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Juin 2011 Le journal des lycéens de Cormontaigne Après un an d'existence... L'Achronique n°2 sur le web ! Le journal de Cormon s'affirme et se met en ligne Journal des lycéens de Cormontaigne En page 2 Au sommaire Enquête : peut-on vivre sans argent ? p. 4 Le mariage du siècle p. 5 La rubrique culturelle de Marine p. 6 Les lycéens ont du talent p. 8 La journée des talents en photos p.12 et avec nous, dès la rentrée : Une soirée avec William p.14 Peut-on dormir debout ? . et Visite à Supélec p.15 Du côté des sportifs p.16 L'équipe de L'Achronique vous souhaite de bonnes vacances ! L'armée : et pourquoi pas moi ? p. 20 Les sections euros p. 21 Cormon a l'accent mexicain p.24 L'édito T rop, c'est trop ! Ce numéro sera le dernier numéro — de l'année — mais surtout celui de l'indignation et de la révolte. Réveillez-vous et regardez en face le monde dans lequel nous vivons : un monde pourri par l'argent, dont les sévices du vice sévissent à chaque coin de rue. Voyez ces banques qui dictent leurs lois à des démocraties déclarées en faillite, nos politiques qui jouent soit aux voleurs soit aux violeurs — voire aux deux —, ces tyrans d'opérette qui massacrent des peuples à coups d'obus et de grenades eux bien réels tandis que nos sympathiques philosophes germanopratins dissertent sur l'arrogance de la méchante justice américaine, ouh, la vilaine ! Sans parler d'un mariage princier, cache-misère d'une actualité dramatique. Et nous-mêmes, jeunes boutonneux de Cormontaigne, nous-mêmes, sommes-nous épargnés par la décomposition de cette société minable, qui place de vieux croûtons au ministère de la Jeunesse ? NON ! → Suite en page 2 L'édito (suite) → Et c'est scandaleux ! Pourquoi nous inflige-t-on une réforme inique concoctée par un haut fonctionnaire qui a déjà oublié la règle de trois ? Pourquoi les administrations ne nous disent-elles jamais bonjour ? Pourquoi a-t-on une salle e-Lorraine bardée d'ordinateurs mais toujours fermée ? Et le CDI, pourquoi est-il fermé, hein ? Pourquoi y bloquer l'accès à Twitter alors que l'information passe désormais par les réseaux sociaux ? Pourquoi se tuer à écrire des dissertes qui ne servent à rien ? Pourquoi les bus arrivent toujours à la bourre ? Pourquoi on se fait disqualifier à chaque fois qu'on devient champions de France UNSS de football ? C'est vraiment trop injuste ! Et la cantine, c'est une honte, la cantine : non seulement les professeurs doublent la queue, comme si c'était si dur d'attendre une demi-heure comme tout le monde, mais en plus on nous sert des frites qu'une fois par semaine, et mal cuites ! Mal cuites, c'est indigne ! Nous, on veut des frites dorées qui croustillent sous la dent, un point c'est tout, sinon on quitte le lycée et on va se plaindre à Jean-Pierre Coffe ! Et puis le bac, pourquoi est-ce qu'on nous rabâche les oreilles avec le bac ? Après tout, le bac, c'est quoi ? C'est un bateau à fond plat qu'on prend pour passer un fleuve ; et pourquoi qu'on se taperait le radeau de La Méduse alors que Notre Président passe des vacances sur le yacht de Bolloré ? Eh oui, l'égalité, c'est aussi le Club Med pour tous ! Et enfin, pourquoi est-ce que presque toute notre rédaction quitte le lycée l'an prochain ? On se serait donné tant de mal pour finir trois numéros et passer à la trappe... Mais nous nous élevons contre ce constat, et nous nous battrons, jusqu'à la mort !... pardon, jusqu'à la fin de l'année prochaine. Et contre toutes ces aberrations et ces injustices, le peuple des étudiants va de nouveau se soulever pour faire triompher le droit et avoir un rab de frites dorées croustillantes ! Car, en vérité je vous le dis, cet été en France va être chaud, et orageux ; car ce sera l'émeute, la révolte, la guerre, LA REVOLUTION ! Ah, mais surtout pas fin juin, y'a oral de bac... Thibaut (Harry) Langlois NOUVEAU ! est sur le web : http://achronique.wordpress.com Voici notre nouvel outil : un site web qui vous permettra de voir nos articles en couleurs, de nous laisser plus facilement vos messages et commentaires, et qui nous permettra à nous de publier des informations entre deux parutions du journal. Et pour garder contact entre nous, même pendant la période de vacances, nous vous proposons de participer à une première enquête (voir article en page 4). Ils vont nous quitter C'est le lot de tous les journaux lycéens : l'angoisse du mois de juin devant le départ d'une partie de la rédaction ! Chloé Charpentier, Marine Charon et Adrien Demange, leur bac en poche, vont continuer leurs études sous d'autres cieux ; Thibaut Langlois passera son bac dans un lycée français à l'étranger : une lourde perte pour une toute jeune équipe de rédaction ! Nous les remercions pour l'énergie, les idées, le temps qu'ils ont consacrés à la création et à la mise en route de ce journal. Le site web nous permettra de rester en contact avec eux. Heureusement, Florian De Lazzari et Morgane Chapellon sont déjà prêts à prendre le relais. Mais nous aurons besoin d'autres plumes, d'autres mains, pour faire vivre le journal, le renouveler pour qu'il réponde aux attentes de ses lecteurs. Alors, n'hésitez surtout pas à nous rejoindre à la rentrée ! recrute ! Avis à ceux qui aiment écrire, dessiner... : dès la rentrée de septembre, nous réunirons ceux qui souhaitent participer au journal. Vendredi 20 mai 2011, l'équipe des journalistes et collaborateurs de L'Achronique est allée visiter les locaux du Républicain lorrain. S Pour le plus grand nombre, un journal est d’abord, et avant tout, le fruit du travail des journalistes. Bien entendu, au sein de la rédaction du journal, ce sont les acteurs principaux ; cependant, une multitude d’autres métiers et savoir-faire ont également un rôle clé dans le fonctionnement du titre. La difficulté pour un quotidien tel que Le Républicain lorrain est d’abord de trouver des informations intéressantes chaque jour. Il faut également écrire un article rapidement puis le mettre en page et l’illustrer de photos. Si certains journalistes se contentent d’écrire leur article, d’autres vont jusqu’au bout de la mise en page. Dans les locaux du Républicain lorrain, les journalistes sont tous à un même étage, mais répartis en départements. Chacun d’entre eux y joue un rôle précis, qu’il soit journaliste sportif ou qu’il s’occupe d’une rubrique plus générale. Le Républicain lorrain publie différentes éditions en fonction de l’endroit où il est distribué. Par exemple, l’édition de Metz n’aura pas les mêmes articles que l’édition de Thionville. Le nombre de pages, pour chaque rubrique, est déterminé à l’avance. Une fois que les articles sont écrits et mis en page, il faut organiser le journal dans son intégralité et y ajouter la publicité (qui représente environ 10 % du total). Le journal est alors enfin prêt à être imprimé. Le but étant de distribuer le quotidien pour 7 heures du matin, il est fabriqué la nuit. Le Républicain lorrain est imprimé sur du papier recyclé par d’énormes rotatives. Les pages sont ensuite rassemblées et il est empaqueté pour être distribué aux différents points de vente. RL 26/05/2011 aviez-vous que les premiers tirages du Républicain Lorrain ont eu lieu rue de Paris, quasiment à l’endroit où se trouve notre lycée ? Voilà, entre autres choses ce que nous avons appris lors de notre visite dans les locaux du quotidien le plus célèbre de notre région. Voici d’autres observations que nous avons pu faire. Thierry Cugnot, responsable-adjoint des Informations générales, nous explique le repiquage de la Une lors du décès de Mickael Jackson Première Une de la soirée La réalisation d’un journal nécessite donc beaucoup plus qu’une poignée de journalistes. Pour environ 150 journalistes (plus de 60 femmes, nous a-ton dit), un grand nombre d’autres métiers joignent leurs efforts afin d’offrir aux lecteurs les nouvelles au quotidien. Mais dans le monde d’aujourd’hui, un journal papier n’est pas suffisant. Il a donc fallu créer un site internet et travailler avec d’autres médias. En effet, le Républicain lorrain collabore avec des chaînes d’informations télévisées telles TF1 et Mirabelle TV. Il ne se réduit donc pas à un simple journal en papier ! Notre visite s’est terminée autour d’un verre gracieusement offert par notre guide ! Ce fut un après-midi très profitable et très encourageant pour notre équipe. On vient d'apprendre la mort du chanteur mais on n'a encore que peu d'informations. La Une définitive de l'édition de Metz. Un jour, aujourd'hui, demain, plus tard, nous abolirons l'argent... I l n'y a pas besoin de chercher bien loin pour s'apercevoir que l'argent est au centre de notre société. L'argent sert à tout : à se nourrir, à s'habiller, à nous loger... Oui, l'argent est décidément omniprésent. Il nous suit partout sans que nous nous en doutions. Prenons l'exemple des publicités, qui n'ont pour but que de nous faire consommer. En parlant de consommation, saviez-vous que les entreprises n'hésitent pas à modifier leurs produits pour réduire leur durée de vie, et nous inciter à acheter ? Par exemple, les premières ampoules inventées duraient bien plus longtemps que nos ampoules actuelles mais on a cherché ensuite à rendre le filament, source de lumière, plus fragile. Ainsi, l'ampoule a une durée de vie plus courte, et on doit en racheter. Les imprimantes aussi sont conçues dans l'optique de faire consommer : une puce est ajoutée sur des nouveaux modèles et rend l'imprimante inutilisable au bout de x feuilles imprimées. Vous devinez la suite... u'est-ce qu'on ne ferait pas pour l'argent ! On peut tout simplement regarder le journal télévisé : braquages meurtriers, grèves, injustices sociales... La liste est longue et, souvent, on aboutit à ce thème Q d dans les pays riches et de la pauvreté. Ah ! Un monde comme celuici fait rêver ! Finies les inégalités, finie la recherche du profit (et finies les publicités) ! Certaines communautés (en Amérique du Sud par exemple) vivent déjà sans argent, alors pourquoi serait-ce impossible ? Certains ont déjà pris l'initiative de changer les choses. Ainsi sont nés les SEL (Système d'échange locaux). Ces associations sont basées sur l'échange de services et de compétences : par exemple, un bon bricoleur peut réparer la voiture de son voisin, qui en retour taillera les arbres de son jardin. Le but est de favoriser l'échange et le partage, sans avoir recours à la monnaie, qui est alors remplacée par des unités de valeur (qui évaluent un service). Si eux y arrivent, pourquoi pas nous ? Et vous ? Qu'en pensez vous ? Une société sans argent estelle imaginable ? Ou l'argent est-il Chacun contribuerait au bien indispensable ? collectif en offrant ses services, et en retour on lui offrirait ce dont il a besoin. Peut-on vivre sans argent ? Ces besoins seraient tout d'abord vitaux (manger, boire, se loger...). Il faudrait Guillaume Coter apprendre à se détacher de ce qui n'est pas nécessaire absolument. Nous Nous vous invitons à donner arrêterions d'être égoïstes et de vouloir votre avis : écrivez nous à gagner plus, et nous aiderions ceux qui l'adresse suivante : sont dans le besoin. Nous partagerions http://achronique.wordpress.com sans compter avec les pays en difficulté. Chaque avis nous intéresse ! Ce serait la fin de la surconsommation Exprimez vous ! irecteur : l'argent. Pourquoi ne pas imaginer un monde sans argent basé sur le partage et l'échange ? Il n'y aurait plus de raison de vouloir faire des bénéfices dans un monde comme celui-ci ce qui nous permettrait d'échanger avec les autres. Le mariage du siècle So British ! Alors tout le monde en a parlé et voilà c’est fait, Kate Middleton et le prince William se sont mariés le 29 Avril 2011 au sein de l’abbaye de Westminster. Evidemment, tout le monde avait en tête le somptueux mariage de Diana et Charles et l’ombre de Diana planait sur ce mariage ; c’est pour cela que William a voulu faire différemment, et a souhaité faire les choses plus traditionnellement. Il a choisi un endroit plus intime et a fait quelques petits changements. Les Britanniques étaient enchantés et surtout très nombreux à ce mariage car c’était un jour férié. Cela leur a fait oublier un instant la crise économique qui ébranle le pays ; en effet, ce mariage a énormément rapporté aux Britanniques, que ce soit au niveau de la vente de souvenirs ou au niveau touristique. D’ailleurs le prince et la future princesse sont très appréciés et une majorité de Britanniques souhaiteraient voir le prince William prendre la relève sur le trône car ils ont besoin de modernité dans la monarchie. Nous verrons bien par la suite… P our ce qui est de la cérémonie, elle fut très émouvante lors de l’entrée de Kate dans l’abbaye. Le prince William n’ayant pas le droit de se retourner, c’est son frère Harry qui lui a chuchoté à l’oreille que sa future épouse était très belle. Ils se sont alors dit « I Will » et le prince a passé la bague au doigt de la princesse (luimême, comme son grand père, a pris la décision de ne pas en porter). Le conte de fées peut alors commencer ; tout le monde reste en émoi quant à la destination pour la lune de miel des jeunes mariés. Mais, pour l’instant, laissons-les profiter de ces deux semaines loin de l’agitation médiatique et souhaitons-leur « Good Luck » pour le futur. our la petite anecdote, les médias ont beaucoup parlé de la sœur de la mariée - Pipa Middleton - en des termes très positifs. En effet, la jeune femme quasiment inconnue est devenue une star du web après ce mariage, alors forcément les potins vont bon train et les médias rêveraient de la voir se marier avec le prince Harry. Mais cela risque de ne pas se faire, car les principaux intéressés sont déjà chacun en couple ! Pourtant cela n’empêche pas les Britanniques de rêver à un prochain mariage du côté de Londres. P Chloé Charpentier Ségolène Jeanblanc La rubrique culturelle de Marine V oilà l’événement terminé et nous pourrions très aisément qualifier ce week-end de magique et de formidable, une expérience hors pair que j’ai eu la chance de passer au sein d’une équipe de bénévoles soudée et généreuse. Le soleil était au rendez-vous pour ouvrir cette nouvelle édition qui fut la rencontre entre journalisme et littérature. De nombreuses personnalités étaient présentes ainsi que le public averti et passionné. Au rendez-vous, Jean d'Ormesson, parrain de l'édition 2011, Amélie Nothomb, Bernard Pivot, Jean Teulé, Isabelle Alonso (cidessous) bref, plus de 180 auteurs se sont donné rendez-vous sous le grand chapiteau à Metz, sur la nouvelle place de la République. L'événement s'est déroulé sur trois jours, dans plusieurs lieux différents, ce qui nous a permis de (re)découvrir l'Arsenal avec sa magnifique salle du Gouverneur ou encore la chapelle Saint-Pierre-auxNonnains, chargée d'histoire. « Rendez-vous en terre inconnue » C ’est en travaillant pour la rubrique « Sortir à Metz » de L’Achronique que je suis tombée sur une annonce mise en ligne sur le site « TOUT METZ ». En résumé, l’Eté du Livre cherchait des bénévoles pour animer et encadrer ce grand rendez-vous tant attendu. Je n’ai bien pas hésité un instant et je me suis lancée à pieds joints dans cette belle aventure. Après avoir été mise en contact avec la médiatrice culturelle, nous, l’équipe de bénévoles, nous somme réunis lors d’une réunion préparatoire. Face à mon enthousiasme exubérant, ma meilleure amie (voir photo) a décidé elle aussi de rejoindre l’équipe. Nous avions donc le choix entre l’accueil des écrivains à la gare de Metz, la sécurité devant les lieux des grands rendez-vous et le reportage photo, mais nous nous avons choisi de faire passer les questionnaires au public, et nous sommes intervenues sur les stands de dédicace où nous avons fait la connaissance d’Isabelle Alonso, une grande féministe contemporaine, qui s’est montrée très sympathique. Nous avons beaucoup aimé cette journée puisque nous avons pu faire de très belles rencontres ; d’ailleurs, aujourd’hui encore, des personnes qui nous ont reconnues nous interpellent dans la rue. Cette expérience a été plus que bénéfique pour nous : en partant d’une simple annonce, nous avons eu l’occasion de passer trois jours en immersion totale dans le cœur de la plus grande manifestation littéraire messine. Alors n’hésitez pas, connectez-vous régulièrement sur le site « Tout-Metz.fr » et participez vous aussi à l’animation de votre ville. Peut-être vous y êtes-vous arrêté, peut-être pas ; certains ont pris le temps d’y tendre l’oreille, d’autres n’ont fait que passer. Ces chuchoteurs ont pris place sur notre belle Esplanade et ont susurré des lectures poétiques à l’oreille des promeneurs messins le temps d’un week-end. Ces artistes, venus d’Angers à l’occasion de l’Eté du livre, ont transformé l’espace urbain en véritable cocon de douceur en nous faisant oublier le bruit environnant. Le temps semble alors s’arrêter, l’instant d’une lecture intime entre vous et l’artiste à travers la « machine-à-dire » qui vous arrache de votre quotidien et vous transporte loin d’ici grâce à un recueil de poèmes sélectionnés. De Boris Vian à Baudelaire en passant par Aragon, ces conteurs d'ailleurs ont su ravir les plus curieux d'entre nous. Crédit: Marine Charon Ce fut pour moi une formidable expérience car le fait d’instaurer la poésie dans la rue est un défi difficile à relever. Mais l'idée a séduit bon nombre de personnes qui ont partagé ce moment qui restera pour beaucoup unique et aussi étrange que sensationnel. Merci encore à la compagnie Map qui était de passage à Metz et qui, espérons-le, sera de retour très prochainement pour continuer à nous faire rêver. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site http://www.compagnie-map.fr Marine Charon Les lycéens... Vendredi 15 avril : j'étais l'envoyée spéciale de L'Achronique pour la remise des Prix de la Nouvelle lycéenne de nos écrivains en herbe. Voici les noms et les oeuvres des trois gagnants du lycée Cormontaigne : - Maximilien Destremont pour sa nouvelle Souviens-toi - Anais Saint Albin pour sa nouvelle Roulette russe - Camille Grill pour sa nouvelle Un amour sans couleur fierté tout de Q uelle même que leurs nouvelles aient été sélectionnées parmi plus de 170 textes venus de quatre départements. Nous les félicitons tous pour leurs travaux et nous espérons que vous, lecteurs de l’Achronique, vous serez les prochains lauréats de ce concours et que vous défendrez les couleurs de notre lycée. Mais pour votre plus grand plaisir, voici l'interview inédite de Camille Grill, élève de Terminale Littéraire récompensée pour sa nouvelle intitulée Un amour sans couleur : Interview de Camille Grill par Marine Charon a inspiré le fond de l’histoire. Peux-tu te présenter en quelques mots ? - Je m’appelle Camille Grill et je suis en terminale littéraire. T’attendais-tu à gagner un prix ? - Non, j’ai participé sur un coup de tête, je ne m’attendais pas à gagner quoi que ce soit. Comment t’es venue l’idée d’envoyer ta nouvelle au concours ? - J’ai vu l’affiche au CDI et j’ai trouvé ça amusant de participer. Peux-tu nous dire quelques mots à nos lecteurs sur ta nouvelle ? - Ma nouvelle s’intitule Un Amour Sans Couleur, c’est une histoire d’amour entre deux personnages de deux gangs opposés. T’es-tu inspiré d’une ou de plusieurs œuvres pour écrire ta nouvelle ? - Je venais de voir Shank, un film de gang qui Comment s’est passée la remise des prix ? - Elle s’est déroulée à l’Eté du livre, le jury appelait les participants finalistes selon leur rang. Nous avons tous reçu des prix Comment as-tu vécu cette expérience ? - C’était plutôt agréable de voir que ce que j’écris pouvait être apprécié. Envisages-tu de poursuivre ta carrière dans le monde de la littérature ? - Peut être, je ne sais pas encore. Quels conseils pourrais-tu donner aux lycéens qui hésitent à envoyer à leur tour leurs créations pour le prochain concours ? - Envoyez-les, vous n’avez vraiment rien à perdre. ... ont du talent Dessins d'Alexandre Bauer Tle L Les frères Cornu font tout, décidément tout. Ce couple de jumeaux hors du commun s’occupe à la fois de réalisation, de films d’animation et live, de dessin, de modélisation 3D, et même de pâte à modeler… sur leurs heures de loisirs, tout en poursuivant leur scolarité à Cormontaigne, l’un en seconde, l’autre en première S. Petite interview de ces deux artistes en exclusivité pour L’Achronique ; leur première, avant, qui sait, le Guardian ou le Times Magazine. T : Peux-tu… Pardon, pouvez-vous vous présenter ? J : Johan et Logan Cornu, nous sommes jumeaux et nous avons dix-sept ans tous les deux. Nous sommes respectivement en première et seconde, et nous nous intéressons à la fois au septième et au neuvième art [cinéma et bande-dessinée, ndlr]. Actuellement, nous sommes sur plusieurs projets de films ; nous sommes en train de commencer une animation, basée sur la technique de « l’image par image » [stop motion] utilisant des personnages en pâte à modeler, comme ceux des films Wallace et Gromit. Nous avons un style assez burlesque ; de fait, notre personnage principal ressemble à celui de Charlie Chaplin dans son caractère : candide, étourdi… T : Faites-vous également aussi du film live, avec des acteurs réels ? J : Nous faisons des pièces également basées sur le personnage de Charlot. Mais vers septembre, il se pourrait que nous intégrions une équipe de tournage professionnelle à Dublin, pour le tournage d’un film de William Nunez, The Laureat, une biographie du célèbre poète anglophone Robert Graves se déroulant dans les années 20, avec Orlando Bloom dans le rôle principal ; nous le ferions en tant qu’assistantréalisateurs. Le film sortira en 2012. Peut-être par la suite intégrerons-nous le tournage de Bilbo le Hobbit (The Hobbit). Tout cela est loin d'être sûr, nous avons simplement posé une candidature. T : Et comment avez-vous été remarqués ? J : Pour participer à ces films, on a contacté énormément de monde. Bon, ce n’était pas facile du tout, mais on a fini par rencontrer l’illustrateur des livres de Tolkien, John Howe. Celui-ci nous a mis en contact avec la directrice des castings, Mrs Victoria Burrows, nous a permis de contacter Liz Mullane, une proche assistante de Peter Jackson, qui a pris en compte notre candidature. Ce serait pour la seconde partie du film, la première étant déjà commencée [elle est d’ailleurs terminée, ndlr]. En cas de succès, nous envisagerions de renouveler l'expérience sur les films Tintin. On espère. T : Mais quel est le rapport entre les deux films, The Laureat et Bilbo le Hobbit ? J : C’est Orlando Bloom qui nous permettrait d’approcher Peter Jackson ; l'acteur et le réalisateur sont proches, car Bloom a tourné dans Le Seigneur des anneaux. T : En quoi consisterait votre travail là-bas ? J : Pour devenir réalisateur, il faut avoir participé à moins trois longs métrages en tant qu’assistant réalisateur, question d'expérience. T : Comment cela vous est-il venu, quelle expérience avez-vous du métier ? J : On a réalisé notre premier moyen-métrage avec nos cousins Vandaële. Autant dire qu’on n’avait quasiment rien. On avait une caméra, un caméscope Panasonic, un petit sur cassette, du maquillage, quelques costumes, à Enghinlès-bains en région parisienne. Le titre, c’était Les trois meurtres, on n’avait pas de scénario, on avait 12 ans, on ne savait pas encore comment faire. On avait une idée, on voulait faire un polar, qui tournait autour d’un gang. C’était l'histoire d'un bandit qui voulait s’enrichir et qui voulait tuer 3 personnes. Ca nous a plu, et on voulait absolument continuer. On a donc commencé un second film live plus élaboré, qui n’a pas abouti, puis un troisième film, avec un scénario plus senti. Deux caméscopes, une télé connectée, un perche, des accessoires plus des décors, ça s’appelait Le bouquet final. C’était aussi un polar, tournant autour de meurtres en famille, mais nettement meilleur que le précédent. Nous étions les acteurs, ainsi que nos parents ; ce qu’on avait fait, pour le générique, afin de donner l’impression qu’énormément de monde s’était investi dans un projet si modeste, on a inventé plein de noms. De cinq, à huit, on est passé à 150 noms pour le générique… T : Et ensuite ? J : On avait fait un stage cinéma, et on a vu qu’on réussissait bien à la pâte à modeler, et c’est là qu’on a commencé l’animation. Et voilà, on en est là. On avait aussi fait du théâtre entre temps, pendant à peu près 2-3 ans, mais on a arrêté parce-qu'on est davantage centrés sur le cinéma, et on n’avait plus beaucoup de temps pour le théâtre. Ce qui est commode avec le cinéma, c'est que l'on peut recommencer les séquences loupées. Dans le théâtre, on est face à son public, c’est bien, mais en cas de ratage… T : Revenons à votre courtmétrage en pâte à modeler ; quid de celui-ci ? L : Normalement, un courtmétrage devait être prêt pour la journée des talents, mais on a eu un problème de pâte à modeler. On achetait de la pâte Fimo, mais subitement la marque a changé de recette, elle est devenue trop médiocre. On leur a écrit, mais bon... On s’est finalement contenté de plus bas de gamme, mais c’est aussi bien ; à présent, nous pensons inscrire ce film dans la section court-métrage au festival de Cannes, hors compétition. Une précision : avec le stop-motion, ce sont nos personnages qui sont en pâte à modeler, le décor, lui, est en 3D. T : Ah, vous faites aussi de la modélisation 3D ? J : Exact. On utilise Blender, super logiciel, gratuit en plus, libre… De ce côté là, nous sommes aussi autodidactes ; en général, c'est Logan qui s'occupe de ça. T : Vous faites également du dessin, je crois... J : Oui. Aujourd’hui, le dessin est devenu un art, c'est le 9e art. C’est pour nous une façon de plus de s'exprimer il faut savoir que lorsque nous somme enfant la première chose que l'on fait c'est dessiner et non écrit, le dessin est donc un mode de communication très important. T : Dites, vous en faites, des choses. Comment trouvez-vous le temps pour ça ? J : Certes, le temps, il faut l'avoir, mais c'est souvent quand nous n'avons pas de temps que nous trouvons le moyen de le faire. C'est paradoxal mais c'est comme ça. T : Eh bien, merci, justement, de nous avoir consacré un peu de vos loisirs. Et à bientôt ! Etonnant, non ? Bah, si vous nous ne croyez pas, regardez-les esquisser un personnage sur le coin d’une feuille de brouillon. Vous comprendrez. Une interview de Thibaut Langlois Aux dernières nouvelles, les frères Cornu ont choisi de laisser à l’état d’ébauche leur film en stop-motion, par manque de temps, et d’inscrire au festival de Cannes, hors-compétition toujours, un film live ; cependant, comme ils nous l’on précisé, « nous ne pouvons malheureusement rien vous dire car tout scénario doit rester secret avant sa projection à Cannes ». Bon, pas de spoiler, promis-juré. Ils ont également abandonné l’idée de participer à un tournage avec Peter Jackson. En revanche, ils vont bientôt rencontrer le réalisateur du film The Laureat, ainsi que son producteur, Phill Moran, juste avant le début du tournage, qui commencera d’ici peu. Toute l’équipe de L’Achronique se joint à eux pour leur souhaiter bonne chance et bon vent ! Et pour finir, la dédicace des jumeaux : Best Regards Logan and Johan Cornu The CornuBros Pictures. Jeudi 21 avril 2011 Journée des talents "Une soirée avec William" Passages : Festival des théâtres à l'est de l'Europe et ailleurs Quelle n’a pas été notre surprise de voir surgir, sur la place de la République, au centre de Metz, la copie, de taille plus modeste bien sûr, du théâtre en bois de William Shakespeare à Londres ! N otre stupéfaction a été encore plus grande quand nous avons appris qu’on allait y jouer la pièce que nous avions étudiée pour une de nos épreuves au Baccalauréat : Le Songe d’une Nuit d’été ou A Midsummer Night’s Dream s’il vous plaît ! L ’occasion était trop belle ! Le jeudi 19 mai, presque toute notre classe de Terminale L s’est retrouvée devant ce petit théâtre, avec notre professeur d’anglais, pour passer un bon moment avec le grand Will. La pièce était jouée en français par une compagnie d’acteurs suisses ! Pas vraiment ce que nous avions travaillé sur les bancs du lycée mais le dépaysement était assuré ! La mise en scène était, en effet, presque en tous points, différente de celle que nous avions imaginée, mais c’était bien la preuve de la grande liberté d’interprétation que permettent ces pièces. Beaucoup de rôles masculins étaient joués par des femmes. Nous avons aimé ce clin d’œil car, à l’époque de Shakespeare, les rôles féminins étaient joués par des hommes ! Les 90 minutes que durait la représentation sont passées très vite, habitées du début à la fin, par le dynamisme des acteurs. Nous ne pouvions rêver d’une plus agréable façon de réviser ! Puisse le souvenir de cette sortie nous rendre l’épreuve orale, que nous allons passer dans quelques jours, plus légère ! Peut-on dormir debout ? Pour se tenir debout, il est nécessaire de faire fonctionner des muscles dans la totalité du corps. Cela est-il possible pendant le sommeil ? L es dauphins peuvent nager dans leur sommeil pour assurer un besoin vital. En effet, ils doivent remonter régulièrement à la surface pour respirer. Il ont donc développé un sommeil particulier : les deux hémisphères cérébraux s'alternent, l'un dormant et l'autre assurant les mouvements. C'est le sommeil hémisphérique unilatéral, qui existe aussi chez certains oiseaux migrateurs. Ce sommeil n'existe cependant pas chez l'Homme. De plus, durant le sommeil, l'Homme est paralysé par le cerveau pour limiter ses mouvements. Un dysfonctionnement dans cette partie du cerveau survient parfois, menant alors au somnambulisme. Un autre mammifère, le cheval, a lui aussi la possibilité de dormir debout en cas de danger. Il bloque alors ses membres postérieurs au niveau de l'articulation. L'Homme n'a pas cette possibilité, car même s'il pouvait bloquer ses genoux, il ne bénéficierait pas de la stabilité que procurent les quatre pattes au cheval. Il semble donc qu'il soit impossible de se tenir debout en dormant. Sauf dans le cas d'une maladie du sommeil citée précédemment : le somnambulisme, puisque celle-ci permet non seulement de se tenir debout, mais aussi de se déplacer, voire même dans certains cas rares de conduire une voiture. Jonathan Ambroise d'après le TPE auquel il a participé Les cordées de la réussite Visite à Supélec Le jeudi 7 avril 2011, les élèves faisant partie des Cordées de la réussite (tutorat entre élèves ingénieurs et lycéens) sont allés visiter Supélec, une école située au Technopôle et qui forme des ingénieurs généralistes. Cette école se compose d’un amphithéâtre, d’un laboratoire, de grandes salles de TP où se déroulent différentes activités : apprentissage de la langue anglaise ou autres langues, travaux sur ordinateur, expériences mécaniques, etc. I l est certain que savoir travailler en autonomie, bien sûr, est requis pour être accepté dans cette école. Ce qui a retenu l’attention des lycéens, au début de la matinée, ce fut la présentation de robots dans leur laboratoire. Les professeurs ainsi que leurs élèves fabriquent des robots et les « dressent » pour qu’ils puissent vivre seuls dans des maisons aménagées à leurs besoins et ainsi aider les personnes. Ensuite, la journée s’est poursuivie par une rencontre sportive entre les élèves du lycée Cormontaigne, du lycée Schuman et les tuteurs. Des matchs de football, handball et basketball se sont déroulés dans une grande convivialité et dans la bonne humeur malgré quelques blessures ! Cette journée s'acheva par un goûter que nous avons pris tous ensemble ! Yamina Bihane et Assia Bendasse Du côté des sportifs Pas de samba pour les jeunes footballeurs Cela devait être une fête mais les préparatifs ont été gâchés. Alors qu’ils devaient s’envoler pour le Brésil direction Fortaleza pour y disputer les championnats du monde UNSS le mois dernier, les footballeurs messins sont restés à quai et ce sont finalement leurs homologues auxerrois, contre qui ils ont gagné en finale, qui sont partis à leur place. Retour sur cette incroyable affaire. N ous sommes extrêmement déçus car ça n’arrive pas tous les jours de jouer au Brésil. Tout le monde avait très envie d’y aller et de participer à ces championnats du monde mais de savoir que nous n’y allons pas à cause d’un problème administratif nous abat encore plus. Ce sont les paroles de Lilian Mangin, capitaine désabusé de l’équipe qui a fait rêver le lycée après avoir remporté les championnats de France UNSS cadets de football. Alors que les billets d’avion étaient arrivés, que toutes les consignes avaient été données, que tous les passeports et les visas du consulat du Brésil étaient reçus, que les commandes des survêtements et des sacs étaient passées, le lycée Louis de Cormontaigne s’est vu convoqué à Paris une semaine avant le départ pour se voir reprendre son droit de disputer les championnats du monde UNSS au Brésil. Mais revenons en arrière. Au préalable, il faut savoir que chaque compétition est soumise à une réunion technique sous l’autorité de l’organisateur qui est celui autorisant les joueurs à jouer. Quelques jours avant de disputer les championnats de France, les représentants messins se sont rendus à cette réunion. Or, comme le sport concerné était le football, la Fédération Française de Football a décidé de la coorganiser avec l’Union Nationale du Sport Scolaire. Le lycée a fourni sa liste de joueurs aux deux organisations qui l’ont approuvée. Cependant, il figurait à l’intérieur un joueur sous contrat apprenti avec le FC Metz sans que personne ne le sache et sans que les organisateurs ne s’en aperçoivent. S’est ensuite passé ce qu’il est arrivé. Le 10 février dernier à Mérignac, le lycée Louis de Cormontaigne de Metz a été sacré champion de France aux dépens d’Auxerrois septuples tenants du titre. S’il y avait la moindre réclamation à faire, elle devait être faite dans les deux jours suivant le match mais aucune opposition n’a été formulée durant cette période. Mais arrivé au dixième jour avant le départ pour le Brésil, la délégation messine a reçu un coup de téléphone la convoquant à Paris car un recours avait été engagé contre elle. La réunion à laquelle elle était conviée allait créer un choc et sonner le début des ennuis. Les représentants auxerrois ont en effet posé une réclamation auprès de l’UNSS précisant qu’un joueur messin ayant participé aux championnats de France était sous contrat d’apprentissage avec le FC Metz, chose interdite par le règlement. C’est le professeur du lycée Fournier d’Auxerre, responsable FFF, qui a réussi, par un jeu perfide de relations internes dans la fédération de football, à sortir des documents exclusivement confidentiels tels des feuilles de matches fédéraux ou des contrats jeunes. Car oui, Auxerre, après sept ans de succès, a butté sur nos valeureux footballeurs, et contrairement à eux, sont forgés par une mentalité uniquement de victoire n’incarnant aucune valeur. Et pour confirmer ces dires, cette décision n’est qu’une preuve d’autorité ne respectant pas les procédures et n’existant pas statutairement, surtout un mois après que ce soit écoulé le droit de poser réclamation. « C’est une réunion interne qui décide d’autorité sans respecter un règlement. » déclare monsieur Deck, qui, à l’heure actuelle, se questionne : « Qu’est ce qui est encore du domaine de l’Union Nationale du Sport Scolaire si c’est la fédé de foot qui décide ? J’ai concrètement l’impression que la FFF a décidé pour le sport scolaire. » Impression confirmée puisque les Messins ont tout essayé pour faire appel de cette décision par la voie hiérarchique en informant tous les corps d’inspection, le rectorat, le comité olympique, Jeunesse et sports. Mais rien n’y fait, l’UNSS a décidé de rester sur ses positions et d’envoyer le lycée Fournier d’Auxerre disputer les championnats du monde de football. Auxerre a peut-être eu gain de cause mais ils n’ont pas le mérite d’avoir remporté la victoire sur le terrain avec des élèves méritant de deuxième année qui étaient presque tous un an plus jeune qu’eux. A la question « l’année prochaine souhaiteriez-vous prendre une revanche sur cette année » Monsieur Deck nous répond que « par question d’éthique je me suis toujours bagarré pour transmettre des valeurs à nos élèves et être droit. Là, ils m’ont coupé les jambes au niveau de mes valeurs et de mes convictions et ça ne me donne plus envie de continuer quand on a un système comme celui-ci où l’on s’aperçoit que les notions d’éthique et de respect n’ont pas la même saveur chez tout le monde. » C’est dire le coup de massue qu’a apporté cette affaire à l’encadrement des jeunes mosellans. Une affaire qui n’est pas prête d’être oubliée… Gautier Stangret Champions de Moselle, 3ème de Lorraine et vainqueurs des Olympiades dans leur catégorie, retour sur les performances de l’équipe masculine de handball du lycée. D éçus par une année 2010 qui s’est écoulée sans avoir remporté le moindre titre, les handballeurs du lycée Cormontaigne sont revenus sur le terrain avec un esprit revanchard et une importante soif de victoire. L’aventure débuta à Forbach où, opposés au lycée Félix Mayer de Creutzwald et au lycée Charlemagne de Thionville, les jeunes mosellans remportèrent leur premier trophée de l’année 2011. Certes amputée par trois de leurs cadres évoluant au Metz handball, tous les trois blessés, et gênée par des erreurs d’arbitrage flagrantes, l’équipe messine a tout de même réussi à gagner ses deux rencontres et à ainsi être sacrée championne de Moselle. Cette aventure continua à Nancy deux semaines plus tard lors des championnats de Lorraine. L’affaire se corsa un peu plus puisque le niveau proposé était beaucoup plus élevé. Les représentants de la Moselle ne déméritèrent pas face à Epinal et l’emportèrent sur le fil grâce à un penalty arrêté à la dernière minute par Lucas Peuche. Néanmoins, ils furent contraints de partager les points avec Jarville, dont certains joueurs de l’équipe évoluent en championnat de France -18, alors qu’ils encaissèrent une cuisante défaite contre Verdun, due à un arbitrage honteux mais aussi aux blessures successives d’Alexandre Scherrer et d’Erwan Valentin. L’équipe, quelque peu désorientée, ne parvint pas à trouver la clé du verrou meusien qui marquait sur presque toutes ses attaques. Les Messins terminèrent 3ème (Jarville avait le même nombre de points mais un meilleur goalavérage) et quittèrent Nancy avec un parfum d’amertume. L’aventure se conclue à Verdun lors des Olympiades où les Messins, renforcés par les venues de Maxime Ruggeri et de Stéphane Seiler, tous deux évoluant dans la seconde équipe senior du Metz Handball et trop âgés pour disputer les championnats de Moselle et de Lorraine, connurent toutes les émotions avant d’arriver au titre. La matinée était l’occasion de disputer les phases de poules. Elle débuta plutôt bien avec une victoire de 10 buts sur Epinal, puis deux petits succès aux dépens de Lunéville et de Commercy avant de se conclure par une honorable défaite face au Pôle Espoir de Pont-à-Mousson. es joueurs avaient pour objectif d’effacer la contre performance de l’année dernière où ils étaient arrivés 8ème. Objectif atteint puisqu’ils étaient certains de terminer dans les six premiers. Pour se qualifier en finale, il leur fallait remporter leurs deux rencontres de l’après-midi. Après avoir aisément battu Villers-lès-Nancy, les Mosellans retrouvèrent l'équipe de Verdun. Malheureusement, un terrible accident allait intervenir lors de cette rencontre puisqu’un joueur verdunois se brisa la cheville gauche lors d’un choc avec Stéphane Seiler. La partie redémarra plusieurs dizaines de L Gautier Stangret minutes plus tard, après que les pompiers soient intervenus pour évacuer le blessé. Mais rien ne changea, les Messins ayant créé un écart de trois buts auparavant, assurèrent et se qualifièrent pour la finale. Et l’adversaire de cette finale n’était autre que … Forbach, tombeur du Pôle Espoir au tour précédent après une prestation impressionnante. Les Messins, archi-motivés à effacer leurs mauvais souvenirs de Nancy, réussirent leur meilleur match de l’année. L’enjeu était de taille mais les Mosellans ont répondu présent. L’attaque était prolifique, la défense était de fer, tout le monde voulait gagner, et quelques minutes après un penalty arrêté par Gautier Stangret, présent aux bons moments, les joueurs se congratulèrent et se serrèrent dans les bras. Le professeur qui les accompagnait, Monsieur Cornet, serra chacun de ses protégés une larme à l’œil tant la victoire était belle. On ne demande qu’à revoir cela l’année prochaine ! Les 12 joueurs ayant participé à au moins une rencontre : ABRIAL Théophile - COINCHELIN Florian - HENNEQUIN Kevin - HUE Edouard - PEUCHE Lucas - PRETTE William - RUGGERI Maxime - SCHERRER Alexandre - SEILER Stéphane - STANGRET Gautier - VALENTIN Erwan - VILLEVAL Simon. par Gautier Stangret N ous sommes le mercredi 20 avril, il est huit heures du matin. 55 élèves du lycée Louis de Cormontaigne se dirigent vers le bus qui les emmènera à Verdun pour y disputer la 21ème édition des Olympiades des lycées. La bonne humeur, mais aussi la concentration, règnent avant de laisser place à un grand silence pour écouter le discours de Monsieur Deck et de Monsieur Dietz, un discours rempli d’encouragements qui avait aussi pour but de motiver l’ensemble des sportifs et de leur transmettre des pensées positives avant les durs efforts à venir. Chacun devait se faire avant tout plaisir. Et visiblement, au vu des résultats, ce message est bien passé dans les têtes de tout le monde. A la victoire surprise des handballeurs (lire p. 17) se sont ajoutées les victoires au Tennis de table et au Badminton. Les badistes, emmenés par Rémi Engler, ont largement dominé leur sujet en écrasant tout sur leur passage, tandis que les pongistes de Léo Perrin ont eux aussi assez nettement battu leurs adversaires. En Run and Bike, une discipline mêlant VTT et course à pied, Charlène Bordoz et Kevin Lheureux ont formé le duo qui a terminé en deuxième position, tout près de la première place. En Volley-ball, filles comme garçons se sont montrés efficaces tout au long de la journée mais ont tous échoué aux portes de la première place, chaque équipe ayant terminé à la deuxième place, ce qui est tout à leur honneur puisque les pôles espoir* étaient présents. En Basketball, l’équipe emmenée par Madame Zimmermann n’a pas fait dans la demi-mesure et a terminé à la troisième marche du podium. La journée s’est conclue par l’épreuve d’Ergo. Pour en savoir plus sur cette discipline, prenez un rameur, cet appareil de musculation. Multipliez le par huit. Ajoutez à cela un lycée pour chaque rameur et 9 participants pour chaque lycée. Imaginez-vous également devant un écran géant simulant la prestation de chaque équipe et une foule survoltée encourageant les siens. Vous obtiendrez ainsi l’épreuve où Charlène Bordoz, Lucile Kanny, Violaine Tarizzo, Arthur Demaretz, Maxime Ruggeri, Stéphane Seiler, Simon Villeval, Benoît Walkowiak et Rémi Engler ont terminé à la deuxième place. Trois fois premier, trois fois second et une fois troisième, le lycée Cormontaigne a dominé toutes les compétitions où il était engagé. Il remporte tout naturellement le trophée suprême, celui qui lui échappait depuis trois ans (ndlr : le lycée a terminé deux fois consécutives en deuxième position après le titre de 2008). Le retour en bus n’a fait que confirmer l’euphorie générale qui régnait après la remise des trophées où l’ensemble de l’équipe des professeurs d’EPS était très émue et fière de ce qu’ont accompli les élèves. Pendant que certains se racontaient des blagues, d’autres préféraient se reposer. Un repos bien mérité après une journée pleine d’efforts et d’émotions. La réaction de Monsieur Deck : « Nous sommes extrêmement heureux parce que cette performance valorise tout le travail réalisé par les professeurs, l’équipe des professeurs d’EPS et l’administration pour les sportifs. Les Olympiades sont la concrétisation de tout un travail mais avant tout une belle aventure humaine. Avant de partir, nous avions pour objectif de permettre aux élèves d’apporter du positif à l’établissement, de nous montrer ce qu’ils étaient capables de faire et de répondre à notre message qui mêlait travail à volonté, exigence et d’ambition. Chacun a répondu présent et s’est mobilisé ensemble avec un véritable esprit d’équipe. 55 personnes sont allées vers le même but et ont réalisé l’objectif fixé, c’est juste merveilleux surtout avec des résultats comme ceuxlà où on explose littéralement tout ! Mais il n’y a pas que le terme sportif à retenir de cette aventure, il y a aussi mon souhait de montrer que tous les participants ont des valeurs et sont des gens bien éduqués, capables de s’engager à fond dans un travail sur la durée, mais aussi capables de répondre affectivement et sportivement. Quand je suis rentré hier (mercredi 20 avril au soir) chez moi, je me suis dit que nous, professeurs d’EPS, avons bien travaillé. L’équipe s’est d’ailleurs ressoudée grâce à cela. Après l’épisode tragique du foot, les Olympiades sont arrivées au bon moment et m’ont redonné du goût à l’enseignement et au sport au lycée. Cela veut dire que même quand on a eu un échec, on sait rebondir. » Gautier STANGRET * Les Pôles Espoir sont des structures d'entraînement mises en place par chaque discipline et réparties sur l'ensemble du territoire. Ces pôles offrent aux sportifs les conditions leur permettant de concilier pratique sportive intensive et études. P our commencer, une PMD varie selon les régiments, il y a des PMD parachutiste, commando … Celle que j’ai faite est celle considérée comme commando car il y a un petit stage commando lors de la PMD ; suivant les régiments, la durée de la PMD varie également : elle peut aller de 5 à 15 jours. La mienne a duré 10 jours, du 02 Mars au 11 mars 2011, au 4ème GEH (Groupement de l’Escadron de Hussards) à Montignylès-Metz. Je vais donc vous raconter mes « aventures » à la caserne. Nous devions être un groupe de 30 personnes à peu près mais certaines personnes ne sont pas venues, nous étions donc un groupe à majorité de garçons et nous n’étions que 5 filles ; l’ambiance était tout de même très bonne ! Nous sommes allés percevoir notre paquetage et nous nous sommes habillés comme de vrais militaires. Ca y est : le stage peut vraiment commencer. Les chefs se sont présentés et nous ont un peu expliqué comment la semaine allait se dérouler. Bon, alors, il faut bien se dire que pendant ce stage ce n’est pas comme à la colonie de vacances, il faut souvent se coucher tard, vers 22h30 ou 23h00, et se lever à 5h30 pour effectuer les corvées ménagères, parce qu’il faut faire son lit et nettoyer la caserne, mais on s’y fait vite. Durant ces 10 jours, nous avons fait une initiation au parcours d’obstacle, du cheval, des activités sportives, des cours, nous avons appris à marcher au pas, à chanter … mais surtout nous avons passé 3 jours sur le terrain. Nous avons planté les tentes et sans perdre de temps nous avons commencé les activités. Nous avons eu un cours sur l’orientation de nuit grâce aux étoiles, un cours sur les appareils de transmission, une course d’orientation et surtout, ce que tout le monde attendait, l’initiation au tir. Nous avons fait du combat en forêt et je dois dire que j’ai beaucoup aimé, puis nous avons fait du tir à balles réelles au stand de tir. Pour conclure, nous avons fait une petite marche. Malheureusement notre groupe s’est beaucoup réduit à cause de certaines blessures ! Mais à la fin nous étions encore plus soudés et c’est le dernier jour que nous avons défilé devant le capitaine et que des diplômes et une décoration nous ont été remis. Je n’oublierai jamais ce stage car j’ai appris beaucoup sur moimême, la cohésion et l’esprit d’équipe. Ce stage est abordable pour tout le monde, un tant soit peu que nous soyons motivés et un peu sportifs, il y a une très bonne ambiance et nous apprenons à aider les autres. Nous apprenons surtout à nous dépasser nousmêmes, car honnêtement, avant de faire ce stage je n’aurais jamais pensé pouvoir accomplir tout cela. J’étais très triste en partant de la caserne mais maintenant, pour continuer cette aventure, je vais signer un contrat de réserve pour pouvoir rester dans le domaine militaire tout en poursuivant mes études. C’est pour cela que je conseille ce stage à toutes les personnes indécises ou curieuses car comme ça vous serez fixés et même si ce n’est pas toujours facile, c’est une expérience exceptionnelle. Pour s’inscrire à une PMD il faut prendre contact avec le CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) de votre région qui vous aidera à constituer votre dossier. Suite de cette histoire sur notre site : http://achronique.wordpress.com Léa Boinnard Unsere Reise nach Berlin Montag den 4. April sind wir mit dem Zug nach Berlin gefahren. Wir sind die ganze Nacht im Zug geblieben. Schlafen war schwer aber trotzdem lustig. Wir sind um etwa neun Uhr angekommen. Wir sind also in die Jugendherberge gegangen. Die nächsten Tage haben wir die ganze Stadt Berlin besichtigt. Wir haben also viele Museen wie das Pergamon Museum, The Story of Berlin.., und Monumente wie das Brandenburger Tor, den Fernsehturm.., und noch Viertel von Berlin gesehen. Wir haben viel Spaß gehabt. Die Lehrerinnen waren sehr zufrieden mit ihren Schülern. Es gab nur einen kleinen Nachteil : das Wetter war zu kalt für uns. Es war windig (aber in Metz war es wärmer : es war circa 27° warm!!) Suite de ce compte rendu sur notre site : http://achronique.wordpress.com Jedermann weiß, dass Berlin die Hauptstadt von Deutschland ist. Die europäische Sektion vom Gymnasium Louis de Cormontaigne hatte das Glück, in diese Stadt zu fahren. Anaïs Saint-Albin On April 14, Marcel Wiel, a British journalist, came to the Lycée Cormontaigne to talk to us about his job and the newspaper he works for The Guardian. O f course, he told us how, when and where this paper was founded and what media group it belongs to. Did you know that, every month, 28 millions people visit its site www.guardian.co.uk ? We were surprised to learn, though, that it is owned by a charity "The Scott Trust". The money, obviously, comes from the newspaper sales and from advertising but also from selling articles to other publications. It is called syndication. Isn’t it a good idea ? What about doing the same with our own articles from L’Achronique ? Though I doubt The Guardian would buy one of them, even this one ! We are not "in the Big League" yet ! (=dans la cour des grands) Then, Mr. Wiel explained how to write news. One must use a special style our teachers wouldn’t like. He illustrated this with an example about the burning of Joan of Arc. Very clever, but why do the British always have to remind us of that painful episode ? Mr. Wiel also shared some journalist’s tips with us : “Tell people what they want to know. - Tell people what they don’t want to know. - Try to make it interesting.” We think it’s what we already do that at L’Achronique, isn’t it ? He advised us to be bold and he quoted C.P. Scott, Guardian Editor from 1872 to 1929. “Facts are sacred but comment is free.” We asked him about his own career and we were amazed to learn he didn’t go to a special school to become a journalist. He had what looks like a very adventurous life and started to sell his first articles while still working as a taxi driver in London ! He told us it was better to start writing early. He advised us to create our own website, to start blogging, to write on Facebook, Twitter and build up contacts. And he finally gave us what could become our motto : “Don’t ask permission to be a journalist ! - Don’t accept “no” if you want something ! - Don’t give up ! - Push, push, push until you get it!” We were all delighted to listen to such a passionate and dynamic person. We were so fascinated we didn’t even pay any attention to the school bell when it rang. I think we could have listened to him all evening ! Thank you, Mr. Wiel, for showing the way ! T. Langlois M. Pellizzari G. Stangret crédit : Wikipedia/Nico89abc Ricardo Mouret Ricardo vient de Queretaro, dans l'Etat du même nom. Yavidaxiu