Cours d`Electronique Analogique
Transcription
Cours d`Electronique Analogique
Cours d’Electronique Analogique ENSPS - 1ière année. Année universitaire : 2003/2004 Thomas Heiser Laboratoire PHASE-CNRS (Physique et Applications des Semiconducteurs) Campus Cronenbourg tel: 03 88 10 62 33 mail: [email protected] http://www-phase.c-strasbourg.fr/~heiser/EA2004/ 1 Contenu du cours 1. Quelques rappels utiles 2. Les Diodes 3. Applications des diodes 4. Le Transistor bipolaire 5. Les Transistors à effet de champ 6. Rétroaction et amplificateur opérationnel Bibliographie ☛ Traité de l ’électronique analogique et numérique (Vol.1), Paul Horowitz & Winfield Hill, Elektor,1996 ☛ Principes d’électronique, Alberto P. Malvino, McGraw-Hill, 1991 ☛ Electronique: composants et systèmes d'application, Thomas L. Floyd, Dunod, 2000 ☛Microélectronique, Jacob Millman, Arvin Grabel, Ediscience International, 1994 2 1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … : I I • Résistance électrique = composant linéaire : V V=RI V R loi d’Ohm ✎ Le ”modèle linéaire” ne décrit le comportement réel du composant que dans un “domaine de fonctionnement (linéaire)” fini. • Généralisation aux circuits en “régime harmonique” (variation sinusoïdale des tensions et courants) : V (ω ) = Z (ω )⋅ I (ω ) L C composant linéaire : “impédance” : Z (ω ) = 1 jCω Z (ω ) = jLω 3 1.2 Source de tension, source de courant : 1.2.1 Sources idéales : I I source de courant idéale : Io Io V charge V → le courant fourni par la source est indépendant de la charge source de tension idéale : I V Vo Vo V charge I → la tension aux bornes de la source est indépendante de la charge 4 1.2.2 Sources réelles : domaine de fonctionnement linéaire ou “domaine de linéarité” I Io source de courant réelle : ↔ schéma équivalent V → Le domaine de linéarité défini la “plage de fonctionnement” du composant en tant que source de courant Schéma équivalent: hyp : V∈domaine de linéarité I → I = Io − Io Ri V charge Ri = “résistance interne” (Gi = 1/Ri = conductance interne) V Ri ⇒ I ≅ cst = I o V tant que I >> courant dans la résistance interne Ri source de “courant”↔ Ri >> V/I = Ze = “impédance d’entrée” de la charge. 5 domaine de linéarité source de tension réelle : I V Vo ↔ schéma équivalent Vo V charge I Schéma équivalent: hyp : V∈domaine de linéarité I → V = Vo − Ri I Ri Vo V charge ⇒ V ≅ cst = Vo tant que la chute de potentiel aux bornes de Ri est faible devant V (Ri I << V ) source de “tension” ↔ Ri << Ze 6 Transformation de schéma : Ri en fait... Vo “vu” de la charge ≡ avec V I o = o = “courant de court-circuit” Ri (charge remplacée par un Io Ri court-circuit) [Vo = tension en “circuit ouvert” du dipôle] puisque I = Io − V Vo V = − → V = Vo − Ri I Ri Ri Ri ➨ selon la valeur de Ze/Ri on parle de source de tension (Ze>>Ri) ou source de courant (Ze<<Ri) Sources liées Lorsque la tension (ou le courant) délivrée par une source dépend de la tension aux bornes d’un des composants du circuit ou du courant le parcourant, la source est dite “liée”. Vous verrez des exemples de sources liées dans le cas des transistors. 7 1.3 Théorème de Thévenin : ☛ Tout circuit à deux bornes (ou dipôle) linéaire, constitué de résistances, de sources de tension et de sources de courant est équivalent à une résistance unique RTh en série avec une source de tension idéale Vth. A Rth I V ≡ I A V Vth = “générateur de Thévenin” B B ! Calcul de Vth: Vth = V (circuit ouvert ) ! Calcul de Rth: ou Rth = Vth V (circuit ouvert ) = I (court - circuit ) I (court - circuit ) Rth = R AB en absence des tensions et courants fournies par les sources non-liées. [remplacement des sources de tension non-liées par un fil (Vo=0), et des sources de courant non-liées par un circuit ouvert (Io=0)] 8 Mesure de Rth : Au multimètre : exceptionnel… puisqu’il faut remplacer toutes sources non-liées par des courtcircuits ou des circuits ouverts tout en s’assurant que le domaine de linéarité s’étend jusqu’à V=0V. ■ ■ A partir de la mesure de V(I) : V Vth pente = - Rth mesures Vth 2 générateur équivalent de Thévenin I ! V = Rcharge = Rth I V =Vth ↔ méthode de “division moitié” 2 ☛ En régime harmonique le théorème de Thévenin se généralise aux impédances complexes. ☛ “Générateur de Norton” = source de courant équivalente au générateur de Thévenin ☛ Rth= “impédance de sortie” du montage. 9 2. Les Diodes 2.1 Définition Id Id ■ Caractéristique couranttension d’une diode idéale : Vd sous polarisation “directe” (Vd≥0), la diode = court-circuit (i.e. conducteur parfait) Vd sous polarisation “inverse” (Vd<0) la diode = circuit ouvert ☛ Ce type de composant est utile pour réaliser des fonctions électroniques telles que le redressement d’une tension, la mise en forme des signaux (écrêtage, …). ☛La diode (même idéale) est un composant non-linéaire ☛ Aujourd’hui la majorité des diodes sont faites à partir de matériaux semiconducteurs (jonction PN ou diode Schottky, cf cours Capteurs 1A et Option: Physique des dispositifs électrique 2A) 10 2.2 Caractéristiques d’une diode réelle à base de Silicium hyp: régime statique (tension et courant indépendants du temps) Id 140 comportement linéaire 100 60 20 Is -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 Vo1 Vd ■ Pour Vd <0, la diode se comporte comme un bon isolant : Is ~ 1 pA - 1µA , ➥ la diode est dite “bloquée” ➥ dans ce domaine son comportement est approximativement linéaire ➥ le courant “inverse”, Is , augmente avec la température ■ Pour Vd >> ~0.7, le courant augmente rapidement avec une variation à peu près linéaire ➥ la diode est dite “passante” ➥ mais Id n’est pas proportionnel à Vd (il existe une “tension seuil”~ Vo) 11 Id 140 100 60 20 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 Vo1 Vd ■ Zone « du coude » : Vd ∈[0,~ Vo] : augmentation exponentielle du courant ηV I d ≅ I s exp d VT − 1 avec 1≤η≤ 2 (facteur “d’idéalité”) VT = k • T/e k = 1,38 10-23 J/K= constante de Boltzmann e= 1.6 10-19Coulomb, T la température en °Kelvin Is = courant inverse ➥ le comportement est fortement non-linéaire ➥ forte variation avec la température ☛ VT (300K) = 26 mV 12 Limites de fonctionnement : ■ Zone de claquage inverse Id Ordre de grandeur : Vmax = quelques dizaines de Volts Vmax Vo ✎ peut conduire à la destruction pour une diode non conçue pour fonctionner dans cette zone. ✎ Vmax = « P.I. V » (Peak Inverse Voltage) ou « P.R.V » (Peak Reverse Voltage) VdId=Pmax Vd claquage par effet Zener ou Avalanche ■ Limitation en puissance Il faut que VdId=Pmax ■ Influence de T : diode bloquée : Id = IS double tous les 10°C (diode en Si) diode passante : Vd (à Id constant) diminue de ~2mV/°C 13 2.3 Diode dans un circuit et droite de charge 2.3.1 Point de fonctionnement ■ Comment déterminer la tension aux bornes d’une diode insérée dans un circuit et le courant qui la traverse? Id Val Vd RL VR Id , Vd, ? ➪ Id et Vd respectent les Lois de Kirchhoff ➪ Id et Vd sont sur la caractéristique I(V) du composant ➪ Au point de fonctionnement de la diode, (Id,Vd) remplissent ces deux conditions 14 2.3.2 Droite de charge Val − Vd ■ Loi de Kirchoff : L → I d = RL = Droite de charge de la diode dans le circuit Caractéristique I(V) Id Val/RL IQ Q Q= Point de fonctionnement « Droite de charge » Vd VQ Val ➪ Connaissant Id(Vd) on peut déterminer graphiquement le point de fonctionnement ☛ procédure valable quelque soit la caractéristique I(V) du composant ! ➪ On peut “calculer” le point de fonctionnement en décrivant la diode par un modèle simplifié. 15 ↔ hyp: Id, Vd constants 2.4 Modéles Statiques à segments linéaires 2.4.1. “Première” approximation: Diode « idéale » ↔ On néglige l’écart entre les caractéristiques réelle et idéale Id pas de tension seuil ● conducteur parfait sous polarisation directe ● Vd <0: circuit ouvert Id ● Vd Vd ■ Schémas équivalents : Id Ri diode “passante” ⇔ Id ≥ 0 pente=1/Ri Val Vd Val >0 Ri V I d = al , Vd = 0 Ri Val Val Id Val< 0 Ri Vd Val Val diode “bloquée” ⇔ Vd < 0 I d = 0, Vd = Val 16 2.4.2 Seconde approximation tension seuil Vo non nulle ● caractéristique directe verticale (pas de “résistance série”) ● Vd <0: circuit ouvert ● Id Id Vd Vd Vo ☛ Pour une diode en Si: Vo ≈ 0,6-0,7 V schémas équivalents : ■ Schémas équivalents Id Ri pente=1/Ri diode “passante” V ⇔ Id ≥ 0 Val o Vd Val >Vo Ri V − Vo I d = al , Vd = Vo Ri Vo Val Val Id Val<Vo Ri Vd Val Val diode “bloquée” ⇔ Vd < Vo I d = 0, Vd = Val 17 2.4.3 3ième Approximation tension seuil Vo non nulle ● résistance directe Rf non nulle ● Vd <0: résistance Rr finie Caractéristique réelle pente = 1/Rf Id ● Vd pente = 1/Rr~0 ☛ Pour une diode en silicium, Vo = 0,6-0.7V, Rf ~ q.q. 10Ω, Rr >> MΩ, Modélisation Vd -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1 Vo ■ Schémas équivalents schémas équivalents : Id Val >Vo : pente=1/Ri Vd Ri Val Vo Vd Vo Val Id diode passante ⇔ I d ≥ 0 et Vd ≥ Vo Rf → Vd = Vo + R f I d Id Ri Val <Vo : Vd Val diode bloquée Val Rr ⇔ Vd < Vo 18 Remarques : ■ V Rf ≠ d Id ■ Le choix du modèle dépend de la précision requise. ■ Les effets secondaires (influence de la température, non-linéarité de la caractéristique inverse, ….) sont pris en compte par des modèles plus évolués (modèles utilisés dans les simulateurs de circuit de type SPICE). 19 2.4.4 Calcul du point de fonctionnement via l’utilisation des schémas équivalents : Problème: le schéma dépend de l’état (passante ou bloquée) de la diode. Démarche (pour débutant...): a) choisir un schéma (ou état) en vous aidant de la droite de charge b) trouver le point de fonctionnement Q de la diode c) vérifier la cohérence du résultat avec l’hypothèse de départ S’il y a contradiction, il y a eu erreur sur l’état supposé de la diode. Recommencer le calcul avec l’autre schéma. Démarche pour étudiants confirmés... Un coup d’œil attentif suffit pour trouver l’état (passant/bloqué) de la diode ! Le calcul de Q se fait tout de suite avec le bon schéma équivalent... 20 Exemple : Calcul de Q du circuit suivant, en utilisant la 3ième approximation pour la diode. hypothèse initiale : diode passante [↔Vd >Vo , (Id>0)] > Val = 5V RL= 1kΩ Id Informations sur la diode: Vo = 0.6V (↔ Si) Rf = 15Ω Rr =1MΩ 5V > Vd OK! Vo Rf V − Vo L → I d = al = 4,33mA R f + RL 1kΩ et Vd = Vo + R f I d = 0,66V En partant de l’hypothèse d’une diode bloquée: → Vd ≈ 5V > Vo K En utilisant la 2ième approximation: (Rf = 0, Rr = ∞) L → I d = 4,4mA et Vd = 0,6V ➨ La 2ième approx. est souvent suffisante pour une étude rapide du fonctionnemnt d’un circuit 21 Autres exemples : Caractéristiques des diodes : Rf = 30Ω, Vo=0.6V, Is=0 et RR infinie 1) 50Ω Calcul de Id et Vd 1MΩ Val pour : a)Val = -5V b) Val = 5V Conseil: simplifier le circuit d’abord avant de vous lancer dans des calculs 2) R1 = 1kΩ Etude du signal de sortie en fonction de l’amplitude du signal d’entrée : • à fréquence nulle : vsortie ventrée Vref=2V ventrée = Ve (constant) • avec ventrée signal basse fréquence telque le modèle statique reste valable (période du signal < temps de réponse de la diode ↔pas d’effet “capacitif” ou ) 22 D1 3) Caractéristiques des diodes : Rf = 30Ω, Vo=0.6V, Is=0 et RR infinie D2 R 270 R 270 V1 V2 4.7k VV os 2V Déterminer Vs , VD1 et VD2 pour : a) V1 = V2= 5V b) V1 = 5V V2= 0V c) V1 = 0V V2= 0V 23 2.5 Comportement dynamique d ’une diode 2.5.1 Prélude : Analyse statique / dynamique d’un circuit L’ Analyse statique … se limite au calcul des valeurs moyennes des grandeurs électriques (ou composantes continues, ou encore composantes statiques) ☛ = Analyse complète du circuit si seules des sources statiques sont présentes L’ Analyse dynamique … ne concerne que les composantes variables des tensions et courants (ou “signaux” électriques, ou encore composantes alternatives (AC) ) ☛ n’a d’intérêt que s’il y a des sources variables! Notation : lettres majuscules pour les composantes continues lettres minuscules pour les composantes variables 24 Illustration : Etude la tension aux bornes d’un composant inséré dans un circuit. R1 hypothèses: ve = signal sinusoïdale Ve = source statique ve R2 V(t) Ve ➨ Analyse statique : V (t ) ="V " = ? ➨ Analyse dynamique : v(t ) = V (t ) − V = ? Calcul complet V (t ) = R2 [Ve + ve (t )] = R2 Ve + R2 ve (t ) R1 + R2 R1 + R2 R1 + R2 V v(t) 25 Par le principe de superposition : ☛ Comme tous les composants sont linéaires, le principe de superposition s’applique ➨ la source statique Ve est à l’origine de V , et ve est à l’origine de v R1 Analyse statique : ve = 0 Ve R2 V V= R2 Ve R1 + R2 “schéma statique” du circuit R1 Analyse dynamique : Ve = 0 ve R2 v v(t ) = R2 ve (t ) R1 + R2 “schéma dynamique” ☛ Une source de tension statique correspond à un “court-circuit dynamique” 26 Autres exemples: R1 R2 1) ve R1 Schéma statique Io R3 V(t)=V+v(t) R2 V= Io R3 V R1R3 Io R1 + R2 + R3 Schéma dynamique R1 ve R2 R3 v v(t ) = R3ve (t ) R1 + R2 + R3 ☛ Une source de courant statique est équivalent en régime dynamique à un circuit ouvert. [puisque i(t)=0!] 27 ☛ C = composant linéaire caractérisé par une impédance qui dépend de la fréquence du signal 2) Val C vg ω Rg R1 R2 Schéma statique : Val V (t) à fréquence nulle C = circuit ouvert →V = R1 R2 R2 Val R1 + R2 V 28 Schéma dynamique : Zc = ZC vg ω Rg R2 1 iCω →v = R1 R2 // R1 R2 // R1 + Z g avec Z g = Rg + 1 iCω v schéma équivalent dynamique pour ω suffisamment élevée : Z g ≈ Rg et v= R2 // R1 vg R2 // R1 + Rg ☛ A “haute” fréquence (à préciser suivant le cas), le condensateur peut être remplacé par un court-circuit. 29 ☛ Le principe de superposition n’est plus valable en présence de composants non-linéaires ! Extrapolations possibles: ■ le point de fonctionnement reste dans un des domaines de linéarité du composant nonlinéaire ■ l’amplitude du signal est suffisamment faible pour que le comportement du composant reste approximativement linéaire. 30 2.5.2 Fonctionnement d’une diode dans un de ses domaines de linéarité (D.L.) : Id D.L. “direct” Tant que le pt. de fonctionnement reste dans le D.L. la diode peut être décrite par le modèle linéaire approprié Vd -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1 Vo D.L. “inverse” Exemple : ☛ le point de fonctionnement reste dans le D.L. direct 100Ω ☛ la diode peut être remplacée par le modèle linéaire suivant : 0,5 ⋅ sin (100 ⋅ 2π ⋅ t ) 0,6V V(t) 5V 1kΩ diode: Si, Rf = 10Ω , Vo = 0,6V 10 Ω 31 100Ω Schéma statique : 0,6V 10Ω 5V 1kΩ représente la diode seulement si le pt de fonctionnement reste dans le D.L. sous polarisation directe 100Ω Schéma dynamique : 0,5 ⋅ sin (100 ⋅ 2π ⋅ t ) V = … = 4,6V 10Ω ve = 0,45 ⋅ sin (100 ⋅ 2π ⋅ t ) 1kΩ ☛ ATTENTION, l’utilisation des modèles à segments linéaires n’est plus valable si le point de fonctionnement passe dans la zone du coude 32 2.5.3 Modèle faibles signaux (basses fréquences) hypothèse: variation suffisamment lente (basse fréquence) pour que la caractéristique “statique” reste valable. ■ Variations de faible amplitude autour du point de fonctionnement statique Q : ➨ la caractéristique Id(Vd) peut être approximée par la tangente en Q pente : dI d dVd Q Id I dQ 2|id| ➪ id ≅ ➪ schéma équivalent dynamique correspondant au point Q : Q Vd Vo dI d ⋅ vd dVd Q −1 ≡ dI d dVd Q = “résistance dynamique” de la diode 2| v| VdQ ☛ Ce schéma ne peut être utilisé QUE pour une analyse dynamique du circuit ! 33 ■ Notation : −1 rf = dI d dVd V > 0 d rr = dI d dVd V <0 d = résistance dynamique pour VdQ> 0 −1 = résistance dynamique pour VdQ < 0 ➨ Pour Vd >> Vo, rf ≈ Rf ➨ Pour Vd < 0 , rf ≈ Rr ➨ Pour Vd ∈ [0, ~Vo] , r f = dI d dVd d ≅ dV Vd d −1 ☛ à température ambiante : r f ≈ ηVd VT − I s I se 25 Ω I d (mA) −1 V =η T Id (η = 1) ☛ proche de Vo la caractéristique I(V) s’écarte de la loi exponentielle ➥ rf ne devient jamais inférieur à Rf (voir courbe expérimentale, p11) 34 ■ Résumé des schémas équivalents faibles signaux, basse fréquence : Id Q Vd Id Q Vd Id Q Vd ≡ ≡ ≡ rf ≈ Rf V rf = T I dQ rr ≈ Rr >>MΩ ☛ hyp : la fréquence est suffisamment faible pourque id et vd soient en phase → impédance réelle (résistance dynamique) 35 Exemple : 1kΩ 5V C ( ve = 0,1 ⋅ sin 103 ⋅ 2π ⋅ t D Ra 10µF Ve diode: Si, Rf = 10Ω , Vo = 0,6V , Température : 300K Rb 2kΩ Vd(t) ve Id ≈ Analyse statique : Analyse dynamique : r f ≈ ) 5 − 0,6 = 2,2mA, Vd ≈ 0,62V 2000 26 = 12Ω, Z c = 16Ω << Ra 2,2 Schéma dynamique : 1kΩ ( → v ≈ 1,2 ⋅ 10−3 sin 103 ⋅ 2π ⋅ t 2kΩ ) ➨ Amplitude des ondulations résiduelles : 1,2 mV v ve ~ 12Ω 36 2.5.4 Réponse fréquentielle des diodes ■ Limitation à haute fréquence : Pour des raisons physiques, le courant Id ne peut suivre les variations instantanées de Vd au delà d’une certaine fréquence. ➨ apparition d’un déphasage entre Id et Vd ➨ le modèle dynamique basse fréquence n’est plus valable ■ Le temps de réponse de la diode dépend : ➪ du sens de variation (passant →bloqué, bloqué →passant) (!signaux de grande amplitude) ➪ du point de fonctionnement statique (pour des petites variations) 37 ■ Variation de Vd de faible amplitude, sous polarisation directe (VdQ >0) ☛ une petite variation de Vd induit une grande variation Id, c’est -à-dire des charges qui traversent la diode ☛ A haute fréquence, des charges restent “stockées” dans la diode (elle n’arrivent pas à suivre les variations de Vd) ☛ ~ Comportement d’un condensateur, dont la valeur augmente avec Id (cf physique des composants) Modèle faible signaux haute fréquence (Vd >0) : rc ≡ rsc Cd ∝ I dQ ☛ Ordre de grandeur : Cd ~ 40 nF à 1mA, 300K. T = “capacité de diffusion” ☛ à basse fréquence : rc + rs = rf ☛ la séparation en deux résistances tient mieux compte des phénomènes physiques en jeu. 38 ■ Variation de Vd de faible amplitude, sous polarisation inverse (VdQ < 0) : ☛ une variation de Vd entraîne une variation du champ électrique au sein de la diode, qui à son tour déplace les charges électriques. ☛ à haute fréquence, ce déplacement donne lieu à un courant mesurable, bien supérieure à Is. ☛ Ce comportement peut encore être modélisé par une capacité électrique : Modèle faible signaux haute fréquence (Vd < 0) : rr Ct ∝ 1 Vd − Vo = capacité de “transition” ou “déplétion” ➪ Ordre de grandeur : ~pF 39 ■ Diode en « commutation » : Temps de recouvrement direct et inverse Le temps de réponse fini de la diode s’observe aussi en « mode impulsionnel », lorsque la diode bascule d’un état passant vers un état bloqué et vice-versa. VQ Vg Vo R t -VR Vo Vd Vg Vd -VR temps de réponse Id (VQ-Vo)/R -VR/R ➪ le temps de réponse dépend du courant avant commutation. ➪ ordre de grandeur : ps → ns 40 2.6 Quelques diodes spéciales 2.6.1 Diode Zener ☛ Diode conçue pour fonctionner dans la zone de claquage inverse, caractérisée par une tension seuil négative ou « tension Zener » (VZ) ■ Caractéristiques VZ : tension Zener (par définition: VZ >0) Id -Vz Vd Imin : courant minimal (en valeur absolue) au delà duquel commence le domaine linéaire “Zener” -Imin Imax : courant max. supporté par la diode (puissance max:Pmax ~VZImax) -Imax RZ : “résistance Zener” = dI d dVd V <V d z Ordre de grandeur : VZ ~1-100 V , Imin ~0,01- 0,1mA, Pmax ↔ régime de fonctionnement ex: 1N759 41 ■ schémas équivalents ➪ Modèle statique : hyp : Q ∈ domaine Zener Vd Id -Vz Id ≡ Rz + Vd Vz -Imin ➪ Modèle dynamique, basses fréquences, faibles signaux : Q pente 1/Rz -Imax dI d rz = dV d Q −1 ≅ Rz pour |Id| >Imin 42 2.6.2 Diode tunnel ➪ Exploite l’effet tunnel à travers la jonction PN (cf. Mécanique quantique) ■ Caractéristique I(V) : I ➪ rf négative, utile pour les circuits résonnants Q V Illustration : Le pont diviseur comme amplificateur Vpol fixe Q dans la partie décroissante de I(V) vs R ! = >1 vg R + r f vg Vpol R vs ☛ Cet type d’amplificateur est peu utilisé parce qu’on peut faire mieux... 43 2.6.3 Diode électroluminescente (ou LED) ■ Principe : La circulation du courant provoque la luminescence ➪ Fonctionnement sous polarisation directe (V > Vo) ➪ L’intensité lumineuse ∝ courant électriqueId ☛ Ne marche pas avec le Si (cf. cours Capteurs) ➥ Vo ≠ 0.7V ! (AsGa: ~1.3V) 44 3. Applications des Diodes Un aperçu qui sera complété en TD et TP. 3.1 Limiteur de crête (clipping) ■ Fonction : Protéger les circuits sensibles (circuits intégrés, amplificateur à grand gain…) contre une tension d’entrée trop élevée ou d’une polarité donnée. Rg Exemple : clipping parallèle (diode // charge) circuit à Ze protéger Ve Vg Fonctionnement : droite de charge I Vg Rg Ve ≅ Vo ➪ quand Vg(t) > Vo= 0.7V : d ➪ quand Vg(t)< Vo : Q Ve ≅ Ze Vg Z e + Rg Vd=Ve Vo Ve ☛ Protection contre les tensions supérieures à ~1V Limite d’utilisation : Puissance maximale tolérée par la diode : Pmax ≈ Vo ⋅ I d max ≅ Vo ⋅ Vg − 0,6 Rg (si Ze >> q.q. Ω ) 45 Clipping série : Rg Vg Fonctionnement : Ve(t) Ze circuit à protéger ➨ Tant que Vg < Vo , la diode est bloquée et le circuit protégé… ( ➨ Pour Vg > Vo : Ve ≅ Vg − 0,6 )Z Ze ≈ Vg − 0,6 ≅ Vg e + Rg ➨ Le circuit est protégé contre toute tension inférieure à Vo (en particulier les tensions négatives) Limite d’utilisation : Puissance maximale tolérée par la diode : I d max ≈ Vg − 0,6 Rg + Z e ≈ Vg Rg + Z e 46 ☛ Comment peut-on modifier le circuit pour protéger la charge contre des tensions positives? Protection contre une surtension inductive +20V V ■ ouverture de l’interrupteur : L I A ➪ V =L dI → −∞ dt ➪ VA → +∞ ➪risque de décharge électrique à travers l’interrupteur ouvert ☛ L’interrupteur pourrait être un transistor... ■ Protection par diode : +20V ➪ Vmax<0 ~ - 0.7V V ➪ VA ≤ ~20,7V I ➪ la conduction de la diode engendre un courant transitoire et diminue la tension inductive. 47 Exercices : (1) Vg Quelle est la forme de V(t) pour chacun des circuits suivants ? Rc Dz (2) Vg V Rc V V1 V2 (3) Détecteur de fronts de montée T C R Rc V RC >> T 48 3.2 Redressement ■ Objectif: Transformer un signal alternatif en tension continue stable (ex: pour l’alimentation d’un appareil en tension continue à partir du secteur) Redressement simple alternance Vs 220V 50Hz Vs ≈ Vm − 0.7 Rc (cf avant) t Ri =résistance de sortie du transformateur Vm =amplitude du signal du secondaire avec filtrage passe-bas : R 220V 50Hz Vs Rc ➪ Le condensateur se charge à travers R (+Rf ) et se décharge à travers Rc: R C << RcC Vs ondulation résiduelle ↔R, C, f t ☛ mauvais rendement : la moitié du signal d’entrée n’est pas exploitée 49 Redressement double alternace (pont de Graetz) ■ Fonctionnement R Vi D1 D2 Vs D3 Vs , Vi D4 Rc ➪ quand Vi > ~1.4V : D1 et D4 = passants, D2 et D3 = bloquées Parcours du courant : ➪ quand Vi < ~ -1.4V : D1 et D4 = bloquées, D2 et D3 = passantes Parcours du courant : ~1.4V t Vi < 1.4V 50 50 Ω avec filtrage : R D2 200µF D3 D4 Rc=10kΩ Vi D1 Vs Vs avec condensateur sans condensateur ➪ Ondulation résiduelle réduite 51 Courant transitoire de mise sous tension : ☛ C est initialement déchargé ↔ VC ≈ 0 ➨ Id peut devenir trop élevé V − 1,4 I d max → i R ➪ Idmax dépend de R et C (mA) ID2 Vs 60 Vsecondaire 40 [Vm =10V] 20 régime transitoire ➪ Diodes de puissance ✎ Les 4 diodes du pont de Graetz existe sous forme d’un composant unique (ou discret) 52 Autres configurations possibles : ■ Utilisation d’un transformateur à point milieu : secteur ~ ☛ mauvais rendement, puisqu’à chaque instant seule la moitié du bobinage secondaire est utilisé transformateur à point milieu ■ Alimentation symétrique : +Val secteur ~ masse -Val 53 3.3 Restitution d ’une composante continue (clamping) ■ Fonction : Décaler le signal vers les tensions positives (ou négatives) ↔ reconstitution d’une composante continue (valeur moyenne) non nulle Rg Exemple : C Vc Vg(t) D Vd Fonctionnement : On supposera la diode idéale (1ière approx.) ● Lorsque Vg - Vc > 0, la diode est passante Rg Vg ● Lorsque Vg - Vc <0, la diode est bloquée C Vc Rg Vd Vg C Vc Vd ➨ C se charge et Vc tend vers Vg ➨Vc = constant (C ne peut se décharger!) ➨ Vd = 0 ➨ Vd = Vg +Vc ➥ ~ composante continue 54 ☛ Quelle est l’effet de la tension seuil Vo de la diode (non prise en compte ci-dessus) ? ● Cas particulier : Vg = Vm sin (ω ⋅ t ) pour t > 0 Vc = 0 pour t < 0 (C déchargé) Rg C Vc Vg(t) D Vd ➨ Phase transitoire au cours de laquelle le condensateur se charge Simulation Vg charge du condensateur Vc C=1µF Rg =1kΩ f= 100hz Vm =5V Vd ≈0.7V Vd t (s) 55 ➪Charge de C avec une constante de temps de RgC à chaque fois que la diode est passante ➪Décharge de C avec une constante de temps RrC ➪ le circuit rempli ses fonctions, si pour f >>1/RrC (≈105hz dans l’exemple) : ➥ en régime permanent: Vd ≈ Vg - Vm composante continue Exercice : Modifier le circuit pour obtenir une composante continue positive. 56 3.4 Multiplieur de tension ■ Fonction : Produire une tension de sortie continue à partir d’un signal d’entrée variable. La tension continue est généralement un multiple de l’amplitude du signal d’entrée. Exemple : doubleur de tension Rg Vg ~ Vg = Vm sin (2πf ⋅ t ) pour t > 0 C VD1 VRc C Rc>> Rg Vm=10V, f=50Hz, C=10µF Rc=100kΩ. clamping redresseur monoalternance VD1 ,VRc ☛ En régime établi, le courant d’entrée du redresseur est faible (~ impédance d’entrée élevée) → VRc ≅ 2 ⋅ Vm − 1,4 ≈ 2 ⋅ Vm t régime transitoire / permanent ☛ Il ne s’agit pas d’une bonne source de tension, puisque le courant de sortie (dans Rc) doit rester faible (~ résistance interne élevée) 57 Autre exemples : Doubleur de tension source AC charge ➩ ≡ assemblage de deux redresseurs monoalternance en parallèle. ➩ l’impédance d’entrée de la charge doit être >> Rf + Rtransformateur+Rprotection ☛ source “flottante” ↔ nécessité du transformateur 58 4. Transistor bipolaire 4.1 Introduction ■ le Transistor = l’élément “clef” de l’électronique il peut : ➪ amplifier un signal ➤amplificateur de tension, de courant, de puissance,... ➪ être utilisé comme une source de courant ➪ agir comme un interrupteur commandé ( = mémoire binaire) ➤ essentiel pour l’électronique numérique ➪ ... il existe : ➪ soit comme composant discret ➪ soit sous forme de circuit intégré, i.e. faisant partie d’un circuit plus complexe, allant de quelques unités (ex: AO) à quelques millions de transistors par circuit (microprocesseurs) 59 ■ on distingue le transisor bipolaire du transistor à effet de champ ➪ différents mécanismes physiques ■ Ils agissent, en 1ière approx., comme une source de courant commandée ➪ transistor bipolaire : commandé par un courant ➪ transistor à effet de champ: commandé par une tension Icontrôle I commandé = G ⋅ Vcontrôle I commandé = A ⋅ I contrôle Vcontrôle source de courant commandée par un courant source de courant commandée par une tension A = “gain” en courant G = transconductance. ☛ Idéalement : l’étage d’entrée ne dépend pas de l’étage de sortie. 60 4.2 Structure et fonctionnement d’un transistor bipolaire ■ Structure simplifiée E diode « EB » P+ couplage entre les diodes Transistor NPN Transistor PNP B N E émetteur diode « EB » N+ B base P N P collecteur diode « BC » C C diode « BC » ☛ Un transistor bipolaire est constitué de trois zones semiconductrices différentes, l’émetteur, la base et le collecteur, qui se distinguent par la nature du dopage. ☛Les deux « jonctions PN » (ou diodes!) émetteur/base et base/collecteur se partagent la région centrale : la « base ». Le couplage entre les jonctions est à l’origine de l’ « effet transistor »: le courant dans l’une des diodes (généralement dans la jonction base/émetteur) détermine le courant dans la seconde. (cf après) ☛ Symétrie NPN/PNP: Les transistors PNP et NPN ont un comportement analogue à condition d’inverser les polarités des tensions. 61 ■ Effet transistor ☛ Conditions de polarisation : Exemple: Transisor NPN RE VEE E IE N + P r E eIB N C IC Jonction EB : directe Jonction BC: inverse = MODE ACTIF du transistor RC B VCC ➪ si VEE > ~ 0.7V, le courant circule entre l’émetteur et la base ➨ VBE ~ 0.7V, IE >> 0 ➪ La jonction EB est dyssimétrique (dopage plus élevé côté E) ➨ courant porté essentiellement par les électrons (peu de trous circulent de B vers E) ➪ VCC > 0, un champ électrique intense existe à l’interface Base/Collecteur ➪ La majorité des électrons injectés par l’émetteur dans la base sont collectés par le champ ➨ IC ~IE et IB = IE -IC << IE ➪ Le courant IC est contrôlé par IE , et non vice versa… 62 ■ Premières différences entre le transistor bipolaire et la source commandée idéale... ➪ Contraintes de polarisation : VBE > ~ 0.7V, VCB > - 0.5V ➪ I B non nul = fraction de IE ne participant pas à la commande de IC . ■ Symboles C C B B E E PNP ■Conventions : NPN VCB VCB IB IC IE VBE ➪ IE = IB+IC ☛ la flèche indique le sens du courant dans l’état actif NPN VCE IB IC VCE IE VBE PNP 63 4.3 Caractéristiques du transistor NPN VCE ■ Choix des paramètres : ☛ Les différentes grandeurs électriques (IE, IB, VBE,VCE,…) sont liées: ➪ différentes repésentations équivalentes des caractéristiques électriques existent RE VEE IE VEB IC IB RC VCC VCB ● Configuration “Base Commune” ( base = électrode commune) ➪ Caractéristiques : IE (VEB,VCB), IC (VCB ,IE) ou IE (VBE,VBC), IC (VBC ,IE) ● Configuration “Emetteur Commun” (émetteur= électrode commune) ➪ Caractéristiques : IB (VBE , VCE), IC (VCE, IB) ☛ La représentation des caractéristiques en configuration “collecteur commun” est plus rare. 64 ■Caractéristiques en configuration BC : CAS DU TRANSISTOR NPN IE (VEB, VCB) : « caractéristique d’entrée » hypothèse: diode BC bloquée (mode usuel) ➪ ~ caractéristique d’une jonction PN IE (mA) V I E ≅ I s exp BE − 1 VT VCB=0 , -15 2 ➪ très peu d’influence de IC (resp. VCB) 1 VEB (V) -0.1 -0.5 0,1 0,5 Jonction EB bloqué IE ~ 0, VBE < 0.5 V VBE (V) Jonction EB passante IE >0, VBE ≈ 0.6-0.7V 65 mode actif IC (VCB, IE) : IE (mA) VBE ↑ Ic (mA) 2.0 1.5 1.5 1.0 1 0.5 0.5 0 -0.5 1 2 3 IC ≈ I E VCB (V) ≡ jonction PN polarisée en inverse tension seuil de la jonction BC ➪ pour VCB > ~-0.5V, on a IC =α αF IE , avec αF proche de 1. ➤ En mode actif, I B = I E − I C = I E (1 − α F ) ➪ pour IE = 0, on a IC = courant de saturation inverse de la jonction BC ~ 0 ➤ Transistor en “mode bloqué” ➪ pour VCB ≈ -0.7, la jonction BC est passante, IC n’est plus controlée par IE ➤ Transistor en “mode saturé” Ordre de grandeur : αF ~0.95 - 0.99 αF = “gain en courant continue en BC” 66 ■Caractéristiques en configuration EC : IB (VBE, VCE) : « caractéristique d’entrée » hypothèse: diode BC bloquée (mode usuel) IB (µA) IC IE VCE= 0.1V N 3 P r E N IB 1.5 0.5 0 > 1V 0.1 0.2 0.3 VBE (V) ➪ VBE > 0.6V, jonction PN passante ☛ IB <<IE ↔ charges non collectées par le champ électrique de la jonction BC I B = (1 − α F )I E ➪ Influence non-négligeable de VCE sur αF ↔ “Effet Early” 67 IC (VCE, IB) : Ic(mA) Ib= 20 µA 15µA 2 10µA 1 5µA VCE (V) 1 Transistor saturé Transistor bloqué IC = “ICO” 3 5 Mode actif ➪ Mode actif : BE passant, BC bloquée → VBE ≈ 0.7V et VCB >~ -0.5 V ➤ VCE = VCB +VBE > -0.5 + 0.7 ~0.2 V I C = α F I E = α F (I C + I B ) ⇒ I C = αF I B =" hFE " I B 1−αF hFE = “gain en courant continue en EC” = “βF” ordre de grandeur : hFE ~ 50 - 250 ☛ Grande dispersion de fabrication sur hFE. ➪ Effet Early : αF tend vers 1 lorsque VCE augmente → hFE augmente avec VCE ➪ Mode saturé : Diode BC passante -> IC ~ indépendant de IB ➤ hFE diminue lorsque VCE → 0 68 ■ Modes actif / bloqué / saturé Transistor NPN Configuration EC : Mode actif : VBE ≈ 0.7V Mode bloqué : IB ≅ 0 ~ 0.3V < VCE < VCC Mode saturé : VBE ≈ 0.8V C C B IB ≅ B E VCE ≅ VCC IC ≈ 0 VCE ≈ 0.2V I c ≠ hFE I B C B hFE IB ~0.7V E Mode actif I c ≈ hFE I B B C ~0.8V E E Mode bloqué ~0.2V Mode saturé ☛ VCC = source de tension externe alimentant la maille contenant C et E (cf plus loin) VCC ne peut pas dépasser cette valeur! 69 Transistor PNP Configuration EC : Mode actif : VBE ≈ −0.7V ~ −0.3V < VCE < VCC Mode bloqué : IB ≅ 0 Mode saturé :VBE ≈ −0.8V C C B IB ≅ B (< 0) I c ≈ hFE I B VCE ≅ VCC IC ≈ 0 VCE ≈ −0.2V I c ≠ hFE I B C B B C hFE IB ~0.7V ~0.2V ~0.8V E E Mode actif E Mode bloqué E Mode saturé 70 ■ Valeurs limites des transistors ➪ Tensions inverses de claquage des jonctions PN (EB, BC) ➪ Puissance maximale dissipée : Pmax =VCE IC ➪ Courants de saturations inverses : ➤IC , IB et IE ≠0 en mode bloqué ICVCE =Pmax fiches techniques : 71 ■ Influence de la température ☛ La caractéristique d’une jonction PN dépend de la température ➪ les courants inverses (mode bloqué) augmentent avec T ➪ VBE, à IB,E constant, diminue avec T ➪ ou réciproquement : pour VBE maintenue fixe, IE (et donc IC) augmente avec T ➪ Risque d’emballement thermique : T ↑⇒ I C ↑ ⇒ Puissance dissipée ↑ ⇒ T ↑ L ➨ Necessité d’une contre-réaction dans les amplificateurs à transistors bipolaires : T ↑ ⇒ I C ↑ ⇒ VBE ↓ ⇒ I B ↓ ⇒ I C ↓ 72 4.4 Modes de fonctionnement du transistor dans un circuit ↔ Point de fonctionnement ■ Droites de charges : Le point de fonctionnement est déterminé par les caractéristiques du transistor et par les lois de Kirchhoff appliquées au circuit. Exemple : ● Comment déterminer IB, IC, VBE, VCE ? +VCC Rc Droites de charges : V − VBE Vth = Rth I B + VBE → I B = th Rth Rth Vth V − VCE VCC = RC I C + VCE → I C = CC RC 73 ■ Point de fonctionnement IB ➪ VBEQ ≈0.6-0.7V, dès que Vth> 0.7V (diode passante transistor actif ou saturé) V − VBE → I B = th Rth Q IBQ 0.1 0.2 0.3 VBE (V) VBEQ ➪ VCE sat ≤ VCEQ ≤ VCC Ic(mA) Q ICQ ← IBQ V − VCE I C = CC RC ICO VCEsat VCEQ I CO ≤ I c ≤ VCC − VCE sat VCC ≈ Rc Rc ☛ Q fixe le mode de fonctionnement du transistor VCE (V) 74 Exemple : Calcul du point de fonctionnement +VCC=10V Rc=3kΩ Rth IB Rth=30kΩ hFE =100 Vth Rc 0.7V Vcc hFE IB Vth =1V → I BQ = 10 µA → I C Q = 1mA → VCE Q = 7V ☛ On a bien : ~0,3 <VCEQ < VCC Résultat cohérent avec le mode actif du transistor. 75 ● Remplacement de Rth par 3kΩ : +VCC=10V Rc=3kΩ L → I BQ = 100 µA Rth=3kΩ L → I C Q = 10mA hFE =100 L → VCE Q = −20V !! Vth =1V ☛ Résultat incompatible avec le mode actif ➪le modèle donne des valeurs erronnées Cause : En ayant augmenté IBQ,(réduction de Rth) Q a atteint la limite de la zone correspondant au mode actif Ic(mA) Q ← IBQ → VCE Q ~ 0.3V et I CQ = 3.2mA VCEQ VCE (V) 76 ■ Quelques circuits élémentaires : t<0 : Transistor interrupteur: +VCC RB 0.7V t “Interrupteur ouvert” I RC = 0 RB t>0 : Vcc Rc RC Rc VBB IC VBE < 0.7V → Mode bloqué +VCC VBE > ~0.8V, telque RcIc ~VCC →VCE ~qq. 100mV Interrupteur fermé VCC RB Interrupteur ouvert VCC VCE I Bmin ( interrupteur fermé) ~0.8V VBEmin − 0.7 Vcc ≅ ≅ Rc hFE RB RC “Interrupteur fermé” ~0.2V <<VCC V − 0.2 VCC ≅ I RC = CC RC RC 77 Transistor source de courant : VCC charge Rc I V − 0.7V → I ≈ BB RE “quelque soit” Rc … tant que le transistor est en mode actif •E VBB RE Source de courant Domaine de fonctionnement : (VBB > 0.7V ) ≈ 0 < VCE = VCC − (RC + RE )I C < VCC V ● Rcmax ≅ cc − RE I pour Rc supérieure à Rcmax → transitor saturé ☛ Rcmin = 0 78 Exercices : Calculer le courant dans la charge, la plage de tension 10V 15V 560Ω charge 10k I Vz =5,6V 10k 4,7k I charge 79 hypothèses : Transistor, amplificateur de tension : ●Point de fonctionnement “au repos” : Transistor en mode actif lorsque vB = 0 (amplificateur “classe A”) +VCC RC ● Amplitude du signal vB suffisamment faible pourque le transistor soit à chaque instant actif IC B • vB ● Modèle 1ière approximation pour le transistor •E V − 0.7 → IE ≈ B ≈ I C = I c + ic RE VSortie VBB RE (IB <<IC) v En négligeant la variation de VBE : → ic ≈ B RE Enfin : VSortie = Vcc − Rc I C = Vs + vs et R vs = − Rc ic = − c vb RE avec : Vs = Vcc − RI c Rc Le “signal”vB est amplifié par le facteur Av = − RE ☛ Av = “∞” pour RE =0 ?? voir plus loin pour la réponse... ☛ Comment fixer le point de fonctionnement au repos de manière optimale? 80 4.6 Circuits de polarisation du transistor ● Le circuit de polarisation fixe le point de repos (ou point de fonctionnement statique) du transistor ● Le choix du point de repos dépend de l’application du circuit. ● Il doit être à l’intérieur du domaine de fonctionnement du transisor (IC(B) < Imax,, VCE (BE) <Vmax,....) ● Les principales caractéristiques d’un circuit de polarisation sont : ➤ sensibilité par rapport à la dispersion de fabrication du transistor (incertitude sur hFE ,… ) ➤ stabilité thermique. (coefficient de température des différents paramètres du transistor :VBE, hFE,…). 81 ■ Circuit de polarisation de base (à courant IB constant) IC RC VCC IC1 RB Dispersion de fabrication: hFE mal défini Vcc Rc IC2 Q1 même IB 2 transistors différents Q2 VCE V − VBE Vcc − 0.7 I B = cc ≅ RB RB Q : I c = hFE I B VCE1 VCE2 Vcc et VCE = Vcc − Rc I c Conséquence : ∆ hFE ⇒ ∆ Ic ⇒ ∆ VCE →Le point de repos dépend fortement de hFE = inconvénient majeur → Circuit de polarisation peu utilisé. Exemple : Transistor en mode saturé ↔ RB tel que I B > I Bsat ≈ Vcc Rc hFE en prenant pour hFE la valeur minimale garantie par le constructeur. 82 ■ Polarisation par réaction de collecteur +VCC RB RC → IC ≈ VCC − 0.7 RC + RB hFE Le point de fonctionnement reste sensible à hFE Propriété intéressante du montage : Le transistor ne peut rentrer en saturation puisque VCE ne peut être inférieur à 0.7V Cas particulier : RB=0 V − 0.7 → I C ≈ CC RC VCE = 0.7V ➪ Le transistor se comporte comme un diode. 83 ■ Polarisation par diviseur de tension - « polarisation à courant (émetteur) constant » +VCC R1 +VCC RC Vth − 0.7 RE + Rth / hFE Rc VCE = VCC − (RC + RE )I C Rth R2 IC ≈ I E ≅ avec Vth = Vth RE ➪ Peu sensible à hFE : si R2 VCC R1 + R2 et Rth = R1 // R2 V − 0.7 Rth << RE → I C ≈ th RE hFE ➪ Bonne stabilité thermique 84 +VCC Une façon de comprendre la stabilité du montage : R1 RE introduit une contre-réaction RC R2 RE Augmentation de VBE et IE diminuent VE augmente IE augmente contre-réaction VBE I diminue de 2mV/°C E VB ~Vth Règles « d’or » pour la conception du montage : • Rth/RE ≤ 0.1 hFEmin ou encore R2 < 0.1 hFEmin RE ↔ IR2 ≈10 Ib • VE ~VCC/3 " Diminuer Rth augmente le courant de polarisation IR1 ☛ Idem, si l’augmentation de IE résulte d’un échange de transistors (dispersion de fabrication) 85 ■ Polarisation par un mirroir de courant ● Q1 ,Q2 = transistors appariés (circuit intégré) +VEE VEE − 0.7 ● Q1 : VBC =0 → ~ diode → I p ≅ Rp Q2 Q1 IC Ip Rp ● En mode actif, les courants de bases sont négligeables (1ière approx.) Rc ● Q2 : VEBQ = VEBQ 1 2 → IC ≅ I p ☛ Q2 agit comme un “mirroir de courant”. fixe le courant Ip Imperfection : ☺ Point de fonctionnement ne dépend pas explicitement de hFE Effet Early → I C V augmente avec VCE ↔ Rc BE (jusqu’à ~25% !) 86 Amélioration possible +VEE ● RE introduit une contre-réaction : RE RE VBEQ VBEQ 2 1 Ip Rp ) Si IC augmente (variation de VCE), VBEQ diminue 2 Q2 Q1 ( comme VBEQ = VBEQ − RE I C − I p 2 1 IC et s’oppose à l’augmentation initiale. Rc avec RE <<RC 87 4.7 Modèle dynamique ● Variation de faibles amplitudes autour d’un point de fonctionnement statique ● Comportement approximativement linéaire ➪ Modèles équivalents ■ Caractéristique d’entrée : +VCC IB dr RC IC B • vB oit ed ec ha rg e IBQ •E VSortie VBB V I B ≅ I s exp BE VT 0 RE − 1 hFE iB Q t vB VBEQ VBE 0.2 0.4 0.6 vBE t Pour vB petit: ib ≅ IE v ∂I B vbe = be ⋅ vbe ≅ hFE ⋅ VT " hie " ∂VBE Q hie = “résistance d’entrée dynamique” du transistor en EC 88 Notation : h V " hie " = FE T IE = “résistance d’entrée dynamique” du transistor en EC B vbe ib C hie E ✎ hie↔ « i » pour input, « e » pour EC, h pour paramètre hybride (cf quadripôle linéaire) ☛ Ne pas confondre hie avec l’impédance d’entrée du circuit complet. (voir plus loin). ☛ A température ambiante (300K) on a : hie ≅ 26 ⋅ hFE I E (mA) (Ω ) 89 droite de charge ■ Caractéristique de sortie en mode actif : Ic ic=hfe ib En première approximation : t ic ≅" h fe "ib B ib IBQ+ib Q IBQ ic C VCE hie hfeib VCEQ hfe = gain en courant dynamique ≈ hFE en Q (*) E En tenant compte de l’effet Early: ic = h feib + hoe vce ic C B ib hie où hoe = vce ∂I c ∂VCE Q hoe −1 = impédance de sortie du transistor en EC hfeib hoe-1 Ordre de grandeur : 100kΩ - 1MΩ E 90 ☛ Le modèle dynamique ne dépend pas du type (NPN ou PNP) du transistor Note sur hFE et hfe : droite de charge Ic Ic IB (µA) tangente en Q ic = h feib 20 Q Q 15 10 1 5 droite passant par l’origine IC = hFE I B VCE IB (µA) on a généralement : h fe ≅ hFE sauf à proximité du domaine saturé 91 ■ Analyse statique / analyse dynamique Exemple: Amplificateur de tension VCC A.N.: Vcc=15V R1=47k R2=27k Rc=2.4k RE=2.2k hFE=100 VCC R1 Rc Rc R1 statique vg C Vs=VS+vs R2 RE VS signal R2 RE composante continue Analyse statique : on ne considère que la composante continue des courants et tensions → C = circuit ouvert (aucun courant moyen circule à travers C). ➪ Point de fonctionnement statique Q (cf avant) R2 VCC − VBE R + R2 I EQ ≅ 1 RE A. N mode actif → VS = VCC − Rc ICQ = 10V ≅ A.N ICQ = 2.2mA 92 Analyse dynamique : Hypothèses : transistor en mode actif → schéma équivalent du transistor Schéma dynamique du circuit : Rc R1 ib 1 iCω R2 (circuit ouvert) hie hfeib vg hoe-1 transistor vs RE en négligeant hoe... ib 1 iCω vg hie R1 // R2 hfeib Rc vs RE 93 ☛ Pour C suffisamment élevée on peut négliger son impédance devant les résistances : ib hie R1 // R2 vg hfeib i RE Rc vs RE Calcul de la fonction de transfert vs/vg : ( ) v g = hieib + RE iRE = hie + h fe RE ib vs = − Rc ⋅ h fe ⋅ ib Rc ⋅ h fe vs Rc =− =− h vg hie + RE ⋅ h fe RE + ie h fe ☛ Pour RE >> hie/hfe on retrouve le résultat de la page 94. 94 Autre exemple : R1=10Ω . Régulateur de tension IDz Transistor de puissance hoe IC DZ hFE = h fe = 50 −1 DZ = diode Zener avec |VZ|=9,4V Imin = 1 mA C Ve = 15 ± 2V ~∞ B . T RL IR2 charge: RL = 25Ω Vs =VS + vs R2 = 500Ω ondulation résiduelle composante continue En statique : Ve = 15V VD ≈ VZ et VBE ≈0.6V → VS ≈ 10 V V − VS → I R1 = e = 0.5 A R1 I R2 = 0.6 = 1,2mA 500 I RL = 10 = 0.4 A RL I C = I R1 − I DZ − I RL = 0.1 − I Dz et I I Dz = I R2 + I B = 0.0012 + C h fe I ⇒ I DZ ≈ 3mA , I C ≈ 97 mA et I B = C ≈ 2mA hFE 95 Efficacité de régulation ↔ ondulation résiduelle : Ve varie de ± 2V, quelle est la variation résultante de Vs ? Etude dynamique du montage : R1 I c ≅ 100mA → hie ≅ . h fe ⋅ 25mV C I E (mA) ≅ 13Ω Rz ib ve hie vs RL hfeib R2 R1 . ( C hie <<R2 ) i = h fe + 1 ⋅ ib vs = (Rz + hie )⋅ ib i vs Rz + hie Rz + hie = ≅ ≈ 0.4Ω i h fe + 1 h fe Rz ve ib hie RL vs hfeib 96 R1 ve . C i 0.4Ω RL vs Rz + hie h fe Rz + hie v → s ≈ = = 0,03 << 1 Rz + hie + h fe R1 ve Rz + hie + R 1 h fe ☛ Le même montage sans transistor aurait donnée une ondulation résiduelle de vs (Rz + R2 )// RL ≈ 0.7 ≈ ve (Rz + R2 ) // RL + R1 97 ■ Modèle dynamique hautes fréquences ☛ Aux fréquences élevées on ne peut pas négliger les capacités internes des jonctions EB et BC. ☛ En mode actif : ➤ la jonction EB introduit une capacité de diffusion Cd ➤ la jonction BC introduit une capacité de transition Ct . Schéma équivalent dynamique hautes fréquences B Ct rce iC C iB ’ Cd hFE rse hfe iB’ ro E ☛ Ces capacités influencent le fonctionnement du transistor aux fréquences élevées et sont responsable d ’une bande passante limitée des amplificateurs à transistor bipolaire (cf plus loin). 98 4.8 Amplificateurs à transistors bipolaires 4.8.1 Caractéristiques d’un amplificateur Rg amplificateur +VCC ie ve vg source Ze vs il Zs -VEE RL charge vL ● Fonction: amplifier la puissance du “signal” ➥ tout amplificateur est alimentée par une source d’energie externe (ici: VCC et (ou) VEE) v ● L’entrée de l’amplificateur est caractérisée par son impédance d’entrée Z e = e ie ● La sortie agit comme une source de tension vs caractérisée par son impédance de sortie Zs ☛ Zs = résistance de Thévenin équivalent au circuit vu par RL 99 ● Gain en tension : Rg Comme Zs ≠ 0 le gain en tension dépend de la charge Définitions v Gain “sur charge” : AvL = L = ve Gain “composite”: (tient compte de la résistance de sortie de la source) ie ve vg v vL = s Gain “en circuit ouvert” : Av = ve R = ∞ ve L +VCC source Ze vs Zs -VEE iL RL charge RL Av RL + Z s Ze v AvL Avc = L = v g Ri + Z e ● Gain en courant : A Z i Ai = L = vL e ie RL ● Gain en puissance : v i A p = L L = Avc ⋅ Ai v g ie ➙ Comme Ze ≠ ∞ , Avc diffère de AvL 100 vL ☛ L’amplificateur “idéal” : ● Gains indépendants de l’amplitude et de la fréquence (forme) du signal d’entrée ● Impédance d’entrée élevée ➙ peu de perturbation sur la source ● Impédance de sortie faible ➙ peu d’influence de la charge ☛ La réalité... ■ Domaine de linéarité : distorsion du signal pour des amplitudes trop élevées ↔ Nonlinéarité des caractéristiques électriques des composants ↔ la tension de sortie ne peut dépasser les tensions d’alimentation ■ Bande passante limitée : le gain est fonction de la fréquence du signal ↔ capacités internes des composants ↔ condensateurs de liaison ↔ Impédances d’entrée (sortie) dépendent de la fréquence 101 4.8.2 Amplificateur à émetteur commun (EC) ■ Particularités des amplificateurs EC : ● Le transistor en mode actif ● Le signal d’entrée est appliqué (“injecté”) à la base du transisor ● La sortie est “prise” sur le collecteur ● La borne de l’émetteur est commune à l’entrée et à la sortie ➪ ”Emetteur commun” ■ Les différences d’un amplificateur EC à l’autre sont : ● Le circuit de polarisation ● Les modes de couplages avec la source du signal et la charge. ● La présence éventuelle de condensateurs de “découplage” (cf plus loin). 102 Exemple : VCC RC R1 CB ➪ Polarisation par diviseur de tension ➪ Couplage “capacitif” avec la source, vg, et la charge RL. CC RL vg R2 vs hypothèses : RE ◆ Point de repos du transistor: mode actif (↔ choix des résistances) ◆ A la fréquence du signal les impédances condensateurs “de liaison” sont négligeables : ↔ 1 1 << R1 // R2 ; << RL C Bω CCω ☛ CB est nécessaire pour que le point de fonctionnement statique (vg=0) ne soit pas modifié par la présence du générateur de signaux. ☛ Cc évite que la charge “voit” la composante continue de VC, et qu’elle influence le point de repos du transistor. 103 ■ Analyse statique : Les condensateurs agissent comme des circuits ouverts ➥ circuit de polarisation à pont diviseur ■ Analyse dynamique : R1 rB = R1 // R2 rc = RL // RC ie RC vg C RL vg R2 vL RE rc ⋅ h fe ● Gain en tension (sur charge): Av = vL = − L ve hie + RE ⋅ h fe ib rB ve hie RE hfeib i RE rc ( ) vL iRE = h fe + 1 ⋅ ib ☛ Gain en circuit ouvert : Remplacer rc par Rc 104 ie ● Impédance d’entrée : ☛ Ze dépend de l’endroit d’où vous “regardez” l’entrée de l’amplificateur. rB ve ➪ Impédance d’entrée vue de la source : [ ) ] ( [ v Z e = e = rB // hie + h fe + 1 RE ≅ rB // h fe RE ie ] Ze h feib hie ( ) RE h fe + 1 Ze ' ➥ schéma équivalent “vu de la source” : ( ) VRE = RE h fe + 1 ⋅ ib ➪ Impédance d’entrée vue après les résistances de polarisation : ( ) Z e ' = hie + h fe + 1 RE ≅ h fe RE (hie ~qq. 100 à qq. 1k Ohms) ● Gain en courant : i Ai = L = − ie 1+ ie h fe hie + h fe + 1 RE ( ) rB vg iL rB ve hie hfeib rc RE 105 ● Impédance de sortie : ☛ Zs dépend de l’endroit d’où vous “regardez” la sortie. hfeib Rc RL ➪ Impédance de sortie vue de la charge (RL): Z s = Rc Zs ’ Zs ☛ Zs de l’ordre de quelques kΩ ↔ loin d’une source de tension idéale ↔ AvL diminue lorsque RL < ~Rc ☛ Parfois RC constitue aussi la charge de l’amplificateur (tout en permettant la polarisation du transistor) ➪ Impédance de sortie vue de Rc : Z s' = " ∞" ☛ ne tient pas compte de l’effet Early (hoe) ☛approximativement vraie tant que le transistor est en mode actif 106 iL ie Avec l’effet Early : vg rB ve hfeib h −1 oe hie Rc vsortie RE Zs ’ Méthode de calcul possible (en fait la plus simple ici) : Zs’ = RThAB = résistance entre A et B, avec vg court-circuité = vs / is ! A ● rB ib hfeib h −1 oe hie RE is vs [ ] (1) : vs = hoe −1 is − h feib + RE (is + ib ) (2) : 0 = hieib + RE (is + ib ) ● B h fe RE vs RE hie −1 Z s = = hoe 1 + + is hie + RE hie + RE 107 ● Droite de charge dynamique et dynamique de sortie : droite de charge dynamique: pente 1/(rc+RE), passe par Qrepos Ic vce = vL − RE ic = −(rc + RE )ic vce → ic = − rC + RE vce ic IBQ droite de charge statique V − VCE I C = CC RC + RE Q(repos) VCE vce t ☛ le point de fonctionnement reste sur une droite de charge dite dynamique 108 La forme du signal de sortie change lorsque le point de fonctionnement touche les limites, bloquée ou saturée, du domaine linéaire. vs = − rcic = rc vce ⇔ vs ∝ vce rc + RE VCEQ Ic droite de charge Q(repos) ICQ Ic IBQ IBQ Q(repos) VCE VCEQ VCE (rc + RE )ICQ vce ➪ Point de repos optimale pour une dynamique maximale : VCEQ ≅ (rc + RE )I CQ 109 ■ Amplificateur EC avec émetteur à la masse : ☛ RE est nécessaire pour la stabilité du point de fonctionnement statique. ☛ RE diminue considérablement le gain... “Remède” : découpler (“shunter”) RE par un condensateur en parallèle ➪ seul le schéma dynamique est modifié. VCC RC R1 pour CE ou f suffisamment* élevé : ie CB CC RL vg R2 *: RE h RE // C E << ie h fe vs vg ib rB ve hie hfeib rc CE 110 ● Gain en tension (sur charge): Av L = − or rc ⋅ h fe hie r = − c >> gain avec RE rf kT rf ≅ IC ☛ le gain dépend fortement de rf (résistance interne de la fonction BE) (la contre-réaction n’agit plus en dynamique…) rI → AvL ≅ − c C kT ☛ Le gain dépend de IC → distorsion du signal aux amplitudes élevées ● Impédance d’entrée de la base : v Z e = e = hie ib ● Impédance de sortie : Z s = hoe −1 // Rc significativement réduit... (vue de la charge RL) 111 ● Droite de charge dynamique et dynamique de sortie : vce = −ic rc “droite de charge dynamique” Ic vce ic ICQ Q droite de charge statique VCE VCEQ rc I CQ ( ➪ Il y a déformation du signal dès que : vs > min VCEQ , rc I CQ ➪ Le point de repos optimal correspond à ) VCEQ = rc I CQ 112 ■ L’amplicateur EC en résumé : ●Emetteur à la masse : R R Gain en circuit ouvert : Av = − C h fe = − C >> 1 en valeur absolue rf hie Impédance de sortie : Z s ≅ RC (de q.q. kΩ ) Impédance d’entrée de la base du transistor: Z e ≅ hie (de q.q. kΩ ) ●Avec résistance d’émetteur (amplificateur « stabilisé »): Gain en circuit ouvert : Impédance de sortie : Impédance d’entrée de la base: Av ≅ − RC R ≈ C r f + RE RE Z s ≅ RC ( ) Z e = hie + h fe + 1 RE (élevée, hfe ~100-200) ☛ L’inconvénient du faible gain peut être contourné en mettant plusieurs étages amplificateur EC en cascade (cf. plus loin). 113 4.8.3 Amplificateur à collecteur commun (CC) ou encore montage « émetteur suiveur » ■ Particularités des amplificateurs CC : ● Le transistor en mode actif ● Le signal d’entrée est appliqué (“injecté”) à la base du transisor ● La sortie est “prise” sur l’émetteur ● La borne du collecteur est commune à l’entrée et à la sortie ➪ ”Collecteur commun” ■ Les différences d’un amplificateur CC à l’autre sont : ● Le circuit de polarisation ● Les modes de couplages avec la source du signal et la charge. ● La présence éventuelle de condensateurs de “découplage”. 114 Exemple: VCC ➪ Polarisation par diviseur de tension R1 C C ➪ Couplage “capacitif” avec la source, vg, et la charge RL. B isortie vg hypothèse: Mode actif E R2 RE RL vs Ze Analyse simplifiée (« 1ière approximation ») : Mode actif ↔ VBE ≅ 0.7V v → Av = s ≈ 1 vg → VE = VB − 0.7V → vs = vE ≅ vB = v g L’émetteur “suit” la base. 115 ■ Analyse dynamique : ientrée vg transistor ib R1//R2 B C hfeib hie iL E RE vs RL ≅ RE ≅1 RE + r f Ze Av = ● Gain en tension en circuit ouvert : ● Gain en tension sur charge : Av = L RE RE + hie h fe + 1 kT RE >> r f = I E rE ≅ 1 avec rE = RE // RL rE + r f [ ) ] ( ● Impédance d’entrée : Z e = rB // hie + h fe + 1 rE >> 1 ● Gain en courant : Ai = iL ientrée vs = RL vg Ze Z = AvL e ≈ RL Ze >> 1 RL 116 ● Impédance de sortie ib hie is hfeib RE rB vs vs [ ( )] vs = RE ⋅ is − h fe + 1 ib → vs = RE ⋅ is + h fe + 1 vs = − hie ⋅ ib RE hie Zs = = hie + RE h fe + 1 ( ) )hvs ( RE hie h fe + 1 hie h fe + 1 v Zs = s is v = 0 g ie hie ! = RE // ≈ = rf h h fe +1 fe + RE hie 117 ● Dynamique de sortie VCC droite de charge dynamique : pente 1/rE Ic R1 droite de charge statique C C V − VCE I C = CC RE Q(repos) B isortie vg E VE = VCC − VCE R2 RE RL vs rE I CQ VEmax ≈ VCC -0.2V VCE VEmin ≈ 0 V ➪ Point de repos optimal : VCEQ ≈ rE I CQ ☛ Le point optimal dépend de la charge. 118 L’amplicateur CC en résumé : Av ≅ 1 Z e = R1 // R2 //( hie + h fe rE ) ≅ h fe RE Z s = RE // Av L = Av Rg + hie Rg + hie ≈ h fe + 1 h fe RL ≈ Av RL + Z s peut être de l’ordre de quelques 100kΩ inférieure à quelques dizaines d ’Ohms Z i Ai = L = Av L e >> 1 ≈ hfe si RE constitue la charge ie RL (i = i et i ≈ i ) L c e b Intérêts du montage : Faible impédance de sortie Impédance d ’entrée élevée Applications : « Etage - tampon » ! Isolement d ’une source à haute impédance de sortie d ’une charge à basse impédance. exemple : 1 Amplificateur de puissance (cf plus loin) 119 4.8.4 Amplificateur à base commune (BC) ■ Particularités des amplificateurs BC : ● Le transistor en mode actif ● Le signal d’entrée est appliqué (“injecté”) à l’émetteur du transisor ● La sortie est “prise” sur le collecteur ● La borne de la base est commune à l’entrée et à la sortie ➪ ”Base commune” VCC RC hfeib E R1 RL RE C hie rc ib B R2 RE vg 120 hfeib ■ Propriétés : E ve ● Gain en tension : Av L = C RE h fe rc ib B hie Ze ● Gain en courant : Ai = h fe hie + h fe + 1 RE ● Impédance d’entrée : Z e = RE // rc hie Zs ≈1 hie h kT ≈ ie ≈ r f = h fe + 1 h fe + 1 I CQ ● Impédance de sortie : Z s = "∞" (hoe = 0) sinon quelques Ω. −1 Z s = hoe comportement en source de courant 121 Exemple d’application : convertisseur courant - tension quadripôle équivalent à l’étage BC R is ie vg ie = Ze Ai ie vg R + Ze ≈ vg R ~indépendant de Ze RL Zs ⇒ vs = RL ⋅ is ≈ RL ⋅ Ai ⋅ ie tant que RL <<Zs. tension de sortie ∝ courant d’entrée ☛ Lorsque vg = 0, (ie=0), la sortie est “vue par la charge” comme une résistance très grande (hoe-1) (cf. charge active) 122 4.8.5 Influence de la fréquence du signal ☛ On se limitera au montage EC pour illustrer l’influence de la fréquence du signal sur les performances d’un amplificateur à transistor bipolaire. Limitation à basse fréquence ↔ condensateurs de liaison et de découplage Limitation à haute fréquence ↔ capacités internes au transistor C et Ce ≠ court circuit Basse fréquence filtres passe-haut +VCC R1 C Rg RC RG dynamique RL vg R1 // R2 C ib hie hfeib RE R2 RE RC RL CE Z E = RE // C E ≠ 0 ZE diminue le gain (voir ampli stabilisé) 1 , avec r = R1 // R2 // Z e + Rg 2π rC Ze = impédance d ’entrée de l ’étage Fréquence de coupure inférieure du montage = max f ci , f co fci = { } f co = 1 2π (RL + RC )C 123 Hautes fréquences Rg ib hie R1 // R2 Cbc Rc // RL hfeib Cbe qualitativement: aux fréquences élevées, Cbe court-circuite la jonction base-émetteur → ib diminue Cbc crée une contre-réaction. On montre que : Comportement en filtre passe-bas, avec f ch ≅ 1 h fe 2π Cbe + Cbc 1 + RL hie // Rg // R1 / 2 hie [ ] 124 4.8.6 Couplage entre étages ■ Objectif Coupler plusieurs “étages” pour améliorer les propriétés du circuit... Exemple : Amplificateur avec - gain en tension élevé - faible distorsion - bonne stabilité (thermique, dispersion) - impédance d’entrée élevée - impédance de sortie faible Solution possible : ● stabilité et faible distorsion ↔ EC stabilisé (RE) ● gain élevé ↔ plusieurs étages en cascades ● Ze élevée ↔ étage C.C en entrée ● Zs faible ↔ étage C.C en sortie Difficultés du couplage : ◆ Polarisation de chaque étage ◆ Gain sur charge : chaque étage “charge” l’étage précédent ◆ Réponse en fréquence de l’ensemble (cf. couplage capacitif) 125 ■ Couplage capacitif ☛ Utilisation de condensateurs de liaison, CL Exemple: amplificateur à trois étages CC - EC - CC +VCC RC R1 R1 R1 CL CL CL ventrée RE R2 C.C. CL R2 RE’ E.C. CE R2 charge RE C.C. ➪ Les points de fonctionnement des 3 étages sont indépendants (en statique CL = circuit ouvert) (dans l’hypothèse où la résistance interne de Vcc négligeable…) ➪ Les paramètres dynamiques (gains, impédances) ne sont pas indépendants ➥ ex: l’impédance d’entrée du 3ième étage (= charge de l’étage E.C.) détermine le gain sur charge du 2ième étage, etc. 126 +VCC RC R1 R1 R1 CL T1 ventrée RE R2 T2 T3 CL CL R2 RE C.C. CL E.C. ’ CE R2 charge RE C.C. ier ier ier AvL montage = AvL 1 ét. × AvL 2 ét. × AvL 3 ét. comme Z e E.C >> Z s CC et Z eC.C >> Z s EC AvCC ≈ 1 → AvL montage ≈ Av E.C = − → AvL ≠ étages ≅ Av Rc h feT2 hieT2 127 loin) Inconvénient: les condensateurs imposent une fréquence de coupure basse au montage (cf. plus ■Couplage direct ➪ Pas de fréquence de coupure basse ➪ Les circuits de polarisation des différents étages ne sont pas indépendants. 30V Un exemple : 24k hfe ~100 5k 27k T4 T3 vs 2.4k T2 680 T1 vg AvL ~1 Av ≈ -10 E.C. E.C. AvL ≈ -40 = gain en circuit ouvert (2.4k x hfe>> 27k) 2 suiveurs “Darlington” ➪ Amplificateur de tension stabilisé : [ Av = AvEC #1 × AvEC #2 ≈ AvEC #1 × AvEC #2 L L ] T T T ➪ Ze élevée : Z e ≈ h fe1 Z eT2 ≈ h fe1 h fe2 ⋅ 5000 = 50 MΩ ➪ Zs ≈ 24 kΩ 128 ● Analyse statique : VCC= 30V 24k ☛ VCC polarise en directe les deux jonctions EB de T1 et T2 (transistors PNP) 5k 27k 3V ☛ En statique, vg = 0 0.7V T1 → VCE = −0.7V 0.7V → T1 en mode actif T4 T3 T I E3 T2 vs 2.4k 680 T1 vg T → VCE2 = −1.4V → T2 en mode actif T T T T T T → VE 3 ≈ 0.7V ⇒ I C3 ≈ I E3 ≈ 1mA → VE 4 ≈ 2.3V ⇒ I C4 ≈ I E4 ≈ 1mA T ⇒ VC 4 ≈ 6V T → VCE3 ≈ 2.3V → T3 en mode actif T → VCE4 ≈ 3.6V → T4 en mode actif I E 2 ≅ 5.7 mA et I E1 = I E2 hFET2 129 Autre exemple : amplificateur à « alimentation fractionnée » (tension positive et négative) 30V 20k 27k 24k 200k T3 T2 5.1k T1 VSortie 200k 2.4k vg 10k E.C. E.C. Av ≈ -10 E.C. Av ≈ -4 -10V Av ≈ 2.7 ☛ Les impédances d’entrée des transistors T2 et T3 , et celle du pont diviseur étant très élevées devant les résistances de sortie de chaque étage, le gain total est approximativement égal au produit des gains individuels : Av = Avétage #1 ⋅ Avétage # 2 ⋅ Avétage #3 ⋅ Pont diviseur ≅ − 27 24 20 1 ⋅ = −60 10 2.4 5.1 2 130 ● Analyse statique : 30V 27k 20k 10V 24k 6V 3V 1mA T1 vg T2 1mA 200k T3 1mA 5.1k 200k VSortie 2.4k 9.3k -10V Statique : 10 − 0.7 = 1mA, VC = 3V 9.3 5.3 T3 : I E = ≈ 1mA, VC = 10V 5.1 T1 : I E = T2 : I E = 3 − 0.7 ≈ 1mA, VC = 6V 2.4 Vs=0V 131 ■ Couplage par transformateur : étage EC condensateur d ’accord: le circuit résonnant, LC, limite la transmission aux fréquences proches de la fréquence de résonnace Av = − Z c r f condensateur de découplage (masse en alternatif) (EC) polarisation par diviseur de tension transmission du signal d’un étage à l ’autre par le transformateur Application majeure: essentiellement en radiofréquences (>500kHz) exemple: syntonisation d ’une station radiophonique ou d ’un canal de télévision 132 4.8.7 Amplificateurs de puissance ■ Impédance de sortie et amplicateur de puissance Puissance moyenne fournie par l’amplificateur : Zs 2 iL vs RL charge vL vL 2 P = vL (t ) ⋅ iL (t ) = 2 RL RL vs RL + Z s RL ⋅ vs 2 = = 2 RL 2(RL + Z s )2 1 cos 2 ωt = , vL = amplitude du signal 2 étage de sortie d’un amplificateur 2 dP v s = 0 L → RL = Z s Puissance maximale: ⇔ → Pmax = dRL 8 ⋅ Zs (“adaptation” d’impédance) ☛ Pour vs constant, Pmax augmente quand Zs diminue A.N. vs=1V : Zs=10kΩ → Pmax=0.012mW | Zs=10Ω → Pmax=12mW Rg vg Etage CC Ze Zs vg charge gain en puissance en conditions d’adaptation d’impédance avec et sans étage amplificateur = Zs /Rg 133 ■ Amplificateur de Darlington ➪ Amplificateur comprenant deux étages émetteur-suiveur montés en cascade Vcc “Darlington” ● Gain en tension : ☛ L’impédance d’entrée de T1 est très élevée et ne “charge” pas beaucoup T2 R1 → Av ≅ 1 T2 vg R2 T1 vs ● Impédance d’entrée du Darlington : RE ☛ L’impédance d’entrée élevée de T1 constitue la résistance d’émetteur (RE) de T2 → Z e ≈ h fe2 ⋅ Z eT1 ≈ h fe2 ⋅ h fe1 ⋅ RE >> 1 T1: hfe1 T2:hfe2 ● Gain en courant : T iE1 T T iE1 ib1 T T iE1 iE2 Ai = = = = h fe1 ⋅ h fe2 T2 T1 T2 T1 T2 ib ib ib ib ib 134 ● Impédance de sortie du Darlington : Z sT2 + hieT1 → Zs ≈ ≈ h fe Vcc 1 hieT2 + hieT1 h fe 2 h fe1 hieT2 ≈2 h fe1 h fe2 R1 T2 vg R2 I E 2 puisque T1 kT hieT2 T1 kT ⋅ h fe1 hie = = = e ⋅ I E1 e ⋅ I E2 h fe2 vs I E1 RE I E2 = I B1 = I E1 hFE1 h Etage CC unique : Z s = ie h fe Pmax (étage CC avec Darlington ) >> Pmax (simple étage CC ) 135 ➪ Darlington = “supertransistor” bipolaire…. ➪ Existe sous forme de composant discret à trois bornes, nommé transistor Darlington. Il se comporte comme un seul transistor à gain en courant extrêmement élevé. (ex: 2N2785: hfe=2000-20000.) ➪ Existe aussi avec des transistors PNP. ➪ Utilisé fréquemment pour les applications d ’isolement entre étages (Ze très élevée, Zs très faible) ➪ Utilisé fréquemment comme étage de sortie des amplificateurs de puissance (Zs très faible) 136 ■ Amplificateur Push-Pull ● Amplificateur classe A / classe B ☛ Dans les montages amplificateur vus précédemment, les transistors sont à chaque instant en mode actif ➨ Amplificateur de “classe A” Avantages: ➤ faible distorsion (en cas d’amplificateur stabilisé) ➤simplicité Inconvénients : ➤ Amplitude de sortie limitée (typ: 0.2<VCE<Vcc ! vCEmax~Vcc/2) ➤ Importante consommation en absence du signal : courants de polarisation non nuls +VCC R1 Ip I CQ RC ( Palimentation ≅ Vcc ⋅ I CQ + I p ) ex: Vcc = 15V, IC=1mA, Ip = 0.1mA => P ~ 15mW R2 RE en absence de signal… Amplificateur classe B: transistor bloqué en absence de signal d’entrée. (ex: Push-Pull) Avantages: ➤ faible consommation, dynamique de sortie élevée Inconvénients : ➤ Distorsion du signal 137 ● Push Pull Principe de fonctionnement Exemple : ● Transistors bloqués au point de repos (amplificateur « classe B »). R1 et R2 sont telles que (lorsque vg=0) on a +Vcc ICNPN R1 B VBE NPN < ~ 0.6 et VEB PNP < ~ 0.6V NPN ↔ Transistors bloqués (de justesse): IB~0 =>IC~0 R2 NPN PNP VCE + VEC = VCC P ~1.2V vg R2 RL B’ R1 ICNPN ≅ ICPNP NPN VCC PNP VCE ≈ ≈ VEC Q Q 2 vsortie ICNPN PNP ICPNP VP ICPNP IB~0 IB~0 IC 0 -VCC NPN VCE Q PNP VCE Q VCENPN VCC VCEPNP 0 138 ● En présence d’un signal d’entrée chaque transistor est alternativement actif ou bloqué (! « Push-Pull ») émetteur suiveur +Vcc ➪ Si v g>0 → NPN actif, PNP bloqué R1 i R1 B b NPN R2 hie vg>0 hfe ib R1 vsortie P ~1.2V vg R2 RL RL B’ = étage C.C vsortie PNP R1 ( h Av ≅ 1, Zs = ie , Ze = R1 // hie + h fe RL h fe ) Droite de charge dynamique IC ☛ Il n’y a pas de courant dynamique dans les deux résistances R2 , puisque VBB est constante. v ic = − CE RL droite de charge statique VCEQ ~VCC/2 ➪ Amplitude max : VCC/2 IB=0 ➪ si vg<0 → NPN bloqué, PNP actif … VCC/2 VCE 139 Formation du signal de sortie ib NPN ≅ IC IC vg NPN h feRL VCE PNP VEC t ibPNP Signal de sortie: vsortie NPN actif t PNP actif ☛ Plus grand domaine de fonctionnement 140 Difficultés de cet exemple ● positionnement du point de repos VBEQ trop faible IC ICsat t t VCE transistors bloqués ➨ Distorsion de croisement : Si VBE trop faible au repos, les deux transistors seront bloquées pendant une fraction du cycle. ● Risque d’emballement thermique (pas de contre-réaction) 141 Polarisation par diodes Point de repos +Vcc R1 NPN ☛ Idéalement D1, D2 = diodes de caractéristiques appariés aux transistors D1 ID 2 ⋅ V BE vg Stabilité thermique RL D2 PNP R1 choix de R1 : ID ~0 comme VD =Vbe →IE ~ID ~0 vsortie ID(VD) et IE (VBE) même dépendance en température T ↑ ⇒ I D ↑⇒ VD ↓ ⇒ VR1 ↓⇒ I D ↓ . contre-réaction I D ≅ I E ≅ constant Remarques: ● L ’amplificateur Push-Pull existe aussi avec des paires de Darlington ➤ Zs plus faible → puissance maximale supérieure 142 4.8.8 Amplificateur différentiel ➪ Deux signaux d’entrée, V+, V➪ Sortie = collecteur d ’un transistor +Vcc Rc Rc Vs hypothèse : T1 et T2 appariés (circuit intégré) RB ■ Régime statique : (V− = V+ = 0 ) ➪ Par symétrie : IE1=IE2=IE V+ T1 IE RE E T2 IE RB V− 2IE -VEE ➪ Pour RB <<hfeRE : VR = RB I B << 2 RE I E → VEE ≈ 0.7 + 2 RE I E B V − 0.7 I E ≅ EE 2 RE ➪ Tension continue en sortie : Vs = VCC − Rc I E 143 ■ Régime dynamique: +Vcc ● Mode différentiel: Rc hyp: V+ = −V− =" ve " → I E1 = I E + ie 1 et Rc Vs I E2 = I E − ie 2 RB avec IE la composante continue du courant émetteur. V+ Pour de signaux d’entrée de faible amplitude : ie ≅ ie 2 1 Par conséquent : I RE = I E1 + I E2 = 2 I E T1 E T2 RB RE -VEE ➪ Le courant dans RE n’a pas changé, et la tension en E reste constante. ➪ E constitue une masse dynamique ! d ’où le « gain en mode différentiel » : Rc Rc Rc h fe v >> 1 Ad = s = ve hie vs RB RB E ☛ V+ = entrée non-inverseuse ☛ V- = entrée inverseuse − ve ve étage EC vs = − Rc h fe hie (− ve ) = Rc h fe hie ve 144 V− ● Mode commun: hyp: V+ = V− = ve +Vcc → I E1 = I E + ie et I E2 = I E + ie Rc Vs ⇒ I RE = I E1 + I E2 = 2(I E + ie ) RB ⇒ VE = 2 RE ⋅ (I E + ie ) = 2 RE I E + 2 RE ie T1 V+ RB V− Rc RB RB vs ≅ − E’ ve ve 2RE T2 -VEE vs E E RE ➪La tension en E équivaut à celle d’un étage unique ayant une résistance d ’émetteur double. D ’où le schéma équivalent : Rc Rc 2RE 2 étages EC stabilisés indépendants Rc ve 2 RE d’où le «gain en mode commun »: Ac = − Rc << 1 pour RE >> RC 2 RE 145 ● Signaux d’entrée quelconques : On peut toujours écrire : V + V− V+ − V− V+ = + + = Vmc + Vmd 2 2 V + V− V+ − V− V− = + − = Vmc − Vmd 2 2 avec V + V− V − V− et Vmd = + Vmc = + 2 2 D’où, par le principe de superposition : où CMMR = Ad 2h fe RE = Ac hie v vs = Ad vmd + Ac vmc = Ad vmd − mc CMRR = « taux de réjection en mode commun » (common mode rejection ratio) ☛ Intérêts de l’amplificateur différentiel : Entrées en couplage direct (seule vmd est amplifiée) ➪ Ampli. différentielle = étage d’entrée des Amplificateur opérationnel. ↔ Impédance d’entrée et CMRR très élevés 146 ● Polarisation par miroir de courant Il faut CMRR = 2h fe RE hie >> 1 +Vcc Choisir RE très élevée pose plusieurs problèmes: ➪ nécessite une augmentation de l’alimentation pour maintenir Ic (donc le gain) constant Rc Rc Vs ➪ incompatible avec la technologie des circuits intégrés. RB T1 T2 RB V+ ☛ il suffit que RE soit élevée en régime dynamique ! IEE R ➪ Solution = source de courant (↔ R,D,T3) T3 D hyp: D et T3 = appariés IE3 -VEE V + VEE − 0.7 → I EE ≅ I E3 ≅ cc R 147 V− Schéma équivalent: en dynamique +Vcc vs Vs IEE hoe-1 hoe-1 -VEE ➪ hoe-1 (effet Early de T3) est de l’ordre de quelques 100kΩ. ➪ En dynamique, hoe-1 joue le même rôle que RE et augmente considérablement CMRR. 148 5. Transistors à effet de champ ou FET (field effect transistor) VGS 5.1 Introduction ■ Principe de base FET = Source de courant commandée en tension ● Le courant (ID) circule entre la source S et drain D via le “canal”: $ canal N : ID >0 de D vers S avec VDS > 0 $ canal P : ID >0 de S vers D avec VSD > 0 source S ● IG ≈ 0 grille G drain D ID canal (N) VDS ● La conductivité électrique du canal semiconducteur est modulée par une effet du champ électrique induit par la tension VGS entre la grille G et la source S. ID VGS ● Le phénomène physique est non linéaire ➪ Aux faibles valeurs de VDS : caractéristique ID (VDS) quasi-linéaire, de pente modulée par VGS ☛~résistance variable ➪ Aux valeurs de VDS plus élevées : régime de saturation ☛ ~source de courant commandée par VGS (= mode actif) VGS ’ VDS ~résistance modulée par VGS chute de tension dans le canal agit sur la conductivité → saturation de ID 149 ■ Différents types de FET ● JFET : FET à jonction : La grille et le canal forme une jonction PN Symboles : S D G JFET à canal P S D G JFET à canal N JFET à canal P : Mode de fonctionnement habituel : VGS >0 => la jonction Grille/Source est polarisée en inverse => la zone conductrice du canal rétrécit (apparition d’une « zone déplétée de porteurs ») => ID diminue lorsque VGS augmente ➨ Le courant de grille est très faible : courant inverse d’une diode (~nA) JFET à canal N : Mode de fonctionnement habituel : VGS < 0 => ID diminue lorsque VGS augmente en valeur absolue 150 Caractéristique d’un JFET (N): [VGS <0, VDS>0] V I D ≅ I DSS 1 − GS VGS off 2 ID (mA) VGS=0 16 I DSS 12 transistor bloqué VGS(V) VDS = VGS + VP 8 VGS=-1V 4 -2 -1.5 -1 -0.5 0 2V P VGSoff 4 6 8 VDS (V) Pour VGS ≤ VGSoff : ID = 0 ! le canal est totalement déplété. Pour VGSoff < VGS < 0 : ID = sature lorsque VDS =VP +VGS où VP = tension de pincement du canal avec Dans la zone de saturation on a: ☛ JFET(P): VDS, VP <0, VP ≅ −VGS off V I D ≅ I DSS 1 − GS VGS off 2 VGS,, VGSoff >0. Transistor bloqué ↔VGS >VGSoff 151 ● MOSFET (Métal Oxide Semiconducteur – FET) à appauvrissement (ou à “déplétion”) Symboles : canal N D G NMOS S canal P D G PMOS S La grille est séparée du canal par un isolant (l’oxide de Si) ! IG=0 Elle forme un condensateur avec le canal. Le canal est conducteur lorsque VGS = 0 MOSFET (N): le semiconducteur est de « type N » ! les électrons sont mobiles ⇒VGS < 0 ! charge positive dans le canal ! appauvrissement de porteurs libres ⇒ conductivité du canal diminue ! ID (à VDS>0, constant) diminue ⇒ VGS >0 ! charge négative dans le canal ! accumulation d’électrons libres ⇒ conductivité du canal augmente ! ID (à VDS>0, constant) augmente 152 Caractéristique d’un MOSFET (N) : VDS = VGS + VP I DS (VGS )V I DS (VDS )V DS GS ID ID I DSS appauvrissement VGSoff VGS> 0 VGS=0 accumulation VGS V I D ≅ I DSS 1 − GS V GS off VGS< 0 2 VDS 153 ● MOSFET à “enrichissement” : symboles : MOSFET : canal N / canal P ☛ d’autres symboles existent ☛ la ligne pointillée indique que le canal est inexistant tant que VGS < Vseuil ◆ Idem MOSFET à appauvrissement sauf que pour VGS=0 le canal n’est pas conducteur !« MOS normalement bloqué » MOSFET (N): VGS >VS (tension seuil) => apparition d’électrons sous la grille. Cet « enrichissement » local en électrons forme le canal. MOSFET (P): VGS <VS (tension seuil) => apparition de trous sous la grille. Cet « enrichissement » local en trous forme le canal. 154 Caractéristique d’un MOSFET (N) à enrichissement : ID ID . VGS(V) Vs ID V DS VDS (V) = α (VGS − Vs )2 155 5.2 Modes de fonctionnement et schémas équivalents VDS = VGS + VP ■ Mode “résistance variable” : ID Q VDS G D = RDS S Pour VGS > VP , et VDS <VGS +VP :RDS ≅ résistance fonction de VGS 1 V k ⋅ (VGS + VP ) − DS 2 avec k = constante dépendant du composant ☛ Condition: VDS suffisamment faible (<VGS+VP ), souvent inférieure à 0.5V. ☛ Dans ces conditions, Source et Drain peuvent être inversés. JFET: “RDS(on)” = RDS pour VGS ≈ 0 ordre de grandeur: MOSFET enrichissement: “RDS(on)” = RDS pour VGS élevée (~10V). RDS on = 0.05Ω − 10 kΩ ( ) RDS off = RDS VGS < VGS off (canal N) > MΩ 156 ■ Mode “source de courant commandée” ou mode “actif” : ID Pour VDS > VGS + VP , ID est commandée par VGS V I D ≅ I DSS 1 − GS VGS off Q ≠ VGS 2 VDS ID est commandé par VGS id = g m v gs avec g m = ∂ I D =“transconductance” ∂ VGS V DS ID (mA) 16 12 ➪ schéma linéaire équivalent: id D G v gs 8 Q g m v gs ρ 4 vds VGS(V) -2 -1.5 -1 -0.5 VGSoff S tient compte de l’augmentation de vds avec id (équivalent de l’effet Early) ☛ caractéristique ID(VGS) non-linéaire : gm (VDS) 157 0 JFET et MOSFET à déplétion V g m = g mo 1 − GS VGS off , avec g = 2 I DSS = pente pour VGS=0 mo V GS off ☛ gm varie linéairement avec VGS . MOSFET à enrichissement g m = g mo (VGS − Vs ), avec g mo = 2α ( Ordre de grandeur : gm=1 - 10 mA/V (mS ou mmho) g m −1 = 0.1 − 1kΩ ) 158 5.3 Quelques circuits de polarisation ➪ Objectif : fixer le point de fonctionnement au repos ■ Polarisation automatique par résistance de source: +VDD RD ID IG ≈ 0 G RG ID = − ID 1 VGS RS D S Q ID ID − VDS V I D = DD R D + RS Q’ Q’ RS VGS VP VGSQ ≠ VGS Q VDS VDSQ Dipersion de fabrication V I D ≅ I DSS 1 − GS VGS off V I D = − GS RS 2 ➪ ID , VGS , VDS . 159 ■ Polarisation par pont diviseur +VDD RD R1 R2 V −V I D = th GS RS ID Q D S RS Q’ Vth RS VGSQ VGS Vth ☛ meilleure stabilité du point de repos (du point de vu ID) 160 ■ Polarisation par réaction de drain (MOSFET à enrichissement) +VDD V − VDS I D = DD RD RD RG I G ≈ 0 → VGS = VDS ID ID Q D VGS ↑ . S VGS(V) VDS (V) VDD I G ≅ 0 → VGS = VDS 161 5.4 Montages amplificateurs ■ Amplificateur source commune Exemple : ● hypothèse: Mode actif , C très élevées VCC RD R1 C vg JFET C D S vs vg vgs R// R// = gmvgs RD vs R1R2 R1 + R2 R2 RS C Ze Zs ➪ Gain en tension (circuit ouvert) : Av = − g m RD ➪Impédance d’entrée : Z e = R// ➪Impédance de sortie : Z S = RD ☛ gm = fonction de VGS → distorsion “quadratique” 162 Stabilisation par une résistance de source : VCC RD R1 vg JFET D S vg vs R// R2 vgs gmvgs RD vs rS rS RS Gain en tension : v g = v gs + rs g m v gs et vs = − g m v gs RD v g R RD d’où : Av = s = − m D = − 1 vg 1 + rs g m + rs gm ☛ L’influence de gm sur le gain est réduite si rs>>1/gm. Le gain en tension est plus faible. ☛ rs introduit une contre-réaction: v gs = v g + rs vs (vs et vg en opposition de phase, Av <0) 163 ■ Amplificateur drain commun R1 vg ve VCC vg R1//R2 D S R2 RS G JFET D vGS gmvGS S RS vs Ze vs Zs ➪ Gain en tension (circuit ouvert) : Av = ➪Impédance d’entrée : ➪Impédance de sortie : g m RS RS = ≈1 1 + g m RS g m −1 + RS Z e = R1 // R2 Zs = vsc.o. isc.c Rs Rs g m −1 = = = Rs // g m −1 g m Rs + 1 Rs + g m −1 164 Remarques: Tout FET se comporte comme une source de courant commandée en tension, avec une transconductance qui varie linéairement avec la tension grille - source. Les différents FET se distinguent par - leur impédance d’entrée (plus élevée pour un MOSFET que pour un JFET) - leur point de repos : le JFET ne peut fonctionner qu’en déplétion (VGS>0 pour canal N), le MOSFET à déplétion peut aussi fonctionner en régime d ’accumulation (VGS positive ou négative, quelque soit le type du canal) le MOSFET à enrichissement ne fonctionne que régime d ’inversion (VGS>Vs) En comparaison avec le transistor bipolaire, les FET ont un domaine de linéarité réduite (caractéristique quadratique) et un gain en tension plus faible. Par contre l’impédance d’entrée est beaucoup plus grande. D’où leur utilisation fréquente en tant que interrupteur. Pour des raisons de taille, les MOSFET sont particulièrement bien adaptés aux circuits intégrés. 165 5.5 FET comme résistances variables : quelques exemples avec un JFET(N) ☛ Pour VGS > VGSoff et VDS <VGS +VP : RDS ≅ 1 V k ⋅ (VGS + VP ) − DS 2 ex: R vsortie ventrée → vsortie = RDS ventrée RDS + R = atténuateur variable, commandé par Vcom ☛ En choississant R >> RDS on , vsortie varie entre ~0 et ventrée Vcom ☛ Imperfection: RDS dépend de VDS → réponse non-linéaire 166 Amélioration possible: RDS ≅ 1 V k ⋅ (VGS + VP ) − DS 2 R vsortie ventrée R1 R1 Vcom → VGS = → RDS ≈ VDS Vcom + 2 2 (I G ≈ 0) 1 k (Vcom + VP ) ➩ Linéarité presque parfaite 167 Application: Commande électronique de gain exemple: Etage EC avec rE =RDS (//200k) 15V 5k 75k signal d’entrée signal de sortie 1µF 50k 1mA 100k 1µF ➪ En statique, la source de courant fixe IC ➪ En dynamique, elle correspond à une résistance très grande, en parallèle à RDS ➪ Av = − Vcom 100k Rc RE + hie h fe =− 5k RDS (Vcom ) + hie h fe 168 6. Contre-réaction et amplificateur opérationnel ■ Circuit bouclé et rétroaction !Circuit bouclé : ve e A vs La sortie agit sur l’entrée vs = A ⋅ e = A(ve − B ⋅ vs ) ? → vs = B.vs B A ve 1 + AB !Rétroaction positive : l’action de la sortie sur l’entrée renforce la variation du signal de sortie ex: A>0, B < 0 (sans déphasage) vs ↑→ Bvs ↓→ e ↑→ vs ↑ L ➪ la sortie diverge !les composants sortent du domaine linéaire ➥ par exemple : transistor sature vs = A ve 1 + AB comportement non-linéaire ! A,B modifiés ☛ Montage transistor avec rétroaction positive: transistor en saturé/bloqué 169 !Rétroaction négative ou « contre-réaction » : ve e A vs L’action de la sortie sur l’entrée atténue la variation du signal de sortie B.vs B ex: A>0, B >0 (sans déphasage) vs ↑→ Bvs ↑→ e ↓→ vs ↓ L ➪ la sortie converge vers : vs = A ve = G ⋅ ve 1 + AB • G = gain en boucle fermée : • G<A • Si AB >>1 , G ≈ 1 B ⇒la variation ou toute incertitude sur A n’affecte pas G. ⇒ Amélioration de la linéarité ☛ B = “taux de réinjection” 170 Exemple: VCC ic RC R1 e CB CC vg RL ve hie E RE vs hfeib ie i Rc vs R2R E [vs ↑⇔ i ↑] → ic = ie ↓ → vE = RE ie ↓ → e ↑ → ib ↑ → ic ↑ → vs ↓ RE ! contre-réaction v R vE = RE ie ≅ RE − s = − E vs = B ⋅ vs Rc Rc Rc ! 1 ⇒ Av ≅ − = RE B e = v g − B ⋅ vs indépendant de hie et hfe! 171 ■ Montage “Série - parallèle” (contre réaction en tension): ➩ Entrée en série avec le circuit de rétroaction ➩ Sortie en parallèle avec B ie ve vi Av.vi Ri vs Ze RL !Gain en “boucle fermé”: Ampli. vr L→ G = retour: B Ze B vr = B ⋅ vs vs A = ve 1 + AB !A= Gain en “boucle ouverte” : = vs/vi avec boucle de réaction ouverte, et même charge RL // ZeB A= rL Av ≈ Av si Ri << rL = RL // Z eB rL + Ri !Court-circuit virtuel : vi = vs ve = << ve A 1 + AB vi → 0 pour A → +∞ pour AB>>1 v avec ie = i ≈ 0 Ze = court-circuit “virtuel”, puisque i~0 “Explication qualitative ”: si vi “tentait” d’augmenter, l’augmentation importante de vs (A fois plus élevée… ) s’opposera, via 172 B, à cette variation. ie !Impédance d’entrée Ze B.F . v v + B ⋅ vs vi (1 + AB ) = e= i = = Z e (1 + A ⋅ B ) >> Z e ie ie ie ve vi Av.vi Ze vr Ri vs RL B ☛ B.F.=“boucle fermée” ☛ L’impédance d’entrée est augmentée par la rétroaction : Qualitativement : la contre-réaction maintient vi proche de 0 ➩ ie≈0 ↔ ZeB.F. ≈+∞ !Impédance de sortie Qualitativement : ➪ En présence de l’impédance de sortie ZsB.F., une diminution de RL fera chuter la tension vs. ➪ la diminution de vs induit, via la contre-réaction, une augmentation de vi , laquelle s’oppose à la diminution de vs… ➨ l’impédance de sortie est réduite (0 si A→∞) ☛ L’impédance de sortie est diminuée par la rétroaction 173 Calcul de ZsB.F: ve v (R = +∞ ) Lorsque RL = Z s B.F on a vs (RL ) = s L 2 vs (RL ) = A(RL ) ve 1 + A(RL )⋅ B → vs = avec A(RL ) = vi Av.vi vr B Ri vs RL Ze B Zs RL B B Av et ri = Ri // Z E ≈ Ri si Z E >> Ri RL + ri Av ve ri + (1 + Av B ) RL v (R = ∞ ) ri ⇒ vs = s L ↔ RL = = Z s B.F . << Ri 2 1 + Av B Conclusion ☛ Si A →∞ : Gain stable, linéarité parfaite, Ze infinie, Zs nulle !! ➥ utilisation d’un amplificateur opérationnel (A~104 - 106, Ri très faible, Ze très élevée) 174 ■ Amplificateur opérationnel Architecture d’un amplificateur opérationnel: + Amplificateur - différentiel Etage amplificateur (EC, Darlington) Ajustement composante continue Emetteur suiveur Amplificateur différentiel amplification de v+-v(gain élevé en « mode différentiel ») atténuation de v+ + v− (gain <<1 en « mode commun ») 2 Ze élevée ↔ Darlington, MOSFET,... Etage amplificateur augmente le gain total (Av>>1) ex: montage émetteur commun avec transistor composite (Darlington, hfe >>1) et RC élevée ↔ charge active Ajustement DC pas de composante continue en sortie Emetteur suiveur impédance de sortie faible Configuration Push-Pull : domaine de linéarité sortie 175 ● Le schéma simplifié (!) du LM741 : 1.12V Paire différentielle avec “Darlington” sources (mirroirs) de courant EC Darlington Push-Pull 176 ● Exemples de circuits avec rétroaction négative : Sources de courant VCC ➪ Par contre-réaction : vi≈0 R R1 ➪ I sortie ≅ VCC vi Ve R2 A.O. VEE Isortie charge ☛ Isortie ≈ indépendant de la charge, (à l’effet Early près) ☛ tension de commande = Vcc-Ve Vcc Version avec tensionde commande reférencée par rapport à la masse : R1 Ve L → I sortie = R1 Ve R2 R3 Vcc − Ve (hyp: hFE élevé , AO parfait) R R3 Isortie R2 177 Régulateur Contre réaction : transistor de puissance (ex: 2N3055), avec radiateur → V+ = V− sortie : 10V (régulé) 0 à 10 A entrée 12V à 30V (non régulée) → V A = 5.6V → I1 = 1mA → Vsortie = 10V ☛ Si VA diminuait →V+>V- Darlington ➩ VB augmenterait 4.3k 10k ➩ Vs= VB -1.4 augmenterait ➩ VA augmenterait A B 741 I1 max I sortie < 10 Z s Darlington 5.6k DZ:5.6V 178 ■ ANNEXE: Rappel de quelques montages de base avec A.O. i2 i1 Amplificateur inverseur ie R1 Ad + vd vi A.O. idéal → ie , ie’= 0 et i2 = R → vs = −vi 2 R1 ie ’ (− vd ) − vs R2 R2 vs v − (− vd ) = i1 = i , avec vs = Ad vd R1 1 R 1 1 + 1 + 2 R1 Ad R A →∞ d → − vi 2 R1 d’où le gain en tension du montage : v R Av = s = − 2 vi R1 = indépendant de Ad !!, ne dépend que des éléments passifs. (à condition que Ad >>1+R2/R1) ☛ vd=vs/Ad << vi ex : vs= 10V, Ad=105 → vd = 100µV ~ court-circuit entre les deux entrées ➪ L’entrée inverseur constitue une « masse virtuelle » ↔ v-= 0 avec i-=0 ! 179 i2 Amplificateur non- inverseur i1 ie R1 vd vi A.O. idéal → ie, ie’= 0 et Ad infini R2 ie ’ Ad + vd = 0 vs −v v −v i1 = i2 = i s = i R2 R1 v → s =1+ vi Interprétation: Contre-réaction en tension si vd ↑, vs = Ad vd ↑↑ ( Ad >> 1) ⇒ v− ↑ ⇒ vd = −v− ↓ par contre, si vd ↓, vs = Ad vd ↓↓ ( Ad >> 1) ⇒ v− ↓ ⇒ vd = −v− ↑ vd se stabilise rapidement à 0 Symbolisme d’automatisme: vi - vd v- avec Ad vs v Ad vs = Ad (vi − Bvs ) ⇒ s = vi 1 + Ad B B R1 B= R1 + R2 Pour Ad>>B-1, vs 1 = =1+ vi B R2 R1 180 R2 R1 ● Influence des imperfections de l ’AO: courants et tension d’offset A.O. idéal : Vs = 0 lorsque Vd=0, I- = I+ = 0 Imperfections de l ’A.O. réel : I- I- , I+ = courants de polarisation (courant de base) des transistors I- ≠ I+ ≠ 0 → Vs ≠ 0 même en absence de signaux d’entrée; I+ + V+ ≠ V- en raison de la dispersion, même faible, des transistors d’entrée de l’amplificateur différentiel. En absence de signaux à l’entrée : V+ − V− = Vd o (Vdo=différence des tensions VBE des 2 transistors) Schéma équivalent : Vd o + I+ vd Ze Zs Ad vd I- Vsoffset 181 Méthode de compensation : ☛ Pour maintenir Vsoffset faible on cherche à ce que les résistances vues des deux entrées soient identiques. Exemple : amplificateur inverseur ou non-inverseur : (schémas identiques en absence de signaux d’entrée) Hypothèse : Vdo= 0mV, I-=I+=100nA Circuit sans compensation : I R2 R2 (1MΩ) R1(100k Ω) I R1 I- vd I+ Ad + Vs I R1 + I R2 = I − En première approximation: pour Ad suffisamment élevé, vd ≈0 (masse virtuelle) V VR1 = 0 ⇒ I R1 = 0 V− = − s ~ 0 Ad d ’où I R2 ≈ I − et Vs offset = R2 I − = 0.1V ☛ Vsoffset est d ’autant plus élevée que R2 est grande. 182 Circuit avec compensation : Méthode de compensation : insertion d’une résistance appropriée entre la masse et l’entrée non-inverseur R2 R1 vd R+ lorsque Vs = 0, V− = − I − ⋅ (R1 // R2 ) = − I − ⋅ " R// " I- I+ Ad + En prenant R+ = R// on aura : V+ = − I + R// Vs En conséquence si I- ≈ I+ , on garde vd =V+-V- = 0 et Vs=0. ✎ lorsque I+≠ I-, il faudrait choisir I+R+= I-R// ☛ Si Vdo ≠ 0 et I+-I-=Ioffset, on aurait : :-(( R Vs offset = − I offset R2 + Vd o 1 + 2 R1 :-)) 183