sécurité et
d’un représentant de la Fondation du Jazz Festival de Montreux, responsable de
l’organisation et de la gestion de la manifestation. Les autres partenaires travaillant avec le
centre sont notamment le service du feu et les transports publics VMCV, gestionnaire des
bus navettes.
Lors des éditions 2001 et 2002 du Montreux Jazz Festival, un observatoire externe a été mis
en place par le centre de recherche MDT, Laboratoire de Mobilité et Développement
Territorial de l’EPFL. [cf. Liaudat, Bovy 2001 et Liaudat, Torrent, Bovy 2003]. L’observatoire
a regroupé l’analyse de l’exploitation du système de transport et accessibilité, une enquête
« mobilité » auprès des visiteurs et un comptage partiel complétant les données des
exploitants et permettant de les valider. Les indicateurs-clés nécessaires à cet observatoire
sont regroupés dans le tableau de la Figure 4 montrant les éléments provenant du centre
CCC via le monitoring (observatoire interne), de l’enquête « mobilité » et des éléments
propres à l’observatoire mis en place (observatoire externe).
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ENQUETE
OBSERVAT. EXTERNE
MONITORING (INTERNE)
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INDICATEURS SUBJECTIFS
¼ Gestion :
- Circulations, stationnement et scénario de remplissage
- Stationnement spécifique (deux-roues, handicapés, VIP, cars,
logistique, taxis …)
- Bus navettes, ligne principale, gare routière (arrêt principal du
festival) et arrêt bus
¼ Sécurité (zones de parcage, arrêts bus, éclairage, piéton, ...)
¼ Signalétique (routière, stationnement, sécurité, piétonne,
jalonnement, informative, éclairage)
¼ Information, communication festivalier et personnel logistique
(divers documents y compris Internet)
¼ Evaluation des prévisions (affluence, trafic, stationnement, météo)
¼ Planification et concept
¼ Gestion du centre de Commande/Contrôle/Communication
¼ Evaluation de l'organisation, des partenaires et du personnel
¼ Observatoire de fonctionnement
[cf. indicateurs qualitatifs observatoire interne]
¼ Comportement des participants et usagers
¼ Satisfaction des prestations "transport et accessibilité" et
"information/communication"
¼ Suggestions, remarques et critiques des participants
¼ Raisons du choix modal
Figure 4
INDICATEURS OBJECTIFS
¼ Fréquentation et conditions générales (Festivalier IN /jour,
programmation, météo, …)
¼ Voitures et deux-roues stationnés /jour (+ capacité des parkings)
¼ Véhicules amendés et déplacés /jour
¼ Total festivaliers /jour (estimation festivalier OFF)
¼ Comptages complémentaires :
- Nombre, provenance et taux de remplissage des voitures
stationnées /jour
- Nombre et type de deux-roues /jour
¼ Indicateurs complémentaires des exploitants :
- Horaire des courses (offre), taux de remplissage bus navettes et
pyjama, estimation ligne principale, renforcements prévus/effectifs
- Horaire, destination (offre) et taux de remplissage Nightbus
- Détenteurs d'abonnement CFF sur Nightbus (AG, demi-tarif, voie 7)
¼ Caractéristiques des participants (âge, sexe, type de participants,
degré de fidélité, nombre de visites, …)
¼ Répartition spatiale, temporelle (horaires d'arrivée et de départ, durée
de visite) et modale (chaîne de déplacement)
¼ Voiture et voiture+navette :
- Lieux du stationnement, liaison avec le Festival (navette, à pied, …)
- Taux de remplissage des voitures
¼ Transports publics :
- Nb d'utilisateurs de Park and Ride, de Nightbus, au bénéfice de
rabais spécial manifestation (si non, raison)
Montreux Jazz Festival : les indicateurs-clés de l’observatoire
Les résultats les plus significatifs de l’observatoire externe ont été transmis pendant la
manifestation au centre CCC. Cependant, l’analyse globale à l’aide de l’enquête « mobilité »
a été publiée après le débriefing de la manifestation.
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6. Recommandations pour l’élaboration d’une enquête
mobilité « événementielle »
L’enquête est indispensable pour optimiser une offre de transport, d’où l’importance de
pouvoir se fonder sur des données de bonne qualité. Pour atteindre cet objectif, il faut être
particulièrement attentif aux modalités de l’enquête de mobilité [cf.chap.6.1]. Quelques
recommandations mettent l’accent sur des aspects particuliers [cf.chap.6.2].
Ces recommandations ont été établis suite à l’expérience d’enquêtes de mobilité pour le
Salon International de l’Automobile 2001 et 2002 à Genève, le Montreux Jazz Festival 2001
et 2002, la Fête des Vignerons 1999 ainsi que l’Expo.02.
6.1
Modalités d’un plan de sondage – enquête in situ
Pour des raisons évidentes de coûts, il n’est souvent pas possible d’effectuer in situ des
enquêtes quotidiennes en continu lors d’une manifestation de moyenne ou longue durée.
L’élaboration d’un plan de sondage définissant les jours, les horaires et les lieux d’enquêtes
est dès lors nécessaire afin de garantir la représentativité de l’échantillon. Quelques règles
de base sont rappelées ci-dessous :
• Lieux d’enquête et/ou périmètre d’enquête : l’idéal dans le choix des lieux
d’enquête consiste à s’immerger dans le site de la manifestation parmi les visiteurs
afin de s’en remettre au hasard quant au choix des personnes sondées. Ceci n’est
valable que si le site de la manifestation est unique et les visiteurs répartis
uniformément, ce qui n’est souvent pas le cas. Des enquêtes sur des périmètres
précis liés aux systèmes de sécurité sont souvent favorables.
Les lieux d’enquêtes doivent assurer la représentativité de l’échantillon par rapport
aux modes de transport. Les lieux près d’une gare, d’un parking, d’un arrêt de bus
biaisent fortement l’échantillon par rapport à la répartition modale de l’ensemble de
la population à observer. De même, les zones de manifestation fréquentées
massivement par des touristes non liés à la manifestation faussent
considérablement la répartition spatiale des visiteurs.
• Jours d’enquête : des jours-types propres à la manifestation, définis selon la
programmation et l’affluence attendue (jour événementiel, jour de semaine, jour de
week-end, etc.), doivent être identifiés avec les partenaires et l’organisateur de la
manifestation afin de choisir les jours d’enquête en conséquence.
• Horaires d’enquête : comme pour les jours d’enquêtes, l’horaire pendant lequel les
enquêtes se déroulent est primordial et un mauvais choix biaise ou fausse les
données. Pour être représentatif, le plan de sondage doit tenir compte des heures
de fortes et faibles affluences.
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• Usagers-type : s’il est possible de définir a priori la proportion de différents
usagers-types (dans le cas d’un festival - clientèle payante pour le festival IN et
clientèle assistant uniquement aux concerts gratuits pour le festival OFF), les
enquêteurs seront répartis dans des proportions équivalentes, par exemple aux
entrées des concerts payants et sur les sites des concerts gratuits.
Par ailleurs, une attention particulière doit être apportée au choix, à la formation des
enquêteurs et à la saisie des données :
• Choix des enquêteurs et formation : une formation des enquêteurs est
indispensable pour qu’ils comprennent le dispositif mis en place, la signification des
questions et des différents termes techniques contenus dans le questionnaire. Pour
de nombreuses manifestations, l’enquête doit être multilingue ce qui complique les
choses et exige un choix particulier d’enquêteurs.
La mise en place de débriefings au cours des enquêtes est indispensable pour
prendre en compte les difficultés rencontrées par les enquêteurs et pour améliorer
la formation des prochains enquêteurs, ainsi que pour évaluer la pertinence des
choix effectués, notamment celui des lieux de sondages et des effectifs
d’enquêteurs.
• Saisie : la fiabilité de saisie des données est essentielle. C’est aussi à ce stade que
les résultats d’une enquête sont souvent biaisés. Dans la mesure du possible, il est
plus prudent d’engager les mêmes personnes pour l’enquête de terrain et la
transcription des données sur support informatique approprié si cela n’a pu être fait
immédiatement.
6.2
Recommandations sur les indicateurs
Se fondant sur l’expérience de nombreuses observations et de monitorings de grandes
manifestations, les quelques recommandations suivantes sont faites :
Nature des participants / spectateurs et comportement
Il est important de connaître les participants et leurs caractéristiques (âge, sexe, type de
participants, degré de fidélité, fréquence des visites…) et d’identifier à l’avance quelques
catégories de « clients et usagers-types ».
Pour chaque catégorie d’usagers-type, leur comportement de mobilité sera analysé selon
leurs répartitions spatiale, temporelle et modale.
• Répartition spatiale : nécessité de distinguer le lieu d’origine du déplacement pour
venir à la manifestation et le domicile de la personne.
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Ces deux réponses peuvent souvent être distinctes comme, par exemple, un
visiteur venant de l’étranger mais logeant dans un hôtel situé dans la ville-hôte de la
manifestation. La question sur l’origine du déplacement est nécessaire dans le
cadre de l’analyse de la mobilité. La seconde sur le domicile complète l’information
sur le déplacement lié au séjour.
• Répartition temporelle : nécessité d’intégrer les horaires d’arrivée et de départ.
L’heure de départ annoncée dans le cadre d’une enquête d’arrivées est souvent une
intention qui ne correspond pas à la réalité. Pour plus de précision sur ce
paramètre, des enquêtes plus légères aux portes de sortie de la manifestation sont
effectuées.
• Répartition modale : nécessité de distinguer clairement tous les modes possibles
ainsi que les chaînes de déplacement les plus courantes (voiture+train,
voiture+bateau, voiture+bus navette mise en place par l’organisateur, etc.).
Pour chaque groupe de moyens ou mode de transport (généralement voiture,
transports publics et autres), il est nécessaire d’élaborer des questions
spécifiques à chaque mode (nombre de personnes par voiture, personnes au
bénéfice de réduction spéciale transports publics lié à la manifestation, etc.).
Il faut prendre garde à la compréhension de la question en fonction du lieu où elle
est posée. A l’entrée même d’un stade tout le monde est piéton. C’est pourquoi il
importe de bien pouvoir identifier la chaîne de déplacement, par exemple voiture
(avec 1 conducteur et 3 occupants) jusqu’au parking d’accueil X et transfert par
navette bus Y jusqu’à l’entrée Z du Stade.
Satisfaction
Le taux de satisfaction des personnes utilisant le système mis en place est utile à connaître
pour plusieurs raisons :
• valider le système transport mis en place ou apporter des améliorations
appropriées ;
• pouvoir agir sur le niveau de satisfaction de manière volontariste pour changer le
comportement « transport » et ainsi promouvoir un moyen de transport plutôt qu’un
autre ;
• rechercher des mesures d’économie dans la logistique transport à la charge de
l’organisateur et de la collectivité.
La satisfaction des usagers est évaluée en termes de service « transport/parking » offert et
en termes d’information « transport/parking » reçue.
Deux types complémentaires de question permettent la mesure de la satisfaction :
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• question fermée avec une liste pré-établie pour chaque mode de transport de
facteurs énonçant des satisfactions et des insatisfactions ;
• question ouverte permettant à la personne enquêtée de s’exprimer librement.
La question ouverte est souvent plus instructive, car elle permet de découvrir des points
d’insatisfaction non précisés dans la liste pré-établie et parfois bien argumentés. [cf. Lebart
1994]
Comparaison avec les éditions précédentes
Il faut s’assurer que les résultats soient comparables en étant attentif aux modalités
d’exécution de l’enquête précédente, à la manière dont les données ont été recueillies,
saisies puis exploitées.
La comparaison des résultats de différentes éditions d’une manifestation vise à décrire
l’évolution des indicateurs de mobilité et adapter le concept et l'organisation des mobilités
d’une édition de la manifestation à la suivante, même si le site change.
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