Le garçon au visage disparu - Les Quinconces
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Le garçon au visage disparu - Les Quinconces
Le garçon au visage disparu DOCUMENT DE PRÉSENTATION texte Larry Tremblay mise en scène Benoît Vermeulen avec Julie McClemens, David Strasbourg, Christian E. Roy et Alice Moreault environnement sonore Navet Confit scénographie Raymond Marius Boucher costumes Marc Senécal éclairages Mathieu Marcil vidéo Francis-William Rhéaume assistance à la mise en scène Martine Richard direction de production et technique Jean Duchesneau régie Maryline Gagnon et Jean Duchesneau Public visé : 14 ans et plus http://leclou.qc.ca/en-creation# propos de Benoît Vermeulen L’écriture de Larry Tremblay m’a toujours fasciné, interpellé, bouleversé. Autant celle de ses romans que celle, magnifiquement audacieuse, de ses pièces de théâtre. Pouvoir entrer dans son univers décalé, métaphorique, multidimensionnel et avoir le plaisir de circuler dans ses labyrinthes métaphysiques et kafkaïens était, depuis longtemps, un rêve que je chérissais. Les œuvres de Larry Tremblay ont cette capacité, par leur complexité formelle et leurs jeux d’associations inattendues, d’aiguiser notre regard sur les multiples points de vue de l’expérience humaine. Elles nous renvoient à nos instincts les plus profonds et à nos imageries intimes. On vibre devant une œuvre de Larry Tremblay, on bouillonne, on éclot, sans pouvoir nécessairement expliquer ce qui se passe. N’est-ce pas magnifique comme lien avec l’expérience adolescente? L’an dernier, par un concours de circonstances, j’ai eu la chance de le côtoyer artistiquement. J’ai découvert un artiste, qui, bien que n’ayant jamais travaillé en « collectif » comme j’aime le faire, avait une ouverture d’esprit et un désir d’aventure qui correspondait tout à fait à mes envies. Je lui ai donc fait cette offre de venir « construire » avec moi la prochaine création du Clou. Je ne monte pas de textes préalablement écrits et je ne « commande » pas non plus un texte à un auteur, je lui propose de collaborer à la construction d’une œuvre théâtrale avec les autres créateurs. Il a accepté avec une diligence et un engouement qui m’ont ravi, adaptant même son calendrier à nos besoins. J’étais aux anges. Larry Tremblay est un auteur majeur au Québec au somment de son art. Nous avons donc entrepris une correspondance pour partager certaines de nos préoccupations sociales et artistiques afin de m’aider à bâtir un premier laboratoire de recherche. J’aime proposer à l’auteur de rapidement venir en salle de répétition avec une équipe de comédiens et de concepteurs, pour explorer librement différentes dynamiques théâtrales et travailler sur les énergies, les images, les associations aléatoires. On part de petits bouts de texte fournis par l’auteur et on s’amuse à les aborder de biais, en prenant des détours, en ne tentant pas de « monter » ce qu’on a comme matériel, mais en multipliant les approches formelles et esthétiques pour ouvrir le plus de portes possible, et faire jaillir, parfois, certains « sens » insoupçonnés. Et surtout, pour tout laisser ouvert, ne rien précipiter, ne rien imposer comme lecture. Bref, on se permet de prendre un bain de création libre sans obligation de résultat. Par expérience, je sais que ce premier labo est fondamental. Il permet, en plus de nourrir la suite de l’écriture et de la mise en scène, de nous fournir un terrain référentiel commun sur l’œuvre à venir ainsi que la chance d’emprunter des voies inédites. Ce premier labo a eu lieu il y a plus d’un an. Notre correspondance nous avait fait rebondir chacun à notre tour sur les désirs et les réflexions de l’autre. La notion de science nous avait dirigés vers l’exploration du cerveau, de la perte d’identité, de la mémoire. Larry a rebondi avec un premier extrait : la métaphore du garçon qui a perdu son visage. L’image m’a saisi, fasciné, emballé. Nous y étions! La marche débutait. Perte d’identité ou renoncement? Besoin d’intimité ou incapacité de communiquer? Repli excessif sur soi? Une règle s’imposait : ne pas réduire la portée poétique des enjeux en imposant une lecture arrêtée. Nous avons donc, munis de quelques scènes, exploré un langage formel qui ferait écho à cette langue particulière, à cet univers légèrement décalé, largement métaphorique, à cet humour absurde malgré le drame, à cette tension angoissante… et à ce froid, cet escalier trop haut, cette porte fermée, ce passé rempli de mystère… Larry a rebondi sur ces trouvailles formelles par l’écriture d’une première version du texte l’automne dernier. 1 le résumé Jérémy se plaint que son père, travailleur humanitaire, délaisse sa famille au profit d’étrangers vivant à l’autre bout du monde. Il faudrait qu’il soit lui-même à moitié mort, pense-t-il, pour que son père lui exprime enfin son amour. Lorsque Jérémy apprend que celui-ci a été pris en otage, son univers bascule. Sa mère, un matin, le retrouve dans son lit sans visage. Les oreilles, les yeux, le nez de son fils ont disparu. Désemparée, elle contacte policier, psychiatre et prêtre afin qu’ils l’aident à comprendre cette étrange disparition. Texte métaphorique, Le garçon au visage disparu nous transporte dans un monde teinté d’humour, tantôt loufoque, tantôt inquiétant, où le théâtre flirte avec le fantastique et le film d’épouvante. la recherche formelle Deux autres laboratoires ont suivi. Rapidement, les termes « plans », « cadres » et « focus » sont apparus lorsqu’on tentait de décrire la dynamique spatiale imposée par le texte. Le scénographe Raymond-Marius Boucher, dans sa recherche d’images pour nourrir la réflexion, est arrivé avec des photos de studios de cinéma, avec tous ses éléments amovibles, ses fils, ses perches, ses diffuseurs de lumière, ses bouts de murs, d’escaliers, ses projecteurs, ses micros… bref, un univers en transformation perpétuelle qui permet de créer une multitude d’images. Nous avons donc décidé de poursuivre la recherche vers un langage scénographique et rythmique inspiré de l’univers du cinéma. Nous avons joué avec les codes et l’esthétisme cinématographique, tout en cherchant à créer un langage éminemment théâtral, ludique, fluide. Le texte a été découpé en différents plans-séquences et on s’est amusé avec les notions de champs/contrechamps, de hors-champs, de travelling, etc. Plusieurs gros plans symboliques, voire métaphoriques, se sont vu insérer dans la trame narrative. Quelques séquences réelles de vidéo ont été explorées (caméra live sur scène), mais à très petite dose. Une présentation du résultat de cette recherche devant un groupe d’adolescents a eu lieu fin janvier à L’Assomption. Les commentaires et interventions des jeunes présents nous ont stimulés à poursuivre le travail dans cette direction et nous ont confortés sur la puissance du texte de Larry. Malgré les « esquisses » de recherche formelle, les réactions ont été plus qu’enthousiastes. Nous entrons donc dans la période de répétition officielle avec confiance et passion. Il y a encore des ajustements à faire au texte et le langage esthétique et formel n’est pas encore tout à fait trouvé, mais nous avons en main des pistes prometteuses. propos de Larry Tremblay Je n’écris jamais à partir d’un thème. C’est le personnage qui constitue le point le départ de l’écriture. Et il ne doit pas être un porte-parole. Il est plutôt lui-même « parole ». Une voix qui charrie des idées, des affects, des doutes, des failles, des espoirs. Une parole donc paradoxale, même contradictoire. Pour le projet amorcé avec Benoît Vermeulen, je suis parti d’une idée toute simple : si un matin, un ado se réveillait sans visage, qu’arriverait-il? Cette situation de départ installe d’emblée le futur texte dramatique sur un plan métaphorique. Toute la pièce constitue une enquête. Pourquoi une telle chose s’est-elle produite? Et, surtout, quelle est la réelle signification de la perte du visage? Les éléments de réponse se trouvent dans la relation qu’entretient Jérémy (le garçon au visage disparu) avec sa mère Adèle et, surtout avec son père Alex (travailleur humanitaire qui sera pris en otage au Moyen-Orient). 2 biographie de Larry Tremblay Larry Tremblay est auteur dramatique, metteur en scène, acteur et spécialiste de kathakali. Il a publié près d’une trentaine de livres comme auteur dramatique, poète, romancier et essayiste. Grâce à une succession ininterrompue de nouvelles pièces (Leçon d’anatomie, Ogre, The Dragonfly of Chicoutimi, Le génie de la rue Drolet, Les mains bleues, Téléroman, Cornemuse, Le ventriloque, Panda Panda, L’histoire d’un cœur, Abraham Lincoln va au théâtre, etc.), son œuvre est aujourd’hui reconnue à l’échelle internationale. Ses pièces ont ainsi été traduites dans une douzaine de langues et ont été produites dans de très nombreux pays, dont la France, la Belgique, la Tunisie, le Mexique, la Roumanie, l’Angleterre, le Pays de Galles, la Suisse, l’Allemagne. L’écriture de Larry Tremblay nous transporte dans des univers aux multiples significations. Son œuvre se distingue par la diversité des genres qu’il exploite. Son travail a été maintes fois salué et récompensé, entre autres Le ventriloque — Masque de la production Montréal (2002), Le mangeur de bicyclette — finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada (2003), La hache — trois nominations au Gala des Masques (2006), Cantate de guerre — Prix SACD et Prix MichelTremblay (2012). En 2006, il reçoit le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton, attribué par le Conseil des arts du Canada, pour l’ensemble de son théâtre et, en 2008, il est finaliste pour le prestigieux prix Siminovitch. Dernièrement, en 2012, son roman Le Christ obèse, est salué unanimement par la critique et L’Orangeraie remporte plusieurs prix, dont le Prix des Libraires du Québec en 2014. Ce dernier roman sera traduit dans plusieurs langues et sortira en 2015 dans de nombreux pays. Larry Tremblay est professeur associé à l’École supérieure de théâtre de l’Université du Québec à Montréal où il a enseigné le jeu et l’écriture dramatique jusqu’en 2009. L’auteur a publié 28 œuvres, dont : L’orangeraie, roman, Alto, 2013. 158 fragments d’un Francis Bacon explosé, poésie, Le Noroît, 2012. L’enfant matière, théâtre, Lansman, 2012. Le Christ obèse, roman, Alto, 2012. Cantate de guerre, théâtre, Lansman, 2011. Abraham Lincoln va au théâtre, théâtre, Lansman, 2008. Piercing, (La hache – Piercing – Anna à la lettre C), récits, Gallimard, 2006. Panda Panda, théâtre, Lansman, 2004. Le mangeur de bicyclette, roman, Leméac, 2002. Les mains bleues, théâtre, Carnières, Lansman, 1998. Ogre — Cornemuse, théâtre, Lansman, 1997. Le génie de la rue Drolet , théâtre, Lansman, 1997. The Dragonfly of Chicoutimi , théâtre, Les Herbes Rouges, 1996. Leçon d’anatomie, théâtre, Laterna Magica, 1992. Anna à la lettre C, récit, Les Herbes Rouges, 1992. Sur l’œuvre de Larry Tremblay Le corps déjoué. Figures du théâtre de Larry Tremblay, sous la direction de Gilbert David, Lansman, 2009. 3 extraits Voici deux extraits des scènes qui ont servi de base au laboratoire réalisé en décembre 2014. PREMIER EXTRAIT POLICIER : Vous êtes donc entrée dans sa chambre? ADÈLE : C’est ce que je viens de vous dire. POLICIER : Pas vraiment. ADÈLE : Je n’arrête de vous le dire. Je suis entrée dans sa chambre et c’est là que je me suis aperçu que ça n’allait pas. Mais pas du tout. POLICIER : Pourquoi? ADÈLE : C’est clair. Jérémy ne s’était pas levé. POLICIER : Il dormait encore? ADÈLE : J’aurais préféré mille fois qu’il dorme encore. Non. Jérémy n’était plus là. POLICIER : Je ne comprends plus rien. Vous dites que votre fils ne s’était pas levé, mais qu’il n’était plus là. ADÈLE : C’est ce que j’ai dit. POLICIER : Mais s’il n’était plus là, c’est qu’il s’était levé de son lit. ADÈLE : Non, il ne s’était pas levé de son lit. Je vous dis qu’il n’était plus là. Là! Vous comprenez? POLICIER : Là? Je ne comprends pas. ADÈLE : Oui là! Là! Son visage n’était plus là. POLICIER : Plus là, plus là… Vous vous voulez dire quoi au juste? ADÈLE : Ce que je viens vous dire : son visage n’était plus là. Disparu! POLICIER : Son visage avait disparu? ADÈLE : Oui! POLICIER : Disparu? ADÈLE : Oui! POLICIER : Vous voulez dire plus d’yeux, plus de nez… ADÈLE : … plus d’oreilles, plus de bouche, plus rien! Je vous le répète : son visage a complètement disparu! POLICIER : Mais où? ADÈLE : Je ne sais pas! C’est à vous de le trouver! POLICIER : Donc, si je comprends bien, vous êtes venue déclarer la disparition du visage de votre fils. ADÈLE : J’ai fouillé partout dans sa chambre, je n’ai rien trouvé. POLICIER : Et qu’est-ce qu’il a dit? ADÈLE : Qui? POLICIER : Votre fils. ADÈLE : Mais vous ne comprenez rien! Jérémy n’a plus de bouche, il ne peut plus parler. POLICIER : Mais vous l’avez interrogé? Il a pu vous répondre avec ses mains par exemple. ADÈLE : Il ne m’entend pas, il n’a plus d’oreilles! POLICIER : Madame, la police ne peut rien faire pour vous. Allez voir plutôt un psychiatre. ADÈLE : Vous croyez que je suis folle? POLICIER : Écoutez, il y a des gens qui perdent la tête, mais le visage, ça, je ne crois pas. 4 DEUXIÈME EXTRAIT (Dans la chambre de Jérémy. Adèle est habillée avec des vêtements d’hiver. Malgré tout, elle gèle. Elle tient une guitare électrique dans les mains. Jérémy est de dos au public. Il est habillé en jean et T-shirt.) ADÈLE : Regarde ce que j’ai trouvé : la guitare de ton père. Je suis certaine que tu ne savais pas que ton père jouait de la guitare. Elle était dans la cave. Il l’avait cachée sous un vieux matelas. Le matelas est maintenant tout pourri. Et il pue c’est insupportable! Quelle idée de ranger un matelas dans une cave. Ce n’est pas une chose à faire. Ton père, ton père, il n’a jamais été un homme pratique. Tellement dans sa tête. Toujours en train de penser à des grandes histoires qui ne tiennent pas debout. Mais jamais là pour s’occuper des petites choses de la vie. Parce que la vie n’est faite que de petites choses et il faut tout le temps s’en occuper. Sinon… sinon elles ne fonctionnent plus. Tu vois, on ne range pas une guitare sous un matelas, ça ne se fait pas ! Tout simplement! Même ça, ranger une guitare, ton père n’a pas pu le faire bien. Pourquoi? Parce que c’était une petite chose. Ranger sa guitare, pour lui, ce n’était qu’une petite chose et ça, les petites choses, ton père, ça ne l’a jamais intéressé. Il ne s’intéressait qu’aux grandes choses! Tiens, Jérémy, la guitare, c’est pour toi. (Jérémy ne bronche pas.) Que je suis bête! Je te parle, je te parle et tu ne peux pas m’entendre! Excuse-moi! C’est à cause de la guitare! Ça m’a fait un choc de la retrouver tout à l’heure dans la cave. Ça m’a rappelé tellement de beaux souvenirs. Ton père me jouait des vieilles chansons des Beatles. Peux-tu imaginer ça? (Elle chante un court extrait de «Michelle» en substituant au prénom Michelle celui d’Adèle.) Adèle! Ton père me chantait ça pour me faire plaisir. Tu sais, je n’ai jamais aimé mon nom. Adèle! C’est laid, tu ne trouves pas? Ça fait vieux. Ça fait mort. (Elle dépose la guitare sur les genoux de Jérémy.) J’étais allé chercher mon vieux manteau d’hiver. C’est pour ça que je suis allée dans la cave. Comment tu le trouves? Mon manteau, Jérémy, comment tu le trouves? Est-ce qu’il me fait encore? J’ai grossi. Tu me peux me le dire. J’ai grossi, non? Ne te gêne pas, dis-lemoi. Dis-le, Jérémy, mais dis-le! Que je suis bête! J’ai oublié que tu ne peux plus voir. Excuse-moi, j’ai trop de choses dans la tête. Et personne pour m’aider. Ils ne veulent rien faire. Je suis allé à la police, ça n’a rien donné. Je te jure, j’ai cherché partout. Je ne sais pas où il est passé. (Elle touche son visage.) C’est lisse. C’est comme de la soie. Et là où il y avait tes yeux, je sens comme une grande chaleur. Comme deux braises qui rougeoient sous la neige. Pourtant il fait toujours froid autour de toi. Depuis que ça, cette chose horrible, ça s’est produit, ta chambre s’est transformée en chambre froide. Pourquoi Jérémy? C’est l’hiver dans ton cœur, c’est ça? C’est à cause de ton père, c’est ça? Il t’a volé ta chaleur, c’est ça? Joue, joue quelque chose Jérémy. Parle-moi avec la guitare. J’aimerais tant que tu me joues quelque chose. 5 échéancier décembre 2014 : premier laboratoire d’exploration libre janvier à juin 2015 : premier jet d’écriture août-septembre 2015 : premier bloc de répétition janvier 2016 : deuxième bloc de répétition et présentation du matériel préliminaire devant public au Théâtre Hector-Charland de L’Assomption mars à mai 2016 : troisième bloc de répétition mai 2016 : résidence au Théâtre La Licorne à Montréal suivie d’une présentation devant public septembre-octobre 2016 : dernier bloc de répétition / production octobre 2016 : résidence et représentations expérimentales à la Maison de la culture Mercier 15 novembre 2016 : première au Théâtre La Licorne à Montréal Disponible pour la tournée à partir de janvier 2017. la compagnie Le Théâtre Le Clou propose un théâtre de création et privilégie la rencontre avec le public adolescent. Codirigée par Monique Gosselin, Sylvain Scott et Benoît Vermeulen, la compagnie est un collectif de metteurs en scène dont les démarches sont personnelles bien qu’intimement liées. Les créateurs du Théâtre Le Clou mixtionnent les matières textuelles, formelles et plastiques. De cet exercice de liberté émergent des créations qui oscillent entre exigence et plaisir, provocation et engagement, beauté et chaos. Depuis 25 ans, Le Clou entraîne tous ceux que la rencontre entre le théâtre de création et l’adolescence inspire. Des milliers de spectateurs au Québec et à l’étranger ont pu applaudir une des 32 créations de la compagnie. Monique Gosselin, Sylvain Scott et Benoît Vermeulen Direction artistique Émilie Champoux, direction générale Éric Potvin, diffusion et communications Djanice St-Hilaire, adjointe diffusion et communications Marie Ichtertz, diffusion Europe francophone Nadine Asswad, diffusion Marché anglophone Jean Duchesneau, direction technique Marie-Noelle Mondoux-Lemoine, adjointe administrative Théâtre Le Clou 5425, rue de Bordeaux, espace 121 - Montréal (Québec) - H2H 2P9 t. 514 596-1616 | téléc. 514 596-1622 | courriel. [email protected] site. www.leclou.qc.ca 6