communiqué de presse

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communiqué de presse
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
PHILIPPE BORDAS
PIERRE CANAGUIER
DOMINIQUE DE BEIR
MANUEL DESSORT
PHILIPPE FAVIER
ANDRÉ FORESTIER
SYLVAIN FRAPPAT
RIP HOPKINS
WILLIAM KLEIN
HÉLÈNE LAUNOIS
DOMINIK LEJMAN
MICHEL MASSI
GUILLERMO PANEQUE
FRANÇOISE PÉTROVITCH
PAUL POUVREAU
FRANÇOIS SAINT-PIERRE
DOMINIQUE TORRENTE
MURIEL TOULEMONDE
ISABELLE WATERNAUX
© Michel Massi, Pise #1. 2006
Vernissage le mercredi 14 mai 2014 à 18h30
SOMMAIRE
Présentation de l'exposition
p. 3
Les artistes et les oeuvres présentés
p. 4 à 10
Autour de l'exposition
p. 11
La Nuit Européenne des Musées et Musées en Fête
p. 12
Les Journées Européennes du Patrimoine
p. 13
Photographies libres de droits
p. 14
Informations utiles
p. 15
2
Présentation de l'exposition
L'irruption du sport dans l'art remonte à la nuit des temps et les références sportives dans l'œuvre d'art sont
récurrentes car il intéresse et fascine par son esthétique, l'idée du mouvement, de l'action. L'art maltraite,
sublime ou ironise les gestes du sport pour mieux les imiter ou les dénoncer. L'étymologie du mot sport vient de
disport, qui veut dire se déporter ou « s'espacier. » La modernité, l'exaltation de l'exploit sportif, le gymnase et
le stade ont suscité la rencontre « improbable » des athlètes et des artistes : peintre, sculpteur, photographe,
vidéaste et performeur.
Le sport est né en Grèce, renaît en Angleterre et fixe ses lois dans la deuxième moitié du XXème siècle. Le sport
est lié à l'espace/temps et aux situations qu'il traverse. C'est une évasion dans le réel, l'imagination et une
gestuelle ritualisée. Il est Culture et renoue avec les origines, comme une grande fête primitive de l'humanité. Le
sport est une géographie mentale et sentimentale d’âmes et d’ancêtres qui constituent sa seule « histoire », une
histoire à la première personne, une occasion d’exprimer une pensée singulière. Il faut la lire « entre les lignes »
et dans l'espace du terrain.
Le sport réfute toute définition donc celle qui consiste à l’aborder de front. Yves Klein disait « mon atelier c’est
le monde ! » la piste, le couloir, le terrain c’est aussi le monde. Or « occuper le terrain » signifie ( selon le dictionnaire ) manifester sa présence dans un domaine avant l'intervention des autres ou habiter un lieu, un
local, y séjourner de manière durable, se trouver plus ou moins longtemps à une place. Dans le cadre de cette
exposition, le terrain, ou le stade, sera vécu comme un véritable musée en plein air. Il y a aura de la pelouse,
des grilles, des objets détournés, des ballons, des postures, du jeu, des gestes et leurs limites, des corps, des
mots pour aborder la question de la nature « de la geste sportive. » Une exposition pour mieux arpenter
et/ou explorer la notion de sport, construction changeante, toujours difficile à saisir dans sa pratique et ses
enjeux.
Exposition réalisée à partir des collections du Musée Géo-Charles et des collections d'artistes.
3
Les artistes et les oeuvres présentés
Philippe Bordas
Les boxeurs du Kenya, 1988 Mathare Valley, Nairobi, photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
Né en 1961 à Puteaux. Après une enfance et une adolescence passées à
Sarcelles, il entame des études de lettres qu’il abandonne pour partir en Afrique. Il
y poursuit une oeuvre de photographe et publie L’Afrique à poings nus (Le Seuil,
2004) – récompensé par le prix Nadar la même année – premier ouvrage d’une
trilogie dont les deux derniers restent inédits, le deuxième tome consacré à la
figure de Frédéric Bruly Bouabré, le dernier aux chasseurs du Mali. Pratiquant du
cyclisme, ayant gagné le patronyme de « Baron noir » sur les routes en raison de
sa puissance de grimpeur et de la couleur de son vélo et de son maillot, Philippe
Bordas, après des années de courses et de chroniques, dans L’Équipe notamment,
publie Forcenés (Fayard, 2008). Il se consacre désormais à plusieurs projets
d’exposition et à son travail d’écriture.
Pierre Canaguier
Le foot et les filles, 2007 Keur Samba Yacine, Sénégal, photographies couleur
Collection Musée Géo-Charles
Né le 6 mars 1953 à Hyères dans le Var, vit et travaille en Rhône-Alpes. Ses
premiers tirages datent de 1967. Il fait des études à l'école des Beaux-Arts de
Grenoble de 1971 à 1973. Photographe formateur au Centre audio visuel de
Grenoble de 1977 à 1990. En 1986, il reçoit le grand prix de la ville de Vienne. Il
passe une maîtrise en sciences de l'information et de la communication en 1992.
Depuis 1990, il est concepteur-rédacteur et journaliste d'entreprise. Il est
représenté depuis cette date par la Galerie Le Réverbère à Lyon.
Dominique De Beir
L'équipe, 2000, collage, fragments de journaux, carbone, crayons de couleur
Collection Musée Géo-Charles
Née en 1964, vit et travaille à Paris et en Picardie maritime. Le trait récurrent de
son travail est la mise en abîme d’un geste répétitif. Dominique De Beir perfore et
creuse toutes sortes de surfaces « pauvres » à l’aide d’instruments singuliers.
Bousculant le vocabulaire de la peinture (support, matière, couleur) par l’aléatoire
du geste et de la trace, elle cherche à se concentrer sur des notions d’inscription
et de marquage, entre surface et profondeur, dont elle explore l’impact physique,
la densité, le rythme. Le sens de l’œuvre tient plus d’un processus que d’une
représentation déterminée. Créer est assimilé à une performance qui a lieu dans la
solitude de l’atelier mais dont l’œuvre arrive comme la proposition d’une
expérience à revivre. Son travail est représenté par la Galerie Réjane Louin
(Locquirec), la Galerie El (Welle) en Belgique et la Galerie Phoebus (Rotterdam)
en Hollande.
4
Les artistes et les oeuvres présentés
Manuel Dessort
Le coq très sportif, 2005, techniques mixtes, métal et bois
Collection Musée Géo-Charles
Né en 1959 à Grenoble, vit et travaille à Vaulnavey-Le-Haut (Isère).
« Il y a longtemps que l'art a substitué aux classiques matières nobles d'humbles
matériaux du quotidien chargés de vécus. À l'ère du recyclage, le phénomène
connaît son aboutissement avec le « récup'art » qui puise sa substance parmi les
déchets de la société de consommation. Il offre une nouvelle dignité aux débris et
autres détritus en les élevant au rang d'objet d'art par un habile jeu de main. »
Extrait du texte de présentation de l'exposition « François Boutier et Manuel
Dessort », au VOG, Centre d'art contemporain, Fontaine.
Philippe Favier
Composition avec baigneurs, 1981, techniques mixtes sur papier
Collection Musée Géo-Charles
Né à Saint-Étienne. Vit et travaille à Saint-Étienne.
Philippe Favier est diplômé des Beaux-arts de Saint-Étienne, où il enseigne
aujourd'hui. Dès ses débuts il a utilisé des techniques et des formats inhabituels.
Ses premiers travaux, de très petit format, démontraient l'acuité et l'ironie de son
regard : invention de lieux, pays et continents imaginaires, cités idéales, îlots
bleutés dont l'artiste se faisait le cartographe imaginaire et méticuleux. Puis ses
formats se sont agrandis et arrondis, la peinture sur verre restant une constante
de son travail, notamment dans les oeuvres qu'il réalise à partir de 1988 pour les
espaces publics. Dans ses oeuvres où l’infiniment petit est confronté à l’infiniment
grand, l’art délicat du dessin et de la couleur, la technique de la gravure ou celle
de la peinture sous-verre côtoient la liberté du collage, le détournement d’objet et
le faux réalisme de la photographie.
André Forestier
Point de chute, 1998, photographies
Collection Musée Géo-Charles
Né à Marseille en 1955. Dessinateur maquettiste de formation, il quitte cette
profession dès 1977 pour se consacrer exclusivement à la photographie. En 1979,
il devient « photographe indépendant » et travaille à la pige quelques temps à
l’A.F.P. Dans les années 80, il diversifie ses travaux alimentaires : reportages,
industrie, publicité, etc. Il monte en 1984 un atelier de tirages N&B, voyage en
France et à l’étranger. Il publie sous la direction de Pascal Urbain ses premières
photos dans « L’architecture historique de la ville de Marseille », Ed. Edisud.
À partir de cette date, il travaille exclusivement sur le paysage. Deux ans plus
tard, il enseigne la photographie à l’école des Beaux-Arts de la ville de Marseille.
En 1989, il crée avec Fabrice Ney, sociologue et photographe, l’association S.I.T.E
(Sud, Images, Territoire) ; ils produisent ensemble, entre autres : 1989 - Terres
brûlées, sur les incendies de forêt dans le midi de la France et participent au
colloque intitulé « Foresterranée » au Palais des Papes d’Avignon, organisé par
l’INRA. Après avoir travaillé sur l’implantation du paysage dans la vie sociale avec
S.I.T.E, dès 1992, il s’emploie à montrer le monde paysager comme la résultante
des multiples activités humaines qui, des plus humbles aux plus spectaculaires,
aménagent, transforment, refigurent l’espace environnant.
Il est représenté par la Galerie Le Réverbère, Lyon.
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Les artistes et les oeuvres présentés
Sylvain Frappat
Portrait de Raphaël Ibanez, 2007, photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
Né en 1965, vit et travaille à Grenoble.
Photographe indépendant, il a effectué de nombreux reportages dans le milieu
du jazz et celui du théâtre. Passionné de rugby depuis toujours, il a collaboré au
supplément du journal « Le Monde », à l'occasion de la Coupe du Monde de
Rugby de 1999. Après cette expérience, il décide durant plus de deux ans de
photographier la vie d'un club auquel il est très attaché, le F.C Grenoble Alpes
Rugby. Des ambiances, des moments captés et restitués par le noir et blanc, le
mieux adapté selon lui, pour transmettre le nuancier d'émotions distillées dans
l'ouvrage réalisé à cette occasion.
Rip Hopkins
Pierre et l'atelier du peintre, Série « Muses d'Orsay », 2006,
photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
Rip Hopkins fait de la photographie depuis l'âge de dix ans et nous confie que
c'est pour lui "quelque chose de magique, le pouvoir de coucher la réalité sur
papier". Petit à petit , photographier est devenu pour lui le moyen "d'enregistrer le
temps qui passe, de montrer aux autres la réalité telle qu'il la voit. Chaque image
est pour lui "un peu comme "une fenêtre qui souvre" dans sa mémoire sur un lieu,
"un moyen de justifier sa présence". Il s'intéresse aux gens. Selon lui "photographier
suscite la curiosité, délie les langues et facilite les relations". Existantes d'abord de
façon isolées, ses photographies sont devenues des séries et ont fini par former
un ensemble où les unes font écho aux autres pour raconter une histoire, essayer
de dire quelque chose. Il est représenté par la Galerie Le Réverbère, Lyon et
l'Agence vu, Paris.
William Klein
Terrain de jeux, Tokyo, 1961
Bodybuilder, Tokyo, 1961
Simone et les catcheurs, Rome, 1960
Photograhies noir et blanc
Collection Musée Géo-Charles
Photographe, cinéaste, graphiste et peintre. Si ce dernier est aujourd'hui avant
tout reconnu comme photographe, William Klein s'est toujours attaché à brouiller
les cartes: tour à tour peintre, formé entre autres dans l'atelier de Fernand Léger,
photographe (à partir de 1952, date de ses premiers travaux abstraits), puis
cinéaste (à partir de 1958), Klein n'a cessé de défier les étiquettes et de tenter de
mettre au point de « nouveaux objets visuels », à la frontière de la photographie,
du cinéma et de la peinture. Ses références culturelles nombreuses et très diverses,
de la peinture du Quattrocento à la bande dessinée, du Bauhaus à Dada se
retrouvent dans les genres nombreux qu'il a abordés en un style clairement
identifiable dont le cinéaste Chris Marker disait qu'« il découpe la réalité en Klein
comme Van Gogh la découpait en Van Gogh ». Un style qui atteste son goût
pour une image brutale et heurtée et dont l'esthétique a très durablement
influencé les générations suivantes. Il est représenté par la Galerie Le Réverbère,
Lyon.
6
Les artistes et les oeuvres présentés
Hélène Launois
Recherche gardien de but, 2003, peinture électrifiée et techniques mixtes
Collection musée Géo-Charles
Née en 1964 à Paris. Enfant de Paname, diplômée de Science-Po Paris, licence
de philosophie (Sorbonne), autodidacte en arts plastiques. Hélène Launois
cherche à trouver la meilleure adéquation possible entre le jeu de la lumière sur
le ton dominant et l’atmosphère qu’elle s’efforce par ailleurs de susciter par
l’image et le texte. Très sensible à « l’effet » d’une ampoule d’une teinte donnée
sur un fond peint d’une autre couleur, l’artiste sélectionne ces effets, les dose afin
de renforcer ou réduire un contraste. Elle n’hésite pas à adopter une combinaison
criarde ou « fausse » si, par ce biais, elle atteint l’impression qu’elle a décidé de
donner. Elle expérimente, fouille, invente. Car, comme l’a souligné Alfred Jarry, la
simplicité ne s’obtient guère par des moyens simples. Pour atteindre à l’apparence
de naïveté de ses travaux, l’artiste use de toutes les ficelles qu’elle a pu trouver
en interrogeant d’autres praticiens, en se livrant à ses propres combinaisons, en
se laissant pénétrer par les paysages urbains au crépuscule. Hélène Launois se
rapproche des artistes du néo-réalisme, courant suffisamment vaste et souple
dans ses ambitions pour accueillir dans ses rangs l’œuvre et le regard de cette
artiste.
Dominik Lejman
“Powerprayer” 1, 1998, acrylique sur toile et vidéo
Collection Musée Géo-Charles
Dans « Powerprayer », l'artiste explore la notion de « peinture-temps », utilisant
la projection vidéo comme une couche supplémentaire de la toile peinte.
Considéré avant tout comme peinture, son travail exige paradoxalement la
lumière. Peinture et vidéo fusionnent, comme si l’image projetée s’insérait juste sous
la surface de la toile. Un léger déplacement du corps filmé évoque le mouvement
propre à la vidéo.
Michel Massi
Pise #1. 2006, photographie couleur
Collection de l'artiste
Après dix ans comme photographe reporter, il a choisi d'assumer son inclination
pour l'étendue rêveuse de la photographie et de la vidéo. Il enseigne la
photographie et l’histoire de la photographie à l’École Supérieure d’Art de la
Communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée depuis 1997. Son
travail a été montré entre autres à la Galerie de la Bibliothèque Nationale, à la
BPI du Centre Pompidou, aux Rencontres Internationales de la Photographie en
Arles en 1996, à la Galerie contemporaine de l’Academy of Fine Arts de TianJin
(Chine) en 2004, et à la Galerie de l’École Supérieure d’ Art et de Design de
Saint-Étienne en 2008, sur Le sentier des Lauzes - St Melany en 2012, à la
Librairie / Galerie Contrebandes - Toulon en 2013. Il fait partie de collections
privées et publiques dont celles de la Bibliothèque Nationale-Cabinet des
Estampes à Paris, du Stedelijk Museum à Amsterdam, du Musée Nicéphore
Nièpce à Chalon-sur- Saône, des Artothèques de Valence, Martigues, Musée
Réattu-Arles.
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Les artistes et les oeuvres présentés
Guillermo Paneque
Offside III, 1990, techniques mixtes sur toile
Collection Musée Géo-Charles
Artiste espagnol né à Séville en 1963. Depuis 1985, Paneque fait partie de la
jeune peinture espagnole des années 80 qui, entre Barcelone et Séville, propose
une figuration puisant ses sources dans l'illustration et l'imagerie populaire. Entre un
humour et une naïveté volontaires, il développe dans ses dessins sur papier et ses
peintures sur toile un monde imaginaire où les objets quotidiens (Familia Feliz, 1986)
s'associent à des thèmes religieux (Retrato de San José, 1986). Paneque s'est
également largement inspiré des magazines illustrés, du photojournalisme, dans un
héritage qui conjugue l'esprit du Surréalisme à celui du pop art. Il est représenté à
partir de 1986 dans les expositions qui, en Europe, ont fait connaître l'art
espagnol contemporain telles que " Spanische Bilder " par les Kunstverein de
Hambourg, de Stuttgart et de Francfort, " Aperto 86 " à la Biennale de Venise, "
1981-1986 : Pintores y Escultores espanoles " à la fondation Cartier en France.
Françoise Pétrovitch
Panoplie : Champion du monde, 2001, lithographie polychrome
Collection Musée Géo-Charles
Née en 1964 à Chambéry, Françoise Pétrovitch vit et travaille à Cachan, à la
périphérie de Paris. Elle enseigne à l’École Estienne de Paris. Les oeuvres de
Françoise Pétrovitch nous parlent des menues choses – pourtant déterminantes –
de la vie : expérience du travail, de l’école, des vacances, le passage de
l’enfance à l’adolescence, puis à l’âge adulte, au statut de femme, puis de mère,
etc. : parler de l’intimité, quelquefois au travers du récit des autres, en les
rattachant toujours à leur contexte d’énonciation, à l’histoire. À travers ses dessins,
gravures, peintures et sculptures, Françoise Pétrovitch propose un univers
ambivalent, où l’imagerie enfantine laisse place à d’étranges figures se jouant des
frontières entre le masculin et le féminin, l’homme et l’animal. Au moyen de la
sculpture, de la photographie mais principalement du dessin, Françoise Pétrovitch
donne vie à ces formes hybrides, effrayantes sans en avoir l’air, animales et
humaines – des femmes, des adolescents, des enfants – et dépeint des êtres dans
leur intimité qui semblent habités de pensées et de blessures secrètes.
Paul Pouveau
“Ed”, 1995, photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
Né en 1956 à Aulany-sous-Bois. Il vit et travaille à Paris et enseigne à l'École des
Beaux-Arts du Mans. "Sous des formes d'incertitudes plus que de certitudes, mon
travail me semble être comme une mise en jeu continnuel de la représentation du
réel." La démarche artistique de Paul Pouvreau consiste en un questionnement des
rapports entre le médium photographique et le réel. Empreintes d'humour, ses
images s'organisent comme des mises en scène réduites. Ces interventions
minimalistes se traduisent par des associations souvent contre nature, réinventant
une lecture poétique et esthétique de sujets anodins mais quotidiennement omniprésents. Ustensiles de cuisine, cartons, pelles et balais deviennent ainsi les acteurs
d'une fiction remettant en cause nos idées reçues sur les statuts de la photographie et sur la trop évidente cohérence des objets qui nous entourent.
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Les artistes et les oeuvres présentés
François Saint-Pierre
Terrain de handball, 10/91, Ericeira
Terrain de tennis, 6/91, Lausanne
Terrain de football, 11/22 Lectoure ( le terrain annexe )
Photographies couleurs
Collection Musée Géo-Charles
Initialement économiste, enseignant-chercheur à l'Université (Paris Dauphine,
Grenoble), François Saint-Pierre est devenu pigiste texte et photo pour ParisNormandie. Entre à l'agence Rapho en 1973, puis ouvre en 1976 un studiomagasin de photographe à Lectoure. Parallèlement, il développe un travail
personnel, représenté par la galerie Le Réverbère (Lyon). En 1986, il crée
l'association Arrêt sur images dans le but d'organiser à Lectoure des expositions
de photographie de haut niveau. En 1987, exposition de Willy Ronis. En 1988,
"Terre et lumière" à l'Abbaye de Flaran (Gers), organisé avec Joël Savary:
commande à Tom Drahos, Jean-François Lecourt et Ilan Wolff. En 1990, première
édition du festival L'été photographique de Lectoure. Fondation du Centre de
photographie de Lectoure en 1991, qui bénéficie du soutien du Ministère de la
Culture, de la région Midi-Pyrénées, du département du Gers et de la ville de
Lectoure. En 1997, il décide de ne plus exposer ses photos. Pendant les trois
années suivantes, il enseigne l'histoire de la photographie à l'IUFM, donne des
conférences, organise et anime pour les enseignants des stages de sensibilisation
à la photographie et à l'art contemporain. En 1998, après une dizaine d'années
de bénévolat, il devient salarié au Centre de photographie de Lectoure. C'est en
2011 que le Centre de photographie de Lectoure s'installe dans un bâtiment
rénové et prend le nom de Centre d'art et photographie de Lectoure.
Dominique Torrente
Chair peau, 2007, terre cuite et pigment, cire d'abeille, tissu piqué cordoba,
broderie - Collection Musée Géo-Charles
« Sus donc, poussez-lez », 2013, sac de frappe suspension métallique, canevas,
coutures - Collection de l'artiste
Vit et travaille à Saint-Étienne. Artiste multimédia, Dominique Torrente ne cesse
d’interroger le langage. Elle met en place des dispositifs plastiques qui tentent de
donner une dimension matérielle et tangible aux mots, au texte. Dominique
Torrente travaille le signifiant, le matériau verbal, la forme, la typographie.
Mais elle explore également l’analogie, les liens, les croisements, ainsi que les « errements » entre cette forme plastique et le signe linguistique, le signifié. Le mot
ouvre un large spectre sémantique, trouve sa place entre lisible et visible, entre
lecture et écriture, entre mode perceptif et mode conceptuel. Elle revendique ses
filiations avec l’art conceptuel, Fluxus, Art and Language, Support Surface. Elle
s’intéresse tout particulièrement à la psychanalyse, à la littérature, à la danse et
s’appuie sur l’actualité pour ses recherches et installations. Elle aime les matériaux
qui mettent le corps à l’œuvre : la terre, le tissage, les savoir-faire traditionnels,
mais n’hésite pas à utiliser la photographie, la vidéo, la fabrication mécanique, le
numérique quand son propos requiert ce type de technologie.
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Les artistes et les oeuvres présentés
Muriel Toulemonde
Isabelle Waternaux
Les articles, 2005
Piscine, 2005
O, 2005
Collection Musée Géo-Charles
Née à Lille en 1970. Durant ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des
Beaux-arts de Paris et après, (DNSAP en 1997), elle bénéficie de plusieurs
résidences à l’étranger : Milan (1991), Los Angeles (1994), Cologne (1999),
Budapest (2001), Delphes (2004).
« Ma pratique artistique est centrée sur l’image. Attentive au corps et à ses
contraintes, je filme des figures en mouvement, athlètes ou chevaux de course
entre autres. Usant des qualités plastiques du médium vidéo, je tente de cadrer le
«temps qui s’écoule», et avec lui, la gestuelle obsessionnelle d’un corps mu par le
désir incoercible d’échapper à ses limites.»
Laurent Cabannes, 1994, Série « Portraits d'athlètes français », photographie
couleur
Collection Musée Géo-Charles
Née en 1957, vit à Paris. Isabelle Waternaux construit depuis une quinzaine
d'années une œuvre photographique à partir de la mobilité et du temps. Si les
visages et les corps forment le centre de son iconographie, l'altérité et le
mouvement constituent pour elle deux laboratoires visuels. Des visages enregistrés
en Indonésie puis en Corée ou bien encore au Cambodge, aux corps saisis dans
l'exercice d'une gestuelle à Paris ou New York se dessinent ainsi une esthétique
de respiration.
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Au to u r d e l ' ex p o s i t i o n
UN MUSÉE À CÔTÉ DE CHEZ MOI !
C'est un projet pédagogique ouvert à tous. Fondé sur l'idée du musée
comme lieu de rencontres qui le rendent plus familier et accessible,
renforçant l'accompagnement et le plaisir de la visite en famille. Il favorise
l'éveil à l'univers du musée, ses collections et ses expositions temporaires.
NOCTURNES (tout public)
Mercredi 11 juin 2014 à 18h30, visite commentée de l'exposition par Louise Josserand, médiatrice.
Mercredi 8 octobre 2014 à 18h30, visite commentée de l'exposition.
Réservation au 04 76 22 58 63
DES GOÛTERS DE L'ART (tout public)
Dimanche 29 juin 2014 à 16h00, visite commentée de l'exposition par Louise Josserand, médiatrice, suivie d'un moment
convivial autour d'un goûter « énergétique ».
Dimanche 26 octobre 2014 à 16h00, visite commentée de l'exposition suivie d'un moment convivial autour d'un goûter
« protéiné ».
VISITES LIBRES (1h à 1h30)
Les visites libres sont possibles uniquement sur réservation, elles se déroulent aux heures d'ouverture du musée. Les
enseignants qui souhaitent préparer leur visite, peuvent prendre RDV pour un accueil préparatoire auprès de Louise
Josserand et ont à leur disposition des dossiers pédagogiques et des feuillets-découvertes.
VISITES THÉMATIQUES (1h à 1h30)
Visite-découverte de l'exposition (Maternelles / Élémentaires / Collèges)
Parcours ludique de l'exposition sous forme de dialogue entre la médiatrice et la classe. Cette visite peut également être
accompagnée d'un feuillet-découverte.
ACTIVITÉS LUDIQUES (en complément de la visite, uniquement pour les écoles échirolloises)
Terrain inconnu (tous niveaux)
Après l'observation et la description de différents terrains de sport (tennis, foot, basket...) les enfants sont invités à inventer
leur propre terrain de sport sur papier coloré en utilisant des craies de couleurs vives.
Terrain en vue (tous niveaux)
Les participants réalisent des silhouettes de sportifs en papier et les placent sur une grande maquette figurant un terrain
de sport hybride et imaginaire. Cette maquette devient une œuvre collective et évolutive qui se remplira de personnages
tout au long de l'exposition. (Uniquement réservé aux groupes n’excédant pas 8 participants)
ACTIVITÉS D'ARTS PLASTIQUES EN CLASSE (en complément de la visite)
Le corps (tous niveaux)
Après une analyse du corps et de l'évolution de sa représentation à travers les oeuvres de l'exposition, les participants
modèlent un personnage en terre.
L'esprit d'équipe (tous niveaux)
Les élèves composent une œuvre collective ayant pour thème le sport d'équipe.
Toutes nos activités sont gratuites et uniquement sur réservation. Rendez-vous auprès de Louise Josserand, médiatrice
du musée Géo-Charles tel 04 76 22 99 32 - [email protected]
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L a N u i t E u r o p é e n n e d e s M u s é e s & M u s é e s e n f ê t e 2 014
NUIT DES MUSÉES (tout public)
Samedi 17 mai 2014 – à partir de 22h
Monsieur Pétitwell occupe le terrain... à Géo-Charles
Michel Massi / Installations vidéos
© Michel Massi
À l'occasion de l'exposition « Occuper le terrain » en mai prochain, le
musée propose à Michel Massi le projet d'occuper les espaces du
musée, la cour, l'entrée, les salles d'exposition, d'événements visuels et
sonores dont Mr Pétitwell sera le vecteur. La prestation inaugurale de Mr.
Pétitwell consistera à plonger dans le noir le musée et l'exposition au rezde-chaussée et au premier étage.
Mr. Pétitwell rêveur distrait, iconoclaste malgré lui, héros de la
photogénie, viendra s'installer et occuper le terrain au musée partout et
sans relâche la nuit. Il se faufile, vient détourner et chahuter les lieux et les
œuvres au sein de petites fictions, de petits événements réalisés à partir
de rencontres préalables. Outre ses doutes existentiels, ces événements
alimentent un questionnement sur la représentation et l'image. Dans une
velléité d'être, il se faufile comme il peut et tente de passer inaperçu. Il a la
minceur de l'image, ce qui, associé à une démarche « à l'égyptienne » lui
permet de passer quasiment partout « sur le fil de l'image, le fil du
déséquilibre et de la disparition. »
Entrée gratuite – Départ régulier par petits groupes
Réservation obligatoire au 04 76 22 58 63
MUSÉE EN FÊTE (tout public)
Dimanche 18 mai 2014 à 15h30
Baby foot à Géo Charles : Monsieur Pétitwell occupe toujours le terrain
Michel Massi / Installation vidéo
© Michel Massi
Monsieur Pétitwell remet ça, mais en plein jour, il occupera le terrain d'un
baby foot pendant un match joué par des visiteurs. Cela dit, Monsieur
Pétitwell est un joueur-né mais pas très expérimenté côté foot...
Entrée gratuite
Michel Massi est photographe/vidéaste, avec Mr. Pétitwell personnage inventé récemment, il donne libre
cours à son goût pour la fiction, l'espace, l'auto-dérision, tout en continuant à explorer les composants
intrinsèques de l'image et leurs charges de merveilleux. Il enseigne la photographie et l'histoire de la
photographie à l'École Supérieure d'Art de la Communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée
depuis 1997.
Pour en savoir plus : http://petitwell.jimdo.com/
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L e s J o u r n é e s E u r o p é e n n e s d u Pa t r i m o i n e 2 014
© BLUX
Samedi 20 et dimanche 21 septembre 2014 à 16h
Le Musée Géo-Charles invite le plasticien BLUX
Vit et travaille à Grenoble.
Formé à l’École d’architecture de Grenoble et de Barcelone, BLUX oriente ses recherches artistiques vers diverses
explorations spatiales et lumineuses.
Ses installations traitent de la perception sensorielle, elles intègrent la lumière en tant que matériau à part entière. Son
regard d’architecte lui permet de concevoir des œuvres en volume.
Ces expérimentations se font aussi à l’échelle de l’objet, dans une recherche sur sa forme, sa fonction et sa matière.
La perception que l’homme se fait de son environnement est un élément essentiel dans la direction artistique de ses travaux. BLUX a réalisé diverses interventions lors d’installations éphémères dans l’espace public pour des commandes de villes,
des festivals et des spectacles. Membre actif de plusieurs collectifs, il participe à la réflexion sur les conditions de
diffusion et de monstration des œuvres d’art, ainsi qu’à l’organisation d’événements et la scénographie d’expositions.
www.blux-lab.com
Entrée gratuite
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Ph o to g ra p hi e s li b re s d e d ro i t s ( à l ' u s a g e d e s m é d i a s )
Ces photographies doivent être utilisées uniquement pour la promotion de l’exposition de "Occuper le terrain", qui se
tiendra au Musée Géo-Charles du 14 mai au 26 octobre 2014.
© Rip Hopkins, Pierre et l'atelier du peintre,
Série « Muses d'Orsay », 2006, photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
© Paul Pouvreau, « Ed », 1995, photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
© François Saint-Pierre, Ericeira, Portugal, 1991
Photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
© Michel Massi, Pise #1. 2006,
Photographie couleur
Collection de l'artiste
© Philippe Bordas, Les boxeurs du Kenya, 1988
Mathare Valley, Nairobi, photographie couleur
Collection Musée Géo-Charles
© Hélène Launois, Recherche gardien de but, 2003
Peinture électrifiée et techniques mixtes
Collection Musée Géo-Charles
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Info r m a t i o n s u t il e s
Exposition du 14 mai au 26 octobre 2014
Vernissage mercredi 14 mai 2014 à 18h30
Du lundi au vendredi de 14h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 19h.
Fermeture le mardi et le vendredi 15 août 2014.
Fermeture estivale du 18 au 31 août 2014.
ENTRÉE GRATUITE
Contacts :
Musée Géo-Charles
1, rue Géo-Charles - 38130 Échirolles
T 04 76 22 58 63 - F 04 76 09 78 55 - [email protected]
www.ville-echirolles.fr/sortir/geocharles/geocharles.html
Conservateur
Élisabeth CHAMBON
[email protected]
Assistante de conservation
Renée DELATTRE
t : 04 76 22 99 30
[email protected]
Accueil du public
Olivier FINÉ – Responsable accueil
Serge DEBADJI
T: 04 76 22 58 63
[email protected]
Communication / Administration
Pauline BESSON-BERNARD
t : 04 76 22 99 36
[email protected]
Assistant technique
Benoît MATHONNET
T. 04 76 22 58 63
[email protected]
Action pédagogique
Louise JOSSERAND – Médiatrice culturelle
Emmeline NIOT – Guide
Marie-Laure PEQUAY - Guide
T : 04 76 22 99 32
[email protected]
Situation et moyens d'accès :
De Lyon, autoroute, direction Grenoble / Sisteron,
sortie Côte d'Azur / Sassenage Fontaine / Rocade
Sud, sortie 6 Espace Comboire Nord, rond point
3ème sortie, rue Géo-Charles
De Grenoble, accès Bus ligne 11, arrêt Musée
Géo-Charles
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