des médecins spécialistes libéraux exerçant en établissement Le
Transcription
des médecins spécialistes libéraux exerçant en établissement Le
n° 2 - décembre 2012 Ile-de-France des médecins spécialistes libéraux exerçant en établissement Sommaire • Le mot des Coordonnateurs • Le nouveau volet hospitalier du SROS d’Ile-de-France 2013-2017 • Stages d’internes dans les établissements privés • événement L’URPS Médecins Ile-de-France et la Conférence Régionale des Présidents de CME de l’Hospitalisation Privée sont les voix de nos professions libérales sur la scène de l’organisation sanitaire en Ile-de-France. L’Agence Régionale de Santé, grand ordonnateur, a pour tâche de sauver l’hôpital public. Le volet Hospitalier du schéma régional d’organisation des soins (SROS) en est la traduction. Les médecins de l’URPS et de la Conférence des Présidents de CME se sont mobilisés, au cours de nombreuses réunions depuis un an, pour défendre la place des spécialistes libéraux face aux représentants des fédérations privées et publiques sur des sujets capitaux tels que la cancérologie, la chirurgie, les urgences, la permanence des soins en établissement… Ces travaux ont permis de dégager des mesures indispensables à l’avenir de nos activités libérales dans les établissements de santé, qui doivent être prises en compte dans la politique d’organisation des soins. Nous entendons que l’URPS les porte avec la force de nos convictions et de notre mobilisation auprès de l’Agence pour être traduites dans le Projet Régional de Santé. À ceux qui s’interrogent encore sur l’utilité de l’URPS Médecins Libéraux : maintenant vous savez. ■■ Docteur Bertrand de Rochambeau et Docteur Jean-Pierre Foulon Coordonateurs de la Commission Spécialistes AOC de l’URPS Médecins Libéraux IDF p. 1 p. 3 p. 4 1 Bergringfoto - Fotolia Défendre la place des spécialistes libéraux dans le système de Santé p. 1 Le nouveau volet hospitalier du schéma régional d’organisation des soins d’Ile-de-France 2013-2017 L’élaboration des schémas régionaux constituant le Plan régional de santé (PRS) prend fin. La rédaction de la partie Hospitalière du schéma régional d’organisation des soins (SROS) a conclut cette phase d’écriture et l’ensemble des textes sont depuis le 27 septembre soumis à concertation officielle par l’ARS. L a publication officielle du PRS d’Ile-deFrance 2013-2017 devrait inter venir prochainement. Après publication, le PRS dictera la politique régionale de santé et sa déclinaison territoriale pour les 5 années à venir. Les objectifs de la partie hospitalière du SROS Le volet hospitalier positionne et dimensionne l’offre de soins hospitalière au regard des besoins de santé territoriaux, en tenant compte du diagnostic régional et des évolutions qu’il convient de conduire. Les discussions menées dans le cadre de l’élaboration de ce SROS fixent les exigences et autorisations qui seront déclinées dans les cinq prochaines En savoir plus Consultez le Projet régional de santé soumis à concertation : http://prs.sante-iledefrance.fr/ ➤➤➤ Ile-de-France des médecins spécialistes libéraux exerçant en établissement sont donc des lieux d’importance où sont discutés les enjeux de l’hospitalisation publique et privée, et par conséquent l’activité des médecins qui en découle. Lors du Café URPS du 16 octobre 2012, nous avons invité François Crémieux, Directeur du Pôle établissements de santé de l’ARS IDF, à s’exprimer sur le thème : Les libéraux de santé dans le volet hospitalier du SROS. Une première ver sion du SROS hospitalier qui appelle de nombreuses critiques De gauche à droite : M. Claude Evin, Dr Patrick Assyag, Dr Marc Baillargeat, M. François Crémieux, M. Gilles Echardour. ➤➤➤ 2 années. Il touche ainsi aux questions d’activité des établissements dans les grandes spécialités. Rappelons ici que cette partie est opposable aux établissements de santé, aux titulaires d’autorisations d’activités de soins et d’équipements de matériels lourds, ainsi qu’aux établissements et ser vices qui sollicitent de telles autorisations. La réglementation fixe la liste des domaines qui doivent obligatoirement figurer dans le schéma régional et énumère les missions de service public. Pour chacun des domaines traités dans ce SROS, sont déclinés des objectifs quantifiés opposables (pour les activités de soins et pour les équipements de matériels lourds), et dans certains cas, des objectifs qualitatifs opposables. Une forte implication de l’URPS Médecins IDF et de la Conférence Régionale des Présidents de CME de l’Hospitalisation Privée Fin 2011, l’ARS Ile-de-France a lancé les travaux relatifs à la révision des 24 domaines du SROS Hospitalier. Quinze thématiques, identifiées comme nécessitant l’exper tise et la vision opérationnelle de médecins libéraux, ont fait l’objet d’un suivi par 59 représentants de l’URPS Médecins IDF et des Présidents de Conférence Médicale d’Établissement. En parallèle, l’URPS Médecins a été conviée, aux côtés des fédérations hospitalières et des usagers, au comité de pilotage régional pour discuter les grandes orientations de l’évolution de l’offre hospitalière et suivre les travaux menés sur les différents domaines. Malgré la lourdeur organisationnelle et les fortes contraintes calendaires, l’URPS médecins et la Conférence Régionale des Présidents de CME de l’Hospitalisation Privée ont assuré leur mission de représentation de la médecine libérale au sein des nombreux groupes de travail dirigés par l’ARS IDF. Ces groupes de travail à la lecture de la version soumise à concertation, l’URPS Médecins note, d’un point de vue général, le manque absolu de valorisation de la place et du rôle des médecins libéraux et des établissements privés au sein desquels ils exercent. Les critiques et demandes d’amendements sont nombreuses et c’est pourquoi nous avons tenu à transmettre à l’ARS IDF dès le 24 octobre 2012, notre position officielle et argumentée sur le texte soumis par l’ARS, dont voici les grandes lignes : ➤ En premier lieu, l’URPS s’oppose fermement à l’abord de la question de l’accessibilité financière aux soins sous l’angle seul et réducteur de l’appartenance au secteur conventionnel des praticiens, et demande la réécriture commune de chacune des références à ce sujet dans ce SROS. ➤ Pour ce SROS hospitalier 20132017, l’heure n’est clairement plus à l’accroissement des implantations mais essentiellement centrée sur les questions d’organisation, les projets de coopérations et de regroupements. Dans le cadre de ces projets de réorganisation, l’URPS demande que soit créé un partenariat entre URPS/ARS pour faciliter ces mécanismes de projet ou d’accompagnement. L’URPS demande aussi que l’association des présidents de CME d’établissements Café URPS Programme et inscription : www.urps-med-idf.org Une fois par mois, de 7 h à 9h, l’URPS médecins invite les médecins libéraux franciliens à débattre sur les grands enjeux du système de soins autour d’un expert. privés à tout projet de contractualisation entre établissement et ARS soit une règle incontournable. L’URPS veillera à ce que la tendance de ces coopérations, jusqu’à présent en faveur du public soit rééquilibrée. ➤ Autre point d’achoppement : la PDS en chirurgie et imagerie médicale. L’URPS s’opposera fermement à toute obligation de participation à la Permanence des soins dans un autre établissement comme contre partie obligatoire à la délivrance ou renouvellement d’autorisation d’activité de soins ou d’équipement matériels lourds, compte tenu des risques médicaux qu’une telle contrainte pourrait impliquer. ➤ Certains domaines nécessitent de profondes modifications et ne sont en l’état pas amendable par l’URPS (périnatalité et hospitalisation à domicile notamment) : l’URPS s’est ainsi mise à disposition de l’ARS pour contribuer à la rédaction finalisée de ce volet Hospitalier. En l’état, l’URPS Médecins ne saurait s’associer à ce volet hospitalier et nous attendons la prise en en compte de nos demandes de modifications. ■■ Pour plus de précisions juridiques, consultez la version intégrale de cet article dans la Rubrique Publication de notre site internet : www.urps-med-idf.org Le développement des stages d’internes dans les établissements privés Depuis un an, les internes peuvent finaliser leur formation par un stage dans un établissement privé. Le secteur privé se voit ainsi reconnaître une « mission de service publique » supplémentaire. Il démontre ainsi, une fois de plus, sa complémentarité avec l’hôpital. « C ompagnonnage ». C’est le premier mot qui vient à l’esprit du Dr Frédéric Teboul, chirurgien de la main à la Clinique La Francilienne lorsqu’il évoque l’accueil des internes en clinique. « C’est un vrai plaisir de participer à la formation des jeunes, insiste le spécialiste. Depuis plus de dix ans, la clinique reçoit, chaque semestre des résidents é t r a n ge r s o u d e s i n t e r n e s e n disponibilité désireux de parfaire leur s techniques chirurgicales. Au premier novembre, la Clinique La Francilienne devrait accueillir pour la première fois un interne dans le cadre de ses «semestres validants ». Cette possibilité a été ouverte par la loi HPST. En France, une soixantaine d’internes ont ainsi pu effectuer un stage dans un établissement privé entre 2011 et 2012. Comme la Clinique Jouvenet à Paris ou la clinique Victor Hugo au Mans. Pour la Francilienne, qu’est-ce que cela va changer ? Beaucoup et très peu, tout à la fois. Sur le plan organisationnel les médecins reçoivent depuis dix ans des étudiants et jeunes médecins, les associent aux réunions de staff, les encadrent, les aident sur la prise en charge chirurgicale de certaines urgences mains. L’interne qui sera prochainement intégré arrivera donc dans une structure habituée à accueillir et former des jeunes. D’un autre côté, cela induira de réels changements. La situation actuelle ne permettait de recevoir que des internes en disponibilité (internes ayant d’ores et déjà fini leur cursus et choisissant de continuer à se former). Une situation instable sur le plan financier qui limitait les candidatures. Aujourd’hui tout interne pourra postuler. Par ailleurs, les médecins espèrent nouer avec leurs meilleurs internes des relations conduisant ces derniers à les rejoindre. Une réelle demande « Ce sont les internes qui nous ont poussés à demander un agrément ➤➤➤ internes, en Île-de-France, ont choisi de réaliser leur second semestre au sein d’un des 9 établissements privés ayant obtenu un agrément en 2012. (Source FHP) Vous avez des questions concernant votre carrière, retrouvez le site créé par l’ensemble de la profession : www.soignereniledefrance.org 3 Ile-de-France des médecins spécialistes libéraux exerçant en établissement Dr Caroline Delaroche, ancien interne à la Francilienne Ce qui attire un étudiant dans une clinique comme celle-là, c’est à la fois la réputation de la clinique et le plateau technique. Un des grands intérêts d’un stage comme celui-ci réside dans le nombre d’interventions auxquelles on peut participer quotidiennement. Au CHU, quand on voit six ou sept patients dans une journée, c’était une bonne journée. à la Francilienne on compte plutôt 7 à 8 patients par demi-journée ! En clinique le chef est systématiquement à côté pendant une opération. C’est plus facile, c’est plus rassurant et c’est très formateur. À mon avis, il faut avoir fait les deux. Il y a une complémentarité entre les stages dans le public et ceux dans le privé. On n’y voit pas les mêmes patients, ni les mêmes pathologies, les méthodes ne sont pas les mêmes. ➤➤➤ 44 pour devenir centre formateur » confie le Dr Teboul. En effet, dans certains domaines comme la chirurgie de la main, on obser ve une inadéquation entre le nombre de postes proposés dans le secteur public et les besoins des internes. Ainsi en région parisienne 5 postes seulement sont dédiés à la chirurgie de la main (3 à saint Antoine et 2 à l’HEGP). Seule l’ouverture au secteur privé peut créer une véritable bouffée d’air, permettant aux jeunes de recevoir la formation escomptée. Qui plus est, la réputation de ces cliniques privées, tant en matière de techniques que de matériel, n’est plus à faire. Cela vaut également pour d’autres disciplines comme la chirurgie bariatrique ou la chirurgie esthétique, où le privé s’est taillé une réputation d’excellence. Toutes spécialités confondues, notons que les hôpitaux privés réalisent 60 % de l’activité chirurgicale française. Autre avantage : la proximité. « Dans le privé, un événement Café URPS de 7 h à 9h Programme et inscription : www.urps-med-idf.org Mardi 18 décembre 2012 L’accès aux soins et le reste à charge Invité : M. Etienne CANIARD, Président de la Mutualité Française Modérateurs : Dr Bruno SILBERMAN, Président de l’URPS Médecins Île-de-France M. Paul-Arnaud SALENTEY, Président de l’URPS Pédicures-Podologues Mardi 22 janvier 2013 Le Grand Paris et l’aménagement de l’offre de soins Invité : M. Daniel CANEPA*, Préfet de la région Ile-de-France, Préfet de Paris Modérateurs : Dr Bernard HUYNH, Vice-président de l’URPS Médecins Île-de-France Mme Véronique DISSAT, Présidente de l’URPS Orthoptistes compagnonnage plus simple, une relation plus directe s’instaurent entre le médecin référent et l’interne. La hiérarchie est moins prégnante » observe le Dr Patrick Assyag, Coordonnateur de la Commission Spécialistes à Exercice Mixte de l’URPS, qui a participé activement aux commissions de répar tition et aidé l’Institut de Cardiologie de Paris Sud à Massy, connu sur le plan national et international, pour la qualité de son encadrement et de sa recherche, à être agréé comme centre de formation. Du côté des cliniques l’arrivée de ces internes présente un caractère très stimulant. « Cela nous oblige à nous mettre tout le temps à niveau » observe le Dr Teboul qui espère que cette concurrence entre les établissements, initiera une saine émulation permettant à chacun de progresser. Car le bouche à oreille joue énormément. Chaque interne réalisera une évaluation officielle de son stage, évaluation qui sera ensuite utilisée par les générations suivantes d’internes pour choisir leurs lieux d’affectation. Nul doute que le privé aura à cœur que ces évaluations soient les plus honorables possibles.■■ 4 conseils pour accueillir des internes • Accueillir plusieurs internes et/ou résidents afin qu’ils puissent échanger entre eux. • Avoir une équipe de médecins motivés pour l’encadrement. • Vérifier que l’on répond bien à l’ensemble des critères (moyens pédagogiques, flux des patients…). • Prendre contact au besoin avec le syndicat des internes (SIHP) afin de peaufiner le dossier de candidature. Consultez la version intégrale de cet article dans la Rubrique Publication de notre site Internet www.urps-med-idf.org URPS Médecins Ile-de-France Comité de rédaction 12 rue Cabanis – 75014 Paris Tél. 01 40 64 14 70 email : [email protected] www.urps-med-idf.org Dr Pierre Lanot Président de la Conférence régionale des présidents de CMe de l’hospitalisation privée d’IdF CRP CMe HP IDF Dr Patrick Assyag et Dr Philippe Renard, Coordonnateurs de la Commission des spécialistes à exercice Mixte – URPS médecins IdF 12 rue Cabanis – 75014 Paris Tél. 01 40 64 14 70 email : [email protected] http://cnpcmehp.com Conception/réalisation : 36nco Dr Bruno Silberman Président de l’Union régionale des professionnels de santé médecins libéraux d’Ile-de-France Dr Jean-Pierre Foulon et Dr Bertrand de Rochambeau, Coordonnateurs de la Commission des spécialistes Anesthésistes, Obstétriciens et Chirurgiens - URPS médecins IdF
Documents pareils
Programme - Soigner en Ile-de
Les universités et instituts de formation franciliens
Les syndicats de professionnels de santé en formation (notamment SIHP, SRP-IMG,
SCCAHP)
Plus d’informations sur : www.soignereniledefrance.org