dossier de presse - Art-Culture

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dossier de presse - Art-Culture
DOSSIER DE PRESSE
Festival Aujourd’hui Musiques 1
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Théâtre de l’Archipel – scène nationale de Perpignan
FESTIVAL
AUJOURD’HUI MUSIQUES
Du 13 au 21 novembre 2015
Production Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Festival de Création Sonore et Visuelle
au Théâtre de l’Archipel (le grenat, le carré, elMediator, verrière du public, le studio,
coursives)
au Conservatoire à Rayonnement Régional de Perpignan,
à l'Institut Jean Vigo
Informations
www.theatredelarchipel.org
www.aujourdhuimusiques.com
tél : 04 68 62 62 00
Billetterie
• Sur internet
www.theatredelarchipel.org
www.aujourdhuimusiques.com
• Par téléphone
04 68 62 62 00
du mardi au samedi inclus de 12h à 18h30
(Paiement par carte bancaire)
• En billetterie
Théâtre de l’Archipel - Av. du Général Leclerc - 66000 Perpignan - 04 68 62 62 00
du mardi au samedi inclus de 12h à 18h30.
Les jours de spectacles du festival en continu jusqu’à la représentation.
Renseignements relations avec les publics :
[email protected]
Contact Presse - National :
Fabrice Laurent Communication
06 09 26 46 61
[email protected]
Contact Presse – local :
Adeline Montès
04 68 62 62 20
[email protected]
Festival Aujourd’hui Musiques 2
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
EDITO
Du 13 au 21 novembre, la programmation du festival Aujourd’hui Musiques s’offre à
vous.
Elle est dense, imprévisible, diverse, ludique. En un mot, inclassable !
Au service de la créativité débridée des artistes, attentive à tous les flux créateurs et
reflet de la création d’aujourd’hui, elle s’inscrit dans une démarche d’ouverture des
genres tout en créant des chemins nouveaux entre les publics. Œuvres hybrides,
performances, concerts / installations, découvertes et (r)éveil des sens sont au
programme.
Voyez plutôt :
-
Art numérique interactif, ludique et musical à partager en famille avec l’équipe de
Ludicart,
-
Multiphonie et geste sonore autour de Pixies 9ch,
-
Concert orchestre et chœur pour une monographie d’une des figures majeures de
la musique savante de notre temps, aux côtés de Philip Glass et de Steve Reich,
John Adams,
-
Ciné/concert Berlin, symphonie d'une grande ville, film plastiquement superbe,
mis en musique par le compositeur attitré des musiques des films du cultissime
réalisateur Derek Jarman,
-
Théâtre d’objets musical avec Fantôme où la musique, invisible, devient ici un
spectacle concret,
-
Un choc émotionnel pour un spectacle en forme de dialogue entre Carlson, Rothko
et Dessy,
-
Un marathon musical à Elmediator allant de la musique répétitive américaine à la
musique électronique actuelle,
-
Un spectacle audiovisuel issu d’un projet de recherche pour une immersion sonore
totale,
-
Une « danse de tempos » inventée par Keersmaeker, chorégraphe internationale
au sommet d’un art de l’épure.
En amont de chacun des rendez-vous programmés, nous vous attendons dans le hall du
TDA pour des mini-concerts en entrée libre donnant l’opportunité à de jeunes artistes de
se produire et au public d’écouter des œuvres d’aujourd’hui en toute liberté et dans un
esprit convivial.
Notez également sur vos agendas le week-end d’ouverture porté par des visites
sensorielles où, au gré de vos déambulations, objets sonores, visuels et interactifs
viendront vous surprendre et solliciter toute votre attention.
Nous vous proposons de percevoir la musique autrement, avec tous vos sens et dans un
esprit de découverte.
Jackie Surjus-Collet, programmatrice du festival & directrice adjointe du Théâtre de l’Archipel
Domènec Reixach, directeur général du Théâtre de l’Archipel
Daniel Tosi, conseiller artistique du festival et directeur du Conservatoire à rayonnement Régional
Festival Aujourd’hui Musiques 3
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Calendrier des rendez-vous
Mardi 10 novembre
- Conférence musicale de Daniel Tosi
14h30
7ème étage
Jeudi 12 novembre
- Atelier danse adultes
19h
Studio
 Un week-end d’ouverture explosif
Pour l’ouverture du festival et une immersion totale au cœur de cette nouvelle édition,
plusieurs rendez-vous du vendredi au dimanche nourris par :
-
les spectacles
les visites sonores du Théâtre de l’Archipel
l’installation de Pixies 9ch, son vernissage et ses 6 rendez-vous
les trois installations sonores
les « apéros musicaux » : lieu de convivialité et d’échange entre public, artistes et
équipe
Vendredi 13 novembre
- Masterclass de Philippe Langlois
- Vernissage Tubulophones
- Pixies 9ch
- Apéritif Musical
- John Adams - Concert symphonique
- Coin du disquaire
14h
18h
18h30
19h30
20h30
21h30
C.R.R.
Verrière du Carré
Studio
Verrière publique
Grenat
Verrière publique
Samedi 14 novembre
- Visite sensorielle
- Pixies 9ch
- Pause Plaisir des papilles
- Visite sensorielle
- Pixies 9ch
- Pause Plaisir des papilles
- Visite sensorielle
- Pixies 9ch
- Apéritif Musical
- Berlin, symphonie d’une ville - Ciné concert
10h
11h
12h
14h
15h
16h
17h30
18h30
19h30
20h30
Tout le TDA
Studio
Verrière publique
Tout le TDA
Studio
Verrière publique
Tout le TDA
Studio
Verrière publique
Carré
Dimanche 15 novembre
- Visite sensorielle
- Pixies 9ch
- Pause Plaisir des papilles
- Visite sensorielle
- Pixies 9ch
- Dialogue with Rothko - Musique/danse
- Bord de scène
- Pause Plaisir des papilles
10h
11h
12h
15h30
16h30
18h
19h10
19h10
Tout le TDA
Studio
Verrière publique
Tout le TDA
Studio
Grenat
Grenat
Verrière publique
Festival Aujourd’hui Musiques 4
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Mardi 17 novembre
- Fantôme - Concert/spectacle
- Apéritif Musical
- Fantôme - Concert/spectacle
19h
20h
21h
Carré
Verrière publique
Carré
Mercredi 18 novembre
- Fantôme - Concert/spectacle
- Apéritif Musical
- Fantôme - Concert/spectacle
19h
20h
21h
Carré
Verrière publique
Carré
Jeudi 19 novembre
- Projections cinématographiques
- Marathon ! - Concert
19h
20h30
Institut Jean Vigo
Elmediator
Vendredi 20 novembre
- Apéritif Musical
- Sculpt – spectacle audiovisuel
19h30
20h30
Verrière publique
Carré
Samedi 21 novembre
- Apéritif Musical
- Vortex Temporum – Danse/Musique
19h30
20h30
Verrière publique
Grenat
Un grand merci aux medias nationaux, régionaux et
locaux qui nous suivent dans cette vingt-quatrième
édition du Festival Aujourd’hui Musiques :
Festival Aujourd’hui Musiques 5
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
vendredi 13 novembre - 20h30 – durée 60’ - Le Grenat
tarif E, de 8 à 12€
CONCERT SYMPHONIQUE
JOHN ADAMS
Ensemble Polyphonique de Perpignan, direction Mireille Morbelli
Chœur Osmose et Chœur du 3è cycle du conservatoire, direction Aline Rico
Orchestre Perpignan Méditerranée
Daniel Tosi direction
Programme John Adams (1947 - )
Harmonielehre (1984-25’) pour grand orchestre
The anfortas wound et Meister eckhardt and quackie
Harmonium (1980/81-35’) pour chœur mixte et grand orchestre
Negative love (livret de John Donne)
Because I could not stop wild nights et Wild nights (livret d’Emily Dickinson)
La musique minimaliste de John Adams, influencée par le jazz ou le rock,
réconcilie le public avec la musique savante tout en tenant un propos politique
engagé. Deux pièces majeures au programme : Harmonielehre, un pur chef
d'œuvre qui illustre l'évolution de son style en combinant une écriture
minimaliste magnifique à une opulence et un certain lyrisme très personnel et
Harmonium, une œuvre chorale de vaste amplitude où l'influence de Steve
Reich se ressent encore très fortement, quoique assortie d’une plus grande
liberté dans l'orchestration et dans l'espace sonore donnés à la musique.
John Adams est aujourd’hui, aux Etats-Unis, une des figures majeures de la musique
savante de notre temps, au côté de Philip Glass et de Steve Reich. Ses œuvres ont été
créées puis diffusées dans le monde entier. Grâce à une écriture superbe d’inventivité et
d’harmonie, il est arrivé à séduire un public mélomane exigeant, mais aussi « hors
monde » classique habituel.
Après la monographie Philip Glass en 2014, voici donc celle de John Adams à travers
quelques œuvres significatives du style généreux et incomparable de ce compositeur
américain. Le contenu de ce concert s’articulera autour de
sa pièce maîtresse
Harmonium pour grand chœur et grand orchestre, qui synthétise à la perfection sa façon
d’aborder les grandes masses vocales et instrumentales à la fin du 20è siècle.
Production Festival Aujourd’hui Musiques du Théâtre de l’Archipel, scène nationale de
Perpignan
Coproduction Aujourd’hui Musiques, Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan
Méditerranée, Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération
Festival Aujourd’hui Musiques 6
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Un partenariat original et efficient avec le Conservatoire
L'Orchestre Perpignan Méditerranée, dirigé par Daniel Tosi, est invité à se produire dans
un répertoire contemporain. Cette collaboration permet aux enseignants d'avoir une
activité d'orchestre hors champ du répertoire classique, aux étudiants en 3e cycle une
formation aux métiers de l'orchestre et aux jeunes du Conservatoire, conviés à assister à
ces rendez-vous, un éveil aux grandes émotions musicales. Les musiciens ont ainsi la
possibilité de jouer, de s’exprimer, au cœur d’un lieu exceptionnel, dans des conditions
professionnelles, en se confrontant à la scène dans un répertoire contemporain, et aux
côtés de solistes de très haut niveau. Ces concerts nous permettent également
d'organiser des répétitions aux pieds de l'orchestre accessibles aux jeunes non
pratiquants.
BIOGRAPHIE
John Adams
Né en 1947 John Adams reçoit sa première éducation musicale de son père, avec qui il
étudie la clarinette et joue dans les fanfares locales. Adams a souvent dit combien les
sonorités exubérantes et le rythme puissant de la marche ont profondément influencé
sa personnalité musicale — parcours semblable à celui de Charles Ives à la fin du siècle
dernier. En 1971, après avoir terminé ses études à Harvard avec Leon Kirchner, Adams
quitte la Nouvelle Angleterre pour la Californie. Il réside depuis dans la baie de San
Francisco.
Pendant dix ans, il enseigne et dirige au Conservatoire de Musique de San Francisco, et,
de 1978 à 1985, il est très étroitement associé au San Francisco Symphony, dont le
directeur musical Edo de Waart sera le premier défenseur de sa musique.
Bien qu'elles n'aient jamais suivi les strictes formules du minimalisme « classique », les
premières pièces instrumentales d'Adams — comme les deux pièces pour piano solo de
1977 : Phrygian Gates et China Gates, ou encore le septuor à cordes Shaker loops de
1978 — utilisent de brèves cellules répétitives. Elles rendent ainsi hommage non
seulement à Steve Reich et Philip Glass mais aussi à Terry Riley et à quelques-uns des
compositeurs expérimentaux des années soixante. Mais, même dans ses compositions les
plus purement minimalistes, ce qui rend les œuvres d'Adams incomparables est le haut
degré d'imagination et d'invention apporté à l'écriture, ainsi que la longue et puissante
progression dramatique en arche qui va bien au-delà du minimalisme.
Au cours des années soixante-dix et quatre-vingt, la musique d’Adams joue un rôle
décisif dans la constitution et la diffusion d’un courant post-moderne à l’intérieur de la
tradition savante contemporaine. Réactivant le thématisme et l’harmonie issus du postromantisme, s’appropriant le rythme des musiques traditionnelles ou l’énergie
euphorisante du jazz et du rock, sa musique, tout autant imprégnée de l’esprit
expérimental californien des seventies, cherche à rassembler les influences multiples
traversant la culture américaine, sous une signature identifiable et en renouvelant
constamment les voies d’un langage de synthèse. C’est sans doute dans le domaine
symphonique que s’exprime le mieux tour à tour sa verve humoristique, faite de sautes
d’humeur et de contrastes grinçants, ou sa veine élégiaque teintée de nostalgie.
La collaboration, à partir de 1985, avec Alice Goodman et Peter Sellars donne naissance
aux opéras les plus joués dans le monde des deux dernières décennies : Nixon in China
(1984-1985) et The Death of Klinghoffer (1990-1991). Ce dernier sera porté à l'écran en
2003 par Penny Woolcock. Suivent d'autres œuvres réalisées avec Peter Sellars : en
1995, le "songplay" I was looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky, en 1999-2000,
El Niño, sur un livret multilingue célébrant le millénium et Doctor Atomic (2005).
Festival Aujourd’hui Musiques 7
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Son œuvre On the Transmigration of Souls, commandée par l’Orchestre philharmonique
de New York pour la commémoration des attentats du 11 septembre 2001, a reçu en
2003 le Prix Pulitzer. En 2006, est créé à Vienne A Flowering Tree, opéra inspiré de la
Flûte enchantée de Mozart et en 2012, John Adams compose l'oratorio The Gospel
According to the Other Mary. John Adams est également chef d'orchestre. En 2013-2014,
il dirige les orchestres suivants : le Houston Symphony, le Toronto Symphony, le Los
Angeles Philharmonic et le New World Symphony. Adams a reçu de nombreux prix pour
ses œuvres, notamment le prix de la Royal Philharmonic Society en 1994 pour sa
Symphonie de chambre, et le prix Grawemeyer en 1995 pour son Concerto pour violon.
AUTOUR DU FESTIVAL
.
Conférence La régénération américaine contemporaine acte II – John Adams
Intervenant Daniel Tosi
Ouvert au public sur inscription
.
Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional
Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil
.
Rencontre Public/Artistes
A l'issue de la représentation, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 8
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Du vendredi 13 au dimanche 15 novembre - Le Studio
Entrée libre
Installation
MULTIPHONIE ET GESTE SONORE
PIXIES 9ch
création mars 2015
Valérie Leroux et la compagnie La Zampa
Installation sonore
Valérie Leroux Conception, réalisation sonore et régisseuse son
Magali Milliam & Romuald Luydlin compagnie La Zampa,
interprétation
chorégraphie et
Installation ouverte au public - 6 « interventions » des danseurs :
vendredi 13 novembre à 18h30
samedi 14 à 11h – 15h – 18h30
dimanche 15 à 11h – 16h30
Et si de la mémoire d’une adolescence baignée par un groupe de rock ne
restait qu’une dilution homéopathique restituant, au gré des trajectoires du
spectateur, les émotions passées. Dans PIXIES 9ch, il s’agit d’interroger la
mémoire. Le temps détériore des états de conscience passée, les détache de
leurs origines, corps, voix, saturation et larsen reforment ainsi des couches du
souvenir.
Ici Valérie Leroux devient une force de proposition pour une écriture du son
sous la forme d’une installation conçue comme un espace que le public,
comme les danseurs peuvent, un instant, s’approprier. Ni spectacle, ni
concert : de nouveaux territoires de création s’offrent ainsi à nous.
Expérimentation et création : multiphonie et geste sonore
Le travail avec le GMEA (Centre National de Création Musicale d'Albi-Tarn) a permis de
pousser plus avant les interrogations d'écriture, de perception et de contrôle du son en
relation au plateau chorégraphique, il a vocation à explorer les rapports du geste à
l’espace sonore qui sont actuellement au cœur de nombreuses interrogations
artistiques.
L'environnement de composition et d'interprétation sonore gestuelle est développé par
le GMEA dans le cadre du réseau international Jamona.
PIXIES 9ch - Les axes de création
Une démarche d'écriture du son au plateau / des interprètes danseurs au service de
l'écriture musicale comme faisant partie de l'écriture sonore, de la part visible de la
partition.
En interrogeant la démarche d’écriture du son au plateau, il s’agit aussi d’interroger le
positionnement et le rôle du régisseur. Loin des "bandes sons" toutes façonnées. ici
Valérie Leroux devient une force de proposition d’écriture du son au plateau, mais bien
plus encore et de façon indissociable, une force d’interprétation en direct. Il en résulte
bien conséquemment des modifications sur l’écriture chorégraphique même.
Un des axes de recherche consiste ainsi en l'exploration des divers "traits d’union"
gestuels et corporels de la réalisatrice sonore à ses interfaces, de manière à l'impliquer
physiquement dans son rapport au son et au plateau, et avec l’ambition d‘une
adaptation optimale au langage corporel particulièrement "engagé" des interprètes.
Festival Aujourd’hui Musiques 9
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Création mars 2015 Journées Electriques / GMEA Abi-Tarn
Production déléguée la Zampa
Coproduction GMEA Centre National de Création Musicale d'Albi-Tarn et le Festival
Aujourd’hui Musiques
Résidence de deux semaines en janvier 2016 au Théâtre de l’Archipel, scène
nationale de Perpignan
NOTES D'INTENTION
Valérie Leroux
- Se servir de la mémoire pour transmettre, retranscrire les émotions que me procure
cette musique.
- Décomposer la mémoire de cette réception d’énergie en différentes strates.
- Utiliser ces couches de mémoire pour fabriquer des contextes, des espaces pour
ensuite les manipuler, changer leurs proportions. Les repositionner, les poser.
- Tirer des morceaux de Pixies, des matières pouvant retranscrire leur énergie en
réinterrogeant leur format.
- Dilutions successives comme dans la médecine homéopathique pour ne garder que
l’essence, le détail et l’efficacité des morceaux.
- Écrire pour l’espace et le temps du plateau.
- Utiliser mon énergie physique induite par cette musique pour produire de la matière
sonore.
- Inverser le processus de création de La Zampa ; habituellement, l’écriture sonore est
contemporaine ou postérieure à l’écriture chorégraphique.
- Intégrer la densité physique des danseurs comme matériaux et interface de l’écriture
sonore.
Les chorégraphes interprètes
- Inverser le processus de prise et d'écriture au plateau.
- Placer le corps comme un matériel variable et ajustable dans les espaces sonores.
- Trouver l'endroit où le corps intervient dans ces couches de mémoires.
Dans nos pièces, nous faisons souvent appel à la mémoire collective, celle qui nous
permet de décoder, lire, traduire notre monde contemporain, alors dans PIXIES 9ch
comment toucher à l'ensemble à partir d'une mémoire singulière ? Se glisser dans les
couches de mémoires ? Et diffracter vingt ans plus tard une émotion née dans les
années 90...
Le GMEA
L’engagement d’un Centre national de création musicale
Pendant plus de 50 ans, la musique électroacoustique a exploré la façon de projeter un
son dans l’espace, de le déployer, de l’articuler. Elle l’a fait le plus souvent de façon
empirique. Dans une perspective historique, il faut tenter aujourd’hui d’en tirer les
acquis. Non pas pour les transposer tels quels sur le plateau d’un théâtre, ce serait une
facilité absurde, mais pour les remettre en jeu dans d’autres contextes et ainsi faire
bouger les lignes…
C’est la raison de l’engagement du GMEA à déterritorialiser le genre, à expérimenter, à
chercher, à entrelacer les pratiques. Tenter enfin d’en faire émerger de nouveaux
possibles qui disent les mutations du monde d’aujourd’hui.
Festival Aujourd’hui Musiques 10
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
L’accompagnement par le GMEA du travail de Valérie Leroux et de La Zampa porte sur le
développement d’outils de création et d’interprétation du sonore capables de se
confronter en temps réel à l’écriture du son au plateau et dans l’espace, et pour ce
nouveau projet selon le postulat des chorégraphes, dans une relation aux corps pris
"comme un matériel variable et ajustable".
Ces développements sont toujours issus d’une étroite relation entre l’expérimentation
artistique et les développements informatiques. Une lutherie informatique spécifique en
jaillit, elle permet d’interpréter la relation entre le matériau et l’espace. L’espace n’est
plus un paramètre que l’on rajoute aux matériaux, ou que l’on anime par une virtuose
projection du son : il devient partie prenante de l’écriture.
Les développements nécessaires à la réalisation de cette production sont réalisés dans le
cadre du projet de recherche OSSIA : Open Scenario System for Interactive Application,
qui est financé pour la période 2012/2015 par l’Agence Nationale de la Recherche.
L’équipe du GMEA engagé dans l’accompagnement de ce projet :
Benjamin Maumus, Ingénieur du son, créateur sonore.
Julien Rabin, développement informatique des dispositifs.
Thierry Besche, oreille extérieure.
BIOGRAPHIES
Valérie Leroux | réalisatrice sonore et régisseuse son
À l’issue d’un BTS Audiovisuel option Son obtenu à Toulouse en 1998, Valérie Leroux
s’oriente vers le spectacle vivant.
Elle est engagée comme régisseuse son par des institutions comme le Théâtre National
de Toulouse et le Festival d’Avignon.
Parallèlement elle suit les tournées des artistes Heddy Maalem, François Tanguy (Théâtre
du Radeau), Philippe Combes (Cave Canem), Jean-Jacques Mateu (Cie Petit Bois), Magali
Milian et Romuald Luydlin (Cie La Zampa)...
En 2006, sa rencontre avec Thierry Besche du GMEA, Centre National de Création
Musicale Albi-Tarn, oriente son travail de création vers l’écriture du son dans l’espace et
l'interprétation en direct des matériaux sonores.
Plusieurs collaborations artistiques suivent avec La Zampa et Nicolas Klotz.
De 2008 à 2010, elle est également expérimentatrice au sein du projet VIRAGE,
plateforme de recherche missionnée par l’Agence Nationale de la Recherche et
coordonnée par le GMEA (avec Pascal Baltazar). Elle poursuit cet engagement dans
l’expérimentation d’OSSIA (ANR 2012/2015 du GMEA).
La ZAMPA, Magali Milian & Romuald Luydlin | chorégraphes et interprètes
Magali Milian suit les formations du conservatoire d'Avignon et du CNDC d'Angers.
Romuald Luydlin se forme au Buto avec Sumako Koseki et au théâtre No auprès de
maitre Kano. Ensemble, ils pratiquent l'aikido et cultivent différentes approches du corps.
Ils fondent la compagnie La Zampa où ils sont tous deux chorégraphes et interprètes.
Depuis 2000, ils abordent différents formats (petites formes, pièces de groupe, courtmétrage, performances).
En 2005, la carte blanche Dans le Collimateur, commande de DSN-Dieppe Scène
Nationale, leur permet de préciser leur lien avec la musique. De cette expérience naît une
collaboration avec le GMEA/Albi, Centre National de Création Musicale.
Festival Aujourd’hui Musiques 11
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Leurs pièces, La Tombe du Plongeur, Call me Sand, Dream on, sont présentées sur des
scènes de musiques actuelles. Ils poursuivent sur ces chemins de traverse en croisant les
univers du collectif Red Sniper (Patrick Codenys, musicien et Kendell Gers, plasticien), et
du metteur en scène et vidéaste Bruno Geslin dont ils seront les interprètes de Crash(s) !
Variation, libre adaptation du roman de J.G. Ballard.
Avec le guitariste Marc Sens, ils créent Requiem (2010) sur des textes de la rappeuse
Casey.
En 2012, ils rejoignent le collectif d'auteurs les Habits Noirs (Caryl Férey, Jean-Bernard
Pouy) pour la création Dégradés.
En 2012/13, ils participent au programme européen Modul Dance/EDN (European
Dancehouse Network) avec Spekies, pièce pour un danseur et un guitariste, sur un texte
de Caryl Férey.
Cette même année, ils sont interprètes dans la reprise de Mauvais Genre (Alain Buffard).
Ils seront "artiste associé" au Théâtre de Nîmes pour les saisons 2014/15 et 2015/16, au
cours desquelles trois projets verront le jour, B&B, création pour le jeune public, Pixies
9ch, installation sonore/performance de (et avec) Valérie Leroux, et enfin Opium en
collaboration avec le journaliste Julien Cernobori.
Le son dans leur travail
En collaboration avec le GMEA, ils ont entrepris un travail sur l’écriture du son dans
l’espace et son contrôle en temps réel au plateau dans une interrogation de
l’intermédialité au sens de penser le mouvement des corps dans une inter-relation avec
le mouvement des sons, de la lumière, etc. La réflexion porte aussi sur le fait de donner
toute sa place à l’interprétation du son au plateau. Entre 2008 à 2010, Valérie Leroux et
La Zampa ont participé au chantier d’expérimentation, Multiphonie et geste sonore, dans
le cadre du projet VIRAGE* où l’ensemble de ces sujets furent abordés. Cette
collaboration se poursuit aujourd’hui, et particulièrement avec PIXIES 9ch dans le cadre
du nouveau projet de recherche du GMEA : OSSIA.
* VIRAGE est une plate-forme de recherche qui après avoir défini et réalisé un prototype
pour le développement de nouvelles interfaces de contrôle et d'écriture de contenus
numériques multimédia pour la création artistique, la muséographie et les industries
culturelles, poursuit ses recherches sur l’interopérabilité, l’écriture multi-scénario et les
dispositifs de contrôles.
AUTOUR DU FESTIVAL
. Ateliers en cours
. Intermèdes musicaux
par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional
Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil
. Rencontre Public/Artistes
A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 12
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Samedi 14 novembre - 20h30 – durée : 1h20 - Le Carré
Tarif B, de 8€ à 22€
Ciné concert
BERLIN, SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE
De Walter Ruttmann
Création novembre 2014
Musique originale de Simon Fisher Turner
Simon Fisher Turner piano, laptop, field recording
Klara Lewis, Rainier Lericolais laptops
Philippe Langlois conception
Au même titre que L’homme à la caméra (1929) de Dziga Vertov, Berlin
Symphonie d’une grande ville (1927) est considérée comme l’une des
«symphonies
de
ville»
les
plus
emblématiques
de
l’avant-garde
cinématographique européenne de la fin des années 20. Dans la lignée du
futurisme, Walter Ruttmann y dresse le portrait de la ville de Berlin en une
journée, de l’aube au crépuscule. L’ère de l’industrialisation y bat son plein. De
toute la ville en pleine effervescence s’élève et résonne une symphonie de sons
nouveaux…
L’idée de ce ciné-concert est née d’une réflexion partagée avec le musicologue Philippe
Langlois, autour de son ouvrage Les cloches d’Atlantis, Musique électroacoustique et
cinéma archéologie et histoire d’un art sonore.
Comment aborder aujourd’hui la composition musicale pour un film muet.
La musique de Simon Fisher Turner se situe à la croisée du jazz, de la musique
électroacoustique, de la musique pop et contemporaine. A travers cette commande, il
revient à la source de son inspiration en tant que compositeur – le cinéma – et se penche
sur la manière dont la dimension musicale du bruit a évolué, de Russolo à aujourd’hui,
avec un dispositif qui croise les moyens de diffusion sonore de l’époque avec les outils de
création d’aujourd’hui : field recordings diffusés sur des gramophones à pavillon puis
traités en direct par ordinateur.
Créé le 16 novembre 2014 à Clermont-Ferrand dans le cadre du Festival Musiques
Démesurées
Commande musicale du Festival Musiques Démesurées et de La Muse en Circuit Centre
national de Création Musicale – Alfortville
Production déléguée, La Muse en Circuit – Centre national de création musicale
Coproduction Festival Musiques Démesurées – Clermont-Ferrand, Festival Aujourd'hui
Musiques du Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan, Festival Why Note / Ici
l'onde Dijon, Scènes Croisées de Lozère.
Avec le soutien du Centre Georges Pompidou
Festival Aujourd’hui Musiques 13
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
BIOGRAPHIES
Simon Fisher Turner
Simon Fisher Turner, né en 1954 à Douvres (Royaume Uni), est célèbre pour son travail
sur les bandes-originales de films, commencé avec les films de Derek Jarman, pour
lesquels il a écrit de nombreuses partitions, de Caravagio (1986) à son dernier film Blue
(1993). Caravaggio (1986) marque le début d’une longue collaboration avec le BFI
(British Film Institute), pour lequel il a récemment composé les bandes-son de 3 films
muets à l’occasion de leur restauration :
- The Epic of Everest de John Noel (1924), documentaire officiel de l’expédition au destin
tragique de Mallory et Irvine en 1924, bande-originale de l’année 2013 pour le magazine
MOJO,
- Un Chant D’Amour de Jean Genet (1950),
- The Great White Silence de Herbert Ponting (1924), donné pour la première fois en
2010 à l’occasion du BFI London Film Festival et qui a reçu le prix de la meilleure
restauration d’archive aux Focal International Awards en 2011.
Avec une carrière aussi variée et diverse que ses projets actuels, Simon Fisher Turner a
commencé comme jeune acteur dans Tom Brown’s Schooldays et a depuis cette époque
et jusqu’à maintenant, sorti plusieurs disques comme The King OF Luxembourg ou
encore Deux Filles. Plus récemment, il collaboré comme musicien avec le groupe Factory
Floor, avec lequel il a joué à l’Institut d’Art Contemporain (ICA) de Londres en tant
qu’artiste en résidence, ainsi qu’avec les artistes Paul et Nick Colk Void (Factory Floor /
Carter Tutti Void) au Roundhouse, dans le cadre du festival The Pace Of Time. Il a
également participé au projet Kizuna de Ryuichi Sakamoto et Tomoyasu Hirano – une
compilation d’oeuvres de différents artistes ayant pour but de collecter des fonds au
profit des organisations s’occupant des récentes catastrophes naturelles et d’origine
humaine au Japon (kizunaworld.org) – et notamment à la création de ce projet, intitulée
Chroma, avec Shiro Takatani, au Festival de Marseille. Parmi ses prochaines
collaborations, on peut citer Atom Eye, avec qui Turner a déjà travaillé pour le CD The
Otolith Sessions, et le nouvel album de Rainier Lericolais. Il poursuit en même temps son
travail personnel DEADMENCANTRUN, un projet sonore en cours basé au Moyen-Orient et
en Afrique du Nord.
Klara Lewis
Klara Lewis est une compositrice suédoise née en 1993. Son premier album, Ett, est sorti
en 2014 sur le label viennois Mego.
« […] Ett est l’oeuvre d’une sculpteuse sonore talentueuse et réfléchie, qui associe sons
récoltés, field recordings et textures électroniques pour créer des pièces envoutantes et
résonnantes qui marchent à toutes sortes de niveau. » - Joseph Burnett, The Quietus.
« La façon dont [Klara Lewis] manipule ces enregistrements de son propre
environnement est expressive et intuitive, et la musique brille par sa personnalité malgré
son caractère épuré. » Rory Gibb, The Wire.
Klara Lewis est en première année d’une licence de production audio-visuelle. Sa
prochaine sortie est un EP chez Peder Mannerfelt Produktion, le label du producteur de
Fever Ray, Peder Mannerfelt.
Rainier Lericolais
Rainier Lericolais, né en 1970, mène une double carrière de plasticien et musicien. C'est
aussi un grand collectionneur de disques. Son oeuvre prend tour à tour la forme de
sculptures, peintures, vidéos, fanzines, concerts, improvisations et disques (sa
Festival Aujourd’hui Musiques 14
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
discographie compte plus de 100 références). Il a collaboré avec des artistes aussi divers
que Simon Fisher Turner, Stephan Eicher, Sylvain Chauveau et est membre du groupe
Minizza. Ses oeuvres sont présentes au Centre Pompidou (Paris), au FRAC Limousin, et
dans de nombreuses collections publiques et privées. Son travail de plasticien cherche à
fixer l'insaisissable, la mémoire du temps ou d'un geste furtif. Il est représenté par la
galerie Frank Elbaz à Paris.
Philippe Langlois
Philippe Langlois, né en 1970, est titulaire d'un doctorat en musicologie, chercheur
permanent au MINT (Musicologie, Informatique et Nouvelles Technologies) au sein de
l’Observatoire Musical Français et enseigne l’histoire et la théorie du sonore à l’École
Supérieure des Beaux-Arts Tours-Angers-Le Mans. De 2002 à 2011, il coordonne
l’Atelier de création radiophonique de France Culture aux côtés de Frank Smith avec qui
il codirige la collection ZagZig aux éditions Dis Voir. Il réalise également des
environnements sonores et compose des bandes-son pour des films, des installations
plastiques, des expositions, des lectures, des productions radiophoniques…
AUTOUR DU FESTIVAL
.
Master-class avec Simon Fisher-Turner à destination des étudiants du CRR et du tout
public
. Intervention de Simon Fisher-Turner à l’Institut Jean Vigo
. Bord de scène avec les artistes
. Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire
à Rayonnement Régional
Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil
. Rencontre Public/Artistes
A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 15
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Dimanche 15 novembre - 18h – durée : 1h10 - Le Grenat
Tarif A, de 8€ à 29€
Musique et danse du silence
DIALOGUE WITH ROTHKO
Une expérience spirituelle au cœur de la couleur
Carolyn Carlson / Jean-Paul Dessy / Yoshi Oïda
Création 2013
Carolyn Carlson chorégraphie, interprétation, textes
Yoshi Oïda conseil à la mise en scène
Jean-Paul Dessy composition musicale et violoncelle live
Rémi Nicolas création lumières et scénographie
Chrystel Zingiro costumes
Elise Dulac confection « toile »
Henri Mayet assistant répétitions
Juha Marsalo voix homme
Aleksi Aubry-Carlson, Pierre-Alain Samanni collaboration bande son
Guillaume Bonneau assistant lumières
Robert Pereira direction technique
Fifi construction
Claire de Zorzi conseil artistique et direction de production
«L'art doit toujours être dans un état de flux, que le tempo soit lent ou rapide. Mais il
doit être en mouvement.» Mark Rothko – La réalité de l'artiste (Flammarion)
Pour cette création, Carolyn Carlson s’inspire de l’œuvre de Rothko pour nous
offrir un solo épuré, poétique, d’une grande exigence artistique auquel répond
la finesse de la création musicale de Jean-Paul Dessy, directeur de l'Ensemble
Musiques Nouvelles de Mons en Belgique.
En 2011, Carolyn Carlson, figure majeure de l'éclosion de la danse contemporaine en
France, publie aux éditions Invenit Dialogue with Rothko, une lecture poétique d'une toile
sans titre de Mark Rothko présentée comme Black, Red over Black on Red (1964) et
conservée au Musée national d'art moderne du Centre Georges Pompidou à Paris.
À partir de ce texte vibrant qui répond à l'émotion essentielle dont l'a saisie la toile de
Mark Rothko (205 x 193 cm), Carolyn Carlson invite le compositeur et violoncelliste JeanPaul Dessy à créer un spectacle «inspiré de cette vision innée de l'art comme forme de
méditation spirituelle».
Le regard pénètre le noir
Dont on dirait qu’il scrute l’éternité
un vide immense
un abysse sans fond
un monde tel qu’il est
une vision qui abolit l’écart
un koan Zen
un paradoxe dans l’ambiguïté
Quel son fait le noir sur le rouge ?
Les scientifiques disent entendre chanter la terre elle émet une note qui
ressemble au son Houuu
Festival Aujourd’hui Musiques 16
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
centres tourbillonnants hurlant dans leur perpétuel et sauvage mouvement
sons d’un tableau
Où Rothko Où tout entier il plonge
dans nos esprits nos perceptions
dans nos Silences cachés
noir dont on dirait qu’il scrute l’éternité
Extrait de Dialogue avec Rothko – Carolyn Carlson – Editions Invenit, coll Ekphrasis, Nov 2011
Carolyn Carlson a-t-elle connu Rothko ? On pourrait le croire à la description poétique qui
surgit de ses lignes mais, en fait, c'est au sein du pigment rouge et noir imbriqué sur la
toile qu'elle a pu lire dans l'âme de l'artiste, le retrouver pour s'unir en pensée à lui
comme en rêve, dans un élan visionnaire passionné. Elle s'est fondue dans son tableau :
il en ressort un élan de pure poésie. Le solo dansé amplifie charnellement ce premier
hommage inspiré. Les mots et les gestes s'unissent pour révéler la vraie nature de l'être.
«L'émotion est dans la stupéfaction de la couleur», écrit Rothko. Elle est encore dans sa
chaleur sombre et la vibration de l'organisme vivant du tableau.
«La contemplation d'une œuvre de Mark Rothko opère un renversement sensoriel. Le
regard s'intériorise, devient vision, mène à l'espace du dedans, .. ;
Là où nous expérimentons réellement par-delà les mots, les sons, les gestes et les
formes, ce que nous sommes.
Plutôt qu'un spectacle philosophique propagateur d'idées, je vois davantage Dialogue
with Rothko comme une expérience ontologique pourvoyeuse d'émotions. (…)
Quelle que soit la discipline artistique, elle n'est jamais qu'un medium, un passage qui
mène à un au-delà de l'Art et dont, selon mon intuition, toute pratique artistique est
l'émanation. La musique rend audible l'inaudible, la danse incarne l'immatériel, la
peinture – particulièrement celle de Mark Rothko – fait voir l'invisible.» commente JeanPaul Dessy.
Production déléguée Carolyn Carlson Company
Production originale Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais
Coproduction Le Manège Mons (Belgique) / Le Colisée-Théâtre de Roubaix
Avec le soutien financier du Crédit du Nord – Remerciements Editions Invenit
REPÈRES
Mark Rothko
De son vrai nom Marcus Rothkowitz, Mark Rothko est un peintre américain né en Lettonie
en 1903 qui émigre vers les Etats-Unis à l’âge de 10 ans, s’y établit et devient professeur
de dessin en 1929. Sa carrière artistique ne débute véritablement que dans les années
1950 grâce à l’engouement de certains collectionneurs pour son oeuvre. Plusieurs
musées américains ou anglais feront l’acquisition de quelques-unes de ses toiles dans les
années soixante. Malheureusement, un anévrisme de l’aorte l’empêchera de poursuivre
son œuvre comme il le souhaitait et il finira par se suicider en 1970 à New York, ville
dans laquelle il s’était établi.
Festival Aujourd’hui Musiques 17
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Carolyn Carlson
Née en Californie en 1943, Carolyn Carlson se définit avant tout comme une nomade. De
la baie de San Francisco à l’Université d’Utah, de la compagnie d’Alwin Nikolais à New
York à celle d’Anne Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La Fenice à
Venise, du Théâtre de la Ville à Helsinki, du Ballet de l’Opéra de Bordeaux à la
Cartoucherie de Paris, de la Biennale de Venise à Roubaix, Carolyn Carlson est une
infatigable voyageuse, toujours en quête de développer et faire partager son univers
poétique.
Héritière des conceptions du mouvement, de la composition et de la pédagogie d’Alwin
Nikolais, elle est arrivée en France en 1971. Elle a signé l’année suivante, avec Rituel
pour un rêve mort, un manifeste poétique qui définit une approche de son travail qu’elle
n’a pas démenti depuis : une danse assurément tournée vers la philosophie et la
spiritualité. Au terme "chorégraphie", Carolyn Carlson préfère celui de "poésie visuelle"
pour désigner son travail. Donner naissance à des oeuvres témoins de sa pensée
poétique, et à une forme d’art complet au sein de laquelle le mouvement occupe une
place privilégiée. Depuis quatre décennies, son influence et son succès sont considérables
dans de nombreux pays européens. Elle a joué un rôle clef dans l’éclosion des danses
contemporaines françaises et italiennes avec le GRTOP à l’Opéra de Paris et le
Teatrodanza à La Fenice. Elle a créé plus d’une centaine de pièces, dont un grand nombre
constituent des pages majeures de l’histoire de la danse, de Density 21,5 à The Year of
the horse, de Blue Lady à Steppe, de Maa à Signes, de Writings on water à Inanna. En
2006, son oeuvre a été couronnée par le premier Lion d’Or jamais attribué à un
chorégraphe par la Biennale de Venise. Elle est aussi commandeur des Arts et Lettres, et
officier de la Légion d’honneur.
Directrice artistique de l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson, elle est, depuis 2014 et pour
une période de deux ans, artiste associée au Théâtre National de Chaillot, où elle a
installé la Carolyn Carlson Company.
Jean-Paul Dessy
Compositeur, chef d'orchestre et violoncelliste belge, Jean-Paul Dessy né en 1963 dirige
l’Ensemble Musiques Nouvelles en Belgique depuis 1997. Jean-Paul Dessy inscrit sa
recherche musicale dans le champ du sacré : le concert comme liturgie, la pratique
instrumentale comme voie de méditation, la composition comme lieu de prophétie, le son
comme révélation. Son univers s’arrime tant à son parcours classique qu’à ses chemins
de traverse (rock, électro), nourri par les transes électriques de Jimi Hendrix et les
marées sonores de Giacinto Scelsi.
Compositeur de musique symphonique, musique de chambre et musique électronique, il
crée celle de l'opéra Kilda, l'île des hommes-oiseaux, qu'il dirige lors de l'ouverture du
Festival d'Edimbourg en 2009. Il expérimente de dynamiques « comprovisations »
électroacoustiques avec Scanner, DJ Olive, David Shea, Fennesz ou Murcof, dont on
retrouve la trace chez Sub Rosa. Sa pièce L'ombre du son a reçu le prix Paul Gilson des
Radios Publiques de Langue Française à Montréal en 1997 ainsi que le Prix Fuga des
Compositeurs belges en 1999.
Tout au long de sa carrière, il a dirigé plus de cent créations mondiales d’oeuvres de
musique contemporaine, explorant la pluralité des mondes sonores aux confins du
profane et du sacré. Il a par ailleurs enregistré plus de 50 CD de musique classique
contemporaine, recevant de multiples récompenses (Le Choc du Monde de la Musique, de
Classica, les cinq étoiles de BBC Magazine…). Auteur de nombreuses musiques de scène il
écrit pour Jacques Lassalle, Denis Marleau, Anne-Laure Liégeois, David Géry, Lorent
Wanson ou Frédéric Dussenne, pour des chorégraphes tels que Carolyn Carlson, Frédéric
Flamand ou Nicole Mossoux, pour les films et les défilés du styliste Hussein Chalayan ou
encore pour les Levers de soleil de Bartabas.
Festival Aujourd’hui Musiques 18
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Le Chant du Monde/Harmonia Mundi a publié deux CD consacrés à ses compositions :
The Present's presents et Prophètes pour violoncelle seul, dont il est également
l'interprète. De sa collaboration avec le peintre Catherine Arto et l’écrivain et penseur
Jean-Yves Leloup est né l’ouvrage commun Apocalypsis (Ed. Isabelle & Jacques Polony)
dont il a signé la musique : Dévoilements. Jean-Paul Dessy travaille actuellement à un
Requiem dont les textes seront rassemblés et choisis par Jean-Yves Leloup.
Yoshi Oïda
“ Yoshi est un voyageur de l'espace et du temps. Il relie le passé à l'avenir, l'Est à
l'Ouest.
Son esprit flotte librement, mais en tant qu'artiste, il est ici et maintenant. ’’ Peter
Brook
Né en 1933, diplômé en philosophie à l'université de Keio au Japon, Yoshi Oïda suit, dans
un deuxième temps, une formation d'acteur de théâtre traditionnel japonais. A l'âge de
35 ans, en 1968, il décide de répondre à l'invitation de Peter Brook à rejoindre son
équipe de travail à Paris. Il est l'un des membres fondateurs du CIRT (Centre
international de recherche théâtrale) qui s'ancre au théâtre des Bouffes du nord en 1974.
Il joue pendant plusieurs années dans les grands spectacles brookiens comme La
Conférence des oiseaux ou Orghast. Au cinéma, on le voit notamment dans le film The
Pillow Book réalisé par Peter Greenaway qui a été sélectionné au Festival de Cannes en
1996, ainsi que dans le Mahabharat, l'épopée cinématographique réalisée par Peter Brook
en 1988.
Yoshi Oïda a écrit plusieurs ouvrages dans lesquels on peut lire l'exposition de ses
convictions concernant l'art de l'acteur et le récit de ses expériences dans l'équipe de
Peter Brook. L’Acteur flottant, L’Acteur invisible et L’Acteur rusé, véritables ponts entre
l’Orient et l’Occident, qui sont une référence pour les professionnels et amateurs de
théâtre dans le monde entier. Yoshi Oïda réalise également des mises en scène d'opéra,
notamment Nabucco, Voyage d'Hiver, Don Giovanni, Idomeneo, La Mort à Venise et Les
Pêcheurs de Perles.
En 2007, il obtient la distinction d'officier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
« Le ciel et la terre sont en mouvement, l'univers est en mouvement et les êtres
humains sont aussi faits pour le mouvement. Nous pouvons apprendre quelque chose sur
notre univers en explorant les mouvements de notre corps. Dans la philosophie japonaise
on dit que le corps humain est une échelle réduite de l'univers...
Le vrai théâtre naît quand l'acteur parvient à dérouler un fil invisible entre son propre
sens du sacré et celui du public. »
Yoshi Oïda
De cette expérience d’acteur singulier, Yoshi Oida part pour réfléchir sur son art qui
réclame entraînement et vision de son corps, éthique de vie autant qu’éthique
professionnelle.
Rémi Nicolas
Un parcours d'autodidacte a mené Rémy Nicolas, éclairagiste et scénographe, né en
1952, de la conception et réalisation de lumières-projections au développement
d'espaces scénographiques pour la danse, le théâtre et la musique.
Collaborateur régulier de Josef Nadj depuis plus de 15 ans, il a travaillé avec Dominique
Bagouet, François Verret, Peter Goss, Béatrice Massin, Joëlle Bouvier, Régis Obadia,
Kader Belarbi.... Il crée également les lumières de Hidden et d’Inanna pour Carolyn
Carlson. Ses lumières deviennent le vecteur nécessaire à la lecture du spectacle et ce,
avec un souci de sobriété dans la composition. Il s'agit pour lui de marier espace, matière
et lumière. Avec François Verret, il confirme son art, évoluant vers une synthèse où
Festival Aujourd’hui Musiques 19
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
l’image est traitée dans toute son épaisseur. Toujours en recherche, il nourrit ses
créations de peinture, de photos et de travaux d’artistes cinétiques… Rémy Nicolas
réalise plusieurs projets d’installation traitant la lumière comme substance indispensable
à ce qu’elle dessine mais également comme matière universelle, autonome, comme objet
scénographique. Il collabore également à des projets de muséographie, de scénographie,
d’architecture privée et publique, d’événementiel.
AUTOUR DU FESTIVAL
. Ateliers de pratique chorégraphique – jeudi 12 novembre à 19h
. Bord de scène
. Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement
Régional
Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil
. Soirée de projections cinématographiques à l’Institut Jean Vigo
. Rencontre Public/Artistes
A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 20
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Mardi 17 & mercredi 18 novembre - 19h et 21h - 1h – Le Carré
mercredi 18 novembre : 10h – séance scolaire
tarif 7€
Concert spectacle en immersion
FANTÔME, un léger roulement, et sur la peau tendue
qu’est notre tympan
de Benjamin Dupé
Benjamin Dupé conception, musique, dramaturgie et direction artistique
Olivier Thomas scénographie
Nicolas Fernandez lumières
Charles Bascou (GMEM) développement informatique
Interface Z conseils et cartes électroniques
Clémentine Carsberg et Mathieu L’Haridon aide à la construction et à la réalisation
du dispositif
Composition musicale pour sons électroacoustiques, instruments mécaniques
et objets sonores pilotés, Fantôme, (…) se joue dans un espace immersif,
résonant et lumineux, doux et enveloppant, qui place les spectateurs au cœur
de la vibration musicale.
En organisant différents stimuli (sons, mouvements d’automates, vibrations de
matières, intensités lumineuses), la pièce déploie une écriture qui s’adresse à
l’ensemble des sens, mais dans laquelle la musique demeure le langage prépondérant,
jouant de mystère et de fascination. Une expérience sensorielle donc, mais aussi
mémorielle : cachés sous la composition, quelques indices, visitant le mythe d’Orphée,
invitent à mettre en résonance ce qu’il nous reste, confusément ou inconsciemment,
dans la tête ou dans le corps, de la figure d’Orphée et de son Eurydice perdue.
Le concert commence selon une règle qui ne sera pas transgressée : aucune incarnation
humaine, aucun indice du contrôle des machines ne sont donnés à voir.
Les objets et les instruments se mettent à sonner comme par magie. La musique
s’appuie avant tout sur une donnée forte : l’espace. C’est un travail de points, de relais
et de réponses (extérieur, intérieur, derrière, devant, à droite, à gauche, en haut, en
bas) qui crée le langage, de ses balbutiements jusqu’à la virtuosité. Travail de matière
ensuite : le timbre de chaque instrument, de chaque objet, a été poli pour entrer en
dialogue avec les autres, pour les orchestrer. Chacun des sons produits par les sources
acoustiques est également pris en compte et mis en valeur par la partie
électroacoustique qui enveloppe l’auditoire en multidiffusion.
Porté par une dramaturgie sous-jacente, le concert est fortement structuré. Il ne
dévoile que petit à petit l’ensemble des possibilités du dispositif. La forme musicale
prend le temps des retours et des insistances avant de rafraîchir la perception par
l’introduction d’un nouvel élément, étonnant et questionnant. La composition musicale
n’a rien d’aléatoire en effet : elle a été entièrement composée. En spectacle, elle est
“jouée”, son par son, action par action, impact lumineux par impact lumineux, depuis un
ordinateur, interprète précis de ce théâtre fantôme pour une grande marionnette
musicale.
Festival Aujourd’hui Musiques 21
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Commande du GMEM centre national de création musicale
Coproduction GMEM, Le Merlan scène nationale à Marseille, Sphota
Production déléguée Comme je l’entends, les productions
Partenaires financiers annuels le Conseil Régional d’Ile de France | la SACEM
Partenaires financiers du projet la Direction Régionale des Affaires Culturelles de
Provence-Alpes-Côte d’Azur | le DICRéAM | le Muséum Départemental de Gap
Créé les 9, 10 et 11 mai 2012 dans le cadre du festival Les Musiques (Marseille)
EXTRAITS DE PRESSE
• … Tout est réglé au millimètre, à la microseconde. Et les cailloux qui roulent sur le
bambou ont des sons différents en fonction de leur vitesse donc de la puissance avec
laquelle ils ont été lancés. Les silences du grand royaume sont envoûtants ! Un temps
intersidéral, le voyage se poursuit non loin d'une chapelle de la campagne. La cloche
sonne, lancinante, bientôt rejointe par d'autres sons qui nous transportent …. des images
envahissent l'écran de notre imaginaire..... Puis, par magie, les traces du passage de
l'ectoplasme vont s'effacer, le sable va se lisser, le rêve touche à sa fin, le voyage aussi...
Visuelle et sonore, cette installation imaginée par Benjamin Dupé et le scénographe
Olivier Thomas est fascinante tout comme le spectacle qui est d'une douceur
bienfaisante.
Michel EGEA – DESTIMED.FR – 28.06.2014
• Quelle incroyable expérience sonore et visuelle. La composition en quatre
mouvements, belle et intrigante, est rehaussée d'une dramaturgie et de jeux de lumière
saisissants. De simples sons repris et transformés par des hauts parleurs préparés,
quelques monocordes qui se répondent, et l'on se retrouve au sein même des
résonances et des échos, dans une stéréophonie intégrale, que la pénombre démultiplie.
Jusqu'au mystère final, le retour manqué d'Eurydice dont les pas s'impriment et se
dépriment dans la terre.
Alain LAMBERT – MUSICOLOGIE.ORG -15/05/2014
BIOGRAPHIE
Benjamin Dupé Compositeur, metteur en scène, guitariste
Né en 1976, il étudie la musique au Conservatoire de Nantes, dans les classes de
guitare et d’écriture, puis au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris. Il y
suit l’enseignement du guitariste Alberto Ponce, du compositeur et improvisateur Alain
Savouret et du metteur en scène Georges Werler.
Depuis sa sortie du Conservatoire en 1999, il se consacre à la création musicale, au sens
large : écriture instrumentale et électroacoustique, improvisation et performance,
réalisation et programmation de dispositifs technologiques… Sa proximité avec le monde
du spectacle vivant contemporain l’amène parallèlement à interroger la représentation de
la musique et à inventer des formes distinctes du concert traditionnel.
Dans cet esprit, il cofonde en 2000, avec les compositeurs Benjamin de la Fuente et
Samuel Sighicelli, la compagnie d’invention musicale Sphota, avec laquelle il créera sept
spectacles. Accueillie par des festivals de musique contemporaine (Musica Strasbourg,
März Musik Berlin), des théâtres (MC2 de Grenoble, Le Parvis à Tarbes), des salles de
concert (Auditorium du Louvre, Auditorium National de Madrid), également en résidence
Festival Aujourd’hui Musiques 22
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
à Bonlieu scène nationale d’Annecy de 2004 à 2006, Sphota sort en 2010 le disque
Zemlia (La Terre) sous le label de Radio France Signature.
Comme compositeur, il reçoit des commandes de l’État, de différents Centres nationaux
de création musicale (La Muse en Circuit, le GMEA, le GMEM), de l’INA / GRM, de Radio
France, de Lieux Publics…
Il est également sollicité par des metteurs en scène (Declan Donnellan pour Le Cid au
Festival d’Avignon 1998, Renaud-Marie Leblanc en 2010 pour Erich Von Stroheim de
Christophe Pellet au Merlan scène nationale à Marseille) ou par des chorégraphes. Il
travaille ainsi en complicité avec Thierry Thieû Niang, avec lequel il crée à La Friche la
Belle de mai À bout de souffle avec des personnes âgées en 2007, puis au Festival de
Marseille en 2008 Au bois dormant, sur le monde de l’autisme, spectacle auquel
collaborent également l’auteur Marie Desplechin et le metteur en scène Patrice Chéreau.
En 2009, il crée Comme je l’entends, un solo qui aborde la question de la perception de
la musique contemporaine par les publics. Tissant ses propres créations musicales et des
paroles enregistrées d’auditeurs « profanes » commentant la musique, cette
« performance autobioscénique », créée au Théâtre des Salins scène nationale de
Martigues, tourne depuis dans le réseau des festivals de musique contemporaine comme
dans celui des scènes nationales. En 2010, il compose pour 7 instruments une version
radiophonique de Comme je l’entends, enregistrée par des musiciens parmi lesquels
Pascal Contet et Bruno Chevillon. Diffusée sur France Musique et France Culture, cette
pièce se distingue au Prix Italia à Turin (concours international de création
radiophonique). En 2012, il crée Fantôme, un léger roulement, et sur la peau tendue
qu’est notre tympan au festival Les Musiques à Marseille. Interprétée par un ensemble
d’instruments mécaniques et d’objets sonores pilotés à distance, librement inspirée du
mythe d’Orphée, la pièce propose à cinquante spectateurs, installés au cœur d’un
dispositif musical entièrement scénographié, une expérience sensorielle autour du
merveilleux et du fantomatique. Cette œuvre tourne depuis dans un réseau allant des
scènes nationales au festival international d’Aix-en-Provence, en passant par le Théâtre
Liberté à Toulon ou le Théâtre de Caen… En 2014, il crée, en deux étapes, Il se trouve
que les oreilles n’ont pas de paupières, d’après le livre La Haine de la musique de Pascal
Quignard. Un prélude, avec le comédien Pierre Baux et l’altiste Garth Knox, est d’abord
donné au Festival d’Avignon dans le cadre des Sujets à vif. La version finale du projet,
avec le même comédien, le quatuor à cordes Tana et électronique Ircam est ensuite
jouée à l’automne au Phénix à Valenciennes, avant de partir en tournée à Gap, Marseille,
Montreuil…
Depuis 2012, Benjamin Dupé est compositeur associé au Phénix scène nationale de
Valenciennes, dans le cadre d’une résidence soutenue par le Ministère de la Culture et la
Sacem.
AUTOUR DU FESTIVAL
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.
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Représentation public scolaire
Présentation de l'installation par les artistes
Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional
Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil
.
Rencontre Public/Artistes
A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 23
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Jeudi 19 novembre à 20h30 – durée estimée 3h - Elmediator
tarifs 10€ et 13€
Musique répétitive américaine & musique électronique actuelle
SOIREE FESTIVAL ITINERANT : MARATHON !
Le Cabaret contemporain et Gilb' et Benoît Legrain - Arnaud Rebotini Christian Zanesi - Rémi et Laurent Durupt - Lucas Genas
Production Impulse
Programme
- HeptaTonia, DJ Set,
- Sébastien Rivas (1975-), création pour piano et percussion (15') par Rémi et Laurent
Durupt, (Commande DGCA – Ministère de la Culture et du festival « marathon »),
- György Ligeti (1923-2006) Continuum (1968 - 15') adaptation pour deux marimbas
par Rémi Durupt et Lucas Genas,
- Steve Reich (1936-), Nagoya marimbas et Marimba phase (15'), pièce pour deux
marimbas par Rémi Durupt et Lucas Genas,
- Terry Riley revisited (1935-), adaptations libres des pièces du compositeur (45')
par Cabaret Contemporain : Fabrizio Rat piano préparé, Ronan Courty et Simon Drappier
contrebasses, Julien Loutelier batterie, Giani Caserotto guitare électrique et Gilb' et
Benoît Legrain,
- Arnaud Rebotini (1970-) et Christian Zanezi (1952-), Frontières (50') par Arno
Rebotini et Christian Zanezi (directeur du GRM, centre de recherches électroacoustiques),
scénographie Zita Cochet.
Musique répétitive américaine programmée aujourd’hui comme de la musique
dite «contemporaine» à la musique électronique, dite «actuelle».
Ce marathon met en évidence les multiples liens existants entre ces différents
styles musicaux.
En tablant sur la curiosité du public, le principe de cette proposition est d’amener un très
large public, non spécialiste, à découvrir une musique qu’il ne connaît pas forcément très
bien, sous la forme d’un marathon musical, en misant sur l’esprit de fête et de marathon,
valeurs qui ont pu faire le succès d’événements plus classiques.
LES ŒUVRES / LES CREATEURS / LES INTERPRÈTES
Rebotini et Zanési, Frontières
Conçu par ses auteurs comme une transition entre les musiques électroniques et
contemporaines mettant en exergue leurs travaux de composition et de production
respectif Frontières, rencontre au sommet entre deux cultures du son complémentaires,
est une ode étourdissante à la fée électronique. Qui montre combien peuvent être parfois
ineptes les frontières qui continuent de cloisonner les genres musicaux. La création vidéo
Festival Aujourd’hui Musiques 24
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
réalisée par Zita Cochet s'articulant autour d'un système de webcams disposées sur
scène accompagnera ce live pour plonger le spectateur au cœur de la création musicale.
Christian Zanési, actuel directeur adjoint du Groupe de Recherches Musicales (GRM) de
l'Ina, a insufflé un souffle nouveau à la musique acousmatique. Depuis son entrée au
GRM en 1976, il a multiplié les expériences, les réalisations et les rencontres. Il est à
l’origine de nombreux projets dans les domaines de la radio, des publications et des
manifestations musicales, notamment l’émission Electromania sur France Musique, le
festival PRESENCES électronique et les coffrets CD « Archives GRM », « Bernard
Parmegiani, l’œuvre musicale », « Luc Ferrari, l’œuvre électronique ».
Depuis les années 90 il compose dans son home studio et puise son inspiration dans la
rencontre poétique avec des sons remarquables.
Arnaud Rebotini, rocker érudit, compositeur, chanteur, DJ, affirme aujourd’hui son
amour des synthétiseurs analogiques au fil de concerts et de disques d’une énergie
dionysiaque. Dans Godforsaken Roads le dernier album de Black Strobe, le groupe qu'il
fonde en 1997, les morceaux sont affichés « au carrefour du rock et de la musique
électronique ».
« ..C’est beaucoup plus que ça » commente les InRocks, « Arnaud Rebotini y tisse le
blues, la country, le rock et l’électro comme autant de fils dont il fait sa toile, et autant de
ses pairs avant lui..... »
Terry Riley
Avec La Monte Young, Terry Riley est l’un des fondateurs de la musique minimaliste. In C
créé en 1964, est considérée comme une des pièces maîtresses de la musique
américaine et une des œuvres fondatrices du mouvement minimaliste dans la musique
contemporaine. Cette œuvre a fait exploser les barrières entre les genres musicaux et
suscité l’intérêt tant de György Ligeti que de Steve Reich, Brian Eno ou Can. Terry Riley
décrit ainsi le morceau : « tous les interprètes jouent la même partition de 53 motifs à
répéter (…). Chaque interprète a la liberté de choisir le nombre de répétitions avant qu’il
ne passe au motif suivant. Aucune règle ne fixe le nombre de répétitions ».
La rencontre avec le chanteur de raga Pandit Pran Nath, au début des années 70, a
bouleversé sa vie et son approche de la musique. Depuis sa rencontre avec le Kronos
Quartet en 1979, Terry Riley a composé une douzaine de pièces pour ensemble.
Le Cabaret Contemporain
Le Cabaret Contemporain est un groupe de musique parisien, association de musiciens à
la fois compositeurs et improvisateurs, d'un producteur et d'un ingénieur du son. En
réinventant un nouveau rapport interprète-compositeur, musique écrite-musique
improvisée, les musiciens de Cabaret Contemporain font entendre une musique
éclectique, indépendante, capable de parler au grand public grâce à son pluralisme
d’influences et de langages. La recherche sonore est au cœur de la démarche de Cabaret
Contemporain. Après avoir approché divers genres musicaux au cours de leur formation
et carrière – de la musique contemporaine à la techno, du minimalisme au rock en
passant par la musique improvisée – les musiciens du groupe développent ici une
approche inédite de leur instrument, incluant techniques, préparations et modes de jeu
singuliers. Par des moyens fondamentalement acoustiques, chacun produit des sons
appartenant au domaine des musiques électroniques. En outre, les musiciens sont en
quête d’une virtuosité d’orchestration, de mélange, de fusion des propositions musicales
de chacun, générant une entité sonore nouvelle où les voix individuelles deviennent alors
impossibles à distinguer. En se positionnant à la jonction de mondes musicaux distincts
(musique « contemporaine » et musique « actuelle »), Cabaret Contemporain imagine
régulièrement des collaborations avec des artistes issus de milieux différents, et des
formes de concerts et de médiation originales, afin de s’adresser à un très large public.
Festival Aujourd’hui Musiques 25
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
C’est ainsi qu’en 2012 le groupe monte des projets originaux autour de la réadaptation
de pièces de John Cage et de Terry Riley, proposant à des musiciens du label Versatile –
figure de la musique électronique française – de se joindre à eux.
Quelques exemples de salles et festivals (La Cité de la Musique (Paris), le Festival Musica
(Strasbourg), les Nuits Sonores (Lyon), le Lieu Unique (Nantes), le Centre PompidouMetz, la Gaîté Lyrique (Paris), la Machine du Moulin Rouge, la Maison de la Musique de
Nanterre …Leur projet homonyme « Cabaret Contemporain » est présenté à La Ferme du
Buisson, au Lux (Valence), à l’Arsenal (Metz), et à New-York, lors d’un marathon musical
avec le groupe « Bang on a Can all stars ». Cabaret Contemporain est d’ailleurs présent à
l’international en février 2014 aux Pays-Bas (Amsterdam, Rotterdam, Eindhoven et
Groningen), en mai 2014 en Italie (dans le cadre du festival Suona Francese à Milan,
Rome et Faenza), et en juin 2014, à Calgary, au Canada (festival Honens). Enfin, en coproductions entre la Maison de la Musique (Nanterre) et Le Lieu Unique (Nantes), un
hommage au compositeur Moondog a été présenté début 2014 à l’Arsenal (Metz), aux
Dominicains de Haute-Alsace, à la Maison de la Musique de Nanterre, au Lieu Unique de
Nantes. C’est également un véritable « Bal Contemporain » qui a été créé à L’Odéon de
Tremblay-en-France en automne 2013. Le groupe a sorti son premier Ep « Cheap
Imitation » le 16 janvier 2014, à l’occasion d’une série de concerts sur la ligne A du RER
parisien, en lien avec la RATP. Cabaret Contemporain dévoile également fin février 2014
un vinyle autour du projet Terry Riley avec le duo de Dj’s Château Flight sur le label
Versatile. Le groupe prévoit de sortir au printemps 2015 un premier album autour du
projet
« Hommage
à
Moondog »
sur
le
label
Subrosa.
Enfin, le groupe sortira un second cd fin octobre 2015 à l’occasion du festival « Les
Primeurs de Massy ».
Cabaret Contemporain est en résidence à La Maison de la Musique de Nanterre (artiste
associé), à l’Arsenal de Metz, au Lieu Unique de Nantes, à L’Odéon à Tremblay-en-France,
et au Théâtre de Bellac et sur l’ensemble du territoire essonnien, à partir de la saison
14/15.
Sébastien Rivas
Compositeur, Sébastien Rivas est né en 1975 aux environs de Paris. Ses parents,
argentins, chercheurs universitaires menacés par la junte militaire, y avaient fui leur
patrie, sans, toutefois renoncer à leur idéal, multipliant, par exemple, les actions en
faveur de la libération du pianiste Miguel Angel Estrella, leur compatriote, qui croupissait
dans les geôles uruguayennes.
"Mes premières années ont été scellées par cette cause", se souvient Sébastien Rivas
dans ses confidences biographiques. Il est resté en France jusqu'à sa 8e année, en 1983,
lorsqu'une fois la démocratie rétablie sa famille est rentrée à Buenos Aires et l'a inscrit au
lycée français de la capitale. En 1997 il revient en France pour étudier avec Sergio Ortega
et Ivan Fedele. Il participe à plusieurs stages et master classes à l’Ircam, au Centre
Acanthes, avec l'ensemble Ictus et à la Fondation Royaumont, avec notamment Klaus
Huber, Brian Ferneyhough, Jonathan Harvey, Michael Jarrell et François Paris. En 2004, il
participe au Cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam lorsque Philippe
Leroux en est le compositeur associé. Ses œuvres sont jouées par des ensembles et
solistes tels que l’Ensemble intercontemporain, les Percussions de Strasbourg, l’ensemble
2e2m, Christophe Desjardins, Pierre Strauch, Court-Circuit ou Multilatérale. Lauréat de la
Société internationale de musique contemporaine en 2004, Tremplin de l'Ensemble
intercontemporain en 2008 et Prix Italia 2012 pour son opéra radiophonique La Nuit
Hallucinée.
En juin 2013 Aliados ("Alliés"), une «stupéfiante réussite d'art total», est donné en
création au Théâtre de Gennevilliers avant d'être programmé, le 4 octobre, à Strasbourg,
dans le cadre de Musica. Margaret Thatcher et le général Pinochet en sont les
principaux protagonistes, et leur entrevue de mars 1999 (alors que le dictateur chilien
était assigné à résidence à Londres) constitue la trame d'un "opéra du temps réel" (soustitre de l'œuvre). Sebastian Rivas y signe une musique à la fois neuve (effectif inédit,
électronique en direct) et référencée (citations, parodies).
Festival Aujourd’hui Musiques 26
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Durant son séjour à la Villa Médicis en 2013-2014 Sebastian Rivas travaille à l’élaboration
d’un projet sur les villes invisibles inscrites dans l’actualité et la mémoire des habitants
de Rome, en prenant appui sur l’étude de ses différentes strates architecturales et
urbanistiques, sociologiques et historiques.
György Ligeti
Né dans la minorité hongroise de Roumanie, Ligeti a traversé toutes les dictatures
politiques. A son image, sa musique, isolée des grands mouvements modernes
occidentaux, a suivi son propre chemin en refusant toute idée de système. Malgré la
réticence de son père qui le destinait à une carrière scientifique, György Ligeti étudie le
piano tout en commençant à composer pour cet instrument. L’année 1933 marque le
début des problèmes d’origine ethniques entre Roumains et Hongrois, associé à la
montée de l’antisémitisme. De 1941 à 1943 il étudie la composition, l’orgue et le
violoncelle au conservatoire de Cluj. Il poursuit ses études de composition de 1945 à
1949 avec Sandor Veress et Ferenc Farkas à l’Académie de musique de Budapest, où il
enseignera par la suite. Pendant cette période hongroise, ses œuvres témoignent d’une
réelle influence des musiques de Bartok et de Kodaly. Après les émeutes de 1956, Ligeti
quitte la Hongrie, s’installe en Allemagne et rencontre Karlheinz Stockhausen au studio
de musique électronique de la radio de Cologne. Conscient de son isolement et de son
ignorance de ce nouveau monde musical, il cherche à développer son propre style. En
effet, les pièces pour orchestre de cette période – Apparitions ou Atmosphères –
montrent un nouveau style caractérisé notamment par une polyphonie très dense qu’il
qualifiera de micropolyphonie. Dans ces années 60, György Ligeti participe aux cours
d’été à Darmstadt et il enseigne aussi comme professeur invité à Stockholm. Installé à
Vienne, son écriture évolue dans les années 70 vers plus de mélodie et de transparence,
comme on peut le constater dans son opéra Le Grand Macabre. Influencé par les
polyphonies du XIVème siècle et par des musiques ethniques, il développe une technique
de composition à la polyrythmie complexe, comme dans son Concerto pour piano ou sa
Sonate pour alto solo. La musique de Ligeti se prête à une écoute globale plutôt
qu’analytique ; il provoque des soulèvements sonores étonnants qui alternent avec des
masses d’accords statiques et des couleurs aux dynamiques variées. Sa musique est, ditil « une surface de timbres ».
Steve Reich
Compositeur et « performer », Steve Reich est, avec La Monte Young, Terry Riley ou
encore Philip Glass, l’un des représentants les plus marquants de la nouvelle musique
américaine d’après John Cage. Après des études de philosophie et notamment une thèse
sur Ludwig Wittgenstein, Steve Reich suit de 1958 à 1961 des cours de piano, de
percussions et de composition à la Julliard School of Music où il rencontre Art Murphy et
Philip Glass. Il parfait ensuite son apprentissage au Mills College d’Oakland (Californie)
auprès de Darius Milhaud et Luciano Berio. A l’époque où le sérialisme est un modèle en
matière de composition, Steve Reich affirme un attrait pour le rythme et la tonalité, mûri
par ses contacts avec la musique africaine et le jazz modal de John Coltrane. Dès le
début des années 60, ses créations s’inscrivent dans la mouvance minimaliste. Il
expérimente la technique du « phasing » avec des œuvres comme Music for Two puis
fonde en 1966 avec trois autres musiciens l’ensemble « Steve Reich and Musicians ». A
cette même période, Steve Reich fait partie du « Tape Music Center » de San Francisco
dont il deviendra l’un des membres les plus actifs.
Qu’elles soient pour bandes magnétiques ou pour instruments traditionnels, les œuvres
de Steve Reich sont basées sur des interférences créées par le déphasage progressif de
plusieurs séries d’un même motif répété. Ces combinaisons sonores en constante
transformation confèrent à sa musique un caractère obsessionnel qui fait perdre à
l’auditeur le sens du temps et de la durée. La pièce Music for Eighteen Musicians, qu’il
compose en 1976, rassemble l’ensemble des techniques employées par Reich sur le
rythme et la variation du timbre.
Festival Aujourd’hui Musiques 27
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
AUTOUR DU FESTIVAL
. En collaboration avec le collège Sévigné projet autour des musiques actuelles
.Rencontre entre les artistes de musiques actuelles du département et les artistes
et
compositeurs de la soirée
. Rencontre Public/Artistes
A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 28
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Vendredi 20 novembre –durée : 45’ - 20h30 - Le Carré
tarif 7€
Pièces pour percussion visuelle et dispositif électronique
SCULPT
(projet GeKipe en création)
Geste Kinect & Percussion – Création mondiale
Philippe Spiesser / José Miguel Fernandez / Alexander Vert / la HEM de Genève
/ l'Association Flashback 66
Philippe Spiesser Percussions, interprétation
Thomas Koppel Création vidéo
José Miguel Fernandez Compositeur et réalisateur en informatique musicale
Alexander Vert Compositeur
Programme
José Miguel Fernandez Hypersphère pour percussion et dispositif électronique création
mondiale commande du festival Aujourd’hui Musiques – (2015 – 15’)
- Alexander Vert Le Silence pour percussioniste et dispositif de captation visuelle
création mondiale commande du festival Aujourd’hui Musiques - (2015 - 25')
Le projet de recherche-création GeKipe se propose d'explorer le contrôle
d'instruments virtuels à partir de l'analyse des gestes spécifiques des
percussionnistes. Le projet étudiera en particulier le rapport entre la force
physique réelle mise en jeu par le percussionniste et le travail de la qualité du
son virtuel en rapport musical avec ce geste, dans l'idée d'une transparence de
la technologie au service d'une expressivité musicale originale.
Loin d’être seulement une prouesse technologique, le dispositif final sera
élaboré pour servir le propos artistique des compositeurs, qui créeront des
œuvres articulées autour de la poétique du musicien sans instrument visible.
La Recherche GeKiPe
Les artistes travaillent à l’élaboration d’un dispositif en étroite collaboration avec le
réalisateur informatique (caméras Kinect, Logitiel Modalys…). Ils étudient en particulier le
rapport musical entre la force physique réelle mise en jeu à travers les gestes du
percussionniste et sa restitution en son virtuel, dans l'idée d'une transparence de la
technologie au service de la création.
Plusieurs caméras Kinect permettent non seulement de reconnaître le geste mais
également de le qualifier de manière très fine (vitesse, avant-gestes, etc.). Ces gestes
seront alors mis en correspondance avec le logiciel Modalys, développé à l'Ircam.
Silence d’Alexandre Vert et Hypersphère de José Miguel Fernandez sont des
œuvres multimédias, mêlant musique, vidéo et performance. Elles s’appuient pour la
partie musicale sur les traitements sonores élaborés lors de la phase de recherche, qui
seront alors actionnés par les gestes du percussionniste.
Festival Aujourd’hui Musiques 29
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
La partie vidéo, elle, sera réalisée en même temps que les parties musicales, dans un
souci d’écriture et de poétique commune. Les compositeurs et le vidéaste travailleront
ainsi ensemble à la réalisation finale de l’oeuvre.
Ces pièces pour percussion virtuelle et dispositif électronique sont nées du désir des
musiciens d’explorer de nouvelles possibilités technologiques en rapport avec les gestes
qu’ils ont appris sur leur instrument originel.
Concrètement, avec « GeKiPe », le public verra l’interprète principal, Philippe Spiesser,
jouer de percussions invisibles en dessinant des trajectoires dans l’espace avec son
corps, ses mains et ses jambes. Ces trajectoires déclencheront des sons, qui
préalablement programmés par les compositeurs dans le logiciel MaxMSP en lien avec
Modalys, constitueront le matériel sonore de l’oeuvre.
Résolument tourné vers l’avenir, à travers son propos artistique affirmé et singulier, le
projet de « GeKiPe » allie recherche et création contemporaine. La recherche pose les
bases d’un environnement pérenne et en même temps original pour la composition. La
création devient alors le témoignage de la prise en compte du projet de l’équipe
artistique dans sa globalité.
Production festival Aujourd'hui Musiques du Théâtre de l'Archipel, scène nationale de Perpignan
Coproduction festival Aujourd'hui Musiques du Théâtre de l'Archipel, scène nationale de Perpignan
Développement et soutien la HEM (Haute Ecole de Musique) de Genève - l'Association Flashback
66 – L'Association les amis de l'Esparrou
Partenariat L'Université de Genève dans le cadre du festival Musiques et Sciences de Genève l'IRCAM
Coprogrammation en cours
LES CRÉATIONS
Le Silence , composition Alexander Vert
« Le silence fascinant est à la fois impalpable, secret, intime, mystérieux et effrayant.
Terrain favorable à l'introspection et à l'apparition de visions aléatoires, le silence est
aussi le point de passage vers la mort ou la renaissance. Cette création musicale et
vidéo, a pour thème le face à face qu’endure l'homme lorsqu'il glisse progressivement
dans l’immensité du silence et devient peu à peu un étranger parmi les Hommes. En
proie à des hallucinations volontaires et ne croyant plus à sa chance, il pose le voile du
silence et s’en va dans sa citadelle, édifice de silence. L'œuvre se construira sur des
phases d’introspections et des parties plus mouvementées symbolisant l'homme qui tente
de reprendre le contrôle de sa destinée. Nous le suivrons dans les différentes étapes qui
le mènent au renoncement, à l'acceptation mais aussi à la peur et au doute, jusqu’à ce
qu'il s’engouffre dans ce puit immense. » Alexander Vert
Festival Aujourd’hui Musiques 30
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
L'ÉQUIPE ARTISTIQUE
Alexander Vert
Né en 1976 à Londres, il étudie la composition au CRR de Perpignan puis à Paris auprès
de Philippe Leroux. Son langage se nourrit aussi bien de musiques traditionnelles, qu’il a
écoutées et enregistrées lors de ses nombreux voyages, que de la culture pop dont il est
issu et de la musique contemporaine occidentale. Il transpose ses influences, les
détourne et les recadre dans un contexte sonore personnel. Son champ d’action s’étend
de la musique instrumentale contemporaine à la musique électronique sous toutes ses
formes : œuvres acousmatiques, installations sonores, techno, sound design, live
électroniques et collaborations multimédias. Il est compositeur en résidence au
conservatoire supérieur de Zaragoza, dans le cadre du programme «Pépinière
européenne pour jeunes artistes» en 2000. Depuis 2001, il développe des techniques de
jeu au sampler et s’exerce à l’improvisation dans le domaine des musiques
contemporaine et pop, et de performances multimédias.
Ses œuvres ont été jouées par les ensembles «Les temps modernes», «Diffraction»,
«Syntax» (etc), et dans des lieux tels que le Musée d’Arts Moderne de Strasbourg, le
festival «Aujourd’hui Musiques», l’Auditorium de Zaragoza, le temple «Honenin» de
Kyoto, l’université Santa Fe de Bogota, « les subsistances » de Lyon, etc. Depuis 2012, il
est directeur artistique de l’ensemble Flashback et titulaire du diplôme d'Etat.
José Miguel Fernandez
José Miguel Fernandez, né au Chili en 1973, étudie la musique et la composition à
l'Université du Chili et au Laboratoire de Recherche et production musicale de Buenos
Aires. Puis il suit les cours de composition au Conservatoire National Supérieur de
Musique et Danse de Lyon et participe au cursus annuel de composition de l’Ircam (200506). Il compose des œuvres de musique instrumentale, électroacoustiques et mixtes. Ses
œuvres sont créées en Amérique, Europe et Asie, au CNSMD de Lyon, Journées Grame,
Biennale Musique en Scène de Lyon, Espace de Projection de l’Ircam à Paris, Festival
Archipel de Genève, Wasserspeicher à Berlin, Fabbrica Europa, Florence, EMS à
Shanghai, Imatronic du ZKM à Karlsruhe... par des ensembles tels que Ensemble Atelier
XX, Ensemble Orchestral Contemporain, ensemble Unitedberlin, Ensemble Vortex, trio de
Bubar... Il a reçu des commandes du Gouvernement Chilien, de l’Etat Français,
Grame/EOC et EXPERIMENTALSTUDIO entre autres.
Il a été sélectionné au concours international de musiques électroacoustiques de Bourges
et lauréat des concours internationaux de composition Grame-EOC de Lyon (2008) et du
Giga Hertz Award du ZKM/EXPERIMENTALSTUDIO en Allemagne (2010).
En 2014, il a été sélectionné par l'Ircam pour suivre le programme de compositeur en
Résidence en Recherche Musicale et Artistique sur l'interaction en musiques mixtes.
Parallèlement à son activité de compositeur, il travaille sur divers projets de création
reliant l’informatique musicale avec des compositeurs, interprètes et ensembles.
Philippe Spiesser
Issu d’une famille de musiciens, Philippe Spiesser a fait ses études au Conservatoire de
Strasbourg, et a été lauréat du Concours Européen des Jeunes Talents. Plus qu’un
percussionniste, il est avant tout un interprète captivant et atypique. Toujours en
mouvement et en éveil, il multiplie les expériences inédites et les rencontres avec des
créateurs de toutes origines. Concertiste passionné, il s’enrichit au contact d’autres
milieux artistiques tels que la danse, le théâtre, l’image, l’électronique. Il a notamment
créé des oeuvres de P. Hurel, P.Jodlowski, B. Mantovani, J-M Lopez Lopez, M. Lupone, E.
Festival Aujourd’hui Musiques 31
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Sikora, C. Lauba, D. Kaufmann, B. Letort, M. Zavala, D. Tosi, B. Dubedout, L. Bianchini,
M. Hosseini, A. Corrales, M-H Fournier, D. Dufour, K. Narita, J. Sarwas, A. Vert…
Philippe Spiesser se produit dans de nombreux Festivals tels que Musica à Strasbourg,
Arte Scienza à Rome, Ars Musica à Bruxelles, Aujourd’hui Musiques à Perpignan, Palais de
Tokyo à Paris, Asbury-Park à New York, Ritmo Vital à Madrid, Percussive days à Paris, et
est également invité à jouer en soliste avec les orchestres symphoniques de Pékin et
Shenyang, l’Orchestre Universitaire de Strasbourg, la Camerata de France, et les
ensembles espagnols Neopercusion, Amores et Kontakte. Titulaire du Certificat d’Aptitude
de professeur de percussion, Philippe Spiesser enseigne au CRR de Perpignan et au
Conservatoire Supérieur de Musique HEM de Genève. Précédemment, il a également
enseigné à Madrid et au Conservatoire Supérieur des Îles Baléares. Il donne
régulièrement des Master-class à la Royale Académie de Londres, au Centro Superior
Katarina Gurska de Madrid, et dans de nombreux Conservatoires Internationaux tels que
Paris, Barcelone, Rome, Porto, Lima, Pékin, Shanghai, Shenyang, Dalian… Depuis 2012, il
est en résidence au Centro Ricerche Musicali de Rome, où il participe activement à la
recherche musicale sur de nouveaux instruments acoustiques transformés par
l’électronique, Feed Drum et SkinAct inventés par le compositeur et chercheur,
Michelangelo Lupone.
Philippe Spiesser est également l’auteur de plusieurs œuvres pour percussion, et dirige la
collection Color publiée aux éditions Alfonce.
AUTOUR DU FESTIVAL
. Ateliers de sensibilisation autour du geste – Etudiants en classe de percussion du CRR
Prendre conscience du mouvement et des gestes dans l'espace, se focaliser d'avantage
sur le mouvement que sur le son émis.
.
.
Répétition commentée
Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional
Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil
. Rencontre Public/Artistes
A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 32
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Samedi 21 novembre - 20h30 - durée : 1h - Le Grenat
Tarif A, de 8€ à 29€ Danse / Musique
VORTEX TEMPORUM
Création Octobre 2013
Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas / Ictus
Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker
Musique Gérard Grisey
Clôture du festival
Anne Teresa De Keersmaeker chorégraphie
Gérard Grisey (1946-1998) - Musique Vortex temporum 1996
Boštjan Antončič, Carlos Garbin, Marie Goudot, Cynthia Loemij,Julien Monty,
Michael Pomero, Igor Shyshko danseurs et créateurs
Musiciens Ictus : Piano Jean-Luc Plouvier - Flûte Michael Schmid - Clarinette Dirk
Descheemaeker – Violoncelle Geert De Bièvre – Alto Jeroen Robbrecht – Violon
Igor Semenoff
Créé avec Chrysa Parkinson
Georges-Elie Octors direction musicale de la création
Georges-Elie Octors / Matthew Coorey direction musicale
Anne Teresa De Keersmaeker lumières
Bojana Cvejic dramaturgie musicale
C’est en 1996 que Gérard Grisey termine Vortex temporum, sa grande œuvre
pour six musiciens. Cette méditation sur le son et le temps a des allures de
testament : le compositeur décédait deux ans plus tard.
Anne Teresa De Keersmaeker s’est emparée de cette œuvre, nouvelle étape
dans sa quête d’un contrepoint dansé : que devient la polyphonie lorsqu’on la
danse ? Comment un danseur peut-il incarner l’une des voix d’un réseau
polyphonique ? Elle y ajoute parallèlement cette question : qu’est-ce au juste
que le temps ? Danser la question, c’est y répondre.
Créé le 3 octobre 2013 à Ruhrtriennale
Production Rosas
Coproduction De Munt / La Monnaie (Bruxelles), Ruhrtriennale, Les Théâtres de la Ville
de Luxembourg, Théâtre de la Ville (Paris), Sadler’s Wells (Londres), Opéra de Lille,
ImpulsTanz (Vienne), Holland Festival (Amsterdam), Concertgebouw Brugge (Bruges)
Festival Aujourd’hui Musiques 33
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Note de Gérard Grisey sur Vortex Temporum
« Abolir le matériau au profit de la durée pure est un rêve que je poursuis depuis de
nombreuses années. Vortex Temporum n'est peut-être que l'histoire d'un arpège dans
l'espace et dans le temps, en-deçà et au-delà de notre fenêtre auditive et que ma
mémoire a laissé tourbillonner au gré des mois dévolus à l'écriture de cette pièce. »
Dans Vortex temporum, Grisey rend le temps visible en écoutant comment le son se
déploie dans l’espace – de même que l’air nous est rendu visible lorsque que le vent fait
s’envoler les feuilles. Un motif de quelques notes – un bref arpège extrait de Daphnis et
Chloë de Ravel – évolue de son état rudimentaire vers une forme complexe, en allerretour. Grisey rend palpable la matière du son, le frémissement des molécules
acoustiques, en les observant selon trois échelles : avec les yeux d’un homme, au travers
d’un microscope et au travers d’un télescope – le compositeur évoque à ce sujet le temps
des hommes, celui des insectes et celui des baleines.
Anne Teresa De Keersmaeker a écrit sa chorégraphie en suivant mesure par mesure
la complexe partition de Gérard Grisey. « Vortex Temporum délivre une musique très
singulière : à la fois brute et raffinée, rigoureusement structurée et habitée par quelque
chose d’organique, de sauvage et de primaire. Tout comme Grisey, j’ai essayé de
développer une phrase très simple en la soumettant à une série de transformations. J’ai
certes suivi une logique de mouvement proprement chorégraphique, mais sans jamais
lâcher un étroit contact avec les événements musicaux ». Le son et le mouvement sont
intimement entrelacés : chaque danseur est associé à l’un des six musiciens et infléchit
sa partition dansée selon la gestuelle propre à chaque instrument. Danseurs et musiciens
évoluent dans le même espace, en suivant un réseau tourbillonnant de cercles
enchevêtrés. Telle est la réponse dansée à la question de la nature du temps. « On peut
se faire du temps une représentation linéaire ou cyclique. C’est la seconde solution qui a
ma préférence ! Ce que nous nommons “présent” oscille perpétuellement entre souvenir
et pressentiment, c’est un va-et-vient entre l’image résiduelle du passé et un désir
d’avenir. »
BIOGRAPHIES
Gérard Grisey (1946-1998)
Manifestant un intérêt précoce pour la musique, il fait à l’âge de neuf ans ses premiers
essais de composition. C’est en Allemagne, au Conservatoire de Trossingen (19631965), qu’il commence ses études dans ce domaine, avant d’intégrer le Conservatoire
de Paris où il recevra une formation classique (diplômes en harmonie, contrepoint et
fugue, où il excelle, en histoire de la musique et accompagnement au piano). En même
temps qu’il fréquente la classe de composition d’Olivier Messiaen (1968-1972), il suit
l’enseignement d’Henri Dutilleux à l’École normale de musique (1968) et s’initie aux
techniques de l’électroacoustique avec Jean-Etienne Marie (1969).
Son séjour à la Villa Médicis de 1972 à 1974 sera l’occasion d’importantes rencontres (le
poète Christian Guez Ricord) et découvertes (la musique de Giacinto Scelsi). Les
séminaires de Ligeti et de Stockhausen, dans une moindre mesure celui de Xenakis,
auxquels il assiste en 1972 dans le cadre des Ferienkurse de Darmstadt, le confortant
dans ses propres préoccupations musicales, auront sur lui une influence durable. En
1973, Grisey prend part à la fondation de l’ensemble l’Itinéraire, dont la vocation est de
défendre par la qualité de ses interprétations un répertoire naissant aux exigences
spécifiques. Les cours d’acoustique d’Émile Leipp à Paris VI (1974-1975) poseront le
fondement de son approche scientifique du phénomène sonore. À partir de 1982, il a une
Festival Aujourd’hui Musiques 34
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
activité soutenue en tant que pédagogue, d’abord en Californie à Berkeley jusqu’à 1986,
puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il enseigne
l’orchestration puis la composition. Il meurt le 11 novembre 1998 d’une rupture
d’anévrisme.
Anne Teresa De Keersmaeker (1960- )
Dès le début, les œuvres chorégraphiques d'Anne Teresa De Keersmaeker se
concentrent sur les rapports entre la musique et la danse. La chorégraphe fait appel à
des compositions très diverses, datant de la fin du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle, elle
crée des œuvres composées par George Benjamin, Toshio Hosokawa et Thierry De Mey,
et elle collabore avec divers ensembles et musiciens. Elle se tourne également vers des
genres aussi différents que le jazz, la musique indienne traditionnelle et la musique pop.
Elle fait preuve d'affinités particulières avec les compositions de Steve Reich, qu'elle
emploie dans ses spectacles Fase (1982), Drumming (1998) et Rain (2001). Ses
chorégraphies témoignent de l'association, en constante évolution, d'un sens aigu de la
composition architecturale et d'une sensualité ou théâtralité prononcée. Cette
expression très personnelle lui apporte de nombreuses récompenses.
En 1983 d'Anne Teresa De Keersmaeker forme la compagnie Rosas, parallèlement à la
création du spectacle Rosas danst Rosas. De 1992 à 2007 De Keersmaeker est
chorégraphe en résidence à la Monnaie, l'Opéra national à Bruxelles. Elle y crée de
nombreuses œuvres qui connaissent des représentations dans le monde entier. En 1995,
Rosas et la Monnaie s'associent pour mettre en place une structure de formation
internationale, P.A.R.T.S. ou « Performing Arts Research and Training Studios ». Le cycle
de formation proposé s'étend sur quatre ans. Nombre d'anciens élèves sont devenus des
danseurs et chorégraphes de renom en Europe et ailleurs.
Ces dernières années, De Keersmaeker suit un parcours placé sous le signe de la remise
en question et la clarification des paramètres fondamentaux de son travail de
chorégraphe. Ses étroites collaborations avec des artistes comme Alain Franco (Zeitung,
2008), Ann Veronica Janssens (Keeping Still part 1, 2008, The Song, 2009 et Cesena,
2011), Michel François (The Song et En Atendant, 2010), Jérôme Bel (3Abschied, 2010)
et Björn Schmelzer (Cesena, 2011) lui inspirent une réflexion sur les éléments essentiels
de la danse : le temps et l'espace, le corps et sa voix, sa capacité à se mouvoir et son
rapport au monde. Ses spectacles les plus récents sont Partita 2 (2013), un duo avec le
danseur et chorégraphe Boris Charmatz sur la Partita n° 2 de Bach, Vortex Temporum
(2013) sur une composition de Gérard Grisey et Verklärte Nacht (2014), un « pas de
deux » sur la musique d’Arnold Schoenberg. Dans Carnets d'une Chorégraphe, une
monographie en trois volumes publiée par Rosas et le Fonds Mercator (mai 2012 / juillet
2013/ octobre 2014), elle apporte des éclaircissements approfondis sur la création de ses
quatre premières pièces, ainsi que des spectacles Drumming, Rain, En Atendant et
Cesena, à travers un dialogue avec la musicologue Bojana Cvejić.
AUTOUR DU FESTIVAL
. Master-class, bord de scène, ...
. Intermèdes musicaux par les
musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional
Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil
. Rencontre Public/Artistes
A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du
terroir au bar du théâtre.
Festival Aujourd’hui Musiques 35
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
LES PAUSES & APÉROS MUSICAUX
– Verrière Public - entrée libre
Nos rendez-vous
Vendredi 13
19h30 Apéro musical
David Pigassou – Piano
Septième (1985) Etude d'interprétation de Maurice Ohana
Le jeu des contraires (1988) Prélude de Henri Dutilleux
Initials dances ( r.dance / s.dance / f.k.dance ) (2001) de Guillaume Connesson
Samedi 14
12h & 16h Pause Plaisir des papilles
Etudiants du CRR – Trio de Percussions - 12'
Ame no ki Rain Tree (1981) de Toru Takemitsu
19h30 Apéro musical
Trio Alzina – piano / violon / violoncelle
De Kenji Bunch, pieces en trio piano – 32’45
Dies irie – 4’30
Slow dance – 10’
Night flight - 5’
Interhour - 2’45
Magic hour – 2’30
Groove box – 8’
Dimanche 15
12h Pause Plaisir des papilles
Etudiants du CRR – Trio de Percussions - 12'
Ame no ki Rain Tree (1981) de Toru Takemitsu
Mardi 17 & Mercredi 18
20h Apéro musical
Etudiants du CRR - 4 percussionnistes – 6’+ ??
Eine kleine tischmusik de Manfred Menke
Mallet Quartet de Steve Reich
Ou
Clapping music
Festival Aujourd’hui Musiques 36
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Vendredi 20
19h30 Apéro Musical
Etudiants du CRR – 23’
Eine kleine tischmusik de Manfred Menke - 6'
Trio Per Uno de Nebojsa Jovan Zivkovic - 6' - pour 3 percussionnistes
Festa per due de Nicolas Martynciow - 5' - pour 2 percussionnistes
Memory de Evan Tchapman - 6' - pour 4 percussionnistes
Samedi 21
19h30 Apéro musical
Quatuor Euterpe – 25’
Fratres d’Arvo Part – 9’ ou Summa d’Arvo Part – 5’
Gsong de Terry Riley – 10’
Extrait de llwybrau Can de John Metcalf – 5’ à 10’
Les interprètes
David Pigassou
Il étudie le piano dès l'âge de 6 ans à l'école de musique d'Agde et au Conservatoire de
Sète. Il obtient ses DEM de Formation Musicale, Musique de chambre et de Piano dans la
classe de Susan Campbell au CRR de Montpellier. En 2005, David PIGASSOU est Lauréat
du Prix Alain Marinaro. Diplômé d'Etat en Piano et en Formation Musicale après sa
formation au Cefedem Aquitaine, il enseigne actuellement la Formation Musicale et le
Piano au Conservatoire de Perpignan Méditerranée, et se produit en concert dans
diverses formations (récital, musique de chambre, soliste avec orchestre).
Trio Alzina
Tous trois originaires du sud de la France, c’est leur passion commune pour la musique
de chambre qui les réunit depuis 2010 au sein du Conservatoire à Rayonnement Régional
de Perpignan. Ils s’engagent alors dans l’aventure du trio parallèlement à leur activité de
pédagogues, de chambristes et de musiciens d’orchestre. Leur répertoire s’étend de la
période classique à la musique d’aujourd’hui.
Alexia Turiaf, violon
Delphine Roustany, violoncelle
David Pigassou, piano
Etudiants de la classe de Percussions du Conservatoire à Rayonnement Régional
Perpignan Méditerranée, encadrés par Philippe Spiesser, François Iapichella, Cyril Baudet.
Le Département Percussion ne cesse de croître ainsi que son rayonnement sur le plan
national et international. Ce département est unique par le nombre et la spécificité de
chacun de ses enseignants.
La percussion est un vaste domaine où les élèves doivent être formés à diverses
catégories instrumentales. Ouvert sur toutes les musiques d’aujourd’hui, le Département
Percussion travaille régulièrement en collaboration avec les départements de pratiques
collectives, musiques improvisées et danses.
Festival Aujourd’hui Musiques 37
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Les plus grands percussionnistes du monde interviennent sous forme de masterclasses.
Ce foisonnement d’énergie et de vitalité, mêlant élèves de Perpignan, de Chine, du
Mexique, d’Espagne, des Balkans… fait de la classe de Percussion du CRR de Perpignan
un pôle dynamique de réussite, avec des entrées dans les différentes écoles
internationales : CNSM de Paris et de Lyon, Conservatoires Supérieurs de Genève,
Montréal, Göteborg, Pékin, Mexico…
Quatuor Euterpe
Alliant leur naturel, leur sensibilité et leur énergie, ces brillantes quatre musiciennes sont
originaires du sud de la France. Passionnées de musique de chambre, en particulier de
quatuor à cordes, leur goût et leur attrait pour des styles musicaux très éclectiques les
ont réunies, allant de la musique classique à la musique contemporaine.
Alexia turiaf : violon
Marie Camille cazenove : violon
Pauline guenichon : alto
Delphine Roustany : violoncelle
Des compositeurs de tous horizons
Maurice Ohana (1913 – 1992) reçoit le premier prix du Compositeur de Musique
Contemporaine de l’Année aux premières Victoires de la Musique en 1994. Le piano reste
son domaine de prédilection, mais il contribue aussi à enrichir le domaine de la
percussion. Son travail de recherches se situe autour de la gamme qu’il libère du carcan
diatonique, du rythme qu’il tend à affranchir de la barre de mesure, et des techniques
vocales qu’il ramène vers leurs vertus originelles, hors de l’empire du bel canto.
Henri Dutilleux (1916 – 2013), compositeur français, laisse derrière lui une œuvre
majeure abondamment jouée de son vivant partout dans le monde et faisant l'unanimité.
Il reçoit le Prix Ernst von Siemens le 29 janvier 2005 (à l'âge de 89 ans). Ce prix,
considéré comme le Nobel de la Musique, a récompensé selon le jury, « un des grands
artistes de la musique française contemporaine » dont la production organique se
distingue par sa clarté poétique. Henri Dutilleux est le troisième compositeur français
après Olivier Messiaen et Pierre Boulez honoré par ce prix.
Guillaume Connesson (1970 - ), compositeur français, revendique des influences aussi
diverses que François Couperin, Richard Wagner, Richard Strauss, Claude Debussy,
Maurice Ravel, Igor Stravinski, Olivier Messiaen, St François d'Assise, Henri Dutilleux,
Steve Reich, Carl Orff, John Adams mais également des musiciens de cinéma tels
Bernard Herrmann ou John Williams ou de funk tel James Brown. Il est actuellement
compositeur associé au Royal Scottish National Orchestra et joué par les plus grands
orchestres américains et anglais (Cincinnati Symphony Orchestra, Philadelphia Orchestra,
Houston Symphony Orchestra, BBC Symphony Orchestra…).
Toru Takemitsu (1930 – 1996), compositeur japonais, est le chef de file de la musique
classique japonaise ce qui lui vaut de recevoir de très nombreux prix et d'être choisi en
1971 comme compositeur principal de la Semaine Internationale de Musique
Contemporaine à Paris avec Igor Stravinski.
Festival Aujourd’hui Musiques 38
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Kenji Bunch (1973 - ), compositeur et altiste américain, est autant acclamé par le public,
les interprètes ou les medias. Le New York Times le décrit comme le Compositeur à
suivre. Son style imprévisible, son exubérance, et son lyrisme le situe comme un jeune
compositeur contemporain de génie.
Manfred Menke (1961 - ) est un compositeur et percussionniste allemand qui s’est
particulièrement démarqué par ses « musiques de table » en dérivant les objets du
quotidien en objets percussifs : chaises, réfrigérateurs…
Steve Reich (1936 - ) est un musicien et compositeur américain considéré comme le
pionner de la musique minimaliste et le pape de la musique répétitive. Il est bien connu
des festivaliers Aujourd’hui Musiques : découverte à l’édition 2012 de son travail sur le
rythme et la pulsation avec Music for 18 Musicians, puis sur la mise en musique du
discours dans des œuvres cinématographiques avec Three Tales, et la pièce spectaculaire
pour percussions Drumming à l’édition 2013.
Jovan Zivkovic (1962 - ), serbe, est un marimbiste et percussionniste hors pair mais aussi
l’un des compositeurs pour percussions le plus joué au monde. Ses compositions
révolutionnaires ont créé de nouveaux standards d’interprétation, et les siennes,
fascinantes et pleines d’énergie, ont influencé des générations de marimbistes. De
nombreuses œuvres sont entrées au répertoire de percussion contemporain.
Nicolas Martynciow, compositeur français, soliste à l'Orchestre de Paris, et chambriste de
qualité. Compositeur, il dirige une collection aux Editions Gérard Billaudot. Ses pièces
sont jouées dans le monde entier. Membre fondateur de l'Association Française pour la
Percussion, il a été à deux reprises rédacteur en chef de la revue Percussions. Il vient
d'être nommé au CNSMD de Paris pour y enseigner la percussion d'orchestre.
Evan Tchapman, est un jeune et brillant percussionniste américain tout juste diplômé, en
2013, de la Classe de Percussion de l’Université d’Indiana. Depuis 2011, il est le
compositeur, percussionniste et co-fondateur de Square Peg Round Hole, groupe de
musique contemporaine-classique – rock. Compositeur à découvrir et suivre.
Arvo Part (1937 - ) est un compositeur estonien. Créateur d'une musique épurée,
d'inspiration profondément religieuse, associée par certains à la musique postmoderne, il
creuse à présent le sillon de son style tintinnabuli. Ses œuvres ont données lieu à plus de
80 enregistrements, ainsi qu'à de très nombreuses utilisations pour l'illustration sonore
de films et de spectacles de danse.
Terry Riley (1935 - ), compositeur américain, est considéré comme un des fondateurs de la
musique minimaliste et l’un des compositeurs les plus importants de la musique classique
aux Etats-Unis. Son travail a eu une forte influence sur le monde la Pop Music, et en
particulier sur le compositeur du groupe de rock brittanique The Who.
John Metcalf (1946 - ) possède une double double nationalité anglo-canadienne. Il est
considéré comme l’un des compositeurs d’avant-garde du Pays de Galle. Son travail est
internationalement joué et reconnu, en particulier ses six opéras.
Festival Aujourd’hui Musiques 39
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
INSTALLATIONS
L'art numérique interactif, ludique et musical
de Jean-Robert Sédano et Solveig de Ory
Tubulophones lumineux
sur toute la durée du festival - Verrière du Carré
Les Tubulophones lumineux forment une installation d'art numérique interactif composée
de 8 sculptures tubulaires posées sur un socle noir.
Pour créer les sons et les lumières des tubulophones, il suffit de les toucher :
la musique et les variations colorées vont naître au contact des mains sur les capteurs
tactiles.
Chaque sculpture possède un timbre sonore particulier et l'ensemble est accordé pour
créer une polyphonie modale combinatoire. Les sculptures sont programmées pour réagir
aux variations de la résistance électrique de la peau.
Avec 1,2,3 doigts, les deux mains, en appuyant plus ou moins fort avec les paumes, on
fait sonner chaque sculpture et varier ses couleurs.
La position des capteurs permet à tous, enfants ou adultes, d’en jouer.
Au repos les tubulophones sont silencieux et uniformément lumineux sur une seule
couleur.
Dessins des sons
Light painting sonore
du vendredi 13 au dimanche 15 novembre
Coursives du Grenat
Une installation d’art numérique qui permet de dessiner la musique dans l'espace... à
l'aide de simples lampes de poche ! Le public, par le jeu des faisceaux lumineux va créer
l'environnement sonore et les images en direct.
Six programmes sonores originaux alternent toutes les 30 minutes:
Une nuit dans la forêt - Un voyage sous la mer - Le placard du Philharmonique - La ruelle
ténébreuse - Nocturne – Rêverie
Seul ou en groupe, Dessins des Sons est une expérience visuelle et acoustique unique
qui aiguise les sens et favorise une relation ludique et conviviale entre les participants.
C’est un espace de découverte et de créativité, un environnement sonore toujours
renouvelé associé à la forme de création graphique Light Painting, interactive en temps
réel. Les tracés lumineux sont projetés par un vidéo projecteur sur un écran où des
repères indiquent l’emplacement des sons. Les lampes colorées qui servent de pinceaux
sont fournies à l'entrée. Il est aussi possible d'utiliser votre smartphone avec les
applications dédiées au Light Painting pour un jeu collectif spectaculaire, en direct et
grand format.
Festival Aujourd’hui Musiques 40
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Roues du chant
du vendredi 13 au dimanche 15 novembre
Espace panoramique
Six roues de bicyclettes posées sur des socles, à la façon du célèbre ready-made* de
Marcel Duchamp, produisent la musique de l'instant en fonction de la vitesse de rotation
impulsée par les participants. A la suite des « Moulins à paroles » et des « Mélotropes »
JR Sédano et S. de Ory continuent leur exploration des mouvements circulaires et des
phénomènes cycliques sur la voie du chant harmonique : les roues animées par le public
vont produire de multiples fréquences vocales accordées entre elles et créer ainsi une
polyphonie combinatoire en perpétuel mouvement.
La musique vocale générée par Les Roues du chant est basée sur les principes du jeu des
harmoniques : fréquences multiples de la fondamentale . Elle est liée aux lois de l'inertie
et produit une atmosphère propice à l'écoute, à la rêverie, à la méditation...
Les Roues du chant sont aussi une réalisation originale en matière d'art numérique
interactif utilisant des logiciels spécialement conçus pour l'installation.
* « Roue de bicyclette » est une œuvre de Marcel Duchamp, créée à Paris en 1913.
Jean-Robert Sédano et Solveig de Ory
Pionniers de l'art interactif, ils expérimentent et réalisent depuis les années 1980 des
environnements, installations et sculptures musicales qui proposent à chacun une
expérience concrète, dynamique et ludique.
Pratiquant une forme de création trans-disciplinaire, ils ont développé un joyeux mélange
entre arts plastiques, musique, technologie et créativité participative.
Autonomes vis à vis des organismes officiels, indépendants du marché de l'art, leurs
travaux sont uniquement loués ou vendus à des collectivités.
Auteurs des concepts, des algorithmes et des logiciels originaux, ils tracent un chemin
singulier dans le monde de l'art numérique en réalisant intégralement leurs œuvres.
A l'heure de l'abondance de l'offre multi-médiatique, qui génère un brouillard
consumériste, restons vigilants, imaginatifs et joueurs !
AUTOUR DU FESTIVAL
.
visite commentée des installations à destination des groupes scolaires, le vendredi 13
Festival Aujourd’hui Musiques 41
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan
Et tout au long du festival…
Les visites guidées du théâtre,
Le coin du disquaire avec Harmonia Mundi
Le coin du libraire avec la librairie Torcatis
et autres actions culturelles en cours d'élaboration :
- avec l'équipe pédagogique de l'IDEM (Ecole Supérieure Audiovisuel,
Communication, cinéma d'Animation) et leurs étudiants en section audiovisuelle,
avec le collège Sévigné de Perpignan....
- avec la HEART (Haute Ecole d’Art de Perpignan
- avec les classes CHAM
- établissements scolaires du 1er et 2ème dégré
- l’école de la 2è chance avec une équipe de « petits reporters »
- ….
Festival Aujourd’hui Musiques 42
Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan