Centre de Toxicologie du Québec Étude de l`exposition

Centre de Toxicologie du Québec
Étude de l'exposition professionnelle
des travailleurs forestiers exposés
au glyphosate.
INSPQ - Montréal
Août 1988
II
3 5567 00003 * 98
Le Centre Hospitalier de l'Université Laval — 2705, boul. Laurier, Québec, Qué.
G1V4G2
'
SANTÉCOM
%
NOTE
Une copie de l'étude complète Incluant les annexes
consultation a chacun des bureaux régionaux du MER.
est
disponible
Centre de Toxicologie du Québec
ÉTUDE DE L ' E X P O S I T I O N
DES
TRAVAILLEURS
PROFESSIONNELLE
FORESTIERS
EXPOSÉS
AU GLYPHOSATE
CENTRE
DE
DU
TOXICOLOGIE
QUÉBEC
AOOf
1988
Le Centre Hospitalier de l'Université Lavai - 2705, boul. Laurier, Sainte-Foy. Québec.
TÉL.: (418) 6 5 4 - 2 2 5 4
(418) 654-2100 (laboratoire)
TÉLÉCOPIEUR/FAX (418) 6 5 4 - 2 7 5 4
G1V 4 G 2
TABLE
DES
MATIÈRES
Page
ÉQUIPE
DE RÉALISATION
iv
REMERCIEMENTS
v
RÉSUMÉ
vi
ABSTRACT
LISTE
viii
DES TABLEAUX
x
1.
INTRODUCTION
1
2.
DESCRIPTION CHRONOLOGIQUE DES A C T I V I T É S
3
2.1
Mise
au point
de la méthode
2.2
Échantillonnage
pour
2.3
Échantillonnage
et
3.
TOXICITÉ
4.
RÉSULTATS POUR L ' É T É
4.1
5.
(1986) ..
1'été.1986
résultats
pour
sites
l'été
1987
...
4.2
Dosage
4.3
Questionnaires
RÉSULTATS
POUR L ' É T É
5.1
Dosage du
5.2
Effet
5.3
Enquête
sur
dans
l'air
mesurées
lors des p u l v é r i s a t i o n s
...
dans l'urine
médicaux
et
examens
10
12
de santé
.«.•
1987
glyphosate
du masque
10
de glyphosate
du glyphosate
6
8
1986
de travail
3
4
DU GLYPHOSATE
Concentrations
aux
analytique
13
14
dans l'urine
14
respiratoire
les pratiques
sécuritaires
14
au
travail
14
TABLE DES MATIÈRES
(suite)
Page
TABLEAUX
19
6.
DISCUSSION
ET RECOMMANDATIONS
7.
BIBLIOGRAPHIE
24
26
ÉQUIPE
Cette
étude
est
cipaux
artisans
.
Manca»
Dino
le
ont
d'un
RÉALISATION
travail
collectif
dont
les
prin-
été:
chimiste
Développement
dans
fruit
DE
de la m é t h o d e
l'urine;
analytique
application
lors
de
pour
la
le
glyphosate
première
campagne
d'échantillonnage.
•
Denise
Revue
Phaneuf,
de la. t o x i c i t é
calculs
•
Jean-Guy
Guillot,
application
.
Onil
du
glyphosate;
pharmacocinétiques,
Modifications
.
pharmacienne
de
rapport
final
Enquête
sur
analyse
statistique
initiale;
la seconde
conseiller
les
du
chimiste
à la m é t h o d e
lors
Samuel,
rédaction
en
pratiques
des
campagne
d'échantillonnage
prévention
sécuritaires;
résultats.
Jean-Philippe
Weber,
chimiste
Coordonnateur
Participation
du projet
à la rédation
des
rapports.
REMERCIEMENTS
Nous
tenons
à remercier
. Jean-Louis
. Patrick
. Albert
pour
du
Par
M.D.
M.D.
précieux
ainsi
commentaires
que
Louise
qu'elle
tout
au
long
Fournier,
a apporté
de
la
rédaction
secrétaire,
pour
pour
la
dactylographier
le
final.
a i l l e u r s , de
loin
particulièrement:
M.D.
disponibilité
rapport
de
Nantel,
rapport
grande
Benedetti,
Levallois,
leurs
plus
h
la
nombreuses
réalisation
personnes
de
ont
l'étude.
contribué
Il
s'agit
de près
principale-
ment :
.
DU CTQ
- Suzanne
technologiste
- Ghislaine Harvey,
chef
- Corinne
secrétaire
- Denise
.
Morin,
Bergeron,
Mercier,
médicale
technologiste
secrétaire
DU MER
- Luc L a b e r g e , b i o l o g i s t e
- Luc M a j o r , b i o l o g i s t e
- Guy
Mamarbachi,
ainsi
que
prêtés
.
DU CLSC
tous
chimiste
les
de bonne
travailleurs
grâce
aux
forestiers
contraintes
de
qui
se
1 ' étude.
Chaleurs
- Alain Duguay,
- Micheline
- Yolaine
technicien
Langlois,
Galarneau,
en hygiène
coordonnatrice
M.D.
ou
industrielle
sont
Résumé
La présente
étude a été réalisée dans le but d'évaluer l'exposi-
tion subie par les
travailleurs forestiers
bicide glyphosate
et de vérifier si les pratiques de sécurité en
vigueur permettaient
tant
aiguë
que
de limiter
chronique
cette exposition.
du
glyphosate
études faites sur des modèles animaux.
des yeux
et des
qui utilisent l'her-
muqueuses est
La toxicité
est faible selon les
L'irritation
de la peau,
le seul problème qui ait pu être
démontré avec certitude.
Ce projet a comporté trois phases principales
d'une méthode
s la mise
au point
d'analyse du glyphosate dans l'urine, son applica-
tion pour la surveillance
biologique
d'un
groupe
restreint de
travailleurs,
et finalement
la surveillance de groupes plus
*
importants de travailleurs afin d'estimer l'efficacité des moyens
de protection utilisés.
La technique
analytique mise au point utilise la chromatographie
liquide à haute performance avec détection par fluorescence.
limite de
Sa
détection de 15 *ig/L permet d'apprécier une exposition
excessive au glyphosate.
Au cours de l'été 1986 la mesure des taux de
a été
appliquée à
glyphosate urinaire
la surveillance d'une équipe de cinq travail-
leurs (contremaître, mélangeur, opérateur, signaleurs) affectée à
1'application
de
glyphosate.
l'Energie et des Ressources
glyphosate dans
geur est
a procédé
l'air respiré
moniteurs personnels.
Simultanément
à la
mesure des
taux de
par les travailleurs, à l'aide de
le plus
le mélan-
exposé. Cependant, la surveil-
lance biologique donne une évaluation plus
compte de
ministère de
Les deux méthodes indiquent que
le travailleur
tion, tenant
le
réaliste de l'exposi-
toutes les voies d'absorption dans l'or-
ganisme.
Par ailleurs,
les examens
médicaux n'ont
rien révélé
d'anormal.
Pour
l'été
1987
sur
quarante travailleurs,
mélangeurs pour la plupart, oeuvrant dans
différentes régions de
la province.
l'étude
a
porté
Certains étaient employés du MER, d'autres travail-
laient pour des contracteurs.
six
échantillons
d'urine,
Chaque
participant devait fournir
prélevés
à
chaque matin pendant la
période d'arrosage, pour la détermination du
Par
la
suite,
une
rencontre
avec
permettre d'évaluer les pratiques
facteurs
tenues et
glyphosate
pouvant
les
leur mise
ont
.
en corrélation
leurs
des
ployés du MER
et
étaient moins
bien informés
équipements de protection
toujours d'installations
chaque
travailleur devait
sécuritaires utilisées
influencer
indiqué
taux de glyphosate.
L'analyse des réponses obavec les
taux urinaires de
différences notables entre les em-
homologues
à
contrat.
des risques,
individuelle,
Ces derniers
utilisaient moins les
et
ne
sanitaires adéquates.
disposaient pas
Ces différences
se reflétaient sur les taux de glyphosate dans l'urine.
de bonnes
et les
pratiques sécuritaires
a donc
L'emploi
pour effet de diminuer
l'absorption de glyphosate par les travailleurs.
Abstract
The present
study was
undertaken in
order to
posure of forestry workers to
the
determine if
safety practices were effective in
the recommended
limiting this exposure.
chronic, is
herbicide
evaluate the exglyphosate
and to
Toxicity of glyphosate, whether acute or
low, as determined by mammalian studies.
Skin, eye,
and mucous membrane irritation is the only demonstrated problem.
This project was carried out in three steps s the
an
analytical
method
for
urine, its application to
group of
workers, and
the
determination
the biological
development of
of glyphosate in
monitoring of
a small
finally the monitoring of a larger number
of workers in order to estimate
the effectiveness
of the safety
practices in use.
The
analytical
chromatograpy
limit of
method
developed
uses
high performance liquid
(HPLC) with fluorescence detection.
15 |ig/L
is adequate
The detection
for the identification of overex-
posure to glyphosate.
During the summer of 1986 we monitored a
(foreman, mixer,
operator and
sate spraying operations.
Energy
and
Resources
At
workers,
Both
the
methods
showed
forest workers
two flagmen) in charge of glyphothe
measured
breathing zone of the
crew of
same
time,
the
Ministry of
the levels of glyphosate in the
using
mixer
however biological monitoring gave
personal
sampling pumps.
to be the most exposed worker,
a
more
realistic assessment
taking into account all routes of exposure.
Medical examinations
conducted on the workers showed no abnormalities.
During the summer of 1987, a larger-scale study
was conducted on
40 forest workers, mostly mixers, based in several regions of the
province.
Some of these
worked
for
the
MER,
and
others for
private
contractors.
Each
participant
was
asked
to submit
morning urine samples on six consecutive days during the spraying
period,
for
the
determination
of glyphosate.
then interviewed individually to
evaluate
use
their
of
safety
equipment,
and
Statistical analyses performed
levels of
glyphosate in
significantly
contractors.
lower
than
upon
the urine
those
the
All worker were
availability and
attitude towards safety.
the
data
showed
that the
of government employees were
of
workers
hired , by private
The latter were not as well informed of the hazards
involved in pesticide handling, made less use of safety equipment
and generally lacked appropriate washing facilities.
demonstrated that çood safety practices were
ing worker exposure to glyphosate.
It was thus
effective in reduc-
LISTE
Tableau
Tableau
Tableau
1;
2:
3:
T a b l e a u A;
Tableau
Tableau
Tableau
Tableau
5;
6;
7:
8:
DES
TABLEAUX
A r r o s a g e au g l y p h o s a t e :
Chronologie / (Conditions
météo)
5
C o n c e n t r a t i o n s de g l y p h o s a t e m e s u r é e s
aux sites de travail lors des p u l v é r i s a t i o n s
t e r r e s t r e s de p h y t o c i d e s en 1986
Taux
chez
7
u r i n a i r e s de g l y p h o s a t e
les t r a v a i l l e u r s ( u g / L ) - 1 9 8 6 )
11
M e s u r e des taux de g l y p h o s a t e
c h e z les t r a v a i l l e u r s (été 1 9 8 7 )
Concentrations
d ' emploi
de g l y p h o s a t e
15
selon
le
lien
20
C o n c e n t r a t i o n s m o y e n n e s de g l y p h o s a t e
s e l o n le lien d ' e m p l o i et les c a t é g o r i e s
de t r a v a i l l e u r s
21
C o n c e n t r a t i o n s moyennes de g l y p h o s a t e
s e l o n la c a t é g o r i e de t r a v a i l l e u r s
22
M e s u r e s d ' a s s o c i a t i o n entre les
s é c u r i t a i r e s et les taux m o y e n s
pratiques
de g l y p h o s a t e
.
23
1.
INTRODUCTION
Bien
que le glyphosate
soit
toxique, il n'existe que très
effets sur 1'homme et l'animal.
réputé
être
un herbicide
peu
peu de données concernant
ses
Dans ce contexte, le ministère
de
i'Énergie
et
des
Ressources
a
demandé
au
Centre
de
T o x i c o l o g i e du Québec d'effectuer une étude visant à évaluer
l'exposition subie par les travailleurs forestiers qui m a n i p u lent
le
glyphosate.
Les mandats
.
Mise
spécifiques
au point
dosage
d'une
étaient
méthode
du glyphosate
dans
les
suivants:
fiable
et sensible
pour
le
l'urine.
. Validation de la méthode de dosage par la surveillance
biologique d'un groupe restreint (équipe de t r a v a i l )
de t r a v a i l l e u r s affectés a l'application terrestre du
produit.
.
Interprétation
des
propriétés
toxiques
. Comparaison
avec
traditionnelles
. Surveillance
travailleurs,
selon
.
le type
cité
du
.
les
du
obtenus
mesures
(pompes
en
fonction
des
glyphosate.
d'hygiène
industrielle
personnelles).
groupes
contrat,
de
et
d'emploi.
des
produit,
résultats
des
de protection
Recommandations
mesures
connues
biologique
de
différents
employés du ministère ou à
Interprétation
mesures
résultats
fonction
conditions
de
de
travail
la
toxi-
et
des
individuelle.
concernant
de protection
en
la pratique
collective
et
de travail,
individuelle.
les
- 2 -
On
retrouve
activités
entreprises
résultats
fonction
des
dans
obtenus,
des
pratiques
découlent.
risques
de
le
au
présent
cours
des
rapport
deux
r
l interprétation
à
la
travail,
santé
ainsi
des
que
la
description
dernières
de
ces
travailleurs,
les
des
années,
les
résultats
en
l'évaluation
recommandations
qui
en
- 3 -
2.
DESCRIPTION CHRONOLOGIQUE DES
2.1
Mise
En
permettant
nous
le d o s a g e
s'appliquent
fruits)
et
Nous
d'autres
des
glyphosate
III),
gouvernement
adulte
donc
de
nous
que
voie
le
données
la
dose
kg.
Une
de
1,5
glyphosate
urinaire
(3
de
de
ce
c o n s i d é r â t ions
comme
sur
nous
de
détecter
soit
pour
détection
1,25*
de
Comme
limite
mettre
en
de
pour
étant
le
en
dosage
glyphosate
de
6
mg,
50
jjg/L
dose
ailleurs,
évidence
loin
par
le
pour
un
devait
(excrétion
il
majoritairement
détection
sont
plus
proposée
ou
cette
par
excrété
suffisamment
verrons
mg/kg/jr
limite
les
anal yt iques
le
le
est
0,1
sol.,
2).
admissible
de
le
il
(qui
chiffre
at t e i n t e s
journalière
4 ) , . la
existantes
détection
(1 et
publiée
Cependant,
l'eau,
initialement,
L d'urine).
adéquate
que
toxicologiques
absorbé
et
méthode
méthodes
tels
milieux
(1986)
l'urine.
de d é t e c t i o n
Cependant,
permettre
apparaissait
des
américain
60
journalière
sur
limites
nombreuses.
(Section
ug/L
dans, d ' a u t r e s
Les
peu
des
limite
50
aucune
dans
milieux,
une
visions
analytique
n*existait
d'adapter
d'obtenir
compte
méthode
du g l y p h o s a t e
principalement
tenant
de l a
il
possible
à
basse.
du
1986,
semblait
basé
au p o i n t
ACTIVITÉS
semble
par
proposée
toute
la
nous
exposition
excessive.
L ' a p p r o c h e retenue fait appel à la c h r o m a t o g r a p h i e
liquide
à
haute
performance
avec
réaction
post-colonne
et
détection
par
spectroscopic
de
fluorescence,
l'échantillon
d ' u r i n e ayant p r é a l a b l e m e n t été p u r i f i é par e x t r a c t i o n solideliquide.
Une fois o p t i m i s é e , cette m é t h o d e possède une limite
de d é t e c t i o n de 15 u g / L .
- 4 -
2.2
glyphosate
Echantillonnage
pour l'été
L ' é v a l u a t i o n du
u r i n a i r e ) devait
paramètre
se faire
19B6
d'exposition
(mesure du
sur un groupe
restreint
d ' i n d i v i d u s exposés.
Les conditions d'exposition devaient être
mesurées
le plus
fidèlement p o s s i b l e .
De concert avec les
.
autorités du MER, nous avons choisi une équipe de travailleurs
affectée
à
l'épandage
du
glyphosate
dans
le
Parc
de
la
G a s p é s i e , au cours des mois d'août et s e p t e m b r e 1986.
Les
é c h a n t i l l o n s ont
cole p r é - é t a b l i .
été
L'équipe
des
deux
fonctions
signaleurs
bien
recueillis,
est
composée
définies,
et un
tel
que
de
cinq
soit
un
décrit
dans
membres
mélangeur,
un
proto-
ayant
chacun
un
opérateur,
contremaître.
Les é c h a n t i l l o n s d'urine devaient être recueillis à
la
fin de la journée de travail, ainsi qu'au lever,
avant
d ' e n t r e p r e n d r e les opérations d ' a r r o s a g e .
Les conditions de
travail et de m é t é o , ainsi que toute perturbation des activités
n o r m a l e s qui auraient
pu influencer
les taux de
glyphosate
m e s u r é s , ont été prises en note.
La supervision de ce travail
a été confié à un technicien en hygiène i n d u s t r i e l l e .
Au
cours
de
la
période
d'échantillonnage,
le
t e c h n i c i e n a procédé à la collecte et à l'envoi régulier des
é c h a n t i l l o n s d'urine.
En tout, 200 spécimens ont été acheminés
au laboratoire pour fins d ' a n a l y s e .
De ceux-ci, 20 avaient
perdu leur étiquette d ' i d e n t i f i c a t i o n en cours de transport et
n'ont pas été a n a l y s é s .
La chronologie des é v é n e m e n t s (période
d'arrosage,
conditions
météorologiques)
est
présentée
au
tableau 1.
Tableau 1
A r r o s a g e au g l y p h o s a t e
; Chronologie
/ (Conditions
MATIN
Date
1986
Durée
Temp.
météo)
APRÈS-MIDI
Humidité
relative
Durée
Humidité
relative
Temp.
AOÛT
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21 -25
26
27
28-31
2
5
7
7
hres
18°C
100%
hres
13°C
85%
hres
1 3°C
90%
hres
17°C
100%
(pas d 1 a r r o s a g e - p l u i e )
2 hres
1 5°C
100%
3 hres
1 5°C
100%
2 hres
1 5°C
95%
(pas d ' a r r o s a g e - p l u i e )
3 hres
100%
6°C
3 hres
1 2°C
90%
(changement de si te )
(changement de site)
3 hres
1 5°C
9.0%
(pas d ' a r r o s a g e )
3 hres
1 5°C
90%
(pas d ' a r r o s a g e )
(pas d ' a r r o s a g e - p l u i e )
—
-
-
—
1 hre
(pas
80%
1 5°C
d'arrosage-pluie)
(pas
d'arrosage-pluie)
__
4 hres
250C
~
—
__ _
55%
-
—
-
-
-
-
(pas d ' a r r o s a g e - p l u i e )
2 hres
28°C
65%
3 hres
30°C
55%
__
(pas d ' a r r o s a g e - p l u i e )
26° C
3 hres
45%
—
—
—
—
(changement
(changement
-
—
(pas
de site)
de site)
-
-
-
-
-
d'arrosage)
(pas d ' a r r o s a g e )
(pas d ' a r r o s a g e - p l u i e )
250C
1 hre
60%
—
(pas
—
d'arrosage-pluie)
SEPT.
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11 .
—
—
—
—
—
2 hres
60% .
1 2°C
(durée non p r é c i s é e )
(pas d 1 a r r o s a g e )
(pas d ' a r r o s a g e )
2 hres
6°C
100%
4 hres
30C
100%
2 hres
30c
100%
1 hre
14°C
100%
(pas d ' a r r o s a g e - p l u i e )
2 hres
220C
65
7 hres
270C
40%
2 hres
240C
50%
(durée non p r é c i s é e )
(pas d ' a r r o s a g e )
(pas d ' a r r o s a g e )
2 hres
22°C
65%
2 hres
180C
80%
1 hre
20°C
65%
-
-
—
-
-
-
Avant
été
soumis
à
une
d'échantillons
miques
de
un
modification
de
ont
un
complété
et
-
des o p é r a t i o n s ,
évaluation
sanguins
(SMA-12)
travail,
le début
6
médicale
pour
la
un
examen
physique,
second
examen
a
l'état
de
de
afin
A cette
relatif
le
fin
de
ont
prélèvement
paramètres
A la
lieu,
santé.
questionnaire
travailleurs
comprenant
mesure
eu
les
de
biochi-
la
période
déceler
occasion,
à 1'exposition
les
toute
sujets
au
glypho-
sate •
Par
de
glyphosate
des
de
ailleurs,
dans
travailleurs.
moniteurs
faites
tats
dans
apparaît
2•3
au
se
faire
groupes
Les
qu'il
d'exposition
sur
de
prélèvements
et
un
nombre
travailleurs,
la p r o v i n c e ,
ont
les
laboratoires
tableau
été
a procédé
p r é l e v é s , dans
ont
analyses
du MER.
Le
à la mesure
la
été
zone
des
respiratoire
effectués
à
subséquentes
sommaire
taux
l'aide
ont
de ces
été
résul-
2.
Echantillonnage
Tel
paramètre
l'air,
personnels
les
le MER
et
avait
(mesure
plus
résultats
pour
été
convenu,
du
glyphosate
grand
de
distribués
sélectionnés
le
1987
l'évaluation
urinaire)
travailleurs.
dans
par
l'été
différentes
du
devait
Plusieurs
régions
de
MER.
Les t r a v a i l l e u r s n ' a v a i e n t pas tous le même
lien
d ' e m p l o i avec le M E R .
C e r t a i n s étaient des e m p l o y é s du MER (en
r é g i e ) , alors que les autres étaient des c o n t r a c t u e l s .
Toutes
les c a t é g o r i e s d ' e m p l o i étaient r e p r é s e n t é e s , mais suite à la
p r e m i è r e partie du p r o j e t , nous avons s é l e c t i o n n é surtout des
m é l a n g e u r s , c h e z qui les risques d ' e x p o s i t i o n s e m b l a i e n t
les
plus é l e v é s .
TABLEAU
2
Concentrations de glyphosate mesurées aux sites de travail lors des pulvérisations
terrestres de phytocides en 1986
DATE
DURÉE
(mn)
SIGNALEUR
(pg/m 3 )
DURÉE
<mn)
86-08-05 am
06 am
07 am
09 am
10 am
1 1 am
13 am
14 am
132
141
392
132
323
184
274
304
1,13
0,89
0,33
0,34
0,14
0,22
0,47
1,53
132
136
391
129
324
181
283
292
ïï2
0,63
86-08-05
09
10
13
X
pm
pm
pm
pm
57
156
173
96
1,78
1 t 54
4,47
1,22
OPERATEUR
(pg/m 3 )
DURÉE
(mn)
CONTREMAÎTRE
( pg/m3 )
DURÉE
(mn)
88
369
335
166
321
166
247
329
0, 56
0, 53
1 ,36
0,21
0,11
1 ,80
N.D. 1
2,07
216
352
400
110
366
206
319
288
N.D.1
0,320,68'
1,07
0,550,9 V .
1,48
6,39
1,43
168
165
69
2,25
8,26'
8,31
2,90.
6,49
0,84
69
119
158
87
0,98
4,18
1,84
2,65
MÉLANGEUR
(pg/m3 )
1,89
5,67
2,79
6, 59
0,83
10,30
2,64
10, 50
5,15
102
182
216
54
2,41
6,04
7,74
6, 37
1,76
5,48
1
N. D. : < 0,1 wg/m3.
Dans le cas des valeurs N.D., la moitié de la limite de détection a été utilisée.
T I R É DE:
Concentrations de glyphosate dans l'air et exposition des travailleurs
lors de certaines p u l v é r i s a t i o n s terrestres de phytocides, en 1986.
2
Luc Major, biologiste
Guy Mamarbachi, chimiste
PAR:
G O U V E R N E M E N T DU QUÉBEC
MINISTÈRE DE L 1 ÉNERGIE ET DES
nTPPPTTHM np. T.A PONSFRVATTON
RESSOURCES
MAI
1987.
-
Chaque
d'urine,
période
durant
ceux
de
travail
d'arrosage
tout,
mens
40
la
ont
sur
avons
rencontré
les
sécuritaires
les
toujours
en
permettre
de
de
que
ce,
le
à 5000
s'il
des
40
selon
des
les
se
par
une
Nous
pratiques
personnelle,
influencer
ces
etc.).
et
travailleurs
Des
rejoints,
devait
différences
au
d'emploi,
au
36
étant
fournies
liens
pas
impossible
temps.
reflétait
qui
n'avaient
rendait
du
être
réponses
sécuritaires
les
quatre
ce qui
pu
spéci-
rétrospective
fonction
existait
268
En
travailleurs.
façon
eu
nous
niveau
et
niveau
si
des
urinaires.
DU GLYPHOSATE
toutes
mg/kg.
L'analyse
pas
informations,
Des
n'ont
sécuritaires,
études
inhalation).
cinq
journée
toxicologie.
protection
d'urine,
en
et
de
pouvant
la
étant
prélevé.
d'évaluer
de
participé.
une
a été c o m p l é t é e
des
de
recueillis
avait
programme
de
renseignement,
pratiques
glyphosate
pour
au
afin
réalisée
début
autres
n'était
équipements,
exposition
vérifier
TOXICITE
Les
de
leur
forêt.
concentrations
3.
ont
restant,
pratiques
l'absence
été
n'y
laboratoire
facteurs
des
au
les
suivant
S'il
sécuritaires
les
fait
échantillons
échantillons
du projet
des é c h a n t i l l o n s
de
travailleurs
au
six
fin,
matin
(équipement
et
feuilles
l'évaluation
du
travailleurs,
y
fournir
Les
participé
phase
(disponibilité
travailleurs
rempli
ont
utilisées
a
être
la
échantillon
acheminés
les
à
urine
aucun
pratiques
enquête
devaient
des
été
d'hygiène)
pratiques
dernier
glyphosate.
deuxième
étude
31
période.
veille,
La
Cette
la
travailleurs
d'urine
mesure
le
le
fournir
devant
et
la p r e m i è r e
avec
-
devait
le premier, p r é l è v e m e n t
distribués
de
travailleur
d'arrosage
étaient
8
La
de
toxicité
possède
les
une
voies
majorité
animales
faible
nous
toxicité
d'exposition
des
LD50
ont
laissent
aiguë
(orale,
une
valeur
supposer
(5 à 8 ) et
cutanée
et
supérieure
- 9 -
Les
dans
ce
faire
études
sens:
la
remarquer
demandé
à la
génicité,
prévoir
un
1 ' EPA
compagnie
les
risque
cité étaient
également
laissent
peau
ou
ou des
ce
présager
des
dernier
tions
(6),
pour
cas,
il
auxquelles
faut
les
s'agit
supérieures,
lorsqu'il
s'agit
travailleurs
Quant
elles
sont
étude
peu
faite
Roundup
nettoyeur
son
que
pour
346
un
L1étude
est
le
les deux
être
même
autres
glyphosate
les
de
a
d'oncopas
tests
de
tératogéni-
animales
est
inhalé
spécifier
exposés
de
appliqué
que
les
étaient
aiguë
la
(6),
(8 et 9).
Dans
concentra-
40
et
000
fois
2000
fois
sub-chronique,
toxicologiques
1986,
Maibach
où
irritatif
shampoing
le
soit
nous
à
ce
exposés.
concluait
que
est
volontaires,
potentiel
usage,
lave-vaisselle.
l'herbicide
de
que
1'irritation,
d'exposition
En
Agency)
laissent
études
d'exposition
données
nombreuses.
(pour
tout
peuvent
aux
auprès
le
étaient
lorsqu'il
les
est
cependant
rats
ne
études
les
lorsqu'il
supérieures,
que
que
lorsque
cependant
(6).
1'humain
respiratoires
faut
les é t u d e s
plus
Les
également
Protection
jusqu'ici
d'autant
problème
vont
Il
reprendre
(6).
négatives
muqueuses
voies
de
faites
négatifs
seul
faible.
(Environmental
Monsanto
majeur
étaient
chronique
semble
études
mutagénicité
Le
toxicité
toxicité
que
mais
dé
pour
que
(10)
l'on
sur
bébé
chez
publiait
peau)
un
pour
à
détergent
le p o t e n t i e l
shampoing
une
comparait
la
et
l'humain,
irritant
bébé
et
le
un
à
de
moindre
produits.
La c o m p a g n i e M o n s a n t o , quant à elle, m e n t i o n n e que
le R o u n d u p peut être a s s o c i é à c e r t a i n s p r o b l è m e s d ' i r r i t a t i o n
pour les y e u x , la peau et les m u q u e u s e s lorsqu'il y a é c l a b o u s sure.
C e p e n d a n t , ces p r o b l è m e s seraient dus au surfactant se
trouvant dans la p r é p a r a t i o n c o m m e r c i a l e (4).
La
d'un
produit
sa
vie,
sans
0,1
mg/kg/jr
dose
journalière
qu'un' homme
risque
(11
et
peut
d'atteinte
12).
admissible
manger
à
chaque
la
ou
DJA
jour
santé)
(quantité
durant
est
toute
évaluée
à
-
4.
RESULTATS POUR L ' E T E
4.1
rées
10
-
1986
C o n c e n t r a t i o n s de g l y p h o s a t e dans l ' a i r m e s u r é e s
aux s i t e s de t r a v a i 1 l o r s des p u l v é r i s a t i o n s
Les valeurs des c o n c e n t r a t i o n s de glyphosate mesu11 a t m o s p h è r e
de
travail
sont
présentées
au
dans
tableau 2.
Comme
qui
présente
la
on pouvait s'y attendre, c'est
valeur
de
concent rat ion
la
le mélangeur
plus
élevée
(10.50 yg/m^ m e s u r é e , le 14 a v a n t - m i d i ) .
Si l'on essaie d ' é v a luer la dose maximale pouvant être absorbée à partir de cette
c o n c e n t r a t i o n , pour une exposition de 8 heures par jour, en
considérant :
que
était
des heures
que
28,6
que
L/min
moyenne
de l'exposition
les travaileurs
de travail
.
léger
concentration
représentative
.
de
la
de
le taux
(taux
la
à ce
dans
l'air
poste,
y étaient
exposés
tout
au
cours
ventilatoire)
était
journée,
respiratoire
moyen
mesurée
pour
un
(débit
homme
effectuant
un
travail
(13),
on obtient
une dose maximale
ayant
pu être
absorbée
de 144 pg.
Comme nous l'avons vu, la DJA pour le g l y p h o s a t e
est de 0,1 mg/kg/jr ou 6 mg pour un homme de 60 kg, et 7 mg
pour un homme de 70 kg.
Une dose de 144 y g correspond donc à
2,4% ou 2,1% de la D J A .
Cependant,
d'une
fait
tion
Les
administration
par
du
glyphosate
l'absorption
l'ordre
orale
inhalation.
quelques
études
du
la DJA
semble
toujours
évaluée
en
dans
ce
cas-ci,
l'a
vu
précédemment,
on
pas
disponibles
glyphosate
de 7 à 15%.
et,
Comme
ne
est
par
très
chez
le
élevée
l'animal
tube
fonet ion
l'absorption
par
nous
digestif
se
l'absorp-
voie
orale.
disent
serait
que
de
-
11
-
Tableau 3
Taux
urinaires
de g l y p h o s a t e
No.
Date
Heure
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24.
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
86.08.04
86.08.04
86.08.05
86.08.05
86.08.06
86.08.06
86.08.07
86.08.07
86.08.09
86.08.09
86.08.10
86.08. 10
86.08.11
86.08.11
86.08.12
86.08.13
86.08.13
86.08.14
86.08.15
86,08.19
86.08.20
86.08.27
86.08.27
86.09.02
86.09.03
86.09.03
86.09.04
86.09.04
86.09.05
86.09.05
86.09.06
86.09.08
86.09.08
86.09.09
86.09.09
86.09.10
86.09.10
86.09.11
86.09.11
86.09.12
matin
soir
matin
soir
matin
soir
matin
soir
mat in
soir
mat i n
soir
matin
soir
mat in
matin
soir
matin
matin
soir
matin
matin
soir
soir
matin
soir
matin
soir
matin
soir
matin
mat in
soir
matin
soir
matin
soir
matin
soir
matin
chez
S ig.(1)
+
N. D.
N.D.
N.D.
+
+
+
N.D.
N.D.
les
S ig . (2)
+
+
N.D.
N.D.
N.D.
+
N.D.
N.D.
+
N.D.
N.D.
N.D.
+
+
N.D.
+
N.D.
-
+
+
N.D.
N.D.
+
+
- -
N.D.
+
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
+
+
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
+
30
N.D.
31
43
N.D.
N.D.
46
51
41
N.D.
N.D.
55
52
N.D.
N.D.
-
-
N.D.
+
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
+
+
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
+
N.D.
-
+
N.D.
+
N.D.
N.D.
+
N.D.
+
- -
+
N.D.
N.D.
-
-
-
-
36
42
N.D.
N.D.
= < 10 pg/L
= d é t e c t a b l e , non quantifiable
= é c h a n t i l l o n non analysé (ou pas de
-
-
N.D.
N.D.
-
N.D.
N.D.
+
32
N.D.
N.D.
+
N.D.
+
32
+
+
+
-
+
+
+
+
+
N.D.
N.D.
N.D.
30
N.D.
43
N.D.
—
+
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
—
N.D.
N.D.
33
+
+
C antremaître
+
+
+
1986
N.D.
- -
N.D.
-
+
+
N.D.
+
-
Mél .
+
+
N.D.
"+
N.D.
N.D.
N.D.
(ug/L)
+
- -
+
Opér .
+
+
+
+
+
-
N.D.
travailleurs
+
—
39
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
+
+
N.D.
N.D.
N.D.
N.D.
prélèvement)
-
Dans
le
cas
12
présent,
-
si
l'on
considère
qu'il
y
a
seulement 5* de la DJA qui est absorbée, la charge corporelie
serait de 300 \xq ou 3 50 \ig, selon qu'il s'agit d'un homme de 60
ou 70 kg.
En supposant que la dose reçue par le travailleur
par inhalation est complètement absorbée, les 144 pg de "charge
c o r p o r e l l e " ainsi obtenus sont encore inférieurs à ceux ob tenus, en
respectant
la
DJA.
D o n c , en conclusion, les m e s u r e s effectuées
dans
1'atmosphère
de
travail
laissent
supposer
que
la
dose
de
glyphosate
absorbée
par
les
travailleurs
est
faible
et
ne
devrait
pas présenter
4.2
de
risque
appréciable
Dosage du g l y p h o s a t e
dans
pour
leur
santé.
l'urine
Les
taux
urinaires
mesurés
sont
indiqués
au
tableau 3.
La plupart des taux sont inférieurs à la limite de
q u a n t i f i c a t i o n de 30 pg/L.
Dans certains cas, il était possible de détecter
des traces de g l y p h o s a t e , mais non de les
quantifier avec p r é c i s i o n .
Ces résultats,, qui se situent entre
10 et 30 p g / L , sont indiqués comme positifs dans le tableau.
A partir de ces r é s u l t a t s , on peut voir que le
poste
le plus exposé
est
le poste
de m é l a n g e u r .
Il
est
cependant
d i f f i c i l e de faire des c o r r é l a t i o n s plus
poussées
concernant les c o n c e n t r a t i o n s .
Ceci peut s'expliquer en partie
par le fait que les corrélations entre les concentrations dans
l'air
ambiant
et dans
1' urine
sont
toujours
plus
précises
l o r s q u ' e l l e s sont faites par un groupe d ' i n d i v i d u s que pour un
seul suj et.
Un
mélangeur
des
ce
a
fait
travaillé
concentrations
qui
nous
laisse
respiratoire
glyphosate
mérite
fixé
pour
ce
durant
dans
une
à. 28,6
une
les
étaient
détectables.
période
dose
L/min.).
travailleur
puisque
souligné;
l'atmosphère
supposer
exposition,
non
d'être
deux
était
de
de
7
août,
minutes
à
2,79
dè 32 yg
charge
très
prélèvements
400
travail
absorbée
La
le
avec
yg/m^,
(rythme
corporelle
faible
urinaires
avant
le
en
cette
précédents
-
13
D o n c , après cette e x p o s i t i o n , l'échantillon d'urine du m é l a n geur avait une valeur de 46 y g / L et de 51 y g / L , deux jours plus
tard, sans qu'il
fait
qu'il
y ait
eu d'autres
expositions.
Ce qui rend cette exposition intéressante
est p r a t i q u e m e n t impossible qu'après avoir
32 y g de g l y p h o s a t e , un travailleur puisse avoir
tration urinaire à 51 W g / L , deux jours plus tard.
une
est le
absorbé
concen-
En revisant l'histoire du déroulement des arrosages, on se rend compté qu'un accident est survenu le 7 août au
matin.
A la suite d'une fausse m a n o e u v r e , le mélangeur fut
arrosé de Roundup dilué, ce qui laisse supposer qu'une dose
s u p é r i e u r e à celle estimée par les c o n c e n t r a t i o n s dans l'atmosphère ait pu être a b s o r b é e .
Ceci va dans le sens de notre
évaluation.
Nous pouvons donc conclure de cet épisode que les
dosages b i o l o g i q u e s nous donnent une évaluation plus réaliste
de la dose absorbée que la mesure des c o n c e n t r a t i o n s
faites
dans 1*atmosphère de travail.
4.3
Questionnaires
médicaux
et
examens
de
santé
Le q u e s t i o n n a i r e médical, spécifique à l'exposition
au g l y p h o s a t e , a été rempli lors du deuxième examen m é d i c a l ,
après la fin des travaux sur le terrain..
Il indique que les
t r a v a i l l e u r s n'ont pas éprouvé de p r o b l è m e s de santé majeurs
pouvant être attribués au glyphosate.
C e r t a i n s symptômes ont
cependant été rapportés.
Un travailleur a manifesté de l'irritation cutanée à éruption papuleuse p é r i b u c c a l e .
Cet épisode a
* commencé une semaine après le début des arrosages et a duré une
semaine.
grippaux
persisté
Trois
travailleurs
ont. souffert
pendant
la période
d'arrosage.
Les
durant une à deux semaines après
la
de
symptômes
symptômes
ont
cessât ion des
travaux.
Deux t r a v a i l l e u r s ont ressenti des symptômes gastrointestinaux (constipation et, dans un cas, nausées et vomissements) .
-
14
-
Tous ces symptômes sont non spécifiques et n'indiquent pas a
priori une toxicité particulière pour le g l y p h o s a t e .
E n f i n , un
travailleur a subi une irritation
oculaire
après avoir
été
éclaboussé
par
du
Les
réalisés
avant
Roundup.
examens
et après
médicaux
et
la période
les
analyses
d'arrosage
de
n'ont
biochimie
rien
révélé
d'anormal.
5.
R É S U L T A T S POUR L'ÉTÉ
5.1
1987
D o s a g e du g l y p h o s a t e d a n s
l'urine
Les
taux
urinaires
mesurés
sont
indiqués
au
tableau 4.
Il est à remarquer que la méthode analytique a été
améliorée durant l'année 1987 et que la limite de détection a
pu être abaissée à 15 yg/L.
Les résultats inférieurs à la
limite sont indiqués comme étant non d é t e c t a b l e s (ND).
5.2
Effet du masque
respiratoire
Afin de vérifier l ' e f f i c a c i t é du masque
respirat o i r e , un m é l a n g e u r en régie (code = B O R E ) a travaillé pendant
une semaine avec un m a s q u e , suivi d'une semaine sans masque.
Tous les p r é l è v e m e n t s urinaires accusaient des taux de glyphosate inférieurs à la limite de d é t e c t i o n .
Il a donc
été
impossible de tirer des conclusions quant à l'efficacité de ce
moyen
de
protection.
5.3
E n q u ê t e sur les pratiques s é c u r i t a i r e s
Comme
les
pratiques
de
l'été
tats
de
cette
travailleurs
sé.
l'avons
sécuritaires
cours
concentrations
nous
1987.
Un
enquête
moyennes
forestiers,
des
déjà
travailleurs
rapport
complet
intitulée
de
mentionné,
utilisant
le
une
a été
dosées
travail
enquête
effectuée
concernant
"Pratiques
glyphosate
au
les
"Roundup",
l'urine
a été
au
résul-
sécuritaires
dans
sur
et
des
réali-
- 15 -
Tableau 4
Mesure des taux de glyphosate chez les travailleurs (été 1987)
Code
emploi
affiliation
Taux urinaires de glyphosat<
1
2
3
4
5
ND
6 (# p;
ASPI
Coord. aérien
Contrat
ND
ND
ND
ND
BARI
Signaleur
Régie
ND
ND
ND
ND
BEDE
Opérateur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
ND
BEDE*
Opérateur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
ND
BEJE
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
BEJE*
Mélangeur
Régie
ND
20
ND
ND
ND
ND
BEJA
Opérateur
Contrat
ND
ND
ND
25
ND
ND
BERE
Mélangeur
Contrat
ND
ND
60
ND
40
ND
BORE
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
BORE*
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
BOLU
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
BOLU*
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
BOMI
Ctreratre
Contrat
30
30
95
25
35
35
BRNE
Inconnu
Inconnu
ND
ND
ND
ND
ND
ND
CAPA
Mélangeur
Contrat
25
20
25
25
25
ND
CAPA*
Mélangeur
Contrat
ND
CHYV
Signaleur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
ND
COHE
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
COHE*
Mélangeur
Régie
ND
25
ND
20
ND
ND
CORO
Opérateur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
ND
COYV
Mélangeur
Régie
ND
ND
20
ND
ND
ND
CYDA
Signaleur
Régie
ND
ND
ND
25
ND
ND
FOGO
Mél. aérien
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
GAGA
Signaleur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
- 16
-
Tableau 4
tsuite)
Mesure des taux de glyphosate chez les travailleurs (été 1987)
Code
emploi
affiliation
GAGI
Opérateur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
ND
GAMA
Signaleur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
GARO
Mélangeur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
GAJE
Inconnu
Inconnu
25
GOST
Charg. aérien
Contrat
ND
ND
ND
65
40
ND
GUMA
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
LASE .
Mélangeur
Inconnu
ND
ND
ND
ND
ND
ND
IiASE * Mélangeur
Inconnu
30
LAJE
Inconnu
'inconnu
ND
ND
ND
ND
20
ND
LAJE *
Inconnu
Inconnu
ND
ND
ND
ND
ND
ND
LEGA
Opérateur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
MADE
Mélangeur
Contrat
65
25
ND
35
45
ND
MADA
Ctremtre
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
MAYV
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
MEGU
Signaleur
Inconnu
ND
ND
ND
ND
ND
ND
MOGI
Ctremtre
Contrat
ND
25
ND
ND
30
30
OTBE
Signaleur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
ND
PIJE
Signaleur
Contrat
ND
ND
ND
ND
ND
ND
POMA
Signaleur
Contrat
ND
35
ND
ND
ND
45
PORE
Inconnu
Inconnu
ND
ND
ND
ND
ND
ND
POMB
Mélangeur
Contrat
ND
ND
ND
40
25
ND
THGA
Mélangeur
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
ND
THDA
Signaleur
Contrat
35
30
ND
ND
35
ND
THRE
Ctremtre
Régie
ND
ND
ND
ND
ND
Notes :
Taux urinaires de glyphosate (ng/L)
1
2
3
4
5
6 (# prélèv.)
code = code d'identification du travailleur
* = suite des résultats pour un même travailleur
ND = résultat inférieur à la limite de détection
ND
ND
-
Comme
31
travailleurs
étaient
des
nous
ont
17
l'avons
participé
employés
-
du
MER
déjà
à cette
et
19
expliqué,
enquête,
étaient
de
liés
également
ce
à
nombre
un
12
contrac-
tant.
Des
pratiques
et
les
sont
de
cette
enquête,
différentes
entre
il
ressort
que
les
du
MER
contractuels
ont
les e m p l o y é s
contractuels.
Les
obtenu
résultats
de travail
variables
des s c o r e s
pour
lesquelles
significativement
inférieurs
L'obligation
de
masque
gants.
et des
La c o n n a i s s a n c e
en m a t i è r e
La
porter
des
de port
présence
nettoyer
les
une
règles
des
sont:
visière,
et des
un
procédures
protecteurs.
d'installations
les p r o t e c t e u r s
pour
ranger
et
individuels.
Le port e f f e c t i f de la v i s ! è r e , du m a s q u e ,
des b o t t e s et des gants de c a o u t c h o u c .
Le c o n t r ô l e
du port
des
protecteurs.
La p r é s e n c e d ' i n s t a l l a t i o n s
d o u c h e en fin de j o u r n é e .
Les
informations
logiques
du
L'importance
accordée
gants
La
disponibilité
d habits
les
prendre
propriétés
une
toxico-
glyphosate.
de
1
de
sur
pour
au
port
de
bottes
et
caoutchouc
et
protection.
de
bottes
de
jetables.
La d i s p o n i b i l i t é
du manuel
de
sécurité.
-
Ces
différences
res
se
reflètent
Les
concentrations
inférieures
tableau
à
moyennes
on
pour
les
rend
compte
que
sont
toujours
pour
les
de
les
pratiques
sécuritai-
concentrations
urinaires*
des
employés
travailleurs
du
MER
sont
contractuels
pour
les
les
d'emploi
chaque
(voir
entre
travailleurs,
de
catégorie
de
ceux-ci
des
un
et
plus
ne
(voir
en
bien
que
inférieure
moyen
elle
La
6),
être
à
pas
de
mélangeurs
démontreht
à 8 yg/L.
est
de
de g l y p h o s a t e
11,6
du
lien
signifi-
présentent
catégories
une
En
les
urinaire
différence
les
est
travailleurs.
indépendamment
les
se
contrat
pour
concentration
Toutes
on
significa-
évaluée
restreint
mais
différence
n'est
a aucune
élevés.
à contrat,
tableau
régie.
Elle
une
n'y
concent rat ions
travailleurs
d'emploi,
il
mélangeurs,
(voir
peut
les m é l a n g e u r s ,
taux
et
des
le nombre
7),
groupes,
les
sauf
ont
a celles
catégorie
glyphosate
la
ceux
régie
calcule
tableau
les
résultats
en
mélangeurs.
donné
Lorsqu'on
pour
les
travailleurs
signaleurs
p o s t e s , étant
moyenne
maintenant
concentrations
supérieures
significative
moyenne
des
travailleurs
catégorie
cative
des
moyennes
regarde
chaque
les
dans
urinaires
pour
autres
niveau
5 ).
Si
tive
au
également
celles
18 -
ce
de
concentration
qui
concerne
yg/L.
Le
tiers
supérieur
a 18
pg/L.
Par
la
suite,
on
a vérifié
si
la . p r é s e n c e
ou
1 ' a b s e n c e de c e r t a i n e s p r a t i q u e s s é c u r i t a i r e s pouvait se refléter sur les taux u r i n a i r e s .
Le t a b l e a u 8 i d e n t i f i e les sept
variables,
significativement
associées
aux
taux
moyens
de
glyphosate
dans
l'urine
pour
l'ensemble
des
travailleurs,
q u ' i l s soient e m p l o y é s du MER ou c o n t r a c t u e l s .
-
19
-
*
TABLEAUX
«
-
20
-
Tableau 5
•Analyse
de variance
Concentrations
(GLM) et différence
de g l y p h o s a t e
selon
de m o y e n n e s
le lien
(DUNCAN)
d'emploi
Test de
Analyse
d
i F férence
de
de X :
variance:
Scores moyens
Di f f érence
Niveau
(ug/L)
significade
tive
s igni F icat ion
(DUNCAN)
Cont rat
(GLM)
MER
Concentration
de g l y p h o s a t e
l'urine
moyenne
1 .735 9.9363
dans
0.0209
OUI
-
21
-
Tableau 6
Concentrations
moyennes
de
glyphosate
s e l o n le lien d ' e m p l o i et les c a t é g o r i e s de
Différences
de moyennes
(Test
travailleurs
T)
CATÉGORIE
Régie
Cont ra t
Prob >1T1
5 i gnaleurs
1 .3888
6.5000
0.3809
Mélangeurs
2.0833
17.5
0.0385
Cont remaîtres
0.0000
14.1666
*
Opérateurs
0 .0000
Aériens
*
**
-
1 .0416
*
5.8300
-
Prob>lTI
ne peut être calculée, car les classes de
c o n t r e m a î t r e s et d'opérateurs en régie ne sont
représentées que par 1 t r a v a i l l e u r et ceux-ci ont
des taux moyens égals à 0.
Prob>lTI
des
ne peut
travailleurs
régie-
être
calculée,
aériens
n'est
car
pas
la classe
représentée
des
en
-
22
-
Tableau 7
C o n c e n t r a t i o n s moyennes de g l y p h o s a t e
selon la c a t é g o r i e de t r a v a i l l e u r s
SCORES
CATÉGORIE
MOYENS (yg/L)
DE TRAVAILLEURS
Variables
ConOpéindépendan- S i gna- Mélanratreleur
geur
maître teur
tes
Concentration
moyenne
de
glyphosa t e
dans
1'urine
5.275
11.595
7.080
Analyse
de
variance :
N i veau
de
signification
(GLM)
Test de
d i f f érence de
moyenne :
Di f f érence significat i ve
(DUNCAN)
Aérien
0 .832 5.830
* La d i f f é r e n c e est significative lorsque
s i g n i f i c a t i o n est inférieur à 0 . 0 5 .
0.5930*
le niveau
NON
de
Avec un niveau de signification de 0.5930, l'analyse de
variance n'indique aucune différence s i g n i f i c a t i v e des
c o n c e n t r a t i o n s de glyphosate dans l'urine entre les
c a t é g o r i e s de t r a v a i l l e u r s .
La procédure DUNCAN de
d i f f é r e n c e de moyennes donne les mêmes résultats.
- 23 -
Tableau
8
Mesures d'association
e n t r e les pratiques s é c u r i t a i r e s
et les taux moyens de g l y p h o s a t e
pearson
Variables
/ Prob
> IRI under
Ho = RHo
pearson
indépendantes
= 0
* Seuil
de signi f icat ion
douches
0.3561
0.0454
i Installation de rangement
et de nettoyage des
équipements
0.3649
0.0400
. Port
du
0.3963
0.0247
. Port
de 1 1 imper
0.3653
0.0493
. Aptitude du contremaître
à donner de l'information
sur la m a n i p u l a t i o n du
"Round-up"
0.4761
0.0059
.
risques
0.4374
0.0123
E.P.I.
0.3603
0.0458
. Accessibilité
masque
Information
reliés a la
. Contrôle
aux
sur les
tâche
du port
* La corrélation
signification
des
est
est
significative
inférieur
lorsque
à 0.05.
le seuil
de
-
6.
DISCUSSION
ET
24
-
RECOMMANDATIONS
A la lumière des différentes données contenues dans ce
r a p p o r t , il ne semble pas que le glyphosate présente un risque
majeur pour la santé des t r a v a i l l e u r s .
C e p e n d a n t , nous ne
devons
pas perdre
de
vue certaines
considérations.
Même si les risques de cancers liés à l'utilisation du
glyphosate ne semblent pas très élevés, il faudra attendre les
résultats de l'étude animale de la compagnie M o n s a n t o ,
tement en cours, pour se prononcer sur le sujet.
présen-
L'évaluation
des c o n c e n t r a t i o n s
dans
l'atmosphère
de
travail et dans l'urine des travailleurs ne laisse pas présager
l'absorption de fortes doses de g l y p h o s a t e .
C e p e n d a n t , comme
on a pu le voir, les mesures en milieu biologique nous donnent
une évaluation plus réelle de l'exposition que les mesures dans
1 ' a t m o s p h è r e de travail.
Nous
avons également
pu
vérifier,' grâce à
l'enquête
menée auprès des t r a v a i l l e u r s , que l'emploi de bonnes p r a t i q u e s
s é c u r i t a i r e s diminue l'absorption de g l y p h o s a t e , ceci se reflétant dans les c o n c e n t r a t i o n s u r i n a i r e s .
Ces pratiques s é c u r i taires sont e l l e s - m ê m e s influencées par la disponibilité des
é q u i p e m e n t s de p r o t e c t i o n individuelle, l'information sur la
toxicité
du produit
et sur
les p r a t i q u e s
sécuritaires,
la
d i s p o n i b i l i t é d ' i n s t a l l a t i o n de rangement et de nettoyage des
é q u i p e m e n t s , l ' a c c e s s i b i l i t é aux douches et le contrôle du port
des é q u i p e m e n t s
de protection
individuelle.
Dans l'avenir, il faudra continuer de faire un suivi des
t r a v a i l l e u r s exposés au g l y p h o s a t e , ainsi qu'aux autres pesticides.
Il pourrait même s'avérer très utile de pousser un peu
plus loin, au niveau du monitoring b i o l o g i q u e (protocole plus
strict, études e x p l o r a t o i r e s plus poussées, etc.).
-
L'utilisation
également
être
augmenter
la
viduelle,
des
équipements
s'agit
être
qu'au
encouragée.
à
contrôle
duelle.
Un
des
installations
des
d'employés
donné
de p r a t i q u e s
disponibilité
et
25
douches;
l'information
du
port
des
de
travail
effort
ceci
rangement
est
Un
fournie
sécuritaires
devra
équipements
de
contractuels.
-
de
et
équipements
de
fait
pour
protection
de
d'autant
indi-
nettoyage
plus
des
vrai
qu'il
particulier
devra
t r a v a i l leurs,
ainsi
intérêt
aux
être
devra
protection
indivi-
-
7.
26
-
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K., LENTNER
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Geigy,
34910-11,
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F 5258
Ex.1