Variations sur Hiroshima mon amour

Transcription

Variations sur Hiroshima mon amour
crédit photo : Benoîte Fanton
Variations sur
Hiroshima mon amour
Texte de Marguerite Duras, éditions Gallimard
Mise en scène de Patrice Douchet
Avec Dominique Journet Ramel
PRODUCTION : THEATRE DE LA TETE NOIRE
scène conventionnée pour les écritures contemporaines
Contact diffusion : Théâtre de la Tête Noire
Fanny Prud’homme, secrétaire générale
[email protected] / T : 02 38 73 14 14
Théâtre de la Tête Noire,
Scène conventionnée pour les écritures contemporaines
Le Théâtre de la Tête Noire est subventionné par la Ville de Saran, le Ministère de la Culture et de la Communication—DRAC Centre, le Conseil Régional du Centre et le Conseil Général du Loiret.
Distribution
Texte Hiroshima mon amour, éditions Gallimard
Conception Patrice Douchet
Avec Dominique Journet Ramel
Espace scénographique Yvan Hesbois
Lumière Julie Berthon
Musique originale Jean-Paul Dupuis
Régie plateau Gilles Rodriguez
Les voix sur l'extrait sonore de 1997 sont celles de Marie Landais, Dominique Journet Ramel et Gilles Dao.
Un grand merci
- à Babette Masson et à l'équipe de la Scène Nationale de Chateau-Gontier.
- à la Fabrique de Val de Reuil (Théâtre Ephéméride).
La pièce
La pièce, reprise du scénario de Marguerite Duras pour le film d'Alain Resnais,
met en scène une histoire d’amour fulgurante et passionnelle sur les ruines
d’une des tragédies majeures de l’histoire contemporaine.
« Nous sommes dans l’été 1957, en août, à Hiroshima. Une jeune Française,
d’une trentaine d’années, est dans cette ville. Elle y est venue pour jouer dans
un film sur la paix… C’est la veille de son retour en France que cette Française
— cette femme anonyme — rencontrera un Japonais et qu’ils auront ensemble
une histoire d’amour très courte… Entre deux êtres géographiquement,
philosophiquement, historiquement, économiquement éloignés, le plus qu’il est
possible de l’être, Hiroshima sera le terrain commun (le seul au monde peutêtre ?) où les données universelles de l’érotisme, de l’amour et du malheur,
apparaîtront sous une lumière implacable. » Marguerite Duras
Notes de Patrice Douchet, metteur en scène
Comme un parfum de magnolia ...
Les livres de Marguerite Duras m'accompagnent depuis plusieurs années. Je les emporte
toujours avec moi dans les trains, dans les chambres d'hôtel, les théâtres, mon bureau, en
vacances, dans les salles d'attente. Ma bibliothèque accueille ses œuvres complètes et autres
biographies.
Les personnages de Marguerite Duras, porteurs d'énigmes, au centre de tous les déchirements
passionnels, ravagés de désir, dévastés par "l'impossible amour" me touchent profondément,
élargissent mon univers poétique et mon champ de vision tant littéraire que
cinématographique.
L'écriture de Marguerite Duras me fait rencontrer la voix et le corps des acteurs dans ce qu'ils
ont de plus pur, de plus transparent, de moins démonstratif.
Depuis près de 15 ans, j'ai exploré, le plus souvent en compagnie d'actrices, cet abîme des sens
qui m'a conduit vers les mises en scène de Hiroshima mon amour, Savannah Bay, La Musica
Deuxième, Moderato Cantabile et Le Ravissement de Lol V.Stein.
J'ai tenté toutes sortes de formes, jusqu'à la mise en scène-fleuve des 6 h de l'intégralité du
Ravissement avec 20 comédiens.
A chaque création, les spectateurs ont été conquis par la vision sensible, souvent inattendue et
accessible des propositions.
J'ai toujours essayé de rendre les œuvres séduisantes, vives. Pour cela je me suis adressé à un
large public "d'amoureux" et non à une poignée de savants.
L'accueil d'Hiroshima mon amour, création déterminante dans mon parcours de metteur en
scène, et le succès des créations qui ont suivi m'ont confirmé dans cette pensée: Duras est une
auteure d'une très grande modernité, parfois scandaleuse, parfois glamour, parfois politique,
toujours exceptionnelle dans le trouble qu'elle provoque.
Cette traversée de " Mes territoires intimes" via l'écriture de la Dame de Trouville, je l'ai
réalisée en compagnie d'actrices et d'acteurs choisis pour leur adhésion extrême à la littérature
durassienne.
Parmi ces adeptes, Dominique Journet Ramel, comédienne, photographe qui a été de toutes les
audaces. Elle a interprété les grandes figures féminines, de la Française d'Hiroshima à l'AnneMarie Stretter du Ravissement en passant par Anne Desbaresde de Moderato." Tu es comme
mille femmes ensemble " dit le Japonais à la Française dans Hiroshima mon amour. Une actrice
est sans doute mille femmes ensemble. C'est le théâtre aussi qui en décide.
Nous avons donc choisi ensemble, comédienne et metteur en scène de revenir sur la création
Hiroshima mon amour.
Nous avons puisé dans notre collection de jeux, d'images, de souvenirs de répétitions, consulté
nos centaines de pages de notes, lu et relu, regardé les photographies, écouté des voix
aujourd'hui disparues pour réécrire une nouvelle proposition.
Patrice Douchet
Variations sur Hiroshima mon amour...
ou " Pourquoi nier l'évidente nécessité de la mémoire?"
" En 1998, j'ai mis en scène Hiroshima mon amour de Marguerite Duras à la Scène nationale
d'Orléans. Le spectacle a ensuite été joué plusieurs saisons en tournée en France ainsi qu'au
festival d'Avignon. Le texte de la création incluant les dialogues du film d'Alain Resnais et les
commentaires sur images écrits en amont par Duras était confié à deux actrices, Dominique
Journet Ramel et Marie Landais et à un acteur d'origine vietnamienne, Gilles Dao.
En 2008, et à quelques mois d'intervalles, Marie Landais et Gilles Dao disparaissaient
tragiquement.
En 2011, nous avons eu le désir, avec la comédienne Dominique Journet Ramel de revenir sur ce
spectacle initial prouvant ainsi qu'une création peut supporter plusieurs versions et rejoignant
un principe cher à Marguerite Duras, la déclinaison d'une même mise en scène. Il s'agit de
rendre hommage une fois de plus à l'un des grands textes de la littérature française et aussi à
l'un des plus beaux films du cinéma du 20e siècle. Il s'agit aussi de retourner sur les traces d'une
aventure commune de création en dialoguant avec des interprètes trop tôt disparus qui ont
imprimé tout leur talent sur cette œuvre.
Nous avons utilisé un document sonore de 1997. C'est une captation-témoin de la toute
première lecture du texte en public, un enregistrement retrouvé par hasard sur une cassette.
Nous avons choisi de l'insérer sans aucune intervention technique, sans en gommer les
imperfections pour ne pas risquer de lui enlever de son authenticité.
Nous avons cherché des solutions pour que le texte soit pris en charge dans son intégralité par
une seule actrice. Quand elle ne dialogue pas avec ses anciens partenaires elle est à la fois la
Française et le Japonais (la voix de la comédienne est parfois synthétisée).
Cette nouvelle proposition conçue avec Dominique Journet Ramel s'inspire, tout en s'en
démarquant, des partis pris esthétiques de 1998.
Notre "valise japonaise" est restée fermée pendant 12 ans, aujourd'hui nous l'avons ouverte
avec précaution et nous avons constaté que l'émotion qu'elle contenait y était conservée
intacte. A l'amour que nous portions à ce texte s'est désormais ajouté l'amour que nous portons
à l'histoire qui nous lie à lui".
Patrice Douchet
« Cet amour là » du verbe de Marguerite Duras, d’où vient-il ?
Il n’y a pas de vacances à l’amour, dit-il, ça n’existe pas. L’amour, il faut le vivre
complètement avec son ennui et tout, il n’y a pas de vacances possibles à ça. Il parlait sans la
regarder, face au fleuve. Et c’est ça l’amour. S’y soustraire, on ne peut pas.
"Cela a commencé avec la lecture des Petits chevaux de Tarquinia. L’été de mes 17 ans en fût
bouleversé… Je découvrais au fil des lignes que l’amour était peut être un remède à la
mélancolie… mais aussi qu’en sortant de sa prison intérieure on basculait dramatiquement dans
celle, brillante et attirante, de la passion amoureuse. De romans en romans, de pièces de
théâtre en films, Marguerite Duras nous entraîne dans le tumulte de ces histoires d’amour
jamais assouvies, dans les douleurs de l’amour, seul ou à deux, les difficultés, les hésitations et
les pertes, le désir sans amour et le désir d’amour".
Dominique Journet Ramel, comédienne
Je voulais vous dire ce que je crois, c’est qu’il fallait toujours garder par devers soi, voici, je
retrouve le mot, un endroit, une sorte d’endroit personnel pour y être seul et pour aimer. Pour
aimer on ne sait quoi, ni qui ni comment, ni combien de temps. Pour aimer, voici que tous les
mots me reviennent tout à coup… pour garder pour soi la place d’une attente, on ne sait
jamais, de l’attente d’un amour, d’un amour sans encore personne peut-être, mais de cela et
seulement de cela, de l’amour. La Maladie de la mort
La presse
Patrice Douchet recrée l’œuvre initialement présentée en 1998 et célèbre la
voix des artistes qui traverse le temps.
C’est avec Hiroshima mon Amour que Patrice Douchet a inauguré en 1998 un cycle
de créations consacrées à Marguerite Duras telles Savannah Bay, La Musica
Deuxième, Moderato Cantabile ou Le Ravissement de Lol V. Stein. Le texte
d’Hiroshima mon Amour incluait les dialogues du film d’Alain Resnais et les
commentaires sur images écrits par Duras, et était interprété par Dominique Journet
Ramel, Marie Landais et Gilles Dao. En 2008 survint la disparition tragique de Marie
Landais et Gilles Dao. En 2012, le metteur en scène a décidé en concertation avec la
comédienne Dominique Journet Ramel, qui a participé à plusieurs de ses oeuvres, de
faire à nouveau et différemment entendre cette partition envoûtante. Hommage au
texte d’une limpidité et d’une concision sidérantes et hommage au splendide film
d’Alain Resnais, qui nous a récemment quittés, cette recréation ravive aussi le
souvenir de l’œuvre initiale et de ceux qui l’ont portée. Dans une perspective
durassienne, la pièce entrelace ainsi plusieurs mémoires, et se joue sur le fil entre
l’intime
et
sa
restitution
publique,
celui
des
personnages
qui
se
confient,
s’abandonnent à l’amour et se heurtent à la cruauté terrible de l’Histoire, celui des
artistes liés à jamais à la première mise en scène et à ses émotions. Cette nouvelle
proposition utilise un document sonore de 1997 avec la voix des trois acteurs, et le
jeu de la comédienne comme la scénographie célèbrent la voix des artistes et la voix
durassienne qui traversent le temps.
Nécessité de la mémoire
Avec sobriété et ténacité, l’œuvre se déploie contre l’oubli et pour l’évidente nécessité
de la mémoire. L’horreur de la bombe atomique – deux cent mille morts en neuf
secondes -, la fulgurance de l’histoire d’amour entre la Française et le Japonais,
l’intensité et le surgissement de l’amour d’antan à Nevers avec un soldat allemand,
qui lui valut l’opprobre et l’humiliation, le fil relié à la précédente mise en scène :
diverses strates de souvenirs et de paroles se superposent et s’entremêlent, n’évitant
pas parfois une certaine confusion ou dilution. Peut-être aussi parce que la
multiplicité des histoires et des personnages, le télescopage entre histoires et
Histoire, demeurent au début trop uniformes et désincarnés. Comme si le
commentaire primait sur le vécu, sur la subjectivité. Mais au fil de la représentation,
grâce au travail minutieux et soigné du metteur en scène et au jeu sensible et
nuancé de Dominique Journet Ramel, la pièce se structure, se resserre, et gagne en
intensité. C’est une œuvre délicate à recommander en cette année du centenaire de
la naissance de l’écrivain. Agnès Santi
On salue la très belle performance de Dominique Journet Ramel qui s'approprie
son rôle avec une sensibilité passionnée. Tour à tour, vulnérable, violente, puis
énigmatique, elle semble se métamorphoser au fil de son récit qu'elle déclame
comme un poème éclaté. Une actrice à fleur de mots. D'une brillante délicatesse.
Les adeptes de Duras seront ravis. Les autres inévitablement troublés... Florence
Gopikian Yeremian
Vertigineuses mises en abyme
L'originalité et l'intérêt du travail de Patrice Douchet sur la pièce de Marguerite
Duras, Hiroshima mon amour, écrite à partir du scénario et des dialogues du film
d'Alain Resnais, qui vient de disparaître, est tout entier annoncé dans le titre du
spectacle,Variations sur Hiroshima mon amour de Marguerite Duras. On regrettera
simplement que l'indication de « variations » soit écrit avec autant de discrétion. Car
il est bien question dans le spectacle présenté au Lucernaire de « variations » à partir
de ces données, variations infinies ou mises en abyme vertigineuses, il va de soi,
mais dont le rôle fondamental ici, est de dévoiler et de mettre au jour une multitude
de sentiments qui jouent de la vie, de la mort, et bien sûr de l'amour. Et qui
travaillent sur l'un des thèmes essentiels du texte, celui de la mémoire. Que l'on en
juge, sans même parler du film d'Alain Resnais et de ce qu'il mettait en jeu à partir
de l'écriture de Marguerite Duras, Patrice Douchet il y a près de quinze ans
maintenant (en 1998) mettait en scène Hiroshima mon amour avec trois acteurs,
Dominique Journet Ramel, Marie Landais et Gilles Dao.
Dix ans après cette création, Marie Landais et Gilles Dao disparaissaient de manière
tragique à quelques mois d'intervalle. Dans le spectacle d'aujourd'hui Dominique
Journet Ramel est désormais seule à assumer la charge du spectacle. Elle le fait de
belle et délicate manière, portant en elle la présence et le souvenir de ses camarades
de plateau et… d'elle-même, de cette autre elle-même d'il y a quinze ans. Patrice
Douchet n'ayant pas, par exemple, hésité à reprendre des documents sonores du
spectacle d'autrefois, lors de sa préparation, avec la voix de ses trois interprètes.
C'est un spectacle lourd de présences invisibles, plus que des absences, qui se donne
ainsi. L'extraordinaire c'est que ce détour personnel et intime rejoint de manière
aiguë l'univers même de Marguerite Duras. Patrice Douchet et Dominique Journet
Ramel ont le bon goût et l'intelligence de le faire – de réaliser ce voyage dans
l'univers de l'auteur et dans le leur – avec une attention d'une extrême délicatesse et
avec tous les moyens théâtraux nécessaires, ravivant en nous, spectateurs, nos
propres souvenirs.
Jean-Pierre Han /Frictions
Marguerite Duras, écrivaine
Je me suis dit qu’on écrivait toujours sur le corps mort du monde et, de même sur le corps
mort de l’amour. Que c’était dans les états d’absence que l’écrit s’engouffrait pour ne
remplacer rien de ce qui avait été vécu ou supposé l’avoir été mais pour en consigner le désert
par lui laissé. M. Duras
Romancière, cinéaste et auteure dramatique (1914-1996).
Née en Indochine où elle a passé son enfance et son adolescence, son séjour en Asie et
l’atmosphère tragique liée aux événements familiaux ont profondément marqué sa vie et son
œuvre. En 1932, elle s’installe à Paris pour y faire ses études et publie son premier roman Les
Impudents (1943). Engagée dans la résistance, elle adhère, à la Libération, au Parti communiste
qu’elle quittera en 1950 après le coup de Prague.
Avec Moderato Cantabile (1958) et Hiroshima mon amour (1959) , Marguerite Duras s’impose
comme une figure majeure de la littérature contemporaine.
Le ravissement de Lol V Stein inaugure le cycle de Anne-Marie Stretter, personnage qui hantera
les œuvres à venir : Le Vice-consul, India Song. C’est avec l’Amant en 1984 que Marguerite
Duras connaît un véritable succès public.
Elle commence à écrire pour le théâtre dans les années 50. De nombreux metteurs en scène
(dont Claude Régy et Jean-Louis Barrault) se sont intéressés très tôt à son œuvre. Elle a mis en
scène certaines de ses pièces.
Ses textes se caractérisent en même temps par le dépouillement et l’envahissement de la
parole. L’écriture naît d’un afflux brutal, irrésistible, énigmatique à celle qui écrit : “Je ne suis
pas seule à écrire quand j’écris”. Une musique ainsi créée, extrême simplicité du vocabulaire et
de la syntaxe poussée peu à peu jusqu’au plus grand dénuement, troué ça et là d’images
fulgurantes. La parole mais surtout le silence le non-dit sont au cœur de l’écriture de M. Duras.
Patrice Douchet, metteur en scène
Patrice Douchet est metteur en scène, directeur artistique et fondateur en 1985 du Théâtre de la
Tête Noire, aujourd'hui scène conventionnée pour les écritures contemporaines à Saran (Orléans)
dans le Loiret.
Depuis 1985, Patrice Douchet bâtit un répertoire constitué essentiellement de textes d’auteurs
contemporains, avec un intérêt particulier pour les œuvres qui s’inscrivent dans le triangle
littérature/théâtre/cinéma : Scènes de Chasse en Bavière de Martin Sperr (film de Fleishmann), Le
Trio en mi bémol du cinéaste Éric Rohmer, Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig (film de Max
Ophuls), Hiroshima mon amour de Marguerite Duras (film d’Alain Resnais), Moderato Cantabile de
Marguerite Duras (film de Peter Brook).
Avec Hiroshima mon amour en 1998, il inaugure un cycle Marguerite Duras. En 1999, il présente dans un même temps
théâtral Savannah Bay, La Musica Deuxième et Moderato Cantabile, spectacle intitulé 4h avec M.D.
De 2000 à 2005, il explore l’oeuvre du cinéaste suédois Ingmar Bergman avec la mise en scène d’une version de Persona
intitulée Lettre d’Elisabet Vogler à son fils, puis celle du dramaturge norvégien Jon Fosse avec Un Jour en été et enfin celle du
romancier Tarjei Vesaas, lui aussi norvégien pour une adaptation signée Brigitte Smadja du roman les oiseaux, recentrée
sur Mattis, une figure de l’idiot. Avec ces écritures scandinaves, Patrice Douchet travaille un théâtre « littéraire » à la lisière
du cinéma, de l’image arrêtée et du roman. Il associe des « poèmes photographiques » à chacune de ses mises en scène et
collabore avec Dominique Journet Ramel, photographe et comédienne.
De 2007 à 2009, il revient à Marguerite Duras, et mène un travail sous forme de workshops et de stages pour restituer
l’intégralité du roman Le Ravissement de Lol V.Stein (voyage de 7 heures avec une équipe de 20 comédiens) co-mis en scène
avec Dominique Journet Ramel (coproduit par le Carré, scène nationale de Château-Gontier et le centre dramatique régional
de Tours). En 2011, il décide de s'engager dans un nouveau parcours durassien intitulé Duras For Ever dans la perspective de
créer en 2013/2014 le texte India Song. En septembre 2011, il met en scène Hiroshima mon amour/Variations de Marguerite
Duras en compagnie de l'actrice Dominique Journet Ramel, un spectacle en écho à la mise en scène de 98.
En 2011, il met en scène à Marseille (Théâtre de Lenche) Ce qui allait arriver c'est que j'allais l'embrasser, spectacle Théâtre
et chansons d'après des textes de Claudine Galea et Lionel Damei.
ème
siècle » l’on conduit à mettre en scène
Des incursions dans les dramaturgies contemporaines devenues « classiques du 20
Noces de Sang de Federico Garcia Lorca (2006) dans une nouvelle traduction de Fabrice Melquiot ou encore La Ménagerie de
verre de Tennessee Williams (2006).
Son parcours de metteur en scène est également jalonné de créations explorant les écritures contemporaines adressées aux
nouvelles générations. Patrice Douchet trace une voie de spectacles « sans limite d’âge » : L’Armoire, il l’appela journal
d’après les histoires enfantines de Peter Bichsel, Bouli Miro de Fabrice Melquiot, Une machine est une machine comme un
machin est un machin (Ecriture et mise en scène), Louise les ours de Karin Serres et La Nuit MêmePasPeur de Claudine Galea,
Venezuela de Guy Helminger/ Work in progress/ 2010.
En 2012, il met en scène Nous les vagues de Mariette Navarro, texte coup de coeur du comité de lecture du Théâtre de la
Tête Noire.
En tant que directeur artistique du Théâtre de la Tête Noire, il élabore la programmation d’un théâtre de 200 places. Il a créé
un faisceau d’outils et d’événements pour le repérage et le compagnonnage avec des auteurs : comité de lecture, festival,
rencontres, lectures/découverte, « L'Emission » (forme dramaturgique de laboratoire d’écriture), un cycle de commande de
pièces « partir en écriture », la création de la théâtrothèque Marie Landais (bibliothèque de pièces d’auteurs
contemporains).
En 1990, il inaugure la première édition des rencontres dramatiques contemporaines du Théâtre de la Tête Noire, Text’Avril.
Ces rencontres présentent chaque année, sous forme de lectures, de spectacles et de mises en espace des textes d’auteurs
contemporains. Text’Avril travaille au repérage, à la reconnaissance, à la production et la diffusion des écritures
d’aujourd’hui.
Dominique Journet Ramel, comédienne
Après une formation au cours Jean-Laurent Cochet et au studio Jacques Garfein, Dominique
Journet Ramel a travaillé avec R. Hossein (Un homme nommé Jésus), S. Benmussa (La vie singulière
d’A. Nobbs), D. Leverd (Michel Manara de O. V. Milosz), S. Godffroy, (Créanciers d’A. Strindberg,
Folies Lafontaine et Ombre de mon amour de G. Apollinaire), B. Marbot (Sarfetti express de B.
Marbot), G. Guillot (La chambre des reflets d’après Colette), M. Paparella (Les Chevaux à la fenêtre
de M. Visniec), H. Godon (Hypsipyle d’après Euripide) et avec P. Douchet (Erzebeth de C. Prin, Le
trio en mi bémol d’E. Rohmer, L'Eveil du printemps de F.Wedekind, Lettres d’Elisabet Vogler à son
fils de P. Lemée, Un Jour en été de J. Fosse, Une machine est une machine... comme un machin est
un machin mais en bien plus féminin de P. Douchet, Mattis de B.Smadja, Noces de sang de Lorca,
Nous les vagues de Mariette Navarro.
Elle a exploré l’univers de Duras en jouant dans Moderato Cantabile et Hiroshima mon amour, mise en scène de Patrice
Douchet. Elle a co-mis en scène avec Patrice Douchet Le Ravissement de Lol V.Stein de Marguerite Duras, présenté au Carré,
scène nationale de Château-Gontier, au centre dramatique de Tours en 2009.
Dominique Journet est également photographe. Ses photographies ont été exposées au Théâtre de la Tête Noire, au Théâtre
de l’Est Parisien, à La Comédie de Reims, au Tarmac (ex TILF) en accompagnement de créations théâtrales. Ses collections de
photos ont été publiées dans diverses revues et éditions théâtrales.
Depuis Lettres d’Elisabet Vogler à son fils, Dominique Journet Ramel collabore régulièrement aux mises en scène de Patrice
Douchet par la réalisation de poèmes photographiques.
Jean-Paul Dupuis, compositeur
Compositeur et cinéaste depuis 1969, Jean-Paul Dupuis, en tant que compositeur, a travaillé pour l'image et la scène. Il a
composé toutes les musiques de ses propres films ainsi que des séries documentaires pour les chaines TV : FR3, la 5ème et
Voyage.
En tant que compositeur pour la scène, il a travaillé avec des chorégraphes : A.W Anaya, Christine Gérard, Caroline Dudan.
Il a également travaillé pour le théâtre : Théâtre des Ateliers à Lyon , Patrice Douchet entre autres.
Pour le Musée Historique de Villèle à l'Ile de la Réunion, il a créé des environnements sonores et musicaux intégrés dans des
expositions de peinture. Il a également créé une oeuvre symphonique "Hydroconcert" en 1991 dirigé par Alain Damiens.
Site internet de Jean-Paul Dupuis : www.sonorevisuelconcept.com
Conditions de tournée
Coût de cession
Nous contacter
+ 4 personnes en tournée
+ transport du décor au départ de Saran (45).
Eléments techniques
Ouverture minimum : 7 m
Profondeur minimum : 7 m
Hauteur sous perches minimum : 6 m
Prévoir 4 services pour montage et raccords.
Possibilité d'adaptation - forme plus légère. Nous contacter.
Autour du spectacle
Une conférence sur l'oeuvre de Duras, et plus particulièrement sur Hiroshima mon amour, menée par Patrice Douchet et
Dominique Journet Ramel peut être organisée en accompagnement du spectacle. Elle peut s'articuler avec la projection du
film de Resnais "Hiroshima mon amour".
Spectacle disponible en 2014/2015 et 2015/2016.
Variations sur Hiroshima mon amour a été créé au Théâtre de la Tête Noire en 2012, accueilli à Anis Gras, le lieu de l'Autre à
Arcueil (94) et à l'Institut Culturel Français de Riga en Lettonie, au Théâtre de l'Ephémère du Mans, au Théâtre de Thouars, au
Bouillon, centre culturel de l'Université d'Orléans, au Théâtre du Lucernaire à Paris.
Contact diffusion
Théâtre de la Tête Noire
Fanny Prud’homme, secrétaire générale
[email protected] / T : 02 38 73 14 14