L`industrie suisse à mi-chemin entre l`Europe et les Etats
Transcription
L`industrie suisse à mi-chemin entre l`Europe et les Etats
Mercredi 6 mai 2015 | Numéro 85 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Le titre UBS prend 4% Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR | [email protected] Le modèle Ermotti validé par de très bons résultats | Rédacteur en chef: François Schaller L’industrie suisse à mi-chemin entre l’Europe et les Etats-Unis PAGE 3 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE SMI 9024.38 DOW JONES 17928.20 18050 18000 17950 17900 9180 9120 9060 9000 -0.79% -0.79% DÉFICIT COMMERCIAL AGGRAVÉ AUX USA Sévère correction sur les marchés PAGE 23 SOPHIA GENETICS À LAUSANNE (ENTRETIEN) Levée de fonds programmée PAGE 6 BLUE ORCHARD DANS L’ASSET MANAGEMENT Licence obtenue de la Finma PAGE 23 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PARGESA À GENÈVE Le ferme soutien à LafargeHolcim PAGE 3 LE GROUPE TORNOS DÉÇOIT SUR TROIS MOIS La surréaction inutile du marché PAGE 8 ÉCHÉANCES JUDICIAIRES AUTOUR DE SIKA Les conditions du deal clarifiées PAGE 7 SWISS RETROUVE L’ÉQUILIBRE OPÉRATIONNEL Progression multi-compartiments PAGE 9 LA NOUVELLE PLATEFORME DE SAXO BANK Ce que les clients veulent savoir Big data: référence en accompagnement PAGE 13 Les grandes références sont plus proches des performances européennes mais se rapprochent de l’«autre» culture. CHRISTIAN AFFOLTER Les 300 entreprises générant les ventes les plus importantes en valeur en Europe et aux Etats-Unis suscitent une masse de clichés. La vieille économie du Vieux Continent doit se moderniser, développer une culture de l’innovation et un autre esprit d’entreprise, pour devenir plus performante. L’écart en termes de marges par rapport aux Etats-Unis s’est même légèrement agrandi l’an dernier pour atteindre trois points de pourcentage, avec une moyenne européenne de 8,7%. Les 22 groupes suisses faisant partie du Top 300 européen (hors secteur financier) scruté chaque année par le réseau d’audit et consulting Ernst & Young (E&Y) ont aussi accusé des baisses de chiffre d’affaires (-1,5%) et de rentabilité (-30 points de base). Des chiffres qui suggèrent qu’ils doivent faire face aux mêmes problèmes que ceux du reste de l’Europe. Le seul représentant du top 10 en termes de chiffre d’affaires, Glencore (4e), n’a généré qu’une marge pénalisante de 2,2%. La moyenne de 10,1%, à mi-chemin entre l’Europe et les Etats-Unis, met en évidence une réalité un peu différente. Qui tient en partie à la répartition sectorielle: la pharma, génératrice des meilleures marges, est largement surreprésentée. Roche (7e) et Novartis (10e) font d’ailleurs partie du Top 10 européen selon le montant EBIT. Deuxième élément distinctif, les deux grands groupes horlogers, classés en catégorie Industrie, ont une rentabilité plus de deux fois supérieure à la moyenne sectorielle européenne. Finalement, Swisscom affiche des marges nettement supérieures (19,7%) à un segment télécom qu’EY compte déjà parmi les six «particulièrement rentables» (sur 16, marge supérieure à 12%) en Europe. Dans leur ensemble, les entreprises suisses enregistrent des marges dépassant souvent la moyenne sectorielle européenne, tirant du côté américain. L’innovation peut favoriser des différences majeures dans la vieille économie elle-même. Ce qui est d’autant plus remarquable en période de changes clairement défavorables. PAGE 6 Le solaire face à son cycle naturel INDUSTRIE PHOTOVOLTAÏQUE AU-DELÀ DU TOUT SUBVENTIONNÉ PETER PAULI. Le groupe Meyer Burger qu’il dirige prévoit de doubler ses ventes cette année. Il explique dans un entretien pourquoi le pire est passé et ne se reproduira plus. Les signes de reprise se précisent après des années de pertes et de retards dans une industrie paralysée par les bonnes intentions de l’interventionnisme d’Etat. PAGE 7 Automatique mais pas 9 février: les fronts universel ni efficace n’évoluent pas ÉDITORIAL GRÉGOIRE BARBEY Business&Decision (B&D), groupe international de conseil et d’intégration de systèmes - implanté en Suisse depuis quinze ans (Genève, Lausanne, Berne et Zurich) - présentait hier son développement, avec le renouvellement de sa structure romande en particulier. Après trois ans de restructuration, suite au départ de son client historique Merck Serono (50% des ventes), la société de consulting renoue avec les chiffres noirs grâce aux nouveaux partenariats technologiques en Suisse et dans le monde. Il table cette année sur une croissance de 5% en bénéficiant notamment des actions d’amélioration de la rentabilité menées ces trois derniers exercices. Patrick Bensabat commente la volonté de poursuivre les investissements, en particulier dans les domaines à haut potentiel du big data et de la transformation digitale. «Nous gardons le cap d'amélioration continue de notre rentabilité opérationnelle tout en poursuivant nos efforts d'innovation dans les services aux clients». Le modèle d’affaires de B&D est axé sur une externalisation nearshore et offshore méthodique. Bensabat affirme que B&D est la seule organisation en Suisse et en Europe à posséder une offre complète avec dix agences pure players aujourd’hui, qui viennent soutenir la transformation digitale des clients. PAGE 4 La fin de la procédure de consultation sur l’application de l’initiative populaire contre l’immigration de masse (9 février 2014) s’achève à la fin du mois. Il est déjà possible d’en tirer une première conclusion: les fronts politiques observés jusque là n’ont pas bougé d’un iota. L’ensemble des formations opposées au texte du parti populaire UDC se prononceront en gros en faveur de la solution de compromis du Conseil fédéral visant à préserver la libre circulation des personnes et les six accords bilatéraux qui lui ont été juridiquement liés. La solution évoquée par des organisations économiques s’agissant d’introduire une clause de sauvegarde à durée illimitée dans la libre circulation (ALCP) semble être une piste également privilégiée par les démocrates-chrétiens et les libéraux-radicaux. Ceux qui la défendent sont persuadés qu’elle a l’avantage d’être une mesure pratiquée au sein du système juridique de l’Union européenne. Un avantage non négligeable pour renégocier les termes de l’ALCP. Reste que ces clauses de sauvegarde s’appliquent uniquement en cas de sérieuses difficultés économiques ou sociales. Ce n’est pas dit que la Suisse puisse y recourir chaque fois que le niveau maximal de l’immigration annuelle fixé par le Conseil fédéral serait dépassé. Les partis hors UDC semblent aussi s’accorder sur le principe d’un nouveau vote ayant pour objectif de clarifier la situation: les Suisses veulent-ils privilégier les bilatérales ou garder la pleine maîtrise de l’immigration sur leur territoire? Une telle question pourrait conduire à un résultat bien pire qu’aujourd’hui. L’UDC va de son côté persévérer sur la ligne qu’elle a adoptée dès le départ: l’application du nouvel article constitutionnel n’est envisageable qu’à condition de dénoncer l’accord sur la libre circulation des personnes. Ce qui paraît à ce stade être la seule solution viable pour sortir de l’impasse diplomatique dans laquelle la Suisse se trouve. Même si les conséquences demeurent incertaines.A moins d’un revirement total de la part de la Commission européenne, accordant à l’important partenaire commercial qu’est la Suisse un traitement d’exception, les solutions proposées jusqu’ici par les partis traditionnels et les organisations économiques ne convaincront probablement pas les Vingt-Huit.n SÉBASTIEN RUCHE L’échange automatique ne sera ni universel ni efficace pour le prélèvement de l’impôt. L’application à la lettre du standard de l’OCDE sur l’échange de renseignement peut même conduire à un blocage des renseignements, dans certains cas très communs. Mais même lorsque les données seront effectivement partagées, il semble impossible qu’elles seront en pratique utilisées pour établir l’assiette fiscale de chaque contribuable. Alors que la Suisse poursuit sa recherche de partenaires pour l’échange automatique, le common reporting standard de l’OCDE – CRS, la norme internationale – se révèle peu efficace dans certaines configurations pourtant assez répandues. Exemple (pas si) théorique : imaginons que la Suisse ait conclu un accord d’échange automatique de renseignements avec un pays industrialisé X. Elle transmet donc les informations relatives aux comptes détenus par des résidents en X. Mais un problème survient si un contribuable du pays X utilise une structure basée dans un troisième pays, les Caymans par exemple. SUITE PAGE 10 9HRLEMB*jeiaae+[D\A\K\L\J PATRICK BENSABAT. Le président exécutif de Business&Decision était de passage hier à Genève. RENSEIGNEMENTS FISCAUX. L’application stricte du standard de l’OCDE expose à plusieurs bugs imprévus. Vous avez besoin de faits clairs pour pouvoir prendre des décisions dans des marchés instables. C’est pourquoi nous sommes partenaires. www.nnip.ch Fusion: la phase de candidatures est lancée PAGE 4 mercredi 6 mai 2015 SUISSE INCUBATEUR FUSION. Les start-up des technologies financières ont jusqu’au 15 juin pour participer à la phase de sélection du futur incubateur qui sera lancé à Genève à l’automne. MARJORIE THÉRY Les start-up actives dans la Fintech peuvent désormais soumettre leur candidature pour intégrer l’incubateur genevois Fusion, initiative de Polytech Ventures et de l’éditeur de logiciel genevois Temenos (L’Agefi du 4 février). Plusieurs entreprises locales ont accepté de fournir des ressources, dont l’Idiap, l’institut de recherche affilié à l’EPF Lausanne. Le data center Safe Host, Crossing-Tech, le cluster AlpICT et l’Université de Genève collaboreront également. L’incubateur Concentration des entités juridiques HELVETIA. L’assureur Helvetia va supprimer près de 100 postes de travail en Suisse suite au regroupement de ses entités juridiques le 1er mai. Quelque 70 licenciements et 30 départs en retraite anticipée sont à attendre sur un effectif total de 3850 personnes, annonce hier la société saint-galloise. Un plan social est prévu. A partir du 1er mai, Helvetia est présente sur le marché sous une seule marque. La fusion des entités juridiques intervient après la reprise de Nationale Suisse, en octobre 2014. La nouvelle organisation est entrée en vigueur également au début du mois. Une grande partie des 1500 collaborateurs de Nationale a retrouvé un poste de travail au sein d’Helvetia, indique un communiqué. L’assureur saint-gallois déplore toutefois des «doublons structurels» qui rendent «inévitables» des suppressions de postes. Au bénéfice d’un plan social, les personnes concernées recevront une aide dans la recherche d’un nouvel emploi et une garantie de salaire jusqu’à la fin de l’année. Près de 200 employés ont déjà quitté l’entreprise depuis octobre 2014, selon Helvetia.n En ligne avec le timing L’intégration de Nationale Suisse (dont l’action a été décotée) par Helvetia se déroule conformément au programme prévu. C’est important pour que les synergies escomptées de 100 à 120 millions de francs puissent être réalisées d’ici 2017. Désormais, la marque Helvetia primera pour toute l’organisation du groupe en Suisse, avec 81 agences contre 62 précédemment. Indéniablement, sa position sera renforcée en Romandie en particulier. Avec une capitalisation boursière de 5,2 milliards de francs environ, Helvetia se négocie sur le marché à approximativement une fois les fonds propres consolidés, ce qui apparaît raisonnable. Toutefois, on peut se demander (cela vaut également pour d’autres groupes d’assurances) s’il y a lieu de payer plus d’une fois la valeur des capitaux propres (book value), alors que le rendement visé de ceux-ci se situe aux alentours de 10% sur une base normalisée. Sans doute non. Le meilleur moment pour entrer est, en fait, de respecter une marge de sécurité en payant moins d’une fois le book value. En l’occurrence, il s’agit pour un investisseur de conserver l’action et d’attendre une éventuelle baisse de ce titre pour l’acquérir ou l’accumuler. (Philippe Rey) verra le jour l’automne prochain à Genève et les start-up Fintech ont jusqu’au 15 juin pour soumettre leur candidature via le site dédié (www.fintechfusion.ch). L’objectif de cet incubateur est à la fois de créer un écosystème favorable à l’innovation dans les technologies financières, d’accompagner les jeunes structures entrepreneuriales, de permettre aux banques et entreprises de collaborer et soutenir ces innovations et enfin de stimuler les investissements dans ce secteur. Les initiateurs du projet avaient précisé, au moment de dévoiler le projet en février, que cet incubateur se donnait pour mission de soutenir huit à dix start-up, suisses mais aussi étrangères, dans le cadre d’un programme de 12 mois. Les jeunes pousses sélectionnées occuperont un espace de 500 m2 en ville de Genève, dans le quartier des acacias. A l’étranger, sous l’impulsion des banques, les incubateurs FinTech suivent la même tendance et prolifèrent comme par exemple en Angleterre avec Barclays et son Barclays Accelerator ou encore CommerzBank et son Main Incubator, le tout premier incubateur de FinTech en Allemagne, précisait récemment le site le decodeur. En France, les grandes banques font aussi les yeux doux à ces start-up comme par exemple le Crédit Agricole avec le Village by CA ou encore BNP Paribas via Innov&Connect. En 2014, les entreprises actives dans la FinTech ont levé 6,8 milliards de dollars de fonds à travers le monde. Tous secteurs confondus, ce sont les investissements FinTech qui ont connu les croissances les plus importantes sur les 12 derniers mois; les premières introductions en bourse ont même permis à plusieurs startups de dépasser le milliard de dollars de capitalisation.n Le modèle de conduite du big data BUSINESS&DECISION. Le groupe international de conseil et d’intégration de systèmes retrouve la rentabilité. Après trois années de restructuration. Hier à Genève, Business&Decision (B&D), groupe international de conseil et d’intégration de systèmes – présent en Suisse depuis quinze ans (Genève, Lausanne, Berne et Zurich) – présentait aux journalistes le développement dans son marché avec notamment un renouvellement de sa structure romande. Après trois ans de restructuration, la société de consulting renoue avec les chiffres noirs grâce aux nouveaux partenariats technologiques en Suisse et dans le monde. Pour 2015, le groupe table sur une croissance de 5% en bénéficiant notamment des actions d’amélioration de la rentabilité menées ces trois dernières années. Patrick Bensabat, président-directeur général de Business&Decision estime qu’avec un retour à la rentabilité, l’anne?e 2014 est surtout marquée par sa volonté de poursuivre les investissements, tout particulièrement dans les domaines à très fort potentiel du big data et de la transformation digitale. «Nous gardons le cap d’amélioration continue de notre rentabilité opérationnelle tout en poursuivant nos efforts d’innovation dans les services aux clients». Le PDG répond aux questions de L’Agefi sur le modèle d’affaires de B&D axé sur une forte externalisation nearshore et offshore. Après trois ans de restructuration, quel est le nouveau mode de fonctionnement de B&D? En Suisse? A l’international? Suite au départ de notre client historique Merck Serono - qui représentait 50% de notre chiffre d’affaires -, nous avons du repenser intégralement notre organisation en Suisse, avec Genève et Berne comme grands pôles. Aujourd’hui, nous employons 80 salariés en Suisse sur quatre sites (2500 dans le monde) qui sont organisés par métier. Au niveau international, le groupe historiquement présent en business intelligence (BI), customer relationship management (CRM) et création de site web, s’est repositionné dans le big data et la transformation digitale, selon un mode de fonctionnement industrialisé. Nous avons mis en place des centres de services qui nous permettent de déployer un dispositif d’intelligence sur site (quatre bureaux suisses), en nearshore (Amiens, Nantes, Marseille, Tunisie, Maurice) et offshore (Inde). Sur le marché local, nos employés exercent leur expertise dans des projets complets pour des métiers à valeur ajoutée et non uniquement dans les métiers du bas de cycle. La recherche du coût optimal de la part de nos grands groupes clients a contribué à orienter ainsi notre mode de fonctionnement vers un process plus industrialisé voire automatisé. Comment B&D se distingue dans ce marché concurrentiel de la transformation digitale? Au dela des partenariats avec les grands éditeurs historiques (Oracle, IBM, SAP et Microsoft), nous collaborons avec des acteurs plus spécialisés tels que Tableau Software, Talend ou Adobe. Mais pour aller plus loin dans l’innovation, nous avons un écosystème de startups d’intelligence artificielle, de stockage de données. Ainsi, B&D est la seule organisation en Suisse et en Europe à posséder une complétude d’of- fres avec désormais dix agences pure players qui viennent servir la transformation digitale. Grâce à ces agences dédiées pure players, sur quels segments affirmez-vous l’identité de B&D? Grâce à ces ergonomes, développeurs, architectes, designers et consultants, nous dominons le secteur des objets connectés, de la mobilité, de l’intelligence médicale et de la cybercriminalité. Pour le groupe français hôtelier Accor, nous avons mis en place une application mondiale concrétisée par un moteur intelligent qui leur permet de réaliser deux fois et demi la transformation des offres poussées pour un client ou prospect qui se connecte sur leur site de réservation. Pour La Poste française, nous avons mis au point un outil d’optimisation du parcours des postiers via l’analyse des capteurs de leurs véhicules électriques. Ainsi l’efficience énergétique de leur flotte de véhicules est améliorée. Nos clients se répartissent par pays, selon leur masse critique. GLENCORE. La baisse trimestrielle de 9% est à mettre sur le compte des mines d’Alumbrera (Argentine) et d’Antamina (Pérou). cratique du Congo (RDC). Les volumes de zinc connaissent quant à eux une progression régulière, après l’extension des mines australiennes. Le nickel a lui aussi crû de 7% sur un an à 23’800 tonnes. Mais les problèmes dans l’usine de Koniambo, en Nouvelle-Calédonie, ont pesé d’un trimestre à l’autre, admet Glencore. La production, dans les hauts fourneaux, de ferrochrome a gagné 15% à 385’000 tonnes. Les volumes de tous les autres métaux et minéraux sont en revanche en déclin. Pour l’or et l’argent, ils ont chuté de 16% respectivement 8% en rythme annuel. Dans ses activités énergétiques, Glencore a étoffé de 4% sa pro- duction charbonnière totale à 35,6 millions de tonnes, portées par le charbon thermique en Afrique du Sud. Le pétrole brut a lui grimpé de 52% d’un an à l’autre pour atteindre 2,6 millions de barils. Glencore envisage toutefois de fermer des mines en Afrique du Sud, théâtre de grèves au premier trimestre de l’an passé. – (ats) Année difficile en perspective L’activité agricole cette année, en baisse de 15% par rapport au premier trimestre 2014, augure une année moins faste que la précédente. D’autant que les prix sont, pour l’instant, en net retrait. Les bénéfices de Glencore sur les grains et oléagineux avaient augmenté de plus de 300% l’an dernier, stimulés par des récoltes exceptionnelles dans l’hémisphère Nord et l’intégration de Viterra, acquis pour 6 milliards de dollars en 2012. Le président de Glencore, Tony Hayward déclarait au FT Commodities Global Summit récemment, que Viterra avait été une excellente opportunité pour Glencore. Ce que confirmait le directeur financier du groupe Steve Kal- INTERVIEW: ELSA FLORET «SUITE AU DÉPART DE MERCK SERONO QUI REPRÉSENTAIT 50% DE NOTRE CHIFFRE D’AFFAIRES, Quels sont vos principaux clients? En Suisse? En Europe? La production de cuivre en recul Glencore a vu sa production de cuivre reculer de 9% sur un an au premier trimestre 2015, à 350.700 tonnes. En revanche, le géant zougois des matières premières affiche un bond de 16% dans l’extraction de zinc, dont les volumes ont atteint 356.200 tonnes sur la période. La chute de production de cuivre est à mettre sur le compte des mines d’Alumbrera (Argentine) et d’Antamina (Pérou), explique mardi le groupe sis à Baar (ZG) dans son rapport de production intermédiaire. En outre, la mine de Collahuasi (Chili) a été fermée en février pour travaux de maintenance. Depuis la fusion avec Xstrata, le cuivre constitue un indicateur de référence pour le géant anglosuisse. En Afrique toutefois, sa production a progressé de 4% en comparaison annuelle, grâce aux sites de Mutanda et de Katanga, tous deux en République démo- En Suisse, nous sommes présents historiquement auprès des grands comptes comme Nestlé, Nespresso, BAT, Logitech, les secteurs de la pharma, l’horlogerie et le gouvernement (Berne). Nous développons actuellement une offre de workshop pour les sociétés suisses - actives dans la pharma, la consommation grand public et la distribution - pour déterminer des sujets éligibles à leur transformation digitale. La banque privée est un secteur qui s’intéresse fortement à l’architecture big data. En France, nous sommes présents dans tous les secteurs. En Belgique, nous nous concentrons dans la banque, l’industrie, la pharma et le gouvernement. min en décembre dernier. Pour le reste, les chiffres de production ne convainquent pas. S & P abaisse sa recommandation sur l’action (de conserver à vendre) et réduit son objectif de cours de 310 à 280 pence. L’analyste de S & P explique sa décision par la baisse de 9% de la production de cuivre. De manière générale, il s’attend à ce que la baisse des volumes des matières premières et des prix pèse sur les bénéfices et les perspectives. Il a abaissé ses estimations EPS de 18% pour 2015 et 9% pour 2016. Rappelons que le groupe est entré sur le marché en mai 2011 à 530 pence. – (Nicolette de Joncaire) NOUS AVONS DU REPENSER INTÉGRALEMENT NOTRE ORGANISATION EN SUISSE.» L’acquisition de Varo Energy Reprise du distributeur de produits pétroliers allemand Gekol. Varo Energy, la coentreprise des groupes Vitol et Carlyle propriétaire de la raffinerie de Cressier, annonce l’acquisition de Gekol Mineralölhandel GmbH, une société de distribution en gros de produits pétroliers basée à Hambourg, en Allemagne. Les activités de Varo Energy s’articulent autour du raffinage, du stockage et de la distribution de produits pétroliers en Europe du Nord-Ouest. La société exploite la raffinerie de Cressier en Suisse, possède une participation minoritaire dans la raffinerie de Bayernoil en Allemagne, les capacités de stockage de Petrotank en Allemagne, ainsi que des capacités de stockage additionnel en Suisse, ainsi que des entreprises de marketing dans les deux pays.n