La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d
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La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d
Conseiller Technique Risques Chimiques RCH4 - Session 2007 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Capitaine AUDIFFRED Frédéric Capitaine LEPOUTERE Bertrand La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Plan du mémoire Table des matières p.1 Résumé du mémoire p.3 Préambule p.4 I - La doctrine NRBC en France et les textes prenant en compte la menace NRBC p.5 I.1 – Historique de la prise en compte de la menace NRBC p.5 I.2 – Textes abordant les risques ou les menaces NRBC et leurs conséquences p.5 I.2.1 - Les textes législatifs et réglementaires p.6 I.2.1.a - Loi du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile p.6 I.2.1.b - Ordonnance du 7 janvier 1959 portant organisation générale de la défense p.6 I.2.1.c - Décret du 11 janvier 1993 relatif aux mesures d'organisation, aux conditions de mise en oeuvre et d'utilisation applicables aux équipements de travail et moyens de protection p.7 I.2.1.d - Décret du 13 septembre 2005 relatif au plan ORSEC p.7 I.2.1.e - Arrêté du 23 mars 2006 fixant le guide national de référence relatif aux risques chimiques et biologiques p.7 I.2.1.f - Arrêté du 4 janvier 2006 relatif au schéma national des emplois, des activités et des formations des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires p.8 I.2.1.g - Circulaire du 26 avril 2002 relative à la doctrine nationale d’emploi des p.9 moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières chimiques I.2.1.h - Circulaire du 7 février 2003 relative au traitement des plis, colis et substances suspectés de contenir des agents biologiques, chimiques ou radioactifs dangereux I.2.2 - Les plans gouvernementaux p.10 p.11 I.2.2.a - Plan gouvernemental du 17 mars 2003 de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces d’actions terroristes « VIGIPIRATE » p.11 I.2.2.b - Plan gouvernemental du 3 octobre 2003 d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature chimique toxique « PIRATOX » p.11 I.2.2.c - Plan gouvernemental du 3 octobre 2003 d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature biologique « BIOTOX » p.12 I.3 - Bilan de la mise en place de la doctrine NRBC en France p.13 I.4 - Retours d’expériences des départements des Alpes-maritimes et de la Meurthe-et-Moselle p.14 Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 1 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC I.5 - Conclusions de la 1ère partie II - Proposition de projet(s) de formation p.15 p.16 II.1 – Définitions des objectifs généraux de la formation p.16 II.2 – Public concerné p.17 II.3 – Modalités d’organisation de la formation p.17 II.3.1 - Intégration dans une formation de tronc commun p.18 II.3.2 - Intégration dans le cadre de la FMA et/ou de la FARL p.18 II.3.3 - Encadrement nécessaire p.18 II.3.4 - Evaluation, validation p.19 II.3.5 - Logistique p.19 II.4 - Nécessité des exercices inter-services p.19 II.5 - Conclusion de la 2ème partie p.19 III - Problématiques découlant de la démarche p.20 III.1 - Insertion du NRBC dans l’organisation opérationnelle p.20 III.2 - Acquisition du matériel nécessaire p.20 III.3 – Impact budgétaire de la formation p.21 III.4 - Entretien des connaissances p.21 III.5 - Plus value du NRBC dans les interventions courantes p.22 III.5.1 – La connaissance des risques chimiques et biologiques p.22 III.5.2 – La connaissance et la mise à disposition des moyens de protection p.22 III.5.3 – La connaissance de l’organisation opérationnelle p.23 III.6 – Formation des non spécialistes aux modules de décontamination p.23 III.7 – Conclusions de la 3ème partie p.24 IV - Conclusions générales p.24 V - Bibliographie p.25 Annexes : Carte des départements possédant des modules de décontamination Scénario pédagogique du SDIS de la Meurthe et Moselle Scénario pédagogique du SDIS des Alpes-Maritimes Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 2 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Résumé du mémoire Depuis la prise en compte de la menace NRBC par les autorités gouvernementales dans le cadre des attentats terroristes survenus vers le milieu des années 90, les textes destinés à organiser la réponse opérationnelle des services compétents n’ont cessé de préciser les missions et les actions à mettre en œuvre afin que celle-ci soit efficace et adaptée pour la protection des populations et des intervenants. La formation des spécialistes dans les domaines des risques chimiques et biologiques mise en place dans un premier temps, a été initiée et réglementée par la parution officielle d’un guide national de référence dans ces domaines. Malheureusement, les seuls spécialistes en risques chimiques et biologiques ne peuvent suffire à couvrir l’ensemble des actions à mettre en œuvre face à ce type d’événement. Cette carence a été plusieurs fois démontrée lors de la mise en pratique des procédures et techniques de décontamination. Des exercices réalisés dans plusieurs départements ont démontré la nécessité de former les non spécialistes dans les actions à mener en cas d’attentat NRBC. En effet, les non spécialistes armant les agrès se présentant les premiers sur les lieux, de par leur manque de connaissance et l’absence de moyens de protection adaptés, peuvent se mettre en danger et compromettre les missions de secours initiales. La parution récente (décembre 2006) du guide national des emplois activités et formation des sapeurs-pompiers apporte une première réponse a ce besoin de formation. En introduisant une obligation à tous les SDIS de prémunir le personnel de tout type de risque par la formation de celui-ci à l’utilisation des différents EPI (dont NRBC), il a rendu réglementaire cette formation des non spécialistes à la menace NRBC. Cette notion, bien que jusqu’alors déjà abordé au travers de différentes circulaires ministérielles, est restée largement sans réponse dans un grand nombre de SDIS. Un enquête réalisée par nos soins sur l’ensemble des départements français montre globalement une faible mise en place de la doctrine NRBC et dans la grande majorité des départements l’absence de formation des non spécialistes aux techniques et procédures adaptées aux événements concernés. La dotation plus récente des unités de décontamination est venue reposer le problème de la nécessité de ce lien entre les spécialistes et les agents formés à la décontamination. En effet, seule la dotation d’un tel matériel ne saurait suffire à protéger les populations si une action préalable garantissant le sauvetage et la prise en compte des impliqués n’est pas rapidement mis en place. Mais alors comment réaliser cette mission avec les moyens classiques puisque ceux-ci ne sont ni dotés de matériel spécifique, ni formés à ce type d’intervention ? La formation de l’ensemble des primo intervenant n’est cependant pas impossible au vu des actions menées dans ce sens dans certains départements qui se sont penchés sur le sujet au travers d’une réflexion globale. Celle-ci, alliant organisation opérationnelle, cursus de formation et possibilités budgétaire en rapport avec objectifs à atteindre, a permis d’obtenir une première réponse efficace, confirmée au travers d’exercices interservices. Sans vouloir en faire un plagia, mener une réflexion globale dans le but d’obtenir des résultats définis dans les différents textes en vigueur doit permettre à chacun des SDIS d’amorcer la démarche permettant de former les non spécialistes à la menace NRBC. Il n’en demeurera pas moins qu’un certain nombre de problématiques resteront à solutionner pour apporter une réponse efficace et définitive à ce sujet qui pèse sur les épaules de bon nombre de SDIS. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 3 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Préambule La monté du terrorisme et de ses différentes menaces a intégré l’ensemble des acteurs de la sécurité civile au cœur du dispositif de « défense globale » jusqu’alors réservé au militaire. La parution du Guide National de Référence Risques Chimiques et Biologiques a permis aux sapeurs pompiers spécialistes de développer des compétences utilisables dans la réponse à apporter en cas d’attaque terroriste (matériel de protection, décontamination, zonage d’intervention, mesures et détection…) Pour autant la réponse de ces seuls spécialistes ne peut suffire à traiter la menace que représentent ces attaques au regard des missions régaliennes du Services Départementaux d’Incendie et de Secours en matière de protection des populations. En effet, les secours non spécialisés dans les domaines des risques chimiques et biologiques resteront majoritairement engagés dans la chaine des secours et les primo intervenants seront exposés à des risques qu’ils ne maitrisent pas. Ce manque de formation et de conditionnement aux actions conservatoires à mettre en œuvre est de nature à compromettre les missions des secours et à engager la sécurité des intervenants. De plus, si dans un premier temps, les sites sensibles et les grosses agglomérations étaient considérés comme les seules cibles probables des terroristes, cette évaluation ne semble plus aussi pertinente à ce jour, car hors de ces sites la réponse opérationnelle et la vigilance étant faibles, elles induisent une faisabilité non négligeable. Par conséquent la formation des non spécialistes sur les actions à mettre en œuvre face à un attentat NRBC semble s’imposer à l’ensemble des sapeurs pompiers des SDIS, mais n’est actuellement pas formalisée au travers d’un quelconque document, programme ou scenario pédagogique national. Loin de prétendre trouver la solution idéale adaptée à l’ensemble des SDIS, ce mémoire s’attachera à faire un certain nombre de propositions permettant d’amorcer une démarche de formation adaptable à tous les sapeurs pompiers. Pour ce faire, ce mémoire s’articulera autour de trois parties : - Etude de la réglementation en vigueur abordant la menace NRBC ainsi que l’analyse de l’application dans les SDIS. - Etude des modalités de formations envisageables pour répondre à la menace NRBC dans sa globalité. - Etude des problématiques découlant de ces formations. Nota : Seuls les risques biologiques et chimiques seront abordés. Cependant, dans le développement suivant, le sigle NRBC sera conservé pour expliciter ces risques. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 4 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC I – La doctrine NRBC en France et les textes prenant en compte la menace NRBC I.1 – Historique de la prise compte de la menace NRBC : Depuis les attentats perpétrés par la Secte Aoun Shinrikyo au Japon, de juin 1994 avec l’attaque au sarin à Matsumoto à celui du 20 mars 1995 dans le métro de Tokyo, la menace d’attaque terroriste mettant en jeu des matières NRBC a été prise en compte par le gouvernement français. Cette prise en compte des menaces chimiques et biologiques, s’est traduite par la publication du plan gouvernemental d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature chimique toxique « PIRATOX » en septembre 1995 suivi de la circulaire relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières chimiques dite « circulaire 700 » en novembre 1997. Parallèlement, il a été mis en place dans certains sites sensibles, des tenues de protections individuelles et des matériels de détection, notamment en 1998, année de la coupe du monde de football en France. Les attentats du 11 septembre 2001 et la crise des enveloppes contenant de l’anthrax, ont amené le gouvernement français à mettre en place le plan gouvernemental d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature biologique « BIOTOX » en septembre 2001 et à modifier la circulaire « 700 » en avril 2002 ainsi que le plan « PIRATOX » en octobre 2003. Le plan gouvernemental de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces d’actions terroristes « VIGIPIRATE » de 1981 a lui aussi été modifié en février 2002 afin de prendre en compte l’évolution du terrorisme international et ses effets potentiels à l’échelle du pays. Cette phase organisationnelle s’est accompagnée d’une analyse des moyens nécessaires pour faire face aux niveaux départemental et zonal à ce genre d’événement terroriste qui a conduit l’autorité centrale à mettre en place une nouvelle dotation en matériels de détection, de protection et de décontamination suivant une analyse nationale des sites et départements à risques. Ainsi en 2004, 47 modules de décontamination de « masse » dotés de matériels de détection et de tenues de protections ont été affectés dans des départements répertoriés comme potentiellement à risques (liste en annexe). Les difficultés rencontrées sur le terrain dans la mise en œuvre de ces modules, dans l’application opérationnelle de la doctrine NRBC ainsi que dans l’avancée des connaissances dans les domaines de la décontamination et de l’organisation opérationnelle en milieu contaminé, notamment par le retour d’expérience des exercices départementaux, ont amené le secrétariat général de la défense nationale à modifier la circulaire « 700 » qui est, au moment de la rédaction de ce mémoire, en cours de validation à la direction de la défense et de la sécurité civiles. I.2 - Textes abordant les risques et/ou les menaces NRBC et leurs conséquences : L’analyse des textes en vigueur sera faite, dans le développement qui va suivre, en respectant l’échelle des normes. Nous verrons ainsi comment les cadres législatifs et réglementaires, puis les plans, abordent les menaces NRBC et quelles conséquences ils induisent sur la problématique à traiter : la formation des nonspécialistes sur les actions à mener en cas d’attentats NRBC. Tout d’abord, nous rappèlerons que les plans gouvernementaux n’ont pas de portée réglementaire mais qu’ils rappellent le cadre et les moyens de l’action gouvernementale en vue de faciliter la prise de décision. Ils n’ont donc pas pour objet d’étendre les compétences des différentes autorités administratives et inversement ils n’ont pas pour objet de limiter celles-ci. Ainsi la décision, par les autorités compétentes, en Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 5 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC vertu des textes législatifs et réglementaires, de prendre telle ou telle mesure de leur ressort, figurant parmi les mesures spécifiques envisagées dans un plan pour faire face aux différentes situations de menace, ne devient-elle pas juridiquement subordonnée au déclenchement du plan. I.2.1 – Les textes législatifs et règlementaires : 1.2.1.a - La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 : La loi de modernisation de la sécurité civile de par son article premier, rappelle que la sécurité civile a pour objet la prévention des risques de toute nature et que les services d’incendie et de secours contribuent majoritairement à l’accomplissement de ses missions. La loi, notamment par son article 14, reprécise la nature et les obligations du plan ORSEC, texte ayant des incidences prévisionnelles et organisationnelles directes sur les SDIS que nous développerons dans le chapitre 1.2.1.d. L’article 49 stipule qu’un schéma départemental d’analyse et de couverture des risques doit dresser l’inventaire des risques de toute nature pour la sécurité des personnes et des biens auxquels doivent faire face les services d’incendie et de secours dans le département, et détermine les objectifs de couverture de ces risques par ceux-ci. La réponse à la menace NRBC doit donc être quantifiée et adaptée sur l’ensemble du département ce qui impose de fait, de former l’ensemble des sapeurs-pompiers non spécialiste afin de s’assurer que la réponse opérationnelle soit efficace et menée par des personnels formés, équipés et préparés. Elle précise, dans son annexe, « qu’il faut aujourd'hui appréhender toute la réalité du danger : anticiper les crises, prendre de vitesse les catastrophes, travailler sur chaque risque de défense et de sécurité civiles, en combinant le souci de la prévention et celui de l'intervention. Dans cette perspective, s'attaquer aux risques, c'est : - synthétiser l'état des connaissances sur les risques dans une démarche pour la première fois réellement pluridisciplinaire, allant de l'analyse scientifique des phénomènes à l'organisation des secours ; - repenser la planification opérationnelle ; - élargir la pratique des exercices à des entraînements en vraie grandeur. » En résumé, si on veut s’attaquer à la menace, la sécurité civile et donc les SDIS doivent connaître les risques et les éléments de reconnaissances de ceux-ci, organiser les secours en se protégeant des effets des risques et en protégeant la population par des modes opératoires facilement exécutable et dont l’ensemble des moyens engagés connaît la finalité et le but à atteindre. Le tout devant être mis en pratique lors d’exercices réalistes permettant de tester en grandeur nature les objectifs opérationnels prévus. 1.2.1.b – L’ordonnance du 7 janvier 1959 portant organisation générale de la défense : Article 1er : « La défense a pour objet d'assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d'agression, la sécurité et l'intégrité du territoire, ainsi que la vie de la population ». Cette ordonnance donne aux autorités gouvernementales la mission de planifier les mesures qu’elles devront mettre en œuvre en cas de menace sur la sécurité du territoire et la vie de la population. La notion de défense englobe de fait la notion de menace. L’ordonnance du 7 janvier 1959 affirme notamment par son article 6, la.nécessité de gestion des moyens nationaux publics et privés par l’état en cas de menace avérée sur le territoire national et précise que la Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 6 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC défense civile est prise en compte par le ministre de l’intérieur qui est le ministre de tutelle de notre corporation. 1.2.1.c – Le décret du 11 janvier 1993 relatif aux mesures d'organisation, aux conditions de mise en oeuvre et d'utilisation applicables aux équipements de travail et moyens de protection : Le décret relatif aux mesures d'organisation, aux conditions de mise en oeuvre et d'utilisation applicables aux équipements de travail et moyens de protection est la transcription en droit français des directives européennes 89/686/CEE (conception des Equipements de Protection Individuelle) et 89/656/CEE (Utilisation des EPI). Ce décret précise que l’employeur doit mettre à la disposition de ses employés, les équipements de travail nécessaires, en vue de préserver la santé et la sécurité de ceux-ci. Il est donc de la responsabilité du président du Conseil d’administration du SDIS de mettre à disposition des agents de son établissement, en fonction des missions à accomplir et de leurs risques, les moyens de protection nécessaires. Sa responsabilité par ce décret peut donc être engagée si les agents intervenant dans le cadre d’attentats NRBC, risque clairement recensé dans les textes en vigueur que nous étudierons, ne disposent pas d’équipements de protection adaptés. Il doit également veiller à l’utilisation effective de ces équipements, notamment au travers de la responsabilité des différents échelons de commandement, du chef d’équipe au chef de site. Le chef d’établissement doit faire bénéficier aux personnels qui doivent utiliser un équipement de protection individuelle d'une formation adéquate comportant, en tant que de besoin, un entraînement au port de cet équipement de protection individuelle. Cette formation doit être renouvelée aussi souvent qu'il est nécessaire pour que l'équipement soit utilisé conformément à la consigne d'utilisation prévue par ce décret. Par ailleurs, le code du travail prévoit également que l’employé doit avoir une formation en rapport avec les risques auxquels il est exposé dans le cadre de son travail. 1.2.1.d - Le décret du 13 septembre 2005 relatif au plan ORSEC : Le décret relatif au plan ORSEC, stipule que ce plan inventorie et analyse les risques et les effets potentiels des menaces de toute nature pour la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement. A ce titre, la menace NRBC devra donc être prise en compte dans les plans ORSEC zonaux et départementaux, voir maritime, notamment au travers de dispositions spécifiques pour faire face aux conséquences prévisibles des menaces recensées. Par ailleurs, ce texte prévoit un dispositif opérationnel, répondant à l’analyse faite précédemment, et qui organise dans la continuité la réaction des pouvoirs publics face à l'événement. En résumé, ce plan impose aux SDIS de prévoir les effets potentiels des menaces et donc d’y apporter une réponse opérationnelle qui puisse être maintenue dans le temps soit avec les moyens humains et matériels internes à l’établissement, au niveau sapeurs-pompiers, soit être relayé par les moyens humains et matériels externes venant de la ou des zones de défense potentiellement concernées. 1.2.1.e – L’arrêté du 23 mars 2006 fixant le guide national de référence relatif aux risques chimiques et biologiques : Le guide national de référence relatif aux risques chimiques et biologiques a formalisé, pour les personnels impliqués dans cette spécialité, les formations nécessaires à la gestion des événements mettant en cause les menaces chimiques et/ ou biologiques, notamment par l’apport des connaissances nécessaires via à vis des menaces concernées : - connaissance des agents et matières potentiellement utilisés et leurs caractéristiques Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 7 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC - utilisation des équipements de protection individuels ou collectifs adaptés organisation spécifique à mettre en place sur ce type d’événement matériels de détections et modes opératoires chaîne de décontamination et leur mise en œuvre agents décontaminant utilisables Ce texte a permis de former un certain nombre de personnels des SDIS pour la lutte contre les risques chimiques et biologiques et donc par voie de conséquence à la lutte contre les menaces associées. Cependant, même si dans un certain nombre restreint de départements où le risque industriel est important, le potentiel en personnels spécialisés est adapté, celui-ci demeure très limité vis à vis du nombre de personnels nécessaires à la gestion opérationnelle globale d’un évènement du type attentat mettant en cause des matières chimiques et/ou biologiques où le nombre de victimes sera à priori très important et les actions à mener nombreuses. De plus, dans les départements ne présentant que peu de risques chimiques et/ou biologiques, de par leurs réseaux de circulation ou leur potentiel industriel, le nombre de spécialistes est faible ou inexistant alors que la menace est réelle. En effet, c’est justement par l’absence de réponse opérationnelle et par voie de conséquence par manque de vigilance que ces départements constituent une cible probable. 1.2.1.f – L’arrêté du 4 janvier 2006 relatif au schéma national des emplois, des activités et des formations des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires : Le schéma national des emplois, des activités et des formations des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, met en place les différentes formations, essentiellement : - Les formations initiales : les sapeurs-pompiers reçoivent une formation initiale leur permettant d’exercer, au sein des services d’incendie et de secours, les activités opérationnelles, administratives et techniques liées à la tenue de certains emplois ou l’exercice de certaines activités, conformément aux statuts qui les régissent. - Les formations continues : o formations d’adaptation à l’emploi ou d’avancement de grade : elles ont pour objet de permettre au sapeur-pompier d’acquérir les savoirs, savoir-faire et des savoir-être nécessaires à la tenue d’un nouvel emploi ou l’exercice d’une nouvelle activité o formations de maintien, d’actualisation et de perfectionnement des acquis : elles ont pour objet la préservation et l’amélioration des savoirs, savoir-faire et savoir-être. Elles sont réalisées conformément aux modalités précisées dans chaque référentiel des emplois, des activités et des formations, au maximum tous les trois ans dans le cadre du plan de formation pluriannuel. - Les formations concernant les spécialités : elles ont pour objet l'acquisition et l'entretien de connaissances opérationnelles ou techniques dans des domaines particuliers. - Les formations d'adaptation aux risques locaux : des formations complémentaires peuvent être organisées, sous l'autorité du directeur départemental des services d'incendie et de secours qui en fixe le contenu et la durée, afin de prendre en compte les risques locaux recensés dans le schéma départemental d'analyse et de couverture des risques. Ce texte met en évidence les possibilités données aux SDIS en matière de formation. Pour ce qui est des non spécialistes, on note que les connaissances à enseigner peuvent être introduites par la formation initiale, la formation d’adaptation à l’emploi, la formation de maintien et de perfectionnement des acquis et la formation aux risques locaux. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 8 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Les arrêtés du 5 janvier 2006 relatifs aux formations de tronc communs des sapeurs-pompiers professionnels et des sapeurs-pompiers volontaires ainsi que l’arrêté du 19 décembre 2006 relatif au guide national de référence des emplois, des activités et des formations de tronc commun des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, énumèrent les domaines de connaissances abordés dans chaque domaine de formation : A/ Formation initiale : L’analyse les scénarios pédagogiques des unités de valeurs correspondant à l’emploi d’équipier met en évidence la prise en compte de la notion de transfert d’agents biologiques et les moyens de protection dans l’UV Secours A Personne niveau 1, de plus on constate que la notion de menace chimique ainsi que la présentation des moyens de protection face aux risques chimiques sont pris en compte dans l’UV Risques Technologiques et Naturel niveau 1. La formation initiale comporte donc des éléments nécessaires à la formation des non spécialistes dans les domaines de la connaissance des risques NRBC et des moyens de protection adaptés à chacun d’eux, éléments qui devraient être complétées et précisées dans le cadre de la menace. Seul manque la présentation des actions à mener en tant que 1er intervenant sur ce type d’évènement avec la présentation de l’organisation opérationnelle à mettre en place avec les adaptations organisationnelles et opérationnelle locales, le cas échéant. B/ Formation d’adaptation à l’emploi : Aucune unité de valeur ne traite de la connaissance des risques NRBC, de la menace NRBC, des moyens de protection ou de l’organisation opérationnelle spécifique aux événements mettant en cause des matières chimiques ou biologiques dans les différentes formations d’adaptation aux emplois de chef d’équipe, chef d’agrès ou chef de groupe. Cependant, on remarque qu’au travers des UV de gestion opérationnelle et commandement, les taches des chefs d’équipe, d’agrès ou de groupe, sont largement abordées : - Avant le départ - A l’arrivée sur les lieux - Lors de l’opération - Avant de quitter les lieux… C/ Formations de maintien, d'actualisation et de perfectionnement des acquis: L’examen des fiches des emplois opérationnels figurant dans le guide national de référence, met en évidence les domaines pouvant permettre l’apport des connaissances pour la formation des non spécialistes sur les événements de type attentats: - Formation aux techniques et matériels nouveaux - Maintien quotidien aux automatismes opérationnels D/ Formation d’adaptation aux risques locaux : Ce type de formation peut permettre de compléter les connaissances à connaître dans le cadre des actions à mener en cas d’attentats NRBC pour les formations initiales et d’adaptation à l’emploi. 1.2.1.g – La circulaire relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières chimiques, du 26 avril 2002 : La circulaire relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières chimiques, dite « circulaire 700 », dont l’objectif principal est le sauvetage et la préservation des vies humaines, met en place une méthodologie unifiée d’emploi des moyens de secours applicable sur l’ensemble du territoire national. Ce document n’est pas classé confidentiel défense. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 9 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC La « circulaire 700 » s’applique à un attentat chimique perpétré ouvertement en milieu urbain contre une population civile à forte densité, à l’air libre ou dans un site semi-ouvert tel que métro, grand magasin, administration ouverte au public, etc... Elle précise dès le chapitre 3, qu’au vu « des délais d’acheminement des renforts zonaux, et a fortiori nationaux, l’efficacité du dispositif repose en premier lieu sur la préparation, la formation et l’équipement des premiers intervenants.». Elle confirme la nécessité de repositionner les équipements NRBC dans les services qui auraient à les utiliser et préconise leur emplacement dans les véhicules lorsque c’est possible afin de permettre aux premiers intervenants d’avoir une capacité d’intervention initiale tout en sécurisant ceux-ci. Elle réitère les objectifs de : - former les personnels. - réaliser des exercices interservices au moins une fois tous les 3 ans dans chaque département. Elle énumère, pour les moyens de secours se trouvant à proximité des grandes agglomérations ou autour des sites sensibles, les missions et actions à mettre en œuvre avec notamment : - Gestion spécifique de l’alerte - Actions réflexes des premiers secours - Préservation des vies humaines - Décontamination et transfert vers l’hôpital - Accueil hospitalier La circulaire donne les éléments pour la prise en compte des victimes sur les lieux de l’évènement, différentiés en zone d’exclusions, de contrôle et de soutien. Elle précise que le préfet doit veiller à ce que celle-ci soit traduite en « ordres d’opérations » par les différents services concernés. Ce document donne par conséquent aux SDIS les directives concernant la protection des intervenants, l’organisation générale et les actions à mener. Il constitue le support essentiel à la mise en œuvre opérationnelle des SDIS dans le cadre de la menace chimique qui peut-être adapté à la menace biologique dans l’attente d’un texte spécifique à ce risque. 1.2.1.h – La circulaire relative au traitement des plis, colis et substances suspectés de contenir des agents biologiques, chimiques ou radioactifs dangereux, du 7 février 2003 : La circulaire relative au traitement des plis, colis et substances suspectés de contenir des agents biologiques, chimiques ou radioactifs dangereux, classé confidentiel défense, s'applique dans tous les cas de plis, colis ou substances répandues sur les surfaces, lorsque la présence de substances dangereuses, radioactives, biologiques ou chimiques est suspectée, à l'exception des situations qui relèvent d'emblée d'une intervention urgente des services de secours. Elle propose un dispositif d'aide à la décision opérationnelle qui vise à éviter une mobilisation disproportionnée de moyens, et conduit à différentes décisions selon le type d'alerte signalée. Le pivot de ce dispositif est la Cellule Nationale de Conseil, placée sous la responsabilité du directeur de la défense et de la sécurité civiles et qui a pour mission d'aider et de conseiller le préfet du département concerné quant à la suite à donner à la découverte de ce pli ou colis suspect. Les mesures mises en œuvre s’appuient sur les services de police ou de gendarmerie, sous l’autorité du préfet du département, pour la levée de doute et sur les services de secours dans le domaine de la santé publique, essentiellement : - Sécuriser les personnes présentes sur les lieux et les biens. - Informer ou donner les soins préventifs sur celles en contact avec la substance. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 10 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC La phase de prélèvements si elle a lieu sera effectuée par les spécialistes, cependant, l’intervention sera généralement prise en compte par un chef de groupe, qui devra connaître les risques des agents biologiques potentiellement présents, les moyens de protection nécessaires, les missions des services de secours et les consignes à respecter. Dans ce cadre, la formation s’impose donc au niveau chef de groupe voir chef d’agrès afin que chaque maillon de la chaîne de secours procède aux actions prévues et que l’intervention ne déborde de la zone initiale. I.2.2 – Les plans gouvernementaux 1.2.2.a – Le plan gouvernemental de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces d’actions terroristes « VIGIPIRATE » du 17 mars 2003: Le plan « VIGIPIRATE », classé confidentiel défense, est un plan général de vigilance, de prévention et de protection qui est associé à un certains nombre de plans d’intervention spécifiques, notamment « PIRATOX » et « BIOTOX » pour ce qui est de notre étude, et qui a pour objet : - d’informer les ministres et les représentants de l’Etat concernés de toute menace d’action terroriste probable ou que des informations laissent présumer ; - de préciser le rôle des autorités publiques dans la mise en œuvre du plan ; - de définir des mesures de vigilance, de prévention et de protection adaptées à l’évolution de la situation ; - d’activer les chaînes et réseaux de sécurité et de défense et leurs échelons centraux et déconcentrés pour la diffusion des dispositions prises au niveau gouvernemental, la recherche de renseignements et d’indices de nature à compléter les informations recueillies, l’application des mesures prescrites, et la réaction immédiate à tout acte de terrorisme ; - d’informer la population ; - de préparer la mise en œuvre éventuelle des plans gouvernementaux et ministériels d’intervention contre les actes de terrorisme et des plans de secours appropriés ; - de fournir un cadre pour la préparation et l’entraînement des acteurs Le plan « VIGIPIRATE » est établi au niveau gouvernemental et décliné aux différents niveaux de l’État : zonal et départemental. Après consultation des ministres et concertation avec le Président de la République, le Premier ministre déclenche le plan gouvernemental et détermine le niveau d’alerte nationale applicable sur le territoire. Parmi les secteurs d’activités ou natures de risques définis dans le plan, deux impactent directement les services d’incendie et de secours : - chaîne d’alerte et soutien des populations, secours et soins ; - protection nucléaire, radiologique, biologique et chimique ; Notamment par les mesures du plan suivantes : NBC 11 - Renforcement de la sensibilisation de tous les intervenants et opérateurs ; rappel des consignes. NBC 12 - Mise en place des moyens de protection individuelle auprès des intervenants. Donc le plan « VIGIPIRATE » implique, en fonction du niveau déclenché, des actions à mettre en œuvre, à renforcer ou à développer de la part des services concernés par le plan et donne aux SDIS des éléments pour acquérir et mettre à disposition des intervenants les moyens de protection adaptés dans le cadre de l’intensification de la menace. 1.2.2.b – Le plan gouvernemental d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature chimique toxique « PIRATOX », du 3 octobre 2003 : Le plan « PIRATOX », classé confidentiel défense, est un plan d’intervention spécialisé qui s’intègre dans Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 11 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC un dispositif global de planification contre le terrorisme. Il vise à permettre aux autorités gouvernementales de réagir rapidement à tout événement grave. Le plan « PIRATOX » est établi au niveau gouvernemental et décliné aux différents niveaux de l’État : ministériel, zonal et, le cas échéant, départemental. Il précise en terme pédagogique, le besoin de former les différents acteurs du plan, avec au premier plan les sapeurs-pompiers, pour être capables d’exercer leurs missions dans le cadre du déclenchement du plan « PIRATOX », à savoir : - les former à utiliser les équipements, notamment de protection individuelle ; - leur apprendre le dispositif général dans lequel leur action s’inscrira ; - les instruire sur leur action dans ce dispositif et la façon de l’exécuter. Il prend en compte sept situations spécifiques : Situation n° 1 - Menace ou revendication d’un attentat sur un lieu, précisée ou non, sans présence sur place des terroristes. Situation n°2 - Présence sur un site de terroristes menaçant de disperser, par tout procédé, un agent chimique toxique. Situation n° 3 - Présence, dans un secteur identifié hors du domaine militaire, d’un engin improvisé ou d’un contenant susceptible de renfermer un agent chimique toxique et de le disperser. Situation n° 4 - Dispersion effective d’un produit avec malaises multiples immédiats Situation n° 5 - Apparition de cas cliniques suspects en divers points sans que rien n’ait permis de l’anticiper (attentat ou suspicion d’attentat) Situation n° 6 - Découverte ou suspicion d’acte de malveillance localisé sur un réseau d’eau potable, une chaîne alimentaire ou de produits de santé Situation n° 7 - Événement ou suspicion d’acte terroriste touchant les animaux ou les végétaux En cas d’intervention de nos services lors du déclenchement du plan ou d’une partie spécifique de celui-ci, ou en cas d’engagement suivi du déclenchement du plan, les personnels concernés, spécialistes ou premiers intervenants doivent pouvoir intervenir en toute sécurité donc savoir reconnaître les signes d’une intervention mettant en cause des produits chimiques. Ils doivent pouvoir évoluer en toute sécurité, donc savoir se protéger et disposer des moyens de protection adaptés. Enfin, ils doivent connaître les grands principes d’organisation à mettre en place afin de ne pas compromettre les missions des secours et d’engager la sécurité des intervenants et de la population. 1.2.2.c – Le plan gouvernemental d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature biologique « BIOTOX », du 3 octobre 2003: Le plan « BIOTOX », classé confidentiel défense, est un plan d’intervention spécialisé qui s’intègre dans le dispositif global de planification contre le terrorisme. Dans la continuité du plan VIGIPIRATE, il vise à permettre aux autorités gouvernementales de réagir rapidement à tout événement grave. Le plan « BIOTOX » est établi au niveau gouvernemental et décliné aux différents niveaux de l’État : ministériel, zonal et, le cas échéant, départemental. Il prend en compte 6 modes d’actions : 1.- L’utilisation de dispositifs de dispersion de produits dans l’atmosphère. 2.- La dissémination d’un agent par un vecteur humain ou animal. 3.- L’attaque de sites ou véhicules contenant des produits biologiques. 4.- L’introduction d’un produit biologique dans une chaîne de production, un réseau de distribution, l’environnement et les milieux naturels. 5.- Les attentats contre les personnes, utilisant des produits biologiques. 6.- Toute action violente avec menace d’exécuter l’un de ces scénarios. Dans ce cadre, les services d’incendie et de secours seront, à priori, les premiers d’intervenants sur ce type d’événements. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 12 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Au vu des délais d’apparition des premiers symptômes, de l’absence de signe organoleptique des agents biologiques et de l’absence de matériels de détection rapides et adaptés de ces agents, les premiers intervenants devront considérer que des produits de différente nature ont pu être utilisés. Une procédure de détermination de la nature du ou des produit(s) devra donc être systématiquement appliquée afin de: - à garantir la sécurité des services intervenant sur le site ; - à permettre une prise en charge pertinente des victimes et impliqués. La connaissance des risques biologiques, des moyens de protection associés et des procédures à suivre sont donc les éléments que doivent connaître les premiers intervenants qui ne seront pas exclusivement ou obligatoirement des spécialistes. Les responsables, du chef d’agrès au chef de colonne, devront également connaître les différents interlocuteurs impliqués dans le déclenchement du plan ou de certaines mesures spécifiques contenues dans celui-ci. I.3 – Bilan de la mise en place de la doctrine NRBC en France : Afin d’avoir une vision synthétique de la mise en place de la doctrine NRBC en France, nous avons fait le choix de procéder à une enquête par courriel adressée aux différents conseillers techniques risques chimiques départementaux de l’ensemble des SDIS de France. Ce choix a été dicté par les délais impartis pour réaliser ce mémoire et le public visé par sa problématique, à savoir l’ensemble des SDIS. Nous avons donc envoyé un courriel aux divers responsables ou faisant fonction afin de connaître : - l’avancée du SDIS dans la formation des non spécialistes ainsi que les statuts et catégories de personnels pris en compte - pour les SDIS n’ayant pas pris en compte la formation des non spécialistes, la mise en place de groupe de travail sur ces problématiques, la formation de spécialistes (RCH, RAD) ou de personnels spécifiques (montage unité décontamination, engins spécifiques locaux..). - si le SDIS avait été destinataire d’un module de décontamination, l’existence de doctrine opérationnelle départementale liée à la menace NRBC. - la réalisation ou la préparation d’exercice de terrain sur le thème d’attentats NRBC avec ou sans services extérieurs associés (police, gendarmerie, autorités préfectorales, communales, centre hospitalier…) Sur l’ensemble des quatre-vingt seize courriels envoyés, nous avons reçu trente deux réponses, soit 33%, qui représentées : - 7 départements de 1ère catégorie, soit 44% des départements de cette catégorie. - 6 départements de 2ème catégorie, soit 28.5% des départements de cette catégorie. - 10 départements de 3ème catégorie, soit 40% des départements de cette catégorie. - 5 départements de 4ème catégorie, soit 24% des départements de cette catégorie. - 4 départements de 5ème catégorie, soit 31% des départements de cette catégorie. Le nombre de réponses reçues peut s’expliquer par plusieurs éléments : - perte en ligne dans les courriels adressés aux mauvaises personnes sans ré-acheminement a posteriori. - programmation des sécurités informatiques des serveurs ayant bloqué certains courriels. - Conseiller technique non clairement identifié et donc message bloqué à un niveau hiérarchique, non compétent dans la réponse et classé sans suite. - Domaine non prioritaire dans le SDIS et donc aucun élément de réponse. - … Au vu des réponses, nous pouvons constater que, sauf quelques exceptions liée essentiellement à une insufflation zonale, seuls les départements ayant été destinataires des modules de décontamination ont mis Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 13 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC en place des formations s’adressant à des non-spécialistes dans le cadre des actions à mener en cas d’attentats NRBC : 87% de ces départements contre 6% pour ceux n’en disposant pas. Parmi les départements ayant eu un module, ces formations ont eu pour objectifs de former : - soit des agents répertoriés devant monter et armer les chaînes de décontamination (69%). - soit les agents répertoriés devant mettre en œuvre les chaînes de décontamination et mener des actions spécifiques de prise en charge des victimes en amont des chaînes. (23%) - soit l’ensemble des intervenants sapeurs-pompiers professionnels et volontaires (un seul SDIS soit 8%). Par ailleurs, 75% de ces départements ont également réalisé des exercices multiservices pour tester leurs procédures tandis que 7% ont procédé à un exercice interne à leur SDIS. Concernant les départements qui ont répondu et qui n’avaient été destinataires de modules de décontamination, 35% ont mis en place des formations pour les non spécialistes mais 86% de ces formations concernaient uniquement le risque biologique (épisode de la grippe aviaire) et plus particulièrement les moyens de protection pour faire face à ce risque. Un seul SDIS, soit 6%, a mis en place une formation pour les non spécialistes dans le cadre des actions à mener dans la prise en charge des victimes pour certains personnels répertoriés. De même, 6% des ces départements ayant répondu ont effectué un exercice inter-service et le même pourcentage a réalisé un exercice interne au SDIS. I.4 – Retours d’expérience des Alpes-Maritimes et de la Meurthe-et-Moselle : Suite aux retours d’expériences réalisés dans des Alpes-Maritimes et la Meurthe-et-Moselle, plusieurs conclusions ont été tirées et ont conduit à la formation effective de l’ensemble des non spécialistes pour le département de la Meurthe-et-Moselle et à l’élaboration d’une formation pour ces mêmes personnels en ce qui concerne le département des Alpes-Maritimes. En effet, si dans un premier temps la formation des spécialistes risques chimiques et biologiques ainsi que de certains personnels répertoriés ayant pour mission la mise œuvre opérationnelle des chaînes de décontamination, pouvait laisser penser que la réponse opérationnelle serait suffisante et efficace, les exercices de terrains ont démontré le contraire. Au vu des caractéristiques physico-chimiques des produits contaminants potentiellement utilisés, la connaissance des moyens de protection des premiers intervenants, la rapidité de mise en œuvre de ceux-ci, leur capacité à mettre en place une petite noria du sinistre vers un point de rassemblement des victimes et surtout la connaissance des actions de décontamination immédiates à appliquer et de l’organisation générale qui va se mettre en place sont des éléments primordiaux dans la bonne marche des opérations afin d’éviter la contamination des intervenants, l’aggravation de l’état des victimes et la dissémination de l’agent en cause. L’ensemble de ces éléments ne peuvent être réunis que par la formation de l’ensemble des acteurs potentiels de ce type d’intervention pour une menace diffuse et non localisable par avance : les non spécialistes. De plus, l’option initiale de former uniquement des spécialistes n’est effectivement efficace que pour la 2ème phase de l’intervention qui est constituée de l’arrivée des moyens de décontaminations lourds et des unités spécialisées alors que la phase décisive dans la stabilisation de l’état des victimes contaminées et la limitation de la zone potentiellement contaminée est constituée par l’arrivée des premiers intervenants et leurs actions en prenant en compte le délai entre l’apparition de l’événement et le moment où se présentent les secours sur les lieux. De nombreux points à améliorer ou à modifier sont apparus très clairement lors de ces exercices, notamment : Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 14 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC - Les problèmes d’habillages en tenues adaptées par les premiers intervenants non entraînés. La méconnaissance des actions de décontamination dès les premiers temps de l’intervention. La méconnaissance de l’organisation générale des premiers intervenants. La gestion de l’air pour les premiers intervenants jusqu’au passage aux masques filtrants. Les problèmes d’identification des personnels et des responsables dans les différentes zones à mettre en place. La gestion des matériels et tenues potentiellement contaminées. Les difficultés dans la prise en charge médicale et l’efficacité du tri au niveau du PRV. Les difficultés au niveau des transmissions internes au service et dans la compréhension par les victimes des consignes et actions à effectuer. Les problèmes de logistique entre la zone saine et le PRV pour contrôler et éviter la propagation de la contamination. …. Tous ces points et d’autres ont été pris en compte et intégrés dans la formation des non spécialistes afin que chaque élément de la chaîne des secours sapeurs-pompiers connaisse ses missions dans le cadre général de l’intervention globale. I.5 – Conclusions de la 1ère partie L’étude des divers textes en vigueur a montré que l’arsenal législatif et réglementaire donnait aux SDIS les responsabilités et les possibilités de mettre en œuvre la politique générale de mise en place de la doctrine NRBC. Ceux-ci prévoient en premier lieu que les personnels doivent avoir la connaissance des risques auxquels ils peuvent être confrontés or la menace NRBC fait aujourd’hui partie intégrante de cet environnement. Ils doivent disposer du matériel de protection individuelle pour pouvoir mettre en pratique en toute sécurité les techniques et procédures à mettre en œuvre en cas d’attentats NRBC. Enfin, ils doivent connaître l’organisation générale et les protocoles propres à ce type d’intervention afin de ne pas propager par leurs actions la contamination hors des périmètres mis en place et d’éviter le plus précocement possible l’aggravation de l’état des victimes. Force est de constater que les SDIS n’ont pas pris, pour la plupart, la réelle mesure des besoins et des moyens que requière la mise en place de la doctrine NRBC afin d’avoir une réponse efficace et efficiente et ce pour un ensemble de raisons dont : - la non prise en compte ou la minoration de la portée des textes et de leur implication. - la non prise en compte de la réalité de la menace. - le raisonnement essentiellement probabiliste des décisionnaires des SDIS. - la priorité donnée à d’autres domaines bien identifiés et en souffrance. - la méconnaissance des élus siégeant au conseil d’administration sur cette problématique. - … Néanmoins, il semble aujourd’hui évident, à la lumière de cette décennie de prise en compte de la menace NRBC et des moyens à mettre en œuvre, que sauf à ne retenir que certains sites pouvant être la cible de la menace NRBC et de former les intervenants potentiels, géographiquement compétents, afin que la réponse soit efficace et rapide. Il est donc nécessaire de former l’ensemble des intervenants potentiels des services d’incendie et de secours afin de couvrir la multiplicité des sites possibles et des scénarios envisageables qui ne cessent d’évoluer dans leur mode et dans leur complexité. Nous verrons donc, dans la 2ème partie, les différentes formations pouvant être mise en œuvre afin que chaque échelon de la chaîne de commandement et de décision connaisse les éléments à prendre en compte afin que ce type d’intervention puisse être géré avec professionnalisme et compétence. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 15 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Les catégories de personnels seront : les opérateurs CTA- CODIS, les chefs de salles et officiers CTACODIS, les équipiers, chefs d’agrès, chefs de groupe, chefs de colonne et chefs de site ainsi que les membres du service de santé. Nous définirons les objectifs généraux et spécifiques à atteindre au travers des scénarios pédagogiques afin que chaque service départemental d’incendie et de secours au vu de son implication et de son avancée dans ce domaine puisse parvenir à atteindre l’objectif de ce mémoire : former les non spécialistes aux actions à mettre en œuvre en cas d’attentat NRBC. II - Proposition de projet(s) de formation La nécessité de former les non spécialistes aux actions à mettre en œuvre en cas d’attentat NRBC étant ainsi démontrée, il est impératif de fixer une procédure permettant à chaque SDIS de former son personnel quelque soit son importance, ses besoins et ses possibilités. Cette partie n’a pas vocation de proposer une méthode « toute faite » applicable à l’ensemble de l’hexagone, mais de soumettre une démarche permettant d’analyser les différents critères propres à chaque SDIS concernant cette formation. Cette étape essentielle est le préambule indispensable à la définition de la politique de formation des non spécialistes aux actions à mettre en œuvre en cas d’attentats NRBC. La définition des besoins étant clairement définie, il sera ensuite possible d’utiliser tout ou partie des scénarios pédagogiques (fournis en annexe) utilisés dans les départements des Alpes Maritimes et de Meurthe et Moselle pour assurer ce type de formation. II.1 – Définitions des objectifs généraux de la formation : Les objectifs généraux étant le résultat escompté à l’issue de la formation, il est donc nécessaire de définir précisément le nombre et le niveau des objectifs à atteindre. Ceux-ci étant directement en rapport avec l’organisation opérationnelle en place ou souhaitée face aux attentats NRBC dans le SDIS concerné. Sans pour autant être exhaustif, nous pouvons distinguer les objectifs suivants. • Identifier un appel caractérisant un potentiel attentat NRBC. • Adapter l’engagement des moyens nécessaires et spécifiques à la gestion d’un attentat NRBC. • Connaitre les risques liés à un attentat NRBC pour la population et les intervenants. • S’équiper des Equipements de Protection Individuelle spécifique et adapté à la menace. • Mettre en place un zonage garantissant la protection collective de l’ensemble des intervenants et des populations. • Mettre en place une organisation multi service permettant le sauvetage, le regroupement et la prise en charge des impliqués. • Assurer la décontamination des victimes contaminées. • Assurer la décontamination du personnel et du matériel utilisé. • Assurer la montée en puissance et le commandement du dispositif. Cette liste peut être utilisée intégralement ou amandée en fonction des attentes et des besoins propres à chaque SDIS. Ces objectifs permettront d’utiliser ou de supprimer tout ou partie des objectifs généraux, intermédiaires et spécifiques des scénarios pédagogiques fournis en annexe. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 16 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC II.2 – Public concerné : Le terme « non spécialiste » étant trop généraliste, il est indispensable de définir le public concerné par cette appellation susceptible de participer à cette formation. En effet, s’il peut être judicieux d’y englober l’ensemble de l’effectif opérationnel d’un département dans les SDIS fortement concerné par la menace NRBC, il peut sembler inutile de former l’ensemble des sapeurs pompiers d’un département de petite catégorie à dominante rurale très peu concerné par la menace. Aussi, il conviendra de définir l’effectif nécessaire en fonction : • Du poste opérationnel tenu (opérateur CTA, Equipage FPT, intervenant à la cellule de décontamination, etc.) En effet l’efficacité de la réaction des secours réside dans l’application précoce d’une procédure spécifique adaptée à la menace par l’ensemble de la chaine des secours. Pour cela, l’engagement de cette procédure devra être la plus précoce possible et requière la participation de l’ensemble des agents et cela dés la prise d’appel. • Le type de centre d’appartenance o En fonction de son importance (CSP, CS, CPI) o De sa localisation par rapport à des cibles potentielles (grande agglomération, événement à grand rassemblement de population, sites sensibles) L’engagement et la mise en œuvre des premières réactions par les primo intervenants doivent être compatible avec l’engagement des secours au quotidien. Pour cela elle doit tenir compte du maillage opérationnel propre à chaque département, afin d’engager rapidement et massivement des moyens sur les lieux de l’attentat. Le choix de former en priorité certains centres au sein d’un département peut en partie répondre dans l’urgence à cette attente. • Le niveau hiérarchique opérationnel (Equipier à chef de site, chef de salle, SSSM, etc.) Les attentats NRBC nécessitant beaucoup de personnels et ce pendant un temps relativement long, nécessite une montée en puissance du commandement. Cela implique un large engagement de l’ensemble de la chaine hiérarchique et des personnels jouant un rôle pouvant être décisif dans ce type d’intervention (chef de salle, SSSM). Il conviendra donc de n’oublier personne dans le recensement des acteurs assurant un rôle de commandement ou de spécialiste. Le cumul des catégories pour définir précisément le public concerné est possible et devra être étudié pour dimensionner précisément l’échantillonnage à former. En effet la définition du public concerné influence directement l’effectif à former et par conséquent l’importance du projet de formation. En effet, pour être efficace, ce type de formation doit se limiter à 16 candidats par stage. La réalisation de la majeure partie des actions à mettre en œuvre lors d’un attentat peut être confiée à des primo-intervenants non spécialistes du fait du faible niveau technique exigé pour leur mise en œuvre. Par exemple, aucune compétence en risque chimique n’est exigible pour réaliser un déshabillage au sein même d’une unité de décontamination, pour réaliser le rassemblement des victimes au PRV, etc. Cependant, il est important d’expliquer aux spécialistes RCH les rôles opérationnels confiés aux premiers intervenants pour assurer une bonne complémentarité entre ces deux groupes. II.3 – Modalités d’organisation de la formation: Une action de formation pouvant être résumée à un ensemble de séquences pédagogiques enchainées selon un ordre bien défini dans un scénario, il est donc envisageable de l’organiser différemment selon les possibilités et les besoins propres à chaque SDIS. Il est important de noter que l’adhésion du public concerné sera d’autant plus grande que la formation sera bien intégrée dans un ensemble d’autres Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 17 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC formations aujourd’hui déjà considéré comme surchargé. Il est donc primordial de ne pas renforcer ce sentiment en recréant une nouvelle formation, mais en l’insérant dans un programme bien connu et suivi par chaque sapeur-pompier. Différentes possibilités s’offrent donc aux groupements formation : II.3.1 – Intégration dans une formation de tronc commun : Il est possible de former une partie du personnel au travers d’un module intégré dans une formation de tronc commun. Dans ce cas, les sapeurs-pompiers qui accéderont soit à une formation initiale, soit à une formation d’adaptation à l’emploi (pour les SPP) ou à l’activité (pour les SPV), se verront de fait, mis à niveau. Le GNR des emplois, activité et formation le prévoit, puisqu’il précise que chaque DDSIS peut adapter les volumes horaires de chaque partie de formation. Il suffit alors de rechercher l’unité de valeur qui serait la plus légitime pour aborder la conduite à tenir en cas d’attentat NRBC. Il resterait à intégrer dans le scenario pédagogique de l’UV choisie, les séquences de scenario données en annexe. • FI d’équipier : Intégration dans l’unité de valeur RTN1. • FAE de chef d’équipe : Intégration dans l’unité de valeur TOP2 • FAE de chef d’agrès : Intégration dans les unités de valeur TOP3, SAP2 et INC2. Cette intégration ne serait possible que jusqu’à l’emploi de chef d’agrès, puisqu’au-delà, les formations sont assurées par l’ENSOSP et ne dépendent donc plus des SDIS. Par ailleurs, cette possibilité ne permettrait pas de former l’ensemble des sapeurs-pompiers, puisque seule une petite partie du personnel se présente à l’embauche ou à l’avancement. II.3.2 – Intégration dans le cadre de la FMA et/ou la FARL : La Formation de Maintien des Acquis et la Formation d’Adaptée aux Risques Locaux s’imposent déjà à l’ensemble des sapeurs-pompiers opérationnels en service dans les SDIS. Il semble donc judicieux d’intégrer cette partie spécifique dans ce type de formation. En effet, la FMA et la FARL ont pour vocation d’entretenir mais également d’actualiser les acquis, ou d’adapter les techniques aux risques particuliers du secteur. Dans les deux cas de figure, cette définition semble correspondre parfaitement à la formation des non spécialistes à la menace NRBC. Cela aurait pour double avantage de toucher tout (cas de la FMA) ou partie (cas de la FARL) du personnel sans alourdir les contraintes de formation ou d’étoffer le calendrier des formations. Par ailleurs, la FMA étant basée sur un volume de 40 heures annuelles, cela laisse une bonne attitude pour les SDIS qui souhaiteraient fortement développer la politique de formation des non spécialistes, y compris en décontamination. NB : La modularité (en séquences de 1 à 2 heures) ou le regroupement de l’ensemble des séquences sur une ou plusieurs journées reste possible. Il restera à chaque SDIS de définir la modulation choisie pour faciliter l’intégration de cette formation dans l’une des deux options présentées précédemment. II.3.3 – Encadrement nécessaire : La formation pour rester attractive, doit être équilibrée en théorie et en pratique. Aussi pour assurer l’encadrement de l’action de formation, l’équipe pédagogique devra être composée d’un responsable pédagogique FOR2 et d’un formateur FOR1 pour 8 stagiaires maximum. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 18 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Il est évident que les spécialistes RCH et/ou RAD répondant à ce niveau d’encadrement apporteraient d’avantage de crédibilité à la formation. II.3.4 – Evaluation, validation : Ne s’agissant pas d’une formation décrite dans un GNR, et qu’il serait difficile de reconnaitre des équivalences d’un département à un autre, il n’est pas nécessaire de rendre certificative l’évaluation de la formation. Le suivi de l’évaluation formative de chaque séquence peut suffire à obtenir de bons résultats. La reconnaissance d’un emploi spécifique local est envisageable (ex : équipier NRBC, équipier décontamination). Dans ces deux cas, une attestation de stage délivré par le DDSIS peut garantir le suivi de ces emplois. II.3.5 – Logistique: La sécurité du personnel lors d’attentats NRBC étant majoritairement assuré par le port d’une tenue dont l’habillage est spécifique, il est nécessaire de prévoir une tenue par stagiaire et par stage pour permettre à chaque agent de maitriser parfaitement l’utilisation et les limites de ces tenues spécifiques. Cela impose de disposer d’un stock suffisant de tenues de formation, qui peuvent être différentes de celles utilisées en intervention, dans la mesure où le protocole d’habillage et de déshabillage reste identique. II.4 – Nécessité des exercices interservices: Pour mesurer l’efficacité de ces formations, il est nécessaire de placer les stagiaires en situation proche de celles rencontrées en intervention. C’est pourquoi, il est primordial de le faire au travers d’exercices en partenariat avec d’autres services (SAMU, Police, Gendarmerie, service de la préfecture, etc…) Cela aura pour avantage de mesurer l’écart entre les formations et les procédures propres aux autres services engagés en cas d’attentat. Enfin cela permettra aux différents acteurs de se connaitre et de se côtoyer sans pression dans des conditions de grande ampleur rarement rencontrées en intervention et si spécifiques. Ces exercices interservices doivent également contribuer à faire évoluer ces formations. II.5 – Conclusions de la 2ème partie : Former les non spécialistes aux actions à mener face à un attentat NRBC est une contrainte qui s’impose de fait à l’ensemble des SDIS. La composante de cette formation peut cependant varier d’une simple appréhension de la menace par certains agents à la formation de la totalité du personnel sur toutes les actions à mener. N’étant pas encadrée par un quelconque référentiel ou scénario pédagogique officiel, cette formation des non spécialistes, pour être efficace et attrayante, doit s’intégrer dans un plan de formation en pleine réforme, souvent déjà très chargé et dont les possibilités budgétaires ne peuvent être expansives. Face à ces contraintes deux alternatives semblent possibles. La première consistant à insérer dans les formations déjà existantes (de tronc commun ou continue et de perfectionnement) les parties spécifiques à la menace NRBC en augmentant les volumes horaires tels que le prévoit le GNR des emplois, activités et formation des sapeurs-pompiers. La seconde étant de substituer ou imposer si elle n’existe la partie de FMA ou FARL nécessaire pour atteindre les objectifs souhaités par chaque SDIS. Dans ce sujet peu appréhendé par bon nombre de SDIS, il convient de se servir du retour d’expérience des départements qui ont pour certains beaucoup travailler et apporter un grand nombre de réponses que se posent ceux qui débutent dans le domaine. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 19 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Ceci étant fait, il restera à solutionner les autres problèmes qui en découlent et qui sont intimement liés à cette formation. Les plus important seront abordés dans la troisième partie ci-après. III - Problématiques découlant de la démarche : III.1 - Insertion du NRBC dans l’organisation opérationnelle : L’ensemble des actions à mener par les non spécialistes lors d’un attentat NRBC doit être clairement défini pour pouvoir être enseigné de manière précise. En effet ce contexte opérationnel spécifique faisant intervenir bon nombre de moyens (classiques, spécifiques, spécialisés) doit faire l’objet d’une organisation rigoureuse ne pouvant émaner d’un seul document de formation. Par ailleurs les sapeurs pompiers étant engagés sous l’autorité du maire puis du préfet avec d’autres services doivent connaitre précisément leur domaine de compétence et la limite de leur intervention. Tout cela dans le respect des objectifs et consignes donnés par le dépositaire du pouvoir de police administrative. Pour cela, un certain nombre de réunions regroupant les autorités, services de l’état et tous les acteurs susceptibles d’intervenir lors d’un attentat NRBC doivent être organisées pour définir la tactique générale d’intervention locale. Le cadre général interservices étant défini, il pourra être retranscrit dans un document de référence propre au SDIS (règlement opérationnel, note opérationnelle, autre) précisant les actions à réaliser par les sapeurspompiers en cas d’attentat, ainsi que l’organisation opérationnelle à mettre en œuvre. Par ailleurs la création d’unités spécifiques et l’acquisition de moyens particuliers, ainsi que la définition de la menace potentielle d’attentat devront être prises en compte lors de la réactualisation du SDACR. L’absence de ces pièces règlementaires fondamentales, risquerait de compromettre considérablement les objectifs d’une quelconque formation que ce soit des spécialistes comme les non spécialistes puisque leurs missions seraient susceptibles de changement à tout moment. Il est donc primordial de définir clairement et dans les formes réglementaires, l’organisation opérationnelle spécifique au NRBC dans laquelle sont susceptibles d’intervenir l’ensemble des acteurs sapeurs-pompiers, avant d’envisager toute action de formation des non spécialistes. III.2 - Acquisition du matériel nécessaire : Après avoir défini les actions à mettre en œuvre par les non spécialistes dans le cas d’un attentat NRBC, il sera impératif de donner au personnel, les moyens de réaliser la ou les missions qui leurs ont été confiées. La définition de l’équipement sera encore une étape indispensable et complémentaire à la phase précédente. Il conviendra donc de prévoir l’acquisition de matériels qui seront mis en place dans les engins classiques même si ceux-ci n’apparaissent pas dans l’armement prévu par les normes en vigueurs. La encore, pour être efficace, une étude devra être menée, réunissant à la fois les spécialistes risques chimiques et biologiques, les membres des services techniques, des utilisateurs représentatifs et un responsable des finances, etc. La dotation en matériel des engins classique devra comprendre à minima un lot d’équipement de protection individuelle correspondant au nombre de personnels armant l’engin avec tenue (type 3), masque et cartouche filtrante. Ce lot étant susceptible d’être utilisé par des personnels de tout gabarit, il conviendra de faire l’acquisition de grandes tailles. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 20 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC En complément d’autres équipements pourront être mis en dotation, notamment du matériel de détection, afin de d’effectuer de rapides mesure de contamination en autre sur les victimes. La définition du type de matériel, la quantité et l’affectation dans les engins classique seront à déterminer en fonction des objectifs et des possibilités d’achat propres à chaque SDIS. Bon nombre de matériels susceptibles d’être utilisés par les primo-intervenants peuvent venir compléter cette dotation. Il devra être alors étudié l’opportunité d’armer des engins classiques plutôt que d’autres spécialisés, la place disponible pouvant devenir un facteur limitant. III.3 - Impact budgétaire de la formation : La part budgétaire de la formation des non spécialistes aux actions à mener lors d’un attentat NRBC, est un facteur à prendre en compte pour définir l’effectif potentiel d’agent à former. Il est à noter que le coût d’une telle formation est proche de celui d’une formation « classique » de tronc commun. Hormis les coûts fixes de toute formation (rémunération des formateurs et des stagiaires, frais de restauration), seule la part financière liée à l’achat de matériels consommables tels que les tenues peut venir alourdir la facture. Dans ce domaine, certaines pistes peuvent limiter cette charge. Des tenues dites « exercices » différentes du point de vue matière, mais présentant les mêmes caractéristiques que les tenues opérationnelles, sont déjà proposées par les différents fournisseurs. Par ailleurs la réutilisation de tenues opérationnelles périmées, ou la réutilisation multiple des tenues peut contribuer à limiter ce coût. Comparativement, le coût engendrer par cette formation sera à comparer à celui de diverses formations : • formation de tronc commun entière (formation initiale, formation d’avancement) • FMA annuelle • Formation de spécialistes (RCH ou RAD) Cette comparaison démontre que le coût imputable à une telle formation est certes réel, mais minime comparé aux autres actions citées ci avant et qui sont déjà en place dans les calendriers de formation. Les budgets étant établis pour une année, il conviendra donc d’anticiper la définition du coût d’une telle formation (celle-ci pouvant varier d’un SDIS à l’autre), l’année précédent la mise en œuvre des stages. Cette anticipation devra permettre de discuter de l’impact dans le budget formation et ainsi prévoir l’effectif à former par an. III.4 - Entretien des connaissances : Les formations concernant les non spécialistes aux actions à mener en cas d’attentat NRBC, qu’elles soient réalisées lors des formations initiales, d’adaptation à l’emploi ou d’adaptation aux risques locaux nécessitent d’être reprises et complétées lors des formations de maintien des acquis. En effet, la spécificité des connaissances à maîtriser, l’absence probable d’intervention de ce type ainsi que l’avancement des connaissances techniques et expérimentales dans le domaine du NRBC sont autant de données qui induisent un rappel périodique des procédures et connaissances afin de maintenir à niveau les compétences des agents concernés. La mise en place d’une formation annuelle ou tous les deux ans incluse dans la FMA paraît être une solution efficace afin de pérenniser les automatismes et les actions à mettre en œuvre lors d’évènements de types attentats NRBC et par analogie lors d’interventions mettant en cause des matières chimiques ou biologiques. Par ailleurs, la mise en place d’exercices départementaux, préconisés par les textes en vigueur, permettrait de rappeler les connaissances dans ce domaine en grandeur nature, de façon pratique et théorique. Ces exercices devraient autant que possible associer les services compétents et impliqués dans un événement de Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 21 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC ce genre afin de permettre aux différents acteurs de se connaître dans une situation de crise simulée et par ce biais d’améliorer les relations interservices et de bien visualiser les actions de chacun et les difficultés rencontrées. III.5 - Plus value du NRBC dans les interventions courantes : La menace NRBC, nous l’avons vu précédemment, comporte un certain nombre de connaissances et de techniques à maîtriser afin de pouvoir mettre en place une réponse opérationnelle globale qui soit rapide, efficace et durable. Si la menace est statistiquement peu probable, à ce jour, sur l’ensemble des départements français, les risques chimiques et biologiques sont, mêmes faibles, présents sur la totalité de ceux-ci. La formation à la menace NRBC a l’avantage d’impacter très positivement sur la réponse opérationnelle courante par les connaissances qu’elle apporte sur les risques, sur les moyens de protection et sur l’organisation opérationnelle. III.5.1 – La connaissance des risques chimiques et biologiques : Les risques chimiques et biologiques bien qu’enseignés partiellement pendant la formation initiale font partis des domaines peu connus et maîtrisés par les non spécialistes. Certes, le risque biologique fait parti du quotidien des sapeurs-pompiers avec les interventions à caractère sanitaire qui représentent la majorité des interventions de notre profession, cependant les agents constituant ce risque, leurs propriétés physiques et les maladies associées sont largement méconnues. Ce manque de connaissance se traduit souvent par un retard dans la gestion de l’intervention au niveau du premier commandant des secours dû à l’attente de l’arrivée des équipes spécialisées. L’apport d’une formation NRBC pour les non spécialistes permettrait notamment de donner aux différents responsables de l’intervention, les éléments de décision nécessaires afin de mieux pouvoir identifier le risque en présence, de le mesurer et de mettre en place les mesures conservatoires avec son personnel. La remontée d’information serait probablement meilleure dans sa clarté et sa précision quand à la nature de l’intervention et la quantification des moyens nécessaires serait peut-être mieux adaptée à la situation. Par ailleurs, les connaissances des commandants d’opération sur ces risques permettraient une meilleure prise de renseignements sur les lieux, avant l’arrivée des équipes spécialisées, et donc des actions conservatoires efficaces et des actions sur la source par les spécialistes plus rapides. De plus, connaître le risque, c’est aussi pouvoir déterminer les moyens de protection à utiliser et donc de pouvoir engager des actions de secours et de lutte de façon maîtrisée, en protégeant ses personnels. Enfin, sur ce type d’intervention, le transfert la contamination est souvent à redouter car difficilement identifiable et repérable, il est donc nécessaire que les décisions prises dès les premiers instants de l’opération en tiennent compte. III.5.2 – La connaissance et la mise à disposition des moyens de protection : La connaissance des moyens de protection utilisables lors d’interventions à caractères chimiques ou biologiques permet au commandant des opérations de secours de savoir s’il peut engager ses personnels en toute sécurité ou s’il doit prendre un certains nombre de précautions. Elle permet également d’adapter la protection au risque à traiter et donc de savoir si les moyens sur les lieux permettent la gestion du risque ou si des moyens complémentaires doivent être demandés. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 22 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC La mise en place dans les engins des tenues NRBC permettrait donc de disposer immédiatement de tenues adaptées aux risques, à condition de connaître le risque à traiter et sa nature, les limites des moyens de protection à disposition et les conditions de mise en œuvre. Dans la majorité des cas, ces tenues NRBC apporteront une protection supérieure à la veste d’intervention cuir ou textile couramment utilisée. Elles permettraient aux premiers intervenants de pouvoir mener des sauvetages ou des actions conservatoires en toute sécurité, d’autant plus efficaces que les porteurs connaîtront les conditions de mise en oeuvre et leur efficacité, vis à vis de leur propre sécurité…. On note que la connaissance des tenues de protection et notamment du mode opératoire de déshabillage, permet d’éviter la contamination possible au moment d’ôter la tenue en fin de mission. Enfin, le fait de disposer de moyens de protection adaptés aux risques NRBC dans les engins d’intervention avec du personnel formé à son port permet de pouvoir utiliser des personnels non spécialistes pour des missions non spécialisées dans des secteurs exposés aux risques en causes en toute sécurité. On évite ainsi soit d’utiliser des personnels spécialisés à des missions non prioritaires et donc de diminuer le potentiel humain de lutte contre la source, soit de former en urgence des personnels non spécialistes au port d’une tenue de protection qu’ils ne connaissent pas pour effectuer une mission courante dans un environnement contaminé et à risque. III.5.3 – La connaissance de l’organisation opérationnelle : L’organisation opérationnelle à mettre en place sur un événement de type attentat NRBC n’est bien évidemment pas exactement la même que sur une intervention de type accident de transport de matières dangereuses ou de type accident sur un site industriel ou dans un laboratoire d’analyse médicale. Cependant la connaissance de l’organisation générale comme elle est prescrite dans la « circulaire 700 » par exemple, permet d’avoir en tête les grands principes qui vont devoir être appliqués : - identification du risque. - mise en place de périmètres de sécurité. - faire une remontée d’information précise, utile et rapide. - isoler les impliqués et les victimes. - éviter les transferts de contamination. - limiter l’exposition des personnels. - … Sur des interventions mettant en causes des produits chimiques ou biologiques, la connaissance de l’organisation opérationnelle à mettre en œuvre est un élément qui permet les prises de décisions dans les premiers instant de l’intervention par les responsables non spécialistes et qui évite les erreurs de commandement qui peuvent avoir de lourdes conséquences opérationnelles, administratives voir pénales dans des domaines qui sont si ce n’est courants pour tous les départements au moins habituels. III. 6 - Formation des non spécialistes aux chaînes de décontamination : Nous avons vu dans les parties précédentes l’intérêt et l’organisation nécessaire pour former les non spécialistes aux actions à mener en cas d’attentat NRBC essentiellement pour les primo intervenants ne disposant pas de matériels spécialisés autres que les moyens de protection adaptés. Les diverses remontées d’informations provenant des départements qui possèdent des chaînes de décontamination ont montré la nécessité de former des non-spécialistes pour le montage et le travail dans les chaîne de décontamination car le nombre de personnels nécessaire est majoritairement supérieur au Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 23 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC nombre de spécialistes qui doivent mener à bien d’autres actions par ailleurs (détection, levée de doute, lutte contre la source, gestion des SAS….). La formalisation d’une formation pour cette catégorie de personnels qui en général comprend les personnels du ou des centres abritant le ou les modules voir d’autres agents répertoriés, permettrait aux départements disposant de module de décontamination mais n’ayant pas encore formalisé ce type de formation ou aux départements prochainement destinataires de module de décontamination de bénéficier de l’expérience des départements ayant déjà mis en œuvre une formation analogue. III.7 - Conclusions de la 3ème partie : Comme nous venons de le voir la formation des non spécialistes aux actions à mener en cas d’attentat NRBC ne peut-être efficacement élaborée et mise en œuvre que si l’organisation opérationnelle départementale associée a été définie en amont de façon méthodique et globale, et si possible en associant les différents services extérieurs compétents et impliqués dans ce domaine. La spécificité des connaissances contenues dans ce type de formation et la faible fréquence de mise en œuvre opérationnelle en intervention sont des éléments essentiels qui doivent être pris en compte dans la décision de mise en place d’une formation spécifique à ce domaine lors des FMA. Par ailleurs, la formation des non spécialistes doit être complétée pour les personnels répertoriés armant les chaînes de décontamination. Cependant ces formations complémentaires nécessiteraient d’être formalisées afin de permettre aux départements concernés et n’ayant pas encore développé ce genre de formation, de bénéficier de l’expérience des départements ayant déjà élaboré celles-ci. Les moyens nécessaires en terme de protection individuelle essentiellement devront être budgétés et mis à disposition des premiers personnels concernés le plus précocement possible afin qu’ils en disposent immédiatement sur les lieux le jour de l’intervention. L’impact budgétaire associé à ce type de formation n’est pas forcement très important suivant l‘organisation mise en place. Il ne doit donc pas être un élément discriminant dans le choix de sa mise en place. En effet, s’il n’est pas négligeable de part le coût de la partie rémunération des intervenants et des stagiaires, la récupération de matériels périmés et la gestion des consommables utilisés peuvent facilement être réalisées afin de limiter l’enveloppe budgétaire associée aux éléments matériels. Par comparaison au coût d’autres formations, s’adressant généralement à un nombre restreint de stagiaires, cette formation s’avère particulièrement intéressante par les compétences qu’elle donne aux nonspécialistes et les retombées opérationnelles qu’elle peut apporter dans le risque courant. IV - Conclusions générales Lors du développement de ce mémoire, nous avons souhaité mettre en évidence le cadre législatif et réglementaire régissant la menace NRBC, les responsabilités qu’il donne aux Services Départementaux d’Incendie et de Secours ainsi qu’aux autres services concernés mais également les outils décisionnels à disposition de l’autorité de police compétente en la matière. Cette étude a montré combien les SDIS étaient en décalage vis à vis de la menace NRBC et des actions à mener pour apporter une réponse opérationnelle efficace tout en protégeant les acteurs chargés de sa mise en œuvre. La complexité de ce domaine et la maîtrise imparfaite des éléments de réponse à y apporter sont certainement les raisons qui d’une part participent à l’évolution constante des textes s’y référant et d’autres Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 24 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC part expliquent le retard pris par les responsables des SDIS dans la prise en compte effective de la menace NRBC. Ce retard est aussi probablement dû au fait que la menace NRBC est un des rares domaines qui ne fasse pas l’objet à ce jour de formations réglementées au niveau national prenant en compte les aspect humains et matériels associés. A contrario, nous pouvons observer régulièrement depuis de nombreuses années, des attentats NRBC qui, bien qu’épisodiques, ont un impact majeur et irréversible sur la société en occasionnant des pertes humaines de plus en plus conséquentes. Aujourd’hui, à la lumière de l’expérience des exercices réalisés dans certains départements et de l’implication de ceux-ci dans ce domaine, on sait que le nombre de personnels nécessaires à la gestion de ce type d’intervention est très important et qu’en cas d’attaques multi-sites simultanés ou décalés dans le temps et l’espace, aucun département ne pourrait à lui seul prendre en compte l’opération de secours. Le recours aux moyens de la zone voir aux moyens nationaux serait donc inévitable. Cette donnée inciterait alors à prévoir des formations concernant tout ou parti du territoire national incluant des techniques et procédures identiques. Cette solution ne pourrait s’imposer qu’avec un inversement de situation car à ce jour chaque département met en œuvre des formations avec son expérience et son orientation propre, qui ne reposent en général pas sur des expérimentations reflétant la réalité d’une contamination par un agent potentiel. Cette nouvelle démarche ne peut venir que d’une impulsion de l’administration centrale, s’appuyant sur les recherches faites par des établissements spécialisés et compétents tels que le Centre d’Etude du Bouchet par exemple. Cela permettrait notamment d’éviter les nombreux changements issus du retour d’expérience dans les techniques et procédures à mettre en place. La formation des non spécialistes semble être le passage obligé si l’on veut pouvoir mettre en place une réponse adaptée et rapide. En effet, la rapidité est un élément primordial dans la réponse à mettre en œuvre car premièrement les agents potentiellement utilisés ont des cinétiques d’agression rapides en général et deuxièmement la fuite des victimes contaminées quittant la zone d’attentat augmente grandement le risque de diffusion de l’agent utilisé et donc le nombre de victimes potentielles. De plus, l’efficacité de la réponse apportée par les premiers secours doit permettre une prise en charge des victimes de manière à limiter le passage de l’agent utilisé dans l’organisme tout en permettant aux secouristes d’agir en toute sécurité. Une évolution dans l’ergonomie des tenues de protection et une augmentation de la rapidité de mise en œuvre favorisera, à coup sûr, l’emploi de celles-ci par les non spécialistes que ce soit dans les phases de reconnaissance et de « ramassage » mais également pour le travail aux seins du PRV et des chaînes de décontamination. Nous rappèlerons enfin, que la démarche de formation des non spécialistes aux actions à mener en cas d’attentat NRBC, si elle permet de mettre en place une réponse opérationnelle appropriée face à la menace toujours plus probable mais heureusement non mise en œuvre sur le territoire, permet également d’apporter les connaissances nécessaires à une meilleure gestion des interventions mettant en cause des matières chimiques ou biologiques dans le risque courant, notamment dans les premiers instants de l’intervention jusqu’à l’arrivée sur les lieux des équipes spécialisées, si nécessaires. V - Bibliographie : Loi 2004-811 du 13 août 2004, loi de modernisation de la sécurité civile Ordonnance n° 59-147 du 7 janvier 1959 portant organisation générale de la défense Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 25 La formation des non spécialistes sur les actions à mener en cas d’attentat NRBC Décret n°2005-1157 du 13 septembre 2005 relatif au plan ORSEC, pris pour application de l'article 14 de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile. Décret n° 93-41 du 11 janvier 1993 relatif aux mesures d'organisation, aux conditions de mise en oeuvre et d'utilisation applicables aux équipements de travail et moyens de protection soumis à l'article L. 2335-1 du code du travail et modifiant ce code. Arrêté du 19 décembre 2006 relatif au guide national de référence des emplois, des activités et des formations de tronc commun des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires Arrêté du 23 mars 2006 fixant le guide national de référence relatif aux risques chimiques et biologiques Arrêté du 4 janvier 2006 relatif au schéma national des emplois, des activités et des formations des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires Arrêté du 5 janvier 2006 relatif aux formations de tronc commun des sapeurs-pompiers professionnels Arrêté du 5 janvier 2006 relatif aux formations de tronc commun des sapeurs-pompiers volontaires Plan gouvernemental de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces d’actions terroristes « VIGIPIRATE » n° 10100 /SGDN/PSE/PPS/CD du 17 mars 2003 Plan gouvernemental d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature chimique toxique « PIRATOX » n° 10286/SGDN/PSE/PPS/CD du 3 octobre 2003 Plan gouvernemental d’intervention en cas de menace ou d’acte terroriste de nature biologique « BIOTOX » n° 10287 /SGDN/PSE/PPS/CD du 3 octobre 2003 Plan gouvernemental de prévention et de lutte « Pandémie grippale » n° 1700 /SGDN/PSE/PPS du 6 janvier 2006 Directive interministérielle du Premier ministre relative à la conduite à tenir en présence d’engins suspects susceptibles de disperser des matières dangereuses chimiques ou biologiques n° 10031/SGDN/PSE/PPS/CD du 15 janvier 2001. Circulaire n° 700/SGDN/PSE/PPS du 26 avril 2002 relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières chimiques Circulaire n° 750/SGDN/PSE/PPS/CD du 7 février 2003 relative au traitement des plis, colis et substances suspectés de contenir des agents biologiques, chimiques ou radioactifs dangereux Réglementation et normalisation - Equipements de Protection Individuelle –DDSC – Sous-direction des sapeurs-pompiers – Bureau des relations industrielles – Section des matériels et équipements de sécurité civile Personnes rencontrées pour réaliser ce mémoire : Commandant Francis COMAS - Responsable service NRBC – SDIS de Seine et Marne. Commandant Bruno CESCA - Conseillé technique RCH, Responsable NRBC- SDIS de l’Indre-et-Loire. Commandant BEKAERT Eric- Chargé de mission "terrorisme NRBC" Bureau des risques majeurs - Sous direction de la gestion des risques -Direction de la défense et de la sécurité civiles -Ministère de l'intérieur, des l'outre-mer et des collectivités territoriales. Capitaine AUDIFFRED Frédéric SDIS 06 – Capitaine LEPOUTERE Bertrand SDIS 54 26 FORMATION INITIALE ATTENTAT N.R.B.C. UV : AUTRE FORMATION SÉQUENCE : ÉQUIPIER N.R.B.C. SOMMAIRE I Introduction…………………………………………… Page 2 II Conditions de réalisation…………………………….. Page 3 III Scénario pédagogique………………………………… Pages 4 à 11 IV Planning de la journée………………………………… Page 12 V Pages 13 à 15 Documents pédagogiques…………………………….. SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 2 INTRODUCTION L’actualité mondiale met en évidence la recrudescence de conflits ethniques ou religieux qui apportent leurs fanatismes. Depuis quelques années, plusieurs attentats ou tentatives d’attentats de grandes ampleurs, à la bombe classique ou aux toxiques de guerre, secouent les pays occidentaux. Un attentat à la bombe classique, malgré l’horreur qu’il suscite, n’est qu’un risque particulier à effets graves ou majeurs pour lequel les pouvoirs publics se sont préparés par la mise en place d’un certain nombre de plans préétablis. Par contre, un attentat aux toxiques de guerre pose de nombreux problèmes liés à la dangerosité des produits utilisés, aux risques de contamination des victimes, du personnel, des biens et du matériel, auxquels nous sommes peu préparés. Le SDIS 54 fait partie des départements dotés de matériel spécifique, fourni par l’État, permettant d’intervenir sur un événement de ce type. Seule une formation rigoureuse nous permettra de prendre en charge les victimes d’un tel acte terroriste avec efficacité, tout en assurant la sécurité du personnel. SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 3 CONDITIONS DE RÉALISATION LIEU Tous CSP, CS ou CPII possédant une salle de cours et un site de manœuvre. MATERIEL Masques et cartouches filtrantes pour entraînement, ------------Tenues d’intervention et de manœuvre, ----------------------------Cagoules de protection respiratoire (EVATOX, CASU), ----------Valise SAS, ----------------------------------------------------------Ordinateur portable et vidéo-projecteur, -------------------------ERP (2 au minimum), -------------------------------------------------Sacs de l’avant, ------------------------------------------------------Tout matériel permettant le sauvetage/dégagement des victimes,+ Engin (1 FPT au minimum). -------------------------------------------- Matériel stocké à Ludres A demander au groupement ou au SDIS Matériel des centres INSTALLATION Avant une première formation dans un centre, se déplacer pour vérifier si le site est compatible et pour visualiser les possibilités de manœuvres. SÉCURITÉ Ne pas compliquer les manœuvres au point de mettre les stagiaires en situation accidentogène. CONDITIONNEMENT A la fin du module, les masques filtrants sont nettoyés par ultrasons dans le centre le plus proche possédant le matériel adapté. SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 4 SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE DE FORMATION ÉQUIPIER N.R.B.C. INTITULÉ DISCIPLINE INC NIVEAU Formation Initiale PUBLIC 12 à 16 SP DUREE 8 H 00 PRÉ-REQUIS FIA D’EQUIPIER OBJECTIF GÉNÉRAL A la fin du module, les participants seront capables de : - Prendre conscience de la réalité de la menace d’attentat aux toxiques de guerre, - Se protéger, - S’intégrer dans une équipe d’intervention, Afin de secourir les victimes d’un attentat N.R.B.C. en toute sécurité. VALIDATION FORMATIVE SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V NON Version n°1 du 09/02/06 5 OBJECTIF SPÉCIFIQUE N° 1 DUREE 1 h 30 HORAIRES 8 h à 9 h 30 A la fin de la séquence, les participants seront capables de : Prendre conscience de la réalité de la menace terroriste et connaître la méthodologie opérationnelle appliquée. TECHNIQUE PÉDAGOGIQUE DÉCOUVERTE Présenter l’emploi du temps de la journée. DURÉE MATÉRIEL A RETENIR 5 min Ordinateur portable DÉMONSTRATION Exposé du formateur : - Cours PowerPoint « risque NRBC ». 1 h 25 Vidéo-projecteur Écran APPLICATION SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 6 OBJECTIF SPÉCIFIQUE N° 2 DUREE 30 minutes HORAIRES 9 h 45 à 10 h 15 A la fin de la séquence, les participants seront capables de : Différencier et utiliser le matériel de protection individuelle et collective des 1ers intervenants. TECHNIQUE PEDAGOGIQUE DUREE MATERIEL A RETENIR DÉCOUVERTE Sac de transport du matériel de protection individuelle DÉMONSTRATION Exposé du formateur : - Présentation et mise en œuvre du matériel. 20 min Tenue TYCHEM F Ne jamais utiliser les cagoules EVATOX en zone d’exclusion. (filtre A1 B1 E1 K1 P3) Cartouches filtrantes Masques filtrants Cagoules EVATOX Si besoin d’une protection respiratoire en zone d’exclusion, utiliser une CASU. (filtre A2 B2 E2 KE P3) LABIC APPLICATION Individuellement, chaque participant manipule une cagoule EVATOX et la CASU. SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V 10 min Terre à Foulon Version n°1 du 09/02/06 7 OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 DUREE 1 heure HORAIRES 10 h 15 à 11 h 20 A la fin de la séquence, les participants seront capables de : S’habiller en binôme avec une tenue de manœuvre en respectant la procédure opérationnelle. TECHNIQUE PEDAGOGIQUE DUREE MATERIEL A RETENIR 1 tenue TYCHEM F Faire une pose de 5 minutes entre la démonstration commentée et la phase d’apprentissage de l’habillage. DECOUVERTE DEMONSTRATION Habillage et déshabillage d’un participant avec une tenue TYCHEM F, si possible RCH ou déconta., en vitesse commentée. 20 min 2 tenue d’entraînement par participant 1 masque filtrant par participant 1 cartouche filtrante par participant APPLICATION En binôme, chaque participant s’habille avec une tenue de manœuvre en respectant la procédure opérationnelle. SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V 40 min Après habillage, vérifier l’étanchéité du masque de chaque participant en présence de son binôme. 1 rouleau de scotch NRBC pour 2 participants Version n°1 du 09/02/06 8 OBJECTIF SPECIFIQUE N° 4 A la fin de la séquence, les participants seront capables de : En binôme, progresser en tenue de manœuvre sur un parcours afin de se familiariser aux contraintes physiologiques et se déshabiller en fin de parcours en respectant la procédure opérationnelle. TECHNIQUE PEDAGOGIQUE DUREE MATERIEL DUREE 40 minutes HORAIRES 11 h 20 à 12 h A RETENIR DECOUVERTE Le parcours a pour but de faire prendre conscience aux stagiaires des contraintes physiologiques liées au port de la tenue TYCHEM et de la cartouche filtrante. DEMONSTRATION Le formateur précède les stagiaires pour qu’ils visualisent le parcours. 1 paire de ciseaux par binôme. APPLICATION En binôme, chaque participant réalise le parcours. En fin de parcours, chaque binôme se déshabille en respectant la procédure opérationnelle. SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Il doit donc comporter quelques exercices pour faire monter le rythme cardiaque : Avant le parcours Flexions sur jambes… Pendant le parcours Ascension d’un escalier, Brancardage, Porté d’un équipier, Etc… 40 min Version n°1 du 09/02/06 9 OBJECTIF SPECIFIQUE N° 5 DUREE 30 minutes HORAIRES 14 h à 14 h 30 A la fin de la séquence, les participants seront capables de : Créer un P.R.V. en respectant la procédure opérationnelle. TECHNIQUE PEDAGOGIQUE DECOUVERTE Question ouverte : Quels sont les principes de base pour la création d’un PRV (cf. cours power) DEMONSTRATION Création, en vitesse commentée, d’un PRV en utilisant quelques stagiaires. DUREE MATERIEL A RETENIR 5 min 25 min LABIC 3 zones de victimes - Valides - Conscientes invalides - Inconscientes EVATOX Retirer les vêtements extérieurs Poudrer (déconta. sèche) Protéger les voies respiratoires APPLICATION SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 10 OBJECTIF SPECIFIQUE N° 6 DUREE 3 h 30 HORAIRES 14 h 30 à 18 h A la fin de la séquence, les participants seront capables de : S’intégrer dans une équipe d’intervention confrontée à un attentat NRBC. TECHNIQUE PEDAGOGIQUE DUREE MATERIEL A RETENIR Sac de conditionnement comprenant : - 1 tenue de manœuvre - 1 cartouche filtrante - 1 masque filtrant par participant - 1 rouleau de scotch par binôme - 1 paire de ciseaux par binôme 2 sous-groupes (sauveteurs/victimes) DECOUVERTE DEMONSTRATION Valise EVATOX APPLICATION Mise en situation en sous-groupe (cf. fiche de tâche « mise en situation Alerte TANGO »). Faire une synthèse à chaque manœuvre. Pendant la phase d’habillage du sousgroupe intervenant, permettre au sousgroupe victime de faire une pause. 3 h 30 Valise SAS Sac de l’avant Engins SDIS 54 SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 11 STAGE 1ers INTERVENANTS ATTENTAT N.R.B.C. LEGENDE : Théorie : Pratique 8h00 à 9h30 9h30 à 9h45 9h45 à 10h45 10h45 à 10h50 10h50 à 11h20 11h20 à 12h00 12h00 à 14h00 14h00 à14h30 14h30 à 16h00 16h00 à 16h15 16h15 à 17h45 17h45 à 18h00 Accueil des stagiaires Cours NRBC Pause Présentation du matériel des 1ers intervenants - Tenue Tychem - LABIC - Cagoules EVATOX - Poudrage Démonstration procédures d’habillage et de déshabillage en tenue TYCHEM F Pause Apprentissage procédure d’habillage en binôme avec la tenue papier Apprentissage du port de la tenue ( parcours ) Apprentissage procédure déshabillage en binôme avec la tenue papier Repas Création d’un PRVC Mise en situation Alerte TANGO groupe 1 - Habillage - Préparation du matériel - Zonage à priori - Sauvetage, dégagement des victimes - Création d’un PRVC - Secourisme de l’avant au PRVC - Décontamination des intervenants - Déshabillage Synthèse Mise en situation Alerte TANGO groupe 2 - Habillage - Préparation du matériel - Zonage à priori - Sauvetage, dégagement des victimes - Création d’un PRVC - Secourisme de l’avant au PRVC - Décontamination des intervenants - Déshabillage Synthèse SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 12 MISE EN SITUATION ALERTE TANGO OBJECTIF GÉNÉRAL Réagir professionnellement, en tant que 1ers intervenants, face à un attentat aux toxiques de guerre. OBJECTIFS SECONDAIRES Pour le chef d’agrès Pendant le trajet S’habiller en tenue TLU au point d’habillage désigné. Prendre conscience du temps incompressible d’habillage des équipiers. En zone d’exclusion Rechercher les éléments confortant l’attentat. Diriger son personnel. Passer des messages de renseignement. En zone de réduction de la contamination Créer et gérer un PRVC. Pour les équipiers Pendant le trajet Prendre conscience du temps incompressible d’habillage des équipiers. Pour le conducteur, prendre conscience de la difficulté de conduire en TLU. En zone d’exclusion Extraction des victimes en fonction de la gravité de leur atteinte par ordre décroissant (valides, conscientes invalides, inconscientes). → photos 1,2 et 3. Au PRVC Créer 3 zones de rassemblement des victimes (valides, conscientes invalides, inconscientes), → photos 4 et 5. Poudrer les victimes et leur assurer une protection respiratoire (EVATOX, CASU), → photos 6 et 7. Secourisme de l’avant, → photo 8. Dès que c’est possible, gestes de secourisme. → photos 9 et 10. MOYENS Au minimum 1 FPT. MATÉRIEL Masques et cartouches filtrantes pour entraînement. Tenues d’intervention, Tenues de manœuvre, EVATOX, CASU, Sacs de l’avant, Tout matériel permettant le sauvetage/dégagement des victimes, Au minimum 2 ERP (1 pour chef d’agrès et 1 pour CTA virtuel), SAS. SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 13 PERSONNEL 12 à 16 stagiaires (une moitié d’intervenants, une moitié de victimes et vice versa). Prévoir des victimes valides, conscientes invalides et inconscientes. Donner des consignes aux victimes (symptômes, odeur persistante, etc…) SCÉNARIO T+ 0 : Les secours sortent pour explosion à l’adresse X (ce qui oblige le personnel à s’équiper en EPI). Prévoir un parcours pour donner une réalité à la manœuvre. L’adresse doit être un bâtiment clos afin d’éviter le zonage a priori. T+2 : Par radio, passer les secours en alerte TANGO et préciser l’emplacement de la zone d’habillage. ∗ Chronométrer le temps de déshabillage/habillage afin de faire prendre conscience au personnel de ce délai incompressible. Prévoir un parcours avec l’engin sur un minimum de 500 mètres pour donner une réalité à la manœuvre et sensibiliser le conducteur aux difficultés de la conduite en tenue TLU. T+X : Les secours se présentent sur les lieux. Par convention, prévoir le sens du vent si besoin. Laisser le chef d’agrès gérer son intervention : - Désignation du PRVC en zone découverte et contre le vent, - Extraction des victimes de la zone d’exclusion par choix de gravité, - Recherche des éléments de reconnaissance, - Gestion de son personnel, - Gestion du PRVC. ∗ Pendant la manœuvre, matérialiser une zone de réduction de la contamination avec un sas afin que les stagiaires visualisent concrètement les zonages. → photo 11. T+X’ : Cesser la manœuvre lorsque toutes les victimes sont recensées, sécurisées, en position d’attente et que les bilans ▲ et gestes de secourisme ▲ sont effectués au PRVC. ▲ Lorsque toutes les victimes sont extraites de la zone d’exclusion et rassemblées au PRVC, un bilan est effectué sur chacune d’elle afin de prodiguer les gestes de secourisme appropriés à son état. → photo 9 et 10. Faire sortir les intervenants par le sas afin qu’ils le visualisent. → photo 12. T+X’’ : Faire une synthèse. Pour l’ensemble des intervenants Aborder les points positifs et les points négatifs. Donner le temps d’habillage. Pour le chef d’agrès Axer la synthèse sur : La reconnaissance intérieure et extérieure. Le risque de sur-attentat. La recherche d’indices permettant de confirmer l’attentat ( odeur, symptômes… ). Les messages de renseignements. La sécurité du personnel. SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 14 photo 1 photo 2 photo 3 Victime valide Victime consciente invalide Victime inconsciente photo 4 photo 5 3 zones de rassemblement des victimes (valides, conscientes invalides et inconscientes). photo 6 photo 7 Poudrer les victimes et leur assurer une protection respiratoire. photo 8 Secourisme de l’avant (PLS) Photo 9 Photo 10 V.A. + M.C.E. Pose d’une attelle Photo 12 Photo 11 Sortie par le SAS SAS SDIS 54 Groupement Formation/ B.V Version n°1 du 09/02/06 15 LES PREMIERES MESURES EN INTERVENTION A CARACTERE NRBC SCENARIO PEDAGOGIQUE DE FORMATION INTITULE : PREMIERES MESURES EN INTERVENTION A CARACTERE NRBC. DISCIPLINE : RISQUE NRBC. NIVEAU : NEANT PUBLIC : SPP et SPV ASSURANT LES FONCTIONS D’EQUIPIER A CHEF DE GROUPE . DUREE TOTALE : 7 H PRE-REQUIS : NEANT OBJECTIF GENERAL : A la fin de la formation les stagiaires seront capables pour une intervention à caractère NRBC de : Savoir : Reconnaître les risques NRBC. Savoir-faire : Mettre en œuvre les premières mesures conservatoires. Savoir être : S’intégrer dans le dispositif opérationnel mis en place. EVALUATION CERTIFICATIVE : OUI NON Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 1 RECAPITULATIF DES OBJECTIFS INTERMEDIAIRES PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU RISQUE NRBC Page 5 à 6 OBJECTIF INTERMEDIAIRE A A la fin de la première partie, les stagiaires seront capables de : - SAVOIR : CONNAITRE LE RISQUE NRBC. - SAVOIR FAIRE : ABORDER CE RISQUE LORS D’UNE INTERVENTION. - SAVOIR ETRE : APREHENDER LE RISQUE. DEUXIEME PARTIE : LA MARCHE GENERALE DES OPERATIONS ADAPTEE AU NRBC Page 7 à 9 OBJECTIF INTERMEDIAIRE B A la fin de la deuxième partie, les stagiaires seront capables de : - SAVOIR : ASSIMILER L’ARTICULATION D’UNE INTERVENTION A CARACTERE NRBC. - SAVOIR FAIRE : EVOLUER EN SECURITE DANS LE DISPOSITIF LORS DE CE TYPE D’INTERVENTION. -SAVOIR ETRE : S’INTEGRER DANS L’ORGANISATION OPERATIONNELLE . TROISIEME PARTIE : PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE Page 10 à 12 OBJECTIF INTERMEDIAIRE C A la fin de la troisième partie, les stagiaires seront capables de : - SAVOIR : CONNAITRE LES DIFFERENTES TECHNIQUES D’HABILLAGE ET DESHABILLAGE DES VICTIMES ET INTERVENANTS. - SAVOIR FAIRE : METTRE EN ŒUVRE CES DIFFERENTES TECHNIQUES EN RESPECTANT LES PROTOCOLES. - SAVOIR ETRE : S’ADAPTER AU PORT DE LA TENUE AFIN D’EVOLUER DANS LE DISPOSITIF. Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 2 TABLEAU SYNOPTIQUE OBJECTIF GENERAL PARTIE A PARTIE B PARTIE C RECONNAISSANCE DU RISQUE NRBC MGO ADAPTEE AU RISQUE NRBC PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE séquence A 1: RECONNAISSANCE INTERVENTION NRB séquence B 1: séquence C 1 : DIFFERENTES PHASES HABILLAGE DES INTERVENANTS séquence B 2: ORGANISATION D'UNE INTERVENTION séquence C 2 : séquence A 2: RECONNAISSANCE D'UNE INTERVENTION CHIMIQUE séquence B 3: DIFFERENTS EMPLOIS DESHABILLAGE RHABILLAGE VICTIMES VALIDES séquence C 3 : DESHABILLAGE RHABILLAGE VICTIMES INVALIDES Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 3 Programme de la formation 8h00 8h15 8h15/9h35 Accueil des stagiaires Partie reconnaissance NRBC Objectif spécifique A1 9h35/9h45 Pause 9h45/10h35 Objectif spécifique A2 10h35/10h40 Pause 10h40 10h40/11h20 Partie marche générale des opérations NRBC Objectif spécifique B1 11h20/11h25 Pause 11h25/12h00 Objectif spécifique B2 12h00/13h15 Repas 13h15/13h50 Objectif spécifique B3 13h50/13h55 Pause 13h55 13h55/14h55 Partie protection collective et individuelle Objectif spécifique C1 14h55/15h05 Pause 15h05/16h05 Objectif spécifique C2 16h05/16h15 Pause 16h15/17h15 Objectif spécifique C3 17h15/17h30 Colloque fin de stage Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 4 PARTIE A: RECONNAISSANCE DU RISQUE NRBC DUREE : 1h20 SEQUENCE A1 : RECONNAISSANCE INTERVENTION NRB OBJECTIF SPECIFIQUE A1: A L’ISSUE DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES DE RECONNAITRE UNE INTERVENTION A CARACTERE N.R.B. EN REPONDANT A UN QROC. 2 ERREURS SERONT TOLEREES (1 élément faux ou manquants égal 1 erreur). JOUR : HORAIRES : 8h15/9h35 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DECOUVERTE : Réalité de la menace terroriste N.R.B.C au travers d’exemples. (Photos+interactivité) Le risque C sera développé dans la séquence suivante. DEMONSTRATION : EXPOSE INTERACTIF des grands principes des dispositions relatives à la doctrine d’emploi des moyens de secours face à un attentat mettant en œuvre une ou des matières nucléaires, radiologiques ou biologiques. APPLICATION : Répondent au QROC. Correction l’ensemble du groupe. SYNTHESE : Bilan de la séquence et transition sur la séquence suivante DUREE 15 mn + 15 mn 15 mn + 15 mn MATERIEL ET DOC Photos Photos PowerPoint risque N, R Powerpoint risque B 10 mn + 10 mn Documents CE QU’IL FAUT RETENIR AUTRES . ACRONYME : Nucléaire Radiologique Bactériologique Chimique Les moyens de radioprotection (écran, temps, distance) Périmètre de sécurité Ne pas disperser la contamination Regrouper les victimes E.P.I. Signes cutanés : brûlures, démangeaisons Signes digestif : douleur abdominale, diarrhée, toux Signes neurologiques : convulsion, obnubilation, perte d’équilibre Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 5 PARTIE : RECONNAISSANCE DU RISQUE NRBC DUREE : 50 mn SEQUENCE A2 : RECONNAISSANCE D’UNE INTERVENTION CHIMIQUE OBJECTIF SPECIFIQUE A2: A L’ISSUE DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES D’IDENTIFIER UNE INTERVENTION A CARACTERE CHIMIQUE. ILS REPONDRONT A UN QROC, 2 ERREURS SERONT TOLEREES (1 élément faux ou manquant égal 1 erreur). JOUR : HORAIRES : 9h45/10h35 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DUREE DECOUVERTE : Photos, étude de cas DEMONSTRATION : EXPOSE INTERACTIF APPLICATION : QROC (2 erreurs tolérées) Correction par l’ensemble du groupe SYNTHESE : Bilan de la séquence et transition vers la partie suivante MATERIEL ET DOC 15 mn Photos Tableau blanc 20 mn PowerPoint risque C 15 mn CE QU’IL FAUT RETENIR AUTRES Les 1ères mesures conservatoires et les premiers signes pour les premiers intervenants. Symptômes sur l’organisme et l’environnement. Cutanée : brûlures, œdèmes, démangeaison… Neurologique : désorientation, obnubilation, convulsion… Digestif : diarrhée, douleur abdominale, vomissement… Environnement : odeur, couleur Toxiques de guerre Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 QROC 6 PARTIE : MARCHE GENERALE OPERATIONNELLE DUREE : 40 mn SEQUENCE B 1: OBJECTIF SPECIFIQUE B 1: A LA FIN DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES D’ENUMERER LES DIFFERENTES PHASES DE LA MGO POUR UNE INTERVENTION NRBC EN CITANT ORALEMENT LES 9 PHASES DE LA MGO. JOUR : HORAIRES : 10h40/11h20 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DUREE DECOUVERTE : Cas concret (photos avec interactivité) MATERIEL ET DOC 10 mn Tableau Power point MGO APPLICATION : Questions orales (citer les 9 phases) Correction l’ensemble du groupe SYNTHESE : Bilan de la séquence et transition sur la séquence suivante AUTRES . 20 mn DEMONSTRATION : Exposé interactif CE QU’IL FAUT RETENIR 10 mn LES DIFFERENTES PHASES DE LA MGO : Habillage Arrivée sur les lieux Reconnaissance message Sauvetage Périmètre de sécurité Extinction Décontamination Contrôle médical Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 7 PARTIE : MARCHE GENERALE OPERATIONNELLE DUREE : 35 mn SEQUENCE B 2: ORGANISATION D’UNE INTERVENTION OBJECTIF SPECIFIQUE B 2 : A L’ISSUE DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES DE COMPRENDRE L’ARTICULATION D’UNE INTERVENTION A CARACTERE NRBC EN COMPLETANT LE SCHEMA ET LE PAIRAGE, 1 ERREUR SERA TOLEREE PAR OUTIL D’EVALUATION PEDAGOGIQUE. JOUR : HORAIRES : 11h25/12h00 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DECOUVERTE : Etude de cas en sous groupe Emplacement des premiers secours DUREE 5 mn DEMONSTRATION : les groupes produisent 10 mn APPLICATION : mise en commun du travail 10 mn SYNTHESE : Bilan de la séquence 5 mn EVALUATION : Schéma muet + pairage. Correction l’ensemble du groupe. 5mn MATERIEL ET DOC CE QU’IL FAUT RETENIR AUTRES Photos, Tableau blanc PowerPoint B2 Périmètre de sécurité ZE+ZC+ZS PRV Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 Fiche d’évaluation 8 PARTIE : MARCHE GENERALE OPERATIONNELLE SEQUENCE B 3 : DIFFERENTS EMPLOIS DUREE : 35 mn OBJECTIF SPECIFIQUE B 3 : A L’ISSUE DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES DE S’INTEGRER DANS UN DISPOSITIF A CARACTERE NRBC. ILS REPONDRONT A UN PAIRAGE AVEC 2 ERREURS TOLEREES. JOUR : HORAIRES : 13h15/13h50 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DUREE DECOUVERTE : Schéma du dispositif NRBC mis en place 5 mn MATERIEL ET DOC TABLEAU BLANC POWERPOINT DEMONSTRATION : Schéma d’une intervention (PowerPoint) Exposé interactif 20 mn FICHES EMPLOIS APPLICATION : Pairage avec 2 erreurs tolérées Correction l’ensemble du groupe 10 mn Document CE QU’IL FAUT RETENIR Rôle de chacun : 1er intervenants Emplois au PRV Emplois dans la décontamination Emplois à la CEDEC cellule AUTRES de Fiche Evaluation SYNTHESE : Bilan de la séquence et transition sur la séquence suivante Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 9 PARTIE : PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE SEQUENCE C1 : HABILLAGE INTERVENANTS DUREE : 1 h OBJECTIF SPECIFIQUE C1 : A L’ISSUE DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES DE S’HABILLER EN TENUE TLD OU TYCHEM CHRONOLOGIQUEMENT EN MOINS DE 5 MINUTES. JOUR : HORAIRES : 13h55/14h55 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DUREE MATERIEL ET DOC 7 mn Tenues « TLD » Tenues « TYCHEM » DEMONSTRATION : Démonstration à vitesse commentée Powerpoint 20 mn Powerpoint APPLICATION : Mise en œuvre des tenues en sous groupe en moins de 3 mn. 1ère étape : le formateur donne les consignes 2ème étape : les groupes produisent 3ème étape : auto évaluation des stagiaires 33 mn DECOUVERTE : Démonstration à vitesse réelle 3 mn par tenue CE QU’IL FAUT RETENIR Habillage en tenue TLD : Pantalon Sur-bottes Veste Sous-gants Masque (cartouche ou ARI) Sur-gants Habillage en tenue TYCHEM : Combinaison Sur-bottes Sous-gants Masque (cartouche ou ARI) Sur-gants AUTRES Fiche de tache Grille évaluation les stagiaires utiliseront la grille d’évaluation. SYNTHESE : Bilan de la séquence et transition sur la séquence suivante Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 10 PARTIE : PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE SEQUENCE C2: DESHABILLAGE RHABILLAGE VALIDES DUREE : 1 h OBJECTIF SPECIFIQUE C2 : A L’ISSUE DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES DE REALISER LES PREMIERS MESURES CONSERVATOIRES SUR LES VICTIMES VALIDES. AUCUNE CASE « NON-FAIT » NE SERA COCHEE DANS LA GRILLE D’EVALUATION. JOUR : HORAIRES : 15h05/16h05 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DUREE DECOUVERTE : Démonstration à vitesse réelle déshabillage 3 mn DEMONSTRATION : Démonstration à vitesse commentée 20 mn APPLICATION : Réalisation décontamination sèche, déshabillage et rhabillage en sous groupe 1ère étape : le formateur donne les consignes formation des groupes 2ème étape : les groupes produisent 3ème étape : auto évaluation des stagiaires 37 mn MATERIEL ET DOC Kit rhabillage valide CE QU’IL FAUT RETENIR Décontamination sèche AUTRES Fiche de tache Protocole de déshabillage Protocole de rhabillage Terre de foulon, Ciseaux, solution « dakin » Rien ne passe par la tête Grille évaluation SYNTHESE : Bilan de la séquence et transition sur la séquence suivante Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 11 PARTIE : PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE DUREE : 1h SEQUENCE C3: DESHABILLAGE RHABILLAGE INVALIDES OBJECTIF SPECIFIQUE C3: A L’ISSUE DE LA SEQUENCE LES STAGIAIRES SERONT CAPABLES DE REALISER LES PREMIERES MESURES CONSERVATOIRES SUR LES VICTIMES INVALIDES. AUCUNE CASE « NON-FAIT » NE DEVRA ETRE COCHEE DANS LA GRILLE D’EVALUATION. JOUR : HORAIRES : 16h15/17h15 TECHNIQUES PEDAGOGIQUES DUREE MATERIEL ET DOC CE QU’IL FAUT RETENIR AUTRES PowerPoint DECOUVERTE : Démonstration à vitesse réelle 10mn Décontamination sèche Fiche de tache Terre de foulon DEMONSTRATION : Démonstration à vitesse commentée APPLICATION : Manœuvre Réalisation des 3 mesures conservatoires en sous groupe 1ère étape : le formateur donne les consignes 2ème étape : les groupes produisent 3ème étape : mise en commun du travail 20mn 30mn Brancards, film polyane Support brancard Ciseaux, solution « dakin » Méthode de déshabillage d’un Invalide Technique de rhabillage Combinaisons TLD ou TYCHEM + masque cartouche Grille évaluation Lot rhabillage invalide SYNTHESE : Bilan de la séquence Section Opérationnelle Spécialisée Risques Chimiques et Biologiques 06 12