dossier de presse - Art-Culture
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DOSSIER DE PRESSE Festival Aujourd’hui Musiques 1 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Théâtre de l’Archipel – scène nationale de Perpignan FESTIVAL AUJOURD’HUI MUSIQUES Du 13 au 21 novembre 2015 Production Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Festival de Création Sonore et Visuelle au Théâtre de l’Archipel (le grenat, le carré, elMediator, verrière du public, le studio, coursives) au Conservatoire à Rayonnement Régional de Perpignan, à l'Institut Jean Vigo Informations www.theatredelarchipel.org www.aujourdhuimusiques.com tél : 04 68 62 62 00 Billetterie • Sur internet www.theatredelarchipel.org www.aujourdhuimusiques.com • Par téléphone 04 68 62 62 00 du mardi au samedi inclus de 12h à 18h30 (Paiement par carte bancaire) • En billetterie Théâtre de l’Archipel - Av. du Général Leclerc - 66000 Perpignan - 04 68 62 62 00 du mardi au samedi inclus de 12h à 18h30. Les jours de spectacles du festival en continu jusqu’à la représentation. Renseignements relations avec les publics : [email protected] Contact Presse - National : Fabrice Laurent Communication 06 09 26 46 61 [email protected] Contact Presse – local : Adeline Montès 04 68 62 62 20 [email protected] Festival Aujourd’hui Musiques 2 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan EDITO Du 13 au 21 novembre, la programmation du festival Aujourd’hui Musiques s’offre à vous. Elle est dense, imprévisible, diverse, ludique. En un mot, inclassable ! Au service de la créativité débridée des artistes, attentive à tous les flux créateurs et reflet de la création d’aujourd’hui, elle s’inscrit dans une démarche d’ouverture des genres tout en créant des chemins nouveaux entre les publics. Œuvres hybrides, performances, concerts / installations, découvertes et (r)éveil des sens sont au programme. Voyez plutôt : - Art numérique interactif, ludique et musical à partager en famille avec l’équipe de Ludicart, - Multiphonie et geste sonore autour de Pixies 9ch, - Concert orchestre et chœur pour une monographie d’une des figures majeures de la musique savante de notre temps, aux côtés de Philip Glass et de Steve Reich, John Adams, - Ciné/concert Berlin, symphonie d'une grande ville, film plastiquement superbe, mis en musique par le compositeur attitré des musiques des films du cultissime réalisateur Derek Jarman, - Théâtre d’objets musical avec Fantôme où la musique, invisible, devient ici un spectacle concret, - Un choc émotionnel pour un spectacle en forme de dialogue entre Carlson, Rothko et Dessy, - Un marathon musical à Elmediator allant de la musique répétitive américaine à la musique électronique actuelle, - Un spectacle audiovisuel issu d’un projet de recherche pour une immersion sonore totale, - Une « danse de tempos » inventée par Keersmaeker, chorégraphe internationale au sommet d’un art de l’épure. En amont de chacun des rendez-vous programmés, nous vous attendons dans le hall du TDA pour des mini-concerts en entrée libre donnant l’opportunité à de jeunes artistes de se produire et au public d’écouter des œuvres d’aujourd’hui en toute liberté et dans un esprit convivial. Notez également sur vos agendas le week-end d’ouverture porté par des visites sensorielles où, au gré de vos déambulations, objets sonores, visuels et interactifs viendront vous surprendre et solliciter toute votre attention. Nous vous proposons de percevoir la musique autrement, avec tous vos sens et dans un esprit de découverte. Jackie Surjus-Collet, programmatrice du festival & directrice adjointe du Théâtre de l’Archipel Domènec Reixach, directeur général du Théâtre de l’Archipel Daniel Tosi, conseiller artistique du festival et directeur du Conservatoire à rayonnement Régional Festival Aujourd’hui Musiques 3 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Calendrier des rendez-vous Mardi 10 novembre - Conférence musicale de Daniel Tosi 14h30 7ème étage Jeudi 12 novembre - Atelier danse adultes 19h Studio Un week-end d’ouverture explosif Pour l’ouverture du festival et une immersion totale au cœur de cette nouvelle édition, plusieurs rendez-vous du vendredi au dimanche nourris par : - les spectacles les visites sonores du Théâtre de l’Archipel l’installation de Pixies 9ch, son vernissage et ses 6 rendez-vous les trois installations sonores les « apéros musicaux » : lieu de convivialité et d’échange entre public, artistes et équipe Vendredi 13 novembre - Masterclass de Philippe Langlois - Vernissage Tubulophones - Pixies 9ch - Apéritif Musical - John Adams - Concert symphonique - Coin du disquaire 14h 18h 18h30 19h30 20h30 21h30 C.R.R. Verrière du Carré Studio Verrière publique Grenat Verrière publique Samedi 14 novembre - Visite sensorielle - Pixies 9ch - Pause Plaisir des papilles - Visite sensorielle - Pixies 9ch - Pause Plaisir des papilles - Visite sensorielle - Pixies 9ch - Apéritif Musical - Berlin, symphonie d’une ville - Ciné concert 10h 11h 12h 14h 15h 16h 17h30 18h30 19h30 20h30 Tout le TDA Studio Verrière publique Tout le TDA Studio Verrière publique Tout le TDA Studio Verrière publique Carré Dimanche 15 novembre - Visite sensorielle - Pixies 9ch - Pause Plaisir des papilles - Visite sensorielle - Pixies 9ch - Dialogue with Rothko - Musique/danse - Bord de scène - Pause Plaisir des papilles 10h 11h 12h 15h30 16h30 18h 19h10 19h10 Tout le TDA Studio Verrière publique Tout le TDA Studio Grenat Grenat Verrière publique Festival Aujourd’hui Musiques 4 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Mardi 17 novembre - Fantôme - Concert/spectacle - Apéritif Musical - Fantôme - Concert/spectacle 19h 20h 21h Carré Verrière publique Carré Mercredi 18 novembre - Fantôme - Concert/spectacle - Apéritif Musical - Fantôme - Concert/spectacle 19h 20h 21h Carré Verrière publique Carré Jeudi 19 novembre - Projections cinématographiques - Marathon ! - Concert 19h 20h30 Institut Jean Vigo Elmediator Vendredi 20 novembre - Apéritif Musical - Sculpt – spectacle audiovisuel 19h30 20h30 Verrière publique Carré Samedi 21 novembre - Apéritif Musical - Vortex Temporum – Danse/Musique 19h30 20h30 Verrière publique Grenat Un grand merci aux medias nationaux, régionaux et locaux qui nous suivent dans cette vingt-quatrième édition du Festival Aujourd’hui Musiques : Festival Aujourd’hui Musiques 5 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan vendredi 13 novembre - 20h30 – durée 60’ - Le Grenat tarif E, de 8 à 12€ CONCERT SYMPHONIQUE JOHN ADAMS Ensemble Polyphonique de Perpignan, direction Mireille Morbelli Chœur Osmose et Chœur du 3è cycle du conservatoire, direction Aline Rico Orchestre Perpignan Méditerranée Daniel Tosi direction Programme John Adams (1947 - ) Harmonielehre (1984-25’) pour grand orchestre The anfortas wound et Meister eckhardt and quackie Harmonium (1980/81-35’) pour chœur mixte et grand orchestre Negative love (livret de John Donne) Because I could not stop wild nights et Wild nights (livret d’Emily Dickinson) La musique minimaliste de John Adams, influencée par le jazz ou le rock, réconcilie le public avec la musique savante tout en tenant un propos politique engagé. Deux pièces majeures au programme : Harmonielehre, un pur chef d'œuvre qui illustre l'évolution de son style en combinant une écriture minimaliste magnifique à une opulence et un certain lyrisme très personnel et Harmonium, une œuvre chorale de vaste amplitude où l'influence de Steve Reich se ressent encore très fortement, quoique assortie d’une plus grande liberté dans l'orchestration et dans l'espace sonore donnés à la musique. John Adams est aujourd’hui, aux Etats-Unis, une des figures majeures de la musique savante de notre temps, au côté de Philip Glass et de Steve Reich. Ses œuvres ont été créées puis diffusées dans le monde entier. Grâce à une écriture superbe d’inventivité et d’harmonie, il est arrivé à séduire un public mélomane exigeant, mais aussi « hors monde » classique habituel. Après la monographie Philip Glass en 2014, voici donc celle de John Adams à travers quelques œuvres significatives du style généreux et incomparable de ce compositeur américain. Le contenu de ce concert s’articulera autour de sa pièce maîtresse Harmonium pour grand chœur et grand orchestre, qui synthétise à la perfection sa façon d’aborder les grandes masses vocales et instrumentales à la fin du 20è siècle. Production Festival Aujourd’hui Musiques du Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Coproduction Aujourd’hui Musiques, Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée, Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération Festival Aujourd’hui Musiques 6 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Un partenariat original et efficient avec le Conservatoire L'Orchestre Perpignan Méditerranée, dirigé par Daniel Tosi, est invité à se produire dans un répertoire contemporain. Cette collaboration permet aux enseignants d'avoir une activité d'orchestre hors champ du répertoire classique, aux étudiants en 3e cycle une formation aux métiers de l'orchestre et aux jeunes du Conservatoire, conviés à assister à ces rendez-vous, un éveil aux grandes émotions musicales. Les musiciens ont ainsi la possibilité de jouer, de s’exprimer, au cœur d’un lieu exceptionnel, dans des conditions professionnelles, en se confrontant à la scène dans un répertoire contemporain, et aux côtés de solistes de très haut niveau. Ces concerts nous permettent également d'organiser des répétitions aux pieds de l'orchestre accessibles aux jeunes non pratiquants. BIOGRAPHIE John Adams Né en 1947 John Adams reçoit sa première éducation musicale de son père, avec qui il étudie la clarinette et joue dans les fanfares locales. Adams a souvent dit combien les sonorités exubérantes et le rythme puissant de la marche ont profondément influencé sa personnalité musicale — parcours semblable à celui de Charles Ives à la fin du siècle dernier. En 1971, après avoir terminé ses études à Harvard avec Leon Kirchner, Adams quitte la Nouvelle Angleterre pour la Californie. Il réside depuis dans la baie de San Francisco. Pendant dix ans, il enseigne et dirige au Conservatoire de Musique de San Francisco, et, de 1978 à 1985, il est très étroitement associé au San Francisco Symphony, dont le directeur musical Edo de Waart sera le premier défenseur de sa musique. Bien qu'elles n'aient jamais suivi les strictes formules du minimalisme « classique », les premières pièces instrumentales d'Adams — comme les deux pièces pour piano solo de 1977 : Phrygian Gates et China Gates, ou encore le septuor à cordes Shaker loops de 1978 — utilisent de brèves cellules répétitives. Elles rendent ainsi hommage non seulement à Steve Reich et Philip Glass mais aussi à Terry Riley et à quelques-uns des compositeurs expérimentaux des années soixante. Mais, même dans ses compositions les plus purement minimalistes, ce qui rend les œuvres d'Adams incomparables est le haut degré d'imagination et d'invention apporté à l'écriture, ainsi que la longue et puissante progression dramatique en arche qui va bien au-delà du minimalisme. Au cours des années soixante-dix et quatre-vingt, la musique d’Adams joue un rôle décisif dans la constitution et la diffusion d’un courant post-moderne à l’intérieur de la tradition savante contemporaine. Réactivant le thématisme et l’harmonie issus du postromantisme, s’appropriant le rythme des musiques traditionnelles ou l’énergie euphorisante du jazz et du rock, sa musique, tout autant imprégnée de l’esprit expérimental californien des seventies, cherche à rassembler les influences multiples traversant la culture américaine, sous une signature identifiable et en renouvelant constamment les voies d’un langage de synthèse. C’est sans doute dans le domaine symphonique que s’exprime le mieux tour à tour sa verve humoristique, faite de sautes d’humeur et de contrastes grinçants, ou sa veine élégiaque teintée de nostalgie. La collaboration, à partir de 1985, avec Alice Goodman et Peter Sellars donne naissance aux opéras les plus joués dans le monde des deux dernières décennies : Nixon in China (1984-1985) et The Death of Klinghoffer (1990-1991). Ce dernier sera porté à l'écran en 2003 par Penny Woolcock. Suivent d'autres œuvres réalisées avec Peter Sellars : en 1995, le "songplay" I was looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky, en 1999-2000, El Niño, sur un livret multilingue célébrant le millénium et Doctor Atomic (2005). Festival Aujourd’hui Musiques 7 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Son œuvre On the Transmigration of Souls, commandée par l’Orchestre philharmonique de New York pour la commémoration des attentats du 11 septembre 2001, a reçu en 2003 le Prix Pulitzer. En 2006, est créé à Vienne A Flowering Tree, opéra inspiré de la Flûte enchantée de Mozart et en 2012, John Adams compose l'oratorio The Gospel According to the Other Mary. John Adams est également chef d'orchestre. En 2013-2014, il dirige les orchestres suivants : le Houston Symphony, le Toronto Symphony, le Los Angeles Philharmonic et le New World Symphony. Adams a reçu de nombreux prix pour ses œuvres, notamment le prix de la Royal Philharmonic Society en 1994 pour sa Symphonie de chambre, et le prix Grawemeyer en 1995 pour son Concerto pour violon. AUTOUR DU FESTIVAL . Conférence La régénération américaine contemporaine acte II – John Adams Intervenant Daniel Tosi Ouvert au public sur inscription . Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil . Rencontre Public/Artistes A l'issue de la représentation, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 8 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Du vendredi 13 au dimanche 15 novembre - Le Studio Entrée libre Installation MULTIPHONIE ET GESTE SONORE PIXIES 9ch création mars 2015 Valérie Leroux et la compagnie La Zampa Installation sonore Valérie Leroux Conception, réalisation sonore et régisseuse son Magali Milliam & Romuald Luydlin compagnie La Zampa, interprétation chorégraphie et Installation ouverte au public - 6 « interventions » des danseurs : vendredi 13 novembre à 18h30 samedi 14 à 11h – 15h – 18h30 dimanche 15 à 11h – 16h30 Et si de la mémoire d’une adolescence baignée par un groupe de rock ne restait qu’une dilution homéopathique restituant, au gré des trajectoires du spectateur, les émotions passées. Dans PIXIES 9ch, il s’agit d’interroger la mémoire. Le temps détériore des états de conscience passée, les détache de leurs origines, corps, voix, saturation et larsen reforment ainsi des couches du souvenir. Ici Valérie Leroux devient une force de proposition pour une écriture du son sous la forme d’une installation conçue comme un espace que le public, comme les danseurs peuvent, un instant, s’approprier. Ni spectacle, ni concert : de nouveaux territoires de création s’offrent ainsi à nous. Expérimentation et création : multiphonie et geste sonore Le travail avec le GMEA (Centre National de Création Musicale d'Albi-Tarn) a permis de pousser plus avant les interrogations d'écriture, de perception et de contrôle du son en relation au plateau chorégraphique, il a vocation à explorer les rapports du geste à l’espace sonore qui sont actuellement au cœur de nombreuses interrogations artistiques. L'environnement de composition et d'interprétation sonore gestuelle est développé par le GMEA dans le cadre du réseau international Jamona. PIXIES 9ch - Les axes de création Une démarche d'écriture du son au plateau / des interprètes danseurs au service de l'écriture musicale comme faisant partie de l'écriture sonore, de la part visible de la partition. En interrogeant la démarche d’écriture du son au plateau, il s’agit aussi d’interroger le positionnement et le rôle du régisseur. Loin des "bandes sons" toutes façonnées. ici Valérie Leroux devient une force de proposition d’écriture du son au plateau, mais bien plus encore et de façon indissociable, une force d’interprétation en direct. Il en résulte bien conséquemment des modifications sur l’écriture chorégraphique même. Un des axes de recherche consiste ainsi en l'exploration des divers "traits d’union" gestuels et corporels de la réalisatrice sonore à ses interfaces, de manière à l'impliquer physiquement dans son rapport au son et au plateau, et avec l’ambition d‘une adaptation optimale au langage corporel particulièrement "engagé" des interprètes. Festival Aujourd’hui Musiques 9 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Création mars 2015 Journées Electriques / GMEA Abi-Tarn Production déléguée la Zampa Coproduction GMEA Centre National de Création Musicale d'Albi-Tarn et le Festival Aujourd’hui Musiques Résidence de deux semaines en janvier 2016 au Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan NOTES D'INTENTION Valérie Leroux - Se servir de la mémoire pour transmettre, retranscrire les émotions que me procure cette musique. - Décomposer la mémoire de cette réception d’énergie en différentes strates. - Utiliser ces couches de mémoire pour fabriquer des contextes, des espaces pour ensuite les manipuler, changer leurs proportions. Les repositionner, les poser. - Tirer des morceaux de Pixies, des matières pouvant retranscrire leur énergie en réinterrogeant leur format. - Dilutions successives comme dans la médecine homéopathique pour ne garder que l’essence, le détail et l’efficacité des morceaux. - Écrire pour l’espace et le temps du plateau. - Utiliser mon énergie physique induite par cette musique pour produire de la matière sonore. - Inverser le processus de création de La Zampa ; habituellement, l’écriture sonore est contemporaine ou postérieure à l’écriture chorégraphique. - Intégrer la densité physique des danseurs comme matériaux et interface de l’écriture sonore. Les chorégraphes interprètes - Inverser le processus de prise et d'écriture au plateau. - Placer le corps comme un matériel variable et ajustable dans les espaces sonores. - Trouver l'endroit où le corps intervient dans ces couches de mémoires. Dans nos pièces, nous faisons souvent appel à la mémoire collective, celle qui nous permet de décoder, lire, traduire notre monde contemporain, alors dans PIXIES 9ch comment toucher à l'ensemble à partir d'une mémoire singulière ? Se glisser dans les couches de mémoires ? Et diffracter vingt ans plus tard une émotion née dans les années 90... Le GMEA L’engagement d’un Centre national de création musicale Pendant plus de 50 ans, la musique électroacoustique a exploré la façon de projeter un son dans l’espace, de le déployer, de l’articuler. Elle l’a fait le plus souvent de façon empirique. Dans une perspective historique, il faut tenter aujourd’hui d’en tirer les acquis. Non pas pour les transposer tels quels sur le plateau d’un théâtre, ce serait une facilité absurde, mais pour les remettre en jeu dans d’autres contextes et ainsi faire bouger les lignes… C’est la raison de l’engagement du GMEA à déterritorialiser le genre, à expérimenter, à chercher, à entrelacer les pratiques. Tenter enfin d’en faire émerger de nouveaux possibles qui disent les mutations du monde d’aujourd’hui. Festival Aujourd’hui Musiques 10 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan L’accompagnement par le GMEA du travail de Valérie Leroux et de La Zampa porte sur le développement d’outils de création et d’interprétation du sonore capables de se confronter en temps réel à l’écriture du son au plateau et dans l’espace, et pour ce nouveau projet selon le postulat des chorégraphes, dans une relation aux corps pris "comme un matériel variable et ajustable". Ces développements sont toujours issus d’une étroite relation entre l’expérimentation artistique et les développements informatiques. Une lutherie informatique spécifique en jaillit, elle permet d’interpréter la relation entre le matériau et l’espace. L’espace n’est plus un paramètre que l’on rajoute aux matériaux, ou que l’on anime par une virtuose projection du son : il devient partie prenante de l’écriture. Les développements nécessaires à la réalisation de cette production sont réalisés dans le cadre du projet de recherche OSSIA : Open Scenario System for Interactive Application, qui est financé pour la période 2012/2015 par l’Agence Nationale de la Recherche. L’équipe du GMEA engagé dans l’accompagnement de ce projet : Benjamin Maumus, Ingénieur du son, créateur sonore. Julien Rabin, développement informatique des dispositifs. Thierry Besche, oreille extérieure. BIOGRAPHIES Valérie Leroux | réalisatrice sonore et régisseuse son À l’issue d’un BTS Audiovisuel option Son obtenu à Toulouse en 1998, Valérie Leroux s’oriente vers le spectacle vivant. Elle est engagée comme régisseuse son par des institutions comme le Théâtre National de Toulouse et le Festival d’Avignon. Parallèlement elle suit les tournées des artistes Heddy Maalem, François Tanguy (Théâtre du Radeau), Philippe Combes (Cave Canem), Jean-Jacques Mateu (Cie Petit Bois), Magali Milian et Romuald Luydlin (Cie La Zampa)... En 2006, sa rencontre avec Thierry Besche du GMEA, Centre National de Création Musicale Albi-Tarn, oriente son travail de création vers l’écriture du son dans l’espace et l'interprétation en direct des matériaux sonores. Plusieurs collaborations artistiques suivent avec La Zampa et Nicolas Klotz. De 2008 à 2010, elle est également expérimentatrice au sein du projet VIRAGE, plateforme de recherche missionnée par l’Agence Nationale de la Recherche et coordonnée par le GMEA (avec Pascal Baltazar). Elle poursuit cet engagement dans l’expérimentation d’OSSIA (ANR 2012/2015 du GMEA). La ZAMPA, Magali Milian & Romuald Luydlin | chorégraphes et interprètes Magali Milian suit les formations du conservatoire d'Avignon et du CNDC d'Angers. Romuald Luydlin se forme au Buto avec Sumako Koseki et au théâtre No auprès de maitre Kano. Ensemble, ils pratiquent l'aikido et cultivent différentes approches du corps. Ils fondent la compagnie La Zampa où ils sont tous deux chorégraphes et interprètes. Depuis 2000, ils abordent différents formats (petites formes, pièces de groupe, courtmétrage, performances). En 2005, la carte blanche Dans le Collimateur, commande de DSN-Dieppe Scène Nationale, leur permet de préciser leur lien avec la musique. De cette expérience naît une collaboration avec le GMEA/Albi, Centre National de Création Musicale. Festival Aujourd’hui Musiques 11 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Leurs pièces, La Tombe du Plongeur, Call me Sand, Dream on, sont présentées sur des scènes de musiques actuelles. Ils poursuivent sur ces chemins de traverse en croisant les univers du collectif Red Sniper (Patrick Codenys, musicien et Kendell Gers, plasticien), et du metteur en scène et vidéaste Bruno Geslin dont ils seront les interprètes de Crash(s) ! Variation, libre adaptation du roman de J.G. Ballard. Avec le guitariste Marc Sens, ils créent Requiem (2010) sur des textes de la rappeuse Casey. En 2012, ils rejoignent le collectif d'auteurs les Habits Noirs (Caryl Férey, Jean-Bernard Pouy) pour la création Dégradés. En 2012/13, ils participent au programme européen Modul Dance/EDN (European Dancehouse Network) avec Spekies, pièce pour un danseur et un guitariste, sur un texte de Caryl Férey. Cette même année, ils sont interprètes dans la reprise de Mauvais Genre (Alain Buffard). Ils seront "artiste associé" au Théâtre de Nîmes pour les saisons 2014/15 et 2015/16, au cours desquelles trois projets verront le jour, B&B, création pour le jeune public, Pixies 9ch, installation sonore/performance de (et avec) Valérie Leroux, et enfin Opium en collaboration avec le journaliste Julien Cernobori. Le son dans leur travail En collaboration avec le GMEA, ils ont entrepris un travail sur l’écriture du son dans l’espace et son contrôle en temps réel au plateau dans une interrogation de l’intermédialité au sens de penser le mouvement des corps dans une inter-relation avec le mouvement des sons, de la lumière, etc. La réflexion porte aussi sur le fait de donner toute sa place à l’interprétation du son au plateau. Entre 2008 à 2010, Valérie Leroux et La Zampa ont participé au chantier d’expérimentation, Multiphonie et geste sonore, dans le cadre du projet VIRAGE* où l’ensemble de ces sujets furent abordés. Cette collaboration se poursuit aujourd’hui, et particulièrement avec PIXIES 9ch dans le cadre du nouveau projet de recherche du GMEA : OSSIA. * VIRAGE est une plate-forme de recherche qui après avoir défini et réalisé un prototype pour le développement de nouvelles interfaces de contrôle et d'écriture de contenus numériques multimédia pour la création artistique, la muséographie et les industries culturelles, poursuit ses recherches sur l’interopérabilité, l’écriture multi-scénario et les dispositifs de contrôles. AUTOUR DU FESTIVAL . Ateliers en cours . Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil . Rencontre Public/Artistes A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 12 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Samedi 14 novembre - 20h30 – durée : 1h20 - Le Carré Tarif B, de 8€ à 22€ Ciné concert BERLIN, SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE De Walter Ruttmann Création novembre 2014 Musique originale de Simon Fisher Turner Simon Fisher Turner piano, laptop, field recording Klara Lewis, Rainier Lericolais laptops Philippe Langlois conception Au même titre que L’homme à la caméra (1929) de Dziga Vertov, Berlin Symphonie d’une grande ville (1927) est considérée comme l’une des «symphonies de ville» les plus emblématiques de l’avant-garde cinématographique européenne de la fin des années 20. Dans la lignée du futurisme, Walter Ruttmann y dresse le portrait de la ville de Berlin en une journée, de l’aube au crépuscule. L’ère de l’industrialisation y bat son plein. De toute la ville en pleine effervescence s’élève et résonne une symphonie de sons nouveaux… L’idée de ce ciné-concert est née d’une réflexion partagée avec le musicologue Philippe Langlois, autour de son ouvrage Les cloches d’Atlantis, Musique électroacoustique et cinéma archéologie et histoire d’un art sonore. Comment aborder aujourd’hui la composition musicale pour un film muet. La musique de Simon Fisher Turner se situe à la croisée du jazz, de la musique électroacoustique, de la musique pop et contemporaine. A travers cette commande, il revient à la source de son inspiration en tant que compositeur – le cinéma – et se penche sur la manière dont la dimension musicale du bruit a évolué, de Russolo à aujourd’hui, avec un dispositif qui croise les moyens de diffusion sonore de l’époque avec les outils de création d’aujourd’hui : field recordings diffusés sur des gramophones à pavillon puis traités en direct par ordinateur. Créé le 16 novembre 2014 à Clermont-Ferrand dans le cadre du Festival Musiques Démesurées Commande musicale du Festival Musiques Démesurées et de La Muse en Circuit Centre national de Création Musicale – Alfortville Production déléguée, La Muse en Circuit – Centre national de création musicale Coproduction Festival Musiques Démesurées – Clermont-Ferrand, Festival Aujourd'hui Musiques du Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan, Festival Why Note / Ici l'onde Dijon, Scènes Croisées de Lozère. Avec le soutien du Centre Georges Pompidou Festival Aujourd’hui Musiques 13 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan BIOGRAPHIES Simon Fisher Turner Simon Fisher Turner, né en 1954 à Douvres (Royaume Uni), est célèbre pour son travail sur les bandes-originales de films, commencé avec les films de Derek Jarman, pour lesquels il a écrit de nombreuses partitions, de Caravagio (1986) à son dernier film Blue (1993). Caravaggio (1986) marque le début d’une longue collaboration avec le BFI (British Film Institute), pour lequel il a récemment composé les bandes-son de 3 films muets à l’occasion de leur restauration : - The Epic of Everest de John Noel (1924), documentaire officiel de l’expédition au destin tragique de Mallory et Irvine en 1924, bande-originale de l’année 2013 pour le magazine MOJO, - Un Chant D’Amour de Jean Genet (1950), - The Great White Silence de Herbert Ponting (1924), donné pour la première fois en 2010 à l’occasion du BFI London Film Festival et qui a reçu le prix de la meilleure restauration d’archive aux Focal International Awards en 2011. Avec une carrière aussi variée et diverse que ses projets actuels, Simon Fisher Turner a commencé comme jeune acteur dans Tom Brown’s Schooldays et a depuis cette époque et jusqu’à maintenant, sorti plusieurs disques comme The King OF Luxembourg ou encore Deux Filles. Plus récemment, il collaboré comme musicien avec le groupe Factory Floor, avec lequel il a joué à l’Institut d’Art Contemporain (ICA) de Londres en tant qu’artiste en résidence, ainsi qu’avec les artistes Paul et Nick Colk Void (Factory Floor / Carter Tutti Void) au Roundhouse, dans le cadre du festival The Pace Of Time. Il a également participé au projet Kizuna de Ryuichi Sakamoto et Tomoyasu Hirano – une compilation d’oeuvres de différents artistes ayant pour but de collecter des fonds au profit des organisations s’occupant des récentes catastrophes naturelles et d’origine humaine au Japon (kizunaworld.org) – et notamment à la création de ce projet, intitulée Chroma, avec Shiro Takatani, au Festival de Marseille. Parmi ses prochaines collaborations, on peut citer Atom Eye, avec qui Turner a déjà travaillé pour le CD The Otolith Sessions, et le nouvel album de Rainier Lericolais. Il poursuit en même temps son travail personnel DEADMENCANTRUN, un projet sonore en cours basé au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Klara Lewis Klara Lewis est une compositrice suédoise née en 1993. Son premier album, Ett, est sorti en 2014 sur le label viennois Mego. « […] Ett est l’oeuvre d’une sculpteuse sonore talentueuse et réfléchie, qui associe sons récoltés, field recordings et textures électroniques pour créer des pièces envoutantes et résonnantes qui marchent à toutes sortes de niveau. » - Joseph Burnett, The Quietus. « La façon dont [Klara Lewis] manipule ces enregistrements de son propre environnement est expressive et intuitive, et la musique brille par sa personnalité malgré son caractère épuré. » Rory Gibb, The Wire. Klara Lewis est en première année d’une licence de production audio-visuelle. Sa prochaine sortie est un EP chez Peder Mannerfelt Produktion, le label du producteur de Fever Ray, Peder Mannerfelt. Rainier Lericolais Rainier Lericolais, né en 1970, mène une double carrière de plasticien et musicien. C'est aussi un grand collectionneur de disques. Son oeuvre prend tour à tour la forme de sculptures, peintures, vidéos, fanzines, concerts, improvisations et disques (sa Festival Aujourd’hui Musiques 14 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan discographie compte plus de 100 références). Il a collaboré avec des artistes aussi divers que Simon Fisher Turner, Stephan Eicher, Sylvain Chauveau et est membre du groupe Minizza. Ses oeuvres sont présentes au Centre Pompidou (Paris), au FRAC Limousin, et dans de nombreuses collections publiques et privées. Son travail de plasticien cherche à fixer l'insaisissable, la mémoire du temps ou d'un geste furtif. Il est représenté par la galerie Frank Elbaz à Paris. Philippe Langlois Philippe Langlois, né en 1970, est titulaire d'un doctorat en musicologie, chercheur permanent au MINT (Musicologie, Informatique et Nouvelles Technologies) au sein de l’Observatoire Musical Français et enseigne l’histoire et la théorie du sonore à l’École Supérieure des Beaux-Arts Tours-Angers-Le Mans. De 2002 à 2011, il coordonne l’Atelier de création radiophonique de France Culture aux côtés de Frank Smith avec qui il codirige la collection ZagZig aux éditions Dis Voir. Il réalise également des environnements sonores et compose des bandes-son pour des films, des installations plastiques, des expositions, des lectures, des productions radiophoniques… AUTOUR DU FESTIVAL . Master-class avec Simon Fisher-Turner à destination des étudiants du CRR et du tout public . Intervention de Simon Fisher-Turner à l’Institut Jean Vigo . Bord de scène avec les artistes . Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil . Rencontre Public/Artistes A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 15 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Dimanche 15 novembre - 18h – durée : 1h10 - Le Grenat Tarif A, de 8€ à 29€ Musique et danse du silence DIALOGUE WITH ROTHKO Une expérience spirituelle au cœur de la couleur Carolyn Carlson / Jean-Paul Dessy / Yoshi Oïda Création 2013 Carolyn Carlson chorégraphie, interprétation, textes Yoshi Oïda conseil à la mise en scène Jean-Paul Dessy composition musicale et violoncelle live Rémi Nicolas création lumières et scénographie Chrystel Zingiro costumes Elise Dulac confection « toile » Henri Mayet assistant répétitions Juha Marsalo voix homme Aleksi Aubry-Carlson, Pierre-Alain Samanni collaboration bande son Guillaume Bonneau assistant lumières Robert Pereira direction technique Fifi construction Claire de Zorzi conseil artistique et direction de production «L'art doit toujours être dans un état de flux, que le tempo soit lent ou rapide. Mais il doit être en mouvement.» Mark Rothko – La réalité de l'artiste (Flammarion) Pour cette création, Carolyn Carlson s’inspire de l’œuvre de Rothko pour nous offrir un solo épuré, poétique, d’une grande exigence artistique auquel répond la finesse de la création musicale de Jean-Paul Dessy, directeur de l'Ensemble Musiques Nouvelles de Mons en Belgique. En 2011, Carolyn Carlson, figure majeure de l'éclosion de la danse contemporaine en France, publie aux éditions Invenit Dialogue with Rothko, une lecture poétique d'une toile sans titre de Mark Rothko présentée comme Black, Red over Black on Red (1964) et conservée au Musée national d'art moderne du Centre Georges Pompidou à Paris. À partir de ce texte vibrant qui répond à l'émotion essentielle dont l'a saisie la toile de Mark Rothko (205 x 193 cm), Carolyn Carlson invite le compositeur et violoncelliste JeanPaul Dessy à créer un spectacle «inspiré de cette vision innée de l'art comme forme de méditation spirituelle». Le regard pénètre le noir Dont on dirait qu’il scrute l’éternité un vide immense un abysse sans fond un monde tel qu’il est une vision qui abolit l’écart un koan Zen un paradoxe dans l’ambiguïté Quel son fait le noir sur le rouge ? Les scientifiques disent entendre chanter la terre elle émet une note qui ressemble au son Houuu Festival Aujourd’hui Musiques 16 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan centres tourbillonnants hurlant dans leur perpétuel et sauvage mouvement sons d’un tableau Où Rothko Où tout entier il plonge dans nos esprits nos perceptions dans nos Silences cachés noir dont on dirait qu’il scrute l’éternité Extrait de Dialogue avec Rothko – Carolyn Carlson – Editions Invenit, coll Ekphrasis, Nov 2011 Carolyn Carlson a-t-elle connu Rothko ? On pourrait le croire à la description poétique qui surgit de ses lignes mais, en fait, c'est au sein du pigment rouge et noir imbriqué sur la toile qu'elle a pu lire dans l'âme de l'artiste, le retrouver pour s'unir en pensée à lui comme en rêve, dans un élan visionnaire passionné. Elle s'est fondue dans son tableau : il en ressort un élan de pure poésie. Le solo dansé amplifie charnellement ce premier hommage inspiré. Les mots et les gestes s'unissent pour révéler la vraie nature de l'être. «L'émotion est dans la stupéfaction de la couleur», écrit Rothko. Elle est encore dans sa chaleur sombre et la vibration de l'organisme vivant du tableau. «La contemplation d'une œuvre de Mark Rothko opère un renversement sensoriel. Le regard s'intériorise, devient vision, mène à l'espace du dedans, .. ; Là où nous expérimentons réellement par-delà les mots, les sons, les gestes et les formes, ce que nous sommes. Plutôt qu'un spectacle philosophique propagateur d'idées, je vois davantage Dialogue with Rothko comme une expérience ontologique pourvoyeuse d'émotions. (…) Quelle que soit la discipline artistique, elle n'est jamais qu'un medium, un passage qui mène à un au-delà de l'Art et dont, selon mon intuition, toute pratique artistique est l'émanation. La musique rend audible l'inaudible, la danse incarne l'immatériel, la peinture – particulièrement celle de Mark Rothko – fait voir l'invisible.» commente JeanPaul Dessy. Production déléguée Carolyn Carlson Company Production originale Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais Coproduction Le Manège Mons (Belgique) / Le Colisée-Théâtre de Roubaix Avec le soutien financier du Crédit du Nord – Remerciements Editions Invenit REPÈRES Mark Rothko De son vrai nom Marcus Rothkowitz, Mark Rothko est un peintre américain né en Lettonie en 1903 qui émigre vers les Etats-Unis à l’âge de 10 ans, s’y établit et devient professeur de dessin en 1929. Sa carrière artistique ne débute véritablement que dans les années 1950 grâce à l’engouement de certains collectionneurs pour son oeuvre. Plusieurs musées américains ou anglais feront l’acquisition de quelques-unes de ses toiles dans les années soixante. Malheureusement, un anévrisme de l’aorte l’empêchera de poursuivre son œuvre comme il le souhaitait et il finira par se suicider en 1970 à New York, ville dans laquelle il s’était établi. Festival Aujourd’hui Musiques 17 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Carolyn Carlson Née en Californie en 1943, Carolyn Carlson se définit avant tout comme une nomade. De la baie de San Francisco à l’Université d’Utah, de la compagnie d’Alwin Nikolais à New York à celle d’Anne Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La Fenice à Venise, du Théâtre de la Ville à Helsinki, du Ballet de l’Opéra de Bordeaux à la Cartoucherie de Paris, de la Biennale de Venise à Roubaix, Carolyn Carlson est une infatigable voyageuse, toujours en quête de développer et faire partager son univers poétique. Héritière des conceptions du mouvement, de la composition et de la pédagogie d’Alwin Nikolais, elle est arrivée en France en 1971. Elle a signé l’année suivante, avec Rituel pour un rêve mort, un manifeste poétique qui définit une approche de son travail qu’elle n’a pas démenti depuis : une danse assurément tournée vers la philosophie et la spiritualité. Au terme "chorégraphie", Carolyn Carlson préfère celui de "poésie visuelle" pour désigner son travail. Donner naissance à des oeuvres témoins de sa pensée poétique, et à une forme d’art complet au sein de laquelle le mouvement occupe une place privilégiée. Depuis quatre décennies, son influence et son succès sont considérables dans de nombreux pays européens. Elle a joué un rôle clef dans l’éclosion des danses contemporaines françaises et italiennes avec le GRTOP à l’Opéra de Paris et le Teatrodanza à La Fenice. Elle a créé plus d’une centaine de pièces, dont un grand nombre constituent des pages majeures de l’histoire de la danse, de Density 21,5 à The Year of the horse, de Blue Lady à Steppe, de Maa à Signes, de Writings on water à Inanna. En 2006, son oeuvre a été couronnée par le premier Lion d’Or jamais attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise. Elle est aussi commandeur des Arts et Lettres, et officier de la Légion d’honneur. Directrice artistique de l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson, elle est, depuis 2014 et pour une période de deux ans, artiste associée au Théâtre National de Chaillot, où elle a installé la Carolyn Carlson Company. Jean-Paul Dessy Compositeur, chef d'orchestre et violoncelliste belge, Jean-Paul Dessy né en 1963 dirige l’Ensemble Musiques Nouvelles en Belgique depuis 1997. Jean-Paul Dessy inscrit sa recherche musicale dans le champ du sacré : le concert comme liturgie, la pratique instrumentale comme voie de méditation, la composition comme lieu de prophétie, le son comme révélation. Son univers s’arrime tant à son parcours classique qu’à ses chemins de traverse (rock, électro), nourri par les transes électriques de Jimi Hendrix et les marées sonores de Giacinto Scelsi. Compositeur de musique symphonique, musique de chambre et musique électronique, il crée celle de l'opéra Kilda, l'île des hommes-oiseaux, qu'il dirige lors de l'ouverture du Festival d'Edimbourg en 2009. Il expérimente de dynamiques « comprovisations » électroacoustiques avec Scanner, DJ Olive, David Shea, Fennesz ou Murcof, dont on retrouve la trace chez Sub Rosa. Sa pièce L'ombre du son a reçu le prix Paul Gilson des Radios Publiques de Langue Française à Montréal en 1997 ainsi que le Prix Fuga des Compositeurs belges en 1999. Tout au long de sa carrière, il a dirigé plus de cent créations mondiales d’oeuvres de musique contemporaine, explorant la pluralité des mondes sonores aux confins du profane et du sacré. Il a par ailleurs enregistré plus de 50 CD de musique classique contemporaine, recevant de multiples récompenses (Le Choc du Monde de la Musique, de Classica, les cinq étoiles de BBC Magazine…). Auteur de nombreuses musiques de scène il écrit pour Jacques Lassalle, Denis Marleau, Anne-Laure Liégeois, David Géry, Lorent Wanson ou Frédéric Dussenne, pour des chorégraphes tels que Carolyn Carlson, Frédéric Flamand ou Nicole Mossoux, pour les films et les défilés du styliste Hussein Chalayan ou encore pour les Levers de soleil de Bartabas. Festival Aujourd’hui Musiques 18 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Le Chant du Monde/Harmonia Mundi a publié deux CD consacrés à ses compositions : The Present's presents et Prophètes pour violoncelle seul, dont il est également l'interprète. De sa collaboration avec le peintre Catherine Arto et l’écrivain et penseur Jean-Yves Leloup est né l’ouvrage commun Apocalypsis (Ed. Isabelle & Jacques Polony) dont il a signé la musique : Dévoilements. Jean-Paul Dessy travaille actuellement à un Requiem dont les textes seront rassemblés et choisis par Jean-Yves Leloup. Yoshi Oïda “ Yoshi est un voyageur de l'espace et du temps. Il relie le passé à l'avenir, l'Est à l'Ouest. Son esprit flotte librement, mais en tant qu'artiste, il est ici et maintenant. ’’ Peter Brook Né en 1933, diplômé en philosophie à l'université de Keio au Japon, Yoshi Oïda suit, dans un deuxième temps, une formation d'acteur de théâtre traditionnel japonais. A l'âge de 35 ans, en 1968, il décide de répondre à l'invitation de Peter Brook à rejoindre son équipe de travail à Paris. Il est l'un des membres fondateurs du CIRT (Centre international de recherche théâtrale) qui s'ancre au théâtre des Bouffes du nord en 1974. Il joue pendant plusieurs années dans les grands spectacles brookiens comme La Conférence des oiseaux ou Orghast. Au cinéma, on le voit notamment dans le film The Pillow Book réalisé par Peter Greenaway qui a été sélectionné au Festival de Cannes en 1996, ainsi que dans le Mahabharat, l'épopée cinématographique réalisée par Peter Brook en 1988. Yoshi Oïda a écrit plusieurs ouvrages dans lesquels on peut lire l'exposition de ses convictions concernant l'art de l'acteur et le récit de ses expériences dans l'équipe de Peter Brook. L’Acteur flottant, L’Acteur invisible et L’Acteur rusé, véritables ponts entre l’Orient et l’Occident, qui sont une référence pour les professionnels et amateurs de théâtre dans le monde entier. Yoshi Oïda réalise également des mises en scène d'opéra, notamment Nabucco, Voyage d'Hiver, Don Giovanni, Idomeneo, La Mort à Venise et Les Pêcheurs de Perles. En 2007, il obtient la distinction d'officier de l'Ordre des Arts et des Lettres. « Le ciel et la terre sont en mouvement, l'univers est en mouvement et les êtres humains sont aussi faits pour le mouvement. Nous pouvons apprendre quelque chose sur notre univers en explorant les mouvements de notre corps. Dans la philosophie japonaise on dit que le corps humain est une échelle réduite de l'univers... Le vrai théâtre naît quand l'acteur parvient à dérouler un fil invisible entre son propre sens du sacré et celui du public. » Yoshi Oïda De cette expérience d’acteur singulier, Yoshi Oida part pour réfléchir sur son art qui réclame entraînement et vision de son corps, éthique de vie autant qu’éthique professionnelle. Rémi Nicolas Un parcours d'autodidacte a mené Rémy Nicolas, éclairagiste et scénographe, né en 1952, de la conception et réalisation de lumières-projections au développement d'espaces scénographiques pour la danse, le théâtre et la musique. Collaborateur régulier de Josef Nadj depuis plus de 15 ans, il a travaillé avec Dominique Bagouet, François Verret, Peter Goss, Béatrice Massin, Joëlle Bouvier, Régis Obadia, Kader Belarbi.... Il crée également les lumières de Hidden et d’Inanna pour Carolyn Carlson. Ses lumières deviennent le vecteur nécessaire à la lecture du spectacle et ce, avec un souci de sobriété dans la composition. Il s'agit pour lui de marier espace, matière et lumière. Avec François Verret, il confirme son art, évoluant vers une synthèse où Festival Aujourd’hui Musiques 19 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan l’image est traitée dans toute son épaisseur. Toujours en recherche, il nourrit ses créations de peinture, de photos et de travaux d’artistes cinétiques… Rémy Nicolas réalise plusieurs projets d’installation traitant la lumière comme substance indispensable à ce qu’elle dessine mais également comme matière universelle, autonome, comme objet scénographique. Il collabore également à des projets de muséographie, de scénographie, d’architecture privée et publique, d’événementiel. AUTOUR DU FESTIVAL . Ateliers de pratique chorégraphique – jeudi 12 novembre à 19h . Bord de scène . Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil . Soirée de projections cinématographiques à l’Institut Jean Vigo . Rencontre Public/Artistes A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 20 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Mardi 17 & mercredi 18 novembre - 19h et 21h - 1h – Le Carré mercredi 18 novembre : 10h – séance scolaire tarif 7€ Concert spectacle en immersion FANTÔME, un léger roulement, et sur la peau tendue qu’est notre tympan de Benjamin Dupé Benjamin Dupé conception, musique, dramaturgie et direction artistique Olivier Thomas scénographie Nicolas Fernandez lumières Charles Bascou (GMEM) développement informatique Interface Z conseils et cartes électroniques Clémentine Carsberg et Mathieu L’Haridon aide à la construction et à la réalisation du dispositif Composition musicale pour sons électroacoustiques, instruments mécaniques et objets sonores pilotés, Fantôme, (…) se joue dans un espace immersif, résonant et lumineux, doux et enveloppant, qui place les spectateurs au cœur de la vibration musicale. En organisant différents stimuli (sons, mouvements d’automates, vibrations de matières, intensités lumineuses), la pièce déploie une écriture qui s’adresse à l’ensemble des sens, mais dans laquelle la musique demeure le langage prépondérant, jouant de mystère et de fascination. Une expérience sensorielle donc, mais aussi mémorielle : cachés sous la composition, quelques indices, visitant le mythe d’Orphée, invitent à mettre en résonance ce qu’il nous reste, confusément ou inconsciemment, dans la tête ou dans le corps, de la figure d’Orphée et de son Eurydice perdue. Le concert commence selon une règle qui ne sera pas transgressée : aucune incarnation humaine, aucun indice du contrôle des machines ne sont donnés à voir. Les objets et les instruments se mettent à sonner comme par magie. La musique s’appuie avant tout sur une donnée forte : l’espace. C’est un travail de points, de relais et de réponses (extérieur, intérieur, derrière, devant, à droite, à gauche, en haut, en bas) qui crée le langage, de ses balbutiements jusqu’à la virtuosité. Travail de matière ensuite : le timbre de chaque instrument, de chaque objet, a été poli pour entrer en dialogue avec les autres, pour les orchestrer. Chacun des sons produits par les sources acoustiques est également pris en compte et mis en valeur par la partie électroacoustique qui enveloppe l’auditoire en multidiffusion. Porté par une dramaturgie sous-jacente, le concert est fortement structuré. Il ne dévoile que petit à petit l’ensemble des possibilités du dispositif. La forme musicale prend le temps des retours et des insistances avant de rafraîchir la perception par l’introduction d’un nouvel élément, étonnant et questionnant. La composition musicale n’a rien d’aléatoire en effet : elle a été entièrement composée. En spectacle, elle est “jouée”, son par son, action par action, impact lumineux par impact lumineux, depuis un ordinateur, interprète précis de ce théâtre fantôme pour une grande marionnette musicale. Festival Aujourd’hui Musiques 21 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Commande du GMEM centre national de création musicale Coproduction GMEM, Le Merlan scène nationale à Marseille, Sphota Production déléguée Comme je l’entends, les productions Partenaires financiers annuels le Conseil Régional d’Ile de France | la SACEM Partenaires financiers du projet la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur | le DICRéAM | le Muséum Départemental de Gap Créé les 9, 10 et 11 mai 2012 dans le cadre du festival Les Musiques (Marseille) EXTRAITS DE PRESSE • … Tout est réglé au millimètre, à la microseconde. Et les cailloux qui roulent sur le bambou ont des sons différents en fonction de leur vitesse donc de la puissance avec laquelle ils ont été lancés. Les silences du grand royaume sont envoûtants ! Un temps intersidéral, le voyage se poursuit non loin d'une chapelle de la campagne. La cloche sonne, lancinante, bientôt rejointe par d'autres sons qui nous transportent …. des images envahissent l'écran de notre imaginaire..... Puis, par magie, les traces du passage de l'ectoplasme vont s'effacer, le sable va se lisser, le rêve touche à sa fin, le voyage aussi... Visuelle et sonore, cette installation imaginée par Benjamin Dupé et le scénographe Olivier Thomas est fascinante tout comme le spectacle qui est d'une douceur bienfaisante. Michel EGEA – DESTIMED.FR – 28.06.2014 • Quelle incroyable expérience sonore et visuelle. La composition en quatre mouvements, belle et intrigante, est rehaussée d'une dramaturgie et de jeux de lumière saisissants. De simples sons repris et transformés par des hauts parleurs préparés, quelques monocordes qui se répondent, et l'on se retrouve au sein même des résonances et des échos, dans une stéréophonie intégrale, que la pénombre démultiplie. Jusqu'au mystère final, le retour manqué d'Eurydice dont les pas s'impriment et se dépriment dans la terre. Alain LAMBERT – MUSICOLOGIE.ORG -15/05/2014 BIOGRAPHIE Benjamin Dupé Compositeur, metteur en scène, guitariste Né en 1976, il étudie la musique au Conservatoire de Nantes, dans les classes de guitare et d’écriture, puis au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris. Il y suit l’enseignement du guitariste Alberto Ponce, du compositeur et improvisateur Alain Savouret et du metteur en scène Georges Werler. Depuis sa sortie du Conservatoire en 1999, il se consacre à la création musicale, au sens large : écriture instrumentale et électroacoustique, improvisation et performance, réalisation et programmation de dispositifs technologiques… Sa proximité avec le monde du spectacle vivant contemporain l’amène parallèlement à interroger la représentation de la musique et à inventer des formes distinctes du concert traditionnel. Dans cet esprit, il cofonde en 2000, avec les compositeurs Benjamin de la Fuente et Samuel Sighicelli, la compagnie d’invention musicale Sphota, avec laquelle il créera sept spectacles. Accueillie par des festivals de musique contemporaine (Musica Strasbourg, März Musik Berlin), des théâtres (MC2 de Grenoble, Le Parvis à Tarbes), des salles de concert (Auditorium du Louvre, Auditorium National de Madrid), également en résidence Festival Aujourd’hui Musiques 22 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan à Bonlieu scène nationale d’Annecy de 2004 à 2006, Sphota sort en 2010 le disque Zemlia (La Terre) sous le label de Radio France Signature. Comme compositeur, il reçoit des commandes de l’État, de différents Centres nationaux de création musicale (La Muse en Circuit, le GMEA, le GMEM), de l’INA / GRM, de Radio France, de Lieux Publics… Il est également sollicité par des metteurs en scène (Declan Donnellan pour Le Cid au Festival d’Avignon 1998, Renaud-Marie Leblanc en 2010 pour Erich Von Stroheim de Christophe Pellet au Merlan scène nationale à Marseille) ou par des chorégraphes. Il travaille ainsi en complicité avec Thierry Thieû Niang, avec lequel il crée à La Friche la Belle de mai À bout de souffle avec des personnes âgées en 2007, puis au Festival de Marseille en 2008 Au bois dormant, sur le monde de l’autisme, spectacle auquel collaborent également l’auteur Marie Desplechin et le metteur en scène Patrice Chéreau. En 2009, il crée Comme je l’entends, un solo qui aborde la question de la perception de la musique contemporaine par les publics. Tissant ses propres créations musicales et des paroles enregistrées d’auditeurs « profanes » commentant la musique, cette « performance autobioscénique », créée au Théâtre des Salins scène nationale de Martigues, tourne depuis dans le réseau des festivals de musique contemporaine comme dans celui des scènes nationales. En 2010, il compose pour 7 instruments une version radiophonique de Comme je l’entends, enregistrée par des musiciens parmi lesquels Pascal Contet et Bruno Chevillon. Diffusée sur France Musique et France Culture, cette pièce se distingue au Prix Italia à Turin (concours international de création radiophonique). En 2012, il crée Fantôme, un léger roulement, et sur la peau tendue qu’est notre tympan au festival Les Musiques à Marseille. Interprétée par un ensemble d’instruments mécaniques et d’objets sonores pilotés à distance, librement inspirée du mythe d’Orphée, la pièce propose à cinquante spectateurs, installés au cœur d’un dispositif musical entièrement scénographié, une expérience sensorielle autour du merveilleux et du fantomatique. Cette œuvre tourne depuis dans un réseau allant des scènes nationales au festival international d’Aix-en-Provence, en passant par le Théâtre Liberté à Toulon ou le Théâtre de Caen… En 2014, il crée, en deux étapes, Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières, d’après le livre La Haine de la musique de Pascal Quignard. Un prélude, avec le comédien Pierre Baux et l’altiste Garth Knox, est d’abord donné au Festival d’Avignon dans le cadre des Sujets à vif. La version finale du projet, avec le même comédien, le quatuor à cordes Tana et électronique Ircam est ensuite jouée à l’automne au Phénix à Valenciennes, avant de partir en tournée à Gap, Marseille, Montreuil… Depuis 2012, Benjamin Dupé est compositeur associé au Phénix scène nationale de Valenciennes, dans le cadre d’une résidence soutenue par le Ministère de la Culture et la Sacem. AUTOUR DU FESTIVAL . . . Représentation public scolaire Présentation de l'installation par les artistes Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil . Rencontre Public/Artistes A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 23 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Jeudi 19 novembre à 20h30 – durée estimée 3h - Elmediator tarifs 10€ et 13€ Musique répétitive américaine & musique électronique actuelle SOIREE FESTIVAL ITINERANT : MARATHON ! Le Cabaret contemporain et Gilb' et Benoît Legrain - Arnaud Rebotini Christian Zanesi - Rémi et Laurent Durupt - Lucas Genas Production Impulse Programme - HeptaTonia, DJ Set, - Sébastien Rivas (1975-), création pour piano et percussion (15') par Rémi et Laurent Durupt, (Commande DGCA – Ministère de la Culture et du festival « marathon »), - György Ligeti (1923-2006) Continuum (1968 - 15') adaptation pour deux marimbas par Rémi Durupt et Lucas Genas, - Steve Reich (1936-), Nagoya marimbas et Marimba phase (15'), pièce pour deux marimbas par Rémi Durupt et Lucas Genas, - Terry Riley revisited (1935-), adaptations libres des pièces du compositeur (45') par Cabaret Contemporain : Fabrizio Rat piano préparé, Ronan Courty et Simon Drappier contrebasses, Julien Loutelier batterie, Giani Caserotto guitare électrique et Gilb' et Benoît Legrain, - Arnaud Rebotini (1970-) et Christian Zanezi (1952-), Frontières (50') par Arno Rebotini et Christian Zanezi (directeur du GRM, centre de recherches électroacoustiques), scénographie Zita Cochet. Musique répétitive américaine programmée aujourd’hui comme de la musique dite «contemporaine» à la musique électronique, dite «actuelle». Ce marathon met en évidence les multiples liens existants entre ces différents styles musicaux. En tablant sur la curiosité du public, le principe de cette proposition est d’amener un très large public, non spécialiste, à découvrir une musique qu’il ne connaît pas forcément très bien, sous la forme d’un marathon musical, en misant sur l’esprit de fête et de marathon, valeurs qui ont pu faire le succès d’événements plus classiques. LES ŒUVRES / LES CREATEURS / LES INTERPRÈTES Rebotini et Zanési, Frontières Conçu par ses auteurs comme une transition entre les musiques électroniques et contemporaines mettant en exergue leurs travaux de composition et de production respectif Frontières, rencontre au sommet entre deux cultures du son complémentaires, est une ode étourdissante à la fée électronique. Qui montre combien peuvent être parfois ineptes les frontières qui continuent de cloisonner les genres musicaux. La création vidéo Festival Aujourd’hui Musiques 24 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan réalisée par Zita Cochet s'articulant autour d'un système de webcams disposées sur scène accompagnera ce live pour plonger le spectateur au cœur de la création musicale. Christian Zanési, actuel directeur adjoint du Groupe de Recherches Musicales (GRM) de l'Ina, a insufflé un souffle nouveau à la musique acousmatique. Depuis son entrée au GRM en 1976, il a multiplié les expériences, les réalisations et les rencontres. Il est à l’origine de nombreux projets dans les domaines de la radio, des publications et des manifestations musicales, notamment l’émission Electromania sur France Musique, le festival PRESENCES électronique et les coffrets CD « Archives GRM », « Bernard Parmegiani, l’œuvre musicale », « Luc Ferrari, l’œuvre électronique ». Depuis les années 90 il compose dans son home studio et puise son inspiration dans la rencontre poétique avec des sons remarquables. Arnaud Rebotini, rocker érudit, compositeur, chanteur, DJ, affirme aujourd’hui son amour des synthétiseurs analogiques au fil de concerts et de disques d’une énergie dionysiaque. Dans Godforsaken Roads le dernier album de Black Strobe, le groupe qu'il fonde en 1997, les morceaux sont affichés « au carrefour du rock et de la musique électronique ». « ..C’est beaucoup plus que ça » commente les InRocks, « Arnaud Rebotini y tisse le blues, la country, le rock et l’électro comme autant de fils dont il fait sa toile, et autant de ses pairs avant lui..... » Terry Riley Avec La Monte Young, Terry Riley est l’un des fondateurs de la musique minimaliste. In C créé en 1964, est considérée comme une des pièces maîtresses de la musique américaine et une des œuvres fondatrices du mouvement minimaliste dans la musique contemporaine. Cette œuvre a fait exploser les barrières entre les genres musicaux et suscité l’intérêt tant de György Ligeti que de Steve Reich, Brian Eno ou Can. Terry Riley décrit ainsi le morceau : « tous les interprètes jouent la même partition de 53 motifs à répéter (…). Chaque interprète a la liberté de choisir le nombre de répétitions avant qu’il ne passe au motif suivant. Aucune règle ne fixe le nombre de répétitions ». La rencontre avec le chanteur de raga Pandit Pran Nath, au début des années 70, a bouleversé sa vie et son approche de la musique. Depuis sa rencontre avec le Kronos Quartet en 1979, Terry Riley a composé une douzaine de pièces pour ensemble. Le Cabaret Contemporain Le Cabaret Contemporain est un groupe de musique parisien, association de musiciens à la fois compositeurs et improvisateurs, d'un producteur et d'un ingénieur du son. En réinventant un nouveau rapport interprète-compositeur, musique écrite-musique improvisée, les musiciens de Cabaret Contemporain font entendre une musique éclectique, indépendante, capable de parler au grand public grâce à son pluralisme d’influences et de langages. La recherche sonore est au cœur de la démarche de Cabaret Contemporain. Après avoir approché divers genres musicaux au cours de leur formation et carrière – de la musique contemporaine à la techno, du minimalisme au rock en passant par la musique improvisée – les musiciens du groupe développent ici une approche inédite de leur instrument, incluant techniques, préparations et modes de jeu singuliers. Par des moyens fondamentalement acoustiques, chacun produit des sons appartenant au domaine des musiques électroniques. En outre, les musiciens sont en quête d’une virtuosité d’orchestration, de mélange, de fusion des propositions musicales de chacun, générant une entité sonore nouvelle où les voix individuelles deviennent alors impossibles à distinguer. En se positionnant à la jonction de mondes musicaux distincts (musique « contemporaine » et musique « actuelle »), Cabaret Contemporain imagine régulièrement des collaborations avec des artistes issus de milieux différents, et des formes de concerts et de médiation originales, afin de s’adresser à un très large public. Festival Aujourd’hui Musiques 25 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan C’est ainsi qu’en 2012 le groupe monte des projets originaux autour de la réadaptation de pièces de John Cage et de Terry Riley, proposant à des musiciens du label Versatile – figure de la musique électronique française – de se joindre à eux. Quelques exemples de salles et festivals (La Cité de la Musique (Paris), le Festival Musica (Strasbourg), les Nuits Sonores (Lyon), le Lieu Unique (Nantes), le Centre PompidouMetz, la Gaîté Lyrique (Paris), la Machine du Moulin Rouge, la Maison de la Musique de Nanterre …Leur projet homonyme « Cabaret Contemporain » est présenté à La Ferme du Buisson, au Lux (Valence), à l’Arsenal (Metz), et à New-York, lors d’un marathon musical avec le groupe « Bang on a Can all stars ». Cabaret Contemporain est d’ailleurs présent à l’international en février 2014 aux Pays-Bas (Amsterdam, Rotterdam, Eindhoven et Groningen), en mai 2014 en Italie (dans le cadre du festival Suona Francese à Milan, Rome et Faenza), et en juin 2014, à Calgary, au Canada (festival Honens). Enfin, en coproductions entre la Maison de la Musique (Nanterre) et Le Lieu Unique (Nantes), un hommage au compositeur Moondog a été présenté début 2014 à l’Arsenal (Metz), aux Dominicains de Haute-Alsace, à la Maison de la Musique de Nanterre, au Lieu Unique de Nantes. C’est également un véritable « Bal Contemporain » qui a été créé à L’Odéon de Tremblay-en-France en automne 2013. Le groupe a sorti son premier Ep « Cheap Imitation » le 16 janvier 2014, à l’occasion d’une série de concerts sur la ligne A du RER parisien, en lien avec la RATP. Cabaret Contemporain dévoile également fin février 2014 un vinyle autour du projet Terry Riley avec le duo de Dj’s Château Flight sur le label Versatile. Le groupe prévoit de sortir au printemps 2015 un premier album autour du projet « Hommage à Moondog » sur le label Subrosa. Enfin, le groupe sortira un second cd fin octobre 2015 à l’occasion du festival « Les Primeurs de Massy ». Cabaret Contemporain est en résidence à La Maison de la Musique de Nanterre (artiste associé), à l’Arsenal de Metz, au Lieu Unique de Nantes, à L’Odéon à Tremblay-en-France, et au Théâtre de Bellac et sur l’ensemble du territoire essonnien, à partir de la saison 14/15. Sébastien Rivas Compositeur, Sébastien Rivas est né en 1975 aux environs de Paris. Ses parents, argentins, chercheurs universitaires menacés par la junte militaire, y avaient fui leur patrie, sans, toutefois renoncer à leur idéal, multipliant, par exemple, les actions en faveur de la libération du pianiste Miguel Angel Estrella, leur compatriote, qui croupissait dans les geôles uruguayennes. "Mes premières années ont été scellées par cette cause", se souvient Sébastien Rivas dans ses confidences biographiques. Il est resté en France jusqu'à sa 8e année, en 1983, lorsqu'une fois la démocratie rétablie sa famille est rentrée à Buenos Aires et l'a inscrit au lycée français de la capitale. En 1997 il revient en France pour étudier avec Sergio Ortega et Ivan Fedele. Il participe à plusieurs stages et master classes à l’Ircam, au Centre Acanthes, avec l'ensemble Ictus et à la Fondation Royaumont, avec notamment Klaus Huber, Brian Ferneyhough, Jonathan Harvey, Michael Jarrell et François Paris. En 2004, il participe au Cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam lorsque Philippe Leroux en est le compositeur associé. Ses œuvres sont jouées par des ensembles et solistes tels que l’Ensemble intercontemporain, les Percussions de Strasbourg, l’ensemble 2e2m, Christophe Desjardins, Pierre Strauch, Court-Circuit ou Multilatérale. Lauréat de la Société internationale de musique contemporaine en 2004, Tremplin de l'Ensemble intercontemporain en 2008 et Prix Italia 2012 pour son opéra radiophonique La Nuit Hallucinée. En juin 2013 Aliados ("Alliés"), une «stupéfiante réussite d'art total», est donné en création au Théâtre de Gennevilliers avant d'être programmé, le 4 octobre, à Strasbourg, dans le cadre de Musica. Margaret Thatcher et le général Pinochet en sont les principaux protagonistes, et leur entrevue de mars 1999 (alors que le dictateur chilien était assigné à résidence à Londres) constitue la trame d'un "opéra du temps réel" (soustitre de l'œuvre). Sebastian Rivas y signe une musique à la fois neuve (effectif inédit, électronique en direct) et référencée (citations, parodies). Festival Aujourd’hui Musiques 26 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Durant son séjour à la Villa Médicis en 2013-2014 Sebastian Rivas travaille à l’élaboration d’un projet sur les villes invisibles inscrites dans l’actualité et la mémoire des habitants de Rome, en prenant appui sur l’étude de ses différentes strates architecturales et urbanistiques, sociologiques et historiques. György Ligeti Né dans la minorité hongroise de Roumanie, Ligeti a traversé toutes les dictatures politiques. A son image, sa musique, isolée des grands mouvements modernes occidentaux, a suivi son propre chemin en refusant toute idée de système. Malgré la réticence de son père qui le destinait à une carrière scientifique, György Ligeti étudie le piano tout en commençant à composer pour cet instrument. L’année 1933 marque le début des problèmes d’origine ethniques entre Roumains et Hongrois, associé à la montée de l’antisémitisme. De 1941 à 1943 il étudie la composition, l’orgue et le violoncelle au conservatoire de Cluj. Il poursuit ses études de composition de 1945 à 1949 avec Sandor Veress et Ferenc Farkas à l’Académie de musique de Budapest, où il enseignera par la suite. Pendant cette période hongroise, ses œuvres témoignent d’une réelle influence des musiques de Bartok et de Kodaly. Après les émeutes de 1956, Ligeti quitte la Hongrie, s’installe en Allemagne et rencontre Karlheinz Stockhausen au studio de musique électronique de la radio de Cologne. Conscient de son isolement et de son ignorance de ce nouveau monde musical, il cherche à développer son propre style. En effet, les pièces pour orchestre de cette période – Apparitions ou Atmosphères – montrent un nouveau style caractérisé notamment par une polyphonie très dense qu’il qualifiera de micropolyphonie. Dans ces années 60, György Ligeti participe aux cours d’été à Darmstadt et il enseigne aussi comme professeur invité à Stockholm. Installé à Vienne, son écriture évolue dans les années 70 vers plus de mélodie et de transparence, comme on peut le constater dans son opéra Le Grand Macabre. Influencé par les polyphonies du XIVème siècle et par des musiques ethniques, il développe une technique de composition à la polyrythmie complexe, comme dans son Concerto pour piano ou sa Sonate pour alto solo. La musique de Ligeti se prête à une écoute globale plutôt qu’analytique ; il provoque des soulèvements sonores étonnants qui alternent avec des masses d’accords statiques et des couleurs aux dynamiques variées. Sa musique est, ditil « une surface de timbres ». Steve Reich Compositeur et « performer », Steve Reich est, avec La Monte Young, Terry Riley ou encore Philip Glass, l’un des représentants les plus marquants de la nouvelle musique américaine d’après John Cage. Après des études de philosophie et notamment une thèse sur Ludwig Wittgenstein, Steve Reich suit de 1958 à 1961 des cours de piano, de percussions et de composition à la Julliard School of Music où il rencontre Art Murphy et Philip Glass. Il parfait ensuite son apprentissage au Mills College d’Oakland (Californie) auprès de Darius Milhaud et Luciano Berio. A l’époque où le sérialisme est un modèle en matière de composition, Steve Reich affirme un attrait pour le rythme et la tonalité, mûri par ses contacts avec la musique africaine et le jazz modal de John Coltrane. Dès le début des années 60, ses créations s’inscrivent dans la mouvance minimaliste. Il expérimente la technique du « phasing » avec des œuvres comme Music for Two puis fonde en 1966 avec trois autres musiciens l’ensemble « Steve Reich and Musicians ». A cette même période, Steve Reich fait partie du « Tape Music Center » de San Francisco dont il deviendra l’un des membres les plus actifs. Qu’elles soient pour bandes magnétiques ou pour instruments traditionnels, les œuvres de Steve Reich sont basées sur des interférences créées par le déphasage progressif de plusieurs séries d’un même motif répété. Ces combinaisons sonores en constante transformation confèrent à sa musique un caractère obsessionnel qui fait perdre à l’auditeur le sens du temps et de la durée. La pièce Music for Eighteen Musicians, qu’il compose en 1976, rassemble l’ensemble des techniques employées par Reich sur le rythme et la variation du timbre. Festival Aujourd’hui Musiques 27 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan AUTOUR DU FESTIVAL . En collaboration avec le collège Sévigné projet autour des musiques actuelles .Rencontre entre les artistes de musiques actuelles du département et les artistes et compositeurs de la soirée . Rencontre Public/Artistes A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 28 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Vendredi 20 novembre –durée : 45’ - 20h30 - Le Carré tarif 7€ Pièces pour percussion visuelle et dispositif électronique SCULPT (projet GeKipe en création) Geste Kinect & Percussion – Création mondiale Philippe Spiesser / José Miguel Fernandez / Alexander Vert / la HEM de Genève / l'Association Flashback 66 Philippe Spiesser Percussions, interprétation Thomas Koppel Création vidéo José Miguel Fernandez Compositeur et réalisateur en informatique musicale Alexander Vert Compositeur Programme José Miguel Fernandez Hypersphère pour percussion et dispositif électronique création mondiale commande du festival Aujourd’hui Musiques – (2015 – 15’) - Alexander Vert Le Silence pour percussioniste et dispositif de captation visuelle création mondiale commande du festival Aujourd’hui Musiques - (2015 - 25') Le projet de recherche-création GeKipe se propose d'explorer le contrôle d'instruments virtuels à partir de l'analyse des gestes spécifiques des percussionnistes. Le projet étudiera en particulier le rapport entre la force physique réelle mise en jeu par le percussionniste et le travail de la qualité du son virtuel en rapport musical avec ce geste, dans l'idée d'une transparence de la technologie au service d'une expressivité musicale originale. Loin d’être seulement une prouesse technologique, le dispositif final sera élaboré pour servir le propos artistique des compositeurs, qui créeront des œuvres articulées autour de la poétique du musicien sans instrument visible. La Recherche GeKiPe Les artistes travaillent à l’élaboration d’un dispositif en étroite collaboration avec le réalisateur informatique (caméras Kinect, Logitiel Modalys…). Ils étudient en particulier le rapport musical entre la force physique réelle mise en jeu à travers les gestes du percussionniste et sa restitution en son virtuel, dans l'idée d'une transparence de la technologie au service de la création. Plusieurs caméras Kinect permettent non seulement de reconnaître le geste mais également de le qualifier de manière très fine (vitesse, avant-gestes, etc.). Ces gestes seront alors mis en correspondance avec le logiciel Modalys, développé à l'Ircam. Silence d’Alexandre Vert et Hypersphère de José Miguel Fernandez sont des œuvres multimédias, mêlant musique, vidéo et performance. Elles s’appuient pour la partie musicale sur les traitements sonores élaborés lors de la phase de recherche, qui seront alors actionnés par les gestes du percussionniste. Festival Aujourd’hui Musiques 29 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan La partie vidéo, elle, sera réalisée en même temps que les parties musicales, dans un souci d’écriture et de poétique commune. Les compositeurs et le vidéaste travailleront ainsi ensemble à la réalisation finale de l’oeuvre. Ces pièces pour percussion virtuelle et dispositif électronique sont nées du désir des musiciens d’explorer de nouvelles possibilités technologiques en rapport avec les gestes qu’ils ont appris sur leur instrument originel. Concrètement, avec « GeKiPe », le public verra l’interprète principal, Philippe Spiesser, jouer de percussions invisibles en dessinant des trajectoires dans l’espace avec son corps, ses mains et ses jambes. Ces trajectoires déclencheront des sons, qui préalablement programmés par les compositeurs dans le logiciel MaxMSP en lien avec Modalys, constitueront le matériel sonore de l’oeuvre. Résolument tourné vers l’avenir, à travers son propos artistique affirmé et singulier, le projet de « GeKiPe » allie recherche et création contemporaine. La recherche pose les bases d’un environnement pérenne et en même temps original pour la composition. La création devient alors le témoignage de la prise en compte du projet de l’équipe artistique dans sa globalité. Production festival Aujourd'hui Musiques du Théâtre de l'Archipel, scène nationale de Perpignan Coproduction festival Aujourd'hui Musiques du Théâtre de l'Archipel, scène nationale de Perpignan Développement et soutien la HEM (Haute Ecole de Musique) de Genève - l'Association Flashback 66 – L'Association les amis de l'Esparrou Partenariat L'Université de Genève dans le cadre du festival Musiques et Sciences de Genève l'IRCAM Coprogrammation en cours LES CRÉATIONS Le Silence , composition Alexander Vert « Le silence fascinant est à la fois impalpable, secret, intime, mystérieux et effrayant. Terrain favorable à l'introspection et à l'apparition de visions aléatoires, le silence est aussi le point de passage vers la mort ou la renaissance. Cette création musicale et vidéo, a pour thème le face à face qu’endure l'homme lorsqu'il glisse progressivement dans l’immensité du silence et devient peu à peu un étranger parmi les Hommes. En proie à des hallucinations volontaires et ne croyant plus à sa chance, il pose le voile du silence et s’en va dans sa citadelle, édifice de silence. L'œuvre se construira sur des phases d’introspections et des parties plus mouvementées symbolisant l'homme qui tente de reprendre le contrôle de sa destinée. Nous le suivrons dans les différentes étapes qui le mènent au renoncement, à l'acceptation mais aussi à la peur et au doute, jusqu’à ce qu'il s’engouffre dans ce puit immense. » Alexander Vert Festival Aujourd’hui Musiques 30 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan L'ÉQUIPE ARTISTIQUE Alexander Vert Né en 1976 à Londres, il étudie la composition au CRR de Perpignan puis à Paris auprès de Philippe Leroux. Son langage se nourrit aussi bien de musiques traditionnelles, qu’il a écoutées et enregistrées lors de ses nombreux voyages, que de la culture pop dont il est issu et de la musique contemporaine occidentale. Il transpose ses influences, les détourne et les recadre dans un contexte sonore personnel. Son champ d’action s’étend de la musique instrumentale contemporaine à la musique électronique sous toutes ses formes : œuvres acousmatiques, installations sonores, techno, sound design, live électroniques et collaborations multimédias. Il est compositeur en résidence au conservatoire supérieur de Zaragoza, dans le cadre du programme «Pépinière européenne pour jeunes artistes» en 2000. Depuis 2001, il développe des techniques de jeu au sampler et s’exerce à l’improvisation dans le domaine des musiques contemporaine et pop, et de performances multimédias. Ses œuvres ont été jouées par les ensembles «Les temps modernes», «Diffraction», «Syntax» (etc), et dans des lieux tels que le Musée d’Arts Moderne de Strasbourg, le festival «Aujourd’hui Musiques», l’Auditorium de Zaragoza, le temple «Honenin» de Kyoto, l’université Santa Fe de Bogota, « les subsistances » de Lyon, etc. Depuis 2012, il est directeur artistique de l’ensemble Flashback et titulaire du diplôme d'Etat. José Miguel Fernandez José Miguel Fernandez, né au Chili en 1973, étudie la musique et la composition à l'Université du Chili et au Laboratoire de Recherche et production musicale de Buenos Aires. Puis il suit les cours de composition au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon et participe au cursus annuel de composition de l’Ircam (200506). Il compose des œuvres de musique instrumentale, électroacoustiques et mixtes. Ses œuvres sont créées en Amérique, Europe et Asie, au CNSMD de Lyon, Journées Grame, Biennale Musique en Scène de Lyon, Espace de Projection de l’Ircam à Paris, Festival Archipel de Genève, Wasserspeicher à Berlin, Fabbrica Europa, Florence, EMS à Shanghai, Imatronic du ZKM à Karlsruhe... par des ensembles tels que Ensemble Atelier XX, Ensemble Orchestral Contemporain, ensemble Unitedberlin, Ensemble Vortex, trio de Bubar... Il a reçu des commandes du Gouvernement Chilien, de l’Etat Français, Grame/EOC et EXPERIMENTALSTUDIO entre autres. Il a été sélectionné au concours international de musiques électroacoustiques de Bourges et lauréat des concours internationaux de composition Grame-EOC de Lyon (2008) et du Giga Hertz Award du ZKM/EXPERIMENTALSTUDIO en Allemagne (2010). En 2014, il a été sélectionné par l'Ircam pour suivre le programme de compositeur en Résidence en Recherche Musicale et Artistique sur l'interaction en musiques mixtes. Parallèlement à son activité de compositeur, il travaille sur divers projets de création reliant l’informatique musicale avec des compositeurs, interprètes et ensembles. Philippe Spiesser Issu d’une famille de musiciens, Philippe Spiesser a fait ses études au Conservatoire de Strasbourg, et a été lauréat du Concours Européen des Jeunes Talents. Plus qu’un percussionniste, il est avant tout un interprète captivant et atypique. Toujours en mouvement et en éveil, il multiplie les expériences inédites et les rencontres avec des créateurs de toutes origines. Concertiste passionné, il s’enrichit au contact d’autres milieux artistiques tels que la danse, le théâtre, l’image, l’électronique. Il a notamment créé des oeuvres de P. Hurel, P.Jodlowski, B. Mantovani, J-M Lopez Lopez, M. Lupone, E. Festival Aujourd’hui Musiques 31 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Sikora, C. Lauba, D. Kaufmann, B. Letort, M. Zavala, D. Tosi, B. Dubedout, L. Bianchini, M. Hosseini, A. Corrales, M-H Fournier, D. Dufour, K. Narita, J. Sarwas, A. Vert… Philippe Spiesser se produit dans de nombreux Festivals tels que Musica à Strasbourg, Arte Scienza à Rome, Ars Musica à Bruxelles, Aujourd’hui Musiques à Perpignan, Palais de Tokyo à Paris, Asbury-Park à New York, Ritmo Vital à Madrid, Percussive days à Paris, et est également invité à jouer en soliste avec les orchestres symphoniques de Pékin et Shenyang, l’Orchestre Universitaire de Strasbourg, la Camerata de France, et les ensembles espagnols Neopercusion, Amores et Kontakte. Titulaire du Certificat d’Aptitude de professeur de percussion, Philippe Spiesser enseigne au CRR de Perpignan et au Conservatoire Supérieur de Musique HEM de Genève. Précédemment, il a également enseigné à Madrid et au Conservatoire Supérieur des Îles Baléares. Il donne régulièrement des Master-class à la Royale Académie de Londres, au Centro Superior Katarina Gurska de Madrid, et dans de nombreux Conservatoires Internationaux tels que Paris, Barcelone, Rome, Porto, Lima, Pékin, Shanghai, Shenyang, Dalian… Depuis 2012, il est en résidence au Centro Ricerche Musicali de Rome, où il participe activement à la recherche musicale sur de nouveaux instruments acoustiques transformés par l’électronique, Feed Drum et SkinAct inventés par le compositeur et chercheur, Michelangelo Lupone. Philippe Spiesser est également l’auteur de plusieurs œuvres pour percussion, et dirige la collection Color publiée aux éditions Alfonce. AUTOUR DU FESTIVAL . Ateliers de sensibilisation autour du geste – Etudiants en classe de percussion du CRR Prendre conscience du mouvement et des gestes dans l'espace, se focaliser d'avantage sur le mouvement que sur le son émis. . . Répétition commentée Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil . Rencontre Public/Artistes A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 32 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Samedi 21 novembre - 20h30 - durée : 1h - Le Grenat Tarif A, de 8€ à 29€ Danse / Musique VORTEX TEMPORUM Création Octobre 2013 Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas / Ictus Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker Musique Gérard Grisey Clôture du festival Anne Teresa De Keersmaeker chorégraphie Gérard Grisey (1946-1998) - Musique Vortex temporum 1996 Boštjan Antončič, Carlos Garbin, Marie Goudot, Cynthia Loemij,Julien Monty, Michael Pomero, Igor Shyshko danseurs et créateurs Musiciens Ictus : Piano Jean-Luc Plouvier - Flûte Michael Schmid - Clarinette Dirk Descheemaeker – Violoncelle Geert De Bièvre – Alto Jeroen Robbrecht – Violon Igor Semenoff Créé avec Chrysa Parkinson Georges-Elie Octors direction musicale de la création Georges-Elie Octors / Matthew Coorey direction musicale Anne Teresa De Keersmaeker lumières Bojana Cvejic dramaturgie musicale C’est en 1996 que Gérard Grisey termine Vortex temporum, sa grande œuvre pour six musiciens. Cette méditation sur le son et le temps a des allures de testament : le compositeur décédait deux ans plus tard. Anne Teresa De Keersmaeker s’est emparée de cette œuvre, nouvelle étape dans sa quête d’un contrepoint dansé : que devient la polyphonie lorsqu’on la danse ? Comment un danseur peut-il incarner l’une des voix d’un réseau polyphonique ? Elle y ajoute parallèlement cette question : qu’est-ce au juste que le temps ? Danser la question, c’est y répondre. Créé le 3 octobre 2013 à Ruhrtriennale Production Rosas Coproduction De Munt / La Monnaie (Bruxelles), Ruhrtriennale, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre de la Ville (Paris), Sadler’s Wells (Londres), Opéra de Lille, ImpulsTanz (Vienne), Holland Festival (Amsterdam), Concertgebouw Brugge (Bruges) Festival Aujourd’hui Musiques 33 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Note de Gérard Grisey sur Vortex Temporum « Abolir le matériau au profit de la durée pure est un rêve que je poursuis depuis de nombreuses années. Vortex Temporum n'est peut-être que l'histoire d'un arpège dans l'espace et dans le temps, en-deçà et au-delà de notre fenêtre auditive et que ma mémoire a laissé tourbillonner au gré des mois dévolus à l'écriture de cette pièce. » Dans Vortex temporum, Grisey rend le temps visible en écoutant comment le son se déploie dans l’espace – de même que l’air nous est rendu visible lorsque que le vent fait s’envoler les feuilles. Un motif de quelques notes – un bref arpège extrait de Daphnis et Chloë de Ravel – évolue de son état rudimentaire vers une forme complexe, en allerretour. Grisey rend palpable la matière du son, le frémissement des molécules acoustiques, en les observant selon trois échelles : avec les yeux d’un homme, au travers d’un microscope et au travers d’un télescope – le compositeur évoque à ce sujet le temps des hommes, celui des insectes et celui des baleines. Anne Teresa De Keersmaeker a écrit sa chorégraphie en suivant mesure par mesure la complexe partition de Gérard Grisey. « Vortex Temporum délivre une musique très singulière : à la fois brute et raffinée, rigoureusement structurée et habitée par quelque chose d’organique, de sauvage et de primaire. Tout comme Grisey, j’ai essayé de développer une phrase très simple en la soumettant à une série de transformations. J’ai certes suivi une logique de mouvement proprement chorégraphique, mais sans jamais lâcher un étroit contact avec les événements musicaux ». Le son et le mouvement sont intimement entrelacés : chaque danseur est associé à l’un des six musiciens et infléchit sa partition dansée selon la gestuelle propre à chaque instrument. Danseurs et musiciens évoluent dans le même espace, en suivant un réseau tourbillonnant de cercles enchevêtrés. Telle est la réponse dansée à la question de la nature du temps. « On peut se faire du temps une représentation linéaire ou cyclique. C’est la seconde solution qui a ma préférence ! Ce que nous nommons “présent” oscille perpétuellement entre souvenir et pressentiment, c’est un va-et-vient entre l’image résiduelle du passé et un désir d’avenir. » BIOGRAPHIES Gérard Grisey (1946-1998) Manifestant un intérêt précoce pour la musique, il fait à l’âge de neuf ans ses premiers essais de composition. C’est en Allemagne, au Conservatoire de Trossingen (19631965), qu’il commence ses études dans ce domaine, avant d’intégrer le Conservatoire de Paris où il recevra une formation classique (diplômes en harmonie, contrepoint et fugue, où il excelle, en histoire de la musique et accompagnement au piano). En même temps qu’il fréquente la classe de composition d’Olivier Messiaen (1968-1972), il suit l’enseignement d’Henri Dutilleux à l’École normale de musique (1968) et s’initie aux techniques de l’électroacoustique avec Jean-Etienne Marie (1969). Son séjour à la Villa Médicis de 1972 à 1974 sera l’occasion d’importantes rencontres (le poète Christian Guez Ricord) et découvertes (la musique de Giacinto Scelsi). Les séminaires de Ligeti et de Stockhausen, dans une moindre mesure celui de Xenakis, auxquels il assiste en 1972 dans le cadre des Ferienkurse de Darmstadt, le confortant dans ses propres préoccupations musicales, auront sur lui une influence durable. En 1973, Grisey prend part à la fondation de l’ensemble l’Itinéraire, dont la vocation est de défendre par la qualité de ses interprétations un répertoire naissant aux exigences spécifiques. Les cours d’acoustique d’Émile Leipp à Paris VI (1974-1975) poseront le fondement de son approche scientifique du phénomène sonore. À partir de 1982, il a une Festival Aujourd’hui Musiques 34 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan activité soutenue en tant que pédagogue, d’abord en Californie à Berkeley jusqu’à 1986, puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il enseigne l’orchestration puis la composition. Il meurt le 11 novembre 1998 d’une rupture d’anévrisme. Anne Teresa De Keersmaeker (1960- ) Dès le début, les œuvres chorégraphiques d'Anne Teresa De Keersmaeker se concentrent sur les rapports entre la musique et la danse. La chorégraphe fait appel à des compositions très diverses, datant de la fin du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle, elle crée des œuvres composées par George Benjamin, Toshio Hosokawa et Thierry De Mey, et elle collabore avec divers ensembles et musiciens. Elle se tourne également vers des genres aussi différents que le jazz, la musique indienne traditionnelle et la musique pop. Elle fait preuve d'affinités particulières avec les compositions de Steve Reich, qu'elle emploie dans ses spectacles Fase (1982), Drumming (1998) et Rain (2001). Ses chorégraphies témoignent de l'association, en constante évolution, d'un sens aigu de la composition architecturale et d'une sensualité ou théâtralité prononcée. Cette expression très personnelle lui apporte de nombreuses récompenses. En 1983 d'Anne Teresa De Keersmaeker forme la compagnie Rosas, parallèlement à la création du spectacle Rosas danst Rosas. De 1992 à 2007 De Keersmaeker est chorégraphe en résidence à la Monnaie, l'Opéra national à Bruxelles. Elle y crée de nombreuses œuvres qui connaissent des représentations dans le monde entier. En 1995, Rosas et la Monnaie s'associent pour mettre en place une structure de formation internationale, P.A.R.T.S. ou « Performing Arts Research and Training Studios ». Le cycle de formation proposé s'étend sur quatre ans. Nombre d'anciens élèves sont devenus des danseurs et chorégraphes de renom en Europe et ailleurs. Ces dernières années, De Keersmaeker suit un parcours placé sous le signe de la remise en question et la clarification des paramètres fondamentaux de son travail de chorégraphe. Ses étroites collaborations avec des artistes comme Alain Franco (Zeitung, 2008), Ann Veronica Janssens (Keeping Still part 1, 2008, The Song, 2009 et Cesena, 2011), Michel François (The Song et En Atendant, 2010), Jérôme Bel (3Abschied, 2010) et Björn Schmelzer (Cesena, 2011) lui inspirent une réflexion sur les éléments essentiels de la danse : le temps et l'espace, le corps et sa voix, sa capacité à se mouvoir et son rapport au monde. Ses spectacles les plus récents sont Partita 2 (2013), un duo avec le danseur et chorégraphe Boris Charmatz sur la Partita n° 2 de Bach, Vortex Temporum (2013) sur une composition de Gérard Grisey et Verklärte Nacht (2014), un « pas de deux » sur la musique d’Arnold Schoenberg. Dans Carnets d'une Chorégraphe, une monographie en trois volumes publiée par Rosas et le Fonds Mercator (mai 2012 / juillet 2013/ octobre 2014), elle apporte des éclaircissements approfondis sur la création de ses quatre premières pièces, ainsi que des spectacles Drumming, Rain, En Atendant et Cesena, à travers un dialogue avec la musicologue Bojana Cvejić. AUTOUR DU FESTIVAL . Master-class, bord de scène, ... . Intermèdes musicaux par les musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée dans la verrière d'accueil . Rencontre Public/Artistes A l'issue des représentations, rencontre/débat autour de dégustation de produits du terroir au bar du théâtre. Festival Aujourd’hui Musiques 35 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan LES PAUSES & APÉROS MUSICAUX – Verrière Public - entrée libre Nos rendez-vous Vendredi 13 19h30 Apéro musical David Pigassou – Piano Septième (1985) Etude d'interprétation de Maurice Ohana Le jeu des contraires (1988) Prélude de Henri Dutilleux Initials dances ( r.dance / s.dance / f.k.dance ) (2001) de Guillaume Connesson Samedi 14 12h & 16h Pause Plaisir des papilles Etudiants du CRR – Trio de Percussions - 12' Ame no ki Rain Tree (1981) de Toru Takemitsu 19h30 Apéro musical Trio Alzina – piano / violon / violoncelle De Kenji Bunch, pieces en trio piano – 32’45 Dies irie – 4’30 Slow dance – 10’ Night flight - 5’ Interhour - 2’45 Magic hour – 2’30 Groove box – 8’ Dimanche 15 12h Pause Plaisir des papilles Etudiants du CRR – Trio de Percussions - 12' Ame no ki Rain Tree (1981) de Toru Takemitsu Mardi 17 & Mercredi 18 20h Apéro musical Etudiants du CRR - 4 percussionnistes – 6’+ ?? Eine kleine tischmusik de Manfred Menke Mallet Quartet de Steve Reich Ou Clapping music Festival Aujourd’hui Musiques 36 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Vendredi 20 19h30 Apéro Musical Etudiants du CRR – 23’ Eine kleine tischmusik de Manfred Menke - 6' Trio Per Uno de Nebojsa Jovan Zivkovic - 6' - pour 3 percussionnistes Festa per due de Nicolas Martynciow - 5' - pour 2 percussionnistes Memory de Evan Tchapman - 6' - pour 4 percussionnistes Samedi 21 19h30 Apéro musical Quatuor Euterpe – 25’ Fratres d’Arvo Part – 9’ ou Summa d’Arvo Part – 5’ Gsong de Terry Riley – 10’ Extrait de llwybrau Can de John Metcalf – 5’ à 10’ Les interprètes David Pigassou Il étudie le piano dès l'âge de 6 ans à l'école de musique d'Agde et au Conservatoire de Sète. Il obtient ses DEM de Formation Musicale, Musique de chambre et de Piano dans la classe de Susan Campbell au CRR de Montpellier. En 2005, David PIGASSOU est Lauréat du Prix Alain Marinaro. Diplômé d'Etat en Piano et en Formation Musicale après sa formation au Cefedem Aquitaine, il enseigne actuellement la Formation Musicale et le Piano au Conservatoire de Perpignan Méditerranée, et se produit en concert dans diverses formations (récital, musique de chambre, soliste avec orchestre). Trio Alzina Tous trois originaires du sud de la France, c’est leur passion commune pour la musique de chambre qui les réunit depuis 2010 au sein du Conservatoire à Rayonnement Régional de Perpignan. Ils s’engagent alors dans l’aventure du trio parallèlement à leur activité de pédagogues, de chambristes et de musiciens d’orchestre. Leur répertoire s’étend de la période classique à la musique d’aujourd’hui. Alexia Turiaf, violon Delphine Roustany, violoncelle David Pigassou, piano Etudiants de la classe de Percussions du Conservatoire à Rayonnement Régional Perpignan Méditerranée, encadrés par Philippe Spiesser, François Iapichella, Cyril Baudet. Le Département Percussion ne cesse de croître ainsi que son rayonnement sur le plan national et international. Ce département est unique par le nombre et la spécificité de chacun de ses enseignants. La percussion est un vaste domaine où les élèves doivent être formés à diverses catégories instrumentales. Ouvert sur toutes les musiques d’aujourd’hui, le Département Percussion travaille régulièrement en collaboration avec les départements de pratiques collectives, musiques improvisées et danses. Festival Aujourd’hui Musiques 37 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Les plus grands percussionnistes du monde interviennent sous forme de masterclasses. Ce foisonnement d’énergie et de vitalité, mêlant élèves de Perpignan, de Chine, du Mexique, d’Espagne, des Balkans… fait de la classe de Percussion du CRR de Perpignan un pôle dynamique de réussite, avec des entrées dans les différentes écoles internationales : CNSM de Paris et de Lyon, Conservatoires Supérieurs de Genève, Montréal, Göteborg, Pékin, Mexico… Quatuor Euterpe Alliant leur naturel, leur sensibilité et leur énergie, ces brillantes quatre musiciennes sont originaires du sud de la France. Passionnées de musique de chambre, en particulier de quatuor à cordes, leur goût et leur attrait pour des styles musicaux très éclectiques les ont réunies, allant de la musique classique à la musique contemporaine. Alexia turiaf : violon Marie Camille cazenove : violon Pauline guenichon : alto Delphine Roustany : violoncelle Des compositeurs de tous horizons Maurice Ohana (1913 – 1992) reçoit le premier prix du Compositeur de Musique Contemporaine de l’Année aux premières Victoires de la Musique en 1994. Le piano reste son domaine de prédilection, mais il contribue aussi à enrichir le domaine de la percussion. Son travail de recherches se situe autour de la gamme qu’il libère du carcan diatonique, du rythme qu’il tend à affranchir de la barre de mesure, et des techniques vocales qu’il ramène vers leurs vertus originelles, hors de l’empire du bel canto. Henri Dutilleux (1916 – 2013), compositeur français, laisse derrière lui une œuvre majeure abondamment jouée de son vivant partout dans le monde et faisant l'unanimité. Il reçoit le Prix Ernst von Siemens le 29 janvier 2005 (à l'âge de 89 ans). Ce prix, considéré comme le Nobel de la Musique, a récompensé selon le jury, « un des grands artistes de la musique française contemporaine » dont la production organique se distingue par sa clarté poétique. Henri Dutilleux est le troisième compositeur français après Olivier Messiaen et Pierre Boulez honoré par ce prix. Guillaume Connesson (1970 - ), compositeur français, revendique des influences aussi diverses que François Couperin, Richard Wagner, Richard Strauss, Claude Debussy, Maurice Ravel, Igor Stravinski, Olivier Messiaen, St François d'Assise, Henri Dutilleux, Steve Reich, Carl Orff, John Adams mais également des musiciens de cinéma tels Bernard Herrmann ou John Williams ou de funk tel James Brown. Il est actuellement compositeur associé au Royal Scottish National Orchestra et joué par les plus grands orchestres américains et anglais (Cincinnati Symphony Orchestra, Philadelphia Orchestra, Houston Symphony Orchestra, BBC Symphony Orchestra…). Toru Takemitsu (1930 – 1996), compositeur japonais, est le chef de file de la musique classique japonaise ce qui lui vaut de recevoir de très nombreux prix et d'être choisi en 1971 comme compositeur principal de la Semaine Internationale de Musique Contemporaine à Paris avec Igor Stravinski. Festival Aujourd’hui Musiques 38 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Kenji Bunch (1973 - ), compositeur et altiste américain, est autant acclamé par le public, les interprètes ou les medias. Le New York Times le décrit comme le Compositeur à suivre. Son style imprévisible, son exubérance, et son lyrisme le situe comme un jeune compositeur contemporain de génie. Manfred Menke (1961 - ) est un compositeur et percussionniste allemand qui s’est particulièrement démarqué par ses « musiques de table » en dérivant les objets du quotidien en objets percussifs : chaises, réfrigérateurs… Steve Reich (1936 - ) est un musicien et compositeur américain considéré comme le pionner de la musique minimaliste et le pape de la musique répétitive. Il est bien connu des festivaliers Aujourd’hui Musiques : découverte à l’édition 2012 de son travail sur le rythme et la pulsation avec Music for 18 Musicians, puis sur la mise en musique du discours dans des œuvres cinématographiques avec Three Tales, et la pièce spectaculaire pour percussions Drumming à l’édition 2013. Jovan Zivkovic (1962 - ), serbe, est un marimbiste et percussionniste hors pair mais aussi l’un des compositeurs pour percussions le plus joué au monde. Ses compositions révolutionnaires ont créé de nouveaux standards d’interprétation, et les siennes, fascinantes et pleines d’énergie, ont influencé des générations de marimbistes. De nombreuses œuvres sont entrées au répertoire de percussion contemporain. Nicolas Martynciow, compositeur français, soliste à l'Orchestre de Paris, et chambriste de qualité. Compositeur, il dirige une collection aux Editions Gérard Billaudot. Ses pièces sont jouées dans le monde entier. Membre fondateur de l'Association Française pour la Percussion, il a été à deux reprises rédacteur en chef de la revue Percussions. Il vient d'être nommé au CNSMD de Paris pour y enseigner la percussion d'orchestre. Evan Tchapman, est un jeune et brillant percussionniste américain tout juste diplômé, en 2013, de la Classe de Percussion de l’Université d’Indiana. Depuis 2011, il est le compositeur, percussionniste et co-fondateur de Square Peg Round Hole, groupe de musique contemporaine-classique – rock. Compositeur à découvrir et suivre. Arvo Part (1937 - ) est un compositeur estonien. Créateur d'une musique épurée, d'inspiration profondément religieuse, associée par certains à la musique postmoderne, il creuse à présent le sillon de son style tintinnabuli. Ses œuvres ont données lieu à plus de 80 enregistrements, ainsi qu'à de très nombreuses utilisations pour l'illustration sonore de films et de spectacles de danse. Terry Riley (1935 - ), compositeur américain, est considéré comme un des fondateurs de la musique minimaliste et l’un des compositeurs les plus importants de la musique classique aux Etats-Unis. Son travail a eu une forte influence sur le monde la Pop Music, et en particulier sur le compositeur du groupe de rock brittanique The Who. John Metcalf (1946 - ) possède une double double nationalité anglo-canadienne. Il est considéré comme l’un des compositeurs d’avant-garde du Pays de Galle. Son travail est internationalement joué et reconnu, en particulier ses six opéras. Festival Aujourd’hui Musiques 39 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan INSTALLATIONS L'art numérique interactif, ludique et musical de Jean-Robert Sédano et Solveig de Ory Tubulophones lumineux sur toute la durée du festival - Verrière du Carré Les Tubulophones lumineux forment une installation d'art numérique interactif composée de 8 sculptures tubulaires posées sur un socle noir. Pour créer les sons et les lumières des tubulophones, il suffit de les toucher : la musique et les variations colorées vont naître au contact des mains sur les capteurs tactiles. Chaque sculpture possède un timbre sonore particulier et l'ensemble est accordé pour créer une polyphonie modale combinatoire. Les sculptures sont programmées pour réagir aux variations de la résistance électrique de la peau. Avec 1,2,3 doigts, les deux mains, en appuyant plus ou moins fort avec les paumes, on fait sonner chaque sculpture et varier ses couleurs. La position des capteurs permet à tous, enfants ou adultes, d’en jouer. Au repos les tubulophones sont silencieux et uniformément lumineux sur une seule couleur. Dessins des sons Light painting sonore du vendredi 13 au dimanche 15 novembre Coursives du Grenat Une installation d’art numérique qui permet de dessiner la musique dans l'espace... à l'aide de simples lampes de poche ! Le public, par le jeu des faisceaux lumineux va créer l'environnement sonore et les images en direct. Six programmes sonores originaux alternent toutes les 30 minutes: Une nuit dans la forêt - Un voyage sous la mer - Le placard du Philharmonique - La ruelle ténébreuse - Nocturne – Rêverie Seul ou en groupe, Dessins des Sons est une expérience visuelle et acoustique unique qui aiguise les sens et favorise une relation ludique et conviviale entre les participants. C’est un espace de découverte et de créativité, un environnement sonore toujours renouvelé associé à la forme de création graphique Light Painting, interactive en temps réel. Les tracés lumineux sont projetés par un vidéo projecteur sur un écran où des repères indiquent l’emplacement des sons. Les lampes colorées qui servent de pinceaux sont fournies à l'entrée. Il est aussi possible d'utiliser votre smartphone avec les applications dédiées au Light Painting pour un jeu collectif spectaculaire, en direct et grand format. Festival Aujourd’hui Musiques 40 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Roues du chant du vendredi 13 au dimanche 15 novembre Espace panoramique Six roues de bicyclettes posées sur des socles, à la façon du célèbre ready-made* de Marcel Duchamp, produisent la musique de l'instant en fonction de la vitesse de rotation impulsée par les participants. A la suite des « Moulins à paroles » et des « Mélotropes » JR Sédano et S. de Ory continuent leur exploration des mouvements circulaires et des phénomènes cycliques sur la voie du chant harmonique : les roues animées par le public vont produire de multiples fréquences vocales accordées entre elles et créer ainsi une polyphonie combinatoire en perpétuel mouvement. La musique vocale générée par Les Roues du chant est basée sur les principes du jeu des harmoniques : fréquences multiples de la fondamentale . Elle est liée aux lois de l'inertie et produit une atmosphère propice à l'écoute, à la rêverie, à la méditation... Les Roues du chant sont aussi une réalisation originale en matière d'art numérique interactif utilisant des logiciels spécialement conçus pour l'installation. * « Roue de bicyclette » est une œuvre de Marcel Duchamp, créée à Paris en 1913. Jean-Robert Sédano et Solveig de Ory Pionniers de l'art interactif, ils expérimentent et réalisent depuis les années 1980 des environnements, installations et sculptures musicales qui proposent à chacun une expérience concrète, dynamique et ludique. Pratiquant une forme de création trans-disciplinaire, ils ont développé un joyeux mélange entre arts plastiques, musique, technologie et créativité participative. Autonomes vis à vis des organismes officiels, indépendants du marché de l'art, leurs travaux sont uniquement loués ou vendus à des collectivités. Auteurs des concepts, des algorithmes et des logiciels originaux, ils tracent un chemin singulier dans le monde de l'art numérique en réalisant intégralement leurs œuvres. A l'heure de l'abondance de l'offre multi-médiatique, qui génère un brouillard consumériste, restons vigilants, imaginatifs et joueurs ! AUTOUR DU FESTIVAL . visite commentée des installations à destination des groupes scolaires, le vendredi 13 Festival Aujourd’hui Musiques 41 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan Et tout au long du festival… Les visites guidées du théâtre, Le coin du disquaire avec Harmonia Mundi Le coin du libraire avec la librairie Torcatis et autres actions culturelles en cours d'élaboration : - avec l'équipe pédagogique de l'IDEM (Ecole Supérieure Audiovisuel, Communication, cinéma d'Animation) et leurs étudiants en section audiovisuelle, avec le collège Sévigné de Perpignan.... - avec la HEART (Haute Ecole d’Art de Perpignan - avec les classes CHAM - établissements scolaires du 1er et 2ème dégré - l’école de la 2è chance avec une équipe de « petits reporters » - …. Festival Aujourd’hui Musiques 42 Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan