L_Achronique_n_2

Transcription

L_Achronique_n_2
Juin 2011
Le journal des lycéens de Cormontaigne
Après un an d'existence...
L'Achronique n°2 sur le web !
Le journal de Cormon s'affirme et se met en ligne
Journal des lycéens
de Cormontaigne
En page 2
Au sommaire
Enquête : peut-on vivre sans argent ? p. 4
Le mariage du siècle p. 5
La rubrique culturelle de Marine p. 6
Les lycéens ont du talent p. 8
La journée des talents en photos p.12
et avec nous, dès
la rentrée :
Une soirée avec William p.14
Peut-on dormir debout ?
.
et Visite à Supélec p.15
Du côté des sportifs p.16
L'équipe de L'Achronique
vous souhaite
de bonnes vacances !
L'armée : et pourquoi pas moi ? p. 20
Les sections euros p. 21
Cormon a l'accent mexicain p.24
L'édito
T
rop, c'est trop ! Ce numéro sera le dernier numéro — de l'année — mais surtout celui de
l'indignation et de la révolte. Réveillez-vous et regardez en face le monde dans lequel nous
vivons : un monde pourri par l'argent, dont les sévices du vice sévissent à chaque coin de rue.
Voyez ces banques qui dictent leurs lois à des démocraties déclarées en faillite, nos politiques qui
jouent soit aux voleurs soit aux violeurs — voire aux deux —, ces tyrans d'opérette qui massacrent
des peuples à coups d'obus et de grenades eux bien réels tandis que nos sympathiques philosophes
germanopratins dissertent sur l'arrogance de la méchante justice américaine, ouh, la vilaine ! Sans
parler d'un mariage princier, cache-misère d'une actualité dramatique. Et nous-mêmes, jeunes
boutonneux de Cormontaigne, nous-mêmes, sommes-nous épargnés par la décomposition de cette
société minable, qui place de vieux croûtons au ministère de la Jeunesse ?
NON !
→ Suite en page 2
L'édito (suite)
→ Et c'est scandaleux ! Pourquoi nous inflige-t-on une réforme inique concoctée par un haut fonctionnaire qui a déjà oublié
la règle de trois ? Pourquoi les administrations ne nous disent-elles jamais bonjour ? Pourquoi a-t-on une salle e-Lorraine bardée
d'ordinateurs mais toujours fermée ? Et le CDI, pourquoi est-il fermé, hein ? Pourquoi y bloquer l'accès à Twitter alors que
l'information passe désormais par les réseaux sociaux ? Pourquoi se tuer à écrire des dissertes qui ne servent à rien ? Pourquoi les
bus arrivent toujours à la bourre ? Pourquoi on se fait disqualifier à chaque fois qu'on devient champions de France UNSS de
football ? C'est vraiment trop injuste ! Et la cantine, c'est une honte, la cantine : non seulement les professeurs doublent la queue,
comme si c'était si dur d'attendre une demi-heure comme tout le monde, mais en plus on nous sert des frites qu'une fois par
semaine, et mal cuites ! Mal cuites, c'est indigne ! Nous, on veut des frites dorées qui croustillent sous la dent, un point c'est tout,
sinon on quitte le lycée et on va se plaindre à Jean-Pierre Coffe ! Et puis le bac, pourquoi est-ce qu'on nous rabâche les oreilles
avec le bac ? Après tout, le bac, c'est quoi ? C'est un bateau à fond plat qu'on prend pour passer un fleuve ; et pourquoi qu'on se
taperait le radeau de La Méduse alors que Notre Président passe des vacances sur le yacht de Bolloré ? Eh oui, l'égalité, c'est aussi
le Club Med pour tous !
Et enfin, pourquoi est-ce que presque toute notre rédaction quitte le lycée l'an prochain ? On se serait donné tant de mal
pour finir trois numéros et passer à la trappe... Mais nous nous élevons contre ce constat, et nous nous battrons, jusqu'à la
mort !... pardon, jusqu'à la fin de l'année prochaine. Et contre toutes ces aberrations et ces injustices, le peuple des étudiants va de
nouveau se soulever pour faire triompher le droit et avoir un rab de frites dorées croustillantes ! Car, en vérité je vous le dis, cet
été en France va être chaud, et orageux ; car ce sera l'émeute, la révolte, la guerre, LA REVOLUTION !
Ah, mais surtout pas fin juin, y'a oral de bac...
Thibaut (Harry) Langlois
NOUVEAU !
est sur le web :
http://achronique.wordpress.com
Voici notre nouvel outil : un site
web qui vous permettra de voir nos
articles en couleurs, de nous laisser
plus facilement vos messages et
commentaires,
et
qui
nous
permettra à nous de publier des
informations entre deux parutions
du journal.
Et pour garder contact entre nous,
même pendant la période de
vacances, nous vous proposons de
participer à une première enquête
(voir article en page 4).
Ils vont nous quitter
C'est le lot de tous les journaux lycéens : l'angoisse du mois de juin devant le départ d'une partie de la rédaction !
Chloé Charpentier, Marine Charon et Adrien Demange, leur bac en poche, vont continuer leurs études sous
d'autres cieux ; Thibaut Langlois passera son bac dans un lycée français à l'étranger : une lourde perte pour une toute
jeune équipe de rédaction !
Nous les remercions pour l'énergie, les idées, le temps qu'ils ont consacrés à la création et à la mise en route
de ce journal.
Le site web nous permettra de rester en contact avec eux.
Heureusement, Florian De Lazzari et Morgane Chapellon sont déjà prêts à prendre le relais. Mais nous aurons
besoin d'autres plumes, d'autres mains, pour faire vivre le journal, le renouveler pour qu'il réponde aux attentes de ses
lecteurs.
Alors, n'hésitez surtout pas à nous rejoindre à la rentrée !
recrute !
Avis à ceux qui aiment écrire, dessiner... : dès
la rentrée de septembre, nous réunirons ceux
qui souhaitent participer au journal.
Vendredi 20 mai 2011, l'équipe des journalistes et
collaborateurs de L'Achronique est allée visiter les
locaux du Républicain lorrain.
S
Pour le plus grand nombre, un
journal est d’abord, et avant tout, le fruit
du travail des journalistes. Bien entendu,
au sein de la rédaction du journal, ce sont
les acteurs principaux ; cependant, une
multitude d’autres métiers et savoir-faire
ont également un rôle clé dans le
fonctionnement du titre.
La difficulté pour un quotidien
tel que Le Républicain lorrain est d’abord de
trouver des informations intéressantes
chaque jour. Il faut également écrire un
article rapidement puis le mettre en page
et l’illustrer de photos. Si certains
journalistes se contentent d’écrire leur
article, d’autres vont jusqu’au bout de la
mise en page.
Dans les locaux du Républicain
lorrain, les journalistes sont tous à un
même
étage,
mais
répartis
en
départements. Chacun d’entre eux y joue
un rôle précis, qu’il soit journaliste sportif
ou qu’il s’occupe d’une rubrique plus
générale.
Le Républicain lorrain publie
différentes éditions en fonction de
l’endroit où il est distribué. Par exemple,
l’édition de Metz n’aura pas les mêmes
articles que l’édition de Thionville.
Le nombre de pages, pour
chaque rubrique, est déterminé à l’avance.
Une fois que les articles sont écrits et mis
en page, il faut organiser le journal dans
son intégralité et y ajouter la publicité (qui
représente environ 10 % du total). Le
journal est alors enfin prêt à être imprimé.
Le but étant de distribuer le quotidien
pour 7 heures du matin, il est fabriqué la
nuit. Le Républicain lorrain est imprimé
sur du papier recyclé par d’énormes
rotatives. Les pages sont ensuite
rassemblées et il est empaqueté pour être
distribué aux différents points de vente.
RL 26/05/2011
aviez-vous que les premiers tirages du Républicain Lorrain ont
eu lieu rue de Paris, quasiment à l’endroit où se trouve notre
lycée ? Voilà, entre autres choses ce que nous avons appris lors de notre
visite dans les locaux du quotidien le plus célèbre de notre région. Voici
d’autres observations que nous avons pu faire.
Thierry Cugnot, responsable-adjoint des
Informations générales, nous explique le repiquage
de la Une lors du décès de Mickael Jackson
Première Une de la soirée
La réalisation d’un journal
nécessite donc beaucoup plus qu’une
poignée de journalistes. Pour environ 150
journalistes (plus de 60 femmes, nous a-ton dit), un grand nombre d’autres métiers
joignent leurs efforts afin d’offrir aux
lecteurs les nouvelles au quotidien.
Mais
dans
le
monde
d’aujourd’hui, un journal papier n’est pas
suffisant. Il a donc fallu créer un site
internet et travailler avec d’autres médias.
En effet, le Républicain lorrain collabore
avec des chaînes d’informations télévisées
telles TF1 et Mirabelle TV. Il ne se réduit
donc pas à un simple journal en papier !
Notre visite s’est terminée autour
d’un verre gracieusement offert par notre
guide ! Ce fut un après-midi très profitable
et très encourageant pour notre équipe.
On vient d'apprendre la mort du chanteur
mais on n'a encore que peu d'informations.
La Une définitive de l'édition de Metz.
Un jour, aujourd'hui, demain, plus tard, nous abolirons l'argent...
I
l n'y a pas besoin de
chercher bien loin pour
s'apercevoir que l'argent est au
centre de notre société. L'argent sert
à tout : à se nourrir, à s'habiller, à
nous loger... Oui, l'argent est
décidément omniprésent. Il nous
suit partout sans que nous nous en
doutions. Prenons l'exemple des
publicités, qui n'ont pour but que de
nous faire consommer.
En
parlant
de
consommation, saviez-vous que les
entreprises n'hésitent pas à modifier
leurs produits pour réduire leur
durée de vie, et nous inciter à
acheter ? Par exemple, les premières
ampoules inventées duraient bien
plus longtemps que nos ampoules
actuelles mais on a cherché ensuite à
rendre le filament, source de
lumière,
plus
fragile.
Ainsi,
l'ampoule a une durée de vie plus
courte, et on doit en racheter. Les
imprimantes aussi sont conçues
dans l'optique de faire consommer :
une puce est ajoutée sur des
nouveaux
modèles
et
rend
l'imprimante inutilisable au bout de
x feuilles imprimées. Vous devinez
la suite...
u'est-ce qu'on ne ferait
pas pour l'argent ! On
peut tout simplement regarder le
journal
télévisé
:
braquages
meurtriers,
grèves,
injustices
sociales... La liste est longue et,
souvent, on aboutit à ce thème
Q
d
dans les pays riches et de la
pauvreté.
Ah ! Un monde comme celuici fait rêver ! Finies les inégalités,
finie la recherche du profit (et finies
les
publicités)
!
Certaines
communautés (en Amérique du Sud
par exemple) vivent déjà sans argent,
alors pourquoi serait-ce impossible ?
Certains ont déjà pris
l'initiative de changer les choses.
Ainsi sont nés les SEL (Système
d'échange locaux). Ces associations
sont basées sur l'échange de services
et de compétences : par exemple, un
bon bricoleur peut réparer la voiture
de son voisin, qui en retour taillera
les arbres de son jardin. Le but est
de favoriser l'échange et le partage,
sans avoir recours à la monnaie, qui
est alors remplacée par des unités de
valeur (qui évaluent un service). Si
eux y arrivent, pourquoi pas nous ?
Et vous ? Qu'en pensez
vous ? Une société sans argent estelle imaginable ? Ou l'argent est-il
Chacun contribuerait au bien indispensable ?
collectif en offrant ses services, et en
retour on lui offrirait ce dont il a besoin. Peut-on vivre sans argent ?
Ces besoins seraient tout d'abord vitaux
(manger, boire, se loger...). Il faudrait
Guillaume Coter
apprendre à se détacher de ce qui n'est
pas nécessaire absolument. Nous
Nous vous invitons à donner
arrêterions d'être égoïstes et de vouloir
votre avis : écrivez nous à
gagner plus, et nous aiderions ceux qui
l'adresse suivante :
sont dans le besoin. Nous partagerions
http://achronique.wordpress.com
sans compter avec les pays en difficulté.
Chaque avis nous intéresse !
Ce serait la fin de la surconsommation
Exprimez vous !
irecteur : l'argent. Pourquoi
ne pas imaginer un monde
sans argent basé sur le partage et
l'échange ? Il n'y aurait plus de raison de
vouloir faire des bénéfices dans un
monde comme celui-ci ce qui nous
permettrait d'échanger avec les autres.
Le mariage du siècle
So British !
Alors tout le monde en a parlé et
voilà c’est fait, Kate Middleton et le prince
William se sont mariés le 29 Avril 2011 au
sein
de
l’abbaye
de
Westminster.
Evidemment, tout le monde avait en tête le
somptueux mariage de Diana et Charles et
l’ombre de Diana planait sur ce mariage ;
c’est pour cela que William a voulu faire
différemment, et a souhaité faire les choses
plus traditionnellement. Il a choisi un
endroit plus intime et a fait quelques petits
changements. Les Britanniques étaient
enchantés et surtout très nombreux à ce
mariage car c’était un jour férié. Cela leur a
fait oublier un instant la crise économique
qui ébranle le pays ; en effet, ce mariage a
énormément rapporté aux Britanniques,
que ce soit au niveau de la vente de
souvenirs ou au niveau touristique.
D’ailleurs le prince et la future princesse
sont très appréciés et une majorité de
Britanniques souhaiteraient voir le prince
William prendre la relève sur le trône car ils
ont besoin de modernité dans la
monarchie. Nous verrons bien par la
suite…
P
our ce qui est de la cérémonie, elle fut
très émouvante lors de l’entrée de
Kate dans l’abbaye. Le prince William n’ayant pas
le droit de se retourner, c’est son frère Harry qui
lui a chuchoté à l’oreille que sa future épouse était
très belle. Ils se sont alors dit « I Will » et le prince
a passé la bague au doigt de la princesse (luimême, comme son grand père, a pris la décision
de ne pas en porter). Le conte de fées peut alors
commencer ; tout le monde reste en émoi quant à
la destination pour la lune de miel des jeunes
mariés. Mais, pour l’instant, laissons-les profiter
de ces deux semaines loin de l’agitation
médiatique et souhaitons-leur « Good Luck »
pour le futur.
our la petite anecdote, les médias ont
beaucoup parlé de la sœur de la
mariée - Pipa Middleton - en des termes très
positifs. En effet, la jeune femme quasiment
inconnue est devenue une star du web après ce
mariage, alors forcément les potins vont bon train
et les médias rêveraient de la voir se marier avec
le prince Harry. Mais cela risque de ne pas se
faire, car les principaux intéressés sont déjà
chacun en couple ! Pourtant cela n’empêche pas
les Britanniques de rêver à un prochain mariage
du côté de Londres.
P
Chloé Charpentier
Ségolène Jeanblanc
La rubrique
culturelle
de Marine
V
oilà l’événement terminé et nous pourrions très aisément qualifier ce week-end de magique et de
formidable, une expérience hors pair que j’ai eu la chance de passer au sein d’une équipe de
bénévoles soudée et généreuse. Le soleil était au rendez-vous pour ouvrir cette nouvelle édition qui fut la
rencontre entre journalisme et littérature. De nombreuses personnalités étaient présentes ainsi que le public
averti et passionné.
Au
rendez-vous,
Jean
d'Ormesson, parrain de l'édition
2011, Amélie Nothomb, Bernard
Pivot, Jean Teulé, Isabelle Alonso (cidessous) bref, plus de 180 auteurs se
sont donné rendez-vous sous le
grand chapiteau à Metz,
sur la
nouvelle place de la République.
L'événement s'est déroulé
sur trois jours, dans plusieurs lieux
différents, ce qui nous a permis de
(re)découvrir l'Arsenal avec sa
magnifique salle du Gouverneur ou
encore la chapelle Saint-Pierre-auxNonnains, chargée d'histoire.
« Rendez-vous en terre
inconnue »
C
’est en travaillant pour la
rubrique « Sortir à
Metz » de L’Achronique que je suis
tombée sur une annonce mise en
ligne sur le site « TOUT METZ ».
En résumé, l’Eté du Livre cherchait
des bénévoles pour animer et
encadrer ce grand rendez-vous tant
attendu.
Je n’ai bien pas hésité un
instant et je me suis lancée à pieds
joints dans cette belle aventure.
Après avoir été mise en
contact avec la médiatrice culturelle,
nous, l’équipe de bénévoles, nous
somme réunis lors d’une réunion
préparatoire.
Face
à
mon
enthousiasme
exubérant,
ma
meilleure amie (voir photo) a décidé
elle aussi de rejoindre l’équipe. Nous
avions donc le choix entre l’accueil
des écrivains à la gare de Metz, la
sécurité devant les lieux des grands
rendez-vous et le reportage photo,
mais nous nous avons choisi de faire
passer les questionnaires au public,
et nous sommes intervenues sur les
stands de dédicace où nous avons
fait la connaissance d’Isabelle
Alonso, une grande féministe
contemporaine, qui s’est montrée
très sympathique.
Nous avons beaucoup aimé
cette journée puisque nous avons pu
faire de très belles rencontres ;
d’ailleurs, aujourd’hui encore, des
personnes qui nous ont reconnues
nous interpellent dans la rue.
Cette expérience a été plus
que bénéfique pour nous : en
partant d’une simple annonce, nous
avons eu l’occasion de passer trois
jours en immersion totale dans le
cœur de la plus grande manifestation
littéraire messine.
Alors
n’hésitez
pas,
connectez-vous régulièrement sur le
site « Tout-Metz.fr » et participez
vous aussi à l’animation de votre
ville.
Peut-être vous y êtes-vous arrêté, peut-être pas ; certains ont pris le temps d’y tendre
l’oreille, d’autres n’ont fait que passer. Ces chuchoteurs ont pris place sur notre belle
Esplanade et ont susurré des lectures poétiques à l’oreille des promeneurs messins le temps
d’un week-end.
Ces artistes, venus d’Angers à l’occasion
de l’Eté du livre, ont transformé l’espace urbain
en véritable cocon de douceur en nous faisant
oublier le bruit environnant. Le temps semble
alors s’arrêter, l’instant d’une lecture intime entre
vous et l’artiste à travers la « machine-à-dire » qui
vous arrache de votre quotidien et vous
transporte loin d’ici grâce à un recueil de poèmes
sélectionnés.
De Boris Vian à Baudelaire en passant
par Aragon, ces conteurs d'ailleurs ont su ravir les
plus curieux d'entre nous.
Crédit: Marine Charon
Ce fut pour moi une formidable
expérience car le fait d’instaurer la poésie
dans la rue est un défi difficile à relever.
Mais l'idée a séduit bon nombre de
personnes qui ont partagé ce moment qui
restera pour beaucoup unique et aussi
étrange que sensationnel.
Merci encore à la compagnie
Map qui était de passage à Metz et qui,
espérons-le,
sera
de
retour
très
prochainement pour continuer à nous
faire rêver.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site
http://www.compagnie-map.fr
Marine Charon
Les lycéens...
Vendredi 15 avril : j'étais l'envoyée spéciale de L'Achronique pour la remise des Prix de
la Nouvelle lycéenne de nos écrivains en herbe. Voici les noms et les oeuvres des trois
gagnants du lycée Cormontaigne :
- Maximilien Destremont pour sa nouvelle Souviens-toi
- Anais Saint Albin pour sa nouvelle Roulette russe
- Camille Grill pour sa nouvelle Un amour sans couleur
fierté tout de
Q uelle
même
que
leurs
nouvelles aient été sélectionnées
parmi plus de 170 textes venus de
quatre départements. Nous les
félicitons tous pour leurs travaux et
nous espérons que vous, lecteurs de
l’Achronique, vous serez les
prochains lauréats de ce concours et
que vous défendrez les couleurs de
notre lycée.
Mais pour votre plus grand
plaisir, voici l'interview inédite de
Camille Grill, élève de Terminale
Littéraire récompensée pour sa
nouvelle intitulée Un amour sans
couleur :
Interview de Camille Grill par Marine
Charon
a inspiré le fond de
l’histoire.
Peux-tu te présenter en
quelques mots ?
- Je m’appelle
Camille Grill et je suis en
terminale littéraire.
T’attendais-tu à gagner un
prix ?
- Non, j’ai
participé sur un coup de
tête, je ne m’attendais pas
à gagner quoi que ce soit.
Comment t’es venue l’idée
d’envoyer ta nouvelle au
concours ?
- J’ai vu l’affiche
au CDI et j’ai trouvé ça
amusant de participer.
Peux-tu nous dire quelques
mots à nos lecteurs sur ta
nouvelle ?
- Ma nouvelle
s’intitule Un Amour Sans
Couleur, c’est une histoire
d’amour entre deux
personnages de deux gangs
opposés.
T’es-tu inspiré d’une ou de
plusieurs œuvres pour
écrire ta nouvelle ?
- Je venais de voir
Shank, un film de gang qui
Comment s’est passée la
remise des prix ?
- Elle s’est
déroulée à l’Eté du livre,
le jury appelait les
participants finalistes
selon leur rang. Nous avons
tous reçu des prix
Comment as-tu vécu cette
expérience ?
- C’était plutôt
agréable de voir que ce que
j’écris pouvait être
apprécié.
Envisages-tu de poursuivre
ta carrière dans le monde
de la littérature ?
- Peut être, je ne
sais pas encore.
Quels conseils pourrais-tu
donner aux lycéens qui
hésitent à envoyer à leur
tour leurs créations pour
le prochain concours ?
- Envoyez-les, vous
n’avez vraiment rien à
perdre.
... ont du talent
Dessins
d'Alexandre Bauer
Tle L
Les frères Cornu font tout, décidément tout. Ce couple de jumeaux hors du commun
s’occupe à la fois de réalisation, de films d’animation et live, de dessin, de modélisation 3D,
et même de pâte à modeler… sur leurs heures de loisirs, tout en poursuivant leur scolarité à
Cormontaigne, l’un en seconde, l’autre en première S. Petite interview de ces deux artistes en
exclusivité pour L’Achronique ; leur première, avant, qui sait, le Guardian ou le Times Magazine.
T : Peux-tu… Pardon, pouvez-vous
vous présenter ?
J : Johan et Logan Cornu, nous
sommes jumeaux et nous avons dix-sept
ans tous les deux. Nous sommes
respectivement en première et seconde,
et nous nous intéressons à la fois au
septième et au neuvième art [cinéma et
bande-dessinée, ndlr]. Actuellement,
nous sommes sur plusieurs projets de
films ; nous sommes en train de
commencer une animation, basée sur la
technique de « l’image par image » [stop
motion] utilisant des personnages en
pâte à modeler, comme ceux des films
Wallace et Gromit. Nous avons un style
assez burlesque ; de fait, notre
personnage principal ressemble à celui
de Charlie Chaplin dans son caractère :
candide, étourdi…
T : Faites-vous également aussi du
film live, avec des acteurs réels ?
J : Nous faisons des pièces
également basées sur le personnage de
Charlot. Mais vers septembre, il se
pourrait que nous intégrions une équipe
de tournage professionnelle à Dublin,
pour le tournage d’un film de William
Nunez, The Laureat, une biographie du
célèbre poète anglophone Robert Graves
se déroulant dans les années 20, avec
Orlando Bloom dans le rôle principal ;
nous le ferions en tant qu’assistantréalisateurs. Le film sortira en 2012.
Peut-être par la suite intégrerons-nous
le tournage de Bilbo le Hobbit (The
Hobbit). Tout cela est loin d'être sûr,
nous avons simplement posé une
candidature.
T : Et comment avez-vous été
remarqués ?
J : Pour participer à ces films,
on a contacté énormément de monde. Bon,
ce n’était pas facile du tout, mais on a
fini par rencontrer l’illustrateur des
livres de Tolkien, John Howe. Celui-ci
nous a mis en contact avec la directrice
des castings, Mrs Victoria Burrows, nous
a permis de contacter Liz Mullane, une
proche assistante de Peter Jackson, qui
a pris en compte notre candidature. Ce
serait pour la seconde partie du film,
la première étant déjà commencée [elle
est d’ailleurs terminée, ndlr]. En cas
de succès, nous envisagerions de
renouveler l'expérience sur les films
Tintin. On espère.
T : Mais quel est le rapport entre
les deux films, The Laureat et Bilbo le
Hobbit ?
J : C’est Orlando Bloom qui nous
permettrait d’approcher Peter Jackson ;
l'acteur et le réalisateur sont proches,
car Bloom a tourné dans Le Seigneur des
anneaux.
T : En quoi consisterait votre
travail là-bas ?
J : Pour devenir réalisateur, il
faut avoir participé à moins trois longs
métrages en tant qu’assistant
réalisateur, question d'expérience.
T : Comment cela vous est-il venu,
quelle expérience avez-vous du métier ?
J : On a réalisé notre premier
moyen-métrage avec nos cousins Vandaële.
Autant dire qu’on n’avait quasiment
rien. On avait une caméra, un caméscope
Panasonic, un petit sur cassette, du
maquillage, quelques costumes, à Enghinlès-bains en région parisienne. Le
titre, c’était Les trois meurtres, on
n’avait pas de scénario, on avait 12
ans, on ne savait pas encore comment
faire. On avait une idée, on voulait
faire un polar, qui tournait autour d’un
gang. C’était l'histoire d'un bandit qui
voulait s’enrichir et qui voulait tuer 3
personnes. Ca nous a plu, et on voulait
absolument continuer.
On a donc commencé un second film
live plus élaboré, qui n’a pas
abouti, puis un troisième film, avec
un scénario plus senti. Deux
caméscopes, une télé connectée, un
perche, des accessoires plus des
décors, ça s’appelait Le bouquet
final. C’était aussi un polar,
tournant autour de meurtres en
famille, mais nettement meilleur que
le précédent. Nous étions les
acteurs, ainsi que nos parents ; ce
qu’on avait fait, pour le générique,
afin de donner l’impression
qu’énormément de monde s’était
investi dans un projet si modeste,
on a inventé plein de noms. De cinq,
à huit, on est passé à 150 noms pour
le générique…
T : Et ensuite ?
J : On avait fait un stage
cinéma, et on a vu qu’on réussissait
bien à la pâte à modeler, et c’est
là qu’on a commencé l’animation. Et
voilà, on en est là. On avait aussi
fait du théâtre entre temps, pendant
à peu près 2-3 ans, mais on a arrêté
parce-qu'on est davantage centrés
sur le cinéma, et on n’avait plus
beaucoup de temps pour le théâtre.
Ce qui est commode avec le cinéma,
c'est que l'on peut recommencer les
séquences loupées. Dans le théâtre,
on est face à son public, c’est
bien, mais en cas de ratage…
T : Revenons à votre courtmétrage en pâte à modeler ; quid de
celui-ci ?
L : Normalement, un courtmétrage devait être prêt pour la
journée des talents, mais on a eu un
problème de pâte à modeler. On
achetait de la pâte Fimo, mais
subitement la marque a changé de
recette, elle est devenue trop
médiocre. On leur a écrit, mais
bon... On s’est finalement contenté
de plus bas de gamme, mais c’est
aussi bien ; à présent, nous pensons
inscrire ce film dans la section
court-métrage au festival de Cannes,
hors compétition. Une précision :
avec le stop-motion, ce sont nos
personnages qui sont en pâte à
modeler, le décor, lui, est en 3D.
T : Ah, vous faites aussi de la
modélisation 3D ?
J : Exact. On utilise Blender,
super logiciel, gratuit en plus,
libre… De ce côté là, nous sommes
aussi autodidactes ; en général,
c'est Logan qui s'occupe de ça.
T : Vous faites également du
dessin, je crois...
J : Oui. Aujourd’hui, le dessin
est devenu un art, c'est le 9e art.
C’est pour nous une façon de plus de
s'exprimer il faut savoir que
lorsque nous somme enfant la
première chose que l'on fait c'est
dessiner et non écrit, le dessin est
donc un mode de communication très
important.
T : Dites, vous en faites, des
choses. Comment trouvez-vous le
temps pour ça ?
J : Certes, le temps, il faut
l'avoir, mais c'est souvent quand
nous n'avons pas de temps que nous
trouvons le moyen de le faire. C'est
paradoxal mais c'est comme ça.
T : Eh bien, merci, justement,
de nous avoir consacré un peu de vos
loisirs. Et à bientôt !
Etonnant, non ? Bah, si vous nous ne croyez pas, regardez-les esquisser un personnage sur le coin d’une feuille
de brouillon. Vous comprendrez.
Une interview de Thibaut Langlois
Aux dernières nouvelles, les frères Cornu ont choisi de laisser à l’état d’ébauche leur film en stop-motion, par manque de temps, et
d’inscrire au festival de Cannes, hors-compétition toujours, un film live ; cependant, comme ils nous l’on précisé, « nous ne
pouvons malheureusement rien vous dire car tout scénario doit rester secret avant sa projection à Cannes ». Bon, pas de spoiler,
promis-juré. Ils ont également abandonné l’idée de participer à un tournage avec Peter Jackson. En revanche, ils vont bientôt
rencontrer le réalisateur du film The Laureat, ainsi que son producteur, Phill Moran, juste avant le début du tournage, qui
commencera d’ici peu. Toute l’équipe de L’Achronique se joint à eux pour leur souhaiter bonne chance et bon vent !
Et pour finir, la dédicace des jumeaux :
Best Regards
Logan and Johan Cornu
The CornuBros Pictures.
Jeudi 21 avril 2011
Journée des talents
"Une soirée avec William"
Passages :
Festival des théâtres à l'est de l'Europe et ailleurs
Quelle n’a pas été notre surprise de voir surgir,
sur la place de la République, au centre de Metz, la
copie, de taille plus modeste bien sûr, du théâtre en
bois de William Shakespeare à Londres !
N
otre
stupéfaction
a été encore plus grande
quand nous avons appris
qu’on allait y jouer la pièce
que nous avions étudiée
pour une de nos épreuves
au Baccalauréat : Le Songe
d’une Nuit d’été ou A
Midsummer Night’s Dream
s’il vous plaît !
L
’occasion était trop belle ! Le jeudi 19
mai, presque toute notre classe de
Terminale L s’est retrouvée devant ce petit théâtre,
avec notre professeur d’anglais, pour passer un bon
moment avec le grand Will.
La pièce était jouée en français par une
compagnie d’acteurs suisses ! Pas vraiment ce que
nous avions travaillé sur les bancs du lycée mais le
dépaysement était assuré !
La mise en scène était, en effet, presque en
tous points, différente de celle que nous avions
imaginée, mais c’était bien la preuve de la grande
liberté d’interprétation que permettent ces pièces.
Beaucoup de rôles masculins étaient joués par des
femmes. Nous avons aimé ce clin d’œil car, à l’époque de
Shakespeare, les rôles féminins étaient joués par des
hommes !
Les 90 minutes que durait la représentation sont
passées très vite, habitées du début à la fin, par le
dynamisme des acteurs. Nous ne pouvions rêver d’une
plus agréable façon de réviser ! Puisse le souvenir de
cette sortie nous rendre l’épreuve orale, que nous allons
passer dans quelques jours, plus légère !
Peut-on dormir debout ?
Pour se tenir debout, il est nécessaire de faire fonctionner des muscles dans la totalité
du corps. Cela est-il possible pendant le sommeil ?
L
es dauphins peuvent
nager
dans
leur
sommeil pour assurer un besoin
vital. En effet, ils doivent remonter
régulièrement à la surface pour
respirer. Il ont donc développé un
sommeil particulier : les deux
hémisphères cérébraux s'alternent,
l'un dormant et l'autre assurant les
mouvements. C'est le sommeil
hémisphérique unilatéral, qui existe
aussi
chez
certains
oiseaux
migrateurs.
Ce
sommeil
n'existe
cependant pas chez l'Homme. De
plus, durant le sommeil, l'Homme
est paralysé par le cerveau pour
limiter ses mouvements. Un
dysfonctionnement dans cette partie
du cerveau survient parfois, menant
alors au somnambulisme.
Un autre mammifère, le
cheval, a lui aussi la possibilité de
dormir debout en cas de danger. Il
bloque
alors
ses
membres
postérieurs
au
niveau
de
l'articulation. L'Homme n'a pas
cette possibilité, car même s'il
pouvait bloquer ses genoux, il ne
bénéficierait pas de la stabilité que
procurent les quatre pattes au
cheval.
Il semble donc qu'il soit
impossible de se tenir debout en
dormant. Sauf dans le cas d'une
maladie
du
sommeil
citée
précédemment : le somnambulisme,
puisque celle-ci permet non
seulement de se tenir debout, mais
aussi de se déplacer, voire même
dans certains cas rares de conduire
une voiture.
Jonathan Ambroise
d'après le TPE auquel il a participé
Les cordées de la réussite
Visite à Supélec
Le jeudi 7 avril 2011, les élèves faisant partie des Cordées de la réussite (tutorat entre élèves
ingénieurs et lycéens) sont allés visiter Supélec, une école située au Technopôle et qui forme des
ingénieurs généralistes. Cette école se compose d’un amphithéâtre, d’un laboratoire, de grandes salles
de TP où se déroulent différentes activités : apprentissage de la langue anglaise ou autres langues,
travaux sur ordinateur, expériences mécaniques, etc.
I
l est certain que savoir
travailler en autonomie,
bien sûr, est requis pour être
accepté dans cette école. Ce qui a
retenu l’attention des lycéens, au
début de la matinée, ce fut la
présentation de robots dans leur
laboratoire. Les professeurs ainsi
que leurs élèves fabriquent des
robots et les « dressent » pour qu’ils
puissent vivre seuls dans des
maisons aménagées à leurs besoins
et ainsi aider les personnes.
Ensuite, la journée s’est
poursuivie par une rencontre
sportive entre les élèves du lycée
Cormontaigne, du lycée Schuman et
les tuteurs. Des matchs de football,
handball et basketball se sont
déroulés
dans
une
grande
convivialité et dans la bonne
humeur malgré quelques blessures !
Cette journée s'acheva par un
goûter que nous avons pris tous
ensemble !
Yamina Bihane
et Assia Bendasse
Du côté des sportifs
Pas de samba pour les jeunes footballeurs
Cela devait être une fête mais les préparatifs ont été gâchés. Alors qu’ils devaient
s’envoler pour le Brésil direction Fortaleza pour y disputer les championnats du monde
UNSS le mois dernier, les footballeurs messins sont restés à quai et ce sont finalement leurs
homologues auxerrois, contre qui ils ont gagné en finale, qui sont partis à leur place.
Retour sur cette incroyable affaire.
N
ous sommes extrêmement
déçus car ça n’arrive pas
tous les jours de jouer au Brésil. Tout le
monde avait très envie d’y aller et de
participer à ces championnats du monde
mais de savoir que nous n’y allons pas à
cause d’un problème administratif nous
abat encore plus. Ce sont les paroles de
Lilian Mangin, capitaine désabusé de
l’équipe qui a fait rêver le lycée après
avoir remporté les championnats de
France UNSS cadets de football.
Alors que les billets d’avion
étaient arrivés, que toutes les consignes
avaient été données, que tous les
passeports et les visas du consulat du
Brésil étaient reçus, que les commandes
des survêtements et des sacs étaient
passées, le lycée Louis de Cormontaigne
s’est vu convoqué à Paris une semaine
avant le départ pour se voir reprendre
son droit de disputer les championnats
du monde UNSS au Brésil.
Mais revenons en arrière. Au
préalable, il faut savoir que chaque
compétition est soumise à une réunion
technique
sous
l’autorité
de
l’organisateur qui est celui autorisant les
joueurs à jouer. Quelques jours avant de
disputer les championnats de France, les
représentants messins se sont rendus à
cette réunion. Or, comme le sport
concerné était le football, la Fédération
Française de Football a décidé de la
coorganiser avec l’Union Nationale du
Sport Scolaire.
Le lycée a fourni sa liste de
joueurs aux deux organisations qui l’ont
approuvée.
Cependant, il figurait à l’intérieur
un joueur sous contrat apprenti avec le
FC Metz sans que personne ne le sache
et sans que les organisateurs ne s’en
aperçoivent.
S’est ensuite passé ce qu’il est
arrivé. Le 10 février dernier à Mérignac,
le lycée Louis de Cormontaigne de Metz
a été sacré champion de France aux
dépens d’Auxerrois septuples tenants du
titre. S’il y avait la moindre réclamation à
faire, elle devait être faite dans les deux
jours suivant le match mais aucune
opposition n’a été formulée durant cette
période.
Mais arrivé au dixième jour avant
le départ pour le Brésil, la délégation
messine a reçu un coup de téléphone la
convoquant à Paris car un recours avait
été engagé contre elle.
La réunion à laquelle elle était
conviée allait créer un choc et sonner le
début des ennuis. Les représentants
auxerrois ont en effet posé une
réclamation auprès de l’UNSS précisant
qu’un joueur messin ayant participé aux
championnats de France était sous
contrat d’apprentissage avec le FC Metz,
chose interdite par le règlement. C’est le
professeur du lycée Fournier d’Auxerre,
responsable FFF, qui a réussi, par un jeu
perfide de relations internes dans la
fédération de football, à sortir des
documents exclusivement confidentiels
tels des feuilles de matches fédéraux ou
des contrats jeunes. Car oui, Auxerre,
après sept ans de succès, a butté sur nos
valeureux footballeurs, et contrairement
à eux, sont forgés par une mentalité
uniquement de victoire n’incarnant
aucune valeur. Et pour confirmer ces
dires, cette décision n’est qu’une preuve
d’autorité ne respectant pas les
procédures
et
n’existant
pas
statutairement, surtout un mois après
que ce soit écoulé le droit de poser
réclamation. « C’est une réunion interne
qui décide d’autorité sans respecter un
règlement. » déclare monsieur Deck, qui,
à l’heure actuelle, se questionne : «
Qu’est ce qui est encore du domaine de
l’Union Nationale du Sport Scolaire si
c’est la fédé de foot qui décide ? J’ai
concrètement l’impression que la FFF a
décidé pour le sport scolaire. »
Impression confirmée puisque les
Messins ont tout essayé pour faire appel
de cette décision par la voie hiérarchique
en informant tous les corps d’inspection,
le rectorat, le comité olympique,
Jeunesse et sports. Mais rien n’y fait,
l’UNSS a décidé de rester sur ses
positions et d’envoyer le lycée Fournier
d’Auxerre disputer les championnats du
monde de football.
Auxerre a peut-être eu gain de
cause mais ils n’ont pas le mérite d’avoir
remporté la victoire sur le terrain avec
des élèves méritant de deuxième année
qui étaient presque tous un an plus jeune
qu’eux.
A la question « l’année prochaine
souhaiteriez-vous prendre une revanche
sur cette année » Monsieur Deck nous
répond que « par question d’éthique je
me suis toujours bagarré pour
transmettre des valeurs à nos élèves et
être droit. Là, ils m’ont coupé les jambes
au niveau de mes valeurs et de mes
convictions et ça ne me donne plus
envie de continuer quand on a un
système comme celui-ci où l’on
s’aperçoit que les notions d’éthique et de
respect n’ont pas la même saveur chez
tout le monde. » C’est dire le coup de
massue qu’a apporté cette affaire à
l’encadrement des jeunes mosellans. Une
affaire qui n’est pas prête d’être
oubliée…
Gautier Stangret
Champions de Moselle, 3ème de Lorraine et vainqueurs des Olympiades dans leur catégorie, retour
sur les performances de l’équipe masculine de handball du lycée.
D
éçus par une année 2010
qui s’est écoulée sans avoir
remporté
le
moindre
titre,
les
handballeurs du lycée Cormontaigne
sont revenus sur le terrain avec un esprit
revanchard et une importante soif de
victoire.
L’aventure débuta à Forbach où,
opposés au lycée Félix Mayer de
Creutzwald et au lycée Charlemagne de
Thionville,
les
jeunes
mosellans
remportèrent leur premier trophée de
l’année 2011. Certes amputée par trois
de leurs cadres évoluant au Metz
handball, tous les trois blessés, et gênée
par des erreurs d’arbitrage flagrantes,
l’équipe messine a tout de même réussi à
gagner ses deux rencontres et à ainsi être
sacrée championne de Moselle.
Cette aventure continua à Nancy
deux semaines plus tard lors des
championnats de Lorraine. L’affaire se
corsa un peu plus puisque le niveau
proposé était beaucoup plus élevé.
Les représentants de la Moselle
ne déméritèrent pas face à Epinal et
l’emportèrent sur le fil grâce à un penalty
arrêté à la dernière minute par Lucas
Peuche. Néanmoins, ils furent contraints
de partager les points avec Jarville, dont
certains joueurs de l’équipe évoluent en
championnat de France -18, alors qu’ils
encaissèrent une cuisante défaite contre
Verdun, due à un arbitrage honteux mais
aussi
aux
blessures
successives
d’Alexandre Scherrer et d’Erwan
Valentin.
L’équipe,
quelque
peu
désorientée, ne parvint pas à trouver la
clé du verrou meusien qui marquait sur
presque toutes ses attaques. Les Messins
terminèrent 3ème (Jarville avait le même
nombre de points mais un meilleur goalavérage) et quittèrent Nancy avec un
parfum d’amertume.
L’aventure se conclue à Verdun
lors des Olympiades où les Messins,
renforcés par les venues de Maxime
Ruggeri et de Stéphane Seiler, tous deux
évoluant dans la seconde équipe senior
du Metz Handball et trop âgés pour
disputer les championnats de
Moselle et de Lorraine, connurent
toutes les émotions avant d’arriver au
titre. La matinée était l’occasion de
disputer les phases de poules. Elle
débuta plutôt bien avec une victoire
de 10 buts sur Epinal, puis deux petits
succès aux dépens de Lunéville et de
Commercy avant de se conclure par
une honorable défaite face au Pôle
Espoir de Pont-à-Mousson.
es joueurs avaient pour
objectif
d’effacer
la
contre performance de l’année
dernière où ils étaient arrivés 8ème.
Objectif atteint puisqu’ils étaient
certains de terminer dans les six
premiers.
Pour se qualifier en finale, il
leur fallait remporter leurs deux
rencontres de l’après-midi.
Après avoir aisément battu
Villers-lès-Nancy,
les
Mosellans
retrouvèrent l'équipe de Verdun.
Malheureusement,
un
terrible
accident allait intervenir lors de cette
rencontre puisqu’un joueur verdunois
se brisa la cheville gauche lors d’un
choc avec Stéphane Seiler. La partie
redémarra plusieurs dizaines de
L
Gautier Stangret
minutes plus tard, après que les
pompiers soient intervenus pour
évacuer le blessé. Mais rien ne changea,
les Messins ayant créé un écart de trois
buts auparavant, assurèrent et se
qualifièrent pour la finale. Et l’adversaire
de cette finale n’était autre que …
Forbach, tombeur du Pôle Espoir au
tour précédent après une prestation
impressionnante.
Les Messins, archi-motivés à
effacer leurs mauvais souvenirs de
Nancy, réussirent leur meilleur match de
l’année. L’enjeu était de taille mais les
Mosellans
ont
répondu
présent.
L’attaque était prolifique, la défense était
de fer, tout le monde voulait gagner, et
quelques minutes après un penalty
arrêté par Gautier Stangret, présent aux
bons moments, les joueurs se
congratulèrent et se serrèrent dans les
bras.
Le
professeur
qui
les
accompagnait, Monsieur Cornet, serra
chacun de ses protégés une larme à l’œil
tant la victoire était belle.
On ne demande qu’à revoir cela
l’année prochaine !
Les 12 joueurs ayant participé à au moins une rencontre :
ABRIAL Théophile - COINCHELIN Florian - HENNEQUIN Kevin - HUE Edouard - PEUCHE Lucas - PRETTE William - RUGGERI
Maxime - SCHERRER Alexandre - SEILER Stéphane - STANGRET Gautier - VALENTIN Erwan - VILLEVAL Simon.
par Gautier Stangret
N
ous sommes le mercredi 20 avril, il est huit heures du
matin. 55 élèves du lycée Louis de Cormontaigne se
dirigent vers le bus qui les emmènera à Verdun pour y disputer la
21ème édition des Olympiades des lycées. La bonne humeur, mais
aussi la concentration, règnent avant de laisser place à un grand
silence pour écouter le discours de Monsieur Deck et de Monsieur
Dietz, un discours rempli d’encouragements qui avait aussi pour but
de motiver l’ensemble des sportifs et de leur transmettre des pensées
positives avant les durs efforts à venir. Chacun devait se faire avant
tout plaisir. Et visiblement, au vu des résultats, ce message est bien
passé dans les têtes de tout le monde.
A la victoire surprise des handballeurs (lire p. 17) se sont
ajoutées les victoires au Tennis de table et au Badminton. Les
badistes, emmenés par Rémi Engler, ont largement dominé leur sujet
en écrasant tout sur leur passage, tandis que les pongistes de Léo
Perrin ont eux aussi assez nettement battu leurs adversaires.
En Run and Bike, une discipline mêlant VTT et course à pied,
Charlène Bordoz et Kevin Lheureux ont formé le duo qui a terminé
en deuxième position, tout près de la première place.
En Volley-ball, filles comme garçons se sont montrés
efficaces tout au long de la journée mais ont tous
échoué aux portes de la première place, chaque équipe
ayant terminé à la deuxième place, ce qui est tout à leur
honneur puisque les pôles espoir* étaient présents.
En Basketball, l’équipe emmenée par Madame
Zimmermann n’a pas fait dans la demi-mesure et a
terminé à la troisième marche du podium.
La journée s’est conclue par l’épreuve d’Ergo.
Pour en savoir plus sur cette discipline, prenez un
rameur, cet appareil de musculation. Multipliez le par
huit. Ajoutez à cela un lycée pour chaque rameur et 9
participants pour chaque lycée. Imaginez-vous
également devant un écran géant simulant la prestation
de chaque équipe et une foule survoltée encourageant
les siens. Vous obtiendrez ainsi l’épreuve où Charlène
Bordoz, Lucile Kanny, Violaine Tarizzo, Arthur
Demaretz, Maxime Ruggeri, Stéphane Seiler, Simon
Villeval, Benoît Walkowiak et Rémi Engler ont terminé
à la deuxième place.
Trois fois premier, trois fois second et une fois
troisième, le lycée Cormontaigne a dominé toutes les
compétitions où il était engagé. Il remporte tout
naturellement le trophée suprême, celui qui lui échappait
depuis trois ans (ndlr : le lycée a terminé deux fois
consécutives en deuxième position après le titre de
2008).
Le retour en bus n’a fait que confirmer
l’euphorie générale qui régnait après la remise des
trophées où l’ensemble de l’équipe des professeurs
d’EPS était très émue et fière de ce qu’ont accompli les
élèves. Pendant que certains se racontaient des blagues,
d’autres préféraient se reposer. Un repos bien mérité
après une journée pleine d’efforts et d’émotions.
La réaction de Monsieur Deck :
« Nous sommes extrêmement heureux parce que
cette performance valorise tout le travail réalisé par les
professeurs, l’équipe des professeurs d’EPS et
l’administration pour les sportifs. Les Olympiades sont
la concrétisation de tout un travail mais avant tout une
belle aventure humaine. Avant de partir, nous avions
pour objectif de permettre aux élèves d’apporter du
positif à l’établissement, de nous montrer ce qu’ils
étaient capables de faire et de répondre à notre message
qui mêlait travail à volonté, exigence et d’ambition.
Chacun a répondu présent et s’est mobilisé ensemble
avec un véritable esprit d’équipe. 55 personnes sont
allées vers le même but et ont réalisé l’objectif fixé, c’est
juste merveilleux surtout avec des résultats comme ceuxlà où on explose littéralement tout !
Mais il n’y a pas que le terme sportif à retenir de
cette aventure, il y a aussi mon souhait de montrer que
tous les participants ont des valeurs et sont des gens
bien éduqués, capables de s’engager à fond dans un
travail sur la durée, mais aussi capables de répondre
affectivement et sportivement.
Quand je suis rentré hier (mercredi 20 avril au
soir) chez moi, je me suis dit que nous, professeurs
d’EPS, avons bien travaillé. L’équipe s’est d’ailleurs
ressoudée grâce à cela. Après l’épisode tragique du foot,
les Olympiades sont arrivées au bon moment et m’ont
redonné du goût à l’enseignement et au sport au lycée.
Cela veut dire que même quand on a eu un échec, on
sait rebondir. »
Gautier STANGRET
* Les Pôles Espoir sont des structures d'entraînement mises en place par
chaque discipline et réparties sur l'ensemble du territoire. Ces pôles
offrent aux sportifs les conditions leur permettant de concilier pratique
sportive intensive et études.
P
our commencer, une
PMD varie selon les
régiments, il y a des PMD
parachutiste, commando … Celle
que j’ai faite est celle considérée
comme commando car il y a un petit
stage commando lors de la PMD ;
suivant les régiments, la durée de la
PMD varie également : elle peut aller
de 5 à 15 jours. La mienne a duré 10
jours, du 02 Mars au 11 mars 2011,
au 4ème GEH (Groupement de
l’Escadron de Hussards) à Montignylès-Metz.
Je vais donc vous raconter
mes « aventures » à la caserne.
Nous devions être un groupe
de 30 personnes à peu près mais
certaines personnes ne sont pas
venues, nous étions donc un groupe
à majorité de garçons et nous
n’étions que 5 filles ; l’ambiance était
tout de même très bonne ! Nous
sommes allés percevoir notre
paquetage et nous nous sommes
habillés comme de vrais militaires. Ca
y est : le stage peut vraiment
commencer. Les chefs se sont
présentés et nous ont un peu
expliqué comment la semaine allait
se dérouler.
Bon, alors, il faut bien se dire
que pendant ce stage ce n’est pas
comme à la colonie de vacances, il
faut souvent se coucher tard, vers
22h30 ou 23h00, et se lever à 5h30
pour
effectuer
les
corvées
ménagères, parce qu’il faut faire son
lit et nettoyer la caserne, mais on s’y
fait vite.
Durant ces 10 jours, nous
avons fait une initiation au parcours
d’obstacle, du cheval, des activités
sportives, des cours, nous avons
appris à marcher au pas, à chanter …
mais surtout nous avons passé 3
jours sur le terrain.
Nous avons planté les tentes
et sans perdre de temps nous
avons commencé les activités. Nous
avons eu un cours sur l’orientation de
nuit grâce aux étoiles, un cours sur les
appareils de transmission, une course
d’orientation et surtout, ce que tout le
monde attendait, l’initiation au tir.
Nous avons fait du combat en
forêt et je dois dire que j’ai beaucoup
aimé, puis nous avons fait du tir à
balles réelles au stand de tir. Pour
conclure, nous avons fait une petite
marche.
Malheureusement
notre
groupe s’est beaucoup réduit à cause
de certaines blessures ! Mais à la fin
nous étions encore plus soudés et
c’est le dernier jour que nous avons
défilé devant le capitaine et que des
diplômes et une décoration nous ont
été remis.
Je n’oublierai jamais ce stage
car j’ai appris beaucoup sur moimême, la cohésion et l’esprit d’équipe.
Ce stage est abordable pour
tout le monde, un tant soit peu que
nous soyons motivés et un peu
sportifs, il y a une très bonne
ambiance et nous apprenons à aider
les autres. Nous apprenons
surtout à nous dépasser nousmêmes, car honnêtement, avant de
faire ce stage je n’aurais jamais
pensé pouvoir accomplir tout cela.
J’étais très triste en partant de la
caserne mais maintenant, pour
continuer cette aventure, je vais
signer un contrat de réserve pour
pouvoir rester dans le domaine
militaire tout en poursuivant mes
études.
C’est pour cela que je
conseille ce stage à toutes les
personnes indécises ou curieuses
car comme ça vous serez fixés et
même si ce n’est pas toujours
facile,
c’est
une
expérience
exceptionnelle.
Pour s’inscrire à une PMD il faut prendre
contact avec le CIRFA (Centre d’Information
et de Recrutement des Forces Armées) de votre
région qui vous aidera à constituer votre
dossier.
Suite de cette histoire sur notre site :
http://achronique.wordpress.com
Léa Boinnard
Unsere Reise nach Berlin
Montag den 4. April sind wir mit dem Zug nach Berlin
gefahren. Wir sind die ganze Nacht im Zug geblieben.
Schlafen war schwer aber trotzdem lustig. Wir sind um etwa
neun Uhr angekommen. Wir sind also in die Jugendherberge
gegangen. Die nächsten Tage haben wir die ganze Stadt Berlin
besichtigt. Wir haben also viele Museen wie das Pergamon
Museum, The Story of Berlin.., und Monumente wie das
Brandenburger Tor, den Fernsehturm.., und noch Viertel von
Berlin gesehen. Wir haben viel Spaß gehabt. Die Lehrerinnen
waren sehr zufrieden mit ihren Schülern. Es gab nur einen
kleinen Nachteil : das Wetter war zu kalt für uns. Es war
windig (aber in Metz war es wärmer : es war circa 27° warm!!)
Suite de ce compte rendu sur notre site :
http://achronique.wordpress.com
Jedermann weiß, dass Berlin die Hauptstadt von
Deutschland ist. Die europäische Sektion vom
Gymnasium Louis de Cormontaigne hatte das Glück, in
diese Stadt zu fahren.
Anaïs Saint-Albin
On April 14, Marcel Wiel, a British journalist, came to the
Lycée Cormontaigne to talk to us about his job and the
newspaper he works for The Guardian.
O
f course, he told us
how, when and where
this paper was founded and what
media group it belongs to. Did you
know that, every month, 28 millions
people
visit
its
site
www.guardian.co.uk ?
We were surprised to learn,
though, that it is owned by a charity
"The Scott Trust".
The
money,
obviously,
comes from the newspaper sales
and from advertising but also from
selling articles to other publications.
It is called syndication. Isn’t it a
good idea ? What about doing the
same with our own articles from
L’Achronique ? Though I doubt
The Guardian would buy one of
them, even this one ! We are not "in
the Big League" yet ! (=dans la cour
des grands)
Then, Mr. Wiel explained
how to write news. One must use a
special style our teachers wouldn’t
like. He illustrated this with an
example about the burning of Joan
of Arc. Very clever, but why do the
British always have to remind us of
that painful episode ?
Mr. Wiel also shared some
journalist’s tips with us :
“Tell people what they want
to know.
- Tell people what they don’t
want to know.
- Try to make it interesting.”
We think it’s what we already
do that at L’Achronique, isn’t it ?
He advised us to be bold and
he quoted C.P. Scott, Guardian
Editor from 1872 to 1929. “Facts
are sacred but comment is free.”
We asked him about his own
career and we were amazed to learn
he didn’t go to a special school to
become a journalist. He had what
looks like a very adventurous life
and started to sell his first articles
while still working as a taxi driver in
London !
He told us it was better to
start writing early. He advised us to
create our own website, to start
blogging, to write on Facebook,
Twitter and build up contacts.
And he finally gave us what
could become our motto :
“Don’t ask permission to be
a journalist !
- Don’t accept “no” if you
want something !
- Don’t give up !
- Push, push, push until you
get it!”
We were all delighted to
listen to such a passionate and
dynamic person. We were so
fascinated we didn’t even pay any
attention to the school bell when it
rang. I think we could have listened
to him all evening !
Thank you, Mr. Wiel, for
showing the way !
T. Langlois
M. Pellizzari
G. Stangret
crédit : Wikipedia/Nico89abc
Ricardo Mouret
Ricardo vient de Queretaro, dans l'Etat du même nom.
Yavidaxiu