rappel de maths fi
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INSTITUT D’ETUDES POLITIQUES 4ème Année, Economie et Entreprises 2005/2006 C.M. : M. Godlewski FINANCE Mathématiques Financières Intérêts Simples Définitions et concepts L’intérêt est la rémunération d’un prêt. Cette rémunération est dite à intérêts simples lorsque les intérêts ne s’ajoutent pas au capital pour porter eux mêmes intérêt. L’intérêt simple est versé à l’issue du contrat et il est calculé au pro rata temporis, soit proportionnellement à la durée du prêt. Soit une somme V0 placée pour un an à taux d’intérêt annuel à terme échu r. Au bout d’un an cette somme devient V1 (valeur acquise) et vaut V1 = V0 + V0 r = V0 (1 + r). Soit une somme V0 placée à intérêts simples pendant n années. Au bout de cette période, la valeur acquise Vn vaut Vn = V0 + n(rV0 ) = V0 (1 + nr). Soit une somme V0 placée à intérêts simples pendant m mois. Au bout de cette période, la valeur acquise Vm vaut m mr (rV0 ) = V0 (1 + ). 12 12 Soit une somme V0 placée à intérêts simples pendant j jours. Au bout de cette période, la valeur acquise Vj vaut (l’année dite commerciale comporte par hypothèse 360 jours) Vm = V0 + j jr (rV0 ) = V0 (1 + ). 360 360 L’intérêt obtenu par un placement à intérêts simples au taux r pendant j jours, noté i vaut Vj = V0 + i= V0 rj V0 j j (rV0 ) = = . 360 360 360/r Formules de base Soit une somme V0 placée sur j jours au taux d’intérêt simple r – la valeur acquise par V0 au bout de j jours est µ ¶ rj Vj = V0 1 + 360 1 – la valeur actuelle de Vj , notée V0 est V0 = Vj rj 1 + 360 – le taux d’intérêt r, connaissant la somme initiale, la somme finale et la durée de placement, est Vj − V0 360 V0 j r= – la durée de placement en jours j, connaissant la somme initiale, la somme finale et le taux est Vj − V0 360 V0 r – le montant total des intérêts acquis, noté R est j= R= V0 rj 360 Intérêts précomptés et taux effectif de placement On peut evisager le versement des intérês au moment du versement du capital. On parle alors d’intérêts précomptés. Il en résulte que le placement est effectué à un taux effectif différent du taux d’intérêt annoncé, qui conventionnellement correspond à des intérêts versés à l’issue du contrat. Soit le placement d’une somme V0 au taux annuel r, sur j jours, les intérêts étant précomptés. Au jour du placement de V0 , on reçoit le taux r0 V0 rj , 360 r0 = on place effectivement µ 0 V0 − r = V0 rj 1− 360 ¶ . Le taux effectif de placement, noté re est ¡ ¢ rj V0 − V0 1 − 360 360 ¡ ¢ re = , rj j V0 1 − 360 re = r rj . 1 − 360 2 Intérêts Composés Définitions et concepts Un capital est dit placé à intérêts composés lorsque à l’issue de chaque période de placement les intérêts s’ajoutent au capital, et portent eux mêmes intérêt au taux du contrat inital (capitalisation des intérêts). Par convention on suppose que l’on est en intérêts composés lorsque le placement excède une année. La règle générale est que l’intérêt soit payé à terme échu, soit à la fin de chaque année de placement. Soit une somme V0 , placée sur n années au taux d’intérêt annuel à terme échu r. Au bout d’un an, cette somme devient V1 V1 = V0 + rV0 = V0 (1 + r), la somme V1 porte intérêt pendant la seconde année et devient V2 V2 = V1 (1 + r), et on peut écrire V2 = V0 (1 + r)2 . D’une façon générale, à la fin de la ne année, la somme placée devient Vn = V0 (1 + r)n . La formule de base est générale. Elle reste valide si la période de capitalisation des intérêts n’est pas annuelle. On convient alors que n est le nombre de périodes et r le taux d’intéret échu versé pour une période. Formules de base Soit une somme V0 placée sur n périodes au taux d’intérêt échu r pour une période. – la valeur acquise par V0 au bout de n années est notée Vn Vn = V0 (1 + r)n – la valeur actuelle de Vn , notée V0 Vn = Vn (1 + r)−n (1 + r)n – le taux d’intérêt, connaissant la somme initiale, la somme finale et la durée de placement est V0 = r r= n Vn −1= V0 3 µ Vn V0 ¶ n1 − 1. – la durée du placement, connaissant la somme initiale, la somme finale et le taux est ln VVn0 ln(Vn ) − ln(V0 ) n= = ln(1 + r) ln(1 + r) – le montant total des intérêts acquis au cours du placement d’une somme V0 au taux r pendant n années, noté R est R = V0 ((1 + r)n − 1) Taux équivalents et taux proportionnels Un capital V0 placé au taux annuel r devient V1 = V0 (1 + r), et si ce même capital V0 est placé pendant un an, mais que les intérêts sont capitalisés p fois dans l’année, au taux rp , la valeur acquise devient V10 = V0 (1 + rp )p . Les deux taux sont dits équivalents si les deux valeurs acquises au bout d’un an sont égales. Soit V10 = V1 , d’où V0 (1 + r) = V0 (1 + rp )p , et le taux annuel r équivalent au taux rp capitalisé p fois dans l’année est r = (1 + rp )p − 1, et le taux rp d’une période capitalisé p fois dans l’année, équivalent au taux annuel r est 1 rp = (1 + r) p − 1. On appelle taux proportionnel au taux annuel r, correspondant à une période p fois plus petite que l’année, un taux d’intérêt rp , calculé au pro rata temporis r rp = . p 4 Emprunts indivis Définitions et concepts Un emprunt indivis est un emprunt contracté auprès d’un seul prêteur. Un tel emprunt fait l’objet d’un remboursement selon différentes modalités fixées contractuellement, appelées modalités d’amortissement. L’emprunteur verse au prêteur des intérêts à intervalles réguliers sur le capital détenu au cours de la période écoulée, et rembourse le capital emprunté soit en une seule fois à l’échéance soit en plusieurs fois. On appelle annuités la suite des réglements effectués à intervalles de temps égaux. Si l’intervalle est d’un mois on parle de mensualités, si l’intervalle est d’un trimestre on parle de trimestrialités, etc. Remboursement par annuités constantes Lorsque les n annuités du remboursement A d’un capital K emprunté au taux annuel r sont égales entre elles, on parle de remboursement par annuités constantes. La somme des valeurs actuelles des annuités A est égale au capital emprunté. A A A + + ··· + , 1 2 (1 + r) (1 + r) (1 + r)n µ ¶ 1 1 1 K=A + + ··· + , (1 + r)1 (1 + r)2 (1 + r)1 K= 1 − (1 + r)−n . r Cette formule est généralisable ; si l’emprunt est remboursé mensuellement (trimestriellement), il convient d’utiliser pour le calcul un taux d’intérêt mensuel (trimestriel). On peut déduire de la formule générale : – le montant de l’annuité constante, connaissant le capital emprunté, la durée de l’emprunt et le taux d’intérêt K=A A=K r 1 − (1 + r)−n – la durée de l’emprunt, connaissant le capital emprunté, le montant de l’annuité constante de remboursement et le taux d’intéret ¡ ¢ − ln 1 − Kr A n= ln(1 + r) 5 – le taux d’intérêt d’un emprunt, connaissant le capital emprunté, la durée de l’emprunt et le montant de l’annuité constante de remboursement, à partir de K −A 1 − (1 + r)−n =0 r Remboursement par fractions constantes du capital Soit un emprunt de montant K contracté pour n années au taux d’intérêt r. On souhaite rembourser chaque année une fraction constante de capital Kn . L’annuité Ap de l’année p est égale à la somme de la fraction de capital remboursé et des intérêts sur le capital Dp−1 dû à la fin de l’année p − 1 : Ap = K + Dp−1 r. n L’annuité de l’année p + 1 vaut Ap+1 = K Dp r, n sachant Dp = Dp−1 − K , n on a Ap+1 µ ¶ K K = + Dp−1 − r, n n Ap+1 = K K + Dp−1 r − r, n n et on a donc K r. n Les annuités de remboursement sont en progression arithmétique de raison K − n et de premier terme A1 = Kn + Kr. Ap+1 = Ap − 6 Remboursement par fractions, annuités en progression géométrique Soit un capital K emprunté au taux r sur n années, remboursable par annuités, croissant en progression géométrique de raison (1 + i) à partir de la première annuité. La somme des valeurs actuelles des remboursements est égale au capital emprunté A A(1 + i) A(1 + i)n−1 + + · · · + , (1 + r)1 (1 + r)2 (1 + r)n µ ¶ 1 A(1 + i) (1 + i)n−1 K=A + + ··· + , (1 + r)1 (1 + r)2 (1 + r)n ¡ 1+i ¢n 1 − 1+r K=A . r−i K= Remboursement en masse à la dernière échéance - création d’un fonds d’amortissement Chaque année l’emprunteur ne règle que les intérêts. Il peut néanmoins prévoir le remboursement en masse du total de l’emprunt à l’échéance, en plaçant chaque année sur un compte les sommes nécessaires. Le taux d’intérêt qu’il obtient sur ce compte est en général inférieur au taux de l’emprunt contracté, mais l’emprunteur conserve la liberté d’épargner ou non dans le fonds d’amortissement. Soit l’emprunt d’un capital K au taux r sur n années. En vue d’un remboursement en masse à l’échéance, l’emprunteur épargne chaque année sur un compte (taux d’intéret r0 ) une somme constante pour couvrir le remboursement final K. Soit A la somme épargnée chaque année sur le fonds d’amortissement. La valeur acquise à la date n de ces versements est A + A(1 + r0 ) + · · · + A(1 + r0 )n−1 = K, A (1 + r0 )n − 1 (1 + r0 )n − 1 = A = K, (1 + r0 ) − 1 r0 A= Kr0 . (1 + r0 )n − 1 Chaque année l’emprunteur règle des intérêts Kr sur le capital emprunté. La charge annuelle de l’emprunteur est donc égale Kr0 + Kr. (1 + r0 )n − 1 7 Rentes Définitions et concepts Une rente est une suite de versements effectués à intervalles de temps constants et dont bénéficie le titulaire de la rente. Chaque versement est appelé terme de la rente. Si le nombre de termes est fini, on est en présence d’une rente temporaire. Dans le cas contraire, on est en présence d’une rente perpétuelle. On appelle date origine ou plus simplement origine de la rente la date qui précède d’une période le versement du premier terme de la rente. Evaluer une rente se ramène à calculer à une date donnée, appelée date d’évaluation, et compte tenu d’un taux d’intérêt r, la valeur de la suite des versements. L’étude des rentes est très proche de l’étude du remboursement d’un emprunt par annuités constantes (l’analyse d’une rente étudie la position du créancier ; l’analyse d’un emprunt étudie celel du débiteur). Rente temporaire immédiate à termes constants La rente est dite immédiate lorsque la date d’évaluation précède d’une période le premier versement des n versements constants égaux à A. La date d’évaluation est dans ce cas confondue avec la date d’origine. La valeur de la rente à la date d’évaluation, compte tenu du taux d’intérêt r, est V0 V0 = A A A + + ··· + , 1 2 (1 + r) (1 + r) (1 + r)n 1 − (1 + r)−n V0 = A . r Rente temporaire différée à termes constants La rente est différée lorsque la date d’évaluation précède de d périodes la date d’origine et précède donc de (d + 1) périodes le premier des n versements égaux à A. La valeur de la rente à la date d’évaluation, compte tenu du taux d’intérêt r, est Vd Vd = V0 A 1 − (1 + r)−n = . (1 + r)d (1 + r)d r Rente temporaire anticipée à termes constants La rente est anticipée lorsque la date d’évaluation est postérieure à la date origine de a fractions de périodes. 8 Le premier des n versements égaux à A intervient donc moins d’une période après la date d’évaluation. La valeur de la rente à la date d’évaluation, compte tenu du taux d’intérêt r, est Va Va = V0 (1 + r)a = A(1 + r)a 1 − (1 + r)−n . r Rente perpetuelle immédiate à termes constants La date d’évaluation confondue avec la date d’origine précède d’une période le premier terme d’une suite infinie de versements tous égaux à A. La valeur de la rente à la date d’évaluation, compte tenu d’un taux d’intérêt r, est V0 A A A + + ··· + + ..., 1 2 (1 + r) (1 + r) (1 + r)p µ ¶ 1 1 1 V0 = A + + ··· + + ... . (1 + r)1 (1 + r)2 (1 + r)p V0 = 1 On est en présence d’une progression géométrique de premier terme (1+r) , de raison inférieure à 1 et qui comporte un nombre de termes tendant vers l’infini. V0 = A 1 1 1 , (1 + r)1 1 − 1+r 1 V0 = A . r Rente perpetuelle différée à termes constants La date d’évaluation précède de d périodes la date d’origine d’une rente perpétuelle composée d’une infinité de termes égaux à A. La valeur de la rente à la date d’évaluation, compte tenu d’un taux d’intérêt r, est Vd Vd = V0 A 1 = . d (1 + r) r (1 + r)d Rente perpetuelle anticipée à termes constants La date d’évaluation est postérieure à la date d’origine de a fractions de périodes. Le premier versement intervient donc moins d’une période après la date d’évaluation. La valeur de la rente à la date d’évaluation, compte tenu d’un taux d’intérêt r, est Va 9 Va = V0 (1 + r)a = A (1 + r)a . r Fractionnement d’une rente Si chaque année, les termes constants A d’une rente annuelle font l’objet de p versements de montants égaux à Ap , à intervalles égaux, à la fin de chaque pe année, on dit que la rente est fractionnée. Ainsi, une rente annuelle peut être réglée en quatre réglements trimestriels. Le fractionnement conduit à verser par anticipation une partie des sommes dues en fin d’année. Soit r le taux annuel et rp le taux équivalent correspondant au pe d’année. On a (1 + rp )p = 1 + r, La valeur V0 de la rente annuelle, compte tenu d’un taux d’intérêt annuel r, pour n termes de montant A, est 1 − (1 + r)−n . r La valeur V00 de la rente fractionnée, compte tenu d’un taux d’intérêt rp par période, pour np termes constants Ap , est V0 = A V00 = A 1 − (1 + rp )−n , p rp et on peut écrire V00 = A 1 − ((1 + rp )p )−np , p rp et on en déduit V00 r = , V0 prp ou encore r V00 r p = V0 = V0 . prp rp 10