une viree

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une viree
UNE VIREE
Texte
Aziz Chouaki
Mise en scène
Jean-Louis Martinelli
Scénographie : Gilles Taschet
Costumes : Patrick Dutertre
Lumières : Marie Nicolas
Son : Philippe Cachia
Avec :
Zakariya Gouram , Hammou Graïa, Mounir Margoum
Production : Théâtre Nanterre-Amandiers – Théâtre National de Bretagne
Représentations du 12 novembre au 19 décembre 2004 au Théâtre Nanterre-Amandiers
Du 11 au 22 janvier 2004 au Théâtre National de Bretagne à Rennes
Tournée en France : janvier - février -mars 2005
Contact diffusion : Marie Chizat – tel : 01 46 14 70 35 – [email protected]
Notes de l’auteur
Dans une Alger déchiquetée par l’islamisme, le crime et la corruption, la vie essaye de se trouver du
sens. Pour preuve, trois amis veulent faire bombance. Car c’est l’un des thèmes centraux de ce texte :
faire bombance.
Sauf que ça se passe dans un pays qui se décompose.
Trois personnages aussi divers que complémentaires, qui vont, l’espace d’une errance, d’un soir,
essayer d’assembler leurs lignes de fracture. Unis dans la dérive, ils se montreront leurs fantasmes,
leur Algérie. Ils vont opposer la rage de leur blues contre celle du béton, du Discours.
A travers cette errance, des éléments du drame d’Algérie sont donnés à lire en puzzle. Toujours puisés
dans la représentation du quotidien simple, dans la nature de sa langue. Tournée des bars, kif,
gueuletons, amphétamines, alcool, le trio finit achève son errance sur une plage, dans la banlieue
d’Alger.
Là, en une espèce d’oratorio désaccordé, tout se déconstruit, ils sont traversés par toutes les névroses
du pays, le fauve reprend le dessus et le drame arrive, presque gratuit.
Cette pièce montre les personnages aux prises avec un réel piégé, sans issue. Ils vont évoluer dans leur
dérive comme des sortes de boussoles détraquées. Car même le Nord, (au sens «perds pas le Nord »),
semble totalement absent dans cet univers.
A un certain endroit, ce texte est aussi un franc bouquet de sensation, d’odeurs, de tchatche. Un
hommage à l’idée d’un certain possible, bientôt, en Algérie.
Aziz Chouaki
Notes du metteur en scène
En 2002, Jean-Louis Martinelli passait commande à un auteur Aziz Chouaki pour un projet
d’écriture sur et autour de l’Algérie et de son histoire.
« La lecture de l’Etoile d’Alger est ma première rencontre avec l’œuvre d’Aziz Chouaki. Dés
l’abord, je suis frappé par la langue incisive, brute. D’où le désir de croiser son travail, de
faire un bout de chemin avec lui, de me nourrir de ses impressions, de ses doutes, de ses coups
de pied dans la fourmilière de nos certitudes. Une virée fait donc suite à nos conversations.
Ces trois jeunes hommes, en virée, en dérive, en revirements me boulversent. Réduits à n’être
que les commentateurs d’une histoire qui leur échappe, ils luttent dans le vide avec fougue et
énergie.
Cette pièce se passe à Alger, certes, et l’histoire de l’Algérie passionnée, douloureuse,
incompréhensible est présente à chaque instant et pourtant nous pourrions retrouver ces trois
là, leur révolte, leur irrespect nourris d’immenses frustrations en tout point du globe. Je pense
ici à la population de Catégorie 3 : la dynamite s’en prend à tous les clichés et qui plus est
parvient à nous secouer de rire alors même qu’il nous entraîne dans cette descente aux enfers,
nous conduit au cœur du gâchis de ces vies. »
Jean-Louis Martinelli
Notes d’intention
A son arrivée à la direction du Théâtre des Amandiers en janvier 2002, Jean-Louis Martinelli
a passé une commande d’écriture à deux auteurs, Laurent Gaudé avec Les sacrifiées et Aziz
Chouaki, qui a accepté de réécrire pour le théâtre Une Virée, à partir de sa nouvelle parue en
1990 dans l’hebdomadaire algérien Le nouvel hebdo. Ces deux créations mettent en lumière
le regard de deux auteurs contemporains – l’un originaire d’Algérie, l’autre de France – sur la
question algérienne.
Pour Jean-Louis Martinelli, une des fonctions du théâtre est d’être un lieu de mémoire, donc
de restitution d’une histoire occultée. Il s’agit d’aborder les relations entre la France et
l’Algérie, de faire se croiser ces deux cultures, de rendre certaines périodes de l’histoire, y
compris celle de l’Algérie d’aujourd’hui, à toute une génération de la société française – les
jeunes Français de souche et ceux d’origine maghrébine - ; ce qui semble impossible sans
regarder des deux côtés de la méditerranée.
Depuis une vingtaine d’années, cette question du rapport à l’Algérie et le travail avec des
populations immigrées traversent périodiquement le parcours de Jean-Louis Martinelli. Par
exemple le tournage en 1983, en partenariat avec le CNRS, d’un documentaire sur le
mouvement beur de la deuxième génération, Embarquement, fruit d’un reportage d’une
année avec des populations maghrébines de la cité de Vaulx-en-Velin ; pour exemple
également la commande qu’il passe qu’il est à la direction du TNS, d’une pièce à Denis
Guenoun sur son enfance en Algérie, à Oran (Scène). Et plus récemment la création du texte
de Laurent Gaudé Les Sacrifiées.
Une Virée sera créée au Théâtre des Amandiers à l’automne 2004 pour trente représentations.
Cette pièce, qui montre toute la complexité de la culture algérienne aujourd’hui, donnera lieu
à un travail d’accompagnement et de sensibilisation où le thème de la mixité des langues et
des cultures, si bien illustrée par le parcours d’un écrivain comme Aziz Chouaki, sera abordé
prioritairement.
Jean-Louis Martinelli / metteur en scène
En 1977, il fonde sa compagnie, le Théâtre du Réfectoire à Lyon et créée en autre
1980 Le Cuisinier de Warburton d'Annie Zadek
Théâtre des Célestins, TNP Villeurbanne, Théâtre de la Bastille)
1981 Barbares amours d'après Electre de Sophocle et des textes de Pier Paolo Pasolini
(TNP Villeurbanne)
1982 Pier Paolo Pasolini d'après l'œuvre de Pier Paolo Pasolini
(Maison de la Culture du Havre, Théâtre du Point du Jour, Biennale de Venise)
1983 L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht et Kurt Weil
(Maison de la Culture du Havre, TNS, Maison de la Culture de Bourges …)
En 1987, il est nommé directeur du Théâtre de Lyon et met en scène entre autre
1990 La Maman et la putain de Jean Eustache
(Toulouse, Théâtre de Lyon, Chambéry, MC93 Bobigny, Caen, Cherbourg, Lausanne…)
1992 L'Eglise de Louis-Ferdinand Céline
(Théâtre de Lyon, Théâtre Nanterre Amandiers, CDN Lyon, Théâtre du Huitième,
Chambéry)
Impressions-Pasolini d'après Pier Paolo Pasolini (Variations Calder_n)
(Festival d’Avignon, Théâtre de Lyon, Limoges, Marseille, Paris Cité internationale,TNS…)
1993 Les Marchands de Gloire de Marcel Pagnol
(Festival d’Avignon, MC93 Bobigny, Théâtre de Lyon, Marseille, Toulouse, Genève,
Brest, TNS…)
En 1993, il est nommé directeur du Théâtre National de Strasbourg (TNS) et met en
scène entre autre
1995 Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès
(TNS, Comédie de Genève, Théâtre des Amandiers Nanterre)
Voyage à l'intérieur de la tristesse de Rainer Werner Fassbinder
(Festival d’Avignon, TNS)
- L'Année des treize lunes de Rainer Werner Fassbinder,
(Festival d’Avignon, TNS, Halle de la Villette)
1997 Andromaque de Jean Racine
(TNS, Villeneuve d’Ascq))
Germania 3 de Heiner Müller(TNS)
(TNS, Théâtre de la Colline Paris, Théâtre du Nord Lille, Dramaten Stockholm…)
1998 Œdipe le Tyran de Sophocle, version de Friedrich Hölderlin, traduction Philippe
Lacoue-Labarthe
(Festival d’Avignon, TNS, Scène nationale de Sceaux)
2000 Phèdre de Yannis Ritsos (TNS)
Catégorie 3 :1 de Lars Norén
(TNS, Nanterre-Amandiers en 2002)
En 2002, il prend la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers et créée
2002 Platonov de Tchékhov (Théâtre Nanterre Amandiers)
Jenufa de Janacek (Opéra de Nancy)
Voyage en Afrique, « Mitterrand et Sankara » de Jacques Jouet
2003 Andromaque de Jean Racine
2004 Médée de Max Rouquette
2004 Les Sacrifiées de Laurent Gaudé
Aziz Chouaki / auteur
Publications
2002
2001
2000
1998
1989
1982
L’Etoile d’Alger (roman) Ed. Balland.
Avoir 20 ans à Alger, (fiction) Ed. Alternatives
Une Enfance Outremer, Le Seuil, points virgule ( collectif)
El Maestro, (théâtre) Ed Théatrâles.
Aigle, (roman) Gallimard/Frontières
Les Oranges, (conte contemporain)Ed. Mille et une Nuits.
Baya, (roman) Ed. Laphomic, Alger.
Argo, (poèmes/nouvelles) Ed. L’Unité, Alger.
Radio
Baya, diffusion de la pièce, France Culture (1992)
Fruits de mer, 24 nouvelles, Radio Suisse Romande ( 1993)
Brisants de mémoire, cinq dramatiques, France Culture (1995)
Théâtre
Baya, mise en scène Michèle Sigal, Nanterre Amandiers, 1991.
Les Oranges mise en scène de l’auteur , TILF, La Villette,1997.
Mise en scène Laurent Vacher, tournée en province, théâtre de la Cité
Internationale, 1998.
Mise en scène Philippe Boyau, Grenoble, 2000, en tournée.
Mise en scène Eric Checco, Avignon, 2001, en tournée.
Mise en scène Francis Azéma, Toulouse, en tournée.
El Maestro, mise en scène Nabil El Azan, (Scène nationale du Creusot, La
Mousson d’Eté, TILF, La Villette, 2001)
-Mise en scène de l’auteur, Avignon 2002, en tournée.
Le Portefeuille, mise en scène Mustapha Aouar. (La laiterie, Strasbourg, 2001)
Avoir 20 ans à Alger, mise en scène Mustapha Aouar (Gare au Théâtre, Vitry
sur seine, 2001)
Le Trésor, mise en espace Michel Didym, Théâtre SaulCy, Metz, 2000
Bazar, mise scène Pascale Spengler ( La Laiterie, Strasbourg, 1999)
Le père Indigne, mise en scène Mustapha Aouar Gare au Théâtre, Vitry sur
seine, 1999)
Boudin-purée, mise en scène Mustapha Aouar (Gare au Théâtre, Vitry sur
seine, 1998)
-‘L’Arrêt de bus’,mise en scène Laurent Vacher, création janvier 2003, Scène
nationale de Forbach,sEn tournée.
Les villes invisibles D’Italo Calvino, adaptation et mise en scène, Sevran 2003.
A venir :
-‘Une Virée’ Commande d’écriture de Jean Louis Martinelli ( Nanterre
Amandiers),création prévue en 2004
-‘Le Tampon Vert’ Production en cours.
HAMMOU GRAIA, comédien
Formation
Conservatoire National d’art Dramatique de Paris (1976-1979), classe Antoine Vitez
Théâtre
2002 : Martin Luther king, JR la force d’aimer adaptation et mise en scène de Hammou
GraiaE.
2001 : La raison d’être de la littérature Gao Xingjian/S. Avédikian
2000 : Fric frac Bourdet/A. Prieto
1998 : Femmes de Troie Euripide/M. Langhoff
Depuis 1975, il a travaillé sous la direction de Georges Wilson, J.M. Winling, L. Terzieff, P.
Chéreau, S. Loucachevsky, B. Boëglin, P. Rambert…
Cinéma et télévision
Il a tourné avec Augustin Burger Avant l’oubli (2003), Guillaume Nicloux Cette femme là
(2003), Bertrand Blier Les côtelettes (2002), Ottokar Runze Le volcan (1998), Rachida Krim
Sous les pieds des femmes (1996), Amhed Bouchaala Krim (1994), Alexandre Arcady L’union
sacrée (1988), Patrice Chéreau L’homme blessé (1983)…
Il a également tourné pour des court-métrages avec Amal Bedjaoui, Nathalie Loubeyre, Julie
Bonan…
Pour la télévision il a tourné avec Caroline Hupert Le porteur de cartable (2002), Rachid
Bouchareb Déposez…;Armes (1992), Claude Grinberg, Claude Mourieras Giacometti-Genet
dialogues imaginaires (1989)…
MOUNIR MARGOUM, comédien
Formation
C.N.S.A.D. (Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique)
Classe de Joël Jouanneau, Daniel Mesguich (2003-2006)
Expériences professionnelles
2004 : Les Sacrifiées de Laurent Gaudé / Jean Louis Martinelli
2003-2004 : La lamentable tragédie de Titus Andronicus Shakespeare / Lukas Hemleb /
Maison de la Culture de Bourges et tournée
2002 : On ne badine pas avec l'amour Alfred de Musset / Eva Doumbia
Pseudolus Plaute / Brigitte Jaques-Wajeman / Auditorium du Louvre
ZAKARIYA GOURAM, comédien
Formation
Après l’école du Passage et la Rue Blanche (E.N.S.A.T.T.), il parfait sa formation en
travaillant avec Madeleine Marion, Ariane Mnouchkine, Elisabeth Chailloux et le TG Stan.
Depuis 1991, il mène, en parallèle à son travail de comédien, un travail de recherche sur l’art
de la mise en scène et de l’acteur avec le Sacré Théâtre.
Théâtre
les Innocents de Jules Valles, mise en scène : M. Clévy
Ni Bon Ni Méchant de Fassbinder, mise en scène J. Oursin
Bal Trap de Durringer, mise en scène E. Roger
Corps d’Adel Hakim, mise en scène Q.Baillot
Othello de Shakespeare, mise en scène G. Kondzot, prix du Souffleur
Sallinger de B.M. Koltès, mise en scène : E. Chailloux, Théâtre des Quartiers d’Ivry
Cinéma
Il a notamment tourné dans Killer Kid de G. de Maistres, Zonzon de L. Bouhnik, La Squale de
F. Genestal, Plus qu’Hier Moins que Demain de L. Achard, (nominé pour le prix Michel
Simon, et prénominé aux Césars 2000), Le Mariage en papier de S. Duvivier (Grand Prix
d’Interprétation de Clermont-Ferrand 2001), Avant l’oubli d’A. Burger (2003), Avant qu’il ne
soit trop tard de L.Dussault (2004).