Dossier d`accompagnement
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Le Malheur de Job une Calenture de la Comédie de Caen contact p roduction La Comédie de Caen Catherine Lefeuvre, administratrice [email protected] / 02 31 46 27 32 Patricia Colin, attachée à la production [email protected] / 02 31 46 27 38 Or Not - conseil à la production Marthe Lemut [email protected] / 06 03 78 20 10 con tact p resse Michèle Barry-Bénard [email protected] / 02 31 46 27 21 La Comédie de Caen Centre Dramatique National de Normandie 1, square du Théâtre • BP 94 • 14203 Hérouville Saint-Clair cedex 02 31 46 27 27 • fax 02 31 46 27 28 Le Malheur de Job Enfouissement sur quelques extraits du Livre de Job Le Malheur de Job est une Calenture de la Comédie de Caen de 1h pour Paillasse, voix, musique électronique, SMS et nuée de sacs en plastique Calenture : délire furieux auquel les marins sont sujets lors de la traversée de la zone tropicale et qui est caractérisé par des hallucinations et le désir irrésistible de se jeter à la mer. Le clown de Jean Lambert-wild est un Paillasse, tel qu’il est défini dans la Commedia dell’arte. Paillasse : personnage de bouffon du théâtre fo rain italien, le Paillasse avait un habit fait de toile à paillasse. Le Paillasse évoquait, à travers la vie d'une troupe de commedia dell'arte, la condition des comédiens de théâtre qui devaient en toute circonstance faire bonne figure en scène. Clown de parade ou de piste Production déléguée La Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie Coproduction La Coopérative 326, Le Granit -scène nationale de Belfort, la MC93 de Bobigny-Maison de la Culture de la Seine St Denis - le Théâtre de l’Agora-Scène Nationale d’Evry - La Halle aux Grains-Scène Nationale de Blois - le Théâtre de Cavaillon La Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie est subventionnée par le Ministère de la Culture/DRAC de Basse-Normandie, la Ville de Caen, la Ville d ’ H é rouville Saint- C l a i r, le Conseil Régional de BasseNormandie, le Conseil Général du Calvados (ODACC). Voix Dgiz — Voix électronique Stéphane Pelliccia — Paillasse Jérome Thomas/Martin Schwietzke — Direction Jean La m b e r t-wild — Musique Jean-luc Therminarias Dramaturgie Frédéric Révérend — Lumières Renaud Lagier — Costumes Françoise Luro Conseiller des ombres et des mystères Benoît Monneret Régie générale Franck Besson — Chef constructeur Thierry Va renne — Son Christophe Farion — Conception des systèmes AMIS et LUMINARIA Léopold Frey — Assistante Aurélia Marin Liminaire pour Job Chef d'œuvre écrit à l'âge d'or de la création poétique d'Israël, probablement à l'époque du premier Temple, le livre de Job a été attribué par une certaine tradition hébraïque à Moïse. Il constitue le premier roman métaphysique de la littérature universelle, et sans doute un de ses sommets. Ses rythmes nous transportent aux s o u rces d'une connaissance nouvelle de l'homme et de son mystère. Une antique légende populaire, mettant en comprend plus la justice de cet Elohîm qu'il persiste à reconnaître et à adorer. Job le Sage est amené à se révolter contre Job le Juste. Job a scène le juste mis à l'épreuve par Satan, fournit le perdu davantage que ses enfants et ses biens : il thème d'un poème lyrique. Le caractère universel est atteint aux sources désormais taries de son de l'œuvre est souligné par le fait que Job n'est être, dans sa confiance en la justice de l’adonai. ni un Judéen, ni un Israélite, mais un Iduméen. L'audace de la pensée se fait insurpassable Incité par Satan, Elohîm permet que Job perde lorsque, ayant renoncé à tout, ayant accepté de ses enfants et ses biens, et qu'il soit durement tout perdre, il s'accroche à l'ultime bien qui lui blasphémateur (Talmud, Baba Batra, 15-16). frappé dans son corps par un mal apparemment reste et qui est pour lui le plus précieux : sa Jamais sans doute la pensée d'Israël n'aura été incurable. La souffrance du juste permet ainsi justice. Qu'Elohîm lui prenne ses enfants, sa plus loin dans son audace, n'aura autant d'évoquer le problème ontologique du mal. santé, ses biens, il le comprend et il l'accepte. dépouillé l'unive rs de son mythe. Jamais Une question centrale domine l'œuvre : Mais il ne peut douter de ce qui est une l'affirmation de l'homme n'aura été portée aussi comment apprécier le destin de Job par rapport évidence à ses yeux : sa vertu de justice, qu'il loin que par cette victime rongée par son mal et aux règles généralement admises de la érige soudain en impératif absolu, en vertu pourtant le surmontant, ivre de justice, malade rétribution ? La souffrance du juste doit-elle faire autonome, disjointe de l'espérance et même de d'amour. douter de l'ordre moral universel ? Le drame la foi, puisqu'elle accuse l’adonai et le met en Extrait du Livre de Job atteint aux dimensions de la tragédie : Job est demeure de se justifier. La justice de l'homme, La Bible, André Chouraqui, déchiré au plus profond de son être ; il ne au-delà de la crainte et de l'espoir, accuse un Éditions Desclée De Brouwer échec qui semble dénoncer la faillite de la justice divine. La tradition hébraïque ultérieure n'hésitera pas à voir parfois Elohîm : Mot hébreu désignant dans la Bible soit plusieurs dieux, soit plus spécialement le Dieu unique d'Israël avant la révélation de son nom propre (Iahvé). Adonai : Adonai (YHWH) est une des appellations hébraïques du Dieu de la Bible. en Job un ré volté et un Respirer dans le souffle À notre époque, on lit seulement des yeux, en se dispensant de prononcer les mots, pour ne pas gêner son voisin. À l'époque où fut composé Job, qu'on le fortes, des bribes de récit. Aussi les auteurs maniaient- murmure ou qu'on l'adresse, un texte n'était jamais lu ils les outils de la répétition, la scansion, la rupture, sans être prononcé à voix haute. Comme si la voix l'inversion, l'affirmation et la négation, la rime, et aussi était la seule à pouvoir donner lieu, corps, et existence la fragmentation, le choc des mots et des images... au texte. Comme s'il fallait tremper le support sec C'est avec cet outillage que l'auteur de Job a rêvé dans la bouche pour faire lever le livre. d'une machine à saisir le problème du malheur, à J'aimerais pouvoir percevoir dans la voix qui incante, l'obliger à se déplier et se déployer. qui psalmodie, qui refuse, qui berce, qui jongle avec Je rêve d'une recomposition de ce Job, qui serait les strophes, encore d'autres voix venues d'ailleurs : remastiquation par la mémoire autant que par la celle d'un absent, d'un mort, d'un dieu, d'un auteur. bouche : Dans l'Antiquité, le texte n'était noté, gravé sur support Retrouver le mouvement organique du texte, les sec, que pour en sécuriser, de temps à autre, le contenu. Chaque nouveau texte en compilait des précédents. On complétait, corrigeait, glosait, comme un musicien effectuant des «variations». Un discours sur tablettes de cire ou d'argile était long à graver, encombrant à manipuler. Les dernières recherches sur l'Art de la Mémoire dans l'Antiquité, montrent que le principal support des livres était, en fait, la mémoire personnelle du ré c i t a n t, utilisée, non seulement comme espace de stockage et de codage, mais surtout comme outil de la composition elle-même. Le pauses de son souffle, ses répétitions et ses contradictions, la résistance de sa matière, la consistance de ses images ; tenter de respirer dans le souffle de l'original hébreu ; danser un contrepoint de son rythme singulier. Ce serait l'art d'une psalmodie à reconstruire, à inventer, avec d'autres instruments, mais aussi courants pour nous que la harpe ou les trompes l'étaient pour les auteurs antiques. Trouver comment saisir à corps ce texte-Job, tel quel, récitant-chanteur devait savoir par cœur de longs rétif à nos présupposés, pour que les gens puissent textes. De même l'assistance voulait, même en se venir le voir se révéler dans toute sa musique. taisant, pouvoir retenir des formules, des images Frédéric Révérend Ekklesia d'une solitude La technologie, espèce dépendante du corps humain, connaît des mutations et des évolutions dont les figures précèdent et organisent les formes des mutations et des évolutions de son hôte. Chaque jour désormais, et cela au prix de sa propre descendance à qui elle nuit sciemment, notre humanité est contrainte ou se contraint à des transformations pour garantir l'énergie suffisante à la nouvelle mise à jour hypnotique et technique du monde. Rejetés à l'extérieur de notre corps, écartés de nous, nous avons perdu les signes de notre identification. Chacun enfermé chez lui affronte cette nouvelle solitude qui, dans un geste de désespoir, sature les ondes et les canaux d'appels de détresse. Humains bafoués et épouvantés sans interlocuteur consacré, nos cris, en nuée, s'accumulent, meurent, et nous ensevelissent . Où demain pourrons-nous pleurer épiderme contre épiderme ? Ou nous rassemblerons-nous pour exulter notre effroi et échanger nos joies ? Comment nous réconfo r t e rons nous ? À qui rapporterons-nous les mots de l'opprimé ? Qui sera l'auditeur du souffle des hommes ? L'art sera-t-il notre messager ? Mille questions pour un même malheur et peut-être plus aucun dieu pour y répondre ; ou fol espoir, la voix d'un homme mécaniquement amplifiée par la voix d'autres hommes qui rient au travers des machines. Jean Lambert-wild Extrait du texte Périsse le jour où je fus enfanté, la nuit qui dit : «Un mâle est conçu» Que ce jour-là soit ténèbre ! Qu’Eloha, d’en haut, ne le cherche pas ! Que la luminosité n’apparaisse pas sur lui ! Que la ténèbre et l’ombremort le rachètent ! Que la nuée l’habite ! Que les éclipses du jour le terrifient ! Cette nuit-là, que l’obscurité la prenne ! Qu’elle ne soit pas incluse dans les jours de l’année ! Qu’elle ne vienne pas au nombre des lunes ! Voici, que cette nuit-là soit b réhaigne ; que la jubilation n’y vienne pas ! Que ceux qui honnissent le jour la percent, et les furies, qu’éveille Leviatân ! Que les étoiles de son crépuscule s’enténèbrent ! Qu’elle espère la lumière, sans rien ! Qu’elle ne voie pas les paupières de l’aube, car elle n’a pas fermé les portes de mon ventre, pour cacher la souff rance à mes yeux ! Pourquoi ne suis-je pas mort dans la matrice, Pourquoi ne suis-je pas comme l’avorton enfo u i , comme les nourrisons qui n’ont pas vu la lumière ? Là, les criminels cessent d’exaspérer, et là se reposent les épuisés, sans fo rce. Ensemble, les captifs sont sereins : ils n’entendent plus la voix du tyran. Petits et grands sont là, et le serviteur libre de son maître. Pourquoi donne-t-il la lumière au besogneux, la vie aux êtres amers ? Ils attendent la mort, mais elle ne vient pas. Ils fouillent, mieux que pour des magots, afin de la trouver. du ventre sorti pour agoniser ? Ils jubilent de joie, ils exultent, quand ils trouvent un sépulcre Pourquoi deux genoux m’ont-ils accueilli ; pour le brave dont la route est cachée et qu’Eloha cloisonne. et plus, deux seins pour que je tète ? Oui, maintenant, je serais couché et paisible ; je sommeillerais ; je me reposerais, alors, avec des rois, des conseillers de la terre, qui se bâtissent des mausolées Ou avec des chefs qui ont de l’or à eux et remplissent leurs maisons d’argent. bréhaigne : stérile Leviatân : monstre qui dévore le soleil et la lune Oui, en face de mon pain surgit mon gémissement, et mes rugissements déferlent comme des eaux. Oui, je tremble de tremblement ; il m’atteint. Ce qui m’épouvantait est survenu contre moi. Je ne m’apaise pas, je ne me calme pas, je ne me repose pas : l’exaspération est venue. Livre de Job, 3 - Périsse le jour - Versets 3 à 26 La Bible, André Chouraqui Éditions Desclée De Brouwer Scénographie On a voulu me dresser à me tenir en équilibre sur un ballon mais j'ai appris seul à me tenir sur un atome. Bob the Bob Système AMIS Début 2005, les services de téléphonie mobile comptaient un peu plus de 40 millions de clients en France et leur nombre continue à croître. 50% des propriétaires de téléphones portables utilisent le SMS (Short Message Service), soit 14 milliards de messages écrits échangés par an en France. À l'origine conçu pour transmettre des messages de services, les SMS sont aujourd'hui entrés dans les habitudes et sont devenus un moyen de communication très populaire. Ils re p résentent une nouvelle manière de communiquer ludique, rapide et pratique et sont aussi s o u rce de nouveaux langages. Les téléphones portables re p résentent de nouveaux supports d'écritures possibles que nous allons détournés de leur emploi premier. Le SMS est une nouvelle forme possible de transmission de signes et de texte au public. Ce mode de communication nous permettra des échanges collectifs et individuels avec le spectateur. Il créera un nouvel espace de mémoire. Ce message, qui pourra être conservé par le spectateur, mais aussi transmis à d'autres par son intermédiaire, deviendra une trace du spectacle laissé au public. Le Malheur de Job sera l'occasion du développement du système AMIS qui gèrera l'envoi de SMS par ordinateur à toute ou partie des spectateurs de la salle. Les numéros de téléphone des spectateurs seront recueillis lors du prologue avant la représentation, puis entrés dans l'ordinateur. Au cours de la représentation, les paroles des amis de Job seront diffusées par ce biais. Luminaria Les différents spectacles créés par Jean Lambert-wild ont fait naître le besoin d'approfondir les interactions e n t re les différentes disciplines artistiques et techniques qui les constituent. Les jeux d'orgues et programmes de pilotages de la lumière que nous avons pu expérimenter ne nous permettent pas de souplesse réelle de pro g rammation et de paramétrage de cette interactivité. Nous souhaitons créer un système modulable autorisant des interactions diverses en fonction d'un projet artistique donné. Le son contient des informations qui peuvent être des «stimuli» pertinents pour la régie lumière. Luminaria est un projet de re c h e rche et de développement important qui propose la construction d'une application générique et évolutive, destinée aux éclairagistes et régisseurs lumière du spectacle vivant. Cette application regroupera deux parties : – un logiciel de lumière traditionnel – un système ouvert et évolutif, dont les paramètres s e ront définis en fonction du projet musical et poétique, et qui permettra une interactivité complète ou partielle entre son et lumière. Sa pre m i è re application aura représentations du Malheur de Job. lieu lors des Rappeur hors-normes, Dgiz multiplie les scènes depuis la sortie de son premier album atypique «DGIZ HORS» (sorti chez Junkadelic Zikmu en novembre 2002). Fruit de sa collaboration avec le DJ Junkaz Lou, concepteur de talent, et Bernard Cavanna, directeur de l'ENM de Gennev i l l i e rs et compositeur émérite (Victoire de la musique classique, prix de la meilleure œuvre contemporaine 1998), «DGIZ HORS» mêle hip hop décalé, flow débridé, textes où s'articulent autodérision et biographie salée, lignes mélodiques structurées et instruments acoustiques. Issu de l'équipe JUNKADELIC (Dj Junkaz Lou, Sinistre, Junks, Manimal Jason...) Dgiz défend un hip hop sans concession qui place l'art au dessus du produit. L'intelligence et la sincérité de ses textes sont un contre-exemple des dérives qui ont malmené le hip hop français. Accompagné du DJ Junkaz Lou, il s'entoure sur scène d'artistes de tous horizons : des instrumentistes d ' e n ve rg u re internationale comme Hélène La b a r r i è re (contrebasse), Sylvain Kassap (clarinette) ou Louis Sclavis (saxophone), des artistes hip hop de renom comme Jamalski, Bams ou Sinistre, des ovnis inclassables comme Fantazio et Stephen Harrison, des slameurs, des participants aux ateliers d'écriture qu'il anime, etc. Freestyleur déchaîné, jamais en manque de mots, de rimes et d'ironie, Dgiz s'immisce partout, toujours à l'affût de nouvelles rencontres. Rappeur de cité, de cabaret, de salon bourgeois ou de squatt underground, son don d'ubiquité ne cesse de surprendre le public. Dgiz Jean Lambert-wild Né en 1972. Écrivain, metteur en scène et scénographe. Il fut l’assistant de Michel Dubois, Jean-Yves Lazennec, Matthias Langhoff et Philippe Goyard. De 1998 à 2006, il fut le directeur artistique de la Coopérative 326 et parallèlement, de 2000 à 2006, il fut artiste associé au Granit-Scène Nationale de Belfort. Il a écrit et mis en scène ses textes comme : Grande Lessive de printemps en 1990, V versus W en 1997, Splendeur et Lassitude du Capitaine Marion Déperrier - Épopée en deux Époques et une Rupture en 1999. Il a écrit en 1999 : Drumlike, commande pour une composition musicale de Jean-Luc Therminarias. Il a mis en scène Les Troyennes de Sénèque en 1993, Yvonne, princesse de Bourgogne de Gombrowicz en 1995, Aquarium d’après Maison d’arrêt de Bond en 1997, Le Terrier de Franz Kafka en 2000, L’Appariteur de Christophe Blangero en 2002, L’Appariteur Le Goual, d’après Les Généreux d’AbdelKader Alloula en 2004. Il a été scénographe de Vater Land de Wenzel mis en scène par Philippe Goyard en 1997, de Combat de Nègre et de Chiens de B.M. Koltès mis en scène par Philippe Goyard en 1998. Il réalise aussi de nombreuses Calentures comme Paradis en 1998, Noyades en 1999, Walk-Don’t Walk, L’immensité mobile du rien et Aphtes en 2000, Aegri Somnia, Dédicace et Le Mur en 2002, Faites-letaire, Mon corps à la patrie, tes cendres au Panthéon en 2004, et My story is not a loft en 2005… Depuis 2001, Jean Lambert-wild & Jean-Luc Therminarias ont décidé d’approfondir leur collaboration artistique et signent Orgia de Pier Paolo Pasolini en 2001, Spaghetti’s Club en 2002 (pour lequel ils obtiennent la bourse Villa Médicis hors-les-murs), Crise de Nerfs –Parlez-moi d’amour– en 2003, Mue - Première Mélopée en 2005. Ils travaillent actuellement à l’écriture de Don’t Mess with Texas ainsi qu’à la mise en écho du Livre de Job. er Depuis le 1 janvier 2007, il est le directeur de la Comédie de CaenCentre Dramatique National de Normandie. BIBLIOGRAPHIE Splendeur et Lassitude du Capitaine Marion Déperrier Éditions Les Solitaires Intempestifs Crise de Nerfs –Parlez-moi d’amour– Éditions Les Solitaires Intempestifs Aegri Somnia - Éditions Les Solitaires Intempestifs Mue - Première Mélopée - un discours de Sereburã accompagné d’un rêve de Waëhipo junior et des mythes de la Communauté Xavante d’Etênhiritipa Éditions Les Solitaires Intempestifs Drumlike - 326Music CD326001 Spaghetti’s Club - «Le point de vue de Lewis Carroll» 326Music CD326005 Spaghetti’s Club - «La Conclusion» - 326Music CD326009 OUVRAGES DE RÉFÉRENCE Phenomena - Cahiers de l’Espace, Espace Gantner Se Tenir Debout - Éditions Les Solitaires Intempestifs Jean-Luc Therminarias Né en 1964. Compositeur. Il est compositeur associé au GMEM depuis 1990, ainsi qu’à la Coopérative 326 depuis 1998, ce qui l’amène à collaborer avec des compositeurs ou des instrumentistes aussi différents que Marius Constant, David Moss, Ali N. Askin, le Quatuor Hélios… Il est compositeur résident à la Fondation d’Art H. Clews, et au Atlantic Center for the Arts (Florida) en compagnie de Robert Ashley. Il réalise des musiques pour des expositions, de la vidéo ou le cinéma. Ses musiques sont diffusées sur plusieurs radios et jouées dans divers festivals en Allemagne, Pays-Bas, Pologne, Belgique, Suisse, GrandeBretagne, Italie, France Culture/Musique. Il collabore régulièrement avec le metteur en scène et écrivain Jean Lambertwild sur différents projets : Splendeur et Lassitude du Capitaine Marion Déperrier, Drumlike (commande d’état) en 1999, Le Terrier de DISCOGRAPHIE Franz Kafka en 2000, Aegri Somnia et Le Mur en 2002. Un Cirque Horrifique / Le Poème Vorace - CD GMEM 09 Depuis 2001, Jean Lambert-wild & Jean-Luc Therminarias ont décidé Le Sommeil de la Raison Engendre des Monstres - CD d’approfondir leur collaboration artistique et signent Orgia de Pier Paolo GMEM 10 Pasolini en 2001, Spaghetti’s Club en 2002 (pour lequel ils obtiennent la Drumlike - 326Music CD326001 bourse Villa Médicis hors-les-murs), Crise de Nerfs –Parlez-moi d’amour– en 2003, Dans mes rêves, j’ai appris à marcher en 2004, Mue - Première Mélopée en 2005. Ils travaillent actuellement à l’écriture de Don’t Mess With Texas ainsi qu’à la mise en écho du Livre de Job. Spaghetti’s Club - «Le point de vue de Lewis Carroll» 326Music CD326005 Spaghetti’s Club - «La Conclusion» - 326Music Depuis 2007, il est compositeur associé à la Comédie de Caen-Centre CD326009 Dramatique National de Normandie. 87.1 The Eagle - DVD audio GMEM 19 Frédéric Révérend Né en 1956. Après des études de théologie et de langues (anglais, allemand, suédois et aussi latin, grec, hébreu)... il se forme au théâtre avec Jean-Laurent Cochet, Alain Knapp. Au départ comédien, Frédéric Révérend travaille au théâtre d'Evreux, où PRINCIPALES DRAMATURGIES - avec François Rancillac : Le Nouveau Menoza, Georges Dandin, La Folle de Chaillot (2002), Le Pays lointain (2001) ; Les Dix Paroles (2004) ; Biedermann et Les Incendiaires (2005) ; La Tectonique des nuages (2005) - avec Thierry Roisin : Montaigne, Antigone, Woyzeck, Cheek to cheek( 2 0 01) - avec Jacques Falguières : Mademoiselle Julie (2005) - avec Emmanuelle Laborit : Grand Guignol (2005) - avec Justine Schmidt : Brûlures (1998) il traduit et met en scène trois pièces inédites de Jakob Lenz (Les Fragments du Fils) et crée un spectacle à partir des textes du Facteur Cheval (Hologramme pour un facteur idéal), puis il fonde la compagnie «Les Jaloux» (sélectionnée pour le «Printemps du Théâtre») et crée Tous MISES EN SCèNES RéCENTES - Polichinelle de Duranty, au Théâtre d'Evreux-Scène nationale (2002) - Le Concile d'amour, de Panizza, avec André Parisot, CDN St-Etienne (2004) - Kifélozof, avec Damien Bouvet, MC Bourges (2004) les démons ne sont pas de l'autre monde, d'après Berbiguier de Terreneuve du Thym au Théâtre des Bouffes du Nord, ainsi que Le Sacre d'Alice, au Théâtre de la ville, etc. Il devient ensuite inventeur de jeux de société, scénariste et concepteur d'événementiels. Avec Thierry Roisin, il met en scène Saint Julien l'Hospitalier, de Gustave Flaubert, au Cargo-CDN de Grenoble, et entame une activité de dramaturge en collaboration avec divers créateurs contemporains. Il est actuellement dramaturge, auteur, traducteur, comédien et metteur en scène indépendant. COMME COMéDIEN - Cherchez la faute, mise en scène François Rancillac (2003-2006) - Biedermann et les Incendiaires, mise en scène Michèle Heydorf (2002) - Le Salon de lecture, mise en scène Stéphane Olry (2002) TEXTES - chroniques régulières d'exégèse biblique publiées dans l'hebdomadaire La Vie (2003-2006), articles de revues diverses - Des parents sur commande, éditions GES, collection Très-Tôt Théâtre - traductions diverses (William Lashner, Jakob M.R. Lenz, Hendrik Ibsen, August Strindberg...) Jérôme Thomas Jongleur d’abord formé au cirque avec Annie Fratellini et au cabaret, En 2002, il met en scène Le Fil à Lannion à la demande des musiciens Michel il s’oriente très tôt vers le jazz et collabore avec de nombreux musiciens : Aumont et Daniel Pabeuf qui reçoit le prix de la Région Bretagne, et sera le Bernard Lubat, Carlo Rizzo, Marc Perronne, Pascal Lloret, Alfred Spirli, point de départ du spectacle Le fil…et ses invités pour le Cirque Jules Verne Jacques Higelin, l’ARFI, Trio Bravo, Andy Aimler et bien d’autres encore. d’Amiens en 2004. La même année, Pong avec Markus Schmid, mime suisse, Ces rencontres l’orientent vers une pratique de l’improvisation. est présenté dans le Sujet à Vif (SACD- Festival d’Avignon). A près avoir créé Artrio (1988) avec Jean-Paul Autin et Carlo Rizzo, Sa dernière création, Rain/Bow, arc après la pluie, ballet jonglé en deux il interprète Extraballe (1990) un solo, en collaboration avec le parties pour dix artistes formés à la même pratique du mouvement et de la chorégraphe Hervé Diasnas avec lequel il tourne dans le monde entier, manipulation d’objets, a été créé en février 2006. Le compositeur autrichien puis Kulbuto (1991), une création collective. Max Nagl en a signé la musique. Ce spectacle existe en deux versions : En 1993, il fonde ARMO (Atelier de Recherche en Manipulation d’Objets) théâtre (création février 2006 à AGORA de Boulazac), version cirque (création /Compagnie Jérôme Thomas et produit avec celle-ci : Quipos, monde en mai 06 au Cirque Jules Verne d’Amiens). La Compagnie a été en de cordes ; Hic Hoc, univers onirique en 1995 ; Amani Ya Bwana, avec convention avec le Pôle Régional des Arts du Cirque-Amiens Métropole la troupe d’acrobates kenyans, les Jambo Mambo en 1996 ; Le Banquet pendant trois années (2004/2005/2006) sur trois axes, résidence de avec le GR 12, groupe de recherche de la Compagnie, en 1997 ; création, création de projets spécifiques pour le cirque, formation. «4» Qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec… en décembre Pour concrétiser sa démarche artistique, il a été l’instigateur, avec l’aide de 98 ; IxBE, d’après Extraballe avec Simon Anxolabéhère et une courte nombreux artistes et du Théâtre 71 de Malakoff, du premier Festival de pièce mettant en scène un jeune jongleur de l’Ecole de Cirque de Jonglage contemporain et improvisé, «Dans la Jongle des Villes», en 1996. Moscou est présenté pur la première fois en janvier 2000 à LARC, Scène La dernière édition de cet événement a eu lieu en juin 2001. Nationale du Creusot, son théâtre de résidence pendant de nombreuses Parallèlement à la création, et après avoir été professeur à l’École Supérieure années. Ces spectacles ont largement tourné à l’étranger avec le soutien des Arts du Cirque de Châlons-sur-Marne en 1989-90, Jérôme Thomas de l’AFAA. poursuit au sein de la Compagnie la transmission de sa pratique. Le dernier volet de cette trilogie : Cirque Lili a ramené Jérôme Thomas En octobre/novembre 2001, il a été directeur artistique des Arts de la Jongle vers le cirque et a vu le jour sous chapiteau au Carré Magique de à l’Espace Chapiteaux du Parc de la Villette dans le cadre de l’Année du Lannion en mai 2001. Ce spectacle a été joué près de 300 fois en France Cirque. et à l’étranger depuis sa création. Il crée ensuite Milkday (au Théâtre 71 Jérôme Thomas a été membre du Comité d’honneur de l’année du Cirque. de Malakoff en octobre 2003), et dans le même temps, poursuit une Il a reçu en 2003 le prix de la SACD pour les Arts du Cirque. recherche sur l’improvisation et la relation entre jonglage et musique ARMO/Compagnie Jérôme Thomas est en convention avec la DRAC avec Juggling Hands, DUO Jérôme Thomas invite Jean-François Baëz, Bourgogne. Quatuor les Hurluberlus… Martin Schwietzke Dès l’âge de 16 ans, il apprend et pratique le jonglage. Autodidacte, il travaille à partir de 1981 avec les Compagnies Malabar, Pot aux Roses, Archaos puis la Carérarie et l’ARFI. Il crée la Compagnie Métafolis avec Boris Loew et le bruiteur Olaf Augele : ensemble, ils explorent l’univers sonore dans un spectacle qui obtiendra le Prix Découverte au festival Chalon dans la Rue en 1989 (100 représentations en France et en Europe). Il développe une recherche originale nourrie de rencontres avec Philippe Hothier (travail sur le masque), Georges Appaix et Catherine Ress pour la danse. En 1992, il rencontre Jérôme Thomas et intègre la Compagnie dont le travail sur la manipulation d’objets et le théâtre de geste enrichit ses créations personnelles. (300 représentations avec Quipos, Hic-Hoc, «4» Qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec… au cours de tournées dans l’Océan Indien, en Asie, Afrique, Russie, Europe et Amérique du Sud). Aujourd’hui, son travail avec Jérôme Thomas se concentre autour de rencontres plus impromptues, en duo, où chacun est davantage jongleur-créateur qu’interprète (Juggling Hands ou Les Hurluberlus, Biennale de Venise, Festival d’Helsinki, Pays Baltes, Turquie…). En 1997, il fonde la Compagnie Les Apostrophés avec Jérôme Tchouhadjian et crée en 1998 A Corps, pour deux solistes, spectacle pour un jongleur et un musicien (70 représentations en France, Allemagne, Brésil, Mexique, Japon…). En 2000, suite à diverses collaborations avec le chorégraphe Yann Lheureux, il joue dans Histoire d’Eux, une pièce pour jeune public, et pratique avec lui la danse improvisée. En 2001, il crée La Cour des choses, deuxième spectacle de la Compagnie Les Apostrophés où un trio clownesque joue d’objets dérisoires et invente un univers à part (environ 95 représentations à la fin de l’année 2006). En juin 2002, il initie des rencontres improvisées avec le DJ Thierry Brinksma (Montpellier Danse Off). Il poursuit aujourd’hui ce travail avec le g ramophoniste Mathieu Ogier, qui joue l’anachronisme utilisant les techniques de mixage d’aujourd’hui sur un support d’antan : ensemble, ils présentent 78 tours de main, petite forme improvisée de 25 minutes. Initié à Helsinki, lors du 5-3-1, Festival of New and Experimental Juggling en 2003, ce duo met en résonance l’engagement physique du jongleur et celui nécessaire à la manipulation des gramophones et des disques créant une théâtralité, invitant au jeu. A l’occasion du Festival Cratère Surfaces 2003, il monte aussi Passage des Têtes en l’air, parcours où le public, emmené par une fanfare, découvre tour à tour trois jongleurs (Jörg Müller, Jean-Yves Faury et Martin Schwietzke), dans des lieux insolites de la ville (place, cour, fontaine, vitrine, balcon…). En 2004, il se lance dans la création d’une déambulation, Passage Désemboîté, présentée à Cratère Surface, festival d’Alès. Musique, jonglage et danse s’y accordent pour turlupiner les innombrables bricoles que recèle la ville. Cette même année, Le Chai du Terral (St Jean de Védas) offre à Martin carte blanche pour la réalisation d’Improvisation jonglée, à laquelle il répond en invitant deux musiciens – Stéphane Cézard et Mathieu Ogier – et les jongleurs Jive Faury, Jeanne Mordoj et Jörg Müller. Il crée aussi Double Jeux avec la Cie Michel Bismut, au Théâtre de la Vista de Montpellier. Martin jongle et met en exergue sa réelle capacité à improviser, au son des fabuleuses mélodies de Michel Bismut. En 2006, il crée Le dimanche les fleurs poussent plus vite à la Scène Nationale d’Alès, solo pour un jongleur et un batman, mis en scène par Sandrine Barciet. Martin réaffirme sa fascination pour le quotidien, à travers la fiction d’une vie d’artiste, d’un homme pressé, inspirée de situations vécues, dans un «esprit clownesque». Parallèlement, il enseigne le jonglage sous forme de stages et dans des écoles de cirque, notamment à l’Ecole de Cirque de Stockholm. En plus des techniques classiques de jonglage, il y enseigne la «pratique des cercles», une démarche personnelle qu’il continue à déve l o p p e r, le tra va i l d’improvisation et la liberté de mouvement du jongleur.