L es a rts Florissan ts | W illiam c hristie

Transcription

L es a rts Florissan ts | W illiam c hristie
dimanche 6 mars – 16h
Jean-Philippe Rameau (1683-1764)
Anacréon – version de 1757
Ballet héroïque en un acte sur un livret de Pierre Joseph Bernard (1708-1775)
entracte
Pygmalion
Les Arts Florissants
William Christie, direction
Hanna Bayodi-Hirt, dessus (Anacréon : Amour / Pygmalion : La Statue)
Emmanuelle de Negri, dessus (Anacréon : La Prêtresse / Pygmalion : L’Amour)
Ed Lyon, haute-contre (Anacréon : Agathocle / Pygmalion : Pygmalion)
Alain Buet, basse (Anacréon : Anacréon)
Virginie Thomas, dessus (Pygmalion : Céphise)
Béatrice Martin, assistante musicale et chef de chant
Jean-Yves Ravoux, collaboration aux mouvements
François Bazola, préparation du chœur
Anne Pichard, conseillère linguistique
Ce concert est surtitré.
Les Arts Florissants sont soutenus par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Caen et la
Région Basse-Normandie. Leur mécène est Imerys. Les Arts Florissants sont en résidence au théâtre de Caen.
William Christie et Les Arts Florissants dédient ce concert à la mémoire de Sylvie Minkoff, éditrice genevoise
disparue en décembre dernier.
Enregistré par France Musique, ce concert sera diffusé le samedi 30 avril à 19h05.
Fin du concert vers 18h.
Les Arts Florissants | William Christie | Dimanche 6 mars
Acte de ballet sur un livret de Ballot de Sauvot, basé sur un texte d’Antoine Houdar de la Motte (1672-1731)
Si la carrière théâtrale de Jean-Philippe Rameau ne commença qu’après que
le compositeur eut atteint l’âge de cinquante ans, elle n’en fut pas moins riche et
productive. C’est ainsi qu’outre les huit tragédies en musique, les deux comédies lyriques
et les sept opéras-ballets qui nous sont parvenus, il produisit encore huit « actes de
ballets » isolés entre 1748 et 1757. Ce genre de composition théâtrale, issu de « l’opéra
à entrées » (autre genre aujourd’hui dénommé « opéra-ballet »), consistait en des
compositions en un acte autonomes, qui pouvaient être employées de deux manières
distinctes. Elles pouvaient être interprétées isolément, en complément de programme,
comme ce fut le cas de Pygmalion en 1748, ou encore être réunies avec d’autres afin
de faire partie d’une composition plus vaste faisant se succéder plusieurs actions
théâtrales distinctes à partir d’un même « fil conducteur ». C’est à cette seconde
catégorie des « ballets détachés » qu’appartient l’Anacréon de 1757.
Anacréon
Rameau composa deux Anacréon. Le premier, sur un livret de Cahusac, avait été joué
à Fontainebleau le 23 octobre 1754. Le second, sur un livret de Pierre Joseph Bernard,
dit Gentil Bernard (le librettiste de Castor et Pollux), devait servir de troisième et ultime
entrée (ou « acte ») lors de la reprise des Surprises de l’Amour (un opéra-ballet composé
en 1748 à l’occasion de la signature du traité d’Aix-la-Chapelle). Ce second Anacréon fut
ainsi créé le 31 mai 1757, et repris le 10 octobre 1758.
Le sujet est emprunté à l’Antiquité grecque. Le poète Anacréon aurait vécu à Téos,
en Lydie, au VIe siècle avant notre ère. Il était célèbre pour ses chansons d’amour et pour
ses chansons de table, d’une brillante et gracieuse légèreté. Redécouvert par les auteurs
de La Pléiade, il inspira une nouvelle forme de poésie anacréontique, que les poètes
français du Grand Siècle puis des Lumières ont fréquemment illustrée. Gentil Bernard
plaça cette figure historique au cœur d’une rivalité imaginaire entre les cultes de Bacchus
et d’Amour. Poussé par les Ménades à la dévotion exclusive du Dieu du vin, il néglige son
amante Lycoris, qui se meurt d’amour pour lui. Touché par la douleur de son amante,
il s’engage finalement à réconcilier les dieux rivaux dans une grande célébration dansée
des plaisirs de l’existence.
Le sujet d’Anacréon se rapproche singulièrement de celui de Pygmalion : l’objet aimé,
Lycoris, est un « personnage dansant ». Pourtant, l’organisation dramatique de ces
deux actes de ballet est très différente. Anacréon s’ouvre dans une atmosphère de
divertissement et de joie, par une impressionnante scène chorale où sont conjointement
célébrés Amour et Bacchus. L’air d’Anacréon « Nouvelle Hébé », accompagné d’une partie
de flûte concertante, illustre parfaitement la veine amoureuse de l’inspiration du poète,
tandis que l’air à boire « Point de tristesse » évoque son adoration du vin et de l’ivresse.
Peu à peu, le drame se noue et l’atmosphère devient élégiaque, voire tragique. L’orchestre,
comme dans Pygmalion, peint un véritable décor sonore. Dans la deuxième scène, les
Ménades font irruption au cours d’une « bruyante symphonie ». Durant la troisième scène,
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dimanche 6 mars
le sommeil d’Anacréon est évoqué par de délicates parties de petites flûtes, avec un
accompagnement de pizzicati de cordes. Subitement se déchaîne le « Tonnerre »,
puis un « Orage », aux accents tout aussi vivaldiens que français. La quatrième scène,
la plus dramatique, narre le subterfuge d’Amour qui permet à Anacréon de revenir vers
son amante. Enfin, les deux dernières scènes illustrent la réconciliation d’Amour et
Bacchus. Comme dans Pygmalion, cette scène magnifie le « Règne d’Amour » par une
ariette à vocalise d’inspiration italienne. Mais ici, c’est le dieu Amour qui se célèbre
lui-même, et invite Bacchus à « partager ses conquêtes ».
Pygmalion
Ce sujet mythologique grec a inspiré maints auteurs au fil des siècles, depuis les
Métamorphoses d’Ovide jusqu’à Bernard Shaw. Le sculpteur Pygmalion, qui tombe
amoureux de la statue qu’il avait modelée, est devenu un véritable archétype du
créateur dépassé par son œuvre, donnant lieu à diverses interprétations morales et
autres relectures. En 1700, Antoine Houdar de la Motte l’adapta en un poème lyrique
pour former la cinquième entrée (intitulée La Sculpture) du ballet Le Triomphe des Arts,
mis en musique par Antoine de la Barre en 1700. En 1734, un ballet-pantomime sur
ce sujet a été donné à Londres par la fameuse ballerine Marie Sallé, et un autre vit le jour
à Paris la même année, sur des musiques de Jean-Joseph Mouret. Le livret de Houdar de
la Motte fut repris et remanié par Ballot de Sauvot, qui était le frère du notaire de Rameau.
Leur nouveau Pygmalion fut créé le 27 août 1748 à l’Académie Royale de Musique de Paris,
en complément de soirée lors d’une reprise du Carnaval et la Folie de Destouches. Il fut
repris le 9 mars 1751 pour une série de vingt-sept représentations. Il fut rejoué peu après
à Fontainebleau, et repris à nouveau à Paris le 31 mars 1764, quelques mois avant la
mort du compositeur. Pygmalion fut, avec Castor et Pollux, l’œuvre de Rameau la plus
fréquemment jouée durant son existence.
Ce ballet est introduit par une ouverture dont la structure bipartite s’inspire du modèle
lulliste. Rameau l’enrichit comme à son habitude d’une dimension narrative et picturale :
en effet, elle est emplie de notes rapides répétées qui évoquent les coups de ciseau du
sculpteur sur la pierre.
La bouleversante lamentation de Pygmalion, « Fatal amour », ouvre la première scène,
dans un style pathétique plus emblématique de la tragédie lyrique que du ballet. Tout
au long des deux premières scènes, l’orchestre revêt une importance particulière : il est
chargé de peindre, mais aussi de parler. Ainsi, Pygmalion s’adressant à la Statue muette
noue un véritable dialogue avec les flûtes, tandis que sa créature, lentement, vient à la vie
et découvre ses sens. C’est encore l’orchestre qui exprime les sentiments qui envahissent
son âme toute neuve. Cet épisode donne naissance à un divertissement qui s’ouvre par
une gracieuse ariette d’Amour, « Jeux et ris qui me suivez ». Survient une suite orchestrale
(formant le corps principal du ballet) où les Muses enseignent à la Statue les différents
« caractères de la Danse ». C’est une jeune danseuse qui venait de succéder à Marie
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Sallé sur la scène de l’Académie Royale de Musique, Mlle Puvigné, qui fut la créatrice du
rôle si particulier de la Statue, à fois dansé et chanté. Mais le protagoniste de l’œuvre est
indéniablement le sculpteur Pygmalion : Rameau a taillé ce rôle sur mesure pour le plus
fameux haute-contre du XVIIIe siècle, Pierre Jélyotte, émaillant sa partie de vocalises
virtuoses, en particulier dans la cinquième scène. Elle s’ouvre par un impressionnant air
avec chœur, « L’Amour triomphe », et se clôt avec l’ariette « Règne Amour », étourdissante
relecture ramiste de la forme italienne de l’aria da capo. Une brève contredanse en rondeau
accompagne la chute du rideau.
Denis Morrier
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BIOGRAPHIES
Hanna Bayodi-Hirt
Hanna Bayodi-Hirt est une jeune soprano
franco-marocaine qui vit à Turin.
Elle étudie la littérature française et
antique avant d’entrer au Conservatoire
National de Musique de Paris, dont elle
ressort diplômée en 2002. En 2003,
elle remporte le Concours International
d’Oratorio de Clermont-Ferrand. Elle fait
ses débuts sur scène en 2003 dans
Les Boréades de Rameau, sous la
direction de William Christie au Théâtre
de Caen et à la Brooklyn Academy
de New York. Depuis, elle chante
régulièrement avec William Christie et
Les Arts Florissants : en mars 2006, elle
apparaît successivement dans le rôle
de Iole dans Hercules de Haendel (au
Barbican Centre de Londres aux côtés
de Joyce di Donato et William Shimmel)
et en Nesrine dans Les Paladins de
Rameau (dans la production de la
compagnie Montalvo-Hervieu au
Festival d’Athènes en juillet 2006 puis
au Bunkamura Orchad Hall de Tokyo en
novembre de la même année). En mai
2008, elle fait ses débuts en Ninfa au
Teatro Real de Madrid dans une nouvelle
production de L’Orfeo de Monteverdi,
dirigée par William Christie et mise en
scène par Pier Luigi Pizzi. Durant la
saison 2008/2009, Hanna Bayodi-Hirt
chante Barbarina dans Les Noces de
Figaro de Mozart à l’Opéra de Lille sous
la direction d’Emmanuelle Haïm dans
une mise en scène de Jean-François
Sivadier, The Fairy Queen de Purcell
avec Le Concert d’Astrée et Emmanuelle
Haïm, et Melanto et Fortuna dans
Le retour d’Ulysse dans sa patrie de
Monteverdi au Teatro Real de Madrid.
En octobre 2009, elle interprète une
Sorcière dans Didon et Énée de Purcell
au Nederlandse Opera d’Amsterdam.
En outre, Hanna Bayodi-Hirt donne de
nombreux concerts dans des salles telles
que le Concertgebouw d’Amsterdam,
la Cité de la musique à Paris, le Théâtre
du Châtelet, le Théâtre des ChampsÉlysées, la Salle Pleyel, Radio France,
l’Auditorium de l’Opéra de Lyon, l’Opéra
Comédie de Montpellier et l’Arsenal de
Metz. Sous la direction du chef Hervé
Niquet, elle chante Cupid et Venus
dans Le Roi Arthur de Purcell (elle
a gravé ces deux rôles pour le label
Glossa), Virginie dans Paul et Virginie
de Lesueur, les grands motets de
Rameau et de Desmarets, et le Te Deum
de Charpentier. Dans Didon et Énée, elle
interprète Belinda (sous la direction de
Stephen Stubbs), La Seconde Femme et
La Première Sorcière (avec le Ricercar
Consort de Philippe Pierlot pendant les
Folles Journées de Bilbao). Elle chante
le Stabat Mater de Boccherini et les
Neuf Arias allemandes de Haendel sous
la direction de Patrick Cohën-Akenine,
le rôle-titre de La Giuditta de Scarlatti
avec Martin Gester, et le rôle d’Esther
dans l’oratorio du même nom de
Lidarti avec Avner Itai. Elle interprète
Le Pâtre sur le rocher de Schubert
avec le clarinettiste Wenzel Fuchs au
Kammermusiksaal de la Philharmonie
de Berlin. Parmi ses engagements
récents ou à venir, on peut citer les
rôles d’Amore dans Le Couronnement
de Poppée au Teatro Real de Madrid,
de Giannetta dans L’Élixir d’amour
de Donizetti à l’Opéra de Lille, une
nouvelle production The Indian
Queen pour le Festival des Arts de
Bruxelles et une version de concert de
Pygmalion de Rameau à Paris, Valence,
Budapest et New York avec William
Christie et Les Arts Florissants.
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Emmanuelle de Negri
La saison 2010/2011 d’Emmanuelle de
Negri est opératique et baroque. Ainsi,
avec Les Arts Florissants et William
Christie, elle est Sangaride dans la
reprise du mythique Atys (OpéraComique, Théâtre de Caen, Opéra de
Bordeaux, Versailles) et participe
à la reprise de Didon et Énée (rôle de
Belinda) et Actéon (rôle d’Aréthuze) en
Russie et en Espagne. Elle est également
à l’affiche de The Indian Queen de
Purcell avec Les Arts Florissants dirigés
par Paul Agnew à la Cité de la musique,
à Caen et à Pontoise, et chante dans un
concert baroque autour du personnage
d’Armide à l’Opéra-Comique et au Grand
Théâtre de Provence avec l’Orchestre
Français des Jeunes. Au Théâtre des
Champs-Élysées, au Théâtre de Caen
et à Orléans, elle est également Agilea
dans Teseo de Haendel avec Les Folies
Françoises. Pour autant, Emmanuelle
de Negri ne délaisse pas les autres
répertoires, puisqu’elle interprète
Mélisande dans Ariane et Barbe-Bleue
de Dukas à la Salle Pleyel et reprend
son rôle de Cupidon dans la production
d’Orphée aux Enfers au Festival d’Aixen-Provence, sur les scènes de Dijon,
Toulon, Aix-en-Provence et à l’Opéra
Royal de Versailles. D’ores et déjà, la
saison 2011/2012 sera marquée par
La Flûte enchantée, où elle sera
Papagena, dirigée par Jean-Christophe
Spinosi et mise en scène par Laurent
Pelly au Théâtre des Champs-Élysées
et à l’Opéra de Nice, et par la tournée
d’Atys de Lully aux États-Unis. C’est
par le violoncelle qu’Emmanuelle de
Negri fait ses premiers pas dans la
musique, avant d’intégrer en chant
le Conservatoire de Nîmes puis le
Conservatoire National de Musique
de Paris, poursuivant en parallèle des
études de lettres modernes et des
cours de théâtre avec Flavio Polizzi
(formation Roy Hart). Même si elle
s’illustre également dans l’oratorio
(René Jacobs lui confie le rôle-titre du
Martirio de Sant’Agnese de Pasquini,
dirigé par Alessandro di Marchi et mis
en scène par Vincent Boussard au
Festival d’Innsbruck en 2008), c’est
dans le registre de l’opéra qu’elle se
fait particulièrement remarquer, alliant
qualités vocales et véritable talent de
comédienne. Ainsi, elle a déjà interprété
les compositeurs les plus divers, dans les
genres les plus variés sur de nombreuses
scènes prestigieuses : Barberine (Folles
Journées, d’après Les Noces de Figaro
de Mozart) et Despina ( Così fan tutte
de Mozart), Le Pâtre de Tosca de
Puccini et Tonina dans Prima la musica,
poi le parole de Salieri, Clorinda dans
La Cenerentola de Rossini et Oberto
dans Alcina de Haendel… On trouve
aussi à son répertoire Cavalli (les rôles
d’Elena et Aura dans Ercole amante
sous la direction de Gabriel Garrido en
2006), Belli (la Première Grâce dans
l’Orfeo dolente en 2007 avec Le Poème
Harmonique de Vincent Dumestre),
Destouches (La Jeunesse dans
Le Carnaval et la Folie)… Elle interprète
avec le même bonheur l’opérette
d’Offenbach – François de Carpentries
fait d’elle le Cupidon d’Orphée aux Enfers
en 2005, de même qu’Yves Beaunesne
à Aix-en-Provence en 2009, tous deux
sous la baguette d’Alain Altinoglu ;
elle est Guillaume dans La Chanson de
Fortunio à l’Opéra-Comique en décembre
2009 et Léoena dans La Belle Hélène en
2008 sous la direction d’Hervé Niquet
– ou l’opéra du XXe siècle – comme les
rôles de Miles dans Le Tour d’écrou de
Britten en 2007, de Sœur Mathilde dans
Dialogues des Carmélites de Poulenc, en
2005, d’Yniold dans Pelléas et Mélisande
de Debussy en 2005, aux côtés de
Natalie Dessay, Laurent Naouri, Jean-
par le répertoire baroque, elle participe,
la même année, dans le cadre de
l’Académie d’Ambronay, à l’Ercole
amante de Cavalli (La Deuxième Grâce),
sous la direction de Gabriel Garrido,
François Lapointe et Robert Lloyd, avec
le Royal Scottish National Orchestra
dirigé par Stéphane Denève (rôle qu’elle
retrouve par ailleurs en 2008 à l’Opéra
de Tours dans la mise en scène de Gilles
Bouillon sous la direction de Jean-Yves
Ossonce). Elle s’illustre particulièrement
dans la musique baroque : partenaire
fidèle des Arts Florissants, on a pu
l’entendre à l’occasion de la quatrième
édition du Jardin des Voix, dans un
programme de Songs and Catches,
dans The Fairy Queen (Purcell), dans
Susanna (Haendel), dans un programme
consacré aux grands motets ou encore
lors du festival d’Aix-en-Provence pour
de nouvelles versions de Hippolyte
et Aricie et de Pygmalion de Rameau
(reprises en 2010/2011) dirigées par
William Christie et mises en scène par
Trisha Brown. En 2008, Emmanuelle
de Negri est lauréate HSBC de
l’Académie Européenne de Musique.
mis en scène par Pierre Kuentz.
En 2007, elle intègre le Chœur de
Chambre Les Éléments, dirigé par Joël
Suhubiette, avec qui elle se produit
dans de nombreux festivals – La ChaiseDieu, Beaune ou Aix-en-Provence –,
collaborant tour à tour avec Marc
Minkowski, Emmanuel Krivine, John
Nelson, Christophe Rousset ou bien
encore Jérémie Rhorer. Elle se produit
en soliste avec de jeunes ensembles
tels que l’Escale Chromatique ou
l’Ensemble Marguerite Louise. À la
scène, on la retrouve notamment dans
Thésée de Lully, Hippolyte et Aricie et
Dardanus de Rameau, sous la direction
de Emmanuelle Haïm ; dans Armide de
Lully (La Nymphe) sous la direction de
William Christie ; avec la Compagnie
Manque Pas d’Air, au Théâtre Mouffetard,
dans Orphée et Eurydice de Gluck ; avec
Les Éléments et Le Cercle de l’Harmonie
dans Fra Diavolo d’Auber à l’OpéraComique (Jérémie Rhorer / Jérôme
Deschamps) et dans Béatrice et Bénédict
de Berlioz (Emmanuel Krivine / Dan
Jemmett). Depuis 2008, elle participe
à de nombreux projets avec Les Arts
Florissants, parmi lesquels Les Indes
galantes de Rameau, un programme de
musique italienne (Caldara, Scarlatti,
Legrenzi et Lotti) sous la direction de
Paul Agnew, un programme de musique
sacrée pour voix de femmes, Au temps
de Port-Royal, ainsi que les grands
motets de Rameau. Virginie Thomas
interprètera, la saison prochaine, le
rôle de Céphise, en version de concert,
dans Pygmalion de Rameau, sous
Virginie Thomas
Après des études au Conservatoire
de Toulouse dans la classe de chant
de Anne Fondeville, Virginie Thomas
obtient, en 2005, un premier prix
à l’unanimité. Dans ce cadre, elle
interprète les rôles-titres de L’Enfant
et les sortilèges de Ravel et de Alice
au pays des merveilles de François
Bou, en version scénique. En 2006,
elle obtient son diplôme professionnel
de musique ancienne à l’unanimité
avec les félicitations du jury, après
avoir étudié dans la classe de Jérôme
Correas. Particulièrement intéressée
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BIOGRAPHIES
la direction de William Christie.
Elle participera également à la reprise
d’Atys de Lully à l’Opéra-Comique.
Ed Lyon
Ed Lyon a étudié au St. John’s College,
Cambridge, à la Royal Academy of Music
et au National Opera Studio. Il a fait ses
débuts au Snape Maltings d’Aldeburgh
(Royaume-Uni) en interprétant
l’Évangéliste dans la Passion selon saint
Matthieu de Telemann et y revient avec
la Cantata Misericordium de Britten
et dans le rôle-titre de Acis et Galatée
Haendel. À l’opéra, il a interprété Hyllus
(Hercules de Haendel) avec William
Christie et Les Arts Florissants à Londres
et à New York, le rôle-titre de L’Orfeo de
Monteverdi au Festival d’Aix-en-Provence
en 2007 avec René Jacobs, Pane
(La Calisto de Cavalli) avec Ivor Bolton
à la Bayerische Staatsoper de Munich et
à Covent Garden, Telemaco (Le Retour
d’Ulysse dans sa patrie de Monteverdi)
à l’Opéra National du Pays-de-Galles,
Eurimaco (Le Retour d’Ulysse) à Madrid,
Tamino (La Flûte enchantée de Mozart)
à l’Opera North, L’Orfeo de Monteverdi
avec Le Concert d’Astrée et Emmanuelle
Haïm à Paris, Lille, Caen et Strasbourg,
Le Couronnement de Poppée et Le
Retour d’Ulysse de Monteverdi à l’Opéra
des Pays-Bas, Lysander (A Midsummer
Night’s Dream de Britten) à Covent
Garden et à l’Opéra National de Lyon,
ainsi que The Fairy Queen de Purcell au
Festival de Glyndebourne en 2009. Parmi
ses autres rôles, on peut citer Peter
Quint dans Le Tour d’écrou de Britten,
Le Chœur Masculin dans Le Viol de
Lucrèce de Britten, Don Ottavio dans
Don Giovanni de Mozart, Jupiter dans
Semele de Haendel et, en concert,
le rôle de Tom Rakewell dans The
Rake’s Progress de Stravinski avec
le Birmingham Symphony Orchestra
et, récemment, Acis et Galatée de
Haendel avec le New London Consort.
Il a également chanté dans L’Enfance
du Christ de Berlioz avec l’Orchestre
du Mozarteum de Salzbourg et Ivor
Bolton (disponible en CD), Les Indes
galantes de Rameau avec Les Arts
Florissants, le Requiem de Mozart avec
la Manchester Camerata et Sir Colin
Davis ou avec le Spitalfields Festival et
Sir Roger Norrington, la Passion selon
saint Matthieu de Bach avec le Bach
Choir au Royal Festival Hall de Londres,
la Passion selon saint Jean de Bach à
Rome, le War Requiem de Britten à la
Philharmonie de Berlin, Le Messie de
Haendel au Birmingham Symphony Hall
et au Royal Albert Hall, la Serenade to
Music de Vaughan Williams au Festival
International d’Édimbourg et aux BBC
Proms, La Création de Haendel avec
le Chamber Orchestra of Europe, la
Messe Nelson de Haydn avec l’Orchestre
Symphonique de Birmingham, Le Messie
avec le Philharmonia Orchestra, le
Requiem de Mozart avec l’Orchestre
Symphonique de la BBC, le Solstice of
Light de Maxwell Davies aux BBC Proms
de 2009 et Les Illuminations de Britten
avec l’Orchestre National des Jeunes
d’Écosse. Ses engagements récents et
à venir comprennent trois projets avec
Les Arts Florissants et William Christie
– le rôle-titre de Pygmalion de Rameau
au Festival d’Aix-en-Provence, The Fairy
Queen de Purcell à Paris et à New York,
et le rôle-titre d’Actéon de Charpentier
à Paris. Ed Lyon se produit en concert
à Moscou, à Saint-Pétersbourg,
à Valladolid, et au Royal Opera House
pour La Calisto de Cavalli, dans Les
Troyens de Berlioz (rôle d’Hylas), dans
7
Castor et Pollux de Rameau pour
l’English National Opera, dans My Fair
Lady au Théâtre du Châtelet (rôle
de Freddie), en tournée européenne
avec The Fairy Queen de Purcell avec
le New London Consort, dans Atys
de Lully avec Les Arts Florissants.
Il interprète également la Messe en si
de Bach, Alexander’s Feast de Haendel
avec Ludus Baroque au Festival
d’Édimbourg, les Vêpres de Grandi
avec la Bach Akademie à Stuttgart.
Alain Buet
Après des études au Conservatoire
de Caen et au Conservatoire de Paris
(CNSMDP), le travail avec le professeur
américain Richard Miller va marquer
l’engagement d’Alain Buet dans le
monde de la musique. Il entame une
carrière de soliste et de pédagogue
enrichie par des rencontres avec des
chefs comme Robert Weddle, JeanClaude Malgoire, Hervé Niquet, William
Christie, Laurence Equilbey, David
Stern, Arie van Beek, Jacques Mercier,
Martin Gester, des chanteurs comme
Gérard Lesne, Dominique Visse ou
Howard Crook et des instrumentistes
tels Patrick Cohën-Akenine, Laurent
Stewart, Zhu Xiao Mei, Emmanuel
Strosser ou Alexandre Tharaud. Une
voix claire et chaude, un goût de la
découverte le portent à chanter un vaste
répertoire du XVIe au XXe siècle profane
et religieux. Il est régulièrement invité
par les meilleurs festivals internationaux
(Beaune, Épau, La Chaise-Dieu, Les
Promenades Musicales en Pays
d’Auge, Les Folles Journées de Nantes,
Septembre Musical de l’Orne, Versailles
– Chapelle Royale et Opéra –, Fez,
Innsbruck, Istanbul, Crémone, Parme,
Beethoven Fest à Bonn, Leipzig, Festival
Johann Sebastian Bach à Lausanne,
Concertgebouw d’Amsterdam). Grâce à
Jean-Claude Malgoire, son expérience
de la scène se développe, avec ses rôles
dans Agrippine de Haendel (Lesbos, en
2003), Les Noces de Figaro de Mozart
(Le Comte, en 2004), Gianni Schicchi
de Puccini (Simone, en 2004), David
et Jonathas de Charpentier (Saül, en
2004) avec Les Arts Florissants sous la
direction de William Christie au Châtelet,
Bastien et Bastienne de Mozart (Colas,
en 2005) sous la direction de JeanClaude Malgoire, Allazim dans Zaïde
de Mozart en tournée en 2006/2007
avec l’Orchestre de Basse-Normandie
sous la direction de Dominique Debart,
Eufemiano dans Il Sant’Alessio de Landi
en tournée internationale en 2007 et
2008 avec Les Arts Florissants sous
la direction de William Christie. Une
discographie déjà abondante vient de
s’enrichir de plusieurs enregistrements :
Stefano Landi avec l’ensemble
L’Arpeggiata (chez Alpha), Grands Motets
de Richard Delalande sous la direction
de Martin Gester avec Le Parlement
de Musique (chez Opus 111). Sous la
direction d’Hervé Niquet avec le Concert
Spirituel, il enregistre les Leçons de
Ténèbres de Charpentier, Daphnis et
Chloé de Boismortier, les grands motets
de Desmaret (chez Glossa), et sous la
direction de Jean-Claude Malgoire, le
Requiem de Gossec et le Requiem de
Mozart (chez K 617). Il grave également
Les Vespres de Charpentier sous la
direction d’Olivier Schneebeli (chez
Alpha), Les Nuits de Sceaux de Bernier
avec Les Folies Françoises sous la
direction de Patrick Cohën-Akenine (chez
Alpha), la cantate Thétis de Rameau
avec Les Musiciens de Monsieur Croche
(chez Alpha) et, à paraître, Jephté de
Haendel sous la direction de David Stern
(chez Arion). Alain Buet est fondateur et
animateur de l’ensemble Les Musiciens
du Paradis. Titulaire du certificat
d’aptitude, il enseigne le chant au sein du
Conservatoire d’Alençon et, depuis 2007,
au Conservatoire de Paris (CNSMDP).
William Christie
Claveciniste, chef d’orchestre,
musicologue et enseignant, William
Christie est l’artisan de l’une des plus
remarquables aventures musicales de
ces trente dernières années : pionnier
de la redécouverte, en France, de la
musique baroque, il a révélé à un très
large public le répertoire français des
XVIIe et XVIIIe siècles. La carrière de
ce natif de Buffalo (État de New York),
formé à Harvard et à Yale, installé en
France depuis 1971, a pris un tournant
décisif quand il a fondé en 1979 Les Arts
Florissants. À la tête de cet ensemble
instrumental et vocal, William Christie
a imposé très vite, au concert et sur
les scènes d’opéra, une griffe très
personnelle de musicien/homme de
théâtre, renouvelant l’interprétation
d’un répertoire jusqu’alors largement
négligé ou oublié. C’est en 1987 qu’il
a connu une véritable consécration
publique avec la création d’Atys de Lully
à l’Opéra-Comique, production qui a
ensuite triomphé sur de nombreuses
scènes internationales. Sa prédilection
pour le baroque français ne s’est jamais
démentie. De Charpentier à Rameau,
en passant par Couperin, Mondonville,
Campra ou Montéclair, il est le maître
incontesté de la tragédie-lyrique comme
de l’opéra-ballet, du motet français
comme de la musique de cour. Mais son
attachement à la musique française
ne l’empêche pas d’explorer d’autres
8
répertoires européens : nombre de
ses interprétations de la musique
italienne (Monteverdi, Rossi, Scarlatti,
Landi) ont fait date, et il aborde avec
autant de bonheur Purcell et Haendel
que Mozart et Haydn. Son abondante
production discographique (plus de
cent enregistrements couronnés de
nombreux prix et distinctions en France
et à l’étranger) chez Harmonia Mundi
et Warner Classics/Erato en témoigne.
Depuis novembre 2002, William Christie
et Les Arts Florissants enregistrent
pour Virgin Classics. Leur premier
titre pour ce label est un disque de
sonates de Haendel avec Hiro Kurosaki,
violon solo des Arts Florissants. La
production lyrique de William Christie
se poursuit à un rythme très soutenu
et ses collaborations avec de grands
noms de la mise en scène de théâtre et
d’opéra (Jean-Marie Villégier, Robert
Carsen, Alfredo Arias, Jorge Lavelli,
Graham Vick, Adrian Noble, Andrei
Serban, Luc Bondy…) font chaque fois
figure d’événement : à l’Opéra de Paris
(Hippolyte et Aricie de Rameau en 1996,
Les Indes galantes de Rameau, Alcina
de Haendel en 1999 et Les Boréades
de Rameau en 2003), au Théâtre de
Caen (Médée de Charpentier en 1993,
Le Retour d’Ulysse dans sa patrie de
Monteverdi en 2002, Les Boréades en
2003, Serse de Haendel et Les Paladins
de Rameau en 2004, Il Sant’Alessio
de Landi en 2007), à l’Opéra du Rhin
(L’Enlèvement au Sérail de Mozart
en 1993), au Théâtre du Châtelet (Le
Roi Arthur de Purcell en 1995, Les
Paladins en 2004) ou au Festival d’Aixen-Provence, où Les Arts Florissants
ont présenté de nombreux spectacles
dont Castor et Pollux (1991), The Fairy
Queen de Purcell (1992), La Flûte
BIOGRAPHIES
enchantée de Mozart (1994), Orlando
de Haendel (1997) sans oublier un
triomphal Retour d’Ulysse (repris en
2002) ou encore Hercules de Haendel
(2004). En 2007, Les Arts Florissants
ont noué une nouvelle collaboration
avec le Teatro Real de Madrid, où
l’ensemble interprètera au fil des saisons
l’intégrale des opéras de Monteverdi.
En tant que chef invité, William
Christie répond régulièrement aux
sollicitations de festivals d’art lyrique
comme Glyndebourne (où il a dirigé,
à la tête de l’Orchestra of the Age of
Enlightenment, Theodora puis Rodelinda,
de Haendel, qui a été repris en janvier
2002 au Théâtre du Châtelet) ou de
maisons d’opéra comme l’Opernhaus
de Zurich (avec Iphigénie en Tauride de
Gluck, Les Indes galantes de Rameau,
Radamisto, Orlando et Rinaldo de
Haendel) – ou l’Opéra National de Lyon
où, après Così fan tutte de Mozart en
2005, il a dirigé Les Noces de Figaro
en juin 2007. Depuis 2002, il est
régulièrement chef invité de l’Orchestre
Philharmonique de Berlin. La formation
et l’insertion professionnelle des jeunes
artistes sont également au cœur des
préoccupations de William Christie, qui
a révélé en vingt-cinq ans d’activités
plusieurs générations de chanteurs
et d’instrumentistes. C’est d’ailleurs
aux Arts Florissants que la plupart
des directeurs musicaux d’ensembles
baroques ont commencé leur carrière.
Professeur au Conservatoire de Paris
(CNSMDP) en charge de la classe de
musique ancienne de 1982 à 1995,
il est fréquemment invité à diriger
des masterclasses, et des académies
comme celles d’Aix-en-Provence ou
d’Ambronay. Soucieux d’approfondir
son travail de formateur, il a fondé à
Caen une académie pour les jeunes
chanteurs, Le Jardin des Voix, dont les
quatre premières éditions en 2002,
2005, 2007 et 2009 ont eu un très large
retentissement en France, en Europe et
aux États-Unis. Il a acquis la nationalité
française en 1995. Il est commandeur
dans l’Ordre de la Légion d’Honneur
ainsi que dans l’ordre des Arts et des
Lettres. En novembre 2008, William
Christie a été élu à l’Académie des
Beaux-Arts et a été reçu officiellement
sous la coupole de l’Institut en janvier
2010. Il a en outre reçu le Prix GeorgesPompidou 2005 ainsi que le Prix de
chant choral Liliane-Bettencourt décerné
par l’Académie des Beaux-Arts en 2004.
(Les Indes galantes données en 1990
et en 1999, Hippolyte et Aricie en 1996,
Les Boréades en 2003, Les Paladins en
2004), Charpentier (Médée en 1993 et
1994), que Haendel (Orlando en 1993,
Acis et Galatée en 1996, Semele en 1996,
Alcina en 1999, Serse en 2003, Hercules
en 2004 et 2006), Purcell (King Arthur
en 1995, Didon et Énée en 2006),
Mozart (La Flûte enchantée en 1994,
L’Enlèvement au sérail à l’Opéra du
Rhin en 1995), ou encore Monteverdi
(Le Retour d’Ulysse dans sa patrie créé
triomphalement à Aix-en-Provence
en 2000 et repris en 2002 ; Le
Couronnement de Poppée en 2005,
L’Orfeo au Teatro Real en 2008).
Dans les productions auxquelles ils
participent, Les Arts Florissants sont
Les Arts Florissants
associés à de grands noms de la scène
Ensemble de chanteurs et
tels que Jean-Marie Villégier, Robert
d’instrumentistes voués à la musique
Carsen, Alfredo Arias, Pier Luigi Pizzi,
baroque, fidèles à l’interprétation
Jorge Lavelli, Adrian Noble, Andrei
sur instruments anciens, Les Arts
Serban, Graham Vick, Deborah Warner
Florissants sont dans leur spécialité
– ainsi que les chorégraphes Francine
l’une des formations les plus réputées
Lancelot, Béatrice Massin, Ana Yepes,
en Europe et dans le monde. Fondés
Shirley Wynne, Maguy Marin, François
en 1979, et dirigés depuis lors par le
Raffinot, Jirí Kylián, Bianca Li, José
claveciniste et chef d’orchestre francoaméricain William Christie, ils portent le Montalvo et Dominique Hervieu. Leur
activité lyrique ne doit pas masquer la
nom d’un petit opéra de Marc-Antoine
vitalité des Arts Florissants au concert
Charpentier. Les Arts Florissants ont
joué un rôle pionnier pour imposer dans et au disque, comme le prouvent
le paysage musical français un répertoire leurs nombreuses et marquantes
interprétations d’opéras en version de
jusqu’alors méconnu (en exhumant
concert (Zoroastre, Les Fêtes d’Hébé de
notamment les trésors des collections
Rameau, Idoménée de Campra, Jephté
de la Bibliothèque Nationale de France)
de Montéclair, L’Orfeo de Rossi) ; ou
et aujourd’hui largement interprété et
encore d’œuvres profanes de chambre
admiré : non seulement le Grand Siècle
(Actéon, Les Plaisirs de Versailles,
français, mais plus généralement la
Orphée aux Enfers de Charpentier ou
musique européenne des XVIIe et XVIIIe
siècles. Depuis le triomphe d’Atys de
Didon et Énée de Purcell), de musique
Lully à l’Opéra-Comique en 1987, c’est la sacrée (comme les grands motets de
scène lyrique qui leur a assuré les plus
Rameau, Mondonville, Desmarest ou
grands succès : aussi bien avec Rameau les oratorios de Haendel, Le Messie,
9
Israël en Égypte ou Theodora) ainsi
que l’ensemble du répertoire choral.
Les Arts Florissants ont également
abordé le répertoire contemporain en
créant en 1999 Motets III – Hunc igitur
terrorem de Betsy Jolas à l’occasion
de leur vingtième anniversaire.
La discographie des Arts Florissants
est également très riche : plus de
40 titres chez Harmonia Mundi et
quasiment 30 chez Warner Classics/
Erato dont le dernier est Theodora
de Haendel. Dans le cadre de leur
collaboration avec EMI/Virgin Classics
(depuis 2003), Les Arts Florissants
feront prochainement paraître le premier
enregistrement de l’ensemble dirigé
par Paul Agnew : intitulé Lamentazione,
ce CD sera consacré à un programme
autour du Stabat Mater de Domenico
Scarlatti. Leur catalogue vidéographique
s’est dernièrement enrichi d’une dixième
référence avec la parution, chez Fra
Musica, de Didon et Énée de Henry
Purcell, capté à l’Opéra-Comique. En
résidence privilégiée depuis vingt ans
au Théâtre de Caen, Les Arts Florissants
présentent chaque année une saison de
concerts en région Basse-Normandie.
L’ensemble assure en même temps
une large diffusion nationale, tout en
jouant un rôle actif d’ambassadeur de la
culture française à l’étranger (il se voit
ainsi régulièrement invité à la Brooklyn
Academy, au Lincoln Center de New
York, au Barbican Centre de Londres,
au Festival de Vienne…). De façon
régulière désormais, William Christie
confie la direction de son ensemble
à des chefs invités proches des Arts
Florissants : on compte parmi eux Paul
Agnew – qui a, entre autres, dirigé en
janvier 2007 un concert de Vêpres de
Vivaldi ainsi qu’un programme d’odes et
anthems de Haendel en juin 2008 – et
Jonathan Cohen, qui a dirigé l’une des
représentations de Zampa à l’OpéraComique et a été à la tête de l’ensemble
avec un programme Haydn-Gluck-Mozart
au début de la saison 2009/2010 – saison
au cours de laquelle Les Arts Florissants
ont fêté leur 30e anniversaire.
Directeur musical
William Christie
Chefs d’orchestre associés
Paul Agnew
Jonathan Cohen
Directeur général
Luc Bouniol-Laffont
Orchestre
Violons
Florence Malgoire (premier violon)
Bernadette Charbonnier
Myriam Gevers
Sophie Gevers-Demoures
Guya Martinini
Catherine Girard
Jean-Paul Burgos
Valérie Mascia
Martha Moore
Isabel Serrano
Tailles de violon
Galina Zinchenko
Deirdre Dowling
Simon Heyerick
Samantha Montgomery
Kayo Saito
10
Violoncelles
Emmanuel Balssa (bc)
Elena Andreyev
Paul Carlioz
Brigitte Crépin
Alix Verzier
Contrebasses
Jonathan Cable (bc)
Joseph Carver
Flûtes
Serge Saitta
Charles Zebley
Hautbois
Pier Luigi Fabretti
Michel Henry
Bassons
Philippe Miqueu
Claude Wassmer
Percussions
David Joignaux
Viole de gambe
Anne-Marie Lasla (bc)
Clavecin
Béatrice Martin (bc)
(bc) : basso continuo
Chœur
Dessus
Solange Añorga
Ingeborg Dalheim
Nicole Dubrovich
Maud Gnidzaz
Brigitte Pelote
Virginie Thomas
BIOGRAPHIES
Hautes-contre
Bruno Renhold
Marcio Soares Holanda
David Ghilardi
Renaud Tripathi
Tailles
Thibaut Lenaerts
Nicolas Maire
Jean-Yves Ravoux (rôle du Convive)
Michael-Loughlin Smith
Basses
François Bazola
Justin Bonnet
Fabrice Chomienne
Laurent Collobert
Christophe Gautier
Damian Whiteley
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Maquettiste : Marina Coquio
Stagiaire : Delphine Anquetil
11
Salle Pleyel | et aussi…
MARDI 15 MARS, 20H
MARDI 26 AVRIL, 20H
SAMEDI 25 JUIN, 20H
Ludwig van Beethoven
Giovanni Battista Pergolesi
Arnold Schönberg
Ouverture de Coriolan
Li prodigi della divina grazia nella conversione
Gurre-Lieder
Richard Wagner
e morte di San Guglielmo d’Aquitania
Prélude de Parsifal
(Sinfonia)
Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Prélude et Mort d’Isolde (version
Questo è il piano, questo è il rio (Cantate)
Czech Philharmonic Choir Brno
instrumentale)
Nel chiuso centro (Cantate)
Marc Albrecht, direction
Richard Strauss
Stabat Mater
Christiane Iven, Tove
Quatre Derniers Lieder
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Anna Larsson, la Colombe
La Valse
Paul Watkins, direction
Barbara Sukowa, la Narratrice
Anna Netrebko, soprano
Albert Dohmen, Bauer
Kate Lindsey, mezzo-soprano
Arnold Bezuyen, Klaus-Narr
Orchestre National de Lille
Jean-Claude Casadesus, direction
Anne Schwanewilms, soprano
Petr Fiala, chef de chœur
Céleste Productions - Les Grandes Voix.
Coproduction Orchestre Philharmonique de
Strasbourg, Salle Pleyel.
Coproduction Céleste Productions – Les Grandes
Voix, Orchestre National de Lille, Salle Pleyel.
MARDI 17 MAI, 20H
Camille Saint-Saëns
MARDI 29 MARS, 20H
Samson et Dalila (version de concert)
Carte blanche Lang Lang
Orchestre National du Capitole de Toulouse
CITÉ DE LA MUSIQUE
Chœur du Capitole de Toulouse
MARDI 29 MARS, 20H
Roberto Alagna, ténor
Tugan Sokhiev, direction
Lang Lang, piano
Olga Borodina, Dalila
Henry Purcell
Ben Heppner, Samson
The Indian Queen
Les Arts Florissants
Salle Pleyel.
Coproduction Orchestre National du Capitole de
Paul Agnew, direction
Toulouse, Salle Pleyel.
Emmanuelle de Negri, soprano
Katherine Watson, soprano
Nicholas Watts, ténor
Sean Clayton, ténor
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Imprimeur FOT |Imprimeur BaF | Licences : 1027391, 1027392, 1027393
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Alfonso Caiani, chef de chœur