Guide Guide du professeur
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Un guide pour les écoles secondaires pour un avenir plus durable Réalisé avec le généreux soutien de la Staples Foundation for Learning Guide du professeur GUIDE DU PROFESSEUR Version 1.5 (février 2010) Préparé par TakingITGlobal Avec l’aimable concours de la Staples Foundation for Learning En collaboration avec Peace Child International DREAM Behold L’équipe principale de la rédaction Katherine Walraven, TakingITGlobal Liam O’Doherty, TakingITGlobal Katherine Assad, TakingITGlobal Les collaborateurs (à ce guide du professeur et à la conception générale du programme) Jennifer Corriero, TakingITGlobal Katy Dobbs, Staples® Suzie Vesper, TakingITGlobal Tanya Mowbray, Peace Child International Sarah Toumi, DREAM Yannick van Balen, Behold L’équipe de la conception et de la technologie (pour ce guide du professeur et pour les ressources en ligne l’accompagnant) Nigel Ayow, TakingITGlobal Francisco Pereira, TakingITGlobal Robert Meyer, TakingITGlobal Maciej Jasiobedzki, TakingITGlobal Michael Furdyk, TakingITGlobal Ce guide du professeur est autorisé sous une licence Paternité-Pas d'utilisation commerciale-Partage des conditions initiales à l'identique 3.0 de Creative Commons. Pour en savoir plus sur les licences Creative Commons, veuillez consulter le site http://creativecommons.org/licenses/by-ncsa/2.0/fr/. TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION..................................................................................................................................... 1 L’INITIATIVE TREAD LIGHTLY ............................................................................................................ 3 Objectif ............................................................................................................................................... 3 Contexte ............................................................................................................................................. 3 Partenaires ......................................................................................................................................... 4 LE GUIDE DU PROFESSEUR TREAD LIGHTLY .................................................................................... 6 Calendrier .......................................................................................................................................... 6 Structure ............................................................................................................................................ 7 Remarques ......................................................................................................................................... 8 POUR ASSURER LA RÉUSSITE DU PROJET TREAD LIGHTLY ............................................................ 8 Utilisation de TIG et de TIGed .......................................................................................................... 9 MODULE 1 : DÉMARRAGE................................................................................................................... 11 Leçon 1.1 : Apprendre des erreurs du passé pour définir notre avenir ..................................... 11 Leçon 1.2 : Le changement climatique ........................................................................................... 12 Leçon 1.3 : Chacun son empreinte ................................................................................................. 14 MODULE 2 : APPROFONDISSEMENT ................................................................................................. 16 Leçon 2.1 : Visualisation de notre empreinte................................................................................ 16 Leçon 2.2 : Mise au point ................................................................................................................ 17 MODULE 3 : CLÔTURE ........................................................................................................................ 19 Leçon 3.1 : Débat mondial sur le changement climatique ........................................................... 19 Leçon 3.2 : Retour sur le passé, regard vers l’avenir .................................................................... 21 DOCUMENTS DE COURS ..................................................................................................................... 23 Document de cours 1.1 A : Des sociétés anciennes ...................................................................... 23 Document de cours 1.1 B : Des sociétés déchues .......................................................................... 26 Document de cours 1.2 A : L'effet de serre .................................................................................... 29 Document de cours 1.2 B : Les conséquences du changement climatique ................................. 30 Document de cours 1.2 C : Arbres conceptuels vierges................................................................ 32 Document de cours 1.2 D : Idées d'actions .................................................................................... 34 Document de cours 1.2 E : Fiche de suivi du Défi de 40 jours ..................................................... 36 Document de cours 1.3 A : Questionnaire sur l'empreinte écologique ....................................... 37 Document de cours 1.3 B : Les empreintes écologiques dans le monde..................................... 39 Document de cours 3.1 A : Différents rôles dans le débat sur le changement climatique mondial ............................................................................................................................................ 40 Document de cours 3.1 B : Le coût réel de la consommation ...................................................... 44 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 45 NOTES .................................................................................................................................................. 47 INTRODUCTION « Y a-t-il quelque chose de plus important que l’avenir de notre planète ? Parce que nous sommes jeunes, nous avons tout à perdre ; en tant que principale partie concernée, nous devons nous montrer à la hauteur et nous battre pour l’avenir dont nous rêvons. » ~ PauPau, membre de TakingITGlobal, Philippines Où serions-nous sans la Terre, notre maison à tous ? La réponse est, bien sûr, nulle part. Sans la planète et sans les services qu’elle nous rend, l’humanité entière serait sans abris. Pourtant, bien qu’il soit indéniable que notre survie dépend de notre capacité à vivre avec ce que nous offre la planète, nous continuons à repousser les limites des ressources que celle-ci nous apporte. Alors que l’année 2009 se termine, la population mondiale avoisine les 7 milliards d’habitants, et l’Organisation des Nations Unies (ONU) prévoit un chiffre de près de 9 milliards d’habitants d’ici l’année 2050, soit une augmentation de pratiquement 30 %.1 La croissance démographique pèse sur la Indice Planète vivante (1970=1) Nombre de planètes planète. Les récentes tendances à la hausse du Empreinte écologique de l’humanité Indice Planète vivante consumérisme et de la consommation, à la fois dans les pays développés et dans les pays en voie de développement, s’ajoutent à cette pression. D’après le Worldwatch Institute, les dépenses en termes de consommation privée (le montant dépensé par les ménages pour acheter des biens et des services) Année Source : WWF dépassait les 20 billions de dollars américains en 2000, soit une hausse de plus de 400 % par rapport au montant de 4,8 billions relevé en 1960.2 Si tout le monde consommait des biens et produisait des déchets de la même manière que la catégorie des grands consommateurs, nous aurions besoin de plusieurs planètes supplémentaires pour subvenir aux besoins de la population mondiale. Notre empreinte commune est actuellement plus grande que la planète qui nous accueille, et nous mettons notre propre survie en jeu3. L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DE L’HUMANITÉ ET LA SANTÉ DE LA PLANÈTE Le changement climatique illustre mieux que toute autre question environnementale la relation malsaine que nous entretenons avec la Terre et les risques que nous courons tous. Bien qu’une certaine concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, comme le dioxyde de 1 Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (division de la population). World Population to 2300 (New York, É.-U. : ONU, 2004). 2 Worldwatch Institute. « State of the World 2004: Consumption by the Numbers » (2004), www.worldwatch.org/node/1783. 3 D’après le Global Footprint Network, l’humanité utilise actuellement l’équivalent de 1,3 planète en termes de ressources que nous utilisons et de déchets que nous produisons. 1 carbone (CO2), soit à la fois naturelle et nécessaire à la vie sur terre, les niveaux ont progressivement augmenté depuis la révolution industrielle. Pendant ce temps, la température mondiale a augmenté de 0,7 °C au cours du siècle passé, l’Arctique est en train de fondre, les changements dans l'environnement mettent la biodiversité en danger, la mer, dont le niveau augmente, menace de gagner du terrain sur les états côtiers à faible altitude et les catastrophes causées par les phénomènes météorologiques exceptionnels deviennent de plus en plus fréquentes et graves. Il est maintenant évident et largement reconnu que l’humanité contribue à des changements climatiques mondiaux qui vont au-delà de la variabilité naturelle. Le premier organisme mondial en la matière, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a établi que « le réchauffement du système climatique est sans équivoque » et que les activités de l’homme ont engendré « l’essentiel de l’accroissement observé sur la température moyenne globale depuis le milieu du 20ème siècle. »4 Ce sont les émissions de CO2 provenant de l’emploi des combustibles fossiles qui ont le plus contribué aux changements climatiques auxquels nous assistons aujourd’hui. Les pays les plus riches sont largement responsables du changement climatique, les États-Unis et l’Europe de l’Ouest représentant environ deux tiers des émissions mondiales de CO2. Par comparaison, l’Afrique, un continent comptant plus de 840 millions de personnes, représente seulement 3 % des émissions totales de CO25. À mesure que les effets du changement climatique continueront de se faire sentir, ce sont les pays en voie de développement qui seront les plus durement touchés par ses impacts négatifs. Le changement climatique n’est donc pas uniquement un enjeu environnemental, il s’agit également d’une question de justice sociale. Si nous n’arrivons pas à maîtriser notre empreinte écologique, nous risquons d’atteindre un point de non-retour qui accélérera les changements des systèmes climatiques et entraînera l’extinction de masse des espèces qui ne peuvent pas s’adapter à ces changements, ainsi que des souffrances humaines significatives. L’éducation environnementale est l’outil le plus efficace dans la lutte contre le changement climatique, car elle facilite à grande échelle la gérance de l’environnement. Baba Dioum, poète et Auteur : John Ditchburn naturaliste sénégalais, a dit : « En fin de compte, nous protègerons uniquement ce que nous aimons. Nous aimerons seulement ce que nous comprenons. Nous comprendrons uniquement ce qui nous aura été enseigné. » 4 GIEC. Changements climatiques 2007 : rapport de synthèse (Valence, Espagne : ONU, 2007). Kavalam Mayer. « Cutting CO2 emissions … what future for Africa ? » (4ecotips, 2007), www.4ecotips.com/eco/article_show.php ?aid=1224&id=287. 5 2 L’INITIATIVE TREAD LIGHTLY Objectif L’initiative Tread Lightly a été mise au point dans le but d’aider les jeunes du monde entier à : Comprendre les éléments scientifiques de base expliquant le changement climatique et la façon dont l’activité humaine contribue au problème. Réaliser le risque posé par le fait de vivre au-delà des capacités de charge de la Terre. Comprendre la relation entre le changement climatique et les autres questions environnementales. Développer un sens de la responsabilité personnelle et commune envers la Terre. Déterminer et adopter des compétences, des comportements et un état d’esprit écologiques. S’intéresser aux politiques relatives aux changements climatiques à l’échelle locale, nationale et internationale. Contexte En juin 1992, les représentants de 172 gouvernements ont pris part à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement qui s’est tenue à Rio de Janeiro, au Brésil. Autrement connue sous le nom de Sommet de la Terre, cette conférence a débouché sur un certain nombre de documents et d’accords importants, notamment la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui est entrée en vigueur en 1994 et qui a pour objectif de stabiliser les concentrations atmosphériques des GES afin « d’empêcher toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. »6 Les gouvernements qui se sont engagés à se conformer à la CCNUCC se réunissent tous les ans depuis 1995 pour faire le point sur les progrès réalisés et pour établir des obligations à respecter en vue de réduire les émissions de GES. Face à la complexité de la question du changement climatique et au fait que les engagements de la CCNUCC n’ont pas force obligatoire, les émissions de GES n’ont pas diminué et ont même augmenté. Cela pose problème étant donné que ces émissions resteront dans l’atmosphère pendant de nombreuses années, ce qui nécessitera des réductions plus radicales afin de garantir des niveaux stables. Du 7 au 18 décembre 2009, les leaders mondiaux se sont réunis à Copenhague au Danemark lors de la 15ème conférence des parties prenantes (COP15) de la CCNUCC pour déterminer les futures politiques relatives aux changements climatiques. Il est essentiel pour notre avenir commun que la politique relative aux changements climatiques résultant des négociations internationales est mise au point efficacement et de façon à refléter les dernières données scientifiques sur le changement climatique qui indiquent que la concentration de CO2 dans l’atmosphère doit passer de 387 à 350 parties par million (ppm). La période précédant la COP15 a été l’occasion de sensibiliser le public au changement climatique et à l’importance de la mise en œuvre d’un accord international en la matière qui soit solide et qui ait force exécutoire. L’initiative Tread Lightly a été lancée pour s’associer aux campagnes mondiales de sensibilisation, comme La Journée d’action internationale autour du climat organisée par 350.org, afin de montrer aux décideurs prenant part à la COP15 l’étendue, la beauté et l’unité du mouvement mondial de la lutte pour le climat. 6 ONU. Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Genève, Suisse : ONU, 1992). 3 Partenaires TakingITGlobal (TIG)7 est un organisme international mené par des jeunes et doté des capacités qu’offrent les nouvelles technologies. TIG se situe au croisement de trois tendances mondiales majeures : la mondialisation et la portée internationale des enjeux principaux, la révolution des technologies de l’information et de la communication, et le poids démographique que représentent les jeunes. TIG vise à permettre aux jeunes de développer leur potentiel en termes de créativité et d’aptitudes à utiliser les technologies, ainsi que de devenir des citoyens tournés vers le monde en : Encourageant les jeunes à tenir des rôles de leaders et de parties prenantes. Favorisant le dialogue et la compréhension entre les cultures. Sensibilisant les jeunes aux enjeux mondiaux en les encourageant à se mobiliser. Souvent décrit comme un « réseau social tourné vers le bien commun », www.tigweb.org est un site Web primé disponible en douze langues qui propose des ressources et des outils variés, notamment des blogues, des wikis, des forums de discussion, des podcasts, une galerie en ligne, un magazine électronique rédigé par les membres, des guides pour passer à l’action et bien plus. Face à l’évolution de la communauté mondiale active de TIG, les éducateurs, inspirés par ses jeunes membres, ont cherché à intégrer ses ressources et son mode d’apprentissage centré sur l’action dans leurs méthodes pédagogiques. La tâche leur a été facilitée en 2006 avec le lancement du programme TakingITGlobal for Educators (TIGed).8 TIGed rend possible des expériences d’apprentissage globales intenses et interactives en permettant aux éducateurs de tirer profit des ressources de la communauté en ligne la plus populaire au monde pour les jeunes qui veulent agir pour un monde meilleur, tout en répondant aux besoins de leur environnement d’apprentissage. Il donne un accès à une communauté d’éducateurs et d’élèves tournés vers le monde et situés dans plus de 80 pays qui souhaitent collaborer, partager et apprendre ensemble, à une base de données de ressources et à des communautés de classes virtuelles créées et animées par des enseignants de façon à répondre aux besoins de leurs élèves et aux objectifs de leur programme scolaire. Staples®9 est la plus grande société mondiale de fournitures de bureau ; elle propose ses produits aux entreprises de toutes tailles et aux consommateurs de 27 pays en Amériques du Nord et du Sud, en Europe, en Asie et en Australie. Auparavant, Staples se concentrait uniquement sur la vente au détail, mais la société continue d’étendre ses activités afin de satisfaire aux besoins du marché mondial de fournitures de bureau en évolution constante. La société propose maintenant à ses clients des contrats, un catalogue de vente par correspondance et des services de commerce électronique dans le monde entier. 7 http://www.tigweb.org/ http://www.tigweb.org/tiged/ 9 www.staples.com 8 4 The Staples Foundation for Learning (SFFL)10 représente la pierre angulaire des efforts de Staples envers la communauté ; sa mission consiste à soutenir les organismes offrant des possibilités d’acquérir une instruction et des aptitudes professionnelles. Depuis sa création en 2002, la SFFL a accordé des bourses dans près de 350 communautés pour un total de plus de 14 millions de dollars américains. La SFFL se réjouit d’apporter un soutien financier à TIG dans le but de mettre en œuvre le programme éducatif relatif au changement climatique, Tread Lightly, qui a donné lieu à la création de cette boîte à outils. Fondée en 1982, Peace Child International (PCI)11 est une association caritative britannique. Dirigée par des jeunes, elle œuvre dans plus de 130 pays et bénéficie du statut de Conseil économique et social (CES) aux Nations Unies. Sa mission consiste à « donner le pouvoir aux jeunes pour qu’ils initient les changements qu’ils veulent observer dans le monde ». PCI a soutenu des productions de livres et de comédies musicales réalisés par les jeunes et portant sur les défis principaux rencontrés par leur génération, a financé des projets menés par des jeunes et axés sur la communauté, et a créé le Congrès mondial des jeunes. L’association se penche actuellement sur les questions du changement climatique, non seulement par le biais du programme Tread Lightly, mais également en publiant Post-Carbon Futures et en produisant la comédie musicale Kids on Strike. DREAM Réseau Mondial d’Echange et d’Action pour le Développement12 est une organisation non-gouvernementale basée à Paris en France. Son but consiste à promouvoir une meilleure compréhension des questions essentielles de durabilité ; elle collabore avec les jeunes, avec la société civile et avec les réseaux sociaux en ligne afin de promouvoir des habitudes durables pour l’entreprenariat social, la diversité culturelle et un meilleur environnement. Agissant à la fois en France et à l’étranger, ses projets incluent la promotion de la représentation des jeunes lors des sommets internationaux et dans les gouvernements, la création de vidéos sur l’engagement des jeunes, des expositions, des concerts, des campagnes de sensibilisation, des actions internationales de solidarité, des projets liés à l’environnement et bien plus. DREAM fait partie du Réseau français des étudiants pour le développement durable (REFEDD),13 et collabore avec les écoles et les universités françaises, ainsi qu’avec des institutions telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), et avec la municipalité de Paris. Behold14 œuvre pour la promotion et l’habilitation de l’esprit d’entreprise social, pour soutenir la responsabilité sociale d’entreprise, lier le secteur privé aux efforts de développement international et développer des concepts et projets sociaux. En association avec l’organisation EsteamWork aux Pays-Bas, Behold possède une expérience considérable dans l’offre de conseil sur la responsabilité sociale aux entreprises, gouvernements et organisations de développement, ainsi que dans la mise en place d’une coopération entre ces organismes. Apres avoir dirigé des projets et des séjours d’apprentissages en Afrique, Asie et en Europe, Behold élargit actuellement ses horizons avec l’ouverture de son premier bureau international à Cape Town, en Afrique. 10 www.staplesfoundation.org www.peacechild.org 12 www.dream-asso.org ; Réseau Mondial d’Echange et d’Action pour le Développement 13 Réseau français des étudiants pour le développement durable 14 www.behold.nl 11 5 LE GUIDE DU PROFESSEUR TREAD LIGHTLY Le guide du professeur Tread Lightly est une ressource éducative interdisciplinaire mise au point dans le but d’aider les élèves des lycées du monde entier à comprendre le changement climatique par l’entremise de l’empreinte écologique, c’est-à-dire le calcul des besoins des êtres humains en ressources planétaires. Étant donné que le guide du professeur à été conçu en vue de s’inscrire dans les objectifs des programmes d’étude dans plusieurs sujets et diverses compétences du 21ème siècle, les enseignants de différentes matières peuvent se servir de ce guide pour incorporer les questions de développement durable dans leurs méthodes d’apprentissage. La nature interdisciplinaire du guide permet également aux éducateurs d’utiliser le programme de façon indépendante ou en collaboration avec leurs collègues. Compétences du 21ème siècle connexes Matières connexes Art Éducation civique Communication Etude de l’environnement Géographie Enjeux mondiaux Histoire Langues Mathématiques Étude des médias Sciences Sciences humaines Technologie Collaboration Pensée critique Responsabilité sociale Représentations graphiques Recherche Résolution de problèmes Pensée systémique Aptitudes de communication écrite et orale Calendrier Bien que cette boîte à outils puisse être utilisée efficacement pour enseigner le changement climatique et l’empreinte écologique à tout moment, cette première version a spécialement été conçue pour être proposée en même temps que les étapes clés de la politique mondiale relative au changement climatique jusqu’à la CP15 qui se déroulera au mois de décembre 2009.La chronologie ci-dessous illustre la façon dont les modules ont été conçus pour être livrés en association avec les dates clés qui ont mené à la COP15. Module Dates clés (2009) 22 octobre 1 Démarrage 23 ou 24 octobre 2 Approfondissement 24 octobre 2 décembre Explication Le premier module doit être terminé au plus tard le 22 octobre 2009 de façon à ce que le module 2, qui coïncide avec le Défi de 40 Jours, commence lors de la Journée d’action internationale autour du climat. Dans la mesure du possible, le module 2 doit commencer avec un événement ou une activité à l’échelle de l’école organisé dans le cadre de la Journée d’action internationale autour du 15 climat. La Journée d’action internationale autour du climat lance : 16 Le concours artistique « Empreintes » 17 Le Défi de 40 Jours Fin du Défi de 40 Jours 15 Pour en savoir plus sur la Journée d’action autour du climat, veuillez consulter www.350.org ou le document de cours 1.2 D. 16 Pour en savoir plus sur le concours artistique, consultez www.treadlightly.me/. 17 Le Défi de 40 jours est l’un des principaux composants de Tread Lightly, et permet aux élèves de réduire leur empreinte écologique en même temps que leurs camarades du monde entier ! Pour en savoir plus, veuillez consulter www.treadlightly.me/ ou le document de cours 1.2D. 6 3 décembre 7 décembre Du 7 au 18 décembre 3 Clôture Du 14 au 18 décembre Date limite de participation au concours artistique « Empreintes » Début du module 3 CP15 à Copenhague au Danemark (où les représentants de TIG présenteront l’initiative Tread Lightly) Les écoles participantes organisent des événements en l’honneur de Tread Lightly. Pour les éducateurs souhaitant faire coïncider le projet Tread Lightly de leur école aux éléments clés du changement climatique décrits ci-dessus, mais qui commencent tardivement ou n’ont pas le temps de s’engager pour l’ensemble des sept leçons du guide, certaines leçons peuvent être omises dans le but de gagner du temps. Les leçons accompagnées d’un * sont considérées essentielles au programme Tread Lightly et doivent être incluses dans la mesure du possible. Structure Le guide du professeur contient sept plans de leçons répartis dans trois modules qui doivent idéalement être enseignés dans l‘ordre : Module 1 : Démarrage Ce module est conçu pour aider les élèves à effectuer leurs « premiers pas » dans le concept d’empreinte écologique. À travers les leçons de ce module, les élèves seront confrontés aux véritables dangers qui nous attendent si nous n’apprenons pas à vivre en respectant la capacité de charge de la planète, et à la capacité des hommes à assurer la durabilité de l’environnement. Leçon 1.1 : apprendre des erreurs du passé pour définir notre avenir ; montre ce qui peut arriver aux civilisations qui dépassent les limites de l’environnement. Leçon 1.2 : le changement climatique* ; aide les élèves à comprendre les raisons du changement climatique et les solutions permettant de l’inverser. Leçon 1.3 : chacun son empreinte* ; offre aux élèves les outils permettant de calculer leur empreinte écologique personnelle afin de déterminer leur propre contribution au problème du changement climatique. Module 2 : Approfondissement Il vise à aider les élèves à relever le défi consistant à adopter un mode de vie écologique ; ce module incite les élèves à représenter de façon créative la charge qu’ils imposent sur la planète (ces créations peuvent former une collection spéciale dans la galerie d’art en ligne de TIG), et à s’engager à agir de façon plus respectueuse de l’environnement au cours d’un défi de 40 jours sur le thème de l’empreinte écologique. Leçon 2.1 : visualisation de notre empreinte* ; permet aux élèves de prendre la mesure de leur empreinte écologique en s’exprimant de façon créative. Leçon 2.2 : mise au point ; aide les élèves à prendre un virage écologique dans leurs décisions et dans leurs comportements à la maison. Module 3 : Clôture Ce module est conçu pour aider les élèves à prendre du recul et à avoir une vue d’ensemble sur les politiques relatives au changement climatique, ainsi qu’à réfléchir à leur expérience Tread Lightly. Leçon 3.1 : débat mondial sur le changement climatique ; permet aux élèves de comprendre certaines des raisons pour lesquelles les négociations internationales en matière de changement climatique sont à ce jour en grande partie inefficaces. 7 Leçon 3.2 : retour sur le passé, regard vers l’avenir* ; incite les élèves à réfléchir aux connaissances acquises, aux défis rencontrés et aux leçons apprises grâce à leur participation à Tread Lightly. Les icônes suivantes sont utilisées dans les plans de cours pour indiquer les ressources et les points importants : Le nombre de cours (d’environ 60 minutes) requis pour terminer la leçon. Sujets connexes. Documents de cours associés (inclus dans l’annexe à la fin du guide). Sites Web pouvant être utilisés pour donner la leçon. Suggestions d’utilisation et d’intégration de TIGed dans la leçon. Suggestions d’utilisation du réseau social en ligne de TIG pour accompagner la leçon. Idées permettant d’associer les conclusions de la leçon à d’autres sujets. Remarques Veuillez noter qu’il s’agit de la première édition du guide du professeur Tread Lightly. Toutes vos remarques et vos suggestions pour nous permettre de l’améliorer sont les bienvenues. Veuillez envoyer vos commentaires à l’adresse [email protected]. Merci ! POUR ASSURER LA RÉUSSITE DU PROJET TREAD LIGHTLY Il existe de nombreuses façons d’augmenter l’impact du projet Tread Lightly dans votre école. La liste suivante présente certaines suggestions permettant à votre projet d’avoir le plus d’impact possible. Faites connaître le guide du professeur à vos collègues pour que le plus grand nombre d’enseignants utilisent le guide dans leurs classes et sensibilisent les élèves aux enjeux du développement durable. Faites la promotion du projet dans la communauté afin d’obtenir plus de soutien et d’encourager la participation, particulièrement lors de la Journée d’action internationale autour du climat ou au cours du Défi de 40 Jours. Profitez des occasions de publicité déjà en place dans votre école, par exemple, les annonces du matin, les bulletins d’informations, le journal de l’école, les panneaux d’affichage, les calendriers d’événements, les listes de diffusion et le site Web de l’école, pour susciter de l’intérêt et la participation de tous lors du Défi de 40 Jours et du concours artistique « Empreintes ». Créez une équipe d’ambassadeurs Tread Lightly pour favoriser la promotion du Défi de 40 Jours ou du concours artistique « Empreintes ». Vous pouvez créer l’équipe en demandant aux groupes environnementaux déjà établis dans l’école, aux élèves et aux enseignants sensibles à la cause environnementale ou à des bénévoles de participer au projet. Encouragez ce groupe 8 d’ambassadeurs à mettre en place des projets et des événements liés à l’environnement en dehors du Défi de 40 Jours. Encouragez les élèves s’intéressant à la vidéo, à la photographie et à l’écriture à collaborer pour documenter le projet en filmant, en prenant des photos et en écrivant un blogue à propos de celui-ci. Affichez de façon proéminente le travail artistique mis au point dans le cadre du concours artistique « Empreintes » à la fois dans l’école et dans la communauté. Donnez une dimension mondiale à votre projet en vous mettant en rapport avec d’autres écoles Tread Lightly enregistrées sur TIGed et en utilisant la vaste collection de ressources et d’outils gratuits disponibles sur le site Web de TIG ! Organisez une réunion à l’échelle de l’école à la fin du projet afin de vous réjouir des tâches accomplies et d’analyser les leçons apprises. C’est également l’occasion de montrer les vidéos et les photos recueillies pendant le projet et de communiquer avec les autres écoles du monde entier impliquées dans l’initiative Tread Lightly par le biais de cyberconférences. Avant, tout, amusez-vous ! Utilisation de TIG et de TIGed Le site Web de TIG, www.tigweb.org, propose un certain nombre d’outils gratuits que vous pouvez utiliser dans le cadre du projet Tread Lightly de votre école. Voici un aperçu des ressources incluses dans les six rubriques : Communauté : comprend des forums de discussion et des histoires de membres pouvant être utilisés pour susciter la réflexion et discuter de sujets importants avec les jeunes leaders du monde entier. Boîte à outils : facilite la mobilisation en fournissant aux jeunes des outils en ligne leur permettant de gérer des projets et des groupes, de créer et de signer des pétitions et des engagements, ainsi que de télécharger des guides à l’action. Ressources : propose une base de données mondiale d’organisations qui s’adressent aux jeunes ou qui sont dirigées par des jeunes, ainsi que des listes d’événements et de possibilités permettant aux jeunes de s’engager dans des initiatives environnementales et sociales, que ce soit en ligne ou dans leurs communautés. Médias des jeunes : inclut des blogues, des jeux éducatifs, la galerie globale et le magazine Panorama. Enjeux internationaux : propose des informations et des ressources pour en savoir plus sur plus de 50 questions internationales. Régions : comprend des informations et des pages relatives aux communautés pour chaque pays et chaque territoire du monde. L’introduction des élèves au réseau social des jeunes leaders du monde entier en ligne de TIG leur apporte un espace positif et sûr leur permettant de trouver de l’inspiration, de s’informer et de s’engager une fois que le projet Tread Lightly aura pris fin. 9 Rejoignez la communauté en ligne de TIGed à l’adresse www.tiged.org qui vous donne accès à : Une communauté de plus de 3 800 éducateurs et 17 500 élèves répartis dans 102 pays du monde qui souhaitent collaborer, partager et apprendre ensemble. Un centre de ressources doté de plans de leçons, d’activités, de jeux et de classes thématiques associés aux données de référence du programme d’études MCREL18 et aux compétences du 21ème siècle. Des communautés de classes virtuelles créées et animées par les enseignants de façon à répondre aux besoins de leurs élèves et aux objectifs de leur programme scolaire. Les outils de classe incluent des blogues, des podcasts, des cartes, des galeries d’images, des discussions vidéos en direct, des forums de discussion, et la possibilité de stocker des fichiers en ligne, ce qui permet aux élèves de montrer ce qu’ils ont appris, de s’exprimer, de participer à des conversations constructives sur des sujets importants et d’élaborer un portefeuille de leur travail, tout cela dans le cadre d’un espace en ligne privé, sûr et dépourvu de publicité, à tout moment et de partout dans le monde ! Profitez de la communauté de classes virtuelles gratuite offerte à tous les enseignants participant à Tread Lightly pour leur permettre de collaborer avec les autres écoles et avec les autres classes prenant part au projet Tread Lightly. La fonction « Créer une collaboration » de la plateforme des classes virtuelles de TIGed facilite non seulement l’apprentissage du monde, mais également la collaboration avec ceux qui l’habitent. Des suggestions d’utilisation de vos classes virtuelles de TIGed sont incluses dans chaque leçon Tread Lightly. 18 www.mcrel.org/ 10 MODULE 1 : DÉMARRAGE Leçon 1.1 : Apprendre des erreurs du passé pour définir notre avenir « Ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont voués à la répéter. » ~ Edmund Burke 1 cours Étude de l’environnement Géographie Enjeux mondiaux Histoire Sciences Sciences humaines Il n’est pas possible d’étudier le changement climatique sans aborder ce qui pourrait se produire si nous n’adoptons pas un comportement plus respectueux de l’environnement. Pourtant, malgré les prévisions alarmantes des meilleurs spécialistes du changement climatique au monde, les conséquences du changement climatique peuvent sembler vagues et inimaginables. En comprenant les erreurs faites par les Vikings au Groenland, les habitants de l’île de Pâques et les Anasazis du Sud-Ouest de l’Amérique du Nord, les élèves : Seront confrontés aux véritables dangers auxquels nous devrons faire face si nous ne prenons pas des mesures de taille rapidement pour contrer le changement climatique. Comprendront que pour survivre à long terme, les sociétés doivent vivre en harmonie avec la nature. Processus 1. Divisez les élèves en trois groupes et attribuez à chaque groupe l’une des trois sociétés disparues décrites dans le document de cours 1.1 A. Distribuez à chaque groupe son document de cours respectif. 2. Après avoir lu les documents de cours, demandez aux élèves de tirer des conclusions sur ce qui a pu arriver aux sociétés en question. Ils doivent essayer de deviner le sort de la société à partir des indices contenus dans le texte du document de cours. 3. Demandez aux groupes de faire une présentation à la classe en décrivant la société qui leur a été attribuée et ce qui a pu lui arriver. 4. Distribuez le document de cours 1.1 B qui explique en détail la chute de chacune des trois sociétés, et demandez aux élèves de travailler en groupes pour déterminer ce qui aurait pu être fait dans chaque cas pour éviter ce déclin. 5. Faites participer la classe à une grande discussion de groupe. Voici quelques suggestions : Quelles tendances dégagez-vous dans ces études de cas ? Retrouvez-vous des erreurs que nous reproduisons encore de nos jours ? Pensez-vous que notre société est aujourd’hui en passe de s’effondrer ? Document de cours 1.1 A : des sociétés anciennes Document de cours 1.1 B : des sociétés déchues Demandez aux élèves de faire des recherches sur l’état actuel d’un enjeu environnemental soulevé pendant cette leçon et de communiquer leurs conclusions au moyen d’une présentation ou d’une rédaction. Lancez un thème de discussion dans votre classe virtuelle afin que les élèves réfléchissent à la citation ci-dessus, ou demandez-leur d’en parler dans un blogue. Dirigez les élèves vers l’édition Culture, identité et changement climatique du magazine TIG (www.tigweb.org/express/magazine/cultureidentitycchange.pdf). Renvoyez-les à la page de TIG sur l’environnement (http://issues.tigweb.org/environment). 11 Leçon 1.2 : Le changement climatique « L'urgence climatique n'est pas une fiction. C'est déjà une réalité, comme le prouvent la fonte de la calotte glacière, les récifs de corail en voie de disparition, la hausse du niveau de la mer, la modification des écosystèmes et les périodes de sècheresse plus longues et plus intenses. D’après [l’Organisation mondiale de la santé], 150 000 personnes meurent chaque année en raison du changement climatique. C’est pour cette raison que le monde entier doit passer à l’action dès maintenant avant que la planète ne soit irrémédiablement détruite. » ~ Greenpeace International 2 cours Art Éducation civique Communication Étude de l’environnement Enjeux mondiaux Langues Étude des médias Sciences Sciences humaines Technologie La première étape du passage à l’action pour contrer le changement climatique consiste à comprendre les données scientifiques expliquant ce phénomène, la façon dont les activités humaines y contribuent, et les répercussions qu’il aura sur les hommes et sur les autres espèces vivantes. Cette leçon vise à aider les élèves à : Comprendre les données scientifiques expliquant le changement climatique. Comprendre les facteurs qui y contribuent. Analyser les impacts du changement climatique sur la vie humaine et sur la biodiversité, ainsi que l’interdépendance des écosystèmes. Réaliser l’urgence de la situation et l’importance de prendre des mesures immédiates et permanentes. Processus: 1er cours 19 1. Montrez la vidéo, « Réveille-toi, révolte-toi » , et distribuez le document de cours 1.2 A afin d’aider les élèves à comprendre les données scientifiques expliquant le changement climatique. 2. Faites travailler les élèves en groupes pour leur permettre d’utiliser leurs connaissances sur le changement climatique et de tirer des conclusions sur les conséquences de celui-ci, par exemple : Fonte des glaces Phénomènes Pénurie d’eau dans l’Arctique météorologiques extrêmes Hausse du niveau Menace des espèces et des Réfugiés de la mer habitats environnementaux Propagation des Dégradation des sols et Acidification des maladies désertification océans Vous pouvez soit attribuer une conséquence à un groupe d’élèves, soit attribuer plusieurs conséquences à chaque groupe, en fonction du nombre d’élèves dans votre classe. 3. Demandez aux groups de présenter leurs idées et leurs explications à la classe. 4. Distribuez le document de cours 1.2 B qui décrit la façon dont le changement climatique entraîne les conséquences indiquées ci-dessus, et demandez aux groupes de comparer les explications présentées dans le document avec celles qu’ils ont établies. 5. Organisez une grande discussion en classe portant sur ce que les élèves ressentent face au changement climatique. 19 La vidéo dure 11 minutes et 35 secondes. 12 Processus : 2ème cours 20 1. Demandez aux élèves de former de nouveaux groupes et de réfléchir à la relation entre les différentes répercussions du changement climatique en se rapportant au document de cours 1.2 B. 2. Les groupes doivent créer des arbres conceptuels illustrant les liens identifiés entre les différentes conséquences du changement climatique, en utilisant soit un arbre conceptuel vierge fourni dans le document de cours 1.2 C, soit une version en ligne. Ils doivent commencer par écrire le concept ou l’enjeu clé au centre de l’arbre puis créer des branches représentant les questions et les conséquences associées. 3. Lancez une grande discussion en classe à propos de la nature urgente du changement climatique, de la nécessité de passer à l’action et des différentes manières d’agir pour changer les choses. 4. Distribuez le document de cours 1.2 D qui donne un aperçu de la Journée d’action internationale autour du climat et du Défi de 40 Jours de Tread Lightly, ainsi que le document 1.2 E. 5. Lancez une grande discussion en classe portant sur les mesures spécifiques que les élèves et les enseignants peuvent prendre lors de la Journée d’action internationale autour du climat et tout au long du Défi de 40 Jours (module 2), ainsi qu’en dehors de ces deux initiatives. Document de cours 1.2 A : l’effet de serre Document de cours 1.2 B : les conséquences du changement climatique Document de cours 1.2 C : arbres conceptuels vierges Document de cours 1.2 D : idées d’actions Document de cours 1.2 E : fiche de suivi du Défi de 40 Jours. Demandez à l’ensemble de la classe de collaborer pour créer un arbre conceptuel intégrant les idées et les liens établis par tous les groupes. Cet arbre peut être affiché dans un endroit bien visible de l’école afin de faire connaître le projet Tread Lightly. Travaillez avec les élèves afin d’organiser une activité à l’échelle de l’école lors de la Journée d’action internationale autour du climat qui se tiendra le 24 octobre, et prenez des photos lors de l’événement afin de les télécharger sur www.350.org. Réveille-toi, révolte-toi : www.cinerebelde.org/reveilletoi-revoltetoi-p-83.html ?language=fr Lancez un thème de discussion dans votre classe virtuelle pour que les élèves réfléchissent à la citation ci-dessus, ou demandez-leur d’en parler dans un blogue. Présentez aux élèves le guide à l’action pour la jeunesse de TIG sur le changement climatique (http://tig.phpwebhosting.com/guidetoaction/Climate_Guide_to_Action_fr.pdf). 20 En vous assurant, dans la mesure du possible, que chaque groupe compte un élève de chaque répercussion abordée dans le cours précédent. 13 Leçon 1.3 : Chacun son empreinte « L’empreinte écologique n’est pas seulement un état des lieux de ce qui ne va pas. Il s’agit de la dépendance permanente de l’humanité à la nature et des solutions que nous pouvons apporter pour garantir la capacité de la Terre à subvenir aux besoins de tous les hommes à l’avenir. » ~ Mathis Wackernagel et William E. Rees (auteurs de Our Ecological Footprint) 1 ou 2 cours Éducation civique Communication Étude de l’environnement Géographie Enjeux mondiaux Langues Mathématiques Sciences Sciences humaines Technologie Pour réduire efficacement notre impact sur l’environnement, il est important de commencer par comprendre ce que l’on entend par « impact ». En donnant les moyens aux élèves de calculer, de comparer et de discuter de leurs empreintes écologiques, cette leçon les aidera à : Évaluer l’importance de leur empreinte écologique personnelle et faire face à leur contribution au changement climatique. Mieux comprendre de quelle manière et pour quelle raison l’empreinte écologique varie d’un pays à l’autre. Se motiver afin de réduire leur empreinte écologique grâce au Défi de 40 Jours de Tread Lightly. Processus : 1er cours 1. Présentez le concept d’empreinte écologique en écrivant le terme sur le tableau et en demandant aux élèves de dire ce qu’ils pensent qu’il signifie. En cas de besoin, expliquez-le, mais essayez de faire en sorte que les élèves le définissent eux-mêmes. 2. Demandez aux élèves de mesurer leur empreinte écologique à l’aide du calculateur en ligne fourni sur la page du projet Tread Lightly ou de sa version hors ligne incluse dans le document de cours 1.3 A.21 3. Une fois que les élèves ont calculé leur empreinte écologique et noté leur score, lancez une grande discussion de groupe sur leurs résultats. Voici quelques suggestions : Êtes-vous surpris de la taille de votre empreinte écologique ? De quelle manière votre mode de vie affecte-t-il le changement climatique ? Quels seraient les avantages pour votre famille et vous-même d’une réduction de votre empreinte écologique ? Comment pouvons-nous modifier nos habitudes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) ? Que pouvons-nous faire en tant que particuliers, qu’école et que communauté pour réduire notre empreinte écologique ? Processus : 2ème cours 1. Demandez aux élèves de parcourir la rubrique Pays en un coup d’œil du site Web des Nations Unies, Le cyberschoolbus, soit de façon individuelle, soit en groupe, et d’examiner les statistiques environnementales des différents pays et de les comparer aux moyennes mondiales. Attirez 21 Il peut être utile de mesurer votre propre empreinte écologique avant le cours. 14 particulièrement leur attention sur les données relatives à la consommation énergétique, à l’utilisation de l’eau et aux émissions de dioxyde de carbone par habitant. Si vous n’avez pas accès à Internet, distribuez le document de cours 1.3 B et demandez aux élèves de comparer l’empreinte écologique des différents pays du monde. 2. Lancez une grande discussion de groupe sur les variations des empreintes écologiques d’un pays l’autre. Voici quelques suggestions de questions : En quoi l’empreinte écologique de notre pays est-elle différente de celle des autres pays ? À quoi attribuez-vous la taille de l’empreinte écologique de notre pays ? Tous les pays contribuent-ils de la même manière au changement climatique ? Tous les pays disposent-ils des mêmes ressources pour lutter contre le changement climatique ? Qui doit être tenu responsable de la durabilité de l’environnement ? Que pouvons-nous faire pour réduire notre empreinte écologique nationale ? Pourquoi est-il important de prendre part au Défi de 40 Jours ? Document de cours 1.3 A : questionnaire sur l’empreinte écologique Document de cours 1.3 B : les empreintes écologiques dans le monde Demandez aux élèves de mesurer l’empreinte écologique de l’ensemble de l’école en multipliant l’empreinte écologique moyenne de chaque élève de la classe par le nombre total d’enseignants et d’élèves dans l’école. Pays en un coup d’œil : http://cyberschoolbus.un.org/infonation/index.asp Calculateur en ligne : www.treadlightly.me Lancez un thème de discussion dans votre classe virtuelle pour que les élèves réfléchissent à la citation ci-dessus, ou demandez-leur d’en parler dans un blogue. Demandez aux élèves de parler de leur empreinte écologique dans un blogue. Présentez aux élèves le guide à l’action pour la jeunesse de TIG sur le changement climatique (http://tig.phpwebhosting.com/guidetoaction/Climate_Guide_to_Action_en.pdf). Faites-leur lire l’article « Youth and Climate Change » du magazine Panorama de TIG (http://www.tigweb.org/express/panorama/article.html ?ContentID=21087). 15 MODULE 2 : APPROFONDISSEMENT Leçon 2.1 : Visualisation de notre empreinte « L’environnement devient une source d’inspiration. J’en dégage une idée. Mon idée devient un objectif et une action par le biais de l’interprétation (...). » ~ Gerald Bromer 1 cours Art Éducation civique Communication Étude de l’environnement Étude des médias Technologie Chaque année, les jeunes du monde entier sont encouragés à soumettre leurs créations sur le thème de l’empreinte écologique et du changement climatique à l’occasion du concours artistique annuel « Empreintes » de Tread Lightly. Les soumissions peuvent inclure les formats suivants, sans s’y limiter : Bandes dessinées Collages Infographie Dessins Animations Flash Techniques mixes Peintures Photographies Sculpture Vidéos En gardant à l’esprit l’importance d’avoir une empreinte écologique légère, les élèves doivent tenter de produire des travaux artistiques ayant des répercussions minimes sur l’environnement et s’efforcer d’incorporer des matériaux réutilisés ou recyclés lorsqu’ils en ont l’occasion. Processus Distribuez les instructions du concours artistique « Empreintes » (disponibles sur la page du projet Tread Lightly), ou demandez aux élèves de les consulter en ligne. Laissez les élèves travailler en équipes ou de façon individuelle pour réfléchir à leurs projets créatifs. Il est possible de soumettre à la fois des projets individuels et des projets de groupe pour le concours. Si le temps le permet, les élèves peuvent commencer leur travail. Les élèves qui souhaitent participer au concours doivent continuer à travailler sur leur projet artistique pendant leur temps libre et soumettre le produit fini avant la date limite du concours. Instructions du concours : www.treadlightly.me Lancez un thème de discussion dans votre classe virtuelle pour que les élèves réfléchissent à la citation ci-dessus, ou demandez-leur d’en parler dans un blogue. Proposez aux élèves d’ajouter une version numérique de leurs travaux à la galerie de la classe. Faites-leur lire le document « Young Artists Respond to Climate Change and Cultural Conflict » (www.takingitglobal.org/images/resources/tool/docs/2113.pdf). Incitez-les à parcourir le travail artistique sur le changement climatique de la galerie globale de TIG (http://www.tigweb.org/express/gallery/search/search.html ?keyword=climate+change&cat=&media). 16 Leçon 2.2 : Mise au point « Et l’Homme créa le sac en plastique, les boîtes de conserve, l’aluminium, le cellophane et les assiettes en papier ; l’Homme fut ensuite heureux parce qu’il pouvait prendre sa voiture et acheter toute sa nourriture dans un seul endroit, et il pouvait conserver ce qu’il aimait manger au réfrigérateur et jeter ce qui ne lui servait plus. Rapidement, la Terre fut couverte de sacs en plastique, de boîtes de conserve en aluminium, d’assiettes en papier et de bouteilles jetables, et il n’y eut plus d’espace pour s’asseoir ou pour marcher, et l’Homme secoua la tête et s’écria : Mais quelle pagaille ! » ~ Art Buchwald 1 ou 2 cours Éducation civique Communication Étude de l’environnement Langues Sciences Sciences humaines Lorsqu’il s’agit de lutter contre le changement climatique, pourquoi ne pas commencer chez soi ? Les maisons sont non seulement responsables d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre, mais la plupart des gens ont tendance à passer la majeure partie de leur temps chez eux. Il est donc logique de rendre sa maison écologique. Cette leçon consiste à parcourir et à analyser l’impact environnemental des tendances comportementales et des choix de consommation chez les ménages afin d’aider les élèves à : Mieux comprendre la façon dont les décisions quotidiennes affectent l’environnement. Trouver des solutions écologiques aux actions et aux décisions néfastes pour l’environnement. Processus : 1. Divisez les élèves en quatre ou cinq groupes et attribuez à chaque groupe l’une des pièces suivantes : Cuisine Salon ou bureau Chambre Salle de bain Garage Demandez aux élèves de réfléchir à leurs comportements et à leurs achats relatifs à chaque pièce et susceptibles d’avoir des répercussions négatives sur l’environnement, et de déterminer d’autres solutions et de meilleures pratiques respectueuses de l’environnement. Pour les guider dans ce processus, les questions suivantes pourront se révéler utiles : Cuisine : où votre famille se procure-t-elle sa nourriture ? La plupart de vos aliments sont-ils présentés dans de grandes quantités d’emballage ? Comment vos aliments sontils préparés ? Quelle quantité de nourriture est jetée chez vous ? Combien d’appareils électroménagers y a-t-il chez vous ? À quelle fréquence sont-ils utilisés ? Recyclez-vous ? Compostez-vous ? Achetez-vous de l’eau en bouteille ? À quelle fréquence votre famille consomme-t-elle de la viande ? Salon ou bureau : quels types d’appareils électroniques y a-t-il dans la pièce ? Quelle quantité d’énergie est-elle gaspillée ? La lumière reste-t-elle allumée ? À quelle fréquence votre famille regarde-t-elle la télévision ? À quelle fréquence utilisez-vous plusieurs appareils électroniques en même temps ? Votre famille jette-t-elle du papier ? Chambre : d’où proviennent vos vêtements ? S’il fait froid, avez-vous tendance à allumer le chauffage ou à utiliser plus de couvertures ? Qu’y a-t-il dans cette pièce ? D’où proviennent ces affaires ? Comment ont-elles été fabriquées ? 17 2. Salle de bain : les membres de votre famille prennent-ils des douches ou des bains ? Quels types de produits de toilette votre famille utilise-t-elle ? Comment l’eau est-elle éliminée ? Quels types de produits chimiques utilisez-vous pour le nettoyage ? Garage : quel type de véhicule votre famille possède-t-elle ? Combien de véhicules votre famille possède-t-elle ? Avez-vous recours au covoiturage ? À quelle fréquence vérifiezvous la pression de gonflage de vos pneus ? Votre véhicule est-il entretenu régulièrement ? En été, votre famille préfère-t-elle ouvrir les fenêtres ou allumer la climatisation ? L’ensemble de la maison : quelle est la taille de votre maison ? Quel type d’éclairage est utilisé ? Quel produit de nettoyage votre famille utilise-t-elle ? En dehors du recyclage, de quelle autre manière pouvez-vous réduire vos déchets ? Demandez aux groupes de présenter leurs listes à la classe à tour de rôle, en prévoyant du temps pour que les élèves des autres groupes apportent des idées complémentaires. Demandez aux élèves de parcourir leur maison à la recherche d’idées qui n’ont peut-être pas été déterminées pendant la leçon. Proposez-leur de chercher des conseils pour une maison écologique et de créer des documents de sensibilisation à distribuer ou à afficher à l’école. Les 3 R : demandez aux élèves de déterminer ce qu’ils ont l’habitude de jeter et d’indiquer ce qui pourrait être recyclé, réutilisé ou, encore mieux, ce qu’ils pourraient refuser d’utiliser en premier lieu (réduire). Lancez un thème de discussion dans votre classe virtuelle pour que les élèves réfléchissent à la citation ci-dessus, ou demandez-leur d’en parler dans un blogue. Demandez aux élèves de participer à la discussion de TIG sur les voitures hybrides (http://discuss.tigweb.org/thread/39837). 18 MODULE 3 : CLÔTURE Leçon 3.1 : Débat mondial sur le changement climatique « Nous sommes dans une énorme voiture qui fonce droit dans le mur et tout le monde se dispute la meilleure place. » ~ David Suzuki 2 cours Éducation civique Communication Étude de l’environnement Enjeux mondiaux Géographie Sciences Sciences humaines La politique mondiale relative au changement climatique, déterminée par le biais de la CCNUCC, s’est révélée en grande partie inefficace pour enrayer la libération croissante des GES dans l’atmosphère. Les leaders mondiaux se sont réunis plusieurs fois dans le cadre de la CCNUCC sans réussir à mettre au point des politiques et des stratégies efficaces pour stabiliser la concentration des GES dans l’atmosphère à un niveau qui empêcherait toute interférence humaine néfaste avec le système climatique. Pour reprendre les mots de l’ancien premier ministre britannique, Tony Blair, « la vérité au sujet de la politique relative au changement climatique, c’est qu’aucun pays ne voudra sacrifier son économie dans le but de relever ce défi, mais toutes les économies sont conscientes que la seule manière intelligente de se développer à long terme est de le faire de façon durable. »22 Dans cette leçon, les élèves tiendront le rôle de certaines des parties prenantes principales dans les négociations mondiales relatives au changement climatique afin de prendre la mesure des enjeux des différents groupes de la COP. Cette leçon est conçue pour aider les élèves à comprendre : Les nombreux obstacles et défis qui freinent tout consensus international sur un enjeu complexe à plusieurs facettes comme le changement climatique. Les motifs expliquant les positions et les programmes des différents pays par rapport au changement climatique. La façon dont le changement climatique aura des répercussions disproportionnées dans certaines régions et selon les contextes socio-économiques. L’ampleur des réunions de la COP et le besoin urgent de mettre au point une législation solide relative au changement climatique. La manière dont le projet Tread Lightly s’inscrit dans un contexte mondial plus vaste. Processus : 1. Divisez les élèves en quatre équipes et attribuez à chaque groupe l’un des quatre groupes de parties prenantes décrits dans le document de cours 3.1 A. Distribuez à chaque groupe la partie du document de cours qui le concerne. 2. Fournissez aux élèves une liste de questions leur permettant de se préparer aux négociations. Voici quelques suggestions : Que souhaitez-vous retirer des négociations ? Quels pays sont vos alliés ? 22 Pour lire le discours complet du Premier ministre britannique Tony Blair au sommet du G8 à propos du changement climatique à Londres (2005), allez à www.number10.gov.uk/Page8439. 19 3. 4. 5. 6. 7. Qu’est-ce qui est en jeu si vous n’atteignez pas vos objectifs ? Quels pays vous empêchent d’obtenir ce que vous voulez ? Demandez aux élèves de dresser une liste des sujets de discussion, ainsi qu’un discours d’ouverture. Lorsque les groupes ont eu le temps de se préparer, lancez les négociations en lisant la déclaration suivante : « Nous nous réunissons aujourd’hui pour parvenir à une entente mondiale face à la crise climatique. Les scientifiques des Nations Unies spécialisés dans le changement climatique recommandent que nous réduisions la concentration atmosphérique mondiale en dioxyde de carbone à 350 ppm. Toutefois, c’est à vous, leaders des pays du monde entier, de décider de la marche à suivre. Écoutons maintenant vos discours d’ouverture. » Demandez aux élèves de lire leurs discours d’ouverture et animez ensuite les négociations. Lancez une discussion de classe pour faire le point sur cette expérience. Voice quelques suggestions : Pourquoi certaines régions de la planète sont-elles plus touchées par le changement climatique que d’autres ? Pour quelles raisons ? Quels changements auront-ils lieu dans les différentes régions de la planète si le changement climatique persiste ? Qu’est-ce que la COP et la CCNUCC et pourquoi sont-elles importantes ? Quelles sont les difficultés rencontrées dans l’élaboration d’une entente internationale sur le climat ? Quelles sont les sources éventuelles de conflit autour de la prochaine COP et de l’établissement de cibles difficiles en termes de réduction des émissions ? Est-ce juste de demander à un pays de sacrifier sa croissance économique pour assurer la survie d’un autre pays ? Distribuez le document de cours 3.1 B à la fin du cours pour que les élèves réfléchissent à ces questions pendant leur temps libre. Document de cours 3.1A : différents rôles dans le débat sur le changement climatique mondial Document de cours 3.1 B : le coût réel de la consommation Demandez aux élèves d’écrire ce qu’ils pensent du véritable coût de la consommation. Lancez un thème de discussion dans votre classe virtuelle pour que les élèves réfléchissent à la citation ci-dessus, ou demandez-leur d’en parler dans un blogue. Faites lire aux élèves les articles « We, Indians, Have to Wake Up to Climate Change ! » et « Global Climate Change: The imminent disaster in my country » dans le magazine Panorama de TIG (http://www.tigweb.org/express/panorama/article.html ?ContentID=17775 et http://www.tigweb.org/express/panorama/article.html ?ContentID=6501). Demandez aux élèves de participer au forum de discussion de TIG, « Climate Change and Youth: What would YOU tell the UN ? » (http://discuss.tigweb.org/thread/28511). 20 Leçon 3.2 : Retour sur le passé, regard vers l’avenir « Ce que je vois dans le monde entier, ce sont des gens ordinaires qui sont prêts à lutter contre le désespoir et le pouvoir et à prendre des risques incalculables afin de ramener un semblant de grâce, de justice et de beauté dans ce monde. » ~ Paul Hawken 1 cours Éducation civique Communication Étude de l’environnement Langues Mathématiques Sciences humaines À la fin du Défi de 40 Jours, les élèves doivent recalculer leur empreinte écologique pour déterminer dans quelle mesure ils ont réussi à rendre leurs habitudes et leurs comportements écologiques en seulement quelques semaines. Il est important de prendre le temps de réfléchir aux connaissances acquises, aux défis rencontrés et aux leçons apprises à la suite de la participation à Tread Lightly. Cette leçon est conçue pour aider les élèves à : Se rendre compte du pouvoir qu’ils ont en tant que personnes capables de contribuer à un monde plus respectueux de l’environnement. Déterminer dans quelle mesure ils ont réussi à réduire leur impact sur l’environnement au cours du Défi de 40 Jours. Prendre davantage conscience de la multitude d’initiatives écologiques et de leaders œuvrant pour le développement durable qui existent afin d’en tirer une source d’espoir et d’inspiration au-delà du projet. Processus 1. Demandez aux élèves de recalculer leur empreinte écologique (à l’aide des outils fournis dans la leçon 1.3) et de comparer leur résultat initial au calcul final. 2. Lancez une discussion avec les élèves pour qu’ils parlent de leur expérience, soit en groupe, soit en petits groupes. Voici quelques suggestions : Votre empreinte écologique a-t-elle changé depuis le début du Défi de 40 Jours ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Quelles valeurs et quels comportements font obstacle à un avenir plus respectueux de l’environnement ? À quels obstacles avez-vous fait face et comment les avez-vous surmontés ? Avez-vous encouragé les autres à modifier leurs habitudes et leurs comportements ? De quelle façon ? Qu’est-ce qui définit un champion du climat ? Pourquoi est-il important de protéger l’environnement ? 3. À titre de devoirs à faire à la maison, demandez aux élèves d’effectuer des recherches afin de partager avec la classe une histoire positive sur une initiative écologique ou des renseignements sur un champion du climat, soit par le biais d’une courte présentation ou d’une rédaction. Demandez aux élèves de rédiger une déclaration de principes écologiques personnelle ou collective. Tree Hugger : www.treehugger.com WorldChanging : www.worldchanging.com Lancez un thème de discussion dans votre classe virtuelle pour que les élèves réfléchissent à la citation ci-dessus, ou demandez-leur d’en parler dans un blogue. 21 Demandez aux élèves d’ajouter des sites Web intéressants aux dossiers de la classe. Proposez aux élèves de rédiger un contrat de modes de vie durables (www.takingitglobal.org/images/tiged/TIGeddocs/activities/283.pdf). Incitez les élèves à consulter le dossier relatif au changement climatique de TIG (http://issues.tigweb.org/climate) pour en apprendre davantage. 22 DOCUMENTS DE COURS 23 Document de cours 1.1 A : Des sociétés anciennes Les Vikings au Groenland Venus de Scandinavie, les Vikings ont commencé à s'installer au Groenland en 984 apr. J.-C. Les fouilles archéologiques ont révélé qu'à leur arrivée, ils y ont trouvé de grandes étendues boisées, avec des bouleaux pouvant atteindre 4 à 6 m de haut, et des collines recouvertes d'herbe et de saules. Les premiers temps ont été prospères pour les Vikings, et ils ont fondé deux villages principaux sur la pointe sud de l'île. D'après les 400 fermes dont les ruines sont encore visibles aujourd'hui, les archéologues estiment que la population viking au Groenland pourrait avoir atteint les 5 000 habitants. Groenland Source : Google maps Les Vikings élevaient différents types de bêtes, la région leur offrant des pâturages et des champs où ils pouvaient récolter suffisamment de foin pendant l'été pour nourrir les animaux en hiver. Ils ont également établi des fermes laitières. Ils abattaient de petits arbres pour faire du feu et produire du charbon. Les navires marchands venus d'Islande et de Norvège se rendaient au Groenland une ou deux fois par an pour faire du commerce. Les Vikings dépendaient beaucoup de leurs partenaires commerciaux européens pour le fer (qu'ils forgeaient au feu de bois pour fabriquer des outils et des armes), le bois (pour construire des navires), les suppléments alimentaires et les contacts sociaux. En échange, ils chassaient le morse, le narval et l'ours polaire pour faire du troc avec l'Europe. Ils faisaient également des échanges commerciaux avec les Inuits. Ceux-ci, après avoir atteint le nord de l'île vers l'an 1000, ont eu leur premier contact avec les Vikings au 12e siècle. Les relations entre ces deux civilisations semblent avoir été tantôt cordiales, tantôt franchement hostiles. Avant l'arrivée des Inuit, les Vikings profitaient seuls de l'île, de son eau et de ses ressources. Après leur arrivée, ils se sont trouvés en concurrence avec eux pour les territoires de chasse et les autres ressources. D'après vous, qu'est-il arrivé aux Vikings au Groenland ? 23 Les informations présentées dans les documents 1.1 A et 1.1 B sont tirées de Kirsten Garret, Why Societies Collapse: Jared Diamond at Princeton University, (Australian Broadcasting Corporation, 2003), www.abc.net.au/rn/talks/bbing/stories/s743310.htm. 23 Les habitants de l'île de Pâques L'île de Pâques, que l'on appelle aussi Source : Google maps Rapa Nui, est une île minuscule de l'océan Pacifique Sud qui s'est formée à la suite de fortes éruptions volcaniques. Elle est située à 3 200 km à l'ouest de la côte chilienne et à près de 2 100 km de Île de Pâques l'île polynésienne la plus proche. Elle est tellement isolée qu'après son peuplement par des marins polynésiens vers l'an 800, personne ne s'y est rendu jusqu'à l'arrivée des Européens, le dimanche de Pâques 1722. Lorsque les Polynésiens sont arrivés sur l'île de Pâques, elle était recouverte d'une forêt tropicale luxuriante, où l'on trouvait les palmiers les plus grands du monde et des pissenlits aussi hauts qu'un arbre, malgré le climat sec et les faibles précipitations (100 cm par an). Les colons polynésiens utilisaient les arbres de l'île pour se chauffer, créer des jardins, construire des canoës et des abris, et faire des rondins qui servaient de roulements et de leviers afin d'ériger des statues géantes appelées moai. Sculptés dans la roche volcanique, les moai étaient créés pour rendre hommage aux ancêtres décédés, et peut-être aussi pour honorer les chefs puissants. On a retrouvé en tout 887 moai sur l'île. D'un poids pouvant atteindre 80 000 kg, ces statues étaient transportées, puis placées à la verticale sur des plateformes sans l'aide d'animaux ni de poulies. Les seuls outils employés étaient des troncs d'arbres et la force humaine. L'île accueillait également au moins six espèces d'oiseaux terrestres et 37 espèces d'oiseaux marins reproducteurs, la plus grande variété d'oiseaux marins reproducteurs de tout le Pacifique. Les Polynésiens chassaient les oiseaux terrestres comme les marins, et ils utilisaient leurs canoës pour aller pêcher le marsouin et le thon. Ils récoltaient aussi les plantes et les fruits de l'île. Les ressources abondantes de l'île ont permis à la population de s'accroître. On estime qu'elle atteignait 10 000 habitants en 1550, avec des clans distincts et des centres de population qui se formaient sur toute l'île à mesure que le nombre d'habitants augmentait. D'après vous, qu'est-il arrivé aux habitants de l'île de Pâques ? 24 Les Anasazis Dans le sud-ouest des États-Unis actuels, les Anasazis (un mot navajo qui signifie « les anciens », ou peutêtre « les anciens ennemis ») ont construit d'impressionnantes habitations en adobe, qu'on appelle aussi pueblos. Les vestiges de ces habitations, qui possédaient jusqu'à six étages et 600 pièces, sont encore visibles dans la région des « Four Corners », au carrefour de l'Arizona, du Nouveau-Mexique, du Colorado et de l'Utah, au cœur de ce qui fut le territoire des Anasazis. Le Chaco Canyon était le noyau de cette civilisation, avec ses nombreux pueblos de grande taille qui servaient de centres administratifs et cérémonials pour une population très étendue. L'expansion de la civilisation des Anasazis a commencé autour de l'an 600 avec l'introduction de la culture du maïs, de la courge et du haricot, venus du Mexique. C'est à cette époque que Auteur : Urban (utilisateur Wikimedia les Anasazis établis dans le Chaco Commons) Canyon et d'autres régions ont abandonné la chasse et la cueillette pour ces nouvelles cultures. Les Anasazis ont fait preuve d'une grande ingéniosité pour survivre à l'aride Sud-Ouest américain, avec ses averses imprévisibles et ses terres pauvres en nutriments. Pour leurs récoltes, ils recueillaient l'eau de pluie et l'utilisaient à la fois avec parcimonie et efficacement. Les traces de barrages, de canaux et d'autres structures de contrôle hydraulique qu'ont retrouvées les archéologues montrent à quel point l'eau était importante pour ce peuple. À certains endroits, ils pratiquaient l'agriculture par irrigation en canalisant soigneusement l'eau pour inonder les champs. Si la population anasazi a pu s'accroître, c'est grâce à sa capacité à répondre à ses propres besoins alimentaires à l'aide de l'agriculture. Ils abattaient aussi des arbres pour la construction et le bois de chauffe. Les traces retrouvées par les archéologues montrent que les Anasazis avaient tendance à abandonner leurs sites après quelques décennies pour s'installer ailleurs. Cela signifie que la population s'est dispersée sur une zone très étendue. D'après vous, qu'est-il arrivé aux Anasazis ? 25 Document de cours 1.1 B : Des sociétés déchues Les Vikings au Groenland La population viking a commencé à décliner au 14e siècle, et en 1440, les Vikings avaient complètement disparu du Groenland. Qu'est-ce qui a bien pu causer l'effondrement de cette population jadis prospère ? La détérioration de l'environnement Les Vikings exploitaient leurs terres cultivables au maximum, ce qui a appauvri le sol. L'abattage de saules nains et d'aulnes pour en faire des combustibles et du charbon destinés à la fonte de la limonite a privé le sol des racines nécessaires pour empêcher l'érosion des terres. Le surpâturage, le piétinement et le broutage des broussailles régénératrices par les moutons, les chèvres et les bœufs des Vikings ont endommagé une grande partie de la flore de l'île. Le changement climatique Les étés se sont mis à raccourcir au Groenland et à se rafraîchir progressivement. À cause de cela, il n'était plus possible de garder le bétail à l'extérieur aussi longtemps et le besoin en fourrage pour l'hiver a augmenté. L'augmentation des précipitations et le raccourcissement de la période de pousse en été ont entraîné une diminution de la récolte de foin, il était donc plus difficile de nourrir les bêtes pendant l'hiver. La baisse de la température a causé une quantité croissante de glace de mer qui a rendu plus difficile la navigation vers le Groenland. Les navires marchands norvégiens qui arrivaient aux ports une à deux fois l'an ont fini par ne plus venir du tout. Cela signifie que les habitants de l'île se sont trouvés coupés de leur source principale de fer et d'outils nécessaires au bon fonctionnement de leurs fermes et à la construction et l'entretien de leurs bateaux. Des voisins hostiles Les Vikings ont eu des conflits avec leurs voisins, les Inuits, qui ont tué plusieurs d’entre eux lors de raids, mais aussi capturé des hommes et des femmes pour en faire des esclaves. Ayant une faible population, chaque perte avait des conséquences importantes pour les Vikings. Avec le déclin des échanges commerciaux, ceux-ci n'avaient plus accès au fer pour fabriquer des armes. Ils n'avaient donc pas d'avantage tactique sur les Inuits. Les Vikings ont refusé d'apprendre des Inuits. Ils n'ont pas adopté leurs techniques utiles, comme celle du harpon. Ils ne pêchaient pas, n'utilisaient pas les chiens de traîneau et n'ont pas appris comment chasser le phoque en hiver comme les Inuits, près des trous de respiration. 26 Les habitants de l'île de Pâques Lorsque les Européens sont arrivés sur l'île de Pâques en 1722, la société qui y vivait était en plein effondrement. Les habitants avaient commencé à démolir leurs moai, et on a trouvé des signes de conflits et de cannibalisme. La population a chuté de 10 000 à environ 2 000, sans possibilité de rebâtir la société d'origine en raison du manque de ressources naturelles sur l'île. Que s'est-il passé ? La détérioration de l'environnement et des sources d'aliments Après leur installation sur l'île de Pâques, les Polynésiens ont commencé à abattre les forêts pour créer des jardins. Ils ont utilisé les arbres pour le bois de chauffe et pour fabriquer des roulements et des leviers afin d'ériger leurs statues géantes. Les Polynésiens utilisaient aussi les arbres pour construire des canoës qui leur permettaient d'aller en mer pêcher le marsouin et le thon. Ils mangeaient également les fruits des palmiers. Dès 1600, tous les arbres avaient disparu. L'île était devenue une prairie où il ne restait plus aucun arbre indigène. Les Polynésiens mangeaient également les oiseaux terrestres et marins. En 1600, tous les oiseaux terrestres et presque tous les oiseaux marins, sauf un, étaient éteints sur l'île de Pâques. Certains animaux marins étaient confinés à des espaces de reproduction situés au large sur des îlots. Sans arbres, les habitants ne pouvaient plus transporter ni ériger leurs statues, et ils n'avaient plus de bois de chauffe. Leurs terres souffraient de l'érosion, ce qui a entraîné une diminution des récoltes agricoles. Ils ne pouvaient plus construire de canoës et ne pouvaient donc plus aller en mer pour pêcher le marsouin et le thon. Il ne restait également que très peu d'oiseaux marins. Le changement culturel Ayant perdu un grand nombre de leurs sources d'alimentation, les habitants de l'île de Pâques ont connu une épidémie de cannibalisme. Le sol de l'île est d'ailleurs encore jonché de pointes de lance datant de cette phase finale. 27 Les Anasazis Aux 12e et 13e siècle, les Anasazis sont partis en masse pour rejoindre d'autres peuples Pueblo au sud et à l'est, abandonnant d'abord leurs pueblos de Chaco Canyon, puis les petites communautés avoisinantes. Les vestiges que l'on trouve encore dans le Sud-Ouest des États-Unis, dans la région des Four Corners (au carrefour de l'Arizona, du Nouveau-Mexique, du Colorado et de l'Utah), sont autant de traces d'une civilisation qui a disparu de la région dès le 14e siècle. Que s'est-il passé ? La détérioration de l'environnement Les Anasazis ont abattu les forêts autour de leurs villages, au point de devoir aller de plus en plus loin afin de trouver le bois nécessaire au chauffage et à la construction. Dans les derniers temps, ils devaient aller chercher leur bois au sommet de montagnes situées à 120 km de distance de leurs villages, à une altitude de 1 220 m au-dessus de leur niveau. Il leur fallait ramener ces rondins à pied, sans moyens de transport ni bêtes de somme. Quand on canalise un cours d'eau, par exemple dans des fossés d'irrigation, le débit de l'eau se met à creuser le sol au fond du canal. Le fossé devient de plus en plus profond avec le temps. Les Anasazis ne disposaient pas de pompes pour récupérer l'eau au fond des fossés trop profonds, par conséquent lorsque le niveau de l'eau dans le fossé devenait inférieur au niveau du champ, ils ne pouvaient plus irriguer leurs cultures. Lorsqu'il devenait impossible de cultiver une zone, les Anasazis s'en allaient ailleurs, mais au bout d'un certain temps, il n'est plus resté aucun endroit non exploité. Le changement climatique Certaines données climatologiques, fondées sur l'étude des cernes des arbres et des pollens, suggèrent que les agriculteurs anasazis n'auraient pas pu partir vers des terres plus hautes et plus humides en raison d'un refroidissement mondial que l'on appelle le « petit âge glaciaire ». Selon cette théorie, les Anasazis se sont retrouvés bloqués de deux côtés : à basse altitude, les terres sont devenues trop arides pour l'agriculture, et plus haut, elles étaient trop froides. La région a subi une série de sécheresses d'une durée allant de quatre à 50 ans. Au début de ce cycle de sécheresse, les communautés étaient très peuplées. Même lorsque les pluies étaient abondantes, les Anasazis exploitaient leurs terres jusqu’à la limite. Sans précipitations, il était impossible d'obtenir des récoltes suffisantes pour nourrir la population. Une famine généralisée s'est alors déclarée. Les gens ont quitté la région en nombre pour rejoindre d'autres peuples Pueblo au sud et à l'est, abandonnant d'abord leurs pueblos de Chaco Canyon, puis les petites communautés avoisinantes. Après des années de sécheresse et de famine, la civilisation des Anasazis a commencé une longue période d'exode et de déclin. Certains archéologues pensent désormais que d'autres facteurs (soulèvement religieux, conflit politique interne, guerre) ont pu exacerber les conséquences de la sécheresse. Quelles que soient les causes de la famine, les preuves archéologiques indiquent clairement qu'elle fut catastrophique pour les Anasazis. 28 Document de cours 1.2 A : L'effet de serre Source : Commission européenne 29 Document de cours 1.2 B : Les conséquences du changement 24 climatique Fonte des glaces en Arctique La détérioration de la glace de mer s'est accélérée en Arctique ces 30 dernières années. L'atmosphère se réchauffe deux fois plus vite dans cette région que partout ailleurs sur Terre. Ce réchauffement est amplifié par la réduction de la réflectivité de la surface terrestre à mesure que la glace et la neige fondent. En effet, celles-ci réfléchissent l'énergie solaire dans l'espace, alors que les surfaces plus sombres comme la toundra nue et la haute mer absorbent davantage l'énergie solaire, qu'elles renvoient dans l'air, ce qui le réchauffe. À mesure que les surfaces réfléchissantes disparaissent, les surfaces sombres libèrent de la chaleur dans l'environnement immédiat, ce qui accélère la fonte. Montée du niveau de la mer D'après les dernières prévisions du GIEC, le niveau de la mer va augmenter sur l'ensemble de la planète de 18 à 59 cm au cours du siècle prochain en raison de l'expansion thermique des océans chauds et de la fonte des glaciers de montagne. Le niveau de la mer a augmenté de 2 cm au 18e siècle, de 6 cm au 19e siècle et de 19 cm au 20e siècle. La montée prévue pour le 21e siècle atteindrait l'équivalent de 30 cm, selon les observations des premières années de ce nouveau siècle. Une montée de 1 m du niveau mondial pourrait délogerer près de 100 millions de personnes en Asie, principalement dans l'est de la Chine, au Bangladesh et au Vietnam, 14 millions de personnes en Europe et 8 millions en Afrique comme en Amérique du Sud. Propagation de maladies L'élévation de la température élargit la zone d’activité des moustiques qui transmettent des maladies comme le paludisme et accroît leur taux de piqûres ainsi que leur capacité à infecter les êtres humains. Les zones qui n'étaient pas exposées auparavant, mais qui ont subi une augmentation de la température, sont maintenant susceptibles de connaître des épidémies de maladies transmises par les moustiques. Le paludisme et la fièvre de dengue, deux des infections les plus graves transmises par les moustiques, sont accélérés de façon extrême par le changement climatique. Phénomènes météorologiques extrêmes Les modèles climatiques prévoient que le réchauffement du climat va entraîner une augmentation des précipitations dans le monde entier, surtout en hiver et dans les latitudes moyennes à élevées. Près de 200 millions de personnes habitent actuellement dans des zones côtières inondables qui sont soumises à des risques permanents de tempêtes et d'inondations; l'Asie du Sud et du SudEst compte à elle seule 60 millions de personnes vivant dans les régions à risque des mégadeltas. On prévoit que le réchauffement du climat entraîne des sécheresses plus fréquentes et plus intenses. Cela augmente les risques d'incendie et la vulnérabilité des cultures et des arbres aux parasites et aux maladies. 24 Les informations présentées dans ce document sont tirées des sources suivantes : PNUE (2005, 2009), GIEC (2001, 2007), ONU (2007), Schreiner, Green Learning, Climate Hot Map et Science Daily. 30 Espèces et habitats menacés Le changement climatique a des conséquences sur les conditions de vie des animaux et des plantes, autant les espèces individuelles que les écosystèmes entiers. De nombreuses espèces ne se développeront pas si leur habitat devient plus sec, plus froid, plus humide ou plus chaud. Les espèces et les écosystèmes marins sont menacés par le changement climatique mondial. Les océans recouvrent 70 % de la surface de la Terre et ils constituent le siège principal de la photosynthèse et de la productivité biologique. Réfugiés environnementaux La perte de terre émergée dans les zones côtières en raison de la montée du niveau de la mer aggravera probablement l'exode permanent ou semi-permanent des populations, ce qui pourrait avoir des répercussions économiques et politiques considérables. Les zones les plus sensibles à la montée du niveau de la mer sont situées dans les régions tropicales : la côte occidentale de l'Afrique, les côtes nord et est de l'Amérique du Sud, l'Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que les petits états insulaires dans les Caraïbes, le Pacifique et l'océan Indien. Sur les 19 mégavilles qui existent dans le monde (celles qui comptent plus de 10 millions d'habitants), 16 sont situées en zone côtière, et toutes sauf quatre appartiennent à des pays en voie de développement. Les pauvres qui vivent dans les mégavilles asiatiques sont particulièrement à risque, car la montée du niveau de la mer accroît les conflits dus à la surexploitation des nappes souterraines à Manille, Bangkok, Shanghai, Dhaka et Djakarta. Pénurie d'eau La pénurie d'eau correspond à un déséquilibre de longue durée entre les ressources d'eau disponibles et les besoins. On pense que le changement climatique va aggraver la pénurie d'eau dans beaucoup de régions où elle se fait déjà rare, en particulier dans les régions subtropicales, en raison de sécheresses plus fréquentes, d'une évaporation plus importante et de changements touchant les précipitations et le ruissellement. La pénurie d'eau est en passe de s'aggraver en termes d'ampleur et de portée. La population mondiale ayant dépassé les six milliards d'habitants, certains pays ont déjà atteint la limite de leurs ressources en eau. Détérioration du sol et désertification La désertification désigne une détérioration qui rend les sols arides. Elle peut être causée par divers facteurs, comme les variations climatiques et les activités humaines. Les sols de la planète contiennent plus de carbone sous forme organique que la végétation et l'atmosphère. Le sol a la capacité de piéger et « d'aspirer », littéralement, la nappe excessive de CO2 pour contribuer au refroidissement de la planète. Chaque fois qu'un sol est appauvri, la séquestration du carbone ne s'effectue pas. Acidification des océans La majorité du CO2 libéré dans l'atmosphère provient de la combustion de carburants fossiles qui finissent par être absorbés par les océans, ce qui a des conséquences parfois nocives pour le biote marin. Lorsque le CO2 atmosphérique se dissout dans l'eau, il forme de l'acide carbonique, ce qui augmente l'acidité des océans. Les résultats expérimentaux suggèrent que si cette tendance se poursuit, des organismes marins importants, comme le corail et certains planctons, auront du mal à conserver leur exosquelette en carbonate de calcium, car l'acidité entraîne leur dissolution. 31 Document de cours 1.2 C : Arbres conceptuels vierges Source : www.mymindmap.net Auteur : Paul Foreman Source : www.mindmapinspiration.com Document de cours 1.2 D : Idées d'actions Le lancement du Défi de 40 Jours de Tread Lightly aura lieu le même jour que la Journée d'action internationale autour du climat (le 24 octobre). À cette occasion, des participants du monde entier vont organiser des actions qui intègreront le nombre 350 dans un lieu emblématique de leur localité, puis ils publieront une photo de leur événement sur le site www.350.org. Pourquoi 350 ? Parce que les scientifiques, les climatologues et les gouvernements nationaux progressistes se sont entendus sur ce chiffre comme étant la quantité de CO2, en parties par million, que peut contenir l'atmosphère sans risque. Les actions menées le 24 octobre signifieront aux dirigeants du monde que le nouveau traité international sur les émissions de gaz à effet de serre doit cautionner les dernières données scientifiques sur le changement climatique. Le site 350.org présente de nombreuses suggestions sur la manière d'organiser des actions efficaces à l'occasion de la Journée d'action internationale autour du climat, ainsi qu'une carte interactive des événements tout autour du monde, des documents promotionnels à télécharger et un plan en neuf étapes pour s'assurer que vos actions se déroulent comme prévu ! Consulte ce site pour participer à un événement organisé près de chez toi ou pour en organiser un à l’école. Tu trouveras ci-dessous une liste de moyens d'agir en faveur de l'environnement, que ce soit pour la Journée d'action internationale autour du climat, dans le cadre du Défi de 40 jours ou simplement parce que tu veux te mobiliser ! Organise une semaine « on vient tous en vélo ou à pied » dans ton école. Tu peux utiliser des fiches de promesse de dons pour lever des fonds en faveur d'initiatives écologiques, dans ta localité ou à l’école par exemple ; Organise un programme de covoiturage dans ton école pour les parents, les enseignants et les élèves ; Sensibilise les gens à leur capacité à réduire leur empreinte écologique à l'aide d'annonces, de vidéos et d'affiches à l'école ou dans ta localité ; 25 Organise une campagne « éclairée » pour vendre des ampoules basse consommation (DEL ou 26 CFL ) ; Incite les élèves à arrêter de boire de l'eau en bouteille et à commencer à utiliser des bouteilles réutilisables ; Organise un programme de jardinage ou de compost pour cultiver des fruits et légumes pour l'école ; Aide ton école à faire des économies d'argent et d'énergie en réalisant un audit énergétique de l'établissement et en trouvant des moyens de réduire la consommation d'énergie ; Organise une soirée sur l'énergie pour les élèves et les parents afin de discuter ensemble de moyens de faire des économies d'argent et d'énergie, et de réduire la quantité de déchets à la maison et dans la collectivité ; Crée un annuaire écologique local en localisant sur un plan les établissements de recyclage, les entreprises de développement durable, les marchés de producteurs et les initiatives écologiques. Écris à ton représentant gouvernemental pour lui communiquer tes inquiétudes et ce que tu aimerais qu’il se passe dans ta collectivité et lors de la conférence COP pour assurer un avenir plus respectueux de l'environnement. 25 26 Diode électroluminescente Lampe fluocompacte 34 Avec la Journée d'action internationale autour du climat, tu seras gonflé à bloc pour te dépasser lors du Défi de 40 Jours. Du 24 octobre au 2 décembre, essaie d'adopter et de respecter autant d'engagements que possible sur les 40. Tu peux utiliser la fiche de suivi du Défi de 40 Jours pour noter ta progression au fur et à mesure, ou publier tes engagements en ligne sur la page consacrée au projet Tread Lightly27. Les 40 engagements sont classés en huit grandes catégories : Informe tes amis Citoyen du monde Électricité et énergie Déchets et ressources Fais du bénévolat dans un organisme environnemental à but non lucratif Reste au frais tout en respectant l'environnement Consomme moins d'électricité Fais sécher le linge en l'étendant Pense à éteindre la lumière Éteins ton ordinateur et ton écran quand tu as fini Lave le linge à l'eau froide Remplace tes vieilles ampoules par des lampes basse consommation Consomme moins de papier Mets un pull Jette les appareils électroniques de façon adaptée Refuse de recevoir des prospectus Utilise des piles rechargeables Évite les emballages excessifs Choisis écolo pour le nettoyage Apporte un sac réutilisable Habitudes de consommation Ne pollue pas ton corps Fais des cadeaux respectueux de l'environnement Mange moins de viande Alimentation Consomme local Eau Contacte ton représentant gouvernemental Répare au lieu de racheter Recycle tes vêtements Prête tes livres Consomme davantage d'aliments bio Installe un réservoir d'eau Prends des douches plus rapides Réduis le volume de ta chasse d'eau Ferme le robinet quand tu te brosses les dents Utilise des bouteilles d'eau réutilisables Transports La Terre, notre maison à tous 27 Fais du covoiturage Utilise les transports en commun Dissuade les gens de laisser tourner le moteur à vide Prends ton vélo Déplace-toi à pied plutôt qu'en voiture Nettoie ta collectivité Profite du plein air Plante un arbre Favorise la croissance d'êtres vivants www.treadlightly.me 35 Document de cours 1.2 E : Fiche de suivi du Défi de 40 jours Chaque fois que vous faites un geste pour respecter l'environnement durant le Défi, cochez la case du jour dans la catégorie d'engagement correspondante. Pour connaître la liste des 40 engagements ou pour publier vos engagements en ligne, consultez la page consacrée au projet Tread Lightly : http://www.treadlightly.me/. Catégorie d'engagement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1 6 1 7 1 8 1 9 2 0 2 1 2 2 2 3 2 4 2 5 2 6 2 7 2 8 2 9 3 0 3 1 3 2 3 3 3 4 3 5 3 6 3 7 3 8 3 9 4 0 Document de cours 1.3 A : Questionnaire sur l'empreinte écologique 28 Quelle est l’ampleur de ton empreinte écologique ? Découvre-le en répondant à ce questionnaire ! Entoure les chiffres correspondant aux réponses qui représentent le mieux le mode de vie de ta famille, ajoute ces chiffres et inscris le total au bas de la page. Alimentation Est-ce que tu manges souvent de la viande ? Est-ce qu’il arrive de devoir jeter des aliments chez toi ? D'où viennent les aliments que tu consommes, en général ? Jamais (végétarien) 1 1 à 4 fois par semaine 2 2 Très rarement 1 De temps en temps Du jardin ou d'un marché local (pas d'emballage) 1 De ton pays, achetés au supermarché 2 (emballés) Moins de 100 km 1 Entre 100 et 300 km 2 Presque tous les jours Presque tous les jours De l'étranger, achetés au supermarché (emballés) 3 3 3 Transports Quelle distance parcourt ta famille chaque semaine ? Où allez-vous généralement quand vous partez en vacances en famille ? Comment viens-tu à l'école chaque jour ? Ta famille a-t-elle une voiture ? Dans la région 1 Dans le pays 2 À pied ou à vélo 1 En transports en commun 2 Non 1 Oui, une petite 2 Petite (4 à 5 pièces) 1 Plus de 300 km 3 À l'étranger 3 En véhicule personnel Oui, une grande (ou plus d'une) 3 3 Habitation De quelle taille est ta maison ? Moyenne (6 à 7 pièces) 2 Quel type d'énergie est-ce que vous utilisez chez toi ? Énergie solaire ou éolienne, en partie ou entièrement Que fait ta famille à la maison pour consommer moins d'énergie ? Nous avons quelques Nous avons des appareils appareils électroménagers et électroménagers et ampoules basse des ampoules basse 1 consommation, mais 2 consommation, et nous les laissons nous les éteignons parfois allumés quand ils ne servent quand ils ne servent plus. plus. Quelle quantité d'eau utilise ta famille par jour ? (Regarde sur la facture d'eau ou sur le compteur.) Est-ce que vous triez le papier, les boîtes de conserve, le plastique, le verre et le compost à la maison ? 1 Électricité uniquement 2 2 Grande (plus de 7 pièces) 3 Bois, charbon ou huile/fioul 3 Nous n'avons pas d'appareils électroménagers ni d'ampoules basse consommation, et nous les laissons souvent allumés même quand ils ne servent plus. 3 Plus de 1 200 l 3 700 l ou moins 1 Entre 700 et 1 200 l nous faisons les 5 1 nous en faisons 3 ou nous en faisons entre 2 3 4 0 et 2 Aucun 1 Population Combien as-tu de frères et sœurs ? 1 Total 2 2 ou plus 3 28 Les documents 1.3 A et 1.3 B ont été adaptés de la source suivante : UNESCO. “Teaching and Learning for a Sustainable Future: A Multimedia Teacher Education Program,” www.unesco.org/education/tlsf/. 37 Quel est ton score ? Regarde ce que signifie ton score en lisant la description correspondante cidessous pour connaître l’impact du mode de vie de ta famille sur notre planète. 16 ou moins Tu avances d'un pas léger sur la Terre et ton empreinte écologique est petite par rapport à beaucoup de gens. Il faudrait que davantage de personnes prennent soin de la planète comme toi ! Entre 17 et 30 Ton empreinte écologique est de taille moyenne, et ta présence sur la planète se fait sentir. L'environnement naturel ne peut pas assurer la subsistance de beaucoup de personnes comme toi. Il faut vraiment que tu apprennes à marcher d’un pas plus léger sur la Terre. 30 ou plus Lève le pied ! Si tout le monde avait la même empreinte que toi, il nous faudrait plusieurs planètes pour survivre ! 38 Document de cours 1.3 B : Les empreintes écologiques dans le 29 monde Pays Afrique du Sud Allemagne Argentine Australie Autriche Bangladesh Belgique Brésil Canada Chili Chine Colombie Costa Rica Danemark Égypte Espagne États-Unis Éthiopie Finlande France Grèce Hongrie Inde Indonésie Irlande Islande Israël Italie Japon Jordanie Malaisie Mexique Nigéria Norvège Nouvelle-Zélande Pakistan Pays-Bas Pérou Philippines Pologne Portugal République tchèque Royaume-Uni Russie Suède Suisse Thaïlande Turquie Vénézuela 29 Population (1995) Empreinte écologique (hectares/personne) Capacité disponible (hectares/personne) Déficit écologique (hectares/personne) 41 465 000 81 594 000 34 768 000 17 862 000 8 045 000 118 229 000 10 535 000 159 015 000 29 402 000 14 210 000 1 220 224 000 35 814 000 3 424 000 5 223 000 62 096 000 39 627 000 267 115 000 56 404 000 5 107 000 58 104 000 10 454 000 10 454 000 929 005 000 197 460 000 3 546 000 269 000 5 525 000 57 204 000 125 068 000 4 215 000 20 140 000 91 145 000 111 721 000 4 332 000 3 561 000 136 257 000 15 482 000 23 532 000 67 839 000 38 557 000 9 815 000 10 263 000 3 4,6 3 9,4 4,6 0,6 5,1 3,6 7,2 2,3 1,4 2,3 2,8 5,9 1,4 3,8 9,6 0,7 5,8 5,3 4,2 3,1 1 1,3 5,6 5 3,5 4,2 4,2 1,6 3,2 2,5 1 5,5 6,5 0,9 5,6 1,4 1,4 3,9 3,7 3,9 1 1,9 4,4 12,9 4,1 0,2 1,7 9,1 12,3 2,6 0,6 4,9 2 4,2 0,5 1,4 5,5 0,5 9,9 3,7 1,6 2,6 0,5 2,6 6 6,8 0,3 1,5 0,7 0,2 4,3 1,3 0,6 5,4 15,9 0,4 1,5 7,5 0,8 2 1,8 2,6 -2 -2,8 1,4 3,5 -0,5 -0,3 -3,4 5,6 5,1 0,3 -0,8 2,6 -0,8 -1,7 -1 -2,5 -4,1 -0,2 4,1 -1,6 -2,6 -0,5 -0,5 1,4 0,4 1,9 -3,1 -2,8 -3,5 -1,4 1,1 -1,3 -0,4 -0,1 9,4 -0,5 -4,1 6,1 -0,7 -1,9 -2 -1,4 58 301 000 148 460 000 8 788 000 7 166 000 58 242 000 60 838 000 21 844 000 4,6 4,6 6,1 4,7 1,9 2,1 4 1,5 4,3 7,9 1,8 1,3 1,2 4,7 -3,1 -0,4 1,8 -2,9 -0,7 -0,8 0,7 Adapté de : www.unesco.org/education/tlsf/ 39 Document de cours 3.1 A : Différents rôles dans le débat sur le changement climatique mondial L'AOSIS (Alliance of Small Island States)30 L'AOSIS (Alliance of Small Island States) est une coalition de 43 états insulaires et pays côtiers de faible altitude qui partagent de nombreuses préoccupations et difficultés en matière de développement. L'AOSIS défend les intérêts de ses membres et de ses observateurs31 et elle se charge de négocier pour eux au sein du système des Nations-Unies. Bien que les pays de l'AOSIS fassent partie de ceux qui contribuent le moins au changement climatique, ils sont extrêmement vulnérables à ses effets, en particulier à la montée du niveau de la mer, et certains pourraient devenir inhabitables. Le niveau de la mer monte actuellement à une vitesse de 2 mm par an, et le GIEC estime qu'au cours des 100 prochaines années, le niveau pourrait s'élever jusqu'à 880 mm32. Dans les pays de l'AOSIS, la montée du niveau de la mer peut avoir un effet sur : L'érosion du sol et la disparition des terres La migration des peuples L'augmentation du nombre de phénomènes météorologiques extrêmes La diminution de la résilience des écosystèmes côtiers L'intrusion de l'eau de mer dans l'eau douce La décoloration et la réduction de la calcification des récifs coralliens La disparition des forêts de mangroves La détérioration des écosystèmes côtiers, ce qui réduit la biodiversité. « Nous n'avons pas les moyens de changer le cours des événements dans La plupart des petits états insulaires ne le monde. En revanche, ce que vous allez faire ou ne pas faire ici aura une grande influence sur le sort de mon peuple. Cela peut aussi changer sont pas en position de s'adapter ni de le cours de l'histoire du monde. » faire face aux conséquences du ~ Représentant des Maldives à la CCNUCC changement climatique, en raison de la taille réduite de leur territoire, de leurs ressources limitées, de leurs faibles revenus, de la croissance rapide de leur population et du risque élevé de catastrophes naturelles. Et ce n'est pas tout : malgré le travail de coalition accompli par l'AOSIS, ils n'ont qu'une influence relativement faible dans les négociations internationales. Ils ont une force économique réduite, ils ne peuvent se permettre d'envoyer que quelques délégués, et il leur est difficile de rivaliser dans les négociations avec les équipes bien rémunérées des pays riches. Pour l'AOSIS, les pays développés doivent prendre l'initiative en matière de réduction des émissions de GES et fournir rapidement des aides financières à ses membres, pas seulement pour favoriser la viabilité environnementale, mais aussi pour les aider à s'adapter aux répercussions du changement climatique qui commencent déjà à se faire sentir dans ces pays situés en basse altitude. 30 Pour en savoir plus sur les pays membres de l'AOSIS, veuillez consulter le site www.sidsnet.org/aosis/. Membres de l'AOSIS : Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Bélize, Cap-Vert, Comores, Îles Cook, Cuba, Chypre, Dominique, République dominicaine, Fidji, Micronésie, Grenade, Guinée-Bissau, Guyane, Haïti, Jamaïque, Kiribati, Maldives, Îles Marshall, Maurice, Nauru, Nioué, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Singapour, Seychelles, Sao Tomé-et-Principe, Îles Salomon, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Suriname, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tuvalu et Vanuatu. Observateurs de l'AOSIS : Samoa américaines, Guam, Antilles néerlandaises et Îles Vierges américaines des États-Unis. 32 GIEC. Bilan 2001 des changements climatiques : Rapport de synthèse (Cambridge, R.-U. : Cambridge University Press, 2001). 31 40 L'Inde et la Chine L'Inde et la Chine font partie des pays qui connaissent la croissance économique la plus rapide du monde. Dotés de populations et de territoires considérables33, ces pays prennent de plus en plus de pouvoir dans les échanges internationaux et les systèmes politiques, et leurs populations croissantes aspirent à la même aisance (et le même niveau de consommation des ménages) que dans les pays développés. Le rapide développement économique qui s'est produit en Inde et en Chine a eu l'avantage de sortir de la pauvreté un grand nombre de personnes. Toutefois, cela a eu de graves conséquences sur l'environnement, ces deux pays produisant une grande partie de leur énergie en brûlant du charbon, ce qui libère une quantité considérable de GES dans l'atmosphère. Les usines de charbon étant des investissements capitalistiques à long terme, il est probable que la Chine et l'Inde continuent de brûler du charbon pour répondre à leurs besoins croissants en énergie. Le Pew Centre on Global Climate Change estime que 86 % de la demande différentielle mondiale en charbon d'ici l'an 2030 viendra de Chine et d'Inde34. Malgré la forte proportion d'énergie issue du charbon, l'Inde comme la Chine font certains efforts pour réduire leurs émissions de GES. L'Inde s'efforce de créer des programmes d'énergie renouvelable, tandis que la Chine cherche à réduire ses taux d'émissions par la stabilisation démographique, en passant du charbon au gaz naturel et en plantant des arbres. Par le simple fait de l'immensité de leur territoire, les efforts de ces pays pour adopter des sources d'énergie plus respectueuses de l'environnement pourraient transformer le marché mondial de l'énergie que nous connaissons et faire baisser le prix des sources d'énergie non conventionnelles au-dessous de celui des combustibles fossiles comme le charbon. En outre, les efforts de ces pays pour endiguer les émissions de GES pourraient avoir une grande influence sur l'intensité du changement climatique que connaîtra la planète entière. Bien que l'Inde et la Chine souhaitent abandonner complètement les combustibles fossiles, ils n'y parviendront pas sans un investissement financier important. Malgré la croissance économique qu'ont connue ces pays, une grande partie de leur population vit encore en dessous du seuil de pauvreté, et ils conservent le droit de se développer et de répondre aux besoins de leurs habitants comme ils l'entendent. « Les États-Unis n'arriveront jamais à persuader la Chine et l'Inde d'adopter des stratégies de croissance plus respectueuses de l'environnement sans reconnaître d'abord leurs propres responsabilités, et agir en conséquence. » ~ Kenneth Rogoth, économiste 33 Inde : près de 1,1 milliard ; Chine : plus de 1,3 milliard Pew Center on Global Climate Change. “Coal and Climate Change Facts,” www.pewclimate.org/global-warmingbasics/coalfacts.cfm. 34 41 Les États-Unis Les États-Unis ont longtemps détenu le titre de pays produisant le plus d'émissions de GES au monde. Bien que ce titre revienne aujourd'hui à la Chine, les États-Unis restent parmi les pays qui contribuent le plus au problème du changement climatique. Les voitures américaines, au nombre de 130 millions environ, représentent près de 25 % du nombre total de véhicules dans le monde. Elles produisent approximativement autant d'émissions que l'économie du Japon tout entier (qui fait aussi partie des pays qui émettent le plus de GEH).35 Bien qu'il ne fasse aucun doute que les États-Unis aient joué le rôle le plus important dans la crise du changement climatique à laquelle fait face la communauté mondiale, ils ont été les moins coopératifs dans les négociations internationales sur le sujet. Ils ont choisi de ne pas s'engager à respecter le Protocole de Kyoto, un ajout juridiquement contraignant à la CCNUCC créée en 2005. Toutefois, les États-Unis sont désormais dirigés par le président Barack Obama, un changement qui porte beaucoup de personnes à croire, ou à espérer, qu’il mettra en place une meilleure gérance et un meilleur engagement en matière de changement climatique. Le nouveau président semble vouloir s'engager à créer des emplois tout en investissant dans une énergie propre et renouvelable, et à réduire les émissions de GES à grande échelle. Pour que les États-Unis signent un document juridiquement contraignant sur le changement climatique, il faudra qu'il soit hautement compatible avec les politiques intérieures axées sur la création d'emplois et l'indépendance du secteur de l'énergie, mais aussi qu'il maintienne l'équilibre entre les objectifs environnementaux et les objectifs économiques. Étant l'un des pays les plus riches du monde, les États-Unis sont également l'un des moins vulnérables aux répercussions du changement climatique, car ils disposent d'abondantes ressources pour financer des mesures d'adaptation. On ne sait toujours pas si les États-Unis vont accepter les lois juridiquement contraignantes proposées lors de la prochaine CCNUCC. Qu'en pensezvous ? « Nous ne pouvons ignorer le problème du changement climatique, au risque de nous mettre en péril. Il reste peut-être encore des débats sur notre contribution exacte au réchauffement de l'atmosphère terrestre et sur la quantité de réchauffement qui se produit naturellement, mais la science nous permet d'être certains d'une chose, c'est que notre utilisation continue de combustibles fossiles nous pousse jusqu'à un point de non-retour. C'est pourquoi nous devons nous affranchir de notre dépendance à ces combustibles fossiles et prendre une nouvelle direction en matière d'énergie dans ce pays, sinon nous condamnons les générations futures à une catastrophe mondiale. » ~ Barack Obama, président des États-Unis 35 Worldwatch Institute. “Questions and Answers about Global Warming and Abrupt Climate Change,” (2008). www.worldwatch.org/node/3949#d3 42 Les pays les moins avancés 36 Les pays les moins avancés (PMA) sont ceux qui, selon l'indice du développement humain des Nations Unies, possèdent les plus faibles indicateurs de développement socioéconomique du monde entier. La liste actuelle des pays classés parmi les PMA comprend 49 pays : 33 en Afrique,37 15 dans la région de l'Asie-Pacifique38 et un en Amérique latine39. Représentant le segment le plus pauvre et le plus faible de la population mondiale, les PMA ont pour caractéristiques : 40 Pauvreté extrême : près de 50 % de la population des PMA vit avec moins de 1 dollar US par jour, dans des bidonvilles. Économie faible : en 2004, les exportations des PMA représentaient à peine 0,6 % des exportations mondiales de marchandises. Dettes importantes : les dettes des PMA ont augmenté en 2003, arrivant à 158,9 milliards de dollars US. Manque d'infrastructure et de services sociaux élémentaires : moins de 60 % de la population des PMA ont accès à une eau propre et sans danger. Faibles indicateurs de santé : c'est dans les PMA que la durée de vie moyenne est la plus faible au monde, soit 51 ans. Croissance démographique rapide : c'est dans les PMA que la croissance démographique annuelle moyenne est la plus élevée au monde, soit 5 %41. Les PMA doivent aussi lutter contre « La justice face au climat signifie que la pollution a un coût, et que ce coût doit être assumé par celui qui pollue. Les 15 pays les moins des maladies comme le paludisme avancés sont responsables de moins de 1 % des émissions mondiales et le SIDA, améliorer leur faible de carbone, et pourtant ce sont eux qui en souffrent le plus. » niveau d'éducation et faire face à ~ Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU des problèmes environnementaux comme la désertification, l'érosion du sol et la perte de biodiversité. Le nombre de difficultés auxquelles font face les PMA les rend plus sensibles au changement climatique et réduit leur capacité à s'y adapter. Ironie du sort, les PMA n'ont que très peu contribué au problème du changement climatique. À moins que les tendances mondiales en émissions de GES soient renversées, ces pays en difficulté paieront le prix du développement et de la prospérité dont bénéficient les nations industrialisées. De nombreux dirigeants de PMA commencent à considérer le changement climatique comme un problème prioritaire du même ordre que les questions urgentes de développement. Il devient de plus en plus évident pour les PMA que le changement climatique est un problème de développement et pas seulement une question préoccupante pour les pays industrialisés. Toutefois, contrairement aux nations développées, les PMA s'inquiètent davantage de savoir ce que l'on peut faire pour s'adapter aux répercussions du changement qu'ils commencent déjà à ressentir que de réduire leurs émissions de GES, étant donné que leurs émissions sont déjà minimes. Comme les pays de l'AOSIS, les PMA considèrent que les pays développés doivent prendre des mesures de grande envergure pour réduire les émissions de GES tout en apportant aux pays pauvres les aides financières nécessaires, car ils ne sont pas prêts à gérer le changement climatique qui se produit déjà. Cela étant dit, même en s'alliant, les PMA n'ont qu'une très faible influence dans les négociations entre gouvernements internationaux. 36 Pour en savoir plus sur les pays les moins avancés, veuillez consulter le site www.unohrlls.org/fr/home/. Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, République centrafricaine, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Rwanda, São Tomé et Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Togo, Ouganda, Tanzanie et Zambie. 38 Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Kiribati, République démocratique populaire lao, Maldives, Myanmar, Népal, Samoa, Îles Salomon, Timor-Oriental, Tuvalu et Yémen. 39 Haïti 40 Les statistiques ci-dessous sont tirées de l'UN-OHRLLS. 41 La croissance démographique annuelle moyenne dans les autres pays en voie de développement est de 1,2 %. 37 43 Document de cours 3.1 B : Le coût réel de la consommation 42 Dépenses courantes et population par région (2000) Région % de la population % des dépenses courantes mondiale mondiales des ménages États-Unis et Canada Europe de l'Ouest Asie de l'Est et Pacifique Amérique latine et Caraïbes Europe de l'Est et Asie centrale Asie du Sud Australie et Nouvelle-Zélande Moyen-Orient et Afrique du Nord Afrique subsaharienne 5,2 6,4 32,9 8,5 7,9 22,4 0,4 4,1 10,9 31,5 28,7 21,4 6,7 3,3 2,0 1,5 1,4 1,2 Dépenses en articles de luxe comparées aux fonds nécessaires pour répondre à certains besoins élémentaires Produit Dépenses annuelles (USD) Besoin élémentaire Investissement annuel supplémentaire pour atteindre l'objectif (USD) Maquillage 18 milliards 12 milliards Aliments pour animaux domestiques en Europe et aux États-Unis Parfum 17 milliards Soins en matière de procréation pour l'ensemble des femmes Éradication de la faim et de la malnutrition 5 milliards Croisières 14 milliards Crème glacée en Europe 11 milliards Alphabétisation universelle Eau potable et propre pour tous Vaccination de tous les enfants 15 milliards 19 milliards 10 milliards 1,3 milliard L'argent fait-il le bonheur ? ... peut-être, jusqu'à un certain point. L'étude World Values Survey43, qui évalue la satisfaction de vivre dans plus de 65 pays, montre que le bonheur a tendance à augmenter avec les revenus jusqu'à environ 13 000 dollars US de revenus annuels par an par personne (en parité de pouvoir d'achat de 1995). 44 Au-dessus de ce montant, l'augmentation des revenus ne semble apporter qu'une amélioration très faible du bonheur exprimé par les participants. Pour reprendre les termes du psychologue évolutionnaire Geoffrey Miller, « une centaine de dollars que nous dépensons pour nous-mêmes ne nous rendra pas visiblement plus heureux ; en revanche, si l'on donne cette même somme d'argent à une personne affamée, malade et opprimée d'un pays en voie de développement, elle s'en verra beaucoup plus heureuse. »45 42 Ces deux tableaux sont tirés du Worldwatch Institute (2004). www.worldvaluessurvey.org/ 44 Cité par le Worldwatch Institute (2004). 45 Pour l’article complet, allez à www.edge.org/3rd_culture/story/86.html. 43 44 BIBLIOGRAPHIE Blair, Tony. « Speech to the London G8 climate change conference. » (novembre2005). www.number10.gov.uk/Page8439. Climate Hot Map. « Global Warming: Early Warning Signs. » (1999) www.climatehotmap.org/harbingers.html Commission européenne « Qu'est-ce que le changement climatique ? » http://ec.europa.eu/environment/climat/campaign/what/climatechange_fr.htm. 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Cambridge, R.-U. : WWF, 2006. 46 NOTES _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ 47 _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ 48 _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ _____________________________________ 49 Une initiative de En partenariat avec
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