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LIGUE 1 ENQUÊTE L’ENFER DU BANC Olivier Guégan a passé vingt-quatre heures avec un appareil mesurant sa fréquence cardiaque. Pascal Dupraz est revenu sur son récent malaise. Les techniciens rémois et toulousain témoignent du grand stress de leur métier. PAGES 8 À 10 Alexis Réau/L’Équipe 1.30¤ | VENDREDI 15 AVRIL 2016 70e ANNÉE – N° 22 549 | FRANCE MÉTROPOLITAINE LYON - NICE (20 H 30, BEIN SPORTS 1 ET CANAL +) À l’image d’Hatem Ben Arfa, qui espère participer à l’Euro, Lyonnais et Niçois doivent impérativement gagner ce soir. En jeu, la deuxième place qualificative pour la Ligue des champions. PAGES 2 À 5 Philippe Lecœur /FEP/Panoramic TOUT À GAGNER TENNIS MONTE-CARLO PAGE 24 L’Équipe NADAL DÉFIE WAWRINKA RAYMOND POULIDOR A 80 ANS JOYEUX ANNIVERSAIRE PAGES 32 ET 33 ALL 2,20 € - ANT 1,80 € - AUT 3,10 € - BEL/LUX 1,80 € - CAN 4,50 $C - CH 2,70 FS - ESP/AND 2,10 € - G B 1,90 £ - GR 2,40 € - GUY 2,80 € - ITA 2,10 € - MAR 15 MAD - NL 2,20 € - PORT CONT 2,50 € - REU 1,80 € - TUN 2,70 DIN FOOTBALL Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 LYON - NICE 34e JOURNÉE BEN ARFA DÉFIE LYON RÉ G I S T ESTEL I N C’EST JAMAIS FINI Tellement lassant et si peu sexy. «C’est jamais fini, rabâchent-ils depuis des semaines. On fera les comptes à la 38e journée. Tout est possible. » Prévisible et répétitif mais soudain tellement vrai, de plus en plus vrai. Il y a deux mois, Lille jouait le maintien tandis que Monaco, forcément futur deuxième, s’affairait à la construction de son équipe de la saison prochaine. Un très fort vent de fraîcheur a balayé ces certitudes, le même qui a remonté Toulouse presque à la surface. Sept points séparent désormais le deuxième, Lyon, du septième, quand on en comptait dix, il y a deux mois. À cette période de la saison, les écarts sont censés grandir et les positions se figer ; ici, c’est le contraire, la bagarre débute mi-avril, et ça se décante en mai. Plus rien n’est pareil, et qui sait lequel des deux finira devant l’autre, Lille ou Lyon ? D’après les spécialistes, ce ne serait pas un bon signe, pour le football français, que ses équipes de tête soient aussi peu sûres de leur destin à cinq journées de la fin ; très mauvais, le nivellement par le ventre mou. Pas bon non plus, les vingt-huit points d’avance du Paris-SG sur ses premiers poursuivants et sa mainmise sur la L1, entend-on depuis l’élimination en quarts de finale de la Ligue des champions : un leader trop fort serait un leader sans sparring-partner. Alors on fait quoi ? On se flagelle ou on reprend son souffle ? Le plaisir est dans le suspense et la lutte, et ils reprennent ce soir, au Parc OL : Lyon-Nice pour commencer, le 0-3 de l’aller est encore frais, Bruno Genesio va revoir Claude Puel et Hatem Ben Arfa croiser Jean-Michel Aulas. La semaine prochaine, c’est Rennes-Monaco (35e journée), avant Monaco-Lyon et Nice Saint-Étienne (37e), dans trois semaines, avant un Saint-Étienne - Lille (38e) en bouquet final. Pour le podium ou pour l’honneur, comment savoir ? Autant d’affrontements directs comme on les aime, car rien ne vaut un bon règlement de comptes. Ils sont six pour trois places, la deuxième, la troisième et la quatrième. Lyon et Monaco n’ont qu’une obsession : la deuxième, pour éviter la troisième et son été pourri par les «peutêtre». Les autres se contenteraient bien du reste, mais ont déjà plein d’idées en tête s’ils finissaient juste derrière Paris. À Nice, on y pense sans en parler, pour entretenir le rêve de garder Ben Arfa une saison de plus, avec des «si» et des «peut-être», mais il faut bien y croire. Félix Golesi/L’Équipe 2 Porté par son triplé face à Rennes dimanche, l’attaquant niçois peut aider l’OGCNà frapper un grand coup face à Lyon, son club formateur. Et se rapprocher, par la même occasion, d’une place pour l’Euro. 20:30 BEIN SPORTS 1 ET CANAL + LYON NICE DENOTREENVOYÉSPÉCIAL BILELGHAZI LYON – Le temps aura fait, ou non, son effet. Il sera peut-être sifflé ou applaudi. Selon qu’on se souviendra de ses fulgurances sportives de jeune adulte ou de ses attitudes déroutantes de vieil adolescent. Mais dans un Parc OL dont son talent aura certainement aidé à clore les guichets, Hatem Ben Arfa (29 ans) sera plus sûrement celui sur lequel se porteront principalement les regards. Il faut d’ailleurs croire que tout est réuni pour donner une tonalité particulière à son retour à Lyon plus de sept ans après son départ agité à Marseille. À commencer par le contexte global d’un match entre son club formateur et celui de sa renaissance, qui peut peser lourd dans la course à la deuxième place. Un rendez-vous où il est attendu et dont il s’impose inévitable- ment comme l’une des têtes d’affiche si ce n’est, donc, la principale. Parce qu’il n’est plus un intermittent du spectacle mais joue l’un des premiers rôles de notre Championnat, qu’il traverse probablement la meilleure saison de sa carrière et qu’il s’impose comme un candidat crédible à une place parmi les vingt-trois joueurs français appelés à jouer l’Euro. Et encore un peu plus depuis que l’on sait que Karim Benzema, son ancien acolyte lyonnais, ne disputera pas cette comp é t i t i o n . Un e d rô l e d e coïncidence dont il ne se réjouira pas alors que sa carrière cahoteuse a souvent été mise en parallèle à celle plus linéaire de son pote madrilène. D’histoires qui se croisent et chevauchent, il en sera également question ce soir dans le Rhône, où on ne s’exprime plus sur Hatem Ben Arfa avec regrets et frustration mais plutôt avec affection, admiration et crainte. « Hatem, c’est pour moi le meilleur joueur de notre Championnat », soufflait ainsi l’atta- quant lyonnais Nabil Fekir, la semaine dernière, dans un entretien au Progrès. « On a l’impression qu’il est arrivé à maturité, se réjouit pour sa part Bernard Lacombe, le conseiller du président Jean-Michel Aulas, qui était allé chercher “HBA” à l’INF Clairefontaine alors qu’il était âgé de quinze ans. On le sent tranquille, serein. Et je ne suis pas surpris par ce qu’il fait car c’est le joueur le plus doué que j’aie vu à l’OL.» ” C’est un joueur exceptionnel, un poison, un danger” CHRISTOPHE JALLET Un avis partagé par Armand Garrido, l’entraîneur des –17 ans de l’OL et l’un des anciens formateurs du Niçois : « Techniquement, c’est un surdoué. Dans une génération 87 qui était exceptionnelle pour l’OL, avec Benzema, Mounier ou encore Rémy, mais aussi pour le football français, avec Nasri ou Ménez, il est au-dessus de tout le monde. C’est un artiste dont on parlera quand il ne jouera plus. Comme lorsqu’on se rend compte du caractère exceptionnel de l’œuvre d’un peintre ou d’un chanteur au moment de sa mort. » « C’est un joueur exceptionnel, un poison, un danger, renchérit Christophe Jallet, le latéral droit de l’OL. Il est en pleine confiance et il arrive dans les meilleures conditions après son triplé face à Rennes (3-0). Mais il se frottera aussi à du lourd et j’espère qu’on aura la bonne réponse face à ses fulgurances. » Ce soir, avant cette opposition tant attendue, au moment de pénétrer sur la pelouse de Décines, Hatem Ben Arfa se souviendra peut-être avec nostalgie de ses souvenirs lyonnais, de ces entraînements où son insolence balle au pied rendait fous ses aînés à qui il affirmait, lors de sa première mise au vert, debout sur une chaise, qu’il était là « pour piquer (leurs) places ». Quelques années plus tard, l’occasion est belle de jouer un vilain tour à leurs successeurs. ¢ 3 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE e 34 JOURNÉE Canal+ et beIN Sports 1. AUJOURD'HUI CLASSEMENT 20:30 4-3-3 4-4-2 LYON NICE Arbitre : M. Jaffredo. • À Décines, Parc Olympique Lyonnais. 3 27 Bedimo 14 23 1 10 GonalonS (cap.) 3 yanGa-mBiwa Jallet LYON 4 14 12 BaySSe 9 lacazette Plea ferri 13 Koziello Germain 21 a. loPeS r. Pereira 26 28 darder Umtiti 23 cornet 11 22 30 Ben arfa n. mendy cardinale (cap.) 6 Seri 20 le marchand 29 Ghezzal ENTR. : B. Genesio Remplaçants : (à choisir parmi) : Gorgelin (g.) (30), B. Koné (4), Morel (15), Rafael (20), Tolisso (8), Grenier (7), Valbuena (19), Fekir (18). Principaux absents : Kalulu, Malbranque (blessés), Fofana, Kemen, Perrin, Tousart, Labidi (choix de l'entraîneur). NICE ENTR. : C. Puel Pied Remplaçants : (à choisir parmi) : Hassen (g.) (1), Genevois (25), Hult (13), G. Lloris (3), Wallyson (19), Walter (18), A. Mendy (15), Caddy (34), P. Puel (35). Principaux absents : Mah. Traoré, Bodmer, Le Bihan (blessés), Pouplin (reprise). CLASSEMENT DOMICILE EXTÉRIEUR 2e 6e POINTS/MATCH 2,06 1,31 BUTS POUR 2,06 1,38 BUTS CONTRE 0,81 1,31 OPPOSITIONS (à Lyon) 26 v. 11 n. 45 8 v. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 ÉQUIPES PARIS-SG LYON MONACO NICE RENNES ST-ÉTIENNE LILLE ANGERS CAEN NANTES BASTIA BORDEAUX LORIENT MARSEILLE GUINGAMP MONTPELLIER REIMS GFC AJACCIO TOULOUSE TROYES Pts 80 55 55 53 51 51 49 46 46 44 43 43 42 40 39 37 36 34 32 14 AUJOURD'HUI 20 : 30 ¢ Canal + et beIN Sports 1 - NICE DEMAIN 17 : 00 Canal + ¢ PARIS-SG - CAEN 20 : 00 ¢ LORIENT - TOULOUSE ¢ BASTIA - SAINT-ÉTIENNE ¢ GFC AJACCIO - LILLE ¢ TROYES - REIMS ¢ BORDEAUX- ANGERS ¢ LYON ¢ ” Tous les grands joueurs sont bienvenus à Lyon, a fortiori quand ils ont été formés ici. Mais je ne veux pas parler de ça car on va me taxer de déstabilisateur... » BRUNO GENESIO, L’ENTRAÎNEUR DE L’OL Ces cinq matches sont en multiplex sur beIN Sports 1 et en intégralité sur beIN Sports Max. DIMANCHE 14 : 00 beIN Sports 1 ¢ NANTES - MONTPELLIER 17 : 00 beIN Sports 1 ¢ RENNES - GUINGAMP 21 : 00 Canal + ¢ MONACO - MARSEILLE ¢ Hatem Ben Arfa, frappant ici au but sous la garde de Sergi Darder, n’avait pas marqué lors de la première rencontre entre l’OL et Nice, à l’Allianz Riviera le 20 novembre 2015. Mais son équipe l’avait emporté 3-0. LYON ET NICE – Ce sont des retrouvailles que Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, évoque depuis déjà plusieurs semaines. Parfois sans même qu’on l’y invite. Et puisqu’il n’y a jamais rien de totalement anodin dans ce que peut déclarer le dirigeant rhodanien, il est tentant de se demander ce qui se cache derrière les récentes et fréquentes allusions à Hatem Ben Arfa, de retour dans son club formateur mais avec le maillot de Nice, ce soir. Une question anime même l’environnement du club lyonnais : Aulas envisage-t-il le retour de l’international français dans le Rhône, alors que celui-ci accomplit la meilleure saison de sa carrière et se situe à quelques semaines de la fin de son contrat niçois ? Interrogé à ce sujet, mercredi, Bernard Lacombe, le conseiller du président lyonnais, n’a d’ailleurs pas éludé la question. « On rêve de le revoir chez nous, clamait le dirigeant de l’OL. Après, je pense qu’il va avoir tellement de propositions... Mais je sais qu’il a toujours beaucoup aimé le club de Lyon. » Ces propos n’ont évidemment pas manqué d’alimenter, notamment auprès des supporters, le fantasme d’un retour. Mais ce rêve s’établit-il sur des faits concrets ? « Un retour à Lyon n'a jamais été envisagé, je n'y crois pas une seconde », clarifie Michel Ouazine, le conseiller de Ben Arfa. À la lumière de ces précisions et à l’approche du choc, l’hypothèse d’une forme de déstabilisation prend donc de l’épaisseur. Même si Jean-Pierre Rivère aborde cette possibilité avec recul et sérénité. « À quarante-huit heures du match, c'est un classique, estime le président de l’OGC Nice. Je peux comprendre qu'ils veuillent Hatem, ils ne sont pas les seuls. Hatem, c'est Nice qui l'a pris et, depuis, tout le monde le veut. Nous aussi, on le veut et on fera tout pour le conserver chez nous. Si c'est une entreprise de déstabilisation à deux jours du match, ce n'est pas ça qui le déstabilisera, ça n'a aucune chance d'aboutir. Hatem a un état d'esprit remarquable, et je ne vois pas ce qui peut le perturber en ce moment. Ça n'aura aucun impact. » L’affection portée à Ben Arfa par de nombreux acteurs lyonnais semble sincère et son nom aurait réellement été évoqué à deux reprises cette saison : après la grave blessure de Nabil Fekir en septembre et lors du dernier mercato hivernal, mais l’OL n’a, finalement, pas bougé et ne compte pas, pour le moment, parmi les prétendants déclarés. Au contraire de l’AC Milan, de Liverpool et de Villarreal ou encore de Porto et de l'Espanyol Barcelone, qui se sont manifestés ces derniers jours. B. Gh., R. Te. Le sommet du reste du monde Très loins derrière le PSG, l’OL et Nice se disputent une qualification en Ligue des champions. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL VINCENTDULUC Lyon et Nice sont deux équipes qui poussent à ne pas désespérer de la Ligue 1, et à se passionner pour un match avancé du vendredi soir qui attirera près de 59 000 spectateurs au Parc OL. Il y a leur jeu, et c’est déjà beaucoup, tant Nice a séduit par sa jeunesse, son mouvement et les éclairs personnels de Hatem Ben Arfa, et tant Lyon a su montrer une autre image de lui-même depuis janvier, avec le retour en forme de ses attaquants et une progression générale constatée dans chaque ligne. Mais il n’y a pas que le jeu. Ce soir, il y aura l’enjeu, aussi. Il sera considérable. Alors que la saison du PSG est terminée dans les deux seules compétitions qui l’intéressaient vraiment, la Ligue des champions et la L1, Lyon-Nice est le sommet du reste du monde, dans ce Championnat de France, en attendant Lyon-Monaco, lors de la 37e journée. C’est un match pour une qualification en Ligue des champions, et, jusqu’à preuve du contraire, pour une qualification directe. Pour les deux équipes, c’est donc un match énorme. Bruno Genesio ne le cache pas : « C’est l’occasion d’éliminer pratiquement une équipe dans la courseàladeuxièmeplace.Maisil faut les battre et, pour les battre, il faudra être au top. Nous devons garder nos principes, nos vertus. » AVEC VALBUENA ET FEKIR SUR LE BANC Nice fait mal à presque tout le monde avec son milieu mobile, technique et agressif, et avec une verticalité qui sert les qualités de ses attaquants. Ben Arfa s’occupe du reste, mais Genesio l’intègre à la problématique globale : « Le point fort de cette équipe, c’est le milieu avec quatre joueurs très bons techniquement et tactiquement. Ce sera la clé du match. Plus on gagnera de duels au milieu, moins on sera en danger et plus on leur posera de problèmes. » Lyon-Nice ne sera sans doute pas le cadre du retour dans l’équipe de départ de Valbuena et de Fekir. Les agendas personnels et collectifs ne sont pas toujours compatibles. Mais, du coup, si jamais il fallait changer le rapport de force en cours de match, Lyon aura du monde, sur le banc. En fin de saison, c’est un luxe qui pèse. Premier match NICE - LYON, 0-1 Hatem Ben Arfa découvre la L1 lors de la 1re journée de la saison 2004-2005. Champion en titre, Lyon démarre par un déplacement à Nice. Sur la pelouse du stade du Ray, Ben Arfa, alors âgé de dix-sept ans et auréolé d’un titre de champion d’Europe de la catégorie avec l’équipe de France, est lancé par Paul Le Guen pour remplacer PierreAlain Frau (68e). Durant vingt minutes, l’attaquant étale sa technique et donne satisfaction à son entraîneur. «Cette première apparition restera gravée dans ma mémoire», dit-il à l’issue de la rencontre. Mao/L’Équipe DENOSENVOYÉSSPÉCIAUX 6 AOÛT 2004 7 NOVEMBRE 2007 Coup d’éclat LYON - STUTTGART, 4-2 Dans un match décisif pour continuer à croire en une qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions, Hatem Ben Arfa est titulaire sur le côté gauche de l’attaque lyonnaise. Dès la 6e minute, il conclut une action collective d’une frappe croisée du gauche (1-0). À la 37e, il fait du pur Ben Arfa, en dribblant le défenseur de Stuttgart, Ludovic Magnin, avant de tirer sous la barre de son pied droit (3-1). Dix jours plus tôt, au Parc des Princes (3-2), en Championnat, il avait déjà signé un doublé. Jérôme Prévost/L’Équipe L’hypothèse d’un retour de Ben Arfa à Lyon circule depuis quelques semaines dans l’environnement du club. LYON - NICE Sesinstantslyonnais ÉTÉ 2008 Alexis Boichard/L’Équipe L’OL le veut-il vraiment ? Ligue 1 Transfert À L’OM... EN DEUX TEMPS À l’issue d’une seconde partie de saison compliquée (temps de jeu en baisse, bagarre avec son coéquipier Sébastien Squillaci), Hatem Ben Arfa décide de s’engager avec Marseille, comme les deux parties l’annoncent le 25 juin. Mais l’affaire se complique car Lyon ne veut pas verser au joueur une prime de 1,5 M€, comme prévu dans son contrat en cas de transfert. Il faudra une réunion organisée au siège de la LFP, six jours plus tard, pour régler le différend. C. V. FOOTBALL 4 Ligue 1 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE DÉCHIFFRAGE BEN ARFA N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI FORT Auteur de son premier triplé dimanche dernier, le milieu offensif réalise de loin la meilleure saison de sa carrière. Longtemps, Hatem Ben Arfa a donné l’impression de ne pas exploiter son fabuleux potentiel. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. À Nice, où il est relativement préservé de la pression médiatique, il effectue au sein d’une équipe joueuse sa meilleure saison, à l’âge de vingt-neuf ans. Jamais il n’a autant joué (déjà 2 391 minutes), autant marqué (16 buts) et autant réalisé de passes (38,6 par match) en Championnat. Dimanche dernier, il a même inscrit contre Rennes le premier triplé de sa carrière. Ce jour-là, il a notamment marqué d’un tir croisé du pied droit, ce qui illustre à quel point la palette de ce pure gaucher s’élargit. Cette saison, il a ainsi trouvé quatre fois le fond des filets à la suite d’une frappe du droit, soit presque autant que sur l’ensemble de ses saisons précédentes chez les pros (5). Preuve de sa confiance actuelle, Ben Arfa prend de plus en plus de risques ballon au pied : il est aujourd’hui le deuxième joueur en Europe qui dribble le plus, derrière Neymar. Mais le Niçois reste perfectible dans de nombreux domaines : cette saison, comme sur l’ensemble de sa carrière d’ailleurs, il n’a par exemple marqué aucun but en Championnat de la tête ou sur un coup franc direct. P.-E. M. MIEUX QU’AVEC LYON Alors qu’il reste 5 matches à jouer, le Niçois présente déjà de meilleures statistiques que celles qu’il avait obtenues avec l’OL en 2007-2008, pour ce qui constituait jusqu’à maintenant sa meilleure saison. AVEC L’OL EN 2007-2008 6 30 2,8 56,7 % 36,6 16 1 24,9 LA SAISON DES PREMIÈRES Cette saison, il a déjà marqué 16 buts en Ligue 1 alors qu’il n’avait jamais dépassé le cap des 6 buts en Championnat, atteint avec Lyon en 2007-2008 et avec Marseille la saison suivante. 4 En 2015-2016, ce gaucher a déjà inscrit 4 buts du pied droit. Il s’agit de son record : lors de ses 8 saisons précédentes, il n’avait marqué en cumulé que 5 buts du pied droit. EN PLEINE CONFIANCE Franck Faugère/L’Équipe 116/229 En 2015-2016 il a réussi 116 des 229 dribbles qu’il a tentés en Ligue 1. Dans les cinq grands Championnats, seul Neymar en a réussi plus (117). EN BREF 29 ans. 1,78m/74kg. Club : Nice. 15 sélections. Attaquant. 9/12 3 Dimanche dernier, lors de la victoire à domicile de son club contre Rennes (3-0), il a inscrit le premier triplé de sa carrière. Soit autant de buts qu’en deux saisons de Premier League avec Newcastle en 2013-2014 (27 matches, 3 buts) et Hull en 2014-2015 (8 matches, 0 but). IL PEUT REMERCIER KOZIELLO Le milieu relayeur niçois de vingt ans joue un rôle important dans cette réussite, puisqu’il est… Le 1er passeur décisif pour Ben Arfa (4 passes). Le 2e joueur dont Ben Arfa a reçu le plus de ballons (155). Lors des dix derniers matches qu’il a disputés, il a marqué 9 fois en frappant seulement 12 fois au but. 4/4 Cette saison, il a transformé les 4 penalties qu’il a tirés en L 1. Un exercice qu’il affectionne, car il n’en a jamais raté en Championnat de toute sa carrière (9/9). Le 2e joueur à qui Ben Arfa a fait le plus de passes (115). FOOTBALL Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE 34e JOURNÉE LYON - NICE 5 Ligue 1 Puel-Genesio, accords de paix DENOTREENVOYÉSPÉCIAL VINCENTDULUC (avecR.Te.etB.Gh.) LYON – Préalable : il n’y a pas grand monde, à l’OL, avec qui Claude Puel n’ait pas été fâché lors de son départ, un an avant la fin de son contrat, en 2011. Éternel rappel : l’affaire, entamée par un grand mariage entre un club sept fois champion d’affilée et un nouveau manager général, s’est mal terminée, sans titre, malgré une politique de transferts dispendieuse, malgré, aussi, une demifinale de C1 en 2010. Sa défaite au tribunal des prud’hommes pour le paiement de sa dernière année de contrat et d’indemnités liées au préjudice n’a rien arrangé, entre lui et Jean-Michel Aulas. Alors qu’on lui demandait, en janvier, ce qu’il avait retenu des entraîneurs avec lesquels il avait travaillé, Bruno Genesio avait cité, s’agissant de Claude Puel : « Le travail, la rigueur et une endurance mentale comme je n’en ai jamais vu.» Mais il avait aussi, en quelque sorte, officialisé la tension subsistant entre l’entraîneur niçois et le banc lyonnais en général, expliquant: «Avec Joël (Bats) et Robert (Duverne), je sais qu’on nous a accusés de faire et défaire les entraîneurs. C’est un mythe absolu. (…) Je vois bien que Claude Puel nous en veut, c’est dommage, il ne s’est rien passé pour qu’on en soit là. » S’il y avait un doute sur son ressentiment, l’entraîneur niçois l’a levé dans une longue interview accordée à So Foot, dans le numéro d’avril : « Mon parcours à Lyon, c’est troisième, deuxième et troisième, avec des gros matches européens contre le Barça ou le Real. Ce n’est pas une élimination en Ligue des champions face à un club chypriote ou des victoires extraordinaires en finale de Coupe de France contre Quevilly.» Le tacle visant l’OL après lui, et donc Rémi Garde en particulier, il touche Bruno Genesio, par ricochet. ” Moi, je n’ai eu aucun problème avec Claude” BRUNO GENESIO Plutôt que d’argumenter sur la différence des moyens accordés à Puel et à Garde, le nouvel entraî- Jean-Paul Thomas/Icon Sport Les deux entraîneurs, qui ont travaillé ensemble, à Lyon, écartent tout soupçon de tension entre eux. En fouillant un peu, on en retrouve quelques traces. Bruno Genesio (à g.) et Claude Puel, au centre d’entraînement Tola-Vologe, en avril 2009. neur de l’OL s’en est tenu, hier, à une communication lisse mais sincère: «C’est quelqu’un qui m’a fait progresser dans mon métier. Il m’a confié des responsabilités avec le groupe Pro 2, qu’il avait mis en place avec des joueurs comme Grenier, Lacazette, Ferri, Umtiti, Kolodziejczak, Ghezzal… Cela montre qu’il avait vu des choses intéressantes. Moi, je n’ai eu aucun problème avec Claude. Il y a des trucs qui relèvent du fantasme. Après, je ne suis pas au courant de tout. Mais on aime bien fantasmer dans le football.» En écho, à Nice, Claude Puel a affiché un ton semblable : «Quand je suis arrivé au club (en 2008), c'est un entraîneur sur lequel je me suis appuyé. Il n'avait pas assez de considération au sein de l'OL avant que j'arrive. Je lui ai demandé de passer ses diplômes et d’avancer dans son métier car je pensais qu'il pouvait être intéressant pour la suite de l'OL. C'est le cas. Il maîtrise à la fois les aspects médiatiques et ceux de la reprise en main de l'équipe.» Très éloignés de la pelouse, au parc OL, les bancs devraient donc être calmes ce soir. ¢ 3 Bruno Genesio et Claude Puel ont travaillé ensemble durant trois saisons à Lyon. 6 FOOTBALL Ligue 1 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE MARSEILLE Comment ils ont fait valser Labrune L’officialisation de la mise en vente de l’OM a mis en lumière la défiance entre le clan de Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune, le président délégué du club. MATHIEUGRÉGOIRE MARSEILLE – À écouter les proches de Vincent Labrune, il n’y aurait pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre la propriétaire du club et le président de l’OM. Unis, jusqu’au bout. Labrune lui-même en est moins persuadé mais assure qu’il remplit le cahier des charges fixé par Margarita LouisDreyfus depuis 2011, en vue d’une vente. Et s’il ne le fait plus pour elle, il le fait pour le bien de l’OM et la mémoire de feu Robert. Cela sert-il encore à quelque chose ? Décryptage d’une valse à quatre temps. Premiertemps Trois mois de pourparlers et une réunion qui fait tout capoter. Labrune a mené les négociations avec Marcelo Bielsa en vue d’une prolongation, mais il laisse Philippe Pérez, son DG, et l’avocat Igor Levin terminer le travail, ce 5 août 2015, trois jours avant la première journée de L 1. Pérez a envoyé une version du contrat à Levin, avec de nombreuses annotations griffonnées sous tel ou tel alinéa. L’homme de MLD, impitoyable, rebondira dessus, devant un Bielsa qui, tout en colère rentrée, opine pourtant. Il démissionne trois jours plus tard... Sept mois après, l’Argentin impute toujours sa démission à Levin et Pérez, mais il a renoué avec Labrune pour lui réclamer le paiement de son audit interne du printemps 2014 et lui dire tout le bien qu’il pensait de son effectif. Deuxièmetemps En novembre 2015, Mehdi elGlaoui est nommé administrateur d’Eric Soccer, la holding qui détient l’OM, à la place de Philippe Pérez. Le deuxième poste est occupé depuis novembre 2014 par Igor Levin. Cette place est symbolique, mais la reprise en main de MLD effective. Le premier cercle de la patronne, à commencer par son époux Philipp Hildebrand, doute des intentions réelles de Labrune au sujet de la vente. À l’été 2013, puis à l’été 2014, le président de l’OM a fait des paris forts dans le recrutement des joueurs (le projet Dortmund) et du staff (la révolution Bielsa). Ils sont perdus, l’OM ne se qualifie pas pour la Ligue des champions, la masse salariale explose (97 M€ pour la saison 2014-2015), le déficit structurel aussi (54 M€ pour le dernier exercice). Enfin, le 7 juin 2015, Margarita est entendue par la police dans le cadre des transferts douteux de l’OM. L’audition ne l’ébranle pas mais lui rappelle les ennuis passés de son mari. Mis en examen pour «abus de biens sociaux » en janvier, Pérez, qui signait tous les documents, est invité à partir en février 2016. Accusé d’absentéisme ou de désinvolture, il devient le bouc émissaire du clan Labrune, mais MLD ne s’arrête pas à son cas. droits télé que les indemnités de départ de l’Espagnol. Sondé, Mariano Aguilar, l’agent de Michel, est d’accord pour que ces indemnités soient réglées en mensualités, jusqu’en juin 2017. Le 3 avril à Bastia, après la défaite (1-2), l’entraîneur convoque Mandanda et lui délivre un petit speech ressemblant à un discours d’adieux. À Zurich, Michel commence à évoquer la fin de l’aventure mais MLD reste sur le terrain sportif et lui propose des solutions. Un désaveu cinglant pour Labrune. Ce ne sera pas le dernier. Troisièmetemps Quatrièmetemps Depuis fin février, Labrune demande la tête de son coach. Avec le commissaire aux comptes du club, il a fait établir une simulation : une chute au classement pourrait coûter plus cher en Le texte de soutien à Michel, publié sur le site de l’OM le 5 avril au soir, est confus. Labrune est oublié, mais MLD s’expose. Au surlendemain d’une nouvelle soirée noire face à Bordeaux Bernard Papon/L’Équipe DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT (0-0), son clan ne laisse plus la place aux interprétations. Ils court-circuitent la direction du club, transmettent un communiqué à plusieurs médias, officialisent une vente. Labrune, en déplacement à l’étranger, n’ap- prend la nouvelle qu’en descendant de l’avion. Il est alors en compagnie de son ami Serge Schoen, ancien cost killer de RLD et figure du groupe LD. Jusqu’à son éviction, en janvier dernier, par Margarita... ¢ VUPARLESSUPPORTERS «Noussommes commesaintThomas» En cette étrange période, les supporters de l’OM ne savent pas à quel saint se vouer. Sauf un ! « Nous sommes comme saint Thomas ! dit Christian Cataldo, le patron des Dodger’s du virage nord. On croira à la vente du club quand elle sera bouclée. On sait depuis deux, trois ans que le club est sur le marché. Honnêtement, je ne comprends pas trop le communiqué de Margarita. Pourquoi n’a-t-elle pas attendu d’avoir l’acheteur avant de le faire? Pour moi, Le président et la propriétaire de l’OM, au Parc des Princes, lors de PSG-Marseille (2-1), le 4 octobre 2015. elle navigue à vue. Notre contestation durera tant que Labrune et elle seront là. » Julien Roma, des MTP du virage nord, est aussi sceptique : « Comme si on ne savait pas qu’elle veut vendre… A-t-elle une offre ferme? Veut-elle mettre la pression à un éventuel acheteur ? On dirait surtout qu’elle veut montrer que Labrune est grillé.» S’ils ne sont pas apaisés, beaucoup de fans respirent quand même un peu mieux. « Franchement, depuis cette annonce, je suis en bombe, c’est une super nouvelle, confie Olivier Raffaelli, cuisinier d’une bonne adresse de la rue Paradis. Il y en avait assez de cette politique de gagne-petit. » M. Gr. La mairie attentive à la vente Le futur propriétaire devra être adoubé par Jean-Claude Gaudin, qui a bien fait passer le message hier après-midi. Jean-Louis Fel/L’Équipe DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, l’homme qui murmurait à l’oreille de Labrune, lors de OM-Sochaux (2-2), le 6 août 2011. Il ne maîtrise toujours pas les subtilités d’un 3-5-2 et continue d’appeler « Dantin » un certain Florian Thauvin, mais JeanClaude Gaudin est bien décidé à suivre de près la cession d’un des joyaux de sa ville. « Il y a quelque chose qui a échappé, c’est qu’il y a aussi l’association OM qui est présidée par mon ami JeanPierre Foucault, a-t-il expliqué hier, depuis son bureau qui surplombe le Vieux-Port. C’est d’ailleurs l’association OM qui est propriétaire du numéro d’affiliation de l’OM auprès de la Ligue de football professionnel. Par consé- quent, elle a un droit de regard sur la vente, et vu les liens qui m’unissent avec Jean-Pierre Foucault et cette association, la ville de Marseille aura donc son mot à dire. Les personnes qui se présenteront pour acheter l’OM devront donc prendre en compte l’association. » Bien sûr, Margarita était moins généreuse depuis plusieurs saisons, mais Gaudin appréciait les Louis-Dreyfus, des propriétaires discrets mais bien identifiés, à la surface financière aussi large que leurs ambitions politiques étaient réduites. En janvier 2014, il nous confiait : « Les émirs du Golfe ? Il ne nous manquerait plus que ça. Nous ne sommes pas le PSG, nous avons une autre tradition ici. Nous avons la famille LouisDreyfus, nous n’avons pas besoin de solliciter un partenariat avec le Qatar. J’espère et je souhaite que Margarita fera les efforts nécessaires le temps qu’elle pourra. Nous avons eu des mauvaises expériences comme ce type, là, Kachkar. Je n’avais pas voulu le recevoir à l’Hôtel de Ville, je me suis toujours méfié, je ne le sentais pas le mec. » Gaudin veut contrôler le processus, et l’association OM est son levier. Il l’avait déjà utilisé lors de la négociation du loyer du Vélodrome, à l’été 2014. Foucault, actuellement opposé à Vincent Labrune sur un projet de nouvelle convention qui confierait la formation à la SASP OM, sait aussi faire appel à Gaudin quand il le faut. Deux autres sujets concernant la mairie seront aussi impactés par la vente. Le naming du Vélodrome est en stand-by, les candidats ne se bousculent pas, seul le nom d’Orange revient dans les discussions. Et le loyer sera renégocié à partir de début 2017 avec le nouveau propriétaire. Cette saison, la ville récupérera la part fixe de l’OM (4 M€), mais pas la variable (intéressement de 20 % sur la part dépassant les 20 M€ M. Gr. de billetterie). FOOTBALL Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE 34e JOURNÉE SAINT-ÉTIENNE 7 Ligue 1 Robert Beric « Je veux rejouer cette saison » 0 L’attaquant slovène, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit à Lyon le 8 novembre, relève le pari de retrouver la L 1 après six mois d’arrêt. BERNARDLIONS SAINT-ÉTIENNE – Même quand il ne joue pas, Robert Beric (24 ans), acheté pour quatre ans et 6,25 M€ au Rapid Vienne l’été dernier, continue d’impressionner ses dirigeants et équipiers. Son mental et son sérieux depuis qu’il a entamé sa rééducation après son opération d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit le 17 novembre, à la suite d’un tacle mal maîtrisé de Jordan Ferri, lors du derby à Gerland (0-3, le 8 novembre), suscitent le respect. L’international slovène (12 matches, 5 buts) envisage même de renouer avec la compétition dès cette saison. « Comment allez-vous ? Bien. Je suis très heureux d’être de retour sur le terrain (d’entraînement, depuis le 15 mars). Je m’entraîne beaucoup, sans trop pousser non plus sur mon genou. Quand reprendrez-vous la compétition ? Je me prépare pour la saison prochaine. Mais mon souhait, c’est de rejouer avant la fin de ce Championnat. Ne serait-ce pas prendre un trop grand risque ? Il faut voir l’état de mon genou, avec le physiothérapeute et le docteur. C’est lui qui décidera… (Il réfléchit.) Moi, je veux rejouer. Et je vais essayer. Peut-être pas un match entier, mais des bouts de match. Parce que c’est trop dur de ne plus pouvoir jouer ? Oui, surtout mentalement. Comme tu sors de l’équipe, tu te poses beaucoup de questions. Tu dois te remettre de ta blessure et ça prend du temps. À force, ça devient compliqué dans la tête. Mais ça fait partie du football. Et tout ça, c’est bientôt fini. Le fait d’avoir déjà connu ce type de blessure vous a-t-il aidé ? Oui. Je m’étais rompu les croisés, mais de l’autre genou (le gauche), lors d’un match des – 19 ans entre la Slovénie et la Biélorussie, en 2008. Il s’agissait du dernier match de qualifications à l’Euro et ça avait été une catastrophe pour moi. À l’époque, je n’avais pas compris ce qui m’arrivait et combien de temps ça prendrait. Là, je savais ce que j’avais, ce qui allait se passer, quoi faire ou ne pas faire. Sitôt le tacle de Jordan Ferri, vous avez donc su que c’était grave ? Oui, tout de suite. Parce qu’au moment du choc, j’ai entendu comme un “paf !”. J’ai senti que mon genou était cassé. Un truc tapait dedans. ” C’est bizarre ce que Jordan Ferri a fait car son geste n’était pas nécessaire. Pourquoi un joueur voudrait blesser un autre joueur ? Je n’ose pas y croire” Ferri a-t-il ensuite pris de vos nouvelles ? Non. Jamais. Ni par téléphone, ni par écrit. Il aurait pu m’envoyer ne serait-ce qu’un SMS. Mais il ne l’a pas fait. C’est sa décision. C’est son problème. Je ne suis pas déçu. Mais en colère contre lui ? Pas vraiment. Ce qui s’est passé est passé. La vie continue. Je dois aller de l’avant. Ferri l’a-t-il fait exprès ? J’espère que non. Mais c’est bizarre, ce qu’il a fait, car son geste n’était pas nécessaire. Même s’il s’agissait d’un derby, où il y a souvent trop de coups, pourquoi un joueur voudrait blesser un autre joueur ? Je n’ose pas y croire. Croyez-vous en revanche qu’avec vous les Verts se seraient qualifiés pour la Ligue des champions cette saison ? (Il rit.) Je ne sais pas. On va essayer de gagner nos cinq derniers matches et de rejouer la Ligue Europa. C’est mon rêve et celui de tout le club. Comment avez-vous vécu l’arrivée d’Alexander Söderlund en janvier ? Bien. J’ai compris la décision du club. C’était logique et dans son intérêt de prendre un buteur. Pourrez-vous jouer avec lui ? Si l’entraîneur le décide, oui. J’ai déjà évolué dans un système à deux pointes. Ça ne me posera donc aucun problème. Savez-vous que votre retour est très attendu ? (Il se marre.) Je suis heureux de l’apprendre. Vous savez, je me sens vraiment bien, ici, où je peux vraiment me concentrer sur le football. Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un bon feeling au stade Geoffroy-Guichard. Au point d’y avoir marqué vos cinq buts (en six matches à domicile) ? C’est sans doute dû au public. Quand je jouais au Rapid Vienne, il n’y avait qu’un seul kop. Ici, il y en a un des deux côtés du terrain. On m’avait prévenu que SaintÉtienne était un très bon club avec de super supporters. Mais j’ai quand même été très surpris par l’ambiance. Ça me donne encore plus envie de rejouer. Dès que je n’aurai plus mal à mon genou, je vais repartir à fond ! » ¢ (3 victoires en Championnat, 1 victoire et 1 nul en Ligue Europa). Frédéric Chambert/Icon Sport DENOTREENVOYÉSPÉCIAL Saint-Étienne n’a jamais perdu à domicile lorsque Robert Beric a marqué Robert Beric a retrouvé depuis quelques semaines les terrains de l’Étrat, le centre d’entraînement stéphanois. 8 FOOTBALL Ligue 1 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE ENQUÊTE L’ENFER DU BANC Cette saison, deux entraîneurs de L 1ont été victimes de malaises dus au stress.Signe de l’exigence liée à une fonction sous pression? Olivier Guégan, celui de Reims, a accepté pour « L’Équipe » de porter pendant vingt-quatre heures un Holter mesurant sa fréquence cardiaque Aléxis Réau/L’Équipe CHRISTINE THOMAS « La vérité, c’est que je ressentais moins le stress quand j’étais joueur que maintenant. Il y avait un peu de pression avant de jouer une finale de Coupe du monde, mais maintenant ce n’est pas la même, c’est plus fort. » Cet aveu de Zinédine Zidane, alors qu’il n’était encore « que » l’entraîneur adjoint de Carlo Ancelotti au Real Madrid, laisse deviner le degré de stress maximal qu’il doit endurer aujourd’hui, depuis qu’il est seul en 24 HEURES AU CŒUR DE GUÉGAN120 première ligne. Ces dernières années, la liste des entraîneurs victimes de malaises cardiaques plus ou moins graves s’est sensiblement allongée, signe que cette profession à hauts risques s’exerce sous une pression croissante. Du côté français, ce sont Gérard Houllier et Guy Roux qui furent les deux premiers touchés, en 2001, année où leurs cœurs avaient flirté avec la mort subite alors qu’ils étaient en plein « travail » (opération à cœur ouvert à cinquantequatre ans pour le premier et double pontage coronarien à soixante-trois ans pour le second). Quinze ans après, il semble que la pression, la tension, les pulsations, aient encore monté d’un cran : en 2013, Francis Gillot, alors à Bordeaux, est victime d’une crise cardiaque. En 2014, Rolland Courbis, à Montpellier, est hospitalisé après un malaise, tout comme Michel Der Zakarian, à Nantes, en octobre 2015. Et il y a un mois, Pascal Dupraz, entraîneur de Toulouse depuis trois jours, fait une syncope en plein entraînement (voir entretien page 10). 104 Arrivée au stade 84 Retour 79 Pose du Holter 100 Pause BPM BATTEMENTS PAR MINUTE POULS 84 avec le staff en chambre 80 Sieste 110 Debrief Face à ce constat alarmant, et pour tenter de mesurer le stress qu’un technicien de Ligue 1 endure avant, pendant et après un match, celui du Stade de Reims, Olivier Guégan, quarante-trois ans, a accepté de porter un Holter cardiaque pendant vingt-quatre heures, à l’occasion de la rencontre face à Guingamp, alors son concurrent direct au maintien (0-1, le 19mars). Une expérience inédite dont les résultats sont révélateurs d’un état de stress quasi permanent et, à terme, dangereux pour la santé. technique d’envoi vestiaire 88 Retour au stade de 15 min 120 Coup 115 Causerie 82 Échauffement des joueurs REIMS - GUINGAMP (0-1) 105 Fin du 100 Mi-temps match BUT (GUINGAMP,25e) APAISEMENT ACCÉLÉRATION 88 PROGRESSIVE 100 50 10:00 11:00 La tension ne retombe jamais AUQUOTIDIEN « La pression, c’est tous les jours » «Entre la gestion du groupe, du staff et celle de la pression extérieure (médias, supporters ou environnement des joueurs), l’entraîneur est un peu la locomotive du club. La pression, j’ai l’impression de vivre avec, je n’ai pas le choix. Il n’y a pas de “pics ”, c’est tous les jours. Le Stade de Reims fait partie des clubs qui jouent le maintien, pas les premiers rôles. Donc, dès le départ, on sait qu’on n’aura pas une saison linéaire. Mon rôle est de faire attention à ce que ça ne parte pas dans tous les sens, que les joueurs ne sentent pas de failles… Les pousser, les piquer, avec le temps, ça peut être usant.» 12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 AVANT MATCH AVANTLE MATCH « Je ressens à la fois du stress et de l’excitation» 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 MATCH 22:00 PENDANTLEMATCH « Je le montre peu, mais je bous » «Pour moi, le trac commence la veille du match quand j’annonce mes choix aux joueurs. C’est le premier instant de tension, car c’est dur de laisser des gars de côté. Le jour du match, le stress monte au fur et à mesure. Mon cœur commence à battre fort lors du briefing technique de 18 heures à l’hôtel, puis lors de la causerie dans le vestiaire. Face aux joueurs, il faut montrer de la force. Là, je ressens à la fois du stress et de l’excitation… Mais c’est toujours au coup de sifflet de début de match que mon cœur bat le plus fort. Ensuite, il y a sans doute des pics selon les faits de match, mais je canalise pas mal mes émotions. C’est un devoir par rapport à mes joueurs.» «Quand on joue bien et qu’on n’est pas récompensés (comme lors de la défaite contre Guingamp), je ressens de la frustration, mais pas de la tension. Le mauvais stress, je le ressens quand on perd et que c’est mérité.Quand on a perdu en Coupe de France contre Chambly (N, 1-4) en janvier, j’étais très en colère sur le terrain. Ce jour-là, si j’avais porté un Holter cardiaque...Je le montre peu, mais je bous. Mais quel que soit le scénario du match, après une défaite, la pression devient très négative, surtout lorsqu’on débriefe avec les présidents (jusqu’à 1 heure du matin). Eux sont très déçus et, moi, je me pose des questions, je me remets en cause.» « Peu de professions subissent une telle pression» Bernard Gonzalez, le médecin du Stade de Reims, estime que le métier d’entraîneur est l’un des plus exposés au stress et ce de façon croissante. «En tant que médecin, confirmez-vous que l’entraîneur est de plus en plus sujet au stress? Le stress de l’entraîneur est majeur, sans aucun doute supérieur à celui des joueurs. Peu de professions subissent une telle pression au quotidien. L’entraîneur moderne est le responsable n° 1, face aux enjeux médiatiques, économiques, voire politiques. Il subit de plein fouet la pression aléatoire du résultat. C’est un métier précaire, à haute responsabilité. Par ailleurs, contrairement au joueur, il doit être entraîneur vingt-quatre heu- res sur vingt-quatre, tous les jours de la semaine, toute la saison voire l'intersaison, sans plages de récupération. C'est un métier complexe, usant psychologiquement et éprouvant physiquement (troubles du sommeil fréquents) Comment se manifeste ce stress ? Les jours de match notamment, l’entraîneur est confronté à un stress aigu dont les signes sont parfaitement connus : accélération du rythme cardiaque (tachycardie), de la fréquence respiratoire (polypnée) et de la tension artérielle. De manière plus visible, l'entraîneur peut être "trahi" par un cortège de symptômes liés au stress : sueur, tremblements, pâleur, voix nouée, tics. Ceux-ci peuvent aller jusqu’à occasionner des douleurs dans la poitrine, des crises d’asthme, des troubles digestifs (diarrhée, vomissements). Le fameux malaise vagal, aussi spectaculaire qu’inoffensif, étant l’expression ultime du stress bénin. Que préconisez-vous pour prévenir ou limiter ses effets néfastes ? Avec l’expérience, chaque entraîneur se crée des mécanismes de défense (chewing-gum, sucette, cure-dents, crachats, ongles maltraités, mimiques, gestuelle voire rituel superstitieux) qui sont de véritables signatures. Pour « se protéger », certains adoptent une attitude impassible, d’autres au contraire, pour évacuer le trop-plein de stress deviennent de véritables « show-men ». Mais à long terme, comme pour toute la population, le stress chronique est néfaste car il est un révélateur précoce des pathologies pour lesquelles nous sommes programmés génétiquement (maladies cardio-vasculaires, cancers et maladies chroniques). L’excès de pression psychologique peut également aboutir au burn- out (surmenage), sans parler des syndromes anxieux et dépressifs qui peuvent également et surtout survenir en période d’inactivité. Il faut conseiller aux staffs techniques la pratique régulière de sport d’endurance, de relaxation, de yoga, de sophrologie et d’activités dérivatives et arrêter le tabac et le café. Et même si ce n’est pas encore dans les mœurs en France, on pourrait encourager les entraîneurs à faire appel à un préparateur mental, voire à un psychothérapeute.» C. T. 9 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 ENQUÊTE 80 Bilan de l’expérience OBSERVATIONS Le pouls minimum d’Olivier Guégan le jour du match, le matin à 10h20, puis juste avant la sieste. 75 Le 19 mars, le jour de Reims - Guigamp (0-1), Olivier Guégan s’est fait poser un Holter par Roger Thiernesse, le cardiologue du Stade de Reims (à gauche), sous le regard de Bernard Gonzalez, le médecin du club. 110 Départ Canal + en direct 86 90 et conf. de presse 75 RÉVEIL NOCTURNE ARRIVÉE CHEZLUI RÉVEIL NOCTURNE 75 Réveil Matinée 80 90 23:00 00:00 APRÈS MATCH 01:00 02:00 03:00 04:00 05:00 06:00 NUIT ET LENDEMAIN MATIN 07:00 08:00 APRÈSLEMATCH « Je me réveille souvent dans la nuit » «Victoire ou défaite, j’ai un sommeil très court. Je me réveille souvent dans la nuit et, à 6 heures, je suis debout. Heureusement, je fais beaucoup de micro-siestes. Mais mes proches sont inquiets pour ma santé. Ils me disent de me ménager un peu, car je fais des heures pas possibles. Même le soir à la maison, j’échange avec mon staff. Quant au téléphone, c’est une horreur ! Si je le coupe 24 heures, il est saturé quand je le rallume… Par moments, je me sens fatigué, surtout que, dans cette région, le froid, le vent et la pluie jouent énormément sur le mental... Mais un entraîneur est un peu sadomasochiste à la base ! Moi, je me sens bien dans la difficulté. Et le terrain m’est indispensable. Je ne vis que pour ça.» Olivier Guégan est stressé en permanence” ” /L’Équipe Aléxis Réau 85 de Guégan. Pour les anciens sportifs qui, comme lui, pratiquent encore une activité physique régulière, ce pouls au repos devrait être proche de 60, voire de 55. Pour la population lambda, le pouls au repos normal se situe entre 60 et 80. Fréquence entre 75 et 80 toute la nuit, sommeil ou pas sommeil. stade 90 Interview Le pouls de base au repos ROGER THIERNESSE, cardiologue du Stade de Reims 120 Le pouls maximum de Guégan le jour du match, au moment du coup d’envoi. Cela correspond à la fréquence cardiaque enregistrée lors d’un jogging effectué à 7km/h pendant 90minutes par un individu lambda. Un pilote de Formule 1 sur la ligne de départ peut monter à 200. 76 Un pouls constamment élevé, sans pics d’émotion En observant l’extrait de la courbe des fréquences cardiaques d’Olivier Guégan correspondant aux quatre-vingt-dix minutes du match crucial contre Guingamp (0-1), un concurrent direct pour le maintien, on s’attendait à tout sauf à ce (faux) calme plat. On imaginait des creux de vague dans les séquences de jeu faibles et des pics d’émotion à chaque occasion de but manquée (nombreuses pour les Rémois qui ont tiré 22 fois au but et ont eu 75 % de possession de balle) ou réussie (but à la 26e des Guingampais, pourtant largement dominés durant tout le match). Or, si le pouls de l’entraîneur de Reims grimpe d’un coup à 120 BPM (battements de cœur par minute) pile au coup d’envoi du match – son maximum dans les vingt-quatre heures enregistrées par le Holter cardiaque –, il décroît très lentement au fil des minutes (il est à 100 à la mi-temps et se situe dans une moyenne de 105 en seconde période) sans la moindre variation significative au moment des faits de jeu importants, même dans le temps additionnel alors que son équipe a plusieurs occasions franches d’égalisation. La deuxième surprise de l’expérience concerne les périodes d’avant et d’après match, où le pouls est censé être bien plus bas. Or, dès 10 h 30 du matin, soit dix minutes après la pose du Holter, le cœur d’Olivier Guégan est déjà à 84 BPM et sa tension artérielle à 150/90 (chiffres élevés pour un ancien sportif [voir par ailleurs]) et grimpe crescendo jusqu’au coup d’envoi du match, en dehors des quinze minutes de sieste en début d’après-midi où il reste néanmoins à 80. Et même pendant la nuit qui suit le match, et la matinée du lendemain, la fréquence cardiaque reste entre 75 (son pouls de base) et 90. Quant à la tension artérielle, mesurée à 150/80 de 10h20 le jour du match (soit une tension accrochée, voir par ailleurs), elle reste elle aussi à un niveau relativement élevé (tension de base à 140/85) pendant les vingt-quatre heures qui suivent. ANALYSE Maître de lui, mais stressé permanent « Curieusement, les faits de match n’influencent pas la fréquence cardiaque, analyse Roger Thiernesse, cardiologue du Stade de Reims depuis trente ans. On peut supposer que c’est en rapport avec un entraîneur qui maîtrise bien son stress. Cette stabilité pendant le match m’a un peu interpellé. Cela implique beaucoup de maturité dans la gestion du stress. Olivier est d’ailleurs peu expressif pendant le match alors que certains entraîneurs “pèteraient les plombs” à 140 ! J’ai même vu des pilotes de Formule 1 monter à 200 au départ de la course… » L’expérience révèle donc un entraîneur en grand contrôle de ses émotions mais sujet à un stress constant (ses ongles rongés en témoignent.) « Ce qui est étonnant, poursuit le cardiologue, c’est qu’en dehors du match il est à 85-90 tout le temps alors que je pensais qu’il serait à 70, surtout en tant qu’ancien sportif (ancien milieu de terrain, il est supposé avoir des capacités aérobie importantes) non fumeur (mais grand buveur de cafés serrés) et en bonne santé. Le stress est présent dès le matin du match avec une fréquence cardiaque d’emblée supérieure de 10 battements/minute à la fréquence des jours banals. Et il garde un rythme rapide pendant la sieste et pendant toute la nuit qui suit. Ça veut dire qu’il est stressé en permanence. » CONCLUSIONS Un cœur et un corps à surveiller Au-delà des données relevées les jours de match, le pouls de base (75, au lieu des 60 espérés) et la tension de base (140/85, soit à la limite de la fourchette haute selon les normes de l’OMS ) d’Olivier Guégan, mesurés au réveil au milieu de la trêve internationale, se sont révélés trop élevés pour un ancien footballeur professionnel retraité depuis seulement six ans et pratiquant encore le sport de façon régulière. Si, selon Roger Thiernesse, « le fait que le cœur batte vite (hors phases de repos) n’est pas délétère », il est un fait avéré qu’une fréquence cardiaque de base trop rapide est à long terme un facteur prédictif de surmortalité et qu’un stress chronique favorise à terme l’apparition des maladies pour lesquelles nous sommes prédestinés, en particulier l’infarctus. Ce qui fait dire à Bernard Gonzalez, médecin du Stade de Reims (voir entretien page 8) : « Olivier est en bonne santé mais il faut le surveiller car il pourrait plus tard faire de l’hypertension. Il fait un métier stressant de manière stressée. Le football a beau être un jeu, les entraîneurs stressent aujourd’hui autant que les chirurgiens, les anesthésistes, ou les pilotes de ligne, qui ont pourtant la vie des gens entre leurs mains. » C. T. 10 FOOTBALL Ligue 1 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE ENQUÊTE Pascal Dupraz «J’aidéjàvulamortdeprès» L’entraîneur du TFC depuis début mars revient sur la syncope dont il a été victime quatre jours à peine après sa prise de fonction au club. DENOTREENVOYÉESPÉCIALE CHRISTINETHOMAS TOULOUSE – Homme d’action et de passion, Pascal Dupraz est un expert en « coups de cœur ». Victime d’un infarctus en 2001, d’un début de malaise cardiaque fin avril 2015 et d’une syncope il y a un mois, il sait mieux que personne qu’être coach est un métier de fou. C’est dans la Brasserie de l’Opéra, tout contre la place du Capitole, qu’il nous raconte son «palpitant» mis à rude épreuve. «Est-ce le métier d’entraîneur qui met autant à mal à votre cœur ? Lorsque j’ai fait mon infarctus en 2001, à trente-neuf ans, je n’étais pas encore entraîneur professionnel, mais je faisais déjà de très longues journées, avec très peu de vacances (il est alors entraîneur amateur du FC Gaillard). Je travaillais aux Nations unies de 8 heures du matin à 17 heures (1) puis j’enchaînais avec les entraînements et les discussions avec les dirigeants jusqu’à minuit. Je n’avais pas de facteurs à risques. Disons que ça me rassure de penser que c’est le choc affectif du décès précoce de ma mère qui a déclenché mon infarctus trois mois après. Cette fois, mon père décède en septembre (2015), et je fais une syncope au mois de mars. Comme je suis très famille, perdre mes parents m’a beaucoup affecté. Mais est-ce au point de faire un infarctus et une syncope… ? C’est ce que je crois, ou ce que je veux croire. ” Vous ne pensez pas que la pression croissante liée à la fonction en est le facteur déclencheur, comme pour de plus en plus d’entraîneurs victimes de malaises ? Le coach a toujours été “en stress”. Aujourd’hui, il a de plus en plus de gens à gérer et, j’ai même envie de dire, à réconforter. Ton staff, tu dois le réconforter. Tes joueurs, dont le métier a aussi changé, tu dois les réconforter… On doit de plus en plus intervenir sur des problèmes qui n’ont rien à voir avec le foot, mais plutôt avec l’ego. L’entraîneur devient un psy, ce qui est une nouvelle charge de travail. Et il est jugé sur ses résultats. Dès qu’on perd un match, c’est une catastrophe, qui peut se reproduire sept jours après. Après mon infarctus, entre le stress, le surmenage et les cigarettes, je suis devenu un sujet à risques. En 2004, (il devient entraîneur du Football Croix-de-Savoie 74, futur ETG), je suis passé de deux cigarettes par jour à un paquet entier fumé avant même le coup d’envoi des matches ! Je buvais aussi une bonne quinzaine de cafés serrés par jour. Depuis ma syncope, j’ai tout arrêté. Vous faites votre syncope trois jours après votre prise de fonction au TFC, en grand Frédéric Lancelot/L’Équipe À chaque fois que je m’assoupis dans le canapé, ma compagne croit que je suis mort. danger de relégation. La pression et le stress ne peuvent pas y être étrangers… C’est forcément un gros stress de reprendre une équipe qui a 10 points de retard à 10 journées de la fin. Ma déficience cardiaque ajoutée au surmenage (il a notamment visionné tous les matches du TFC depuis le début de la saison) et à tout ce que j’ai vécu en 2015 (dont son licenciement brutal de l’ETG après la relégation du club) a déclenché ma syncope. Dans quel état étiez-vous les jours précédant votre prise de fonction ? Après mon entretien avec Olivier Sadran (le président du TFC), le suspense a duré quarante-huit heures durant lesquelles je ne suis pas rentré chez moi, en Savoie (où vit toujours sa compagne). Tout seul à Toulouse, j’ai acheté deux slips, un tee-shirt, un pull et trois paires de chaussettes. Au moment de me présenter seul face au staff et EN BREF 53 ans ¢ Joueur professionnel : de 1980 à 1991. ¢ Entraîneur : depuis 1993, finaliste de la Coupe de France avec l’Évian-Thonon-Gaillard (2013). aux joueurs, vu que j’ai dû accepter de venir sans adjoint, j’ai eu le sentiment d’être “nu” devant tout le monde, au milieu de gens qui se connaissent et ont leurs propres codes depuis des années. C’est la première fois de ma vie que je me retrouvais seul, loin de mes fils, de ma compagne, de mes amis. Et j’ai horreur de la solitude. Je pense que ç’a bousculé des choses chez moi. Vous souvenez-vous de l’instant précis de votre malaise ? Je suis au milieu du terrain et j’anime une séance d’entraînement (le 5 mars, veille du match OM-TFC, 1-1). Il y a forcément une appréhension quand on s’adresse pour la première fois à une nouvelle population. Comme toujours, je suis à fond car je sens les garçons réceptifs. En pleine mise en place, je simule des situations quand je me sens un peu essoufflé. Tout d’un coup, je vois comme une image qui se floute et je suis de plus en plus essoufflé. Je m’accroupis pour essayer de récupérer et je tombe. Les joueurs pensent que je suis en train de déconner, car parfois j’aime bien aussi instaurer un peu de légèreté. Là, je perds connaissance. J’essaie de me redresser, je chancèle et je vois Issa Diop se pencher sur moi. Pendant une fraction de seconde, je ne sais plus où je suis, à Toulouse ou chez moi, ni qui est ce garçon. Plus tard, les docteurs m’ont expliqué que j’aurais pu ne pas reprendre connaissance car, en fait, depuis mon infarctus, j’ai une déficience cardiaque (2). Une partie de mon cœur est nécrosée. Alors le jour où le boss des cardiologues de la clinique Pasteur m’a dit : “ Vous pouvez accomplir votre métier sans problème”, j’ai eu envie de lui faire la bise. S’il m’avait dit qu’il y avait un quelconque risque à continuer, j’aurais fait autre chose, parce que j’aime mes deux fils et ma compagne. Depuis, ils sont inquiets pour vous ? Oui, énormément. À chaque fois que je m’assoupis sur le canapé, Mireille, ma compagne, croit que je suis mort. Elle s’affole et vient me réveiller. (Présente, elle nous confirme sa crainte permanente.) Moi, avec mon infarctus, j’ai déjà vu la mort de près. Donc, je n’ai pas peur du moment où je vais trépasser. Mais j’ai envie de vivre encore. Dernièrement, Pierre-Emmanuel, mon fils aîné, m’a dit : “Bon, papa, tu ne fais pas le con, hein ? ” Ça m’a beaucoup touché. Et Olivier Sadran, n’est-il pas inquiet pour vous… et donc pour le TFC ? J’arrive dans un nouveau club et, trois jours après, je tombe ! À l’hôpital, j’ai tout de suite pensé au président. Il prend un entraîneur pour coacher une équipe qui est momentanément faible et le mec est encore plus faible que l’équipe. Quand il est venu me voir dans ma chambre, le soir même, ma fierté a pris le dessus et je lui ai dit : “On a signé un contrat il y a deux jours, mais si vous voulez, on le déchire.” Pour moi, il n’y aurait rien de pire que d’entendre dans quelques mois qu’on n’aurait pas dû m’embaucher. Mais il m’a répondu : “Vous êtes fou ou quoi ?! C’est pas le genre de la maison. On a besoin de vous.” Aujourd’hui, je veux lui prouver qu’il a fait le bon choix et que le TFC peut redevenir le club qu’il était. Là, je ne suis plus du tout dans le stress, car je crois au maintien et aussi au destin. Au début du match contre Bordeaux (4-0, le 12 mars), je n’étais pas bien. Mais quand, au bout d’une heure, le public s’est mis à scander mon nom et que Wissam (Ben Yedder, auteur du premier but) est venu me donner l’accolade, ç’a été une émotion… Je sais que je vais me prendre d’amour pour ce club.»¢ (1) Il a travaillé au haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Genève, notamment dans la logistique. (2) Il souffre de fibrillation auriculaire, une forme d’arythmie cardiaque. FOOTBALL Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE PARIS-SG 11 Ligue 1 Le PSG perd encore un jeune HUGO DELOM (avec A. H.) Les années passent et la gestion des joueurs formés au PSG soulève toujours des interrogations. Le débat était né il y a deux ans déjà avec le départ, libre, de Kingsley Coman. Le jeune Français (19 ans), qui participait de manière quasi quotidienne aux séances du groupe professionnel, n’avait jamais senti de la part de Laurent Blanc une volonté de l’accompagner vers le plus haut niveau, ou de construire avec lui un projet à moyen terme, et avait donc décidé de s’engager à la Juventus en 2014. Devenu depuis international A et un joueur majeur du Bayern Munich, où il a été prêté l’été dernier deux ans avec option d’achat, sa valeur est estimée aujourd’hui à quelque 50 M€. Même constat en 2012 avec l‘attaquant Moussa Dembélé, Parisien depuis l’âge de huit ans, parti à seize et devenu à Fulham (D 2 ANG), l’un des jeunes strikers les plus cotés du continent. Deux exils prématurés au sein du PSG de QSI, qui avait pourtant insisté, après le rachat du club en 2011, sur sa volonté de former « le futur Messi ». Aujourd’hui, seuls Adrien Rabiot et, à un degré moindre, Presnel Kimpembe se sont fait une place en équipe première. Alors qu’émerge une génération 1998 très talentueuse avec le latéral Alec Georgen, que le PSG a fait signer pro l’été dernier, le défen- seur Mamadou Doucouré ou encore l’attaquant Odsonne Edouard, dont les négociations autour de son contrat doivent aboutir ces jours-ci, le PSG est confronté, en ce printemps, à une nouvelle tentation d’exil. ” On ne peut pas faire signer tout le monde Champion d’Europe des moins de 17 ans l’été dernier en Bulgarie, l’attaquant Jonathan Ikoné (17 ans) est en contacts très avancés avec la Juventus. Les contours d’un contrat de longue durée ont été tracés avec le club piémontais, friand de ces talents, jeunes et gratuits. Une grosse perte sportive ? Le QuandBlancfaitletridanslevestiaire Laurent Blanc avait expliqué avoir convoqué tout son groupe professionnel (24 joueurs) pour le quart de finale retour à Manchester City afin de « concerner tout le monde ». Justifiée le lundi, il semble que cette volonté n’avait plus la même importance le lendemain. Mardi, plusieurs minutes avant ce rendezvous décisif, le technicien, trouvant que le vestiaire visiteur de l’Etihad Stadium était trop petit, a demandé aux joueurs ne figurant pas sur la feuille de match de sortir. C’est Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, qui a été chargé de passer le message aux six garçons concernés : Matuidi, Verratti, David Luiz, Douchez, Augustin et Nkunku. C’est peu dire que les « refoulés » ne l’ont pas très bien pris. Nicolas Douchez, qui joue un rôle de conseil auprès de Trapp, en a fait part à Létang. Les « exclus » n’ont pas compris pourquoi le staff leur avait demandé de venir en Angleterre si, au moment où Thiago Silva et compagnie avaient le plus besoin de soutien et de A. H. cohésion, ils n’étaient plus les bienvenus. J.-B. Autissier/Panoramic Deux ans après le départ de Coman, libre, à la Juve, Paris connaît une situation analogue avec Jonathan Ikoné, en partance pour le club turinois. natif de Bondy (Seine-Saint-Denis), pensionnaire du centre de formation du PSG depuis 2010, n’est pas perçu comme un phénomène. Mais cet élément offensif de côté, explosif, fort en un contre un, a toujours été considéré comme un solide espoir. La portée symbolique serait donc non négligeable et ne devrait pas plaire au président Nasser al-Khelaïfi, attaché aux jeunes formés au PSG. Titulaire en sélection, Ikoné fait partie de l’équipe des moins de 19 ans qui affronte le Real Madrid cet aprèsmidi en Youth League (voir par ailleurs). Ce nouveau probable départ d’un espoir parisien dans un grand club européen valide les difficultés du PSG – qui n’a pas souhaité confirmer notre information – à assurer la transition entre centre de formation et groupe pro. «On ne peut pas faire signer tout le monde, explique-t-on en interne. Un très bon travail est effectué avec cette génération et, forcément, cela attise la convoitise de grands clubs étrangers. Certains jeunes, sollicités eux aussi, ont décidé de rester Le Parisien Jonathan Ikone (à droite) devance le Romain Nura Abdullahi. Va-t-il opter pour l’Italie ? avec nous. Il faudra voir ce que deviennent les jeunes qui partent. » Au-delà du cas d’Odsonne Edouard, le PSG devrait bientôt riposter avec l’officialisation de plusieurs contrats pros. De quoi éloigner le débat sur l’avenir à moyen terme des jeunes joueurs formés au club ? Loin d’être sûr… ¢ Youth League Pour venger les grands Trois jours après l’élimination du PSG par Manchester City en C1 (2-2, 0-1), les moins de 19 ans du club parisien vont tenter de se qualifier pour leur première finale de la Youth League. Cet après-midi à Nyon (Suisse), les joueurs de François Rodrigues retrouveront le Real Madrid de Luca Zidane, qu’ils ont déjà croisé en phase de groupes (victoire du PSG, 4-1 à Paris à l’aller, défaite 0-2 au retour). Présents mardi avec les pros à Manchester, Augustin et Nkunku sont du voyage, tout comme les champions d’Europe moins de 17 ans Georgen, Doucouré, Callegari, Ikoné et Édouard. L’autre demi-finale met aux prises le tenant du titre Chelsea à Anderlecht, tombeur du Barça J. Ba. en quart. La finale se déroulera lundi. AUJOURD’HUI, 13:00 : Chelsea (ANG) - Anderlecht (BEL) ; 17:00 Real Madrid (ESP) Paris-SG. La finale aura lieu lundi 18 avril à Nyon (SUI). FOOT – Championnat National J28 Le match au sommet en exclusivité sur MCS STRASBOURG (1 ) V MARSEILLE-CONSOLAT(2 ) Ce soir en direct à partir de 20h er à chacun son sport Disponible en HD sur et canal 123 canal 150 hawaii COMMUNICATION - 01 30 05 31 51 ème Commenté par Nicolas Vilas, Pierre Ducrocq et David Astorga machainesport.fr 12 FOOTBALL Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue des champions GRIEZMANN AU TOP À PIC ANTOINEMAUMON DELONGEVIALLE MADRID – Fin février, il avait déjà inscrit le but de la victoire lors du derby madrilène sans être apparu triomphant en zone mixte. Simplement « content d’avoir marqué », mais se félicitant surtout « que son équipe ait fait un gros match ». Mercredi soir, Antoine Griezmann a une nouvelle fois été décisif dans un match qui comptait. Et pas qu’un peu : c’est lui qui a qualifié son équipe en demi-finales de la Ligue des champions en inscrivant les deux buts de l’Atlético de Madrid face au FC Barcelone. Mais dans les couloirs du stade Vicente-Calderon, sa réaction s’est encore voulue tout en mesure : « Si c’est le plus beau match de ma carrière ? Au niveau des émotions, oui, mais au niveau de la performance, pas trop. C’était difficile. Il fallait être derrière, aider en défense et essayer de marquer… » L’international français enchaîne les performances de haut vol, mais ne laisse rien transparaître. « Plus jeune, son détachement pouvait être pris pour de l’insouciance, mais il a toujours montré une grande force mentale, souligne Philippe Montanier, son ancien entraîneur à la Real Socie- dad. Son match face à Barcelone ne m’a pas surpris. Il a l’habitude d’être bon dans les grands rendez-vous. C’est comme s’il se sublimait avec la pression. » ” Il n’a jamais vraiment arrêté de progresser” MAXIME COLIN, SON COÉQUIPIER EN – 20 ANS Face aux joueurs de Luis Enrique, Griezmann a crevé l’écran un soir où il devait assumer son statut de meilleur buteur de l’Atlético ; surtout en l’absence de Fernando Torres, buteur à l’aller (1-2) et suspendu après son expulsion au Camp Nou. Le joueur formé à la Real Sociedad a répondu présent comme face au Real Madrid (le 27 février), quand il sortait de cinq journées de Championnat sans marquer et qu’il avait retrouvé le chemin des filets. Le Mâconnais avait alors commencé une série qui s’étend aujourd’hui à dix buts en neuf matches toutes compétitions confondues. Même si, avec 31 réalisations cette saison, le numéro 7 de l’Atlético n’atteint pas les 42 unités de Messi ou les 47 de Cristiano Ronaldo, il s’est considérablement rapproché des deux buteurs compulsifs. En franchissant patiemment les paliers, le Français semble être devenu, à vingt-cinq ans, l’un des poids lourds du football mondial. Et pas uniquement en raison de ses stats face au but : en témoigne son travail sans ballon, colossal quand on évolue en attaque sous les ordres de Diego Simeone. « Il n’a jamais vraiment arrêté de progresser », remarque Maxime Colin, son ancien coéquipier en équipe de France des moins de 20 ans, aujourd’hui défenseur de Brentford (D 2, ANG). Au Mondial de la catégorie qui se disputait en Colombie, en 2011, Griezmann partageait les tâches offensives avec Kakuta, Lacazette, Tafer, Sunu, Bakambu. « À cette époque, il commençait déjà à faire parler de lui, mais il n’était pas le plus mis en avant, retient Colin. Aujourd’hui, il a largué tout le monde. » C’est aussi à l’aune de l’absence de Karim Benzema lors du prochain Euro qu’il faut évaluer les performances actuelles de Griezmann. Pourra-t-il endosser chez les Bleus le rôle de leader d’attaque habituellement dévolu à l’avant-centre du Real Madrid ? « Tant mieux si on attend plus de moi, répondait mardi soir le gaucher. Ici à l’Atlético, c’est la même chose et je me sens bien là-dedans. Au final, c’est jouer au football, et c’est ce que j’essaierai de faire. » ¢ Top 5 des meilleurs buteurs français cette saison, toutes compétitions confondues. 1. GRIEZMANN (Atlético de Madrid) Auteur du doublé qui a envoyé l’Atlético de Madrid en demi-finales de la Ligue des champions, mercredi, au détriment du Barça, l’attaquant français continue de franchir les paliers. Et dans moins de deux mois démarre l’Euro… DENOTREENVOYÉSPÉCIAL LE MEILLEUR FRANÇAIS 3 29 2. BENZEMA 25 3. GAMEIRO 24 4. BEN YEDDER 20 - GIROUD 20 (Real Madrid) (Séville FC) (Toulouse) (Arsenal) Antoine Griezmann a inscrit, mercredi face au Barça, son troisième doublé, cette saison en Ligue des champions, après ceux réussis contre Galatasaray en phase de groupes (2-0, 2-0). C’est le premier Français à réussir une telle performance sur une campagne de C 1 depuis David Trezeguet avec la Juve en 2001-2002. Opta Cesar Manso/AFP Messi a perdu la clé Le génie argentin n’a plus marqué depuis un mois avec Barcelone, un fait rarissime pour lui. Affecté moralement et physiquement, il a entraîné son club dans sa chute. DENOTRECORRESPONDANT FLORENTTORCHUT BARCELONE – Lionel Messi n’a plus marqué ni donné de passe décisive depuis cinq matches sous la tunique blaugrana. Voilà six ans qu’il n’avait pas réalisé cet « exploit ». Depuis la claque infligée à Getafe en Liga (6-0, le 12 mars) et sa pichenette géniale face à David Ospina en huitièmes de finale retour de Ligue des cham- pions contre Arsenal (3-1), quatre jours plus tard, le petit attaquant argentin affiche un mutisme inquiétant. Un problème physique… Arrêté deux mois en fin d’année dernière à cause d’une déchirure du ligament latéral interne du genou gauche, l’Argentin affichait une forme démentielle au premier trimestre 2016, avec 24 buts inscrits en 21 matches, avant de s’éteindre subitement face à Villarreal (2-2), le 20 mars. Après un sursaut avec sa sélection en éliminatoires de la Coupe du monde 2018, fin mars (un but, une passe décisive face au Chili et à la Bolivie), il a été transparent face au Real Madrid (1-2, 2 avril), puis lors de la double confrontation européenne face à l’AtléticodeMadrid(2-1,0-2).Messin’est plus aussi explosif dans ses accélérations et il a encore décroché à plusieurs reprises pour toucher le ballon mercredi soir. À une quarantaine de mètres du but et avec des passes moins inspirées qu’à l’accoutumée, il n’a jamais créé de danger. La radio espagnole Cope a évoqué un souci musculaire persistant qui l’aurait conduit à rendre visite à son nutritionniste en Italie la semaine dernière. L’information a aussitôt été démentie par le FC Barcelone et son entourage nous a assuré que la Pulga « n’a absolument aucun problème physique ». … et mental Ses proches s’agacent face à la multiplication d’affaires extrasportives le concernant, conscients que celles-ci le perturbent et affectent ses performances. Le nom de l’international argentin a été cité le 3 avril dans le scandale des Panama Papers, alors que lui et son père doivent comparaître devant le tribunal supérieur de justice de Catalogne du 31 mai au 3 juin, jour de l’ouverture de la Copa América du centenaire aux ÉtatsUnis (l’Argentine débute le 6 juin face au Chili) pour évasion fiscale présumée. Si sa famille l’a immédiatement défendu via un communiqué stipulant que « la société panaméenne à laquelle ces informations font référence est une société totalement inactive, qui n’a jamais eu de fonds ni de compte courant ouvert », celle-ci reconnaît que l’enfant de Rosario a été profondément touché par cette nouvelle accusation, même si sa piètre performance dans le Clasico a eu lieu la veille. Lionel Messi a répété à plusieurs reprises qu’il n’envisageait pas de quitter le cocon barcelonais. Alors qu’il dispute sa douzième saison sous le maillot blaugrana et qu’il va fêter ses vingtneuf ans en juin, l’idée d’un changement d’air pourrait néanmoins revenir sur la table. 13 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue Europa Reds dingues ! DE PLUS EN PLUS FORT Bilan d’Antoine Griezmann depuis la remontée de la Real Sociedad en Liga (à partir de 2013, ses stats cumulent le Championnat d’Espagne et la Ligue des champions). 37 35 34 41 46 42 TITULARISATIONS 92 % 80 % 94 % 90 % 74 % 100 % TIRS CADRÉS 43 % 39 % 51 % 58 % 55 % 63 % BUTS 7 7 10 16 24 26 PASSES DÉCISIVES 1 4 3 3 1 5 358 238 220 166 120 114 2010 2011 2011 2012 2012 2013 2013 2014 2014 2015 2015 2016 MATCHES DÉCISIF TOUTES LES X MINUTES Real Sociedad LIVERPOOL - DORTMUND : 4-3 Mené 0-2 puis 1-3, Liverpool a trouvé d’incroyables ressources pour s’imposer in extremis et éliminer Dortmund en quarts de finale. Fabuleux. Atlético de Madrid DÉJÀ PARMI LES GRANDS D’EUROPE RONALDO (POR, Real Madrid) SUAREZ (URU, FC Barcelone) IBRAHIMOVIC (SUE, Paris-SG) MESSI (ARG, FC Barcelone) AUBAMEYANG (GAB, Dortmund) LEWANDOWSKI (POL, Bayern Munich) ADURIZ (ESP, Athletic Bilbao) HIGUAIN (ARG, Naples) GRIEZMANN (Atlético de Madrid) T. MÜLLER (ALL, Bayern Munich) VUD’ESPAGNE «Uneassurance-vie pourl’Atlético» «Griezmann a éliminé le Barça.» C’est la phrase la plus utilisée dans les médias espagnols depuis mercredi soir et le doublé du Français qui a envoyé l’Atlético de Madrid en demi-finales de la C 1 (2-0 ; aller : 1-2). Mais avec, dans la presse catalane, une référence chagrine au penalty non sifflé dans le temps additionnel : «Griezmann et l’arbitre ont éliminé le Barça.» Le quotidien sportif madrilène AS, 39 37 37 36 33 32 29 29 46 45 90e + 1 : le défenseur croate Dejan Lovren inscrit le but de la victoire pour les Reds. Gérard Julien/AFP 1. 2. 3. 4. 6. 7. 8. 9. - lui, préférait retenir l‘ouverture du score : «Une tête divine, magique.» Alors que son concurrent Marca se projetait déjà vers la victoire finale, tant en Liga qu’en C 1 (*) : «Griezmann est une assurance-vie pour l’Atlético en cette période décisive de la saison.» Mais le risque de voir partir le Français, déjà courtisé par de grands clubs européens l’été dernier, en particulier le Bayern Munich, s’accentue. «Il faut absolument que l’Atlético fasse un effort financier pour le retenir», estimait donc Manolo Lama, le plus célèbre commentateur radio espagnol. F. He. (*) En Championnat, l’Atlético est deuxième à trois points du Barça. TIRAGE AU SORT un adversaire redoutable. Le Real Madrid, porté par un Ronaldo aux statistiques époustouflantes (déjà seize buts dans cette C 1), a envie de s’engouffrer dans la voie laissée libre par les Catalans. Il voudra éviter l’Atlético de Madrid, qui l’avait fait vaciller en finale, il y a deux ans, avant de s’effondrer (4-1 a.p.). Après leur démonstration de force collective contre le Barça, à l’aller comme au retour, les hommes de Diego Simeone apparaissent comme l’écueil à éviter. Ils n’ont pas le même profil, moins Le pourcentage de buts inscrits par Liverpool par rapport à ses tirs cadrés. Le nombre de buts de Dejan Lovren avec Liverpool. joueurs, moins talentueux, mais quand on a étouffé la MSN, on a confiance en soi. Et Manchester City ? En demi-finales, il trouvera une opposition plus coriace qu’en quarts. Battus deux fois en phase de groupes par la Juventus, les Anglais semblent un ton en dessous, surtout à cause de leurs largesses défensives. Mais, devant, ils ont les qualités pour rêver à une première finale. Les demies aller auront lieu les 26 et 27 avril, les matches retour les 3 et 4 mai. M. Go. LUC HAGÈGE Après l’émotion, la joie extatique. Touché par l’accueil, la semaine dernière, du Signal Iduna Park, où il a officié pendant sept ans avec le Borussia Dortmund (2008-2015) et d’où il avait ramené un bon résultat (1-1) avec Liverpool, Jürgen Klopp a exulté, hier soir, dans des proportions gigantesques. Puis ses Reds et lui, tout tourneboulés, se sont offert, en savourant chaque instant, un tour d’honneur qu’ils ne sont pas près d’oublier. Car, dans le temps additionnel d’un match traversé par une pure folie de la première à la dernière seconde, Dejan Lovren est venu placer, sur un centre de Milner, une tête rageuse synonyme de qualification (4-3, 90e + 1). UNSCÉNARIODIGNE DUMIRACLEDE2005 2 DEMI-FINALES Simeone et les épouvantails Avec l’élimination du FC Barcelone, les demi-finales, dont le tirage au sort a lieu ce midi, promettent des matches ouverts. Le Bayern Munich aurait pu se poser comme l’autre gros morceau. Mais les dernières semaines ont éclairé les Bavarois sous un jour moins impressionnant : la Juve, en huitièmes, puis Benfica, en quarts, les ont tourmentés. Puisque la victoire en Ligue des champions est une obsession pour Pep Guardiola, qui quittera le club à la fin de la saison, les Munichois resteront 100% Oli Scarff/AFP Top 10 des meilleurs buteurs cette saison, toutes compétitions confondues, parmi les cinq grands Championnats européens. L’ancien Lyonnais, 26ans, auteur du quatrième but qui qualifie Liverpool, n’avait marqué qu’une seule fois jusqu’ici sous le maillot des Reds. En soixante-neuf matches. Opta Il s’agit d’un véritable exploit et d’une très belle manière de rendre hommage aux 96 supporters de Liverpool victimes de la tragédie d’Hillsborough, il y a tout juste vingt-sept ans. Car les Reds étaient menés 0-2 après moins de dix minutes puis 1-3, à l’heure de jeu, contraints de plier devant les magnifiques envolées adverses, conclues par Mkhitarian (0-1, 5e), Aubameyang (0-2, 9e, son 37e but cette saison) et Reus (1-3, 57e). Parfois en difficulté sur ces trois buts, Mamadou Sakho a néanmoins été le véritable symbole de la révolte des siens, qui n’ont jamais renoncé. Car, après les deux réductions du score, réussies à la 48e par l’ex-Lillois Origi (1-2), puis par Coutinho d’une belle frappe enroulée (2-3, 66e), le défenseur central des Bleus a égalisé d’une tête bien sentie au premier poteau sur un corner de Coutinho (3-3, 78e). Avant de montrer ses muscles façon Mario Balotelli. « C’est mon petit truc à moi, souriait Sakho au micro de beIN Sports, forcément aux anges après ce fabuleux dénouement, digne de celui de la finale de C 1 remportée par les Reds en 2005 (3-3, 3-2 aux t.a.b.), après avoir été menés 0-3 par l’AC Milan. C’était merveilleux. Ce genre de victoire est ce qu’il y a de plus fort et de plus marquant à vivre dans le foot. On savoure, on peut être fiers de nous-mêmes. On a joué avec le cœur et notre public a été extraordinaire. Ce n’est pas pour rien que ce stade d’Anfield est mythique ! Le coach nous a toujours encouragés, même dans les pires moments. C’est magique ! » Un peu plus tard, Klopp, qui a tremblé jusqu’au bout car le BVB a frôlé le 4-4 sur un coup franc de Gündogan (90e + 5), avouait : « Là, je suis plus fatigué que content mais le bonheur va me submerger très vite ! » Et Liverpool peut donc rêver de remporter une quatrième C 3 (après celles de 1973, 1976 et 2001)… Retour : hier (aller) LIVERPOOL (ANG) 4-3 BOR. DORTMUND (ALL) (1-1) SÉVILLE FC (ESP) 1-2 ATHLETIC BILBAO (ESP) (5-4 aux t.a.b.) CHAKHTIOR DONETSK (UKR) 4-0 SPORTING BRAGA (POR) (2-1) SPARTA PRAGUE (RTC) 2-4 VILLARREAL (ESP) (1-2) (2-1) Demi-finales (tirage aujourd’hui) : 28 avril et 5 mai ; finale : 18 mai, à Bâle, Parc Saint-Jacques. 14 FOOTBALL Ligue 2 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE 34e JOURNÉE Attention, zone dangereuse À cinq journées de la fin du Championnat, Niort et Évian-TG se retrouvent dans une situation très inquiétante.Pas vraiment surprenant. Jusque-là, il avait beaucoup été question de Nîmes, et ses huit points de pénalité, du Paris FC, de Créteil et aussi de Sochaux. Mais depuis quelques journées, Niort et Évian-TG ont, eux aussi, été invités à la table de la relégation. Deux clubs, diamétralement opposés dans leur structure et leur histoire, qui se retrouvent dix-septième et dix-huitième à cinq matches du terme de la saison. Mais ces deux chutes n’étaient-elles, finalement, pas prévisibles ? Depuis deux ans, l’instabilité extra-sportive est quasiment devenue la règle chez les Savoyards : fin du soutien de Franck Riboud, le PDG de Danone, départ de Patrick Trotignon, proche de Riboud, président du club depuis 2008, suivi de celui de son successeur, Joël Lopez ainsi que le limogeage de Pascal Dupraz pour faute grave. Et il a fallu évidemment composer avec un budget forcément revu à la baisse après la relégation. Au total, une quinzaine de joueurs sont partis, l’été dernier, tandis que la DNCG contrôlait le recrutement. Sportivement, l’arrivée de Safet Susic, aux méthodes à l’ancienne, n’a jamais vraiment fonctionné.Et a priori, comme c’est le cas de pas mal d’anciens pensionnaires de Ligue 1, l’ETG a eu bien du mal à maîtriser les contraintes de cette Ligue 2. L’absence d’un homme fort, type manager général, est devenue criante, dans ce club dirigé de bien trop loin par l’actionnaire majoritaire Esfandiar Bakhtiar. Et sur le terrain, les joueurs semblent avoir capitulé, au sein d’un groupe dont douze éléments, en fin de contrat ou prêtés, ne seront probablement plus là l’an prochain. Même si Romain Revelli, promu coach, sent « qu’il y a plus de cohérence dans le jeu, que la rigueur et la discipline sont revenus, qu’il faut rester positif et que ce club écrive enfin sa propre histoire », la descente aux enfers semble enclenchée.Tout comme la double montée en deux ans, du National à la L 1 entre 2009 et 2011, avait paru irrésistible. ” Le défenseur niortais Faïz Selemani face au milieu de l’ETG Kévin Hoggas, lors de NiortÉvian-TG, le 23 janvier (0-3). 8 L’Évian-TG n’a plus gagné un match depuis huit journées. Niort a manqué d’un ou deux joueurs d’expérience ” La dernière victoire des Savoyards remonte au 5 février contre le Paris FC(1-0). De plus, ils n’ont plus marqué un but lors de leurs quatre dernières rencontres. JOËL COUÉ, PRÉSIDENT DES CHAMOIS C’est au soir de sa défaite face à Lens (0-1), la semaine dernière, la troisième d’affilée, que Niort est devenu relégable. Une issue finalement presque logique au vu d’une saison que le club des Deux-Sèvres n’a fait que subir. Très posé, le président Joël Coué ne cache pas que ses craintes n’avaient pas tardé : « En débutant par six matches sans victoire, j’ai vite su que la saison serait très difficile. Cette année, la Ligue 2 est très relevée avec des équipes assez proches l’une de l’autre.» Mais il faut peut-être remonter plus loin pour comprendre les difficultés des Chamois Benoit Felace/MaxPPP LAURENT GRANDCOLAS cette saison. Cinquième en 2014 avec Pascal Gastien à sa tête, Niort fait un premier pari en confiant l’équipe à Régis Brouard, censé lui faire passer un cap. Une petite onzième place la saison dernière va laisser les supporters sur leur faim. Et c’est peut-être l’été dernier que Niort a mal négocié les départs de joueurs cadres comme Quentin Bernard, Kévin Malcuit ou Florian Martin. Un second pari, sur l’avenir, avec des joueurs pas encore assez matures : « On prend notre part de responsabilité sur le recrutement avec Karim Fradin, le manager général. Il nous a sûrement manqué un ou deux joueurs d’expérience », avoue Joël Coué. Reste-t-il un espoir ? C’est le match contre Lens, le plus abouti malgré la défaite, qui a semblet-il remis du baume au cœur des Niortais. « Une âme est née, il faut la garder pour les cinq derniers matches de la saison, déclarait Carl Tourenne, l’un des deux nouveaux entraîneurs. On a sorti le match qu’il fallait. Quelque chose de positif doit sortir de tout ça. » C’est au Red Star, quatrième et revigoré par sa victoire à Ajaccio vendredi dernier, que les Niortais devront s’imposer ce soir.Ce n’est pas gagné. ¢ 1 Niort n’a gagné qu’une seule fois, contre le Paris FC (2-1) le 11 mars, lors de ses 12 derniers matches.Les Chamois restent sur trois revers d’affilée. TOURS - NÎMES Enfin un Michel qui réussit L’excellent niveau affiché par leur gardien Mathieu Michel n’est pas étranger à l’incroyable parcours des Nîmois depuis janvier. 20:00 beINSPORTS2 TOURS NÎMES Jean-Claude Azria/MaxPPP LAURENT GRANDCOLAS Mathieu Michel, au stade des Costières, le 4 mars, face à Bourg-en Bresse (1-1). Ce soir, à Tours, Mathieu Michel gardera les buts du Nîmes Olympique pour la 73e fois d’affilée en Ligue2. Lancé lors de la dernière journée de la saison 20132014, le jeune homme de vingtquatre ans n’a plus manqué une seule rencontre de Championnat avec son club de cœur, celui de sa ville. « J’ai Nîmes dans la peau. Et c’est une fierté de porter ce maillot », lance d’entrée celui que beaucoup d’observateurs considèrent comme le meilleur gardien de L 2 cette saison. Comme ses coéquipiers, Michel mar- che sur l’eau depuis le 8 janvier et cette victoire contre Brest (2-0), début d’une extraordinaire remontée des Gardois qui pointent ce matin à la treizième place au classement. En confiance, malgré son jeune âge, il a aussi totalement assumé son nouveau rôle de capitaine, endossé sans discontinuité depuis la huitième journée : « Quand Toifilou Maoulida a été moins bien, j’ai tout naturellement confié le brassard à Mathieu, confie José Pasqualetti, son entraîneur jusqu’en novembre dernier. C’est un garçon intelligent, posé et réfléchi.Il est déjà très mûr. Quand il parle, il en impose. » Mêmes éloges du côté de Bernard Blaquart, l’actuel technicien des Nîmois : « Mathieu réussit d’excellentes performances à chaque match. Il a du talent, il est fiable et quand il parle, c’est souvent à bon escient. Ce n’est pas un gueulard. Et il n’a pas cessé de progresser. » Un apprentissage dont parle avec émotion Sébastien Gimenez, l’entraîneur des gardiens, qui a connu Mathieu Michel à l’âge de quatorze ans. « Ce n’était pas gagné mais il comprend les choses très vite, il analyse aussi rapidement les situations et restitue presque illico ce qu’on lui apprend. C’est un pilier du groupe et une super locomotive. » Il sera peut-être difficile pour le président Perdrier de garder un joueur aussi prometteur, sous contrat jusqu’en 2018. Mais chaque chose en son temps pour Mathieu Michel : « Je suis ambitieux mais, en raison de tout ce qu’on a vécu depuis deux ans, je ne pense qu’à Nîmes, à notre volonté de nous maintenir et de prouver à tous notre valeur. » FOOTBALL 15 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE CLASSEMENT ÉQUIPES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Pts 64 62 55 55 53 52 51 48 45 44 43 40 36 36 35 33 32 31 29 26 DIJON NANCY LE HAVRE RED STAR METZ LENS CLERMONT AUXERRE BREST TOURS BOURG-EN-BRESSE AC AJACCIO NÎMES VALENCIENNES LAVAL SOCHAUX ÉVIAN-TG NIORT CRÉTEIL PARIS FC AUJOURD'HUI 20 : 00 En multiplex sur beIN Sports 2 ¢ LENS - AC AJACCIO ¢ RED STAR - NIORT ¢ TOURS - NÎMES ¢ VALENCIENNES - CLERMONT ¢ SOCHAUX - BREST ¢ CRÉTEIL - AUXERRE ¢ LAVAL - ÉVIAN-TG ¢ BOURG-EN-BRESSE- METZ ¢ DEMAIN 14 : 00 beIN Sports 1 ¢ LE HAVRE - NANCY ¢ LUNDI 20 : 30 Eurosport 2 ¢ DIJON - PARIS FC ¢ ¢ MATCHES BUTS J. G. N. P. p. c. diff. 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 18 17 16 15 15 13 14 13 12 10 12 9 11 8 7 6 7 5 7 3 10 11 7 10 8 13 9 9 9 14 7 13 11 12 14 15 11 16 8 17 5 5 10 8 10 7 10 11 12 9 14 11 11 13 12 12 15 12 18 13 55 50 39 35 43 33 51 41 33 30 45 31 41 29 28 26 33 27 33 27 27 28 31 30 37 28 48 40 35 30 49 33 41 36 38 31 36 39 54 39 + 28 + 22 +8 +5 +6 +5 +3 +1 -2 0 -4 -2 0 -7 - 10 -5 -3 - 12 - 21 - 12 ¢ BUTEURS 1. F. Diedhiou (Clermont), 20 buts. 2. P. Sané (Bourg-enBresse), Dalé (Nancy), 12 buts. 4. Courtet (Auxerre), Tavares (Dijon), 11 buts. 6. Andriatsima (Créteil), Mousset (Le Havre), Robic (Nancy), 10 buts. 9. Adnane (Brest), Mollet (Créteil), Ngbakoto (Metz), Dona Ndoh (Niort), Koura, Mounié (Nîmes), Toko Ekambi (Sochaux), 9 buts. 16. Toudic (AC Ajaccio), Boussaha (Bourg-en-Bresse), Alioui (Laval), S. Cissé (Sochaux), 8 buts. PROCHAINE JOURNÉE Vendredi 22 avril, 20:00 NÎMES - LENS ¢ ÉVIAN-TG - LE HAVRE ¢ BREST - LAVAL ¢ METZ - RED STAR ¢ NIORT - BOURG-EN-BRESSE ¢ CLERMONT - TOURS ¢ PARIS FC - CRÉTEIL ¢ AC AJACCIO - VALENCIENNES. Samedi 23 avril, 14:00 AUXERRE - DIJON. Lundi 25 avril, 20:30 NANCY - SOCHAUX | 28e JOURNÉE NATIONAL ÉQUIPES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 STRASBOURG MARSEILLE C. ORLÉANS LUÇON BELFORT AMIENS DUNKERQUE BOULOGNE CA BASTIA AVRANCHES CHAMBLY SEDAN CHÂTEAUROUX BÉZIERS LES HERBIERS COLMAR ÉPINAL FRÉJUS-ST-RAPH. 35e Pts 50 46 42 40 38 38 37 36 36 36 35 35 34 33 31 26 23 22 MATCHES BUTS 27 27 27 27 27 27 27 27 26 27 27 27 26 27 27 27 27 27 14 13 10 11 9 9 10 10 9 8 8 8 9 8 6 7 4 3 8 7 12 7 11 11 7 6 9 12 11 11 7 9 13 7 11 13 5 7 5 9 7 7 10 11 8 7 8 8 10 10 8 13 12 11 29 42 36 38 23 33 31 38 23 35 33 24 37 25 32 29 29 15 15 + 14 31 + 11 29 + 7 34 + 4 22 + 1 30 + 3 34 - 3 36 + 2 24 - 1 30 + 5 27 + 6 22 + 2 40 - 3 32 - 7 35 - 3 39 - 10 41 - 12 31 - 16 AUJOURD'HUI 20:00 ¢ FRÉJUS-ST-RAPH. - SEDAN ¢ AVRANCHES - AMIENS ¢ BOULOGNE - DUNKERQUE ¢ CHÂTEAUROUX - BELFORT ¢ COLMAR - BÉZIERS ¢ ÉPINAL - LES HERBIERS ¢ CHAMBLY - ORLÉANS ¢ LUÇON - CA BASTIA 20:30 Ma Chaîne Sport ¢ MARSEILLE C. - STRASBOURG ¢ ¢ BUTEURS 1. Beziouen (Avranches), 13 buts. 2. Fortuné (Béziers), 12 buts. 3. Tinhan (Amiens), 11 buts. 4. Thil (Boulogne), Louisy Daniel (Chambly), Tounkara (Châteauroux), 10 buts. 2 5 ikoko vachoux a. ba 23 cyprieN 25 chavarria (cap.) DEMAIN LIGUE 1 (voir page 3) LIGUE 2 (34e JOURNÉE) (voir par ailleurs) ¢ DIMANCHE LIGUE 1 (voir page 3) (34e JOURNÉE) LUNDI LIGUE 2 (34e JOURNÉE) (voir par ailleurs) ¢ ¢ MARDI COUPE DE FRANCE (DEMI-FINALES) 21:00 LORIENT - PARIS-SG (France 2) ¢ MERCREDI COUPE DE FRANCE (DEMI-FINALES) 21:00 SOCHAUX - MARSEILLE (Eurosport 2) lala 19 balijon 13 12 palun 18 23 9 18 marchetti LENS 5 6 7 za. p.a. cissé c. goNçalvès diallo 1 r. maNdaNda 8 a. omrani 19 roye (cap.) 17 batisse 21 5 23 sambia choplin 16 sans allagbé lahaye RED STAR AC AJACCIO NIORT beIN Sports 2. 20:00 4-3-3 4-3-3 Arbitre : M. Thual. Werner 6 (cap.) 25 gibaud faussurier fuchs 27 onguéné 8 21 ilaimaharitra ramaré 11 18 cacérès s. cissé 33 29 lorenzi (cap.) f. martin 2 niakaté 19 SOCHAUX 5 25 28 toko ekambi 35 11 s. guirassy ad. ba sankoh 7 le normand belaud hartock 18 6 c. diedhiou ilunga (cap.) 4 29 petshi dias 19 mollet 27 21 19 ib. seck g. lefebvre 4 21 9 dugimont 28 laborde 23 7 17 15 djellabi laporte hunou 28 25 puygrenier sefil (cap.) 1 boucher 2 4 avinel rivieyran jeannin (cap.) 16 VALENCIENNES Entraîneur : F. Hadzibegic. Remplaçants : Charruau (g). (30), Niakhaté (15), S.Diarra (11), Mbenza (18), Nestor (8). Principaux absents : Butin, Kaboré (blessés), Azbague, Dabo, Faustin, Jost, Nguette, Tameze (choix de l’entraîneur). NÎMES CLERMONT Entraîneur : B. Blaquart. Remplaçants : Gallon (g.) (16), Depres (9), Chamed (17), Bobichon (14), Alakouch (33). Principaux absents : Azouni, Mounié (suspendus), Koura, Valls, Zarabi, Marin, Paquiez (blessés). Entraîneur : C. Diacre. Remplaçants : Caillard (g.) (1), Bockhorni (13), Avinel (4), Genest (10), Jobello (11). Principaux absents : Ekobo, Espinosa, Pereira Lage (blessés), Goncalvés, Sawadogo, Agounon, Martin, Messi, Kilota (choix de l'entraîneure). beIN Sports 2. AUJOURD'HUI LAVAL ÉVIAN-TG 20:00 4-3-3 4-4-2 AUJOURD'HUI BOURG-EN-BRESSE METZ Arbitre : M. Lavis. 26 cappoNe 21 chafik couturier 6 a. goNçalvès (cap.) 8 7 27 campaNharo 6 4 24 m. alphonse ogier sorliN 3 2 40 b. leroy 17 11 15 27 nirlo (cap.) damour 8 10 berthomier 13 maloNga 23 20:00 4-4-2 4-4-2 bab. traoré n’simba a. dembélé kamiN beIN Sports 2. 30 fabri 12 23 ceNtoNze appiNdaNgoyé betao abdallah LAVAL 2 11 alioui 21 perrot alla barbosa (cap.) Nsikulu hoggas 2 18 moNfray 31 10 12 afougou 14 a. vincent 12 sa. sylla hountondji CRÉTEIL courtet 18 Entraîneur : M. Simone. Remplaçants : Westberg (g.) (16), Khaoui (8), Maouche (21), I. Cissé (33), Bergougnoux (19). Principaux absents : Cillard, Bouhours (suspendus), Miracoli (blessé), Tandia, Raveloson, Briaux, Milosevic (choix de l’entraîneur). lavigNe 18 12 ndao reale 2 briaNçoN cordoval michel (cap.) TOURS slidja f. diedhiou 16 andriatsima 7 23 27 10 roudet 29 boulaya f. fabre 13 abdelhamid fulgini (cap.) 3 enza yamissi da costa 20 ripart 20 aloé 23 Arbitre : M. Delerue. kerboriou di bartoloméo 28 jacob 30 17 mahon de hérelle monaghan 12 adnane joseph-monrose y. sané 26 20:00 4-2-3-1 4-4-2 1 27 14 beIN Sports 2. AUJOURD'HUI CRÉTEIL AUXERRE Arbitre : M. Castro. 1 20 Entraîneur : J.-P. Faure et C. Tourenne. Remplaçants : Desmas (g.) (30), Kiki (3), Koukou (24), Sey. Koné (12), Grich (33). Principaux absents : Delecroix (g.), Bouardja, K. Rocheteau, Bassock, Tigroudja (blessés), Dabasse, Da Veiga (choix des entraîneurs). savaNier 1 néry saNtamaria 12 perquis 2 baradji 31 11 harek 17 17 8 21 reNaut imira do couto maoulida lacourt 22 14 bédia 7 selemani 33 gradit 15 4 20:00 4-4-2 4-2-3-1 16 24 agouazi (cap.) 20 o. cissokho Entraîneur : R. Almeida. Remplaçants : (à choisir parmi): Allain (g.) (1), Marie (2), P. Cros (6), Rafetraniaina (29), K. Diaz (8), I. Baradji (17). Principaux absents : Amieux, Makhedjouf, Ngamukol, Planté (g.) (Blessés), V. Bastos, Bellion, Pi. Cros (g.), Fardin, Kaabouni, Plumain, Sampaio (choix de l'entraîneur). AUJOURD'HUI SOCHAUX BREST 7 belkebla dona ndoh Entraîneur : A. Kombouaré. Remplaçants : (à choisir parmi) : Delle (g.) (1), Cvetinovic (3), Scaramozzino (21), Olsen (10), Nomenjanahary (20), D. N Diaye (21), Nanizayamo (28). Principaux absents : Banza, Valdivia (blessés), Belon, Madiani, Moore, G. N Daw (choix de l’entraîneur). Entraîneur : O. Pantaloni. Remplaçants : Sollacaro (g.) (30), Frikèche (15), Borodine (33), Vidémont (10), Panioukov (9). Principaux absents : Lippini, Sainati (suspendus), Scribe (g.) (reprise), Z. Diabaté, Babiloni (blessés), Aine, Allée, Diop (choix de l’entraîneur). d. diakité louvioN beIN Sports 2. AUJOURD'HUI VALENCIENNES CLERMONT Arbitre : M. Petit. b. kamara 3 malfleury 10 6 18 aristeguieta 7 djigla 20:00 4-3-3 4-3-3 Arbitre : M. Perreau-Niel. 30 10 9 17 beIN Sports 2. AUJOURD'HUI TOURS NÎMES sliti chavalerin autret Nouri cavalli 22 abergel (cap.) c. viNceNt 8 21 boe kane d. da cruz (cap.) 14 19 15 r. fournier hergault jeanvier bouazza 19 toudic madri 20:00 4-2-3-1 4-2-3-1 30 27 bourigeaud baNza 11 20 (34e JOURNÉE) 27 29 24 battocchio AGENDA 22 laNdre gbamiN 11 beIN Sports 2. AUJOURD'HUI RED STAR NIORT Arbitre : M. Leonard. 30 10 ¢ 20:00 4-3-3 4-2-3-1 Arbitre : M. Rouinsard. v. henry J. G. N. P. p. c. diff. beIN Sports 2. AUJOURD'HUI LENS AC AJACCIO Ligue 2 TABLEAU DE BORD 34e JOURNÉE boussaha bègue 9 23 ngbakoto (cap.) bekamenga 20 12 h. diallo 24 candeïas 14 reis udol 17 mandjeck 3 rivierez 5 40 milan 25 balliu didillon BOURG-EN-BRESSE Entraîneur : A. Cartier. Remplaçants : Pa. Camara (g.) (30), Bérenguer (7), Sacko (32), Sao (23), Mbombo (31). Principaux absents : Tardieu (suspendu), Prévot (g.), Teikeu, Thuram (blessés), Vivian, Collaço, Mignot, Guerbert, Senzemba, Rayo, Robinet, L. Zouma, Daham, François (choix de l'entraîneur). Entraîneur : L. Roussey. Remplaçants : (à choisir parmi) : Merville (g.) (16), Augusto (25), Gérard (20), Lafon (14), Lesage (22), Montaroup (8), Ben. Sangaré (7). Principaux absents : Bag. Dabo, Barrillon, Gassama (suspendus), Clémence, Loriot (blessés), Bénaniba, Bouveret (g.), Esor, Fofana, Sackho, Sylla, Zagadou (choix de l'entraîneur). Entraîneur : D. Zanko. Remplaçants : (à choisir parmi): Hautbois (g.) (1), Mukiele (20), Mo. Dembélé (24), Zéoula (10), Etinof (23), Nazon (28). Principaux absents : Quintin, Konaté, Habran (blessés), Lesec, Boumous, N Diaye, Launay, Viale (choix de l'entraîneur). Entraîneur : H. Della Maggiore. Remplaçants : Callamand (g.) (16), Faivre (22), Boujedra (9), M-I. Ba (29), P. Sané (14). Principaux absents : Dimitriou, Moisy (blessés), Goyon (reprise), Scannella (g.), Perradin, Lacour, Fadhloun, Kadi (choix de l'entraîneur). BREST AUXERRE ÉVIAN-TG Entraîneur : R. Revelli. Remplaçants : Durand (g.) (1), Angoula (17), Tejeda (8), Kaye (33), Diarra (34). Principaux absents : Fall (suspendu), B. Da Cruz, N Gakoutou (blessés), Saint-Louis (reprise), Kacou (g.), Boy, Blati, Altolaguirre, Soares, N’Dao, Se. Keita (choix de l’entraîneur). Entraîneur : P. Hinschberger. Remplaçants : Oberhauser (g.) (30), Palomino (27), Doukouré (8), Kaprof (7), M. Kabore (34). Principaux absents : Sakhi, K. Lejeune (blessés), Dufrenne, Métanire, Gomes, Gonzalez, Gbaklé, Toussaint, Santos, Sassi, Kehli, Krivets, Ikaunieks, Djim (choix de l'entraîneur). Entraîneur : A. Dupont. Remplaçants : D. Léon (g.) (1), A. Keïta (15), Grougi (6), Tié-Bi (4), A. Alphonse (12). Principaux absents : Falette (suspendu), M. Pérez, J.A. Fanchone (blessés), Ch. Doumbia, I. Sissoko, Brillault, Koubemba, Ranneaud, B. Pelé, Cuvillier (choix de l’entraîneur). Entraîneur : J.-L. Vannuchi. Remplaçants : Lenogue (g.) (30), Boto (13), Konaté (6), Gragnic (29), Ayé (31). Principaux absents : Aguilar (blessé), Fontaine (reprise), Fumu-Tamuzo, Berthier, Montiel, Kilic, Ndong, Lembet (choix de l'entraîneur). METZ SUIVEZ TOUS LES MATCHES DE L2 EN LIVE Rendez-vous sur FOOTBALL Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE En brèves TRÈS COURT o BORDEAUX Sertic va rejouer, Pallois aussi Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche lors de la 1re journée, le Bordelais Grégory Sertic (26 ans) devrait reprendre ce week-end en CFA avec la réserve contre Fleury. Ce sera aussi le retour de Nicolas Pallois (28 ans), absent depuis le 22novembre (coupure au pied). L. L. Le club lensois va prochainement changer de propriétaire. du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) a déjà validé, hier, l’argent déposé sur le compte bancaire CARPA de Sichel et Associés, le cabinet de Me Pardo, par l’homme d’affaires. Ce dernier est accompagné par un fonds souverain d’Oman (OIF, Oman Investment Fund) et un autre actionnaire non européen. Selon nos confrères de l’AFP, enfin, Gervais Martel a demandé à la DNCG d’avancer à fin mai l’audition du RC Lens qui devait avoir lieu, initialement, courant juin. Le président du RC Lens a indiqué avoir trouvé un partenaire solide pour remplacer Hafiz Mammadov propriétaire azerbaïdjanais du RCLens à 99,99 %. JOËLDOMENIGHETTI Premier League Monaco Le fan de Leicester n’arbitrera pas Tottenham LFP Les barrages confirmés Comme l’avait annoncé L’Équipe, au début du mois, le conseil d’administration de la Ligue (dont l’assemblée générale a lieu aujourd’hui) a bien adopté, hier, l’instauration d’un barrage entre ses deux divisions professionnelles dès la saison prochaine. « Nous avons voté le système à 2 + 1, avec match aller sur le terrain du 3e de Ligue 2 et le match retour sur le terrain du 18e de Ligue 1 », a confirmé Didier Quillot, le nouveau directeur général de la LFP. La dernière édition d’un barrage entre clubs des deux premières divisions a eu lieu en 1993, avec une confrontation entre l’AS Cannes (D 2) et Valenciennes (D 1), qui avait permis aux Azu- Nicolas Luttiau/L’Équipe Fin de saison pour Coentrao Touché à la cuisse droite la semaine dernière à l’entraînement, le latéral gauche de Monaco, Fabio Coentrao (28 ans), va se faire opérer en Finlande. Son indisponibilité est estimée entre trois et six mois. Sa saison est donc terminée et il sera privé d’Euro en France avec la sélection portugaise. ALLEMAGNE Déchirure pour Draxler Coup dur pour Julian Draxler à l’approche de l’Euro : victime d’une déchirure musculaire à la cuisse gauche, mardi, lors du quart de finale retour de Ligue des champions face au Real Madrid (0-3 ; aller : 2-0), le milieu allemand de Wolfsburg (22 ans) sera éloigné des terrains plusieurs semaines. Tim Groothuis/Witters/Presse Sports Par le biais d’un communiqué hier, le RC Lens, qui reçoit l’AC Ajaccio, ce soir en L 2, a affirmé avoir reçu « cette semaine deux propositions de rachat ». « Ce processus de cession, poursuit le club artésien, qui est définitivement enclenché, va permettre au club de retrouver une visibilité saine et sereine pour les années futures et d'aborder la fin du Championnat avec des certitudes concrètes pour son avenir. » Deuxième offre existante ou pas, L’Équipe maintient ses affirmations : si le conciliateur du tribunal de commerce de Paris, où est domiciliée la holding qui détient le club, le décide, l’Ivoiro-Omanais Charles Kader Gooré sera le prochain propriétaire du club lensois. L’organisme TRACFIN (Traitement Les Bleues héritent des États-Unis Le tirage au sort du Tournoi olympique de Rio (3-19 août), effectué hier au stade Maracana, a placé les États-Unis, championnes du monde en titre, dans le groupe G, celui de la France. Amandine Henry (notre photo) et ses coéquipières les affronteront le 6 août, trois jours après avoir défié la Colombie et trois jours avant de jouer contre la Nouvelle-Zélande. « Il n’y a aucune poule facile car les meilleures nations mondiales sont là, constate le sélectionneur, Philippe Supporter de Leicester, Kevin Friend devait arbitrer le match entre Stoke et Tottenham lundi soir. Mais comme il est supporter des Foxes, leader du Championnat anglais et rival des Spurs pour le titre, la Premier League a décidé de le remplacer. L’arbitre vit à Leicester et assiste parfois à titre personnel aux matches de l’équipe de Claudio Ranieri, qui compte sept points d’avance sur Tottenham à cinq journées de la fin. V.V. Affaire Benzema Domenech aurait pris «la même décision» Invité à commenter la décision de Noël Le Graët et Didier Deschamps de ne pas sélectionner Karim Benzema à l’Euro, Raymond Domenech s’est montré solidaire de la décision prise par le sélectionneur et le patron de la Fédération. «Dans la même situation, j’aurais pris, en collaboration avec le président (de la FFF), la même décision, a réagi l’ancien sélectionneur des Bleus (2004-2010) au micro d’Europe 1. Sur l’exemplarité, on ne peut plus rien nous dire, parce que la décision qui a été prise a été courageuse. Ce n’est pas facile de se dire qu’on se prive de notre meilleur attaquant.» Hommage Sagna veut gagner la C1 pour Pellegrini Malgré le départ programmé de Manuel Pellegrini – il sera remplacé cet été par l’Espagnol Pep Guardiola –, Manchester City a éliminé le Paris-SG (2-2, 1-0) et disputera la première demi-finale de Ligue des champions de son histoire. Pour Bacary Sagna, gagner la compétition serait donc un bon moyen de rendre hommage au manager chilien, en poste depuis 2013. « Ce serait la meilleure des choses à faire, mais nous avons encore beaucoup de travail pour y parvenir», a confié l’international français. Espagne réens de monter. Reste maintenant à la Fédération à adopter le même système, lors de son assemblée du 28 mai, entre la L 2 et le National. Mais si la FFF ne s’y résout pas, le secteur professionnel a annoncé qu’il maintiendrait ce barrage entre la L1 et la L2. E.M. Del Bosque : « L’élimination du Barça ? C’est un peu mieux pour nous» La L 2 s’appelle Domino’s Ravi, Vicente Del Bosque ? Peut-être pas, mais le sélectionneur de l’Espagne va retirer un certain avantage de l’élimination du FCBarcelone, mercredi, en quarts de finale de la Ligue des champions (2-1, 0-2 contre l’Atlético de Madrid) en vue de la préparation à l’Euro (10 juin-10 juillet). «Ils arriveront plus tôt, auront plus de temps La marque Domino’s Pizza a signé un contrat de naming avec la Ligue 2 pour les quatre prochaines saisons, mais en utilisant seulement l’appellation « Domino’s ». Selon nos informations, elle va débourser 1,3 M€ par an pour être omniprésente autour de la L 2. E.M. Bergeroo. On savait qu’on allait se retrouver avec une grosse nation. Après, c’est homogène, avec la Colombie, qui nous avait battus en Coupe du monde (0-2, le 13 juin 2015), et la NouvelleZélande, une équipe très physique, qui joue bien au ballon également. L’objectif sera d’abord de sortir du groupe. Après, on verra au coup par coup. » Les deux premiers de chaque groupe et les deux meilleurs troisièmes seront qualifiés pour les quarts de finale. Nicolas Luttiau/L’Équipe Nicolas Luttiau/L’Équipe Deux offres de rachat pour Lens ? Jeux Olympiques Richard Martin/L’Équipe Ligue 2 Bernard Papon/L’Équipe 16 de repos, c’est un peu mieux pour nous », at-il commenté, alors que la finale de la C 1 est programmée le 28 mai, à Milan. Chez les Barcelonais, Jordi Alba, Gerard Piqué, Sergio Busquets, Andres Iniesta ou encore Sergi Roberto devraient être du voyage en France avec la Roja. #Auto21 UN VIRAGE CACHE BIEN DES CHOSES, MÊME UNE AUTRE CARRIÈRE. © Red Bull Media House LE NOUVEAU DÉFI DE SÉBASTIEN LOEB CHAMPIONNAT DU MONDE RALLYCROSS ÉTAPE 1 - PORTUGAL // DIMANCHE À 15 H E N DIRECT DISPONIBLE GRATUITEMENT CANAL 21 (TNT, FREE, BOUYGUES, SFR, ORANGE, FRANSAT), CANAL 140 (CANALSAT), CANAL 155 (NUMÉRICABLE). 18 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE RUGBY ET L’ARGENT DU BEURRE ? Et soudain un maelstrom d’idées nouvelles et de propositions variées ! Depuis vingt ans, le rugby français, pétrifié par le passage au professionnalisme, s’étiole en silence et regarde, l’œil torve, sombrer les Tricolores. Mais voilà que Bernard Laporte secoue le grand cocotier aux élections bananières sous lequel sommeillaient les présidents de la FFR depuis le putsch d’Albert Ferrasse en 1968, et que la cellule technique mise sur pied après le désastre de la Coupe du monde remet son cahier de propositions. Et c’est comme si, soudain, le rugby français redécouvrait l’intelligence. Ça réveille, même si rien ne garantit que le document remis par les douze sages de la cellule technique ne reste pas collé au coude de l’évanescent président Camou, ni que Bernard Laporte se sentira obligé de respecter à la lettre chacun de ses quarantequatre engagements s’il est élu le 3 décembre prochain. Pour tout dire, il y a même un risque que, faute de blé, on n’ait pour finir ni le beurre ni l’argent du beurre. Car, par-delà les ennemis communs du quinze de France désignés par les deux documents – étrangers, calendrier, récupération –, la formule « contrat d’objectifs partagés » employée par la cellule technique relève des vœux pieux dans l’état actuel des intérêts respectifs de la Ligue et de la Fédération. Et on entend déjà les couinements s’échapper des sommets à la lecture des termes « suppression du comité directeur » (Laporte) ou « Championnat d’élite à douze clubs sans barrages » (cellule). Il serait vain de vouloir comparer un programme électoral forcément réducteur aux plans de réforme déjà très élaborés remis par la cellule. Mais si Bernard Laporte n’oublie personne en chemin, les femmes, le 7, les DOM-TOM et les amateurs, auxquels il promet allégements « d’impôts » et suppression de la concurrence du match du dimanche à la télé, il a du moins le mérite d’explorer de nouvelles pistes financières. Et si l’étiquette ne collait si mal à son genre de beauté politique, on pourrait même qualifier de révolutionnaire sa volonté de mutualiser la vente des droits et la gestion des recettes entre la FFR et la LNR, ou de ne plus refuser les six ou sept millions d’euros que représentent la mise en pub du maillot tricolore. Soit à peu près le coût envisagé par la commission pour la nouvelle mise à disposition des internationaux. Trivial bien sûr. Sauf que, comme le faisait déjà justement remarquer de manière plus leste il y a trente ans notre confrère Jean-Jacques Simmler, « dans le rugby comme ailleurs, ça ne sont pas les enfoirés qui manquent, c’est le pognon ». «PERSONNE NE ME LA FERA A L’ENVERS» Bernard Laporte a choisi Bègles pour présenter officiellement son programme de candidat à la présidence de la FFR. Très offensif, il est prêt à se battre pour changer en profondeur le rugby français. Après Gaillac, le club de son enfance, où il avait lancé sa campagne en septembre dernier, Bernard Laporte a choisi le stade André-Moga de Bègles, où il a évolué de 1984 à 1992, pour détailler hier son programme de candidat à la présidence de la FFR, dont l’élection aura lieu le 3 décembre (ses rivaux étant Pierre Salviac, Pierre Camou et Lucien Simon). Devant deux cents personnes, et 5 000 visites sur la retransmission en direct sur Facebook, l’ancien secrétaire d’État aux Sports, visiblement ému, a développé chacun des 44 engagements. Accompagné du premier cercle de DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT–BÈGLES HAMIDIMAKHOUKHENE Le premier point de votre programme c’est : « Réformer la gouvernance de la FFR » On a un comité directeur avec des présidents de comités territoriaux. Ces gens-là descendent dans leurs comités, en sont les barons, les patrons, et plutôt que d’accompagner leurs clubs, ils les flagellent en permanence à coups d’amendes. Je veux, au contraire, une proximité, et les gens de la FFR doivent être au service de leurs clubs. Il est aussi question de la création d’un fonds national du rugby… Un fonds qui aura pour mission d’accompagner les clubs qui mettent beaucoup d’engagement et d’initiatives dans la formation des jeunes, dans le lancement du rugby féminin, du rugby à 7, à 5. Un fonds national qui sera abondé par le maillot de l’équipe de France, que nous voulons vendre. Le maillot de l’équipe de France aujourd’hui, ça vaut entre 5 et 10 millions d’euros par an. Le deuxième point est intitulé : «Des équipes de France fortes ». Et vous proposez des contrats fédéraux ? L’équipe de France, c’est toujours la vitrine d’une fédération. Et aujourd’hui, cette vitrine n’est pas propre. En 2003, j’ai été le premier à dire à Bernard Lapasset (alors président de la FFR) qu’il fallait prendre les joueurs sous contrat. De suite ça a été la révolte des clubs pros. Je dis que c’est terminé ! Il faut du courage politique. Donc on propose ça : soit un con- son équipe de campagne : Serge Simon, le directeur de campagne, Christian Dulin, Henri Mondino et Patrick Buisson, respectivement présidents des comités des Alpes, de Côte d’Azur et de Provence, mais aussi Christophe Reigt, son ancien partenaire du CABBG, et Thierry Murie, coprésident de La Seyne (Fédérale 1), le manager de Toulon a conclu cette 32e réunion publique par un appuyé : « Ce combat, je sais qu’on va le gagner. » Plus tôt dans l’après-midi, il avait argumenté ses idées pour L’Équipe, dans les locaux de Sud Ouest. trat fédéral à un joueur, qui ne sera payé que par la Fédération et mis à disposition d’un club. Soit six mois Fédération et six mois club. Le président de la LNR, Paul Goze, dit que les contrats fédéraux, c’est un «casus belli», que pensezvous? Il n’y a qu’un patron du rugby français, c’est le président de la Fédération française de rugby. Donc, il peut dire ce qu’il veut. Mais celui qui aura du courage politique et qui va changer les choses c’est le président de la Fédération française de rugby. Donc, je le ferai. Avez-vous chiffré ce que cela coûterait à la Fédération ? Aujourd’hui, avec les charges (patronales, fiscales), un joueur de haut niveau coûte 800000 euros annuels. Donc si on part sur la base d’un contrat “bi-employeurs”, ça ferait 35 joueurs multiplié par 400 000, soit 14 millions d’euros. Il faut savoir qu’aujourd’hui, la Fédération paie grosso modo 8 millions d’euros (indemnisation aux clubs, aux joueurs et différentes primes). Ça veut dire qu’il y a 6 millions à aller chercher. C’est la seule solution pour faire revivre et regagner l’équipe de France. L’un de vos engagements concerne la limitation des joueurs non sélectionnables dans le Championnat. Est-ce compatible avec la loi du travail ? L’Irlande l’a fait depuis 2009. Nos juristes se sont renseignés. Eux (les Irlandais) ont pris cette initiative de dire : “Il n’y aura pas plus de quatre joueurs non sélectionnables dans les quinze.” C’est pos- sible. Donc je discuterai avec les présidents de Top 14. Il n’est pas question d’imposer quoi que ce soit. Mais il faut parler. Pour défendre le rugby amateur vous prônez la suppression du match du dimanche sur Canal+… Tous les présidents de clubs que nous voyons dans les réunions publiques nous disent qu’ils ont perdu de 20 à 30 % de gens au stade. D’un autre côté, Canal + réalise ses meilleures audiences le dimanche à 16 heures. Mais moi, je suis là pour défendre les clubs amateurs. Et j’aurai le courage politique de dire à Canal + : “Ce n’est pas vous qui allez dicter les règles au rugby français ou alors donnez-moi le manque à gagner pour le monde amateur. Ils pleurent.” Un autre engagement est la mutualisation des droits commerciaux et recettes de la Fédération et de la Ligue ? Si l’on va ensemble défendre les droits de l’équipe de France, du Top 14 et de la Pro D 2 , nous serons plus forts. 1 + 1 ne feront pas 2 , mais feront 3. J’en suis convaincu. Mon slogan, c’est 1 885 clubs, un rugby. Je veux une unité. Un des thèmes forts de votre programme, c’est la formation. Vous voulez placer la direction technique nationale au centre du dispositif. J’ai entraîné pendant huit ans en équipe de France. Il y avait des DTN avec qui je ne parlais pas. Est-ce normal ? J’aime bien Didier Retière (actuel DTN) mais qui le connaît ? Je veux lui donner plus d’importance qu’il n’en a aujourd’hui. Dans ce domaine, personne ne me la fera à l’envers. Si je me suis engagé dans ce com- bat, c’est que j’ai pris conscience que si le rugby français était sur la pente descendante, c’était un problème de formation. C’est ma priorité. Le Grand Stade est la pierre angulaire du projet de Pierre Camou. Pourquoi voulez-vous absolument le stopper ? J’ai toujours dit que c’était une bonne idée d’avoir son stade. C’est bien d’avoir son fonds de commerce. Mais quand on dit que ce projet va coûter 600 millions, que l’on va apporter 200 millions et qu’on peine à réunir 320 000 euros, on risque de mettre en faillite la Fédération. La faisabilité n’existe pas. Donc je ne veux pas mettre en péril l’avenir d’une fédération. C’est tout. Avez-vous des relations avec les autres listes ? Ce ne sont pas des hommes que je combats, c’est un système. Et je suis fier d’une chose : c’est que, si je n’avais pas pris la décision de m’engager dans cette candidature, rien n’aurait bougé. J’ai apporté de la démocratie et un débat d’idées. La mutation du rugby est enclenchée. Plus personne ne pourra revenir en arrière. Pensez-vous que vous avez plus de chance de gagner cette élection que vous ne l’imaginiez ? Non, pas plus. Beaucoup plus ! ¢ 19 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Les engagements deLaporte Derrière le slogan «La Fédé c’est vous», Bernard Laporte dresse une liste de 44 «engagements», répertoriés en 9 thèmes. Ce qu’il faut en retenir. n Instauration de contrats fédéraux pour les internationaux. n Limitation du nombre de joueurs «non sélectionnables» dans le rugby pro et élite du rugby amateur. n Réforme du calendrier du secteur professionnel pour améliorer la compétitivité des équipes de France. n Mutualisation de la vente des droits commerciaux du rugby français (équipes de France, Top 14, Pro D2). n Hausse de l’indemnité formation et instauration d’une taxe formation. n Création de 30sections féminines dans les 30 clubs professionnels. EN BREF 51 ans Joueur de 1982 à 1993 (demi de mêlée). Champion de France en 1991. Entraîneur entre 1993 et 2007, et depuis 2011. Sélectionneur du quinze de France entre 2000 et 2007. Champion de France (1998, 2014); champion d’Europe (2013, 2014, 2015); vainqueur du Tournoi des Six Nations (2002 [GC], 2004 [GC], 2006 et 2007). Secrétaire d’État aux Sports (2007-2009). DENOSEXPERTS ” La grosse avancée, c’est la mise à disposition des internationaux pendant huit semaines durant le Tournoi et pendant quatre semaines durant la tournée d’automne. C’est énorme pour l’équipe de France et les joueurs. Ça va faire la différence. ” VINCENT CLERC ” Je suis un peu déçu sur ce qui est proposé, notamment au niveau de la formation. Il y a de bonnes mesures comme la mise à disposition des internationaux, mais j’ai l’impression que ça va renforcer des problèmes déjà existants.” IMANOL HARINORDOQUY «Grand Stade». n Limitation à deux mandats consécutifs pour le président de la FFR. Le cellule technique veut un Top 12 L’AVIS Les anciens internationaux Vincent Clerc et Imanol Harinordoquy, qui avaient accepté de débattre sur le rugby français dans nos colonnes, réagissent aux propositions de la cellule technique. n Stopper le projet du Fred Lancelot/L’Équipe Comme un symbole, Bernard Laporte a dévoilé hier dans son fief de Bègles son programme pour conquérir la tête de la FFR. n Pratique commune du rugby à 7 et à XV pour les moins de 16 ans. Le rapport remis à la FFR propose lui aussi trois mesures phares pour aider le rugby français. Parmi elles, une révolution : un Championnat à 12 clubs. MAXIME RAULIN La cellule technique formée par la Fédération française de rugby, en collaboration avec la Ligue nationale, a remis un rapport de 64 pages, publié hier par nos confrères de Sud Ouest (et disponible sur notre site), pour améliorer la compétitivité du quinze de France. Quinze mesures seraient lancées à court terme (dès la saison prochaine), moyen terme (saison 2018-2019) ou long terme (il s’agit surtout de réflexions complémentaires). Elles concernent trois thématiques prioritaires : la gestion des internationaux (7 mesures), la formation (5 mesures) et le jeu (3 mesures). Ce ne sont pour l’instant que des propositions, que la FFR et la LNR vont étudier dans les semaines à venir. Voici les principales. 1 - LE JEU Passage au Top 12. C’est la 15e et dernière mesure, mais c’est sans doute la plus forte. Ce Top 12, avec une seule descente, sera mis en place à compter de la saison 20182019. Les barrages seront supprimés et remplacés par des demi-finales directes. Cette mesure permettra de gagner cinq dates et d’éviter notamment les doublons. 2 - LA GESTION DES INTERNATIONAUX Communication d’une liste de 30 joueurs « Élite » et d’une liste de 20 à 30 joueurs « développement ». Ces joueurs feront l’objet d’un suivi précis sur la base d’un « contrat d’objectifs partagés » tripartite (FFR, club et joueur) destiné à optimiser la gestion du temps de jeu des internationaux (4 matches d’affilée ou 300 minutes consécutives maximum) ainsi que leur préparation et leur récupération. Les joueurs « Élite » seront à disposition du quinze de France sur un bloc de huit semaines pendant le Tournoi, sur un bloc de quatre semaines pendant la tournée de novembre et sur deux stages de quatre jours supplémentaires pendant la saison. Ces deux listes seront communiquées courant mai ou juin. Les compensations financières pour les clubs ont été réévaluées (2 000 euros par jour et par joueur contre 1 300 auparavant). Enfin, l’autorisation de dépassement du salary-cap a lui aussi été augmenté (200 000 euros par joueur du groupe « Élite » contre 100 000 auparavant). 3 - LA FORMATION Le dispositif JIFF (jeune issu des filières de formation) évolue. Dès la saison prochaine, l’obligation est faite aux clubs d’avoir 14 joueurs JIFF minimum par feuille de match. De plus, les joueurs du centre de formation sous contrat ou convention de formation non JIFF ainsi que les jokers non JIFF seront comptabilisés comme non JIFF sur chaque feuille de match. Durcissement de la règle la saison suivante avec un maximum de 16 joueurs non JIFF dans l’effectif professionnel. Autre mesure destinée à favoriser l’émergence de jeunes en formation, la possibilité (pas une obligation) d’élargir la feuille de match à 24 ou 25 joueurs avec 9 ou 10 possibilités de changements. Seule obligation : avoir au minimum 3 (pour 24 joueurs) ou 5 (pour 25 joueurs) joueurs sous contrat de convention inscrits sur la feuille de match. Mise en place dès la saison prochaine. 20 RUGBY Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Top 14 GRENOBLE - CASTRES 21e JOURNÉE Wisniewski, mature et découverte Monsieur Plus des Grenoblois depuis plusieurs semaines, l’ouvreur trentenaire, qui défie Castres ce soir, explore de nouveaux horizons qui pourraient l’amener en équipe de France cet été. SPORT GRENOBLE CASTRES FRÉDÉRIC BERNÈS Vous qui lisez ces lignes en retrempant le doigt dans le pot de Nutella, ayez une pensée émue pour Jonathan Wisniewski. Lui, au petit déjeuner, c’est « cure de pollen de ciste. C’est pour un nettoyage du foie». Bon appétit. Wisniewski ne s’est pas levé un beau matin en se disant : « Tiens, et si je mangeais du pollen ? » L’ami du petit déjeuner, c’est le frère du footballeur Olivier Giroud, Romain, diététicien du FCG depuis quatre ans. « Tous les mois et demi, on change de cocktail, explique l’ouvreur, arrivé en Isère en 2014. J’ai fait pissenlit, genévrier… » Quand on regarde sa saison, on a presque tous envie de s’y mettre. Bien inspiré dès l’été, Wisniewski rayonne depuis un mois. Vingt-quatre points contre La Rochelle fin mars, dont un essai de pur filou, vingt-trois points contre le Connacht samedi dernier, dont un full-house en passant, le garçon pète le feu. « Je n’avais jamais réussi un fullhouse (*). Ça fait un an et demi qu’on pratique ce système, on le maîtrise de mieux en mieux. Les coaches me laissent beaucoup de liberté dans les choix. Mike (Prendergast, coach des lignes arrière) aime confronter les idées. On peut s’exprimer sur la préparation des matches, sur les stratégies du week-end. À tour de rôle, on est chargé de préparer un petit montage vidéo de notre adver- Pour l’affûtage, en plus du pissenlit ou du pollen, il se rajoute souvent une séance de vitesse et une autre de muscu. Et pas une semaine ne passe sans qu’il s’inflige un détour, voire deux, en cryothérapie. « Il est un meilleur athlète, certifie Prendergast. Il est plus consistant cette saison. L’arrivée de Gilles Bosch (recruté à Carcassonne) lui a fait du bien : Gilles lui met un peu de pression et nous, on peut faire tourner. “John” peut souffler, se régénérer, travailler individuellement. La saison dernière, il jouait tous les matches. On s’appuyait trop sur lui. Il sortait d’une période au Racing où on lui octroyait peu de temps de jeu et, d’un coup, il n’arrêtait plus. Cette saison, c’est le juste équilibre. » L’influence, elle, reste la 20:45 Arbitre : M. Lafon (Lyonnais). - Stade des Alpes. 11 6 DUPONT 12 ESTEBANEZ 15 APLON 13 NEMANI BARCELLA 8 2 SETEPHANO 10 JAMMES HART 10 8 DE KLERK 1 TICHIT 13 15 TULOU PALIS 9 R. GRAY 3 14 CAMINATI URDAPILLETA COMBEZOU 4 5 Entraîneurs : F. Landreau, B. Jackman, M. Prendergast. Remplaçants : Mas (16), Taumalolo (17), Percival (18), Vanderglas (19), Saseras (20), Bosch (21), Hunt (22), Edwards (23). 12e 5e 2 CAPO ORTEGA -CAP.. RALLIER MARIE 7 7 BABILLOT 5 KIMLIN GRENOBLE 4e 6e 3 MONTES 4 9 MCLEOD C. FARRELL WISNIEWSKI -CAP.. 14 1 DIABY 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 KOCKOTT 6 12 LAMERAT 11 CABALLERO D. SMITH CASTRES Entraîneurs : C. Urios, F. Charrier, J. El Abd. Remplaçants : Beziat (16), Lazar (17), Samson (18), Beattie (19), Dupont (20), Dumora (21), Vialelle (22), Martinez (23). CLASSEMENT ATTAQUE 3 OPPOSITIONS* CLASSEMENT DÉFENSE 2 G. 1 G. *Dans cet ordre en Top 14 ESSAIS INSCRITS ESSAIS ENCAISSÉS 2,55 2,15 3,10 1,30 Moyenne par match ÉQUIPES CLERMONT MONTPELLIER RACING 92 TOULON BORDEAUX-B. TOULOUSE CASTRES GRENOBLE LA ROCHELLE BRIVE PAU ST. FRANÇAIS OYONNAX AGEN ¢ AUJOURD’HUI ¢ DEMAIN ¢ DIMANCHE Pts J. 70 64 64 62 53 53 49 46 44 43 41 32 18 16 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20:45 : GRENOBLE - CASTRES (Canal + Sport) FORD ET CIPRIANI EN VIDÉO Canal + Sport. GRENOBLE CASTRES CLASSEMENT saire qu’on montre le lundi. C’est vachement intéressant. » Dans cette démocratie participative, la voix de Wisniewski est très écoutée. « Il regarde ses matches au microscope ; il aime ça les détails, apprécie Prendergast. C’est un mec intelligent, très fort en stratégie. » « Il nous aide beaucoup à construire la tactique », complète Bernard Jackman, le coach en chef. À Grenoble, tout le monde vous dira que l’ancien ouvreur du Racing, promu capitaine ce soir contre Castres, est épanoui. « Je vis une deuxième jeunesse, convient-il. J’ai trente ans, je me connais bien maintenant. » 14:45 : PAU - TOULON (Canal +) 18:30 : CLERMONT - AGEN (Rugby +) ¢ BRIVE - OYONNAX (Rugby +) 20:45 : LA ROCHELLE - BORDEAUX-BÈGLES (Canal + Sport) Alex Martin/L’Équipe 20:45 CANAL+ Jonathan Wisniewski est le maître à jouer du FCG, l’une des équipes qui pratique le plus beau jeu du Top 14. même. Dans le système grenoblois à très haut débit de jeu – 4e attaque du Top 14, 4e équipe la plus « passeuse » –, le 10 joue beaucoup debout. Sachant cela, on comprend pourquoi Wisniewski dissèque dans son coin des vidéos des ouvreurs anglais George Ford (Bath) et Danny Cipriani (Sale). « Il s’inspire de leur façon de prendre la décision très tard, explique Prendergast. Ford et Cipriani portent la balle jusqu’à la ligne d’avantage et décident au dernier moment. C’est très dur à lire pour les défenses. » Jackman embraie : « Jonathan a cette capacité à provoquer. Il sait contrôler un match. Lancements proches, jeu plus large, jeu au pied, il a tout. Il a aussi bien progressé en défense. Pour moi, c’est le 10 français le plus constant en ce moment, même si la saison de Trinh-Duc a été contrariée par les blessures. J’ai joué avec O’Gara, Sexton, Humphreys, Contepomi ou Hodgson et je vous garantis que John est de cette classe-là. S’il était irlandais, il serait international. » Longtemps, on a questionné sa défense. Et aussi un peu son mental pour exister à ces altitudes. « Je n’ai aucun doute, assène Jackman. Il est très, très fort mentalement. C’est un 10 qui demande à avoir des responsabilités, qui ne se ca- 551 Le nombre de points marqués par Wisniewski avec Grenoble en Top 14. L’ouvreur grenoblois tourne à une moyenne de 13,4 points par match depuis ses débuts en Isère. 41 Depuis son arrivée à Grenoble, en 2014, Wisniewski a disputé 41 matches de Top 14. Sur 45 possibles. che jamais. Je ne comprends pas pourquoi ils (les sélectionneurs français) ne le prennent pas. » Ça pourrait changer dès l’été prochain, quand Guy Novès devra ficeler sa liste pour la tournée en Argentine, sans les demi-finalistes du Top 14. Wisniewski a de grandes chances d’être du voyage et de connaître enfin sa première fois en bleu. En novembre 2010, Trinh-Duc blessé, Marc Lièvremont l’avait convoqué pour des tests physiques qu’il ne passera jamais. Quelques jours plus tôt, il s’était esquinté le genou. ¢ (*) Quand on marque de toutes les façons possibles : essai, transformation, pénalité, drop. 14:30 : STADE FRANÇAIS - MONTPELLIER (Rugby +) 16:15 : TOULOUSE - RACING 92 (Canal +) ¢ PROCHAINE JOURNÉE 22e Vendredi 29 avril 20:45 : CASTRES - PAU Samedi 30 avril 14:45 : TOULON - TOULOUSE 18:30 : AGEN - BRIVE ¢ MONTPELLIER GRENOBLE ¢ OYONNAX - LA ROCHELLE 20:45 : BORDEAUX-BÈGLES - STADE FRANÇAIS Dimanche 1er mai 16:15 : RACING 92 - CLERMONT ¢ MARQUEURS 1. Nagusa (Montpellier), 11 essais. 2. Tulou (Castres), O'Connor (Montpellier), 8 essais. 4. Sadie (Agen), Smith (Castres), Tuisova (Toulon), 7 essais. 7. Tilsley (Agen), Raka (Clermont), Grice (Grenoble), Du Plessis (Montpellier), Mitchell, Armitage (Toulon), Fickou, Clerc (Toulouse), 6 essais. ¢ RÉALISATEURS 1. Germain (Brive), 238 points. 2. Francis (Agen), 226 points. 3. Wisniewski (Grenoble), 212 points. 4. Holmes (La Rochelle), 198 points. 5. Plisson (Stade Français), 162 points. 6. Pélissié (Toulon), 159 points. 7. Bézy (Toulouse), 134 points. Castres,desidéesentête C’est finalement sans doute le seul couac de la saison castraise. Au mois d’octobre dernier, Christophe Urios et ses hommes avaient oublié de guerroyer face à Grenoble (23-31), abandonnant un peu de leur superbe sur la pelouse fétiche de Pierre-Antoine. L’heure de la revanche a sonné. Calés à la septième place, ils n’ont pas d’autre alternative que de l’emporter pour espérer rester en course à la qualification. « On va voir si on a grandi, constate le manager, mais rien ne sera définitif. Il restera cinq journées derrière et on prend ce match comme une nouvelle opportunité qui se présente. » Qualifié pour la demi-finale du Challenge européen, Grenoble est dans des dispositions à peu près similaires. «Castres va avoir à cœur de relever le défi, indique le centre Fabrice Estebanez. À nous de faire ce qu’il faut pour rester dans la course et bien préparer la demi-finale.» RUGBY 21 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE 21e JOURNÉE i Ratini enfin à La Rochelle? EXPRESSO Le feuilleton dure depuis plusieurs semaines. Mais l’ailier fidjien Alipate Ratini devrait bien débarquer au Stade Rochelais la semaine prochaine. i Hayman débarque à Pau. Carl Hayman sera l’entraîneur des avants de la Section Paloise la saison prochaine, selon une source proche du club béarnais. L’ancien pilier des All Blacks (36 ans, 45 sélections) va remplacer Joël Rey (en poste depuis 2011). Hayman, qui a mis un terme à sa carrière avec le RCT en fin de saison dernière, avait décidé de rester en France et de passer ses diplômes d’entraîneur. Il devrait s’engager pour deux saisons. Son nom avait un temps été évoqué du côté de Toulon, mais Jacques Delmas, actuel entraîneur des avants, est sous contrat jusqu’en juin 2017. De plus, Marc Dal Maso est fortement pressenti pour succéder à Delmas dès la saison prochaine (il a signé un précontrat en faveur du RCT). M. R. et R. B. MAXIME RAULIN Le 7 janvier, le Stade Rochelais annonçait sur son site officiel la signature d’Alipate Ratini comme joueur supplémentaire jusqu’à la fin de saison. «À l’aile, nous étions juste en nombre suite aux blessures longue durée de plusieurs joueurs. Nous avons opté pour un spécialiste au poste qui connaît déjà le Top 14 et y a plutôt bien figuré. Il s'est montré motivé lors de nos divers échanges et la caution de Levani Botia sur les qualités humaines et sportives du joueur nous a conforté dans notre choix », expliquait Patrice Collazo, le manager du club. Le communiqué précisait que l’ailier fidjien devait rejoindre l’effectif sous dix jours. Trois mois plus tard, Ratini, vingt-quatre ans, n’a toujours pas posé le pied à La Rochelle. Mais le feuilleton devrait prendre fin la semaine prochaine après de nombreux rebondissements. Alex Martin/L’Équipe iUn champion du monde AU STADE FRANÇAIS LA SAISON PROCHAINE Tout débute le 15 juillet 2015. Dans un communiqué, le FC Grenoble annonce le licenciement d’Alipate Ratini avec effet immédiat. Le club isérois évoque « de multiples manquements, portant atteinte aux intérêts et à l’image du club ». Le dernier en date, son renvoi du CERS de Capbreton, où l’ailier fidjien était soigné pour une blessure au tendon d’Achille. Sans club et blessé, Ratini décide de rentrer aux Fidji où il termine sa rééducation. On n’entend donc plus parler de lui jusqu’à cette signature pour le Stade Rochelais. Mais avant de s’envoler pour la France, Ratini doit obtenir un visa de travail. Une démarche d’abord Rugby à 7 Top 14 LA ROCHELLE Le Fidjien Alipate Ratini sous les couleurs de Grenoble en avril 2015 face à Toulon. retardée par des soucis personnels. Puis l’archipel des Fidji est très lourdement frappé par le violent cyclone Winston le 20 février. Les administrations sont fermées durant plusieurs jours, et le sudest de l’île, où vit Ratini avec sa famille, est très touché. L’ancien ailier de Grenoble reste alors au chevet de son père. Mi-mars, Ratini, qui a traîné un peu et a raté quelques rendez-vous à l’ambassade, a enfin effectué toutes les démarches nécessaires à l’obtention de son visa. Mais la déli- TOURNOI DE SINGAPOUR vrance de ce dernier est encore retardée… C’est du côté de La Rochelle qu’il faut cette fois se tourner, car il manque un dernier document administratif. Le visa de travail au nom d’Alipate Ratini sera enfin prêt ce vendredi. Sauf nouveau rebondissement, le Fidjien doit le récupérer puis s’envoler pour la France lundi. Si tout va bien, il sera à La Rochelle mardi en fin d’après-midi. Il restera alors au Stade Rochelais cinq matches de Top 14. L’ailier, qui sortait d’une grosse saison avec 10 La saison dernière, avec Grenoble, Ratini avait inscrit 10 essais en 15 rencontres. Le meilleur ratio du Top 14. Grenoble, est-il prêt ? Ces derniers mois, il a joué au rugby à 7 avec l’équipe de son village et a participé à de nombreux tournois nationaux. Il a également perdu cinq ou six kilos car il ne fait plus de musculation aussi régulièrement qu’en France. Mais il devra prouver qu’il a changé pour retrouver sa place dans le Top 14. À La Rochelle d’abord, puis peutêtre à Paris la saison prochaine. Ah oui, car le Fidjien a aussi signé un précontrat avec le Stade Français. Qui est conditionné à un comportement exemplaire. Or tant qu’il n’est pas dans l’avion… ¢ CIRCUIT MONDIAL Laurent Argueyrolles/L’Équipe Dernier galop avant Paris Si le capitaine Terry Bouhraoua (à gauche) a dû déclarer forfait, l'équipe de France récupère Alexandre Gracbling. « On a vécu une semaine horrible. » Au bout du fil, la voix de Jean-Claude Skrela est catastrophée. Le manager de l’équipe de France à 7 n’évoque pas seulement la 11e place du weekend dernier à Hongkong, forcément décevante, mais aussi les forfaits de dernière minute de Terry Bouhraoua (oreillons) et Steeve Barry (grippe après soupçon de méningite), renvoyés en France. Dernier épisode de la « guigne » qui touche l’équipe de France depuis le début de saison, entre blessés et malades. Alexandre Gracbling, remis d’une fracture à une main contractée à Las Vegas début mars, a anticipé son retour à la compétition pour rejoindre le groupe à Singapour, en début de semaine, et participer à la dernière étape avant celle de Paris, du 13 au 15 mai à Jean-Bouin, gros objectif de la saison tricolore avant les JO de Rio. Dernière occasion de regoûter au parfum de la Cup (tableau principal) après cinq échecs consécutifs en poules. Pour cela, les Bleus devront enfin battre la Nouvelle-Zélande de Sonny Bill Williams, qu’ils n’ont jamais été aussi près de faire tomber, la semaine dernière, après avoir mené 17-0 (défaite 17-19). « Ce match, tu ne dois jamais le perdre et tu dois te retrouver en Cup, peste Skrela avant de relever du positif. Dans le contenu, on a vu des choses très cohérentes, l’ensemble de la production est encourageant. Il ne faut pas oublier qu’il y a deux ans, on en prenait 40 contre les Blacks. Là, cela fait trois fois qu’on passe de peu à côté. » Il faudrait en éviter une quatrième, la nuit prochaine. C. Do. à Toulon ? Comme évoqué dans nos colonnes (voir l’Équipe du 12 avril), Toulon est à la recherche d’un deuxième-ligne de gros calibre en vue de la saison prochaine. Selon nos informations, le RCT est en passe de boucler l’arrivée de Luke Romano (30 ans). Le deuxième-ligne des All Blacks (22 sélections), champion du monde en 2015, est prêt à rejoindre le RCT. Mais le joueur des Crusaders doit d’abord obtenir sa lettre de sortie auprès de la Fédération néo-zélandaise avant de pouvoir s’engager en faveur du triple champion d’Europe. M. R. i La Rochelle fait le plein. Le stade Marcel-Deflandre sera à guichets fermés demain pour la venue de Bordeaux-Bègles. Les 15 000 places ont été vendues et le Stade Rochelais affiche le meilleur taux de remplissage du Top 14. iOwens et Poite au sifflet. La demi-finale de Coupe d’Europe entre le Racing 92 et Leicester, au City Ground de Notthingham le 24 avril, sera arbitrée par le Gallois Nigel Owens. Le Français Romain Poite officiera lors de la première demie entre les Saracens et les Wasps, la veille à Reading. iNgwenya à Bayonne ? LE GROUPE (Sous contrat FFR sauf mention) : Aicardi, A. Bonneval (Toulouse), Candelon, Cler, Dall’Igna, Gracbling, Lakafia, Laugel, Mazoué, Parez, Vakatawa, Valleau. LE PROGRAMME DES BLEUS ¢ DEMAIN (En heure française) Nouvelle-Zélande - France (4 h 44) ; États-Unis - France (8 h 27) ; France-Canada (11 h 26). ¢ DIMANCHE Phase finale. Nakudzwa Ngwenya (30 ans) doit rejoindre prochainement la franchise de San Diego afin de disputer la première édition du Championnat professionnel américain de rugby, dont le coup d’envoi est programmé le 17 avril. Une fois la compétition terminée, l’ailier américain du Biarritz Olympique (35 sélections) devrait revenir en France. Selon nos informations, Ngwenya a donné son accord à Bayonne en vue de la saison prochaine en cas de montée en Top 14. M. R. et C. G. 22 RUGBY Pro D 2 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE BAYONNE - TARBES 26e JOURNÉE Bayonne ne s’inquiète pas HAMID IMAKHOUKHENE Quant on perd trois fois de suite pour la première fois de la saison (à domicile contre Lyon 11-15, à Montauban 29-3 et à Perpignan 23-10) et qu’on reçoit Tarbes, collectif aux ressources inestimables, récent tombeur du leader lyonnais, faut-il s’inquiéter ? Vincent Etcheto, le manager de l’Aviron, ne semble pas du tout perturbé : « Mais moi, je ne suis absolument pas inquiet, car je sais ce que l’on est capables de faire . » Plutôt que de s’arrêter sur les trois revers, le technicien dit « relativiser et apprécier le parcours d’ensemble de l’équipe». Il est vrai que depuis l’été dernier, le club basque a plus souvent souri qu’il n’a grimacé. Et quand on s’arrête sur son bilan, deux lignes suffisent à résumer son cheminement : jamais Bayonne n’a été classé audessous de la quatrième place. À vingt et une reprises, sur vingtcinq journées, l’Aviron (13 fois 2e, 8 fois 3e) a été virtuellement qualifié pour jouer une demi-finale à domicile. ” Il ne faut plus en garder sous la pédale” VINCENT ETCHETO Et à en croire Pierre Mignoni, le manager de l’intouchable champion de France de Pro D 2 lyonnais, la donne ne changera pas. « Hormis un accident improbable, Bayonne jouera sa demie à domicile. Même si l’Aviron est dans le dur en ce moment, qu’il compte beaucoup de blessés, il a démontré que son jeu était en place, qu’il avait une très bonne mêlée et a fait preuve de régularité quand même.» Malgré tout, force est de constater que son avance sur ses concurrents a fondu. Il y avait treize points d’écart entre Bayonne et Aurillac (4e), premier concurrent pouvant l’empêcher de jouer une demie à Jean-Dauger, au soir de la vingtième journée. Il n’y en a plus que cinq avec Béziers (4e) aujourd’hui. «Oui, notre avance s’est amenuisée, mais je veux croire que l’on sera toujours deuxièmes avant notre match à Béziers (29e journée, le 12 mai), lance Etcheto. On est toujours deuxièmes, on veut le rester et il faudra venir nous chercher.» Bayonne, qui, aux yeux de nombreux observateurs, fait figure de grand favori pour accompagner Lyon en Top 14, reste pour le moment focalisé sur son objectif de début de saison. «J’avais dit aux joueurs qu’il fallait avoir assuré le maintien en décembre et on l’a fait en jan- Manuel Blondeau/Icon Sport Après trois revers d’affilée, l’Aviron, actuel deuxième, fait le dos rond. Et reste confiant pour recevoir en demi-finale d’accession. L’arrière bayonnais Benjamin Thiéry ne passera pas entre les Lyonnais Paea et Tuifa. Symbole d’un Aviron qui n’avance plus. vier, poursuit le technicien. Et je leur avais dit que l’objectif suivant, ce serait d’offrir une demifinale à notre public, ce qui, vu d’où l’on vient, marquerait une très belle saison. » Etcheto attend quand même une réaction dès ce soir : « On a fait un bon début de saison, on a connu un deuxième tiers avec des hauts et des bas et on veut bien finir. Tarbes, c'est comme un match de phase finale. On devra être au rendez-vous vendredi soir. Et si on ne l’est pas, alors, oui, je serai peut-être inquiet.» Être au rendez-vous et donc régler les problèmes de réalisme mis en lumière à Perpignan, jeudi dernier. Finir les coups après les franchissements et autres décalages créés. «On est dans la position d’un coureur de demi-fond après la cloche, conclut Etcheto. Il faut tout donner et ne plus en garder sous la pédale.» Sinon, il sera cette fois difficile de nier que Bayonne est à l’arrêt. ¢ 19 L‘Aviron Bayonnais n’a plus quitté le podium de Pro D2, synonyme de demifinale à domicile, depuis 19 journées. Et il squatte la 2e place depuis la 17e journée. L’ÉQUIPE STORE Publicité Venez découvrir L’Équipe Store TENUE PRINCIÈRE. Mettez-vous à l’heure du Rocher, choisissez votre tenue et équipez-vous comme les pros ! 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BOURGOIN ¢ NARBONNE-COLOMIERS ¢ ALBI MONT-DE-MARSAN ¢ BAYONNE-TARBES 14:25 : LYON-BÉZIERS (Eurosport 2) ¢ | 26e JOURNÉE 0 1 0 1 1 3 1 0 0 2 0 0 0 0 1 0 3 9 10 12 10 10 11 14 14 11 13 14 14 16 17 18 p. c. 802 520 601 614 624 509 496 499 500 479 530 489 471 386 435 432 380 493 509 546 545 505 525 521 486 501 488 555 507 596 609 621 diff. Bo. Bd. +422 +27 +92 +68 +79 +4 -29 -22 +14 -22 +42 -66 -36 -210 -174 -189 10 3 5 4 3 3 2 1 4 1 2 1 0 0 0 0 ¢ MARQUEURS 1. Arnold (Lyon), 16 essais. 2. Nalaga (Lyon), 14 essais. 3. Ruel-Gallay (Montauban, + 1), 10 essais. e PROCHAINE JOURNÉE 8 3 28 25 Arbitre : M. CAYRE (Périgord-Agenais). Stade Sapiac. MONTAUBAN 15 Ll. Tolot – 14 Viriviri, 13 Mariner, 12 Domenech, 11 Ruel-Gallay – 10 (o) Lescalmel, 9 (m) Chaput – 7 Haddon, 8 Domenech, 6 Quercy – 5 Caisso, 4 Sergueev – 3 Tussac, 2 Ladhuie, 1 Agnesi. Réalisations : 3 E, Ruel - Gallay (8e), Viriviri (58e), Haddon (65e) ; 2 B, Lescalmel (43e, 52e) ; 2 T, Lescalmel (59e, 66e). Remplacements : 40e : Domenech par Lilo ; 51e : Caisso par Esclauze ; 59e : Tussac par Arias ; 67e : Ladhuie par Rochier, Lescalmel par Fortunel ; 70e : Chaput par Urruty ; 73e : Haddon par Quercy. Temporaires : Agnesi par Chellat (39e-40e) ; Quercy par Munoz (51e-63e). Entraîneur : X. Péméja. PERPIGNAN (BONUS DÉFENSIF) 15 Farnoux – 14 Pujol, 13 Marty, 12 Torfs, 11 Bousquet – 10 (o) Bélie, 9 (m) Descons – 7 Pérez, 8 Chateau, 6 Strokosch – 5 Kulemin, 4 Charlon – 3 Paulica, 2 Terrain, 1 Mailau. Réalisations : 2 E, Torfs (47e), Brazo (78e) ; 2 B, Bousquet (17e, 51e) ; 1 T, Bousquet (78e). Remplacements : 40e : Pérez par Brazo ; 55e : Marty par Mafi, Terrain par Carbou, Kulemin par Vivalda ; 60e : Descons par Selponi, Mailau par Forletta ; 66e : Farnoux par Michel, Paulica par Mchedlichvili. Entraîneur : P. Benetton. RÈGLEMENT Le premier à l’issue de la saison régulière (dernière journée le 20mai2016) est promu en Top14. Les clubs classés de la deuxième à la cinquième place disputent des demi-finales d’accession sur le terrain des mieux classés (2e contre 5e, 3e contre 4e ), les 28 et 29mai. Le vainqueur de la finale d’accession, jouée sur terrain neutre (5 juin), est promu. Les deux derniers sont relégués en Fédérale 1. 27 3 Mont-de-Marsan s’est imposé lors de ses trois derniers déplacements à Albi : 23-19, 29-25 et 15-14. La dernière défaite des Montois au Stadium Municipal remonte aux demi-finales d’accession en 2011 (21-16). 4 Le nombre d’équipes qui n’ont pas encore marqué de bonus offensif après 25 journées. Ce sont les quatre derniers au classement : Tarbes, Carcassonne, Dax et Aix-en-Provence. Eurosport 2. 19:00 AUJOURD’HUI DAX AURILLAC Arbitre : M. Brousset (Midi-Pyrénées). – Stade Maurice-Boyau. CARCASSONNE DAX Entraîneur : C. Gajan. Équipe : 15 Gros – 14 Pakalani, 13 Berchesi, 12 Lima, 11 Brana – 10 Latorre, 9 Raynaud – 7 Koffi, 8 Tuilagi, 6 Gimeno – 5 Guironnet, 4 Aliouat – 3 Telefoni, 2 Jullien, 1 Ursache. Remplaçants : De Carvalho (16), Lobo (17), Oulaï Dion (18), Tisseau (19), Caminati (20), Etien (21), Pohe (22), Bordewie (23). Entraîneur : J. Daret. Équipe : 15 Justes – 14 Bureitakiyaca, 13 Klemenczak, 12 Ternisien, 11 Alcalde – 10 Mieres, 9 Pic – 7 Tuineau, 8 Chiappesoni, 6 August – 5 Bert, 4 Ternisien – 3 Lakepa, 2 Delonca, 1 David. Remplaçants : Firmin (16), Choinard (17), Coletta (18), Garcia (19), Bau (20), Prat (21), Delai (22), Kuparadze (23). BIARRITZ Entraîneur : J. Davidson. Équipe : 15 Gaston – 14 Jeudy, 13 Lilomaiava, 12 Sharikadze, 11 Luatua – 10 Petitjean, 9 Nanette – 7 Roussel, 8 Maninoa, 6 Maituku – 5 Datunachvili, 4 Hezard – 3 Khatiachvili, 2 Catanzano, 1 Escur. Remplaçants : Leiataua (16), Fournier (17), Briatte (18), Lescure (19), Boisset (20), Colliat (21), Renaud (22), Alves (23). Entraîneur : D. Darricarrère. Équipe : 15 Hamdaoui – 14 Ngwenya, 13 De Luca, 12 Dachary, 11 Giresse – 10 Baby, 9 Lucu – 7 Sousa, 8 Soqeta, 6 Guiry – 5 U. Fono, 4 E. Lund – 3 Broster, 2 Levi, 1 Cabarry. Remplaçants : Ruffenach (16), Lourdelet (17), I. Fono (18), Placines (19), Magnaval (20), Le Bourhis (21), Usarraga (22), Biscioni (23). 19:30 AUJOURD’HUI NARBONNE COLOMIERS 19:30 Arbitre : M. Castaignède (Côte d'Argent). - Parc des Sports et de l'Amitié. AIX-EN-PROVENCE NARBONNE BOURGOIN Entraîneur : S. Laïrle. L'équipe : 15 Nicolas – 14 Coux, 13 Perrin, 12 Puyo, 11 Price – 10 Michallet, 9 Da Silva – 7 Barriere, 8 Pelepele Lemalu, 6 T. Cotte – 5 Santoni, 4 Adamou – 3 Spachuk, 2 Khribache, 1 Fakalelu. Remplaçants : Janaudy (16), Tiedemann (17), Fontaine (18), Recordier (19), Insardi (20), Bosviel (21), Veratau (22), Goze (23). AUJOURD’HUI ALBI MONT-DE-MARSAN 19:30 Arbitre : M Gasnier (Pays Catalan). – Stadium. ALBI Entraîneur : J. Harrison. Équipe : 15 Klur – 14 Rattez, 13 Plessis Couillaud, 12 Eadie, 11 Navakadretia – 10 Halangahu, 9 Sheehan – 7 Jenkins, 8 Herjean, 6 Belzons – 5 Strauss, 4 Nkinsi – 3 Ratianidze, 2 Vuli Koto, 1 Tuinukuafe. Remplaçants : Deligny (16), Cotet (17), Boidin (18), Jarmouni (19), Rouet (20), Pescetto (21), Ravuetaki (22), Raynaud (23). Entraîneur : B. Goutta. Équipe : 15 Czekaj – 14 Voretamaya, 13 Piron, 12 Bolakoro, 11 Sitauti – 10 Hilsenbeck, 9 Neveu – 7 Thomas, 8 Macovei, 6 Onambele Mbarga – 5 Panizzo, 4 Bézian – 3 Roux, 2 Turashvili, 1 Weber. Remplaçants : Acosta (16), Falatea (17), Lewaravu (18), Bitz (19), Nicot (20), Lafage (21), Cazenave (22), Delmas (23). AUJOURD’HUI BAYONNE TARBES Comme au match aller, les Perpignanais (ici Descons et Charlon [4]) ont trop souvent buté sur la défense montalbanaise. MONTAUBAN 8 3 PERPIGNAN COLOMIERS 19:30 Arbitre : M. Hourquet (Midi-Pyrénées). – Stade Jean-Dauger. BAYONNE Entraîneur : M. Reggiardo. Équipe : 15 Marchini – 14 Niko, 13 Naqiri Kunavore, 12 Taumoepeau, 11 Mau – 10 Barthelemy, 9 Rick – 7 Farre, 8 Tavalea, 6 Calas – 5 Maisuradze, 4 Andre – 3 Hamadache, 2 Djebablah, 1 Dedieu. Remplaçants : Ponnau (16), Lafoy (17), Damiani (18), Falaefa (19), Rojas Alvarez (20), Le Gal (21), Chateaureynaud (22), Sheklashvili (23). Entraîneur : V. Etcheto. Équipe : 15 Thiéry – 14 Poki, 13 Fuster, 12 Lovobalavu, 11 Tisseron – 10 Du Plessis, 9 Rouet – 7 Chouzenoux, 8 Haare, 6 Gayraud – 5 TaelePavihi, 4 Huete – 3 Choirat, 2 Arganese, 1 Iguiniz. Remplaçants : Van Vuuren (16), Bordenave (17), Van Lill (18), Hegarty (19), Cassang (20), Meret (21), Marmouyet (22), Peikrichvili (23). MONT-DE-MARSAN TARBES Entraîneur : C. Laussucq. Équipe : 15 Lucu – 14 Cabannes, 13 Ratu, 12 Tokula, 11 Salawa – 10 James, 9 Saubusse – 7 Bost, 8 Gorgadze, 6 Brethous – 5 Tutaia, 4 Dargier – 3 Boyoud, 2 Caudullo, 1 Hugues. Remplaçants : Ngauamo (16), Muzzio (17), Liebenberg (18), Taulanga (19), Ormaechea (20), Mirande (21), Laousse Azpiazu (22), Ormaechea (23). Les Catalans se sont une nouvelle fois montrés bien trop fébriles pour l’emporter hier soir à Sapiac. AURILLAC Arbitre : M. Mallet (Bourgogne). – Stade MauriceDavid. Entraîneur : P. Pezery. Équipe : 15 Bouillon – 14 Labarthe, 13 Marrou, 12 Swanepoel, 11 Caneda – 10 Sola, 9 Cecot – 7 Munoz Rivero, 8 Bornman, 6 Molcard – 5 Navickas, 4 Skeate – 3 Assi, 2 Tuapati, 1 Zakashvili. Remplaçants : Lescadieu (16), Amrouni (17), Guillaume (18), Potente (19), Berger (20), Hecker (21), Poujol (22), Moreno (23). Pro D 2 Perpignan, encore raté 19:30 Arbitre : M. Millotte (Île-de-France). – Stade Albert-Domec. AUJOURD’HUI AIX-EN-PROVENCE BOURGOIN ¢ RÉALISATEURS 1. Petitjean (Aurillac), 306 points. 2. Munro (Béziers), 235 points. Jeudi 21 avril 20:45 : PERPIGNAN - ALBI Vendredi 22 avril 19:00 : NARBONNE - BAYONNE 19:30 : AURILLAC - BOURGOIN ¢ BÉZIERS - DAX ¢ TARBES - MONTAUBAN ¢ MONT-DE-MARSAN - CARCASSONNE ¢ BIARRITZ - AIX-EN-PROVENCE Dimanche 24 avril 14:25 : COLOMIERS - LYON HIER MONTAUBAN PERPIGNAN 3 4 3 6 3 4 3 7 8 3 4 5 9 5 5 4 AUJOURD’HUI CARCASSONNE BIARRITZ MONTAUBAN - PERPIGNAN : 28-25 Chantal Longo/La Dépêche du midi/MaxPPP 26e JOURNÉE Entraîneur : F. Garcia. Équipe : 15 Poitrenaud – 14 Rubio, 13 Lamotte, 12 Lastineres Palacin, 11 Vunisa – 10 Tranier, 9 Roussarie – 7 Garrault, 8 Manu Siosefo, 6 Collet – 5 Veyret, 4 Antonescu – 3 Mirtskhulava, 2 Costa Repetto, 1 Schuster. Remplaçants : Negrotto (16), Beziat (17), Timani (18), Lockley (19), Vergallo (20), DemaiHamecher (21), Poet (22), Koberidze (23). 28 25 DENOTREENVOYÉSPÉCIAL PHILIPPEPAILHORIES MONTAUBAN – Perpignan reste candidat à l’excellence mais le chemin vers la demi-finale est décidément tortueux. Il passe sans doute, d’ailleurs, par une performance à l’extérieur où l’USAP ne s’est plus imposée depuis six mois et un succès à Bourgoin (20-16). Hier à Montauban, Karl Château et ses camarades ont éprouvé les pires difficultés à déstabiliser une défense dense et parfaitement structurée. Chacun de leurs efforts semblait vain alors qu’ils avaient le ballon tout au long de la première période, et ils ont commis beaucoup trop d’erreurs dans la seconde pour dicter leur loi. L’USAP a donc perdu, comme à l’aller, et si elle pointe toujours à la cinquième place, à égalité avec le voisin biterrois qui ne devrait pas accomplir de miracle chez le champion de France, elle est plus que jamais sous la menace de Colomiers et Mont-de-Marsan dans sa quête encore et toujours incertaine. Bien sûr, elle a montré du caractère pour arracher dans les deux dernières minutes un point de bonus défensif grâce à des essais de Brazo et Strokosh. Mais aussi précieux soit-il, il ne peut satisfaire des Catalans qui ne parviennent toujours pas à ordonner leur jeu, et qui affichent surtout une très grande fébrilité. Les Montalbanais ont d’autres préoccupations. Ils ont beaucoup subi, hier, mais ils ont tenu le choc et fait montre de réalisme, suffisamment pour envisager un maintien confortable. La situation en coulisse ne semble pas affecter un groupe désormais libéré et plein d’audace. Les propos tenus cette semaine par les coprésidents Daniel Bory et Thierry Eychenne, en réponse à ceux de l’entraîneur Xavier Péméja rappellent pourtant que la confiance entre les uns et les autres est bel et bien rompue. La fin d’exercice pourrait même raviver les tensions. Ce qui est sûr, c’est que l’Australien Chris Whitaker et Pierre-Philippe Lafond dirigeront l’équipe la saison prochaine. En Pro D 2 donc… ¢ SUIVEZ LES MATCHES DE TOP 14 EN LIVE Rendez-vous sur 24 TENNIS ATP Masters 1000 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE MONTE-CARLO TERRE BATTUE NADAL EN PLEINS PARTIELS Nicolas Luttiau/L’Équipe Après son examen d’Autrichien, réussi hier contre ce danger de Thiem, l’Espagnol passe son grand oral de Suisse aujourd’hui, face à un Wawrinka maousse. Très énergique, Rafael Nadal a tenu son rang face à Dominic Thiem. Place aujourd’hui à Stan Wawrinka, son successeur à Roland-Garros. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL JULIENREBOULLET MONTE-CARLO – Combien sommes-nous à avoir révisé le bac en zieutant Roland-Garros à la télé ? Pour Rafael Nadal, c’est un peu différent. Depuis 2005, c’est toujours avant que se peaufinent les finitions. Parce que les jours J tombent invariablement fin mai, début juin. Alors avant de s’attaquer, dans un mois et demi, à une decima que beaucoup le pressentent désormais incapable de décrocher, le nonuple vainqueur de Roland-Garros doit bûcher deux fois plus que ses principaux rivaux. Et il passe test sur test. Hier le thème du jour était : «Résistance en milieu jeune mais hostile ». Face à lui, le décomplexé Dominic Thiem, son revers à une main imperméable au lift adverse, son coup droit en déca- lage très perforant et sa victoire à l’arraché, contre ce même Nadal, il y a deux mois, à Buenos Aires. « Sauf qu’en Argentine, Rafa avait commis pas mal de fautes directes, voire bêtes, dans les moments importants, et qu’aujourd’hui, pas du tout », soupirait Thiem (vingt-deux ans, 5e à la Race 2016), hier, après sa défaite en deux sets, truffée de regrets (7-5, 6-3 en 2 h 3). « Mon meilleur match de l’année sur terre », consentit de son côté Nadal (demi-finaliste à Buenos Aires et à Rio en février) qui venait tout de même, entre autres, d’écarter quinze balles de break sur seize au premier set. Quel premier acte, d’une heure vingt minutes ! Le meilleur niveau de tennis dans ce tournoi jusqu’alors. Non, Nadal ne s’est pas métamorphosé en retrouvant PROGRAMME Aujourd’hui, à partir de 11 heures COURT RAINIER-III Raonic (CAN) - Murray (GBR) ; Nadal (ESP) Wawrinka (SUI) ; Federer (SUI) - Tsonga ; Monfils Granollers (ESP). FACE-À-FACE Murray - Raonic : 4-3 (1-1 sur terre battue). Nadal - Wawrinka : 14-3 (5-1 sur terre battue). Federer - Tsonga : 11-5 (2-1 sur terre battue). Monfils - Granollers : 2-3 (1-1 sur terre battue). le Rocher. Il ne pose pas toutes ses frappes à un mètre de la ligne de fond. Il joue souvent trop court et paraît plus facilement débordable qu’avant. Mais il dégage une énergie globalement rassurante, qui lui a permis de ne jamais rompre malgré l’agressivité et la puissance supérieures de Thiem dans la première manche. ” Quand Stan joue bien, c’est compliqué pour tout le monde” GILLES SIMON Plus important encore, il ne dévie pas une seconde de ses principes : « En termes de fighting spirit, d’attitude et de capacité à accepter les fautes et les moments compliqués, je me suis trouvé au même niveau qu’à Indian Wells (demi-finale serrée perdue contre Djokovic). Après, en termes de tennis, je trouve que c’était super. » Au deuxième set, malgré un premier break pour Thiem, Nadal a semblé grandir de minute en minute, pour paraître assez nettement au-dessus de l’Autrichien, presque désarmé par tant de résistance, dans la dernière ligne droite. Bien jouer ne sera pas de trop pour Nadal, cet après-midi, en quarts de finale, face à Stan Wawrinka. Ce choc entre les deux derniers vainqueurs de Roland-Garros, l’Espagnol l’aborde simplement comme « une nouvelle opportunité d’affronter l’un des meilleurs du monde ». Selon Gilles Simon, assommé hier par le Suisse (6-1, 6-2), il devrait être servi, question opposition : « Quand il rate aussi peu en frappant aussi fort, c’est très dur de jouer Stan. Surtout quand tu as l’impression que ça va sou- vent, voire tout le temps, dans son sens. J’ai peut-être pas de chance, parce que la veille, contre Kohlschreiber, je l’avais trouvé inconstant. Mais contre moi… Très peu de joueurs peuvent me faire autant de coups gagnants que Stan, du fond. Favori contre Nadal ? Quand il joue bien, qu’il a le temps de poser son jeu, c’est compliqué pour tout le monde et il n’y a pas grand-chose à faire. » Quand il se replonge dans sa saison 2015, Nadal pointe son premier set contre Wawrinka, à Rome, comme l’une de ses meilleures productions récentes sur terre. Il y avait mené 6-1 au tie-break avant de s’incliner 7-6 (7), 6-2. Un succès aujourd’hui serait son premier sur terre battue face à un top 4 depuis la finale de Roland-Garros 2014 contre Djokovic. Deux ans déjà ! ¢ Monfils ne gâche pas Une nouvelle fois cette année, le Français, opposé aujourd’hui à Granollers en quarts de finale, capitalise sur un tableau favorable. Nicolas Luttiau/L’Équipe DENOTREENVOYÉSPÉCIAL MONTE CARLO – Surtout ne parlez pas de la « jurisprudence Monfils» devant l’intéressé. Depuis le début de la saison, pour cause d’éliminations précoces de cadors, le Français a évité Nadal à Melbourne, Murray à Miami, Nadal à Indian Wells et enfin Djokovic à Monaco et se retrouve une nouvelle fois en quarts de finale d’un masters 1000 cette saison. Mais, hier, il a vertement récusé cette notion de tableau en or. « C’est quoi pour vous, une occase en or ? » – Ben, c’est mieux de rencontrer Vesely que Djokovic, non ? – Ah, O.K. C’est rabaisser Vesely que de dire ça. Je ne le prends pas comme ça. Si je bats Djokovic avant de jouer Federer et qu’on va dire à Federer qu’il a un tableau en or, je vais mal le prendre ! En fait, vous ne me rendez pas service en disant ça. Moi, je ne regarde pas comme ça. Tous les matches sont durs. Je fais simple, je fais le boulot avec mon staff sans me projeter. » Hier, même breaké d’entrée sur trois amorties de son adversaire, Monfils s’est en tout cas joué très facilement d’un Vesely qui semblait hors du coup face à la tactique de pilonnage. Et prévoyait de rencontrer « Goff » (Goffin), contre lequel il « ne partait pas favori ». Mais c’est… Granollers (67e mondial) qui a gagné. On n’en déduira évidemment pas que Monfils a la victoire en poche, surtout si l’on se réfère au fait que le vaillant Espagnol a gagné leurs trois dernières confrontations, dont une épique à Madrid l’an dernier. Mais dans les gros événements de 2016, ce sera toutefois son « meilleur » tirage pour dépasser la barrière des quarts de finale qu’il a systémati- quement atteint, battu par Raonic (Melbourne, Indian Wells) et Nishikori (Miami). « Pour l’instant, il faut noter que Gaël a eu des tableaux assez ouverts, notait hier Gilles Simon. C’est un élément qui compte quand, comme lui, on travaille sur une démarche pour progresser. Ça permet d’avoir des résultats qui t’encouragent. Parce que quand il est stable, je le trouve tellement fort. La seule chose qui manque désormais, c’est de le voir gagner face à des joueurs contre lequel il a moins de marge.» Ici en demi-finales ? F. Ra. 1 Gaël Monfils est le premier Français à atteindre les quarts de finale des quatre premiers gros tournois de la saison (Open d’Australie, Indian Wells, Miami, MonteCarlo). TENNIS 25 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE TERRE BATTUE ATP Masters 1000 MONTE-CARLO i « Un sport à la con » EXPRESSO Benoît Paire qui était à deux doigts d’humilier un Murray tout mou a fini par s’autodétruire (2-6, 7-5, 7-5). Éternellement impayable… FRANCKRAMELLA MONTE-CARLO – « Le tennis est un sport à la con. » On a souvenir qu’un jour Richard Gasquet s’était pareillement emporté sur ce sport qui triture le corps et les méninges. Hier, c’était au tour de Benoît Paire. Personne ne sera surpris d’une telle saillie de la part de l’Avignonnais, connu pour ses relations très conflictuelles avec la balle jaune. Parfois, ça va très bien. Souvent, plus rien ne va du tout. Lundi, il était à l’agonie contre Cervantès. Hier, il pétaradait contre Murray, certes complaisant, mais lui aussi éberlué par tant de facilités en tout genre. Sur son coussin d’air, Paire menait 6-2, 3-0, avant d’obtenir six balles de 5-3. Et, plus tard, au terme d’un match décousu mais rendu bien plus difficile avec l’investissement retrouvé du numéro 2 mondial, il se retrouvait encore à servir pour le match à 5-4. Mais comme il l’a courageusement reconnu, il a alors « paniqué », se précipitant au lieu de garder le fil de sa tactique. Et il a perdu, faisant resurgir les vieux démons aussitôt après avoir tutoyé la perfection. DURÊVE AUCAUCHEMAR Changera-t-on Benoît Paire, vingt-six ans au compteur ? Au fil des années qui passent, les crises de stress et les gestions très aléatoires de son planning le consomment toujours autant. Il n’hésite pas à dire qu’il fait parfois « n’importe quoi ». Il n’y a aucun mal à le faire avouer qu’il n’arrive pas à faire face émotionnellement à certaines situations, entre la gestion des attentes, la pression des points à défendre ou autres parasites en tout genre. Ses proches l’encouragent à prendre un préparateur mental. Il repousse toujours la proposition. Et pourtant. « Je ne suis pas le premier des guerriers, dit-il. Le stress, je ne sais pas parfois d’où il vient. Mais mes jambes sont paralysées. Le matin d’un match, quand je me lève, je sais déjà si ça va être compliqué. Et quand les jambes ne répondent pas, je ne peux pas faire beaucoup de mal à grand monde en match. C’est dommage, parce qu’à l’entraînement les coups sont parfaits. Je dois juste me détendre. » Hier, Paire a rendu le scénario Quand le stress prend le dessus, Benoît Paire peut passer du meilleur au pire. encore plus diabolique. En à peine une heure, il a transformé le rêve en cauchemar. Il avait toutes les sensations (sûrement s’était-il levé du bon pied) avant de se faire plonger tout seul dans un abîme de doutes. « C’est la plus grosse désillusion de ma C’est la huitième fois, Les deux hommes ont (un peu) « Mais ce n’était pas aussi bien carrière. Ç’aurait pu être facile et depuis le début caché leur jeu hier avant leur qu’au premier tour, confessait le je me sors tout seul du truc. » de l’ère Open, confrontation du jour. Dans un Suisse. J’ai senti un peu de fatigue Contre Murray, rappelons-le. en 1968, que plusieurs match qui n’a pas atteint les som- dans mon corps. » Comme si le Alors quoi ? Difficile de dire pour Français sont en quarts mets au vu des conditions assez manque de compétition pesait la suite. Tout rose ou tout noir, de finale à Monte-Carlo. fraîches, le Français s’en est sorti un peu, quand même. Les deux certainement pas. Mais sûrement La troisième fois du face à son cadet Lucas Pouille hommes ne se sont pas renconpas non plus sans ambition pour siècle après 2012 avec un break d’entrée et un trés depuis près de deux ans. Effet un Français qui dispose d’un re(Simon, Tsonga), 2013 autre en fin de deuxième set. de surprise? Pas vraiment, même vers d’enfer et qui commence à se (Gasquet, Tsonga). Sans souffrir exagérément non si le Suisse, pas trop au courant de stabiliser joliment en coup droit. plus, le Suisse a maîtrisé la situa- l’activité des uns et des autres ces « Qui dit que je ne vais pas faire tion face à Bautista Agut qu’on ne derniers temps, a confessé hier mieux que top 20 en fin d’anbouge pas si facilement que cela. avoir demandé des petits tuyaux née ? », disait-il lundi. ¢ Nicolas Luttiau/L’Équipe DENOTREENVOYÉSPÉCIAL 8 55 52 31 53 43 16 13 13 11 23 88 w.c. 36 54 157 w.c. 67 3 l.l. 3 35 38 33 46 50 17 14 10 9 64 82 w.c. 48 121 q. 51 9 Tête Class. de série ATP 1 DJOKOVIC 8 (SER) Bye (RTC) Vesely (RUS) Gabashvili (ITA) Fognini (ITA) Lorenzi (LUX) Muller MONFILS (BEL) GOFFIN (ESP) F. Lopez (ESP) Verdasco (ARG) Delbonis (ALL) A. Zverev (RUS) Rublev Bye (ESP) Granollers (SUI) FEDERER Bye (BRE) Bellucci (ESP) Garcia-Lopez Chardy (RUS) Kuznetsov Ramos-Vinolas (ESP) BAUTISTA AGUT (ESP) GASQUET (ESP) Almagro Pouille Mahut Robert Carreño Busta (ESP) Bye TSONGA 1er tour DJOKOVIC Vesely, 3-6, 7-5, 7-5 Lorenzi, 2-6, 6-0, 6-1 MONFILS, 7-5, 6-0 GOFFIN, 7-5, 6-0 Verdasco, 6-0, 6-3 A. Zverev, 6-1, 6-3 Granollers NADAL FINALE Vesely, 6-4, 2-6, 6-4 MONFILS, MONFILS, 6-1, 6-2 6-2, 6-4 GOFFIN, 7-6 (2), 2-6, Granollers, 7-6 (1) 7-6 (1), 6-4 Granollers, 6-4, 4-6, 6-3 NADAL, 6-3, 6-3 NADAL, 7-5, 6-3 WAWRINKA, 6-1, 6-2 THIEM, 4-6, 6-2, 6-0 SIMON, 6-4, 6-3 WAWRINKA, 7-6 (2), 7-5 FEDERER Bedene, 6-2, 6-3 Daniel, 6-3, 6-4 THIEM, 1-6, 6-3, 6-4 SIMON, 6-3, 6-4 Dimitrov, 6-3, 6-2 Kohlschreiber, 6-4, 6-4 WAWRINKA BERDYCH FEDERER, Dzumhur, Garcia-Lopez, 6-3, 6-4 Dzumhur, 6-4, 6-7 (1), 7-5, 6-1 6-2, 6-0 FEDERER, RAONIC, 6-3 Chardy, Cuevas, 7-6 (2), 6-2, 6-4 6-3, 4-6, BAUTISTA RAONIC, 6-7 (2), 7-6 (4) 7-6 (3), 7-5 7-6 (5) AGUT, 7-5, 2-6, BAUTISTA AGUT, RAONIC, 6-3, 5-7, 7-5 7-6 (5) 6-3, 7-5 6-4, 7-6 (4) PAIRE, GASQUET, 6-4, 6-0 4-6, 6-2, 7-6 (6) PAIRE, Pouille, Pouille, Sousa, 6-4, 6-3 4-6, 7-5, MURRAY, TSONGA, 7-6 (1), 6-3 6-3, 7-6 (4) 6-1 6-4, 6-4 2-6, 7-5, 7-5 Herbert, Carreño Busta, MURRAY, TSONGA, 6-3, 6-4 6-3, 6-1 6-2, 4-6, 6-3 7-6 (1), 7-6 (5) TSONGA MURRAY En capitales, les têtes de série ; en gras les Français ; w.c. : wild-card ; q. : qualifié ; l.l. : lucky-loser. 1/16 1/8 1/4 1/2 1/2 1/4 Milos Raonic a fini par se sortir de justesse (6-3, 4-6, 7-6) du piège dans lequel était tombé Tomas Berdych au tour précédent face à Damir Dzumhur, le Canadien a néanmoins dû demander l’intervention du kiné pour une douleur en haut de la cuisse droite. Au niveau de ces adducteurs qui l’ont déjà privé du mois de février et du FranceCanada de Guadeloupe. Comment bougera-t-il aujourd’hui contre Murray ? iHerbert-Mahut sans jouer. Titrés à Indian Wells puis à Miami, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut n’ont pas eu à taper la moindre balle pour se retrouver en quarts à MonteCarlo. Hier soir, ils ont bénéficié du forfait de Rafael Nadal, qui devait être associé à Verdasco. Après Thiem et avant Wawrinka, l’Espagnol a jugé plus sage de s’économiser. Tsonga-Federer, deux ans après Class. Tête ATP de série 1 iRaonic, la rechute ? Si 1/8 1/16 NADAL Bye Rosol Bedene Mannarino Daniel Struff THIEM SIMON Troicki Dimitrov Krajinovic Kohlschreiber Coric Bye WAWRINKA BERDYCH Bye Haase Dzumhur Gimeno-Traver Cuevas Cecchinato RAONIC PAIRE Cervantes Karlovic Sousa Herbert Pella Bye MURRAY (ESP) 5 (RTC) (GBR) (JAP) q. (ALL) q. (AUT) 12 15 (SER) (BUL) (SER) (ALL) (CRO) q. (SUI) 4 (RTC) 6 5 61 60 73 90 115 14 18 24 26 110 28 42 4 7 (HOL) 62 (BOS) q. 99 (ESP) q. 131 (URU) 25 (ITA) w.c. 98 (CAN) 10 12 (ESP) (CRO) (POR) (ARG) 16 22 56 30 34 q. 95 47 (GBR) 2 1er tour 2 FED CUP à Gilles Simon sur les perfs récentes de JWT. C’est le Français qui avait remporté en finale à Toronto en août 2014 le dernier face-à-face entre les deux hommes. Virtuellement 7 e mondial (à moins que Raonic ne gagne le tournoi), Tsonga pourra toujours s’inspirer de sa victoire face au Bâlois à Roland-Garros en trois sets en 2013, « juste parfaite », disait-il hier. DEMI-FINALES FRANCE – PAYS-BAS Vigilance orange DENOTREENVOYÉESPÉCIALE TRÉLAZÉ (MAINE-ET-LOIRE) – Elles sont arrivées au comptegoutte. Alizé Cornet a pris dimanche le premier wagon, Pauline Parmentier a suivi le lendemain puis les deux vainqueures du double à Charleston, Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, ont débarqué lundi soir en Anjou. Après une première nuit difficile en raison des six heures de décalage horaire, les numéros 1 et 2 françaises ont enchaîné les entraînements sur la terre battue de Trélazé avec sérieux. « Grande, grande vigilance évidemment », a déclaré Amélie Mauresmo même s’il n’y a pas match sur le papier. Les Néerlandaises ne présentent en effet qu’une seule top 100, Kiki Bertens (96e mondiale) . Mais la capitaine française ne s’est pas arrêtée à cette donnée chiffrées. Elle a bien noté que les joueuses de Paul Haarhuis avaient enchaîné huit victoires d’affilée, qu’elles avaient battu les Russes au tour précédent et que Kiki Bertens n’avait perdu qu’un simple en quatorze matches sous les couleurs de son pays. Les Bleues n’ont donc rien changé à leurs habitudes et le tandem Garcia-Mladenovic devrait être aligné demain dans une Arena Loire qui affiche complet. La seule incertitude du tirage au sort qui a lieu aujourd’hui à midi, provient de la numéro 2 des Orange. Richel Hogenkamp souffre du poignet gauche et pourrait être remplacée par Arantxa Rus. L’autre demi-finale opposera la Suisse à la République Tchèque, à S. D. Lucerne. 26 BASKET NBA Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE SAISON RÉGULIÈRE Ils ont tout à perdre Tenants du titre, les Golden State Warriors doivent valider leur saison record à soixante-treize victoires par un nouveau sacre NBA en juin. Pas si simple... CONFÉRENCE OUEST ÉQUIPES % 1 GOLDEN STATE 89 2 SAN ANTONIO 81,7 3 OKLAHOMA CITY 67,1 4 LOS ANGELES CLIPPERS 64,6 5 PORTLAND 53,7 6 DALLAS 51,2 7 MEMPHIS 51,2 8 HOUSTON 50 9 UTAH 48,8 10 SACRAMENTO 40,2 11 DENVER 40,2 12 NEW ORLEANS 36,6 13 MINNESOTA 35,4 14 PHOENIX 28 15 LOS ANGELES LAKERS 20,7 MATCHES POINTS J. G. P. 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 73 67 55 53 44 42 42 41 40 33 33 30 29 23 17 p. c. 9 9421 8539 15 8490 7618 27 9038 8441 29 8569 8218 38 8622 8554 40 8388 8413 40 8126 8310 41 8737 8721 42 8010 7863 49 8740 8943 49 8355 8609 52 8423 8734 53 8398 8688 59 8271 8817 65 7982 8766 CONFÉRENCE EST Thearon W. Henderson /AFP ÉQUIPES DENOTREENVOYÉSPÉCIAL MAXIMEMALET LOS ANGELES (USA) – Cette année, plus personne ne ricane face aux performances des Golden State Warriors. Il y a un an, après une saison régulière à soixante-sept victoires, le petit monde de la NBA regardait cette équipe de shooters fous du coin de l’œil, persuadé que l’histoire s’arrêterait brutalement en play-offs, où l’air se raréfie et les contacts se musclent. La réponse des Warriors, défensivement toujours au point, a été cinglante avec des play-offs survolés et désormais la meilleure saison régulière de toute l’histoire (73 victoires), validée par un dernier succès à domicile contre Memphis (125-104) mercredi à l’Oracle Arena. « On a réalisé quelque chose d’inédit dans l’histoire et on peut prendre la soirée voire un peu plus pour apprécier ce qu’on a fait », a souligné Stephen Curry, plus radieux que jamais après avoir porté son total de paniers à trois points à 402 sur la saison alors qu’aucun autre joueur dans l’histoire n’a dépassé les 300. «Jamais je n’aurais cru atteindre cette barre sur une saison », s’est-il étonné. Un peu avant lui, son entraîneur Steve Kerr avait plutôt poussé un gros « ouf ». « C’est un soulagement d’arriver à battre le record en étant en pleine santé, a lancé celui qui détient les deux meilleures saisons de l’histoire de la Ligue, en ajoutant celle en tant que joueur des Chicago Bulls de 1995-1996 (72 victoires). Une blessure, c’était CONFÉRENCE OUEST 1er tour (1) GOLDEN STATE 2er t. 2er t. FINALES DE CONFÉRENCES CONFÉRENCE EST 1er tour CLEVELAND (1) (8) HOUSTON DETROIT (8) (5) PORTLAND ATLANTA (4) (4) LA CLIPPERS BOSTON (5) FINALES (2) SAN ANTONIO (7) MEMPHIS (3) OKLAHOMA (6) DALLAS NBA TORONTO (2) INDIANA (7) MIAMI (3) CHARLOTTE (6) mon inquiétude principale une fois qu’on avait assuré la première place de la Conférence et qu’on aurait pu mettre certains joueurs au repos.» ” On a l’expérience de l’an dernier” STEPHEN CURRY La nouvelle inquiétude autour de la baie de San Francisco, c’est de se dire « meilleure équipe de l’histoire» mi-avril, selon les mots repris par plusieurs joueurs, mais de se retrouver sans le trophée Larry O’Brien dans les mains en juin. «Ça craindrait de ne pas arriver à finir le boulot, a reconnu Curry. Mais on a l’expérience de l’an dernier et on est préparés. Pour l’instant, je n’arrive pas à imaginer comment on se sentirait si on échouait.» Draymond Green, l’homme à la langue la mieux pendue de la NBA, voit le « problème » dans l’autre sens. Avec leur chasse au record, les Warriors sont restés sous pression toute la saison pendant que leurs adversaires n’avaient pas grand-chose à perdre face à eux. «Désormais, a-t-il annoncé, la pression que les autres ressentent va être plus proche de la nôtre ! » Et il balaie les questions sur l’influx que son équipe a pu laisser ces dernières semaines. «Quand arrivent les play-offs, la saison ne va pas décider si tu es fatigué ou pas. Je suis juste impatient que ça commence.» Il y a vraiment de quoi. Tous les éléments chiffrés indiquent que Golden State devrait être/doit être/ sera (rayez la mention inutile) champion. Toutes les équipes à avoir dépassé les soixante-neuf victoires en saison régulière ont été sacrées championnes (Chicago en 1996 et 1997 ; les Los Angeles Lakers en 1972). « On sait qu’on a là quelque chose de rare», a reconnu Curry. C’est encore plus vrai face aux gros bras. Contre les deux meilleures équipes de l’Est et celle du top 5 à l’Ouest, les Warriors n’ont concédé qu’une seule défaite (face à San Antonio) en quinze rencontres ! Quant aux Houston Rockets, adversaires au premier tour, ils n’ont remporté qu’une seule des huit dernières confrontations directes face aux champions en titre. « On connaît la formule pour défendre sur eux et exécuter notre jeu, a estimé Curry. Mais on ne peut pas se présenter en se disant que ça va être comme l’an dernier où on les avait sortis en cinq matches en finale de la Conférence Ouest. Après, si on joue notre meilleur jeu, qu’on est concentrés, ça va bien se passer. » Ce sera la clé. Si les Warriors gardent leur rythme de saison régulière, même la défense n°1 des San Antonio Spurs aura peu de chance de les arrêter. ¢ Auteur de 46 points contre Memphis mercredi soir, Stephen Curry (30) a porté sa franchise au sommet de la NBA cette saison. MEILLEURS BILANS EN SAISON RÉGULIÈRE GOLDEN STATE WARRIORS 73 victoires défaites 2015Ã2016 CHICAGO BULLS 72 2. 10 1995Ã1996 LOS ANGELES LAKERS 69 3. 13 1971Ã1972 CHICAGO BULLS 69 . 13 1996Ã1997 PHILADELPHIA SIXERS 68 5. 13 1966Ã1967 1. 9 1 CLEVELAND 2 TORONTO 3 MIAMI 4 ATLANTA 5 BOSTON 6 CHARLOTTE 7 INDIANA 8 DETROIT 9 CHICAGO 10 WASHINGTON 11 ORLANDO 12 MILWAUKEE 13 NEW YORK 14 BROOKLYN 15 PHILADELPHIA ¢ % 69,5 68,3 58,5 58,5 58,5 58,5 54,9 53,7 51,2 50 42,7 40,2 39 25,6 12,2 MATCHES POINTS J. G. P. 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 82 57 56 48 48 48 48 45 44 42 41 35 33 32 21 10 p. c. 25 8555 8063 26 8422 8053 34 8204 8069 34 8433 8137 34 8669 8406 34 8479 8256 37 8377 8237 38 8361 8311 40 8335 8456 41 8534 8575 47 8369 8502 49 8122 8465 50 8065 8289 61 8089 8692 72 7988 8827 MERCREDI n Boston - Miami : 98 - 88 n Brooklyn - Toronto : 96 - 103 n Charlotte - Orlando : 117 - 103 n Chicago - Philadelphia : 115 - 105 n Cleveland - Detroit : 110 - 112 a.p. n Dallas -San Antonio : 91 - 96 n Houston - Sacramento : 116 - 81 n Milwaukee - Indiana : 92 - 97 n Minnesota - New Orleans : 144 - 109 n Washington - Atlanta : 109 -98 n Golden State - Memphis : 125 - 104 n Los Angeles Lakers - Utah : 101 - 96 n Phoenix - Los Angeles Clippers : 114 - 105 n Portland - Denver : 107 - 99. UnepluiederecordspourlesWarriors n Meilleur bilan de l’histoire (73 victoires, 9 défaites). n Première équipe sans deux défaites de suite sur toute une saison. n Première équipe sans deux défaites contre un même adversaire. n Meilleur bilan contre les équipes du top 10 (21 v., 2 d.). n Plus longue série de victoires pour débuter la saison (24 victoires). n Plus longue série de victoires à domicile (54). n Total de victoires à l’extérieur sur une saison (34). n Total de paniers à trois points (1077). n Total de paniers à trois points pour un joueur (Curry, 402). BASKET 27 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE SAISON RÉGULIÈRE NBA Bye-Bye Kobe DENOTREENVOYÉSPÉCIAL MAXIMEMALET LOS ANGELES (USA) – Plus d’une heure et demie après la fin –folle– de son dernier match face à Utah (victoire 101-96), Kobe Bryant est revenu sur le parquet du Staples Center. Les tribunes étaient vides des 18 997 fans des Los Angeles Lakers, qui avaient terminé la soirée en plein délire après les soixante points (record NBA de la saison) de Kobe. Mais il y avait encore près d’une vingtaine de caméras pour le suivre pas à pas. Le tout nouveau retraité s’est dirigé vers le numéro 24 ajouté spécialement pour l’occasion dans un coin du parquet. Il s’est penché, marqueur à la main. Dans le deux, il a inscrit « Laker for life » (Laker pour la vie), et dans le quatre a apposé sa signature. Le geste généreux – le bout de parquet ira à une vente de charité – témoigne aussi de sa volonté de prolonger l’ins- tant. Comme lorsqu’il s’est présenté en conférence de presse avec son maillot pourpre et or sur les épaules. « Vous allez finir par l’enlever, non ? », lui a lancé un journaliste. «Je suis venu rapidement parce que je sais que vous avez des deadlines à respecter, a-t-il répondu avant de faire une grimace pour montrer que luimême ne se trouvait pas convaincant. Plus sérieusement, vous avez raison. Enlever ce maillot, ça va faire bizarre.» ” Je suis passé du méchant au héros” KOBE BRYANT Mais cette pointe de nostalgie comme la performance de la soirée ne changeront rien. Kobe ne reviendra pas sur sa décision. «Je ne jouerai plus jamais un match NBA, a-t-il réaffirmé. Je sais que les gens répètent de ne jamais dire jamais. Eh bien, jamais !» Ilvaraconter«deshistoires» Pour un sportif de cette dimension, l’après-carrière pose souvent question. Mais Kobe Bryant avait déjà anticipé ce moment en lançant Kobe Studios avec l’ambition de «raconter des histoires». «Mercredi, j’étais au bureau de 8 heures du matin à 2 heures de l’après-midi, a-t-il dévoilé. Je ne sais pas si je serai aussi bon que dans le basket, mais aussi passionné, certainement. Je vais tout essayer dans ce domaine comme j’ai pu le faire dans ma carrière de joueur.» Ça ne sera pas une raison pour se tenir éloigné des salles de musculation. Mercredi, il promettait même de s’y rendre dès le lendemain. «Je dois le faire parce que, sinon, c’est une pente très glissante. J’ai fait mes recherches sur l’après-carrière. On se dit ”demain et encore demain…” et, tout à coup, on se rend compte que c’est trop tard !» M. Ma. David Crane /MaxPPP Souvent détesté durant sa carrière, Kobe Bryant a quitté la scène, mercredi soir à Los Angeles, apprécié comme jamais. Après un ultime match à soixante points ! Après une dernière représentation exceptionnelle, Kobe Bryant a pris le micro pour s’adresser à ses fans. Un grand moment d’émotion. Le plus surprenant, dans tout cela, c’est sans doute l’apaisement dans chacun de ses gestes et chacune de ses réponses. «Je me sens bien, heureux, c’est un jour de joie pour moi», avait-il attaqué, soulignant aussi à quel point il était épuisé. Apaisé, satisfait d’être en bonne santé après trois saisons terminées sur blessure, le redoutable «Black Mamba » n’est plus qu’amour aujourd’hui. Et ce n’est pas seulement une image puisque, mercredi, sur tous les sièges du Staples Center étaient placés des t-shirts avec le mot «Love», le V ayant été remplacé par le logo de sa marque chez Nike. Sur les écrans géants, idem, le slogan « Always Love » s’affichait régulièrement pendant le match. Comme dans toutes les belles histoires, cet amour a été réciproque mercredi. « Je suis encore sous le choc de tout le soutien que j’ai pu sentir de mes coéquipiers, des adversaires, des anciens, des fans, de ma famille… » L’hommage le plus marquant fut celui de Magic Johnson, qui n’a pas hésité à conclure son discours, DANS SON TOP 5 Pour son match d’adieu, la star des Los Angeles Lakers a réalisé mercredi soir la cinquième plus grosse marque offensive de sa carrière. 22Ã1Ã2006 CONTRE TORONTO 81 points 122Ã104ô 1. 16Ã3Ã2007 CONTRE PORTLAND 65 116Ã111 A.P.ô 2. 20Ã12Ã2005 CONTRE DALLAS 62 112Ã90ô 3. 2Ã2Ã2009 À NEW YORK 61 126Ã117ô 4. 13Ã4Ã2016 CONTRE UTAH 60 5. 101Ã96ô 22Ã3Ã2007 À MEMPHIS 60 . 121Ã119ô avant le match, en affirmant que Kobe était le plus grand joueur de l’histoire des Lakers. «Je refuse de le croire parce que Magic est mon héros, a rétorqué Bryant. Il sera toujours le numéro1 dans mon cœur.» Alors qu’il en termine avec sa vingtième saison à trente-huit ans, Kobe a reconnu lui-même que cet épilogue était d’une tonalité bien différente du reste de sa carrière, marquée par une certaine forme de «haine», un antagonisme travaillé que Nike a mis en scène au travers d’une pub où divers fans et adversaires lui chantent leur aversion. « C’est une drôle d’année où tout est à l’envers. Je suis passé du méchant au héros, d’une certaine manière, et maintenant du joueur à qui tout le monde demande la balle à celui qui doit absolument tirer ! », a-t-il rigolé en clin d’œil à ses cinquante tirs pris contre le Utah Jazz, son record en carrière, et un de mieux que celui de Michael Jordan. Bryant n’en a pas pour autant renié sa façon d’être durant toutes ces années. « On a tous un héros et un méchant en nous. C’est souvent une question de perspective. Cette haine, c’était extrêmement nécessaire pour moi parce que c’était ce dont je me nourrissais. À cette époque, être aimé aurait été comme la kryptonite pour moi parce que ces émotions négatives me guidaient. Si vous vouliez me battre, la seule chose à faire aurait été de m’apprécier et j’aurais été fini !» Fini, beaucoup pensaient que Kobe l’était totalement jusqu’à ce dernier match hallucinant. Luimême n’était pas sûr de pouvoir réaliser une telle performance. « Ce qui est cool, c’est que mes filles m’ont vu jouer comme j’ai pu avoir l’habitude de le faire.» Et de reproduire la scène vécue avec Natalia et Gianna : « Je jouais souvent comme ça avant vous savez ? – Vraiment ? – Mais oui, cherchez sur YouTube !» Pour ses filles comme pour ses millions de fans à travers la planète, ce sera désormais la seule manière de voir jouer le joueur le plus emblématique des années 2000. ¢ OMNISPORTS Résultats-Programme q BASKET PRO A SAISON RÉGULIÈRE e ¢ 29 JOURNÉE Aujourd'hui 20:30 Antibes-Nanterre. Demain 18:00 ASVEL-Monaco (MCS). 20:00 Chalon-Cholet ¢ Châlons-Reims-Pau-Lacq-Orthez ¢ Le Havre-Dijon ¢ Le Mans-Rouen ¢ Limoges CSP-Orléans ¢ Paris-LevalloisGravelines. 20:30 Nancy-Strasbourg (L'Équipe 21). Classement : 1.Monaco, 75% (21-7); 2.Le Mans, 67,9 (19-9); 3.Strasbourg, 67,9 (19-9); 4.Gravelines, 64,3 (18-10); 5.Pau-Orthez, 64,3 (18-10); 6.ASVEL, 64,3 (18-10); 7.Chalon, 64,3 (18-10); 8.Nanterre, 60,7 (1711); 9.Dijon, 53,6 (15-13); 10.Limoges CSP, 50 (14-14); 11.Orléans, 46,4 (13-15); 12.Châlons-Reims, 46,4 (1315); 13.Antibes, 42,9 (12-16); 14.Paris-Levallois, 39,3 (11-17); 15.Cholet, 35,7 (10-18); 16.Nancy, 32,1 (9-19); 17.Rouen, 17,9 (5-23); 18.Le Havre, 3,6 (1-27). PRO B SAISON RÉGULIÈRE e ¢ 28 JOURNÉE Aujourd'hui 20:00 Boulazac-Poitiers ¢ ÉvreuxLe Portel ¢ Fos-sur-Mer-Boulogne ¢ Hyères-ToulonLille ¢ Orchies-Bourg-en-Bresse ¢ RoanneSaint-Chamond ¢ Saint-Quentin-Charleville Étoile ¢ Souffelweyersheim-Nantes ¢ Vichy-Denain. Classement : 1.Hyères-Toulon, 77,8% (21-6) ; 2.Évreux, 63 (17-10) ; 3.Fos-sur-Mer, 59,3 (16-11) ; 4.Le Portel, 59,3 (16-11) ; 5.Bourg-en-Bresse, 59,3 (16-11) ; 6.Poitiers, 55,6 (15-12) ; 7.Boulogne, 55,6 (15-12) ; 8.Boulazac, 51,9 (14-13) ; 9.Nantes, 51,9 (14-13) ; 10.Lille, 48,1 (13-14) ; 11.Charleville-Mézières, 44,4 (12-15) ; 12.Saint-Quentin, 44,4 (12-15) ; 13.Vichy, 44,4 (12-15) ; 14.Saint-Chamond, 40,7 (11-16) ; 15.Denain, 40,7 (11-16) ; 16.Roanne, 40,7 (11-16) ; 17.Souffelweyersheim, 37 (10-17) ; 18.Orchies, 25,9 (7-20). EUROLIGUE HOMMES QUARTS DE FINALE MATCHES 2 Hier CSKA Moscou (RUS) - ER Belgrade (SER), 77-76 (Le CSKA mène la série 2-0) ; Fenerbahçe (TUR) - Real Madrid (ESP), 100-78 (Fenerbahçe mène la série 2-0). Aujourd’hui, 19:00 Lokomotiv Kuban (RUS) - FC Barcelone (ESP) (Kuban mène la série 1-0) ; Vitoria (ESP) - Panathinaïkos (GRE) (Vitoria mène la série 1-0). Matches 3 lundi 18 et mardi 19 avril. Séries au meilleur des cinq matches. Les vainqueurs au Final Four (13-15 mai, Berlin). q GOLF TOUR EUROPÉEN OPEND’ESPAGNE REAL CLUB VALDERRAMA Classement : 1. (– 5 ) Lévy, 66 ; 2. (– 4) Manley (GAL), Johnston, Morrison (ANG), Canizares (ESP), 67 ; 6. (– 3) Larrazabal (ESP), 68 ; ... 11. (– 1) Bourdy, 70 ; ... 16. (Par) Jacquelin, 71 ; ... 23. (+ 1) Havret , 71 ; ... 36. (+ 2) LorenzoVera, Linard, Quesne, Gros, 73 ; ... 63. (+ 4) Wattel, 75 ; ... 106. (+ 7) Stal, Espana, 78 ; ... 129. (+ 10) Levet, Berardo, 81. q HALTÉROPHILIE CHAMPIONNATS D’EUROPE HOMMES FORDE (NORVÈGE) Hier – 85 kg. Total : 1. Plielieshenko (UKR), 372 kg (168 kg + 204 kg) ; 2. Sincraian (ROU), 371 (169 + 202) ; 3. Cernei (ROU), 358 (165 + 193). Arraché : 1. Sincraian, 169 kg ; 2. Plielieshenko (UKR), 168 ; 3. Bardis, 166 kg. Abandon : Hennequin. ¢ PROGRAMME Aujourd’hui HOMMES – 94 kg. Français engagés : Manuchi, Matam Matam. – 105 kg : Bouly. FEMMES – 75 kg : Nayo-Ketchanka. + 75 kg : Yamechi. q NATATION SÉLECTIONS OLYMPIQUES BRITANNIQUES HOMMES. 100 m : 1. Scott, 48’’66. FEMMES. 50 m : 1. Halsall, 24’’49. 800 m : 1. Carlin, 8’27’’49. Tous Britanniques. q TENNIS DE TABLE TOURNOI DE QUALIFICATION OLYMPIQUE HALMSTAD (SUÈDE) HOMMES Hier. Simples. Quarts de finale. Groupe D : Lebesson - Szocs (ROU), 4-3. Groupe G : Drinkhall (GBR) - Gauzy, 4-0. Demi-finales. Groupe D : Gacina (CRO) Lebesson, 4-2. FEMMES Hier. Simples. Quarts de finale. Groupe C : Li Xue - Bergstrom (SUE), 4-0. Groupe G : Grundish - Toliou (GRE), 4-0. Demi-finales. Groupe C : Li –Xue - Grzybowska (POL), 4-0. Groupe G : Mikhailova (RUS) - Grundish, 4-2. Finale. Groupe C : Shan Xiaona (ALL) - Li Xue, 4-1. ¢ PROGRAMME Aujourd’hui. Seconde phase. Français engagés. HOMMES : Gauzy, Lebesson. FEMMES : Grundisch , Li Xue. 28 AUTOMOBILE Formule 1 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE GRAND PRIX DE CHINE Frédéric Vasseur – Toto Wolff «ON N’EST PAS OBLIGÉS DE SE TIRER DESSUS» FRÉDÉRICFERRET SHANGHAI (CHN) – Diriger une écurie de Formule 1 prend du temps. Le faire pour un grand constructeur automobile demande encore plus de présence. Aussi pour répondre à l’invitation de L’Équipe, l’Autrichien Toto Wolff (44 ans), patron de Mercedes, et le Français Fred Vasseur (47 ans) boss de Renault F 1, ont donné rendez-vous à l’heure du petit-déjeuner. Là, entre deux éclats de rire, ils ont échangé sur le sport qu’ils aiment par-dessus tout, sur leur amitié, vieille de quinze ans, et sur leur future rivalité. « Vous souvenez-vous de votre première rencontre ? Toto Wolff : En 2002, je dirais... Fred Vasseur : Oui, pour Spengler. Tu es venu me voir pour le pilote canadien que tu venais de découvrir en Formule Renault. T. W. : Lorsque j’ai vendu mon affaire en 2001 (société développant Internet et de nouvelles technologies), j’ai pris une année sabbatique (F. V. interrompt et lance dans un grand éclat de rire: “Cela fait quinze ans qu’il n’a pas repris le travail’’) pour faire de la course FIA GT. Mais, à trente ans, cela me paraissait bizarre de me lancer dans la compétition. Alors, j’ai décidé de m’occuper de jeunes pilotes. Et j’ai commencé par Bruno Spengler. F. V. : En fait, tu aurais dû t’occuper de Salignon. T. W. : C’est exact. Dans mon idée, je devais rencontrer l’un de vos jeunes talents, Éric Salignon, dont un ami m’avait dit le plus grand bien. Je ne savais pas qui il était. Et, dans le garage, à Zeltweg, c’est Bruno Spengler qui s’est présenté à moi… F. V. : Salignon était déjà rentré à l’hôtel. T.W. : J’ai donc commencé à m’occuper de Spengler. Et tout naturellement, j’ai débuté une collaboration avec Fred. Il avait la meilleure équipe en Formule 3. C’était naturel. Ensuite, vous avez poursuivi avec un autre Français, Alex Prémat ? T. W. : Oui, je les ai tous eus. Prémat et Salignon. Dès le début, le feeling est bien passé. Dans ce milieu de… (Il cherche) Comment dit-on, Fred, les “bullshitters’’ ? F. V. : Les vendeurs de merde (ils rient tous les deux). Les bonimenteurs, c’est plus élégant. T. W. : C’est cela. Dans ce milieu, j’ai tout de suite perçu l’honnêteté chez Fred. Avec lui, les contrats se faisaient à la poignée de main. Pas besoin de papiers. F. V. : Pour moi, Toto est tout de suite apparu comme quelqu’un de très intelligent. En tant que manager de pilotes, il avait la force de ne pas être du côté de son coureur. Dans une équipe, il s’agit d’un avantage énorme. On peut avoir un interlocuteur honnête. À cette époque-là, vous pensiez vous retrouver quinze ans plus tard en Formule 1 ? F. V. : Lui, je sais qu’il y a toujours pensé. T. W. : Non, ce n’est pas vrai ! Toi, tu en as toujours rêvé ! (Ils éclatent de rire) Trêve de plaisanterie, Fred était fait pour la F 1. Je vous l’ai dit l’an dernier dans une interview. Fred a construit une fondation d’une telle solidité avec son écurie qu’il ne pouvait en être autrement. Il a remporté toutes les catégories junior auxquelles il a participé. Il les a dominées. Naturellement, la F 1 devait être la marche suivante. En ce qui me concerne, je suis d'abord un investisseur. Et lorsque je suis rentré en F 1, c’est d’abord par ce biais-là que j’y ai mis le pied. F. V. : Toto, je l’ai introduit chez HWA (département compétition de Mercedes Motorsport) pour avoir les moteurs de Spengler en F 3. Trois ans plus tard, il en devenait le propriétaire ! T. W. : Et je l’ai ensuite introduite en Bourse. Ce genre de choses me plaît aussi. ” Le projet Ocon est bon pour Renault et Mercedes. L’amitié a sans doute aidé, mais l’intérêt commun est passé avant ” FRED VASSEUR Vous vous retrouvez pour la première fois opposés l’un à l’autre. Cela pose-t-il problème dans vos relations professionnelles ? Cela nuit-il à votre amitié ? F. V. : Ni l’un ni l’autre. Je pense même que c’est un plus. Pour l’amitié, c’est bien. On se voit tous les week-ends. Personnellement, je trouve cela agréable d’avoir, durant le temps de travail, cette bulle d’air que m’offre Toto, où nous pouvons discuter d’autre chose que de la course ; d’avoir également l’oreille d’un copain. Après, sur le plan professionnel, c’est aussi un plus. Je EN BREF FRÉDÉRIC VASSEUR France. 47 ans. Né le 28 mai 1968. Ingénieur. ¢ 1996 : il fonde ASM, écurie engagée en F3 française et en F3Euroseries. ¢ 2004 :il s’associe avec Nicolas Todt pour créer ART, engagée en GP2. ¢ 2013 :création de Spark Racing Technology, qui construit les châssis des F E. ¢ 2014-2015 : ART est engagée en GP 3, GP 2, Blancpain Endurance Series et European Le Mans Series et DTM. .¢ 2016 : Débute en F1 comme directeur de la compétition chez Renault. Peter Parks/AFP DENOTREENVOYÉSPÉCIAL Les constructeurs Renault et Mercedes s’affrontent en piste en F 1. Stéphane Mantey/L’Équipe Les patrons de Renault et de Mercedes, amis depuis quinze ans, se retrouvent face à face cette saison en Formule 1. Pourtant ils n’y voient que du positif. crois qu’il est assez rare que des concurrents – même si, en ce moment, nous ne le sommes pas trop – puissent développer ce genre d’union. Notre amitié nous permet d’avoir des positions communes sur le règlement. On peut se parler en toute franchise car on sait que l’autre n’est pas là uniquement pour défendre ses intérêts. On se connaît depuis quinze ans et nous savons parfaitement faire la différence entre le proprement concurrentiel et le bien commun. T. W. : Nous avons une amitié très saine. Il nous arrive de nous engueuler, mais on respecte toujours le point de vue de l’autre ; tu te souviens lorsque j’ai souhaité te refiler un pilote dont tu ne voulais pas (Vasseur rit) ! Chacun respecte l’argumentation de l’autre et nous arrivons à trouver une solution commune. C’est de cette manière que vous êtes arrivés à vous entendre sur le prêt d’Esteban Ocon (pilote Mercedes en DTM et pilote de réserve Renault F 1) ? F.V. : Non, Esteban n’a rien à voir avec notre amitié. Le projet Ocon est bon pour Renault et Mercedes. L’amitié a sans doute aidé, mais l’intérêt commun est passé avant. T. W. : Professionnellement, on se connaît très bien. Les termes du contrat sont rédigés rapidement. Il n’y a pas un long ping-pong d’échanges de propositions. Nous faisons une liste qui est vite validée. Chacun sait ce dont l’autre a besoin. Cela marche parce que nous nous parlons tous les jours… F. V. : Plus qu’à ma femme qui me le reproche d’ailleurs. (Éclats de rires.) Le soir, de quoi parlez-vous ? De la météo ou de la F 1 ? F. V. : Nous restons deux passionnés de la course. Actuellement, Toto m'aide énormément. Cela fait trois, quatre ans qu’il est en F 1. Je sais ce qu’il a vécu. C’est un peu un guide. Cela permet d’apercevoir la lumière au bout du tunnel. T. W. : Notre situation est très semblable. Daimler a, un jour, décidé que sa structure en F 1 de motoriste ne fonctionnait pas. C’est compliqué pour un grand constructeur automobile de percevoir cela. Mais lorsque le nouveau projet a été proposé, Dieter Zetsche (le patron) a tout de suite validé. En revanche, les deuxième et troisième lignes de management ont été plus difficiles à convaincre. Cela m’a pris beaucoup d’énergie à ce moment-là. Fred a connu ces moment délicats aussi. Mais c’est bien que Renault ait pris cette décision de revenir en F 1. Il faut maintenant qu’ils comprennent que la nouvelle structure doit être différente de l’ancienne. Pour que l’écurie avance, il faut qu’ils laissent les clés à Fred. Il sait comment faire pour avancer vite. Et bien. Vous partagez donc vos expériences professionnelles. Il y a deux ans, lors de l’accrochage Rosberg-Hamilton, à Spa, avez-vous songé à appeler Fred Vasseur qui avait eu dans son écurie 29 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Formule 1 GRANS PRIX DE CHINE TOTO WOLFF Autriche. 44 ans. né le 12 janvier 1972. ¢ 2009 : cet homme d’affaires, manager de pilotes, achète des parts dans l’équipe Williams. ¢ 2012 : directeur exécutif de Williams F1. ¢ 2013 : quitte Williams pour devenir directeur exécutif de Mercedes GP. Il prend des parts dans l’entreprise. ¢ 2014, 2015 : l’équipe décroche les titres pilotes et constructeurs. ” C’est comme un coup de pied dans les burnes ” Frédéric Vasseur et Toto Wolff se sont rencontrés sur un circuit automobile. Amis depuis quinze ans, ils sont désormais rivaux en F 1, l’un en tant que patron de Renault, l’autre de Mercedes. de GP2 les deux hommes ? (Vasseur rigole.) T. W. : Je l’ai appelé plusieurs fois, dès le dimanche, pour lui demander son avis. Fred est excellent dans ce domaine. Il arrive à conserver l’autorité du chef d’équipe tout en établissant une relation de confiance avec ses pilotes. ” Pour Renault, c’est mieux que Fred soit là-bas. Mais je préférerais qu’il soit avec nous car il va devenir un adversaire coriace ” TOTO WOLFF Pensez-vous qu’avec la montée en puissance de Renault, vous risquez de perdre l’amitié qui vous unit. T. W. : Jamais. Notre relation est tellement forte que rien ne peut la briser. Lorsque Renault se battra contre nous, il y aura une bagarre. Mais nous sommes comme deux équipes de rugby. Sur le terrain, nous nous battons férocement. Mais, à la fin, le respect prévaut. Et l’on part boire une bière ensemble. F. V. : Il est possible de faire la part des choses. Dans le sport, on n’est pas obligés de se tirer dessus. Nous faisons partie d’une même aventure, la F 1. Si nous voulons qu’elle soit forte, il est important que les concur- rents soient soudés et que les positions des équipes et les choix stratégiques viennent de l’intérêt commun. Et nous ne pourrons l’obtenir que par l’union des chefs d’équipe. Votre amitié crée-t-elle des jalousies dans le paddock ? F. V. : Ce serait idiot. Je ne vois pas où est le problème… Vous représentez deux constructeurs et vous êtes… F. V. : Mais la relation entre Toto et moi n’a rien à voir avec la collaboration qui unit Renault et Mercedes. Les plates-formes industrielles entre les deux groupes existaient avant nous. Mais cela facilite les choses ? T. W. : Carlos Ghosn et Dieter Zetsche se connaissent bien depuis longtemps. Eux aussi ont développé une relation de confiance qui a d’ailleurs abouti à un projet commun (une usine au Mexique). Notre amitié avec Fred soutient et renforce cette relation entre constructeurs. N’auriez-vous pas voulu avoir Fred dans votre équipe ? T. W. : Pour Renault, c’est mieux que Fred soit là-bas. Mais je préférerais qu’il soit avec nous car il va devenir un adversaire coriace. F. V. : J’ai travaillé pour Mercedes dans le DTM. On avait déjà fait la part des choses entre l’amitié et le professionnel. Mais, aujourd’hui, mon projet c’est Renault. Je sais que ce sera long, que ce sera dur. Mais j’y arriverai ! » ¢ Après avoir appris hier matin qu’il aurait cinq places de pénalité à la suite du changement de sa boîte de vitesses endommagée à Bahreïn. L’Anglais partira donc, au mieux, sixième dimanche du Grand Prix de Chine. Alonso, à l’essai SHANGHAI – Voilà quatre jours que l’Espagnol est à Shanghai ; quatre jours que le pilote McLaren poste quotidiennement des photos de lui à l’entraînement. Le message se voulait clair : sa côte cassée, lors de son spectaculaire accident de Melbourne, n’est plus qu’un mauvais souvenir. Et pour ceux qui ne l’auraient pas compris, il s’est chargé hier de le rappeler, encore et encore : «Physiquement, je me sens prêt à 100 %, répétait-il devant les caméras et les micros qui se tournaient ou se tendaient vers lui. Si je ne l’étais pas, je n’aurais pas fait le déplacement. » Une seule personne, manifestement, n’a pas validé l’info : le docteur de la FIA. Car, hier soir à 18 heures, soit plus de huit heures après sa visite médicale de contrôle, Fernando Alonso n’avait toujours pas reçu le feu vert des médecins pour rouler ce week-end en Chine. D’ailleurs, à 19 heures, lorsque le communiqué officiel tomba, l’Espagnol ne l’avait toujours pas. Pourtant, le document est long. Bien long. Pour dire qu’un pilote est apte à courir – ou non Stéphane Mantey/L’Équipe EN BREF Fernando Alonso pourra disputer les premiers essais libres en Chine au volant de sa McLaren. – il suffirait d’une ou de deux lignes. Celui d’hier soir en compte vingt et une. Et mieux vaut avoir, parmi ses amis, un avocat qu’un médecin, pour analyser ce dernier. On retiendra en substance que Fernando Alonso est autorisé à rouler ce matin lors des premiers essais libres (4 heures, heure française), avant de se soumettre à une contre-visite médicale à mi-journée pour obtenir, enfin, la permission de participer à ce Grand Prix de Chine. Le double champion du monde a réagi calmement. Avant de connaître les résultats de sa visite, il a pris les devants. «Je pense qu’il est normal de me tester au volant, lâchait-il, philosophe. La Formule 1 est un sport à part. Après cette première séance, je pourrai dire comment je me sens. Et les médecins pourront dire si je suis F. F. apte. » Ou pas… LEWIS HAMILTON GP DE CHINE 3/21 Circuit de Shanghai (5,451 km) 56 tours (305,066 km) AUJOURD’HUI (*) De 4 heures à 5h30: essais libres 1. De 8 heures à 9h 30: essais libres 2. DEMAIN De 6 à 7 heures : essais libres 3. À partir de 9 heures : qualifications. DIMANCHE Départ du Grand Prix à 8 heures. (*) Programme donné en heure française. Pour l’horaire local, ajouter six heures. PODIUM2015 1.Hamilton (GBR, Mercedes). 2.Rosberg (ALL, Mercedes) 3.Vettel (ALL, Ferrari). CHAMPIONNAT 2016 (APRÈS 2 GP) 1. Rosberg, 50 points ; 2.Hamilton, 33 ; 3.Ricciardo (AUS, Red Bull-Tag Heuer), 24 ; 4.Räikkönen (FIN, Ferrari), 18 ; 5.Grosjean (Haas-Ferrari), 18, etc. DEMAIN NUMÉRO SPÉCIAL 30 CYCLISME Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Championnats de France Ici, c’est les Pinot qui régalent ! Missionnés pour élaborer le parcours en ligne des prochains Championnats de France le 26 juin, les frères Pinot ont choisi deux rudes côtes sur les terres de leur enfance. Spectacle assuré. JEAN-LUCGATELLIER VESOUL (HAUTE-SAÔNE) – L’endroit lui rappelle les beaux mercredis de la préadolescence. « On se retrouvait ici à la Maison des associations. C’était le rassemblement départemental des minimes et cadets. » Hier aprèsmidi, à Vesoul, sous un soleil éclatant, Thibaut Pinot (25 ans) avait rendez-vous pour la reconnaissance du circuit de l’épreuve en ligne des Championnats de France, le dimanche 26 juin, trois jours après le contre-la-montre (49,3 km) qui l’attire particulièrement (« Beaucoup en force et deux côtes à passer»). On le sentait content d’être là. « C’est une super occase pour nous les Francs-Comtois, savoure le leader de la FDJ, accompagné de Francis Mourey (Fortuneo-Vital Concept), Morgan Kneisky (Raleigh) et de jeunes talents locaux sous le maillot jaune et bleu, frappé du lion, du Comité de Franche-Comté. On ne reviendra peut-être jamais en HauteSaône, alors j’ai beaucoup d’émotion. Ce n’est pas l’objectif d’une carrière, mais presque. Comme cadeau ce serait trois en un : 1. Le titre, 2. Le titre chez toi, 3.Le maillot dans le Tour.» Vous avez beau avoir connu le podium des Champs-Élysées (3e en 2014) et triomphé à l’Alpe-d’Huez, quel bonheur de disputer un Championnat sur des routes qui ont le parfum de l’enfance et réveillent tant de souvenirs ! « Quand je vais me mettre dedans, ce sera vraiment particulier, l’ambiance est plus cha- leureuse que sur le Tour. Pendant la course je verrai des gens qui me sont familiers.» Il rappelle que «Vesoul, c’est la plaine de la Saône », qu’il aurait « préféré un parcours dans les “vraies” Vosges», tout près de Mélisey (2 000 habitants) dont son père Régis est le maire, où il vient d’emménager dans sa nouvelle maison. « Thibaut, c’est l’homme du plateau des mille étangs, au pied des Ballons», raconte ce dernier. Alors, oui, il aurait aimé se lancer à la conquête du maillot tricolore sur son terrain de jeu habituel. «Mais, en partant de Vesoul, on ne pouvait pas faire mieux comme circuit, et les difficultés reviendront vite (19 tours de 13,1 km, soit 248,9 km).» ” Je sens déjà l’odeur du barbecue” THIBAUT PINOT Il parle en connaissance de cause puisque c’est lui et son frère qui en sont les principaux architectes, à la demande de leur comité régional. « On est allés en voiture voir les bosses autour du départ, et on a retenu celle des Quatre Sapins », explique Julien Pinot. Elle est placée au commencement du parcours et développe 1,5 kilomètre. Avec son altimètre, Bernard Bourreau, le sélectionneur de l’équipe de France, énumère la dénivellation en suivant le groupe. « 8 % au pied, 17 %, 12, 13, un tout petit passage à 5, et ça remonte : 15, 10, 13, 14% à la fin.» En haut, on découvre la nature de ce Championnat champêtre, une petite route, des vallons verdoyants. Au village de La Demie, Coupe de France Frédéric Mons/L’Équipe DENOTREENVOYÉSPÉCIAL des gamins agitent de petits drapeaux tricolores. Une descente en paliers, une exploitation agricole, puis la seconde montée, le plus souvent à 10 %. « Là, je sens déjà l’odeur du barbecue, rigole Thibaut Pinot. Si je ne cours pas, c’est ici que je m’installe. » C’est ici aussi que s’achève la première partie du circuit avant une longue et légère descente, puis un faux plat descendant qui vous propulse sur Vesoul, où un rondpoint à l’entrée de la ville sera rasé dans la ligne droite précédant l’arrivée. « Bien s’économiser au début, ne pas se faire piéger après, note- t-il. À la première bosse, les gars s’accrocheront, et la deuxième fera mal. Je pense que tout le monde sera sur le petit plateau (39 × 23-28). J’ai toujours 36 × 28 à l’entraînement, j’étais content de l’avoir aujourd’hui (hier). S’il y avait 200 kilomètres, je dirais que le circuit ne me convient pas, mais après 250 bornes il peut être très dur, usant, et le dénivelé est conséquent. » Il s’interrompt pour tapoter sur le clavier de son téléphone et glisse : « Environ 4 200 mètres (de dénivellation), l’équivalent d’une bonne petite étape de montagne. » Le mot magique… ¢ Thibaut Pinot (à gauche, avec le maillot de la FDJ), hier, pendant la reconnaissance du parcours en ligne des prochains Championnats de France. 50 KM VESOUL MULHOUSE MÉLISEY BELFORT BESANÇON PONTARLIER SUISSE Sirotti/Icon Sport Daniel McLay a réglé le peloton au sprint, hier, pour s’imposer à Denain. DENAIN (NORD) – Daniel McLay, le Britannique de l’équipe FortuneoVital Concept, s’est imposé au sprint lors du Grand Prix de Denain, sixième manche de la Coupe de France. La surprise n’a pas été forcément de taille dès lors que l’on savait que les principaux sprinteurs du peloton avaient décidé de faire l’impasse sur une épreuve qui, pratiquement depuis sa création, ne connaît pas d’autre lauréat qu’un spécialiste de l’emballage final. Les Nacer Bouhanni, vainqueur ces deux dernières années, Arnaud Démare, lauréat en 2013, ou encore Bryan Coquard, ne viendront pas se plaindre lorsqu’il sera annoncé que ce Grand Prix de Denain, inscrit auprès de l’UCI au niveau barème « hors catégorie », offre désormais davantage de points que certaines épreuves en France ou à l’étranger. Finalement, au terme d’un sprint massif, McLay n’a pas volé sa victoire devant le Français Thomas Boudat et le Belge Kenny De Haes. Un succès qui donne de l’air à son équipe, invitée sur le prochain Tour de France, qui n’avait à son actif que les victoires d’Eduardo Sepulveda sur le Tour de San Luis et de Yauheni Hutarovich au Tour du Gabon. « Je suis plutôt rapide mais pas un sprinteur pur, alors il faut croire que j’ai eu de la chance aujourd’hui », disait-il humblement. M. M. EXPRESSO iCoup de patin sur les freins à disque. L’UCI a décidé GP DE DENAIN McLay a fait de son mieux i CLASSEMENTS Classement général : 1. McLay (GBR, Fortuneo-Vital Concept) en 4h29'23''; 2.Boudat (Direct Énergie) ; 3. Dehaes (BEL, WantyGroupe Gobert) ; 4. Planckaert (BEL, Wallonie-Bruxelles); 5.Manzin (FDJ); 6.Venturini (Cofidis); ... 9.B.Alaphilippe (Équipe Cycliste Armée de terre); 10.Chetout (Cofidis) ; 11. Barbier (Roubaix-Lille Métropole) ; 18. Dumoulin (AG2R La Mondiale) t.m.t. COUPE DE FRANCE 2016 (après 6 manches sur 16) : 1. Planckaert (BEL, Wallonie Bruxelles), 112 points ; 2. Barbier (Roubaix-Lille Métropole), 56 ; 3. Coquard (Direct Énergie), 56. Classement des jeunes : 1. Barbier (RLM), 56 pts ; 2. Coquard (Direct Énergie), 56 ; 3. Chétout (Cof), 55. Par équipes : 1. Armée de terre, 32 pts ; 2. Cofidis, 31 ; 3. FortuneoVital Concept, 28. Prochaine manche : Tour du Finistère (16 avril). de suspendre, avec effet immédiat, l’expérimentation des freins à disque sur les épreuves sur route. Cette décision fait suite à une demande de l’association internationale des groupes cyclistes professionnels (AIGCP) et de l’association des cyclistes professionnels (ACP) après l’incident survenu lors du récent Paris-Roubaix où l’Espagnol Fran Ventoso avait été profondément entaillé au niveau d’un tibia en percutant sur chute un vélo équipé de ce nouveau matériel. Une marche arrière normale de la part de l’UCI puisqu’elle implique un coureur d’une équipe du World Tour, mais qui pourrait poser problème par rapport à la Fédération mondiale de l’industrie du sport (WFSGI) qui a investi plusieurs millions d’euros dans ce début d’expérimentation. OMNISPORTS 31 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE En brèves TRÈS COURT o Le gardien Cristobal Huet a quitté la Suisse mardi pour rejoindre le groupe France. Depuis leur arrivée mardi à Amiens, les Bleus s’entraînent au Coliseum, la patinoire des Gothiques, équipe de Ligue Magnus. Ce soir (20 heures), ils y affronteront le Danemark (15e nation mondiale), en match préparatoire au Championnat du monde (6-22 mai en Russie). « C’est une très bonne équipe, rapide, technique, assez physique, avec une bonne possession du palet, remarque le sélectionneur Dave Henderson. Comme nous, ils ne sont pas au complet. » Les Championnats nationaux se finissant les uns après les autres, la France (12e nation mondiale) a commencé à récupérer ses « étrangers », comme le gardien Cristobal Huet (Lausanne). « C’est l’in- certitude pour Pierre-Édouard Bellemare (Philadelphie) et Antoine Roussel (Dallas) qui commencent les play-offs de NHL, reprend Henderson. S’ils perdent après quatre matches, nous les récupérerons vers le 25-27 avril. Mais s’ils vont au bout, ils seront libres en juin, après le Mondial ! » Ce soir, l’entraîneur national continuera ses essais : « Il faut qu’on trouve les blocs d’attaquants et de défenseurs, qu’on voie qui peut jouer ensemble, tout en continuant l’évaluation des joueurs. Car si certains sont assurés d’aller au Mondial, d’autres doivent gagner leur place. » Souffrant du genou, le défenseur Florian Chakiachvili sera laissé au repos. A.-A.F. Chamonix et Morzine-Avoriaz fusionnent LIGUE MAGNUS Les Chamois de Chamonix et les Pingouins de Morzine-Avoriaz, respectivement dixièmes et treizièmes de la saison régulière (Morzine s’est maintenu en remportant le barrage), ne formeront plus qu’un. Face aux exigences de la Fédération (nouveaux statuts) et de la nouvelle for- Sintès ira aux Jeux Le fleurettiste Victor Sintès a assuré sa qualification pour les JO à Rio. Champion du monde par équipes 2015 avec la France et tireur algérien depuis le 1er mars, il s’est aisément imposé lors du tournoi de qualification olympique de la zone Afrique, hier à Alger. « Je ressens une immense satisfaction par rapport au contexte de ces dernières années », a notamment assuré Sintès (35 ans). L’escrimeur avait été viré de l’INSEP et écarté de l’équipe de France en 2013 pour avoir critiqué le staff des Bleus. CNOSF Tardif chef de mission Le CNOSF a désigné Luc Tardif, président de la Fédération française de hockey sur glace, comme chef de mission de la délégation française pour les Jeux d’hiver 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud. Le CNOSF a par ailleurs acté le processus inédit de désignation du porte-drapeau des prochains JO de Rio (5-21 août) par ses pairs. Chaque fédération olympique choisira une ambassadrice et un ambassadeur. Les athlètes désignés éliront, parmi les volontaires, celle ou celui qui sera le porte-drapeau. Le vote interviendra en juillet. R. P. A.-A.F. Lutte Noumonvi vise Rio Alexis Reau/L’Équipe Escrime mule du Championnat (44 matches au lieu de 26) pour la saison prochaine, ils ont estimé nécessaire de se réunir pour former un club capable de jouer les premiers rôles. La FFHG doit désigner prochainement un douzième club en Ligue Magnus. TOURNOI DE QUALIFICATION OLYMPIQUE D’aujourd’hui à dimanche, Zrenjanin (Serbie) accueille le premier des trois tournois de qualification olympique. Suivront ceux d’Oulan-Bator (Mongolie, 22-24 avril) et d’Istanbul (Turquie, 6-8 mai). Des rendez-vous où il conviendra de monter sur le podium pour décrocher un billet pour les Jeux de Rio. Voire d’accéder à la finale, pour ce qui est d’une épreuve initiale où combattront Mélonin Noumonvi (85 kg, notre photo), champion du monde 2014, et Artak Margaryan (66 kg), en lutte gréco-romaine. Zoheir el-Ouarraqe (57 kg) sera le seul « libre » en lice ; Cynthia Vescan (75 kg), l’unique femme engagée. Opéré de la hanche droite au début de l’année, le gréco Tarik Belmadani (60 kg) jouera sa sélection sur l’ultime compétition. Pour l’heure, seul Zelimkhan Khadjiev (lutte libre, 74 kg), cinquième des derniers Mondiaux, a son sésame pour le Brésil en poche. BEACH-VOLLEY Rude journée pour les Français Battus, hier matin, par les Américains HydenBourne (21-16, 21-19), Edouard Rowlandson et Youssef Krou se sont qualifiés pour les seizièmes de finale de l’Open chinois de Xiamen. De leur côté, Alexandra Jupiter et Laura Longuet ont perdu leur deux premiers matches et joueront leur qualification aujourd’hui contre les Japonaises Take-Mizoe. PENTATHLON MODERNE Deux en finale Les Françaises Julie Belhamri et Marie Oteiza se sont qualifiées hier à Kecskemét (Hongrie) pour la finale de l’étape hongroise de la Coupe du monde prévue demain. Pierre Dejardin, Grégory Flayols, Alexandre Henrard et Gauthier Romani tenteront aujourd’hui d’aller chercher leur ticket pour la finale hommes. TOUS LES MATCHES CLASSEMENTS ET RÉSULTATS PAGE 27 Yoka parmi les pros Hier au siège de Canal +, le promoteur Sébastien Acariès et le directeur des sports de la chaîne Thierry Cheleman ont officialisé le retour de la boxe sur la chaîne cryptée. Le 20 mai, la chaîne diffusera en direct le Championnat WBA des lourds-légers opposant le Congolais de Calais Youri Kalenga (28 ans, 22 victoires, 2 défaites) au cubain de Miami Yunier Dorticos (30 ans, 20 victoires dont 19 avant la limite). Le Lyonnais Michel Soro (28 ans, 27 victoires, 1 défaite, 1 nul) sera opposé au Canadien Brandon Cook (29 ans, 16 victoires). Mais la véritable surprise au palais des sports de Paris sera de voir au milieu des pros le Français Tony Yoka, sacré champion du monde amateurs 2015 des super-lourds. À trois mois des JO, Yoka combattra en 6 rounds de trois minutes dans les règles de l’APB, la version pro de la Fédération internationale de boxe amateur (AIBA) qui envisage d’autoriser la présence de boxeurs pros cet été à Rio. K.B.I. Natation Australie : Horton et Campbell express Les sélections australiennes se sont achevées hier à Adelaïde par une nouvelle pluie de perfs. Sur 1 500 m, Mack Horton (notre photo) est devenu le nageur le plus rapide de l’année, et le deuxième de l’histoire en Australie (derrière la légende Grant Hackett) en 14’39’’54. Sur 50 m, Cate Campbell a frôlé le record du monde du 50 m (23’’73 par Britta Steffen en combinaison). Avec 23’’84, elle possède désormais le meilleur chrono hors combinaisons de tous les temps. Comme sur 100 m, elle partira à l’assaut du titre olympique avec sa sœur cadette, Bronte, championne du monde en titre du 50 m, et deuxième en 24’’24. Enfin, un 4 x 100 m a été organisé pour permettre à l’Australie, 13e des Mondiaux 2015, de se qualifier pour les JO. James Roberts, Kyle Chalmers, James Magnussen et l’ébouriffant Cameron McEvoy (47’’22 lancé) ont signé un 3’12’’26 qui leur garantit une place à Rio. Ils y seront de sérieux adversaires des Français, tenants du titre. Tennis de table Brest attend Mattenet CHAMPIONNATS DE FRANCE Même amputés de deux des trois meilleurs Français au classement mondial (Simon Gauzy et Emmanuel Lebesson) et des deux meilleures femmes (Li Xue et Carole Grundisch), pour cause de tournoi de qualification olympique en Suède, les Championnats de France débutent aujourd’hui à l’Arena de Brest. Les deux finalistes hommes de l’an passé sont là. En 2015, Adrien Mattenet avait sauvé six balles de match contre Stéphane Ouaiche avant de remporter son premier titre. Côté féminin, un nom se détache, Yuan Jia Nan, tenante du titre. P.Co. Boxe Trois Français aux Jeux ? TOURNOI DE QUALIFICATION OLYMPIQUE Si Sofiane Oumiha (– 60 kg, notre photo), Christian M’Billi (–75 kg) et Paul Omba (– 91 kg) battent respectivement le Turc Gokcek, le Britannique Fowler et l’Ukrainien Manukian, aujourd’hui en demi-finales du tournoi de qualification olympique à Samsun (Turquie), ils seront à Rio. « Le Turc est largement à la portée de Sofiane, plus rapide et plus mobile, commente l’entraîneur, John Dovi. Quant à l’Anglais, il a été battu deux fois en deux combats par Christian, mais ça reste un bon boxeur qui frappe. Enfin, l’Ukrainien est médaillé de bronze au Mondial, mais pas inaccessible. La puissance de Pierre Lahalle/L’Équipe Alain Grosclaude/L’Équipe Les Bleus défient le Danemark Boxe David Mariuz/AFP HANDBALL Euro 2018 : les Bleus fixés Le tirage au sort des qualifications de l’Euro 2018 a offert hier trois adversaires abordables aux Bleus : la Norvège, la Lituanie et la Belgique. Les matches se dérouleront du 2 novembre au 18 juin 2017. Les deux premiers seront qualifiés pour la phase finale, organisée en Croatie (12-28 janvier 2018). Hockey sur glace frappe de Paul devrait le mettre en difficulté, mais il ne faut pas qu’il fasse d’erreur. » A.-A.F. EXTRA « POUPOU » À TRAVERS LES ÂGES 20 ANS LA RÉVÉLATION Voilà trois ans déjà qu’il a remporté sa première course, en mars 1953, le prix de la Quasimodo à Saint-Léonardde-Noblat. Mais, en 1956, c’est le grand tournant de sa vie. En qualité de meilleur coureur régional, il est invité à participer au fameux Bol d’Or des Monédières, à Chaumeil, un critérium prestigieux disputé en Corrèze où il côtoie les grandes vedettes internationales. Si Raphaël Géminiani l’emporte, il est le seul à répondre à une attaque de Louison Bobet dans la côte du circuit. À l’arrivée, le triple vainqueur du Tour (1953, 1954, 1955) demande à l’organisateur, le célèbre accordéoniste Jean Ségurel, qui est donc ce «phénomène» que le public local appelle «la Pouliche». «À vingt ans, j’étais aussi fort que cinq ou six ans plus tard. Je pense que j’aurais pu faire le Tour de France sans problème», estime aujourd’hui Poulidor. Mais, en 1956, s’il suscite de grands espoirs et prend conscience que le vélo peut être un moyen de gagner de l’argent, c’est aussi l’année du service militaire. En raison des événements d’Algérie, il part pour vingt-neuf mois sous les drapeaux. 30 ANS LA RÉSIGNATION En 1966, Jacques Anquetil, son grand rival, fait ses adieux au Tour, non sans avoir la certitude que son partenaire Lucien Aimar va l’emporter, aux dépens de Poulidor (3e). Le Limousin a déjà manqué l’occasion l’année précédente, lorsqu’il a sous-estimé un jeune champion italien néophyte, Felice Gimondi, qui a remplacé au pied levé un certain Polidori, forfait. Cette défection d’apparence anecdotique a peut-être indirectement empêché Poulidor de gagner le Tour. Suprême ironie du sort, l’origine du nom Poulidor proviendrait d’un ancêtre italien qui se serait appelé Polidori ! Quoi qu’il en soit, «Poupou» a peut-être laissé passer sa chance dans ces années charnières de la trentaine. Après Anquetil, Eddy Merckx va bientôt arriver… 40 ANS LA CONTINUATION Merckx n’est déjà plus Merckx en 1976, mais Poulidor est toujours là. À plus de quarante ans, il va encore monter sur le podium du Tour, troisième derrière Lucien Van Impe et Joop Zoetemelk. «Je sentais que j’étais limité», avouet-il, mais il réalise quand même une très belle montée du Puy-de-Dôme, douze ans après son coude-à-coude légendaire avec Anquetil. Cela le remet dans le jeu pour le podium dont il va chasser Raymond Delisle pour neuf secondes, à la faveur du bref chrono du dimanche matin sur les Champs-Élysées! Ph. Bo. Vintage Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE ANNIVERSAIRE 80 ANS POULIDOR SERA TOUJOURS «POUPOU» Le champion de la popularité fête ses quatre-vingts ans aujourd’hui. Et il est toujours entouré de l’affection du public. PHILIPPE BOUVET « Sans le vélo, mon horizon n’aurait pas dépassé la haie d’un champ dans le Limousin », a coutume de dire Raymond Poulidor. Bien au-delà, il est devenu le champion de la France profonde, même si elle fut un moment coupée en deux, les Anquetilistes, d’un côté, et les Poulidoristes, finalement plus nombreux, de l’autre. Comme une sorte de lutte des classes dans la France paisible et laborieuse des années 1960 et 1970, où beaucoup se reconnaissaient dans ce coureur qui semblait connaître les emmerdes ordinaires de Monsieur Tout-le-Monde. Sans parler du palmarès, son horizon a donc dépassé de bien loin tout ce qu’il aurait pu imaginer, mais il est pourtant resté auprès de son arbre, ou presque, puisque, natif de la Creuse, il demeure toujours tout près de là, à Saint-Léonardde-Noblat, en Haute-Vienne, qu’il traversera l’été prochain dans la caravane du Tour de France, qu’il n’a pour rien au monde jamais manqué. C’est à quelques kilomètres, à Limoges, que ses amis organisent aujourd’hui une petite fête pour célébrer les quatre fois vingt ans de celui qui reste aussi le champion de la popularité. Et elle a largement survécu à sa carrière puisque, à ce jour, la moitié de son existence s’est écoulée depuis qu’il est descendu de vélo, à quarante ans passés. «Ce qui m’étonne le plus, c’est quand des petits enfants viennent me demander un autographe. Je leur dis: “Mais tu ne me connais pas ! ” Et ils me répondent : “Mais si, c’est mon papy qui m’a parlé de toi… ” » Il n’est pas rare que Raymond Poulidor soit ainsi invité à un anniversaire, dans une de ces familles françaises où l’affection que le public lui porte va de génération en génération.«Je reçois un tas de courrier, je suis toujours demandé, mais je ne peux pas être partout…» Un tel attachement, probablement unique dans tout le sport français, «c’est surprenant et personne ne se l’explique », dit-il. Pourtant, toute sa vie, Raymond Poulidor restera troublé par cette prémonition : « Quelqu’un de cette maison deviendra célèbre», avait prédit dans sa jeunesse une espèce d’oracle qui parcourait les campagnes et avait frappé un jour à la porte de la ferme familiale. Et c’est vrai qu’il n’y a pas vraiment d’explication rationnelle à cette célébrité inscrite à ce point dans la durée, même si cette gloire sans Maillot Jaune, la malchance, la com- passion pour l’éternel second et cette longévité qui redonna le moral à toute une tranche de population en sont les ingrédients de base. SON MÉTIER FUT D’ÊTRE POULIDOR Une fois sa longue carrière achevée, souvent les gens posèrent la question : « Mais que fait Poulidor ? » En vérité, même s’il donna son nom à une marque de cycles et fut l’ambassadeur de différents sponsors, il n’eut jamais d’autre métier que celui d’être Poulidor. Et de répondre aux excès de sa légendaire « poupoularité », selon le bon mot d’Antoine Blondin. « Cette popularité m’a rendu un mauvais service, reconnaît-il, conscient qu’il n’a jamais été dévoré par l’ambition, mais à quoi bon? Je ne me suis jamais levé le matin en pensant à la victoire. J’étais heureux comme ça. Le Maillot Jaune, c’est un regret pour mes supporters, mais, moi, je ne serais pas plus riche ni plus heureux.» Ce Maillot Jaune qu’il n’a jamais porté, fût-ce un seul jour, c’est tout de même le comble. Mais bien avant que la publicité ne fasse appel à des tas de créatifs, il y eut ce slogan génial pour un spot tourné en 1971. « On trouve tout à la Samaritaine », pouvait alors assurer « Poupou » tout sourire en ressortant du grand magasin avec l’habit qu’il n’avait jamais porté sur le Tour… Dans une sorte de pied de nez à l’histoire, c’est bien lui aussi qui est, depuis quinze ans, l’ambassadeur de LCL, la banque qui parraine le Maillot Jaune. «C’est un petit clin d’œil, convient Sophie MoresséePichot, l’ancienne championne olympique d’escrime devenue responsable de communication de LCL. Je suis toujours bluffée. Une disponibilité comme celle-là, ça n’existe plus. La veille de Paris-Roubaix, à Compiègne, nous avions prévu un tirage spécial de photos, et il en a signé mille cinq cents, parfois en mettant le prénom, et il y avait toutes les générations. Il m’a dit que, tant qu’il avait la santé, il viendrait sur le Tour, et je ne me pose pas la question d’un successeur.» Les séances d’autographes au village-départ ne lui pèsent pas, au contraire. « C’est le jour où je n’en signerai plus que cela m’embêtera…» Et, à quatre-vingts printemps, sa vie est bien remplie. Quand vient le début de saison, il retrouve ses amis de l’Étoile de Bessèges jusqu’au Tour du Haut-Var, avec de mémorables parties de cartes en soirée. L’été, c’est le Tour. Le reste du temps, il parcourt encore la France, d’un supermarché à l’autre, pour dédicacer les bouquins qui ont été écrits sur sa destinée hors du commun. « Il m’arrive d’en signer deux cents par jour!» Cette reconnaissance du public, c’est sa vie, on pourrait dire maintenant toute sa vie. « Si un jour on ne me reconnaît plus, avoue-t-il sans fausse coquetterie, je serais malheureux. » Mais Raymond Poulidor coule des jours heureux. ¢ ENBREF 80 ans Professionnel de 1960 à 1977. Ses équipes : Mercier-BP Hutchinson (1960-1969) ; FagorMercier (1970-1971) ; Gan-Mercier (19721976) ; Miko-Mercier (1977). Une longue et belle carrière L’Équipe 32 RAYMOND POULIDOR est né le 15 avril à MasbaraudMérignat, dans la Creuse, cinquième garçon d’une famille de métayers. Ses frères André et Henri participent à des courses cyclistes régionales. Henri remporte d’ailleurs la première course à laquelle Raymond participe, en 1952, à Saint-Moreil, et dont il se classe 6e. Sa première victoire est signée en mars 1953 à Saint-Léonard-deNoblat (Haute-Vienne), où il réside toujours. 33 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Vintage ANNIVERSAIRE 0 L’ÉTERNEL SECOND A BEAUCOUP GAGNÉ Raymond Poulidor n’a jamais porté, Ses principales victoires: Champion de France 1961 Milan-San Remo 1961 Flèche Wallonne 1963 GP des nations c.l.m. 1963 Tour d’Espagne 1964 Super Prestige Pernod (officieux Championnat du monde aux points) 1964 Critérium national 1964, 1966, 1968, 1971, 1972 Critérium du Dauphiné 1966, 1969 Paris-Nice 1972, 1973 7 étapes du Tour de France fût-ce un seul jour, le Maillot Jaune. 2 Connu comme l’éternel second, il a terminé trois fois deuxième du Tour de France (1964, 1965, 1974). Joop Zoetemelk a terminé plus souvent que lui à cette place (6 fois). 8 C’est le recordman du nombre des podiums sur le Tour de France. Bernard Papon/L’Équipe 14 DÉBUTS MALCHANCEUX Ses débuts dans le Tour, en 1962, semblent marqués du sceau de la malchance puisqu’il le court avec un poignet plâtré, à la suite d’une chute à l’entraînement. Il se classe néanmoins 3e derrière Jacques Anquetil et Joseph Planckaert. Roger Krieger/L’Équipe MILAN-SAN REMO est sa première grande victoire en 1961, année où il devient également champion de France. (Photo ci-dessus.) Championnat du monde au Nürburgring remporté par l’Allemand Rudi Altig, équipier de marque de Jacques Anquetil, qui est 2e, Poulidor 3e. OCCASIONS MANQUÉES Entre 1965 et 1968, Poulidor manque sa chance dans le Tour. En 1965, la révélation de Yuzuru Sunada/Presse Sports Pays-Bas, est plus que prometteur : champion du monde de cyclo-cross Élite à vingt ans en 2015 alors qu’il pouvait courir encore chez les Espoirs, titré aussi en cyclocross comme sur la route en juniors. Il se donne encore deux ou trois ans avant de passer franchement sur la route où il suscite déjà des promesses. Raymond Poulidor était retiré des pelotons depuis dix-huit ans quand il est né, alors «je ne connais pas tous les détails de sa carrière, reconnaît Mathieu à propos de son grand-père. Je sais qu’il était souvent deuxième, mais il a gagné aussi très beau- Raymond Poulidor voit rarement courir son petit-fils Mathieu Van der Poel, que l’on dit surdoué. coup (sic)… Et j’ai vu sur YouTube son grand duel avec Jacques Anquetil au PuyPh. Bo. de-Dôme…» Felice Gimondi se fait à ses dépens ; en 1966, Anquetil et l’équipe Ford piègent Poulidor et favorisent la victoire de Lucien Aimar. En 1967, sous le maillot de l’équipe de France, il se met au service de Roger Pingeon, et, en 1968, alors que la victoire lui paraissait promise dans le Tour gagné par Janssen, il est renversé par une moto sur la route d’Albi et abandonne. APRÈS ANQUETIL, MERCKX Après avoir affronté Anquetil, Poulidor, comme tout le peloton, subit le joug de Merckx. Cela ne l’empêche pas de créer la sensation en renversant le Belge dans la montée du final du col d’Èze L’anniversaire de Raymond Poulidor est fêté, aujourd’hui, par plus d’une centaine de convives, parmi lesquels des invités «surprises». Au programme, un déjeuner au Café littéraire, un restaurant de Limoges, et une soirée organisés à l’initiative de l’ARPAD (Amis de Raymond Poulidor et d’André Dufraisse, cinq fois champion du monde de cyclo-cross entre 1954 et 1958). L’Équipe DUEL La rivalité avec Anquetil atteint son paroxysme sur le Puyde-Dôme, en 1964, dans un coude-à-coude mémorable (photo ci-dessous), mais le Normand au point de rupture sauve quand même son Maillot Jaune. Deux ans plus tard, ils se sabordent dans le L’Équipe L’OISEAU RARE Déjà reconnu comme un excellent coureur régional, c’est au retour de ses obligations militaires, qui ont duré vingt-neuf mois, qu’il éclate vraiment, en 1959. Il impressionne Bernard Gauthier, l’un des meilleurs Français de l’époque, à l’occasion du Prix de Peyrat-le-Château, où Poulidor est seulement devancé par l’ancien vainqueur du Tour d’Espagne Jean Dotto. Bernard Gauthier le recommande à Antonin Magne, et le présente comme «l’oiseau rare». Il passera pro chez Mercier, en 1960, qui sera sa seule équipe en dix-huit ans de carrière. les Van der Poel vivent à la frontière belgonéerlandaise et ils sont surtout spécialistes du cyclo-cross. David, vingt-trois ans, a plutôt les traits du côté Poulidor, la bouille un peu ronde, d’un tempérament tranquille, et c’est un coureur de bonne valeur. Mathieu, vingt et un ans, est le portrait craché de son père, Adrie, et c’est le surdoué. «Il est terrible! C’est un phénomène, il sait tout faire, s’extasie Poupou. Pour moi, il est capable de gagner le Tour de France…» On n’en est pas là, mais c’est vrai que Mathieu Van der Poel, qui parle français mais défend comme son frère les couleurs des entre 1962 et 1976 avec une impasse (1971) et deux abandons (1968, 1973). FESTIVITÉS L’art d’être grand-père Ils ont de qui tenir ! David et Mathieu Van der Poel sont les fils d’Adrie, l’ancien champion néerlandais vainqueur du Tour des Flandres (1986), de Liège-BastogneLiège (1988) et champion du monde de cyclo-cross (1996). Mais les jeux de mots vont bon train (Van der Poulidor…) puisque leur mère, Corinne, est la fille de Raymond Poulidor, et donc ils sont les petitsfils de «Poupou». Trop occupé, le grand-père n’a pas souvent l’occasion d’aller les voir courir. «Deux ou trois fois par an, quand je monte chez ma fille pour Noël », précise-t-il, car Le nombre de ses participations au Tour de France pour gagner Paris-Nice en 1972 et récidiver en 1973. Dans le Tour 1974, il met encore en difficulté le « Cannibale » et remporte l’étape du Pla d’Adet. LA QUARANTAINE RAYONNANTE Il a plus de quarante ans quand il monte une dernière fois sur le podium du Tour 1976 (3e), et met un terme à sa carrière dans un cyclocross le 25 décembre 1977 (photo ci-dessus). POULIDOR TOUJOURS Depuis lors, sa popularité ne se dément pas et il est notamment l’ambassadeur de LCL, parrain du Maillot Jaune qu’il n’a jamais porté. Ph. Bo. 34 EXTRA Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Éco-médias 40 000 Le nombre de litres de jus d’orange Pressade distribués lors du Tour de France (2-24 juillet). Fournisseur officiel de l’épreuve, la marque intègre la caravane avec quatre véhicules aux couleurs de sa gamme bio. C’est la troisième marque du groupe britannique Britvic, après Teisseire et Fruit Shoot, à rouler pour la Grande Boucle. 40,236 Mds€ Le chiffre d’affaires 2015 d’Orange, partenaire international et fournisseur de services de télécommunications de l’Euro 2016, qui a recruté Zinédine Zidane pour sa campagne de communication. Le groupe va également intégrer le club des sponsors du comité de candidature de Paris 2024 moyennant un ticket d’entrée de 2 M€. Esprit bleu, es-tu là ? Le magazine des équipes de France fête aujourd’hui, sur L’Équipe 21 (12h30), son centième numéro avec les footballeuses à Clairefontaine. 200 Les modèles de vélos commercialisés par Bike +, la nouvelle enseigne du groupe Go Sport (Courir, Twinner), pour des prix allant de 89 € pour les cycles enfants à 10 000 € pour les plus techniques. Cinq magasins ont déjà ouvert à Paris, Bagnols-sur-Cèze, Les Angles, Pontivy et Rennes ; d’autres verront le jour dans les prochains mois. FONDATEUR: Jacques Goddet Direction, administration, rédaction et ventes: 4, cours de l’Île-Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt. BP 10302. Tél.: 01-40-93-20-20 L’ÉQUIPE Société par actions simplifiée. Siège social: 4, cours de l’Île-Seguin, 92102 BoulogneBillancourt BP 10302 PRÉSIDENT: Intra-Presse représentée par Marie-Odile Amaury Principal associé: SAS Intra-Presse DIRECTEUR GÉNÉRAL, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION: Cyril Linette DIRECTEUR DE LA RÉDACTION: Jérôme Cazadieu VENTE AU NUMÉRO: Étienne Garnier/L’Équipe Laura Georges répond aux questions du journaliste placé dans son dos, une séquence traditionnelle d’« Esprit bleu ». Tél: 01-40-93-21-85 [email protected] SERVICE ABONNEMENTS: Tél.: 01-76-49-35-35. Fax: 01-58-61-01-37. 69/73, bd Victor Hugo, 93585 Saint-Ouen Cedex E-mail : [email protected] FRANCE MÉTROPOLITAINE: Lundi à samedi, 6 mois: 204€ postés; 180€portés; 1 an: 396€ postés; 348€ zones portés. Lundi à dimanche, 6 mois: 234€postés; 192€portés; 1 an: 456€postés; 396€ portés. ZONES PORTÉES ET ÉTRANGER: nous consulter IMPRESSION: fessionnel des sportifs. «Il y a beaucoup de kinés et de professeurs d’EPS parmi eux, mais on a aussi assemblement des Bleues à Clairefon- trouvé un dentiste avec le véliplanchiste Pierre taine, la semaine dernière. En marge de Le Coq ou encore une chargée de relations chez l’interview qu’elle accorde à L’Équipe 21, L’Oréal avec l’épéiste Maureen Nisima», énumère Laura Georges s’enquiert des résultats de Jérôme Weibel, qui fut dans sa première vie memDenis Gargaud, qui bataille alors à Pau bre de l’équipe de France de fleuret. pour les sélections olympiques de canoë. En trois années d’existence, Esprit bleu a mis en Une curiosité spontanée qui tombe à point avant plus d’une centaine de disciplines dont une nommé. La défenseuse centrale des Bleues, déjà bonne moitié de sports olympiques. Une exposition qualifiées pour Rio, est interrogée dans le cadre qui est la raison d’être première du projet. « Esprit d’Esprit bleu, le magazine hebdomadaire des équi- bleu, c’est aussi le slogan officiel depuis cinq ans de pes de France, diffusé depuis trois ans sur l’équipe de France olympique, développe Soria ZiL’Équipe 21 et coproduit avec le CNOSF, le comité delkhile, en charge du partenariat au CNOSF. Mais olympique français. «C’est le signe qu’il y a une vraie l’objectif du magazine que nous avons imaginé avec communauté entre les équipes de France, quel que Éric Hannezo en 2013 est plus généralement de méque soit le sport, souligne Jérôme Weibel, le produc- diatiser les sports qui n’ont pas vocation à être diffuteur du programme. Les athlètes se sés en direct.Et pourquoi pas aussi de suivent les uns après les autres, susciter des vocations en initiant les surtout en année olympique.» athlètes à l’animation télé.» Chaque Programmé aujourd’hui à magazine est en effet présenté par 12 h 30 en première diffusion, le Le nombre de numéros un(e) athlète qui lance les sujets face centième numéro d’Esprit bleu caméra. Pour la 100e, tournée à Claid’Esprit bleu tournés met cette semaine à l’honneur refontaine, c’est au tour des joueuses depuis le lancement l’équipe de France masculine de du magazine en mai 2013. de l’équipe de France de football de water-polo, qui vient de gagner jouer les animatrices. « Ne vous inson billet pour Rio, le spécialiste de quiétez pas, c’est comme apprendre dressage Pierre Volla, le champion une récitation », les rassure Jérôme de France de triple saut Harold Le nombre de sports, Weibel. Kadidiatou Diani, Kenza Dali, olympiques Correa, et Hugues Obry, l’entraîJessica Houara et Kelly Gadea n’ont et non olympiques, neur de l’équipe de France d’épée. que quelques secondes pour apprenreprésentés en trois ans Une distribution éclectique dédre leur texte, mais elles s’en sortent d’émission. clinée sur vingt-six minutes sous plutôt bien. Dernière à passer devant plusieurs formes : une interview les caméras, Camille Abily y trouve décalée où le journaliste pose ses même du plaisir. « Mais bon, c’est questions dans le dos de l’athlète, Le total de diffusions quand même plus facile de répondre un entraînement décrypté grâce à du magazine chaque à des questions », sourit la Bretonne. semaine sur L’Équipe 21, La preuve en images avec le bêtisier plusieurs caméras embarquées, une immersion en compétition et accessible aussi en replay des meilleurs ratés qui clôturera un focus sur le double projet pro- sur lequipe.fr et lequipe21.fr comme chaque semaine l’émission.¢ JULIEN MARIVAL R CINP (77-Mitry-Mory), CIRA (01-Saint-Vulbas), CIMP (31-Escalquens). Siège social: 25, av. Michelet 94300 Saint-Ouen CILA (44 - Héric), Nancy Print (54-Jarville), MIDIPRINT (30-Gallargues-leMontueux). Dépôt légal: à parution PUBLICITÉ COMMERCIALE: TEAM MEDIA Tél.: 01-41-04-97-00 PETITES ANNONCES: 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. COMMISSION PARITAIRE: n° 1217I82523 ISSN 0153-1069 TÉLÉVISION PROGRAMME DU JOUR 11 : 00 TENNIS EN DIRECT Masters 1000 de Monte-Carlo. Quarts de finale. Puis à 18 h 20. 11 : 15 FOOTBALL EN DIRECT Ligue des champions. Tirage au sort des demi-finales. 12 : 30 VOILE EN DIRECT Transat Concarneau - Saint-Barthélémy. Le point sur la course. 12 : 45 BASKET Interview de Vince Carter. 12 : 50 FOOTBALL EN DIRECT UEFA Youth League. Demi-finales. Chelsea (ANG)-Anderlecht (BEL). À 16 h 55, Real Madrid (ESP) - Paris-SG. 18 : 30 AU CONTACT 19 : 00 RUGBY EN DIRECT Pro D 2. Carcassonne-Biarritz. 19 : 25 LA DATA ROOM 20 : 00 TOUT LE SPORT 20 : 00 FOOTBALL EN DIRECT Ligue 2. Multiplex. 20 : 00 FOOTBALL EN DIRECT National. Marseille Consolat - Strasbourg. 20 : 25 FOOTBALL EN DIRECT Ligue 1. Lyon-Nice. 20 : 40 BASKET EN DIRECT Euroligue. Quarts de finale. Vitoria (ESP) - Panathinaïkos (GRE). 20 : 45 RUGBY EN DIRECT Top 14. Grenoble-Castres. 12:00 MENU SPORT Tirage du jeudi 14 avril 2016 : 282 896 exemplaires 116 4 Frédéric Stucin/L’Équipe 100 Pascal Martinot-Lagarde 7 : 00 L'ÉQUIPE DU MATIN 12 : 00 MENU SPORT Invité : Pascal Martinot-Lagarde (110 m haies). 12 : 30 ESPRIT BLEU 13 : 00 CURLING Championnats du monde H. Demi-finales. Danemark - États-Unis. 17 : 45 L'ÉQUIPE TYPE Rediffusion à 19 h 20. 19 : 00 LA GRANDE ÉDITION 20 : 45 E-SPORT E-Football League. 12e journée. 22 : 30 L'ÉQUIPE DU SOIR Rediffusion à minuit. EXTRA 35 Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Coulisses Les doutes de Petit sur le Mondial 98 E NICOLAS BENEZET Le milieu de terrain de l’En Avant de Guingamp, opéré des adducteurs, n’était manifestement pas rassasié après les repas qui lui ont été proposés lors de son séjour en milieu hospitalier. L’IMAGE Mark Noble (West Ham) transporte sur une dizaine de mètres le milieu de terrain de Manchester United, Ander Herrera, qui mettait à son goût trop de temps à se faire soigner lors de ce quart de finale de Cup. R iyad Mahrez, le milieu de terrain franco-algérien de Leicester, étonnant leader en Premier League, a été contrôlé à 123 km/h dans une zone limitée à 80 km/h : il s’est donc vu retirer son permis de conduire pendant six mois et a écopé d’une amende de 900 livres sterling (1 100 euros). Ancien pensionnaire du Havre (2011-2014), Mahrez est l’un des meilleurs buteurs du Championnat anglais (16 réalisations) et a été nommé pour le titre de meilleur joueur de la saison en Premier League. ickaël Gelabale, qui espère participer au tournoi olympique de basket à Rio en cas de qualification française, pense déjà à son après-carrière et a partagé sur Ma Chaîne Sport son envie de devenir « chef » de... cuisine : « C’est ce que je voulais faire avant le basket, a expliqué l’actuel joueur du Mans, âgé de trente-deux ans. Il ne faut pas se lancer n’importe comment, c’est un métier qui n’est pas facile. Il faut faire de la bonne bouffe pour avoir de bons clients ». Pas chaud Villa... C haque fin de saison, Aston Villa – 104 saisons parmi l’élite du foot anglais – organise l’élection de son meilleur joueur. Mais, promis à une relégation inéluctable à l’issue d’un exercice catastrophique (avec seulement trois victoires pour l’instant) qui a provoqué l’indignation de ses supporters, le club de Jordan Ayew (ici aux prises avec Charlie Daniels – Bournemouth – notre photo) vient d’annuler ‘‘l’événement’’. «The Villans» n’avaient pas forcément envie de sombrer dans le ridicule absolu. Du tennis au floorball Richard Martin/L’Équipe l’Irlandais s’est en effet saisi du ballon à la main en pleine action pour quitter le terrain avec. Alors que Dundee affronte Hibernians en demi-finales de Coupe d’Écosse demain, le contrat du joueur vient d’être rompu «par consentement mutuel». Sébastien Boué/L’Équipe Alexis Réau/L’Équipe M Mahrez privé de permis DR n se sait pas ce qui lui est passé par la tête mais Gavin Gunning (Dundee United) a craqué en plein match face à Inverness lors de la dernière journée du Championnat d’Écosse : blessé à un genou et souhaitant donc être remplacé, Gelabale, futur chef ? Rich ard M artin /L’Éq uipe ” Pétage de plomb soft O idier Drogba, l’ex-attaquant de Chelsea, a annoncé qu’il allait poursuivre en justice le Daily Mail, qui a publié une enquête aux conclusions compromettantes pour la fondation portant le nom de l’ex-international ivoirien, dont la vocation est de venir en aide aux enfants de son pays. Selon le tabloïd anglais, seule une infime partie des fonds recueillis aurait été utilisée à cette fin: environ 18 000€ sur un peu plus de 2,1M€. Une enquête va être menée sur la base de ces allégations mais Didier Drogba, actuellement joueur de l’Impact Montréal, a déjà réagi via un communiqué publié sur les réseaux sociaux hier. Il assure n’avoir «commis aucune fraude, aucune corruption, aucun manque de management, aucun mensonge». PIERRE MÉNÈS Le chroniqueur du «Canal Football Club» est revenu dans VSD sur les propos qu’il avait tenus au sujet de l’entraîneur espagnol avant la fin de saison catastrophique de l’OM. Les enfoirés, ils ont mis Mandanda à l’entrée de l’hôpital, mon complice qui devait me ramener à manger ne passera pas” Document beINSports Pierre Lahalle/L’Équipe ucun sportif contrôlé positif au meldonium ne devrait être considéré comme dopé, d’après le président russe Vladimir Poutine. «Ce produit n’a jamais été un produit dopant, il n’influence pas les performances », a en effet déclaré ce dernier qui considère que le meldonium «maintient simplement les muscles cardiaques en bon état quand ils sont soumis à des efforts soutenus». Rappelons que près de trente sportifs russes – dont la joueuse de tennis Maria Sharapova (notre photo) – ont été contrôlés positifs au meldonium depuis son interdiction le 1er janvier dernier. se passe aujourd’hui, j’en suis arrivé à me demander ça. À l’image de ce que j’ai vu au Mondial brésilien, le premier match Brésil-Croatie, c’est un peu ‘‘chelou’’ quand même. Nous, sur le terrain, on se défonçait vraiment contre nos adversaires, on faisait tout pour gagner. Des fois, je me dis : “Est-ce que je ne suis pas en train de devenir paranoïaque ? Est-ce qu’on n’a pas été des marionnettes? Faites marcher l’économie et, le reste, ne vous en souciez pas...” » D #ArrêtBuffet Pierre Lahalle/L’Équipe CONTRÔLE POSITIF ” Michel, j’ai dit que c’était une trompette. Je pense malheureusement que ce qui se passe depuis m’a donné raison. C’était plutôt gentil” J arkko Nieminen, meilleur joueur de tennis de l’histoire en Finlande (top15 à l’ATP), a décidé de se reconvertir dans le floorball –qui s’apparente au hockey– de façon très assidue, puisqu’il évoluera dans l’effectif du Tampere Classic, au plus haut niveau national. «J’aime les défis et prendre des risques. Je ne considère pas ma réussite dans cette ligue comme acquise, mais je ne me fixe aucune limite», a-t-il commenté. Paul Roberts/Offside/Presse Sports Nicolas Luttiau/L’Équipe Emmanuel Petit est l’un des 23 joueurs tricolores à avoir soulevé la Coupe du monde le 12 juillet 1998, à l’issue de l’édition organisée en France. mmanuel Petit, champion du monde 1998 et auteur de l’ultime but des Bleus en finale face au Brésil (3-0), émet aujourd’hui des doutes sur la façon dont la compétition s’est déroulée. À l’occasion d’un Web documentaire mis en ligne hier sur le site d’Arte intitulé «Hors-Jeu» et ayant pour thème les enjeux et dérives du football, l’ancien milieu de terrain s’interroge à haute voix: «Est-ce qu’on a vraiment gagné la Coupe du monde? Je pense que oui , ( ...) mais avec tout ce qui 0 A Drogba défend sa fondation 36 Sommaire FOOTBALL ANTOINE GRIEZMANN Javiver Soriano/AFP 12 13 Frédéric Mons/L’Équipe LIVERPOOL LIGUE 1 Déchiffrage : Hatem BEN ARFA OM: comment Vincent LABRUNE a dérivé Saint-Étienne: Robert BERIC veut rejouer cette saison La Juventus veut encore piquer un espoir au PSG ESPAGNE Antoine GRIEZMANN à point nommé LIGUEEUROPA Liverpool, l’incroyable qualification LIGUE 2 Évian et Niort en danger P. 4 P. 6 P. 7 P. 11 P. 12 P. 13 P. 14 RUGBY Le programme de Bernard LAPORTE dévoilé P. 18 et 19 TENNIS Benoît PAIRE s’autodétruit P. 25 BASKET FERNANDO ALONSO 29 Stéphane Mantey/L’Équipe Oli Scarff/AFP THIBAUT PINOT 30 Illustration Fabien Clairefond Vendredi 15 avril 2016 | L’ÉQUIPE Pas si simple pour les Warriors Les adieux de Kobe BRYANT P. 26 P. 27 FORMULE 1 Entretien croisé VASSEUR-WOLFF P. 28 et 29 CYCLISME Thibaut PINOT en reconnaissance P. 30 Le dessin de Vidberg QU’EN PENSEZ-VOUS? ATTEND VOS AVIS Les San Antonio Spurs de Tony Parker peuvent-ils devenir champions NBA cette saison? RENDEZ-VOUS DÈS À PRÉSENT SUR LEQUIPE.FR POUR VOUS EXPRIMER. L’HUMEUR DE... FRÉDÉRIC BERNÈS Maternelle sup Je ne supporte pas ces parents qui viennent se défouler derrière les mains courantes, les samedis et dimanches. Ils pourraient se garder une petite gêne en public. Est-ce que moi je vais dans la classe de ma fille pourrir ceux ou celles qui répondent plus vite qu’elle? Bon, d’accord, c’est un mauvais exemple. À quelques journées de la fin, ma fille est en train de réussir une impressionnante dernière année de maternelle. Ce qu’elle accomplit en termes d’écriture attachée me rappelle sa sœur. C’est ce que je me tue à répéter à sa maîtresse. En la limitant à faire des sculptures en pot de yaourt, elle gaspille le talent de la gamine. Elle la fait jouer en 3-5-2 et ça, ça me dégonde. J’ai aussi dit ses quatre vérités au petit Mathéo, qui ne tire pas la classe vers le haut. Évidemment, ça m’a été reproché. Excusez-moi de vouloir aider. Je m’étais déjà fait recevoir la fois où j’avais conseillé à la directrice de revoir son staff. Parce que c’est pas avec Annie dans Si les profs les couloirs qu’on va lisaient plus gagner des titres. L’Équipe... Et encore, je ne vous raconte pas le drame le jour où j’ai annoncé ma liste des 23 pour sauver la classe 6. Je veux bien reconnaître que Kylian a beaucoup apporté au groupe en petite section mais, aujourd’hui, il faut le transférer. À la première trêve. De toute façon, il jouera la relégation toute sa scolarité. C’est pas ma faute s’il ne sait pas que non, on ne passe pas de seize à vingt quand on prétend savoir compter. On ne va pas changer la numération pour toi Kylian. J’ai gardé Cindy parce qu’elle a un rôle social essentiel dans le préau. Même si ses fautes de français à l’oral me hérissent chaque matin les oreilles, qu’attend notre chère Annie pour lui faire entrer dans le crâne qu’on ne dit pas: «C’est quand que Neymar il va viendre à Paris?» Si les profs lisaient plus L’Équipe, nous, parents, on gagnerait du temps.