Dossier d`accompagnement

Transcription

Dossier d`accompagnement
Le Malheur de Job
une Calenture de la Comédie de Caen
contact p roduction
La Comédie de Caen
Catherine Lefeuvre, administratrice
[email protected] / 02 31 46 27 32
Patricia Colin, attachée à la production
[email protected] / 02 31 46 27 38
Or Not - conseil à la production
Marthe Lemut
[email protected] / 06 03 78 20 10
con tact p resse
Michèle Barry-Bénard
[email protected] / 02 31 46 27 21
La Comédie de Caen
Centre Dramatique National de Normandie
1, square du Théâtre • BP 94 • 14203 Hérouville Saint-Clair cedex
02 31 46 27 27 • fax 02 31 46 27 28
Le Malheur de Job
Enfouissement sur quelques extraits du Livre de Job
Le Malheur de Job est une Calenture de la Comédie de Caen
de 1h pour Paillasse, voix, musique électronique, SMS et nuée de
sacs en plastique
Calenture : délire furieux auquel les marins sont sujets lors de la traversée de la zone tropicale et
qui est caractérisé par des hallucinations et le désir irrésistible de se jeter à la mer.
Le clown de Jean Lambert-wild est un Paillasse, tel qu’il est défini dans la Commedia dell’arte.
Paillasse : personnage de bouffon du théâtre fo rain italien, le Paillasse avait un habit fait de toile
à paillasse. Le Paillasse évoquait, à travers la vie d'une troupe de commedia dell'arte, la condition
des comédiens de théâtre qui devaient en toute circonstance faire bonne figure en scène.
Clown de parade ou de piste
Production déléguée
La Comédie de Caen-Centre Dramatique
National de Normandie
Coproduction
La Coopérative 326, Le Granit -scène nationale
de Belfort, la MC93 de Bobigny-Maison de la
Culture de la Seine St Denis - le Théâtre de
l’Agora-Scène Nationale d’Evry - La Halle aux
Grains-Scène Nationale de Blois - le Théâtre de
Cavaillon
La Comédie de Caen-Centre Dramatique National de
Normandie est subventionnée par le Ministère de la
Culture/DRAC de Basse-Normandie, la Ville de Caen, la Ville
d ’ H é rouville Saint- C l a i r, le Conseil Régional de BasseNormandie, le Conseil Général du Calvados (ODACC).
Voix Dgiz — Voix électronique Stéphane Pelliccia — Paillasse Jérome
Thomas/Martin Schwietzke — Direction Jean La m b e r t-wild — Musique
Jean-luc Therminarias Dramaturgie Frédéric Révérend — Lumières
Renaud Lagier — Costumes Françoise Luro Conseiller des ombres et des
mystères Benoît Monneret Régie générale Franck Besson — Chef
constructeur Thierry Va renne — Son Christophe Farion — Conception des
systèmes AMIS et LUMINARIA Léopold Frey — Assistante Aurélia Marin
Liminaire pour Job
Chef d'œuvre écrit à l'âge d'or de la création
poétique d'Israël, probablement à l'époque du
premier Temple, le livre de Job a été attribué par
une certaine tradition hébraïque à Moïse. Il
constitue le premier roman métaphysique de la
littérature universelle, et sans doute un de ses
sommets. Ses rythmes nous transportent aux
s o u rces
d'une
connaissance
nouvelle
de
l'homme et de son mystère.
Une antique légende populaire, mettant en
comprend plus la justice de cet Elohîm qu'il
persiste à reconnaître et à adorer. Job le Sage est
amené à se révolter contre Job le Juste. Job a
scène le juste mis à l'épreuve par Satan, fournit le
perdu davantage que ses enfants et ses biens : il
thème d'un poème lyrique. Le caractère universel
est atteint aux sources désormais taries de son
de l'œuvre est souligné par le fait que Job n'est
être, dans sa confiance en la justice de l’adonai.
ni un Judéen, ni un Israélite, mais un Iduméen.
L'audace de la pensée se fait insurpassable
Incité par Satan, Elohîm permet que Job perde
lorsque, ayant renoncé à tout, ayant accepté de
ses enfants et ses biens, et qu'il soit durement
tout perdre, il s'accroche à l'ultime bien qui lui
blasphémateur (Talmud, Baba Batra, 15-16).
frappé dans son corps par un mal apparemment
reste et qui est pour lui le plus précieux : sa
Jamais sans doute la pensée d'Israël n'aura été
incurable. La souffrance du juste permet ainsi
justice. Qu'Elohîm lui prenne ses enfants, sa
plus loin dans son audace, n'aura autant
d'évoquer le problème ontologique du mal.
santé, ses biens, il le comprend et il l'accepte.
dépouillé l'unive rs de son mythe. Jamais
Une question centrale domine l'œuvre :
Mais il ne peut douter de ce qui est une
l'affirmation de l'homme n'aura été portée aussi
comment apprécier le destin de Job par rapport
évidence à ses yeux : sa vertu de justice, qu'il
loin que par cette victime rongée par son mal et
aux règles généralement admises de la
érige soudain en impératif absolu, en vertu
pourtant le surmontant, ivre de justice, malade
rétribution ? La souffrance du juste doit-elle faire
autonome, disjointe de l'espérance et même de
d'amour.
douter de l'ordre moral universel ? Le drame
la foi, puisqu'elle accuse l’adonai et le met en
Extrait du Livre de Job
atteint aux dimensions de la tragédie : Job est
demeure de se justifier. La justice de l'homme,
La Bible, André Chouraqui,
déchiré au plus profond de son être ; il ne
au-delà de la crainte et de l'espoir, accuse un
Éditions Desclée De Brouwer
échec qui semble dénoncer la faillite de la justice
divine.
La tradition hébraïque ultérieure n'hésitera pas à
voir
parfois
Elohîm : Mot hébreu désignant dans la Bible soit plusieurs dieux, soit plus spécialement le Dieu unique d'Israël avant la révélation de son nom propre
(Iahvé).
Adonai : Adonai (YHWH) est une des appellations hébraïques du Dieu de la Bible.
en
Job
un
ré volté
et
un
Respirer dans le souffle
À notre époque, on lit seulement des yeux, en se
dispensant de prononcer les mots, pour ne pas gêner
son voisin. À l'époque où fut composé Job, qu'on le
fortes, des bribes de récit. Aussi les auteurs maniaient-
murmure ou qu'on l'adresse, un texte n'était jamais lu
ils les outils de la répétition, la scansion, la rupture,
sans être prononcé à voix haute. Comme si la voix
l'inversion, l'affirmation et la négation, la rime, et aussi
était la seule à pouvoir donner lieu, corps, et existence
la fragmentation, le choc des mots et des images...
au texte. Comme s'il fallait tremper le support sec
C'est avec cet outillage que l'auteur de Job a rêvé
dans la bouche pour faire lever le livre.
d'une machine à saisir le problème du malheur, à
J'aimerais pouvoir percevoir dans la voix qui incante,
l'obliger à se déplier et se déployer.
qui psalmodie, qui refuse, qui berce, qui jongle avec
Je rêve d'une recomposition de ce Job, qui serait
les strophes, encore d'autres voix venues d'ailleurs :
remastiquation par la mémoire autant que par la
celle d'un absent, d'un mort, d'un dieu, d'un auteur.
bouche :
Dans l'Antiquité, le texte n'était noté, gravé sur support
Retrouver le mouvement organique du texte, les
sec, que pour en sécuriser, de temps à autre, le
contenu. Chaque nouveau texte en compilait des
précédents. On complétait, corrigeait, glosait, comme
un musicien effectuant des «variations». Un discours
sur tablettes de cire ou d'argile était long à graver,
encombrant à manipuler. Les dernières recherches sur
l'Art de la Mémoire dans l'Antiquité, montrent que le
principal support des livres était, en fait, la mémoire
personnelle du ré c i t a n t, utilisée, non seulement
comme espace de stockage et de codage, mais
surtout comme outil de la composition elle-même. Le
pauses de son souffle, ses répétitions et ses
contradictions, la résistance de sa matière, la
consistance de ses images ; tenter de respirer dans le
souffle de l'original hébreu ; danser un contrepoint de
son rythme singulier.
Ce serait l'art d'une psalmodie à reconstruire, à
inventer, avec d'autres instruments, mais aussi
courants pour nous que la harpe ou les trompes
l'étaient pour les auteurs antiques.
Trouver comment saisir à corps ce texte-Job, tel quel,
récitant-chanteur devait savoir par cœur de longs
rétif à nos présupposés, pour que les gens puissent
textes. De même l'assistance voulait, même en se
venir le voir se révéler dans toute sa musique.
taisant, pouvoir retenir des formules, des images
Frédéric Révérend
Ekklesia d'une solitude
La technologie, espèce dépendante du corps humain, connaît
des mutations et des évolutions dont les figures précèdent et
organisent les formes des mutations et des évolutions de son
hôte. Chaque jour désormais, et cela au prix de sa propre
descendance à qui elle nuit sciemment, notre humanité est
contrainte ou se contraint à des transformations pour garantir
l'énergie suffisante à la nouvelle mise à jour hypnotique et
technique du monde. Rejetés à l'extérieur de notre corps,
écartés de nous, nous avons perdu les signes de notre
identification. Chacun enfermé chez lui affronte cette nouvelle
solitude qui, dans un geste de désespoir, sature les ondes et
les canaux d'appels de détresse. Humains bafoués et
épouvantés sans interlocuteur consacré, nos cris, en nuée,
s'accumulent, meurent, et nous ensevelissent . Où demain
pourrons-nous pleurer épiderme contre épiderme ? Ou nous
rassemblerons-nous pour exulter notre effroi et échanger nos
joies ? Comment nous réconfo r t e rons nous ? À qui
rapporterons-nous les mots de l'opprimé ? Qui sera l'auditeur
du souffle des hommes ? L'art sera-t-il notre messager ? Mille
questions pour un même malheur et peut-être plus aucun
dieu pour y répondre ; ou fol espoir, la voix d'un homme
mécaniquement amplifiée par la voix d'autres hommes qui
rient au travers des machines.
Jean Lambert-wild
Extrait du texte
Périsse le jour où je fus enfanté, la nuit qui dit : «Un mâle est conçu»
Que ce jour-là soit ténèbre ! Qu’Eloha, d’en haut, ne le cherche pas !
Que la luminosité n’apparaisse pas sur lui !
Que la ténèbre et l’ombremort le rachètent ! Que la nuée l’habite !
Que les éclipses du jour le terrifient !
Cette nuit-là, que l’obscurité la prenne !
Qu’elle ne soit pas incluse dans les jours de l’année !
Qu’elle ne vienne pas au nombre des lunes !
Voici, que cette nuit-là soit b réhaigne ; que la jubilation n’y vienne pas !
Que ceux qui honnissent le jour la percent,
et les furies, qu’éveille Leviatân !
Que les étoiles de son crépuscule s’enténèbrent !
Qu’elle espère la lumière, sans rien !
Qu’elle ne voie pas les paupières de l’aube,
car elle n’a pas fermé les portes de mon ventre,
pour cacher la souff rance à mes yeux !
Pourquoi ne suis-je pas mort dans la matrice,
Pourquoi ne suis-je pas comme l’avorton enfo u i ,
comme les nourrisons qui n’ont pas vu la lumière ?
Là, les criminels cessent d’exaspérer,
et là se reposent les épuisés, sans fo rce.
Ensemble, les captifs sont sereins :
ils n’entendent plus la voix du tyran.
Petits et grands sont là, et le serviteur libre de son maître.
Pourquoi donne-t-il la lumière au besogneux, la vie aux êtres amers ?
Ils attendent la mort, mais elle ne vient pas.
Ils fouillent, mieux que pour des magots, afin de la trouver.
du ventre sorti pour agoniser ?
Ils jubilent de joie, ils exultent, quand ils trouvent un sépulcre
Pourquoi deux genoux m’ont-ils accueilli ;
pour le brave dont la route est cachée et qu’Eloha cloisonne.
et plus, deux seins pour que je tète ?
Oui, maintenant, je serais couché et paisible ; je sommeillerais ;
je me reposerais, alors,
avec des rois, des conseillers de la terre, qui se bâtissent des mausolées
Ou avec des chefs qui ont de l’or à eux
et remplissent leurs maisons d’argent.
bréhaigne : stérile
Leviatân : monstre qui dévore le soleil et la lune
Oui, en face de mon pain surgit mon gémissement,
et mes rugissements déferlent comme des eaux.
Oui, je tremble de tremblement ; il m’atteint.
Ce qui m’épouvantait est survenu contre moi.
Je ne m’apaise pas, je ne me calme pas,
je ne me repose pas : l’exaspération est venue.
Livre de Job, 3 - Périsse le jour - Versets 3 à 26
La Bible, André Chouraqui
Éditions Desclée De Brouwer
Scénographie
On a voulu me dresser à me tenir en équilibre sur un ballon mais j'ai appris seul à me tenir sur un atome.
Bob the Bob
Système AMIS
Début 2005, les services de téléphonie mobile
comptaient un peu plus de 40 millions de clients en
France et leur nombre continue à croître. 50% des
propriétaires de téléphones portables utilisent le SMS
(Short Message Service), soit 14 milliards de messages
écrits échangés par an en France. À l'origine conçu
pour transmettre des messages de services, les SMS
sont aujourd'hui entrés dans les habitudes et sont
devenus un moyen de communication très populaire.
Ils re p résentent une nouvelle manière de
communiquer ludique, rapide et pratique et sont aussi
s o u rce de nouveaux langages. Les téléphones
portables re p résentent de nouveaux supports
d'écritures possibles que nous allons détournés de
leur emploi premier. Le SMS est une nouvelle forme
possible de transmission de signes et de texte au
public. Ce mode de communication nous permettra
des échanges collectifs et individuels avec le
spectateur. Il créera un nouvel espace de mémoire. Ce
message, qui pourra être conservé par le spectateur,
mais aussi transmis à d'autres par son intermédiaire,
deviendra une trace du spectacle laissé au public.
Le Malheur de Job sera l'occasion du développement
du système AMIS qui gèrera l'envoi de SMS par
ordinateur à toute ou partie des spectateurs de la
salle. Les numéros de téléphone des spectateurs
seront recueillis lors du prologue avant la
représentation, puis entrés dans l'ordinateur. Au cours
de la représentation, les paroles des amis de Job
seront diffusées par ce biais.
Luminaria
Les différents spectacles créés par Jean Lambert-wild
ont fait naître le besoin d'approfondir les interactions
e n t re les différentes disciplines artistiques et
techniques qui les constituent. Les jeux d'orgues et
programmes de pilotages de la lumière que nous
avons pu expérimenter ne nous permettent pas de
souplesse
réelle
de
pro g rammation
et
de
paramétrage de cette interactivité. Nous souhaitons
créer
un
système
modulable
autorisant
des
interactions diverses en fonction d'un projet artistique
donné. Le son contient des informations qui peuvent
être des «stimuli» pertinents pour la régie lumière.
Luminaria est un projet de re c h e rche et de
développement
important
qui
propose
la
construction d'une application générique et évolutive,
destinée aux éclairagistes et régisseurs lumière du
spectacle vivant. Cette application regroupera deux
parties :
– un logiciel de lumière traditionnel
– un système ouvert et évolutif, dont les paramètres
s e ront définis en fonction du projet musical et
poétique, et qui permettra une interactivité complète
ou partielle entre son et lumière.
Sa
pre m i è re
application
aura
représentations du Malheur de Job.
lieu
lors
des
Rappeur hors-normes, Dgiz multiplie les scènes depuis la sortie
de son premier album atypique «DGIZ HORS» (sorti chez
Junkadelic Zikmu en novembre 2002). Fruit de sa collaboration
avec le DJ Junkaz Lou, concepteur de talent, et Bernard
Cavanna, directeur de l'ENM de Gennev i l l i e rs et compositeur
émérite (Victoire de la musique classique, prix de la meilleure
œuvre contemporaine 1998), «DGIZ HORS» mêle hip hop
décalé, flow débridé, textes où s'articulent autodérision et
biographie salée, lignes mélodiques structurées et instruments
acoustiques.
Issu de l'équipe JUNKADELIC (Dj Junkaz Lou, Sinistre, Junks,
Manimal Jason...) Dgiz défend un hip hop sans concession qui
place l'art au dessus du produit. L'intelligence et la sincérité de
ses textes sont un contre-exemple des dérives qui ont malmené
le hip hop français. Accompagné du DJ Junkaz Lou, il s'entoure
sur scène d'artistes de tous horizons : des instrumentistes
d ' e n ve rg u re
internationale
comme
Hélène
La b a r r i è re
(contrebasse), Sylvain Kassap (clarinette) ou Louis Sclavis
(saxophone), des artistes hip hop de renom comme Jamalski,
Bams ou Sinistre, des ovnis inclassables comme Fantazio et
Stephen Harrison, des slameurs, des participants aux ateliers
d'écriture qu'il anime, etc.
Freestyleur déchaîné, jamais en manque de mots, de rimes et
d'ironie, Dgiz s'immisce partout, toujours à l'affût de nouvelles
rencontres. Rappeur de cité, de cabaret, de salon bourgeois ou
de squatt underground, son don d'ubiquité ne cesse de
surprendre le public.
Dgiz
Jean Lambert-wild
Né en 1972. Écrivain, metteur en scène et scénographe. Il fut l’assistant
de Michel Dubois, Jean-Yves Lazennec, Matthias Langhoff et Philippe
Goyard.
De 1998 à 2006, il fut le directeur artistique de la Coopérative 326 et
parallèlement, de 2000 à 2006, il fut artiste associé au Granit-Scène
Nationale de Belfort.
Il a écrit et mis en scène ses textes comme : Grande Lessive de printemps
en 1990, V versus W en 1997, Splendeur et Lassitude du Capitaine
Marion Déperrier - Épopée en deux Époques et une Rupture en 1999.
Il a écrit en 1999 : Drumlike, commande pour une composition musicale
de Jean-Luc Therminarias.
Il a mis en scène Les Troyennes de Sénèque en 1993, Yvonne, princesse
de Bourgogne de Gombrowicz en 1995, Aquarium d’après Maison
d’arrêt de Bond en 1997, Le Terrier de Franz Kafka en 2000, L’Appariteur
de Christophe Blangero en 2002, L’Appariteur Le Goual, d’après Les
Généreux d’AbdelKader Alloula en 2004.
Il a été scénographe de Vater Land de Wenzel mis en scène par Philippe
Goyard en 1997, de Combat de Nègre et de Chiens de B.M. Koltès mis
en scène par Philippe Goyard en 1998.
Il réalise aussi de nombreuses Calentures comme Paradis en 1998,
Noyades en 1999, Walk-Don’t Walk, L’immensité mobile du rien et
Aphtes en 2000, Aegri Somnia, Dédicace et Le Mur en 2002, Faites-letaire, Mon corps à la patrie, tes cendres au Panthéon en 2004, et My
story is not a loft en 2005…
Depuis 2001, Jean Lambert-wild & Jean-Luc Therminarias ont décidé
d’approfondir leur collaboration artistique et signent Orgia de Pier Paolo
Pasolini en 2001, Spaghetti’s Club en 2002 (pour lequel ils obtiennent la
bourse Villa Médicis hors-les-murs), Crise de Nerfs –Parlez-moi d’amour–
en 2003, Mue - Première Mélopée en 2005.
Ils travaillent actuellement à l’écriture de Don’t Mess with Texas ainsi qu’à
la mise en écho du Livre de Job.
er
Depuis le 1 janvier 2007, il est le directeur de la Comédie de CaenCentre Dramatique National de Normandie.
BIBLIOGRAPHIE
Splendeur et Lassitude du Capitaine Marion Déperrier Éditions Les Solitaires Intempestifs
Crise de Nerfs –Parlez-moi d’amour– Éditions Les
Solitaires Intempestifs
Aegri Somnia - Éditions Les Solitaires Intempestifs
Mue - Première Mélopée - un discours de Sereburã
accompagné d’un rêve de Waëhipo junior et des
mythes de la Communauté Xavante d’Etênhiritipa Éditions Les Solitaires Intempestifs
Drumlike - 326Music CD326001
Spaghetti’s Club - «Le point de vue de Lewis Carroll» 326Music CD326005
Spaghetti’s Club - «La Conclusion» - 326Music
CD326009
OUVRAGES DE RÉFÉRENCE
Phenomena - Cahiers de l’Espace, Espace Gantner
Se Tenir Debout - Éditions Les Solitaires Intempestifs
Jean-Luc Therminarias
Né en 1964. Compositeur. Il est compositeur associé au GMEM depuis
1990, ainsi qu’à la Coopérative 326 depuis 1998, ce qui l’amène à
collaborer avec des compositeurs ou des instrumentistes aussi différents
que Marius Constant, David Moss, Ali N. Askin, le Quatuor Hélios…
Il est compositeur résident à la Fondation d’Art H. Clews, et au Atlantic
Center for the Arts (Florida) en compagnie de Robert Ashley.
Il réalise des musiques pour des expositions, de la vidéo ou le cinéma.
Ses musiques sont diffusées sur plusieurs radios et jouées dans divers
festivals en Allemagne, Pays-Bas, Pologne, Belgique, Suisse, GrandeBretagne, Italie, France Culture/Musique.
Il collabore régulièrement avec le metteur en scène et écrivain Jean
Lambertwild sur différents projets : Splendeur et Lassitude du Capitaine
Marion Déperrier, Drumlike (commande d’état) en 1999, Le Terrier de
DISCOGRAPHIE
Franz Kafka en 2000, Aegri Somnia et Le Mur en 2002.
Un Cirque Horrifique / Le Poème Vorace - CD GMEM 09
Depuis 2001, Jean Lambert-wild & Jean-Luc Therminarias ont décidé
Le Sommeil de la Raison Engendre des Monstres - CD
d’approfondir leur collaboration artistique et signent Orgia de Pier Paolo
GMEM 10
Pasolini en 2001, Spaghetti’s Club en 2002 (pour lequel ils obtiennent la
Drumlike - 326Music CD326001
bourse Villa Médicis hors-les-murs), Crise de Nerfs –Parlez-moi d’amour–
en 2003, Dans mes rêves, j’ai appris à marcher en 2004, Mue - Première
Mélopée en 2005. Ils travaillent actuellement à l’écriture de Don’t Mess
With Texas ainsi qu’à la mise en écho du Livre de Job.
Spaghetti’s Club - «Le point de vue de Lewis Carroll» 326Music CD326005
Spaghetti’s Club - «La Conclusion» - 326Music
Depuis 2007, il est compositeur associé à la Comédie de Caen-Centre
CD326009
Dramatique National de Normandie.
87.1 The Eagle - DVD audio GMEM 19
Frédéric Révérend
Né en 1956. Après des études de théologie et de langues (anglais,
allemand, suédois et aussi latin, grec, hébreu)... il se forme au théâtre
avec Jean-Laurent Cochet, Alain Knapp.
Au départ comédien, Frédéric Révérend travaille au théâtre d'Evreux, où
PRINCIPALES DRAMATURGIES
- avec François Rancillac : Le Nouveau Menoza, Georges Dandin, La Folle
de Chaillot (2002), Le Pays lointain (2001) ; Les Dix Paroles (2004) ;
Biedermann et Les Incendiaires (2005) ; La Tectonique des nuages (2005)
- avec Thierry Roisin : Montaigne, Antigone, Woyzeck, Cheek to cheek( 2 0 01)
- avec Jacques Falguières : Mademoiselle Julie (2005)
- avec Emmanuelle Laborit : Grand Guignol (2005)
- avec Justine Schmidt : Brûlures (1998)
il traduit et met en scène trois pièces inédites de Jakob Lenz (Les
Fragments du Fils) et crée un spectacle à partir des textes du Facteur
Cheval (Hologramme pour un facteur idéal), puis il fonde la compagnie
«Les Jaloux» (sélectionnée pour le «Printemps du Théâtre») et crée Tous
MISES EN SCèNES RéCENTES
- Polichinelle de Duranty, au Théâtre d'Evreux-Scène nationale (2002)
- Le Concile d'amour, de Panizza, avec André Parisot, CDN St-Etienne (2004)
- Kifélozof, avec Damien Bouvet, MC Bourges (2004)
les démons ne sont pas de l'autre monde, d'après Berbiguier de Terreneuve du Thym au Théâtre des Bouffes du Nord, ainsi que Le Sacre
d'Alice, au Théâtre de la ville, etc.
Il devient ensuite inventeur de jeux de société, scénariste et concepteur
d'événementiels. Avec Thierry Roisin, il met en scène Saint Julien
l'Hospitalier, de Gustave Flaubert, au Cargo-CDN de Grenoble, et entame
une activité de dramaturge en collaboration avec divers créateurs
contemporains.
Il est actuellement dramaturge, auteur, traducteur, comédien et metteur
en scène indépendant.
COMME COMéDIEN
- Cherchez la faute, mise en scène François Rancillac (2003-2006)
- Biedermann et les Incendiaires, mise en scène Michèle Heydorf (2002)
- Le Salon de lecture, mise en scène Stéphane Olry (2002)
TEXTES
- chroniques régulières d'exégèse biblique publiées dans l'hebdomadaire
La Vie (2003-2006), articles de revues diverses
- Des parents sur commande, éditions GES, collection Très-Tôt Théâtre
- traductions diverses (William Lashner, Jakob M.R. Lenz, Hendrik Ibsen,
August Strindberg...)
Jérôme Thomas
Jongleur d’abord formé au cirque avec Annie Fratellini et au cabaret,
En 2002, il met en scène Le Fil à Lannion à la demande des musiciens Michel
il s’oriente très tôt vers le jazz et collabore avec de nombreux musiciens :
Aumont et Daniel Pabeuf qui reçoit le prix de la Région Bretagne, et sera le
Bernard Lubat, Carlo Rizzo, Marc Perronne, Pascal Lloret, Alfred Spirli,
point de départ du spectacle Le fil…et ses invités pour le Cirque Jules Verne
Jacques Higelin, l’ARFI, Trio Bravo, Andy Aimler et bien d’autres encore.
d’Amiens en 2004. La même année, Pong avec Markus Schmid, mime suisse,
Ces rencontres l’orientent vers une pratique de l’improvisation.
est présenté dans le Sujet à Vif (SACD- Festival d’Avignon).
A près avoir créé Artrio (1988) avec Jean-Paul Autin et Carlo Rizzo,
Sa dernière création, Rain/Bow, arc après la pluie, ballet jonglé en deux
il interprète Extraballe (1990) un solo, en collaboration avec le
parties pour dix artistes formés à la même pratique du mouvement et de la
chorégraphe Hervé Diasnas avec lequel il tourne dans le monde entier,
manipulation d’objets, a été créé en février 2006. Le compositeur autrichien
puis Kulbuto (1991), une création collective.
Max Nagl en a signé la musique. Ce spectacle existe en deux versions :
En 1993, il fonde ARMO (Atelier de Recherche en Manipulation d’Objets)
théâtre (création février 2006 à AGORA de Boulazac), version cirque (création
/Compagnie Jérôme Thomas et produit avec celle-ci : Quipos, monde
en mai 06 au Cirque Jules Verne d’Amiens). La Compagnie a été en
de cordes ; Hic Hoc, univers onirique en 1995 ; Amani Ya Bwana, avec
convention avec le Pôle Régional des Arts du Cirque-Amiens Métropole
la troupe d’acrobates kenyans, les Jambo Mambo en 1996 ; Le Banquet
pendant trois années (2004/2005/2006) sur trois axes, résidence de
avec le GR 12, groupe de recherche de la Compagnie, en 1997 ;
création, création de projets spécifiques pour le cirque, formation.
«4» Qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec… en décembre
Pour concrétiser sa démarche artistique, il a été l’instigateur, avec l’aide de
98 ; IxBE, d’après Extraballe avec Simon Anxolabéhère et une courte
nombreux artistes et du Théâtre 71 de Malakoff, du premier Festival de
pièce mettant en scène un jeune jongleur de l’Ecole de Cirque de
Jonglage contemporain et improvisé, «Dans la Jongle des Villes», en 1996.
Moscou est présenté pur la première fois en janvier 2000 à LARC, Scène
La dernière édition de cet événement a eu lieu en juin 2001.
Nationale du Creusot, son théâtre de résidence pendant de nombreuses
Parallèlement à la création, et après avoir été professeur à l’École Supérieure
années. Ces spectacles ont largement tourné à l’étranger avec le soutien
des Arts du Cirque de Châlons-sur-Marne en 1989-90, Jérôme Thomas
de l’AFAA.
poursuit au sein de la Compagnie la transmission de sa pratique.
Le dernier volet de cette trilogie : Cirque Lili a ramené Jérôme Thomas
En octobre/novembre 2001, il a été directeur artistique des Arts de la Jongle
vers le cirque et a vu le jour sous chapiteau au Carré Magique de
à l’Espace Chapiteaux du Parc de la Villette dans le cadre de l’Année du
Lannion en mai 2001. Ce spectacle a été joué près de 300 fois en France
Cirque.
et à l’étranger depuis sa création. Il crée ensuite Milkday (au Théâtre 71
Jérôme Thomas a été membre du Comité d’honneur de l’année du Cirque.
de Malakoff en octobre 2003), et dans le même temps, poursuit une
Il a reçu en 2003 le prix de la SACD pour les Arts du Cirque.
recherche sur l’improvisation et la relation entre jonglage et musique
ARMO/Compagnie Jérôme Thomas est en convention avec la DRAC
avec Juggling Hands, DUO Jérôme Thomas invite Jean-François Baëz,
Bourgogne.
Quatuor les Hurluberlus…
Martin Schwietzke
Dès l’âge de 16 ans, il apprend et pratique le jonglage. Autodidacte, il
travaille à partir de 1981 avec les Compagnies Malabar, Pot aux Roses,
Archaos puis la Carérarie et l’ARFI.
Il crée la Compagnie Métafolis avec Boris Loew et le bruiteur Olaf
Augele : ensemble, ils explorent l’univers sonore dans un spectacle qui
obtiendra le Prix Découverte au festival Chalon dans la Rue en 1989
(100 représentations en France et en Europe).
Il développe une recherche originale nourrie de rencontres avec
Philippe Hothier (travail sur le masque), Georges Appaix et Catherine
Ress pour la danse.
En 1992, il rencontre Jérôme Thomas et intègre la Compagnie dont le
travail sur la manipulation d’objets et le théâtre de geste enrichit ses
créations personnelles. (300 représentations avec Quipos, Hic-Hoc,
«4» Qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec… au cours de
tournées dans l’Océan Indien, en Asie, Afrique, Russie, Europe et
Amérique du Sud).
Aujourd’hui, son travail avec Jérôme Thomas se concentre autour de
rencontres plus impromptues, en duo, où chacun est davantage
jongleur-créateur qu’interprète (Juggling Hands ou Les Hurluberlus,
Biennale de Venise, Festival d’Helsinki, Pays Baltes, Turquie…).
En 1997, il fonde la Compagnie Les Apostrophés avec Jérôme
Tchouhadjian et crée en 1998 A Corps, pour deux solistes, spectacle
pour un jongleur et un musicien (70 représentations en France,
Allemagne, Brésil, Mexique, Japon…).
En 2000, suite à diverses collaborations avec le chorégraphe Yann
Lheureux, il joue dans Histoire d’Eux, une pièce pour jeune public, et
pratique avec lui la danse improvisée.
En 2001, il crée La Cour des choses, deuxième spectacle de la
Compagnie Les Apostrophés où un trio clownesque joue d’objets
dérisoires et invente un univers à part (environ 95 représentations à la
fin de l’année 2006).
En juin 2002, il initie des rencontres improvisées avec le DJ Thierry
Brinksma (Montpellier Danse Off). Il poursuit aujourd’hui ce travail avec le
g ramophoniste Mathieu Ogier, qui joue l’anachronisme utilisant les
techniques de mixage d’aujourd’hui sur un support d’antan : ensemble, ils
présentent 78 tours de main, petite forme improvisée de 25 minutes. Initié à
Helsinki, lors du 5-3-1, Festival of New and Experimental Juggling en 2003,
ce duo met en résonance l’engagement physique du jongleur et celui
nécessaire à la manipulation des gramophones et des disques créant une
théâtralité, invitant au jeu.
A l’occasion du Festival Cratère Surfaces 2003, il monte aussi Passage des
Têtes en l’air, parcours où le public, emmené par une fanfare, découvre tour
à tour trois jongleurs (Jörg Müller, Jean-Yves Faury et Martin Schwietzke),
dans des lieux insolites de la ville (place, cour, fontaine, vitrine, balcon…).
En 2004, il se lance dans la création d’une déambulation, Passage
Désemboîté, présentée à Cratère Surface, festival d’Alès. Musique, jonglage
et danse s’y accordent pour turlupiner les innombrables bricoles que recèle
la ville. Cette même année, Le Chai du Terral (St Jean de Védas) offre à
Martin carte blanche pour la réalisation d’Improvisation jonglée, à laquelle
il répond en invitant deux musiciens – Stéphane Cézard et Mathieu Ogier –
et les jongleurs Jive Faury, Jeanne Mordoj et Jörg Müller. Il crée aussi Double
Jeux avec la Cie Michel Bismut, au Théâtre de la Vista de Montpellier. Martin
jongle et met en exergue sa réelle capacité à improviser, au son des
fabuleuses mélodies de Michel Bismut.
En 2006, il crée Le dimanche les fleurs poussent plus vite à la Scène
Nationale d’Alès, solo pour un jongleur et un batman, mis en scène par
Sandrine Barciet. Martin réaffirme sa fascination pour le quotidien, à travers
la fiction d’une vie d’artiste, d’un homme pressé, inspirée de situations
vécues, dans un «esprit clownesque».
Parallèlement, il enseigne le jonglage sous forme de stages et dans des
écoles de cirque, notamment à l’Ecole de Cirque de Stockholm. En plus des
techniques classiques de jonglage, il y enseigne la «pratique des cercles»,
une démarche personnelle qu’il continue à déve l o p p e r, le tra va i l
d’improvisation et la liberté de mouvement du jongleur.