Lorsque John Schneider alias Jonathan Kent a décidé de passer
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Lorsque John Schneider alias Jonathan Kent a décidé de passer
Lorsque John Schneider alias Jonathan Kent a décidé de passer derrière la caméra pour filmer un épisode de la Saison 3, ce n'était pas une première pour l'acteur qui avait déjà réalisé un téléfilm en 2002 ainsi que le dernier épisode de la série qui l'a rendu célèbre Shérif fait moi peur. Zap2it.com a visité le plateau de Smallville pour cette occasion et a rencontré l'acteur-réalisateur au travail ainsi que ses partenaires en pleine préparation. Impressions... Texte original : Kate O'Hare pour Zap2it.com Traduction : Nicolas (ATTENTION SPOILERS SAISON 3) C’est un jour de mars un peu frisquet à Vancouver, en Colombie britannique, et, à vrai dire, il ne fait pas beaucoup plus chaud sur le plateau de la production Warner "Smallville", sauf au café Le Talon. C'est un flamboiement de lumières chaudes et d'activités, présidé par le réalisateur de "Talisman", l'épisode diffusé mercredi 5 mai. Il s'agit de l'acteur de séries John Schneider, qui joue Jonathan Kent, père d'adoption du Superman adolescent qu'est Clark Kent (Tom Welling). Au milieu de l'équipe habillée d'ordinaire, Schneider ressort bien avec un coquet manteau de sport sombre, un pantalon foncé et une chemise de polo couleur pêche. Son planning pour l'épisode est, lui, couché méticuleusement dans un épais Portfolio en cuir. "Ça me rend plus beau qu'en vrai", dit-il, montrant sa chemise pastel. Quant aux vêtements d'affaires, c'est juste pour le rôle : "Ça fait qu'on me prend au sérieux", dit Schneider. "C'est pour que les gens sachent que je suis le réalisateur. Et, le plus important, ça les empêche de se plaindre de la chaleur." Dans cette scène de "Talisman", le Talon est à vendre, ce qui provoque un grand choc à son co-propriétaire, la lycéenne Lana Lang (Kristin Kreuk). Pour une fois habillée de bleu clair, au lieu de son habituel rose, elle est en plein échange fiévreux avec un agent immobilier trop empressé (Teryl Rothery de Stargate SG-1). Un membre de l'équipe dit dans un souffle, "Oh ! Mon dieu, il y a de l'électricité dans l'air au Talon." "L'agent immobilier est tout de rose vêtu" dit Kreuk, "et je pense 'Oh! Ça sera Lana dans vingt ans, si elle n'arrange pas ce qu'elle est en train de faire maintenant." Quand le commentaire est fait au sujet de la mauvaise journée de Lana, Kreuk soupire et lance "N'est-ce pas toujours le cas ?" Après plusieurs essais avec Rothery, une nouvelle prise de vue nécessite que son personnage passe devant l'objectif (de la caméra) le long d'un balcon pas très approprié pour la circonstance. On s'écrit : "On va faire un faux perso pour cette prise et on va l'accrocher à une perche !" Immortalisée par une photo Polaroid scotchée sur le moniteur de Schneider, l'authentique machination apparaît, constituée du manteau de Rothery pendu sur une traverse et remontée au niveau de la caméra au bout d'une longue perche. "Elle avait une certaine allure cette fois," commente Schneider après une prise. "C'était du chiqué," dit à son tour un membre de l'équipe. Pour Allison Mack, qui joue la jeune journaliste Chloé Sullivan, le pied qu'a mis Schneider dans la réalisation a donné à l'actrice une chance rare de travailler avec lui, étant donné que leurs personnages n'ont pas souvent l'occasion de se rencontrer. "Il a toujours l'air autoritaire," dit-elle. "Il a ce côté paternel. Je le vois occasionnellement, et je l'apprécie, mais quand on est sur le plateau, la dynamique change, et le travail c'est le travail. Ça ne serait pas professionnel de ma part de le traiter différemment des autres réalisateurs. Mais c'est bien d'avoir un acteur qui vous dirige. Ça fait une différence dans la façon dont il vous parle." La scène change et Michael Rosenbaum, qui joue l'homme d'affaires perturbé Lex Luthor, déambule sur le plateau du Talon pour répéter. "Rosenclown !" hurle Schneider puis il dit à un membre de l'équipe : "Emportez le blouson de Rosenbaum dehors et laissez Michael dedans." Avec obéissance Rosenbaum sort du Talon et attend le signal pour entrer. "Je n'ai jamais cru au truc de Spielberg avec la casquette," dit Schneider. "Vous devriez pouvoir dire au premier coup d'œil qui est le réalisateur dans une équipe. C'est pour ça que les capitaines ont des galons. Est-ce militariste ? Ouais c'est militariste mais le fin mot de la télévision, c'est 'ça passe ou ça casse'. Quand tu réussis, c'est quand tout le monde se sent bien et s'amuse, mais quelqu'un se doit de dire, 'Ok on y va. Rosenclown, tiens-toi prêt.' 'Oui, M. Schneider.' C'est drôle et c'est mignon, mais il fait exprès. Il a compris." "Un acteur-réalisateur-cascadeur passionné, c'est génial !" dit Rosenbaum. "Je savais que ça se passerait comme ça. C'est un cadeau pour nous. John est très ambitieux et il a déjà beaucoup réalisé. C'est juste la première fois qu'il réalise un épisode de Smallville, alors on s'est dit, 'Ok, c'est John qui est aux commandes, ça va marcher.' "Mais vous savez, il est tellement sincère – et je le dis du fond du cœur – véritablement gentil et il nous apporte tellement qu'on doit se donner à 150 pour cent, peu importe comment on se sent. De toutes façons, on doit le faire, mais c'est un acteur-réalisateur. Il donne des astuces qu'il connaît en tant qu'acteur, au lieu de dire des choses purement techniques." Dites-lui que Schneider raisonne sous le manteau et Rosenbaum sourit : "C'est ce qu'il dit ? Je pense qu'il fait ça parce qu'il veut avoir l'air sexy devant toute l'équipe, acteurs et techniciens. Ce mec est un aimant sexuel ambulant. Dès qu'il se met au volant du Général Lee, il n'y a plus de retour possible." Plus tard dans la journée, John Glover, qui joue le père mégalomane de Lex, Lionel Luthor, arrive pour jouer une scène pleine d'émotion avec Rosenbaum. "Lex est très sincère dans la façon dont il s'occupe de son père," dit Schneider, "et son père ne veut pas le voir être faible, donc à chaque fois que Lex essaye de s'ouvrir à lui, son père se défile ou se renferme." "Lionel a des problèmes," dit Glover. "Il veut pouvoir se confier à son fils, mais ce n'est pas évident pour lui de se sentir vulnérable. Nous sommes deux créatures blessées." Avant la répétition, Schneider prend Glover à part et lui montre une analyse manuscrite du personnage de Lionel qu'il a écrit. Un signe qui montre combien il est important pour lui de bien faire. "Je suis membre de la Director's Guild of America (Association des Réalisateurs américains) depuis 20 ans," dit Schneider, "mais si je rate ce projet, qui est différent des productions indépendantes, ça sera fini pour moi. Ce que je dis sur mon travail ici va se répandre comme une traînée de poudre dans le milieu de la télé parce que j'ai été très verbal à ce sujet 'Allez, donnez-moi ma chance, laissez-moi faire ça'." Ce texte appartient à son auteur. Si vous désirez le reprendre merci de nous contacter.