Problemas géotechniques en relation avec la construction des
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Problemas géotechniques en relation avec la construction des
Problemas géotechniques en relation avec la construction des autoroutes Geotechnische Probleme im Strassenbau Überreicht durch die Offert par la Schweizerische Gesellschaft für Bodenmechanik und Fundationstechn-ik Société suisse de mécanique des sols et des travaux de fondations Problemes géotechniques en relation avec la construction des autoroutes Geotechnische Probleme im Strassenbau Überreicht durch die Offert par l a Schweizerische Gesellschaft für Bodenmechanik und Fundationstechnik Société suisse de mécanique des sols et des travaux de fondations L'autoroute à Geneve Geneve, à l'extrémité de son lae, doit souvent résoudre des problemes partieuliers dus à sa situation exeentrique ; ses liaisons avee la Suisse, notamment, ont toujours été dif fieiles puisque dans sa partie la plus étroite la bande de terrain eomprise entre le lae et la frontiere française mesure 4 km. Dans eet isthme se trouvent une ligne de ehemin de fer à double voie, la route dite « de Suisse » et deux routes rurales. De tout temps, la route de Suisse a été tres fréquentée et elle fut adaptée par tronçons aux besoins eroissants de J. Weber, ingénieur eantonal, Geneve fédéral du 3 oetobre 1958 pour donner une base légale à ees premiers efforts. Cependant, Geneve, fortement sollieitée par l'agran dissement de son éaroport, attendit 1960 pour établir les plans d'exéeution et ouvrir le eoneours du pont sur la Versoix dont la eonstruetion eommença en mars 1961. Les ehantiers proprement dits s'ouvrirent en avril 1962 et les derniers terrains pour la jonetion lae ne furent à disposition qu'à fin oetobre de la même année. Eu égard au earaetere modeste du réseau de routes l'automobilisme; eependant, en 1935, l'idée d'une dou nationales situé à Geneve, le Département des travaux blure était émise et esquissée sur les plans d'urbanisme publies décida de ne pas eréer un serviee spécial, mais de genevois. eonfier à des bureaux privés tant l'élaboration des projets le moins de modifieations dans l'état eadastral de la zone la direetion générale et le serviee de eomptabilité. niement pareellaire permettait à l'Etat d'aequérir une d'études routieres Solfor. Son expérienee, aequise dans En 1950, un traeé était dessiné de façon à provoquer de banlieue, et en 1953 déjà, un premier syndieat de rema que la direetion loeale des travaux, eonservant pour lui Les projets furent étudiés des 1959 par le Bureau bande de 60 m de largeur sur 3 km de longueur au prix d'autres pays, lui permettait .une élaboration rationnelle de la Commission de planifieation et surtout l'arrêté plus modernes en matiere du eonfort et de la séeurité que moyen de 1 fr. le metre earré. Il fallut le rapport général et une eoneeption des ouvrages suivant les eriteres les Fig. 1. Remblayage de la bretelle Grand-Saconnex-Versoix à l'échangeur de Vengeron 2 Fig. 2. Le pont s ur la Versoix (photos 2 et 3: Zschokke/Bus carlet, Geneve) Fig. 3. Construction de l'échangeur du Vengeron doit présenter une autoroute. L'étude des ponts fut seul groupe d'entreprises; leur mo ntant atteindra environ remise à un groupe d'ingénieurs privés qui eut la possi bilité de les étudier systématiquement, que ce soient des dalles biaises ou des poutres incurvées à béquilles obliques. La direction locale des travaux fut confiée à deux ingénieurs privés. Ils monterent de toute piece un bureau mixte ou travaillent une quinzaine de techniciens et 70 millions de francs. Une direction générale, une direc tion locale, un entrepreneur, telle est la formule qui nous permit d'exécuter l'échangeur du Vengeron, ponts com pris, en dix-huit mois et d'ouvrir au trafic la branche du Grand-Saconnex à la date prévue dans l'arrêté fédéral du 3 octobre 1958. Les ingénieurs de la direction générale d'employés privés à côté de fonctionnaires de l'Etat. Ils et de la direction locale saisissent l' occasion de remercier créerent un important laboratoire de géotechnique qui publiquement les autorités genevoises qui leur ont donné se révéla un organe indispensable pendant la période des leur confiance pour l'exécution de ces travaux, ainsi que terrassements et permit de sérieuses économies sur le M. J.-E. Dubochet, chef du Bureau des autoroutes vaudoises, qui en toute circonstance, a mis sa riche réemploi ou l'évacuation des matériaux. Enfin, les travaux eux-mêmes furent adjugés à un Le raccordement à la route de Suisse et l'échangeur du Vengeron expérience à leur disposition. à-coups dans l'écoulement du fl.ux, et ou enfin, des croise ments et des priorités contrarient le cheminement con tinu des voitures. La sécurité et le débit ne peuvent qu'en pâtir immédiatement. CoNsrnÉRATIONS GÉNÉRALES Le raccord de l'autoroute sur la route du bord du lae n'échappe pas à ces risques et à ces dangers. Dans le sens Raccorder une autoroute au réseau des routes ordi Lausanne-Geneve, on peut se demander jusqu'à quel naires est chose difficile. Comment relier la voie large, point il sera possible d'y laisser le trafic, s'y engager dégagée, sure, sans traquenards, à débit élevé à celle plus sans surveillance de police ou même sans mise en service ou moins large, qui offre souvent une visibilité insuf d'un systeme de feux qui donnera alternativement la fisante, ouverte à tous, ou les différences de vitesses des véhicules provoquent de multiples dépassements et des circulation dans un sens et dans l'autre, ceci au-delà.. d'un certain débit de voitures. ,,;!. 3 CONCEPTION L'on a tenu eompte, à longue éehéanee, du nombre des véhieules. Lorsque la ville de Versoix sera eomplete ment développée, elle engendrera un trafie de va-et-vient avee Geneve (banlieusards) dont le volume dépassera eelui de l'autoroute à eette jonetion. En effet, la eontinu ation de la route nationale vers le sud ne se fera pas par le bord du lae, mais empruntera la route nationale N° la en direetion de l'aéroport, bifurquera à gauehe à la hau teur du Grand-Saeonnex, et deseendra vers la ville, franehira le lae, et rejoindra l'autoroute de Grenoble par un traeé à l'est de la ville. La figure de la jonetion est différente de la premiere; le ruban eontinu est la route du bord du lae. Le sens vers Geneve de l'autoroute s'y joint par la droite, alors que le sens vers Lausanne s'en éearte, s'éleve, et franehit la route de Suisse par un passage supérieur. La préférenee a été finalement donnée au seeond systeme qui souligne mieux que l'autre la fin de l'auto route à eette jonetion, du fait que la route du bord du lae, large de 12 à 13 metres, n'aura vraisemblablement jamais besoin d'être élargie. A ee réseau de routes importantes s'ajoute une boule à sens unique pour le trafie loeal, disposée de telle façon que les mana;uvres de tourner à gauehe sur la route de Suisse soient évitées. Le viadue de l'autoroute montante qui enjambe la route a un traeé en eourbe de 250 metres de rayon, son les diverses ehaussées posent des problemes délieats au ealculateur. Ce raeeord, exeavé en partie dans la molasse, n'offre par ailleurs guere de diffieultés extraordinaires de eons truetion, sauf que la cireulation doit y être maintenue à toutes les étapes du ehantier. Les serviees publies plaeés dans la route de Suisse sont nombreux; leur situation et leur profondeur ne résultent pas d'un plan eoneerté, mais bien plus du hasard qui présida à la pose, à tel ou tel moment, de nouvelles eonduites, ou eela était le plus eommode ou le plus éeonomique. n en résulte une anarehie totale qui aurait rendu nos travaux quasiment impossibles si la déeision préalable n'avait été prise de eonstruire une «gaine teehnique » de 1400 metres de long. Elle eontient toutes les eanalisations à savoir: l'eau potable, les eaux usées, l'éleetrieité et le téléphone, que ee soient les eonduites de distribution loeale, eelles à longue distanee, ou même internationales. Seul le gaz, par mesure de séeurité, fut fixé à l'extérieur de la gaine. Celle-ei, une fois eonstruite et équipée, le ehantier a pu se développer sans eontrainte. Le type d'éclairage est en eours de diseussion; nous pensons eependant plaeer un éclairage «grand espaee » qui permettra de diminuer des deux tiers le nombre des mâts. Les études, tres poussées, sont faites par la Société générale pour l'industrie. obliquité extrême et l'exigui:té des bandes qui séparent L'ÉCHANGEUR DU VENGERON Cette bifureation d'autoroute, appelée à tort éehan Fig. 4. C'est la sortie. Elle n'est encore que provisoire geur, distribue le trafie en direetion du Grand-Saeonnex et de l'aéroport d'une part, et en direetion du lae d'autre ? part. n ne présenterait en soi pas de diffieultés s l n'était _ pas eomplété par une jonetion diagonale qm rehe la route de Suisse à la premiere des deux branehes évoquées plus haut. La bifureation d'autoroute demande _ un seul pont; la jonetion diagonale en extge quatre, qut, bien qu'à une seule voie, demanderent beaueoup de temps. . Initialement, nous avions prévu que eette dtagonale passerait 6 m sous les autoroutes; l'examen d� la glai�e bleue, gorgée d'eau, montra que les talus devratent avotr une faible pente, d'ou des emprises importantes en dehors des zones prévues. En faisant passer ees routes 6 m au dessus des autoroutes, nous avons sérieusement amélioré la séeurité de ee seeteur, ear ees tranehées profondes auraient eertainement pu être l'origine de glissements de terrains, loeaux ou généralisés. Les eanalisations des eaux météoriques et des drai nages sont reliées aux deux ruisseaux, le Gobé et le Ven geron, eux-mêmes eanalisés dans des eonduites moulées sur plaee de 2 m 50 de diametre. LE RACCORD À LA ROUTE DE FERNEY Ce raeeord, dans son aménagement aetuel, est pro visoire. 4 te Fig. 5. toroute{rou liaison au des Plan de la ulté g exi lae. L' diffi du bord du problerne posé un le fait ssi ter rai ns a au e rn udre, corn est cile à réso rd du l ae ute du bo anee que la ro ne irnport u e dr ren p afie appelée à dans le tr e d an gr plus toujour s e de banlieu LAC te un qui pré sen Vengeron diagonale u d on ur eti ge jon échan fait qu'une Fig. 6. L' branches du es l d cia e spé l'un intérêt rd du lae à bo du te u relie la ro 5 Les services publics et la C. Dériaz, ing., direction des travaux de l'autoroute, construction de l'autoroute Geneve Quand nous parlons des services publics, il faut projet de route, l'étude complete de l'aménagement en entendre tous les conduits, câbles et canalisations que services publiques des terrains avoisinants devrait tou l'évolution du confort moderne, ainsi que l'extension jours être faite avec grand soin. démographique, imposent à l'aménagement d'un pays. Jusqu'à récemment encore, on ne comptait dans les genevois, le cout des divers travaux pour les services services publics que les réseaux amenant aux diverses publics est pres de 10% du cout total de la construction. Pour la construction de l'autoroute sur territoire installations fixes (habitations, industries) l'eau, le gaz, L'autoroute étant par principe une voie à priorité l'électricité et le téléphone. Actuellement il faut ajouter absolue, tous les réseaux de services publics devant la encore tout le réseau d'assainissement. Le considérable traverser ont du être aménagés de telle sorte qu'en aucun effort fait actuellement à Geneve pour sauver les cours cas, par la suite, ils ne créent de perturbations au trafic d'eaux et le lae d'une pollution croissante entraine la autoroutier. Ce probleme fut particulierement aigu dans création de toute une trame de canalisations qui augmente le canton de Geneve ou les trois quarts du tracé de l'auto la complexité du réseau des services publics. Par leur route se trouvent soit en zone de villas, soit en zone nature même, les services publics doivent emprunter des urbaine, c'est-à-dire dans des secteurs ou les services cheminements qui leur permettent de desservir le plus publics sont particulierement nombreux. Dans presque d'installations possibles d'ou il en résulte que dans la toutes les routes traversant l'autoroute se trouvaient des plupart des cas, ces services se trouvent dans les voies services publics. publiques. Rares sont les chemins ou l'on ne trouve aucun Dans le cas de voies passant sous la chaussée de l'auto service et d'ailleurs leur présence est devenue un critere route, le probleme était relativement simple et fut traité important pour l'évaluation des terrains. Ce probleme est de la maniere classique avec les conduites dans les accote trop souvent sous-estimé. Lors de l'établissement d'un ments de la route. Toutefois dans certains cas, les délais Fig. 1. La gaine technique " .... o --ll... o o w o . .. :õ � I w ... � "8 .. ·o �N • o "'"' ... o o w PROFIL EN TRAVERS A-A :z: r- LEGENDE _,,,, --- ...... .. .,.,. 6 G.u ,.....,.,to'lltr [IUiflcJiê Jçibles 2 Echell� des longu�urs - ,.,.... -... , .--.. imposés pour la mise en service de l'autoroute ne per mirent pas de terminer completement les voies trans versales, et certains servíces ne pouvant être posés que sur de grandes longueurs à la fois durent être installées de maniere provisoire dans les passages inférieurs. Dans le cas des routes franchissant l'autoroute par des ponts il fut nécessaire de construire des gaines techniques souterraines, le nombre des conduites et canalisations étant tel qu'il était impossible de les faire passer dans le tablier des ponts. Il n'était pas possible non plus de les faire simplement passer en tranchée sous l'autoroute, les risques d'une réparation avec fouille ouverte en travers de l'autoroute étant admissible. Il fallu donc cons truire de véritables souterrains permettant l'acces aux équipes d'entretien des différents services. C'est à la jonc tion de l'autoroute et de la route de Suisse que le probleme des services publics fut le plus complexe. En effet, sous cette route se trouvaient tous les services publics men tionnés plus haut et certains de ces services passaient en deux ou trois endroits différents. Fig. 2. La gaine technique vue de l'intérieur (p hoto Zschokke/ Buscarlet) Trois problemes se posaient : Construire le raccord de l'autoroute à une cadence rapide sans interrompre le fonctionnement des divers services et le trafic routier. - Augmenter la capacité des réseaux en fonction des projets d'urbanisation des communes de Bellevue et Versoix. Assurer pour l'avenir la fl.uidité du trafic routier et éliminer définitivement toute interruption due à l'entretien ou à des modifications ultérieures des réseaux des services publics. Il fut donc décidé de construire une gaine technique de 2,50 m de diametre et de 1400 m de long dans laquelle tous les servíces publícs furent groupés. Ce souterrain de section circulaire fut réalisé ·en béton armé avec le procédé «Ductube» déjà utilisé sur le chantier pour les voutages de cours d'eau. côté, au niveau du soi passe un tuyau en éternit d'un dia metre de SOO mm pour les eaux usées, qui sont là sous pression, venant d'une station de pompage et dirigées vers la nouvelle station d'épuration d'Ai:re située à 9 km. Sur cette canalisation ont été placés des cadres métalliques destinés à supporter les conduites d'eau potable. De l'autre côté du passage de service se trouvent cinq rayonnages en éternit destinés à recevoir les câbles électriques et de téléphone. Seul le gaz n'est pas à l'intérieur de la gaine technique, mais la suit parallêlement à l'extérieur, ceci par mesure de sécurité. Il est à noter que le gaz ne passe dans aucune gaine technique souterraine construite pour l'autoroute, mais les suit toujours parallêlement. Une collaboration constante entre la direction des travaux et les bureaux d'étude des différents services Au radier de la gaine technique un tuyau fendu du publics a permis de prévoir toutes les modifications que type « Satujo» assure le drainage et l'écoulement d'eaux les besoins futurs pourraient apporter aux réseaux des d'infiltrations éventuelles. Au centre, un passage est serv1ces publics touchés par la construction de l'auto réservé pour les équipes d'entretien et de contrôle. D'un route. 7 Problemas géotechniques P. Dériaz, ing. civil EPF, ing.-conseil, Geneve, et B. Graf, ing. civil EPUL, chef du Laboratoire des essais de la direction des travaux de l'autoroute, Geneve posés par la bretelle Lausanne-Cointrin de l'échangeur du Vengeron Sur la base des résultats obtenus par cette étude nous 1.- GÉNÉRALITÉS L'échangeur du Vengeron, situé au nord de Geneve et à proximité de la localité de Bellevue, permet la dis sociation du trafic venant de Lausanne suivant deux itinéraires principaux (fig. 1 ) : par le premier, l'autoroute descend vers le lae, passe sous la ligne CFF Geneve-Lausanne, et vient se raccorder à l'actuelle route de Suisse (sous le village de Chambésy) par le deuxieme, elle remonte le vallon du Vengeron au travers du bois de la Foretaille puis longe la piste de l'aérodrome de Geneve-Cointrin pour gagner ensuite Meyrin et Vernier. L'échangeur est complété par deux bretelles assurant la future circulation obligatoire des poids lourds entre la route de Suisse (Versoix) et les zones industrielles du canton sans traversée de la ville de Geneve. La réalisation de cet ensemble routier présentait de tres grandes difficultés dues au fait notamment que la séparation du trafic et les croisements dénivelés imposaient un certain nombre d'ouvrages d'art, une géométrie en plan des différentes voies relativement compliquées et des mouvements de terre importants (déblais profonds, hauts remblais) . L'étude préliminaire géologique (pro fesseurs Paréjas et Jayet) et géotechnique (professeur Bonnard), effectuée en 1 958/59, montrait que la mauvaise qualité des terrains de fondation, dans ce secteur, compli querait sérieusement le travail : ces terrains, essentielle ment des argiles et des limons (dépôts périglaciaires), sont instables, compressibles, en partie saturés. Le projet prévoyait l'exécution pour la bretelle Lau sanne-Cointrin, d'une importante tranchée profonde de 1 4 m, avec des talus de pente 2 : 3. Le laboratoire de l'auto route, en collaboration avec le bureau P. et C. Dériaz, ing. conseils à Geneve, entreprit une étude géotechnique avons pu étudier le projet d'exécution de façon à obtenir un ouvrage stable. 2. - GÉOLOGIE, STRATIGRAPHIE ET NAPPE PHRÉATIQUE L'échangeur recouvre une surface d'environ 10 hec tares, primitivement en grande partie boisée, et traversée par deux cours d'eau, le Vengeron et son affluent, le Gobé. Dans la zone intéressée par l'échangeur, les deux ruisseaux ont été canalisés et voutés, et les arbres abattus pour permettre la réalisation de l'ouvrage. Géologie et stratigraphie Les terrains de fondation de l'échangeur sont cons titués par les sédiments de formations quaternaires reposant sur la molasse bigarrée du chattien inférieur. Nous distinguerons de haut en bas: - ruissellement post-glaciaire (couches n° 2a, 2b; cette couche provient du lessivage de la moraine et du glacio-lacustre): limon sableux ou argileux feuilleté à massif, beige à gris, peu à assez plastique, ferme à dur, humide ; - glacio-lacustre (couches n° 3a, 3b, 3c, 4): argile limo neuse et limon argileux, stratifiés à feuilletés (parfois massifs), gris-brun à gris foncé, assez plastiques à plastiques, mous à tendres, plus fermes avec la pro fondeur, saturés ; - moraine wiirmienne (couche n° 5): limon graveleux, massif, gris à gris-brun, compact peu plastique, saturé; - molasse bigarrée (tertiaire) (couche n° 6) : alternance de gres micacés et de marnes calcaires : dur à tres dur. détaillée pour déterminer les caractéristiques des terrains L'épaisseur des sédiments quaternaires dépasse par de fondation et définir les mesures propres à assurer la endroits 30 metres ; la molasse forme une sorte de cuvette stabilité des talus. (surcreusement préquaternaire ou affaissement par frac- Tableau J. Niveaux de la nappe avant les travaux. Eté et automne 1 962 Forage no 7 Alt. Sol. Juillet/Aotit Sept. 390,35 Déc. 8 8 11 401,25 397,70 407,45 391,25 393,50 398,95 398,50 397,50 392,80 391,40 398,25 396,90 396,45 390,90 396,85 llbis 12 406,90 m/m 392,55 Oct. Nov. 7bis 389,20 Remarques: 10 Météo de l'été e t l'automne: Beau, see (surtout l'été). 30 Les piézometres n° 7 à 12 se rapp ortent essentiellement aux talus Jura de la tranchée Lausanne-Cointrin; les 7, 7bis et 8 étaicnr placés, avant travaux, 395,30 395,90 dans la zonc du futu r pied de talus; les 11, 11 bis et 12, en arricre de la crête du même talus. ation on. Plan de situ geur du Venger Fig. 1. L'échan @F./2 @F. /l lws Om. SOtn. IOOtn. d !SO m. RQutl dl' Svisst La.e � Yll 9 BRETELLE � -l: 1� lAUSANNE - COINTRIN �� PROFil EN TRAVERS ';1. � � OUEST EST @=--·-==:::::: ·-· -· -- @ --=-�------=---==-�--�--==-=-==-=== J�-"" ® ® O m_ EPOQUE. ... -�\J � � ..... llc � � <:lo 'l -� -�" ·� .. � ... '<i: � � .... � � "' �"' � ..... "t � llc ' ' Rui&ul/,mMt ptul·lilvrmi,fiJ G/.uio- l,uu.strl' � � � } � )L _-=.---=-. rt>rmt> .i tfor --- / ,�_:::�� .= @ @ - -@ ,::,_. _g_\ @ 'Q . /"' ."' ' �� o . � . Horaine wúrmiennl'_, 0 Ho/asu 1Ji9arrl, ® "" ·S ® Hou i lentl" ... . . .- . r,m, l:ê!bk:rl.!'#1 ��w�:�&: _.. _d:>l"c;:::> �. :f(<? � s�·:�.���:�.�:. ;{ompact : . ..;��:� . ' bvr J td.s tlw Limon saólt>o% ov .;rgtlt>o.X, ét>!p .i. gri.s, llomiot�. Ft>utl/t'tt/ ; m.u.sif, pt�u ; .;suz pl.uti�u,. Argilt> 1/mont>u..r� t>f /imon .;rgll1u,r, gris -dron .i pla.sti?ut> .z' .tss,z m;.ssif'), p le>.slipue. Linum 9,.,,,/,vx, grt6 .i gri.s-órvn, ..re>tvrÍ.I'I.;süt; p1u ple>sttf;uil. All,nllnU.s ó1 9r;o1 mlucé.t t>l d, A'I.VnilS �.;k;i 6&rt'olls. P.Q?v,tl ;t/ .str.-tihi/, pt'v .Z p.�s ,Rie>stt9u,. Yll Fig. 2 10 O E SCRIPTION gri.s fone/, fiu ur/. ,r,uil/el/, (,R.trf'oi.s ; - • Jgm. CONSISTANC[ 1\1'i-:.:::::I ;-.:: -- -;f :: -J< - � ..... ;g,_ e o uPE 6 E O L O C. I E ' <.., ;g/11_ Fig. 3. Tranchée de la bretelle Lausanne Cointrin. Terrassements à la dragline dans les argiles saturées. A gauche, sous les planches,gazon «préfabriqué » (photo Zschokke) Fig. 4. Tranchée de la bretelle Lausanne Cointrin. Terrassements de janvier 1963. Vue générale en direction de Lausanne. Dragline et camion bascu lant lourd ( photo Boissonnas) vait être alimentée par ce ruisseau. Une reconnaissance géologique le long du Gobé et du Vengeron a découvert des affleurements de la moraine würmienne (couche no 5) j usqu'à la cote 390,00 mfmer, alors qu'à l'emplacement des sondages F8-9-11-12, la moraine est plus basse (382,00-384,00 mfmer). Comme nous l'avons vu plus haut, la nappe phréa tique a été découverte à une profondeur de 8 m et son écoulement se faisait sensiblement parallelement à la surface du terrain ; son niveau est supérieur à celui du thalweg du Gobé aussi bien que du Vengeron. La nappe n'est donc pas directement influencée par le niveau de ces cours d'eau. Par contre, cette nappe, et surtout son niveau, ont une infl.uence déterminante sur la stabilité du talus. 3. turation locale, parallelement au Jura) tapissée par la moraine et remplie par les argiles et limons du glacio lacustre. Nappe phréatique L'exécution des forages a révélé l'existence d'une nappe phréatique caractérisée. Un certain nombre de piézometres ont été mis en place pour mesurer son niveau et ses variations. Pendant la période de prospection, de j uillet à décembre 1 962, les niveaux piézométriques s'établissaient comme sous tableau I (voir page 450). L'examen du tableau n° I montre que le niveau - ÉTUDES GÉOTECHNIQUES La réalisation de cette profonde tranchée dans les terrains instables décrits ci-dessus posait donc un certain nombre de problemes diffic.iles : a) stabilité des talus, conditionnée par la position de la nappe et la nature des terrains; b) mode d'excavation de façon à obtenir en tous temps des talus stables; e) portance de la chaussée reposant sur des argiles tendres, instables et peu carrossables. Nous avons donc déterminé, en collaboration avec le bureau P. et C. Dériaz, d'une part, les caractéristiques général de la nappe s'est abaissé régulierement dans le géotechniques des différentes couches de terrains de fondation, et d'autre part, les conditions de stabilité des temps. La pente de sa surface libre est sensiblement paral talus. lele à celle du terrain naturel. Les terrains les plus per méables sont représentés par les couches 3b et 4 (voir fig. n° 2) qui pourraient, de ce fait, créer des difficultés lors de l'excavation en provoquant des venues d'eau par le fond des fouilles. Les terrains sont en général saturés en dessous du niveau du Gobé, ce qui faisait supposer que la nappe pou- 3.1. Caractéristiques géotechniques des terrains Les terrains intéressant la stabilité sont essentiellement les limons du ruissellement (n° 2) et les argiles du glacio lacustre (n° 3). Les caractéristiques géotechniques de ces couches sont données dans le tableau li en page 455. 11 Nous voyons que le drainage de pied de talus est d'une extrême importance pour la stabilité. n était donc néces saire de pouvoir s'assurer de son bon fonctionnement, et de contrôler que la nappe ne dépasse pas la cote d'alarme 395,70 mfmer (Gs = 1,5). Nous avons donc mis en place, au droit de la berme (apres l'exécution des terrassements et la pose du drainage de pied de talus), 6 tubes piézométriques à réactions rapides (diametre 2 em) pour suivre les mouvements de la nappe. Nous donnons ci-dessous, au tableau n° III, le résultat de nos observations. 3.3. Mesures constructives 3.3.1. Terrassement L'étude de stabilité, dont nous avons donné les résul tats principaux ci-dessus, nous a également permis de Fig. S. Tranchée de la bretelle Lausanne-Cointrin. Vue en direction de Lausanne prise en février 1964. Travaux de finition avec, à l' arriere-plan , la descente de l'auto route vers le lae 3.2. Stabilité de.r ta/us: étude et contrôles Sur la base de la stratigraphie déterminée par les forages de reconnaissance et des caractéristiques géo techniques mesurées en situ et en laboratoire, la stabilité du talus Jura a été calculée, en faisant les hypotheses suivantes: calcul dans le sta de fissuré ; - nappe phréatique de niveau variable dans le temps ; - arcs de rupture possible assimilés à des spirales logarithmiques ; définir les mesures constructives propres à assurer l'exé cution d'une tranchée stable. a) adoucissement de la pente du talus (1 : 2) et création d'une berme à mi-hauteur ; b) pose de drainages et d'une protection du talus assu rant une évacuation rapide de toutes les eaux de surface ; e) mise en place, en pied de talus, d'un drainage profond, et exécution dans la partie inférieure du talus, d'épis de drainage ; d) les argiles et limons tendres n'étant pas stables et carrossables, exécution du terrassement par étapes (voir aussi figure n° 2) : 1° excavation à la dragline j usqu'au niveau de la berme, mise en place des protections de surface et drainage au niveau de la berme; 2° excavation par tranches, à la dragline sur piste - considération de 6 surfaces de glissement possible: 3 de gravier tout-venant, j usqu'au fond de l'encaisse ruptures de pied de talus, 2 ruptures profondes, 1 rup ment (surprofóndeur de terrassement de 1 ,0 m par ture partielle de pied de talus ; rapport au niveau théorique de la forme de l'in frastructure), mise en place du drainage profond fissures de retrait et de traction pénétrant j usqu'à mi et des épis de drainage ; hauteur du talus ; talus, hauteur H = 13 m, pente de 25°, avec une berme à la cote 398,60 (env. à mi-pente) de 2,50 m de 1,0 m de gravier tout-venant compacté, sur le fond largeur. Pour chaque surface de glissement, il a été admis 4 positions possibles de la nappe, et calculé la sécurité à la rupture. Donc, pour chaque surface, on obtient une courbe donnant la sécurité à la rupture Gs en fonction du niveau de la nappe. L'enveloppe de ces courbes donne la sécurité à la rupture en fonction du niveau de la nappe au droit de la berme. Cette étude a permis de faire les constatations suivantes: a) si le drainage de pied de talus fonctionne normalement, la sécurité à la rupture Gs est égale ou supérieure à 2,0 ; b) si le niveau de la nappe, au droit de la berme atteint la cote 395,70, la sécurité ne vaut plus que Gs e) = 1 ,5 si la nappe atteint le niveau de la berme (398,60) la rupture est imminente : Gs 12 3° mise en place d'un filtre en sable (0,20 m d'épais seur) (drainage, couche anticontaminante) et de du terrassement, pour assurer la stabilité du pied de talus et empêcher le gonflement de l'argile ; mise en place des protections de talus (gazon, dallages ou pavés) ; 4° construction de la superstructure de la chaussée : fondation en grave compactée (ép. 0,60 m) et couches de support en enrobés bitumineux (ép. 0,11 m) du revêtement ; e) pendant et apres les travaux, contrôle du niveau de la nappe (voir § 3.2, ci-dessus). 4. - CoNsTRucTroN 4. 1. Terrassements Les terrassements ont débuté au mois d'octobre 1 962, apres exécution du déboisage, du dessouchage et du décapage de la terre végétale, et se sont poursuivis durant = 1,0 tout l'hiver jusqu'en avril 1963. Tableau 11 Caraetéristiques géoteehniques des terrains intéressant la stabilité du talus Terrain ML-CL CL ML-CL CL (2) (3a) (3b) (3e) Résistanee au pénétrometre N eoups / 20 em 10-30 5-10 15-30 Teneur en eau w 22,6±4,0 36,1± 7,0 23,5±5,0 Densité humide y ys Densité seehe Indiee de vide % e LL Indiee de plastieité IP Teneur en argile 2fJ, T4 Teneur en gravier Cohésion apparente: e = %q" er=% qur Eerasement intaet Eerasement remanié Moulinet intaet Angle de frottement interne tiax. drainé (e-r o) s rp estimé rp 2,08 1,81 2,05 1,71 1,33 1,66 0,570 1,100 0,620 % % % % % s Saturation Limite de liquidité t/ma t/ma ' 1,51 0,850 96 46,2 27,9 26,6 13,9 37,0 19,9 63,0 50,6 0,0 4,0 kgfem2 0,8 0,30 0,6 0,42 kgfem2 0,3 0,10 0,10 0,25 kgfem2 1,6 0,30 0,6 o ' 1,97 100 95 95 10-30 29,0±5,0 0,6-1,0 22-24 o 22-24 26 26 Remarque: Les essais triaxiaux (exécutés par le VA WE à Zurich) sont des essais rapides consolidés avec mesure de la pression intersticielle. Tableau 111 Niveaux de la nappe au droit de la berme - eôte d'alarme 395,70 Piézometre n° 1 2 3 4 5 Mars 1963 . . . . . ......... . 391,88 391,15 390,82 390,15 390,85 389,64 Avril . . . . . . . . . . .. . .. .. ... 391,88 391,15 390,75 390,19 390,88 389,67 389,89 6 Mai Juin . . . . . . . . . . .. . . .. . .. . Juillet .. . . . .. . . .. . ... 392,32 391,65 390,99 390,37 391,05 392,32 391,71 391,01 390,50 391,07 390,00 Aout 392,21 391,52 390,89 390,43 390,97 389,84 Sept. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392,15 391,45 390,81 390,25 390,90 389,77 Oet. . . . . . . . . . . ....... .. . 392,09 391,37 390,18 390,18 390,84 389,66 Nov. • 392,15 391,47 390,88 390,28 Dée. 1963 . . . . . . .. . .... . . . 392,10 391,41 390,74 390,22 389,70 Janvier 1964 . . . . . . . . . . . . . 392,09 391,42 390,73 390,20 389,69 Février 391,96 391,33 390,64 390,24 389,67 Mars . . . . .. .. ...... ... .. . 392,10 391,35 390,75 390,21 389,62 Avril. . . .. . . . . .. . . . .. . . . . 392,06 391,46 390,74 390,18 * Mai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392,10 391,37 390,74 390,20 . • o • • • • . • • . • • . • • .. • • . • o . . . • • • o • o . • . • . • o • . • • l o • • o • • • • • • • • • • Remarques: Les niveaux donnés dans ce tableau III sont les cotes maxima mesurées pendant le mois correspon dant, ce qui est logique, puisque la sécurité diminue lorsque le niveau de la nappe monte; le piézomi:tre n° 1 se trouve sur la berme, à l'extrémité côté Lausanne de la tranchée, alors que le n° 6 se trouve à l'extrémité côté Geneve, pres de la culée n° 1 de l'ouvrage d'art n° 334. * Le piézomi:tre n° S a été mis hors d'usage en novembre 1962 et le n° 6 en avril1963, par les travaux de construction * 389,79 de la culée n° 1 de l'OA 334 et de finition du talus.Ils seront incessamment remplacés par de nouveaux tubes. Conclusions: L'examen du tableau III ci-dessus montre que le niveau de la nappc, au droit de la bcrmc, n'a jamais dépassé, quelles que soicm les condltions mttéorologiques, la cote 392,35 (cote maximu m du n° 1, juin-juillet 1963). Dans ces conditions, nous voyons que le drain de pied de talus fonctionne normalement et que la stabilité du talus est toujours assurée. 13 /xl()cm. l1l de.sabU T�vt- · /Ocm. (ouc)u de h.JtstJn AB /6 (J �em �.r/l.th/. b1turn� 18tJ -22/J. (wtlus d� JvppDII/INT 0-i'S mm, S'' ó em. tl4ut" B. 8i'lumriG0-.?7� Sl.ilbil/.sation .eu ótlvPU' S1m"" d� �-lh�l .trl 711 Hu'lzikt>r_ BttM bitum� 1$() -l}IJ :;> IS(I, 3 c.IJ.;vd, .9cm. Jtnu-concJu/ a'!. ttn #t'ci.J. tJ-.PS mm_ lfm 4-% Om !m. lm J·m Fig.6 Ils ont été exécutés en deux phases par deux drag lines avec godet d'une contenance de 1 ,2 m3 (fig. 3 et 4). Sitôt la premiere phase réalisée, le drainage de la berme et les ouvrages de protection de la partie supérieure du talus ont été mis en place: drainages diagonaux pour combattre la saturation des couches superficielles, bandes «pré fabriquées » de gazon et feuilles de plastique, comme protection contre l'eau, dans les zones non revêtues. Pour l'exécution de la deuxieme phase, du niveau de la berme à l'encaissement de la route, les argiles n'étant pas carossables, les pelles et engins de transport roulaient sur des pistesde chantier engravier tout-venantconstruites précédemment. Les matériaux excavés (120 000 m3 pour l'échangeur) n'étant pas réutilisables (humidité naturelle supérieure à 25 %), ils devaient être évacués et mis en décharge. Apres chargement sur des camions lourds basculants de 10 m3 de capacité, du type Euclid ou Tournarock, ils étaient conduits à des décharges aménagées spécialement de façon à être accessibles et carrossables en tous temps, situées au nord de l'échangeur et de part et d'autre de l'autoroute, en remblai dans cette zone. double, de façon à éviter absolument des entral:nements de particules fines. Il fut constitué de la maniere suivante (voir aussi fig. 6) : 1 o tuyaux en ciment, 0 int. 45 em, perforés, enrobés jusqu'aux 2/ supérieurs, avec façon de radier ; 3 2° 1 er filtre: enrobage supérieur des tuyaux au béton poreux, sans sable (15-30 mm), dosage CP 150 ; 3o 2e filtre: sable brut, en contact avec les argiles et limons de l'infrastructure ; 4° la partie supérieure de la fouille étant remplie avec du gravier tout-venant. Compte tenu de la granulométrie des terrains à drainer et à protéger contre l'entral:nement des fines, et confor mément aux prescriptions de la norme SNV 70125 (prescriptions pour filtre), le sable du 2e filtre devait répondre aux conditions suivantes : '1 o 0,015 mm <d 1 5 < 0,15 mm 2° d SO < 0,25 mm 3o d max = 2 mm, avec une tolérance de 5% de passant à 2 mm. La liaison entre l'échangeur et les décharges était réalisée par une piste de chantier en gravier tout-venant, Apres analyses et contrôles, le choix s'est porté sur un d'une épaisseur de 1 ,2 m et d'une largeur de 10 m, im sable brut provenant de la sabliere du Cannelet, et plantée pour la plus grande partie sur le tracé de l'auto répondant aux conditions énoncées ci-dessus. Les con route (terrassements déjà exécutés dans ce secteur). Ces trôles effectués nous ont en effet donné : graviers ont été ensuite utilisés comme grave de fon dation et matériau de remblai. Sans attendre la fin de la deuxieme phase des terrasse ments généraux, il fut immédiatement procédé à la mise en place du drainage profond de pied de talus et à la constitution du corps de chaussée. 4.2. Drainages et superstructure de la chaussée 3° d max = 0,03 à 0,15 mm = 0,10 à 0,28 mm = 0,3 à 20,0 mm (avec 2 à 3% passant à 2,0 mm) Sur la forme de l'infrastructure, nous avons mis en place une couche filtre et anticontaminante pour éviter la pénétration des fines du terrain dans la fondation, ce qui Le drainage de pied de talus se trouvant dans des sols aurait eu pour effet de la rendre gélive. La granulométrie fins, instables et saturés, il devait comporter un filtre du terrain (sol naturel) étant la même que celui de la 14 fouille du drainage profond, nous avons également utilisé - géométrie eompliquée des voies, tant en plan qu'en le sable brut de la sabliere du eannelet. profil en long, avee nombreux raeeords (pistes de La forme d'infrastrueture a été réglée au trax léger, et largeur variable); la eouehe filtre en sable, d'une épaisseur de 20 em, a été longueurs à revêtir tres eourtes (présenee des ouvrages mise en plaee à la main. Le gravier destiné à épauler le d'art en eonstruetion); pied du talus et à éviter le gonflement de l'argile (épais seur 80 à 100 em), ainsi que la grave de fondation, étaient approvisionnées par eamions, mis en plaee sur le sable au trax léger, et eylindrés pour un premier serrage au rouleau lisse, non vibrant. A ee moment seulement, les eamions et autres engins lourds étaient autorisés à eireuler dans la tranehée. Les graviers mis en ceuvre provenaient des gravieres du pied du Jura français (Gex, eessy, Méribel) et des gravieres du eanton de Geneve (Russin, Laeonnex, Bois-de-Bay, ete.). nous avons adopté un revêtement en enrobés bitumineux, d'une épaisseur totale de 18 em (revêtement bitumineux pour ehaussées de classe V). ee type de revêtement permettait une mise en plaee rapide et souple sur n'importe quelle surfaee prête, quelles que soient ses dimensions, par l'emploi de maehines de pose légeres (5-6 tonnes, au lieu de 30-40 tonnes pour un train de bétonnage sur rails), sans rails, alimentées par eamions routiers. Des tassements et des gonflements étant attendus, les ouvrages (fondés sur la moraine Le gravier de la eouehe inférieure devait être facilement eompaetable (soit coeffieient d'uniformité U plus graveleuse) eonstituant des points durs, le revêtement pas eomporterd'éléments dediametre supérieur à 100 mm; de désordres qu'un revêtement rigide, les déformations grand que 4, et eourbure e eomprise entre 1 et 3), et ne la grave de fondation devait répondre aux mêmes eon ditions, et en plus, ne pas être gélive (moins de 3% en poids de partieules de diametre inférieur à 0,02 mm). Les eontrôles et analyses effeetués par le laboratoire (tableau n° IV) montrent que les graviers mis en ceuvre répondaient aux eonditions imposées. bitumineux pouvait suivre, plus facilement et avee moins de l'infrastrueture et de la fondation. De plus, les travaux d'entretien et de réparation sont plus faciles à réaliser étant donné la nature du matériau mis en ceuvre et le type de maehines utilisé. Du point de vue du trafie, il suffit de prévoir des déviations et non la fermeture d'une piste qui est alors oeeupée totalement par un train de bétonnage. Le revêtement définitif et eomplet eomprend deux eouehes de support en enrobés bitumineux à ehaud Tableau !V. Graves pour épaulements et fondations eontrôle de qualité Valeurs mesurées, passant à d mm en % 0 max. U e E. S. 0,002 0,020 0,060 minimum maximum o 1,0 2,0 % mm 0,6 2,0 20,0 3,3 6,0 44,0 130 128 3,5 84 80 22 0,8 22 A vant la mise en plaee du revêtement, ees graviers ont été eompaetés par des engins vibrants (plaques et rouleaux) et nous avons proeédé au eontrôle de la portanee par essais de eharges avee plaque rigide (coefficient ME, kgfem2). Forme de la fondation: eharges: 0,5- 1,5-2,5-3,5 kg/em2; plaque cireulaire, surfaee 700 em•; diametre 30 em, ME ealculé entre 1,5 et2,5 kgfem2; valeur minimum: 800 kgfem2• (HMT), d'une épaisseur de 11 em, et un tapis de 7 em en béton bitumineux, formé de deux eouehes (inférieure: liaison 4 em AB 16U; supérieure: usure, 3 em AB10). Le revêtement provisoire (pour une durée d'une année environ) est eonstitué par les eouehes de support HMT. La cireulation s'effeetue en ee moment sur le revête ment provisoire. Dans les zones de déblai, le revêtement provisoire-type (11 em) a été renforeé par une couehe de 9 em d'épaisseur de semi-eoneassé 0-20 mm stabilisé au bitume 180-220, au dosage pondéral de 3%, dans le but d'avoir, dans les zones à portanee réduite, un revêtement résistant et stable. L'enrobé bitumineux des eouehes de support (HMT) a été étudié et fabriqué eonformément aux preseriptions de la norme SNV 40421. T ableau V. eontrôle du eompaetage de la fondation en grave Essais ME Valeurs mesurées Nombre 12 Min: 857 Max:2000 Moyenne: 1310kgfem2 La formule adoptée s'établissait eomme suit: % agrégats Bois-de-Bay 0-1 mm, sable de earriere, eannelet < 0,08 mm, filler ealcaire, Broe (Sudan) La fondation possédait bien la portanee requise et le Les eonditions d'exéeution dans l'éehangeur étant tres diffieiles, à savoir: portante; - hauts remblais, déblais profonds (tassements et gon 83,0 9,5 9,1 3,5 (100%) 3,3 4,6 Totaux 104,8 100,0 Le eontrôle de la fabrication nous a donné les résultats suivants: a) dosage moyen: p= 4,75% (pds see agrégats) avee les valeurs extrêmes suivantes: p min = 3,28% flements prévisibles avee alternanee rapide de ees mouvements sur des distanees tres eourtes); 87,0 4,8 Bitume, pénétration 180-220 revêtement pouvait done être posé. - terrains de fondation eompressibles et à faible eapacité % enrobés 0-20 mm, gravier T. V. semi-eoneassé p max = 5,58% Le dosage moyen obtenu est eorreet et l'enrobé terrassements exéeutés simultanément avee la eons possede une teneur en bitume eonforme aux pres truetion des ouvrages d'art; eriptions. 15 b) Tableau VI 2 4 éehantillons Caractéristiques: Dosage biturne: 4,8 °/0 (agrégats) Valeurs Exigées Mesurécs Mjn, (SNV 40421) Moy. Densité apparente DA tjm8 Max. 2,36 2,36 2,30 2,40 3-8 (6,3) HM % 3,9 9,5 Coeffieient de remplissage CR % � 80 62,8 55,6 73,5 Stabilité eorrigée SM kg ;:?: 350 837 600 1032 Fluage FM mm 1,5-4,5 (3,34) 2,51 5,08 Les Epaisseur moyenne (em) minimum 2,20 93,2 9,1 maximum 2,42 102,0 13,1 moyenne 2,34 98,7 10,3 L'examen du tableau ci-dessus montre que le eompaetage Poureentage de vide Conclusions: Densité % Marshall Da tfm8 earaetéristiques méeaniques de l'enrobé sont bonnes. obtenu est done tres bon. Le revêtement provisoire mis en plaee est eonstitué d'un exeellent enrobé, eorreetement mis en ceuvre et bien eompaeté. Son eomportement aetuel sous le trafie est pour l'instant excellent. Pendant la période d'exécution de la fondation et du revêtement, les travaux de proteetion de la partie infé rieure des talus ont été également réalisées (fig. no S) (pavage en vibroplots préfabriqués, épaulements verti eaux en gravier et engazonnement de la terre végétale e) La granulométrie du squelette de l'enrobé a été déterminée apres l'essai d'extraetion du liant. Elle nous a donné un fuseau granulométrique qui respeete - printemps 1964), ee qui a permis d'ouvrir dans les délais, le 23 avril 1964, eette artere au trafie. dans son ensemble les toléranees admises. 5. - CoNcLusroNs L'enrobé HMT a été mis en plaee au finisher auto l'éehangeur du Vengeron a posé à la direetion des tra moteur Barber Green équipé de palpeurs. Le mélange était mis en plaee entre 100 et 150 o, il subissait un premier serrage au rouleau trieycle lisse (7t) à 100 ° env. puis un compaetage définitif au rouleau à pneus lourd (20 t ; 70-90 léger ) et enfin un dernier eylindrage au eylindre tandem (4 t; 40-60 ° ) destiné à effaeer les empreintes du ° rouleau à pneus. Le eontrôle du eompaetage effeetué nous a donné les résultats suivants : La réalisation de la bretelle Lausanne-Cointrin de vaux_ de l'autoroute des problemes diffieiles, dus au fait notamment que eet ouvrage devait être eonstruit dans des terrains de fondation de tres mauvaise qualité. Son exéeution, effeetuée parallelement à la eonstrue tion de 11 km de route et de 19 ouvrages d'art importants, a été rendue possible, dans d'exeellentes conditions de séeurité et en respeetant les délais, d'une part, en s'ap puyant sur les résultats de reeonnaissanees générales et d'études géoteehniques détaillées, et d'autre part, grâee à la eollaboration active et bénéfique qui n'a eessé Tableau VII. Compaetage Spécifications: % Marshall minimum : 95% épaisseur moyenne prévue : 11 em (6 +5 em) Les résultats suivants ont été obtenus : 16 d'exister entre la direetion des travaux, ses experts, son laboratoire d'essais et l'entreprise (eonsortium d'entre prises S.A. Conrad Zsehokke et Jean Spinedi S.A.). Nous sommes ainsi arrivés à exéeuter, dans les délais imposés et des plus brefs, et souvent dans des eonditions diffieiles, un ouvrage conforme aux regles de l'art. PRtVISIONS ET OBSERVATIONS DES TASSEMENTS ' ' , POUR DEUX IMMEUBLES RECENTS A GENEVE par Pierre DÉRIAZ, ingénieur dipl. EPF-SIA Introduction Nous n'avons pas à souligner ici l'importance du calcul et des prévisions de tassement lors de la construc tion d'ouvrages d'art. Pour mémoire, nous rappellerons simplement que pour des ouvrages fondés sur des ter rains même peu compressibles, les tassements sont sou vent déterminants pour le choix du systeme de fonda tion ainsi que pour la détermination du taux de travail admissible sur le terrain. D'autre part, l'observation des tassements sur des constructions existantes permet de suivre le comporte ment du soi lors de l'application d'une charge perma nente sur ce dernier et de plus d'étudier les réactions de la structure lors de déformations provoquées par des tassements différentiels. Seul, un examen approfondi des observations faites sur des structures existantes permettra de préciser les déformations admissibles sans dommage et les limites à ne pas dépasser pour les tasse ments différentiels d'un ouvrage donné, Les deux exemples traités ici sont des bâtiments fon dés sur des argiles lacustres et glaciaires compressibles bien connues à Geneve. Un immeuble, au quai Wilson, sur la rive droite du lae, est fondé sur des vases et des argiles rubannées lacustres et glacio-lacustres, alors que le bâtiment des Palettes, au Grand-Lancy, repose sur des marnes feuilletées du retrait würmien. Les calculs et prévisions de tassement ont été effec tués suivant Terzaghi [2] et Kany [3] alors que l'obser vation et l'interprétation des tassements ont été faites suivant la méthode développée par Neuber [4]. Méthodes usuelles du calcul des tassements Pour les terrains argileux, les calculs de tassement sont le plus s ouvent basés sur la théorie de la consoli dation de Terzaghi [2 et 3]. La procédure standard est la suivante : Sondages et prélevement d' échantillons dans le terrain. Détermination de la compressibilité du terrain par des essais de laboratoire (cedometres). Etablissement d'un profil géotechnique indiquant la compressibilité des couches de terrain intéres sant les fondations de l'ouvrage projeté. Choix de la méthode de calcul (hypotheses sur le mode de répartition des pressions dans le soi ainsi que sur le mode de déformation de ce der nier). Calcul des tassements théoriques et appréciation des tassements différentiels probables. Chacune de ces étapes peut introduire des erreurs dans le résultat du calcul, par exemple : déformation des échantillons au prélevement, procédure d'essai, hétérogénéité du terrain, hypotheses simplificatri ces, ete. L'appréciation du résultat final est donc toujours délicate. Cependant, l'expérience prouve que dans de nom breux cas, cette méthode permet de prévoir avec une précision suffisante les tassements. Par contre, les prévisions concernant l'évolution des tassements dans le temps restent le plus souvent imprécises, car elles dépendent d'accidents locaux sous le terrain qui sont le plus souvent insaisissables en laboratoire. Observations et calculs d'apres Neuber Une observa tian directe des tassements sur un ouvrage en vraie grandeur a l'avantage d'éliminer les erreurs dues à l'échantillonnage du terrain par le laboratoire, et une partie de celles dues aux hypotheses de calculs (théorie de l'élasticité ou théorie de la plasticité) qui ne permettent de saisir qu'imparfaitement le comporte ment réel du soi. Par un choix judicieux des parametres utilisés pour l'interprétation des mesures de tassement, il est pos sible de construire une courbe de tassement théorique suivant exactement la courbe des tassements observés. Cette courbe permet d'étudier l'évolution des tassements dans le temps ainsi que la compressibilité globale du terrain de fondation. Une fois ces parametres établis, iis pourront servir aux prévisions de tassement pour un nouvel ouvrage construit sur le même terrain. Les sondages, qui seront toujours nécessaires pour recon naitre un terrain de fondation, auront donc pour but essentiel d'identifier le soi à une classe connue, d'ou simplification des essais de laboratoire et élimination d'une cause d'erreur importante. Neub er [4] propose p o ur l'interprétation des observa tions un modele fictif, qui tient compte des dimensions du systeme (largeur de fondation, épaisseur du terrain compressible) d'un tassement instantané et d'un tasse ment différé ( fig. 1) . Ses notations sont les suivantes : "P/"Pe 1 L/ 0.5 lZ o �"" ' �' 1 J ttte= � 2 1 3 - �t-\ '· \ 2 -�· Y= • 1-.. V - \ 3 s/Se Fig. 1. =0 :00 oo e et �: 1 \. -l- l' : � '. ou ou p T: O \ " - Modele de Neuber. ( D ' APRES N EUBER) l S tassement moyen de l'immeuble ; = tassement moyen apres un temps infini ; = temps ; z = profondeur ; = pression moyenne sur le soi (admise um p forme) ; az = surcharge verticale du soi en profondeur ; Es, En = modules cedométriques instantané et dif féré ; Eo = module cedométrique total ; = Soo t (1) ou te e Se p p /[w 'i'rie t /te = temps de construction ; = pression à la fin de la construction ; = tassement à la fin de la construction. surcharge relative en % de pe. tassement relatif moyen en o/0 de temps relatif en % de te. se. donne I 'importance relative du tassement instan tané et du tassement différé. Le modele choisi admet les équations suivantes pour l'évolution des tassements dans le temps : Pendant la construction (o < t < te). t __!_ -t 1 - e-at {__!__ . _ (2) S _ te + ( te a.te ) } Fin de la construction t = te. - - { 1 1 (1 - 1 -atee-ate) } (3) S = _ - la ·Pe Es la · pe En (4) (5) -{1 > t te. 1 ( 1 )} ate eat la = kg /cm2 512 � -2· f� z · dz (coefficient de forme). s s = -= Se T= a· te y; = - · Es En Une courbe de tassement donnée et un coefficient de forme la connu permettent alors de déterminer les parametres �' ?;, T, y; qui servent à calculer Es, En, Eo (kg/cm�) et (1 /mois). Ainsi on obtiendra : a - la compressibilité globale du terrain Eo ; le pourcentage du tassement en fin de construc tion par rapport au tassement total ; l'évolution des tassements apres la construction. 2 a Soo kg/cm2 68 kg/cm2 60 1 /mois 0,214 mm 78 T l -7·�$ Se Soo 0,54 ·'8.� ";...._ _ _ _ _ _ _ - 5.- ARGILE LI MONEUSE plus ferme li �o oo _ •v l Qr 3 M L - CL 5 CL ESSA IS = e =0.40m 5.1 t/m21 pieux lif 0.50 m +-· COUCHES CL . Radier 6.- GLAISE , ARGILEUSE 4 o -li!---M-11--'ll-ll---l!-lll-l---li-- -1 12 LIMONEUSE molle à tendre -29 00 \Z l m n ' 3 .- LIMON ! ARGI LEUX 4.-ARGILE ± 8 = 18 1 �� � � oor-11 1.-RÊMBLAI �s - �.18 2_:sÃBrE-· Sur plusieurs centaines de cas calculés, Neuber a montré qu' à de rares exceptions pres les tassements apres la construction suivaient une loi exponentielle. Pour permettre une généralisation des calculs par l' emploi d'abaques sans dimensions, Neuber a introduit les parametres suivants : te Eo Le tassement final réel ( S oo ) serait d o n c environ 1 3 % plus faible que le tassement prévu, dans ce cas les valeurs données par les essais de laboratoire sont donc bien confir mées. n est d 'autre part intéressant de noter que 54 % des tassements se sont produits pendant la construction, le terrain s'est donc consolidé tres rapidement. z, �= En Es IWP - S = la . p. - + - 1 - --- g-at Es En ou En bordure du lae, à I'emplacement de I' Hôtel Président, le sous-sol est constitué d'abord par des remblais datant de la construction des quais, puis par un ancien soi et du sable reposant sur une épaisse couche de vase et d'argiles l acustres et glacio-lacustres gorgées d'eau, traversées par de5 interca lations de lits plus sableux. Des 29 m de profondeur environ, on rencontre la glai"" argileuse ferme et dure de la moraine würmienne (voir fi g. 2) . Les terrains intéressant les fondations de l'Hôtel Président sont donc plastiques, de consistance molle à tendre et pour une teneur en eau variant entre 26 et 30 o/o, les essais redomé triques donnent un indice de compression Cc = 0,190. Suite à une étude comparative pour différents niveaux de fondation et apres un essai de charge sur pieux, le systemt' de fondation suivant :fut adopté : Caisson rigide fortement armé, reposant sur une série de 1 1 2 pieux flottants de 20 m de longueur. La charge consi dérable de 1 0 , 2 t /m2 est reprise pou,r une part égale au poids du terrain excavé par le radier, le reste, soit 5,1 t/m2 étant repris par les pieux. Le calcul des tassements a été effectué par l a méthode proposée par Terzaghi pour les pieux flottants (1] : substitu tion aux pieux d'un radier fictif se trouvant au tiers inférieur de ces derniers, soi t à - 1 7 , 5 0 m environ. Dans ces condi tions, l' épaisseur de la couche compressible est ramenée à 1 1 ,50 m, ce qui réduit considérablement les tassements. Pour un module redométrique moyen ME = 40 kg /cm2, le calcul donnait un tassement théorique moyen S = 90 mm. Le tassement moyen du bâtiment a été suivi à l'aide de neuf reperes de nivellement. L'analyse par la méthode de Neuber donne les résultats suivants (voir fig. 3) : Es + En Apres la construction - Immeuhle au quai Wilson w (MORA I N E ) peu compressible Cc LL 38 33 ME2 f0.13. { 52 0.26 26 0.8 0. 19 40 0.5 LA B O R A T O I R E Fig. 2. - Immeuble au quai Wilson. Bâtiment aux Palettes Dans le q un rtier· des Pnl c Ltm<, au Grand-Lancy, l e sous-sol cst C!l t'a · l.érisé pal' l<l pn!scn e d ' u n important banc (plus de 20 m d 'ópaisscu •·) de ma rncs rcu i l lctées tendres e t compres sibles du rcLr·aiL wü t•mien. En surh e , on rencontre une zone plus limoneuse recouverte par un lit de sable e t gravier de faible épaisseur (voir fig. 4) . Le poids de l'immeuble 7 , 4 t fm2 est repris par un radier de 40 em d ' épaisseur, le niveau de fondat.ion étant arasé à la o <D � � C'IJ/ : ei E' l .-.-,....: � ,....: GJ N <D N <D <D cote - 2 ,80 m p u rapport au terrain natur·el. C ô té garage , le radier e s t p rolongé par un éperon de co nfineme n t, p o u r é vi t e r u n e r u p t u re locale d n terrain e t a s s u r e r u n e répa r t i tion ! a vorable de> preBions sou> l e r a .iiet•. La sur·charge nette s u r le soi, a p res d é l ttc tio n d u p o i ls d e s terres excavées, v a u t q e = 2,'. t f mZ. P o u r une h a u t e u r a c tive d a ns l e terra in d 'en viron 1 5 m , le calcul donn ait u n tassement théorique S = 9 1 mm. Le tass emen t moyen d u bâtiment fut suivi à l ' aid e de huit rP.pêres de nivel\e m e n t . L ' a nalyse par la méthode d e Neuber donne les résul tats suivants (voir fig. 5) : ....; Es En Eo kg /cm2 170 kg/cm2 kg/cm2 41 S4 Se Soo Soo 1 /mois 0,060 mm 59 0,38 .e u .... :;) Ul o (O N ..-; o o � S. So l lt) + Rez. trlc" � N Cll .... RI .e u L. :J Ul N (O N ei N 1D r-..: ei N 3 mm 1 - TASSE MENI O'APRES NEUBER MESURES Fig. 3 . - Tassements au quai 'Vilson. ..... e Cll B =j16.0 m 2 (/),� 3 l 4.- ARGILE -13.20 'l.., _ �2� - -2:t20 Radier e = 0. 43 m LIMONEUSE de com p ressi b i l i t é varíãb'le _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5.· D1to 4.- lp . Ji - - - - - - - - - -- - _ 6.- Dito 4.- = 7. 4 . j i . l t;rT11 CO U C H E S 3 M L - CL 4 5 6 w % t LL t/m3 % 25:30 � .00 3 4 0.5 CL 3D-34 2.00 38 CL 30 ·34 2.00 CL ESSAI S 30 DE 2.00 35 38 0.3 �Qtm 0.50 0.18 42 L AB O R A T O I R E Fíg. 4 . - Bâtiment des Palettes. �·'t1·a o 0.1 10 0.40 0 . 10 70 0.50 0.20 3 7 ()JAJ v ILS N 0.2 .e· ... •• � 0.60 0.15 48 l - 20 Se s ,.o Qu 2 C c 91 m m Fig. 5. - Ta�sements aux Palettes. '\L_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ l S calcu lé . },l- 20 30 50 r' .-r; PALE THS 100 200 prlllc > AS r S<llS . �· UOI S n;C<!nts ve i uls � nlq es ( mor d<l Noi ) 500 1000 ( D ' APRES Eo(kgjcm) NEUBER ) Fig. 6. - Compressibilité e t vite3se de tassement. Se ;.... = rapport du tassement e n fin d e construction a u ta ssement total Eo = module oedométrique apparent du terrain. soo 3 Dnns e: cas, l ta scmen L li ual r·éel (Soo) seruiL u o uc e l.t V Í I'O.Il 33 % [ l 'I. U S fa i bJc ( I U C l 'La�Silll1CIÜ prÓ V I)1 le la bOI'!I· toirc d on n o n t �éma t i q ueme n t d e:; · om p rcs i bi l i t ' · lt·op é l vc!cs . l 'nu L re part, on no t •r·a q ne pon r e lcna i n 3 % s ulcmcnt. d e . construction. tu s men t. se s n n t p rod u i ts p n r.l a n t ]{l Conclusions Les deux exemples que nous avons sommairement exposés ici montrent l'intérêt d'une analyse des mesures de tassement. li existe une corrélation certaine entre les parametres ·ho.i�is 1 ar· N ub l' el la na tur du ou ·-soL Par exemple, pour· de d u ré d onstl'Ucti o n nonnal (comprises en t r si x m o i · l trois an s ) on 11eut établir un e abaque d o n n a n t la rela t i o n en tre la na l u r·e du ous-sol, la com pre s i h i l i té du l.err a i u · la vi lcsse ele consolidati n (v oi r: (ig. 6) ce q u i per m e t d ' i mer· 1t l 'ava u cc le pourccn l age du ta s mcnt total a tlei n t en O tl de constr u c l i o n . 'e\rle ta m uhipl ication des mcs u r de t a semen t sur l � t rra i n clont la str·a ligr·a p h i e e s t connue per met tra d e généra l i ser ' · résulta 'Ls e t d ' a m é l i 1·er ainsi s n i blcm n t la pr\ci ion de� prévisio11s d e tasscment e n 4 pa rLieul i er en · q u i ' ncerne l'évol u t i o n le ces d r · n i.ers dan· l e tcmps. Ces mP��urcs sero n L c o m p létées par u nc anal yse . tatistiquc d a ·sements cl i O'ércnLiel · e l ei •n r 11 ·ti n d u Lyp \ d . r nda tion e t de la na t.U.I'C oi ; u ue é t u cl l aséc sltr la n o t io n de probal i d u sou l i t \ p crmctta n l à l 'ingé n i u r de m i c u x a p p ré c i er l 'I'Ísqne i n hérerrt a u sy. tcm d e f01Hhü i o n ·hoi i . F n c o n ·Iu i n , n u · e pérons avoir c o n tri b u é par c c l cx posé à cncoura gl':r' l l e1•va t io n "J' 'lé ma ti q u de t.as c m e n ts pour· lou l s ouvr·a g ·s i m porta n ts de gén i c - civil. R É F É RE NCES [1] [2] [3] [4 ] Dr .J.-W. S c H n O E D E E\ : Géologie du Pays de Geneve. .Mémoire d e la Société d e Géographie d e Geniwe, 1 9 5 8 . Prof. K . TER.ZAGHI e t R A L P H B. P E c K : Soil Mechanics in Engineering Practice. Chapman & Hali Ltd, London, 1 94 8 . Dr Ing. M . K A N Y : Berechnung von Fliichengründungen. 'Vilhelm Ernst & Sohn, Berlin, 1 95 9 . , H. r; u � n : ot.zw�gen von Bauwerken und ihre Vor he,·saga. 11ericltto aus tlur Bauforschung Heft 19. Wilhelm Ern ·r <' . ' o h n , B l'l i11J 1 9 6 1 . . PROBLEMES GÉOTECHNIQUES A L'INTERSECTION DE L' AUTOROUTE GENEVE-LAUSANNE ET DES VOIES DES CHEMINS DE FER FÉDÉRAUX AU LIEU-DIT par H. B. de : CÉRENVILLE I. << EN LARGES PIECES » & I. K. KARAKAS, ingénieurs, Lausanne Introduction et projet Au lieu-dit <e En Larges Pieces 1> , entre le pont sur la Venoge et l'échangeur d'Ecublens de l 'autoroute Geneve-Lausanne, le tracé de l'autoroute nécessitait la construction de sept ponts-rails, afin de permettre le passage des voies de chemin de fer des lignes directes Lausanne-Geneve d'une part, et les voies d'acces de la future gare de triage de Lausanne à Denges d'autre part. Lors de l'élaboration de l'avant-projct de l'autoroute, bien que de mauvais sols aient é té reconnus, l'étude des différentes variantes montra qu'il fallait conserver les ponts à cet endroit (fig. 1). tres profonds furent cxécutés ultérieurement ; iis mon trerent que cette couche d' argile descend jusqu'à la cote de 325 m environ et qu'elle devient encore plus tendre et plus plastique en dessous des cotes 382 à 384 (fig. 2). A l'emplacement des sondages n°3 1, 3 et 4, on trouve sur les argiles des sols sableux ou limoneux gorgés d'eau. Le tableau ci-dessous résume la situation géné rale (fig. 3) : Sondo g e n" Eau l 392,10 2 3 4 II. Etude géotechnique préliminaire Dix sondages dont les profondeurs avaient été fixées entre 9 et 20 m furent exécutés, avec des prélevements d'échantillons nan remaniés. Ils permirent de constater la présence d'une couche argileuse tendre dont la sur face se trouve entre les cotes 392 et 393 aux sondages nos 5, 6 et 7 et à 396 m au sondage n° 10. Deux sondages 39G,õ0 388,90 3%,20 3\.12,20 Couche susceptible de devenir ftuante - 39 5,00-393,00 - 396,80 391,80-390,80 390,80-389,20 395,40-391,10 39•1,õ0-392,10 396,80-392,80 lO 397,50 3 9 7 , 50-396,40 --- --- 5 6 7 8 9 393 ,60 39õ,40 39õ,OO l Nivean argile 392 ,00 393,00 392,00 393,30 390,80 388,00 3U1,10 392,10 392,80 39G.40 l Argile plus tendre 382,00 382,õ 0 3 8 1 ,40-378,50 384, 70-3 8 1 , i O 383,20-379,70 382,60 382,80-377,80 383,10-380,10 383 ,70-378,60 38!,80-379,80 Plusieurs essais redométríques et de cisaillement direct furent exécutés sur les échantillons intacts. 5 Bois d'Ecubtens ... 1 _. _ 1 1 - -·- L.ausanne-Tria� -- - -_____ __ ..--- IIl -- --- Bussigly / Gu min = = 0,08 6° k g /cm2 Gu max <!>,, max = = 0,25 23o kg/cm2 avec les combinaisons extrêmes ci-dessous : Gu 0,08 kg /cm2 <l>u 11° Gu 0,25 kg/cm2 <!>,, 13° 6° Gu 0 , 1 8 kg/cm2 <l>u <!>,. = = = = = = = 23° G11 = 0,10 kgfcm2 Les conditions de fondation des ponts étaient donc tres défavorables. Les taux de travail admissibles variaient entre 5 et 10 t /m2, susceptibles d'être aug mentés de 20 à 30 % seulement si l'on admettait des tassements plus considérables et une sécurité au poin çonnement réduite. La possibilité d'augmenter la stabi lité des fondations en exécutant des parois en béton armé moulées dans le soi et servant de parafouille fut rejetée au vu des importantes difficultés d' exécution et de leur faible efficacité par rapport à leur cout. La solu tion finalement retenue fut d'exécuter de tres grandes semelles renforcées par des pieux. Les dimensions des semelles choisies nécessitaient une portance de 11 t/m2 au minimum. Cette charge fut divisée en deux, en admet tant que les pieux devaient reprendre la charge de la semelle dépassant 8 t/m2, soit 3 t/m2• En revanche, íl fut admis que les charges des culées fussent entierement prises par les pieux. Vu la tres grande épaisseur de la couche d'argile, seuls des pieux flottants d'une lon· gueur de 15 à 20 m étaient compétitifs ; leur charge utile, calculée d'apres les formules statiques de Skemp ton, ne devait guere dépasser 30 à 35 tonnes, compte tenu de l' effet du groupe. En ce qui concerne le terrassement de l'autoroute proprement dite, et la stabilité des talus, des problemes difficiles étaient prévus pour les travaux d' excavation ; les engins de terrassement mobiles furent exclus d'em blée. Le renard dans les couches fluantes et la tres mauvaise qualité des argiles dans les couches infé rieures rendaient les calculs de stabilité des talus tres problématiques. D' apres ces calculs, en utilisant <D u = 24° et e, = 0,12 kg/cm2 au-dessus de l ' eau et <Du = 12° en dessous, une pente de 1 : 2 fut admise 6 Fig. 1 . - La situation schématique des p onts en << Larges Pieces •> avec l es fondations des ponts IV et V. / La figure 4 montre le fuseau des courbes cedomé triques obtenues. L'indice de vide initial moyen était de l'ordre de 0,75. Les compressibilités (cm2/kg) entre O et 1 kg/cm2 variaient de 0,098 à 0,162 et entre 1 et 2 kgfcm2 de 0,033 à 0,068. La figure 5 donne le fuseau de lignes de rupture obtenues pendant les essais de cisaillement. Les valeurs extrêmes obtenues étaient les suivantes : <l>u min ./ pour le cas de drainage brusque de la couche aquifere suspendue, et de 1 : 3 en dessous . En définitive, des pentes de 1 : 2 furent recommandées pour les talus j usqu'à 8 m et de 1 : 2,5 pour les talus de 8 à 10 m de hauteur. Pour drainer la couche supérieure des limons, une canalisation au niveau des argiles fut projetée à 3 m en arriere de la crête du talus autoroute, du côté du hois d'Ecublens, afin d'intercepter l' eau dans son se n s d' écoulement. 111. Début de l'exécution et premieres difficultés Afin de bien différencier les problemes, l' exécution des travaux sera traitée en deux parties, la premiere concernant les fondations des ponts et la seconde le terrassement de l'autoroute elle-même. A. Fondations des ponts La figure 6 donne le profil en long du terrain naturel et les niveaux des fondations des divers ponts. Les tra vaux des fondations débu terent par celles des ponts IV et V, dans l'ordre suivant : 1. Exécution d'un remblai provisoire pour la déviation des deux voies directes du chemin de fer Geneve Lausanne. 2 . Exécution d ' une plate-forme de travail à la c o te 396 environ, c'est-à-dire en principe au-dessus des venues d ' eau et en dehors des couches susceptibles de fluer, la plate-forme ayant du être renforcée par 1 m de chaille environ pour permettre l a circulation d'engins et de camions. 3. Battage des pieux Zeissl 0 50 em , d'une longueur moyenne de 22,50 m depuis l a plate-forme à la cote 396. C e s p ieux fut·ent b é tonnés jusqu 'au-dessous d e s semel les, dont l e niveau variait entre les co tes 388 c t 389 pour les piles e t de 395,50 pour l a culée c ô té Lausanne, et de 394c,30 pour l a culée côté Geniwe. Les pieux des Ll cux culées é taient armés, tandis que ceux des piles étaient prévus 11011 armés. 4 . Battage d e palplanches de 12 à 1 t, m, créant des enceintes complctes autour des semelles c.l epuis la plate-forme à la cote 396. 5. 1, 2 et 3 Excavation avec étayage dans les enceintes de pal planches pour les semelles exécutées successivement dans l ' ordre de 1, 2 et 3. Les premieres diffiCu!tés avec l e comportement c.lu terrain furent cons ta tées à cette é ta p e . L ' excavation complete d e la pile 1 étant ter minée, l ' entreprise procédait à la mise en place du béton de propreté quand celui-ci commença à manter. Cette montée f u t accompagnée par l a descen l.e du remblai provisoire CFF adjacent. Les travaux furent alors accélérés a u maximum, afin de bétonner l a s em elle e t d e l a charger avec du tout-venant jusqu'à la plate-forme pour stopper la remontée. Fig. 2. - / Plan de situation des sondages. y /1 � �: / l s ;1. ,l ., • L12s sondag�s mcrqués d'un astiÍrisqu<Z sont des sondages complcZmentalrG!s <Z)Iécuttis en mors 1963. Fig. 3. - L'argile des << Larges Pieces >>. Essais de cisaillement direct. rapide sur échantillo n , intact, imm ergé, non- consolidé 1,0 0,55 / c min = o, oS k g em 2 0 c ma x = o,25 kgfcm 2 u O,B �umin = � max U. = 6° 23° 0,6 0,4 0,50 1,0 Fig. 4 . - 2,0 3,0 'o 0,5 pression (p) kgfcm'i Fuseau des courbes mdométriques. Fig. 5. - 1.0 'f kgcm2 1,5 Fuseau des essais de cisaillement. 7 - PONT N!! VU Axi voie LS. Triage - DUSSIGNV +- PONT N2 Vl I A'111t. voit LS.T�-RE1'ENS ll Fig. 7 . Fig. 6. - Forages dans les pieux. Des mesures exactes de la remontée du fond de fouille ne purent être faites, vu l'embarras des étais et le três rapide avancement des travaux. Parallelement, des tassements furent observés sur le remblai CFF adjacent ; ces tassements démontraient l'importance des mouvements de terre. Sur la base de l'expérience faite à la pile 1, les piles 2 et 3 furent exécutées par tranches et surchargées au fur et à mesure, afin de limiter les dégâts. Des remontées de fond furent quand même constatées ; elles furent toutefois beaucoup moins importantes que celles obser vées pendant l' exécution de la pile n° 1. A la fin du bétonnage des semelles et de leur recharge provisoire par le ballast tout-venant, un tassement estimé à environ 30 % des remontées fut constaté. Ces tasse ments dus au poids propre des fondations et à la sur charge se sont stabilisés aprês plusieurs semaines. Les remontées des fonds de fouilles furent accompa gnées par celles des têtes de pieux (non armés sous les piles) ; ce fait suscita des craintes justifiées au sujet du compor tement des pieux. Le problême fut alors de déterminer à quel point on pouvait encore compter sur leur portance. Pour répondre à cette question, deux types de reconnaissance furent entrepris. Profil en long. COUPE - A-A Forage W � COUJPE 10 15 20 m ......, B - B à l'intérieur des p ieux La décision de bétonner et de charger la semelle de la premiêre pile des ponts IV et V le plus rapidement possible pour stopper les remontées empêcha d'y laisser des tubes d'accês, ce qui excluait tout forage dans les pieux de ladite scmelle. En revanche, quelques tubes furent laissés sur les pieux de la deuxi�me pile pendant le bétonnage et à travers la recharge de ballast sur celle-ci. D' autre part, des forages furent également exécutés dans les pieux des culées des ponts I V et V ainsi que dans les pieux des ponts I, I I et I I I déj à battus (fig. 7) . Il fallait distinguer quatre especes de pieux, selan leur implantation et leur armature : a) Les pieux nan armés des palées des ponts Fig. 8. - Coupes du disposi tif pour essayer un pieu d éj à sous la fondation exécutée. 8 IV et V se trouvaient à l ' emplacement qui avait subi les plus fortes remontées de sol par le fond d e la fouille, car ces remontées s e prod uisirent sans que l 'on s ' en aper çoive immédiatement ; elles furent, de plus, rapides. Les résultats de forage obtenus dans ces pieux furent imprécis pour deux raisons : 1° ca rottage en p etit diametre avec récupération in complete ; 2o mauvais centrage permettant au forage d 'entrer et de so rtir d'un pieu présentant des irrégularités de surface. b) Les deux forages exécutés dans les pieux armés des culées des ponts I V et V indiqu erent des fissures non ouvertes et un seul vide de 1 em. e) Les pieux nan armés des palées des ponts I, II et III qui n ' avaient pas été soumis à des remontées de ter rain présentàrent quelques fissures non ouvertes, mais aucun vide. d) Les pieux armés des palées des ponts I, II et III q u i n ' avaient p a s n o n plus été soumis à des remontées d e terrain ne présenterent aucune fissure. En conclusion, on pouvait dire que : 1 . Les pieux non armés étaient tous fortement fis surés ou cassés aux ponts IV et V, relativement beaucoup moins aux ponts I, II et I I I . 2 . Les pieux armés étaient fissurés pa r endroit aux ponts IV et V, mais pas du tout aux ponts I, I I et I I I. 3 . Les ouvertures des fissures (vides) dans les pieux non armés n'existaient que lorsqu'il y avait eu des remontées de sol autour des pieux. 4 . Les pieux armés ne présentaien t que des fissures non ouvertes. 5 . La sollicitation des pieux résultait de trois fac teurs : a) Poussée des terres en profondeur due à la sur charge adjacente du remblai de déviation, à la déni vellation entre le niveau des fondations et le niveau du terrain naturel, respectivement pour les ponts IV, V et I , I I et I I I. b) Poussée des terres due au battage des pieux dans une argile tres plastique instantanément tres peu compressible, créant des efforts de traction dans les pieux adjacents. e) Battage de palplanches créant des poussées simi laires à celles mentionnées sous b. 6 . Un désaxement entre les différentes parties des pieux, séparés l'un de l'autre par des fissures annulant un transfert de charge, ne semblait pas à craindre. Essais de charge des p ieux Trois essais de charge de pieux furent exécutés ; il convient de distinguer les essais des pieux des palées des ponts I V et V préalablernent mis en charge par la fondation et la recharge de b,,lJast et tassés de 3,5 em environ, et l'essai exécuté sur un pieu des ponts I, I I e t I I I qui n'avait pas été préalablement chargé. Le résultat obtenu par le chargement d'un des pieux des palées IV et V est tres intéressant. Le pieu avait supporté les paliers de charge de 12 et 24 tonnes avec des tassements négligeables, presque égaux à l'élasticité du pieu, lorsqu'il descendit brusquement d'environ 35 mm sous une charge approximative de 40 tonnes pendant l 'augmentation de la charge de 24 à 48 tonnes . ' Apres cette chute, le comportement du pieu sous la charge de service de 48 tonnes (35 tonnes augmentées par le facteur du groupe), ainsi qu'à 72 tonnes ( 150 % de la charge de service), fut tres satisfaisant. La des cente brusque à 40 tonnes pouvait être expliquée par une fissure non fermée par la surcharge. En effet, au début, la charge fut reprise par le frottement de la partie du pieu au-dessus de la fissure, la fissure se referma ensuite brusquement, puis le comportement du pieu redl'lvint norma! (fig. 8). o 10 20 30 40 50 60 70 80 0 ����=-���---T---T� � � Charge en tonnes � =t -� 2 t"' : �____]"· 8 10 . y \ Enveloppe des S 1 5 \ 12 \ 14 16 18 20 22 24 Diametre du pieu 50cm env. 26 Longueur de battage 22,18m 28 Longueur bétonnée 15,13m 30 Longueur perdue 7,05 m 32 Armature sur 14,00m \ \ Conditions à l'époque d'essai li> tous les pieux battus 34 36 38 40 pieu , essaye 42 44 46 48 50 Fig. 9. - Résultat d 'un essai de p ie u . Les résultats obtenus durant le deuxieme essai d'un pieu des palées des ponts IV et V furent tres satisfai sants ; les tassements négligeables correspondaient, en grande partie, à l'élasticité du pieu même. Le troisieme essai, exécuté sur un pieu non préalablement chargé, donna des résultats plus complets (fig. 9). Cet essai indiqua que la rupture devait se produire entre 70 et 80 tonnes de charge, ce qui correspond à une résistance moyenne à la rupture de 5 t /m1 de pieu (en négligeant la résistance en pointe) ou d'environ 3 t/m2 de frotte ment latéral. Les conclusions générales à tirer des deux méthodes de reconnaissance adoptées en vue de déterminer le comportement ultérieur des pieux pouvaient être résumées comme suit : 1. La charge utile des pieux non fissurés, armés ou non, était conforme aux prévisions établies sur la base d'un calcul statique. 2. Les pieux présentant des fissures ou vertes porteraient également leur charge, mais apres un tassement cor respondant aux ouvertures des fissure� situées approxi mativement dans les dix premiers metres du pieu. 3. Dans les palées des ponts IV et V , il était vraisem blable que des tassements s e feraient encore sentir lors d e la mise en service des ponts, car à ce moment-là, la charge efiective sur les pieux dépasserait largement celle initialement prévue puisque les remblayages n 'auraient pas encore été enlevés. t.. Dans les palées des ponts I, II et I I I , les remontées de soi qui se pro duisirent dans une mesure relative ment faible avant le bétonnage d e la semelle ne parais saient pas avoir afiecté sensiblement la résistance des pieux. 9 30 /e/ o 25 ..... /_v/ � � -------- 10 ... .e o u /-5-� ....- 05 00 2,00 3,00 - .-l!! - -- 4,00 5,00 6,00 � ---- ..ft" / ��.. ----�- f- � �---:::� :-: r:--:: "' / / ./ ....- -" _ ., 'f=lO t- - r>- 7,00 8,00 hauteur de talus en 'f'= o· cp= 5�--- ----"' 'f' = lO" m cissements spécifiques e % furent également exécutés dans l' ordre suivant : Sur l'échantillan intact d'abord, mesure de la résis tance à la campression simple (qs kg/cm2) en fanction du raccourcissement spécifique E %· Ensuite, remanie ment de l'échantillon sans modification de la teneur en eau, mesure de la résistance puis deuxieme remanie ment et deuxieme mesure de la résistance. Les résultats sont donnés ci-dessous : / / V)v /</!--' / 15 'ii) v �';> / � e .. e o / / - � -- - Résistance qs (kg/cm2) intact -- -- - e% Résistance qs (kg /cm2) apres premier remaniement. , "" - 9,00 "' r- 10,00 e% 11,00 12PQ 0 8 Fig. 1 0. 5. 11 semblait donc que l es pieux étaient capables de porter les charges pour lesquelles iis avaient été prévus, ceci apres certains tassements complémentaires aux ponts IV et V, et moyennant des tassements un peu plus élevés que normalement aux ponts I, 1 1 et 111. Durant tautes ces études, l'exécutian des pants IV et V cantinuait suivant le programme prévu. Les piles étant élevées, la superstructure métallique fut posée et le tablier bétonné. Des installations de vérins furent prévues paur permettre le rehaussement des ponts parallelement aux tassements. B. Terrassements de l'autoroute En même temps que toutes les difficultés rencantrées durant l'exécution des ponts, d'autres difficultés sur girent encare pendant l'excavation de la tranchée nécessitée par l'autaroute même. Ces tranchées, d'une hauteur maximum de 11 à t2 m, avaient été projetées avec un talus de t : 2,5 et un drainage préalable des niveaux limoneux gorgés d'eau. La canalisatian de drainage ayant été exécutée, l'entreprise commença le terrassement des talus selon les indications dannées. Tous ces travaux débuterent au mais de mars 1962 ; au mois d'aaut 1962, juste avant l'achevement camplet des travaux, des amorces de rupture se praduisirent dans les talus du côté d'Ecublens (côté de l'écaulement des eaux). Les fissures furent relevées, afin d'essayer de calculer les caractéristiques effectives existant sur le terrain, selan les hypotheses faites. D 'autre part, quelques échantillons intacts furent prélevés afin de réexaminer leurs caractéristiques. Chaque échantillon fut soumis aux essais habituels : teneur en eau, densité apparente, limite de liquidité et limite de plasticité, dont deux résultats sont donnés dans le tableau ci-apres : Teneur en eau . . Densité apparente Limite de liquidité Limite de plasticité lndice de plasticité % kg/dm3 % % % Echantillon 1 28,3 1 ,99 39,8 18,6 21,2 Echantillon 2 26,9 2,01 40,6 1 9,7 20,9 Afin de déterminer la sensitivité des sols, quelques essais de campressian simple avec mesures des raccourlO Résistance qs (kg /cm2) apres deuxieme remaniement e% Echantillon 1 (394 m env.) 0,34 kg/cm2 15,1 Echantillon 2 (392 m env.) 0,73 kg /cm2 26,2 0,157 kg/cm2 0,44 kg/cm2 33,2 39,4 0,168 kg/cm2 0,41 kg/cm2 36,0 37,0 D 'autre part, des essais de cisaillement direct, rapide, non consalidé, immergé, sur l' échantillan intact et remanié, furent également entrepris pour déterminer l'influence du remaniement sur l 'angle interne de frot tement et la cohésion. En conclusion, les essais de résistance effectués au niveau de l'autoroute ou un peu au-dessus ont indiqué : ) que les résistances obtenues n ' é taient pas sensiblem�n t . difl'érentes de celles trouvées lors des sondages preh minaires ; b) que les résistances au cisaillement des limons argileux sup erficiels n'étaient pas appréciablement afl'ectées par l ' immersio n ; ) q u e le remaniement complet d e s sols réduisait les angles de frottement interne de 35 à 45 % et les résis tances à la compression simple d e 40 à 80 % , en moyenne d e 50 % en tout cas. a e Parallelement à ces investigatians de laboratoire, une série d'études de stabilité fut entreprise, par la méthade graphique de Fellenius, pour diverses hauteurs de talus, en utilisant les fentes relevées, en admettant des coelli cients de sécurité de t et des angles de frattement interne variant entre oo et t0°. La figure 10 donne les cohésions effectives permettant à une rupture de se produire, en fonction de <D et de la hauteur du talus. En examinant ce diagramme, on constate que, considé rant que la cohésion effective ne doit pas varier avec la hauteur du talus, seu! l'angle de frottement interne <!)11 = tO o environ satisfait à cette canditian. On put en déduire qu'on pauvait admettre <l'11 = 8 - tOo avec Cu = 0,7 - 0,55 t /m2• A ce stade d'étude, il fut remarqué que les angles de frattement interne obtenus en labaratoire au-dessus de la cote 392 étaient plm élevés que ceux abtenus par le calcul de la stabilité des talus effandrés. Les caractéristiques effectives des sols à grande échelle étant fixées, une étude fut entreprise pour déterminer la farme à donner aux nouveaux talus. Dans cette étude, an considéra un talus de 11 m de hauteur paur les trois cas suivants : a) b) e ) talus continu avec une pente de 1 : 3,3 ; talus de pente moyenne 17° ( 1 : 3,3 ) avec plate-fo �me intermédiaire de 9,50 m à 6 m au-dessus du pted, les pentes efl'ectives des deux talus étant d e 1 : 2,5 ; talus de pente moyenne 15,3° ( 1 : 3,6 ) avec plate forme intermédiaire de 1 2,50 m à 6 m en dessus du pied, les pentes efl'ectives des deux talus étant d e 1 : 2,5. Les résultats de cette étude sont donnés dans le tableau ci-dessous sous forme de coefficient de sécurité totale et de sécurité sur la cohésion seule. Cas a Sécurité totale . . . Sécurité sur cohésion 1,13 3,2 Cas b 1 ,25 Cas e 1 ,41 in fini in fini Il ressort du tableau, par comparaison entre les cas a et b, qui ont la même pente moyenne (1 : 3,3) que la plate-forme intermédiaire offre une sécurité plus grande que le" talus continu, pour une excavation plus faible. Il ressort en outre que la sécurité du cas b (1,25) était un peu faible et qu'il était souhaitable de I'aug menter un peu, ceci bien que la sécurité sur la cohésion soit infinie. En conclusion, on admit un profil constitué comme suit à partir du niveau de la forme : Talus à 1 : 3,3 (1 7°) sur 6 m de hauteur. Plate-forme de 11 m de largeur. Talus à 1 : 3,3 ( 17°) sur 4 à 6 m de hauteur jusqu'au couronnement. Si la hauteur totale du talus était inférieure à 9 m, on pouvait réduire la largeur de la plate-forme à 8 m. Le problême des venues d'eau qui se produisaient dans les 3 m supérieurs du talus fut résolu par la cons truction d'une nouvelle canalisation de drainage à 3 m de profondeur (niveau des argiles). Il semblait prudent de la situer un peu plus en arriêre que la premiêre fois, soit à environ 8 m de la crête et de placer les trous de drainage un peu en dessous du niveau de l'argile étanche. Le drainage coupai t les venues d'eau qui, sans cela, se seraient écoulées sur le talus en entrainant des limons et en provoquant des renards. Les décisions ainsi prises furent exécutées immédiatement en élargis sant la plate-forme à 16,5 m pour les commodités de chantier. Les travaux furent achevés vers la mi octobre 1962. Au début du mois d'avril 1963, de nouvelles ruptures furent constatées, se manifestant par une fissure et un affaissement se situant de 5 à 8 m en arriere de la crête et une autre fissure entre 7 et 10 m en aval de celle-ci. Une autre rupture était visible par endroit au pied du talus supérieur ou un peu en avant de celui-ci. Des remontées de soi et des déplacements horizontaux appa rurent un peu en dessous de la crête du talus inférieur et surtout au pied de celui-ci. Les mouvements au pied furent mis en évidence par une inclinaison des chambres de visite de la canalisation de I'autoroute qui fut poussée, par le bas, par un écra sement des tuyaux longitudinaux à leur j onction avec les chambres et enfin par une poussée des tuyaux transversaux inclinés qui poinçonnerent la chambre. Ceci constituait un probleme qui fut réétudié de diverses manieres. Les soucis. créés par l 'instabilité visible de ces talus et la nette diminution des résistances au cisaillement en profondeur conduisirent à rechercher la cause de ces phénomenes. C'est ainsi qu'un certain nombre de tubes piézométriques furent battus afin de vérifier la présence des pressions interstitielles. En fait, ces mesures mirent en évidence de telles pressions. D 'autre part, cinq nouveaux forages permirent le préle vement d'échantillons non remaniés servant à déter miner à nouveau les valeurs effectives de l'angle interne de frottement et de la cohésion en profondeur. L'em placernent (marqué d 'un astérisque) de ces sondages est reporté dans la figure 2. L'exécution de ces sondages fut caractérisée par deux faits : 1) la grande résistance à la pénétration des cuvelages, due en partie au frottem�Jnt latéral d e ceux-ci contre l e soi, mais surtout à l a grande élasticité d u terrain qui fut la cause de refus élastiques de cinq o u six fois les refus permanents, de sorte que les cuvelages n e s 'enfonçaient q u e tres lentement ; 2) la tendance du terrain à se refermer et à remonter dans les cuvelages à partir d'une profondeur variant entre 7 et 10 ou 11 m, en dessous de la cote 383 environ, les fortes remontées étant touj ours associées à la pl'é sence de veines sableuses ou limoneuses sous forte pression hydrostatique. Les sols rencontrés étaient constitués par des limons argileux ou des argiles. limoneuses varvées de veines limoneuses, parfois sab leuses. Deux couches distinctes étaient généralement présentes à tous les sundages : ) la couche supérieure, de limon a rgil ux gri olive varvé d 'argile plastique o u d e J i mon pur s'éLcndnnt jusqu'à l a cote 383 environ. CeLlc coucbe pré!<enla i t des teneurs en eau d e 2 3 à 27 % , nv e d e den i Lés apparentes de 2,07 à 1 ,93 kg /dm3 et des résistances à l ' écrasement sur cylindre variant entre 0,34 et 1 ,01 kg/cm2, en général entre 0,4 et 0,6 k g fcm2• Les limites de liquidité variaient entre 41 et 45 %, les limites de plasticité entre 1 7 et 20 % ; b) la couche inférieure, d 'argile limoneuse tres plastique gris foncé, p a rfois presque noire, avec des varves ou fines conches de l i rno n o u de sable aquifere sous forte pression hydrostatique. a Les résultat.s des essais exécutés sur les échantillons non remanil\s sont exposés ei-dessous : Sondage l l 2 3 3 3 3 4 4 5 5 5 Angle de frottement et cobésion essnis rnpides nan consolidés Profondeur l 388,00-387,50 383,5ú-382,95 383,00-3�1,80 391,25-389,55 387,45-386,65 303,65-393,15 370,35-378,�5 388,15-387,75 384,15-383,75 386,40--3 86,05 383,10-382,70 380,40-380,00 l <D u (") 13,7 4,0 4,0 12,4 8,5 8,0 3,4 13,0 15,6 11,25 10,2 5,1 l Angle de frottement et cohésion essais lents et consolidés l eu (kg,'cm') 0,17 0,17 0,11 0,10 0,06 0,20 0,13 0,17 0,09 0,15 0,13 0,13 l <ll ' (") 30,1 22,3 23,0 29,25 29,0 29,25 24,7 26,4 24,0 26,5 26,5 18,7 e' (kgfcm') 0,06 0,07 0,02 0,02 0,02 0,0! 0,04 0,05 0,06 0,04 0,03 0,03 D'autre part, des essais triaxiaux exécutés sur les échantillons non remaniés donnerent les résultats sui vants : Son- dages l l 2 2 5 Profondenr 3�4,05-383,65 376,35-376,05 384,5õ-3R4,ll5 377,60-377,25 381,45-380,80 l w % l Densité apparente 30,7 30,2 25,5 25,4 33,9 1,94 1,95 2,03 2,04 1,90 e' = e ttm• 3,6 0,8 o o 3,0 l <ll ' (") <ll u (O) o 22 24 15 15 o 14 15 lO 8 Sur la base de ces valeurs, la stabilité des talus fut réé tudiée pour les valeurs suivantes : Angle frottement apparent <Du Cohésion apparente e., (kg/cm2) Angle frottement effeclif <D' Cohésion eiTective e' (kg /cm2) Couche Couche supérieurc 1 2° 0,08 24.0 o inférieure 40 0,13 21° 11 - - - / // -;/ /----:; / / A - 1 Prot� l Proll tf A«t - ---- lrt·l'l ----- Fig. 1 1 . Les études furent faites sur le profil donné dans la figure 11. Tout d'abord, on rechercha quel était l'angle de frottement interne apparent minimum requis pour une cohésion e = 0,5 t/m2, pour les deux cercles de rupture A et B de la figure 1 1 . Pour le cercle A , on obtint un angle de frottement 1 et de interne apparent de 5,3o pour une sécurité /t 4, 7° p o ur ft = 0,9. Quant au cercle B , les résultats furent de cD = 6° pour ft = 1 et cD = 5,2o pour ft = 0,9. En tenant compte des pressions interstitielles qui furent constatées à cette époque et en admettant un angle de frottement interne effectif de 20o et une cohé �ion de 0,2 t /m2, on calcula pour chacun des profils A et B la position du niveau piézométrique (horizontal ou incliné) requise pour obtenir des sécurités de 1, respec tivement de 0,9. Les calculs montrerent qu'avec un niveau piézométrique horizontal, celui-ci se trouvait entre 3,8 et 4,5 m sous la crête pour des sécurités de 0,9 et 1, tandis qu'avec un niveau piézométrique incliné, celui-ci oscillait entre 2,1 et 2,8 m sous le terrain naturel pour lesdites sécurités. Ceci étant, le niveau piézomé trique fut admis à environ 2,80 m sous le terrain naturel ancien. On étu.dia alors les six profils I à VI de la figure 11, qui donnerent les coefficients de sécurité ci-apres pour le cercle A : = Sécurité Profil I Profil II Profil III Profil I \" Profil Profil VI 0 , 91 1 ,00 1 ,04 1 ,15 1,20 1 ,33 v Les calculs exposés ci-dessus démontraient que pour obtenir un coefficient de sécurité à peu pres acceptable, il fallait adopter soit le profil IV (c' est-à-dire le profil I I I avec recharge a u pied) soit le profil V (qui était tres plat avec une pente de 1 : 10 à partir de la plate-forme). La stabilité du talus inférieur étant douteuse, ainsi que l'indiquait la fissure observée dans la berme, ce talus fut donc étudié séparément, selon la figure 12, en ayant toujours le niveau piézométrique à 2,80 m sous le terrain naturel ancien pour trois hauteurs de talus de 5, 4 et 3 m. Diverses surcharges Sv S et S3 placées 2 au pied furent également envisagées afin d'accroitre la sécurité totale ; celles-ci sont indiquées dans la figure 12. Les calculs correspondants donnerent les résultats sui vants : Sécurité totale {t Hauteur talus 5,00 m 5,00 m 5,00 m 5 , 00 m 5,00 m 1±,00 m 3 , 00 m Surchar�te o sl sl + s2 Sa S1 + S2 + S3 o o �- :11 20" e' .. 12 0,47 0,56 0.82 0,62 0,96 0,52 o , r. s D'apres ce calcul, i! est évident qu'avec le niveau piézométrique supposé, le talus n'était absolument pas stable et qu'il était inutile de diminuer sa hauteur, car plus celle-ci s'amoindrissait, plus la sous-pression de l' eau prenait de l'importance et la sécurité restait par conséquent insuffisante. 11 fallait donc charger le pied avec toutes les surcharges possibles pour ramener le coefficient de sécurité un peu en dessous de 1. 11 était l ,_ Fig. 1 2 . Sécurité 0,2t/m1 Fig. 13. Fonctionnement d ' un puits de décharge. clair que eette situation eatastrophique existerait avant tout au moment du terrassement et que plus tard, une fois le niveau piézométrique abaissé, la séeurité aug menterait sensiblement. Les études présentées ei-dessus permettaient d'envisager deux possibilités pour obtenir une séeurité aeeeptable. 1) tailler le talus selon le profil IV, c ' est-à-dire le profil 111 a v e c u n e recharge au p i e d ; 2) tailler le talus selon le profil V, tres plat. Vu la néeessité de rendre - dans la mesure du pos sible - les terrains à l'agrieulture, le profil V fut adopté. C elui-ei offrait en outre l 'avantage que si de nouvelles diffieultés devaient surgir, i! était possible de reeharger le pied et d'aeeroitre ainsi la stabilité. Cette solution fut done exéeutée. Des puits de déeharge d'environ 40 em de diametre, d'un espaeement de 5 m et remplis de ballast de O à 8 mm furent forés au pied des talus ; iis eontribuerent à diminuer la surpression. Aetuellement, les talus sont totalement stabilisés (fig. 13) . IV. Nouvelle étude du projet à la suite des difficultés observées Cuve en béton armé L'aplatissement des pentes des talus eut une tres grande répereussion sur les ouvrages CFF. Une solu tion au moyen de viadues prolongés (par rapport au projet initial) augmentait la longueur totale de eeux-ei de 1 km environ. De plus, eette solution supposait la eonstruetion de fondations profondes, tres eouteuses, ear des fondations superfieielles auraient dangereuse ment surehargé les talus de l'autoroute déj à peu stables, et les délais devenaient impossibles. De toute maniere, la stabilité restait préeaire, des ruptures loealisées pou vaient eompromettre la stabilité des appuis des viadues d'aeees. Ainsi, la eonstruetion de viaducs d'aeees de grandes longueurs, extrêmement eouteuse, ne permet tait pas de résoudre de maniere satisfaisante le pro bleme de la stabilité générale de eette zone. Une autre solution, la eréation d'une euve en béton armé à l'em plaeement de l'autoroute, fut alors envisagée et adoptée avee l'aeeord de M. le professeur Sehnitter, eonseil du B ureau des autoroutes. Afin de faeiliter, dans la mesure du possible, l'exéeution de la cuve et d'en diminuer la longueur eôté Geneve, les CFF examinerent la possibi lité de déplacer eôté Lausanne le point de j onetion des voies de sortie du triage et de remplaeer les ponts V I e t V I I par u n seul pont. Ce déplaeement, qui fut déeidé, était aeeompagné d'un abaissement du niveau de la voie d' environ 3 m, réduisant ainsi la hauteur des parois à 7 m environ. Malgré l'existenee de semelles de fondation impor tantes (ponts I à V) qui rendaient difficile l' exéeution du radier de la euve (la hauteur disponible entre le niveau fini de l 'autoroute et le dessus des semelles étant tres réduite), il fut eependant possible de modifier l e profil en long de l'autoroute e t de remonter l e niveau fini de 40 à 60 em dans les zones des fondations déj à eonstruites, ce qui permettait d'augmenter sensible ment l'épaisseur du radier. La suppression d'une des voies de sortie du triage et le ripage de l 'autre voie en direetion des voies directes permirent un raecourcisse ment de la cuve d' environ 55 m. Côté Lausanne, les voies d'entrée de la gare de triage franehissant les ponts I, I I et I I I se situaient 10 à 14 m plus haut que le niveau de l'autoroute. n était exclu d'exécuter des remblais d'une telle hauteur, ear iis auraient provoqué un déséquilibre certain. Dans cette zone, les viaducs furent maintenus. L'extrémité de la euve fut ehoisie de maniere à assurer la stabilité du remblai des voies direetes. La stabilité générale de la euve ainsi eonçue fut étudiée pour chacun des profils autoroute sur des eoupes perpendiculaires à l'autoroute ainsi que sur des eoupes perpendieulaires aux voies CFF dans les zones eritiques. C'est ainsi que furent fixées les limites de la euve et les diverses construetions s'y rattaehant. Les profils en travers étudiés furent de deux types : les premiers se rapportaient à la situation définitive lorsque toutes les voies seraient en serviee, les seeonds à la situation au moment de l 'exéeution de la euve. Dans les deux eas, les zones eritiques se situerent au voisinage des ponts des voies direetes IV et V (fig. 14) . Etudes de stabilité générale : Les hases de eette étude furent eonstituées par les profils en travers extraits des plans établis par la Division des travaux CFF. IIs sont reportés sur la figure 14. Le but de l'étude était de : a) b) p o ur l' état définitif 1) déterminer la stabilité de l a cuve prévue et celle des terrains environnants et notamment déceler s i la cuve risquait des soulévements ; 2) déterminer les efforts agissant sur la cuve, de maniér'e à la dimensionncr correctement. p o ur l' état en cours d' exécution 1) déterminer la stabilité des terrains et des ouvrages et voies des C F F ; 2) proposer des méthodes d ' exécution de la cuve. L'étude de la stabilité générale fut également basée sur une méthode d'allégement des remblais d'aeees par l'emploi des buses ARMCO qui diminuaient la sur charge de 45 % environ. Etant donné que eette étude dura plusieurs mois, en partie avant de travailler avee les pressions intersti tielles et en partie apres la détermination de eelles-ei, les ealeuls furent basés au début sur les earaetéristiques géoteehniques apparentes totales sans tenir eompte de la surpression et ensuite sur les valeurs effeetives, compte tenu de la pression hydrostatique. La valeur du faeteur de séeurité exigé pour l'état en eours d'exéeu tion fut fixée par le professeur Sehnitter à 1,15, et pour l'état définitif à 1,25. 13 Fig. 1 4 . - Plan de situation apres nouvelles étu des. 2.0 �0 40 ®m l COUPE TYPE Fig. 1 5 . -- Profil type d e remblai allégé. En examinant les calculs préliminaires de s ta bilité exécutés principalement aux profils A 7, A 8, A 9 et A 10, i! fut cons taté que deux familles de cercles repré sentaient des surfaces de glissement probables entrant en ligne de compte : 1° les cereles p a r tant d e la proxirnité immédiate de la euve eôté lae, dits « p e t its cereles >l ; 2° l es eereles influeneés par les sureharges qui étaient eréées par les nombreux remblais d 'aeccs des ponts CFF côté lae et qui passaient assez profondément sous la euve pour aboutir du côté Jura de eelle-ei, dits << grands ecrcles >1. Une autre constatation faite d'apres les tout pre miers calculs était que dans l'état définitif, la cuve seul e ne serait p as suffisante p o ur assurer la s tahili té générale. L'exécution d'une paroi, de préférence moulée dans le soi, fut donc admise, afin de couper les cercles de glissement dangereux côté lae et Jura, que ce soit pour les << petits 11 ou les << grands >> cercles. Les pro blemes furent soigneusement examinés afin de pouvoir fixer les points suivants : a) b) e) emplaeement et longueur des remblais allégés p o ur les rampes d ' a e ees des côtés Geneve e t Lausanne ; longueur de la cuve ; emplacement et profondeur des parois moulées côté l a e et Jura ; d) hases de caleul p our les parois moulées et la cuve ; ) mode et conditions d ' exécution des terrassements généraux de la cuve et des parois moulées . e 14 C omme mentionné plus haut, les réponses à toutes ces questions furent données par l'étude sys tématique des profils avec différentes surcharges (rembláis allégés et nan allégés) , différentes longueurs de parois moulées - soit côté lae, soit côté Jura - et différentes phases d'excavation générale. Les résultats obtenus furent les suivants : Allégement des remblais : Un remblai d'acces allégé par des buses ARMCO ne fut admis que pour le remblai des ponts IV et V côté Lausanne. La longueur néces saire fu t fixée à 23 m, mesurés dans la direction des voies à partir de l'axe de la culée. Du côté Geneve et toujours pour les ponts IV et V, l'allégement des rem blais ne parut pas rentable. En effet, en allégeant ceux-ci sur une longueur de 29 m, seul un minime gain dans la hauteur de la plate-forme de travail pendant l' exécution des parois moulées eut été obtenu. Cette diminution n'étant que de quelques décimetres, cette mesure couteuse fut abandonnée pour le côté Geneve . De même, l'allégement des remblais d'acces des ponts I I et I I I n' eilt pas contribué à une augmentation du fac· teur de sécurité dans une mesure sensible. Leur allége ment fut également abandonné. Les figures 15 et 16 montrent la coupe en travers type et le plan de situation du remblai dit << allégé 11 exécuté pour les remblais d'acces des ponts IV et V du côté Lausanne. Les buses ARMCO furent posées sur une plate-forme créée a vec un e grave de deuxieme qualité qui permettait d'obtenir un ME = 1 50 kgfcm2 en tout Fig. 1 7 . Fig. 1 6 . - - Le remblai al l égé. (Photo Bm·eau des autoroutes) Possibilité de reprendre des moments et des forces horizontales dus aux poussées des terres. Plan de situation de remblai allég·é. Eviter une rotation des fondations des ponts I , l i , I I I , respe ctivernent IV et V . Servir d ' appui au pont V I . Construction monolithique. point. Le remblayage entre les ARMCO fut tres sm gneusement exécuté avec une grave de 0-60 mm, qui fut compactée pour obtenir une compacité d'au moins 95 % de la valeur optimum de l'essai AASHO modifié (fig. 17). Parois : Les parois furent calculées en admettant le principe qu'elles travaillaient comme << un battant de porte >> qui se déplace par rotation autour de son appui contre le radier. La butée côté aval ne se développe alors que dans la mesure ou les poussées en provenance de l 'amont doivent être équilibrées ; les poussées totales sur les deux faces de la paroi sont alors égales et seule la répartition des pressions differe entre les deux faces . Les pressions totales agissant sur les deux côtés de l' écran furent admises égales à la poussée calculée par la méthode de Fellenius sur le côté amont de l'écran pour le cercle le plus défavorable passant par le pied . La répartition des pressions sur la face amont fut admise triangulaire. Comme il importait peu que l 'écran se fissurât et que, d'autre part, il devait être aussi per méable que possible, on pouvait admettre de faire travailler l'acier d 'armature à une contrainte élevée. Le << Sagex >> fut employé entre la paroi de la cuve et l' écran. Des trous drainants à travers les parois furent également prévus, pour prévenir une surpression hydrostatique d'un côté de l' écran. Le dimensionne ment de la paroi côté Jura a été fait sur le même prin cipe que celle côté lae (battant de porte), mais íl était nécessaire d'ancrer la paroi à la cuve (fig. 18). Parois moulées Longueur des parois moulées : Il fut décidé de s'arrêter à une profondeur de 12 m (sous le fini de l'autoroute), vu qu'une surprofondeur n'amenait plus qu'une tres faible augmentation du coefficient de sécurité. En effet, seule une paroi d'environ 18 m sous le fini de l'autoroute eut donné un coefficient de sécurité suffisant, ce qui aurait conduit à une creuse d'environ 21,50 m et à une paroi d'environ 19 m. Au vu de la difficulté d'exécuter en temps voulu un tel rideau, l'étude fut orientée vers l'exécution d'une seconde paroi moulée côté Jura. Les calculs de s tabilité montrerent qu'une paroi de 8 m sous le fini de l'autoroute donnait un coefficient de sécurité au glissement jugé suffisant pour l' ensemble des ouvrages (fig. 19 et 20) . Cu11e : Le dimensionnement de la cuve résulte de la synthese des considérations suivantes (fig. 18) : Poids du béton pour cornpenser une partie des sous pressions d e tel'l'e. Les sous-pressions d ' eau éventuelles é tant reprises par un drainage en béton poreux. !... t 27 00 1350 -x:- 3 50 ------ ,4 oo_ _ PILIER CENTRAl o·o.RT C F F OES _1 10_ OUVRAGES -� · ··--- ....,: n,QT CENTRAL GLIS S I E R E S DE l PAROI _MQ!L L Ê E Fllh4 BEIEN OE SEOJRIT{ __fENTRAL.ES SECUR I T E PLASTIOUE POREUX B N zoo o L :: ,. 4 l • llig. 1 8 . - Profil type de la c u n� . 15 · 18 '""--- ----- ----- ---- --e-- Fig. 1 9. - Oll'd• dol11o sm.-11 n 1o !'bo t>auc - -0- - ccrdt dcri lo54'tvlfc5ol� 5l.péíiln; Poussées sur la paroi moulée côté lae. -- o..4!n � ron � Profil I 7 1 à I'Autoroute Etat définitif avec ócran en b.a. O I . ,..--- Fig. 2 0 . - 16 21 . - 7 9 m Poussées sur la paroi moulée côté Jura. A cet effet, íl a été placé deux ancrages précontraints par élément de paroi moulée de 3,80 m. Enfin le rideau a été placé à environ 50 em de la cuve, rendant ainsi les deux projets indépendants, en cas de mouvements verticaux de la cuve. Vu la plasticité tres élevée des sols, un essai d'exécution de parois moulées fut d'abord entrepris en dehors de la zone dangereuse. Le résultat étant positif, ces travaux purent être menés comme prévu. Fig. J Les parois de la cuve. Conditions et mode d'exécution du terrassement général de la cuve et des parois moulées Une fois la décision prise sur le principe de la cuve des Larges Pieces, íl restait moins d'une année pour l'étude du projet et l'exécution de ladite cuve. Autre ment dit, étude et exécution devaient être étudiées de pa1r. Les travaux ne purent commencer qu'à mi-avril, côté Lausanne, et mi-mai côté Geneve, à cause de la cons truction des fondations des ponts I, I I et I I I, ainsi que de l'embarras créé par le remblai provisoire des voies directes qui devait être enlevé avant de poursuivre les travaux. De plus, les calculs de stabilité des phascs de travail montrerent qu'il était nécessaire d'effectucr en premier un terrasscment général au niveau + 1,50 m, et que le res te du terrassement devait s'exécuter par tranches d'environ 8 à 10 m de longueur sur une demi largeur de l' AR, chaque tranche devant être bétonnée avant de passer à la suivante. La cuve fut divisée en 45 éléments, et, comptant deux semaines par élément, i! a été prévu j usqu'à quatre fronts de travail simul tanés. L'exécution de la paroi rnoulée côté lae dut être faite depuis une plate-forme de travail à environ + 3,50 m au-dessus du niveau de l' AR, ceci pour permettre l' cxécution des éléments de cuve côté Jura sans com promettre la stabilité des remblais de la voie directe, respectivement de la culée Geneve des p onts IV et V, cette paroi moulée ne pouvant pas être attaquée avant la mise hors service du remL!ai provisoire en juillet 1963 (fig. 21, 22 et 23). Fig. 2 2 . - Ponts IV, V et la cuve. V . Mesures d e contrôle Tassements des ponts IV et V : Les tassements des culées et palées des pont IV et V furent mesurés depuis le début des travaux. Les graphiques y relatifs avec la situation des travaux sont reportés sur les figures 24 et 25. Ces contrôles servirent de base aux relevages périodiques des ponts. Contrôle de déformation des buses ARMCO : Le labo ratoire d' essais des matériaux de l' EPUL a exécuté des contrôles pour déterminer le comportement des buses ARMCO sous les voies. D eux dispositifs de mesure furent fixés sur chacune des buses sous la voie, l'un verticalement, l'autre horizontalement. La position de ces points de mesure était légerement décalée par rap port à l'axe de la voie, afin d'éviter à cet endroit le raidissement du au recouvrement de deux segments de buse. Les figures 26 et 26 a montrent les positions de montage. Résultat des mesures Mesures du 9 j u in 1 963 avec convoi de trois locomotiYes (buses n os 2 et 3) Vadation maximum des diamétres en mm :Mesure no Tube 2 2 v o l .llesure sa n s convoi Centre de la premiére locomotive sm· tube 2 Centre de la dcuxiCme locomotlve sm· tnbe 2 Bssieu a rriêre de la denxü?me locomotive sm· tnbe 2 . 4 .J[esnre saus cOHYOi Passnge en dircction Lausu n ne des trois locomoti ves . Passage neve tlves . 2 H l Tnbe 3 3 v 3 II directiou Gedes troi s locomo- sanne des trois locomotives, vitesses plus élc- vées que mesures õ et 6 Mesure sans convoi Mesure sans convoi 11 Freinage du convoi audessus des tubes . 12 Accélération du convoi au- 13 dessus des tu bes . 1Iesure sans convoi + : allongement - : contraction Température dans les buses : 1 3,800 3 -, Q) :!!==® lO t. 5 6 7 6 9 10 111 ' li l l l J � j CD l l l l l l i (Pboto Zscbokke S.A., Geneve) c-4. !ll l l J1i.,. l l l 111 "b.'!Q:> I li � u l ."l .. l 111 l =ID l l li l l L-' li 111 i i i: Pos12 d12 lei su�rslruciLU"I2 méta\lique ® Bétonnage de la dalle @ Remblayage cOté Lausanne sous l12s ponts ® Trurassemen\s @ Exli:cu\ion de la cuw IV e\ V Fig. 2 !1 . - Tassements de la culée Lausanne des ponts IV et V. 2 l ;;!:2, l ..;=(D <.0 �� l • 10( 1 .4 3 l �---; 1 lo :5 s. 7 !.9'0 l . ' li -+-W..!. . li [l dii i ll " l i 'l � -W!-..T� !.. •Ji -�1� ·iFo:u:-l !ld4: ki 20 lO <.0 � -f-h H � l 100000'110 110 1011 :!DO<OO !<IO """"Ilw:sl l l '?® l : l ...,... -j l l !- l l l l l l J l =® \ iT ' l =· l l ___; - �\ J. !Lupcmruchu m.l!alJiqtH Bélonnag12 de lo dalle '----- ,..-- - l -�-·� � l Rembloyage cOté Lausannrz sous les Exéc".Jiion de la cuvrz Terrassemenls ® ponls IV el V - 0,42 + 0,18 - 0,17 + 0,05 - 0, 4 5 + 0,18 - 0,24 + 0,20 - 0.15 + 0,02 + 0,03 + 0,02 - 0,07 + 0,16 - 0,03 Commentaires - 0,13 - 0,13 + 0,20 La plus grande variation de diametre est une di mi nution de 0,45 mm du diametre vertical de la buse no 2. Elle s' est produite à l'arrêt de la deuxieme locomotive au-dessus de la buse. La diminution maximum pendant le passage du convoi était de 0,42 mm apparue au même point de mesure. L'amplitude totale de la variation de diametre était de 0,51 (mesure n° 6). A la fin de ces manceuvres, on constate (mesure 13) une augmentation du diametre vertical des deux buses et une diminution du diametre horizontal. Ceci s' explique par l'efiet de tassement du terrain. + O,o7 - 0,39 - 0,05 + 0,18 + 0,16 - 0,28 + 0,09 - 0,06 + 0,19 + 0,01 +:0,18 - 0, 2 0 - 0,01 + 0,10 - 0.37 + o;o5 - 0,0& + 0,19 - 0,26 + 0,08 + 0,07 - 0,02 - 0,42 + 0,05 + 0,18 + 0,01 - 0,30 - 0,06 + 0,11 + 0,08 - 0,37 - 0,12 + 0,11 + 0,06 - 0,04 + 0,11 + 0,14 + 0,18 Fig. 2 5 . - Tassements de la premiere p i l e d e s p o n t s IV et V. + 0,03 + 0,10 en Mesure sans convoi Passage en direction Lau- 9 10 l Fi g . 2 3 . - Les parois moulées. (Photo Laboratoire d e géotcchniqne de l'EP1J L ) - 0,03 - O,H + + 0,20 0,04 0,14 0,21 0,05 - 0,20 + 0,20 - 0,25 - 0,23 + 0,17 + 0,09 - 0, 1 6 17 Geneve Mesures dynamiques d u 4 juillet 1963 dans la buse no 2 Passages de trains directs Lausanne w�� ffiruCIJ \I] � Q Buse Mesure no 1 Buse N! (j) N! � 3 4 a 1 2 3 - a Dispositif de mesure des déformations Mesures statiques du 10 JU!n au 15 juillet 1963 Mesure no l 2 2 4 5 6 7 8 9 lO 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 l Da te 10 juin ' 11 . 12 13 . 14 . 17 . 18 . 19 . 20 . 21 . 24 . 25 . 26 . 27 . 28 l jnill. . 2 . 3 • 4 . 5 • 8 > 11 . 15 l l � Heure 15.00 11.30 11.15 11.30 11.30 11.00 12.00 12.00 11.00 11.00 11.00 11.00 11.30 11.30 11.30 11.35 11.45 11.00 11.20 11.30 11.40 11.30 11.15 Temperature 19 16,5 19 19,5 15,5 19 19 18 16 22 19 16 20 22,5 21 19,5 22,5 23,5 22 19,5 21 20 21 Variation des diametres en mm l v o - 0,02 - 0,16 - 0,20 - 0,18 - 0,38 - 0,43 - 0,13 - 0,50 - 0,53 - 0,52 - 0,56 - 0,64 - 0,67 - 0,60 - 0,86 - 0,87 - 0,89 - 0,89 - 0,88 - 0,93 - 0,95 - 0,98 1 1 H o 0,11 0,11 0,16 0,35 0,37 0,27 0,38 0,46 0,30 0,48 0,61 0,46 0,46 0,70 0,65 0,57 0,57 0,64 0,76 0,71 0,71 0,77 l 2 v o - 0,07 - 0,16 - 0,18 - 0, 1 5 - 0,30 - 0.33 - o 29 - 0,30 - 0,33 - 0,26 - 0,26 - 0,26 - 0,27 - 0,23 - 0,36 - 0,33 - 0,33 - 0,30 - 0,20 - 0,28 - 0,30 - 0,33 ; 1 2 H o 0,09 0,06 0,09 0,25 0,25 0,13 0,23 0,30 0,11 0,24 0,33 0,15 0,07 0,32 0,22 0,11 0,07 0,13 0,27 0,16 0,20 0,20 j 3 v o - 0,14 - 0,18 - 0,66 - 0,63 - 0,71 - 0,66 - 0,67 - 0,69 - 0,66 - 0,62 - 0,62 - 0,58 - 0,57 - 0,55 - 0,64 - 0,58 - 0,58 - 0,54 - 0,54 - 0,49 - 0,49 - 0,47 l 3 H o 0,08 0,38 - 0,06 0,12 0,06 - 0,07 0,01 0,08 - 0,10 0,03 0,11 - 0,05 - 0,13 0,11 0,01 0,08 - 0,14 - 0,08 0,03 - 0,06 - 0,04 - 0,07 Commentaires L' examen de ces résultats montre une stabilisation de la position moyenne des buses n°3 2 et 3 des le troi siême jour. La buse n° 1, par contre, tend à se stabiliser beaucoup plus lentement. Les fluctuations suivent les mêmes tendances dans les trois buses. Dans les buses n°3 2 et 3, cette corres pondance est três marquée. Elle apparait également dans la buse n° 1, superposée cependant à une varia tion continue. Ces fluctuations peuvent être attribuées à des influences climatologiques comme la température et la teneur en eau du soi, à la suite de pluies. 18 Heure 10018 11.43 - 11.50 10016 11.52 1404 11.55 Oomparateur 2 Z 2 � V H V H z v 2 H z v Variation maximum des diamétres totale en mm - 0,25 + 0,05 - 0,05 + 0,02 - 0,26 + 0,05 - 0,12 2 H : étrN!" solidaire à la lige a. NO de la locom. + 0,01 o - 0,10 + 0,02 - 0,08 + 0,01 - 0,10 + 0,01 - 0,09 0,25 0,15 0,07 0,10 0,27 0,15 0,13 0,10 - : contraction + a11ongemen t Les dispositifs de mesure se trouvent sous la voie Lausanne-Genéve. Fig. 26 Fig. 26 et 26 des buses. l l l --- 7B cm 109cm 71 cm Fig. 2 6 Direction LausanneGenéve G enêveLausanne LausanneGenéve Gen�veLausanne 2 Buse N! l Commentaires Les amplitudes des variations de diamêtre ont dimi nué sensiblement par rapport aux mesures du 9 juin . Cela est du probablement à la stabilisation de l'ensem ble tuyaux-remblais. n est à remarquer cependant que la composition des convois n'était pas la même. n semble d'autre part que les variations de diamêtre ont tendance à diminuer avec la vitesse des convois. VI. Conclusions Des expériences faites lors de la construction de cet ensemble d' ouvrages, d'une valeur de 20 millions de francs environ, il semble devoir être tiré les conclu sions suivantes, ceci sans envisager des comparaisons avec d'autres solutions qui auraient pu être prises en considération. On se contentera donc d'attirer l'atten tion sur les points principaux pouvant être utiles à ceux qm seraient confrontés avec des problêmes sem blables. 1. Sondages dans les argiles glaciaires La détermination de la présence et de la grandeur de pressions hydrostatiques lors de sondages dans les argiles est difficile et incertaine. En cas de doute, la pose de nombreux tubes piézométriques s'impose, la pose de ceux-ci devant faire l'objet de três grands soins . On doit soupçonner la présence de pressions interstitielles lorsque les argiles sont élastiques (fort refus élastique lors du battage de cuvelages), et naturel lement lorsqu'on constate des remontées de sols dans les sondages. 2. Caractéristiques des argiles glaciaires Les caractéristiques de ces argiles plus ou moms varvées sont éminemment variables, parfois même sur de três petites distances. On ne peut pas se contenter d'un nombre d'essais restreint. Les résistances au cisaillement peuvent être três faibles, même lorsque les teneurs en eau et les densités paraissent assez convenables et que l'indice de consis tance est assez satisfaisant. n semble prudent d'admettre toujours les valeurs des caractéristiques les plus défavorables et nan les valeurs moyennes. 3. Méthodes d'essais La résistance au cisaillement déduite d' essais de com pression simple sur cylindre nan fretté peut être assez donc préférable de travailler avec les valeurs réelles (basées sur les contraintes effectives), la difficulté étant cependant de pouvoir déterminer sur place les valeurs exactes de la pression hydrostatique ou des pressions interstitielles. 6. Fouilles profondes dans les argiles tendres Le calcul doit prendre en considération les pressions hydrostatiques même quand celles-ci ne sont pas appa rentes. Notons que plus on descend le fond de fouille par rapport au niveau piézométrique présumé, plus il y a lieu de prendre de grandes précautions. Dans le cas des ponts << Aux Larges Piêces >>, le poids des remblais provisoires pour le détournement des voies CFF a j oué un rôle déterminant dans les remontées qui se sont produites malgré la présence des palplanches. La position des remblais ayant été dictée par les rayons de courbure et la vitesse des trains, le problême ne pouvait être éliminé. 7. Palplanches L'arrachage des palplanches servant d'enceinte à une fouille pour une fondation profonde dans des argiles ne peut être envisagé. En effet, l'argile collant aux palplanches, des vides se formeraient sous la fon dation. Aux << Larges Piêces >>, des pertes allant jusqu'à 50 l/m2 de palplanches ont été mesurées avant l'abandon des palplanches dans le soi. Fig. 27. - Vue aérienne des (Photo << • Feuille d'Avis de Lausanne Larges Pieces >>. •) différente de celle déduite d'essais triaxiaux ou d'essais de cisaillement direct. Cela peut être du au fait que lors de l'essai sur cylindre les forces capillaires augmentent la résistance. En revanche, il apparait que les valeurs obtenues à l'essai triaxial - que ce soit avec les contraintes totales ou avec les contraintes effectives - sont comparables avec celles obtenues à l'essai de cisaillement direct respectivement rapide non consolidé ou lent consolidé. 4. Sensibilité des argiles On a trouvé aux << Larges Pieces >> des sensibilités variant entre 2 et 5. B ien que ces valeurs ne soient pas particuliêrement élevées par rapport à certaines argiles à l'étranger, elles démontrent la nécessité d'éviter 1) des amorces de ruptures provoquant des remanie ments qui font perdre au terrain une bonne partie de sa résistance - résistance perdue pour la suite des travaux ; 2) l 'introduction dans le terrain de matériaux suscep tibles de le déplacer et de le remanier. 11 convient, en cas de fonçage de pieux, de pieux de sable, ete., de procéder à des forages préalables, et non par battage avec déplacement du soi. 5. Calculs de stabilité On a vu plus haut qu'il est prudent d'utiliser les valeurs de la résistance au cisaillement les plus faibles. En outre, on a constaté que les calculs avec les carac téristiques apparentes (basées sur les contraintes · totales) peuvent être dangereusement optimistes. 11 est 8. Pieux Le type des pieux admis pour les fondations, choisi pour des raisons de prix et surtout de délais d'exécution, ne convenait pas aux conditions du sous-sol. Le dépla cement du soi lors du battage était susceptible de remanier le terrain et de provoquer des dommages aux píeux ; les mouvements généraux du terrain - remon tées en particulier - ont, de plus, eu les conséquences les plus fâcheuses. Quoi qu'il en soit, les pieux doivent être armés jusqu'à la base. L'utilisation de pieux forés prévient aussi bien le danger de remaniement que le risque de remontées de soi lors du battage. 9. Stabilité des talus La recherche des pressions hydrostatiques intersti tielles effectives est la base de toute étude de stabilité, même lorsque ces pressions ne sont pas immédiatement apparentes. Une investigation détaillée avec tous les moyens techniques à disposition, sans souci d'économie et suffisamment à l'avance, est nécessaire pour mener à hien des terrassements· d'une telle envergure. 10. Drainage 11. Allégement du remblai Dans les argiles varvées, même si la perméabilité semhle trop faible pour permettre un drainage rapide ment efficace, une amélioration peut être obtenue par des drainages verticaux. L'allégement des remblais au moyen de buses métal liques donne à premiêre vue des résultats valables. Des mesures ultérieures montreront si la méthode n'a pas d'inconvénients à long terme. Pour le cas des << Larges Pieces •> , íl a été prévu de pouvoir remplir les buses tres 19 rapidement en cas de difficulté à l'avenir. En effet, la solution des remblais élégis était utile et intéressante surtout pendant l'exécution des travaux de la cuve lorsque les trains directs circulaient sur les ponts déj à construits. Si les buses devaient un j our être rem blayées - ce qui est tres peu probable - la surcharge serait alors compensée par l'amélioration des coeffi cients géotechniques à la suite de la consolidation obtenue. Les auteurs saisissent l'occasion de remercier le pro fesseur G. Schnitter qui, par ses conseils judicieux et sa grande expérience, a apporté une contribution pré- 20 cieuse et déterminante au choix et à l'établissement de la solution trouvée aux problemes qui se sont posés, et permis que cette solution puisse s'exécuter dans les délais impératifs imposés. IIs remercient également leurs collegues de la Direc tion du Jer arrondissement des CFF pour leur précieuse collaboration, ainsi que le B ureau d'étude de C. Zschokke qui a mené à bien tous les problemes concernant la cuve et les parois moulées, sans oublier l'Entreprise Losinger, qui a su surmonter toutes les exigences géo techniques et terminer cet ensemble important avant les délais fixés. Peter Knoblauch Vizedirektor der AG Conrad Zschokke, Genf Die Autobahnbaustelle im Kanton G enf Samtliche Bilder sind Werkaufnahmen Zschokke EINLEITUNG zugeteilt ; es ist direkt dem Kantonsingenieur, Herrn Weber, unterstellt. Am 23. April 1964 wurde die Autobahn Genf Nach einer offentlichen Ausschreibung wurden die Lausanne auf ihrer ganzen Lange feierlich dem Verkehr Ausführungsarbeiten einer einzigen Unternehmergruppe, übergeben. gebildet aus der S. A. Conrad Zschokke, Genf, und der Auch die schwierigsten Teile sind somit fristgemass fertiggestellt worden. Auf den Kanton Genf entfallen zwischen Kantons Jean Spinedi S. A., Genf, übertragen. Durch diese Konzentration der Verantwortung in die Hande je einer einzigen Ingenieur- und Unternehmer grenze und den beiden Anschlüssen an die Kantons gruppe wurden die Voraussetzungen für eine optimale strassen Route de Suisse am See einerseits und Route de Koordination und damit für eine rasche und wirtschaf t Ferney beim Flugplatz anderseits, rund 12 km doppel liche Bauausführung geschaffen. spurige Autobahn. Auf der nordlich des Verkehrsteilers vom Vengeron gelegenen Teilstrecke konnten die Vorarbeiten, die Erstellung der Kunstbauten sowie der Sammelkanali D r E ÜRGANrsATION DER BAUSTELLE Es galt, eine den besonderen Eigenschaften dieser Bauaufgabe Rechnung tragende Organisatian zu schaffen. sationen, ab 1961 in Angriff genommen werden. Dagegen Sie musste fahig sein, in der kurzen Frist von Mai verzogerte die Diskussion um die umstrittene Einführung 1962 bis April 1964 ein Bauvorhaben im Wert von zirka des Verkehrs ins eigentliche Stadtgebiet von Genf die Planungs- und damit auch die Ausführungsarbeiten im 40 Mio Franken und von grosser Vielgestaltigkeit durch zuführen, dessen Detailplanung eben erst begonnen hatte Gebiet des Verkehrsteilers dermassen, dass bis zum Hoch und von dem somit bei Baubeginn nur generelle Plane sommer 1962 in diesem Gebiet überhaupt noch keine vorhanden waren. Baustellen eroffnet werden konnten. Dabei waren gerade Ohne eine sehr weit getriebene Mechanisierung ist hier die grossten technischen Schwierigkeiten zu erwar der moderne, rasche, ebenfalls unter dem allgemeinen ten : In dem welligen, schwerzuganglichen Gelande Arbeitermangel mussten zunachst die beiden Bache Vengeron und denkbar. Im Gegensatz aber zu anderen grossen Bau Gobé kanalisiert werden. Die tragende, harte Grund morane war durch eine bis 20 m starke, wassergesattigte vorhaben, wie z. B. dem Talsperrenbau, wo die geo metrisch genau und zum voraus festgelegten Dimensionen Schicht von blauem Lehm überdeckt, was heikle Fun eine starre Aneinanderreihung der Installationen zu leidende Autobahnbau nicht mehr dationsprobleme für die zahlreichen Kunstbauten sowie einem für die Stabilitat der hohen Boschungen stellte. Die betrieb ermoglichen, muss die Organisation einer Auto Moglichkeit des Einsatzes schwerer Aushubgerate auf bahnbaustelle grosste Beweglichkeit und Anpassungs diesem schlechten Untergrund schien ausserst fraglich. fahigkeit aufweisen. grossen, weitgehend automatisierten Fabrik Beim Autobahnanschluss an die Route de Suisse dagegen Dabei darf dies Beweglichkeit weder auf Kosten der tauchte der harte Sandstein an die Oberflache auf und Qualitat der Ausführung noch der Genauigkeit der machte neben der intensiv befahrenen Strasse und in Abrechnung gehen. Eine solche Anpassungsfahigkeit überbautem Gebiet Sprengarbeiten notwendig. Dazu konnte nur durch eine weitgehende Dezentralisierung kam noch als zusatzliche Schwierigkeit die Unterführung unter der doppelspurigen Eisenbahnlinie Lausanne erreicht werden. Genf. Endlich stellte das Verlegen der offentlichen Lei mehrere Sektoren verschiedener Grosse derart unterteilt, In diesem Sinne wurde das Autobahnlos Genf in tungen und Kanalisationen heikle technische und organi dass jeder Abschnitt bis in seine Einzelheiten von einem satorische Probleme. kompetenten Bauführer überblickt werdenkonnte. Dieser Gegenüber der eingegahgenen Verpflichtung, ein Sektorchef war verantwortlich für die Arbeitsorgani ebenso umfangreiches wie schwieriges Bauvorhaben in sation, die Absteckungsarbeiten, das Ausmass und die der kurzen Frist von rund 24 Monaten auszuführen, Schlussabrechnung fassten die kantonalen Behorden folgenden Entschluss : standlich verfügte er über die notwendige Anzahl von Die Gesamtbauleitung wird in die Hande einer ein Mitarbeitern. Der einzelne Abschnitt umfasste je nach zigen Gruppe, gebildet aus den beiden privaten Ingenieur seines Bauabschnittes. Schwierigkeitsgrad zwischen Y2 Selbstver bis 3 km Autobahn. büros P. Froidevaux und P. et C. Dériaz, beide in Genf, Der Leiter der Gesamtbaustelle samt seinem Stab von gelegt. Diesem Bauleitungsbüro werden Staatsangestellte technischem und administrativem Personal koordinierte 1 Abb. 1 . Kanalisierung des Flüsschens Gobé die Arbeit der einzelnen Sektoren im Rahmen des Gesamt fassten, ausser den Büros und den Unterkunftsbaracken, bauprogrammes. Er bestimmte über die zweckmassigste eine Spezialwerkstatte für den Unterhalt und die Repa Zuteilung der Arbeitskrafte und Maschinen. raturen der schweren Aushubgerate, eine zweite mecha Er vertrat auch die Baustelle gegenüber der Bau nische Werkstatte für den umfangreichen Geratepark und leitung sowie gegenüber Dritten, Lieferanten und Unter ferner eine gut ausgerüstete Zimmerei für die Vorberei akkordanten. tung der Schalungen der zahlreichen Kunstbauten. Im gleichen Sinne wurden die festen Installationen Der Beton wurde in drei modernen Betonfabriken wie Baubüros, Schlafbaracken und Betonfabriken weit mit einer Leistung von je 10-15 Kubikmeter pro Stunde gehend dezentralisiert. hergestellt. Der Betonbelag ist im Unterakkord durch die Unternehmung der benachbarten waadtlandischen Bau GENERELLES BAUPROGRAMM Sobald das Ausmass des Bauvolumens in der Gegend lose mit deren eigenen Installationen erstellt worden. Auf einer Autobahnbaustelle überwiegen j edoch die beweglichen Installationen wertmassig bei weitem die des Verkehrsteilers Vengeron einigermassen überblickt werden konnte, erstellte die Unternehmung im Herbst festen Einrichtungen. 1962, im Einvernehmen mit der Bauleitung, das generelle menstellung für die Autobahnstelle Genf folgendes Bild : Bauprogramm. Dieses generelle Bauprogramm musste um jeden Preis eingehalten werden, denn es war nicht nur verbind lich für die Unternehmung, sondern auch für die mit der Ausarbeitung der Ausführungsplane beauftragten Inge nieurbüros. Im besonderen legte das generelle Bauprogramm den Fortschritt der Hauptbauphasen und deren kritischen So ergab im Sommer 1 963 eine wertmassige Zusam - Büros, Schlafbaracken, Werkstatten, Zimmereien, Zufahrtsstrassen, Anschlüsse für Elektrizitat, Telefon, Wasser . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . .. 1 Mio Fr. - Betonfabriken (ohne Station für Belagsbeton ), Turm drehkrane, kleinere Bagger und Ladeschaufeln für die Erstellung der Kanalisationen und Kunstbauten, Ver dichtungsgerate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Mio Fr. Stellen fest. Im weitern sicherte es den kontinuierlichen - Installationen für den Fahrbahnbelag: Betonfabrik, Einsatz sowohl der Aushubgruppe als auch der Belags Aufbereitungsanlage für das bituminose Heissmisch einbaugruppe. Diese Spezialequipen waren von den gut, Einbaumaschinen . . . . . . . . . . . . . . Sektoren unabhangig, unmittelbar dem zentralen Bau leiter unterstellt. Pro Sektor und Bauwerk wurden selbstverstandlich im Rahmen des generellen Bauprogrammes eingehende Detailbauprogramme erstellt. 3 Mio Fr. - zirka 100 Lastwagen für interne Transporte und für die Belieferung der Baustelle mit Baumaterialien, im besondern mit Wandkies . . . . . . . . . . . . 7 Mio Fr. - Gerate für die grossen Erdbewegungsarbeiten: 12 Schürfkübel, 8 schwere Bulldozer, 3 Grader, 2 Bagger von 1,2 Kubikmeter Loffelinhalt, 9 Rückwartskipper DIE BAUPLATZINSTALLATIONEN Euclid und Tournarockers . . . . . . . . . . . 7 Mio Fr. Wie bereits erwahnt, sind die festen Installationen Der wirtschaftliche Einsatz der mobilen Gerate hangt weitgehend dezentralisiert aufgebaut worden. Sie um- weitgehend von den Untergrundverhaltnissen und den 2 Abb. 2. Teil des Gerãteparkes im Winter / nicht voraussehbaren Witterungsverhaltnissen ab. Bei spielsweise waren die schweren Erdaushubgerate in der Zeit von Mai 1962 bis Oktober 1963, trotzdem diese Periode eher günstige Witterungsbedingungen mit relativ wenig Niederschlagstagen aufwies, wahrend 36% der tatsachlichen Arbeitszeit lahmgelegt, weil j edesmal der durch einen Regenschauer aufgeweichte Untergrund den Gerateeinsatz für einige Zeit verunmi:iglichte. Wenn man bedenkt, dass dieser stillgelegte Park von schweren Erdbaumaschinen im Werte von 7 Mio Fr. nur an Zins und Abschreibungskosten, ohne Einrechnung der Maschinistenli:ihne, pro Tag ungefahr Fr. 5000. kostet, so versteht man auch, dass die Aushubpreise je nach den angetroffenen Witterungsverhaltnissen und im Abb. 3. Aushub mit Schürfkübeln rechts. Schütten des Stras senfundaments mit Wandkies links Falle eines Angebots je nach den angenommenen Witte rungsbedingungen ganz wesentlich schwanken müssen. Dm BAUARBEITEN Abb. 4. Einbau des Heissmischguts Im Rahmen dieses Artikels auf Einzelheiten einzu treten ist ni eht mi:iglich ; statt dessen vermi:igen die Bilder einen Einblick in die Vielgestaltigkeit dieser grossen Bauaufgabe zu geben. Ausser der grundsatzlichen organisatorischen Auf gabe des zweckmassigen Einsatzes des Gerateparkes und der rund SOO Bauarbeiter waren standig zahlreiche technische Einzelprobleme zu li:isen : Die zahlreichen Kunstbauten stellten die hi:ichsten Anforderungen bezüglich Qualitatsarbeit an die Rüstungs-, Schal-, Armier- und Betonierequipen. Der tiefliegende tragfahige Grund, auf den die Lasten einiger Brücken des Verkehrsteilers abgegeben werden mussten, wurde durch Pfahlungen und durch im Schlitz erstellte Tragwande erreicht. Die Kanalisierung auf zirka 1,5 km Lange der Bache Vengeron un d Gobé stellte ebenfalls vielseitige Probleme. Der Normalquerschnitt aus armiertem Beton wurde mit Hilfe der aufblasbaren Gummischalungen « Ductube » von bis zu 250 em Durchmesser ausgeführt. In Strecken starken Erddruckes mussten Spundwande gerammt wer den. Im Unterlauf des Vengerons wurde ein Molasse vorsprung in einem 106 m langen Stollen von 9 Quadrat meter Querschnitt durchfahren. 3 Die Gesamtaushubmenge betrug auf dem Auto angefror und zunachst, speziell an den Scrapern, beim bahnlos Genf rund 1 Mio Kubikmeter. Der Grossteil hie Entladen einige Schaden anrichtete, war das kleinere Ü bel. von wurde mit Schürfkübeln abgehoben und transpor tiert. Beim Anschluss an die Route de Suisse mussten Vor Auf bringen der Kiesschüttung mussten auf zahl 80 000 Kubikmeter Molassefelsen teils gesprengt, teils reichen Strecken mit schlechtem Untergrund Boden gerippt werden. Die bis 15 m tiefen Einschnitte in den stabilisierungen durchgeführt werden. Normalerweise blauen Lehm dagegen wurden mit grossen Baggern mit kam eine Stabilisierung auf Platz einer zirka 15 em star Schlepploffel-Ausrüstung ausgehoben. Günstig wirkten ken Wandkiesschicht durch Zement zur Anwendung. sich in dieser Bauphase die Frostperioden des Winters Die teuere Stabilisierung mit schwachdosiertem Heiss 1 962/63 aus, da der hartgefrorene Boden für die schweren Transportfahrzeuge triigfiihig wurde. Dass das Aushub mischgut (3 %) wurde hauptsachlich gewahlt, um bei gedrangtem Bauprogramm die mehrtagigen Abbinde material wahrend des Transportes an den Fahrzeugen zeiten der Zementstabilisierung zu vermeiden. Ursprünglich war für das Autobahnlos in Genf ein Abb. 5. Eisenbahnunterführung Schlussabtrag des schlechten Untergrundes. Erstel lung der Drainageleitungen. Kiesschüttung Betonbelag vorgesehen. W egen der zu erwartenden gros sen Bodensetzungen wurden j edoch dann die Fahrbahnen des Verkehrsteilers sowie die südlichen und éistlichen Anschlusstrecken mit Bitumenbelag ausgeführt. Ein bedeutendes Arbeitsvolumen stellen auch die vielen Anpassungsarbeiten der bestehenden Strassen, Wege und Leitungen an die neue Autobahn dar. In diesem Zusammenhang wurde etwa ein Zehntel der Gesamtbausumme für die Anpassung der Leitungen der offentlichen Dienste, Wasser, Abwasscr, Gas, Telefon, Elektrizitat, ausgegeben. Dm ZusA:vr:viEN A R B E I T Die durch die immer starkere Mechanisierung erwünschte Rationalisierung des Bauvorganges kann nur durch eine sinnvolle Zusammenarbeit zwischen Pro- Abb. 6 . Detailansicht der Armierung und Vorspannung der Überführung Versoix-Cointrin 4 Abb. 7. Überführung Versoix-Cointrin in Betrieb Abb. 8. Autobahn in Betrieb j ektierungsbüro, Bauleitung und Unternehmung voll erreicht werden. bahnbau in Form von ausnehmend schlechten Unter gründen, Bereits wahrend der Projektierung soll der maschi nellen Bauausführung Rechnung getragen werden. Wasseraufstossen oder Rutschungen usw. immer wieder auftreten, konnten so die zweckmassigen Entscheidungen rasch auf dem Platze getroffen werden. Anderseits muss eine sehr sorgfaltige und allgemein Günstig wirkte es sich aus, dass ein Teil der Detail verbindliche Vorausplanung einen moglichst ununter projektierung von der ortlichen Bauleitung besorgt brochenen Gerateeinsatz ermoglichen, damit die ver wurde. Das gut ausgerüstete Laboratorium der Bauleitung langten hohen Leistungen auch erreicht werden. Das genferische die lieferte taglich und in kürzester Zeit die Auswertungen getroffene Entscheidung, Projektierung und Bau der zahlreicher Bodenproben, deren Resultat von entschei Autobahn einer einzigen Ingenieurgruppe, e.iner e.inzigen dender Bedeutung für die getroffenen Anordnungen war. Bauleitung und Baudepartement einer einzigen hat durch Unternehmergruppe Ein besonderes Büro der Bauleitung befasste sich mit anzuvertrauen, die Voraussetzung für eine opt.imale der Prüfung der offerierten Preise. Der laufenden Erledi Zusammenarbe.it geschaffen. So konnten Arbeitsunterbrüche wegen verspateten Terrainkaufs, fehlender Ausführungsplane oder wegen sonstiger Organisationsfehler praktisch vermieden wer den. gung hangiger Ausmass- und Preisprobleme ist die Erhaltung e.ines gesunden Arbeitsklimas weitgehend zu verdanken. Dank all dieser Massnahmen, verbunden mit dem allseitigen Willen der Zusammenarbeit, und dank der Von seiten der Bauleitung wie Unternehmerseite gemeinsamen Anstrengung aller Beteiligten ist es gelun waren kompetente Vertreter stets auf der Baustelle. Im gen, die Autobahn im Kanton Genf trotz der ausserst Falle unvorhergesehener Ereignisse, wie sie im Auto- kurz bemessenen Frist noch rechtze.itig fertigzustellen. 5 So n d e rd r u c k a u s ,StraBe u n d A u to ba h n " , H e ft 8 /1 964 · K i rsch b a u m Ve r l ag , Bad G o d e s b e rg Schweizerische Erfahrungen im Stra13enbau auf Torf Von Dr . A. von M o o s , Privatdozent der Eidg. Techn. Hochschule, beratender Geologe, I n h a l t : Au! einer Tagung der Arbeitsgruppe Untergrund der Forschungsgesellschaft für das StraBenwesen arn 1 4 . April 1964 in Duis burg berichtete der Verfasser über StraBenbau im Moorgebiet im Zuge der NationalstraBen 2 und 3. Die praktischen Erfahrungen sind zusam mengefaBt. diesen mehr oder Geotechnisches Büro, Zürich weniger organischen Ablagerungen soll im folgenden nun allein die Rede sein. 11. Beobachtungen und Mafinahmen aus früheren Zeiten I. Einleitung Ein Aufienstehender wird erstaunt sein, zu vernehmen, d afi in der Schweiz, dem ,Alpenland " , weiche, d. h. wenig trag fii.hige Bõden auftreten, die im Str·al3enbau bereiten kõnnen. Schwierigkeiten Und dies in einem Gebiet, das praktisch Die iiltesten Wegspuren aus Torfgebieten sind aus der Pfahlbauzeit, dem Neolithikum, in Form von Prügelwegen bekannt. Sie bestehen aus einem Rost von dünnen Stiimmen, die lagenweise neben- und kreuzweise übereinandergelegt die Last verteilten, so dafi Mensch und Tier trockenen Fufies seit der Miozii.nzeit (Ausnahme Pliozii.n im Südtessin) durch Ortsveriinderungen vornehmen Hebung nie mehr von Meeren bedeckt war und demzufolge aus der Rõmerzeit in Torfgebieten sind von den s chweize konnten. Marschablagemngen, Quicktone oder ii.hnliche weiche Sedi rischen mente marinen oder brackischen Ursprungs fehlen. Ursache offensichtlich wurden in dieser Zeit dafür, dafi die Historikern bis heute nicht .Ahnliche festgestellt die Moore Strafien worden ; gemieden, Schweiz trotzdem über verschiedene Arten oder es wurden diese auf trockenen Rücken, die aus Sand, v o n B augrund verfügt, die auf Belastung durch starke Set Kies, Moriinen oder Fels bestanden, gequert, wobei die be zungen oder durch Rutschungen reagieren, ist vor allem in kannten soliden rõmischen Strafien mit einem Strafienkõrper der aus Kies, Sand oder Steinplatten von betriichtlicher Miichtig diluvialen Vereisung der Alpen zu suchen. Mii.chtige Gletscher drangen damals zu verschiedenen Malen aus dem keit erstellt wurden. Im Mittelalter vermied man nach Mõg Gebirge im Süden bis an den Rand der Poebene, im Norden lichkeit die torfreichen Niederungen und folgte in den Alpen und Nordwesten in das s chweizerische Mittelland und z . T. talern, bis in das Juragebiet und darüber hinaus vor. Dabei ent Grund suchend, den seitlichen Schuttkegeln und Hiingen, der standen durch glaziale und fluviatile Uberarbeitung, unter art auch Uberschwemmungen meidend. stützt durch tektonische Vorgii.nge, tiefe, langgestreckte Tiiler oder lokale Depressionen. Nach dem Schmelzen des Eises füllten sich diese Trõge und Becken mit Wasser und bildeten Seen aller weniger verlandet Dimensionen, sind. die Zusiitzlich seither zu den mehr oder grobkõrnigen Delta- und Flufikiesen wurden darin Sande sowie Sille, wie z. B. im St. Gallischen Rheintal, Rheinletten" �uch bezeichneten die vom Volksmund Hochwasserablagerungen, als aber eigentliche Seetone abgelagert. Uber diesen Seetonen finden wir hiiufig Lagen von Seekreiden mit ihrem lockeren, auf Strukturstõrungen empfindlichen Gefüge und vor allem, als letzte Phase der Verlandung, Torf in allen Abarten. Torf, Seekreide und die Wechsellagerungen von Torf und Silt sind nun diejenigen Baugründe - wenn wir von den Rutsch gebieten a n den Hiingen absehen -, die im Strafienbau in der Schweiz Schwierigkeiten wegen Setzungen ergeben. Von in vielen und scharfen Windungen den trockenen Beim in der zweiten Hiilfte des letzten Jahrhunderts ein setzenden Eisenbahnbau, der an gewisse Minimalradien ge bunden war, konnte schlechter Baugrund nicht immer ver mieden werden. E s sind denn auch aus der Bauzeit Uber raschungen in Moorgebieten bekannt. S o mufiten bei Erstellung nach Bern, einer Bahn von Schõnbühlmoos, auf einer Seekreide 20 000 als Solothurn 1 40 Untergrund, der im sog. m langen Strecke aus Torf und nach W. L u d e r ') , 1918 volle m3 Material geschüttet werden, bis der Damm, der bis 1 7 m in den Untergrund sackte und Aufwõlbungen bis in 1 00 m Entfernung zeigte, zur Ruhe kam. Ursache der Ab sackung war hier vermutlich das Aufreifien der obersten, noch etwas tragfiihigen Schichten und die rasche S chüttung (Abb. 1) dierten, eines sehr .Ahnliche schmalen Dammes weichen Setzungen Material sind aus in einem nicht konsoli kleinster unserer Scherfes tigkeit. unmittelbaren fran zõsischen Nachbarschaft von der Verbindungsbahn nõrdlich des Mont-d'Or-Tunnels nach Frasne nõrdlich Vallorbe Sumpf von Sainte Maire b ekannt (H. S e h a r d t , soll die Felsschüttung für den Gyttj a und Seekreide bis 40 3 1 91 7 ) . im Dort m hohen Damm auf Torf, m Tiefe abgesunken sein, bis durch Aufsitzen auf festen Grund Ruhe eintrat. Dabei wer den seitliche Aufstauchungen von bis 4 m Hõhe gemeldet. Die Forcierung von solchen Rutschungen und Einsackungen � Vorgeseheoe SchUttung � lotsOchliche Schütlung Abb. ffiiiiiiilll 0 Hurnu s t Torf Seekreide elc. � � Ton loniger Sill mii Kiest Steinen 1 : Absackung eine s Eísenbahndammes wiihrend des Schütlens bei Schonbühlmoos, Kt. Bern. Nach W. Luder, 1918. auf Torf wird nach freundlichen Angaben von Herrn Direk tor W. C. v a n M i e r l o , Delft in Holland, beim Bau von Strafien durch S chüttung mõglichst schmaler, hoher Diimme •) Literatur s. am SchluB. J o h re noch Beendigung 20 l l e e � "' e , � V> Seit Ende der 50er Jahre und mit den beginnenden 60er 30 l l g Ul. Erfahrungen aus neuerer Zeit der Schülfung lO Jahren setzte in der S chweiz der NationalstraBenbau ein. Darunter verstehen wir ein rund 1 800 km messendes System von AutostraBen und zweispurigen FernverkehrsstraBen, das l l im Mittel zu vier Fünftel vom Bund finanziert wird, unter bundesratlicher Oberhoheit steht und nach einheitlichen Normen geplant und gebaut wird. Sowohl wegen der z. T. Dammerhóhung um 15cm s tarken i und Oberbauung, den vorgeschriebenen der Landpolitik werden diese StraBen Minimalradien in vielen Ge hieten lokal auf schlechte Baugründe abgedrangt. Es werden nac:hfolgend besonders Beispiele aus dem NationalstraBen 100- bau in solch schlechten B augründen dargestellt werden, mit denen der Verfasser direkt oder indirekt zu tun hatte. Dabei :wll Abb. Selzung des linken Rheindammes bei Diepoldsau, K I . S I . 2: Gallen, im Laufe v o n 32 Jah1en n ach erfolgt er S chü t tung. Jahresbe l i ch l der gemeinsamen Rheinbaukommission, Nach 1949. zuerst StraBendii.mmen kõrper auf festeren Grund zu bringen. anschlieilend von Die NationalstraBe N 3 im Abschnitt Zürich-Sargans quert urnen, Kt. Glarus, um ohne Moorsprengungen den Damm und irn Gebiet südlich von Weesen-Ziegelbrücke in Nieder 1 808 bis bewuBt gefõrdert, von ni veaugleichen Strailen un d Pis ten gesprochen werden. die breite Alluvialebene der Linth, 1 822 durch Johann Konrad Escher von der die Linth melioriert wurde (Abb. 3) . Diese Ebene entstand durch Auf füllung eines fjordii.hnlichen Sees von über 1 50 m, wahr scheinlich über 250 m Tiefe. In den obersten 40 m, die durch Beispiele für grõBere, über Jahrzehnte anhaltende Setzun Bohrungen erschlossen wurden, stellte man über einer basa gen sind von der Korrektion des Rheines i m St. Gallischen len feinkõrnigen Unterschidlt eine grobkõrnige Mittelschichl Rheintal bekannt. Beim Absc:hneiden einer FluBschlinge bei aus Diepoldsau Torfschicht schicht von Silt, mit Wechsellagerungen von Silt und Torf, Die und grõBeren Torflagen Damme muBten von 4-7 auf m eine Hõhe 7-9 m mii.chtige geschüttet werden. Nach Kies und Sand und darüber eine ausgedehnte Deck (Abb. 4) fest. Um die Eignung von setzungen der Dammkrone betrugen nach der sehr groBen Sanddrains zur Beschleunigung der Setzungen von D ammen Hauptsetzung wahrend und unmittelbar nach dem Schütten, in diesem Material zu erproben, wurden 1 956 vier identische die auch mit plõtzlichen Einsenkungen verbunden waren, auf Versuchsdamme geschüttet, wobei j e zwei auf Silt mit wenig der Schweizer Seite Torf und zwei auf eine miichtige Lage von Torf mit Silt ge von 1 9 1 5-1 948 noch bis 1 ,30 m. Die Setzungen halten, wenn auch in geringem MaBe, noch heute schüttet an. Sehr deutlich zeigt sich in Abb. 2, daB die Setzungen nach Eigenschaften einer leichten Erhõhung des Dammes um 1 5 resp. 60 em 1 954, wurden v o n des (Angaben über die bodenphysikalischen Untergrundes v o n M o o s M o o s und G au t s c h i , 1 962) . und Je Fuhr, ein Ver selbst nach 22 JalHen einen neuen Impuls e rhal len haben suchsdamm wurde auf Sanddrains abgestellt, welche folgen (B õ h i , 1 9 1 4 ; R h e i n b a u k o m m i s s i o n , 1 949) . dermaBen erstellt wurden: 588 Uber fuhrung Mit einem maschinellen Spiral- Weesmstrosse -/' 1.0 R a m m w i d e r s tand o 8 Schlage / 20cm Ve r s u c h s d a m m B o h ru n g Dammsch Ü t t u n g Abb. 3: G e o l e chnisches ProHJ liings Ta r f , S i l t m i t To r f lagen K i e s , San d , B l o c k e S I l t, t o n i g e r S i l t Fe i s ( K a l k e t e . l s e h r wenig der NalionalstraBe N 3 Torf im Gebiel von Niederurnen, KI. Glaru8 + + + + o o o o o • o o_ o o o o o • o + + o o •e o o o o Bohrung o Piezometer + o o o o + .e (l_ N o I l l l l l l 1 2, 9. 5 6 , 24. 9 56 .... s 1 2. 5 6 § -" + � l } t l l l l :� Bodenpegel Porenwasserspannungs - + • �126mc---' / + + + o o sei t Weihnachten 1 963 in Betrieb. Die Setzungen unter den bis 7 m über den Talboden aufragenden Diimmen betragen nach freundlieher Mitteilung von Ing. H. Grob v/o Locher & Cie., Zürich, noch immer einige Millimeter pro Monat. Die Resul tate aller Diimme für eine Zeitdauer bis ect. 1 000 Tage nach Beendigung der Schüttung finden sich in Abb. 5. Sie zeig t deutlich, daB die Hauptsetzung bei allen Diimmen sehr rasch erfolgte und daB eine lange Nachsetzung der Preis für die Erstellung von sehwimmenden Dammen auf organisehem Material ist. A.hnlieh wie L a k e , 1 963, wurde aueh hier kein Untersehied zwisehen den Dammen mit und ohne Sanddrains festgestellt (s. a. v o n M o o s , 1 963) . Es ist zu vermuten, da/l die Ausführung der Sanddrains, die Liinge derselben und der gegenseitige Abstand nieht allen Regeln der Kunst ent sprach. Indessen hatten diese Sanddrains die langen Naeh setzungen kaum vermeiden kiinnen. Dafür spreehen u. a. aueh die Erfahrungen bei einer unmittelbar benaehbarten Eisenbahnbrüeke über den sog. Eseherkanal (Linth) , die auf gegen 20 m loeker gelagertem Kiessand ruht und von 1926 bis 1 957 sieh im Vergleieh zu einem nahegelegenen Fixpunkt im anstehenden Fels in diesem Zeitraume urn total 170 bis 205 rnrn, d. h. irn Mittel um 5,8--6,6 mmiJahr, gesetzt hat. Wir sind der Ansicht, daB diese Setzungen eine Folge der Konsolidierung der weit über hundert Meter miiehtigen jungen Deltasehieht sind. \ --- messgerãt "' I o> ��-I�O�O�O�mm�----���==:;�;:==����- � .. J 500 mm kQ/cm�"- \ U �.. a3 .. - .. , �91.,(11:;__ ----"'"--"< -' :::---__;:""-�-------l cM -- o �- � ::;;: 7 SCf,IJiiung� 2 3 5 10 OlJOOO mm � 4: 30 50 100 = Porenwossersponnung 6" = 8 ' in kg/cm 2 Vertikolsponnung in kg /cm 2 200 300 :� 500 1000 Tage 4000 � - - - - - -- - Ul z ooo mm Abb. 20 U Versuchsdamm 2 an der NationalstraBe N urnen, K t . Glams. 3 bei Nieder bohrer, dem deutsehen Stilbohrer, wurden ohne Verrohrung Liicher von ea. 30 em Durchmesser gebohrt und diese mit Sand bestimmter Kiirnung verfüllt. Abb. 4 zeigt Aufbau, Porenwasserspannung und Setzung des Dammes mit Sand drains auf schlechtem Grund. Da man keine wesentliehen Unterschiede im Verhalten der Diimme mit oder ohne Sand drains feststellte, wurde beschlossen, auf diese zu verzichten, dafür aber den ganzen StraBendamm miiglichst zeitig zu schütten. Er wurde 1 957--1959 gebaut, die StraBe ist teilweise 0 -------.--�---, In der iistliehen Fortsetzung gelangt die Nationalstrafie N 3 naeh ea. 30 krn, z. T. dem Walensee folgend, in das Gebiet von Sargans. Dort haben der Rhein und seine Neben biiehe seit der Eiszeit ebenfalls einen verrnutlieh über hun dert Meter tiefen, sehr ausgedehnten See aufgefüllt, dessen Rest der ea. 50 krn niirdlieh davon beginnende heutige Bodensee darstellt. In Sargans sollte die neue National straBe N 3 aberrnals auf einem Damm einen sehr sehleehten Baugrund queren (Abb. 6) . Dieser besteht aus einer 6--1 2 m miiehtigen weiehen Sehieht aus Torf- und Siltlagen, die auf Kies und Sand unbekannter Maehtigkeit ruht. Aueh hier wurden vor der definitiven Dammsehüttung 1 957 zwei Ver suehsdiimme gebaut, die am Ende eine Hiihe von 6 m über der Ebene erhalten sollten. Da die Versuehsdiimrne aber au f versehieden miiehtigen, weiehen Sehichten abgestellt wurden, kiinnen die Resultate nieht ohne weiteres miteinander ver gliehen werden. Irn Gebiet des zu erstellenden westliehen Dammes B ( 1 ) auf dem sehleehteren Grund wurden vorgangig Sanddrains erstellt . Ihre Herstellung erfolgte durch Ein sehlagen eines Stahlrohres von 30 em Durehmesser rnit einer verlorenen Betonspitze. Das Rohr wurde sodann mit Sand, der dern Filterkriterium entsprieht, und etwas Wasser gefüllt und gezogen (Abb. 7 ) . Der eine der Diimrne, der auf Sand drains liegt, zeiehnet sieh dureh die verhiiltnismaBig groBe Setzung von 2,69 m (d. h. rund 31 °/o der totalen Schütthiihe von 8,69 m, resp. 34 °/o der Liinge der Sanddrains von 7,50 m) wiihrend des Sehüttens aus, so daB man sieh Gedanken über die Verformung und das weitere Sehieksal dieser Sanddrains rnaehen rnuBte, die unter einern solchen Damm liegen (siehe 100 CD 5•0 } �l Schü lthõhe in m � : l Tarf t Si t - ® 4,6 · 3,7 Silt mii weniQ Torf -200 lO l O Ta g e 1000 A b b . 5: Vergleich der Setzungen der 4 Versuchsdõmme in Nieder umen, Kt. Glarus. Abb. 6: Geotechnische Proiile Jangs der NationalstraBe N 3 bei Sargans, Kt. St. Gallen. A und B = Versuchsdamme, C und D = Setzungspegel, E = Rutschung beim Dammbau. 1 = Damm schüttung, 2 = Terrainoberflóclze vor Beginn der Schüttung, 3 = Terrainoberflõche n ach der Schüttung, 4 = Torf und Silt, 5 = Kies und Sand, 6 = Zone m i i Sanddrains. b = l e o ,. To1ale Schü1th0he B17m "' e E ;. E � o -� a:: -e 12,50 m l E":1,s�,;;;z 'f + 6,00m To r f Si l t m i t w e n i g To r f K i es �O�Q/cmt Abb. 7: - S o nd Versuchsdamm B (6) an der NalionalstraBe N 3 in Sargans mit 2:40 � Zeit ín Tooén Sanddrains. auch A. v o n M o o s und M. G a u t s e h i , 1 962, A. v o n M o o s und W. P f i f f n e r , 1 964) . Anschliellend wurden auf einer Strecke von 870 m total 2085 Sanddrains mit einer Totallange von 19 336 m bei einem Durchmesser von 30 em, einem gegenseitigen Abstand von 4,5 m und einer mittleren Lii.nge von 9,25 m wie folgt ausgeführt : Ein an einem Aus legerarm eines Baggers hangendes Rohr mit einer Klappe am unteren Ende wurde mit Druckwasser und Druckluft in den weichen Untergrund eingespült, wobei das Material oben aus dem Rohr ausfloll. Dann wurde der Sand unter Kontrolle der verbrauchten Menge eingebracht und dabei das Rohr langsam gezogen. Die Setzungen des anschliellend qeschütteten Dammes, von denen die Resultate von 4 Punk ten in Abb. 8 wiedergegeben werden, zeigen wiederum die schon erwahnte deutliche Zweiteilung. Die Hauptsetzung endet sehr rasch, d. h. kurz nach Vollendung der Schüttung. Sie ist sehr grol3 und erreichte bei Dammhiihen über Terrain von 5-6 m auf diesem Untergrund volle 2,5-3 m. Die Nach- 1957 1956 setzung dagegen dauert sehr lange an (Abb. 8) . Sie ist 1 964, d . h. 5-61/2 Jahre nach der Schüttung, noch nicht beendet, betrii.gt im Maximum 0,4 m und ergibt 1964 noch immer einige Millimeter pro Monat. Die Stra13e ist seit August 1 962 mit einem provisorischen Belag in Betrieb. Es ist bemerkenswert, dal3 der Setzungsverlauf sowohl bei den Versuchsdammen wie auch beim definitiven Damm, lrotzdem die Sanddrains bei Versuchsdamm B und dem definitiven Strallendamm anders hergestellt wurden, selu ahnlich sind. Da hier keine Parallelversuchsdamme auf ein und dem selben Baugrund erstellt wurden, kiinnen wir uns über die Beschleunigung der Setzung zufolge der Ers tellung der Sand drains nicht mit Bestimmtheit aullern. lmmerhin zeigt Abb. 9, in welcher die Setzungen der verschiedenen Versuchsdiimme von Niederurnen und Sargans in halblogarithmischem Mal3stab dargestellt werden, dal3 im Falle von Sargans diese 1959 1960 1961 1962 + 6.0 +4,0 +20 [ --- A -- 8 -- e --o A bb. -- E 8: Schütthiihe, Setzungen - - - - und F Piezometermessungen beim Damm der NalionalstraBe N Gallen, A u n d B diimme, pegel, E C = 3 = und D bei Sargans, KI. S I . Pegel d e r Versuchs = weilere Setzungs Grundwasserbeobachtungs . Ul ·---·- ---· rohr seillich des Dammes, F = Grund wasserbeobach t ungsrohr im Damm. -4.0 . . . �e . _. . - ------ · 150 � o 200 150 !l -- Damm11te 9: � - - - - Dommschulter 100 400 1000 800 Toqe noch SchUIIende 1000 der Zeit von 4 Versuchs 3 Niederurnen, 5 + 6 S a rg a ns . 1 + !i ohne, 3 + 6 mit Sanddrains. Die groBere Setzunq der S clmlt e r bei Beispiel 6 ist eine Folge einer Jnstabiliti.it wdhrend dem Schütten. Abb. di.immen Nachse/zungen aus der in Schweiz. Funktion 1 + Sanddrains mindestens auf die Nachsetzung keine Auswir kung gehabt haben kõnnen . Die groBe Setzung der aus Kies geschütteten Damme, evtl. in Verbindung mit den Sand drains, haben als Nebenwirkung in Sargans indessen eine allmahliche Grundwasserabsenkung herbeigeführt (s . Abb. 8). Es ist dies aber vermutlich die Folge einer durch die Setzung des durchlassigen Kieskõrpers eingetretenen Verbindung mit einem nahegelegenen Kanal mit tieferliegendem Wasser spiegel. Diese Grundwasserabsenkung kõnnte durch den Wegfall des Auftriebes in diesem Falle für einen Teil der Nachsetzungen verantwortlich gemacht werden. Dafi bei der Schüttung solcher Damme auf weichen Schichten die Poren wasserspannungen einerseits und die zunehmende Ver festigung andererseits eine bedeutende Rolle spielen, haben Rutschungen von Dammschüttungen bei Sargans, St. Gallen (v o n M o o s und S e h n e 1 1 e r , 1 96 1 ) und bei Oerlingen, Kt. Zürich (H u d e r und S e w a l d s e n , 1 963) , gezeigt, bei welchen aber kurze Zeit nach erfolgter Neuschüttung die Damme ohne Schwierigkeiten wiederaufgebaut werden konnten. l'l'ach über 200 Tagen nach Schüttende, als die Totalsetzungen 0, 1 9 m, 0,58 m, resp. 0,83 m erreicht hatten, wurden die bei den hõheren Damme um 0,8 m, resp. 2 m entlastet. Es trat darauf zunachst als Folge der Entlastung eine geringfügige Hebung auf. Nach freundlicher Mitteilung von Ing. B. Boffo, Stans, ist die Hõhe bei diesen beiden entlasteten Dammen auf Grund einer Kontrollmessung der noch existierenden Pegel nach 833 Tagen praktisch gleichgeblieben, d . h . es hat sich als Folge der Vorbelastung und der Entlastung bis heute keine weitere Setzung mehr eingestellt . Leider war es nicht mehr mõglich, die Setzungen des Dammes ohne Vorbelastung zu messen, doch weiB man von einem Versuchsdamm in der Nahe, der ohne Vorbelastung geschüttet wurde, dafi diese weitergehen. Auf Grund dieser positiven Ergebnisse wurde eine grõl3ere Strecke dieser Autobahn auf schlechtem Unter grund mit gutem Erfolg in ahnlicher Weise vorbelastet, wo bei die Vorbelastung j eweils einige Monate liegen bleibt und dann für den nachsten Abschnitt wieder verwendet wird. Hier sei noch erwahnt, daB im schweizerischen Strafienbau die Entfernung des Torfes und dessen Ersalz durch tragfahi ges Material bei Machtigkeit des Torfes von bis 4 m als Regel gilt, dal3 aber auch die Verdrangung von organischem Schlamm durch Vor-Kopf-Schütten des Stral3endammes, z. B. bei der Nationalstral3e N 1 in St . Margarethen, Kt. St . Gallen, am Ufer des Alten Rheins mit Erfolg durchgeführt wurde. Neuerdings wird in Kanada und Skandinavien versucht, das Gewicht der Diimme und damit die Einsenkung in Torf gebieten dadurch zu verkleinern, dal3 man denjenigen Teil, der nach der Setzung unter Wasser kommt, aus mõglichst leichtem Material, das unter Wasser quasi gewichtslos wird, z. B. aus gepre13ten Torfballen oder aus Siigemehl, erstell t . Diesbezügliche Versuche sind z . Z . i n Norwegen i m Gange. Handelt. es sich um den Bau von Stra13en oder Pisten, die ni cht unbedingt über die allgemeine Oberflüche hinaufragen, also keine Damme aufweisen müssen, so stehen noch. an dere Lõsungen offen, auf die hier noch kurz eingegangen werden nm13. Die bisherigen Beispiele haben uns gezeigt, dafi überall dort, wo man Damme auf Torf erstellt, jede Neubelaslung zu neuen Setzungen führt. Treten diese Setzungen dann ein, so mufi man erneut nachschütten und gibt dadurch zu neuen Setzungen AnlaB, wie das z . B. Abb. 2 dieses Textes u. a. zeigt. Eine Lõsung ist deshalb in solchen Fallen, wo man um schwimmende Damme nicht herumkommt, eine Vorbelastung mit nachfolgender Entlastung. Bei der Erstellung der N 2, die von Basel nach Chiasso führt, wurde als Konsequenz aus den bisherigen Erfahrun gen, in Stansstad, Kt. Nidwalden, deshalb ein Versuch ohne Sanddrains, aber mit Vorbelastung und nachtraglicher Ent lastung durchgeführt. Der Untergrund besteht dort am süd !ichen Ufer des Vierwaldstatter Sees zunachst aus 6 m Humus, Torf und Silt, die von mindestens 9 m locker gelagertem siltig-sandi,gem Kies unterlagert wurden. Darunter folgen, vermutlich bis über 1 00 m, erneut fein- bis grobkõrnige Lockergesteine, d . h. Delta- und Seeablagerungen. Nach Aus hub des Humus in einer Starke von 0,3 m wurden im Tracé der zukünftigen Autobahn 3 Versuchsdamme von 1 ,35 m, 2,70 m, resp. 3,85 m Hõhe geschüttet (Abb. 10) . Diese setzten sich bis Schüttende im Zentrum um 0,05 m, 0,40 m, resp. 0,55 m, so daB die Dammkrone in diesem Zeitpunkt eine Hõhe von l ,30 m, 2,30 m, resp. 3,30 m über Terrain besafi. Ta g e nach Schüllende 10 100 l l ----- lO 99 r.» l �� l- ��s:.� � 20 xro,•� 40 l 1 r 1 - ��:, 30 � Entlostun 50 l l 1100 l l l Sm - - ---- -1 - 60 "' � w (f) E u TO l Entlostung 80 Abb. 10: Nachsetzung Dammhohen in Funktion der Zeit bei um 2O m L verschiedenen aut demselben Baugrund und Einflu/3 der Entlastung. Versuchscldmme an der NationalstraJJe N 2 in S tansslad, Kt. Nidwalden. Die BetonstraBenfachmi:i.nner weisen in der Schweiz immer auf Beispiele hin, wo in gewissen Torfgebieten BetonstraBen mit relativ kleiner Trag- und Fundations- resp. Frostschutz schicht von 20-30 em Sti:i.rke sich zufolge der guten Last verteilung sehr gut gehalten haben (z. B . StraBe Schwyz Brunnen, Neeracher Ried, Kt. Zürich, La Chaux-de-Fonds, Kt. Neuchatel, usw.) und nur geringe Setzungen aufwiesen. Die Schwierigkeit besteht nun darin, die unter der BetondE'cke liegenden Schichten (Fundations- und Tragschicht nach schweizerischen Begriffen) derart zu verdiChten, daB sie die notwendige Tragfi:i.higkeit besitzen. Nach schweizerischen Normen (SNV No. 40372 ) wird z. B. auf der Tragschicht ein statiseher Zusammendrüekungsmodul von 800 kg/em2, be stimmt mit dem Plattenbelastungsgerat, gefordert. Um keine unnõtig mi:i.dltigen Schüttmassen aufbringen zu müssen, die nur zu groBen Setzungen AnlaB geben, wurde vorgesehlagen, auf solchen organischen Bõden zunii.chst eine Magerbetonschicht, z. B. P 1 00, aufzubringen, wie das früher sehon etwa beim Flughafen von Schiphol zur Anwendung kam. Eine S tabilisierung des vorhandenen Untergrundes kommt bei solchen organisehen Bõden wegen des zu groBen Wassergehaltes oder der Betonaggressivitiit nieht in Frage. Dieser Magerbeton kann in troekener Konsistenz, z. B. auf einer Kunststoffolie als Unterlage vor Kopf gesehüttet, aus gebreitet werden und sich dann erhi:i.rten. Damit ist eine sta bile, druckverteilende Unterlage geschaffen, auf weleher die Tragschicht in geringen Machtigkeiten sieh auf den ge wünschten Zusammendrüekungsmodul Yerdichten laBt. Je naeh dem Zweck kann (B a l d u z z i , 1 960, H u d e r , 1960) darauf eine armierte Betonplatte, ein Schwarzbel.ag oder ein Asphaltbelag mit unterlagernder Schottersehicht eingebracht werden. Wie Refl.ektionsmessungen (M ü l l e r und S e h n i t t e r , 1 962) an einer Flugpiste gezeigt ha ben, kann dureh Er stellung einer solehen basalen Magerbetonsehicht an Ge samtmachtigkeit des StraBenkõrpers vom Standpunkt der Tra gfahigkeit aus gespart werden (Ab b. 11 ) . O b diese Bau art wegen der doch relativ geringen MaBe des StraBen kõrpers der dynamischen Beanspruehung von AutostraBen mit schwerem Verkehr gewaehsen ist, d. h. ob das Verhalt nis dynamisch wirkende Nutzlast/Dammkõrper nicht zu un günstig ist, ist noeh nicht bewiesen und ist zum mindesten fraglieh. IV. Zusammenfassung Auf Grund der oben gesehilderten Erfahrungen ist der Verfasser zu folgenden Sehlüssen über Strallenbauten auf sehleehtem Baugrund, speziell auf Torf, gekommen : u.) Dort, wo die weiche Sehicht eine Machtigkeit von ea. 4-5 m besitzt und Damme erstellt werden müssen, ist die Entfernung der Torfsehicht und ihr Ersatz durch verdieht bares, anorganisches Material bei Autobahnen wohl die wirtschaftlichste MaBnahme. b) Da in der Sehweiz für die Sehültung der Damme meist grobkõrniges Material verwendet werden muB, ist das Ein bringen von Sprengladungen mittels Spülbohrungen durch den Dammkõrper für das Moorsprengverfahren bei uns bis heute unwirtsehaftlieh und deshalb noch nie angewendel worden. Das Einbringen der Sprengladungen an der Front der Schüttung, wie es in Irland und neuerdinqs auch in Deutschland durehgeführt wird, sollte aber aueh bei uns versucht werden. e) Zufolge der relativ grofien Durehlàssigkeit der bei uns untersuehten Torfgebiete erfolgt die Hauptsetzung bei Be lastung sehr rasch, so daB die Erstellung von Sanddrains von diesem Standpunkt aus nieht n o twendig war. Die Nach setzung kann durch die Erstellung von Sanddrains auf alle Falle nicht vermieden werden. d) EntsehlieBt man sich zur Erstellung von sehwimmenden Dammen, so muB durch Kontrolle der Setzung, evtl . der Porenwasserspannung, das Aufbringen der Sehüttung derart dosiert erfolgen, daB keine Rutsehungen entstehen. e) Zur Vorwegnahme der in organischen Bõden bei Be lastung sieh unweigerlich einstellenden Nachsetzungen ist eine Vorbelastung mit naehfolgender Entlastung unbedingt zu empfehlen. f) Nach Mõgli.cbkeit solltetl die Stra13enk.õrper vom Stand· pun k t der Setzung aus auf schlechtem Unlergrund wenig der Erstellung eíner basalen Mttgerbeton.sdticht a.ls lra g e nde un d vet le íl ende Plalle, a u f weldter d i e Tragsdridtt verdichtet werden kann, verdienl nt�dl meiner Ansicht vermehrle Beachtung, wobe·i aber das machtig sein. Die Methode geeignete Verhaltnis dynamiseh wirkende Nutzlast/Damm kõrper mit in Betracht gezogen werden muB. Zum SehluB mõehte ieh sehr empfehlen, die striltigen Fragen betreffend Art, Ausführung, Dimensionierung und Anwendung, resp. Niehtanwendung der Sanddrains bzw. de ren Aussehaltung mittels Versuchsdammen, weiter abzukla ren. Llleralur Balduzzi, F . : Bodens tabi lisierung im Verkehr, Zürich-Solothurn, Bd. 46, 1960. NationalstraBenbau. StraOe un d B óhi , C . : Dammsenkungen beim Diepoldsauer Durchstich. Schweiz. Bau ze itun g , Bd. 63, S . 1 7 2 , 1 9 1 4 . Elastische Deflek'lion e "' 01 e :J "' "' ., ::;: :;; -,j E � d o CD 0 i"'m e 3ocm B 2o cm D T � (10 ,1 • •e. o�. g in mm A 7cm e 60cm E �. o 10 cm Gemeinsame e ., -" u JahresberidJ.t für 54. das Huder, J . : Dimensionierung von Strafien mit stabilisierten S trufie und Verkehr, Zürich-Solothurn, Bd. 46, 1960. N Baujahr. ·� Sd1ldlten. e :J d .n ..... ::J <t Hudcr, J., u . Sevatdscn, R . A . : Setzungen und Verfestigungen in struk· tmemplindlid1cm U ntergrund . Sektion 2/4, EuropiHsche Baugrundtagung in Wlesbnden 1 963, Esscn 1964. 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StraBe und Verkehr, Züri ch· S o lothurn, Bd. 46, 1962. 2. 8 E = Ubergangsscllicht (SW = sauberer Kies). Nach Müller und Schnit t er, 1962. und B aus to!!. Solothnrn-Bern-Bahn. Lak e , J . R.: A full s e al e exp eriment to delermine the effectiveness of vertical sand drains in p ea t under a road embankment in Dunbarlonshire, Scotland. Sektion 5/5, Europaische Baugr undtagung in Wi esb ad en 1963, Essen 1 964. ::J > : Jackl i , H. : Morãnen als Baugrund Z üri ch- Solothurn , 48. J g . , 1962 . .. g Nov. � 9 59 mengungen), Rheinbaukommission, Rorsch ach 1949. mii Von Moos, A . , u. Gautschi, M . : Ergebnisse einiger Strafienversuch s diimme au! schlechtem Grund in der Schweiz. StraBe und Verkehr, Zürich· Solothurn, Bd. 46 , 1962. Von Moos, A. : Beitrag zur Diskussion über Sanddrains in setzungs empfindlichen Bõden. Sekl.ion 5 , Europai sche Baugrundtagung 1963 in Wiesbaden, Essen 1964. Von Moos, A .. u . 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