Dossier de presse - Festival de Marseille
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Dossier de presse - Festival de Marseille
17 juin > 06 juillet 2010 15 Dossier de presse Festival1de danse2et des arts multiples3de Marseille4 2010 fête le 15e anniversaire du Festival de Danse et des Arts multiples de Marseille. L’occasion pour lui de revenir sur ses fondamentaux et de proposer une nouvelle fois au spectateur des chemins initiatiques offerts par un programme de qualité, original et novateur lui permettant la découverte d’artistes de différents horizons. Résolument ancré dans la création contemporaine de haut niveau, le Festival rassemble à chaque édition des créateurs de dimension nationale et internationale tout en repérant et soutenant activement la scène régionale. Avec pour vocation d’interroger, de révéler et de s’insérer dans un contexte urbain spécifique qui prend en compte la dimension territoriale de Marseille comme Métropole, ce festival favorise depuis près de 10 ans l’accès à la culture pour tous. Nouveauté, le Festival investit un peu plus la ville, la grande scène s’implantera dans la salle Vallier, réaménagée et requalifiée en salle de spectacle et aussi au théâtre du Merlan, au MAC, à la Friche de la Belle de Mai et il retrouvera la cour de la Vieille Charité, le Ballet National de Marseille ou bien le Pavillon Noir à Aix-en-Provence. Une programmation riche en émotions avec notamment un accent mis sur l’international et la création chorégraphique japonaise, canadienne ou encore le chorégraphe autrichien Willi Dorner et son Bodies in Urban Spaces qui met en scène 25 danseurs performeurs créant un parcours d’installations humaines sur mesure dans la ville. Pluridisciplinaire, cette manifestation soutient des créations en lien avec le territoire comme Zone portuaire, un film retraçant 80 ans de la vie du port à Marseille ou RollOn, Roll-Off, une vidéo-installation de Marie Reinert, artiste en résidence au Festival de Marseille. Elle a effectué une exploration filmique du roulis des « Ro-Ro », une nouvelle génération de portecontainers qui a révolutionné le transport maritime Déjà inscrit dans la mouvance de Marseille-Provence 2013, le Festival met en place dès cette année, un opéra slam conçu et réalisé par des jeunes filles de la Cité Bassens, des élèves d’établissements professionnels, des artistes français et des choeurs d’enfants, chorales du bassin méditerranéen. Lors de cette édition, débutera l’écriture de cette oeuvre sous la direction de Nathalie Negro et du slameur Frédéric Nevchehirlian et dont la présentation finale se déroulera en 2013. Que de belles promesses en perspective qui viendront enrichir nos soirées d’été ! Merci à Apolline Quintrand et à toute son équipe qui, année après année, nous font partager leurs propositions culturelles certes exigeantes, en nous guidant dans le parcours de leurs passions et leurs rêves. Bon Festival 2010 à vous tous ! + + + Jean-Claude Gaudin Maire de Marseille Vice-président du Sénat De la scène au ring Une nouvelle édition, un nouveau lieu à conquérir. Inattendu, déroutant pour certains, “sparring partner” de choix pour d’autres, il est le ring, l’anneau autour duquel va graviter le F/D/Am/M 2010. Dédiée à la boxe, au sport, aux combats politiques, temple des grands concerts rock/pop et de la danse dans les années 80, la Salle Vallier affiche deux messages, l’un venu du ring : se relever très vite quand on tombe, le second inhérent à la scène : transformer en de nouvelles arborescences des contraintes à répétition. Des aventures qui nous préparent à relever le défi de Marseille-Provence 2013, où nous aurons à inventer, re-dessiner de nouveaux territoires, à en détourner et briser les codes comme l’on brise des tabous. Georges Perec disait que “les lieux stables, intangibles, intouchables, immuables, n’existent pas, qu’un lieu n’est jamais à soi, qu’il faut en faire la conquête.” Dont acte. La pulsation du temps Cette 15e édition est rythmée par le temps. Ni nostalgique, ni compilatoire mais cycle de vie qui fait cheminer, grandir sans entraves, combattre, renaître. De la mise en danger de l’été dernier, nous avons retenu la fidélité et la fraternité des artistes, du monde professionnel et du public, la solidité de nos équipes. Des complicités soudées par l’essentiel se sont révélées. Cette édition leur doit beaucoup, tout comme la naissance de Fluxdemarseille qui réunit dès cet été cinq structures culturelles, leurs artistes, leurs spectateurs. La distillation du temps Dans ce goutte à goutte du temps, la création artistique et la vie se sont infiltrées doucement, parfois douloureusement. Comment dire le silence, la mise à nu et à vif, les rivages perdus de l’enfance, l’éphémère, l’inaltérable, la vie, la fin de la route ? Doit-on pour cela se défaire de son passé strate par strate dans un rituel de l’effacement et de la disparition, doit-on au contraire ranger précieusement sédiment par sédiment, à la manière des archéologues, nos fragments de vie et d’émotion ? Les artistes y ont répondu. De Tokyo, Kyoto, Kanagawa, Nagano, en passant par Montréal, New York, Berlin, Kanizsa, Vienne, Londres, Marseille ou Paris, ils sont allés au plus près de la lumière, au plus profond des ténèbres, regarder, questionner. Au risque de s’y brûler les ailes, tels des papillons, ils ont puisé dans le temps-sablier ces mots épars pour nous guider dans leur monde, éclairer le nôtre. La vie qui bat Celle par qui tout commence. Symboliquement, concrètement, Ginette Laurin ouvre le Festival en dansant la pulsation de la vie, rythmée par l’envoûtant Drumming de Steve Reich joué en live par les musiciens de l’OJMPACA jusqu’à créer une Onde de choc électrisée par la musique de Michael Nyman. Une onde qui se propagera le lendemain à la soirée de clôture, calée sur les battements glam/rock/pop des extravagants Irrepressibles, venus de Londres, et des musiques improvisées en provenance de Tokyo et New York et repérées par le Grim. Pour Bodies in Urban Spaces, c’est dans la jungle de la ville que le performeur autrichien Willi Dorner, agitateur urbi et orbi, a écouté les vibrations du bitume et des hommes. Tandis que le chorégraphe Christophe Haleb aura disséqué avec humour et intelligence quelques écarts de langage. Entre pulsions et pulsations, il aura rendu fous des mots à usage domestique et exprimé sa gourmandise existentielle dans un dyptique vitaminé et sexué. Domestic Flight, Liquide. D’autres ont joué à se souvenir et construit des cabanes, cicatrices ou madeleines du passé, selon. Il fera bon se réfugier dans la cabane du Canadien Paul André Fortier qui a récolé et recollé des pans entiers de sa vie avec la complicité loufoque du plasticien compositeur Rober Racine ou dans la cabane-théâtre de Josef Nadj qui, en nous rapprochant de la source de sa vie, Kanizsa, sa ville-berceau, nous fait découvrir sa tribu, les siens. Un cadeau. Autre présent aussi fragile que précieux, celui fait par Christian Rizzo avec L’Oubli, toucher du bois. Il nous enferme dans le silence, nous dénude, pour mieux nous revéler, nous libérer. Spiritualité, rituel de vie et de mort païen et religieux habitent la géométrie épurée de sa maison, tabernacle géant de l’éternité. Dans ces face-à-face passé/présent/avenir, l’Histoire, la mémoire, l’héritage se sont invités. Images du port industriel de Marseille tourmenté, fascinant, sous le regard des cinéastes Julien Chesnel, Emmanuel Vigne et de Marie Reinert, portraits de ceux qui nous ont tant aimés ou que nous avons tant aimés. Jérôme Bel et Cédric Andrieux ont filigrané celui de Merce Cunningham tandis que Jonah Bokaer, tout à la fois remarquable interprète de la compagnie, tête chercheuse des friches-studios de Brooklyn, rayonne d’être cet héritier inventif, fort et libre comme on l’est à 28 ans. Carte blanche lui est donnée tout comme à marseille objectif DansE pour un “in memoriam” tendre et vivant consacré à Cunningham. La note bleue est venue d’un quatuor d’artistes japonais qui a pris le pouls d’un temps autre que celui de notre monde occidental. Shiro Takatani, du collectif Dumb Type, en solo dans une Chambre claire argentiquement liée au philosophe Roland Barthes, Megumi Nakamura, incandescente interprète de Jiří Kylián, subtil mélange d’harmonie et d’orages, d’intériorité et de magnétisme ou Yayoi Kusama, incorrigible rebelle qui arrache “la porte des hallucinations”, fait danser des pois, accroche des lampions aux nuages. Enfin, Saburo Teshigawara, absolu comme le titre d’un de ses plus beaux soli. Acéré et aérien, impressionnant car impalpable, il transforme l’espace, tamise le temps. Avec virtuosité, obsessionnellement. Cette quinzième édition vibre, oscille, au rythme de la vie, du temps et de l’amour. Quinzième round oblige, cela cogne, bouscule, émeut, secoue, frôle parfois le K.O. mais, comme le dit un proverbe japonais : “Tomber 7 fois, se relever 8 fois, telle est la vie.” La vie qui bat. + + + Apolline Quintrand Directrice du Festival de Marseille F/D/Am/M + + > sommaire entretien avec apolline quintrand > 8 Nouveautés 2010 > 10 La programmation en quelques lignes > 12 Calendrier > 14 La Salle Vallier : nouveauté 2010 → 16 Le Ballet National de Marseille / La Vérité 25X par seconde [danse] → 18 Les spectacles > Ginette Laurin – O Vertigo / La Vie qui bat [danse / musique] → 21 Willi Dorner – Cie. Willi Dorner / Bodies in Urban Spaces [danse / arts de la rue] → 23 Megumi Nakamura / The Well Tempered / Chronicle of the Time Yard [danse] → 25 Emmanuel Vigne, Julien Chesnel / Zone portuaire [cinéma / documentaire] → 26 Saburo Teshigawara – Compagnie KARAS / Obsession [danse / musique] → 27 Megumi Nakamura / Le Droit de Rêver / Rose Window [danse / musique ] → 29 Josef Nadj – Atelier régional de création Josef Nadj de Kanjiza / Length of 100 Needles → [danse / arts plastiques / musique] 31 Carte blanche à marseille objectif DansE [danse / cinéma] → 33 Christian Rizzo – L’association fragile / L’Oubli, toucher du bois [danse] → 35 Paul-André Fortier – Fortier danse-création / Cabane [danse / vidéo / musique] → 37 Christophe Haleb – La Zouze / Domestic Flight [danse / théâtre / musique] → 39 Shiro Takatani / La Chambre claire [danse / performance] → 41 Jérôme Bel – R.B. Jérôme Bel / Cédric Andrieux [danse] → 43 Jonah Bokaer / Three Cases of Amnesia [danse / multimédia] → 45 Nathalie Négro, Frédéric Nevchehirlian / L’Assemblée des Femmes : Opéra Slam (titre provisoire) [danse / musique / slam] → 47 Christophe Haleb – La Zouze / Liquide [danse / musique] → 49 Jonah Bokaer, Daniel Arsham, Judith Sánchez Ruíz / Replica [danse / vidéo / installation] → 51 Ginette Laurin – O Vertigo / Onde de choc [danse] → 53 Soirée sous influences : Jean-Marc Montera & invités + The Irrepressibles [concert] → 55 20 AU FIL DU FESTIVAL… > 57 Marie Reinert / Roll-On, Roll-Off / Faire [installation vidéo] → 58 Yayoi Kusama / Infinity Mirror Room Fireflies on the Water [installation] → 59 ‘Round Cunningham avec marseille objectif DansE [projections] → 60 ‘Round F/D/Am/M : une série de rendez-vous autour de la programmation → 61 INFOS PRATIQUES > 63 Partenaires > 67 Espace presse à disposition sur le site www.festivaldemarseille.com Incluant : - Dossier de presse et autres documents en téléchargement - Sélection de photos et copyrights. Aucun mot de passe n’est exigé. Il suffit d’entrer ses coordonnées pour y accéder. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] + + > Entretien avec Apolline Quintrand propos recueillis par Francis Cossu Depuis 15 ans maintenant, on peut dire que votre manifestation s’est déroulée dans (presque) toute la ville. J’allais dire, toutes les villes qui composent Marseille… De ce point de vue-là, Marseille, ville polymorphe et polysémique, est un laboratoire exceptionnel. D’où l’intérêt d’arpenter cette mosaïque de territoires et de populations avec curiosité, sans a priori. C’est aussi dans l’ADN du Festival d’être pluriel, pluridisciplinaire, ouvert, transversal. Il est plus intéressant de tester la multiplicité, l’éclatement, que de s’enfermer dans l’uniformité ou la synthèse. Je reste persuadée que sous sa faconde extérieure de cité du Sud, conviviale, très « carte postale », Marseille ne s’appréhende pas aussi facilement que cela. Cette ville est complexe car irriguée par des courants multiples et soumise actuellement à des transformations urbaines et sociales profondes. Elle fascine, stimule tout autant qu’elle irrite, décourage. Elle est une cartographie des passions humaines, elle attire les contraires et les contrastes. C’est pourquoi il faut y voyager physiquement et mentalement. Le Festival est en résonance avec cette énergie iconoclaste, turbulente et insoumise qui émane de Marseille, c’est pourquoi il ne peut être feutré, lisse, en demi-teinte ou timoré. Ce serait un acte contre-nature ! Chaque année, le Festival de Marseille - transdisciplinaire, voyageur, découvreur, compagnon de route - déborde largement le cadre de sa programmation. Vous dites que 2010 est pour le Festival l’année de la pulsion de vie. Pour ma part, j’ai la sensation que cette 15ème édition prend véritablement le pouls de son époque ? Les deux sont liés. Pour moi, être contemporain, c’est regarder, écouter, être dans le temps présent. Être en phase avec son époque, c’est en partager les vibrations, les soubresauts, les inquiétudes, les attentes. Se positionner et donc s’engager. Le Festival de Marseille se situe dans cette écoute, cette perception. Sa programmation en est le prolongement logique, sensible et réfléchi. Cette année par exemple, j’étais obnubilée par la trajectoire du Festival, sa temporalité. Presque naturellement, cela a correspondu à de très beaux projets portés par des artistes de nationalités, de générations, de cultures très différentes. Il y a eu concordance de nos « temps ». Plus que l’air du temps, vous avez raison, c’est le pouls d’une époque qui nous habite, nous inspire, nous préoccupe. C’est pourquoi cette 15e édition se caractérise par un très beau centre de gravité. Une des forces de votre festival est de vous ressembler, vraiment. Si l’on se penche sur les éditions qui ont fait le Festival de Marseille, on pourrait dresser votre portrait. Pas seulement celui, intime, de vos émotions. Mais aussi celui de vos engagements… Je vis avec ma sensibilité et mes émotions, la fiction et le rêve me servent à retourner au réel et non pas à le fuir, mais j’avance dans mon travail grâce à mes convictions. Je crois aux valeurs, celles de l’engagement, du combat qui passent par les idées et la pensée. Il y a une étymologie latine commune aux mots « penser » et « peser ». Cela dit bien les choses. Il y aussi le fait que je suis de la génération de 68 qui a su faire entendre sa voix, qui a lutté pour penser, dire, faire avec une liberté nouvelle. C’est pour cela que j’aime autant mon métier, les artistes, leur souffle, leur audace, leur rapport à la fois précaire et inaltérable à la vie et à la création. L’an dernier, j’évoquais André Breton qui disait que les artistes étaient des artificiers, des bombes. C’est une belle image, Je m’y réfère souvent. 8 Quand vous avez commencé l’aventure du Festival, le paysage culturel était déjà très fortement structuré… « Terre de festivals », dit-on d’ailleurs à propos de l’été dans le Sud de la France. Personne n’aurait pu prédire l’ampleur artistique, public et médiatique qu’allait prendre cette manifestation. J’imagine que dans l’ombre, c’est un combat permanent ? Dans l’ombre ou en pleine lumière, dans un rapport frontal ou dans la dialectique, le combat pour la culture est un engagement de tous les instants, pour le Festival de Marseille comme pour d’autres. Mais il est vrai qu’il y a 15 ans, créer un nouveau festival à Marseille dans le périmètre immédiat des 2 monstres sacrés d’Avignon et d’Aix-en-Provence relevait du défi. Le soutien indéfectible de la Ville de Marseille rejointe par la Région et (un peu) par l’État a permis au Festival de grandir librement avec la rigueur artistique et intellectuelle, la créativité, et la liberté de ton qu’on lui connaît. C’est pourquoi il reste fondamental que la culture soit soutenue par des deniers publics pour une mission du même nom, à l’écart des tentativestentations de la formater, de l’instrumentaliser ou de la rentabiliser. Pour autant, ces 15 années, comme tout le monde le sait, n’ont pas été un long fleuve tranquille. Mais nous gagnons en expérience et en maturité. J’assume pleinement ma part d’engagement et de résistance. Il faut savoir dire non et expliquer pourquoi, faire face aux coups durs, continuer à prendre des risques et combattre. Je ne sais plus qui a dit : « Nommer la bataille, c’est tuer le néant ». J’y crois. Comment le Festival va aborder 2013, l’année où Marseille sera capitale européenne de la culture ? Nous allons continuer à travailler de la même manière sur le fond, les contenus et le long terme plutôt que sur une échéance événementielle si prestigieuse soit-elle. Notre ambition reste de faire descendre la culture dans la rue en ne sacrifiant rien à l’exigence et à l’excellence, d’offrir au public une pratique régulière, naturelle, ludique, accessible en désincarcérant la culture des connotations d’exception et de privilège. Pour moi, la définition d’une Capitale de la culture rejoint ce que Robert Musil disait de l’existence : « C’est une vaste station d’essais, où l’on examinerait les meilleures façons de vivre ». 2013 est une formidable opportunité et une étape pour un mieux-vivre culturel. Pour cela, il faut de l’éthique, du courage, de l’imagination, de la générosité. Ce sont l’exceptionnel, le rare, l’étonnant, le qualitatif et non le spectaculaire-éphémèremercantile qui devront être collectivement portés pour être, nous l’espérons, à la portée de tous. On aura alors fait un pas de plus vers ce que Jean Vilar, il y 60 ans déjà, appelait de ses vœux : « Une culture élitaire pour tous et accessible comme le gaz et l’électricité à tous les étages ». Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 9 + + > Nouveautés 2010 Un nouveau lieu de vie : la Salle Vallier Sans cesser de rayonner à travers la ville et ses alentours, du Ballet national de Marseille au Merlan, du Musée d’art contemporain à la Vieille Charité, de la Friche la Belle de Mai, au Palais de la Bourse, de L’Alhambra au Gmem ou au Pavillon noir, le Festival de Marseille F/D/Am/M investit, pour son 15e anniversaire, un nouveau lieu : la Salle Vallier. Les grands noms de la boxe y ont dansé poings serrés. Roland Petit, Maurice Béjart, Régine Chopinot et son fameux K.O.K. y ont livré parmi leurs plus beaux pas-de-deux. Ancien temple des concerts pop-rock, c’est désormais le haut lieu des battles hip-hop. Construit en 1962 et réinventé par l’architecte André Stern en 1999, ce lieu populaire où sport et culture ont toujours dialogué, offrira son plateau à une danse joliment combattive, physique et sensible. 1er rendez-vous : samedi 5 juin à partir de 16h Spectacle d’ouverture : jeudi 17 juin à 21h Le Flux de Marseille : la réunion de 5 acteurs culturels marseillais Le Festival de Marseille F/D/Am/M et marseille objectif DansE, le Ballet National de Marseille, le Festival International du Documentaire FID, le Festival MIMI sont heureux d’annoncer la naissance de Flux de Marseille. Cheminant côte à côte sur le territoire depuis un certain nombre d’années, ils ont décidé d’unir leurs forces - des projets audacieux, des programmations exigeantes et résolument contemporaines - pour, ensemble, aborder l’horizon 2013 et permettre aux Marseillais de naviguer librement, entre mai et juillet, de l’une à l’autre de leurs structures, du spectacle vivant au cinéma et à la musique, des Îles du Frioul à la Salle Vallier. Ce premier pas commun porte un nom : la Carte Flux. LA CARTE FLUX : 5 SORTIES CULTURELLES POUR 45 EUROS Pour 45 euros, ce pass donne accès 5 manifestations (spectacles, concerts, projections), c’est-à-dire une par structure (à choisir parmi celles proposées par chaque structure sur www.fluxdemarseille.com). Le Festival, quant à lui, propose 3 spectacles au choix (signalés par le logo ): La Vie qui bat, The Well Tempered & Chronicle of the Time Yard et L’Oubli, toucher du bois. La Carte Flux est en vente auprès de chaque structure et à l’Espace Culture. 10 La CHARTE CULTURE : nouveau dispositif tarifaire pour favoriser l’accessibilité des publics en situation de précarité Pour son 15e anniversaire et dans la perspective de Marseille-Provence 2013, le Festival de Marseille F/D/Am/M souhaitait réaffirmer les cinq engagements structurant son action et voués à se développer dans les quatre années à venir : - l ’engagement artistique à accueillir et soutenir une présence forte de la création artistique contemporaine sur le territoire, - l’engagement à interroger, révéler et s’insérer dans un contexte urbain spécifique, - l’engagement à favoriser l’accès de tous aux œuvres et aux pratiques culturelles, - l’engagement à devenir éco-responsable, - l ’engagement à fédérer et mutualiser son public et ses partenaires autour de ces enjeux de développement. Pendant 10 ans, le Festival a été présent dans le 15e arrondissement avec les cinés-concerts organisés à La Sucrière au tarif unique de 6€ et ce, grâce au partenariat avec les Actions culturelles d’ARTE. En 2009, le soutien financier de la Mairie des 15/16 a permis d’imaginer et de lancer un dispositif pilote de billets aidés à 1€ délivrés via le relais des associations de quartier aux personnes ayant peu de ressources. Ce laboratoire s’est avéré un plein succès : 300 billets ont ainsi été délivrés à quelques 200 personnes découvrant pour la première fois un ou deux spectacles du Festival. Le Festival souhaite élargir la portée de cette première expérience réussie en créant la CHARTE CULTURE conçue comme un outil permettant aux personnes éloignées de la culture de venir aux spectacles en misant sur le rôle de relais actif joué par les associations. Visant à déjouer les barrières symboliques (la culture comme distinction), financières (le prix du billet) et géographiques (la mise en place de transports en commun), ce dispositif s’adresse aux publics avec lesquels travaillent les associations sociales ou socioculturelles du territoire : publics en situation de précarité, en situation de handicap ou éloignés de la culture. En pratique, le spectateur CHARTE CULTURE paie 1€ sa place de spectacle quand le partenaire participe à la prise en charge du complément. Le partenaire peut être une structure publique, une entreprise mécène ou un particulier. Cette année, grâce au soutien des Actions culturelles d’ARTE, des Mairies des 15/16, des 13/14 et des 2/3 et au travail des associations, 1000 billets à 1€ pourront être délivrés. Les partenaires qui soutiennent l’action du Festival hors de la CHARTE CULTURE permettent indirectement à ce dispositif de se développer. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 11 + + > La programmation 2010 Pour ses 15 ans, le Festival de Marseille F/D/Am/M poursuit son exploration de la création contemporaine, tant régionale qu’internationale (Tokyo, Kyoto, Montréal, New York, Vienne, Kanisza, Londres…) à travers spectacles chorégraphiques et théâtraux, concerts, projections, installations et rencontres. Au total, 21 propositions cette année dont 4 pièces inédites en Europe, 3 en France et 2 créations, traversées par la question du temps, de la mémoire, de l’amour et constellées autour d’axes tant géographiques qu’artistiques. Un hommage bien vivant au grand maître américain, Merce Cunningham, disparu l’année dernière. Un double coup de projecteur sur les scènes canadienne et japonaise. Et toujours, une grande place faite à la musique et un questionnement sur le territoire et la cité. FOCUS DANSE CANADIENNE : FOCUS JAPON : Si la danse contemporaine canadienne a subi les influences de la danse moderne américaine et si son paysage actuel est encore fortement marqué par le ballet académique, son goût pour l’expérimentation est avéré. Si elle ne cache pas son rapport chamanique au monde, elle est tout aussi capable d’une grande rigueur mathématique. Franche, directe, conviviale, rien ne lui résiste ! Ni l’humour qui traverse Cabane, la pièce de Paul-André Fortier, ni la force vitale de l’émotion à l’image des deux créations de Ginette Laurin qui ouvrent et concluent cette 15ème édition du Festival de Marseille avec La Vie qui bat et Onde de choc. Lorsque l’on pense danse japonaise, deux images viennent immédiatement à l’esprit : celle d’une danse hautement technologique et celle des corps nus, blancs et torturés des danseurs de butô. Mais la réalité contemporaine de la danse nippone est plus complexe. Née au tournant des années 90, la nouvelle danse japonaise explore aussi d’autres zones du mouvement et du corps, et traduit une société en pleine mutation. Technologique mais surtout visuelle, comme dans La Chambre claire de Shiro Takatani, onirique et cinématographique avec le duo Obsession de Saburo Teshigawara, mais aussi musicale et littéraire à l’image des deux programmes présentés par la danseuse Megumi Nakamura. Une source d’inspiration pour l’artiste Yayoi Kusama ou pour le compositeur marseillais Jean-Marc Montera qui clôt le festival avec un concert sous influences. Ginette Laurin offre au Festival (après une première au Dance Triennale de Tokyo) la reprise spéciale d’une pièce majeure de son répertoire, La Vie qui bat. Pour l’occasion, sous la direction de Georges Van Gucht, membre fondateur des Percussions de Strasbourg, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée Provence-Alpes-Côte d’Azur s’empare de la partition du spectacle et interprète sur scène le Drumming de Steve Reich. Pour clore l’édition, la chorégraphe québécoise présente sa dernière création (créée en mai au Festival TransAmériques de Montréal), Onde de choc, dont la composition instrumentale est signée Michael Nyman. Saburo Teshigawara présente Obsession, une pièce inspirée du courtmétrage surréaliste de Salvador Dalí et de Luis Buñuel, Un Chien andalou. Le chorégraphe, accompagné de sa muse Rihoko Sato convie la virtuose Fanny Clamagirand à interpréter sur scène la Sonate n°3 d’Eugène Ysaÿe. Paul-André Fortier et Rober Racine déploient leur Cabane, véritable coffre à jouets pour danseur et musicien, pour un duo à mi-chemin entre la performance et l’installation. Une cabane nomade qui viendra se lover dans la Cour de la Vieille Charité, dans le grand hall du Palais de la Bourse et au cœur de La Friche la Belle de Mai. 12 Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Megumi Nakamura, danseuse d’exception de Jirí Kylián propose deux programmes inédits en Europe dont une création : Chronicle of The Time Yard. Accompagnée de Yasuyuki Shuto, fabuleux soliste de Maurice Béjart et Sidi Larbi Cherkaoui ou du violoncelliste mori-shige, elle livre une danse délicate et sensuelle. Shiro Takatani, créateur hors pair d’installations vidéo et fondateur de Dumb Type, dévoile pour la première fois en France La Chambre claire, une performance inspirée de l’essai éponyme de Roland Barthes. Entremêlant musique, vidéo, texte et danse, il compose une pièce technologique, sophistiquée, et terriblement humaine. Yayoi Kusama, avec Infinity Mirror Room Fireflies on the Water, présente pour la première fois son travail à Marseille. Des myriades de pois colorés, des miroirs ou des formes phalliques qui se répètent et se répondent à l’infini, tels sont les motifs peuplant de façon obsessionnelle l’œuvre de cette artiste de l’avant-garde new-yorkaise. Pour le concert de clôture, Jean-Marc Montera, directeur du Grim et spécialiste des musiques improvisées et de l’expérimentation sonore, invite en résidence de création 4 artistes japonais (Ikue Mori, le duo Nissenenmondai et Tenko) pour un concert sous influences. FOCUS MERCE CUNNINGHAM : DE LA MUSIQUE AVANT TOUTE CHOSE : Quand Merce Cunningham chorégraphie ses premières pièces au début des années 40, le monde connaît alors une véritable déflagration esthétique. De sa (longue) collaboration avec le compositeur John Cage, il tire un rapport d’autonomie totale avec la musique. Dès les années 50, ses compositions chorégraphiques font une large place au hasard suivant le principe du Yi King chinois (livre des transformations). En 1970, le premier, il intègre la vidéo à son travail, et à la fin des années 90, l’utilisation des nouvelles technologies. Tout au long de sa carrière ce génie de la danse, comparable à ce que fut Picasso pour la peinture moderne, n’a eu de cesse d’expérimenter et d’ouvrir « un océan de possibles ». En montrant l’importance et la diversité des filiations que laisse son œuvre, le Festival de Marseille rend hommage à ce pionnier, disparu l’été dernier à l’âge de 90 ans, pour qui chaque danseur était un centre. Un précepte au cœur de Cédric Andrieux, solo de Jérôme Bel. Des possibles, plastiques et technologiques, qui sont la colonne vertébrale du travail de Jonah Bokaer. Mais aussi d’autres dimensions, infinies, à redécouvrir à l’occasion de la Carte Blanche offerte à marseille objectif DansE et d’une série de projections au cinéma de la Vieille Charité. Pour un éloge bien vivant du grand maître américain ! Que l’on évoque les pièces de Ginette Laurin, de Saburo Teshigawara, de Megumi Nakamura ou de Paul-André Fortier, la musique occupe une place de choix sur les plateaux de cette édition 2010. Jonah Bokaer a 18 ans lorsqu’il intègre la compagnie de Merce Cunningham. Dix ans plus tard, il est chorégraphe et dirige 2 lieux culturels au coeur de Brooklyn (C.P.R. Et Chez Bushwick). Il présente ici 3 soli réunis sous le titre Three Cases of Amnesia ainsi que Replica, recherche sensorielle faisant voler en éclats les frontières entre danse, architecture et arts visuels, pour laquelle il collabore avec l’artiste Daniel Arsham. Jérôme Bel propose Cédric Andrieux, cinquième pièce d’un puzzle consacré aux interprètes de la danse. Dans ce monologue dansé illustré par de courtes séquences chorégraphiques du répertoire de Merce Cunningham, le chorégraphe retrace le parcours de Cédric Andrieux, danseur pendant huit ans pour la compagnie new-yorkaise. Pour sa Carte blanche, marseille objectif DansE propose Musings re Merce, John and Bob, un duo solitaire conçu et interprété par Foofwa d’Imobilité, ancien danseur de la Merce Cunningham Dance Company ainsi qu’une série de projections autour de l’œuvre du chorégraphe américain. C’est également le cas dans Length of 100 Needles de Josef Nadj, créé à Kanizsa, la ville-berceau du chorégraphe. Cahier (foisonnant) d’un retour au pays natal pour lequel il s’entoure de 15 musiciens et interprètes jouant, dansant, peignant la grande fresque de la création. Christian Rizzo a offert au compositeur Sylvain Chauveau d’écrire la partition musicale de L’Oubli, toucher du bois, qui puise du côté d’Erik Satie ou de Morton Feldman. Christophe Haleb s’immerge dans l’univers de la comédie musicale pour Liquide, sa dernière création. Enfin, les anglais de The Irrepressibles, avec leur performance pop et baroque, Mirror Mirror, donneront leur 2e concert en France après leur passage remarqué en mai à La Cigale. En première partie, Jean-Marc Montera et ses invités japonais d’exception. LA QUESTION DU TERRITOIRE : L’artiste autrichien Willi Dorner proposera avec Bodies in Urban Spaces une performance-déambulation à travers les rues de Marseille et offrira aux habitants la possibilité de tisser de nouveaux liens avec leur environnement. Les réalisateurs Julien Chesnel et Emmanuel Vigne interrogent dans Zone portuaire 80 ans de la vie du Port de Marseille. La vidéaste et plasticienne Marie Reinert questionne dans Roll-On, Roll-Off l’organisation spatiale et temporelle du travail, ses contraintes, tant dans les postures et gestuelles que dans le rapport au temps à bord d’un porte-containers reliant Marseille à Alger. Nathalie Négro dévoile une première étape de création de L’Assemblée des femmes : Opéra slam pour laquelle elle travaille avec des jeunes filles issues de l’association Made et du centre social L’Agora. Un temps d’échange sur l’art dans l’espace public marseillais aura lieu le samedi 19 juin. 13 + + > CALENDRIER Du 17 juin au 06 juillet 2010 + + > SEMAINE 1 > du 17 au 20 juin 2010 jeu 17 21h La Vie qui bat Ginette Laurin – O Vertigo Salle Vallier (p 21) ven 18 Bodies in Urban Spaces Willi Dorner – Cie. Willi Dorner Dans la rue (p 23) 21h La Vie qui bat Ginette Laurin – O Vertigo Salle Vallier (p 21) sam 19 Bodies in Urban Spaces Willi Dorner – Cie. Willi Dorner Dans la rue (p 23) 21h The Well Tempered / Chronicle of the Time Yard Megumi Nakamura Salle Vallier (p 25) dim 20 20h30 Zone Portuaire Emmanuel Vigne et Julien Chesnel Cinéma L’Alhambra (p 26) 8h 18h30 11h 18h30 SEMAINE 2 > du 21 au 27 juin 2010 14 mar 22 21h Obsession Saburo Teshigawara – Cie KARAS Salle Vallier (p 27) mer 23 18h30 Le Droit de Rêver / Rose Window Megumi Nakamura Vieille Charité Chapelle (p 29) 21h Obsession Saburo Teshigawara – Cie KARAS Salle Vallier (p 27) jeu 24 20h30 Length of 100 Needles Josef Nadj Pavillon Noir (p 31) ven 25 20h30 Length of 100 Needles Josef Nadj Pavillon Noir (p 31) sam 26 18h Carte blanche à marseille objectif DansE Les Bernardines (p 33) 21h L’Oubli, toucher du bois Christian Rizzo – L’association fragile Salle Vallier (p 35) dim 27 21h L’Oubli, toucher du bois Christian Rizzo – L’association fragile Salle Vallier (p 35) 22h Cabane Paul-André Fortier – Fortier danse-création Vieille Charité - cour (p 37) SEMAINE 3 > du 28 juin au 4 juillet 2010 lun 28 20h30 Domestic Flight Christophe Haleb – La Zouze Le Merlan (p 39) 22h Cabane Paul-André Fortier – Fortier danse-création Vieille Charité - cour (p 37) mar 29 18h30 22h La Chambre claire Shiro Takatani Ballet National de Marseille (p 41) mer 30 18h30 22h La Chambre claire Shiro Takatani Ballet National de Marseille (p 41) 22h Cabane Paul-André Fortier – Fortier danse-création Bourse CCIMP (p 37) jeu 1 18h30 Cabane Paul-André Fortier – Fortier danse-création La Friche Belle de Mai (p 37) 21h Cédric Andrieux Jérôme Bel – R.B. Jérôme Bel Salle Vallier (p 43) ven 2 21h Three Cases of Amnesia Jonah Bokaer Ballet National de Marseille (p 45) sam 3 14h L’assemblée des femmes : Opéra slam Laboratoire artistique / Étape 1 GMEM (p 47) 20h30 Liquide Christophe Haleb – La Zouze Le Merlan (p 49) dim 4 11h 21h Replica Jonah Bokaer, Daniel Arsham, Judith Sánchez Ruíz [mac] (p 51) SEMAINE 4 > du 5 au 6 juillet 2010 lun 5 21h Onde de choc Ginette Laurin – O Vertigo Salle Vallier (p 53) mar 6 21h Concert : Soirée sous influences Jean-Marc Montera & invités + The Irrepressibles Salle Vallier (p 55) + TOUS LES RENDEZ-VOUS AU FIL DU FESTIVAL… → Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] P 55 15 + + > salle vallier Nouveauté 2010 Lors d’une après-midi de fête, le Festival de Marseille invite les habitants du quartier, les associations, les artistes mais aussi les curieux, à partager un moment unique où le sport rencontre la danse ! L’occasion d’annoncer gaiement son arrivée Salle Vallier. sam 5 juin 2010 à partir de 16h • Salle Vallier Construite en 1962, réhabilitée par l’architecte André Stern en 1999, la Salle Vallier a connu une histoire riche en événements, locaux et internationaux. Scène populaire par excellence, la culture et le sport s’y entrechoquent depuis toujours. Dans les années 70, les plus grands chorégraphes sont venus pour y dévoiler leurs créations comme Maurice Béjart ou Régine Chopinot. Et bien sûr, Roland Petit qui donne là sa première pièce marseillaise, sur une musique originale des Pink Floyd ! Désormais, elle accueille aussi bien des matchs de boxe que des battles hip-hop. Aujourd’hui, le Festival de Marseille investit avec conviction ce lieu pluriel, ne craignant ni les entrechats ni les spectacles chocs. Pour ce nouvel ancrage atypique, avec le soutien de la Direction des sports de la Ville de Marseille, il invite le Ballet National de Marseille avec sa toute dernière création, La Vérité 25X par seconde. Une journée tout en muscles et déliés qui débutera par une visite des lieux et une présentation, par Apolline Quintrand, de la programmation 2010 et qui se poursuivra avec deux pièces : y se hicimos son nosotros a y se nosotros fuimos du chorégraphe Gabriel Hernandez qui en 8 minutes et 3 rounds (un de face et deux de dos) propose un match très singulier ; Torito II, mis en scène et interprété par le comédien et boxeur Jean-Jérôme Esposito. Le mythique K.O.K., création de Régine Chopinot aux costumes signés Jean-Paul Gaultier, sera projeté. + 16 Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] + + Y se hicimos son nosotros a y se nosotros fuimos. Conception : Gabriel Hernández | Conseiller technique boxe et arbitre : Halim Chalabi | Avec les boxeurs : Mehdi Bouadia (Champion de France des poids super moyen professionnel) - Julien Marie Sainte (Challenger du championnat de France des poids moyen) Qui est Gabriel Hernández ? Gabriel Hernández aborde la danse aux Iles Canaries avec Gelu Berbu et poursuit sa formation classique et contemporaine à l’Institut del Teatro de Barcelone. De 1990 à 1991, il danse pour la Cie Kilina Crémona/ Roger Meguin. Il collabore en 1991 à la création de La Légende de Roméo et Juliette de Jean-Claude Gallotta puis participe à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Albertville chorégraphiée par Philippe Decouflé en 1992. Il rejoint ensuite la Cie Calligramme. Au fil de ses créations, Gabriel Hernández développe une méthode très personnelle de composition chorégraphique qui fait appel à l’informatique mais ses travaux de recherche se réfèrent aussi bien au sport et à l’architecture contemporaine qu’à la biologie, la physique, les sciences de la complexité‚ les sciences des organisations ou la musique contemporaine. « Depuis 1997, l’émergence du mouvement dans mon travail suit des méthodes qui rompent avec la tradition chorégraphique. J’emploie le mot espace non pas comme synonyme de lieu. L’espace est une construction culturelle qui suit les contingences historiques propres à chaque époque. Aussi une des dernières grandes typologies formulées en danse est l’espace sans centre. En danse, le socle étant plus généralement le plateau (...) il existe aussi des effets de cadre, comme par exemple la disposition du public autour d’un danseur. Une danse hors plateau peut créer aussi son propre cadre virtuel, c’est le cas quand les propriétés propres à la machine théâtrale sont délocalisées et greffées ailleurs par certaines caractéristiques structurelles de la danse. » Torito II De Jacques Probst | Mis en scène et interprété par JeanJérôme Esposito | Collaboration artistique Stéphane Ferrara | Une production Collectif Gena « Tout être humain véritable doit sentir dans son visage le coup donné au visage d’un autre être humain. » José Marti. Dans un vestiaire, une heure avant un combat, un boxeur se prépare. La tension monte, inévitablement. L’homme se livre, intimement. Le texte s’envole, au-delà du ring et nous sommes dans le spectacle, celui d’un homme qui se confesse avant de partir, celui du calme avant la tempête. « Adolescent, mes journées se partageaient entre les cours de théâtre et la salle d’entraînement. Dans mon sac à dos se mélangeaient protège-dents et Richard III de William Shakespeare. J’ai même eu en ma possession un texte du Bourgeois Gentilhomme avec, en page d’ouverture, un autographe du grand boxeur, Roberto Durant. Je n’ai jamais pu dissocier ces deux arts. Je ne suis pas devenu boxeur mais acteur. Ma passion pour le théâtre a peut-être été plus grande. Il n’empêche que la boxe ne m’a jamais quitté. Je m’entraîne toujours et je prépare mes rôles le plus souvent dans des salles de boxe. » Jean-Jérôme Esposito 17 + + + + + > LA VÉRITÉ 25X PAR SECONDE Ballet National de Marseille – Frédéric Flamand & Ai Weiwei Marseille, France | Création 2010 du 8 au 12 juin 2010 21h • Salle Vallier durée 1h15 | hors billetterie du Festival, réservations auprès du Théâtre de La Criée 04 91 54 70 54 concept : Frédéric Flamand | chorégraphie : Frédéric Flamand et les danseurs du Ballet National de Marseille | interprètes : David Cahier, Katharina Christl, Malgorzata Czajowska, Yasuyuki Endo, Noémie Ettlin, Vito Giotta, Gabor Halaz, Martin Harriague, Benjamin Kahn, Nonoka Kato, Yoshiko Kinoshita, Marcos Marco, Angel Martinez, Béatrice Mille, Valentina Pace, Nahimana Vandenbussche | concept scénographique : Ai Weiwei | conseiller artistique : Bernard Degroote | conseiller musical : George van Dam | musiques : Heinrich Biber, Biosphère, Robert Henke, Pietro Locatelli, Pan American, Fausto Romitelli, Igor Stravinsky, George van Dam www.ballet-de-marseille.com 18 Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Un chorégraphe belge, Frédéric Flamand ; un architecte chinois, Ai Weiwei ; un auteur italien, Italo Calvino : trois grands noms associés le temps d’une création qui évoque une époque trouble et un monde en perpétuel changement. Quand Fréderic Flamand s’entoure d’architectes pour signer ses scénographies, ce n’est pas pour construire la cité idéale de demain. Et même s’il est question de géographie de l’espace, de lieux (ou non-lieux) pour la danse, d’habitat pour le danseur, il ne s’agit pas d’urbanisme dans ses chorégraphies, mais plutôt de combats. Ceux que les interprètes livrent avec leur environnement et, souvent, avec leur imaginaire. Après avoir collaboré avec Jean Nouvel, Dominique Perrault, Diller+Scofidio, Thom Mayne, Zaha Hadid et les frères Campana, pour ce nouvel opus présenté à Marseille pour la première fois Salle Vallier, l’actuel directeur du Ballet National de Marseille a choisi de travailler avec Ai Weiwei. Un point commun avec Frédéric Flamand ? Ils ont le sens de la relecture ! Dans sa pratique, l’architecte et plasticien chinois re-visite les courants artistiques qui ont traversé le siècle dernier avec le regard d’un découvreur. A l’image du Nid d’Oiseau, stade emblématique des Jeux Olympiques de Pékin et qu’il a conçu avec les suisses Herzog et de Meuron. Après Silent Collisions (2003) qui s’inspirait librement des Villes invisibles, Frédéric Flamand retrouve Italo Calvino et se penche cette fois sur le plus connu de ses romans : Le Baron perché. L’histoire d’un jeune aristocrate, Côme Laverse du Rondeau, qui décide de grimper dans un arbre et de ne plus en descendre afin de prouver à ses contemporains, aux prises avec une époque en pleine mutation, le vrai sens de la liberté et de l’absolu. On comprend mieux pourquoi la scène est alors chargée d’échelles : elles sont comme des axis mundi, instruments de la mise en relation des espaces intermédiaires où communiquent le ciel, la terre et le monde inférieur… Autant de prétextes pour multiplier les perspectives, les lignes de fuites, les droites qui se coupent et se superposent, comme si chaque chemin tracé reculait sans cesse le moment d’un nouvel horizon. Repères Qui est Ai Weiwei ? Frédéric Flamand : note d’intention Fils du célèbre dissident chinois, Ai Qing, Ai Weiwei est né à Pékin en 1957. Il a étudié le cinéma à la Beijing Film Academy. Artiste pluridisciplinaire, il est aujourd’hui l’un des plus importants artistes conceptuels depuis qu’il a participé à la conception du Stade National, « Le Nid d’oiseau », pour les JO de Pékin en 2008. Le Baron Perché est une œuvre ouverte qui permet une multitude d’interprétations (métaphores de l’artiste, de l’intellectuel engagé, du philosophe…), une œuvre surtout qui, comme le dit lui-même son auteur, fait partie « des livres qui deviennent comme des continents imaginaires dans lesquels d’autres œuvres trouveront leur place, continents de l’ailleurs en cette époque où l’on peut affirmer que l’ailleurs n’existe plus et que le monde entier tend à s’uniformiser ». Du haut des arbres, le héros d’Italo Calvino rêve à d’autres perspectives à la fois vitales et visuelles et souhaite s’affranchir de la gravité et d’une certaine pesanteur du règne humain (il est intéressant de noter que le XVIIIe siècle adore les tableaux à perspective aérienne dite à vol d’oiseau !). Cette mise à distance, cette vision à la fois panoramique et fragmentée de la réalité sensible préfigure la perception de l’homme moderne ; c’est toute l’histoire de l’œil depuis le quattrocento qui réduit le monde à un tracé régulateur (perspective linéaire) jusqu’à l’homme contemporain qui, face à ses multiples écrans rejette de plus en plus la position unique dans l’espace au profit d’un rêve d’ubiquité, apanage des télé-technologies du temps réel où tout se vit à travers les dispositifs de communication (perspective numérique). Sur le plateau, les danseurs sont reliés à des capteurs pour le son et à des caméras pour l’image. Un contrôle continuel des corps et des espaces qui crée un environnement inattendu. La perspective se dilate. Les corps se retrouvent dans un jeu de cache-cache avec leur propre image ; virtuel et réel s’étreignent tandis que la télésurveillance gère différentes temporalités. « La Vérité 25X par seconde est l’histoire d’une émancipation qui relance des interrogations de toujours sur le statut du corps et invite les danseurs à s’accaparer à leur manière et à partir de leur mémoire le parcours démesuré du héros perché dans les arbres […]. L’installation de Ai Weiwei à la dernière Biennale de Venise ainsi que son projet fou à la Documenta de Kassel m’ont fasciné. Après nos différentes discussions et rencontres sur la fable (et non l’intrigue) du Baron Perché, la proposition de Ai Weiwei pour la scénographie fut très radicale : la forêt du héros de Calvino deviendrait une forêt d’échelles. Quoi de plus banal qu’une échelle ? Après tout Ai Weiwei n’est-il pas un adepte du « ready made » de Marcel Duchamp ? Très vite il nous est apparu que cette réduction de scénographie à un élément très simple, multiplié et modulable, allait évoquer un édifice à la Escher, une usine de production, un Piranèse abstrait, un chantier admirable et délaissé, un monde de ruines et de renaissances, une ossature géante support de la danse avec l’espoir que le corps soit toujours plus fort que les lieux qu’il habite. Ou comment « expanser » l’espace au-delà du cadre de la représentation et faire en sorte que par un jeu de contraintes, de connexions, d’articulations, d’emboîtements, de points de jointure, de rouages organiques et mécaniques mêlés, le corps-artisan dialogue avec l’architecture. » Frédéric Flamand. Pilier du premier mouvement d’avant-garde chinois et souvent appelé « l’Andy Warhol » de Chine, il s’est investi, fin des années 70, dans différents groupes d’art et de littérature réprimés par le gouvernement. En 1981, il quitte la Chine pour étudier à New York à la Parsons School of Design. A son retour en Chine, il fonde « The China Art Archives and Warehouse », une association qui a pour mission de défendre l’art moderne chinois et une nouvelle génération d’artistes chinois qui montent. Et toujours dans une volonté de défendre ses idées politiques, il organise à Shanghaï en 2000, la première biennale indépendante au titre évocateur « Fuck Off » qui regroupe ses propres œuvres ainsi que celles d’autres artistes chinois. Ai Weiwei expose dans les endroits les plus prestigieux: le Museum of Modern Art de San Francisco, la Documenta de Kessel, la Biennale de Venise et la Haust der Haus der Kunst à Munich entre autres. Par ailleurs, Ai Weiwei mène un combat acharné pour la défense des victimes du tremblement de terre de Schuan. De manière générale, via son blog et Twitter, l’artiste chinois surnommé « Ai Weilai » (« celui qui aime l’avenir »), s’exprime avec engagement sur des sujets tels que la liberté, le mensonge, la mémoire… + production Ballet National de Marseille coproduction Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg en coréalisation avec le Théâtre National de Marseille – La Criée et le Festival de Marseille F/D/Am/M pour l’accueil à la Salle Vallier 19 20 + + + + + > LA VIE QUI BAT Ginette Laurin – Compagnie O Vertigo Montréal, Canada / Marseille, France | Première en Europe reprise 2009 jeu 17 juin 2010 + ven 18 juin 2010 21h • Salle Vallier durée 1h | tarif A chorégraphie : Ginette Laurin | interprètes : Dominic Caron, Rémi Laurin-Ouellette, Brianna Lombardo, Chi Long, Robert Meilleur, James Phillips, Gillian Seaward-Boone, Audrey Thibodeau, Wen-Shuan Yang | répétitrice : Annie Gagnon | musique : Steve Reich – Drumming | scénographie, lumières : Axel Morgenthaler | maquillage : Angelo Barsetti | direction technique : André Houle | directrice de production : Chi Long et l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée Provence-Alpes-Côte d’Azur : Servane Lombard, Marion Schürr (chant), Anne-Lise Teruel (piccolo), Sven Clerx, Nicolas Cousin, Gisèle David, Lucas Duclaux-Loras, Alexandre Esperet, Gaspar José, Laurine Martel, Antoine Noyer, Florian Poirier (percussions) sous la direction musicale de Georges Van Gucht Conçue pour Drumming, interprété en direct à Marseille par l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée Provence-Alpes Côte d’Azur, La Vie qui bat invite les corps à vibrer aux pulsations de la musique répétitive du compositeur américain Steve Reich. « En écoutant Drumming, je vois des scènes vibrantes, touchantes comme la vie, avec ce qu’elle contient de plus simple mais d’essentiel. » Quand elle parle de La Vie qui bat, créée en 1999, Ginette Laurin pense toujours au présent. Sans doute parce que cette pièce, conçue sur mesure pour la partition du compositeur minimaliste américain, met en lumière des femmes et des hommes se laissant traverser par la pulsion vitale de gestes qui creusent le corps « comme une force qui part du centre et se propage dans tous les muscles. » Une problématique chère à la chorégraphe canadienne pour qui l’être dansant est une mécanique subtile et complexe, soumise à la gravité, mais dont le rythme interne et fondamental pousse à l’envol. Et qu’elle traduit ici par des mouvements d’une rare intensité, concentrés sur leur précision minutieuse plutôt que sur leur ampleur. C’est un peu de cette pulsion qu’elle retrouve dans Drumming que dirige sur le plateau Georges Van Gucht, membre fondateur des Percussions de Strasbourg. Une musique savante, élaborée quasi mathématiquement, mais qui porte en elle le puissant souvenir d’un voyage que le compositeur effectue au Ghana au début des années 70. Le secret de sa partition ? « C’est comme regarder le ciel intensément, et se rendre compte que la géométrie des étoiles a changé infiniment, parce que la terre tourne.» Une autre pulsation de vie à laquelle Ginette Laurin répond en demandant à ses interprètes « de danser en suivant un jeu d’opposition entre gravité et légèreté, ordre et chaos, urbain et tribal. » En leur demandant ce qu’il y a de plus fragile et de passionnant dans la danse : épouser la cadence avec leur souffle. Coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M www.overtigo.com Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 21 Repères Qui sont Georges Van Gucht et l’OJMPACA ? Créé en 1984, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée Provence-Alpes-Côte d’Azur contribue au dialogue interculturel en Méditerranée en conjuguant formation, confrontation à l’autre et plaisir de jouer ensemble. Chaque année, plusieurs sessions sont organisées afin de proposer une expérience professionnelle de la vie d’orchestre à de jeunes musiciens de la région PACA et du Bassin méditerranéen. Choisis pour leur talent, les étudiants sont recrutés sur auditions et bénéficient de sessions de formation abordant différents styles de répertoire. Pour le Festival de Marseille, l’ensemble constitué est placé sous la direction de Georges Van Gucht, membre fondateur et ancien directeur des Percussions de Strasbourg. Créateur d’une méthode d’enseignement et co-auteur d’ouvrages pédagogiques, ce dernier a été timbalier super-soliste de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et a également enseigné la percussion au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon (CNSM) et à l’Ecole Nationale de Musique de Toulon (ENM). Drumming et la technique du déphasage selon Steve Reich Steve Reich est reconnu internationalement comme l’un des compositeurs vivants les plus importants. Considéré comme le pionnier de la musique minimaliste, son parcours réalise une symbiose de la musique classique occidentale et des structures, harmonies et rythmes de la musique vernaculaire non occidentale et américaine, en particulier le jazz. Après des études de philosophie et de musique (avec Darius Milhaud et Luciano Berio), il obtient une bourse de l’Institute for International Education et part étudier la percussion à l’Institut des études africaines de l’Université du Ghana, à Accra, pendant l’été 1970. À son retour, influencé par son expérience, il compose Drumming, pièce pour percussions qui met en application ses recherches théoriques sur le déphasage et pour l’exécution de laquelle il fonde son propre ensemble appelé Steve Reich & Musicians. Car, suite à un problème technique survenu aux magnétophones qu’il utilise pour enregistrer le discours d’un prêcheur à San Francisco et qui perdent par hasard leur synchronicité, il a l’idée de faire passer en continu deux boucles du même son, jouées simultanément au départ, puis de les accélérer progressivement l’une par rapport à l’autre. Ce procédé a pour effet de générer de nouvelles figures sonores à partir du même matériau musical. Ce procédé, employé pour la première fois dans la pièce fondatrice It’s Gonna Rain en 1965, est adapté à un premier instrument, le saxophone, dans la pièce Reed Phase en 1967. Deux ans plus tard, ce procédé est aussi appliqué aux instruments seuls et joués en direct se passant ainsi potentiellement des bandes magnétiques et de toute aide mécanique pour l’exécution de Piano Phase et Violin Phase composés à la fin de l’année 1967. Reich dit explicitement dans son essai de 1967 Music as a Gradual Process qu’il souhaite, grâce à l’utilisation du déphasage, faire entendre à l’auditeur le déroulement du processus musical et ceci de façon graduelle. La structure des pièces est clairement exposée, avec un matériel musical extrêmement simple, de façon à ce que l’auditeur puisse percevoir les petites variations introduites progressivement. Si l’intérêt pour la structure et le rythme reste présent dans Drumming, le compositeur semble beaucoup plus concerné par le son et l’harmonie et intègre pour la première fois des voix. Il combine des instruments de différents timbres et s’intéresse au changement graduel de timbre, tout en gardant un rythme et des hauteurs constants. Les chorégraphes Laura Dean (en 1975), Anne Teresa de Keersmaeker (en 1998) et Ginette Laurin (en 1999) ont utilisé cette partition pour leurs créations. 22 + mer 16 juin à 18h30 / salle Vallier : répétition publique entrée gratuite sur réservation au 04 91 99 00 20 + jeu 17 et ven 18 juin à l’issue des représentations : rencontre avec l’équipe artistique Cette recréation spéciale, coproduite par le Festival de Marseille F/D/Am/M, a bénéficié du soutien du Centre départemental de création en résidence - Domaine de l’étang des Aulnes et de la Régie culturelle régionale ProvenceAlpes-Côte d’Azur. L’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée ProvenceAlpes-Côte d’Azur est subventionné par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, partenaire principal, le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC PACA) et le Conseil général des Bouchesdu-Rhône coproduction La Société de musique contemporaine du Québec (Canada) et JOINT ADVENTURES (Allemagne) avec la participation du Palace de Granby (Canada). O Vertigo bénéficie du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des arts de Montréal. + + + + + > BODIES IN URBAN SPACES Willi Dorner – Cie. Willi Dorner Vienne, Autriche | Création in situ pour le Festival de Marseille F/D/Am/M ven 18 juin 2010 / 8h et 18h30 + sam 19 juin 2010 / 11h et 18h30 Point de départ de la performance-déambulation : Palais de la Bourse - CCIMP durée 1h | gratuit concept : Willi Dorner | assistant chorégraphique : Michael O’Connor + avec le soutien des affaires culturelles de la Ville de Vienne Cie. Willi Dorner bénéficie du soutien de la Ville de Vienne (Autriche), du ministère autrichien de l’Éducation, des Arts et de la Culture. www.ciewdorner.at Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Épouser l’asphalte. Se lover dans les plis d’une façade. Glisser aux creux d’une cavité. S’imbriquer dans une contre marche. Jouer avec les dénivelés, les accidents, les cicatrices d’une rue. Depuis 2004, Willi Dorner imagine des sculptures de corps comme autant de précipités sensibles révélant la face cachée des villes qu’il arpente. Des sculptures qu’il offre ensuite au public le temps d’un parcours réconciliant les représentations architecturées du monde et leurs perceptions anthropologiques : « Je voulais remplir les espaces avec des corps. C’était ça l’idée de départ. Parce que le corps, c’est notre unité de mesure par rapport à l’espace. C’est comme ça que les bébés l’appréhendent dès qu’ils commencent à ramper : ils cherchent combien de pas ils doivent faire, ils voient si leur tête peut passer entre la chaise et le divan. Remplir les interstices, c’était une manière de remesurer l’architecture », explique-il. Héritier indirect des performeurs du Jusdon Church Theater (Trisha Brown, Steve Paxton…) qui, dans les années 60, descendent dans la rue pour combattre l’architecture déshumanisante des mégapoles américaines, le chorégraphe autrichien se souvient que la portée poétique du mouvement peut réveiller les sens latents de la cité. Après Dublin, Tel-Aviv, Barcelone ou Paris, Bodies in Urban spaces propose de nouvelles perspectives aux Marseillais* qui oublient parfois qu’une impasse peut ouvrir sur des espaces insoupçonnés, pourvu qu’on ne se laisse pas guider par les seuls tracés que l’urbanisme impose. Plus encore : en imaginant des expériences qui mettent à l’épreuve la temporalité endormie des villes et en provoquant chez le spectateur une nouvelle relation à son environnement quotidien, Willi Dorner cisèle de petits chefs-d’œuvre relationnels et émotionnels aux dynamiques aussi éphémères que délicatement déconcertantes. * Bodies in Urban Spaces à Marseille Dans chaque ville, quelques semaines avant la représentation, Willi Dorner constitue une équipe d’une vingtaine de performeurs. Étudiants aux Beaux-Arts ou ouvriers, danseurs contemporains ou hip-hopeurs, les auditions sont ouvertes à ceux qui, pourvus de certaines capacités sportives, curieux de redécouvrir leur environnement, désirent se prêter au jeu des situations physiques et créatives. Une fois l’équipe constituée, le travail commence sur les parcours que le chorégraphe a repérés lors de ses déplacements. Pendant plus d’une semaine, ensemble, ils choisissent des espaces et, sous l’œil des passants, inventent des sculptures vivantes. Les représentations ont lieu à des heures différentes car, en variant, la qualité particulière de chaque espace investi (lumière, fréquentation, circulation…) crée des représentations uniques. 23 Repères Qui est Willi Dorner ? Né à Baden en Autriche, professeur diplômé de technique Alexander (technique psycho-corporelle permettant d’éviter les tensions inutiles quelle que soit notre activité) Willi Dorner étudie la danse thérapie. Il a aussi étudié au studio d’Eric Hawkins et au Body–mind centering studio à New York. En tant qu’interprète en danse contemporaine, Willi Dorner a travaillé avec Dani Lepkoff, Irene Hultman et Stephen Petronio aux Etats-Unis et la I.D.A., compagnie Mark Tompkins à Paris. Il a commencé son propre travail chorégraphique en 1990. Parallèlement aux tournées internationales de sa compagnie, il réalise des films et s’intéresse particulièrement à la création d’événements donnant aux publics l’opportunité de faire de nouvelles expériences esthétiques mais aussi de renouveler leur perception du quotidien, notamment du paysage urbain. Son approche pluridisciplinaire l’amène à collaborer avec des artistes et des scientifiques dans divers domaines. Le travail de la Compagnie Willi Dorner sur scène ou dans des perfomances in situ a déjà été présenté dans de nombreux théâtres et festivals prestigieux en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud et en Chine. Le déroulement du projet dans le cadre du Festival de Marseille Le choix des participants : 24 et 25 avril 2010 Quelques semaines avant la représentation, le chorégraphe vient dans la ville pour constituer un groupe d’une vingtaine de danseurs/performeursamateurs locaux. Pour participer, il faut être un résistant, endurant, préparé aux techniques de porters et surtout disposé à s’adapter à des situations aussi périlleuses qu’inconfortables. La résidence : du 13 au 17 juin 2010 Willi Dorner et son assistant répètent 5 jours sur les lieux du parcours avec le groupe de performeurs constitué au préalable. Une personne référente assure la supervision et le lien entre le programmateur et les structures locales partenaires et les participants. La performance : 18 et 19 juin 2010 À la fin de cette semaine de répétition, les représentations ont lieu deux fois par jour pendant deux jours. 24 + du lundi 13 au jeudi 17 juin : Willi Dorner et ses performeurs répètent à vue, dans les rues de la ville. + sam 19 juin à l’issue de la performance : Rencontre avec Willi Dorner, Gabriel Chakra, historien et journaliste, Philippe Langevin, économiste, André Stern, architecte et discussion autour de l’art dans l’espace public. + + + + > THE WELL TEMPERED + + + + + > CHRONICLE OF THE TIME YARD Megumi Nakamura danse 87 Dn Kanagawa, Japon | Première en Europe sam 19 juin 2010 … 21h • Salle Vallier vallier durée 1h | tarif B Vl The Well Tempered | création 2009 94 chorégraphie : Megumi Nakamura | interprètes : Megumi Nakamura, Yasuyuki Shuto | extraits musicaux : Arvo Pärt et Jean-Sébastien Bach | costume : Izumi Yamada | production : Sayatei Chronicle of the Time Yard | création chorégraphie : Megumi Nakamura | interprètes : Megumi Nakamura, Naoya Aoki, Yasuyuki Shuto | musique : Dirk Haubrich | costumes : Yoko Seyama | production : Sayatei Coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M Inoubliable interprète de Jiří Kylián, la japonaise Megumi Nakamura fonde sa compagnie en 2000. Depuis, avec délicatesse, de solos en trios, elle forge un véritable écrin pour sa danse, puissante et douce, qui puise son inspiration dans la musique. A l’image de ce programme, présenté pour la première fois en Europe. À la brillance des couleurs baroques correspond le clavecin, au son cristallin, accordé en tempérament inégal, avec des intervalles purs. À la douceur mélancolique de la période romantique correspond le piano, à la sonorité moins définie, plus douce et enveloppée, qui ouvre la porte aux intervalles réguliers du tempérament égal. C’est ce tempérament, cher à Jean-Sébastien Bach et Arvo Pärt, que Megumi Nakamura explore dans The Well Tempered, duo qu’elle interprète aux côtés de Yasuyuki Shuto, fabuleux soliste de Maurice Béjart ou Sidi Larbi Cherkaoui. De cette gamme, elle retient le pouvoir de moduler à l’infini des combinaisons de sons mais avant tout sa capacité à approcher ce que les musiciens nomment la juste intonation. Elle compose alors une pièce sur l’harmonie : « Ce qui m’intéresse, c’est d’observer la qualité d’une harmonie créée par deux personnes qui ont un sentiment différent de la musique. » Dans Chronicle of the Time Yard, qu’elle danse avec Noaya Aoki et Yasuyuki Shuto, la chorégraphe se penche également sur l’intime et la perception. Elle se demande : « Quelle part de moi est perçue par les autres comme étant moi-même ? » Une interrogation qui circule de l’un à l’autre des interprètes de ce trio dont le principal acteur est le regard. Regard sur soi, sur le dissemblable. Fébrile. Un regard que l’on appréhende comme s’il s’agissait d’ouvrir enfin une lettre dont on a longtemps reculé le moment de la lecture. Repères Qui est Megumi Nakamura ? Interprète d’exception au sein du Nertherlands Dance Theater, Megumi Nakamura danse pour Mats Ek, Ohad Naharin, Nacho Duato et Jiří Kylián qui lui offre, en 2001, le magnifique duo Black Bird présenté lors de l’édition 2006 du Festival. Depuis plus de dix ans, l’artiste japonaise se consacre à la chorégraphie et ses pièces Dream Window, One ou Waltz ont reçu des récompenses dans le monde entier. Parallèlement, elle enseigne au Japon, aux Pays-Bas et à l’Opéra de Paris. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 25 + + + + + > ZONE PORTUAIRE Emmanuel Vigne et Julien Chesnel dim 20 juin 2010 20h30 • Cinéma L’Alhambra durée 40 minutes | gratuit + à l’issue de la projection, rencontre avec les réalisateurs, Alessi Dell’Umbria et Jean-Pierre Daniel, directeur de L’Alhambra : Après 13 années de recherches, Alessi Dell’Umbria, Marseillais impliqué dans la vie de la cité comme dans celle de son quartier (La plaine), publie L’Histoire universelle de Marseille. Il y relate l’évolution de sa ville, du premier millénaire à nos jours, le désamour dont elle a souvent été victime et ses relations complexes avec l’Etat-Nation puis avec la mondialisation. + Dans un documentaire saisissant, les cinéastes Emmanuel Vigne et Julien Chesnel ont reconstruit la mémoire du Grand Port Maritime de Marseille. Une histoire bien vivante à découvrir en avant-première. Donner à voir le Grand Port Maritime de Marseille, autrement. Telle est la gageure qu’ont accepté de relever deux férus de cinéma : Emmanuel Vigne et Julien Chesnel. L’un est réalisateur, passionné de documentaires et co-fondateur du vidéo-club marseillais Vidéodrome. L’autre est artiste peintre, s’intéresse aux images filmées et multiplie les collaborations avec des photographes, des scénographes ou des architectes. Ensemble, ils se sont plongés dans différents fonds d’archives cinématographiques, ont passé des centaines d’heures à visionner des documents couvrant plus de 80 ans de la vie du port. Patiemment, ils ont débusqué les plans susceptibles d’épouser l’histoire de cette zone aimée mais méconnue des Marseillais, ses respirations, ses mutations, son mouvement permanent. À la fois documentaire et chant d’amour, Zone portuaire, moyenmétrage de 40 minutes, est le fruit d’un savant travail de montage où les images se juxtaposent, se répondent, s’entrechoquent et restituent les ambiances, les sons, les rythmes de cet univers si singulier, qui ne s’est jamais aussi bien livré... Repères Qui est Emmanuel Vigne ? Monteur, réalisateur, co-fondateur du vidéo-club marseillais Vidéodrome et directeur de la société de production audiovisuelle Evaluna Films, explore les possibilités du cinéma et du film documentaire depuis vingt ans. Il organise régulièrement des programmations cinématographiques et vidéographiques dans divers lieux à Marseille et Paris. Il a réalisé de nombreux documentaires notamment à l’étranger (Mexique, Îles Marquises, Côte d’Ivoire et Sénégal). Qui est Julien Chesnel ? Artiste peintre, il expérimente (de 2000 à 2006) au sein du collectif Il lanificio, à Naples, dont il est co-fondateur, un travail de collaboration avec des photographes, scénographes, architectes. De retour en France, il continue le travail d’atelier et s’intéresse parallèlement aux images filmées qui représentent pour lui un nouveau matériau à explorer. 26 + + + + + > OBSESSION Saburo Teshigawara – Compagnie KARAS Tokyo, Japon | Première en PACA création 2009 mar 22 juin 2010 + mer 23 juin 2010 21h • Salle Vallier durée 1h | tarif A chorégraphie, scénographie, lumières, costumes, compilation musicale : Saburo Teshigawara | interprètes : Rihoko Sato, Saburo Teshigawara | violon : Fanny Clamagirand | coordination technique, régie lumières : Sergio Pessanha | régie son : Tim Wright | régie générale : Markus Both | habilleuse : Nana Koetting production KARAS avec le soutien de la Japan Foundation dans le cadre du programme Performing Arts JAPAN L’année dernière, les Marseillais ont réservé un accueil triomphal à Saburo Teshigawara. Le maître japonais revient avec un duo fascinant inspiré de l’univers surréaliste de Luis Buñuel et de Salvador Dalí. On pourrait multiplier les points de contacts entre Obsession et son point de départ, Un Chien andalou de Luis Buñuel. La fin d’abord : la découverte de deux amants ensevelis dans le sable d’une plage ou par la lumière qui se tait sur le plateau. La musique ensuite. Ce même tango argentin qui accompagne, à partir de 1961, la version muette originale du court-métrage. Et Wagner, Tristan et Yseult. La mort des amants, encore. Les mêmes sonorités passionnelles, évoquées ici par le violon virtuose de Fanny Clamagirand, interprétant sur scène la Sonate n°3 d’Eugène Ysaÿe. Même souci nocturne également quand, au début de la pièce, Rihoko Sato, assise au centre de la scène, semble flotter sous le halo lunaire d’une ampoule décharnée. Mais cela serait mal connaître Saburo Teshigawara : « Dans cette oeuvre, je ne traduis pas Un Chien andalou. J’y ai mis les fortes perceptions qu’il m’inspire.» Perception : le mot est lâché. Car tout est histoire sensible dans cet Obsession, tragédie d’un couple déchiré à force de rendezvous manqués qui, comme les pôles identiques de deux aimants, n’en finissent pas de repousser leur désir magnétique. Deux êtres mus par la même envie de se rejoindre, mais inlassablement désunis par un temps qui s’étire, se rétracte, se contracte ; un espace qui les met en tension - les séparant d’une symétrie quand elle est au proche et lui au lointain, les éloignant d’une parallèle alors qu’ils se tiennent côte à côte. Abstraite, visuelle, rigoureuse, la danse de Saburo Teshigawara électrise l’air sans relâche. Fluide, oscillant entre souplesse et tension, chaque geste calligraphie des énergies qui se percutent dans l’espoir, toujours renouvelé, de trouver « de nouvelles formes à la beauté ». Son obsession. www.stkaras.com www.epidemic.net Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 27 Repères Qui est Saburo Teshigawara ? Depuis le début des années 80, le chorégraphe, installé à Tokyo, tisse une oeuvre sans égale en Asie comme dans le reste du monde. En trente ans, Saburo Teshigawara s’est forgé un style qui se méfie des héritages et se démarque des classifications, en explorant notamment l’interaction entre la danse, les arts plastiques et la musique. C’est en 1985 qu’il fonde avec Kei Miyata sa compagnie KARAS, qui lui offre rapidement en tant qu’interprète et chorégraphe une renommée internationale. En 1994 et en 1995, il crée deux pièces pour le Ballet de Francfort, White Clouds Under the Heels Part I et II. Il signe sa propre version du Sacre du Printemps pour le Ballet National de Bavière en 1999, crée Modulation pour le Nederlands Dans Theater en 2000, Para-Dice en 2002, Vacant en 2006 pour le Ballet du Grand Théatre de Genève, et AIR pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 2003, repris en 2006. Sa sensibilité de plasticien et son sens aiguisé de la composition lui font envisager ses créations comme un langage total : il danse, scénographie, imagine les éclairages et les costumes. Depuis qu’elle a rejoint la compagnie en 1996, Rihoko Sato est l’interprète magnifique de ses pièces. Son prolongement au féminin, une muse qui lui inspire sans cesse de nouvelles relations au temps. Qui est Fanny Clamagirand? Couronnée en 2007 aux Masters de violon de Monte Carlo par le Prix unique « Prince Rainier III », nommée « Révélation Classique Adami 2006 », 1er Prix F. Kreisler (2005), Prix Emily Anderson de la Royal Philharmonic Society (2004), Prix Spécial Y. Menuhin (2000), la jeune virtuose Fanny Clamagirand s’impose depuis plusieurs années sur les scènes françaises et étrangères comme l’une des meilleures violonistes de sa génération. Née en 1984, Fanny commence le violon à l’age de 7 ans et se produit en soliste depuis l’âge de 9. Elle intègre à 16 ans la classe de J.J. Kantorow en Perfectionnement au Conservatoire de Paris (CNSMDP) puis poursuit en 2003 ses études avec I. Rashkovsky au Royal College of Music de Londres où elle obtient le « Diplôme d’Artiste » (2004). Fanny a également suivi de nombreuses master-classes, entre autres avec Zakhar Bron, Ida Haendel, Michèle Auclair, J.C. Pennetier et Shlomo Mintz. C’est sur la scène des plus grandes salles et des plus importants festivals internationaux qu’elle construit sa carrière ainsi qu’en compagnie d’orchestres de renom. Son premier disque, « Choix France Musique » et « Talents Fnac », consacré à l’intégrale des Sonates pour violon seul d’Eugène Ysaÿe et paru chez Nascor à l’automne 2007, a été salué par la presse. Fanny Clamagirand joue un violon de Matteo Goffriller fait à Venise vers 1700. 28 À propos d’Un Chien andalou Un Chien andalou est un court-métrage réalisé par Luis Buñuel en 1929 et dont le scénario a été écrit à 4 mains et en 6 jours seulement par le réalisateur d’origine espagnole et le peintre Salvador Dali. Comme l’a à maintes reprises raconté Buñuel : « Nous étions en telle symbiose qu’il n’y avait pas de discussion. Nous travaillions en accueillant les premières images qui nous venaient à l’esprit et nous rejetions systématiquement tout ce qui pouvait venir de la culture ou de l’éducation. Il fallait que ce soient des images qui nous surprennent et qui soient acceptées par tous les deux sans discussion ». Cette écriture par excellence surréaliste amène d’ailleurs le cinéaste à répéter que les interprétations sur le film qu’il a entendues, toutes plus ingénieuses les unes que les autres, sont fausses : « Dali et moi choisissions les gags, les objets qui nous venaient à l’esprit et nous rejetions impitoyablement tout ce qui pouvait signifier quelque chose ». Après un court prologue montrant le réalisateur lui-même sectionnant avec un rasoir l’œil d’une jeune femme, ce film truffé d’images obscures, semble décrire les obstacles divers qu’un jeune homme rencontre pour rejoindre la femme (celle du prologue), objet de son désir. A un moment, il croise un double qu’il abat avec un revolver. La femme lui échappe finalement et se retrouve sur une plage avec un autre homme. La mer dépose sur la grève des objets ayant appartenu au premier homme et qu’ils rejettent à la mer. Un court épilogue, une image fixe, montre l’homme et la femme enterrés dans le sable jusqu’aux épaules. + + + > LE DROIT DE RÊVER + + + + + > ROSE WINDOW Megumi Nakamura Kanagawa, Japon | Première en Europe mer 23 juin 2010 18h30 • Chapelle de la Vieille Charité durée 1h | tarif C Le Droit de Rêver | création 2008 chorégraphie : Megumi Nakamura | interprètes : Megumi Nakamura, Atsuko Hirota | musique : Collage | costumes : Izumi Yamada | production : Sayatei Rose Window | création 2009 chorégraphie et interprétation : Megumi Nakamura | composition musicale et violoncelle : mori-shige | costumes : Izumi Yamada | production : Sayatei Megumi Nakamura travaille sa danse comme de petites études. Musicales, à l’image du premier programme qu’elle présente mais aussi poétiques, comme les deux pièces composant cette soirée, pour laquelle le Festival de Marseille retrouve le chemin de la Vieille Charité. Dans Le Droit de Rêver, Gaston Bachelard nous rappelle que pour entrer dans les temps fabuleux, il faut être sérieux comme un enfant rêveur. Un hymne à l’imagination, qui permet à Megumi Nakamura d’interroger, avec ce duo créé en 2008, les limites de notre connaissance de l’espace physique du rêve. Du trouble qu’il jette quand il devient trop prégnant, balayant les frontières de la réalité, comme l’explique le philosophe : « Si un astre brille, c’est le dormeur qui s’étoile : un petit éclat sur la rétine endormie dessine une constellation éphémère, évoque le souvenir confus d’une nuit étoilée ». Seule, dans la chapelle déserte d’un monastère en ruine. C’était en hiver, dans l’ex-Allemagne de l’Est. Megumi Nakamura est alors frappée par la violence avec laquelle le bâtiment a été détruit. Mais aussi par l’oubli de cette violence. C’est dans ce calme médiéval qu’a retenti Rose Window, poème de l’autrichien Rainer Maria Rilke. Il n’en fallait pas moins à la chorégraphe pour lui inspirer un solo profond. Sur une musique interprétée au violoncelle par mori-shige, tout son corps semble vouloir ressusciter la fragrance entêtante d’une fleur disparue, mais dont le parfum enveloppe encore sa mémoire. Coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M + ambiance zen : avant le spectacle, à 17h30, dégustation de thés japonais avec La Luciole + Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 29 notes 30 + + + + + > LENGTH OF 100 NEEDLES Atelier régional de création Josef Nadj de Kanjiza Kanjiza, Serbie | Première en France | création 2009 jeu 24 juin 2010 + ven 25 juin 2010 20h30 • Pavillon Noir durée 1h | tarif A chorégraphie, scénographie : Josef Nadj | interprètes : Josef Nadj, Derk Sakonji, Denes Debrei, Ishii Junya, Dula Francia, Enike Budai, Akos Kalmar, Peter Gemza | musiciens : Silard Mezei (alto), Branislav Aksin (trombone), Kornel Papista (tuba), Bogdan Rankovic (clarinette), Albert Markos (violoncelle), Ervin Malina (contrebasse), Istvan Cik (percussions) | compositeur : Silard Mezei | régie lumière et plateau : Laslo Dobo | construction du décor : Miklos Varga | costumes et accessoires : Aleksandra Pesic | masques : Radivoj Jancic-Braca | documentation vidéo : Atila Ivan Littéraire, musical, théâtral, plastique : l’univers singulier de l’actuel directeur du Centre chorégraphique national d’Orléans rejoue la fable de la création. Une fable inventée collectivement à Kanizsa, sa ville-berceau où Josef Nadj a fondé en 2007 l’Atelier régional de création. L’endroit ressemble étrangement à une salle de classe. Une classe de musique où trône, au milieu de l’estrade, un vieux piano en bois roux. Il n’y a pas de portée sur le tableau mais un cerf, dessiné à la craie avec un trait qui n’est pas sans évoquer un art primitif d’avant l’écriture. Comme de grands enfants, les acteurs, danseurs et musiciens éventrent le piano et, paradoxe, le désaccordent pour mieux le faire sonner. Fin du prologue. L’orchestre jazz prend la relève. La musique a le tempérament sylvain des Balkans. Le rituel, chamanique et enlevé de Length of 100 Needles (expression hongroise signifiant travailler en vain) commence alors. Dans ce nouvel opus qui réactive la part magique du monde, Josef Nadj et ses danseurs sont joyeusement mordus par le geste aussi chorégraphique et musical que pictural. Un aspect essentiel de ce travail collectif dans lequel les disciplines s’entrechoquent pour construire la fresque faussement naïve des origines. Et qui trouve une expression symbolique quand, assis autour d’une table comme pour une Cène, les acteurs de Length of 100 Needles font naître un pantin en assemblant des chiffons à un bout de bois. Une marionnette à laquelle ils se confrontent tous, un à un, lors d’une danse de la mort. Celle d’une humanité qui se bat avec sa part d’ombre et qui cherche sans relâche, dans le brouillard de sa destinée, la lumière qu’elle sait porter en elle. www.josefnadj.com Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 31 Repères Josef Nadj : de Kanizsa à Kanizsa « Tout commence à Kanizsa. C’est un fait, Kanizsa est la ville natale de Josef Nadj, mais ce n’est pas que cela : elle est le noyau, l’un des foyers autour desquels son art se déploie. Depuis plusieurs générations, c’est dans cette petite ville du centre de l’Europe centrale, aux confins de l’Orient et de l’Occident, sur la rive occidentale d’un affluent du Danube, la Tisza, que vit sa famille. Et c’est là qu’il a grandi, dans cette région déchirée par l’Histoire et dans la culture hongroise, la sienne, dominante à l’échelle locale, mais mineure à l’échelle nationale. Kanizsa, en effet, se trouve en Voïvodine, province septentrionale de Serbie-Monténégro, autrement dit, quand Nadj y naît en 1957, en Yougoslavie. Au-delà de ces données et du contexte qu’elles désignent, au-delà de ce qu’elles peuvent suggérer ou laisser supposer, Kanizsa est un univers mythique, une somme de mémoires héritées ou inventées, un territoire fabuleux où l’œuvre du chorégraphe plonge ses racines et qu’elle enrichit en retour. Sous son double visage, réel / imaginaire, elle est le cadre de référence de trois de ses premières pièces – Canard pékinois, 7 peaux de rhinocéros, Les Échelles d’Orphée –, de son solo, Journal d’un inconnu et de Last Landscape. Et quand, éprouvant “le besoin d’élargir ses cercles”, Nadj se tourne vers la littérature à laquelle il consacrera tout un pan de sa création, avant d’aborder Borges, Dante et Beckett, avant de s’immerger dans Kafka, Schulz, Roussel ou Michaux, c’est à Géza Csáth (Comedia tempio), puis à l’écrivain voyageur Vojnich Oskar (L’Anatomie du fauve), tous deux originaires de Voïvodine, qu’il se confronte d’abord. Enfin, comme on peut le voir dans l’une de ses miniatures à l’encre de Chine – une table à laquelle un homme est assis, tenant un livre ouvert où apparaît un paysage de plaine –, Kanizsa et la Voïvodine sont encore parmi les motifs de prédilection de ses œuvres plastiques. Car Josef Nadj est avant tout un créateur d’images. Il l’est dans ses chorégraphies, il l’est aussi en tant que peintre et plasticien, sa vocation première. Pourtant, s’il retourne régulièrement s’y ressourcer, Nadj a quitté sa région natale. Après avoir étudié les Beaux-Arts, puis l’histoire de l’art et de la musique à Budapest où il s’initie en parallèle au jeu d’acteur, il arrive à Paris en 1980 pour se former au mime et découvre la danse contemporaine alors en pleine expansion. Ce “mystère indéchiffrable”, ce “paradoxe” de l’homme sur une scène de théâtre, mais aussi le corps, sa puissance d’expression, l’infinie “profondeur dont surgit le mouvement” vont dès lors absorber toute son énergie. En 1986, il fonde sa compagnie et se met à élaborer son propre langage, à construire un univers scénique d’une totale singularité. À mi-chemin entre danse et théâtre, dominé, on l’a dit, par des images en constante métamorphose, il y règne une atmosphère tragique, mais un tragique ébranlé par le rire, le burlesque, l’ironie. Puisque l’image se substitue au mot, le texte, même dans les pièces que Nadj a dédiées à des écrivains (Les Veilleurs ou Les Philosophes, par exemple) y est réduit à une sorte de prélangage qui intervient sur un mode purement dramatique, musical. La musique, en revanche, y joue un rôle déterminant. Et elle est bien souvent l’occasion de susciter un dialogue. En effet, que ce soit avec des danseurs, ceux de sa compagnie ou des partenaires occasionnels comme Jean Babilée ou Dominique Mercy, que ce soit avec des acteurs ou des circassiens, des musiciens tels que György Szabados, Stevan Kovacs Tickmayer, Szilárd Mezei ou Vladimir Tarasov, des peintres comme Miquel Barceló, des poètes comme son ami Otto Tolnaï, le compagnonnage, la rencontre et l’échange comptent parmi les fondements de l’œuvre de Josef Nadj. Et s’il fallait d’un mot qualifier son parcours artistique, celui de fidélité d’emblée s’impose à l’esprit. Fidélité à ses origines, aux principes qui orientent sa recherche, aux personnes qui accompagnent et ont accompagné ce parcours. À cela s’ajoute la persévérance, la volonté de poursuivre encore et encore en restant sur le qui-vive, non pas sur ses gardes mais en éveil, attentif justement au bruissement du monde, à ces milliers de signes que la nature, l’histoire et les êtres offrent à notre lecture et à notre compréhension. Prêt à s’en saisir pour faire surgir un nouveau “texte”, un nouveau paysage, un récit peut-être, un tableau ou une œuvre scénique à offrir en partage. » Myriam Bloédé. 32 + jeu 24 juin à l’issue de la représentation : rencontre avec l’équipe artistique + jeu 24 et ven 25 juin à 18h30 et à 19h : visite des coulisses du Pavillon Noir entrée libre sur réservation au 04 91 99 00 20 ou par mail à relationspubliques@ festivaldemarseille.com Plus d’infos sur la programmation du Pavillon Noir : www.preljocaj.org + + + + + + > autour de Merce Cunningham CARTE BLANCHE À MARSEILLE OBJECTIF DANSE sam 26 juin 2010 18h • Théâtre des Bernardines durée 1h30 | tarif C Musings Re Merce, John And Bob duo solitaire conçu et interprété par Foofwa dit Mobilité | projet lumineux de Jonathan O’Hear [merci à Florian Bach] | expérimentation administrative orchestrée par Yann Aubert et comptabilisée par Corine Magenat | production : Neopost Ahrrrt avec le soutien très généreux de Madame Annette Ringier | remerciements à Anne Davier, Jonathan O’Hear, Yann Aubert, Nathalie Ponlot, Anja Schmidt, Vincent Barras, Antoine Lengo, Ruth Childs, Noémi Alberganti, Geneviève Chable, Banu Ogan | Spectacle créé le 29 mai 2009 à New York, « Cunningham Generations » La Mama Moves Dance Festival 2009 et en Europe, le 17 décembre 2009 à l’ADC à Genève Torse 1977, couleur, 16mm / beta, 55mn, projeté sur deux écrans. En collaboration avec La Cinémathèque de la Danse à Paris. www.foofwa.com Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] En un solo de 30 minutes, créé et dansé par un ancien danseur de la Merce Cunningham Dance Company, et la projection d’un chef-d’oeuvre, symbole de la rencontre entre danse et cinéma, marseille objectif DansE, à l’initiative du Festival de Marseille, rend hommage au chorégraphe américain disparu l’année dernière. MUSINGS RE MERCE, JOHN AND BOB Foofwa d’Imobilité « Le titre Musings propose plusieurs pistes. En tant que nom, il offre les connotations suivantes : songerie, d’où l’aspect onirique de la pièce proposée comme une succession de cinq pensées rêveuses ; méditation, en lien avec le bouddhisme zen, cher à Merce Cunningham et John Cage ; réflexion sur le travail de Merce, John mais aussi Robert Rauschenberg ; introspection, car plusieurs éléments de la pièce sont inspirés par des événements personnels ; étude, comme « étude littéraire » sur une oeuvre, ici l’héritage de Merce et John, mais aussi comme la forme musicale impliquant exercice et discipline, et la forme picturale, impliquant que ce travail est préparatoire à des développements ultérieurs, et finalement parce que je me veux un continuel étudiant du travail de Merce et John. Je désire que le ton de la pièce soit celui de l’hommage. Partager mon admiration à Merce et lui « payer mes respects », comme les anglophones le disent. Et travailler sur Merce implique John Cage immédiatement et, tout de suite après, Bob Rauschenberg. Ces trois artistes désormais tous décédés, sont historiquement les trois premiers grands collaborateurs de la deuxième moitié du XXe siècle. Ils sont comme les trois princes de Serendip, les princes des découvertes inattendues. Cependant, je voulais que la pièce soit vivifiante plutôt que funèbre. Elle est avant tout une réflexion sur leur travail. Mon but était d’évoquer certaines de leurs oeuvres et idées radicales mais en y ajoutant une petite variation qui renouvellerait la chose, même de façon infime, et qui rajouterait ma vision des choses. La chorégraphie, la musique et le costume de Musings sont créés dans cet esprit. » Foofwa d’Imobilité TORSE Charles Atlas et Merce Cunningham « La chorégraphie de Torse utilise les nombres de 1 à 64 tirés du Yi King, Le Livre des Transformations. Toutes les questions de continuité furent résolues par le hasard : la séquence des phrases, le nombre des événements se produisant simultanément, et le nombre des danseurs engagés dans une phrase donnée. Le titre Torse renvoie à l’utilisation multiple du torse durant toute la danse. Il s’agit de tirer parti des cinq positions fondamentales du dos : verticalité, arc du haut du dos, torsion, penché, courbe. » Merce Cunningham 33 Repères À propos de Musings « Musings est un hommage dynamique à un maître qui n’en manquait pas, et qui montra la voie sur des chemins, de traverse, de croix ou autre. Dynamique et vivant. D’abord parce que la pièce fut pensée et commencée bien avant la disparition de l’artiste et en accord avec lui. Et aussi parce qu’elle ne se contente pas d’exposer une forme, mais qu’elle explore les possibilités laissées vacantes par une sorte d’académisme des recherches, par leur reconnaissance en tant qu’art du XXe siècle. La consécration est souvent un cadeau empoisonné dans une société postwarholienne du spectacle, elle distingue en mettant sous cloche, étouffant ainsi toute ouverture au monde, et rendant impossible tout devenir. Heureusement, la plupart des artistes n’en ont cure et poursuivent leur cheminement. M. Cunningham n’a cessé d’explorer et de défricher les territoires qu’il avait découverts. Et Foofwa, sans prétention et sans vergogne, connecte ses découvertes et celles de J. Cage avec ce que lui-même perçoit du monde dans lequel il évolue, dans sa mixité, son imprévisibilité et ses virtualités. Il se fait machine désirante multimédia, support et surface de l’expérience des limites, les découvrant et les dépassant dans un même mouvement. Il rassemble les connaissances historiques, philosophiques, esthétiques, les fait suer au creuset de sa mécanique corporelle et donne naissance à un objet transitionnel qui ouvre sur ailleurs, toujours déjà ailleurs… Musings. Ce que l’on trouve en se perdant dans le labyrinthe aléatoire du Ryoanji, au carrefour des sentiers qui bifurquent. Comme Marcel Duchamp imitant Raymond Roussel, qui le disait de Jules Verne, on pourrait entendre Foofwa dire : « Merce Cunningham m’a montré le chemin ». Si les 5 parties de Musings se réfèrent aux cinq groupes de pierres du Ryoanji de Kyoto, elles symbolisent aussi les 5 continents que Foofwa a explorés en compagnie spirituelle de ce guide récemment disparu. Comme souvent, Foofwa étudie son sujet et expose dans cette pièce différents aspects de ce qui compose, à son sens , la démarche singulière de Merce Cunningham. Il décide de se faire matière première, et dernière, de cet exposé, devenant à la fois musique, danse, décor et costume. Il est l’analyste de cette danse, la situant dans son histoire et sa technique. Il s’est agi ici de dessiner un cheminement vers une forme de maîtrise. » Antoine Lengo, Faire des liens, autant que faire se peut (extraits) À propos de Torse « Tout le travail de Merce est fondé sur la liberté totale laissée au spectateur de choisir lui-même ce qu’il peut voir, au contraire d’une chorégraphie traditionnelle qui vous impose le point de vue émotionnel et esthétique du chorégraphe en focalisant sur un point de vue unique le centre d’intérêt. Or, dans ces chorégraphies éclatées créées par Merce Cunningham, où chaque mouvement de chaque danseur est d’égale importance, la caméra impose nécessairement un choix au spectateur et nie en quelque sorte la démarche même du chorégraphe. En utilisant trois caméras, je gommais considérablement cet arbitraire puisque je multipliais les regards. Et en présentant Torse sur deux écrans, je restituais une grande part de cette liberté du spectateur tout en permettant à la totalité de la chorégraphie d’être filmée. Je l’ai dit : j’ai utilisé trois caméras l’une, fixe, plantée au centre, face à l’espace scénique, les deux autres, mobiles et disposées à droite et à gauche. Merce dirigeait celle de droite, moi celle de gauche. Il a bien travaillé. Lui et moi nous avions répété et il a vite assimilé sa tâche. A telle enseigne que l’on ne peut discerner ce qui revient à l’une ou l’autre des deux caméras mobiles. » Charles Atlas, cinéaste au sein de la Merce Cunningham Dance Company de 1973 à 1984. 34 + du 28 au 30 juin au Studio, Friche la Belle de Mai : stage dirigé par Jonah Bokaer et Judith Sánchez Ruíz (réservé aux danseurs professionnels) Le stage s’articule autour de deux propositions complémentaires. Jonah Bokaer propose de constituer un espace de collaboration entre les domaines de l’architecture, des médias numériques et de la danse / théâtre. Les stagiaires seront initiés à un certain nombre de logiciels, qui les amèneront à utiliser la capture du mouvement pour le spectacle. Judith Sánchez Ruíz propose un travail de technique et de composition Trisha Brown. Toutes les informations sur le site www.marseille-objectif-danse.org + + + + + > L’OUBLI, TOUCHER DU BOIS Christian Rizzo – L’association fragile Paris, France | Première en PACA – création 2010 sam 26 juin 2010 + dim 27 juin 2010 21h • Salle Vallier durée 1h15 | tarif A conception, chorégraphie et costumes : Christian Rizzo | interprètes : Jean-Louis Badet, Philippe Chosson, Kerem Gelebek, Christophe Ives, Wouter Krokaert, Sylvain Prunenec, Tamar Shelef | scénographie : Frédéric Casanova, Christian Rizzo | lumière : Caty Olive | musique originale : Sylvain Chauveau | collaboratrice artistique : Sophie Laly | régie générale : Patrick Laganne | régie plateau : Jérôme Masson | régie son : Anthony Toulotte | régie lumière : Caty Olive | construction du décor : Opéra de Lille | administration, production, diffusion : Catherine Méneret, Dominique Grimonprez Poétique de la perte, la dernière création de Christian Rizzo tente le vide pour lutter contre l’oubli. Parle de la fragilité de la vie en évoquant la permanence des sentiments. Sur la scène, dont les murs sont recouverts de bois, geste après geste, les éléments du décor s’évaporent comme des poussières d’étoiles. La musique instrumentale de Sylvain Chauveau se love aux creux de vagues électroacoustiques. Il semble pleuvoir. La sensation n’est qu’auditive, mais douce, apaisante. Comme étranger au monde qui l’entoure, un homme, vieux, (le créateur, un double du chorégraphe ?) accompagne du regard les hommes et les femmes qui l’entourent encore. Glamours, expérimentales, sentimentales, abstraites, oniriques, sensuelles : les pièces de Christian Rizzo ont souvent fait de la disparition un moteur. Disparition du fait politique à un moment où la danse semblait redevenir militante. Disparition de la trace psychologique à une époque où le corps voulait révéler l’âme à nouveau. Disparition de toute tentation narrative quand la production chorégraphique retrouvait le chemin de la littérature. Un travail de longue haleine qu’il a commencé en délestant l’espace de la représentation de ses sens hérités, de cette foultitude de conventions susceptibles de parasiter la lecture de son univers puissamment chimérique. Dans un espace qui fonctionne désormais comme une véritable caisse de résonance, le chorégraphe a ensuite posé les jalons de son monde, redonnant de la liberté à un regard, un sourire, un son, un geste anodin. Aujourd’hui, il revient à des mouvements plus tactiles, d’enlacements, d’appuis, de portés, et confie avoir chorégraphié cette pièce « comme on essaye de faire une déclaration d’amour ». Une déclaration à l’être absent. Coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M www.lassociationfragile.com Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 35 Repères Qui est Christian Rizzo ? Après avoir monté un groupe de rock, créé une marque de vêtements, s’être formé aux arts plastiques à la Villa Arson de Nice, Christian Rizzo se consacre à la danse. Dans les années 90, il est interprète pour Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix, Emmanuelle Huynh, Vera Mantero ou Rachid Ouramdane. En 1996, il fonde l’association fragile et présente performances, objets dansants et pièces solos ou de groupe en alternance avec d’autres projets ou commandes pour la mode et les arts plastiques. En 2009, il a réalisé une pièce pour les ballets de l’Opéra de Lyon, Ni cap, ni grand canyon et a conçu une exposition pour la conciergerie de Paris intitulée Le sort probable de l’homme qui avait avalé le fantôme. En 2010, il crée L’Oubli, toucher du bois et met en scène 3 opéras : Erwartung et Pierrot Lunaire de A. Schönberg et La Voix humaine de F. Poulenc, une production du Capitole de Toulouse au TNT-Toulouse. Indices chorégraphiques « Avec L’Oubli, toucher du bois, je m’émancipe de deux éléments qui ont beaucoup structuré mes précédentes pièces : une musique qui fait beaucoup de bruit et le noir et blanc. L’environnement scénique va être très matérialiste, j’imagine une grande boîte tout en bois. Dans laquelle je fais le choix du silence, ou presque, puisque Sylvain Chauveau y déposera quelques notes de piano, ça et là. Une musique ouverte à des influences comme Morton Feldman ou Erik Satie. Je viens de comprendre que cette nouvelle orientation vient de mon propre rapport à la musique. Chez moi, j’ai pour ainsi dire arrêté d’en écouter. Les seuls sons que j’entends proviennent de l’appartement d’en-dessous, quand mon voisin se met au piano. Il y a aussi la rumeur de la ville à l’extérieur et les grincements de mes pas sur le plancher, en bois bien sûr. Transposés sur un plateau de théâtre, ces éléments ne me donnent pas du tout l’impression d’être chez moi. Au contraire, ce nouveau cadre de travail est très déstabilisant. Il crée un frisson. Une sorte de liberté vertigineuse. Quand je ressens ça, je me dis que tout n’est pas encore fichu pour moi. » Christian Rizzo. 36 + sam 26 juin à l’issue de la représentation : rencontre avec l’équipe artistique + + production déléguée L’association fragile | coproduction : Opéra de Lille, Théâtre de la Ville de Paris, MC2 de Grenoble, Festival de Marseille F/D/Am/M, Maison de la Danse de Lyon, L’Apostrophe, Scène nationale de Cergy-Pontoise. Cette création a reçu le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès. coproduction dans le cadre de leur accueil studio : CCN de Grenoble, CCN d’Orléans, CCN de Roubaix – Nord Pas de Calais | avec l’aide de la Passerelle, Scène nationale de Saint-Brieuc, de l’Académie Fratellini, pour leur mise à disposition d’espaces de travail | remerciements : La Chaufferie / Compagnie DCA Philippe Découflé, Centre national de la danse de Pantin L’association fragile est aidée par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Nord Pas de Calais au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée. Depuis 2007, L’association fragile / Christian Rizzo est en résidence à l’Opéra de Lille. + + + + + > CABANE Paul-André Fortier – Fortier danse-création Montréal, Canada | Première en France création 2008 dim 27 juin 2010 22h • Cour de la Vieille Charité + lun 28 juin 2010 22h • Cour de la Vieille Charité + mer 30 juin 2010 22h • Palais de la Bourse - CCIMP + jeu 1er juillet 2010 18h30 • Friche La Belle de Mai, salle Larroche bis durée 1h | tarif B concept, chorégraphie, mise en scène : Paul-André Fortier | interprètes : Rober Racine, Paul-André Fortier | musique : Rober Racine | images : Robert Morin | lumières : John Munro | décor et accessoires : Daniel Vallée, d’après une idée de Paul-André Fortier | costumes : Denis Lavoie | lutherie (sommier à cordes) : Martin Ouellet | direction des répétitions, supervision des spectacles et assistance au chorégraphe : Ginelle Chagnon | direction technique et de production : Guy Levesque | assistant-technicien : Simon Pineau Paul-André Fortier et Rober Racine retombent en enfance ! De leur cabane, véritable coffre à jouets pour danseur et musicien, ils sortent un duo à mi-chemin entre la performance et l’installation. Après avoir passé deux ans sur les routes à danser en extérieur, c’est sur le toit d’un vestiaire de conducteurs de car à Nancy que Paul-André Fortier, figure emblématique de la danse canadienne, a eu l’idée de Cabane. Il imagine alors un dispositif fait de bric et de broc, pouvant se monter et se démonter facilement, mais surtout, capable de s’insérer partout, dans des lieux ordinaires ou porteurs d’Histoire. Qu’elle s’adosse la nuit aux pierres roses de la Vieille Charité, qu’elle se pose dans la salle d’apparat d’un bâtiment très 1900 ou qu’elle s’échoue au coeur d’une friche aux murs délavés, cette cabane a le pouvoir enfantin de transformer le moindre espace en une scène inattendue. Car ne vous y fiez pas, cette cabane est un monde à elle seule. Un castelet, manipulé à vue par des techniciens-performeurs et animé par les images du cinéaste Robert Morin. Un univers complet et complexe qui révèle des trésors d’imagination une fois déployé. En réalité, il ne s’agit pas d’une cabane, mais de plusieurs jouant les unes avec les autres. Et chaque porte qui s’ouvre, mur qui s’effondre, trappe qui se referme, toit qui se soulève, forment sans cesse de nouveaux terrains de jeux pour Paul-André Fortier et son acolyte, le musicien Rober Racine. Véritables clochards célestes, que l’on croirait droit sortis de l’univers du dramaturge Samuel Beckett, ils peuvent s’emparer de ressorts rouillés pour les faire chanter à la manière de vieux vautours. Rien d’effrayant pourtant dans ces cris insolites. Bien au contraire, on s’amuse de voir qu’entre ces deux rapaces de western contemporain, la communication passe. Mieux encore, on reste fasciné de comprendre avec autant de facilité ces deux animaux-là ! www.fortier-danse.com Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 37 Repères Qui est Paul-André Fortier ? Né à la danse dans les années 70, Paul-André Fortier s'inscrit au coeur même de l'une des aventures chorégraphiques les plus novatrices du Québec et du Canada, celle du Groupe Nouvelle Aire qui devient le lieu d'inspiration d'une nouvelle génération de créateurs tels Ginette Laurin, Louise Lecavalier ou Edouard Lock. Précurseur des alliages entre danse et théâtre, l'artiste a ensuite interrogé la vague technologique en art avant de prôner une danse dénuée des artifices de la scène et inscrite dans la cité. Dans sa précédente création, Solo 30X30 - une pièce in situ de 30 minutes, présentée en extérieur, dans le même lieu, tous les jours à la même heure, pendant 30 jours, cet artiste plein d'élégance dit offrir « 900 minutes d'intimité entre un homme et la ville. Une rencontre environnementale unique : un homme danse. Une danse sans artifice et sans compromis qui interpelle au quotidien le regard du passant qui choisit de s'arrêter ou de passer son chemin. » Cabane à Marseille « La cabane est appelée à voyager dans la ville qui la reçoit. Elle trouve sa place aussi bien dans des lieux de richesse ou d’Histoire que dans des lieux ordinaires ou des friches industrielles. Parfois elle s’adosse à un lieu plutôt que de s’y insérer. Tout ce qui environne la cabane colore la lecture du spectacle. La cabane posée sous le grand lustre de cristal d’une salle de bal d’un hôtel cinq étoiles n’interpelle pas le spectateur de la même manière que la cabane posée dans un hangar désaffecté. Dans le premier cas, le clash des univers entre opulence et pauvreté déstabilise alors que la deuxième proposition, celle où la cabane se fond dans son environnement dérange, mais sur un autre registre. Cette itinérance dans la ville de Marseille, entre lieux de richesse, lieux de mémoire ou friches industrielles, fera de Cabane une aventure singulière. On trouvera cette cabane, cet abri de fortune à la construction rudimentaire là où on ne l’attend pas dans la ville la plus cosmopolite et la plus colorée de France. La cabane est un lieu éminemment poétique qui appartient à l’imaginaire collectif ; fondement de l’architecture, elle interpelle l’homme depuis toujours dans son désir de se poser. Les enfants comme les adultes en font naturellement un lieu de prédilection pour le rêve, l’aventure et la liberté. La nôtre est faite de matériaux recyclés et des objets courants, habilement détournés de leur fonction, font office d’accessoires. Tous ces objets et ces matériaux ont leur histoire et c’est dans l’amalgame et l’addition de ces mémoires que se fabrique une part du sens. Bienvenue en CABANIE !1 » Paul-André Fortier. 1. Cabanie, néologisme créé par Rober Racine pour nommer cet ailleurs où le spectacle Cabane nous emmène. 38 + lun 28 juin à 18h30 / Vieille Charité : rencontre avec Paul-André Fortier et Rober Racine pour évoquer les éléments architecturaux, plastiques, sonores et visuels du spectacle (cabane, oiseaux, ... ) + + mar 29 juin à 18h30 / BMVR L’Alcazar : projection du film Journal d’un danseur nomade suivie d’une rencontre avec Paul-André Fortier + + coproduction : Festival TransAmériques (Montréal), Centre national des Arts (Ottawa), Festival Danse Canada (Ottawa) + + + + + > DOMESTIC FLIGHT La Zouze – Cie Christophe Haleb Marseille, France | Création 2006 lun 28 juin 2010 20h30 • Théâtre du Merlan durée 1h45 | tarif B direction artistique, chorégraphie : Christophe Haleb | interprètes : Mathieu Despoisse, Christophe Le Blay, Maxime Mestre, Arnaud Saury | musique et jeu : Alexandre Maillard | conception et construction du décor : Gaël Rodier, Christophe Haleb | lumières : Alexandre Lebrun | perruques : Fred Pontier | costumes : vestiaire collectif | régie générale : Philippe Boinon www.lazouze.com Dans cet opus iconoclaste, le Marseillais Christophe Haleb s’empare de la question des genres et des identités. Avec un humour aussi féroce que queer, il refuse toute tentative d’enfermement des hommes et des idées. « Existe-t-il un masculin à ménagère ? ». La question que pose Christophe Haleb, non sans malice, est déconcertante car, à moins d’employer une périphrase – homme qui s’occupe du ménage – elle reste sans réponse. La langue française, et son chapelet de subtilités, distribue non seulement les genres, mais domestique aussi les idées. Dans ses mauvais jours, elle résiste aux glissements de sens, aux tentatives de décloisonnement cognitif, comme la société dont elle traduit plus facilement les freins que les avancées. Mais voilà, c’est physique, le chorégraphe marseillais ne supporte pas la tyrannie, déteste les assignations à résidence. Le spectacle commence par une conférence aussi ironique que désopilante qui classe, du pire au meilleur, de la caresse à la torture, les nombreuses combinaisons qu’offre la sexualité. Et tout s’emballe quand les cinq danseurs, comédiens, musiciens et circassiens entrent en jeu. Le juge, le gymnaste, l’homme d’affaires, le chirurgien, le dandy, le présentateur : avec une joyeuse férocité, ils s’emparent des archétypes de la virilité pour les faire vriller en multipliant les hybridations. Jusqu’à effondrement total du travestissement social. Et comme si cela ne suffisait pas, ces principes de dérégulation guident également la composition chorégraphique qui mêle les textures auditives, plonge les corps en apesanteur, imagine des superpositions de solitudes, forme un paysage où fantasmes et réalités s’indexent dans un récit à plusieurs entrées. Le récit fascinant de la libre circulation du désir. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 39 Repères Domestic Flight : note d’intention « Le vol intérieur de Domestic Flight est un tissage rugueux et délicat entrelacé de liens subjectifs et d’histoires pour interroger la cohabitation entre hommes à travers une vision singulière du corps dans son intimité et ses espaces de sociabilité en intégrant pratiques comportementales, gestes et langages communs. Les cinq protagonistes de la pièce tentent non sans humour et exubérance de remettre en jeu le rôle central de la masculinité dans l’idéologie de la différence des sexes. Le corps de l’homme occupe ici la place traditionnellement attribuée aux femmes, c’est-à-dire qu’il circule dans le régime de la marchandise comme objet érotisé, fétichisé, transformé en spectacle. La dynamique dramaturgique de ce projet tente une sortie du clivage binaire masculin-féminin où l’ambiguïté des parcours et des relations invente un rituel domestique énigmatique, traversé par des zones de confusion et de turbulence. Ce spectacle fait une part égale à la danse et au texte et ce, dans un registre grave voire tragique mais aussi campé aux limites du burlesque et du dérisoire.» Qui est Christophe Haleb ? Après une formation en danse classique, il effectue dans les années 80, plusieurs séjours à New York où il obtient une bourse d’études au studio Lester Horton puis suit à Paris l’enseignement de Peter Goss et Anne Koren. La pratique du Feldenkrais, et du Body-Mind Centering ainsi que des sessions de danse contact improvisation avec Mark Tompkins, Steve Paxton et Lisa Nelson nourrissent son rapport au mouvement et à la composition. À partir de 1983, il devient interprète chez Rui Horta, Anne Dreyfus, Andy Degroat, Angelin Preljocaj, Daniel Larrieu, François Verret. Le chorégraphe marseillais fonde sa compagnie La Zouze en 1993. Ses multiples collaborations avec des architectes, plasticiens, designers, réalisateurs, photographes participent d’un processus ouvert d’écritures scéniques. 40 + lun 28 juin à l’issue de la représentation : rencontre avec l’équipe artistique + + coproductions et résidences de création 3bisf, lieu d’arts contemporains à Aixen-Provence, Centre chorégraphique national de Caen Basse-Normandie dans le cadre de l’« accueil studio » / ministère de la Culture et de la Communication en association avec l’IMEC (Institut Mémoires de l’Édition contemporaine) / Abbaye d’Ardenne, Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône Ce projet est soutenu par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil général des Bouches-du-Rhône et la Ville de Marseille. La Zouze - Cie Christophe Haleb est subventionnée au titre de l’aide aux compagnies par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC ProvenceAlpes-Côte d’Azur. + + + + + > LA CHAMBRE CLAIRE Shiro Takatani Kyoto, Japon | Première en France création 2008 mar 29 juin 2010 + mer 30 juin 2010 18h30 et 22h • Ballet National de Marseille durée 1h10 | tarif A création : Shiro Takatani | interprètes : Misako Yabuuchi, Yuko Hirai, Olivier Balzarini, Hidekazu Maeda | son : Takuya Minami | consultant : Hiromasa Tomari | lumières : Seiko Ouchi | technicien vidéo : Ichiro Awazu | programmeur : Ken Furudate | régie générale : So Ozaki | administration : Yoko Takatani | production, tournées : Richard Castelli (Epidemic) + spectacle présenté en collaboration avec le GREC 2010, Festival de Barcelone + avec le soutien de la Japan Foundation dans le cadre du programme Performing Arts JAPAN Directeur artistique du collectif pluridisciplinaire Dumb Type, créateur hors pair d’installations vidéos, Shiro Takatani présente pour la première fois en France un travail plus personnel inspiré de La Chambre claire de Roland Barthes. C’est en regardant une photographie de sa mère disparue que Roland Barthes s’est senti saisi par le trouble d’une absence devenue tangible : «une sorte de voyance qui semble me porter en avant, vers un temps utopique ; ou me reporter en arrière, je ne sais où de moi-même.» Il en a fait un essai, La Chambre claire, dans lequel il montre que l’argentique possède un « génie propre, (…), plus proche du théâtre que de la peinture » et analyse « la marche du désir » qu’elle fait naître en rendant le passé étrangement présent. Un ouvrage qui a inspiré Shiro Takatani. Dans ce spectacle, le créateur japonais s’empare de cette sensation intime comme s’il s’agissait d’un phénomène météorologique. La scène, sur laquelle se dresse une forêt mouvante de lampes et au-dessus de laquelle trois ciels ont été tendus, ressemble à un paysage balayé par le vent. Elle est habitée par quatre interprètes qui, déplaçant les éléments du décor, jouent à diffracter l’avant et l’après, l’ici et l’ailleurs. Leurs actions sont comme une immense tentative, merveilleuse et désespérée à la fois, d’éprouver à nouveau, avec la même intensité, la profondeur d’un silence qui s’est à jamais échappé. En entremêlant musique, vidéo, texte et danse avec un sens magistral de la fuite et du contrepoint, Shiro Takatani compose une pièce technologique, sophistiquée, mais terriblement humaine. Une chorégraphie du vacillement qui a su traduire en émotions rétiniennes ce grand texte sur l’amour, l’absence et le temps. www.epidemic.net Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 41 Repères Extraits de La Chambre claire de Roland Barthes : Qui est Shiro Takatani ? Roland Barthes découvre une photographie jaunie montrant deux jeunes enfants debout, au bout d’un petit pont de bois dans un jardin d’hiver au plafond vitré : Membre fondateur de Dumb Type en 1984, il s’y investit plus particulièrement dans les aspects visuels et techniques puis en devient directeur artistique. À travers ce collectif artistique multidisciplinaire, des étudiants de l’Université municipale des Arts de Kyoto investissent l’espace par des installations complexes, pour critiquer avec un humour féroce la transformation de notre quotidien par la technologie, remettre en cause la toute puissance des médias ou interroger les frontières entre la vie et la mort. Le compositeur japonais Ryuichi Sakamoto fait appel à Shiro Takatani pour la direction visuelle de son opéra LIFE en 1999 et leur collaboration se poursuit avec l’installation audiovisuelle LIFE – fluid, invisible, inaudible… Les récentes créations de l’artiste japonais mêlent recherche scientifique et technologie mais dans le but, comme il le dit lui-même, d’approfondir la connaissance de l’humain : « Du point de vue de la technique, mon travail est en constante évolution, cependant la matière artistique garde quant à elle une certaine constance. L’évolution des rapports au temps et à l’espace des individus dans un environnement social est devenu l’enjeu majeur de mon travail. Mes œuvres s’inscrivent dans un flux continu vers l’avant : c’est toujours très moderne et j’ai sans cesse besoin de nouvelles techniques pour adapter le thème à la forme. Par contre, je ne porte aucun intérêt au progrès technologique, qui ne représente pas à mes yeux une fin en soi. Je préfère me concentrer sur la connaissance de l’humain, et en cela, on ne peut pas dire que mes concepts aient réellement changé. » 42 « Je la découvris […] Ma mère avait alors cinq ans... j’observai la petite fille et je retrouvai enfin ma mère. La clarté de son visage, la pose naïve de ses mains, la place qu’elle avait occupée docilement sans se montrer ni se cacher, son expression enfin, qui la distinguait, comme le Bien du Mal, de la petite fille hystérique, de la poupée minaudante qui joue aux adultes, tout cela formait la figure d’une innocence souveraine (si l’on veut bien prendre ce mot selon son étymologie, qui est « je ne sais pas nuire »), tout cela avait transformé la pose photographique dans ce paradoxe intenable et que toute sa vie elle avait tenu : l’affirmation d’une douceur. Sur cette image de petite fille je voyais la bonté qui avait formé son être tout de suite et pour toujours, sans qu’elle la tînt de personne ; comment cette bonté a-t-elle pu sortir de parents imparfaits, qui l’aimèrent mal, bref : d’une famille ? Sa bonté était précisément hors-jeu, elle n’appartenait à aucun système, ou du moins elle se situait à la limite d’une morale (évangélique, par exemple) […] je ne pourrais mieux la définir que par ce trait (parmi d’autres) : qu’elle ne me fit jamais, de toute notre vie commune, une seule « observation ». Cette circonstance extrême et particulière, si abstraite par rapport à une image, était présente cependant dans le visage qu’elle avait sur la photographie que je venais de retrouver […] mon chagrin voulait une image juste, une image qui fût à la fois justice et justesse : juste une image mais une image juste […]. J’avais découvert cette photo en remontant le temps […] parti de sa dernière image, prise l’été avant sa mort (si lasse, si noble, assise devant la porte de notre maison, entourée de mes amis) […] je suis arrivé, remontant trois quarts de siècle, à l’image d’une enfant : je regarde intensément vers le souverain Bien de l’enfance, de la mère, de la mère-enfant […] ce mouvement de la Photo (de l’ordre des photos), je l’ai vécu dans la réalité. […] Pendant sa maladie, je la soignais, lui tendais le bol de thé qu’elle aimait parce qu’elle pouvait y boire plus commodément que dans une tasse, elle était devenue ma petite fille, rejoignant pour moi l’enfant essentielle qu’elle était sur la première photo. […] Elle, si forte, qui était ma Loi intérieure, je la vivais pour finir comme mon enfant féminin […] moi qui n’avait pas procréé, j’avais, dans sa maladie même, engendré ma mère. Elle morte, je n’avais plus aucune raison de m’accorder à la marche du Vivant supérieur (l’espèce). Ma particularité ne pourrait jamais plus s’universaliser (sinon utopiquement, par l’écriture, dont le projet, dès lors, devait devenir l’unique but de ma vie). Je ne pouvais plus qu’attendre ma mort totale, indialectique. Voilà ce que je lisais dans la Photographie du Jardin d’Hiver. » + + + + + > autour de Merce Cunningham CÉDRIC ANDRIEUX Jérôme Bel – R.B. Jérôme Bel Paris, France | Création 2009 Dans ce solo, le chorégraphe Jérôme Bel se transforme en enquêteur pour écrire la biographie d’un danseur contemporain. Et en fait un moment intense d’échanges avec les spectateurs. jeu 1er juillet Depuis Nom donné par l’auteur, titre de sa première pièce, Jérôme Bel n’en finit pas de défrayer la chronique ! Chaque nouvelle création de ce franc-tireur donne lieu à de passionnants débats esthétiques sur la nature de la danse et des systèmes de représentation du corps. 21h • Salle Vallier durée 1h15 | tarif B concept : Jérôme Bel | de et par : Cédric Andrieux | avec des extraits de pièces de : Trisha Brown (Newark), Merce Cunningham (Biped, Suite for 5), Philippe Tréhet (Nuit fragile), Jérôme Bel (The Show Must Go On) | répétiteurs : Jeanne Steele (Merce Cunningham) et Lance Gries (Trisha Brown) | administration : Sandro Grando www.jeromebel.fr C’est que Jérôme Bel, volontiers sémiologue, est petit fils du siècle des Lumières - au cours duquel les savants ont tenté de nouvelles façons de ré-agréger les savoirs - autant que fils d’un XXe siècle qui n’a pas réussi à contrôler sa puissance de feu psychique et nucléaire. Minimaliste, drôle - mélange d’humour noir et chic - l’oeuvre du chorégraphe ne résiste jamais à la tentation d’un bon mot, surtout s’il est suscité par une grande idée. Comme il ne rate jamais l’occasion de rappeler que ces mêmes grandes idées s’affaiblissent au contact d’une société qui transforme le moindre paysage en décor. Après avoir dressé le portrait d’une danseuse de l’Opéra de Paris, d’une ballerine brésilienne, d’un interprète thaïlandais et d’un danseur de la compagnie de Pina Bausch, Cédric Andrieux est la cinquième pièce d’un puzzle consacré aux interprètes de la danse. De la danse ? Rien de moins certain, quand bien même ce solo est illustré par de courtes séquences chorégraphiques du répertoire de Merce Cuningham pour lequel Cédric Andrieux a travaillé huit ans. Car si ce portrait fourmille d’anecdotes (des premiers entrechats à la reconnaissance), il dépasse le simple récit d’un homme incarnant un moment de l’histoire de la danse et s’interroge sur la nature profonde de l’être humain à travers ses structures identitaires. Hier, Jérôme Bel se plaçait face au public et disait : « Je ne suis pas Susanne Linke ». Aujourd’hui, c’est Cédric Andrieux qui reprend la posture et se présente en disant : « Je suis Cédric Andrieux. » Qui suis-je ? Voilà peut-être la question fondamentale qui traverse l’oeuvre de Jérôme Bel. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 43 Repères Qui est Cédric Andrieux ? Après ses études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Cédric Andrieux est engagé dans la compagnie new-yorkaise Jennifer Müller and the Works avant d’intégrer la Merce Cunningham Dance Company en 1999. En juillet 2007, il entre au Ballet de l’Opéra national de Lyon où il danse des pièces de Mats Ek, William Forsythe, Odile Duboc, Trisha Brown, Christian Rizzo et la reprise de The Show Must Go On de Jérôme Bel. Qui est Jérôme Bel ? Danseur pour plusieurs chorégraphes en France et en Italie. il est, en 1992, l’assistant à la mise en scène de Philippe Découflé pour les cérémonies des 15e Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville. Après sa première pièce, Nom donné par l’auteur (1994), il base sur l’identité et la totale nudité des quatre interprètes sa seconde création, Jérôme Bel. Puis vient Shirtologie (1997), qui met en scène un acteur portant plusieurs dizaines de T-shirts trouvés dans le commerce. En 1998, c’est Le Dernier Spectacle (1998), qui en citant plusieurs fois un solo de la chorégraphe allemande Susanne Linke, mais aussi Hamlet ou André Agassi, essaie de définir une ontologie du spectacle vivant. En 2001, The Show Must Go On réunit vingt interprètes, dix-neuf chansons pop et un DJ. Invité en 2004 à faire une pièce pour le ballet de l’Opéra de Paris, ce sera Véronique Doisneau (2004), premier de la série des portraits à l’origine de Cédric Andrieux. En 2010, il signe avec Anne Teresa De Keersmaeker 3 Abschied, spectacle qui a pour matériau Le Chant de la Terre de Gustav Malher dans la version de Schönberg. Le parcours de Jérôme Bel, par Jérôme Bel « La notion d’auteur telle qu’elle est comprise aujourd’hui est incroyablement obsolète : inspiration, expression de soi-même, authenticité! Heureusement que Marcel Duchamp est passé par là, en signant et en donnant un titre à des objets achetés : les ready-mades. La critique littéraire (Kristeva et son épatant concept d’intertextualité) a aussi travaillé ce sujet. Aussi ce fut un jeu d’enfant que de mettre en crise cette notion d’un romantisme persistant. 1. Nom donné par l’auteur (1994) est le titre de mon premier spectacle, c’est la définition de « titre » dans le dictionnaire Le Petit Robert. 2. Jérôme Bel (1995) est le titre de mon second spectacle. « Jérôme bel » afin de subjectiviser au maximum le discours en jeu dans le spectacle : c’est ce que JE pense, rien d’autre, aucune vérité, aucune transcendance, juste un discours subjectif, quelques spéculations… des plus hasardeuses. 3. Le Dernier Spectacle (1998) est un copié/collé d’autres spectacles/représentations préexistants, il n y a pas un auteur, moi-même, mais plusieurs. 4. Xavier Le Roy (1999) est une pièce que je ne fais que signer (et donc toucher les droits d’auteurs) mais elle sera entièrement réalisée, chorégraphiée, mise en scène de A à Z par mon collègue Xavier Le Roy. L’important, c’est ce qui est dit, pas qui le dit. 5. Véronique Doisneau (2004) signe mon entière disparition au profit du sujet même de la pièce, Véronique Doisneau, son unique interprète. Elle parle en son nom. Je ne suis qu’un dispositif lui permettant de prendre la parole. » 44 + coproduction Théâtre de la Ville de Paris, le Festival d’Automne, R.B. Jérôme Bel avec le soutien de Centre national de la danse, La Ménagerie de verre dans le cadre des Studiolabs, Baryshnikov Arts Center (New York). Remerciements : Thérèse Barbanel, Trevor Carlson et Yorgos Loukos. R.B. reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Île-de-France en tant que compagnie chorégraphique conventionnée et du ministère des Affaires étrangères / Culturesfrance pour ses tournées à l’étranger. + + + + + > autour de Merce Cunningham THREE CASES OF AMNESIA Jonah Bokaer New York, États-Unis | Création 2009 ven 2 juillet 2010 21h • Ballet National de Marseille durée 1h | tarif B chorégraphie, vidéo et animation : Jonah Bokaer | musiques : Aphex Twin, Jonah Bokaer, Christian Marclay, Peaches & Herb | lumières : John Torres | diffusion : Julie George & Damien Valette www.jonahbokaer.net Après une brillante carrière d’interprète chez Merce Cunningham, Jonah Bokaer, jeune chorégraphe américain de 28 ans, développe plusieurs projets en lien avec les arts plastiques et les nouvelles technologies. A l’image de ce programme composé de trois soli rendant hommage à des peintres majeurs de l’art contemporain. Jonah Bokaer soumet régulièrement son corps aux pressions nouvelles de la technique. A l’aide d’un logiciel de composition chorégraphique en 3D, il calcule des directions, des trajectoires et des mouvements jusque-là inédits. Commence alors un travail complexe d’appropriation et de transformation de la mémoire corporelle qui, comme s’il s’agissait de résoudre une énigme, doit se plier à ces logiques mathématiques. Un principe qui guide Charade (2006), l’une des pièces de ce programme hybridant corps et science, thématique au coeur de Chez Bushwick et C.P.R, lieux que le chorégraphe a fondés et dirige à Brooklyn. Nudedescendance (2oo5), elle, est un hommage numérique à Marcel Duchamp, et à son Nu descendant l’escalier. Une toile ou le corps d’une femme est saisi dans la superposition de vingt pauses statiques figurant les multiples étapes de la descente. Dans ce solo, la déconstruction du geste n’est pourtant qu’un point de départ. Dansée d’abord par un clone virtuel, avant d’être réincarnée sur scène, cette rencontre du deuxième type jette le trouble sur la véritable identité de l’auteur de la partition chorégraphique. L’homme ou son avatar virtuel ? Autre référence à la peinture avec False Start (2007) qui s’inspire cette fois de la toile éponyme de Jasper Johns (1959), oeuvre caractéristique de l’abstraction colorée de cet américain à l’origine du Pop Art. Comme dans la toile, qui superpose des couleurs vives et des lettres capitales formant des bribes de mots à moitié lisibles, Jonah Bokaer s’amuse à recouvrir ses mouvements par ceux d’un danseur synthétique. Brouillant à sa manière les limites entre la forme et l’informe, le réel et l’imaginaire. Un sujet qui n’est pas sans lien avec Replica, la seconde pièce de ce jeune chorégraphe invité pour la première fois dans la cité phocéenne à présenter les multiples facettes de son travail original. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 45 Repères Qui est Jonah Bokaer ? En 2000, alors à peine âgé de 18 ans, Jonah Bokaer intègre la Merce Cunningham Dance Company. Passionné par les nouveaux médias et l’animation qu’il étudie à la New School, désireux de se nourrir du travail d’autres artistes, il collabore avec John Jasperse, David Gordon, Anne Carson et récemment Robert Wilson, entame un travail chorégraphique et décide, après huit années passées à son service, de quitter la compagnie du grand maître américain. Outre son talent, le jeune homme s’engage en faveur de la communauté artistique new-yorkaise. En 2002, avec un groupe d’amis artistes et chorégraphes, il fonde Chez Bushwick, une association dédiée à la promotion de l’interdisciplinarité et offrant des espaces de répétition bon marché. En 2008, il crée avec John Jasperse C.P.R. (Center for Performance Research) qui devient la première structure culturelle de Brooklyn labellisée “éco-développement” et qui entend être un lieu de programmation, de répétition, de formation et de solidarité. + Pour avoir plus d’informations sur le Center for Performance Research et Chez Bushwick, les deux lieux que dirige Jonah Bokaer à New York : www.chezbushwick.net www.cprnyc.org 46 + dim 4 juillet à 12h30 au [mac] : Independance Day avec Jonah Bokaer ! pique-nique en compagnie des artistes Jonah Bokaer, Christophe Haleb, Daniel Arsham (paniers pique-nique en vente sur place, possibilité de réserver auprès du [mac] café au 04 91 25 00 49 / boisson et café offerts par le Festival de Marseille). + + production University of North Carolina Asheville & Bunny Halton-Subkis + + + + + > L’ASSEMBLÉE DES FEMMES : OPÉRA SLAM (titre provisoire) Laboratoire artistique dynamique à l’horizon 2013 Étape 1 de création sam 3 juillet 2010 14h • GMEM entrée libre sur réservation au 04 91 99 00 20 ou par mail à [email protected] directrice artistique du projet et pianiste : Nathalie Négro | slameur : Frédéric Nevchehirlian | violon : Jean-Christophe Selmi | marimba : François Combémorel | compositeur : Olivier Stalla | soprano : Elisabeth Grard | et les participantes / compositrices en herbe de l’association MADE et du centre social L’Agora Coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M Après le succès, en 2009, du projet Des Milliers de sons, né de la collaboration entre Le Festival de Marseille F/D/Am/M, l’association MADE, le Centre Social L’Agora et Nathalie Négro, le désir était grand pour tous de prolonger l’expérience. Durant 4 ans, artistes professionnels et jeunes filles des cités vont ensemble danser, chanter, créer. En 2013, après une série de stages et d’ateliers, ils lèveront le voile sur leur oeuvre commune : L’Assemblée des femmes : Opéra Slam. Le 3 juillet, poussez la porte de leur laboratoire ! Autour d’une équipe d’artistes professionnels (Nathalie Négro, Fred Nevchehirlian, Olivier Stalla, Elisabeth Grard et d’autres à venir…), ce projet vise la création d’une oeuvre artistique de grande ampleur avec la participation de jeunes filles issues des quartiers Bassens et la Busserine. Un opéra, parlé, slamé, chanté, dansé… Donnant accès à la culture et à la création de l’objet artistique à travers le domaine de l’opéra et interrogeant de façon sensible la place des femmes dans la Cité, l’aventure est artistique mais aussi sociale, pédagogique et citoyenne. Cette année, en une série de 10 ateliers menés entre mai et juin, les jeunes participantes découvrent les volets musicaux, vocaux, instrumentaux et littéraires qui composent un opéra. Et pour mieux appréhender l’univers des artistes avec lesquels elles travaillent, elles assistent aux représentations des spectacles qu’ils proposent. Rien de tel pour fêter Marseille, capitale européenne de la culture. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 47 Repères « C’est dans Le Petit Prince, de Saint-Exupéry, que l’on trouve cette phrase célèbre : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». Marseille serait cette ville traversée de lignes créatrices invisibles, un peu comme l’électricité qui est partout mais que l’on ne voit qu’une fois la lumière allumée. Ces lignes traversent le port, lieu symbolique de mes départs et de mes retours, car j’aime revenir à Marseille et découvrir la rade comme la première fois. Ces lignes passent par les Cités Bassens et Busserine, par le GMEM, d’autres encore se dessinent vers les Archives et Bibliothèques Départementales ou le cinéma l’Alhambra, invisibles pour les yeux puis soudain matérialisées par les étincelles que produisent les rencontres. C’est là, aux croisements des lignes, que la lumière est la plus forte. Il ne s’agit pas que d’images : d’abord interprète, je suis devenue créatrice et porteuse de projets. Métissage, croisements, transversalité, les choses se sont imposées d’elles-mêmes parce que je suis ces lignes. Tout se passe comme si le destin était écrit dans la ville, invisible pour les yeux : je suis ancrée dans le port de Marseille, ville-mélange de nationalités, authentique cité de brassage méditerranéen qui me renvoie à mes origines italiennes du côté de ma grand-mère, Marseille forcément riche de ses nationalités, de ses cultures, de ses artistes sans frontières. Le projet de l’année dernière, la création de J’ai des milliers de gestes et Des milliers de sons, correspond à cette idée, l’un nourrit l’autre, indissociables. Mes yeux aveugles à l’essentiel, mon cœur voit les lignes qui traversent Marseille, moi l’artiste je m’y implique de toute mon âme. Pourtant, il ne suffit pas de suivre la ligne pour arriver à destination, il faut creuser pour trouver le « centre » (ou la vérité) du son, travailler le geste, comme un artisan. Le piano est un libérateur absolu qui exige, pour atteindre au langage contemporain, la technique, l’héritage classique, la transformation des énergies environnantes en une palette de sons illimitée. La réception touche au sensible, la création aboutit à la donation, le son mène à la lumière. Cette histoire se passe à Marseille. » Nathalie Négro, directrice artistique du projet. « L’un des objectifs de MADE est de contribuer au développement culturel et artistique des quartiers populaires du 15e arrondissement et des arrondissements limitrophes. Parler des chants, chanter des mots autour d’un travail commun avec Nathalie Négro, se former à l’écriture de la musique, s’exprimer par son corps et son âme dans un univers musical « nouveau » va éveiller les participants à un monde neuf et probablement susciter de nouvelles vocations. » Pierre Guarino, trésorier de l’Association Made. « Ces rencontres sont précieuses puisqu’elles permettent à nos publics de croiser des mondes qu’ils côtoient peu ou pas du tout. Toute la gageure de notre centre social est que nos cités construites à la « périphérie » de quartiers ou noyaux villageois marseillais puissent faire quartier dans la Ville. Nous sommes persuadés que les artistes sont et restent de formidables passeurs entre des populations, des mondes culturels et sociaux, souvent renvoyés dos à dos. » Karima Bériche, directrice du Centre social L’Agora. 48 + coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M, Piano et compagnie, GMEM. avec le soutien de MADE, Centre Social l’Agora, Le Merlan, Scène nationale à Marseille et les studios 164, Cie Geneviève Sorin + + > LIQUIDE La Zouze – Cie Christophe Haleb Marseille, France | Création sam 3 juillet 2010 20h30 • Théâtre du Merlan durée 1h20 | tarif B direction artistique, chorégraphie : Christophe Haleb | connivence artistique et interprétation : Séverine Bauvais, Christophe Le Blay, Katia Medici, Maxime Mestre, Arnaud Saury | musique : Alexandre Maillard | lumières : Alexandre Lebrun | régie générale : Philippe Boinon | chargée de production : Géraldine Humeau | costumes : Harald Lund Helgesen Coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M www.lazouze.com Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Après une série de works in progress, Christophe Haleb a choisi le Festival de Marseille pour dévoiler sa toute nouvelle création. Trois hommes, deux femmes et un musicien y naviguent en eaux troubles. Pris dans la tourmente d’une tempête amoureuse, leur radeau s’échoue sur les rives d’un terrain instable, le désir. Après Domestic Flight et ses tentatives de redéfinition des genres, Liquide enquête sur la teneur des liens amoureux, et interroge les formes de plaisir que l’homme invente pour assurer sa survie. Ici l’élément liquide est mis à contribution pour sa capacité organique à réagir aux eaux-troubles de la passion. « L’amour file entre les doigts, nous déborde et fait boire la tasse », explique le chorégraphe. Rien d’étonnant alors à ce qu’il mette en lumière des corps sexués aux prises avec la circulation des humeurs, le flux, le reflux, le gonflement, l’assèchement. La scène elle-même n’échappe pas à cette mécanique des fluides. Soumis au roulis des mots, frappé par le ressac de la musique, le paysage de cette pièce est composé de multiples dispositifs, construits à partir de matériaux évoquant le naufrage. Celui des coeurs qui chavirent, des solitudes qui s’unissent, des corps qui s’abandonnent. Une économie de la récupération et de la transformation qui oblige le chorégraphe à interroger « la danse dans ses différentes qualités de geste et de mouvement ». Car Christophe Haleb, aussi danseur que metteur en scène, est passé maître dans l’organisation souterraine des matières hétéroclites qui construisent ses pièces. Difficile de trouver un centre à sa danse : il est partout, s’échappant d’un point à l’autre de la scène, glissant d’un geste à une mélodie, d’une chaise à une image. Parlant d’amour comme d’une traversée sensible et secrète enfin reconstruite. 49 Repères Un blobject qui attaque le corps amoureux : note d’intention « Avec le chorégraphique, le design, le sonore, le lumineux, je recherche quelque chose de non hiérarchisé comme la présence d’un art dans l’autre. Générer aujourd’hui un moteur de recherche interdisciplinaire peut être vu comme un symptôme de notre âge moderne fluide. Pour la conception de l’espace scénographique, j’imagine une structure évolutive, résolument de style home made. Le choix des matériaux fait référence à l’esthétique de survie dans une économie de récupération - transformation. Il s’agit de repartir à zéro. Fluide, mousse, salive… l’élément liquide est mis à contribution comme une matière de transport, besoin de transpirer, de pleurer, de continuer à interroger la danse, à transiter dans ses différentes qualités de geste et de mouvement, de préciser des liens, de parler d’amour. C’est une recherche sur la forme et l’informe, le dur et le mou, le rigide et le souple, le sec et l’harmonieux… Je choisis ici de construire quelque chose d’agressivement soft, de violemment doux pour notre culture contemporaine, parce que le douveut dire humain, amical, approchable, et confortable. Avec le compositeur Alexandre Maillard, nous abordons la spécificité du matériau sonore et musical, en traitant le motif de la chanson d’amour. L’écriture de la pièce est traversée par un genre « comédie musicale » où la place du chant nous permet de traiter le sujet de façon plus légère, très légère. Le jeu fait appel à la capacité de chacun à dialoguer et se saisir en direct du temps présent du plateau. » Christophe Haleb. Qui est La Zouze ? Pour le chorégraphe marseillais Christophe Haleb, le champ chorégraphique dépasse celui de la danse. Abordant ses projets par la coupe transversale, la diversité des collaborations artistiques participe pleinement au questionnement sur le processus de travail. C’est d’ailleurs pour cela que La Zouze, sa compagnie, développe ses recherches dans plusieurs espaces de représentation à partir d’un contexte réel et à travers différentes temporalités de réalisation : productions chorégraphiques dans des dispositifs traditionnels (théâtres, plateaux…) et des propositions in situ qui interrogent le corps en rapport à une diversité d’espaces (architecture, patrimoine, urbain, rural, nature, privé, public, intime…). Le processus de création génère des formes hétérogènes qui croisent et confrontent différents médiums : danse, musique, arts plastiques, graphisme, sociologie, philosophie, littérature, folie… 50 + sam 3 juillet à l’issue de la représentation : rencontre avec l’équipe artistique. + + coproduction Le Forum, Scène conventionnée du Blanc-Mesnil, Les Hivernales d’Avignon, Centre de développement chorégraphique de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Centre chorégraphique national de FrancheComté (Belfort), Uzès Danse, Festival et centre de développement chorégraphique de l’Uzège du Gard et du LanguedocRoussillon, le Centre chorégraphique national de Caen, la Scène nationale de Cavaillon et le Festival de Marseille F/D/Am/M. Ce projet est soutenu par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil général des Bouches-du-Rhône et la Ville de Marseille. La Zouze – Cie Christophe Haleb est subventionnée au titre de l’aide aux compagnies par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur. + + > autour de Merce Cunningham REPLICA Jonah Bokaer, Daniel Arsham, Judith Sánchez Ruíz New York, États-Unis | Création 2009 dim 4 juillet 2010 11h et 21h • [mac] Musée d’art contemporain de Marseille durée 1h | tarif C décor : Daniel Arsham | vidéo : Jonah Bokaer | chorégraphie et interprétation : Jonah Bokaer, Judith Sánchez Ruíz | musique originale : ARP / Alexis Georgopoulos | retouche vidéo : Nicoletta Massignani | production associée : Rodolphe Martin | regard dramaturgique : Seth Harrison, Ariane Lourie Harrison / Harrison Atelier | diffusion : Julie George & Damien Valette Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Au [mac], Jonah Bokaer, Judith Sánchez Ruíz et le plasticien Daniel Arsham proposent une recherche sensorielle faisant voler en éclats les frontières entre chorégraphie, architecture et arts visuels. Un mur d’angle sert de support à une vidéo. On y voit le mur et un couple en train de l’éventrer, curieux, peut-être, de découvrir une partie secrète du monde. Ils referment la plaie, masquent leur effraction. Les danseurs ont quitté l’image. Ils se retrouvent face à ce mur blanc, qui ressemble bien plus à une porte condamnée. Daniel Arsham affectionne particulièrement ces murs, détruits puis reconstruits, dont l’histoire aurait été comme modifiée. Il a le don de les transformer en organes vivants, doués d’émotions et du sens de la perte. Une esthétique presque contraire à celle que Jonah Bokaer explore depuis cinq ans, lui qui calcule sur ordinateur des mouvements dénués d’affects et qu’il doit exécuter ensuite. Sur scène, les danseurs semblent désormais perdus dans une réplique sans mémoire du monde qu’ils ont connu. Presque déboussolés, frappés eux aussi d’amnésie partielle, ils entament une danse abstraite, quasi géométrique, comme s’ils devaient maintenant prendre la mesure de cet espace vierge pour mieux le cartographier. En quête d’un paysage sensoriel à reconstruire. Sur scène, cette alliance scellée entre la danse et les arts plastiques ne ressemble en rien à celles que l’on a pu voir jusqu’à présent. Chorégraphes et plasticien ont réussi le tour de force d’envelopper le corps et l’architecture dans une seule et même intensité en imprimant à la matière inerte la force vive des émotions humaines. Rare. 51 Repères Daniel Arsham parle de Replica « Il y eut une période dans ma pratique où je pensais que les deux choses les plus importantes et les plus durables que l’Homme pouvait produire étaient l’architecture et les bébés. En travaillant sur Replica, j’en suis venu à percevoir combien la performance (scénique) est importante, précisément parce qu’elle a cette qualité éphémère. Il n’en résulte pas un objet pérenne, juste un souvenir. Avec Jonah, nous avons en commun un intérêt particulier pour l’architecture, pour son inscription dans notre monde et les effets qu’elle produit sur les gens, tant du point de vue physique que psychologique. Nous faisons faire à l’architecture des choses qu’elle n’est pas censée faire. Nous comprimons le temps et créons des scénari où des instants uniques sont susceptibles de se dilater à l’infini. Pour laisser un vaste et libre espace d’interprétation aux spectateurs. Cette pièce a commencé comme une exploration d’une relation extrêmement simple, celle qui s’établit entre un acteur et un décor. L’espace, dépouillé à l’origine, finit par s’y démultiplier, changer et se transformer. Dans ce travail, nous cherchons à réconcilier le chaos avec l’ordre et la précision à l’oeuvre dans le mouvement des danseurs. » Qui est Daniel Arsham? Le travail de Daniel Arsham, né en 1980, a pour thème central l’architecture. S’ils conservent la blancheur, paradigme de l’architecture moderne, ses dessins comme ses sculptures en sapent la stabilité, soit en perforant les murs soit en les dotant d’une efflorescence qui transforme le plâtre en matière organique, prête à vivre une évolution indépendante de sa fonction architectonique. Il a collaboré avec Merce Cunningham pour la première fois en 2007 lorsqu’il a été invité à concevoir les décors de eyeSpace présenté dans le cadre de la manifestation Merce in Miami. Le jeune artiste a également travaillé avec Hedi Slimane et Bob Wilson. Il est aujourd’hui représenté à Paris et à Miami par la Galerie Emmanuel Perrotin. « L’ art de Daniel Arsham est une énigme dont la résolution prend corps dans les contacts avec un dehors dont il tire la matière de son inspiration. En important différents domaines esthétiques – le paysage et l’architecture – dans celui de l’art, il montre que l’art exerce un pouvoir sur d’autres domaines. […] À l’évidence, ces œuvres coexistent avec les tragédies quotidiennes imposées par la violence du terrorisme, par les guerres, les catastrophes naturelles, le développement des grandes métropoles. Mais tout ici respire la lenteur, l’absence de conflit, la paix. C’est ainsi certainement que Daniel Arsham dessine les linéaments d’un contexte politico-culturel qui trouve, dans les formes créées, un écho visuel reprenant, soulignant ou amplifiant le réel, même indirectement. » Martine Bouchier. Pour plus d’informations sur Daniel Arsham : www.danielarsham.com www.galerieperrotin.com 52 + dim 4 juillet à 12h30 au [mac] : Independance Day avec Jonah Bokaer ! pique-nique en compagnie des artistes Jonah Bokaer, Christophe Haleb, Daniel Arsham (paniers pique-nique en vente sur place, possibilité de réserver auprès du [mac] café au 04 91 25 00 49 / boisson et café offerts par le Festival de Marseille). + + une commande du Cultural Programs of the National Academy of Sciences (CPNAS), Washington, D.C. avec l’aide du Harman Center. avec le soutien de The Lower Manhattan cultural Council, de l’Institut Valencia d’Art Moderne, The New Museum, Musée Carré d’Art à Nîmes, U.S. Artists International, un programme de la MidAtlantic Arts Foundation, en partenariat avec le National Endowment for the Arts, The Andrew W. Mellon Foundation et Trust for Mutual Understanding. remerciements à J.D. Talasek, Alberto Ibargûen, Bonnie Clearwater, Kathryn Garcia, Tom Healy et Fred Hochberg, Travis Chamberlain, Nicoletta Massignani, Jérôme Pique, Giovanni Jubert, Ellen Jacobs, Harrison Studio New York, CPR-Center for Performance Research et la Galerie Emmanuel Perrotin. + + + > ONDE DE CHOC Ginette Laurin – Compagnie O Vertigo Montréal, Canada | Première en Europe Création 2010 lun 5 juillet 2010 21h • Salle Vallier durée 1h | tarif A chorégraphie : Ginette Laurin | interprètes : Marianne GignacGirard, Rémi Laurin-Ouellette, Chi Long, Robert Meilleur, James Phillips, Gillian Seaward-Boone, Audrey Thibodeau, Wen-Shuan Yang, Marie-Ève Nadeau (congé maternité) | répétitrice : Annie Gagnon | lumières : Martin Labrecque | musique instrumentale : Michael Nyman | traitement sonore et composition électroacoustique : Martin Messier | costumes : Marc Senécal | maquillage et coiffure : Angelo Barsetti | directeur de production : Alain Bolduc Coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M www.overtigo.com Après avoir ouvert le Festival avec La Vie qui bat, le Festival de Marseille confie son avant-dernière soirée à la Canadienne, Ginette Laurin. Dans cet opus radioscopique et sensuel, la chorégraphe affirme son goût pour une danse brute, qui libère l’énergie musicale de ses danseurs. Sur une partition originale signée Michael Nyman. O Vertigo, c’est plus d’un quart de siècle de création autour de la fascination et de l’exploration des corps et de ses multiples facettes. Bien des œuvres de Ginette Laurin ont marqué l’histoire chorégraphique : La Chambre blanche créée en 1992 puis revisitée en 2008, La Vie qui bat (1999), En Dedans (1997), Luna (2001), Passare (2004)... On a loué leur vitalité, leur intrépidité, leur inventivité gestuelle, leur poésie, la qualité exceptionnelle des interprètes qui ont largement contribué à la signature de la compagnie montréalaise. La gestuelle et le vocabulaire qui ont fait la renommée de Ginette Laurin sont incontestablement au rendez-vous de la pièce Onde de choc, présentée en première mondiale au Festival TransAmériques puis, en première européenne au Festival de Marseille. Toujours à l’affût de cette formidable machine humaine, la chorégraphe la traque cette fois au plus profond en scrutant la sonorité inhérente au corps. Qu’est-ce qu’on y entend ? Peut-on rendre visibles/audibles les forces qui l’émeuvent ? Cherchant à débusquer l’émotion dans ses manifestations les plus enfouies, les plus primaires, elle met sur écoute souffles et pulsations; ils restituent le fond sonore et les rythmes d’une danse organique invisible qui entre en résonance avec les pas, frottements, effleurements des danseurs sur un plancher de bois «préparé». À cette rythmique brute, Martin Messier donne un devenir musical et le compositeur britannique Michael Nyman orchestre des contrepoints aux accents lyriques. Diffusées en toile de fond, des oscillations lumineuses vibrent en écho à l’agitation intérieure des femmes et des hommes qui dansent. Ils sont huit danseurs à s’accorder, se désaccorder, scrutés par-delà la peau, vibrants du sang qui pulse sous elle, du souffle expulsé et de la matière-mouvement jaillie des profondeurs. Fidèle à son intérêt pour un rapprochement poétique entre la science et l’art, la chorégraphe signe ici une pièce où l’on assiste à une irradiation littérale et métaphorique du corps dans tous ses états. « Ma danse est celle du vertige, de la fascination de l’abîme, de l’euphorie, du surgissement des émotions. » Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Ginette Laurin 53 Repères Qui est Ginette Laurin ? Avec plus de 50 créations à son actif et une renommée internationale, Ginette Laurin compte parmi les figures de proue de la danse contemporaine canadienne. Formée en gymnastique, en danse moderne et au ballet classique à Montréal et à New York, elle devient vite une interprète courue lorsqu’elle entreprend sa carrière de danseuse au début des années 1970 à Montréal. Après quelques oeuvres créées à titre de chorégraphe indépendante, elle fonde O Vertigo en 1984, compagnie aujourd’hui reconnue pour sa puissance expressive et la cohérence de sa vision artistique. Depuis quelques années, Ginette Laurin aborde la création sous différentes formes. En plus des chorégraphies, elle crée en 2004 La Résonance du double, une série de six installations incorporant danse, performance, projections vidéo et photographies. En 2008, elle réalise son premier court-métrage Coppia 2, puis le long métrage La Chambre blanche, présenté l’année dernière dans le cadre du Festival de Marseille F/D/Am/M. À propos de Ginette Laurin « Ce qui me fascine, dit Ginette Laurin, c’est la beauté de l’humain, avec ses contradictions, sa fragilité. C’est aussi ce corps, merveilleuse machine, qui, comme une éponge, absorbe tout de la vie. La façon dont chacun habite cette enveloppe charnelle et transmet, à travers le geste, son essence propre, me touche beaucoup ». Cette fascination-là est la constante de toute son œuvre depuis les débuts en 1979. Elle s’est manifestée à travers le temps par des propositions différentes allant de la pure « physicalité » à une accentuation du symbolisme depuis Déluge (1994), en passant par une théâtralisation des chorégraphies ou par une tension entre ces pôles. Mais, fondamentalement, quelles que soient l’orientation ou les tentations de ses œuvres, le corps dansant, chez Laurin, libère toujours de la matière brute engendrée par son énergie propre, soit dans une forme explosée et ample à la limite du contrôle, soit dans une forme plus retenue où l’accent est mis sur le ressenti. » Michèle Febvre, Anatomie du vertige, Editions Les Heures bleues, 2005. 54 + lun 5 juillet à l’issue de la représentation : rencontre avec l’équipe artistique + + coproduction HELLERAU, European Center for the Arts Dresden, Festival TransAmériques, Festival de Marseille F/D/Am/M, Usine C avec le soutien de la Fondation Imperial Tobacco Canada O Vertigo bénéficie du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal. + + + + + > SOIRÉE SOUS INFLUENCES 1re partie : Jean-Marc Montera & invités 2e partie : The Irrepressibles / Mirror Mirror Marseille, Tokyo, New York, Londres | mar 6 juillet 2010 21h • Salle Vallier tarif B 1re partie : création – coproduction Festival de Marseille F/D/Am/M voix : Tenco | électronique : Ikue Mori | batterie : Sayaka Himeno | guitare : Masako Takada | batterie, percussions : Ahmad Compaoré | guitares, électronique, objets : Jean-Marc Montera 2e partie : Mirror Mirror / The Irrepressibles composition, voix, guitare : Jamie McDermott | flûte : Rose Reed | hautbois, cor anglais : Craig White | clarinette : Anna Westlake | piano : Sarah Kershaw | percussions : Amy Kelly | violon : Jordan Hunt | viole : Charlie Stock | violoncelle : Nicole Robson | contrebasse : Sophie Li | producteur du spectacle : Ami Jade Cadillac (Lavish) | directeur artistique : JJ Stevens | costumes : Jordan Hunt | maquillage : Nia Roshi | coiffure : Hair & Jerome | création sonore : William Turner-Duffin | lumière : Luke Losely | son : Gaetano Leonardi | plateau : SCENA Ltd! Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Transdisciplinaire et sans frontière : à l’image du Festival de Marseille, la soirée de clôture de cette 15e édition voyage entre les genres et les cultures. Au programme ? Une soirée détonante imaginée comme une passerelle entre Marseille, Tokyo et Londres qui tisse ensemble pop-baroque et musique improvisée. Jean-Marc Montera, musicien-improvisateur, fondateur du GRIM, Scène musicale de montévidéo, est un spécialiste de l’expérimentation sonore. Sur scène, il accompagne acteurs et danseurs ; en concert, il décrypte des partitions graphiques avec l’Ensemble d’Improvisateurs Européens ; en studio, celui que l’on surnomme le John Lee Hooker du noise, utilise sans aucun complexe tout le registre des cordes amplifiées et acoustiques : résonances, percussions, distorsions, extensions et détournements. Il est parmi les plus actifs dans le champ des musiques improvisées et multiplie les rencontres et les contacts avec d’autres univers, jusqu’à rendre de plus en plus floue la barrière entre les genres. Comme dans la première partie de ce programme, un set créé en résidence à Marseille pour lequel il a réuni des musiciens, pour la plupart japonais, d’exception : Tenko, Ikue Mori, le duo Nissenenmondai (Sayaka Himeno, Masako Takada), Ahmad Compaoré. Autre registre avec The Irrepressibles, formation classique qui emprunte à la fois au burlesque, au glam rock et au baroque. Sous influences (de David Bowie à Gershwin en passant par les Sex Pistols), portées par la voix divinement androgyne du britannique Jamie Mac Dermott – souvent comparée à celle du chanteur d’Antony and the Johnsons, les compositions de ce groupe inclassable lorgnent du côté de l’opéra sans se départir d’une fraîcheur et d’une rythmique pop et rock. Au milieu de musiciens figés comme des statues, puis ondulant leurs corps dans une chorégraphie pleine de douceur et de poésie, le leader de The Irrepressibles est la pièce centrale de ce cabaret foutraque et mélancolique. Arborant, en guise de couvre-chef, un splendide plumeau noir monté sur un casque de gladiateur, cette Castafiore d’un genre nouveau se pâme, entourée de clowns, mannequins, créatures magiques et hors du temps qui ouvrent des mondes extravagants et déploient une succession de tableaux féeriques. Deux genres, une soirée. 55 Repères Qui est Ikue Mori ? Qui est Jean-Marc Montera ? Originaire du Japon, la compositrice Ikue Mori s’installe à New York en 1977. Elle officie tout d’abord comme batteuse au sein du groupe de no wave DNA qu’elle forme avec Arto Lindsay. En 2000, elle commence à utiliser un ordinateur portable pour composer, dans le but d’enrichir son vocabulaire musical et de développer des créations visuelles accompagnant ses prestations. En 2008, Ikue Mori célèbre ses 30 ans de musique à New York en jouant deux soirs consécutifs au Japan Society. En novembre 2009, elle organise le festival Unlimited 23 à Wels en Autriche. Elle a aujourd’hui divers projets et travaille également avec Kim Gordon et John Zorn. www.ikuemori.com Guitariste français issu du rock, spécialiste de l’improvisation libre, il se produit autant en solo qu’au sein de différentes formations : AMP (trio de guitares avec Noel Akchoté et Jean-François Pauvros), Bad Boys (avec Daan Vandewalle, Chris Cutler, Arne Deforge), The Room (duo avec Sophie Gonthier). Il collabore notamment avec Fred Frith, André Jaume, Barre Phillips, Loren Mazzacone Connors, Thurston Moore, Lee Ranaldo, Louis Sclavis, Michael Doneda, Ahmad Compaoré, Christine Wodrascka, Pauline Oliveros, Pascael Contet, Gérard Siracusa, Sandy Amério et a participé à des concerts exceptionnels de Sonic Youth ou Patti Smith. Il fait partie des plus actifs dans le champ des musiques improvisées et multiplie depuis les années 1970 les rencontres et les contacts avec d’autres univers artistiques, notamment au sein du GRIM, Scène musicale de montévidéo. www.myspace.com/jeanmarcmontera, www.grim-marseille.com Qui est Ahmad Compaoré ? Batteur, percussionniste et compositeur, Ahmad Compaoré est un musicien en liberté. Des pieds, des poings, des mains, il frappe, fouette et caresse le cuivre des cymbales, les peaux de sa batterie. Burkinabé par son père, Égyptien par sa mère, il s’est construit un parcours à l’image de son histoire, bâtie sur la rencontre entre les cultures, avec des musiciens qui l’ont aidé à se forger un destin hors du commun. Découvert à 17 ans par le guitariste comorien Ali Afandi, il est révélé en 1991 par l’opérarock Helter Skelter de Fred Frith. www.myspace.com/ahmadcompaore Qui est Tenko ? Cette musicienne japonaise travaille dans la musique improvisée depuis ces trente dernières années. Après ses débuts à New York comme soliste en 1984, elle travaille avec des improvisateurs tels que Fred Frith, John Zorn, Christian Marclay, David Moss et, plus récemment, avec Ikue Mori ou Otomo Yoshihide. www.discogs.com/artist/Tenko Qui est Nisennenmondai ? Après leur rencontre à l’Université de Tokyo, Sayaka Himeno (batterie), Yuri Zaikawa (basse) and Masako Takada (guitare) commencent ensemble à jouer des musiques improvisées. Leur formation, Nisennenmondai, est propulsée hors du Japon lors de la sortie simultanée de leurs deux EP Neji et Tori sur le label Smalltown Supersound. Enregistré en une prise au cours du Peace music au Japon en automne 2007, leur nouvel album Destination Tokyo est à paraître cet été. www.myspace.com/nisennenmondai 56 Qui sont Jamie Mac Dermott et The Irrepressibles ? Le leader de The Irrepressibles, l’anglais Jamie McDermott, découvre à l’adolescence le piano et la musique classique mais, faute d’ambition et de moyens, se contente de chanter et de jouer (de la guitare) dans un groupe de rock. Alors qu’il a 18 ans, sa professeur de chant l’encourage à suivre sa voix et, pendant quelques années, il chante du folk dans des petits clubs de Londres, seul avec sa guitare acoustique et sort deux albums confidentiels. C’est en 2002 qu’il fomente, alors qu’il étudie à la fac de Westminster la musique et ses métiers, le concept de The Irrepressibles. “Grâce à des gens comme Bill Drummond de KLF, Vivienne Westwood ou Malcolm McLaren, je me suis intéressé aux liens entre la mode et la musique, à la façon dont la musique et les arts peuvent ouvrir sur un autre monde », explique-t-il. Réfléchissant aux paysages sonores pouvant correspondre à ses aspirations et appréhendant la musique comme une catharsis servant à libérer des émotions, il décide de créer un univers visuel, une féérie qui va au-delà de la musique. Sa rencontre avec des musiciens, vidéastes, photographes, danseurs qui épousent la même vision que lui signent l’acte de naissance de The Irrepressibles. Pour leur premier spectacle, The Human Music Box, le groupe se produit dans un cube de verre en mouvement. Mirror Mirror est le 2e acte de cette longue maturation et de la métamorphose de Mac Dermott en diva glam et vaporeuse : un disque qui fait le lien entre la musique classique baroque, la pop spatiale de Bowie, le rock de Queen, le chant sophistiqué de Scott Walker ou de Jeff Buckley. www.myspace.com/theirrepressibles Les rendez-vous au fil du festival 57 + + + + + > ROLL-ON, ROLL-OFF / FAIRE Marie Reinert – artiste en résidence Roll-On, Roll-Off du 17 juin au 6 juillet 2010 du lundi au vendredi de 10h à 18h • Palais de la Bourse CCIMP gratuit Faire du 17 juin au 6 juillet 2010 du mardi au dimanche de 11h à 18h • Vieille Charité gratuit Marie Reinert a une manière bien à elle de filmer le monde du travail. Elle s’immerge, s’imprègne du moindre son qu’un mouvement peut produire. Chaque film est alors l’occasion d’une véritable plongée poétique au coeur d’univers méconnus. Embarquée pour un tournage complexe à bord de la flotte de la société Marfret et de ses « Ro-Ro » - nouvelle génération de porte-containers qui a révolutionné le transport maritime - la plasticienne et vidéaste Marie Reinert a filmé le travail âpre et tendu d’un équipage ukrainien. En quatre traversées Marseille-Alger, d’une durée de 7 jours chacune, elle a saisi la rythmique gestuelle de quatorze hommes tout en restituant la respiration mécanique des flux de marchandises qui transitent entre les deux rives de la Méditerranée. Roll-On, Roll-Off a bénéficié du soutien de Mécènes du Sud et de Marfret. Dans une perspective resserrée, celle de l’univers clos d’une communauté de navigants, Roll-On, Roll-Off explore la tension constante qu’entretiennent alors les corps avec les marchandises, pour une immersion au plus près des mouvements et des sons. coproduction Centre national des Arts Plastiques, Conseil régional PACA, Festival de Marseille F/D/Am/M, FRAC Provence-AlpesCôte d’Azur. Dans Faire, Marie Reinert observe des archivistes. Laissant une nouvelle fois sa caméra trouver sa place au milieu du personnel des Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, la jeune artiste propose de découvrir les multiples facettes d’un travail répétitif et minutieux et offre une oeuvre plastique en forme de témoignage, infiniment humain. Faire est une production des Ateliers de Rennes / Conseil général d’Illeet-Vilaine. Repères Qui est Marie Reinert ? Née en 1971 à Fécamp, Marie Reinert vit et travaille à Berlin. À la faveur de ses projets précédents, c’est à la gestuelle, au rapport du corps à l’espace de travail – espace de productivité, de déplacement du quotidien – que l’artiste porte son intérêt. Avec Faire notamment, elle questionne l’organisation spatiale et temporelle du travail et les contraintes qu’elle ordonne aux agents, tant dans leurs postures et gestuelles que dans leur rapport au temps. Marie Reinert a collaboré avec un ergonome du travail, Frédéric Arnaud, dans la mise en œuvre de ce projet qui cherche à questionner l’activité des agents du Conseil Général (Archives départementales et Service d’action culturelle), ainsi que sa propre activité en tant qu’artiste au sein de cette résidence. Le film vidéo réalisé met en scène un «laboratoire de gestuelles», dans lequel des volontaires se prêtent au jeu de «reproduire» les mouvements de leur activité, sans les accessoires qu’ils utilisent. Un jeu de mimétisme en somme mais axé principalement sur la chorégraphie de gestes paraissant insignifiants. Un mouvement fluide de caméra observe cette gestuelle, son caractère répétitif et routinier. 58 + + + + + > INFINITY MIRROR ROOM FIREFLIES ON THE WATER Yayoi Kusama du 17 juin au 6 juillet 2010 du mardi au dimanche de 11h à 18h • Centre de la Vieille Charité gratuit + Nancy, Musée des Beaux-Arts / dépôt du FNAC Des myriades de pois colorés, des miroirs ou des formes phalliques qui se répètent et se répondent à l’infini : tels sont les motifs peuplant de façon obsessionnelle l’oeuvre de Yayoi Kusama. Son travail, à vivre comme une expérience, est présenté pour la première fois à Marseille. Née en 1929 dans la province de Nagano au Japon, Yayoi Kusama dit devoir son parcours artistique à une simple aventure vécue dans son enfance : à l’âge de dix ans, elle a une vision hallucinatoire qui lui fait voir le motif de pois d’une nappe comme se répétant de manière infinie dans la pièce. Vingt ans plus tard, elle lance son Manifeste de l’Oblitération, dans lequel elle annonce : « Ma vie est un pois perdu parmi des millions d’autres pois ». Et qualifie elle-même son travail - fondé sur la répétition et la multiplication des signes - « d’obsessionnel ». Ses grandes installations, qui utilisent toute une pièce du sol au plafond, selon la technique du all over, surprennent par leur intensité. Véritable expérience psychédélique, Infinity Mirror Room Fireflies on the Water est une oeuvre pour lumières dont le délire électrique n’est pas sans évoquer la magie colorée d’un kaléidoscope dont les cristaux se seraient soudainement emballés ! Drôle et profond comme un vertige. Repères Qui est Yayoi Kusama ? De la sculpture à la peinture, en passant par la mode, la réalisation de films, la photographie, la performance et l’écriture, Yayoi Kusama s’empare de toutes les techniques pour transcrire ses obsessions. Teintées de psychédélisme et de pop art, ses installations mettent souvent en scène des miroirs, des jouets, intégralement couverts de points et de motifs phalliques. En 1957, elle quitte le Japon pour vivre à New York. Rattachée à l’avant-garde new-yorkaise, l’artiste apparaît alors comme une pionnière de l’art environnemental. De retour à Tokyo, elle collabore au groupe Zero des artistes Piero Manzoni et Yves Klein, avant de vivre dans un hôpital psychiatrique qui promeut la création artistique comme thérapie. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 59 + + + + + > autour de Merce Cunningham ‘ROUND CUNNINGHAM AVEC MARSEILLE OBJECTIF DANSE en collaboration avec la Cinémathèque de la Danse à Paris du 18 juin au 6 juillet 2010 Cinéma Le Miroir horaires des séances sur www.festivaldemarseille.com | gratuit Pour poursuivre son hommage à Merce Cunningham, marseille objectif DansE propose pendant toute la durée du Festival une série de projections avec des vidéos de Merce Cunningham, Charles Atlas et Elliot Caplan. De 1945 à nos jours, Merce Cunningham n’a cessé de produire, de créer. Ses principes – changement de direction incessant, décentrement des danseurs, absence de transition entre les séquences de mouvement, tonicité contenue – résonnent avec les puissances du cinéma : ouverture de champ, recadrages, ellipses. La collaboration entre Merce Cunningham et Charles Atlas notamment exprime au plus haut point cette rencontre entre l’image et la danse. La programmation complète sera en ligne sur le site du Festival de Marseille et sur www.marseille-objectif-danse.org, à partir du 1er juin. Repères Qui est Charles Atlas ? Né à Saint-Louis (Missouri), le cinéaste et vidéaste Charles Atlas fait très jeune la connaissance de Merce Cunningham et travaille pendant une dizaine d’années avec sa compagnie. Des chefs-d’oeuvre naîtront de cette collaboration, notamment Torse (1978) et Channels/Inserts (1981). Charles Atlas invente tout un art du cadrage et du décadrage à partir des bifurcations, des vitesses et des lenteurs, des apparitions et disparitions continuelles du champ des danseurs. Ouverture de champ, ouverture d’esprit, ouverture d’image. « L’espace scénique triangulaire (l’espace vu par « l’oeil » de la caméra) a conduit Merce à faire de l’exploitation de la profondeur une méthode de chorégraphie. L’une de ses réussites est d’être parvenu à donner à la danse une impression d’ampleur spatiale dans une zone très réduite, de manière à ce qu’on n’ait pas forcément l’impression que la caméra confine les danseurs à un espace restreint ». 60 + + + > ‘ROUND F/D/AM/M une série de rendez-vous autour de la programmation Visites des coulisses et des lieux du festival, visites guidées des expositions et installations, rencontres avec les artistes, préparations aux spectacles, stages, projections… : toutes ces propositions en lien avec la programmation sont en entrée libre sur réservation au 04 91 99 00 20 ou par mail relationspubliques@ festivaldemarseille.com Répétition publique Ginette Laurin et sa compagnie `O Vertigo s’associent à l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée Provence-AlpesCôte d’Azur pour la reprise de La Vie qui bat. Après une série de répétitions au Domaine de l’étang des aulnes, les artistes finalisent, à la veille de la première, la coordination entre musique et danse par un travail sur des séquences choisies. mer 16 juin à 18h30 / Salle Vallier / durée : 1h Des rencontres et des temps d’échanges à l’issue des représentations : jeu 17 et ven 18 juin avec Ginette Laurin et Georges Van Gucht, à propos de La Vie qui bat sam 19 juin avec Willi Dorner, à propos de Bodies in Urban Spaces (+ discussion sur l’art dans l’espace public) jeu 24 juin avec Josef Nadj, à propos de Length of 100 Needles sam 26 juin avec Christian Rizzo, à propos de L’Oubli, toucher du bois lun 28 juin avec Chistophe Haleb, à propos de Domestic Flight sam 3 juillet avec Christophe Haleb, à propos de Liquide lun 5 juillet avec Ginette Laurin, à propos d’Onde de choc Visite guidée des expositions L’équipe des relations avec les publics propose des visites guidées des oeuvres de l’artiste japonaise Yayoi Kusama et de la plasticienne Marie Reinert. sur réservation uniquement / durée : 1h Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] Des rencontres thématiques Paul-André Fortier et Rober Racine proposent d’échanger sur le thème de la cabane. lun 28 juin à 18h30 / Vieille Charité / durée : 1h Willi Dorner, chorégraphe, Gabriel Chakra, journaliste et historien, et Philippe Langevin, économiste, André Stern, architecte croisent leurs regards pour aborder la relation entre culture, arts et espace public. sam 19 juin à 15h / Lieu à déterminer Des projections + Pour célébrer la 6e année de partenariat avec l’association des habitants de l’UH le Corbusier, le Festival propose de découvrir une sélection de courts-métrages sélectionnés et primés lors de Idill - International Dance On Line Short Film Festival. Désireux d’encourager la création cinématographique dédiée à la danse et au mouvement, Charleroi/Danses, s’associait à La Gaîté Lyrique et au prestigieux Sadler’s Wells de Londres, pour lancer la première édition en novembre 2009 de cet événement. Des propositions arrivant des quatre coins du globe ont révélé autant d’approches et de sensibilités reflétant avec vigueur la diversité de notre monde. mer 9 juin à 20h30 / Cité Radieuse Le Corbusier / durée : 1h30 Liste des films projetés : Les lauréats : Prix idill 09 | Prix de la Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel, de la Santé et de l’Égalité des Chances de la Communauté française de Belgique : Spin! de Constantin Georgescu (Allemagne) Prix de la création musicale : Respire de Pierre Jodlowski et David Coste (France) Prix pour un regard particulier : Exótica de Sérgio Cruz (Royaume-Uni) Prix «nouveaux créateurs» : The Rat de Dieu Hao Do (Allemagne) Prix du public : A Man Standing Behind a Seated Woman de Stav Yeini et Veli Lehtovaara (Belgique) Tachometer - Philip Bussman, Alger - Juan Bernardo Pineda, Nacho Blanco, Night Practice - Susanna Wallin, Animals - Sergio Cruz, Tank Man Tango - A Tiananmen Memorial, Magma - Boris Charmatz, The Flying lesson Rosane Chamecki, Andrea Lerner, Phil Harder Idill est une coproduction de Charleroi/Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française de Belgique, La Gaîté Lyrique, cultures numériques - Paris & le Sadler’s Wells - London’s Dance House | En partenariat avec Arte TV | Avec le soutien du Ministère la Communauté française de Belgique | En collaboration avec Flagey (Belgique). + Yannick B. Gélinas a réalisé un documentaire autour du Solo 30x30, l’une des créations du chorégraphe Paul-André Fortier. Journal d’un danseur nomade suit le déroulement de cette performance artistique et retrace, de la genèse aux représentations, ce solo de 30 minutes, joué pendant 30 jours consécutifs, à la même heure et au même endroit. Projection suivie d’une rencontre avec l’artiste. mar 29 juin à 18h30 / BMVR L’Alcazar / durée : 1h 61 Visite des coulisses L’équipe du Ballet Preljocaj propose une découverte du Centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence, de ses missions, de son fonctionnement, de son architecture de verre et de béton conçue par Rudy Riccioti, des métiers du spectacle (technique, costumes), alors même que Josef Nadj est accueilli avec Length of 100 Needles. jeu 24 et ven 25 juin à 18h30 et 19h / Pavillon Noir, Aix-en-Provence / durée : 45 minutes Des rendez-vous privilégiés avec les artistes et l’équipe du festival Pour Independance Day, pique-nique avec Jonah Bokaer, Christophe Haleb et Daniel Arsham (paniers pique-nique en vente sur place, possibilité de réserver auprès du [mac]café au 04 91 25 00 49 / boisson et café offerts). dim 4 juillet à 12h30 au [mac] Atelier-stage Dans le cadre de sa Carte blanche, marseille objectif DansE propose aux danseurs professionnels un atelier organisé par Jonah Boaker et Judith Sánchez Ruíz. du 28 au 30 juin / Studio, Friche la Belle de Mai réservations auprès de marseille objectif DansE au 04 95 04 96 42 ou par mail [email protected] 62 LES OFF DU FESTIVAL Pendant toute la durée du festival, nos partenaires proposent une sélection d’ouvrages ou des activités en lien avec la programmation. L’Office du Tourisme et des Congrès de Marseille offre à tous les curieux la possibilité de sillonner le site de la Vieille Charité autour des expositions et des spectacles présentés dans ce lieu patrimonial exceptionnel. La visite sera suivie d’une présentation, par le directeur technique du Festival, des coulisses du montage de Cabane de Paul-André Fortier. sam 26 juin à 15h / durée : 1h30 Tarif : 6,50 € ou cartes ambassadeurs réservation indispensable auprès de l’Office du Tourisme au 04 91 13 89 11 ou sur www.resamarseille.com La BMVR L’Alcazar propose une sélection d’ouvrages (livres, films, disques) en lien avec certains thèmes ou certains spectacles programmés : au département Arts et Spectacles ou Musique, des ouvrages autour de Merce Cunningham, La Leçon de piano de Jane Campion, dont la musique a été composée, tout comme celle d’Onde de Choc de Ginette Laurin, par Michael Nyman, Drumming de Steve Reich qui sert de partition à La Vie qui bat. Regard croisé autour du Japon : les rendez-vous du réseau de bibliothèques de Marseille bibliothèque de Bonneveine : - tournoi de Sudoku / mer 19 et mer 29 mai - exposition interactive « Point de vue manga » / en mai - démonstrations d’arts martiaux / en juin bibliothèque du Merlan : - exposition interactive « Point de vue manga » du 25 mai au 12 juin bibliothèque de la Grognarde : - spectacle musical pour les enfants de 0 à 3 ans, Au bord de l’eau, par la compagnie A l’improviste mer 9 juin à 10h - démonstrations d’arts martiaux / en juillet et en août BMVR L’Alcazar : - stage de dessin Manga en juillet et en août Les commerçants de la Fédération Marseille-Centre invitent le Festival de Marseille dans les boutiques pour la 5e année consécutive : des vitrines aux couleurs du festival, des opérations spéciales, des sélections d’ouvrages chez les libraires, des programmes à disposition. La Luciole offre une dégustation de thés japonais avant le spectacle de Megumi Nakamura mer 23 juin / Vieille Charité / 17h30 La Rue du Tango, tous les vendredis soirs du mois de juin, rue du théatre français, propose bals, démonstrations, initiations. pour plus d’informations : www.laruedutango.fr D’autres rencontres, visites, événements autour de la programmation sur www.festivaldemarseille.com INFOS PRATIQUES 63 + + + > INFOS PRATIQUES RÉSERVATIONS/BILLETTERIE Au bureau du Festival Téléphone : 04 91 99 02 50 Sur place : 6 place Sadi Carnot, 13002 Marseille • Le 6 mai de 14h à 18h • Du 7 mai au 16 juin du mardi au samedi de 11h à 18h • A partir du 17 juin tous les jours de 11h à 18h Règlements acceptés : Cartes bancaires, espèces, chèques, chèques vacances Sur notre site Internet www.festivaldemarseille.com paiement par carte bancaire sécurisé Billetterie « dernière minute » sur les lieux de spectacle 1h avant le début de la représentation dans la limite des places disponibles (paiement par chèques et/ou espèces) Autres lieux de réservation FNAC et réseau 08 92 68 36 22 / www.fnac.com Espace Culture 04 96 11 04 60 / www.espaceculture.net HORAIRES DES SPECTACLES Les spectacles débutent à l’heure précise. Par respect pour les artistes et le public, les spectateurs retardataires ne seront pas assurés de pouvoir pénétrer dans la salle ou seront placés selon les disponibilités à un moment qui ne trouble pas la représentation. Les portes ouvrent 1/2 heure avant la représentation. DES ESPACES DE CONVIVIALITÉ ET DE RENCONTRES 1 heure avant et après les spectacles, les lieux du Festival proposent des boissons et une restauration légère. À la Salle Vallier, La Boîte à Sardines proposera un service convivial de bar et de restauration en lien avec la programmation. HÉBERGEMENT Pour se loger à Marseille : - Office du Tourisme et des Congrés : 4, la Canebière 13001 Marseille Tél : 04 91 13 89 00 - Les hôtels ACCOR proposent des formules nuits d’hôtel + spectacles Plus d’informations sur www.festivaldemarseille.com, rubrique «infos pratiques» parkings, vélos ACCUEIL DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Afin d’accueillir dans les meilleures conditions les personnes en situation de handicap, nous les invitons à se signaler au moment de leur réservation auprès de Anna Benedetti au 04 91 99 02 56 Les personnes sourdes et malentendantes, peuvent se renseigner auprès de l’association Arts-Terres : www.arts-terres.org, par mail à [email protected] Tél : 04 91 81 34 25 64 Venir en vélo Avec le collectif marseillais Vélos en ville : www.velosenville.org Laisser sa voiture au parking Parking Vallier : 41, avenue du Maréchal Foch 13004 Marseille – Tél : 04 91 54 79 61 Vinci Park propose un forfait à 1€50 la soirée dans ses parkings : Bourse : Rue Reine Elisabeth 13001 Marseille République : 2, rue Jean Cathala 13002 Marseille Charles De Gaulle : 22, place du Général Charles de Gaulle 13001 Marseille + + + + > TARIFS ET RÉSERVATIONS LES TARIFS S’abonner, c’est simple et avantageux abonnement et pass TR TP tarif A : 31 | 15 | 10 € tarif B : 20 | 15 | 10 € tarif C : 10 € L’abonnement 3 spectacles = 60 € Devenir un festivalier et bénéficier de tarifs privilégiés en choisissant au moins 3 spectacles : TR : Tarif réduit pour les demandeurs d’emploi, • 2 spectacles à tarif A et 1 spectacle à tarif B (60 € au lieu de 82 €) ou • 1 spectacle à tarif A et 2 spectacles à tarif B (60 € au lieu de 71 €) TP : Tarif préférentiel pour les - 26 ans et les bénéficiaires des minima sociaux. Tarif Groupes (+ 10 personnes) : . Un tarif spécial est proposé pour les spectacles A et B, uniquement en appelant au 04 91 99 00 29 (tarif A : 25 € / pers., tarif B : 15 € / pers.) Et pour tout spectacle supplémentaire, un tarif réduit à 15 € sur les spectacles A et B est accordé. Le pass 2 spectacles = 45 € • 1 spectacle à tarif A et un spectacle à tarif B (45 € au lieu de 61 €) DU NOUVEAU CETTE ANNÉE! LA CARTE FLUX 5 SORTIES CULTURELLES POUR 45 EUROS Le Fluxdemarseille qui réunit le Festival de Marseille, le FID, le Ballet national de Marseille, marseille objectif DansE, le festival MIMI, propose une carte permettant de naviguer librement d’une structure à l’autre, du spectacle vivant au cinéma ou à la musique. Pour 45 euros, ce pass donne accès 5 manifestations (spectacles, concerts, projections), c’est-à-dire une par structure (à choisir parmi celles proposées par chaque structure sur www.fluxdemarseille.com). Le Festival de Marseille, quant à lui, offre le choix entre La Vie qui bat, The Well Tempered et Chronicle of the Time Yard et L’Oubli, toucher du bois. Pour plus d’informations : www.fluxdemarseille.com Carte en vente auprès de chaque structure ou à l’Espace Culture. Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] 65 + + + + > LES LIEUX DU FESTIVAL SALLE VALLIER 90 Boulevard Boisson 13004 Marseille Tram 2 station Foch Sakakini Bus 72 arrêt Stade Vallier / Fluobus 509 THÉÂTRE DU MERLAN Avenue Raimu 13014 Marseille Bus : 27, 53, 33, 32 arrêt Le Merlan Retour assuré par les navettes du Merlan (gratuites) 1re navette : 30 mn après la fin du spectacle 2e navette : 1h30 après la fin du spectacle BALLET NATIONAL DE MARSEILLE 20, boulevard de Gabès 13008 Marseille Métro 2 station Rond-point du Prado Bus 19, 83 arrêt Prado-Tunis / Fluobus 521 [MAC] MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN 69 avenue d’Haïfa 13008 Marseille Métro 2 Rond-point du Prado + bus 23 ou 45 arrêt Haïfa Marie-Louise THÉÂTRE DES BERNARDINES 17, boulevard Garibaldi 13001 Marseille Métro 2 station Noailles Tram 1 station Noailles Tram 2 station Canebière Garibaldi LA VIEILLE CHARITÉ + CINÉMA LE MIROIR 2, rue de la Vieille Charité 13002 Marseille Métro 1 station Vieux-Port ou station Colbert Métro 2 station Joliette Bus 49, 57, 55, 61 PALAIS DE LA BOURSE - Chambre de commerce et d’industrie marseille-Provence (CCIMP) La Canebière 13001 Marseille Métro 1 station Vieux-Port CINÉMA L’ALHAMBRA 2 rue du cinéma 13016 Marseille Métro 2 ou bus 36 arrêt Rabelais frère BMVR ALCAZAR 14, Cours Belsunce 13001 Marseille Métro 1 station Colbert Métro 2 station Jules Guesde Tram 1 station Noailles Tram 2 station Belsunce Alcazar LA CITÉ RADIEUSE LE CORBUSIER 280, Bd Michelet 13008 Marseille Métro 2 station Rond-point du Prado, puis bus 21, 21S, 22, 22S arrêt Le Corbusier PAVILLON NOIR (AIX-EN-PROVENCE) 530, avenue de Mozart 13100 Aix-en-Provence Bus M1 arrêt Cité du Livre Bus 1, 2 arrêt Gare routière départ des navettes Porte d’Aix toutes les 10 min dernière navette Aix-Marseille : 23h30 GMEM 15 rue de Cassis, 13008 Marseille Bus 21, arrêt Prado-Perrier Points billetterie Le bureau du Festival : 6, place Sadi Carnot 13002 Marseille Tram 2, bus 49 et 55 arrêt Sadi Carnot Espace Culture : 42, La Canebière 13001 Marseille Fnac : Centre Bourse 13001 Marseille LA FRICHE LA BELLE DE MAI 41, rue Jobin 13003 Marseille Bus 49 arrêt Jobin Pautrier 66 Contact presse : 04 91 32 12 74 Bettina Mannina / agence @bm-presse.fr Contact communication : 04 91 99 00 25 Amandine Haegelin / [email protected] LE FESTIVAL DE MARSEILLE F/D/AM/M REMERCIE TOUS SES PARTENAIRES 67 La Région accompagne le Festival de Marseille Le Festival de Marseille provoque des rencontres artistiques, crée des complicités uniques, intenses, fragiles et solidaires; il constitue un moment fort de la vie culturelle en ProvenceAlpes-Côte d’Azur. La qualité artistique d’une programmation internationale unique ainsi que la mobilisation du festival pour la mise en valeur de la création chorégraphique musicale régionale conduisent la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur à renouveler chaque année son soutien au Festival de Marseille. La Région s’efforce en effet, au travers de sa politique culturelle, de soutenir la création et l’emploi artistique, et d’encourager la démocratisation culturelle. Elle favorise la rencontre du public et de la création et renforce la formation. Elle apporte, de plus, une aide directe aux compagnies pour la production de leurs projets, travaille en partenariat avec les lieux de diffusion et apporte son soutien aux collectivités de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui oeuvrent à la modernisation des équipements nécessaires à la diffusion des oeuvres. Contact presse Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : Céline Cauvy 06 80 24 59 96 – [email protected] 68 La direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, service déconcentré du ministère de la culture et de la communication depuis 1977, est chargée de coordonner et de mettre en œuvre, sous l’autorité du préfet de région et des préfets de département, la politique culturelle définie par le gouvernement. Elle a pour mission d’exercer une fonction de conseil et d’expertise auprès des partenaires culturels et des collectivités territoriales et propose au Préfet de Région l’attribution des soutiens financiers de l’Etat auprès des professionnels et de artistes en fonction des projets présentés. Elle veille également à l’application des lois et des réglementations du domaine culturel et assure des fonctions diversifiées d’intervention, d’animation, d’information, de conseil et d’expertise, d’évaluation dans tous les domaines de compétences du ministère : aménagement culturel du territoire, patrimoine et architecture, arts plastiques, archives, livre et lecture, musées, ethnologie, musique et danse, langues de France, culture scientifique et technique, cinéma et audiovisuel, théâtre et arts de la rue. Au titre de l’Etat, c’est sur la Direction régionale des affaires culturelles que repose la cohérence d’une politique globale en région. Elle intervient sur : • Le soutien à la création artistique en attribuant des aides aux artistes, • L’éducation artistique et culturelle en favorisant la formation en matière culturelle et artistique. Elles accordent des aides au fonctionnement auprès des écoles de musique et d’arts plastiques et conduisent des opérations de partenariat avec le ministère de l’éducation nationale pour promouvoir l’éducation artistique en milieu scolaire et universitaire. (mise en place d’ateliers de pratique artistique et de résidences d’artistes et actions de formation en direction des enseignants et des acteurs culturels), • L’aménagement du territoire et le rééquilibrage culturel en consolidant le maillage des équipements collectifs et en favorisant l’émergence des lieux de proximité (musées, salles de spectacles, bibliothèques), • La protection et la valorisation du patrimoine en conservant et en mettant en valeur les différents patrimoines et en les rendant accessibles, • L’économie culturelle. Les directions régionales ont également pour mission de participer à la structuration du secteur économique de la culture et encourager les opérations de mécénat culturel En matière de spectacle vivant, la direction régionale concourt à la mise en œuvre des orientations nationales en faveur de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles, veille à la vitalité du tissu professionnel local en encourageant la création et la diffusion artistique, par le biais du subventionnement des acteurs et des institutions culturelles et de l’aide à l’accueil en résidence dans la perspective d’un aménagement culturel du territoire. Est assure également le suivi des établissements d’envergure nationale, mais également le réseau des scènes nationales, celui des scènes conventionnées, ainsi que les lieux de musiques actuelles. Par ailleurs dans le domaine de la création, la direction régionale est l’interlocuteur privilégié de l’ensemble des équipes artistiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui peuvent être aidées, soit au titre de l’aide au projet, soit conventionnées. En savoir plus : www.paca.culture.gouv.fr 69 70 Faire danser l’espace Le Festival de Marseille et Euroméditerranée fêtent leurs 15 ans. Depuis 1995, l’un et l’autre s’attache à transformer Marseille, cité aux identités multiples : Ville et Port toute à la fois, métropole méditerranéenne foisonnante et plurielle, mosaïque de populations et de cultures, kaléidoscope de traditions et d’histoire millénaire nichée, entre Mer et Montagne. Chacun à sa manière, l’EPAEM* et le F/D/Am/M poursuivent un but en tout point semblable : contribuer au rayonnement et à l’attractivité de l’aire métropolitaine marseillaise, trait d’union entre Europe et Méditerranée. Aménageur urbain ou découvreur de talent, vecteur de création contemporaine ou aménageur de culture, deux acronymes pour faire danser l’espace, pour penser le futur et réjouir les sens. A l’aube des célébrations de Marseille Provence 2013, la Culture se place désormais au cœur de l’urbain pour construire puis interroger les lieux, éveiller les goûts et les curiosités et, surtout pour mieux vivre ensemble un espace urbain apaisé. Ainsi, Le mariage de la culture et de l’urbain s’envisage aujourd’hui sous un jour nouveau : c’est un lien social et visuel fort, un espace d’expression pour les habitants, un vecteur de savoir et de dialogue sans oublier un apport de notoriété nationale et internationale Euroméditerranée dessine, dans l’extension de son périmètre, un projet urbain éco-citoyen qui répond aux mutations sociales et générationnelles et aux préoccupations des populations. Le Festival de Marseille sera sans doute un des artisans qui contribueront à la réussite de cette nouvelle ambition qui construit l’avenir de l’aire marseillaise. Que souhaiter alors ? Simplement, 15 autres belles années d’existence commune, riches et partagées, pour cheminer, ensemble, vers l’âge de raison. Euroméditerranée : l’Opération qui transforme Marseille Née d’une volonté conjuguée de l’Etat et des collectivités territoriales en 1995, l’Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée est une Opération d’Intérêt National qui a pour ambition de placer Marseille au niveau des plus grandes métropoles européennes. Créateur de développement économique, social et culturel, Euroméditerranée conduit un projet urbain durable d’aménagement propre à construire le cœur métropolitain du grand Marseille. Avec 480 hectares, Euroméditerranée est la plus grande opération de rénovation urbaine d’Europe. Les valeurs qui animent l’OIN depuis sa création demeurent au centre de son action : développement de l’économie et de l’emploi, mixité et progrès social, qualité de l’urbain, développement durable. Extension du périmètre : écrire l’avenir d’un modèle urbain durable L’ambition de conforter l’aire marseillaise dans son rôle de grande métropole d’Europe et de Méditerranée s’illustre dans le projet d’extension et engage l’EPAEM* dans un nouveau défi : penser le futur modèle méditerranéen de ville durable qui déterminera l’avenir économique et le rayonnement d’une cité millénaire pour construire, à l’instar des grandes agglomérations européennes, son cœur de métropole. *EPAEM : Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée 71 La Mutuelle de France-Sud Partenaire du Festival de Marseille Pour la Mutuelle de France-Sud, la culture est indissociable de la santé et du bien-être. C’est la raison pour laquelle elle soutient le Festival de Marseille, événement majeur de proximité qui met la culture à la portée de tous. Ainsi, le concept de la mutuelle, « J’y suis, j’y revis », basé sur la définition de l’Organisation mondiale de la santé « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité », prend toute sa forme. Avec la Mutuelle de France-Sud, la solidarité prend des airs de fête pour défendre le droit à la santé et le droit à la culture pour tous. La Mutuelle de France-Sud, c’est : > 210.000 personnes protégées dans le Sud de la France, de l’Aquitaine à la ProvenceAlpes-Côte-d’Azur, > 250 collaborateurs, > 100 millions d’euros de cotisations, > Plus de 50 points d’accueil, > La gestion de 4 organismes conventionnés de régime obligatoire des travailleurs indépendants (RSI) en Provence-Alpes, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Limousin, > 16 mutuelles adhérentes, > L’accès au 1er réseau sanitaire mutualiste, à but non lucratif, qui compte plus de 90 réalisations sanitaires. www.mutuelledefrancesud.com Contact presse Mutuelle de France-Sud : Christiane Salsano - Tél. : 06 70 60 78 44 [email protected] 72 73 74 Les liens entre le Festival de Marseille et la Mairie des 15ème et 16ème sont anciens. Depuis ma prise de fonction en tant que Sénateur Maire j’ai œuvré à les renforcer. L’édition 2009 a inauguré un projet ambitieux qui a permis à 300 habitants des quartiers nord d’assister aux spectacles du Festival de Marseille pour le prix de 1 euro symbolique . La Mairie du 8ème secteur, sous l’impulsion de son élue à la Culture, Pascale Reynier, a permis ainsi l’accession à une culture de qualité, d’une population jusqu’alors éloignée de celle-ci. Ce pari a été remporté en 2009 à tel point que deux autres mairies de secteur vont, cette année, proposer ce modèle de partenariat à leurs habitants. Dans la perspective de la Capitale Européenne de la Culture 2013, nous démontrons que l’exigence artistique portée par le Festival de Marseille, loin d’être une embûche, est au contraire la garantie d’un succès pour le plus grand nombre. 300 habitants-spectacteurs des 15ème et 16ème peuvent en témoigner, des étoiles dans les yeux. Samia Ghali Sénateur Maire Vice-Présidente de Marseille Provence Métropole 75 Depuis de nombreuses années et notamment depuis 2001, la mairie du 7ème secteur s’est engagée dans une politique volontariste et dynamique en matière culturelle. Cette stratégie permet sur un territoire à fortes disparités économiques et sociales, de renforcer le lien entre des populations aux origines très diverses (32 nationalités différentes), de partager des richesses culturelles, de se rapprocher et de vivre mieux ensemble. Monsieur Garo HOVSEPIAN, Maire du 7ème secteur, soucieux de permettre au plus grand nombre l’accès aux manifestations culturelles s’associe et soutient La Charte Culture, cette initiative solidaire proposée par le Festival de Marseille. La barrière de l’argent « une place, un euro » étant ainsi levée, ce sont de nombreuses associations de nos arrondissements qui seront le relais auprès du public, permettront ainsi à de nombreuses personnes de participer et d’assister cet été aux représentations de leur choix au Festival de Marseille. Si tout est affaire de culture, la culture est l’affaire de tous ! Jean-Pierre Ravoux Délégué aux Evénements Culturels et Scientifiques 76 La politique culturelle menée par la Mairie du 2ème secteur se caractérise par la volonté de développer et de soutenir les projets ayant un réel ancrage avec le territoire et les habitants des 2ème et 3ème arrondissements, tout en assurant un niveau de qualité artistique exigeant. La proposition de partenariat du Festival de Danse de Marseille s’inscrit parfaitement dans ces objectifs. Favoriser une mixité des publics et faire découvrir les nouvelles formes du spectacle vivant sont des enjeux prioritaires en terme d’action culturelle. Les pratiques rares, innovantes et originales qu’incarne le Festival de Marseille, sont, entre autres les raisons qui ont motivé mon engagement dans ce projet auquel je souhaite le plus grand succès. Lisette Narducci Maire du 2ème secteur Vice-présidente au Conseil-Général 77 Centre social L’AGORA Notre centre social a participé l’année dernière à une aventure artistique avec Piano et Cie, à l’initiative du Festival de Marseille. 4 jeunes adolescents ainsi que leurs consœurs de la cité Bassens ont donc participé à plusieurs séances en compagnie de musiciens confirmés et d’un artiste slameur de renom. Il faut ajouter à cela une représentation en juillet 2009 à la Friche de la Belle de Mai. Cette aventure artistique fut un véritable succès car elle a permis la rencontre de deux mondes (artistes et habitants des quartiers populaires), l’improbable devenant probable grâce à la volonté de l’artiste Nathalie Négro et le Festival de Marseille. Cette année, le Festival de Marseille et Nathalie Négro nous sollicitent à nouveau pour un projet ambitieux et qui s’inscrit dans le temps (peut-être jusqu’en 2013). Nous avons répondu par l’affirmative car ces rencontres sont précieuses pour nos publics puisqu’il leur est donné de croiser des mondes qu’ils côtoient peu ou pas du tout. Toute la gageure de notre centre social est que nos cités construites à la « périphérie » de quartiers ou noyaux villageois marseillais puissent faire quartier dans la Ville. Nous sommes persuadés que les Artistes sont et restent de formidables passeurs entre des populations, des mondes culturels et sociaux, souvent renvoyés dos à dos. L’association Made Les « Made’girls » est une action pérenne de l’association MADE. Elle est née il y a plusieurs années car l’un des objectifs est de contribuer au développement culturel et artistique des quartiers populaires du 15ème arrondissement et arrondissements limitrophes. Cette action est issue d’une forte demande de la population d’origine maghrébine qui retrouvait là une partie de sa culture et de ses racines. Ce groupe de danse est un outil qui a été mis à la disposition des premiers adhérents, pour se réunir et partager des moments de convivialité. En 2009, nous avons ressenti une nette évolution de ce groupe. En effet, la population tzigane qui connaissait les us et coutumes de la population maghrébine, a voulu à son tour danser et chanter lors de représentations de slam. Le groupe du début a coopté les nouveaux arrivants sans aucun problème. Dans le partage, les chants et danses traditionnels tziganes ont été vécus avec un plaisir réciproque. D’un groupe seulement féminin, on est passé à un groupe mixte. Le projet 2010 de participer à un Opéra slam est vécu comme la continuité des activités du groupe. Parler des chants, chanter des mots autour d’un travail commun avec Nathalie Negro, se former à l’écriture de la musique, s’exprimer par son corps et son âme dans un univers musical « nouveau » va éveiller les participants à un monde neuf et probablement susciter de nouvelles vocations. 78 Accor, leader européen et groupe mondial de l’hôtellerie et des services, est implanté, depuis 1969, dans la grande métropole marseillaise (avec l’ouverture du premier Novotel à proximité de l’aéroport). Depuis, le Groupe s’est efforcé d’accompagner le développement économique et touristique de la ville. Avec, l’ouverture en 2008, de deux nouvelles unités, Suite hôtel et Ibis Euromediterranée, le Groupe Accor propose plus de 3700 chambres sur Marseille et la périphérie, de l’hôtellerie de luxe à l’hôtellerie économique avec ses enseignes Sofitel, Pullman, Mgallery, Suite Hôtel, Novotel, Mercure, Adagio, Ibis, Etap hôtel, et Formule 1. La notoriété et le succès du Festival de Marseille n’ont cessé de croître ces dernières années. Ce dernier a concouru à enrichir la vie culturelle de la ville, à valoriser l’image de notre destination et à favoriser l’attractivité touristique. C’est pour cette raison que, depuis 2003, les équipes Accor soutiennent le Festival de Marseille par des actions de partenariat, en particulier au travers de l’accueil des artistes. 79 Renault Marseille et le Festival de Marseille Depuis sa création en 1945, Renault Marseille n’a cessé d’évoluer au rythme de la cité Phocéenne. Toujours au cœur de l’activité économique de la 2ème métropole Française, Renault Marseille et ses presque 400 salariés ont su, tout au long de plus de 60 ans d’activité, acquérir une identité régionale forte en prise directe avec les aspirations des Marseillais. La Cité Phocéenne, année après année, confirme son développement artistique. Danse, musique, peinture, arts des rues... investissent chaque année un peu plus tous les quartiers de la ville profitant du foisonnement et de la richesse du melting pot culturel. Marseille, élue Capitale Européenne de la Culture pour 2013, avec la ville slovaque de Kosice, deviendra la vitrine de l’activité culturelle européenne aux yeux du monde entier. Entreprise citoyenne, Renault Marseille, sensible aux enjeux majeurs de la région, soutient l’implication de toutes et de tous en accompagnant son développement. En soutenant l’organisation du Festival de Marseille, c’est la magie de la danse, la rigueur de l’organisation et la chaleur de l’événement que nous avons souhaité accompagner. 80 L’OFFICE DU TOURISME ET DES CONGRES DE MARSEILLE L’Office du Tourisme et des Congrès de Marseille, établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), a pour principal objectif de participer à la promotion et la valorisation de sa ville. Marseille, capitale du Sud et Capitale Européenne de la Culture en 2013, métropole euroméditerranéenne, possède des atouts indéniables : une situation géostratégique privilégiée, une qualité et un cadre de vie exceptionnels, une population dynamique et créative, une longue expérience des échanges internationaux. Marseille, c’est aussi une ville d’histoire et de patrimoine, une ville où le spectacle vivant et les expressions artistiques ont toute leur place. De la musique à la danse en passant par le théâtre, le cinéma, la mode, sans oublier les saveurs de sa cuisine généreuse, Marseille fait feu de tout bois pour nourrir sa culture. Pour la 5ème année consécutive, l’Office du Tourisme et des Congrès s’associe au Festival de Marseille dans la valorisation de la vie culturelle. Dans le cadre de cette collaboration, une visite guidée de la Vieille Charité alliant patrimoine et découverte des coulisses d’un grand festival, sera proposée. Ce partenariat offre également la possibilité pour les détenteurs du City Pass, le passeport de découverte touristique et culturelle de la ville, d’accéder aux spectacles à un tarif préférentiel. Information et réservation : Office du Tourisme et des Congrès, 4, La Canebière, 13001 Marseille 04 91 13 89 00 [email protected] www.marseille-tourisme.com www.resamarseille.com 81 Marseille Centre, véritable catalyseur d’initiative, s’est engagé dès ses débuts, il y a 20 ans, dans la coordination et la fédération des acteurs du centre ville : commerces, associations de commerçants, cabinets immobiliers, réseaux bancaires, professions libérales parkings, équipements et sites culturels, institutions… Ses missions : faire vivre, valoriser et promouvoir le centre ville. Marseille Centre s’emploie sans relâche à y améliorer la qualité de l’accueil, le confort de ses visiteurs, agit en partenariat avec les collectivités sur tous les fronts, environnement, sécurité, propreté, accès, stationnement, information du public et animation du coeur de ville. Le goût de la culture et du patrimoine Au coeur du Marseille historique et culturel, Marseille Centre, encourage les commerces, lieux d’échange et de partage, à soutenir le travail d’artistes. Depuis cinq ans, une vingtaine de boutiques accueillent le Festival de Marseille. Cette année : Rive Neuve, Les Minots de Marseille, POM, Un jour une sardine, Casablanca, La Droguerie, Nouchig, Marianne Cat, Agnès B, L’artisan Parfumeur, Urban Lodge, Galeries Lafayette Marseille/Saint-Ferréol, Luciole, MIYADORI-DO, La pharmacie Castellane, Cotélac, Pain et compagnie, Café Debout, Spa 7 harmonies, Casa Capelli décorent leur vitrine aux couleurs du festival. Les libraires l’Odeur du temps, Prado paradis, Regards, Le Greffier de St-Yves et L’attrape mots proposent des sélections d’ouvrages autour de la programmation. Toutes affirment leur soutien au Festival et offrent au public un espace de dialogue et de découverte différent. Fédération Marseille Centre 10, rue Thubaneau 13001 Marseille Tél. : 04 91 52 78 93 www.marseille-centre.fr Président : Laurent Vandamme Chargée de Mission : Marianne Tiberghien 82 Le Collectif Vélos en Ville est une association loi 1901, d’intérêt général affiliée à la Fubicy et située 135 rue d’Aubagne, 13006 Marseille. L’objectif de cette association est de promouvoir l’usage du vélo à Marseille. http:/velosenville.org À l’occasion du 15eme festival de Marseille, l’association Collectif Vélos en Ville propose ses compétences de conseil en mobilité afin de promouvoir l’utilisation du vélo comme mode de déplacement. A cet effet le Collectif Vélos en Ville proposera aux festivaliers des itinéraires à vélo pour se rendre sur les lieux du festival. Ces itinéraires seront consultables sur le site internet de l’association sous forme de carte. Le Collectif Vélos en Ville proposera également aux festivaliers un vélobus pour se rendre à la salle Vallier le 17 Juin 2010. Le vélobus est un système de déplacement en commun à vélo, sur un trajet déterminé, avec des horaires de passage, accompagné et encadré. Enfin le Collectif Vélos en Ville assurera à cette même date la gestion d’un garage à vélo à destination des festivaliers. Ce garage à vélo sera gardé et installé à l’entrée du festival. Cyril Pimentel pour le Collectif Vélos en Ville. Association loi 1901 Collectif Vélos en Ville 135, rue d’Aubagne 13006 Marseille 04 91 53 24 82 83 « Comme chaque année, Marianne Cat tente de coller au programme du Festival en habillant les forces d’accueil avec une volonté « arty ». Depuis les vestes de pêcheurs Marseillais décorées par les plus grands artistes d’art contemporain jusqu’aux tabliers de garçons de café tagués par les artistes de Bassens, ces tenues ont contribué chaque année au concept novateur du F/D/Am/M . Cette année étant en grande partie sous le signe du Japon, ce seront des kimonos qui seront customisés par les étudiants de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Marseille (ESBAM). A l’issue de la manifestation, le produit des ventes de ces tenues est reversé à une œuvre caritative. Diplômée des Beaux Arts et issue de la photographie, Marianne Cat a ensuite travaillé comme styliste et ce, depuis de nombreuses années. Son goût pour l’art conceptuel la poussent à organiser des manifestations dans ce domaine. C’est donc de façon impromptue ou aléatoire que des liens sont tissés avec l’activité autour de l’art contemporain comme cette fameuse exposition « sans dessous » qui a eu lieu début février 2010. Elle y présentait les œuvres sensuelles de 14 grands artistes comme Jean Pierre Bertrand, Michèle Sylvander, Gérard Traquandi, Corinne Marchetti, Katia Bourdarel etc…, une exposition qui se visitait dans le noir, muni d’une lampe électrique et qui comportait un espace où était diffusée la vidéo de l’émission de ARTE : « la face cachée des fesses ». Par ailleurs, Marianne Cat , en qualité d’Elue de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille Provence, concentre ses actions au développement du DESIGN dans toute la région. Elle dirige le concours « Commerce Design Marseille » destiné à promouvoir les lieux de vente et les professionnels qui les ont rénovés, elle travaille actuellement à la création d’un « lieu du design » en Provence qui fera la part belle au design mode, design objets, design mobilier, architecture et créateurs, encore un effet de la « transversalité » qui est le fil conducteur de sa boutique éponyme située Rue Grignan à Marseille. 84 Techniques de Scène Avec un parc de matériel complet et diversifié, nous apportons depuis bientôt 30 ans, des solutions techniques de sonorisation, d’éclairage et de logistique pour tous les événements culturels du grand sud. Grâce à notre expérience et au savoir-faire de nos équipes sur nos agences d’Aix-en-Provence et de Montpellier, nous offrons un soutien de proximité et de qualité à nos partenaires. Un bureau d’études et un département Recherche et Développement complètent l’étendue de notre champ d’action. Nous sommes en permanence en relation avec les principaux acteurs de la réalisation d’espaces culturels. Nos dernières références de festivals et d’événementiel : Festival de Marseille (depuis 1996), Festival d’Aix-en-Provence, Festival d’Avignon, Festival sous les Pins à Chateauneuf les Martigues, Festival de Jazz à la Londes, Festival de Salon-de-Provence, Festival Durance Lubéron, Festival Les Nuits de la Citadelle à Sisteron Championnat du monde de Trial Indoor à Marseille, Nuit des Champions WBA à Marseille, Open 13, Mondial de la Marseillaise à Pétanque, Philharmonique de Berlin : Concert Montagne Sainte Victoire, Inauguration GTP : Concert Archi Shepp, Concert Ez3kiel : Saint Charles à Marseille, Inauguration CCN d’Aix-en-Provence TEXEN est heureux de soutenir la 15e édition du Festival de Marseille. 85 + + + > nos partenaires Le Festival de Marseille F/D/Am/M est subventionné par : la Ville de Marseille, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côtes d’Azur, le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des affaires culturelles. Il reçoit le soutien de : Pour la CHARTE CULTURE, il reçoit le soutien de : En partenariat avec Partenaires média 86 Tous nos remerciements : à Richard Miron, adjoint au Maire aux sports et à toute l’équipe de la Direction des sports de la Ville de Marseille, à toute l’équipe de la Salle Vallier et aux Services techniques de la Ville de Marseille, à Jacques Pfister et Laurent Carenzo de la Chambre de Commerce et d’Industrie, à Olivier Gineste et à toute l’équipe de la DCRP de la Ville de Marseille, à Marianne Cat et aux étudiants des Beauxarts de Marseille pour la réalisation des tenues de notre équipe d’accueil. Le Festival remercie les acteurs culturels régionaux avec lesquels il travaille en complicité : Josette Pisani et toute l’équipe de marseille objectif DansE, Nathalie Marteau et toute l’équipe du Merlan scène nationale à Marseille, Alain Fourneau et toute l’équipe du Théâtre des Bernardines, Angelin Preljocaj, Nicole Saïd et toute l’équipe du Pavillon Noir, Marie-Paule Vial et toute l’équipe des Musées de Marseille, Jean-Pierre Daniel et toute l’équipe du cinéma l’Alhambra, Gilles Eboli et toute l’équipe de l’Alcazar BMVR, Raphaël de Vivo et toute l’équipe du GMEM, Frédéric Flamand et toute l’équipe du Ballet National de Marseille, Thierry Ollat et toute l’équipe du Musée d’Art Contemporain, …Et toutes celles et ceux qui, tous les jours, participent de près ou de loin, à la vie du Festival de Marseille. Festival de Marseille > 6, place Sadi Carnot - BP 52414 – 13215 Marseille cedex 02 - France / Tel. + 33 (0)4 91 99 00 20 / www.festivaldemarseille.com resse