économiematin – N° 4
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couv N°4 4/09/04 économiematin 1:27 Page 1 LE PREMIER HEBDO DE L'ÉCO - WWW.ECONOMIEMATIN.COM Du 6 au 12 septembre – Numéro 4 LE PREMIER HEBDO DE L'ÉCO - WWW.ECONOMIEMATIN.COM > p. 7 VOTRE ÉCONOMIE A quoi employer la « cagnotte » fiscale ? 5 milliards d’euros inespérés, dus à la croissance dit-on, aiguisent les appétits ministériels. Répartition ? > POLITIQUE p. 8 L’UDF Hervé Morin (très) critique Le président du groupe UDF à l’Assemblée nationale critique en bloc la politique gouvernementale : budget, 35 heures, social… > AGENDA Le pétrole, un produit de luxe A 50 $ le baril, peut-être demain 1,50 € le litre de super sans plomb à la pompe, l’ère des « années pétrole » est sur le point de s’achever. Evénement p. 2 et 3. p. 12 EXCLUSIF Grosse fatigue ! La productivité de la main d’œuvre française stagne, révèle une étude de Proudfoot Consulting : 84 jours de travail perdus par an et par personne, soit 87 milliards d’euros. 5 CONTINENTS p. 14 Bush en berne 74,49 Avec 35,9 millions de pauvres recensés, les Etats-Unis d’avant-élections demandent des comptes à leur président. > Cours du pétrole $/baril en $ constants 2003 Vers p. 22 LIVRE ÉCO 45 $ 43,01 30,27 31,02 Sécu, main basse sur le trou : 19,48 le livre d’enquête de deux journalistes dévoile le rôle peu clair de l’organisme chargé de gérer le déficit de la Sécurité sociale. > La bourse du 30 août au 03 septembre CAC 40 Nikkei 225 + 0,46 % -1,67 % Vers 5,8 Super 1,12 Sans plomb 98 1,09 1,20 0,88 0,9 Vers 1,15 € 0,87 0,88 Gazole 1,5 € 0,70 0,83 0,63 0,61 1990 1995 0,59 Dow Jones DJ Euro Stoxx 50 +0,64 % + 1,29 % Semaine 36 1970 1980 1985 Prix ttc par litre, en euros constants 1998 2000 2004 Source Économie Matin – Photo : Laure Tosin N° 4 – Du 6 au 12 septembre – 0,50 € – Offert par Datops > p2.qxd 3/09/04 22:40 Page 2 ACTU POLITIQUE FINANCE AGENDA 5 CONTINENTS COACH BIEN VIVRE TECHNO ÉCO LIVRE ÉCO événement ECONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 PARIS – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25 – www.economiematin.com – [email protected] Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-Baptiste Giraud – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédaction : Aude Leroy, Véronique Rigolet, Isabelle R. Doumic, François Guguen, Gilles Klein, Gérard Jouany, Laure Tosin, Judikael Hirel, Corinne Rieber, Laure Japiot, Arianne Faure, Murielle Roy Président du comité de suivi éditorial : Alain Fourment Stagiaire : Virginie de Gouberville – Conception graphique : Nathalie Sautière Ont participé à ce numéro : Axel Dyèvre, Nicolas Pernin, Olivier Chaduteau (Dayone), Jean-Michel Deluc (Chateau- online), Marcel Lévy – Régie publicitaire : Stéphane Moullé Berteaux, Angélique Daure 01 47 72 72 88 – Marketing-Développement : Aude de Rose – Emploi / Formation : Thierry Le Gueut – [email protected] – Opération / Diffusion : Marc Japiot – [email protected] – Relations Presse : Pro-File Presse, 65 rue de Sèvres 92100 Boulogne-Billancourt, Gaëlle Toussaint 01 46 05 86 59 – gtoussaint@ pro-filepresse.com ISSN en cours. Numéro de commission paritaire en cours. Imprimé par Quebecor, Torcy. Distribué par Promotion Étoile. Ce numéro a une valeur de 0,50 centime d’euro – Abonnements : 01 56 43 24 44, [email protected], 20 euros par an. ECONOMIE MATIN est distribué à 200 000 exemplaires dans les quartiers d’affaires de Paris et des principales grandes villes françaises. Il est édité par la SAS de presse LE POOL PRESSE au capital de 40 000 euros, ayant pour principaux associés Bleucom, Datops, Jean-Baptiste Giraud.Tous droits de reproduction réservés. éco + Bourse : tous perdants Paradoxe. Historiquement, certains secteurs de l’économie souffrent d’un pétrole cher. En premier lieu les transporteurs, les chimistes, les pneumaticiens... Par répercussion, l’hôtellerie et les loisirs. En revanche, les compagnies pétrolières, les acteurs de l’agro-alimentaires ou du tabac profitent traditionnellement de cette conjoncture. Aujourd’hui il n’en est rien. Les inquiétudes du prix du baril font souffrir tous les secteurs d’activité et n’en favorisent aucun (lire p. 3, Pétrole cher, hausse des prix). Même les compagnies pétrolières n’arrivent pas à tirer leur épingle du jeu. Le marché boursier mondial refuse tout à la fois de croire que la situation puisse durer – d’où le désintérêt relatif pour les acteurs de la filière pétrole – et de prendre des risques avant une stabilisation des prix. Tant que la cherté de l’énergie freinera la croissance mondiale, les marchés boursiers paraissent décidés à n’enregistrer qu’une hausse limitée. I.R.D. www.economiematin.com 50 $ le baril 40, 45, 48… Les chiffres qui ont échauffé les esprits cet été n’étaient pas des degrés centigrades, mais bien des dollars. À 47,70 $ le baril de brut (lire définition ci-contre), le lundi 23 août, soit 39,18 euros, jamais le pétrole n’avait atteint de tels sommets. Jamais ? Refermez quelques instants ce journal, et regardez bien l’infographie de couverture. Oui, vous avez bien lu. Les années 70, celles des deux krachs pétroliers, 73 et 79, s’achevaient sur un baril à 74,49 dollars, en dollars constants 2003 (données corrigées en tenant compte de l’inflation et du coût de la vie). Autrement dit, en 1980, le baril de pétrole était plus d’une fois et demi plus cher par rapport à son prix actuel en 2004. Voilà pourquoi les analystes se refusent à parler de troisième krach. Le prix actuel du baril n’est donc pas catastrophiquement élevé ni définitivement accroché à ces plafonds. Pourquoi, alors, n’a-til cessé de grimper depuis ces derniers mois ? Bien sûr, la crise, puis la guerre en Irak et les sabotages quotidiens d’installations pétrolières sont une des causes. Mais il faut compter aussi avec l’affaire Ioukos, première compagnie pétrolière de Russie, dont le dirigeant est en prison et dont les comptes bancaires ont été bloqués jeudi dernier. C’est ce qui a semble-t-il provoqué le dernier rebond, Ioukos risquant de ne pas pou- : la faute à qui ? voir payer salaires et fournisseurs, et donc d’être obligé d’arrêter la production. la Russie est tout de même le premier pays producteur de pétrole au monde, avec 8,49 millions de barils/jour, soit près de 10 % de la production mondiale quotidienne… Ont joué ensuite les tensions au Venezuela, gros producteur de pétrole en plein processus électoral. Enfin dernière hypothèse, purement financière, la spéculation sur la pénurie : d’aucuns peuvent montrer un intérêt certain à pousser les prix à la hausse en agitant le spectre d’une demande non satisfaite. La pénurie est-elle d’actualité ? Peu probable, du moins à court terme. Les marges de manœuvres sont certes serrées, et, certains jours, la différence entre la production et la demande ne dépasse pas un demi-million de barils. Mais sur le long terme, en revanche, le risque de pénurie devient plus sérieux. La Chine, pour ne citer qu’elle, en raison de son exceptionnelle croissance économique, a triplé ses importations de pétrole en à peine plus de deux ans, et ce n’est qu’un début. Suivent l’Inde, le reste de l’Asie et toute l’Afrique. Les Etats-Unis n’ont de leur côté en rien l’intention de changer leur mode de vie, et, donc, le gaspillage énergétique qui l’accompagne. L’Europe n’est pas mieux lotie. Malgré son voeu de respecter ses engagements pris à Kyoto de conte- nir, à défaut de diminuer, ses émissions de gaz à effets de serre, rien n’indique qu’elle stabilisera ou réduira sa consommation d’hydrocarbures dans les cinq prochaines années. Autrement dit, et pour faire simple : oui, le syndrome de la pénurie de pétrole se posera bien un jour, confrontée à la croissance de la demande ou affrontée à des événements extérieurs qui fermeraient un ou plusieurs robinets, en Russie, au Moyen-Orient, et ailleurs. Non, le choc du pétrole rare n’est pas pour tout de suite, en tout cas pas pour cette année : tous les analystes s’accordent à dire que le prix moyen du baril devrait refluer autour des 35 dollars en 2005… si les éléments à leur disposition pour arriver à cette conclusion sont corrects, et leur jugement objectif. Mais enfin oui, une chose est sûre et certaine : les enfants entrés à l’école pour la première fois jeudi dernier risquent fort de ne pas avoir à passer leur permis au volant d’une voiture à essence dans une quinzaine d’années. Car l’alerte de cet été doit nous faire prendre enfin conscience que l’emploi d’énergies alternatives, « écologiquement correctes », devient impératif. Non seulement pour le bien de la planète… mais, égoïstement, pour que notre civilisation ne soit pas contrainte de retourner à l’âge de pierre. Jean-Baptiste Giraud > Comparatif des coûts directs de production par énergie, en euros par MWh L’éolien et le solaire aire (photovoltaï (photovoltaïque) sont difficiles à comparer avec les autres énergies : l’investissement est en effet souvent lourd, pour un rendement faible, mais une fois amortis, ces équipements produisent de l’énergie… Gratuite ! de 20 à 100 € Il faut compter de 7 à 10 ans pour une éolienne, et 15 ans pour les panneaux solaires. 50 € pour un baril à 45 $ Pétrole de 250 à 1 250 € de 50 à 130 € de 33 à 43 € de 32 à 35 € Nucléaire de 37 à 40 € Charbon Gaz Hydraulique Éolien Sources : PNUD (programme des Nations-Unies pour le dééveloppement), DGEMP (Direction générale de l’énergie nergie et des mati matières premiè premi res). 2 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 Photovolta que Photovoltaï édito manager Incollable sur le baril… Question à 1 000 euros : d’où vient le terme « baril » ? Tout simplement du barrel, le tonneau utilisé par les premiers explorateurs et producteurs de pétrole. Les Américains utilisent toujours ce terme, devenu l’unité de référence internationale sur le marché du pétrole. Il équivaut à 42 gallons, une unité de mesure anglo-saxonne qui correspond à 3,785 litres. Un baril de pétrole contient donc 159 litres de pétrole, ou moins, jusqu’à 124 litres, si le pétrole est plus lourd. La densité dépend du gisement. Le Brent, composé des pétroles de la mer du Nord, est un pétrole plus léger, donc plus cher. La production de pétrole, elle, s’exprime en barils par jour (b/j). Un b/j équivaut à 50 tonnes de pétrole par an. Pour atteindre une tonne, il faut en moyenne 7,3 barils. L’équivalent de 4 500 kWh d’électricité, ou de 1 000 m3 de gaz naturel. M.R. Pétrole cher, hausse des prix Le pétrole responsable d’une hausse du prix du kilo de tomates ? Pourquoi pas… Selon l’Insee, un baril de pétrole à 50 dollars entraînerait une hausse des prix de 0,13 point. C’est le jeu des dominos : à partir du baril, on obtient, après raffinage, des produits comme l’essence, le gaz ou le fioul utilisés par les agriculteurs pour les serres ou dans le réservoir des tracteurs, et bien sûr par les transporteurs. En fin de chaîne, le consommateur encaisse lui aussi sa part de hausse. Quand il achète du poisson, il paie en partie le carburant des cargos. Mais sur les légumes et le poisson, l’inflation semble souvent plus digeste que l’agressive valse des prix aux pompes à essence. Un baril à 50 dollars, c’est une hausse moyenne de 8 % du prix de l’essence sur l’année. Un poids pour les ménages : les produits pétroliers accaparent 4 % de leurs dépenses annuelles. Pour certaines entreprises, le cap d’un baril à 50 dollars sera également difficile à passer, notamment dans les transports routier et aérien. Le 24 août, Air France a déjà annoncé une hausse de ses tarifs, entre 2 et 12 euros par vol, mais s’engage à revenir en arrière « dès que le cours du baril repassera au-dessous de 35 dollars pendant 30 jours consécutifs ». Les entreprises de chimie, du BTP ou les constructeurs d’automobiles pourraient également répercuter la hausse du coût de la matière première. D’autres en revanche se frottent les mains… Areva, premier constructeur mondial de centrales nucléaires, devrait encore réaliser de très bonnes affaires. Muriel Roy Olivier Appert, 55 ans, président de l’institut Français du Pétrole depuis 2003. L’IFP est un centre de recherche, de développement et de formation dans le domaine du pétrole. Diplômé de Polytechnique, Olivier Appert a exercé différents postes au ministère de l’Industrie, notamment celui de directeur des hydrocarbures. Les craintes du passé resurgissent La génération du baby-boom des pays développés apprit à ses dépens que la société de consommation était susceptible de se heurter à certaines limites. La hausse brutale du prix du pétrole, ressource non renouvelable et omniprésente à travers ses multiples usages, en fut le premier signal visible en 1973. Une douloureuse transition économique et des progrès sans précédent en matière de technologie de production et d’usage rationnel de l’énergie furent Et si les prix du pétrole ne baissaient plus ? nécessaires pour surmonter cette épreuve. Puis le temps fit son œuvre et l’on considéra ces résultats comme acquis, le monde ayant eu, au cours du quart de siècle écoulé, des préoccupations autrement plus Hypothèse : les prix du pétrole ne descendent plus sous la barre des 50 dollars. Dans ce scénario pas tellement délirant, l’économie mondiale s’orienterait vers d’autres directions. D’ici à deux ou trois ans, tous les gouvernements multiplieraient les dispositions pour favoriser les énergies alternatives et les biocarburants (lire p. 18). L’Allemagne reviendrait peut-être sur ses positions anti-nucléaires et les voitures électriques seraient les stars du Salon de l’auto. Des patrons envisageraient certainement un retour au charbon (avec un baril à plus de 45 dollars, cette énergie devient aussi ren- table à importer). Autre atout du charbon, ses réserves : deux cents ans de consommation « normale », cent ans s’il doit vraiment remplacer le pétrole et le gaz (le pétrole, lui, n’en a plus que pour quarante ans). Revers « noir » de la médaille, le retour au charbon signifierait un sacré retour en arrière côté pollution. Pour les producteurs de pétrole, le baril à 50 dollars ouvre d’autres perspectives. À ce prix, ils sont incités à explorer et exploiter des gisements ou des champs non rentables avec un brut plus bas. Mais un baril trop cher, c’est peut-être la solution pour anticiper l’avenir selon impérieuses que des approvisionnements énergétiques que l’on pensait enfin sécurisés. La flambée du prix du pétrole a ravivé ces dernières semaines des craintes qui semblaient appartenir au passé. Dans un monde en mutation, l’histoire semble en passe de se répéter et rappelle la nécessité de ne pas relâcher l’effort face au défi sans cesse plus complexe du développement économique et de ressources. Le l’exploitation des problème était pétrolier dans les années soixante- certains spécialistes : avant 2050, les réserves de brut seront épuisées… MR dix, il est d’ores et déjà énergétique et environnemental en ce début de XXIe siècle. Olivier Appert ART PRESSE 3 p2.qxd 3/09/04 22:40 Page 2 ACTU POLITIQUE FINANCE AGENDA 5 CONTINENTS COACH BIEN VIVRE TECHNO ÉCO LIVRE ÉCO événement ECONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 PARIS – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25 – www.economiematin.com – [email protected] Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-Baptiste Giraud – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédaction : Aude Leroy, Véronique Rigolet, Isabelle R. Doumic, François Guguen, Gilles Klein, Gérard Jouany, Laure Tosin, Judikael Hirel, Corinne Rieber, Laure Japiot, Arianne Faure, Murielle Roy Président du comité de suivi éditorial : Alain Fourment Stagiaire : Virginie de Gouberville – Conception graphique : Nathalie Sautière Ont participé à ce numéro : Axel Dyèvre, Nicolas Pernin, Olivier Chaduteau (Dayone), Jean-Michel Deluc (Chateau- online), Marcel Lévy – Régie publicitaire : Stéphane Moullé Berteaux, Angélique Daure 01 47 72 72 88 – Marketing-Développement : Aude de Rose – Emploi / Formation : Thierry Le Gueut – [email protected] – Opération / Diffusion : Marc Japiot – [email protected] – Relations Presse : Pro-File Presse, 65 rue de Sèvres 92100 Boulogne-Billancourt, Gaëlle Toussaint 01 46 05 86 59 – gtoussaint@ pro-filepresse.com ISSN en cours. Numéro de commission paritaire en cours. Imprimé par Quebecor, Torcy. Distribué par Promotion Étoile. Ce numéro a une valeur de 0,50 centime d’euro – Abonnements : 01 56 43 24 44, [email protected], 20 euros par an. ECONOMIE MATIN est distribué à 200 000 exemplaires dans les quartiers d’affaires de Paris et des principales grandes villes françaises. Il est édité par la SAS de presse LE POOL PRESSE au capital de 40 000 euros, ayant pour principaux associés Bleucom, Datops, Jean-Baptiste Giraud.Tous droits de reproduction réservés. éco + Bourse : tous perdants Paradoxe. Historiquement, certains secteurs de l’économie souffrent d’un pétrole cher. En premier lieu les transporteurs, les chimistes, les pneumaticiens... Par répercussion, l’hôtellerie et les loisirs. En revanche, les compagnies pétrolières, les acteurs de l’agro-alimentaires ou du tabac profitent traditionnellement de cette conjoncture. Aujourd’hui il n’en est rien. Les inquiétudes du prix du baril font souffrir tous les secteurs d’activité et n’en favorisent aucun (lire p. 3, Pétrole cher, hausse des prix). Même les compagnies pétrolières n’arrivent pas à tirer leur épingle du jeu. Le marché boursier mondial refuse tout à la fois de croire que la situation puisse durer – d’où le désintérêt relatif pour les acteurs de la filière pétrole – et de prendre des risques avant une stabilisation des prix. Tant que la cherté de l’énergie freinera la croissance mondiale, les marchés boursiers paraissent décidés à n’enregistrer qu’une hausse limitée. I.R.D. www.economiematin.com 50 $ le baril 40, 45, 48… Les chiffres qui ont échauffé les esprits cet été n’étaient pas des degrés centigrades, mais bien des dollars. À 47,70 $ le baril de brut (lire définition ci-contre), le lundi 23 août, soit 39,18 euros, jamais le pétrole n’avait atteint de tels sommets. Jamais ? Refermez quelques instants ce journal, et regardez bien l’infographie de couverture. Oui, vous avez bien lu. Les années 70, celles des deux krachs pétroliers, 73 et 79, s’achevaient sur un baril à 74,49 dollars, en dollars constants 2003 (données corrigées en tenant compte de l’inflation et du coût de la vie). Autrement dit, en 1980, le baril de pétrole était plus d’une fois et demi plus cher par rapport à son prix actuel en 2004. Voilà pourquoi les analystes se refusent à parler de troisième krach. Le prix actuel du baril n’est donc pas catastrophiquement élevé ni définitivement accroché à ces plafonds. Pourquoi, alors, n’a-til cessé de grimper depuis ces derniers mois ? Bien sûr, la crise, puis la guerre en Irak et les sabotages quotidiens d’installations pétrolières sont une des causes. Mais il faut compter aussi avec l’affaire Ioukos, première compagnie pétrolière de Russie, dont le dirigeant est en prison et dont les comptes bancaires ont été bloqués jeudi dernier. C’est ce qui a semble-t-il provoqué le dernier rebond, Ioukos risquant de ne pas pou- : la faute à qui ? voir payer salaires et fournisseurs, et donc d’être obligé d’arrêter la production. la Russie est tout de même le premier pays producteur de pétrole au monde, avec 8,49 millions de barils/jour, soit près de 10 % de la production mondiale quotidienne… Ont joué ensuite les tensions au Venezuela, gros producteur de pétrole en plein processus électoral. Enfin dernière hypothèse, purement financière, la spéculation sur la pénurie : d’aucuns peuvent montrer un intérêt certain à pousser les prix à la hausse en agitant le spectre d’une demande non satisfaite. La pénurie est-elle d’actualité ? Peu probable, du moins à court terme. Les marges de manœuvres sont certes serrées, et, certains jours, la différence entre la production et la demande ne dépasse pas un demi-million de barils. Mais sur le long terme, en revanche, le risque de pénurie devient plus sérieux. La Chine, pour ne citer qu’elle, en raison de son exceptionnelle croissance économique, a triplé ses importations de pétrole en à peine plus de deux ans, et ce n’est qu’un début. Suivent l’Inde, le reste de l’Asie et toute l’Afrique. Les Etats-Unis n’ont de leur côté en rien l’intention de changer leur mode de vie, et, donc, le gaspillage énergétique qui l’accompagne. L’Europe n’est pas mieux lotie. Malgré son voeu de respecter ses engagements pris à Kyoto de conte- nir, à défaut de diminuer, ses émissions de gaz à effets de serre, rien n’indique qu’elle stabilisera ou réduira sa consommation d’hydrocarbures dans les cinq prochaines années. Autrement dit, et pour faire simple : oui, le syndrome de la pénurie de pétrole se posera bien un jour, confrontée à la croissance de la demande ou affrontée à des événements extérieurs qui fermeraient un ou plusieurs robinets, en Russie, au Moyen-Orient, et ailleurs. Non, le choc du pétrole rare n’est pas pour tout de suite, en tout cas pas pour cette année : tous les analystes s’accordent à dire que le prix moyen du baril devrait refluer autour des 35 dollars en 2005… si les éléments à leur disposition pour arriver à cette conclusion sont corrects, et leur jugement objectif. Mais enfin oui, une chose est sûre et certaine : les enfants entrés à l’école pour la première fois jeudi dernier risquent fort de ne pas avoir à passer leur permis au volant d’une voiture à essence dans une quinzaine d’années. Car l’alerte de cet été doit nous faire prendre enfin conscience que l’emploi d’énergies alternatives, « écologiquement correctes », devient impératif. Non seulement pour le bien de la planète… mais, égoïstement, pour que notre civilisation ne soit pas contrainte de retourner à l’âge de pierre. Jean-Baptiste Giraud > Comparatif des coûts directs de production par énergie, en euros par MWh L’éolien et le solaire aire (photovoltaï (photovoltaïque) sont difficiles à comparer avec les autres énergies : l’investissement est en effet souvent lourd, pour un rendement faible, mais une fois amortis, ces équipements produisent de l’énergie… Gratuite ! de 20 à 100 € Il faut compter de 7 à 10 ans pour une éolienne, et 15 ans pour les panneaux solaires. 50 € pour un baril à 45 $ Pétrole de 250 à 1 250 € de 50 à 130 € de 33 à 43 € de 32 à 35 € Nucléaire de 37 à 40 € Charbon Gaz Hydraulique Éolien Sources : PNUD (programme des Nations-Unies pour le dééveloppement), DGEMP (Direction générale de l’énergie nergie et des mati matières premiè premi res). 2 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 Photovolta que Photovoltaï édito manager Incollable sur le baril… Question à 1 000 euros : d’où vient le terme « baril » ? Tout simplement du barrel, le tonneau utilisé par les premiers explorateurs et producteurs de pétrole. Les Américains utilisent toujours ce terme, devenu l’unité de référence internationale sur le marché du pétrole. Il équivaut à 42 gallons, une unité de mesure anglo-saxonne qui correspond à 3,785 litres. Un baril de pétrole contient donc 159 litres de pétrole, ou moins, jusqu’à 124 litres, si le pétrole est plus lourd. La densité dépend du gisement. Le Brent, composé des pétroles de la mer du Nord, est un pétrole plus léger, donc plus cher. La production de pétrole, elle, s’exprime en barils par jour (b/j). Un b/j équivaut à 50 tonnes de pétrole par an. Pour atteindre une tonne, il faut en moyenne 7,3 barils. L’équivalent de 4 500 kWh d’électricité, ou de 1 000 m3 de gaz naturel. M.R. Pétrole cher, hausse des prix Le pétrole responsable d’une hausse du prix du kilo de tomates ? Pourquoi pas… Selon l’Insee, un baril de pétrole à 50 dollars entraînerait une hausse des prix de 0,13 point. C’est le jeu des dominos : à partir du baril, on obtient, après raffinage, des produits comme l’essence, le gaz ou le fioul utilisés par les agriculteurs pour les serres ou dans le réservoir des tracteurs, et bien sûr par les transporteurs. En fin de chaîne, le consommateur encaisse lui aussi sa part de hausse. Quand il achète du poisson, il paie en partie le carburant des cargos. Mais sur les légumes et le poisson, l’inflation semble souvent plus digeste que l’agressive valse des prix aux pompes à essence. Un baril à 50 dollars, c’est une hausse moyenne de 8 % du prix de l’essence sur l’année. Un poids pour les ménages : les produits pétroliers accaparent 4 % de leurs dépenses annuelles. Pour certaines entreprises, le cap d’un baril à 50 dollars sera également difficile à passer, notamment dans les transports routier et aérien. Le 24 août, Air France a déjà annoncé une hausse de ses tarifs, entre 2 et 12 euros par vol, mais s’engage à revenir en arrière « dès que le cours du baril repassera au-dessous de 35 dollars pendant 30 jours consécutifs ». Les entreprises de chimie, du BTP ou les constructeurs d’automobiles pourraient également répercuter la hausse du coût de la matière première. D’autres en revanche se frottent les mains… Areva, premier constructeur mondial de centrales nucléaires, devrait encore réaliser de très bonnes affaires. Muriel Roy Olivier Appert, 55 ans, président de l’institut Français du Pétrole depuis 2003. L’IFP est un centre de recherche, de développement et de formation dans le domaine du pétrole. Diplômé de Polytechnique, Olivier Appert a exercé différents postes au ministère de l’Industrie, notamment celui de directeur des hydrocarbures. Les craintes du passé resurgissent La génération du baby-boom des pays développés apprit à ses dépens que la société de consommation était susceptible de se heurter à certaines limites. La hausse brutale du prix du pétrole, ressource non renouvelable et omniprésente à travers ses multiples usages, en fut le premier signal visible en 1973. Une douloureuse transition économique et des progrès sans précédent en matière de technologie de production et d’usage rationnel de l’énergie furent Et si les prix du pétrole ne baissaient plus ? nécessaires pour surmonter cette épreuve. Puis le temps fit son œuvre et l’on considéra ces résultats comme acquis, le monde ayant eu, au cours du quart de siècle écoulé, des préoccupations autrement plus Hypothèse : les prix du pétrole ne descendent plus sous la barre des 50 dollars. Dans ce scénario pas tellement délirant, l’économie mondiale s’orienterait vers d’autres directions. D’ici à deux ou trois ans, tous les gouvernements multiplieraient les dispositions pour favoriser les énergies alternatives et les biocarburants (lire p. 18). L’Allemagne reviendrait peut-être sur ses positions anti-nucléaires et les voitures électriques seraient les stars du Salon de l’auto. Des patrons envisageraient certainement un retour au charbon (avec un baril à plus de 45 dollars, cette énergie devient aussi ren- table à importer). Autre atout du charbon, ses réserves : deux cents ans de consommation « normale », cent ans s’il doit vraiment remplacer le pétrole et le gaz (le pétrole, lui, n’en a plus que pour quarante ans). Revers « noir » de la médaille, le retour au charbon signifierait un sacré retour en arrière côté pollution. Pour les producteurs de pétrole, le baril à 50 dollars ouvre d’autres perspectives. À ce prix, ils sont incités à explorer et exploiter des gisements ou des champs non rentables avec un brut plus bas. Mais un baril trop cher, c’est peut-être la solution pour anticiper l’avenir selon impérieuses que des approvisionnements énergétiques que l’on pensait enfin sécurisés. La flambée du prix du pétrole a ravivé ces dernières semaines des craintes qui semblaient appartenir au passé. Dans un monde en mutation, l’histoire semble en passe de se répéter et rappelle la nécessité de ne pas relâcher l’effort face au défi sans cesse plus complexe du développement économique et de ressources. Le l’exploitation des problème était pétrolier dans les années soixante- certains spécialistes : avant 2050, les réserves de brut seront épuisées… MR dix, il est d’ores et déjà énergétique et environnemental en ce début de XXIe siècle. Olivier Appert ART PRESSE 3 p4.qxd 3/09/04 22:45 Page 4 ACTU LU / VU POLITIQUE FINANCE AGENDA actu éco par datops.com l’homme de la semaine Marché automobile français : baisse de 6,6 % en août Leclerc et Bernard : L’art de la baisse Selon le Comité des constructeurs français d'automobile, le marché de l'automobile a accusé le mois dernier une baisse de 6,6 % par rapport au mois d’août 2003, avec 105 912 voitures particulières neuves immatriculées. Depuis le début de l’année, 1 342 127 voitures particulières neuves ont été immatriculées. Ils sont déjà gagnants : plus encore que les consommateurs, les leaders français de la grande distribution seront les principaux bénéficiaires de l’accord sur la baisse des prix. Obtenu conjointement des enseignes et des fabricants en juin par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Économie, il promet une baisse moyenne de 2 % sur les prix des produits proposés au public. L’accord est appliqué effectivement depuis le 1er septembre, à grand renfort de campagne de publicité, notamment orchestrée par les groupes Leclerc et Carrefour. Promesse tenue? Dans les faits, tous n’ont pas joué la partie de la même manière. Chez les fabricants, certains y ont vu le moyen de repositionner le prix de certains Quand les salariés ne croient plus au discours de l'entreprise Publié en avril dernier, le livre provocateur Bonjour paresse, de Corinne Maier, prône « l'art d'en faire le moins possible en entreprise », faisant ainsi écho à la prise de distance d'un nombre croissant de salariés vis-à-vis de leur employeur, une tendance affectant visiblement tous les pays développés. de leurs produits, débordés par les marques distributeurs. Carrefour, Leclerc et consorts jouent, eux, le maintient de leurs parts de marché, grignotées par le hard discount. Une guerre des prix qui les oppose pour commencer aux industriels. Michel-Édouard Leclerc est ainsi monté au créneau pour dénoncer l’attitude des marques qui ont refusé de baisser le prix de certains produits. La législation interdisant de vendre à perte, les distributeurs n’ont pas les mains libres, et du côté des marques on veut évidemment garder le contrôle des prix sur le marché. La partie de bras de fer est engagée. Discours plus nuancé chez Carrefour, mais Daniel Bernard, son PDG, n’a pas raté l’occasion l’entreprise de la semaine La construction de logements neufs s'envole Selon le ministère de l'Équipement, l'immobilier neuf rencontre un grand succès en France : le nombre d'autorisations de construire a progressé de 23,5 % entre mai et juillet. En un an, les ventes de logements neufs se sont accrues de 16 %. D’après une étude menée par l’Union nationale de la propriété immobilière, après le ralentissement constaté en 2003, la hausse moyenne nationale provisoire des loyers depuis le début de l’année serait de + 5,1 %. Alors que le prix au mètre-carré reste inégal sur le territoire français, trois régions connaissent des tensions importantes sur les prix : le bassin parisien, le littoral méditerranéen et le littoral atlantique. banque… Il faut se méfier de l’eau qui dort : PayPal, le leader mondial des services de paiement sur Internet, débarque en France. Pour devenir le système de paiement de référence du… site leader mondial de vente aux enchères sur Internet Ebay, accessoirement sa maison mère depuis 2002 ! Grâce à ce couplage, les internautes usagers des deux services paieront leurs achats et rcevront leurs paiements via une simple adresse email, en toute sécurité. Cette eau qui dort, à tout le moins qui clapotait, était jusqu’à présent un service essentiellement américain. PayPal n’était utilisé qu’accidentellement par des internautes européens dotés d’une carte bancaire internationale. Résultat depuis la création, en 1998 ? 50 millions d’utilisateurs référencés, autant d’usa- 4 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 gers ponctuels ou réguliers d’une banque qui n’en est pas une, mais plutôt « un émetteur de monnaie électronique ». Au final, quelque 12 milliards de dollars ont transité par les serveurs de PayPal en 2003, et 4,4 milliards au second trimestre 2004, ce qui permet d’envisager un run-rate (flux de liquidités) de 18 milliards sur l’année en cours. Sur ces sommes, PayPal prélève bien évidemment des frais qui ressemblent presque à une dîme, puisqu’ils s’élèvent à 3 % en moyenne du montant des transactions. De quoi constituer à l’entreprise un chiffre d’affaires en 2003 de 161,5 millions de dollars, dont 25 à l’international. Pour Christopher Coonen, le nouveau DG de PayPal France, le commerce en ligne et les moyens de paiement électroniques sont un nouvel Michel-Edouard Leclerc de marquer des points : il annonce que le groupe va dépenser plus de 300 millions d’euros pour financer la baisse des prix promise aux consommateurs. Une stratégie qui n’est pas seulement coûteuse mais payante : mercredi dernier, jour de l’annonce, le titre Carrefour était en hausse de plus de 6 %. François Guguen Daniel Bernard 45 pays utilisent PayPal pour payer en ligne eldorado, et PayPal se positionne pour en devenir le leader. Sa prochaine cible : les PMI/PME, qui pourront offrir à leurs clients des paiements en ligne via son service, sans avoir à développer de système de paiement sécurisé dédié ni devoir payer des frais fixes élevés comme le proposent les outils bancaires de paiement en ligne français. Autrement dit, vous ne payez que si vous consommez ! Une philosophie qui fait dire à Christopher Coonen que l’arrivée de son service devrait bousculer l’immobilisme des services de télépaiement des banques… ses concurrents directs. Jean-Baptiste Giraud 230x300_Toshiba_Eco.Matin 3/09/04 22:19 Page 1 MADEMOISELLE, UN MAIL ET UN CAFÉ S’IL VOUS PLAÎT ! 4 HEURES DE WIFI OFFERTES Atelier avec vue Pour l'achat d'un PC portable Toshiba* équipé de la technologie Mobile Intel® CentrinoTM, et un euro de plus, Toshiba et Orange vous offrent 4 heures de WiFi gratuites. Intel, Intel inside, le logo Intel Inside, Intel Centrino et le logo Intel Centrino sont des marques déposées d’Intel Corporation ou de ses filiales aux Etats Unis et dans d’autres pays. Microsoft et Windows sont soit des marques, soit des marques déposées de Microsoft Corporation aux Etats Unis et/ou dans d’autres pays. Toshiba recommande Microsoft® Windows® XP Le service wifi tout compris par Toshiba et Orange Avec votre PC portable Toshiba et votre pass Orange wifi access 4h, accédez instantanément à Internet et à vos applications via le 1er réseau WiFi de France. Retrouvez la liste mise à jour des 3500 hotspots sur www.orange-wifi.com. *Offre valable chez les distributeurs participant à l’opération dans la limite des stocks disponibles du 1er août 2004 au 31 octobre 2004. www.pc.toshiba.fr p6.qxd 4/09/04 0:33 Page 4 POLITIQUE ACTU FINANCE AGENDA 5 CONTINENTS actu éco budget éco in Salad business Le bulldozer McDonald’s a encore sévi. Lancés, à grands renforts de spots TV et d’affiches en 4x3 en mai dernier, les nouveaux menus Salads Plus connaissent un succès plutôt retentissant. Dans les restaurants de l’enseigne, cette offre représenterait aujourd’hui la vente d’un produit sur quatre. Et, fort de ces débuts prometteurs, le géant du fast food a déjà imaginé une déclinaison de ses Salad Plus à l’occasion des JO d’Athènes. Cette nouvelle opération, baptisée Go Active, était vouée à affirmer un peu plus les préoccupations de la marque en faveur de l’équilibre alimentaire et de l’activité physique, contexte anti-malbouffe oblige. Et alors que son concurrent Quick sortait courant août ses Menus Salade en réponse à cette offensive nutritionnelle, McDonald’s écoulait imperturbablement ses nouveaux repas. Les step-omètres (podomètres) qui étaient offerts dans les menus Go Active, auraient ainsi été distribués à près de 2 millions d’exemplaires dans toute la France. Reste à savoir si ces offres « allégées » inciteront véritablement les Français à renouer avec le sport et leur éviteront de sombrer dans l’obésité… Affaire à suivre du côté de la santé publique ! Sophie Stadler éco out Cagnotte fiscale : fromage ou dessert Qui dit cagnotte fiscale dit appétit aiguisé ! Grâce à une croissance plus forte que prévue, près de cinq milliards d’euros de recettes supplémentaires agrémentent le menu de rentrée du gouvernement. Ministres, patrons, syndicats, chacun veut grappiller une partie des fruits de la croissance. Mais Jean-Pierre Raffarin s’accroche à un régime strict : ne pas dépenser un euro de plus en 2005 > Cagnotte fiscale : qu’en 2004. Avec comment le gouvernement 1 000 milliards de veut la répartir dette publique, soit l’équivalent de 36 000 euros par Français, sa prudence se justifie : le bonus doit participer à la réduction du déficit et financer les mesures déjà annoncées, n’en déplaise à ses deux ministres pas d’accord, celui de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et celui des Source : ? ART PRESSE Finances, un certain Sarkozy. L’arbitrage Raffarin aura donné satisfaction aux deux : le Smic augmentera bien de 8 % au 1er juillet 2005, et non pas selon une hausse étalée sur deux ans (un point pour Borloo). En contrepartie, les aides aux entreprises sur les bas salaires seront plafonnées à 1,6 fois le Smic au lieu de 1,7 actuellement (option Sarkozy). Quant à l’enveloppe consacrée aux allègements de charges sociales, elle reste fixée à 1,7 milliard d’euros. Enfin le Premier ministre enterre « provisoirement » le projet d’amnistie fiscale pour les capitaux rapatriés de l’étranger. Histoire de donner une coloration plus « sociale » à un budget jugé trop libéral par l’opposition… Corinne Rieber consommation Le bide de la canicule Fournisseurs d’accès en danger Choix stratégiques cruciaux et saignants pour les fournisseurs d’accès Internet (FAI). Aujourd’hui une dizaine en France, ils ne seront guère plus de cinq ou six dans le proche avenir. Le PDG d’AOL France, filiale de Time Warner (leader mondial, 35,1 millions d’abonnés), Stéphane Treppoz, vient parmi les premiers de se voir débarqué. Pour parvenir à la rentabilité, AOL France devra, comme les autres majeurs, mettre en place très vite une offre dite triple play : accès Internet très haut débit, téléphone et bouquet de chaînes télévisées sur le même réseau, pour le forfait global le moins cher possible. À ce grand jeu de la convergence, les leaders trinquent : Deutsche Telekom envisage la vente de T-Online (Club-Internet), rétrogradé au septième rang. Tiscali l’italien s’amputerait de dix filiales pour stopper sa gangrène. Quant au Wanadoo national (France Télécom), il a perdu dix points de parts de marché en un an. « L’été sera chaud ! » Vraiment ? Les professionnels qui y ont cru se sont brûlé les ailes. Les chausseurs, par exemple, avaient lancé dès le printemps d’importantes collections de chaussures découvertes. Finalement, le ciel restant gris, ce sont les modèles de demi-saison qui sont partis… e Rue de la Boétie dans le 8 arrondissement de Paris, un magasin brade ses tongs à 10 euros contre 30 au cœur de l’été. Les marques de sodas et autres boissons fraîches tablaient eux aussi sur une saison faste. Ils ont connu un recul des ventes de12 % en juillet par rapport à 2003, et -9,1 % pour les brasseurs. Les plus mal lotis sont les minéraliers qui ont accusé une baisse des ventes de 14 %. Gilles Babikian, responsable communication chez O.M. 6 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 France-Boissons qui alimente la majorité des cafés et restaurants de France, précise qu’ils s’attendaient bien à un été moins chaud que 2003 d’après leurs données météorologiques intégrées à leurs plannings. Mais le mois d’août a été encore pire que prévu. Dans le même temps, les ventes de glaces ont aussi reculé de 15 %. Seul le marché du climatiseur a sauvé les meubles, au moins jusqu’en juillet : Échaudés par la canicule 2003 où tous les magasins étaient en rupture de stocks, entreprises et particuliers ont commencé à s’approvisionner dès décembre. Le premier semestre a donc été excellent, avec un pic des ventes en avril chez Darty, par exemple. Flairant la bonne affaire, un professionnel de l’immobilier a Vu sur Internet… même ouvert début juin un magasin de climatiseurs rue Berryer dans le 8e, en achetant une cargaison de 400 appareils importés de Chine. Résultat, aujourd’hui, il lui en reste 300 sur les bras... il affirme pourtant ne pas être inquiet. Chez Darty, les derniers ventilateurs sont vendus 19,90 euros au lieu de 49 . Et depuis fin août, le site de discount Priceminister.com propose des climatiseurs neufs à… –75 % ! Laure Japiot 4/09/04 0:13 Page 5 COACH BIEN VIVRE TECHNO ÉCO LIVRE ÉCO votre économie combien ça coûte? Livres : la meilleure promo, c’est le lecteur > Que payez-vous en achetant un livre ? en % du prix de vente ht Source : Patrick ick Pasin/É Pasin/É Éditions ditions Carnot Les Français accrocs Près de sept Français sur dix utilisent un site Internet de service public, contre quatre Allemands et cinq Britanniques (étude réalisée le 27 août dernier par l’institut de sondage TNS Sofres pour le cabinet de conseils en management Capgemini). Plus marquant encore : en un an, la fréquentation de ces sites progresse de 4 % en France alors qu’elle décroît de 17 % outreRhin et de 1 % outre-Manche. Nos voisins déplorent le manque de documents à télécharger. Parmi les sites français les plus consultés, celui de l’ANPE arrive en tête, talonné par celui de l’Éducation nationale et ceux des sociaux comme services l’Assurance maladie et les Allocations familiales. L’administration en ligne, c’est d’abord un gain de temps pour obtenir une information. Très apprécié dans la foulée, le formulaire qui s’obtient en quelques clics ou le paiement des impôts en ligne. Seul bémol, mais de taille : un Français sur quatre ignore qu’il pourrait aller beaucoup plus loin dans les démarches administratives possibles sur le net ! Rentrée littéraire et course aux prix. Ce sont quelque mille romans, premières œuvres ou valeurs sûres qui paraissent en moins d’un mois. Parmi lesquels une poignée décrocheront l’un des principaux prix littéraires (Goncourt, Renaudot, Fémina, Interallié, Académie française). La littérature, pourtant, ne "pèse" que 10 % du chiffre d’affaires de ce secteur qui repose sur les livres « non fiction », guides pratiques, albums photos, bandes dessinées, etc. Comment un éditeur "lance" un livre ? Dans l'immense majorité des cas, en s'appuyant sur son diffuseur dont les commerciaux vendent le livre aux libraires et aux grandes surfaces. Côté promo, tout dépend du produit. Les Editions Glénat, par exemple, n’ont pas hésité à miser 1 million d’euros de publicité sur le dixième album de Titeuf tiré à presque 2 millions d’exemplaires. Les romanciers peu connus dépassent rarement les 2 000 exemplaires vendus (souvent moins) ce qui couvre tout juste les frais de fabrication. « C’est le bouche à oreille qui doit assurer le démarrage d’un livre, ensuite un peu de communication peut conforter la notoriété de l’auteur » souligne un éditeur réputé du Quartier Latin. « En France, sur les 1 304 maisons d’éditions publiant au moins deux ou trois titres par an, 12 réalisent 62 % du CA global de l’édition », chiffre Christine Ferrand, rédactrice en chef du magazine professionnel Livre Hebdo. Ariane Faure éco quick service public Administration en ligne : la totale pour 2007 > L’Administration publique, version âge de pierre, aux oubliettes ? C’est en tout cas l’ambition du gouvernement. L’an passé, vous avez été plus de 600 000 à payer vos impôts en ligne, soit cinq fois plus qu’en 2002, selon les chiffres du cabinet du Premier ministre. Aujourd’hui, vous pouvez télécharger sur votre ordinateur neuf formulaires sur dix. Et vous êtes près de deux millions à consulter chaque mois www.service-public.fr, le portail de l’Administration française, où fourmillent des milliers d’informations sur vos droits, vos devoirs et les démarches à accomplir. Mais il vous faudra patienter jusqu’en 2007 pour résoudre (presque) tout en un clic ou un coup de téléphone : avec son projet Adele (Administration ELEctronique), le gouvernement prépare cent quarante mesures pour vous simplifier la vie. Deux seulement verront le jour d’ici à la fin de cette année. Le « 3939 », un numéro de téléphone unique pour obtenir en moins de trois minutes une réponse ou une orientation à toute demande de renseignement administratif. Autre gain de temps à venir : le service unique de changement d’adresse. Il vous suffira de vous connecter sur www.servicepublic.fr pour indiquer vos nouvelles coordonnées de domicile et fixer la liste des organismes que vous souhaitez prévenir (EDF, les allocations familiales, le centre des impôts, etc.). Idem pour obtenir un acte de naissance, un droit de stationnement résidentiel ou encore inscrire vos enfants à l’école ou au centre de loisirs. Courteline, si tu savais ! Corinne Rieber 1,8 milliard d’euros pour 140 nouvelles mesures mises en place d’ici à 2007. Prêt immobilier TAUX FIXE Taux effectif moyen 3,95 % > TAUX VARIABLE Taux effectif moyen 3,05 % Prêt à la consommation CRÉDIT AUTO 5,40 % CRÉDIT PERSONNEL 6,90 % Taux effectif moyen > Prix de l’essence SANS PLOMB 95 ART PRESSE S p6.qxd 1,19 € DIESEL 0,99 € Les derniers chiffres économiques (chômage aux US) ont entraîné une forte baisse des taux d’intérêt (-0,20 %). Les taux des crédits immobiliers en profitent, ils se situent à un niveau exceptionnellement bas. Toute l’info sur www.meilleurtaux.com C. R. 7 p8.qxd 3/09/04 23:00 Page 2 POLITIQUE FINANCE AGENDA 5 CONTINENTS politique-média agenda TV radio interview politique Hervé Morin président du groupe UDF à l’Assemblée nationale. Good Morning Business : Fabrice Lundy semaine 6h00-10h00, revue de presse éco à 6h47 et 7h47 par Nicolas Doze. Business Expression : Marc Dumas semaine 10h-12h et 14h-16h Le Grand Journal de l’éco : Guillaume Dubois semaine 17h-23h Le journal Économique : Axel de Tarlé, semaine 6h55, 7h50 l’interview économique : Luc Évrard semaine 12h54 À la une de l’économie : Jean Leymarie semaine 6h47, 8h47 et 11h47 et Dominique Esway semaine 18h49, 20h19 et 23h19 Économie Matin : Henry Lauret semaine 5h57, 7h57 et 9h57 Rue des Entrepreneurs : Didier Adès, Dominique Dambert. Samedi 9h00-10h00 I Économie : Jean-Jérôme Bertolus semaine à 7h50 (rediffusion 8h50/ 9h50 et 10h50) Aurélie Blonde et Gérard Bonos semaine 18h50/20h. Le Cercle des Economistes semaine 19h00. le Journal économique : Jean-Yves Hollinger semaine 7h17 Les Coulisses de l’Économie : Jean-Marc Sylvestre, jeudi 1h40 le journal de l’Économie : Éric Revel et Benaouda Abdeddaïm, semaine 19h40, 20h40 et 22h40. La Chronique de l’Eco : Pascale Winkel ou Marc de Chevigny, semaine 6h40, 7h18, 7h48, 8h40, 9h08, 10h08 et 11h08. Le Club de l’Éco : Jean-Marc Sylvestre, jeudi à 10h10, 14h10, 00h10 et le vendredi 01h10. L’Invité de l’Éco : Eric Revel ou Benaouda Abdeddaïm semaine 19h50, 20h50, 22h50. Matin Bourse : 7h30. Décodage immediat avec Florence Duprat: 12h. Tout info bourse : 17h Député de l’Eure. Chargé de mission (1995-97) auprès de François Léotard, président de l'UDF. Nommé Délégué général de l'UDF chargé du projet en 2000 jusqu’à son élection à la présidence du groupe en 2002. « Dire qu’il existe une cagnotte est un mensonge » Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il sera candidat à la tête de l’UMP. Un remaniement ministériel s’annonce. Pourrait-on s’attendre à l’entrée de ministres UDF, hypothèse exclue cet été par François Bayrou ? Cette question n’est pas à l’ordre du jour. Mais s’il fallait se la poser, elle serait la suivante : est-ce que rentrer au sein de l’équipe gouvernementale permettrait de donner une inflexion sérieuse et certaine à la politique du gouvernement ? Or, pas plus aujourd’hui qu’avant, l’UDF n’a été consultée sur les décisions du gouvernement depuis les élections du printemps. Si c’est uniquement pour avoir des voitures avec chauffeurs, je n’en vois pas l’intérêt. Le gouvernement prépare son budget. L’an dernier, l’UDF s’était abstenue sur la partie « recettes ». Quelle sera votre attitude cette année ? Pour le moment, on ne connaît pas grand-chose des orientations budgétaires du gouvernement. Difficile donc de juger. Nous nous positionnons, comme l’an dernier d’ailleurs, dans une attitude de liberté. Nous voulons pouvoir apprécier le budget. Déjà, nous contestons l’idée de « cagnotte ». Dire cela revient à mentir aux Français. Comment pourrait-il y en avoir une quand on a les déficits qui sont les nôtres ? Quand le déficit de l’État atteint à lui seul 55 milliards d’euros, quand les recettes ne couvrent même pas les dépenses de fonctionnement ? Ensuite, il est important de savoir si, oui ou non, le budget présenté ne donnera pas un sentiment d’injustice. Dès que nous aurons plus d’éléments, nous déciderons. Il y a deux ans, vous aviez qualifié l’assouplissement des 35 heures par la loi Fillon de « coup d’épée dans l’eau ». Le débat est aujourd’hui rouvert : comment prenezvous cette évolution ? Une nouvelle fois, c’est une façon de noyer le poisson, de ne rien faire ! Notre solution est la même depuis 2002 : le maintien de la durée légale à 35 heures, la possibilité de travailler de 35 à 39 heures en dehors du contingent d’heures supplémentaires, avec une bonifi- médias cation de 25 % pour récompenser le travail, et une réduction à due proportion des cotisations sociales afin que cela ne coûte pas plus cher à l’entreprise. Comment jugez-vous le chantage à la délocalisation de certaines entreprises qui entendent ainsi augmenter le temps de travail sans augmenter les salaires ? C’est parce que le pouvoir politique n’a pas pris ses responsabilités sur l’erreur des 35 heures que l’on en arrive à de si mauvaises solutions. Tant que l’on fait peser le financement de notre protection sociale essentiellement sur le travail, on accentue le risque de délocalisation. Une de nos pistes serait de la faire financer en partie par une « TVA sociale » ! C’est une solution pour que les pays à faible coût de maind’oeuvre paient une partie de notre sécurité sociale à travers les produits importés. Propos recueillis par Aude Leroy avec France-Soir en quête de la formule magique L’échec début août, pour des raisons peu claires, de la vente de France-Soir à la société Financière Hoche (Jean-Pierre Brunois), ne semble pas dissuader le propriétaire italien du quotidien de trouver de nouveaux partenaires pour l’exploitation du titre. Bien au contraire. Selon nos informations, Poligrafici editoriale aurait 8 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 en effet donné son accord à un nouveau projet d’entreprise ambitieux qui consisterait à créer trois entités différentes, chapeautées par la société éditrice, Presse alliance. D’une part, un quotidien gratuit du soir axé sur la préparation de la soirée du lecteur, de l’autre un deuxième quotidien, payant cette fois, et consacré aux courses hippiques. Enfin, la version actuelle de France-Soir ne sortirait plus que sur cinq jours, avec maquette revue et pagination augmentée. Actuellement, France-Soir perd 500 000 euros par mois, diffuse à 77 000 exemplaires (OJD 2003) et emploie une centaine de salariés. 3/09/04 17:34 Page 1 TRAQUE © DR FOX FROM HELL © CTV INTERNATIONAL eco matin 230x300 1ère diffusion sur CANAL+ le 06/09/04 SEUL NOOS DECODE TOUS LES FILMS ! Les chaînes du câble et du satel l ite dans un même bouquet Instal lation à domicile offerte 11 € /mois* 0826 20 2000 0,149€/minute noos.fr *Offre valable pendant 3 mois + prorata, tarifs TTC valables jusqu’au 01/10/04 pour toute souscription d’un bouquet NOOSTV (Découverte, Magic ou Infinity). 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Une bien mauvaise nouvelle qui sous-entend que les entreprises technologiques, dans leur ensemble, sont à la merci d’un tassement de leur activité. La déception provoquée par Intel a été toutefois compensée par la relative solidité des chiffres macro-économiques aux EtatsUnis. L’économie américaine est notamment parvenue à créer 144.000 postes en août. Suez a été plébiscité pour son retour aux bénéfices. Le groupe de services aux collectivités a, en effet, récolté 1,3 milliard de profits au 1er semestre contre une perte de 1,6 milliard à la même époque l’an passé. Une performance qui a valu au titre de s’octroyer 6,30 % sur la semaine. Par ailleurs, la privatisation de France Telecom a été un succès, puisque l’Etat a cédé 10,85 % du capital du groupe pour 5,1 milliards d’euros, soit plus que prévu. L’Etat possède désormais 42,25 % de l’opérateur. J.-P. Gaillard Google : success story La communauté financière américaine a vivement critiqué le système de vente aux enchères utilisé par les fondateurs de Google pour introduire leur société à Wall Street. Pour se passer des services des banques d’affaires conseils, ils ont été obligés de revoir à la baisse leur prix d’introduction. Le jour dit, l’action est passée de 85 dollars à plus de 100 dollars en une heure. France Télécom privatisé L’État a cédé le mercredi 1er septembre 9,6 % du capital de France Télécom au prix de 19,05 euros par action, ramenant sa participation à 43 %. Officiellement, il entend « demeurer un actionnaire important à moyen terme » d’une société désormais privée. Eurotunnel : attendre et voir -50 % Le 7 avril 2004, les actionnaires individuels d’Eurotunnel exultaient. Le « dîner de cons » organisé chaque année à l’issue de l’assemblée générale était transformé en banquet de la victoire : la direction du groupe avait été renversée par les « petits », menés par l’Association de défense des actionnaires d’Eurotunnel (Adacte), Jacques Maillot, fondateur de Nouvelles Frontières, et l’éditeur Nicolas Miguet. Le 7 juillet, après 90 jours de pouvoir, les nouveaux dirigeants déclarent : « Le redressement devient possible ». Le 26 juillet, les comptes du premier semestre ont fait apparaître une multiplication par cinq du montant des pertes (119 millions d’euros contre 22 millions). Certes, ces résultats ne sont pas imputables à la nouvelle direction. Mais ils ont généré un effet douche froide, entraînant le titre vers son plus bas historique, à 0,26 euro. La présentation détaillée du plan de redressement, que tous espéraient découvrir dès le 7 juillet, a été reportée au mois d’octobre. Seules les grandes lignes en sont connues. La réduction de coûts devrait atteindre plus de 40 millions d’euros par an. La réorganisation de la politique commerciale et tarifaire pourrait doper le portefeuille baisse d’Eurotunnel en Bourse depuis le changement de direction. chiffre d’affaires de 30 à 40 millions d’euros. Le refinancement de la dette du groupe, qui s’élève à plus de 9 milliards d’euros, reste un point vital. L’ancienne direction en avait fait son cheval de bataille. La nouvelle préfère donner la priorité au redressement des ventes. Elle a deux ans pour réussir… avant le dépôt de bilan. Isabelle R. Doumic lexico bourse Le Cac 40 > AMF, ex COB L 3700 L’AMF est née en août 2003 du rassemblement en une entité 3650 unique des missions auparavant 3600 + 0,46 % dévolues à la Commission des 3550 sur la semaine opérations de Bourse (COB) et 3500 3 665,94 pts Ven Lun Mar Mer Jeu Ven le 03/09/04 au Conseil des marchés financiers (CMF). L’Autorité est désormais seule responsable du contrôle des opérations et de l’in- Son palmarès formation financières,des prestataires de services d’investisse- Hausses libellé valeur Cours au 03/09/04 Baisses % var. hebdo Carrefour.................. 41,92 + 7,10 Suez ........................ 17,2 + 6,30 Casino Guichard...... 68,6 + 4,65 Dexia........................ 14,8 + 3,57 Veolia Environ. ........ 22,19 + 2,73 L’avis du Pro Cours au 03/09/04 libellé valeur Cap Gemini.............. 22,42 STmicroelectronics .. 13,61 Pinault-Print.Red. .... 71,25 Alcatel A .................. 9,61 France Telecom ...... 19,4 ment, des produits d’épargne % var. hebdo - 9,23 - 5,62 - 5,57 - 5,23 - 4,39 collective, des marchés et des activités post-marchés. Elle est présidée par un haut fonctionnaire, Michel Prada, qui était président de la COB depuis 1995. France Kalfon, gérante de portefeuille à la Française des Placements L’attrait du dividende Dans une période troublée, le montant du dividende distribué est devenu l’un des principaux critères de sélection de titres au sein des portefeuilles d’actions. En effet la poursuite du versement d’un dividende stable ou en progression prouve la confiance que les dirigeants mettent dans leur entreprise. Signe de l’attrait des investisseurs, les actions offrant des dividendes importants ont plus progressé depuis 10 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 le début de l’année que le reste du marché. Cependant, cette pratique ne doit pas cacher l’absence de véritable projet de développement ou la crainte des dirigeants de prendre de nouvelles orientations. C’est pourquoi, au delà d’une meilleure rémunération, fort louable, des actionnaires, doit toujours se poser la question de l’absence ou de la validité de nouveaux projets de croissance. H p10.qxd 4/09/04 1:54 Page 2 HIGH TECH LIVRE ÉCO finance sicav 08 97 650 ECO avec LA LIGNE JEU Découvrez Europe Rendement + 7,82 % depuis le 1er janvier Léonard Cohen et Bénédicte Provost peuvent être heureux : Europe Rendement, le fonds qu’ils gèrent au sein d’Edmond de Rothschild Asset Management, s’est en effet classé 2e sur 197 à l’occasion des « Victoires des Sicav 2004 » organisées en mars 2004 par le quotidien La Tribune et Standard & Poor’s. Ce classement, obtenu dans la catégorie des fonds investis en actions européennes, vient très justement récompenser la qualité de leur gestion et la régularité de leurs performances. Depuis le début de l’année, ce fonds star poursuit sa progression en affichant un gain de 7.82 % contre 2.84 % pour son indice de référence, le « MSCI Europe », et contre 2.94 % pour l’ensemble des Sicav et FCP (Fonds Commun de Placement) apparte- nant à la même catégorie. Mieux encore, sur trois ans, Europe Rendement présente un risque 20 % inférieur à celui de son indice de référence. Quant à ses concurrents, ils apparaissent 17 % plus risqués. Ce bilan plus que flatteur valide la stratégie des gérants d’Europe Rendement. Celle-ci consiste d’abord à privilégier une forte diversification sectorielle et géographique tout en combinant des valeurs cycliques et défensives. Ensuite, Léonard Cohen et Bénédicte Provost favorisent les actions « sous-évaluées », c'est-àdire les titres de société présentant une faible valorisation par rapport à leur secteur ou au marché et offrant un rendement élevé. Comment identifient-ils ces actions ? Principalement en fonction du portefeuille D’ECONOMIE MATIN fameux ratio PER qui mesure le rapport entre le cours de l’action et le bénéfice net par action : alors que les actions européennes affichent un PER moyen de 13,2, celui des actions « sous-évaluées » est aujourd’hui en moyenne de 11. Elles restent donc toujours très attractives. Si cette stratégie s’est pour l’instant avérée gagnante, l’évolution du marché laisse présager encore de bonnes performances pour Europe Rendement dans le futur. Bonne nouvelle pour les épargnants français : investi à hauteur de 75 % minimum en actions européennes, ce fonds peut être acheté dans le cadre de leur PEA. Florence Chatelet Analyste Sicavonline toutes les sicav sur www.sicavonline.fr avec Gérer, c’est vous donner les moyens d’agir et non de subir Malgré un retour de la croissance le sentiment général reste emprunt de morosité. De combien les marchés financiers ont-ils déjà anticipé et à quel prix ? Certains analystes réputés parlent d’une croissance qui, non seulement ne crée pas d’emplois, mais – comble du paradoxe - en détruit ! Les résultats des sociétés se sont plus souvent améliorés par économies d’échelle que par une demande naturelle générant chiffre d’affaires et marges en hausse. En outre, le contexte international reste hautement aléatoire. Les récents records des cours du pétrole auront forcément des conséquences inflationnistes. Le processus de relèvement des taux vient d’être enclenché et toute la difficulté pour le gouverneur de la Federal Reserve sera de ne pas brus- quer les choses et préserver le marché obligataire et immobilier. Ce tableau suggère une question simple : comment et pourquoi investir massivement dans des actifs boursiers quand on craint à tout moment un bouleversement géopolitique et ses conséquences économiques ? La réponse pourrait s’énoncer ainsi : ceux qui oseront s’adapter à cette menace et continueront malgré elle à miser sur l’innovation s’en sortiront. Ceux qui cèderont à la peur de prendre des risques et se réfugieront dans l’épargne de précaution resteront à la traîne. Plus simple à dire qu’à faire ! Pourtant, la croissance récompense les pays à forte démographie et donc à capacité d’innovation. En termes de performances boursières, nous nous garderons donc d’un pessimisme contreproductif mais nous vous devons d’être réalistes. Les équipes et les outils techniques dont nous disposons vous guideront au fil de ces lignes. Pour l’heure, tant que le niveau du CAC tiendra au-dessus de 3550, les possibilités de reprise ne seront pas remises en cause. Notre stratégie tentera de vous situer des valeurs et des situations ciblées en prenant des risques mesurés lors de nos prochains rendez-vous. Vincent Bénard Stratégiste Bourse Direct Asset Management La semaine prochaine, retrouvez ici le portefeuille boursier de Bourse Direct Asset Management. Toute la bourse, www.boursedirect.fr 50 bons d’achat d’une valeur de 10 euros chacun, tous les 50 appels 25 DVD du « Quiz Show » avec Robert REDFORD à sortir le 17 septembre chez Hollywood Pictures Home d’une valeur de 24,99 euros chacun, tous les 100 appels. 0.562€/appel. Jeu gratuit sans obligation d'achat. Les modalités de remboursement de l’appel et du timbre au tarif lent en vigueur figurent sur le règlement déposé auprès de l'Etude BRISSE-BOUVET-BARTET, huissier de justice à Paris, et disponible gratuitement sur simple demande écrite à Le Pool Presse, 60 rue de Ponthieu 75008 Paris. 08 99 700 ECO LA LIGNE INFO BOURSE D’ÉCONOMIE MATIN Tous les jours Analyse de séance Tendances Conseils d’achat avec Bourse Direct Asset Management 1,34 €/appel + 0,337 €/min TTC. Service opéré par la SAS Le POOL PRESSE. 11 p12.qxd 4/09/04 1:49 Page 12 ACTU POLITIQUE AGENDA FINANCE 5 CONTINENTS agenda d’août à retenir social 3 AOÛT 2004 • Résultats. Havas confirme son retour à la croissance. La veille, Vincent Bolloré, hommes d’affaires connu pour ses choix d’investissement judicieux, a annoncé avoir acquis 4 ou 5 % du capital. 6 AOÛT 2004 • Résultats. Axa a publié d’excellents chiffres pour le premier semestre, illustration de l’efficacité de sa stratégie de maîtrise des coûts. 10 AOÛT 2004 • Résultats. Le chiffre d’affaires de Bouygues a progressé de 7 % au cours des six premiers mois de 2004, par rapport au premier semestre 2003. Chômage : une baisse à confirmer Toute légère embellie sur le front de l’emploi. En juillet dernier, le taux de chômage est passé de 9,9 % à 9,8 % de la population active, soit 12 500 demandeurs d’emploi en moins, selon les chiffres publiés par le ministère de la Cohésion sociale. Cette baisse, aussi modeste soitelle, est une première depuis février 2002, si l’on exclut l’épisode des « recalculés » de l’assurance chômage sortis des statistiques l’hiver dernier. Mais il est encore trop tôt pour parler L’argent coule à flot chez Microsoft d’un retournement de tendance sur fond de reprise économique qui n’a quasiment pas créé d’emploi. Logique : il existe en général un décalage de six mois entre le redémarrage de l’activité et celui de l’emploi. De plus, les chefs d’entreprise tendent à se refaire une santé financière avant de recruter. La croissance devra donc se montrer encore plus robuste pour convaincre les patrons d’embaucher. Corinne Rieber 11 AOÛT 2004 • Jean-Pierre Raffarin renonce à son projet d’amnistie pour les capitaux placés illégalement à l’étranger. finances L’amnistie aux oubliettes 19 AOÛT 2004 • Google a réussi des débuts boursiers euphoriques aux Etats-Unis. En une heure, l’action est passée de 85 dollars à plus de 100. 30 AOÛT 2004 • Grande-Bretagne. Les marchés financiers sont restés fermés. • Statistiques. Publication aux EtatsUnis des revenus et dépenses des ménages en juillet. 31 AOÛT 2004 • Résultats. Altadis, TF1 et SanofiSynthélabo ont publié leurs chiffres pour le premier semestre 2004. • Statistiques. En France, le taux de chômage en juillet a enregistré une baisse de 0,5 %. 1 ER SEPTEMBRE 2004 • Résultats. L’Oréal annonce un résultat net en forte progression pour les six premiers mois de l’année et assure pouvoir afficher une croissance à deux chiffres de son bénéfice avant impôt en 2004. • France Télécom. Le groupe a réuni ses actionnaires en assemblée générale extraordinaire, l’Etat annonce la cession de 9,6 % du capital. La France n’emboîtera pas le pas de certains de ses voisins comme l’Italie, a Belgique ou l’Allemagne, décidés à tout faire pour rapatrier des capitaux coûte que coûte, afin de dynamiser leurs économies. Les centaines de milliards d’euros placés par des Français à l’étranger, pour, cela va sans dire, fuir la fiscalité française en toute illégalité, ne reverront pas le soleil de Paris encore cette année, faute de clémence gouvernementale. La peur du gendarme joue, certes. Mais à retardement. Car l’amnistie aurait déclenché un autre débat, celui de l’Impôt de solidarité sur la fortune, le fameux ISF, également absent de l’arsenal fiscal de la plupart de nos voisins européens. Or, si ces centaines de milliards sont dehors, c’était bien pour fuir une fiscalité trop lourde. Donc, une amnistie fiscale (partielle qui plus est) aurait été un four, et réformer ou annuler l’ISF aujourd’hui provoquerait une bronca que ni Jean-Pierre Raffarin ni Nicolas Sarkozy ne veulent déclencher… JBG La baisse des PRI ! Les PRI, entendez « Protiviti Risk Index », c'est-à-dire les risques des entreprises (voir classement tableau ci-dessous), sont en baisse, hors secteur des services, d’après le second baromètre du Risk Management publié cet été par Protiviti, cabinet de conseil en gestion des risques et en audit interne. Désormais, 76 % des entreprises indiquent intégrer la 12 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 dimension risque au sein même de leurs activités. Classement 2004 1er 2ème 3ème 3ème 3ème Insatisfaction client Concurrents Systèmes d’information Sécurité informatique Image de marque et la réputation 37% 28% 27% 27% 27% Source : Baromètre du Risk Management de Protiviti. Bonne nouvelle pour les actionnaires du numéro 1 mondial des logiciels : Bill Gates et son conseil d’administration ont décidé cet été à la surprise générale d’octroyer un dividende exceptionnel de 3 dollars par action, soit la bagatelle de… 75 milliards, sur quatre ans ! Perrier de moins en moins fou Ambiance morose chez Perrier où les syndicats sont en train de perdre leur bras de fer avec la direction et la maison mère, Nestlé. La CGT, qui menait un combat d’arrière-garde pour tenter de sauver un millier de postes sur les quatre mille que compte l’entreprise, perd pied : Nestlé envisage de vendre, ou de… délocaliser ! Question : où serait alors produite la célèbre eau gazeuse, aujourd’hui embouteillée à Vergèze, dans le Gard ? Bonne question… 7,60 euros montant du Smic horaire brut. + 17 % en 2 ans Si vous en doutiez encore, le Smic signifie bien : « Salaire minimum interprofessionnel de… croissance », la preuve ! en 2005, la hausse totale sur deux ans du Smic sera de 17 %, à la grande satisfaction des quasi deux millions de smicards. C’est en revanche le désarroi, l’incompréhension, voire la colère chez les représentants du patronat, qui, calculette en main, ont déjà compris que les promesses de suppression de taxe professionnelles serviraient finalement à financer la hausse fulgurante dudit Smic. Le décor de rentrée est planté : entre l’impact des 35 heures qui ne cesse de se faire sentir (lire ci-contre) et les cadeaux repris de l’autre main, l’embauche à court et moyen terme a du plomb dans l’aile. ENTS p12.qxd 4/09/04 2:01 Page 13 COACH BIEN VIVRE TECHNO ÉCO LIVRE ÉCO semaine du 6 au 12 septembre exclusif 6 SEPTEMBRE 2004 Grosse fatigue de la main-d’œuvre française Simple pause ou coup de barre durable ? Après trois ans de croissance ininterrompue, la productivité de la main-d’œuvre française stagne. Economie Matin s’est procuré en avant-première l’étude internationale menée par Proudfoot Consulting, treizième cabinet mondial de conseil en management. L’enquête a été réalisée dans neuf pays auprès d’une centaine de moyennes et de grandes entreprises. Résultats : l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Hongrie, les ÉtatsUnis, l’Australie et l’Afrique du Sud enregistrent une progression de leur productivité. L’Autriche est le seul pays avec la France à stagner. Cette contre-performance représente 84 jours de travail perdus par an et par personne, soit 87 milliards d’euros. Les responsables ? Tous les acteurs de l’entreprise sans exception. L’étude montre du doigt les responsables du management (planification et contrôle insuffisants, supervision inappropriée), la main-d’œuvre sousqualifiée, mais encore le manque de motivation des personnels et la mauvaise communication au sein de l’entreprise. Seule conso- lation hexagonale, certains secteurs tirent mieux leur épingle du jeu comme les télécommunications, l’automobile et l’ingénierie alors que l’agro-alimentaire et les services bancaires et financiers restent les mauvais élèves. De façon plus générale, l’effet « dopant » des 35 heures semble avoir atteint ses limites sur la productivité de la main-d’œuvre française. De quoi conforter les arguments du patronat qui réclame de nouveaux assouplissements sur le temps de travail. Corinne Rieber • Bourse. Les marchés sont fermés outre-Atlantique, aux Etats-Unis comme au Canada. Résultats. Air Liquide publie ses bilans pour le premier semestre 2004. • Installation de Philippe Séguin dans ses fonctions de premier président de la Cour des comptes. Il succède à François Logerot qui avait quitté son fauteuil le 18 juillet dernier pour faire valoir ses droits à la retraite. 7 SEPTEMBRE 2004 • Résultats. CNP Assurances et Vinci publient après la séance de Bourse leurs chiffres d’activité pour le premier semestre 2004. • Appel à la grève de l'ensemble des fédérations des PTT en réaction à l'annonce de la privatisation de France Télécom. Des perturbations sont à prévoir dans les plates-formes de services de renseignements. Certaines agences France Télécom seront également fermées. 8 SEPTEMBRE 2004 • Résultats. Bouygues, Total et Inter Parfums publient leurs résultats pour les six premiers mois de l’année. • Gilles de Robien, ministre des Transports, entame ses discussions pour mettre en place le service minimum en 2005. 9 SEPTEMBRE 2004 • Résultats. On connaîtra le matin les chiffres semestriels de Lafarge, Lagardère, Essilor et Capgemini. Il faudra attendre l’issue de la séance de Bourse pour prendre connaissance de ceux de Publicis et de Clarins. • Statistiques. Publication du produit intérieur brut de la Zone euro pour le deuxième trimestre. transport Robien n’assure pas le service minimum Il reste un gros trimestre, maximum deux, à Gilles de Robien, pour tenir sa promesse. Laquelle ? tout simplement d’arriver à obtenir ce que tous ses prédécesseurs ont renoncé à faire, voire échoué, à savoir, instaurer un service minimum. A cette fin et à partir du mercredi 8 septembre, le ministre des Transports recevra tout ce que la RATP et la SNCF comptent de syndicats… mais aussi de décideurs qui comptent, ce qui inclut les patrons. Et les usagers ? Ils seront représentés par Jean Sivardière, le président de la Fédération nationale des associations d’usagers de transports. Ce dernier, comme Gilles de Robien, voudrait bien voir devenir une réalité le service minimum, 10 SEPTEMBRE 2004 mais également l’obligation pour chaque gréviste de se signaler personnellement 48 heures à l’avance, ajouté au préavis de dix jours et non plus cinq. Mais à trop tirer sur la corde, c’est un énième printemps social qui risque de se profiler à l’horizon, tout le contraire de l’effet recherché… JBG • Statistiques. Publication des balances commerciales française et américaine pour le mois de juillet. www.economiematin.com le nouveau site web d’Economie Matin • Tous les articles en accès libre • Le journal complet téléchargeable au format PDF • La carte des points de distribution • Le formulaire de demande de portage en entreprise (à partir de 200 exemplaires) 13 p14.qxd 3/09/04 22:52 Page 12 ACTU LU / VU POLITIQUE FINANCE AGENDA 5 CONTINENTS par datops.com Les dépenses des consommateurs augmentent après la baisse du mois de juin La consommation des ménages américains a légèrement augmenté en juillet, stimulée notamment par des offres promotionnelles sur plusieurs biens de consommation. Mais la hausse modérée des revenus suscite des doutes quant à la pérennité de cette tendance. politique Bilan Bush en berne L’économie américaine lève le pied. Les chiffres officiels publiés fin août par le Department of Commerce révèlent un double freinage états-unien. Le produit intérieur brut n’a augmenté que de 2,8 % au deuxième trimestre, contre 4,8 % au premier. Les 35,9 millions d’Américains pauvres Un nouveau médicament miracle fait perdre aux patients 10 % de leur poids Un nouveau médicament miracle, baptisé Acomplia, est capable de faire perdre aux patients 10 % de leur poids, selon des tests réalisés par Sanofi-Aventis. Si tout se passe bien, ce médicament pourrait être mis sur le marché en 2006 et devenir ainsi l'une des meilleures ventes de médicaments jamais réalisées. dépenses de consommation progressent de 1,6 %, contre 4,1 %. Les bénéfices des entreprises sont en baisse : -1,2 % par rapport au premier trimestre. La croissance européenne en pâtira. Mais le premier touché se nomme George Bush : les résultats du troisième trimestre seront informatique HP vers d’autres marchés La Vache qui rit, laugh… En un an, les ventes de Vache qui Rit ont progressé de 250 % aux ÉtatsUnis par la grâce d’un régime amaigrissant ! Le South Beach Diet, pauvre en hydrates de carbone et riche en graisses, recommande de manger une portion de « Laughing Cow » avec une poire, en guise de collation quotidienne. Face à la rupture de stock, la fromagerie Bel augmente la cadence de son usine locale du Kentucky et accroît ses importations. Elle espère fournir 5 400 tonnes du fromage rigolo, alors que, selon la filiale américaine, le marché pourrait en écouler deux fois plus. Hewlett Packard se tourne vers l’électronique grand public pour améliorer ses marges rognées par la concurrence de Dell dans l’informatique pure. Leader mondial dans le domaine du PC, HP proposait ordinateurs, imprimantes, scanneurs et appareils photos numériques. Le voilà qui lance en plus, d’abord sur le marché américain, des téléviseurs à écran plat LCD (Liquid Crystal Display), des lecteurs de musique numérique (iPod fournis par Apple), des projecteurs vidéo (dont un modèle équipé d’un lecteur DVD incorporé). HP compte sur sa notoriété, certes. Mais attaquer un marché dominé par Sony, Samsung ou Thomson GK n’est pas un pari facile. 14 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 publiés juste avant l’élection présidentielle du 2 novembre. On saura à ce moment-là s’il s’agissait d’un coup de mou provisoire ou d’une tendance lourde. Si les chiffres restent mauvais, ils risquent de coûter des voix au président sortant alors que l’écart avec son adversaire John Kerry demeure très faible dans les sondages. Le nombre d’Américains touchés par la pauvreté a augmenté de 1,3 million en 2003 : le bilan de Bush est clairement négatif. Selon le United States Census Bureau (bureau du recensement), la pauvreté a atteint son taux le plus haut depuis 1998. Autre souci, mais à plus long terme, le vieillissement de la population, qui inquiète Alan Greenspan, le président de la Réserve Fédérale (FED). Selon Greenspan, le système de retraite et l’assurance maladie des personnes âgées (Medicare) sont menacés. En contrepartie, Greenspan ne craint pas l’impact de l’augmentation des prix du baril de pétrole. S’il le dit… Gilles Klein à (San Francisco) télécom Un géant s’éteint, la gratuité s’éveille… Le marché américain de la téléphonie entre dans une nouvelle ère. Au moment où l’arrivée de la téléphonie via Internet, gratuite ou peu coûteuse pour l’utilisateur, commence à faire sentir ses effets (même si elle ne concerne encore que quelques centaines de milliers d’utilisateurs avertis), le paysage est bouleversé : AT&T (American Telephone & Telegraph, le téléphoniste historique créé en 1885) a annoncé cet été son retrait du marché grand public de la téléphonie fixe. Ce géant de la téléphonie depuis la fin du 19e siècle se consacrera désormais aux entreprises privées ou publiques. En 1984, le gouver- nement américain avait mis fin au quasi-monopole d’AT&T qui n’avait sauvé que la téléphonie longue distance. Les quatre sociétés qui ont bénéficié de cette décision à l’époque, BellSouth, Qwest, SBC et Verizon, ne se réjouissent pas pour autant aujourd’hui. La concurrence de la téléphonie via l’Internet haut débit avec le câble ou l’ADSL va diminuer leurs bénéfices. En France, les possesseurs de PC équipés du logiciel Skype savent déjà téléphoner gratuitement à un autre Internaute, lui aussi équipé de Skype, où qu’il soit dans le monde. GK COA p14.qxd 3/09/04 COACH 23:09 Page 13 BIEN VIVRE TECHNO ÉCO LIVRE ÉCO en direct des 5 continents allemagne Vers la fin du modèle social Il fut longtemps considéré comme un modèle. Le système économique et social allemand, fondé sur la redistribution des richesses et le consensus social, a-t-il vécu ? Le gouvernement se montre intraitable sur les réformes, les grandes entreprises veulent baisser les salaires et la pauvreté augmente dans la prospère Allemagne… Aujourd'hui encore, comme tous les lundis depuis un mois, des dizaines de milliers d'Allemands devraient descendre dans les rues pour protester contre la réforme du marché du travail engagée par le chancelier social-démocrate Gerhard Schroeder. Une réforme qui s'inscrit dans un vaste programme de refonte de l'État providence. Pour tous, c'est la fin d'un système social jusqu'à présent très favorable et le début pour certains d'une extrême précarité, notamment à l'est du pays où le chômage frappe 18,5 % de la population. Exemple : un chômeur, après 18 mois sans emploi, pouvait toucher jusqu'à 80 % de son ancien salaire. Ce ne sera plus possible dès janvier 2005 : après un an sans emploi, il ne touchera plus que l'aide sociale, soit une très nette réduction de revenu. Et la grogne actuelle pourrait encore s'étendre. Car à ces coupes dans les systèmes sociaux s'ajoutent aujourd'hui les demandes pressantes de « sacrifices » émanant des grandes entreprises. Siemens a ainsi imposé en juin le retour à la semaine de 40 heures (contre 35) politique monétaire Marre des centimes d’euro ! Et de deux. Après la Finlande, les Pays-Bas viennent de renoncer aux pièces d'un et de deux centimes d'euro. Encombrantes, chères à produire (leur coût de fabrication est plus élevé que leur valeur nominale en raison de l'envolée récente du prix de l'acier), les piécettes sont de plus en plus boudées en Europe. À tel point que le débat sur leur abandon agite à présent la Belgique et l'Allemagne qui pourraient opter pour un système d'arrondis. Comme aux Pays-Bas où commerçants et supermarchés arrondissent désormais les montants à payer en liquide aux cinq centimes les plus proches. Reste une hypothèque : l'impact inflationniste d'un tel système. En France, l'Union fédérale des consommateurs (UFC-Que Choisir) vient ainsi de lancer une mise en garde, soulignant qu'il serait « illusoire de croire qu'on pourrait empêcher les prix d'être arrondis au palier supérieur ». VR L'économie pakistanaise devrait croître de 6 % 1 250 milliards d'euros transférés de l'Ouest vers l'Est depuis la réunification allemande, soit 15 ans après la chute du Mur. sur deux de ses sites – sans compensation salariale, en échange de l'abandon d'un projet de délocalisation en Hongrie. Des sacrifices financiers sont également demandés aux salariés des constructeurs automobiles Opel et Mercedes. Enfin, la grève menace chez Volkswagen qui propose à ses salariés le gel des salaires pendant deux ans et une réduction des coûts de personnels de 30 % d'ici à 2011. Véronique Rigolet L’économie pakistanaise devrait progresser de 6 % cette année, malgré la menace d'inflation, une monnaie faible et la pression exercée sur la balance des paiements du pays. La Banque Mondiale doit accorder bientôt un nouveau prêt au Pakistan pour l'aider à lutter contre la pauvreté. Corée : désaccords sur les méthodes de relance de l'économie Les politiques et les économistes ne parviennent pas à s'entendre sur la manière de relancer l'économie coréenne. Le parti au pouvoir et le gouvernement ont néanmoins décidé une réduction des taxes et une hausse des dépenses de l'État, afin d'accélérer la croissance du pays. zone euro Les Européens sont optimistes, mais ne modifient pas les taux d'intérêt La Banque Centrale Européenne, qui semble croire en une reprise économique dans les 12 pays de la zone euro, a décidé de garder inchangés ses taux d'intérêt à 2 % et ce, malgré l'annonce d'une croissance plus forte que prévue. Une prudence qui s'expliquerait par la volatilité du marché pétrolier. 13 % de hausse des bénéfices pour China Telecom China Telecom a vu son bénéfice grimper de 13 % au premier semestre 2004, grâce à l'acquisition de réseaux auprès de sa maison mère et aux progrès réalisés dans le secteur de la téléphonie mobile. Le groupe compte 310 millions de clients en téléphonie mobile et 299 millions d’abonnés au téléphone fixe. LU / VU par datops.com 15 p16.qxd 4/09/04 2:15 Page 16 COACH 5 CONTINENTS BIEN VIVRE TECHNO ÉCO economic coach femmes d’affaires avec L’agence des tout petits Photo Laure Tosin - Économie Matin Agence Ludique Alexandra Duchateau, 29 ans, co-gérante Clémentine Fremontier, 30 ans, co-gérante • Activité de la société Organiser l’anniversaire de vos enfants, les emmener au musée, les initier à la photo… • Spécificité de la société SARL créée par deux jeunes femmes, amies d’enfance. Amies depuis l’enfance, Alexandra Duchateau et Clémentine Fremontier ont choisi de vivre ensemble une aventure peu ordinaire : la création d’une entreprise. Toutes les deux avaient connu différentes expériences professionnelles, jusqu’à ce qu’Alexandra se retrouve au chômage. « Nous avons alors eu l’envie de travailler ensemble, toutes les deux. Le projet d’une entreprise commune est même né avant la véritable définition de son activité. Nous souhaitions juste organiser celle-ci autour des enfants. L’idée d’une agence de loisirs et d’offres culturelles pour enfants est née en mai 2003. Nous avons alors effectué une étude de marché pour valider sa viabilité. Dix mois se sont ensuite écoulés avant le lancement véritable d’Agence Ludique ». Dix mois au cours desquels a été mis en place le modèle de développement de l’entreprise, Clémentine a démissionné de son poste de fonctionnaire, un local a été trouvé, les deux amies ont préparé leurs futures démarches administratives et financières, etc. « Nos efforts ont porté, puisque les statuts de l’Agence Ludique ont été déposés en février 2004, continue Alexandra Duchateau. Depuis avril, l’Agence Ludique fonctionne avec une clientèle d’environ 80 particuliers et entreprises, et collabore avec une trentaine d’intermittents, en proposant un véritable service de loisirs et d'activités pédagogiques « clef en main » pour les enfants ». Tout n’a pas été sans mal, cependant. C’est d’ailleurs pour cela que l’une et l’autre des co-gérantes se félicitent de s’être lancées à deux dans l’aventure. « Pour s’investir de la même manière, il fallait que chacune prenne le même risque … et donc la co-gérance de la société », confie Clémentine Fremontier. Parmi les difficultés rencontrées par les amies d’enfance, ce sont celles associées à l’aspect financier de la création de leur entreprise qui les a le plus marqué : « Nous n’avons pu obtenir le bail de notre local dans le Marais qu’en avançant six mois de loyer, reprend Clémentine. Par ailleurs, les cotisations sociales se règlent en avance, sur une base forfaitaire plutôt que sur l’activité réelle de l’entreprise … avec des remboursements possibles en cas de trop perçu, mais pas avant la fin 2005. Nous avons dû avancer cet argent, ce qui a fortement impacté notre trésorerie … Alors que nous n’avions pas encore démarré notre activité ». Et ce n’est pas du côté des banques que les deux jeunes femmes ont trouvé un véritable soutien : « Elles ont du mal à jouer le jeu, demandant en général autant de garanties qu’elles prêtent d’argent, et prenant leur temps pour délivrer leurs services : obtenir une carte bleue a été un par- cours du combattant, explique Clémentine. Tout ceci n’est pas simple et n’aide pas vraiment à la création d’entreprise par de jeunes entrepreneurs. ». Clémentine et Alexandra conservent cependant un large sourire en repensant à la création de leur Agence Ludique : « Nous sommes jeunes et avions envie de pouvoir décider nousmêmes, de pouvoir maîtriser une chaîne de bout en bout au sein de notre activité professionnelle. Nous sommes aujourd’hui très heureuse d’y être parvenues », commente Alexandra Duchateau. Un avis que complète son associée : « Mais, pour réussir, il faut réaliser que, en plus d’avoir une bonne idée, il est nécessaire d’effectuer des investissements financiers importants sans véritables aides et qu’il faut être capable de tenir longtemps sans se rémunérer ». développements réalisés en dehors du coeur d'activité des entreprises tournent à l'échec. Solution à la mode ? La « croissance adjacente ». Les résultats de cette étude auprès de 1 800 entreprises sont publiés par l’Américain Chris Zook, associé chez Bain & Company, dans son livre Beyond the core (Harvard Business School Press). Il y explique que la recherche de croissance tourne autour de six grands axes : 1.- Se développer le long de la chaîne de valeur. 2.-Développer les services périphériques. 3.- Utiliser de nouveaux modes de distribution. 4.- Jouer la croissance géographique. 5.- S'adresser à une nouvelle cible client en adaptant son offre. 6.- S'appuyer sur ses compétences techniques ou commerciales. Au final, les réflexions du séminaire se retrouveront dans la fameuse, et de nouveau à la mode, « analyse SWOT », entendez analyse de ses Strengths (Forces), Weaknesses (Faiblesses), Opportunities (Opportunités) et Threats (Menaces). Mais la véritable valeur consistera à créer, suivre et mesurer la mise en place réelle de plans d’actions concrets qui doivent être identifiés, discutés, et validés avant la fin du séminaire... ainsi SWOT-il ! marketing Ainsi SWOT-il ! La rentrée, c’est pour tout le monde, celle de nos chérubins, celle des universités d’été pour les partis politiques, les syndicats, les organisations professionnelles, sans oublier les séminaires de rentrée pour les entreprises. Objectif ultime de ce type de séminaire, recherche de nouveaux axes de croissance. Eh bien il se trouve, d’après une étude de Bain & Company, que près de 90 % des entreprises n'atteignent jamais ces objectifs de croissance. Et 70 % des 16 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 Olivier Chaduteau est associé fondateur du cabinet Dayone p17.qxd 3/09/04 22:22 Page 1 ! QUESTIONNAIRE LECTEURS Vous êtes de plus en plus nombreux chaque semaine à lire et à apprécier ECONOMIE MATIN : nous vous en remercions. Nous souhaiterions maintenant mieux vous connaître pour vous proposer un hebdomadaire toujours plus adapté à vos attentes. Vos réponses à notre questionnaire demeureront confidentielles et ne seront pas communiquées à un tiers extérieur. Pour vous remercier de votre participation, les 50 premiers recevront un bon d’achat (le cachet de la poste faisant foi) à valoir sur le site de notre partenaire Château OnLine (www.chateauonline.fr), leader en vente de vins et spiritueux sur Internet. d’une valeur de 10 euros A vos stylos et bonne chance ! 1) ECONOMIE MATIN ET VOS AUTRES LECTURES 2) VOUS ET VOTRE CONSOMMATION Lisez-vous les journaux suivants ? Vous êtes Vous avez de Régulièrement Occasionnellement Jamais L’EXPANSION CAPITAL CHALLENGES ENJEUX-LES ECHOS LA VIE FINANCIERE LE REVENU L’ENTREPRISE INVESTIR VALEURS ACTUELLES LE POINT L’EXPRESS LE NOUVEL OBSERVATEUR LES ECHOS LA TRIBUNE LE MONDE LIBERATION LE FIGARO 20 MINUTES METRO LE PARISIEN Vous habitez Un Homme 15 à 24 ans 50 à 64 ans Paris Vous êtes Actif Si vous êtes actif : Vous travaillez Une Femme 25 à 34 ans + de 65 ans en Région Parisienne Etudiant en Province Retraité Dans le privé Dans le public Dans le secteur Services Commerce Industrie Technique La taille de votre entreprise - de 10 salariés 50-499 salariés 10-49 salariés + de 500 salariés Vous êtes Pdg/Dirigeant Cadre Moyen Cadre Supérieur Employé Quelle est votre fonction dans l’entreprise ? ...................................................... Possédez-vous un Micro-Ordinateur personnel ? OUI NON Vous-connectez vous à Internet ? OUI NON Si oui ? A titre personnel Tous les jours Autres (les citer) : ................................................................................................... Pour surfer sur le Web Vous avez lu ce numéro de ECONOMIE MATIN … En entier ou presque A moitié Feuilleté et lu quelques articles seulement Les couvertures de ECONOMIE MATIN vous plaisent… Beaucoup Assez Peu Pas du tout plutôt pas satisfait Les deux Au – 1 fois par mois Les deux Avez-vous déjà fait des achats personnels sur Internet? OUI NON Possédez-vous une voiture à titre personnel ? OUI NON Si oui ? Achetée d’Occasion Achetée Neuve Dans les 12 derniers mois, avez-vous pris l’avion à titre personnel ? OUI NON 3 4 et + OUI NON 3 4 et + OUI NON 3 4 et + Votre foyer est-il abonné à Canal+ ? OUI NON Votre foyer est-il abonné à la TV par cable ou à une offre de TV par satellite ? OUI NON Si oui , combien de fois? 1 2 Dans les 12 derniers mois, avez-vous pris l’avion à titre professionnel ? Etes-vous tout à fait satisfait, plutôt satisfait, plutôt pas satisfait, pas du tout satisfait de ces caractéristiques de ECONOMIE MATIN ? plutôt satisfait Au travail 1 à 2 fois par semaine Pour le courrier électronique Quelle est la marque et le modèle de votre véhicule principal ? ................................................................................. Le contenu général de ECONOMIE MATIN vous plaît… Beaucoup Assez Peu Pas du tout tout à fait satisfait 35 à 49 ans pas du tout satisfait Son FORMAT Son PAPIER Son IMPRESSION Ses RUBRIQUES Son TON Son OBJECTIVITE Sa PRATICITE Sa PERIODICITE Sa GRATUITE Si oui , combien de fois? 1 2 Dans les 12 derniers mois, avez-vous effectué au – 1 séjour personnel à l’étranger ? Si oui , combien? 1 2 Si oui , laquelle ? .................................................................................................... MERCI POUR VOTRE AIDE ! POUR FAIRE PARTIE DES GAGNANTS, RENVOYEZ CE QUESTIONNAIRE A : NEWREGIE-QUESTIONNAIRE ECONOMIE MATIN 17 rue Pitois – 92800 PUTEAUX NOM : ……………………………..……………………………..…………….... Prénom : ………………………………………………….. Adresse : ……………………………..……………………………………..…… Code Postal : ……………..……………………………… Ville : ………………………………………............ p18.4.qxd 3/09/04 23:21 Page 18 COACH 5 CONTINENTS BIEN VIVRE TECHNO ÉCO economic coach développement durable patrimoine L’essence verte a la cote Transmission : l’État pousse à la roue Le gouvernement multiplie les mesures visant à encourager la consommation. Il vient d’ajouter un nouvelle corde à son arc en matière de donation. But : débusquer l’épargne des Français partout où elle se niche pour la réinjecter dans l’économie. La récolte sera-telle au rendez-vous ? Pas sûr quand on sait que les enfants du baby-boom bientôt retraités craignent que les générations qui suivent aient du mal à financer leur retraite. Le principe Depuis le 1er juin dernier et jusqu’au 31 mai 2005, vous pouvez donner 20 000 euros à chacun de vos enfants et/ou petits-enfants sans payer de droits. Ce cadeau est cumulable avec l’abattement de 46 000 euros permis tous les dix ans. Une donation réalisée par acte notarié ou directement, par le remplissage d’un formulaire spécifique dans votre Hôtel des impôts. Une seule contrainte : l’obligation de donner une somme d’argent, en pleine propriété. Impossible donc de jouer avec des actions ou Sicav en forte plus-value pour les gommer au passage ! Profiter de cette opportunité fiscale ? L’avantage fiscal est comme toujours alléchant, mais il faut rester prudent et ne pas se démunir trop tôt du capital épargné au fil des ans. Cette mesure s’adressera donc principalement aux aînés désireux d’aider leurs enfants à réaliser leurs projets et aux détenteurs de patrimoines importants soucieux d’alléger le poids des droits de succession pour leurs héritiers. À l’heure de la suppression annoncée des « niches fiscales », cette mesure semble ne pas concerner le plus grand nombre… et de loin. Nicolas Pernin Conseiller en gestion de fortune 120 000 euros à donner avant le 31 mai 2005, en exonération totale de droits, si vous avez deux enfants et quatre petits-enfants. Encore faut-il en disposer, bien sûr, et n’en avoir pas besoin dans les années à venir pour assurer votre train de vie ! À plus de quarante-cinq dollars le baril de pétrole, les biocarburants se taillent une belle image. Le chef de l’État est en personne monté au créneau il y a quelques jours en réclamant un « effort réel » sur la filière. Elle se verra relancée pour l’année prochaine. Des mesures concrètes destinées à accélérer le développement et la diffusion de ces biocarburants sont donc attendues à l’automne. L’ester d’huile végétale, le diester, principalement tiré du colza, ou encore l’éthanol à base de betterave ou de blé, compatible, lui, avec les essences, ne représentent actuellement que 1 % des carburants utilisés chaque année dans l’hexagone. La France, bonne élève dans les années 1990, réussit maintenant moins bien que ses voisines allemandes ou espagnoles. Une directive européenne prévoit pourtant que ce pourcentage devra grimper au moins à 2 % à la fin de l’année 2005. Plus ambitieuse encore, la proportion de carburants verts utilisés représentera obligatoirement 5,75 % du total en 2010, ce qui signifiera aussi une coûteuse industrialisation de la filière. Objectif ambitieux, mais pas encore absolument irréalisable. Tout d’abord parce que les cours actuels du pétrole brut rendent de plus en plus compétitifs les biocarburants. « Avec un baril à quarante-cinq dollars, les coûts sont identiques », 3 milliards d’euros économisés par an sur notre facture pétrolière grâce aux biocarburants. estime-t-on à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, « d’autant que pour un millier de tonnes d’ester de colza à produire en plus, c’est une dizaine d’emplois à la clé ». L’avenir va se dessiner dans les arbitrages attendus à l’automne. On s’attend à un bras de fer entre le ministère de l’Agriculture, désireux d’aider un secteur en difficulté, et celui des Finances, auquel la défiscalisation des biocarburants coûte déjà aujourd’hui 180 millions d’euros. Quant au consommateur, bien malin qui pourra lui dire si cette nouvelle dynamique se traduira un jour par une baisse du prix à la pompe… François Guguen juridique Nutella étale Gerra : on ne plaisante pas avec des marques La liberté d’expression n’autorise pas tout et les fabricants veillent à ce que leurs marques ne soient pas tournées en dérision. Laurent Gerra s’est vu récemment rappeler les limites de la liberté de parole. Au cours d’une émission sur une radio nationale, l’humoriste avait fait référence à la pâte à tartiner Nutella en l’associant à des pratiques pédophiles et incestueuses. La société Ferrero France, titulaire des droits sur la marque, avait assigné la radio et l’humoriste en réparation de l’atteinte portée à la marque. Le tribunal avait cependant débouté le fabricant : l’émission, en raison de son caractère satirique, n’entraînerait dans l’esprit de l’auditeur aucun risque d’association de la marque Nutella aux pratiques évoquées. Mais la 18 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 cour d’appel de Paris n’a pas mené la même analyse et a infirmé la décision des premiers juges (CA Paris 7 mai 2004, Ferrero France c/ RTL et Laurent Gerra). Cette décision est bien motivée : « La liberté d’expression et le caractère se voulant humoristique des propos tenus n’autorisaient pas M. Laurent Gerra à citer le nom d’un produit connu pour être sur- tout destiné aux enfants en l’associant à des pratiques pédophiles et incestueuses, ce qui a nécessairement nuit à son image. » Cet arrêt s’inscrit dans la particulière vigilance des juges dès qu’il est question de pédophilie. Laurent Gerra s’est retrouvé… chocolat ! Laurent Delvolvé Avocat à la Cour de Paris Cabinet Lucas-Delvolvé p18.4.qxd 3/09/04 23:15 Page 19 COACH 5 CONTINENTS BIEN VIVRE TECHNO ÉCO bien vivre mieux vivre bonne assiette vin avec Goûters à l’école : sodas go home ! Goûter n'est pas jouer avec sa santé. Au moment où un effort de communication sans précédent est mené par le ministère de la Santé à travers le Plan national nutrition et santé (PNNS), il était urgent de s'intéresser de près à la façon dont les écoles gèrent l'heure du goûter. Une gestion gentiment déléguée jusqu'ici aux fabricants de ces sodas et douceurs grasses et sucrées, mieux faites pour arrondir la courbe de l'obésité infantile que pour contribuer à l'équilibre nutritionnel quotidien des écoliers. L'instrument de la tentation était un distributeur de sodas, barres chocolatées et autres sucreries à haut pouvoir calorique, rutilant objet publicitaire dont on se demande encore comment il s'est retrouvé sans contrôle dans les couloirs de nos écoles laïques et républicaines… Des écoles censées à l'abri de ce genre de sollicitations. Le Conseil de discipline nutritionnelle a tranché. Exit les calories inutiles dans les distributeurs. La logique aurait voulu qu'on les remplaçât dans ces mêmes distributeurs réfrigérés par des fruits, jus de fruits, eaux, pain, chocolat et produits laitiers pour donner aux petits affamés de la récré une bonne occasion de se jeter dessus et de prendre avec plaisir de bonnes habitudes au goûter. Mais les magnifiques distributeurs prendront la porte, eux aussi : Jean-Michel Deluc, sommelier de Chateauonline. + 13 % d’enfants obèses en France ils n'occupaient les lieux que par la vertu douteuse d'un contrat publicitaire garantissant la seule livraison du gras et du sucré (sous couleur de caler le petit creux bien naturel de la récré et de profiter de la compulsion des gamins à consommer). Le vide laissé par les distributeurs ne sera pas de sitôt rempli. La tendance est enrayée, pas inversée. Dommage ! C'est aux mamans qu'il reviendra de distribuer dans les cartables le fruit de saison, le petit pain et la barre de chocolat, la brique de lait et la bouteille d'eau qui devraient composer un goûter aussi gourmand que bien pensé. En attendant que des joint-venture entre ces produits premiers de la santé et de l'alimentation quotidienne des enfants soient créées pour remplir les distributeurs de goûters qui les mettent à l'abri de l'obésité. Nathalie Hutter-Lardeau directrice d’Atlantic Santé agence conseil en nutrition voyage avec Londres, Las Vegas, Hong Kong > Économie Matin prend la temp rature de vos voyages Week-end à Londres… …pour les petites boutiques de Notting Hill capables de proposer des articles insensés à des prix fort bas. Méfiance, le matériel volé a vite fait de côtoyer les cartons officiels. Exigez toujours une facture pour des achats supérieurs à 150 euros. Week-end à partir de 210 euros en Eurostar (Afat Voyages). Craquez pour Las Vegas La ville américaine la moins chère, c'est Las Vegas. La plupart des boutiques sympas se trouvent sur Sahara Avenue ou dans l’un des centres com- merciaux les plus attractifs, le « boulevard mall » (140 boutiques), 732-8949. Si vous voulez des antiquités autour du jeu : Red Rooster Antique Mall, 307 West Charleston Blvd, 382-5253. Idées séjour : à partir de 890 – 5 jours, 3 nuits – petit déjeuner (forfait Directours). La foire à Hong Kong Le paradis sur terre des technophiles. À voir, Sam Shui Po (sur l’île de Kowloon) et le Golden Tulip Center, trois étages d’une foire permanente à l’informatique et aux jeux vidéos. Apliu Street est la Maurice 1 100 640 580 365 329 319 Source : Radio du Maldives sil p. Dominicaine Maroc Turquie Tunisie ART PRESSE Rapport prix/qualité le plus favorable. Séjour pour 2 personnes, en demi-pension, hôtel 3 ou 4 étoiles selon normes locales. rue de la téléphonie portable. Pas de question à se poser : un téléphone acheté à Hong Kong fonctionnera en France. Pratique : à partir de 722 euros par personne 6 jours/3 nuits. Vols sur Cathay Pacific au départ de Paris. Maison de la Chine, 01 40 51 95 00. Un champion aux 4 médailles d’or : Domaine de Grangeneuve Vieilles Vignes, 2001 Le vin français tient également son champion olympique avec ce vin du Domaine de Grangeneuve Vieilles Vignes 2001 récompensé de quatre médailles d’or (médaille d'or au Concours Général Agricole de Paris 2003, médaille d'or au Concours de Nyons 2002, médaille d'or au Concours des Vins du Tricastin 2002, médaille d'or au Bacchus d'or Concours des Vins de Tricastin 2004). En plein cœur de la Vallée du Rhône, le Domaine de Grangeneuve est la référence de l'appellation Coteaux-duTricastin. Créé en 1964, le domaine s'étend sur 68 hectares et nous comble de vins de qualité exemplaire, ensoleillés, avenants et gourmands. C’est le cas de cette cuvée vieilles vignes, tout en équilibre et en saveurs, à déguster avec une cuisine familiale ou de bistrot (estouffade de bœuf, navarin d'agneau, terrines et charcuteries, etc). Ce vin à la robe rubis de bonne intensité avec des reflets violets et un dégradé allant vers une teinte plus mauve annonçant un début d'évolution est brillant, opaque par sa densité et offre une belle concentration. Au nez, il présente une belle trame aromatique avec beaucoup de complexité. Ainsi vous lui trouverez des notes de toasté, de poudre à fusil, de café pour son côté flatteur mais également des notes de fruits confiturés, mûres, fraises et cerises. À l'aération, ces arômes de fruits deviennent plus liquoreux. Mais le vin offre également une note de fraîcheur avec un arôme de menthe et des notes plus épicées de poivre et de vanille. Enfin, pour conclure, une jolie note de cacao. En bouche l'attaque est suave, soyeuse et ronde comme le laissait présager la maturité des arômes de fruits au nez. L'acidité est bien là, mais s'intègre à la rondeur de la matière. On retrouve toute la trame aromatique du nez en bouche avec également, en finale, une note cacaotée. Les tanins sont fins et le vin offre une bonne longueur. Pas surprenant alors que cette cuvée ait remporté quatre médailles d’or et l'unanimité auprès du comité de sélection de ChateauOnline ! 7,00 € ttc par bouteille, le lot de 6 www.chateauonline.fr 19 p20.qxd 3/09/04 23:42 Page 20 ACTU POLITIQUE Un Canon numérique joue les Rolls Ou bien vous vous contentez des images minuscules d’un cellulaire dopé appareil photo. Ou bien vous cherchez un « vrai » appareil photo numérique sans téléphone intégré qui « assure » une image de qualité. Le Canon EOS 20D est une référence. C’est une Rolls de la photo numérique. Successeur du célèbre EOS 10D, ce reflex semiprofessionnel propose aux Cartier-Bresson en herbe des performances d‘appareil traditionnel haut de gamme à pellicule. Réactivité, précision dans la reproduction des couleurs, mise au point automatique à neuf points, capteur (dont dépend la qualité finale) de 8,25 mégapixels capable de saisir cinq images par seconde, et même un mode monochrome. Images stockées, Il vous reste à le connecter à votre ordinateur via une interface de transfert rapide USB 2.0 ou à un disque dur externe pour sauvegarder vos images, avant d’imprimer vos œuvres au format poster. Canon EOS 20 D – 1 779 euros FINANCE AGENDA 5 CONTINENTS Les DVD de la semaine Star Wars Trilogie Enfin ! La trilogie mythique est disponible, restaurée et remasterisée avec une bande son 5.1 EX. À chaque épisode son DVD. Le quatrième disque du coffret contient 4 heures de bonus. Que la Force soit avec vous… FPE – 49,99 euros Comment ça marche ? L’eau, la terre, l’air, l’homme et les inventions… L’intégralité des 40 émissions de 4 minutes présentées par Michel Chevalet sur la chaîne Météo pour comprendre et faire comprendre la nature et ses mystères. Un maître de la vulgarisation. Sony Music Vidéo – 24,80 euros Le dernier Samouraï Après un Américain à Paris, un Américain au Japon à l’époque de la guerre de Sécession, aux dernières heures de l’esprit des Samouraï. Du spectacle, pas trop de réflexion, une bonne distraction et une excellente interprétation du petit Tom. Warner - 27,99 euros Alias Avant Alias, James Bond (et le beau Pierce) occupaient le terrain. Il faut maintenant compter avec Sydney Bristow (alias Jennifer Garner). Voyez (ou revoyez) les 22 épisodes de la saison 2 d’Alias, au cœur de la lutte entre CIA et SD-6 ! BVHE – 59,99 euros 7,7 millions Le nombre de DVD de Star Wars 2 vendus en 2002, contre 4 millions de Star Wars 1 en 2001, quand il y avait trois fois moins de foyers équipés ! x2 Numérique oblige, le nombre de photos prises dans le monde devrait doubler en huit ans. Source GFK Disque dur haute couture Dommage : vous possédez un ordinateur portable design mais vous traînez avec un disque dur externe aussi lourd que laid. Amateurs de Vaio et d’iBook, vous voilà sauvés : offrez-vous le dernier disque dur externe 40 Go de Sony. Deux cent quatre-vingtquinze grammes d’élégance pour transférer vos fichiers, quels qu’ils soient (MP3, images, Word, Excel…) via une interface USB 2.0. Comptez 4 heures pour le recharger et 60 minutes d’autonomie d’utilisation. Le HDPS-M1 est compatible PC et Mac (OS X), intègre deux ports pour cartes Téléphonez casqué Compact Flash et Memory Stick. Le dessus de son boîtier affiche des diodes lumineuses qui jaugent le degré de remplissage de votre disque dur ! Sony HDPS-M1 – 329 euros Facteur 1 000 Un disque dur de 40 Go coûte le même prix aujourd’hui qu’un disque de 40 Mo en 1999… le prix du mégaoctet a ainsi été divisé par 1 000 en cinq ans ! En Harley sur les highways ou en 125 dans les rues de Paris, comment utiliser votre mobile en toute sécurité ? En adoptant le Auhelmet de Cellular Italia, premier kit mains libres pour motards. Fini les casques bricolés et les sparadraps d’oreille. L’écouteur se fixe à l’intérieur du casque (quel qu’il soit) grâce à un velcro, le micro fixé à une tige flexible est recouvert d’une mousse l’isolant des vibrations et du bruit ambiant. La commande décrocher/raccrocher a été spécialement conçue pour Coordination J.B. Giraud, rédaction J. Hirel 20 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 35 euros et 2 points de permis si vous êtes pris au téléphone en conduisant. s’utiliser même avec des gants, et tous les composants externes du Auhelmet sont hydrofuges. Si vous changez de casque, il vous suffira de décrocher votre kit. Auhelmet Cellular Italia – 39 euros ENTS p20.qxd 3/09/04 23:47 Page 21 COACH BIEN VIVRE TECHNO LIVRE ÉCO techno éco automobile Jaguar S-Type Bi Turbo Diesel La première Jag économique… 80 % des Audi A8, Mercedes Classe S et BMW Serie 7 roulent au gazole. Même chez Jaguar, l’évidence du marché a fini par s’imposer : plus on monte en gamme, plus on roule diesel. Ne pas disposer d’un diesel pour Jaguar, c’était donc se condamner à perdre des clients. Restait à choisir le moteur digne de la marque, forcément le « must du must » ! L’actualité a servi Jaguar : PSA Peugeot Citroën et Ford, propriétaires de la firme, ont signé en grande pompe un accord industriel portant notamment sur l’étude, le développement et la construction d’un moteur diesel haut de gamme. Ce 2,7 litres bi-turbo était tout à fait désigné pour devenir le locataire de la première S-Type au mazout! Le résultat est surprenant. Le moteur développe 208 chevaux, ce qui n’est pas monstrueux, mais le couple est disponible très tôt. L’inavouable vitesse de pointe frise les 230 kilomètres à l’heure. Les rejets de CO2 sont minimes, 189 grammes par kilomètre, performance réputée « source d’avantages fiscaux. De quoi anticiper les futures vignettes antipollution! Ce V6 se montre nerveux comme un pur-sang. Il lance la voiture de 0 à 100 kilomètres-heure en 8,2 secondes dans la version boîte automatique 6 vitesses, celle qui convient le mieux. Les accélérations sont parfaitement linéaires, dans un silence impressionnant. Et puis, palme à la consommation : 8 litres aux cent, même en « tirant » ! Le confort reste dans les fondamentaux de la marque. Mais ce qui n’a pas changé non plus, c’est la place comptée à l’arrière, de même que le coffre toujours aussi réduit. La pédale de frein ? Molle, comme avant. Ces défauts rappelés, la S-Type reste sans doute l’exemple unique où un moteur transforme autant une auto. Regardez bien le petit logotype sur la partie droite de la malle : 2,7 D Bi Turbo. C’est le « Bi » en rouge qui va relancer cette S-Type vendue à 200 000 exemplaires depuis sa sortie en 1999. Qu’il nous soit permis d’adresser une supplique aux ingénieurs de chez PSA : de grâce, montez-nous vite ce moteur sur une Peugeot ou une Citroën ! Le prix, à partir de 43 540 euros. Gérard Jouany 21 p22.qxd 4/09/04 2:54 COACH Page 16 BIEN VIVRE HIGH TECH LIVRE ÉCO livre éco Bonnes feuilles Plongée dans le trou de la Sécurité sociale… Pour gérer le « trou », abyssal de la Sécurité sociale, le gouvernement Juppé, avait, en, 1996, créé la Cades (Caisse d'amortissement de la dette sociale), établissement public administratif. Son but : prendre en charge la dette de la Sécurité sociale correspondant aux déficits 20022004 et aux déficits estimés 20052006 de la branche maladie. À ce jour, 50 milliards d’euros. Deux journalistes ont eu le courage de plonger dans les arcanes secrets chiffrés et les méthodes de cette cache-misère d’État. Précis et inquiétant. Sécurité sociale, main basse sur le trou, par Leslie Varenne et Philippe Blanchard. Carnot, 2004, 17 euros. « La Cades, notée triple A par toutes les agences de notation, renforce sa position d'émetteur sur le marché de la dette. Le financement des 35 milliards d'euros qui devront être versés cette année à l'Acoss est d'ores et déjà assuré. Cet été, un « club deal », regroupant dix banques, a accordé à la Cades une ligne de crédit de 20 milliards d'euros sur un an. Elle a également obtenu des lignes bilatérales d'un montant global de 15 milliards d'euros. « Ces facilités bancaires sont appelées à être progressivement refinancées sur les marchés obligataires et de l'EMTN [programme de dette moyen terme, ndlr] », dit la Cades qui, en juillet dernier, avait porté de 10 à 15 milliards un EMTN et de 7 à 20 milliards d'euros un programme de billets de trésorerie. p. 20 Une bonne fille Il faut dire que le fonctionnement très spécial de la Cades lui permet d’être bonne fille. […] Lorsque la Cades est mise en place, l’État français lui offre des prérogatives exceptionnelles pour un établissement public, avec, sans doute, l’idée d’utiliser tous ces mécanismes pour optimiser la gestion de sa dette. […] « La Cades est une signa- ture française de référence. Elle a une gestion dynamique du risque, des opérations sur mesure qui garantissent souplesse et prix. » Et ce n’est pas tout : « Elle a recours à une gamme très diversifiée d’instruments de financement. Ses émissions se font avec flexibilité avec une grande variété de produits, de maturités et de devises. » […] Un autre [privilège de cette Caisse] nous apparaît plus inquiétant : l’ordonnance Juppé lui donne le droit de réaliser des transactions sur les marchés à terme. Ces marchés sont la meilleure et la pire des choses : ils peuvent être utilisés de manière conventionnelle pour se protéger d’un risque ; mais utilisés sciemment à d’autres fins, ils deviennent un outil de pure spéculation. Serait-il imaginable que l’État français ait autorisé un établissement public à spéculer avec les cotisations sociales ? En relisant les débats au sénat, à l’époque de la création de la Cades, nous retrou- formation emploi avec Hays Alpha Travail temporaire préfère Monster Un leader de l’intérim en ligne avec un grand du site emploi Depuis sa création, Hays Alpha Travail Temporaire mobilise ses compétences pour répondre aux demandes spécifiques des entreprises de la banque, de la finance, de l'assurance, ainsi que des PME et sièges sociaux, quel que soit leur secteur d'activité. Lorsque nous avons développé notre site Internet avec les outils de gestion de candidatures, nos objectifs étaient clairs : gérer toutes les candidatures via notre site Internet et le formulaire d’inscription. Notre approche est de ce fait plus pragmatique et nous amène à recevoir plus de CV en réponse à nos annonces mises en ligne sur Internet, davantage de vons cette phrase de Nicole Borvo, sénatrice communiste : « La CRDS présente un défaut fondamental : lier une partie de la protection sociale à la loi des marchés financiers. » Nous ne savons pas comment interpréter ces mots ; cela signifie-t-il que la Cades spécule et que c’est légal ? OM candidatures spontanées aux métiers pour lesquels nous recrutons tels que la comptabilité-gestion, le secrétariat, la technique banque, la technique assurance, le back-office, le télé-marketing, le juridique, l’immobilier et le crédit. Fin d’année 2002, nous avons développé différentes collaborations avec les sites emploi, notamment Monster, pour lequel notre choix s’est fondé sur sa notoriété, son image attractive et son côté « généraliste ». Dès 2003, les résultats étaient très encourageants, puisque nous avons atteint nos objectifs. Sur l’ensemble, nous sommes réellement satisfaits du volume de candidatures. Nous 22 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004 avons toujours eu une stratégie de communication forte et lorsque Monster nous a proposé de participer à l’opération Monster Webcast, l’invite nous a paru un excellent moyen de montrer une image concrète et dynamique de notre entreprise auprès des candidats. C’est un outil extrêmement vivant pour mettre en avant notre culture d’entreprise auprès des internautes. Pour en savoir plus : www.haysalpha-tt.com 60 rue de Londres 75008 Paris 01 53 42 53 60 La LOI POUR LA CONFIANCE DANS L'ECONOMIE NUMERIQUE (LCEN) est parue au JO le 21 juin 2004 Elle concerne toutes les entreprises, y compris celles qui ne font pas commerce sur Internet, et recèle nombre de dispositions dont l’interprétation et la mise en œuvre sont complexes. ECONOMIE MATIN Le Cabinet Auguste & Debouzy vous invitent à participer à la dernière session des conférences sur la LCEN Le mercredi 15 septembre à partir de 17h30 au 6-8 avenue de Messine, Paris VIIIème Nous vous remettrons à cette occasion un dossier complet de documentation, comprenant notre support de présentation. Nombre de places très limitées. R.S.V.P. par e-mail à Sylvie Lesage : [email protected] Conformément à la Loi n°2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel, vous pouvez accéder à toute information concernant vos données personnelles, et en demander toute modification nécessaire. p23.qxd 3/09/04 22:14 Page 1 JOURNÉES DU PATRIMOINE, ENTREZ DANS LES COULISSES DE LA RATP. Visitez ateliers et dépôts de bus Voyagez en métro et bus anciens Conduisez un bus Découvrez les stations fantômes Prenez le métro à Versailles Les 18 et 19 septembre 2004, la RATP vous présente son patrimoine. Inscriptions et information au 0 892 68 77 14 (0,34€/min) www.ratp.fr ECONOMIE MATIN 230x300 SGAM 18/06/04 9:24 Page 1 - © W. Bibikow/Getty Images Bâtir des solutions alternatives et performantes. Seul un leader peut les créer là où personne ne les imaginait. G E S T I O N A LT E R N AT I V E , C L A S S E D ’ A C T I F S E T I N S T R U M E N T D E G E S T I O N . Parce qu’il est un des leaders dans son métier, SG Asset Management vous ouvre des voies vraiment nouvelles pour accéder à l’univers de la gestion alternative. Les équipes spécialisées de nos quatre pôles Hedge Funds, Private Equity, Gestion Structurée et Immobilier vous permettent de diversifier votre portefeuille, d’optimiser vos résultats tout en minimisant les risques et de bénéficier d’une performance absolue décorrélée des marchés. www.sgam.fr P O U R Tél: 01 56 37 SG AM (74 26) e-mail: [email protected] U N E G E S T I O N A C T I V E
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