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DU 24 JANVIER AU 7 FEVRIER 2OO6 DOSSIER DE PRESSE SERGE DORNY DIRECTEUR GENERAL PIERRE COLLET, WILLIAM CHATRIER TEL. +33 (0)1 40 26 35 26 | FAX + 33 (0)1 40 26 35 03 [email protected] | [email protected] ANASTASIE TSANGARY TEL. +33 (0)4 72 00 45 82 | FAX +33 (0)4 72 00 45 43 [email protected] Personnage de fiction, héros éponyme de l’opéra de Tchaïkovski, Mazeppa (1644 – 1709) est aussi une figure de l’histoire russe qui a largement inspiré les musiciens et les peintres – Liszt, Delacroix – et les écrivains – Voltaire, Hugo, Byron – et, bien sûr, Alexandre Pouchkine, qui lui consacre un long poème épique Poltava. Le cycle que nous commençons en janvier 2006 est consacré à Pouchkine. Pétri dès son enfance de culture européenne et particulièrement française, Pouchkine, par la liberté de son inspiration, par le choix des thèmes et des formes, par l’utilisation même de la langue dans son écriture, a donné à littérature russe son autonomie et son identité. Grand écrivain russe, il est aussi un grand écrivain universel. L’œuvre de Pouchkine a été une source très féconde d’inspiration pour les compositeurs russes : de Dargomyjski (Le Convive de pierre) à Stravinsky (Mavra) en passant par Glinka (Rouslan et Ludmilla), Rimski-Korsakov (Le Conte du tsar Saltan, Le Coq d’or, Mozart et Salieri), Moussorgski (Boris Godounov), Rachmaninov (Aleko et Le Chevalier avare). 1 l MAZEPPA l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 Quant à Tchaïkovski, il s’inspire de Pouchkine pour trois œuvres majeures que nous avons voulu réunir en un cycle, sur trois saisons. Mazeppa en constitue la première étape. Il sera suivi d’Eugène Onéguine (2006-2007) et de La Dame de pique (2007-2008). Ce cycle sera l’occasion de découvrir à Lyon le directeur musical du Komische Oper de Berlin, le russe Kirill Petrenko qui dirigera l’orchestre et les chœurs de l’Opéra. Il fera équipe avec Peter Stein. Si l’ancien directeur de la Schaubühne de Berlin s’est souvent confronté au répertoire théâtral russe – notamment avec d’inoubliables mises en scène de Tchekhov – c’est à l’Opéra de Lyon qu’il aborde l’opéra russe pour la première fois, avec ce cycle Pouchkine/Tchaïkovski. Serge Dorny Directeur général de l’Opéra de Lyon TARIFS : Série Série Série Série Série Série A : 80€ B : 55€ C : 45€ D : 32€ E : 12€ F : 5€ Tarif Jeune -28 ans Places à 10€ pour les spectacles de la grande salle, de l'Amphithéâtre et hors les murs (sauf représentations exceptionnelles). Réservations - Billetterie : 0 826 305 325 (0,15€/mn) Du mardi au samedi de 12h à 19h www.opera-lyon.com Renseignements sur les spectacles, les programmes, distributions, réservations, tarifs et location de l'Opéra de Lyon. Opera en trois actes et six tableaux, 1884 Livret du compositeur et de Victor Bourenine d'après Poltava, poème de Pouchkine En russe, surtitré en français Direction musicale Kirill Petrenko Maria Anna Samuil Mise en scène Peter Stein Lioubov Marianna Tarasova Décors Ferdinand Wögerbauer Andreï Mikhail Agafonov Costumes Anna Maria Heinreich Mazeppa Wojtek Drabowicz Eclairages Duane Schuler Kotchoubeï Anatoli Kotscherga Chorégraphie Heinz Wanitschek Orchestre et chœurs de l'Opéra de Lyon Durée : 3h10 environ Iskra NN Orlik Marek Gasztecki Cosaque Ivre Eberhard Francesco Lorenz Réservations possible FNAC / VIRGIN Les Ateliers pour enfants Un dimanche en famille à l’Opéra. Chanter, danser, créer, s’amuser... pendant que les parents ou grands-parents assistent a Mazeppa, les enfants préparent un spectacle en secret ! Au retour des grands, les petits entrent en scène à l’Amphithéâtre... Thème : chant et création d'instruments de 8 à 12 ans Dimanche 5 février, 16h Tarif : 8€ (selon conditions et sur présentation d’une carte d’identité ou du livret de famille justifiant de l’âge des enfants) Enregistré par France Musique LES REPRESENTATIONS JANVIER 2OO6 Ma 24 19h30 l Je 26 19h30 l Sa 28 19h30 l Lu 30 19h30 FEVRIER 2OO6 Me 1er 19h30 l Ve 3 19h30 l Di 5 16h* l Ma 7 19h30 * Atelier pour enfants SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l MAZEPPA l 2 Figure emblématique de l’Ukraine, Ivan Stepanovitch Mazeppa (16441709) est entré dans la légende grâce à sa destiné à la fois héroïque et tragique et à son existence tumultueuse, dont certains épisodes bien connus ont stimulé l’imagination créatrice des poètes et artistes romantiques. D’origine ukrainienne, ce jeune page de la cour du roi de Pologne mène à Varsovie une vie très libertine. La légende raconte que Mazeppa, surpris en flagrant délit d’adultère, est attaché nu sur le dos d’un cheval fougueux qui l’aurait emporté jusqu’en Ukraine. Là, il est recueilli par les cosaques, dont il devient en 1687 le hetman, c’est-à-dire leur chef élu. Désireux de constituer une Ukraine indépendante à l’époque où la guerre du Nord opposait le tsar Pierre le Grand et l’armée suédoise, Mazeppa se rallie à la Suède dont le roi, Charles XII est favorable à l’autonomie ukrainienne. Mais la victoire de la cavalerie russe le 8 juillet 1709 à Poltava fait perdre à la Suède son statut de puissance militaire et oblige Mazeppa à se réfugier en Turquie où il meurt la même année. Personnage historique et légendaire, Mazeppa a inspiré de nombreux peintres dont Géricault, Delacroix et Vernet. Il est également le héros de plusieurs ouvrages littéraires. Dans sa biographie de Charles XII publié en 1732, Voltaire raconte l’histoire de Mazeppa : D’abord les Ukrainiens jouirent du privilège d’élire un prince sous le nom de général ; mais bientôt ils furent dépouillés de ce droit, et leur général fut nommé par la cour de Moscou. Celui qui remplissait alors cette place était un gentilhomme polonais nommé Mazeppa, né dans le palatinat de Podolie ; il avait été élevé page de Jean-Casimir, et avait pris à sa cour quelque teinture des belles-lettres. Une intrigue qu’il eut dans sa jeunesse avec la femme d’un gentilhomme polonais ayant été découverte, le mari le fit lier tout nu sur un cheval farouche, et le laissa aller en cet état. Le cheval, qui était du pays de l’Ukraine, y retourna, et y porta Mazeppa demi-mort de fatigue et de faim. Quelques paysans le secoururent : il resta longtemps parmi eux, et se signala dans plusieurs courses contre les Tartares. La supériorité de ses lumières lui donna une grande considération parmi les Cosaques : sa réputation, s’augmentant de jour en jour, obligea le czar à le faire prince de l’Ukraine. Un jour, étant à table à Moscou avec le czar, cet empereur lui proposa de discipliner les Cosaques, et de rendre ces peuples plus dépendants. Mazeppa répondit que la situation de l’Ukraine et le génie de cette nation étaient des obstacles insurmontables. Le czar, qui commençait à être échauffé par le vin, et qui ne commandait pas toujours à sa colère, l’appela traître, et le menaça de le faire empaler. Mazeppa, de retour en Ukraine, forma le projet d’une révolte… Après plusieurs petits combats, et quelques désavantages, le roi vit au mois d’avril qu’il ne lui restait plus que dix-huit mille Suédois. Mazeppa seul, ce prince des Cosaques, les faisait subsister : sans ce secours, l’armée eût péri de faim et de misère. Le czar, dans cette conjoncture, fit proposer à Mazeppa de rentrer sous sa domination ; mais le Cosaque fut fidèle à son nouvel allié, soit que le supplice affreux de la roue, dont avaient péri ses amis, le fît craindre pour lui-même, soit qu’il voulût les venger.* * Voltaire Extrait de Histoire de Charles XII (Livre quatrième) 3 l MAZEPPA l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 A la mort du tsar Alexandre 1er, Nicolas 1er prend Pouchkine sous sa protection et lui permet de revenir à Moscou. De cette époque date Poltava, poème sur la trahison de Mazeppa et à la gloire de Pierre le Grand, publié en 1828. Pouchkine décrit Mazeppa comme un traître à la Russie, tout en discernant dans le transfuge un tempérament exceptionnel, épris de gloire et de liberté, et l’une des individualités les plus remarquables de son temps. C’est Byron, qui donnera à l’épopée une dimension mythique à travers son poème Mazeppa, publié en 1819. Dix ans plus tard, Victor Hugo cite un extrait “ Away ! – Away ! “ du Mazeppa de Byron dans son poème éponyme publié dans Les Orientales (1829). Ainsi, quand Mazeppa, qui rugit et qui pleure, A vu ses bras, ses pieds, ses flancs qu’un sabre effleure, Tous ses membres liés Sur un fougueux cheval, nourri d’herbes marines, Qui fume, et fait jaillir le feu de ses narines Et le feu de ses pieds ; Quand il s’est dans ses noeuds roulé comme un reptile, Qu’il a bien réjoui de sa rage inutile Ses bourreaux tout joyeux, Et qu’il retombe enfin sur la croupe farouche, La sueur sur le front, l’écume dans la bouche, Et du sang dans les yeux, Un cri part ;…* Franz Liszt s'inspire de l'œuvre d'Hugo pour son sixième poème symphonique Mazeppa (1851-1854), de même que pour la 4e Etude d’exécution transcendante. Il est vieux, accablé par l’âge, La guerre, les soucis, les jours ; Mais du temps ignorant l’outrage, Mazepa soupire d’amour. (…) De Mazepa la perfidie, La cruauté, la fourberie, N’avaient d’égale que l’aspect Simple, enjoué, peu circonspect. Avec quel art autocratique Son auditeur était séduit ! Avec quelle aisance cynique Il pénétrait l’esprit d’autrui ! Avec quelle candeur bavarde Et quelle franchise roublarde Il évoquait, dans les festins, Les faits d’armes des temps anciens : Avec le vieillard volontaire Glorifiant les libertés ; Avec le jeune réfractaire Dénigrant les autorités ; Avec l’aigri versant des larmes ; Et même, appréciant les charmes D’un entretien avec le sot ! Tous ignorent, ou peu s’en faut, Que son esprit est implacable, Que tout stratagème est permis, Honorable ou déshonorable, A l’encontre des ennemis ; Qu’il n’est pas une seule offense Qu’oublia le vieillard hautain (...)** * Victor Hugo Extrait de Mazeppa, in Les Orientales ** Pouchkine Poltava SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l MAZEPPA l 4 “Notre mémoire conserve depuis l’enfance un nom joyeux : Pouchkine, Ce nom, ce son, emplit de soi de nombreux jours de notre vie. Les noms lugubres des empereurs, des chefs de guerre, - les inventeurs d’armes de morts, les bourreaux et les martyrs de la vie. Et puis, à côté d’eux, ce nom léger : Pouchkine.“* Le cas d’Alexandre Pouchkine est unique dans l’histoire de la littérature universelle. En effet, il est impossible de parler des grands auteurs russes sans évoquer celui à qui ils doivent tout. La littérature russe proprement dite est née avec lui. Très jeune, il s’imposa à l’admiration de ses contemporains et ouvrit de tous côtés les voies où s’engouffrèrent, plus tard, les héritiers de sa pensée. Il ne se contenta pas d’être le plus pur poète lyrique de son siècle. Le théâtre russe était encore bien pauvre : il lui donna Boris Godounov et les “quatre petites tragédies“ qu’il négligea de développer. Il s’attaqua à l’histoire russe avec son étude sur L’Émeute de Pougatchev. Il inaugura le roman historique russe avec La Fille du Capitaine, le roman fantastique russe avec La Dame de Pique, la poésie populaire russe avec ses contes en vers du Tsar Saltan et du Coq d’or. Homme pressé d’écrire il était aussi pressé de vivre. Amours fulgurantes, une femme chassant l’autre, passion du jeu, révolte contre le pouvoir impérial, exil à la campagne pour quelques vers satiriques, retour en grâce sous le règne du terrible Nicolas 1er, mariage avec une jeune beauté.., tracasseries policières, mondanités, jalousie, ragots... Un officier français, Georges d’Anthès, admis à servir dans l’armée russe, fait une cour assidue à l’épouse du poète. Des lettres anonymes incitent Pouchkine à provoquer l’impudent en duel. Et le plus grand écrivain russe de son époque tombe, à trente-sept ans, frappé à mort par la balle d’un étranger. La disparition brutale a servi sa légende. C’est en pleine santé, en pleine force qu’il s’est envolé, arraché par un coup de vent. Il y a un contraste saisissant entre ce destin de désordre et cette œuvre de mesure. S’il avait écrit comme il vivait, Pouchkine eût été un poète romantique, inégal dans son inspiration. S’il avait vécu comme il écrivait, il eût été un homme pondéré, sensible et heureux. Il n’a été ni l’un ni l’autre. Il a été Pouchkine. Plus d’un siècle et demi après sa disparition, l’œuvre de Pouchkine demeure pour ses compatriotes, malgré les années, les modes qui changent, les régimes qui passent, comme l’orchestration magistrale de leurs plus chers souvenirs. Ils y retrouvent l’image éternelle de leur pays, la ligne simple de son horizon, et ses longues routes qui mènent au bout du monde, et la fuite des traîneaux dans la neige imbibée de lune, et le tremblement du soleil à travers les tilleuls des parcs provinciaux, et le parfum du thé, et le rire des jeunes filles. Ils y retrouvent aussi l’âme véritable de la nation, qui n’est pas désenchantée et morbide comme trop d’étrangers ont tendance à le croire après la lecture des grands romanciers russes, mais prodigieusement gaie, naïve et saine. La pensée de Pouchkine, contrairement à celle de Dostoïevsky, de Tchékov, de Gogol, de Tourgueniev, est tonifiante. Sa conception de l’existence rappelle les maîtres de la Renaissance. Son amour de la vie donne envie de vivre. Pouchkine aimait la vie, avec fureur, avec imprudence. C’est d’aimer trop la vie qu’il est mort si tôt. Références bibliographiques Les Œuvres complètes de Pouchkine, ainsi que les Œuvres poétiques, sont éditées par les éditions l’Âge d’homme. H. GOURDIN, Alexandre Sergueievitch Pouchkine, Paris, Éd. de Paris, 1999. H. TROYAT, Pouchkine-biographie, Paris, Perrin, 1986. S. VITALE, Le Bouton de Pouchkine. Enquête sur la mort d’un poète, trad. de l’italien Jacques Michaut-Paterno, Paris, Plon, 1998, coll. “Feux croisés“. *Alexandre Blok (1880-1921) Poète symboliste russe 5 l MAZEPPA l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 “Je commence à avoir le vague désir de me remettre à écrire un opéra, et le sujet de Poltava me séduit beaucoup“. Tchaïkovski puise son inspiration chez Pouchkine pour le sujet de Mazeppa, opéra qui occupe le compositeur de 1881 à 1883. Son ami Karl Davydov, directeur du Conservatoire de Saint-Pétersbourg, lui avait remit un médiocre livret rédigé par Viktor Bourénine d’après Poltava. Tchaïkovski remania le texte pour le rendre plus conforme au texte de Pouchkine. Le compositeur n’en est pas à son coup d’essai avec Pouchkine. En 1863 il entreprend de composer un opéra d’après Boris Goudounov, soit six ans avant Moussorgski, il n’en reste qu’un duo. Pouchkine lui avait déjà fourni le sujet de Eugène Onéguine, crée le 29 septembre 1879 au Théâtre Maly de Moscou et La Dame de Pique d’après Pouchkine sera créée le 7 décembre 1890 au Théâtre Marinksy. Les trois meilleurs opéras de Tchaïkovski sont donc directement inspirés de l’œuvre de celui que l’on considère aujourd’hui comme le fondateur de la littérature russe. Affecté par la réaction de la presse russe, Tchaïkovski procède à des retouches, il effectue d’importantes coupures et modifie le dénouement en supprimant le suicide de Maria. Mazeppa ne deviendra pas pour autant partie du répertoire courant de la scène russe et ne réussira jamais une percée internationale. Paris découvre Mazeppa à la radio en 1978, puis sur scène lors de la visite de l’Opéra de Kiev au Palais des Congrés dans les années 1990. Les reproches de dramatisme ou de réalisme formulés par Maurice Rappaport sont bien la preuve de la réussite de Tchaïkovski dans la peinture saisissante de l’épopée de Mazeppa et du désastre humain qu’elle engendre, Tchaïkovski franchit avec Mazeppa “une nouvelle étape dans sa conception du grand opéra, en le transportant sur le terrain national. Il a rendu plus crédibles et mieux articulés les interprétations de l’histoire du drame personnel, et a atteint à une force maximale des extrêmes dans l’opposition entre l’expression amoureuse et la violence cruelle“. (André Lischké) Publiée chez Jurgenson en 1883, Mazeppa est crée au Théâtre du Bolchoï de Moscou le 3 février 1884. Alors que le public se montre favorable, la critique est unanimement hostile. Dans Le Ménestrel du 2 mars 1884, on peut lire : “Après une première audition de Mazeppa de Tchaïkovski, le premier sentiment dont est pénétré l’auditeur, c’est la conviction que malheureusement le réalisme de notre siècle s’est aussi trop emparé des arts. Où allons-nous ? (…) Fallait-il absolument joncher la scène de cadavres. Non, mille fois non. Et pourtant c’est là le point culminant du drame de Mazeppa, dont le sujet héroïque, médiocrement traité, reste tout à fait au second plan.“ Maurice Rappaport reconnait cependant l’exceptionnel talent de symphoniste du compositeur et relève dans la partition “des fragments vraiment émouvants tels que le monologue de Kotchoubei dans la prison, la prière à deux voix et le chœur du troisième acte…mais en somme l’impression générale reste écrasante et lugubre ; on sort de ce spectacle comme d’un long cauchemar, sans avoir pu admirer autre chose qu’un merveilleux symphoniste“. SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l MAZEPPA l 6 KIRILL PETRENKO Direction musicale Né en 1972 à Omsk (Russie), il fait ses études au Conservatoire de Feldkirch en Autriche puis à Vienne. Directeur musical du Théâtre Meiningen en Allemagne (19992002), directeur musical du Komische Oper de Berlin depuis 2002. Opéras : Let’s make an opera (Britten), Don Giovanni (Mozart), Die Bernauerin (Orff), Tsar et Charpentier (Lortzing), Les Noces de Figaro (Mozart), Boris Godounov (Moussorgski), La Chauve-souris (Strauss), Cosi fan tutte (Mozart), Lady Macbeth de Mtsensk (Chostakovitch), Le Chevalier à la rose (Strauss), Rigoletto (Verdi), La Fiancée vendue (Smetana), La Tétralogie (Wagner), Ariane à Naxos (Strauss), La Dame de pique (Tchaïkovski), etc. Orchestres : Orchestre philharmonique de Cologne, Orchestre de la RAI de Turin, Orchestre de Cleveland, Orchestre philharmonique de Duisburg, Orchestre philharmonique de Maribor, Orchestre symphonique de Vienne, orchestres symphoniques de la WDR et de la MDR... Scènes : Vienne, Festival de Salzbourg, Mai Musical de Florence, Opéra de Dresde, Gran Teatre del Liceu de Barcelone, Opéra Bastille, Covent Garden de Londres, Munich, Opéra de Francfort, Metropolitan Opera de New York... Projets : concerts avec l’Orchestre philharmonique de Berlin, Eugène Onéguine (Tchaïkovski) et Le Chevalier à la rose (Strauss) au Komische Oper de Berlin, Le Château de Barbe-Bleue (Bartok) à Covent Garden. 7 l MAZEPPA l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 PETER STEIN Mise en scène Metteur en scène allemand né en 1937. Etudes de philologie et d’histoire de l’art. Après quelques années dans différents théâtres où ses premières mises en scène (textes de Bond, Brecht, Weiss) sont d’emblée remarquées et où se noue son compagnonnage avec plusieurs acteurs majeurs (Edith Clever, Bruno Ganz, Jutta Lampe…). Nommé en 1970 intendant de la Schaubühne de Berlin il substitue à l’organisation hiérarchique traditionnelle l’idée d’un collectif. Il y met en scène les légendaires, Peer Gynt, Les Estivants, Les Nègres, Les Trois Sœurs, La Cerisaie, ou encore Le Prince de Hombourg de Kleist, Grand et petit de Botho Strauss, La Tragédie optimiste de Vischnievski, L’Orestie d’Eschyle… s’étend à l’Europe entière. Scènes : à partir de 1986, libéré de sa charge d’intendant il est invité partout en Europe (Moscou, Italie, Salzbourg où il sera, plusieurs années durant, Schauspielchef ), sollicité par des théâtres lyriques (Welsh National Opera de Cardiff qui lui offre les mêmes durées de préparation qu’un théâtre dramatique) ou par des personnalités telles que Pierre Boulez – on doit à leur collaboration, outre un marquant Moïse et Aaron, le Pelléas et Mélisande retravaillé pour Lyon. Deux ans avant Penthésilée de Kleist présentée en 2002 dans divers théâtres grecs et romains, sa monumentale entreprise de monter l’intégrale des Faust de Goethe, soit 21 heures de spectacle, a montré qu’il appartient toujours, dans la génération des Brook, Grüber, Chéreau, Strehler, Vitez…, au groupe de ceux qui ont fait le théâtre européen des quarante dernières années du XXe siècle. Récemment : Simon Boccanegra (Verdi), Parsifal (Wagner) au Festival de Pâques, La Mouette (Tchekhov) au Festival d’Edimbourg et à Riga, Falstaff, Le Couronnement de Poppée à l'Opéra de Lyon. Ses projets : Wallenstein (Schiller) qui sera présenté en Allemagne et Œdipe-Roi (Sophocle), qu’il devrait mettre en scène à l’Odéon Théâtre de l’Europe, à Paris, avec Michel Piccoli. Peter Stein est l’auteur de la mise en scène de la nouvelle productions Des Bassarides de Hans Werner Henze qui sera présentée en décembre 2005 au Nederlandse Opera d’Amsterdam. ANNA SAMUIL Maria - Soprano Etudes au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, diplômée de violon et de chant. Perfectionnement auprès d’Irina Arkhipova. Elle est lauréate de nombreux prix (concours Claudia Taev, Mikhail Glinka, Neue Stimmen Riccardo Zandonai). Rôles : comme soliste du Théâtre Stanislavsky de Moscou : Adina (L’Elixir d’amour, Donizetti), la Reine de Chemakha (Le Coq d’Or, Rimski-Korsakov), la Princesse cygne (Le Comte du Tsar Saltan, RimskiKorsakov), Adèle (La Chauve-Souris, Strauss). En 2002-2003 : Gilda (Rigoletto, Verdi), Violetta (La Traviata, Verdi). Récemment : Violetta, Musette (La Bohème, Puccini). En 2005-2006 : Musette (La Bohème), Fiordiligi (Cosi fan tutte, Mozart), Donna Anna (Don Giovanni, Mozart), Adina (L’Elixir d’amour, Donizetti), Eva (Les Maîtreschanteurs de Nuremberg, Wagner). Scènes : Opéra national d’Estonie, Deutsche Staatsoper de Berlin, Festival d’Aixen-Provence, Grand Théâtre de Luxembourg, etc. Chefs : Daniel Barenboïm, Vladimir Fedoseyv, Daniel Harding, Yutaka Sado, Vello Pahn, Arvo Volmer, Johannes Wildner. MARIANNA TARASOVA Lioubov - Mezzo-soprano Née à Saint-Pétersbourg, elle y fait ses études, suit des master-classes en Angleterre et entre au Théâtre Mariinsky. Elle est lauréate de nombreux prix (concours Dvorak à Karlsbad, Maria Caniglia en Italie...). Rôles : rôle-titre de Carmen (Bizet), Preziosilla (La Force du destin, Verdi), Amneris (Aïda, Verdi), Konchakovna (Le Prince Igor, Borodine), Marfa (La Khovantchina, Moussorgski), Lioubov (Mazeppa), Marina Mnishek (Boris Godounov, Moussorgski), Iocasta (Œdipus Rex, Stravinsky), Dalila (Samson et Dalila, Saint-Saëns), Jezibaba (Rusalka, Dvorak), Santuzza (Cavalleria Rusticana, Mascagni), etc. Scènes : Metropolitan Opera de New York, Opéra de San Francisco, Covent Garden, Festival de Salzbourg, Scala de Milan, Teatro Comunale de Florence, opéras de Bologne, Cagliari, Monte-Carlo, Paris, Japon, Moscou, Tel-Aviv, Helsinki, etc. Chefs : James Levine, Claudio Abbado, Yuri Temirkanov, Antonio Pappano, Semyon Bychkov, Fabio Luisi, James Conlon, Valery Gergiev, Vladimir Jurowski... Elle a pris part à l’enregistrement complet des mélodies de Chostakovitch. MIKHAIL AGAFONOV Andreï - Ténor Né à Moscou, il fait ses études en Russie, à l’Académie des Arts de la scène. Il rejoint le Théâtre du Bolchoï où il chante des grands rôles de ténor, puis le Staatsoper de Vienne. Rôles : rôles-titres de Faust (Gounod) d’Ernani et de Don Carlo (Verdi), La Fille des neiges (Rimski-Korsakov), Rodolphe (La Bohème, Puccini), Pollione (Norma, Bellini), Valzacchi (Le Chevalier à la rose, Strauss), Le Pays du sourire (Lehar), La Chauve-Souris (Strauss), Le Tsarévitch (Lehar), Nemorino (L’Elixir d’amour, Donizetti), le Duc (Rigoletto, Verdi), l’Astrologue (Le Coq d’Or, RimskiKorsakov), Pinkerton (Madame Butterfly, Puccini). Membre du Nationaltheater de Mannheim depuis 2002, il chante les œuvres de Verdi — Ismaele (Nabucco), Radames (Aïda), Gustavo (Un bal masqué), Manrico (Le Trouvère), Carlo Moor (Les Brigands) et Cavaradossi (Tosca), La Reine de Saba (Goldmark). Récemment : Boris Godounov (Moussorgski), Les Troyens (Berlioz), La Fille du Far-West (Puccini). Scènes : Opéra national d’Estonie, Opéra de Stockholm, Berlin, Vienne, Innsbruck, Wiesbaden, Covent Garden, Munich, Floride, etc. WOJTEK DRABOWICZ Mazeppa - Baryton Né à Poznan, en Pologne, il y fait ses études au Conservatoire et remporte de nombreux prix (concours Tchaïkovski à Moscou, Belvedere à Vienne, Adal Didur à Bytom, Pologne). Il est ensuite soliste au Grand Théâtre de Poznan. Rôles : rôle-titre d’Eugène Onéguine (Tchaïkovski), Don Giovanni (Mozart) et du Roi Roger (Szymanovski) ; Figaro (Le Barbier de Séville, Rossini), Papageno (La Flûte enchantée, Mozart), Almaviva (Les Noces de Figaro, Mozart), Escamillo (Carmen, Bizet), Guglielmo (Cosi fan tutte, Mozart), Malatesta (Don Pasquale, Donizetti), Golaud (Pelléas et Mélisande, Debussy), Riccardo (Les Puritains, Bellini), Germont (La Traviata, Verdi), Tomsky (La Dame de pique, Tchaïkovski), Les Sept péchés capitaux (Weill), L’Empereur d’Atlantis (Ullmann), Trois Sœurs (Eötvös) et Le Conte d’hiver (Boesmans) à l’Opéra de Lyon. Scènes : La Monnaie de Bruxelles, Théâtre des Champs-Elyées, Théâtre du Châtelet, Gran Teatro del Liceu de Barcelone, opéras de Francfort, Lille, Carnegie Hall, Varsovie, Dublin ; festivals de Glyndebourne, Proms de Londres, Bregenz, Klangbogen à Vienne, etc. SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l MAZEPPA l 8 Chefs : Claudio Abbado, Charles Dutoit, Peter Eötvös, Charles Mackerras, Kent Nagano, Antonio Pappano, Gennadi Rojdestveuski... Enregistrements : Requiem (Mozart), Le Roi Roger et Stabat Mater (Szymanovski), les Passions (Bach), Boris Godounov (Moussorgski) et Trois Sœurs (Eötvös). ANATOLI KOTSCHERGA Kotchoubeï - Basse Né à Kiev, il fait ses études au Conservatoire Tchaïkovski puis se perfectionne à La Scala de Milan. Rôles : Boris Godounov, La Khovantchina (Moussorgski), Rigoletto, Falstaff, Don Carlo (Verdi), Iolanta (Tchaïkovski), Le Coq d’Or (Rimski-Korsakov). Cette saison : le Grand Inquisiteur (Don Carlo), Sparafucile (Rigoletto), Boris Ismailov (Lady Macbeth de Mzensk, Chostakovitch). En concert : 14e Symphonie (Chostakovitch). Scènes : opéras de Francfort, Munich, Vienne, Berlin, Paris, Montpellier, Staatsoper de Dresde, Gewandhaus de Leipzig, Scala de Milan, Fenice de Venise, Nederlandse Opera d’Amsterdam, Teatro Regio de Turin, Théâtre du Capitole de Toulouse, La Monnaie de Bruxelles, etc. Chefs : Claudio Abbado, Vladimir Ashkenazy, Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, Christoph von Dohnanyi, Marek Janowski, Lorin Maazel, Zubin Mehta, Mstislaw Rostropovitch, Maurizio Benini. Il a enregistré pour Sony, Deutsche Grammophon et Decca. MAREK GASZTECKI Orlik - Basse Né en Pologne, il est membre des opéras de Poznan, Darmstadt et Nuremberg. Rôles : Mozart : Leporello (Don Giovanni), Figaro (Les Noces de Figaro), Osmin (L’Enlèvement au sérail), Don Alfonso (Cosi fan tutte) ; Puccini : Colline, Schaunard (La Bohème), Geronte (Manon Lescaut) ; Rossini : Don Basilio (Le Barbier de Séville), Don Magnifico (La Cenerentola), Taddeo (L’Italienne à Alger) ; Donizetti : Baldassare (La Favorite), Cecil (Maria Stuarda), Dulcamara (L’Elixir d’amour) ; Strauss : Truffaldin (Ariane à Naxos) ; Johann Strauss, Frank (La Chauve-Souris) ; Wagner : Daland (Le Vaisseau fantôme), Hunding (La Walkyrie) ; Verdi : Sparafucile (Rigoletto), Philippe II (Don Carlo) ; Vodnik (Rusalka, Dvorak), Rocco et Fernanto (Fidelio, Beethoven), Mr Budd (Albert Herring, Britten), Lear (The Vision of Lear, Hosokawa), 9 l MAZEPPA l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 Erzbischos (Le Roi Robert, Szymanovski), etc. Scènes : Scala de Milan, Japon, Festival de Salzbourg, Amsterdam, Bruxelles, Detroit, Hambourg, Paris, Tev-Aviv, Zurich, Buenos Aires... Chefs : Myung-Whun Chung, Colin Davis, Riccardo Muti, Kent Nagano, Christoph von Dohnanyi, Antonio Pappano, Lothar Zagrosek, Dennis Russell Davies... EBERHARD FRANCESCO LORENZ Cosaque Ivre - Ténor Etudes : Fribourg (trompette) et Karlsruhe (chant). Ecole de l’Opéra de Karlsruhe. Répertoire : Mozart (Monostatos, La Flûte enchantée ; Don Curzio, Les Noces de Figaro) ; Moussorgsky (L’Innocent, Boris Godounov) ; Rimsky-Korsakov (L’Astrologue, Le Coq d’or) ; Wagner (Mime, L’Or du Rhin, Siegfried ; un marin, Tristan et Isolde) ; Ravel (Gonzalve, L’Heure espagnole) ; Korngold (La Ville morte) ; Schoenberg (L’Echelle de Jacob) ; Zimmermann (Les Soldats) ; Rihm (Kaufmann, Jakob Lenz), Luca Francesconi (Ballata)... Chefs : Claudio Abbado, Gerd Albrecht, Armin Jordan, Kent Nagano, Lothar Zagrosek... Scènes : Opéras de Stuttgart, Karlsruhe, Bonn, Munich, festival de Salzbourg, Teatro Real de Madrid, Opéra d’Amsterdam, Monnaie de Bruxelles... A l’Opéra de Lyon, En 1997, Doktor Faust. Wozzeck et Fidelio en 2003, La Flûte enchantée en 2004, Ariane à Naxos en 2005. Actualité 2005-2006 : Les Noces de Figaro à l’Opéra de Paris, Didon et Enée (Purcell) à Berlin et Ferrare. PROCHAINEMENT OPERA > 1707, caïn ou le premier homicide (Aux subsistances - Lyon) Direction musicale, Mirella Giardelli / Mise en scène : Bruno Meyssat Du 6 au 11 février 2006 BALLET > Fugue à trois Chorégraphies : Sasha Waltz, Maguy Marin, Anne Teresa de Keersmaeker Du 12 au 19 février 2006 CONCERT > W.A Mozart : Requiem / Direction musicale : Emmanuel Krivine Di 26 février 2006 AMPHITHEATRE Amphimidi > Orkestra / Percussions du CNR de Lyon et de l'ENM de Villeurbanne Me 25 et ve 27 janvier, 12h30 > Cuba Œuvres de Esteban Salas y Montes de Oca Ensemble instrumental et chœur du CNR Me 8 et ve 10 février, 12h30 > Jazz / Concert Trio acidulé Dans la cadre de la residence Eric Legnini Me 22 et ve 24 février, 12h30 Amphijazz > Résidence Eric Legnini, piano Du 20 au 25 février Concerts Je 23, ve 24 et sa 25 février, 20h30 Autour de Je 23 février, 18h30 Amphimonde > Cuba Conférence : Musiques de la trova cubaine par Maya Roy Me 8 février, 18h30 Atelier de danse avec les danseurs de la casa de la trova Je 9, ve 10 et sa 11 février, 18h30-19h30 Concerts QUINTETO (MAS DOS) DE LA TROVA Je 9, ve 10, sa 11 février, 20h30 Amphijeune > Atelier pour enfants de 8 à 12 ans Autour de l'Opéra Les Contes d'Hoffmann Théâtre de marionette et musique OPERA NATIONAL DE LYON l Place de la Comédie l 69001 Lyon PRESIDENT Gérard Collomb l DIRECTEUR GENERAL Serge Dorny