PRÉPARATION À LA RÉPONSE AUX URGENCES (ERP)

Transcription

PRÉPARATION À LA RÉPONSE AUX URGENCES (ERP)
JUILLET 2015
PRÉPARATION À LA RÉPONSE
AUX URGENCES (ERP)
ANALYSE ET SUIVI DES RISQUES
PRÉPARATION DE BASE PRÉPARATION
AVANCÉEET PLAN POUR DES
SITUATIONS D’URGENCE POTENTIELLES
VERSION PRÉLIMINAIRE DESTINÉE À
ÊTRE TESTÉE SUR LE TERRAIN
Cette version bêta du module
d’orientation a été élaborée par
l’Équipe spéciale du Comité
permanent interorganisations (IASC)
en charge de la préparation et de
la résilience, qui est composée de
représentants de
l’IASC, d’organismes des Nations
Unies, de la Fédération internationale
de la Croix-Rouge et d’ONG.
La version bêta sera révisée et
finalisée en 2016 afin d’intégrer
le retour d’informations des
professionnels, ainsi que les dernières
évolutions en matière d’outils et de
directives.
TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE
5
INTRODUCTION
6
SECTION 1 : LES COMPOSANTES DE L’ERP
8
Composantes de l’ERP
Acteurs concernés
11
14
Responsabilités en matière de gestion
16
SECTION 2 : ANALYSE ET SUIVI DES RISQUES
Mise en œuvre de l’analyse et du suivi des risques
17
19
21
23
24
SECTION 3 : MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
Mise en œuvre des mesures de préparation de base
25
31
SECTION 4 : MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES ET
PLAN POUR DES SITUATIONS D’URGENCE POTENTIELLES
Mesures de préparation avancées
32
35
Analyse des risques
Suivi des risques
Notification des risques et des alertes précoces
Plan pour des situations d’urgence potentielles
Mise en œuvre des mesures de préparation avancées et
du plan pour des situations d’urgence potentielles
ANNEXES
Annexe 1 : Graphique des risques
Annexe 2 : Indicateurs généraux pour le suivi
des risques évolutifs
36
40
41
42
43
Annexe 3 : Liste de vérification des mesures de
préparation de base
45
Annexe 4 : Modèle de liste de vérification des mesures de
préparation de base
50
Annexe 5 : Liste de vérification des mesures de
préparation avancées
54
Annexe 6 : Modèle de liste de vérification des
mesures de préparation avancées
58
Annexe 7 : Plan pour des situations d’urgence
potentielles
63
Liste des acronymes
4
CADRI
Initiative pour le renforcement des capacités de réponse en cas de catastrophe (Nations Unies)
CAP
procédure d'appel global
CERF
Fonds central de réponse pour les urgences humanitaires
CH
coordonnateur de l'action humanitaire
CR
coordonnateur résident
CSU
coordonnateur des secours d'urgence
DOC
données opérationnelles communes
DOF
données opérationnelles fondamentales
EDG
Groupe des directeurs des opérations d'urgence
EPH
équipe de pays humanitaire
ERP
préparation à la réponse aux urgences
FHC
Fonds humanitaire commun
FICR
Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
FTS
service de suivi financier
HIR
registre des indicateurs humanitaires
HNO
aperçu des besoins humanitaires
HPC
cycle de programme humanitaire
HRP
plan de réponse humanitaire
IAES
simulation interagences des situations d'urgence
IAHE
évaluation humanitaire interagences
IARRM
mécanisme de réponse rapide interorganisations
IASC
Comité permanent interorganisations
L3
réponse d'urgence de niveau 3
MIRA
évaluation multisectorielle/sectorielle initiale rapide
MTG
groupe technique de suivi
OCHA
Bureau de la coordination des affaires humanitaires
OIM
Organisation internationale pour les migrations
OMS
Organisation mondiale de la Santé
ONG
organisation non gouvernementale
OPR
examen des opérations par les pairs
OPS
système de projet en ligne
PNUAD
plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement
SOP
procédures opératoires standard
UNCT
équipe de pays des Nations Unies
UNDAC
équipe des Nations Unies chargée de l'évaluation et de la coordination en cas de catastrophe
Préface
L’Équipe spéciale de l’IASC en charge de la préparation et de la
résilience a élaboré une stratégie en matière de « préparation à
la réponse aux urgences » (ERP, de l’anglais Emergency Response
Preparedness) en vue de permettre au dispositif international d’aide
humanitaire d’adopter une démarche proactive quant à la préparation
aux situations d’urgence. La note d’orientation sur l’ERP reflète
l’importance accordée à l’aspect programmatique et financier d’une
réponse dans le cadre du Programme pour le changement de l’IASC
(Transformative Agenda en anglais) concernant la préparation aux
réponses d’urgence. Elle insiste notamment sur le fait que l’équipe de
pays humanitaire (EPH) et les organismes de l’IASC doivent adopter
des indicateurs d’alerte précoce spécifiques pour faire évoluer la
planification d’urgence interagences, ainsi que les autres mesures de
préparation coordonnées en vue d’améliorer le niveau de préparation
collective à la réponse humanitaire. La stratégie adoptée en matière
d’ERP peut compléter une mesure de développement existante,
comme le plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement
(PNUAD), qui vise à renforcer la résilience locale et nationale, y
compris les capacités de préparation, en particulier dans les zones où
les capacités nationales et internationales peuvent être étroitement
coordonnées. L’ERP vient remplacer les « Directives relatives à la
planification des mesures d’urgence pour l’assistance humanitaire »
rédigées en 2001 et mises à jour en 2007.
5
Introduction
Le principal objectif de la stratégie en matière d’ERP est d’optimiser
la rapidité et le volume de l’aide en situation d’urgence déployée
immédiatement après la survenue d’une situation d’urgence
humanitaire.
Dans la majorité des situations d’urgence, l’aide extérieure
peut prendre des jours, voire dans certains cas des semaines
à arriver. Il est donc essentiel qu’un plan soit mis en place en
fonction des capacités nationales disponibles pour faire face à
la phase initiale de la situation d’urgence.
Ce manuel fournit des orientations concrètes pour soutenir les
coordonnateurs de l’action humanitaire/coordonnateurs résidents (CH/
CR)1 et les équipes de pays humanitaires (EPH)2 dans la préparation
d’une réponse en cas de situation d’urgence prévoyant un niveau
d’aide humanitaire et de protection adapté. Ces directives sont un outil
permettant de :
• développer une compréhension commune des risques et mettre
au point un mécanisme de suivi de ces risques pour veiller à ce que
des mesures précoces soient prises, le cas échéant ;
• mettre en œuvre une préparation multirisques générale ;
• prendre des mesures supplémentaires, comme l’élaboration de
plans d’urgence axés sur des risques spécifiques qui pourront servir
de base à la planification initiale, laquelle se matérialise par l’appel
éclair, en vue de répondre aux besoins spécifiques d’une population
affectée au cours des trois à quatre premières semaines d’une
urgence humanitaire.
L’ERP porte essentiellement sur des situations dont l’ampleur
de la réponse d’urgence potentielle est telle qu’elle nécessite
l’action concertée de plusieurs organismes/organisations.
Les présentes directives reposent sur la conviction selon laquelle
les gouvernements assument la responsabilité principale de l’aide
humanitaire apportée aux femmes, aux filles, aux garçons, aux hommes
et aux sous-groupes de la population concernée.3 L’ERP décrit comment
1 Conformément à la résolution 46/182 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le CR/
CH « devrait faciliter la planification préalable en ce qui concerne le système des Nations Unies
et contribuer à un passage rapide de la phase des secours à celle du développement ».
2 Les présentes directives ont été spécialement rédigées à l’intention des entités/organisations impliquées dans le déploiement de mesures d’aide et de protection internationales coordonnées en faveur des populations affectées par les situations d’urgence. La plupart des pays
disposent d’un organe permanent dirigé par le CH/CR, généralement une équipe de pays des
Nations Unies, qui sert de forum d’échanges entre ces différents organismes/organisations.
Dans le cadre des présentes directives, ce forum est considéré comme une EPH. Bien que leur
composition varie, les EPH sont composées d’organismes des Nations Unies, d’organisations
internationales, du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et de
représentants d’ONG.
3 « C’est à chaque État qu’il incombe au premier chef de prendre soin des victimes de
catastrophes naturelles et autres situations d’urgence se produisant sur son territoire. Le rôle
premier revient donc à l’État touché dans l’initiative, l’organisation, la coordination et la mise
en œuvre de l’aide humanitaire sur son territoire. » Résolution 46/182 de l’Assemblée générale
des Nations Unies.
6
NOTE
Le présent guide se veut
le plus condensé et le
plus simple d’utilisation
possible afin de constituer
une référence utile pour les
professionnels, quels que
soient les ressources et le
temps dont ils disposent.
Ce guide est jalonné de
questions clés. Ces dernières
visent à aider l’équipe de
pays à se concentrer sur
les questions pratiques
essentielles à la préparation
de chaque étape de la
stratégie adoptée en matière
d’ERP.ERP approach.
la communauté humanitaire internationale peut s’organiser pour
soutenir et consolider l’action nationale.
L’ERP permet à la communauté humanitaire de présenter ses
capacités et la valeur ajoutée qu’elle peut apporter à la réponse
nationale.
Le degré d’implication des autorités nationales et infranationales
dépend du contexte. Quelle que soit la situation, la préparation à
la réponse aux urgences doit tenir compte de la planification, des
capacités et des systèmes des autorités nationales et locales. Elle doit
également prendre en considération les inégalités et vulnérabilités
sous-jacentes influençant l’exposition aux risques et la résilience des
femmes, des hommes et de leur communauté dans un contexte donné,
et s’inspirer des principes de neutralité et d’impartialité.
La conception de l’ERP reflète l’objectif du Programme pour le
changement de l’IASC visant à fournir une aide et une protection
efficaces aux populations affectées, en améliorant le leadership
humanitaire, en rationalisant la coordination et en renforçant la
responsabilité. L’ERP s’inscrit dans le cycle de programme humanitaire
(HPC, de l’anglais Humanitarian Programme Cycle). Dans les pays
confrontés à une situation d’urgence, la stratégie adoptée en matière
d’ERP doit être intégrée au processus de planification de la réponse
humanitaire.
Cette approche sert de guide pour la préparation à toutes les situations
d’urgence nécessitant une réponse coordonnée (que leur apparition
soit progressive ou soudaine) et durant laquelle le CH/CR doit veiller
à ce que les efforts de préparation aux mesures de réponse des
organisations concernées soient inclusifs et coordonnés.
Les procédures internationales de surveillance, de préparation,
d’évaluation et de coordination des urgences de santé publique de
portée internationale sont énoncées dans le Règlement sanitaire
international (2005)4 et pilotées par l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS). L’ERP aidera les pays à se préparer à faire face aux éventuels
besoins d’aide humanitaire qui pourraient survenir au cours de ces
crises.
Le processus de préparation entraîne systématiquement un
coût d’opportunité, étant donné qu’il exige du temps et des
ressources. La stratégie adoptée en matière d’ERP se veut
flexible et peu gourmande en ressources afin de pouvoir être
adaptée aux capacités de l’équipe de pays.
4 Consulter la définition des urgences de santé publique de portée internationale et les
procédures internationales convenues dans le cadre du règlement sanitaire international
aux pages suivantes : www.who.int/ihr/procedures/pheic/en/ ; http://www.who.int/ihr/public_health_concerns/fr/.
7
Section 1
Les trois composantes de
la préparation aux mesures
de réponse d’urgence
(ERP)
8
9
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YSE
ET
SU
IV
I
Figure 1
Cycle de préparation à la réponse aux urgences (ERP)
MESURES DE
PREPARATION
AVANCEES ET PLAN
POUR DES
SITUATIONS
D’URGENCE
POTENTIELLES
REPONSE
Les trois composantes de l’ERP
L’ERP est un processus continu, composé de trois principaux éléments.
1
Si la plupart des EPH
effectuent une analyse des
risques lors de la phase
de préparation, rares sont
celles qui assurent un suivi
des risques, ce qui empêche
le lancement d’une alerte
précoce et surtout d’une
réponse précoce.
Les mesures de préparation
de base consistent en une
approche technique inversée.
Elles identifient les éléments
clés d’une réponse réussie,
puis partent de ces éléments
pour définir les mesures de
préparation devant être mises
en œuvre pour atteindre ces
résultats positifs dans le cadre
de la réponse humanitaire.
2
Analyse et suivi des risques
Au cours du processus ERP, il est capital d’établir une
compréhension claire et commune des risques susceptibles
de déclencher une crise suffisamment importante pour
nécessiter une réponse humanitaire coordonnée. L’analyse
des risques permet d’étayer la planification, tandis que le
suivi permet de s’assurer que le processus est adapté aux
risques émergents. Le processus d’analyse des risques
identifie les dangers qui pourraient déclencher une crise
et les classe selon leur degré d’incidence et leur niveau de
probabilité. Cette échelle de risque permet de déterminer si
les seuils sont faibles, moyens ou élevés. Il est recommandé
d’élaborer un plan pour des situations d’urgence potentielles
(voir section 4 - Mesures de préparation avancées et plan
pour des situations d’urgence potentielles) si le seuil de
risque est considéré comme moyen ou élevé.
En parallèle, il est important d’effectuer un suivi des risques
à l’aide d’indicateurs définis lors du processus d’analyse
des risques. Le suivi permet une alerte précoce des risques
émergents et, par là même, une réponse précoce, telle
que l’adaptation du plan pour des situations d’urgence
potentielles et, le cas échéant, la mise en œuvre de mesures
qui pourraient atténuer l’incidence de ces risques.
Mesures de préparation de base
Les mesures de préparation de base désignent un ensemble
d’activités que chaque équipe de pays doit mettre en place
pour garantir une préparation générale aux situations
d’urgence au niveau national. Les mesures de préparation de
base ne portent pas sur un risque ou un scénario spécifique
et leur mise en œuvre ne requiert généralement pas de
ressources supplémentaires considérables. Les mesures
de préparation de base prévoient le suivi des risques, le
déploiement de mécanismes de coordination et de gestion,
la préparation d’évaluations conjointes des besoins, le suivi
de la réponse, la gestion de l’information, le développement
des capacités opérationnelles et la mise en place de
dispositifs permettant de fournir une aide d’urgence et une
protection essentielles. La mise en œuvre de mesures de
préparation de base s’avère déterminante au moment de la
réponse éventuelle et apporte une certaine flexibilité pour
répondre aux différents types de situations d’urgence.
11
3
Mesures de préparation avancées et plan pour des
situations d’urgence potentielles
Les mesures de préparation avancées et le plan pour des
situations d’urgence potentielles sont deux ensembles d’activités
complémentaires qui doivent être lancés conjointement en vue de
planifier des réponses en tenant compte des risques spécifiques,
lorsque l’analyse et le suivi des risques révèlent un seuil moyen ou
élevé.
Les mesures de préparation avancées sont conçues pour renforcer
le niveau de préparation des EPH face à des risques spécifiques. À
la différence des mesures de préparation de base, les mesures de
préparation avancées portent spécifiquement sur les risques. Ces
dernières s’appuient sur les mesures de préparation de base déjà
déployées.
La liste de vérification des mesures de préparation de base (voir annexe
3) comprend des mesures de préparation essentielles qui soutiennent
et complètent le processus d’établissement du plan pour des situations
d’urgence potentielles.
Un plan pour des situations d’urgence potentielles décrit la stratégie
de réponse initiale et le plan opérationnel pour répondre aux besoins
humanitaires au cours des trois à quatre premières semaines d’une
situation d’urgence. Un plan pour des situations d’urgence potentielles
définit les scénarios probables, ainsi que les besoins (les mesures à
prendre, les ressources nécessaires et les lacunes à combler). Il pose les
bases d’un éventuel appel éclair.
12
Figure 2
Principes fondamentaux de la stratégie adoptée en matière d’ERP
®® La stratégie en matière de préparation à la réponse aux urgences (ERP) doit adopter un
point de vue pratique. Elle doit se concentrer sur les besoins, sur nos ressources et sur
les moyens permettant de combler les lacunes. Elle s’intéresse à la manière dont nous
pouvons atteindre les populations affectées grâce à l’aide délivrée. En d’autres termes,
l’ERP consiste à poser et à répondre à un ensemble de questions opérationnelles
fondamentales.
®® L’ERP doit être flexible. Les EPH doivent donner la priorité aux mesures de préparation
correspondant aux capacités du pays.
®® L’analyse et le suivi des risques sont des éléments essentiels d’une préparation
dynamique et flexible.
®® Des simulations et d’autres outils similaires doivent être régulièrement utilisés
pour s’assurer que la préparation aux situations d’urgence des EPH est suffisante
pour mettre à exécution les plans d’action élaborés tout au long du processus ERP.
Cette méthode permet ainsi d’anticiper les problèmes, d’identifier par avance les
sources d’approvisionnement des articles de secours et de mieux comprendre les
rôles et responsabilités des différents acteurs. Par ailleurs, cela permet d’améliorer
considérablement la probabilité d’une bonne coordination.
®® L’ERP doit être un processus participatif. En effet, la planification est plus efficace
lorsque toutes les parties prenantes au processus de préparation collaborent dès le
début.
®® Le leadership stratégique exercé par le CH/CR et l’engagement ferme des
responsables des organismes nationaux à mettre à disposition du personnel et des
ressources et à soutenir le processus sont déterminants dans la réussite des activités
d’ERP. La mise en œuvre efficace et effective de ce processus dépend de chacun des
membres de l’EPH.
13
Acteurs concernés
Tous les acteurs susceptibles de prendre part à la réponse humanitaire
doivent participer à la planification de l’ERP. L’approche :
ÈÈ est dirigée par un CH/CR.
ÈÈ est gérée par une EPH.
ÈÈ est soutenue par un groupe de coordination sectorielle/
intersectorielle et des secteurs/groupes sectoriels.
ÈÈ intègre un large éventail d’acteurs, y compris au niveau sousnational.
ÈÈ soutient les autorités nationales qui ont la responsabilité première
d’aider les populations affectées.
L’approche préconisée dans l’ERP s’articule autour de trois niveaux
d’action :
Figure 3
Différents niveaux de préparation
INTERAGENCES
Fournit le cadre global permettant de guider l’action collective de
tous les intervenants humanitaires potentiels
SECTEUR/GROUPE SECTORIEL
Définit la manière dont les organismes collaboreront pour
atteindre les objectifs sectoriels
ORGANISATION
Décrit la mise en œuvre de la réponse adoptée par chaque
organisation
Remarque : l’ERP ne traite pas de la phase de planification spécifique à chaque
organisation..
14
Remarque concernant les réponses en faveur des réfugiés et les
situations mixtes : la Note conjointe HCR - OCHA sur les situations
mixtes : Coordination dans la pratique clarifie le leadership et les
mécanismes de coordination en cas de situation d’urgence complexe
ou de catastrophe naturelle pour laquelle un coordonnateur de
l’action humanitaire a été désigné, et une opération conduite par le
HCR en faveur des réfugiés est en cours. La Note définit les rôles et
responsabilités respectifs du représentant du HCR et du coordonnateur
de l’action humanitaire, ainsi que les liens concrets entre la coordination
de l’IASC et les mécanismes de coordination du HCR en faveur des
réfugiés, afin d’assurer une coordination rationalisée, complémentaire et
synergique.5
5 La Note conjointe peut être consultée en anglais à l’adresse : http://www.humanitarianresponse.info/fr/programme-cycle/space/document/joint-unhcr-ocha-note-mixed-situations-coordination-practice. L’ensemble de mesures du HCR pour la préparation aux situations
d’urgence concernant les réfugiés se base sur la même approche que l’ERP.
15
Responsabilités en matière
de gestion
Les systèmes d’appui à la gestion et mécanismes de responsabilisation
varient en fonction du degré d’implication du système humanitaire. La
figure 4 illustre les différentes approches applicables selon le contexte.
Figure 4
Responsabilités en matière de gestion
Dans les pays où les
structures de coordination humanitaire
de l’IASC ont été
mises en place
Dans les pays où les
structures de coordination humanitaire
de l’IASC n’ont pas
été mises en place
Le CH, en collaboration avec l’EPH et les groupes sectoriels/secteurs au niveau
national, doit diriger le processus de préparation à la réponse aux urgences et
veiller à ce que les efforts de préparation des organisations concernées soient
inclusifs et coordonnés.
Le CR doit collaborer avec l’équipe de pays des Nations Unies et les
autorités nationales en vue de mettre en œuvre l’ERP. Le CR doit encourager
la contribution et la participation de la Fédération internationale des
Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et des ONG
implantées dans le pays, y compris les organisations de femmes, afin
de s’assurer que leurs capacités et leurs compétences humanitaires
soient reconnues et qu’elles puissent contribuer pleinement à la réponse
humanitaire. Dans cette optique, il peut s’avérer nécessaire de transposer les
mécanismes de coordination nationaux à plus grande échelle.
Pour un appui supplémentaire, veuillez contacter les bureaux régionaux de l’OCHA.
Bureau régional de l’OCHA pour
le Pacifique
Tél. : +679 331 6760
Télécopie : +679 330 9762
[email protected]
Bureau régional de l’OCHA pour le
Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
Tél. : +2 02 24535691/96
Télécopie : +2 02 24535683
[email protected]
Bureau régional de l’OCHA pour
l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Tél. : +221 33 869 85 00
Télécopie : +221 33 869 85 27
[email protected]
Bureau régional de l’OCHA pour
l’Asie et le Pacifique
Tél. : +66 2288 1234
Télécopie : +66 2288 1043
[email protected]
Bureau régional de l’OCHA pour
l’Afrique de l’Est
Tél. : +254-20-762-2166
Télécopie : +254-20-762-2632
[email protected]
Bureau régional de l’OCHA pour
l’Amérique latine et les Caraïbes
Tél. : +507 3171748
Télécopie : +507 3171744
[email protected]
Bureau régional de l’OCHA pour le
Caucase et l’Asie centrale
Tél. : +7 727 312 26 43
[email protected]
Bureau régional de l’OCHA pour
l’Afrique australe
Tél. : +27 11 517 0000
[email protected]
16
Section 2
Analyse et suivi
des risques
17
1
SE
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L
S
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ÉTAPE
ANAL
YSE
DE
SR
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Analyse et suivi des risques
Identification des dangers
Probabilité et impact
SUIVI DES
R
I
S
QU
ES
Définition du niveau de risque
ÉTAPE
2
ALERTE
PRÉCOCE
QUAND
Le processus ERP débute par
l’analyse des risques. L’analyse et
le suivi des risques doivent être
continues. Toutefois, une analyse
globale des risques doit être
réalisée au moins une fois par an
avec tous les partenaires.
TERMINOLOGIE
DANGER
Un choc, naturel ou anthropique,
entraînant des conséquences
humanitaires négatives.
PROBABILITÉ
La vraisemblance qu’un danger se
produise.
IMPACT
Les conséquences humanitaires d’un
danger, si celui-ci survient.
18
RISQUE
Caractéristique d’un danger associant la
probabilité et l’impact.
ANALYSE DES RISQUES
Processus consistant à déterminer la
probabilité et l’impact d’un danger au
cours d’une période donnée, ainsi que
le risque que comporte ce danger.
ALERTE
Avis à court terme et d’un niveau
de certitude élevé informant de
l’imminence d’un danger et qui
déclenche une action précoce à court
terme, dite « sans regrets ».
Dans la mesure du possible,
les autorités nationales et
les autres acteurs nationaux
doivent participer au
processus d’analyse des
risques afin de garantir une
compréhension commune
des risques encourus.
ÉTAPE
1
La première étape d’un processus ERP consiste à évaluer les risques
auxquels est confrontée une partie ou la totalité de la population d’un
pays et qui peuvent nécessiter une réponse humanitaire coordonnée.
L’analyse des risques est un élément essentiel de l’ERP, car elle garantit
une compréhension commune tout en hiérarchisant les risques
susceptibles de nécessiter une réponse humanitaire. Tous les risques
considérés de priorité moyenne ou élevée doivent être surveillés afin de
s’assurer que le processus de planification demeure adapté à l’évolution
de la situation dans le contexte de risque national.
La présente section décrit les étapes qu’il convient de suivre pour réaliser une analyse et un suivi des risques à l’échelle nationale. Des orientations plus détaillées, des exemples, ainsi que des liens utiles figurent en
annexes 1 et 2.
Analyse des risques
a. L’analyse des risques commence par l’identification des dangers
potentiels pouvant affecter le pays. Dans le cadre de l’ERP, l’accent
est mis sur les cinq catégories de dangers suivantes qui sont
susceptibles d’entraîner des conséquences humanitaires :
Les analyses de risques
existantes réalisées par
les autorités nationales,
les organismes de
développement ou
d’aide humanitaire, et
les instituts de recherche
locaux et internationaux
doivent être examinées et
prises en compte.
1. Les catastrophes naturelles, qu’elles soient d’ordre
hydrométéorologique (inondations, glissements de terrain,
tempêtes, épisodes de sécheresse) ou géophysiques (séismes,
éruptions volcaniques, tsunami).
2. Les conflits armés et les troubles civils.
3. Les épidémies et pandémies.
4. Les changements profonds du paradigme socio-économique,
tels une flambée des prix des biens de première nécessité,
ou des mesures restrictives du gouvernement, comme des
interdictions d’importation et d’exportation.
5. Les violations graves du droit international des droits de
l’homme et du droit international humanitaire.
6. Les menaces écologiques (accidents industriels, pollution de
grande ampleur).
b. Une fois les dangers identifiés, ces derniers sont classés deux
fois sur une échelle de 1 à 5 ; la première fois pour déterminer
leur impact prévu et la seconde pour définir leur probabilité6. La
multiplication de ces deux variables permet d’obtenir un produit
indiquant la gravité d’un risque donné – faible, moyen, élevé. La
figure 5 fournit des orientations quant à l’évaluation de l’impact et
de la probabilité d’un risque et le calcul de son niveau de gravité.
Une fois le classement des risques par ordre de priorité effectué, ce
dernier doit être reporté dans le graphique des risques nationaux
(voir annexe 1) qui servira de base au profil de risque du pays.
6 En l’absence de norme internationale sur l’évaluation des risques, l’ERP s’appuie sur une
méthode d’évaluation des risques inspirée de la gestion des risques de sécurité du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies.
19
Figure 5
Matrice de probabilité et d’impact
IMPACT
PROBABILITÉ
Négligeable (1)
Très peu probable (1)
Faible (2)
Peu probable (2)
Moyen (3)
Moyennement probable (3)
Important (4)
Probable (4)
Critique (5)
Très probable (5)
L’impact sur la situation humanitaire est minime.
Les capacités du gouvernement sont suffisantes
pour faire face à la situation.
L’impact sur la situation humanitaire est minime.
Les actuelles ressources interagences dans le
pays sont suffisantes pour répondre aux besoins
dépassant les capacités du gouvernement.
L’impact sur la situation humanitaire est modéré.
De nouvelles capacités allant jusqu’à 30 % des
ressources actuelles sont nécessaires pour
répondre aux besoins dépassant les capacités du
gouvernement.
Aucun soutien régional requis.
L’impact sur la situation humanitaire est
considérable. De nouvelles capacités allant jusqu’à
50 % des ressources actuelles sont nécessaires
pour répondre aux besoins dépassant les
capacités du gouvernement.
Un soutien régional est requis.
L’impact sur la situation humanitaire est
considérable. De nouvelles capacités allant jusqu’à
80 % des ressources actuelles sont nécessaires
pour répondre aux besoins dépassant les
capacités du gouvernement. Niveau d’urgence L3.
RISQUE = IMPACT X PROBABILITÉ
FAIBLE : 1–7
MOYEN : 8-14
ÉLEVÉ : 15-25
20
Il existe un très faible risque qu’un événement se
produise dans l’année en cours, de 0 à 5 %, p. ex.,
les risques saisonniers survenus une fois ou moins
au cours des 20 dernières années.
L’événement a peu de risque de se produire dans
l’année en cours, de 5 à 15 %, p. ex., les risques
saisonniers survenus une à trois fois au cours des
20 dernières années.
L’événement présente un risque modéré de se
produire dans l’année en cours, de 15 à 30 %, p.
ex., les risques saisonniers survenus deux à trois
fois au cours des 10 dernières années, ou une à
deux fois au cours des cinq dernières années.
L’événement présente un risque important de se
produire dans l’année en cours, de 30 à 50 %,
p. ex., les risques saisonniers qui surviennent tous
les deux ou trois ans, tels que deux fois au cours
des cinq dernières années.
L’événement présente un risque de se produire
de plus de 50 %, p. ex., les risques saisonniers
survenus trois fois ou plus au cours des cinq
dernières années, ou cinq fois ou plus au cours des
10 dernières années.
ÉTAPE
2
Suivi des risques
Un mécanisme de suivi des risques doit être mis en place pour tous
les risques identifiés lors de la phase d’analyse des risques. L’ERP se
concentre sur des éléments spécifiques, c’est-à-dire des indicateurs qui
seront suivis en fonction des risques identifiés. Ces indicateurs doivent
être analysés individuellement ou collectivement afin de définir le point
critique qui déclenchera la prise de mesures. Surveiller ces indicateurs
grâce aux mécanismes et outils d’alerte précoce disponibles permettra
à l’EPH de déterminer si un seuil a été atteint, ce qui l’obligera à
accroître son niveau de préparation.
QUESTIONS CLÉS
1. Qui est responsable du
suivi de chaque risque ?
2. Comment l’évolution du
contexte de risque estelle communiquée
à l’EPH ?
3. Quels indicateurs sont
surveillés, à quelle
fréquence et à partir
de quelle source
d’information ?
a. Le suivi des risques doit être basée sur des indicateurs et suivre un
processus structuré et régulier. Chaque risque mentionné dans le
profil de risque établi dans le cadre de l’ERP doit être assorti d’un
ensemble d’indicateurs qui seront surveillés par au moins une personne ou une entité.
Les indicateurs doivent être vérifiés selon un calendrier précis. La
définition de ce calendrier dépend de la disponibilité de nouvelles
informations, de la nature du danger surveillé, ainsi que de l’évolution du risque. Par exemple, si le risque augmente, les indicateurs
doivent être vérifiés plus fréquemment.
b. b. Pour faciliter le suivi des risques, les dangers présentés dans le
graphique des risques sont répartis en trois catégories. Il est important de déterminer si un danger spécifique présente un risque qui
nécessite une préparation plus poussée.
Ces trois catégories sont :
Les risques saisonniers, tels que les inondations, les cyclones et les
épisodes de sécheresse, qui posent problème de manière prévisible et régulière à une époque de l’année.
QUESTIONS CLÉS
1. À quelle période de
l’année surviennent les
risques saisonniers, et
combien de temps faut-il
pour mettre en œuvre les
mesures de préparation
avancées et le plan pour
des situations d’urgence
potentielles ?
2. Quel risque saisonnier
présente le risque le plus
élevé ?
3. Quels moyens seront
utilisés pour lancer des
alertes à court terme en
cas de danger imminent ?
Les risques évolutifs, tels que les conflits armés, les violations graves
des droits de l’homme, les risques économiques ou politiques et les
pandémies. Le risque que présentent ces dangers varie de façon
irrégulière au fil du temps.
Les risques permanents, tels que les séismes, les éruptions volcaniques et les tsunamis, présentent le même niveau de risque au fil du
temps. Les risques permanents sont singuliers, en ce sens que leur
survenue est impossible à prévoir.
Une méthode différente est appliquée à chaque catégorie afin de
déterminer si des mesures supplémentaires doivent être prises et à
quel moment.
RISQUES SAISONNIERS
Cette catégorie regroupe les risques qui suivent un cycle régulier, tels
que les inondations, les cyclones et les épisodes de sécheresse. Le principal objectif concernant les risques saisonniers est de s’assurer que les
mesures de préparation avancées ont été mises en place et que les plans
d’urgence sont à jour avant le début de la saison/au moment où le risque
doit survenir.
21
Il est important de fixer une date de déploiement un à deux mois avant
le début de la saison/l’événement en question pour chacun des risques
saisonniers ayant obtenu un score de 10 ou plus sur le graphique des
risques.7 Cette date de déploiement doit être conforme, dans la mesure
du possible, aux plans des autorités nationales. La date de déploiement
désigne une date fixe à laquelle les mesures de préparation avancées et
le plan pour des situations d’urgence potentielles seront mis en œuvre ou
examinés.
Concernant les épisodes de sécheresse pour lesquels il est
possible de déclencher une alerte précoce au niveau de
confiance élevé et ce, suffisamment à l’avance (c’est-à-dire lors
des épisodes d’averses), il est préférable de mettre en place
des réponses programmatiques que d’élaborer des mesures de
préparation avancées et un plan pour des situations d’urgence
potentielles.8
RISQUES ÉVOLUTIFS
QUESTIONS CLÉS
Les risques évolutifs sont des risques dont les niveaux évoluent de
manière irrégulière au fil du temps, comme les conflits armés, les
violations graves des droits de l’homme, les risques économiques et les
pandémies. L’évolution de ces risques doit être surveillée afin d’identifier
le point critique à partir duquel ils deviennent imminents.
2. Périodiquement : y
a-t-il une probabilité
modérée qu’un risque
nécessitant une
réponse internationale
coordonnée se produise
au cours des deux
prochains mois ?
Les risques tels que les violences électorales peuvent être plus
facilement gérés en suivant les recommandations applicables
aux risques saisonniers, car ils ont tendance à survenir à
intervalles réguliers.
1. À l’avance : quelles
ressources sont
disponibles pour
surveiller les risques
évolutifs ?
c. Les indicateurs varient en fonction du risque surveillé. Le parfait indicateur est un événement qui survient systématiquement avant qu’un
phénomène dangereux se produise, sans jamais survenir à un autre
moment. Malheureusement, de tels indicateurs sont rares, mais il est
important de garder en tête leur fonctionnement. Les indicateurs
qui se produisent fréquemment, qu’un phénomène dangereux suive
ou non, sont inutiles. Des recommandations générales relatives aux
indicateurs des risques évolutifs étudiés dans le cadre de l’ERP, ainsi
que d’éventuelles sources internationales d’informations, sont disponibles en annexe 2. Dans de nombreux cas, les sources locales,
ainsi que les services nationaux, s’avèreront plus utiles. Les recommandations générales sur les indicateurs doivent faire l’objet d’un
suivi pour identifier les indicateurs adaptés au contexte de chaque
danger énoncé dans le profil de risque.
7 Pour les prévisions saisonnières, contacter les services météorologiques nationaux ou l’Organisation météorologique mondiale (OMM) http://www.wmo.int/pages/index_fr.html
8 Pour les prévisions des épisodes de sécheresse, consulter le site Famine Early Warning
Systems Network (FEWS NET) www.fews.net/fr
22
L’examen de ces risques doit figurer régulièrement à l’ordre du jour
des réunions des EPH. L’objectif est de décider s’il convient de mettre
en œuvre des mesures de préparation avancées et d’élaborer un
plan spécifique aux situations d’urgence potentielles.
RISQUES PERMANENTS
Les risques permanents présentent le même niveau de risque au fil du
temps. Il s’agit par exemple des séismes, des éruptions volcaniques et
des tsunamis. Même s’ils peuvent avoir un classement élevé, leur survenue est impossible à prévoir de manière précise. Par conséquent, il
n’est généralement pas possible de surveiller les risques de ce type.
Notification des risques et
des alertes précoces
Une brève communication doit être adressée au bureau régional de
l’OCHA lorsqu’une équipe de pays lance la mise en œuvre ou l’examen
des mesures de préparation avancées ou du plan pour des situations
d’urgence potentielles. Cette information sera transmise au groupe
des directeurs pour les secours d’urgence de l’IASC (EDG, de l’anglais
Emergency Directors Group), ainsi qu’à l’Équipe spéciale de l’IASC en
charge de la préparation et de la résilience, qui seront chargés de mettre
en place un suivi et un soutien adaptés. En consultation avec les EPH et
soutenue par un groupe d’experts interagences, l’EDG doit surveiller
l’évolution des situations et proposer des mesures de préparation
adaptées à des risques spécifiques.
Cette communication doit comprendre :
ÈÈ une description du risque identifié ;
ÈÈ l’estimation la plus juste possible du niveau de risque que présente le
danger ;
ÈÈ les mesures prévues pour améliorer le niveau de préparation ;
ÈÈ une description de l’appui nécessaire pour garantir une préparation
adéquate.
23
Mise en œuvre de l’analyse et
du suivi des risques
ÉTAPE 1
Identification des dangers
En premier lieu, l’EPH doit engager un processus visant à identifier
les risques potentiels susceptibles d’affecter le pays. Lorsque cela est
possible et approprié, l’EPH doit inviter les partenaires gouvernementaux
et les autres parties prenantes, telles que les universitaires, les experts
techniques et les représentants des communautés locales, à prendre
part au processus d’identification des risques. Des exemples et
recommandations sur l’identification des risques sont disponibles à
l’adresse :
www.humanitarianresponse.info/programme-cycle/space/preparedness-guidance
ÉTAPE 2
Hiérarchisation des risques
Une fois le processus d’identification des risques terminé, tous les risques
identifiés doivent être classés selon leur niveau d’impact prévu et leur
niveau de probabilité. Risque = Impact X Probabilité. Les risques doivent
être classés sur une échelle allant d’un niveau de risque faible à élevé,
en s’aidant du graphique des risques figurant en annexe 1. D’autres
exemples et recommandations sont disponibles à l’adresse :
www.humanitarianresponse.info/programme-cycle/space/preparedness-guidance
ÉTAPE 3
Définition des seuils
L’EPH doit avoir recours à l’échelle de risque pour définir les seuils de
risque et déterminer si des mesures de préparation supplémentaires
doivent être prises (c’est-à-dire que des mesures de préparation avancées
doivent être mises en œuvre et qu’un plan pour des situations d’urgence
potentielles doit être élaboré). Il est recommandé que l’EPH applique
des mesures de préparation supplémentaires lorsqu’un risque obtient un
score de 10 ou plus (voir figure 5).
ÉTAPE 4
Suivi des risques
Un mécanisme de suivi des risques doit être utilisé pour surveiller tous les
risques identifiés lors de l’analyse des risques. Une attention particulière
doit être accordée aux risques ayant obtenu un score de 10 ou plus sur
l’échelle de risque. L’actualisation des données de suivi des risques doit
figurer constamment à l’ordre du jour de toutes les réunions des équipes
de pays. Le suivi des risques s’inscrit dans les mesures de préparation
de base. Pour de plus amples recommandations et exemples, consulter
la liste de vérification des mesures de préparation de base figurant en
annexe 3.
24
Section 3
Mesures de préparation
de base
Mesures de préparation de base
ÉTAPE
ÉTAPE
1
E ET
TEXT
ON
U C UNES
D
E
AC
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2
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ÉTAPE
3
RE
ŒUV
EN
SE
MI
ÉTAPE
ÉTAB
LIS
SE
DU
ME
R
EG
IST NT
RE
QUAND
Les mesures de préparation
de base sont un ensemble
d’activités continues. Un
calendrier d’examen des
mesures de préparation de
base doit être intégré au
plan de travail de l’EPH. Il est
recommandé d’examiner et
d’actualiser les mesures de
préparation de base au moins
une fois par an, lorsque l’analyse
et le suivi des risques indiquent
l’émergence d’un risque ou à la
suite d’un roulement important
du personnel de l’un des
principaux organismes.
26
4
Les mesures de préparation de base désignent un ensemble d’activités
de préparation essentielles devant être menées pour enregistrer des
résultats positifs au cours de la phase initiale de la réponse d’urgence.
Les mesures de préparation de base se concentrent sur les mesures
concrètes à mettre en œuvre pour améliorer la réponse interagences, la
responsabilité et la prévisibilité. Ces mesures encouragent également
une meilleure coordination entre les acteurs humanitaires, en tenant
compte du point de vue des populations affectées au moyen d’une
analyse de la situation (de référence) et des besoins, y compris une
analyse tenant compte des considérations du genre et la collecte de
données ventilées par âge et par sexe.
PROCESSUS D’ÉLABORATION DES MESURES
DE PRÉPARATION GÉNÉRALES
ACTIVITÉS DE
PRÉPARATION
Activité spécifique, telle qu’un
atelier de formation, des
procédures opérationnelles
standards ou un exemple de
registre, permettant de
combler une lacune identifiée
en matière de préparation.
OBJECTIF DE
PRÉPARATION
Résultat final en matière de
préparation visé dans un
domaine précis, tel que la
reddition de comptes ou la
coordination sectorielle,
pouvant engendrer un ou
plusieurs résultats positifs lors
de la réponse.
Les CH et les chefs de file sectoriels sont formés à l’ensemble des mécanismes
de financement, y compris aux versements en espèce, au CERF et à l’appel éclair
Les interlocuteurs et les groupes de travail pour le financement sont
nommés
Des modèles de financement sont élaborés
Des SOP sont définies pour activer les mécanismes de financement
RÉSULTAT DE LA
RÉPONSE
Résultat pratique et mesurable
en matière de préparation
participant directement à
l’efficacité d’une réponse
humanitaire, par exemple,
établir une planification initiale
et définir le calendrier de
lancement d’un appel éclair.
Les principaux
partenaires (p. ex., le
bureau du CR) sont
formés au CERF, à la
planification d’une
réponse et à la méthode
de l’appel éclair.
Documents de
financement
interagences (appel
éclair et CERF émis
dans les 72 h pour
répondre aux besoins
humanitaires urgents).
La présente section décrit les étapes qu’il convient de suivre pour
mettre en œuvre des mesures de préparation de base à l’échelle
nationale. La liste de vérification des mesures de préparation de base,
ainsi que des liens vers des sources d’exemples et de recommandations
pertinentes, figurent en annexes 3 et 4.
But
QUESTIONS CLÉS
ÈÈ Établir une norme de préparation générale aux réponses d’urgence
qui permettra à l’EPH de mesurer et de maintenir son niveau de
réactivité.
ÈÈ Initier un renforcement rapide de la préparation aux situations
d’urgence dans l’éventualité où un danger serait imminent.
ÈÈ Garantir une préparation opérationnelle de base afin de permettre
une réponse en cas d’urgence soudaine (les séismes en sont un
parfait exemple).
2. Un calendrier des risques
saisonniers a-t-il été établi
et un système de suivi de
l’évolution de ces risques
a-t-il été mis en place ?
Les mesures de préparation de base sont réparties entre les différentes
catégories suivantes (voir annexe 3 pour la liste de vérification complète
des mesures de préparation de base) :
1. Existe-t-il une
compréhension claire et
commune des dangers
potentiels susceptibles de
déclencher une crise qui
nécessiterait une réponse
humanitaire coordonnée ?
a. Suivi des risques
Le suivi des risques est le prolongement du processus d’analyse
et de suivi des risques qui s’inscrit dans le cadre des mesures
de préparation de base. La liste de vérification des mesures de
27
préparation de base met en lumière les principales mesures à
déployer pour garantir un suivi régulier des risques de sorte à
adapter la préparation aux risques émergents et croissants.
b. Mécanismes de coordination et de gestion
L’utilisation de mécanismes de coordination et de responsabilisation
clairement définis est primordiale pour garantir une réponse
humanitaire efficace. En effet, une compréhension claire des
rôles et responsabilités permet aux individus, aux équipes et
aux organisations d’instaurer des relations professionnelles
qui feront toute la différence durant la crise. Par ailleurs, il est
primordial d’établir des liens appropriés avec les homologues
gouvernementaux et les autres partenaires stratégiques. Les
mesures de préparation de base présentées dans cette section
décrivent les principales activités devant être réalisées pour garantir
un système de coordination cohérent en cas de situation d’urgence.
QUESTIONS CLÉS
1. Les partenaires humanitaires, le gouvernement et les
autres principales parties prenantes sont-elles familiarisées
au dispositif international d’aide humanitaire et à son
architecture ?
2. Des mécanismes de coordination humanitaire appropriés
ont-ils été définis ?
3. Des mécanismes de coordination/communication efficaces
ont-ils été mis en œuvre entre l’EPH et le gouvernement/la
société civile/les donateurs ?
4. Des interlocuteurs chargés de la diffusion de l’information
ont-ils été identifiés/formés ?
28
c. Mécanismes d’évaluation des besoins, de gestion de l’information et
de suivi de la réponse
Si chaque crise est différente,
les principaux secours
nécessaires au début d’une
crise semblent eux très
similaires. Il est donc possible
de concevoir en amont
un ensemble cohérent de
mesures d’assistance.
Les évaluations coordonnées des besoins qui permettent une
compréhension commune des besoins prioritaires de la population
affectée constituent la base d’une réponse humanitaire efficace
et coordonnée. Par ailleurs, il est primordial de mettre en place
un système de suivi de la réponse. Ce dernier consiste à élaborer
des systèmes et des procédures qui définissent les bénéficiaires
de l’aide (données ventilées par âge et par sexe), l’aide qu’ils ont
reçue et les résultats atteints. Ce suivi repose sur la gestion de
l’information qui désigne un processus systématique de collecte, de
traitement, de vérification et d’analyse des données ventilées par
âge et par sexe et qui vise notamment à transmettre les informations
pertinentes aux acteurs de l’aide humanitaire, aux populations
affectées et aux autres personnes intéressées.
QUESTIONS CLÉS
1. Les partenaires humanitaires, le gouvernement et les autres
principales parties prenantes ont-ils pris connaissance des
grandes lignes de la note d’orientation de l’IASC relative à
l’évaluation des besoins, à la gestion de l’information et au
suivi des réponses humanitaires ?
2. 2. Des données ventilées par âge et par sexe antérieures à
la crise ont-elles été collectées pour permettre une analyse
des situations actuelle et de référence, y compris une analyse
tenant compte des considérations du genre et de la diversité
qui viendra étayer toute réponse d’urgence éventuelle ?
d. Dispositions relatives aux capacités opérationnelles garantissant
secours et protection
La capacité d’un pays à intervenir immédiatement après une crise
est proportionnelle à son niveau de préparation opérationnelle.
L’expérience montre que dans la plupart des crises, les populations
sont privées d’aide durant la phase initiale de l’événement, car les
principales réponses humanitaires mettent en moyenne trois à
quatre semaines pour atteindre leur pleine capacité. La préparation
opérationnelle vise à réduire au minimum cette absence d’aide et
préconise le niveau de préparation à atteindre pour apporter aide
humanitaire et protection de manière responsable et rigoureuse.
La présente section est destinée avant tout aux secteurs/groupes
sectoriels. La liste de vérification des mesures de préparation
de base décrit les mesures permettant d’évaluer les capacités
de réponse du secteur/des partenaires sectoriels (y compris les
capacités nationales apportées par les autorités locales, les ONG
et le secteur privé), la disponibilité et la localisation des principaux
29
articles de secours, ainsi que les systèmes d’approvisionnement, de
transport et de distribution de ces articles. The ability to respond
in the immediate aftermath of an emergency depends on the level
of operational readiness in place. Experience shows that in most
emergencies there is an initial assistance gap as major response
operations on average take at least three to four weeks to reach full
capacity. Operational preparedness aims to reduce this gap to the
extent possible and indicates the minimum level of readiness that
should be in place to deliver humanitarian assistance and protection
in a principled and accountable manner. This section is aimed
primarily at sectors/clusters, the MPA checklist includes actions to
identify the response capacity of sector/cluster partners (including
national capacity i.e. government local NGOs and the private
sector); availability and location of critical relief items; and systems
for procurement, transportation and distribution of critical relief
items.
QUESTIONS CLÉS
1. Dans chaque secteur/groupe sectoriel, tous les acteurs
concernés, y compris ceux issus du secteur privé, ont-ils
été identifiés et leurs capacités ont-elles été recensées et
cartographiées ?
2. Tous les partenaires connaissent-ils les principes clés d’une
réponse humanitaire, comprenant notamment :
a. L’adoption d’une approche axée sur la protection et les
droits de l’homme9
b. La responsabilité à l’égard des populations affectées et
une communication bilatérale efficace avec celles-ci.
c. Les principes humanitaires.
d. L’intégration systématique de l’égalité entre les hommes
et les femmes dans les programmes humanitaires.10
3. Le programme d’aide d’urgence de base a-t-il été
élaboré avec soin et prévoit-il l’utilisation éventuelle de
versements en espèces et de bons d’achat (en tenant
compte des préférences et des conséquences culturelles et
sexospécifiques) ?
4. Les exigences de base concernant la chaîne
d’approvisionnement, telles que l’emplacement des stocks
d’articles de secours, les fournisseurs et la logistique, ontelles été fixées ?
9 Déclaration des hauts représentants de l’IASC sur la place centrale de la protection dans
l’action humanitaire : https://www.humanitarianresponse.info/system/files/documents/files/
IASC%20Principals%20 Statement%20on%20the%20Centrality%20of%20Protection.pdf, et
initiative « Human Rights Up Front » du Secrétaire général des Nations Unies, disponible à
l’adresse : http://www.un.org/sg/rightsupfront/.
10 Le document de l’IASC « Policy statement: Gender equality in humanitarian action » de
2008.
30
Mise en œuvre des mesures
de préparation de base
ÉTAPE 1
Analyse du contexte et des lacunes
En premier lieu, l’EPH doit réaliser une analyse des lacunes pour définir
le niveau de préparation actuel. Un ensemble de questions clés (voir cidessus) a été élaboré afin de guider l’EPH dans l’utilisation de la liste de
vérification des mesures de préparation de base.
Ces questions viennent alimenter la discussion engagée au sein de
l’EPH/du secteur/du groupe sectoriel en vue d’identifier les lacunes
en matière de préparation. Elles ont pour but d’aider à recueillir des
informations contextuelles essentielles et à identifier les exigences et les
contraintes opérationnelles spécifiques.
ÉTAPE 2
Définition des priorités
En fonction des résultats de l’analyse des lacunes, l’EPH doit déterminer
quelles mesures de préparation de base doivent être mises en œuvre
en priorité. Toutes les équipes de pays ont des capacités limitées en
termes de mise en œuvre des mesures de préparation. Il est donc essentiel que tous les acteurs impliqués dans le déploiement des mesures
de préparation de base soutiennent le processus de hiérarchisation des
priorités et y participent.
ÉTAPE 3
Mise en œuvre
L’EPH doit élaborer un plan de mise en œuvre des mesures de préparation de base en s’appuyant sur les priorités établies. La liste de vérification des mesures de préparation de base (voir annexe 3) sert de guide
lors de ce processus.
ÉTAPE 4
Établissement d’un registre des mesures mises en œuvre
Il est essentiel de tenir un registre des responsabilités confiées, des
délais fixés et des mesures mises en œuvre afin que l’EPH puisse définir
clairement le niveau de préparation général atteint. Le modèle de liste
de vérification des mesures de préparation de base (annexe 4) peut être
utilisé lors de cette étape.
31
Section 4
Mesures de préparation
avancées et plan pour des
situations d’urgence
potentielles
Mesures de préparation avancées et plan pour
des situations d’urgence potentielles
Analyse de la situation et des risques
Stratégie de réponse
Mise en œuvre opérationnelle
Mécanismes de coordination et de gestion
Modalités de soutien opérationnel
Lacunes en matière de préparation et mesures pour y remédier
Besoins de financement
MESURES DE
PRÉPARATION AVANCÉES
QUAND
Le système de l’IASC s’appuie sur
une démarche avant-gardiste,
dite « sans regrets », en matière
de mesures de préparation,
notamment lorsque les seuils
identifiés suite à l’analyse des
risques sont atteints. Cela se
produit normalement lorsqu’un
risque est classé comme « moyen
» (niveau 8 ou supérieur sur
l’échelle de risque, voir section
1 – Analyse et suivi des risques).
Le plan pour des situations
d’urgence potentielles doit être
mis à jour et amendé à mesure
que des informations plus
précises (sur les lieux, l’impact
probable au niveau humanitaire,
etc.) sont disponibles.
34
PLAN POUR DES
SITUATIONS
D’URGENCE
POTENTIELLES
L’élaboration d’un plan pour
des situations d’urgence
potentielles est un processus
d’anticipation de crises
potentielles qui consiste
à établir des stratégies,
des dispositions et des
procédures pour répondre
aux besoins des individus les
plus durement touchés par
ces crises.11
Le processus de planification est constitué de deux éléments. Le
premier correspond aux mesures de préparation avancées conçues
pour guider une EPH vers un niveau de préparation avancé en vue
de répondre à un risque spécifique. À la différence des mesures de
préparation de base, les mesures de préparation avancées portent
spécifiquement sur les risques identifiés. Ces dernières s’appuient
sur les mesures de préparation de base déjà mises en place. La liste
de vérification des mesures de préparation avancées comprend des
mesures de préparation essentielles qui visent à étayer et soutenir
le processus d’élaboration du plan pour des situations d’urgence
potentielles, bien qu’elles n’y soient pas liées directement.
Le second élément est l’élaboration du plan pour des situations
d’urgence potentielles. Ce processus décrit la stratégie de réponse
initiale et le plan opérationnel pour répondre aux besoins humanitaires
au cours des trois à quatre premières semaines d’une situation
d’urgence. Le plan pour des situations d’urgence potentielles rassemble
les décisions prises par tous les partenaires impliqués dans le processus
de planification. Il doit faciliter la transition vers un appel éclair si la
situation d’urgence survient.
La présente section décrit les étapes qu’il convient de suivre pour
réaliser une analyse des risques à l’échelle nationale. Des orientations
plus détaillées, des exemples, ainsi que des liens utiles figurent en
annexes 5 et 6.
Plan unique ou plans
multiples ? Dans la
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
plupart des cas, les
Les mesures de préparation avancées sont divisées en plusieurs
principaux éléments d’un
catégories, sur le même modèle que les mesures de préparation de base,
et suivent un processus de mise en œuvre analogue (voir section 3).
plan pour des situations
d’urgence potentielles
Les objectifs des mesures de préparation avancées sont les suivants :
(mesures de coordination,
ÈÈ Accroître le niveau de préparation des EPH (face à un « risque
composition du programme
modéré ») pour passer à un état de préparation opérationnelle en cas
de situation d’urgence.
d’aide, dispositions
d’approvisionnement et
ÈÈ Accompagner les EPH et les secteurs/groupes sectoriels dans
l’identification d’éléments essentiels permettant de répondre à une
logistiques) sont les mêmes
crise potentielle ; éléments qui, à leur tour, permettront d’élaborer un
pour un large éventail
plan pour des situations d’urgence potentielles.
d’urgences potentielles dans
ÈÈ Déterminer les besoins en ressources supplémentaires, à la fois au
un pays donné. Des plans
niveau humain et sur le plan financier.
d’urgence distincts ne doivent
ÈÈ Contribuer aux efforts de planification de la préparation aux situations
être mis en œuvre que dans
d’urgence déployés par les autorités nationales.
les cas où une réponse
Les EPH doivent se reporter à la liste des mesures de préparation
humanitaire radicalement
avancées (voir annexe 5) pour connaître les étapes à suivre afin de
différente est nécessaire
renforcer la préparation opérationnelle et d’intervenir face à un risque
(parce que les zones touchées émergent.
sont géographiquement très
dissemblables, par exemple).
11 Choularton, R., Contingency Planning and Humanitarian Action: A Review of Practice.
Document HPN n° 59, mars 2007. Disponible (en anglais) à l’adresse : www.odihpn.org
35
L’ÉLABORATION DU PLAN POUR DES SITUATIONS
D’URGENCE POTENTIELLES
Le plan pour des situations d’urgence potentielles a pour objectif :
ÈÈ de promouvoir une compréhension commune entre tous les
partenaires concernés de l’ampleur attendue de la situation
d’urgence, des besoins humanitaires éventuels et de la nature/portée
de la réponse opérationnelle planifiée qu’elle induit.
ÈÈ d’expliquer clairement la stratégie de réponse des secteurs/groupes
sectoriels face aux besoins pressants de la population affectée au
cours des premières semaines d’une situation d’urgence.
ÈÈ de refléter les défis/lacunes spécifiques de la réponse éventuelle ;
communiquer les besoins de financement anticipé.
ÈÈ de favoriser l’élaboration opportune d’un appel éclair en cas de
situation d’urgence.
Figure 6
Les principes clés du plan pour des situations d’urgence potentielles
®® Le plan pour des situations d’urgence potentielles doit être simple et facile à mettre
en œuvre. Cette tâche ne doit pas être réservée aux seuls spécialistes : tous les
collaborateurs susceptibles d’être impliqués dans la réponse doivent participer.
L’attribution des responsabilités et la compréhension des objectifs sont essentielles
lorsqu’il s’agit de déployer une réponse opérationnelle.
®® Le plan pour des situations d’urgence potentielles doit être spécifique plutôt que
générique. D’où l’importance d’établir un lien avec l’analyse et le suivi des risques afin
de fournir des informations plus précises permettant d’élaborer le cadre de ce plan.
®® Le plan pour des situations d’urgence potentielles doit permettre un usage efficace
et équitable des ressources afin de répondre de manière adéquate aux besoins
humanitaires. Bien que les plans écrits aient leur importance, sans un processus
efficace, le plan pour des situations d’urgence potentielles peut être ignoré et mis de
côté ou classé sans suite. Il établit le processus de prise de décisions préalablement mis
en place, lequel répond aux questions soulevées et attribue les responsabilités.
36
Éléments du plan pour des situations d’urgence potentielles (voir
annexe 7 pour consulter un modèle [comprenant des questions clés] et
un exemple de plan pour des situations d’urgence potentielles).
Un plan pour des situations d’urgence potentielles se compose des
éléments suivants :
a
Analyse de la situation et des risques (y compris une analyse
tenant compte des considérations du genre et de la diversité)
Cette section fournit un aperçu des scénarios envisageables, de leur
impact probable et de la capacité à y faire face. Elle aborde également
les principales hypothèses de planification utilisées dans le cadre de
l’élaboration d’un plan pour des situations d’urgence potentielles.
ANALYSE DES RISQUES
ÈÈ Risque élevé de conflit dans la province x en raison de tensions
intercommunautaires exacerbées.
ÈÈ Le conflit dans la région va provoquer le déplacement forcé de
100 000 personnes.
ÈÈ Parmi elles, 50 000 vont probablement rester avec leur famille
d’accueil.
ÈÈ Les 50 000 autres auront besoin d’un abri d’urgence.
ÈÈ Le gouvernement est en mesure de fournir un abri à 25 000
personnes.
b
Stratégie de réponse
Cette section décrit les objectifs escomptés dans le cadre du plan
pour des situations d’urgence potentielles. Sur la base de la situation
et de l’analyse des risques, une stratégie de réponse est élaborée.
La stratégie de réponse contient deux éléments principaux. Dans un
premier temps, les objectifs sont définis sur la base des informations
émanant de l’analyse des risques. Dans un second temps, les réponses
sont élaborées pour répondre à ces objectifs.
37
Des objectifs pertinents sont essentiels pour garantir la réussite
d’un plan. Les objectifs doivent être définis de manière précise et
clairement liés aux hypothèses de planification et d’analyse des
risques.assumptions.
c
Analyse des risques
Objectif
Réponse
Le conflit dans la région va
provoquer le déplacement forcé
de 100 000 personnes. Parmi
elles, 50 000 vont probablement
rester dans des communautés
d’accueil, tandis que les 50 000
autres auront besoin d’un abri
d’urgence. Le gouvernement est
en mesure de fournir un abri à
25 000 personnes.
Répondre au
besoin de
logement de
25 000 personnes
Fournir des
bâches en
plastique à
5 000 familles
Mise en œuvre opérationnelle
Bien que la stratégie de réponse définisse les objectifs à atteindre, la
mise en œuvre opérationnelle décrit les réponses appropriées et la
manière dont celles-ci seront mises en œuvre (par exemple, à l’aide des
ONG locales en partenariat avec le gouvernement local pour distribuer
des fournitures de secours), ainsi que les étapes nécessaires (par
exemple, la logistique et les évaluations des besoins). Cette section est
présentée sous la forme de résumés sectoriels, comprenant un aperçu
des mesures opérationnelles nécessaires pour atteindre les objectifs
des secteurs/groupes sectoriels.
Les plans doivent être basés sur une compréhension réaliste
de la capacité de réponse existante. Dans de nombreux plans
d’urgence, il est supposé qu’une capacité de réponse suffisante
existe ou peut être rapidement mise en place. Cependant,
des efforts insuffisants sont intentés pour déterminer ce que
cela implique. En conséquence, les plans d’urgence peuvent
donner l’impression qu’une crise peut être gérée, alors qu’en
fait il est probable qu’ils excèdent de loin les capacités de
réponse susceptibles d’être fournies.
d
38
Mécanismes de coordination et de gestion
Cette section définit les structures de coordination et de gestion
nécessaires pour appuyer la réponse.
L’établissement de mécanismes clairs de coordination et de
responsabilisation est essentiel pour une réponse humanitaire
efficace. Ces mécanismes doivent faire l’objet de discussions et
d’un accord avant que la crise ne se produise.
e
Mécanismes de soutien opérationnel (évaluation coordonnée
des besoins/gestion de l’information/suivi de la réponse)
Cette section définit les modalités de soutien des opérations. Les
besoins spécifiques en matière de soutien opérationnel deviendront
évidents au fur et à mesure de l’élaboration du plan pour des situations
d’urgence potentielles.
f
Lacunes en matière de préparation et mesures pour y
remédier
Cette section décrit les lacunes en matière de préparation identifiées au
cours du processus de planification. Les lacunes devront être examinées
et hiérarchisées, tandis que les responsabilités et les échéances pour les
mesures visant à combler ces lacunes devront être définies.
Tout au long du processus de planification, les mesures de
préparation spécifiques ou les points de blocage nécessitant
un suivi doivent être identifiés et consignés dans le registre.
g
Besoins de financement
Cette section doit contenir deux budgets : un budget indicatif pour
la réponse prévue et un autre pour les mesures de préparation. La
préparation des budgets indicatifs présente plusieurs avantages. Tout
d’abord, elle donne une indication claire au Siège et aux donateurs
quant au soutien nécessaire et à la portée éventuelle de la réponse
prévue. De plus, elle permet d’éviter toute perte de temps dans
l’émission d’appels de fonds si une réponse est nécessaire.
SUIVI
La phase relative au plan pour des situations d’urgence potentielles ne
se termine pas une fois le plan élaboré. Ce dernier doit être examiné
et mis à jour régulièrement. Le plan doit impérativement faire l’objet
d’un examen approfondi lorsque des changements contextuels sont
observés grâce à le suivi des risques ou provoqués par une évolution
de l’environnement institutionnel, telles que des changements
importants au sein du personnel ou de la direction de l’EPH. Le suivi
continu du plan pour des situations d’urgence potentielles doit
figurer dans les plans de travail des organisations et des individus qui
participent à la réponse humanitaire.
Des exercices de simulation simples sont appréciables pour sensibiliser
les personnes concernées au mécanisme de coordination et de réponse
envisagé dans le plan. Ils aident également à tester les hypothèses
de planification et les systèmes de réponse. Des simulations peuvent
être utilisées dans le cadre du programme régulier d’examen et
d’actualisation du plan pour des situations d’urgence potentielles.
39
Mise en œuvre des mesures
de préparation avancées et
élaboration du plan pour
des situations d’urgence
potentielles
ÉTAPE 1
Mesures de préparation avancées
Concernant la mise en œuvre des mesures de préparation avancées, se reporter aux étapes de mise en œuvre des mesures de préparation de base
décrites à la fin de la section 3. La liste complète des mesures de préparation avancées (assorties d’exemples) figure en annexes 5 et 6.
ÉTAPE 2
Élaborer un plan pour des situations d’urgence potentielles
L’EPH doit établir un plan de travail et un calendrier d’élaboration dudit
plan. Les responsabilités et les échéances à respecter pour l’achèvement
des différentes sections du plan doivent être approuvées et assignées aux
personnes compétentes. Étant donné que l’EPH, sous la supervision du
CR/CH, est responsable de la mise en œuvre du plan pour des situations
d’urgence potentielles, des consultations régulières doivent avoir lieu et
des recommandations de mesures doivent être formulées. Des informations supplémentaires sont disponibles en annexe 5.
ÉTAPE 3
Remédier aux lacunes en matière de préparation
Il est crucial de remédier aux lacunes en matière de préparation qui apparaîtraient au cours du processus de planification. Répétons-le ici, cela doit
se faire de manière systématique en attribuant des responsabilités et des
échéances /convenues aux personnes compétentes.
ÉTAPE 4
Tester le plan pour des situations d’urgence potentielles
Un calendrier de test et d’examen du plan doit être avalisé. Ce calendrier
doit être étroitement lié à le suivi des risques. Des outils, par exemple des
simulations, doivent être utilisés pour évaluer le plan. Se reporter à l’annexe
5 pour plus d’informations.
40
ANNEXES
41
Annexe 1
Graphique des risques
20
25
4
8
12
16
20
3. Moyen
3
6
9
12
15
2. Faible
2
4
6
8
10
1
2
3
4
5
1. Très peu
probable
2. Peu
probable
3.
Moyennement
probable
4. Probable
5. Très
probable
Impact
Impact x P
robabilité
15
Gravité =
10
4. Important
5
Probabilité
42
ilité
x Probab
1. Négligeable
5. Critique
Impact
Gravité =
Annexe 2
Indicateurs généraux pour le suivi des risques
évolutifs
Les indicateurs varient en fonction du risque surveillé. Le parfait indicateur est un événement qui survient
systématiquement avant qu’un phénomène dangereux se produise, sans jamais survenir à un autre moment.
Malheureusement, de tels indicateurs sont rares, mais il est important de garder en tête leur fonctionnement.
Les indicateurs qui se produisent fréquemment, qu’un phénomène dangereux suive ou non, sont inutiles.
Des recommandations générales relatives aux indicateurs des risques évolutifs, ainsi que des sources d’informations internationales, sont énoncées ci-après. Il convient de souligner que dans de nombreux cas, les
sources locales ainsi que les services nationaux s’avèreront plus utiles. Les recommandations générales sur
les indicateurs doivent être observées afin de définir des indicateurs adaptés au contexte de chaque danger.
Conflits armés
Indicateurs
Sources d’informations
1. Déterminer les raisons expliquant que le conflit
ne s’aggrave pas et définir les indicateurs laissant penser que ces obstacles à la violence sont
en passe de disparaître. L’évolution de quels
éléments modifiera (aggravera) l’incidence de la
situation ?
2. Identifier les principales forces motrices du conflit et surveiller leur évolution en établissant un
lien avec les indicateurs connexes.
3. Évaluer la volonté et les compétences des différentes parties prenantes, et définir les indicateurs permettant de suivre leur évolution.
4. 4. Suivre la tendance des cas de violence
mineurs, en surveillant une éventuelle escalade
de la violence.
UNDSS
ReliefWeb www.reliefweb.int
International Crisis Group www.crisisgroup.org
Entreprises analytiques du secteur privé, ex.
Maplecroft, Control Risks
5. Sources d’informations locales/internationales
de confiance
6. ACLED (données quantitatives sur les conflits en
Afrique) www.acleddata.com
7. Uppsala Conflict Data program (données quantitatives et qualitatives sur les conflits) : http://
ucdp.uu.se
1.
2.
3.
4.
Épidémies et pandémies
Sources d’informations
Rapports et évolution des infections (Organisation mondiale de la Santé www.who.int/csr/don/fr/)
43
Violations graves des droits de l’homme
Indicateurs
Sources d’informations
1. Déclarations d’intention des acteurs nationaux
et internationaux
2. Augmentation du nombre de violations
3. Discours de haine prononcés par des responsables politiques ou communautaires
4. Discrimination manifeste et organisée
5. Profanation systématique des symboles
1. Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits
de l’homme (HCDH) : www.ohchr.org
2. Amnesty International : www.amnesty.org
3. Human Rights Watch : www.hrw.org
Menaces économiques : hausse des prix, baisse du pouvoir
d’achat, restrictions gouvernementales
Indicateurs
Sources d’informations
1. Tendance à la hausse des prix des produits de
première nécessité, ex., produits alimentaires et
combustibles
2. Hausse du chômage
3. Affaiblissement des principaux secteurs
économiques
4. Survenue d’importants risques naturels ou de
conflits
5. Évolution de l’économie mondiale
6. Déclaration d’intention du gouvernement
7. Processus législatifs
8. Sources d’informations locales/internationales,
en particulier celles axées sur le domaine financier
9. Communications directes du gouvernement
1. FEWSnet : www.fews.net
2. WFP ALPS :
foodprices.vam.wfp.org/ALPS-at-a-glance.aspx
3. Sécurité alimentaire du PAM : www.wfp.org/
food-security
4. SMIAR de la FAO :
www.fao.org/Giews/english/gfpm
5. Indice FAO des prix des produits alimentaires :
www.fao.org/worldfoodsituation/foodpricesindex
6. Sources d’informations locales/internationales,
en particulier celles axées sur le domaine financier
44
Annexe 3
Liste de vérification des mesures de
préparation de base
SUIVI DES RISQUES
Mécanisme de suivi des risques
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES


Nommer les interlocuteurs pour l’alerte précoce
Mettre au point un système d’analyse et de suivi des
alertes précoces, comprenant des dates de mise en
œuvre pour les risques saisonniers
HPG: Risque dans l’action humanitaire: vers une approche
commune?
http://goo.gl/w7qhXw

Procéder à l’analyse de la situation (de référence), en
intégrant une analyse tenant compte des considérations
du genre afin d’identifier les inégalités et les vulnérabilités sous-jacentes ayant un impact sur l’exposition
des femmes, des hommes et de leur communauté aux
risques identifiés
Index for Risk Management (INFORM):
http://www.inform-index.org/

Veiller à ce que la discussion sur l’évolution des risques
soit inscrite en tant que point permanent à l’ordre du
jour de l’EPH
MÉCANISMES DE COORDINATION ET DE GESTION
Directives générales

MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Familiariser les partenaires humanitaires, le gouvernement et les autres principaux partenaires aux éléments
suivants :
Directives relatives aux principes humanitaires :
https://goo.gl/LGfyiU
Protocoles relatifs au Programme pour le changement de
l’IASC :
https://goo.gl/Vvqiua
Prévention de l’exploitation et de la violence sexuelles :
http://goo.gl/43tZwD
•
les principes humanitaires,
•
le dispositif humanitaire et
•
Directives concernant le dispositif humanitaire :
http://goo.gl/ZqSwq7
les outils de réponse internationaux
Un guide aux outils et services internationaux :
www.unocha.org/publications/asiadisasterresponse
Équipe des Nations Unies chargée de l’évaluation et de la coordination en cas de catastrophe (UNDAC) :
www.unocha.org/what-we-do/coordination-tools/undac/overview
Groupe consultatif international de la recherche et du
sauvetage (INSARAG) : www.insarag.org
Appui aux situations d’urgence environnementale :
http://goo.gl/mqSBmL
45
EPH

MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Constituer une EPH inclusive en encourageant la
participation des ONG et de la Croix-Rouge/du
Croissant-Rouge
Directives de l’IASC relatives aux EPH :
http://goo.gl/vEU2jN
Guide pour Coordonnateurs résidents et Coordonnateurs de
l’action humanitaire sur la préparation et réponse
aux urgences : http://goo.gl/Bgz9zW
Termes de référence d’un Coordonnateur de l’action humanitaire : http://goo.gl/TLHPUf
Gouvernement (civil et militaire)
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES

S’assurer que des procédures/protocoles clair(e)s ont
été misen œuvre entre l’EPH et le gouvernement pour
demander/accepter une aide internationale
Un guide aux outils et services internationaux :
www.unocha.org/publications/asiadisasterresponse

Veiller à ce que tous les organismes humanitaires connaissent les structures de coordination des réponses
d’urgence adoptées par le gouvernement
Consulter les sites Internet des différentes autorités nationales responsables de la gestion des catastrophes

Préciser si le gouvernement a l’intention de déployer
des ressources militaires en cas de situation d’urgence
et établir des protocoles clairs de coopération/
coordination
Guide sur les protocoles civiles-militaires:Guidance on Civil
Military :
http://goo.gl/vrpKyy

S’assurer que les exigences concernant notamment les
formalités de douanes, les visas ou l’accès aux populations affectées ont été fixées et sont claires pour toutes
les parties prenantes concernées
Les négociations humanitaires avec des acteurs non étatiques
armés : principales leçons de l’Afghanistan, le Soudan et la
(HPG/ODI 2014) :
http://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/odi-assets/publications-opinion-files/8847.pdf
Accès a des fins humanitaire dans les situations de conflit
armé – guide pour le terrain Version 1.0 (2011) :
www.alnap.org/resource/7605
Les négociations humanitaires avec les groupes armés : un
manuel pour les praticiens (OCHA 2006) :
http://goo.gl/VFFkuS
Soutien logistique :
http://goo.gl/DzTgwU
ONG/société civile

MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Mettre en place un système de communication
approprié et opérationnel avec les ONG locales et la
société civile, notamment les organisations de femmes,
afin de garantir la transmission d’informations en temps
opportun avant et pendant une situation d’urgence
Principes en matière de partenariat :
https://icvanetwork.org/system/files/versions/doc00002630_
fr.doc
Donateurs

46
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Dresser la liste des donateurs et des interlocuteurs techniques nationaux à contacter
Lien vers la mobilisation des ressources : FTS et les fonds
communs :
https://www.humanitarianresponse.info/fr/programme-cycle/
space/page/resource-mobilization
Communication publique et plaidoyer

MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Identifier les interlocuteurs chargés de la diffusion de
l’information et les familiariser à la note d’orientation de
l’IASC sur la diffusion de l’information
Manuel des rapports
Lien à créer
ÉVALUATION/GESTION DE L’INFORMATION/SUIVI DE LA RÉPONSE
Évaluations
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES

S’assurer que les partenaires humanitaires et
gouvernementaux ont pris connaissance de la note
d’orientation opérationnelle de l’IASC sur l’évaluation
des besoins
Lien vers les outils et les recommandations sur l’évaluation
des besoins :
http://goo.gl/TyubxP

Harmoniser les méthodes d’évaluation, les exigences
relatives à la présentation de rapports et les outils et
modèles à utiliser, y compris les données ventilées par
âge et par sexe et les informations tenant compte des
considérations du genre
Lien vers les outils et les recommandations sur l’évaluation
des besoins :
http://goo.gl/TyubxP
Gestion de l’information
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES

Familiariser les partenaires humanitaires à la note
d’orientation opérationnelle de l’IASC sur la gestion de
l’information en situation d’urgence
Lien vers les outils et les recommandations sur la gestion de
l’information :
www.humanitarianresponse.info/topics/imwg

Compiler des données opérationnelles communes et
des données opérationnelles fondamentales, y compris
des données ventilées par âge et par sexe et des informations tenant compte des considérations du genre
Lien vers les outils et les recommandations sur les DOC et les
DOF :
www.humanitarianresponse.info/applications/data
Suivi de la réponse

MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
S’assurer que les partenaires humanitaires ont pris
connaissance de la note d’orientation de l’IASC sur le
suivi des réponses
Lien vers les outils et les recommandations sur le suivi de la
réponse :
http://goo.gl/Xz309E
47
CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES ET DISPOSITIFS DE SECOURS ET
DE PROTECTION
Principes opérationnels

MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Veiller à ce que les partenaires sectoriels aient pris connaissance des éléments suivants :
Guide du IASC sur la protection :
http://goo.gl/aaohcB
•
L’importance de la protection
•
Lien vers les principaux outils et recommandations sur la
protection :
http://goo.gl/YbgRWi
Les procédures et les normes sectorielles pertinentes
•
Groupes sectoriels au niveau mondial :
www.humanitarianresponse.info/clusters/global
Les directives concernant la responsabilité à l’égard
des populations affectées et la communication avec
les communautés affectées
Recommandations relatives à la responsabilité à l’égard des
populations affectées :
http://goo.gl/xgzVcS
L’intégration de la responsabilité envers les populations
touchés dans le cycle de programmation humanitaire (FSC/
GNC, 2016):
http://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/GNC_
gFSC-Joint-AAP-Guidance_WEB.pdf
•
Recommandations relatives à la communication avec les communautés affectées :
www.cdacnetwork.org
Le document de l’IASC « Policy statement: Gender
equality in humanitarian action » (2008) et le Guide
pour l’intégration de l’égalité des sexes dans l’action
humanitaire (2008)
Énoncé de politique des égalité entre les sexes du IASC
(2008) :
http://goo.gl/0NZ4tk
Guide pour l’intégration de l’égalité des sexes dans l’action
humanitaire :
https://goo.gl/s6b4OTb
Partenaires
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES

Constituer des groupes sectoriels inclusifs en
encourageant laparticipation des ONG et de la CroixRouge/du Croissant-Rouge
Aperçu du système de groupes sectoriels :
www.humanitarianresponse.info/clusters
Module de référence pour la coordination sectorielle au
niveau national (IASC 2015) :
https://www.humanitarianresponse.info/system/files/documents/files/iasc-coordination-reference%20module-fr_0.pdf

Identifier et cartographier les capacités de réponse
respectives de chaque partenaire sectoriel, y compris du
gouvernement
Outil pour le recensement des capacités du cluster WASH
(2009):
https://goo.gl/Bb3Xcb

Établir un protocole de communication approprié et
opérationnel avec les homologues gouvernementaux
concernés
Module de référence pour la coordination sectorielle au
niveau national (IASC 2015), p. 43 :
https://www.humanitarianresponse.info/system/files/documents/files/iasc-coordination-reference%20module-fr_0.pdf
48

S’entretenir avec les partenaires potentiels du secteur
privésur le type de contribution qu’ils pourraient fournir
dans le cadre d’une réponse humanitaire
Guide pour gouvernements REDLAC (2011), p 30 :
http://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Full_report_115.pdf
Crises humanitaires, préparation et reponse aux urgences : le
rôle des entreprises et le secteur privé (2014):
http://goo.gl/cgxd6i
Un guide sur la collaboration publique-privé dans l’action
humanitaire (2007) :
business.un.org/en/documents/257
Services d’aide humanitaire


MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Définir la composition éventuelle du plan d’aide
d’urgence de base en tenant compte des pratiques
culturelles, des considérations du genre et des
conditions climatiques
Manuel Sphère (2011) :
http://www.sphereproject.org/sphere/fr/manuel/
Évaluer la faisabilité d’utiliser des programmes
de versements en espèces et de remise de bons
d’achat durant la phase de réponse d’urgence (en
tenant compte des considérations du genre et des
conséquences sexospécifiques)
Directives du CaLP sur les évaluations monétaires :
http://www.cashlearning.org/resources/tools#Assessment
Directives sur les transferts monétaires :
http://www.cashlearning.org/francais/accueil
Guide et exemples du cluster sécurité alimentaire sur les
transferts monétaires et bons d’achat :
http://foodsecuritycluster.net/cash-and-markets
Chaîne d’approvisionnement
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES

Identifier les fournisseurs locaux des articles devant être
intégrés à un plan d’aide d’urgence de base
Groupes sectoriel logistique au niveau mondial :
www.logcluster.org

Identifier les principales exigences logistiques relatives
au transport des articles de secours
Groupes sectoriel logistique au niveau mondial :
www.logcluster.org
Sécurité et sûreté

MESURES DE PRÉPARATION DE BASE
OUTILS/DIRECTIVES
Établir des plans de continuité des opérations
Recommandations du taskforce du IASC sur la sécurité du
personnel :
http://goo.gl/XiB8bM
Demeurer et accomplir : bonnes pratiques pour les acteurs
humanitaires dans les environnements de sécurité complexes
(2011) :
https://docs.unocha.org/sites/dms/Documents/Stay_and_Deliver_French.pdf
49
Annexe 4
Modèle de liste de vérification des mesures de
préparation de base
Terminée
Date butoir
fixée
À mettre
en œuvre
SUIVI DES RISQUES
Mécanisme de suivi des risques
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Nommer les responsables du suivi des risques

Mettre au point un système d’analyse et de suivi
des alertes précoces, comprenant des dates de
mise en œuvre pour les risques saisonniers

Procéder à l’analyse de la situation (de référence),
en intégrant une analyse tenant compte des
considérations du genre afin d’identifier les
inégalités et les vulnérabilités sous-jacentes
ayant un impact sur l’exposition des femmes
et des hommes de la communauté aux risques
identifiés

Veiller à ce que la discussion sur l’évolution des
risques soit inscrite en tant que point permanent
à l’ordre du jour de l’EPH
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
COORDINATION & MANAGEMENT ARRANGEMENTS
Directives générales
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Familiariser les partenaires humanitaires,
le gouvernement et les autres principaux
partenaires aux éléments suivants :
•
principes humanitaires, dispositif
humanitaire et outils de réponse
internationaux
EPH
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

50
Constituer une EPH inclusive en encourageant la
participation des ONG et de la Croix-Rouge/du
Croissant-Rouge
Gouvernement (civil et militaire)
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

S’assurer que des procédures/protocoles
clair(e)s ont été mis en œuvre entre l’EPH et le
gouvernement pour demander/accepter une
aide internationale

Veiller à ce que tous les organismes humanitaires
connaissent les structures de coordination des
réponses d’urgence adoptées par
le gouvernement

Préciser si le gouvernement a l’intention de
déployer des ressources militaires en cas de
situation d’urgence et établir des protocoles
clairs de coopération/coordination

S’assurer que les exigences concernant notamment les formalités de douanes, les visas ou
l’accès aux populations affectées ont été fixées
et sont claires pour toutes les parties prenantes
concernées
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
ONG/société civile
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Mettre en place un système de communication
approprié et opérationnel avec les ONG locales
et la société civile, notamment les organisations
de femmes, afin de garantir la transmission
d’informations en temps opportun avant et
pendant une situation d’urgence
Donateurs
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Dresser la liste des donateurs et des interlocuteurs techniques nationaux à contacter
Communication publique et plaidoyer
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Identifier les interlocuteurs chargés de la
diffusion de l’information et les familiariser à la
note d’orientation de l’IASC sur la diffusion de
l’information
51
ÉVALUATION/GESTION DE L’INFORMATION/SUIVI DE LA RÉPONSE
Évaluations
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

S’assurer que les partenaires humanitaires et
gouvernementaux ont pris connaissance de la
note d’orientation opérationnelle de l’IASC sur
l’évaluation des besoins

Harmoniser les méthodes d’évaluation, les
exigences relatives à la présentation de rapports
et les outils et modèles à utiliser, y compris les
données ventilées par âge et par sexe et les
informations tenant compte des considérations
du genre
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Gestion de l’information
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Familiariser les partenaires humanitaires à la
note d’orientation opérationnelle de l’IASC sur la
gestion de l’information en situation d’urgence

Compiler des données opérationnelles communes et des données opérationnelles fondamentales, dont des données ventilées par âge et
par sexe et des informations tenant compte des
considérations du genre
Suivi de la réponse
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

S’assurer que les partenaires humanitaires ont
pris connaissance de la note d’orientation de
l’IASC sur le suivi des réponses
CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES ET DISPOSITIFS DE SECOURS ET
DE PROTECTION
Principes opérationnels
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

52
Veiller à ce que les partenaires sectoriels aient
pris connaissance des éléments suivants :
• L’importance de la protection
• Les procédures et les normes sectorielles
pertinentes
• Les directives concernant la responsabilité à
l’égard des populations affectées et la communication avec les communautés affectées
• Le document de l’IASC « Policy statement:
Gender equality in humanitarian action » de
2008 (en anglais) et le Guide pour l’intégration de l’égalité des sexes dans l’action
humanitaire
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Partenaires
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Constituer des groupes sectoriels inclusifs en
encourageant la participation des ONG et de la
Croix-Rouge/du Croissant-Rouge

Identifier et cartographier les capacités de
réponse respectives de chaque partenaire
sectoriel, y compris du gouvernement

Établir un protocole de communication approprié et opérationnel avec les homologues
gouvernementaux concernés

S’entretenir avec les partenaires potentiels du
secteur privé sur le type de contribution qu’ils
pourraient fournir dans le cadre d’une réponse
humanitaire
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Services d’aide humanitaire
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Définir la composition éventuelle du plan
d’aide d’urgence de base en tenant compte
des pratiques culturelles, des considérations du
genre et des conditions climatiques

Évaluer la faisabilité d’utiliser des programmes
de versements en espèces et de remise de bons
d’achat durant la phase de réponse d’urgence
(en tenant compte des considérations du genre
et des conséquences sexospécifiques)
Chaîne d’approvisionnement
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

Identifier les fournisseurs locaux des articles
devant être intégrés à un plan d’aide d’urgence
de base

Identifier les principales exigences logistiques
relatives au transport des articles de secours
Sûreté et sécurité
MESURES DE PRÉPARATION DE BASE

STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
Établir des plans de continuité des opérations
53
Annexe 5
Liste de vérification des mesures de
préparation avancées
SUIVI DES RISQUES
Plan pour des situations d’urgence potentielles
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Constituer et réunir un groupe de travail chargé de
l’élaboration d’un plan de réponse d’urgence interagences, avec la participation du gouvernement le cas
échéant
http://...

Élaborer un plan pour des situations d’urgence
potentielles pour la situation d’urgence à venir,
comprenant une description de la situation (de
référence) et une analyse tenant compte des
considérations du genre qui étayeront la planification et
le suivi de la réponse
MÉCANISMES DE COORDINATION ET DE GESTION
EPH
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Vérifier si les mesures de préparation de base ont été
mises en place et sont à jour
http://...

Examiner les procédures opérationnelles standard du
CR/CH applicables aux premières 72 heures de réponse
afin d’assigner les responsabilités pour chaque mesure

Réviser les exigences relatives à la demande de
ressources supplémentaires en faveur de la coordination
au niveau régional/du Siège. Envisager, le cas échéant,
le déploiement précoce d’une Équipe des Nations Unies
chargée de l’évaluation et de la coordination en cas de
catastrophe (UNDAC)
Gouvernement
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Contacter l’interlocuteur du gouvernement en cas de
situation d’urgence pour consulter les plans nationaux
de réponse d’urgence et évaluer l’ampleur prévue
de l’aide internationale
http://...

Définir une structure de coordination des réponses
entre l’EPH et le gouvernement, au niveau du pays, de la
province et du district

Identifier l’interlocuteur du gouvernement en cas de
situation d’urgence au niveau de la province et du
district
54
ONG/société civile

MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES
En cas de déplacements internes de populations,
s’entretenir avec les responsables communautaires, les
organisations de femmes et les autorités locales des
éventuelles communautés d’accueil pour comprendre
leurs préoccupations et évaluer leurs ressources et leurs
besoins éventuels en matière d’aide d’urgence
http://...
Donateurs

MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES
Organiser une séance d’information à l’intention des
donateurs nationaux
http://...
Communication publique et plaidoyer
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
TOOLS/ GUIDANCE

Adopter un protocole national de traitement des questions liées aux médias et identifier un rapporteur
http://...

Commencer à définir les points à aborder avec le CR/
CH et l’EPH concernant les risques et à développer une
séance de questions-réponses

Veiller à ce que les listes nationales de médias nationaux
et internationaux, ainsi que leurs contacts, soient à jour
ÉVALUATION/GESTION DE L’INFORMATION/SUIVI DE LA RÉPONSE
Évaluations

MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES
S’assurer qu’un mécanisme d’évaluation rapide
a été mis en place (questionnaire approuvé,
méthodologie, exigences relatives à la présentation
de rapports, y compris données ventilées par âge et
par sexe, ainsi que des informations et des dispositifs
logistiques tenant compte des considérations du genre ;
équipes d’évaluation formées à l’exercice)
http://...
Gestion de l’information
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

S’assurer que des plans spécifiques de collecte, de
http://...
gestion, d’analyse et de partage des informations ont été
intégrés aux plans d’évaluation des besoins, de réponse
et de suivi

Mettre en place un système de gestion des contacts afin
de traiter efficacement les informations sur le personnel
des futures réponses d’urgence

Créer une plate-forme Web interagences permettant de
gérer les informations en cas de situation d’urgence, à
l’image de www.humanitarianresponse.info
55
Suivi de la réponse
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Réaliser un tableau standard pouvant être utilisé pour
suivre les intrants (tentes, produits alimentaires, eau,
fournitures médicales, etc.), les produits livrés (tentes,
produits alimentaires, eau, fournitures médicales, etc.)
et les personnes en ayant bénéficié (données ventilées
par sexe) au cours des premiers jours de la réponse
d’urgence
http://...

Définir un cadre préliminaire de suivi de la réponse pour
assurer une préparation et un suivi en temps opportun
en cas de crise
CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES ET DISPOSITIFS DE SECOURS ET
DE PROTECTION
Principes opérationnels
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Veiller à ce qu’une stratégie de protection claire ait été
mise en place. Garantir des mécanismes de prévention
et de réponse appropriés face aux violences sexuelles et
sexistes
http://...

S’assurer que des mécanismes de retour d’informations
et de dépôt de plaintes fonctionnels sont mis à la
disposition des bénéficiaires

Créer des systèmes de consultation et de
communication bidirectionnels permettant à la fois la
transmission d’informations aux communautés affectées
et le retour d’informations de leur part ; identifier
les femmes et les hommes d’influence au sein des
communautés à haut risque
Partenaires
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Identifier les partenaires locaux potentiels, dont
les organisations de femmes, chargés de soutenir
la distribution d’articles de secours dans les zones
susceptibles d’être affectées
http://...

Identifier et répondre à tout besoin urgent de formation
des partenaires locaux et sectoriels, c.-à-d. aux normes
de distribution, à la protection contre l’exploitation et la
violence sexuelles

Prendre contact avec les partenaires du secteur privé et
identifier les domaines d’appui éventuels
Services d’aide humanitaire

56
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES
Évaluer clairement les capacités de réponse existantes
au niveau national et la manière dont elles peuvent aider
les bénéficiaires ; identifier et déterminer les lacunes en
matière de ressources
http://...

Selon la situation et l’analyse des considérations
du genre, définir les activités nécessaires les plus
appropriées pour atteindre les bénéficiaires potentiels (y
compris les groupes vulnérables)

Définir la composition du plan d’aide d’urgence de
base en tenant compte des pratiques culturelles, des
considérations du genre et des conditions climatiques

Déterminer la stratégie de distribution possible et les
critères de sélection des bénéficiaires en fonction de la
situation et de l’analyse des considérations du genre

Évaluer la nécessité d’un prépositionnement, en
s’appuyant sur l’analyse des risques potentiels et sur les
exigences initiales concernant les opérations de secours
estimées par le secteur/groupe sectoriel
Chaîne d’approvisionnement
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Pour les articles de secours de première
nécessité, mettre au point une stratégie globale
d’approvisionnement et d’achat des biens et services
comprenant :
• Une liste exhaustive des stocks d’articles de secours
de première nécessité du secteur/des partenaires ;
l’emplacement des stocks d’articles de secours
• Les possibilités d’achat dans le pays
• Les stocks stratégiques internationaux
• Les autres possibilités d’achat à l’échelle
internationale
http://...

Si les stocks proviennent de l’étranger, s’assurer que les
procédures douanières et d’importation soient connues ;
définir le calendrier de livraison des stocks

Identifier les principales exigences en matière de
transport, de logistique et de distribution nécessaires
au déploiement de la réponse de secours initiale,
conformément à la stratégie sectorielle

Organiser une réunion interagences de coordination
logistique pour définir les capacités logistiques
existantes et les besoins supplémentaires

Dresser la liste des prestataires logistiques et de
transport locaux/régionaux ayant la capacité de
poursuivre leur activité en cas de situation d’urgence

Évaluer la nécessité de solliciter un appui aérien, dont
l’appui des services aériens d’aide humanitaire des
Nations Unies
Sécurité et sûreté
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES
OUTILS/DIRECTIVES

Vérifier la mise à jour et la pertinence des plans de
sécurité en fonction des zones d’opération prévues
http://...

Vérifier la mise à jour et la pertinence des plans de
continuité des opérations en fonction des zones
d’opération prévues
57
Annexe 6
Modèle de liste de vérification des mesures de
préparation avancées
Terminée
Date butoir
fixée
À mettre
en œuvre
SUIVI DES RISQUES
Plan pour des situations d’urgence potentielles
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Constituer et réunir un groupe de travail
chargé de l’élaboration d’un plan de réponse
d’urgence interagences, avec la participation du
gouvernement le cas échéant

Élaborer un plan pour des situations d’urgence
potentielles pour la situation d’urgence à venir,
comprenant une description de la situation
(de référence) et une analyse tenant compte
des considérations du genre qui étayeront la
planification et le suivi de la réponse
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
MÉCANISMES DE COORDINATION ET DE GESTION
EHP
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Vérifier si les mesures de préparation de base ont
été mises en place et sont à jour

Examiner les procédures opérationnelles standard
du CR/CH applicables aux premières 72 heures de
réponse afin d’assigner les responsabilités pour
chaque mesure

Réviser les exigences relatives à la demande
de ressources supplémentaires en faveur de
la coordination au niveau régional/du Siège
; envisager, le cas échéant, le déploiement
précoce d’une Équipe des Nations Unies chargée
de l’évaluation et de la coordination en cas de
catastrophe (UNDAC)
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Gouvernement
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Contacter l’interlocuteur du gouvernement en
cas de situation d’urgence pour consulter les
plans nationaux de réponse d’urgence et évaluer
l’ampleur prévue de l’aide internationale

Définir une structure de coordination des réponses
entre l’EPH et le gouvernement, au niveau du pays,
de la province et du district
58

Identifier l’interlocuteur du gouvernement en cas
de situation d’urgence au niveau de la province et
du district
ONG/société civile
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
En cas de déplacements internes de populations,
s’entretenir avec les responsables communautaires,
les organisations de femmes et les autorités locales
des éventuelles communautés d’accueil pour
comprendre leurs préoccupations et évaluer leurs
ressources et leurs besoins éventuels en matière
d’aide d’urgence. Consulter les femmes et les
hommes de manière égale.
Donateurs
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Organiser une séance d’information à l’intention
des donateurs nationaux
Communication publique et plaidoyer
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Adopter un protocole national de traitement
des questions liées aux médias et identifier un
rapporteur

Commencer à définir les points à aborder avec
le CR/CH et l’EPH concernant les risques et à
développer une séance de questions-réponses

Veiller à ce que les listes nationales de médias
nationaux et internationaux, ainsi que leurs
contacts, soient à jour
ÉVALUATION/GESTION DE L’INFORMATION/SUIVI DE LA RÉPONSE
Évaluations
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
S’assurer qu’un mécanisme d’évaluation rapide
a été mis en place (questionnaire approuvé,
méthodologie, exigences relatives à la présentation
de rapports, y compris données ventilées par
âge et par sexe, ainsi que des informations et
des dispositifs logistiques tenant compte des
considérations du genre ; équipes d’évaluation
formées à l’exercice)
Gestion de l’information
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

S’assurer que des plans spécifiques de collecte, de
gestion, d’analyse et de partage des informations
ont été intégrés aux plans d’évaluation des besoins,
de réponse et de suivi
59

Mettre en place un système de gestion des
contacts afin de traiter efficacement les
informations sur le personnel des futures réponses
d’urgence

Créer une plate-forme Web interagences
permettant de gérer les informations en cas de
situation d’urgence, à l’image de
www.humanitarianresponse.info
Suivi de la réponse
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Réaliser un tableau standard pouvant être
utilisé pour suivre les intrants (tentes, produits
alimentaires, eau, fournitures médicales, etc.),
les produits livrés (tentes, alimentation, eau,
fournitures médicales, etc.) et les personnes en
ayant bénéficié (données ventilées par sexe) au
cours des premiers jours de la réponse d’urgence

Définir un cadre préliminaire de suivi de la réponse
pour assurer une préparation et un suivi en temps
opportun en cas de crise
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES ET DISPOSITIFS DE SECOURS ET
DE PROTECTION
Principes opérationnels
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Veiller à ce qu’une stratégie de protection claire
ait été mise en place ; garantir des mécanismes
de prévention et de réponse appropriés face aux
violences sexuelles et sexistes

S’assurer que des mécanismes de retour
d’informations et de dépôt de plaintes fonctionnels
sont mis à la disposition des bénéficiaires

Créer des systèmes de consultation et de
communication bidirectionnels permettant à la fois
la transmission d’informations aux communautés
affectées et le retour d’informations de leur part ;
identifier les femmes et les hommes d’influence au
sein des communautés à haut risque
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Partenaires
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Identifier les partenaires locaux potentiels, dont
les organisations de femmes, chargés de soutenir
la distribution d’articles de secours dans les zones
susceptibles d’être affectées

Identifier et répondre à tout besoin urgent de
formation des partenaires locaux et sectoriels,
c.-à-d. aux normes de distribution, à la protection
contre l’exploitation et la violence sexuelles
60

Prendre contact avec les partenaires du secteur
privé et identifier les domaines d’appui éventuels
Services d’aide humanitaire
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Évaluer clairement les capacités de réponse
existantes au niveau national et la manière dont
elles peuvent aider les bénéficiaires ; identifier et
déterminer les lacunes en matière de ressources

Selon la situation et l’analyse des considérations
du genre, définir les activités nécessaires les
plus appropriées pour atteindre les bénéficiaires
potentiels (y compris les groupes vulnérables)

Définir la composition du plan d’aide d’urgence de
base en tenant compte des pratiques culturelles,
des considérations du genre et des conditions
climatiques

Déterminer la stratégie de distribution possible
et les critères de sélection des bénéficiaires
en fonction de la situation et de l’analyse des
considérations du genre

Évaluer la nécessité d’un prépositionnement, en
s’appuyant sur l’analyse des risques potentiels
et sur les exigences initiales concernant les
opérations de secours estimées par le secteur/
groupe sectoriel
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Chaîne d’approvisionnement
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Pour les articles de secours de première
nécessité, mettre au point une stratégie globale
d’approvisionnement et d’achat des biens et
services comprenant :
• Une liste exhaustive des stocks d’articles de
secours de première nécessité du secteur/
des partenaires ; l’emplacement des stocks
d’articles de secours
• Les possibilités d’achat dans le pays
• Les stocks stratégiques internationaux
• Les autres possibilités d’achat à l’échelle
internationale

Si les stocks proviennent de l’étranger, s’assurer
que les procédures douanières et d’importation
sont connues ; définir le calendrier de livraison des
stocks

Identifier les principales exigences en matière
de transport, de logistique et de distribution
nécessaires au déploiement de la réponse de
secours initiale, conformément à la stratégie
sectorielle

Organiser une réunion interagences de
coordination logistique pour définir les
capacités logistiques existantes et les besoins
supplémentaires
61

Dresser la liste des prestataires logistiques et
de transport locaux/régionaux ayant la capacité
de poursuivre leur activité en cas de situation
d’urgence

Évaluer la nécessité de solliciter un appui
aérien, dont l’appui des services aériens d’aide
humanitaire des Nations Unies
Sûreté et sécurité
MESURES DE PRÉPARATION AVANCÉES

Vérifier la mise à jour et la pertinence des plans de
sécurité en fonction des zones d’opération prévues

Vérifier la mise à jour et la pertinence des plans de
continuité des opérations en fonction des zones
d’opération prévues
62
STATUT
DATE BUTOIR/
DÉLAI
RESPONSABLE(S)
MESURES PRISES
Annexe 7
Plan pour des situations d’urgence potentielles
Introduction : comment utiliser ce modèle
Ce modèle peut servir de base pour élaborer un plan pour des situations d’urgence potentielles au niveau
national. Un plan pour des situations d’urgence potentielles est un registre des décisions prises au cours du
processus de planification et ne constitue pas une fin en soi. Il fait état des décisions et des engagements pris
concernant les réponses futures et doit donc impliquer les décideurs de haut niveau disposant de l’autorité
compétente.
Le plan pour des situations d’urgence potentielles reflète le consensus atteint entre les partenaires (y compris
les autorités gouvernementales, les Nations Unies, les ONG et les partenaires de la société civile impliqués
dans la réponse prévue, en fonction du contexte).
Établir un plan pour des situations d’urgence potentielles basé sur le présent modèle, ainsi qu’un processus
de planification, permettra :
®® de mettre au point une stratégie claire et pratique de réponse adaptée au contexte ;
®® d’effectuer une analyse des ressources nécessaires pour gérer de manière adéquate la mise en œuvre du
scénario prévu ;
®® de réallouer les ressources existantes, ou les ressources supplémentaires, lorsque cela est nécessaire et
approprié ;
®® de mener une réponse adéquate en temps opportun en vue de protéger les femmes, les hommes, les
garçons et les filles affectés, et de répondre notamment à leurs besoins fondamentaux.
La version finale du plan pour des situations d’urgence potentielles ne doit pas être surchargée par trop
de détails ou une planification trop complexe de la réponse. Les plans opérationnels détaillés pour chaque
secteur, ainsi que les inventaires des ressources, les cartes et autres documentations pertinentes détaillés,
doivent être insérés en annexe (à la fin du document).
La version finale du plan pour des situations d’urgence potentielles doit compter au maximum 20 pages sans
les annexes.
LÉGENDE :
Texte en bleu = annotations pour les planificateurs (les utilisateurs du modèle remplaceront le texte en bleu
par leurs propres annotations lors de l’élaboration de leur plan pour des situations d’urgence potentielles).
Texte en noir = structure du plan pour des situations d’urgence potentielles, principaux titres, tableaux clés.
63