Les savoir-faire liés au Parfum en Pays de Grasse

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Les savoir-faire liés au Parfum en Pays de Grasse
France – Les savoir-faire liés au Parfum en Pays de Grasse
Développement territorial et économique [D]
TITRE
Lieu
Les savoir-faire liés au Parfum en Pays de Grasse
Grasse 06130, France
Composante(s)
Enjeu(x)
Développement territorial et économique [D]
(S) D3. Contribuer au bien-être et à la bonne santé des individus
(S) D4. Préserver la mémoire collective
(D) D5. Garantir la prise en compte du patrimoine dans les stratégies de
développement territorial durable
(D) D6. Renforcer le développement territorial durable par un meilleur usage du
patrimoine
(C) D2. Identifier, conserver, transmettre et partager les savoirs et les savoirfaire patrimoniaux
(C) D5. Garantir un haut niveau technique pour l’ensemble des métiers du
patrimoine
(C) D7. Encourager l’étude et la recherche concernant le patrimoine
S1 : Mieux impliquer les citoyens et les collectivités locales dans la valorisation
de leur patrimoine du quotidien
S2 : Rendre le patrimoine plus accessible
S6 : Créer un cadre approprié permettant aux communautés et collectivités
locales d’agir au profit de leur patrimoine et de sa g
S8: Stimuler les initiatives des collectivités locales et de la population pour
réhabiliter le patrimoine
D1 : Investir dans le patrimoine culturel
D2 : Soutenir et promouvoir le secteur du patrimoine, générateur d’emplois et
d’activités économiques
D5: Encourager la réutilisation du patrimoine
D6: Garantir la prise en compte du patrimoine dans les politiques de
développement (en particulier, l’aménagement du territoire,
D9: S’appuyer sur le patrimoine pour caractériser un territoire et renforcer son
attractivité et son renom
C3 : Faire preuve de créativité pour captiver et enrichir le public du patrimoine
Recommandation(s)
Résumé
Actions en cours : formation (Grasse Institute of Perfumery), développement du
Musée international de la Parfumerie, visite des parfumeries dites « touristiques
»,enseignement et recherche grâce au Pôle d’excellence et du Végétal
associant le monde de l’entreprise et les universitaires, au service des acteurs
de la Parfumerie, et dont l’un des objectifs est la recherche de nouvelles plantes
à parfum dans le parc régional des Alpes-Maritimes et dans les DOM-TOM,
accompagnement d’associations comme Fleurs d’Exception, et regroupement
de jeunes agriculteurs attachés à une culture biologique de la plante à parfum
au service de la parfumerie.
Contraintes et efforts à poursuivre:
•
•
•
•
lutter contre la pression foncière et la recherche de nouveaux terrains,
créer une pépinière collective,
encourager des sociétés de parfumerie à signer des contrats à long
terme avec les agriculteurs,
imaginer de nouveaux savoir-faire et de nouvelles techniques culturales
en réponse à l’interdiction de certaines matières premières naturelles
(huiles essentielles contenant des molécules pouvant être déclarées
allergènes) suite à l’évolution de la législation : par « facilité » ou par
manque de moyens financiers, des compositions synthétiques
pourraient leur être substituées, au détriment de la culture de la plante à
parfum.
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Développement territorial et économique [D]
Contexte
Responsable(s)
Année
La transmission traditionnelle des savoir-faire « de père en fils » ou de maître à
élève, au sein des champs ou des ateliers, reste très vivace, particulièrement
pour la culture de la plante à parfum (bien qu’elle soit désormais enseignée au
Lycée horticole d’Antibes) ou pour de nombreux métiers liés à la transformation
des matières premières naturelles. Cependant, des institutions sont
progressivement apparues afin de normaliser l’apprentissage, particulièrement
pour l’art de composer le parfum, que ce soit par la création d’écoles au sein
des parfumeries, ou par le biais d’institutions partenaires publiques ou privées
telles que le GIP (Grasse Institute of Perfumery) formant annuellement douze
élèves parfumeurs provenant des cinq continents, et le Master Focal avec
l’Université de Nice Sophia Antipolis. Être détenteur d’un savoir-faire implique
aussi l’appartenance à une histoire, à un territoire et à une communauté. Des
entités culturelles et associatives participent à la diffusion de ces éléments,
telles que le Musée International de la Parfumerie (MIP), les Jardins du Musée,
la Maison du Patrimoine, et les ateliers d’initiation ouverts aux visiteurs.
Composer, respecter, favoriser la transmission des connaissances, localement
et à l’étranger, que ce soit dans la culture de la plante à parfum, la
transformation, ou l’art de composer, sont aussi des engagements de plusieurs
générations de praticiens. Nombre d’entre eux, issus de sociétés familiales
grassoises, renforcent les collaborations avec des associations, coopératives ou
organisations non gouvernementales de producteurs de matières premières
naturelles en Indonésie, en Inde, en Tunisie, au Maroc, au Pérou, veillant au
respect des règles éthiques en ressources humaines, et dans la mesure du
possible, respectueux d’une traçabilité des produits.
Les savoir-faire liés au Parfum en Pays de Grasse représentent une chaîne de
savoir-faire et de connaissances spécifiques au territoire, façonnée au fil des
générations depuis le 16ème siècle, à l’époque où les tanneurs, qui
embaumaient les cuirs avec des essences locales, sont devenus
progressivement parfumeurs, renforçant ainsi l’activité de la culture de la plante
à parfum et de la transformation des matières premières naturelles. Les savoirfaire liés au parfum : La culture de la plante à parfum, qui intègre des
connaissances particulières liées aux sols, au climat, à des qualités
d’observation de la nature et des techniques agricoles spécifiques telles que la
taille, le tuteurage, l’arrosage, la fertilisation, la greffe. Le cultivateur/la
cultivatrice doit maîtriser tout geste qui participe à une culture végétale, quelle
qu’elle soit. Le domaine de la transformation des matières premières naturelles
nécessite une connaissance approfondie des matières premières naturelles,
ainsi qu’une maîtrise parfaite des modes d’extraction des molécules odorantes
des végétaux. Ces techniques de production ont souvent été créées ou
perfectionnées sur le territoire. On peut citer les techniques ancestrales telles
que l’ « enfleurage » (absorption des molécules odorantes à partir d’huile ou de
graisses) ou des procédés innovants tels que « l’éco-extraction » développée à
Grasse dans les années 2000. L’art de composer le parfum suppose une
capacité d’imagination, de construction intellectuelle, fondée sur une
connaissance des matières premières naturelles. À partir d’une inspiration,
donnant l'idée d’une odeur (d’une forme olfactive), le parfumeur devra avec ses
outils – les ingrédients odorants – matérialiser son projet avec ses
caractéristiques physico-chimiques et ses effets sensoriels attendus (notes de
cœur, de tête, de fond). Il choisira ensuite la texture. Cette approche est
comparable à celle du musicien qui, ayant intégré le solfège, composera une
œuvre musicale.
Autorité(s) publique(s) territoriale(s) autre que l’Etat (région(s), département(s),
communauté(s) de communes, communes, etc.
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Objectifs
Public
Financement
Durée
Base légale
Evaluation
Contact
Ressources en ligne
Matériel online
Pièces jointes
Travailler en réseau et mettre en valeur la diversité culturelle inhérente
à la communauté des habitants du pays de Grasse, enrichie par
différents vagues d’immigration : valoriser l’apport des populations
gitanes dans le maintien de la culture de la plante à parfum par le biais
d’une exposition « Trésors Humains Parfumés », renforcer le dialogue
entre les communautés (ateliers de création olfactifs auprès du grand
public, concours de lettres d’amour au Parfum, dans le cadre de la
démarche d’inscription à la Liste du Patrimoine Culturel Immatériel de
l’Unesco, réalisé au sein d’écoles, maisons retraites, bibliothèques) et
échanges entre les générations et les populations. Travailler en réseau :
l’invitation de pays comme l’Inde ou le Japon, à l’occasion des
colloques, a donné lieu à des projets de jumelage Kannauj/Grasse, et
de découverte autour de traditions liés au parfum tels que le Kodo (rituel
japonais).
• conserver les métiers liés au parfum tels que les greffeurs, les
distillateurs, les souffleurs de verre en voie de disparitions, le maintien
de la diversité culturelle (diversité des savoir-faire, diversité des
identités professionnelles, diversité des communautés, diversité des
paysages travaillés par l’Homme) sur le territoire : création du Grasse
Institute of Perfumery, école formant chaque année une douzaine
d’étudiant(e)s issu(e)s des 5 continents à l’art de composer le parfum.
Les cours sont dispensés par des parfumeurs et des techniciens
experts, désireux de perpétuer la transmission des connaissances. Les
entreprises du Pays de Grasse sont les principaux financeurs de ce
projet. Développement du Musée international de la Parfumerie, avec
des mesures de sensibilisation des populations à leur patrimoine et
identité « olfactifs », via notamment les opérations de médiation
culturelle dans les écoles, hôpitaux, prisons. La politique touristique du
territoire favorise la visite des parfumeries dites « touristiques » qui, par
leur ouverture au grand public, permettent une connaissance historique
et culturelle du territoire.
• accroître les efforts dans le domaine de l’innovation et dans la
recherche de nouveaux ingrédients naturels, élargir la palette des
savoir-faire dans toute la chaîne opératoire qui va de la culture de la
plante à parfum à l’acte créateur de l’artiste parfumeur (création d’un
pôle de recherche à Grasse, dans une ancienne usine de parfum, pour
expérimenter de nouvelles plantes et des modes de transformation
respectueux de l’environnement).
Tous publics
•
Permanent
Projet d'inscription au titre du Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco: les
savoir-faire lies au parfum en pays de grasse : la culture de la plante a parfum,
la connaissance des matières premières naturelles et leur transformation, l'art
de composer le parfum
L'initiative est en ligne sur le site : http://www.paysdegrasse.fr/savoir-faire-liesau-parfum-en-pays-de-grasse