CONCERTS, EXPOSITIONS, RENCONTRES (IN

Transcription

CONCERTS, EXPOSITIONS, RENCONTRES (IN
CONCERTS, EXPOSITIONS, rencontres
(in)formatives et ateliers artistiques
DU 17
septembre
au 20
Décembre 2009
Presse
le confort moderne association l’oreille est hardie
185, rue du faubourg du pont-neuf
BP 502 – 86012 Poitiers Cedex
Tel : +33 (0)5 49 46 08 08
www.confort-moderne.fr
Du 17 septembre au 20 décembre 2009
DJ Kentaro / DJ Nonames / Dub-U / David Evrard
Sébastien Schuller / Montgomery / Raekwon
AL / Vincent Ganivet / Lang/Baumann
Dirty Sound system / General Elektriks
T-Love Vidableu / Guillaume Kosmicki
Napalm Death / The Washingtonians / Pivixki
Robin Fox Laser Show / Pateras/Fox
Antoine Chessex / Shannon Wright / Jeremy Jay
Jil Is Lucky / Chris Garneau / Ildi!Eldi / D.v.D
Fordamage / Flairs / Publicist / Joakim
Dat Politics / Djedjotronic / Toot / Serge Pey
Jean-Pierre Bobillot / Olivier Mellano
Microfilm / Tanen / Heaven’s Colt / Revenge
Chinese Man / YoggyOne / Hair Police / Papier Tigre
Danakil / The Skrotum Family / Aids Wolf
DJ oof / Java / La Pompe Moderne /
The Pains of Being Pure at Heart
pull (solo) / Staff Benda Bilili
Black Joe Lewis & The Honeybears
Naomi Shelton & The Gospel Queens
JEUDI 17
septembre
dj kentaro
dj nonames
dub-u
turntablism éclectique / japon dubstep vs hip hop / royaume-uni
dubstep vs dub / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Entrée libre à la carte pour les
adhérents !
Plein Tarif 12€,
Tarifs réduits 9€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 7€
Website : www.djkentaro.com
Website : www.myspace.com/djnonames
Website : www.myspace.com/dubuhifi
SOIRÉE DUB’N’BREAKS
Le Confort s’associe à Dub-U pour vous proposer les soirées Dub’n’breaks,
consacrées au dub sous toutes ses formes et au hip hop, dont la première édition
inaugure cette nouvelle saison.
Auteur du premier score parfait de l’histoire des DMC, c’est à présent avec ses
deux Technics 1200 dorées que Dj Kentaro enflamme les dancefloors. Hip hop, breaks,
drum & bass et turntablism valsent entre les mains de ce japonais zélé. Si la
technique est irréprochable, la mise en images de sa musique et l’ouverture
d’esprit du monsieur rendent le tout irrésistiblement dansant.
Son nom est personne mais il est sur toutes les lèvres. Le dj de Foreign Beggars
(formation hip hop qui avait fait l’unanimité en février dernier dans nos murs) est
du genre prolifique : il a tenu 18 mois une émission hip hop sur la BBC, tourné avec
Unkle et forme encore djs et producteurs. En solo, c’est tout le meilleur du hip
hop, du grime et du dubstep qu’il vous sert sur un plateau.
Pour cette première soirée Dub’n’breaks, le selector de Poitiers viendra avec ses
perles strictement vinyls, entre trésors reggae dub les plus rares et nouvelles
sonorités dubstep. Recommandé à tous les amateurs de basses fréquences.
dj kentaro
Hayaji, dmute.net
Gratifié de la note maximale en finale du championnat DMC 2002, le japonais Kentaro
n’est pas manchot avec une paire de Technics. Soit. Mais faut-il absolument faire
produire un album (au moins) à chaque lauréat de cette épreuve ? N’est-ce pas
rapprocher dangereusement la création musicale d’un business à millésime comme les
Miss France et les Star Academyciens ? Ben si, justement. Mais n’accablons pas le
pauvre Kentaro, il n’y est sans doute pour rien.
En revanche, il est certainement responsable de la bonne qualité d’ensemble de
son album. Porté par des featurings prestigieux (c’est-à-dire des gens connus
qui viennent causer sur la musique), Enter est sans tache ni faute de goût. Les
instrumentations très maîtrisées du DJ font le lit des rimes de Pharcyde, entre
autres, et donnent lieu à quelques beaux moments, tel Free, qui voit Spank Rock
donner avec plaisir dans le miami bass le plus racoleur. Mais à l’exception de cette
petite audace, de Hatsuyume et de la perle de swing qu’est One hand blizzard, il faut
reconnaître que le reste de l’album est passablement convenu. Des instrumentaux très
honorables, certes, qui n’hésitent pas à embarder et à chatouiller le drum’n bass,
mais rien de révolutionnaire.
Faut-il alors juger l’album en tenant compte de la virtuosité de son interprète ?
On peut en effet saluer la prouesse technique du Japonais, mais il n’y a pas lieu
d’en faire une valeur ajoutée sur le plan artistique (on dit même parfois que les
virtuoses sont les pires des interprètes). Par ailleurs, on peut se demander où
réside l’intérêt, puisqu’à un tel niveau d’adresse on ne fait plus la différence
entre le turntablism et les sampleurs (qui, eux, ne provoquent pas de tendinites).
Ce qui distingue ainsi l’habile artisan qu’est Kentaro de turntablistes comme DJ
Krush ou Kid Koala, c’est que ces derniers exploitent les défauts de leur instrument
(et de leur méthode) sans chercher à imiter la régularité et la pureté du sampleur;
le son grésille, les basses grondent et le scratch secoue les repères du rythme et
de la mélodie. En somme, pour profiter pleinement du talent de Kentaro, il vaut sans
doute mieux le voir enchaîner les cuts à la vitesse du son (par exemple sur son DVD),
car à l’écoute, plus rien ne distingue l’homme et la machine.
/Concert
vendredi 18
septembre
sébastien schuller
montgomery
pop / france / états-unis pop / france Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 14€,
Tarifs réduits 11€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 9€
Website : sebastienschuller.com
Website : www.myspace.com/chezmontgomery
On lui dit souvent que sa voix ressemble à s’y méprendre à celle de Robert Wyatt.
On lui trouve aussi des similitudes avec Thom Yorke, quand les gens ne le comparent
pas à Sufjan Stevens, Beirut, Yann Tiersen ou Panda Bear. Pourtant, Sébastien
Schuller semble évoluer dans la sphère musicale avec une indépendance rare et se
rattacherait plutôt à une sorte d’Internationale de l’Art Libre. Discret, l’homme
s’est éclipsé outre-atlantique et, après la sortie de Happiness, a fait languir
ses fans pendant trois longues années avant de revenir sur le devant de la scène
avec Evenfall, son dernier opus. Traversée d’une lumière douce, la musique qu’il y
développe est une sorte de pop moderne aux orchestrations luxuriantes. Balancées
entre lyrique et électronique, ses compositions révèlent une écriture soignée et
exigeante, subtile et raffinée, mais ne cèdent jamais à la préciosité. Tout en
évitant soigneusement les mauvais dérapages, Sébastien Schuller nous fait partager
une vaste palette de sonorités et d’émotions, portées par des climats musicaux dont
il a le secret.
Le quintet surprenait tout le monde en 2002 avec un premier album éponyme offrant
une pop sophistiquée et bordélique, légère et angoissante. Ce désordre de surface
recelait, en filigrane, un véritable sens de la mélodie. Autant dire que les cinq
de Montgomery étaient attendus pour leur second opus : Stromboli. Du changement
dans la continuité pour ce nouvel effort puisque les Rennais creusent leur sillon
hors des mélodies battues et ponctuent chaque titre de trouvailles presque
accidentelles. A nous de nous laisser emporter par cette musique hybride, entre
chanson française aux textes doucement dingues et énergie pop très anglo-saxonne.
sébastien schuller
Magic RPM / Julien Welter
La discrétion de Sébastien Schuller ne doit pas faire oublier combien il s’est
aventuré sur un terrain accidenté, où le faux pas guette à chaque instant, celui
du lyrisme dépouillé. Beaucoup n’en reviennent jamais, tout simplement parce
qu’ils s’y plaisent, enferrés dans la convention et certains que quelques notes
de musique noblement pianistiques et une voix gagnée par l’émotion suffisent à
faire acte de présence dans l’actualité discographique.
Anti-spectaculaire et nuancée, la musique dont il est question ici affiche au
contraire une exigence, malgré (grâce à ?) sa vulnérabilité. Il s’agit, en
veillant toujours à garder à distance la préciosité ou le geste trop doucereux,
de faire venir à elle l’auditeur et de ne plus le lâcher. Il lui faut veiller à
lui faire perdre de son indifférence et de son sarcasme, au contact de ces Lieder
qui surviennent comme autant de gestes caressants et de cette voix qui balance
entre le ton légèrement plus haut et le ton légèrement plus bas, comme autant
d’ondulations d’un plaisir manifeste mais jamais putassier. Et ça, ce n’est
pas une mince affaire, surtout si le choix est assumé de maintenir aussi une
sensibilité pop, une approche accessible et directe. À première écoute, Evenfall
peut rappeler les grandes pages de Perry Blake et surtout celles du Belge Wim
Mertens, dont le titre le plus connu sonne presque comme une profession de foi
pour Sébastien Schuller : Struggle For Pleasure. Torché en une semaine sur
ProTools par un dilettante sûr de son fait, Evenfall ressemblerait à une parodie
de Rue Des Cascades (1996) de Yann Tiersen. Oui, mais voilà, à force de travail
et de jugeote, ce second album se dégage des stéréotypes de l’école répétitive
et le piano, majoritaire, entame un dialogue privilégié avec l’élément vocal
pour laisser subsister une intensité calme dont on ne décèle que la subtile
magie, jamais les ressorts grossiers. Harmonieux et concis, ce disque éradique
aussi toute trace d’un ennui poli. Avec des petits moyens et sans en rajouter,
Sébastien Schuller a placé la barre haut et il vient même de la sauter.
/Concert
mercredi 23
septembre
raekwon (wu-tang clan)
al
get on the floor
rap / états-unis
rap / France
danse
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 18€,
Tarifs réduits 15€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 13€
Website : www.myspace.com/raekwon
Website : www.matiere-premiere.org
Le Wu-Tang Clan est juste la plus grosse success story de l’histoire du rap. Non
seulement le clan est responsable des albums les plus acclamés du genre, mais chacun d’entre eux ont aussi entrepris des carrières personnelles exemplaires. 1995
: au même moment que Method Man et Ol’ Dirty Bastard, Raekwon s’illustre avec Only
Built 4 Cuban Linx, un album solo reconnu par tous comme un monument de rap eastcoast. Presque quinze ans plus tard, après de nombreux reports, Chef Raekwon joue
la revanche en sortant la Part 2 de l’album. Il ne sera finalement pas signé chez
Aftermath, label de Dr Dre avec qui le Chef a collaboré ces dernières années, mais
on sait que le californien a produit certains titres du disque, aux côtés d’autres
beaux noms du rap US. De quoi booster nos platines avant l’hiver.
A l’heure de la fermeture du site historique de la marque Amora, c’est à présent
le hip hop dijonnais qui nous pique le nez. Outsider de la scène, Al rappe pendant
quinze ans (notamment sur les sorties de Cut Killer ou aux côtés de Fabe) avant de
réussir à sortir son premier album solo. Il se dit alors qu’il aurait été sûrement
plus facile de naître ailleurs pour faire du rap. Une persévérance qui le caractérise, tout comme une éthique solide et un regard critique sur son milieu. Ses titres sont un pamphlet contre un rap prisonnier de ses stéréotypes, qui aurait perdu
sa force contestatrice en cédant aux sirènes du business. On peut compter sur Al
pour un retour en force de la subversion dans le paysage du rap français.
L’association OTAM propose un nouveau rendez-vous où le breakdance et la danse hip
hop seront à l’honneur : Get on the floor ! Dans le bar du Confort, à partir de
18h00, B-girls & B-boys… à vos baskets !!
al
Abcdrduson / Mehdi
Réalisé dans la douleur, «High tech & primitif» n’en est pas à un oxymore près. En
effet, dès qu’on pense avoir trouvé un qualificatif pour présenter le disque, son
exact opposé nous paraît soudainement tout aussi représentatif de ces 16 titres
dont chaque mot semble avoir été minutieusement pesé. Violent et réfléchi, engagé et
désenchanté, «High tech & primitif» s’apparente à un cri raisonnable.
Imaginons deux minutes que le rap soit une salle de classe. Il y aurait alors ceux,
toujours en quête de bons points, qui iraient immédiatement s’asseoir au premier
rang, leurs bureaux collés à celui du professeur. Forcément, les derniers rangs
seraient également complets, remplis de gros dur fiers de porter le bonnet d’âne en
guise de couvre-chef, nonchalants sans avoir tout le temps les mots pour se montrer
insolents. Entre les deux, il y aurait Al. Sorte d’élément perturbateur prenant un
malin plaisir à contester les dires des professeurs, immunisé contre les remontrances
de ces derniers en vertu de ses bonnes notes en dissertation.
Au micro, Al fait partie de ces rappeurs qui misent avant tout sur les ressources de
la plume. En l’occurrence, la sienne semble inépuisable. Qu’il s’agisse des regrets
qu’il nourrit vis à vis de l’évolution du rap («Qu’est ce qui a changé ? On n’a plus
de MD mais des Ipod, Akon fait les refrains à la place de Nate Dogg», «le flingue
est devenu lourd, le rap n’ose plus tirer par peur de se casser le poignet») ou du
traitement des labellisées «minorités ethniques» («Principale motivation, offrir
à la banlieue un autre degré de représentation»), elle crache du feu pendant plus
d’une heure. Mais sans jamais donner l’impression de dépasser les bornes. Comme si
chacun de ses meurtres microphoniques avait quelque chose de légitime. Parce qu’Al
est incontestablement un tueur. La distance de Norman Bates sans son désaxement
psychologique, l’appétit et l’élocution d’Hannibal Lecter moins sa tendance
cannibale, Al détruit tous les clichés se trouvant sur son passage, clichés qui
«collent tellement à la peau qu’ils sont devenus des tatouages».
(...)
/Concert
vendredi 25
septembre
vernissage le bel accident
dirty sound system
mélomaniaques / france
Entrepôt-galerie et jardin
A partir de 18h30
Entrée libre
Website : www.d-i-r-t-y.com
Clovis Goux et Guillaume Sorge : deux cerveaux au discernement supérieur, provoqué
par une connaissance et une pratique intensive de la musique. Deux visionnaires
capables de dénicher des raretés sonores au pouvoir tel qu’on ne se les échange
qu’entre adeptes avertis. Des édits et des compilations à la clairvoyance
dangereusement contagieuse, particulièrement en situation de rassemblement festif.
On ignore encore les effets produits par Dirty French Psychedelics, leur dernier
cocktail en date. On vous laisse le plaisir de le découvrir…
DIRTY SOUND SYSTEM
Next Libération
Disons-le d’emblée, la réussite de la compilation Dirty French Psychedelics,
vraiment l’un des disques les plus caressants du printemps, relève du défi :
le psychédélisme à la française n’a pas toujours connu les taux cosmiques
de réussite de nos amis de Londres ou de Haight-Ashbury, glissant vite ici
vers un dégoulinant jazz-rock. Pire, il est devenu affaire de spécialistes,
avec ce que le terme porte de maniaquerie tue l’amour. Aligner quinze titres
obscurs juste pour épater la galerie, Clovis Goux et Guillaume Sorgue
(nom de code : Dirty Sound System) auraient pu le faire. Le blog foutraque
Alainfinkielkrautrock qu’ils animent depuis deux ans a généreusement exhumé
plus de trésors que Bogart n’en a trouvés en pleine Sierra Madre. Ce disque
sort au moment où ces deux-là n’ont plus rien à prouver à personne. Il prend
tout le monde à contre-pied, préférant se payer deux Christophe, un Brigitte
Fontaine, un François de Roubaix, voire un Bernard Lavilliers (oui, vous avez
bien lu… le Stéphanois Bernard Lavilliers !) plutôt que de jouer l’érudition
pour l’érudition.
Ils entendent le psychédélisme moins comme une chapelle que comme une forme
de désertion : élégance, détachement, décadence, idéal. Libérés, les Dirty se
sont enfoncés dans un voyage continu à travers les morceaux les plus secrets,
les plus chimiquement portés par l’époque. Qu’ils proviennent du label
Saravah (slogan : «Il y a des années où on a envie de ne rien faire»), des
studios Ferber ou Milan, cela ne fait aucune différence : la vraie érudition
en 2009 est d’affirmer qu’il y a autant de psychédélisme dans un Nino Ferrer
hédoniste (et carrément émouvant), dans un Christophe touché par la grâce
mélancolique (Ferber endormi) que dans l’épique et très drogué Cheval Fou (un
groupe de Lyon qui signa en 1970 un titre sioux de 17 minutes dans lequel
tient tout le cinéma de Garrel). Les Dirty ont la trentaine, ce disque
à la douceur d’une rose intoxiquée est un peu le voyage de deux enfants
désaccordés dans un pays imaginaire qui s’appelle la France. Une France
enlisée qu’il valait mieux traverser les yeux mi-clos, en stop en direction
de Salinas ou de Zanzibar. Les yeux mi-clos à notre tour, on voguera dans ces
rêveries, tôt le matin avant que notre copine ne nous pique ce disque (bonne
surprise, les filles le trouvent sensuel). Tant il y a là, rêvé, un chaînon
manquant entre le Manset 68 d’Animal on est mal et les fantaisies en pilotage
automatique d’un Sébastien Tellier.
/Vernissage
mercredi 30
septembre
general elektriks
t-love vidableu
funk futuriste / france
hip hop jazzy / états-unis
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
En partenariat avec
la Carte Culture et les Tudiantes
Plein Tarif 13€,
Tarifs réduits 10€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 8€
Website : www.general-elektriks.com
Website : www.myspace.com/tauralove
Dans le cadre des Tudiantes, semaine d’accueil des étudiants à Poitiers du 28 septembre au 3 octobre, ce concert est gratuit pour les 100 premiers détenteurs de la
Carte Culture et est précédé d’une visite accompagnée de l’exposition Lang/Baumann
et Vincent Ganivet à 20h30.
Derrière ce pseudo aux idées larges se cache RV Salters, un frenchie ayant déjà
sévi avec Vercoquin, M ou Femi Kuti avant de s’installer à San Francisco pour y rejoindre le collectif hip hop Quannum, devenir le clavier de Blackalicious et monter
le groupe Honeycut. Sous le nom de General Elektriks, il agit seul aux commandes de
pléthore de samplers, pianos, clavecins et autres synthés glanés partout où l’occasion se présente. Dans son dernier disque, Good City for Dreamers, ce surdoué de
l’arrangement compose, chante et interprète des mélodies noisy, pop, soul, funky ou
franchement dancefloor. Servie sur scène par une formation hors normes et joyeusement énervée (Jessie Chaton, Seb Martel), cette cité onirique pétille, sautille et
nous rafraîchit vivement les écoutilles.
T-Love, comme Taura Love, rappeuse californienne exilée à Paris depuis une décennie. Vidableu comme le nom du groupe qu’elle a formé avec Cédric Moglia à la
contrebasse et Benoit Crozatier à la batterie. Un trio de mélomanes mordus de jazz,
de blues, de R&B et de toutes les musiques hybrides des années 90 (pop rock, hip
hop, électro). Taura, crooneuse à la voix chaude et puissante, pose des atmosphères
habitées et rappelle une Lauryn Hill lorgnant vers la musique soul. Après des collaborations avec Mudfoot, The Herbaliser ou House of Pain, elle a trouvé en Vidableu des compagnons de groove des plus avertis.
general elektriks
Marc Gourdon, Magic RPM
Ancien membre de Vercoquin, collaborateur de M et collectionneur compulsif
d’instruments à clavier, le franco-britannique Hervé Salters, alias General
Elektriks, déteste la routine. En 1999, il prenait la tangente, direction San
Francisco, la Bay Area et sa faune musicale pittoresque, frappait à la porte de
la maison Quannum qui l’accueillait à bras ouverts, puis fondait Honeycut. Très
vite, le groupe assurait les premières parties de Blackalicious, tant et si bien
qu’Hervé Salters devenait leur claviériste de scène et participait activement à
l’enregistrement de l’excellent Craft (2005).
Fourmillant d’idées toutes aussi pétillantes que malicieuses, Good City For Dreamers
est plus qu’une bonne surprise, c’est un véritable bonheur d’electro-pop-souljazz moderne ! Travail époustouflant d’un surdoué doté d’un sens rafraîchissant de
l’arrangement et de l’orchestration qui, bien évidemment, s’est empressé de déballer
son arsenal d’instruments (clavecin, piano punaise, Fender Rhodes, clavinet, synthés
vintage et samplers dernier cri), ce second album est fort savamment dosé et calibré.
L’agencement subtil des tempos et des ambiances procure une écoute confortable. Lors
de la première visite, on ne peut s’empêcher de penser : “Bon, que nous réserve-t-il
à la prochaine ?”.
Entre Pop Levi (le single Take Back The Instant, mis en images par le génial Arno
Salters), Peter Ivers (You Don’t Listen), Blur (la pharamineuse Helicopter, dont les
chœurs sont assurés par ses mômes), Michael Franks (Little Lady), Serge Gainsbourg
(La Nuit Des Éphémères), ou encore Money Mark et Marvin Gaye (la superlative
Bloodshot Eyes), General Elektriks a effectivement construit Une Ville Parfaite Pour
Des Rêveurs… qui en redemandent !
PS. Parler de l’irrésistible Raid The Radio eût été vraiment gâcher le plaisir. Dès
qu’elle atteindra les ondes des (bonnes) radios, prédisons-lui une carrière virale.
/Concert
jeudi 08
octobre
napalm death
the washingtonians
vernissage 30 ans de fanzines à poitiers
death grind / royaume-uni
punk hardcore / france
Salle de concerts à 21h00
Bar et mezzanine à 19h00
Plein Tarif 15€,
Tarifs réduits 12€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 10€
Website : www.napalmdeath.org
Website : gowashingtonians.free.fr
Retour en arrière. Fin des années 80, Napalm Death révolutionne le rock extrême en
inventant un genre nouveau baptisé grindcore. Très vite, les rythmiques furieuses,
l’attitude punk et les guitares enragées des anglais de Birmingham deviendront un
modèle pour toute une scène qui voit en eux des musiciens de légende. Si la violence
de leur musique a depuis été égalée et si les membres fondateurs se sont envolés
vers d’autres projets, la légende reste plus vivante que jamais et leur death metal
d’une efficacité redoutable. Preuve en est le très tourmenté Time Waits For No Slave,
dernière bombe incendiaire du quatuor qui nous rappelle que Napalm Death n’a pas fini
de marquer la musique de son sceau.
The Washingtonians joue un hardcore brutal qui dégage une sulfureuse envie d’en
découdre avec le monde entier. Une rage qu’on n’avait pas entendue dans la capitale
du Poitou depuis une éternité, ou presque. La musique du quatuor est un véritable
crossover entre l’énergie hardcore vieille école et une forme de metal graisseux,
collant, sale et lourd. On pourrait fatalement penser à Cro Mags dans un premier
temps, ce groupe new yorkais qui a été l’un des pionniers de cette rencontre musicale
dans les années 1980. Mais The Washingtonians vivent dans les années 2000 et ont les
oreilles grand ouvertes. Ils vont donc piocher dans de multiples influences, qu’elles
soient crust, punk et dérivés. Ces douces saveurs se mélangent dans un mix énervé
dans lequel Catharsis, Disrupt, The Spudmonsters, Discharge, Infest, Blood 4 Blood
pourraient facilement y retrouver leurs petits.
Vernissage par la Fanzinothèque de son exposition Anthologie du terroir – Version
longue.
napalm death
Metalorgie.com
A la question peut-on survivre pendant plus de trente ans au sommet de la
barbarie musicale ? Napalm Death pourrait rétorquer : la preuve. Les cannes
sont toujours là. Si la tornade Smear Campaign ne vous a pas encore emporté,
il y a de bonnes chances que Time Waits For No Slave le fasse.
A quoi bon changer la recette ? Apparemment le filon n’est pas encore épuisé.
Time Waits for no Slave est une entreprise de désossage comme le quatuor
anglais nous en fournit depuis des lustres. Abrasif, incendiaire une révolte
permanente au service d’un message toujours direct. Ces épithètes sont les
grandes lignes de la cuvée 2009. Un grindcore supersonique qui fait mouche
là où pas mal de formations se contentent de réciter les gammes, confiantes
parfois à tort en leurs capacités de pilonnage. Napalm Death fignole ses
compos, ne se reposant pas sur des riffs sucés jusqu’à la moelle, intégrant
bribes mélodiques, des tournures acides aux forts accents industriel/post
punk générant un magma tourmenté où règnent l’indécision, le mal-être, le
doute, l’agressivité, le tout agrégé à un ensemble réactif et détonnant
(«On the Brink of Extinction», «Life and Limb», «Fallacy Dominion»,
«Procrastination On The Empty Vessel»).
Pas si paradoxal que çà pour une formation qui pratique ces unions depuis
toujours, surboostées par un dynamisme punk qui n’aura quitté le groupe que
durant peu de temps. Une urgence mêlée à une colère bien palpable ne seraitce que dans le traitement onfire du chant de Barney qui attise les flammes,
met les chairs à vif et repousse tout désir de consensus («Strongarm»,
«Diktat», «Work to Rule»). Rien de nouveau sous la grisaille de Birmingham,
finalement. Et c’est tant mieux. Si le soleil ne devait percer qu’un seule
fois, il serait peut-être temps pour Napalm Death de raccrocher. Que demeure
la tourmente donc...
/Concert
vendredi 09
octobre
LE SON DU K / PATERAS / FOX
ANTOINE CHEsSEX
ROBIN FOX LASER SHOW
Free big beat / Australie
sub-sonic tenor-sax doom / SUIsSE
anti dance-floor / Australie
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
En collaboration avec
Jazz à Poitiers
/ pIVIXKI
Plein Tarif 12€, Tarif Réduit 10€,
Bourse Spectacles 3,50€,
Tarif Pass, Carte Culture,
Adhérents OH et Jazz à Poitiers 8€
free grind / Australie
Website : www.myspace.com/antandfox
Website : www.robinfox.com.au
Website : www.myspace.com/pivixki
Si le petit monde des musiques créatives/improvisées nous offre régulièrement
de bien belles découvertes, la scène australienne s’impose comme l’une des plus
fertiles du moment. Pour l’occasion, le prodigieux Anthony Pateras a convoqué à ses
côtés des camarades de jeu aux pedigrees superlatifs pour une soirée qui laisse
augurer des moments d’une rare intensité. NB : ordre de passage susceptible de
subir des modifications.
Le duo Pateras / Fox se chargera d’achever les quelques tympans encore indemnes à
grand renfort de bigbeats épileptiques et d’electronica survoltée. Une expérience
tout aussi auditive que physique, entre chaos et poésie.
Seul intrus au sein de ce plateau australien, le suisse Antoine Chessex a développé
une utilisation toute personnelle du saxophone en le branchant sur des amplis de
guitare. Son travail se base sur le drone, les textures sonores à fort volume et
une recherche permanente de la dimension purement physique du son.
Sans doute plus cheap que le nouveau spectacle d’Etienne de Crécy mais autrement
plus passionnant, le Laser Show de Robin Fox est une expérience hallucinante qui
transpose les ondes sonores en rayons lumineux, décrivant dans un espace visuel
tridimensionnel la géométrie du son.
Pivixki est un duo piano/batterie brutalement rock et totalement jouissif. Quelque
chose comme la rencontre de Xenakis et de Napalm Death… Improbable? Pour sûr!
PATERAS / FOX
Goûte mes disques
Repérés il y a de ça six ans par l’excellent label autrichien Editions Mego,
Anthony Pateras et Robin Fox continuent inlassablement leur petit bout de
chemin ensemble en proposant ici le troisième volet d’une longue série de
collaboration enflammées. Les noms de ces deux Australiens ne vous évoquent
peut-être rien à première vue, et pourtant il serait totalement erroné de
conclure à une certaine paresse musicale de la part des deux compères.
Pateras, considéré comme un des piliers de la scène électro-acoustique, s’est
notamment illustré avec Chasms, admirable troisième album composé entièrement
à partir de matériaux de récupération et figure parmi les rares collaborateurs
de Fennesz sur l’excellent Black Sea. Robin Fox est quant à lui devenu célèbre
grâce à ses prestations live remarquables, bien aidé par ses lasers et autres
oscilloscopes directement reliés à sa musique elle-même.
Mais ces quelques descriptions ne pourront très certainement pas décrire la
folie qui règne dans cette troisième œuvre commune. Basés sur une double
expérimentation live, les laptops hurlent leur liberté avec une telle force
qu’il paraît difficile de distinguer le calcul de l’aléatoire. Alors, comme
pour mieux conjurer notre incompréhension première, on se raccroche en
désespoir de cause aux textures de toutes sortes, parfois entremêlées de
borborygmes et autres voix ravagées, toujours travaillées avec une précision
diabolique. Qu’elles soient minimales (« You’re All Answers », « Hyperpole
») ou complètement ancrées dans une violence inouïe, les pistes sont
indéfectiblement guettées par des instincts de rupture omniprésents, capables
de transformer un calme apparemment plat en ouragan de métal. A plein volume,
les enceintes carbonisent les oreilles de par les bourdonnements incessants de
cette musique démoniaque que rien ne semble pouvoir apaiser. (...)
/Concert
dimanche 11
octobre
shannon wright
jeremy jay
jil is lucky
indie folk / ÉTATS -UNIS
Indie rock / États-Unis
Indie pop / France
Salle de concerts à 19h30
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 12€,
Tarifs réduits 9€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 7€
Website : shannonwright.org
Website : www.myspace.com/jeremyjay
Website : www.myspace.com/jilislucky
2004. l’ex-Crowsdell faisait fondre les plus endurcis d’entre nous avec
sa voix chaude et son charisme d’écorchée vive. C’était à l’époque
de l’explosif Over The Sun, qui fut suivi d’autres projets où elle
apparaissait apaisée par les joies, dit-on, de la maternité. Cette
libération transparaît encore sur son dernier disque, Honeybee Girls,
qu’elle sort cet automne, fidèle à la maison Vicious Circle. On y entend
une Shannon moins habitée par de vieux démons que par une rage positive,
qu’elle tempère vite avec des ballades presque pop, aux productions plus
léchées que sur ses premiers disques. Le charme dépouillé d’un vieux
piano peut ainsi casser sans prévenir la tension électrique de guitares
mordantes. Qu’il soit violent, rugueux, prude, abrasif ou tranquillisé, le
rock folk de Miss Wright est tout simplement splendide.
Deux ans que l’on entend parler de Jeremy Jay, classique moderne pour
certains, dandy sophistiqué pour d’autres et pour beaucoup la révélation
glam-pop de ces dernières années. Influencé autant par Françoise Hardy que
par les productions de Factory Records dans les 80’s, Jeremy Jay nous
livre des compositions désabusées et nonchalantes, oscillant entre grâce
et fragilité. Des ritournelles pop minimalistes, sensuelles et acoustiques
signées chez K Records.
Face à une sorte d’impossibilité de se décider entre ses différentes
influences (l’actuel parisien a fait un pèlerinage musical entre Prague,
Sidi-Bel-Abbès et la cordillère des Andes), Jil is Lucky prend le parti de
ne pas choisir et trace l’itinéraire d’un vagabondage pop bigarré. Sans
perdre de vue ses solides références anglo-saxonnes, il passe ainsi de
rythmiques latines au folklore traditionnel des pays de l’Est avec autant
d’audace que d’astuce.
jeremy jay
Pierre Andrieu, Foutraque.com
Une véritable bombe truffées de tubes New Wave que le nouvel album du songwriter
pop Jeremy Jay... Nimbés d’une captivante mélancolie, d’un spleen véritablement
remuant et d’atours imparablement accrocheurs, les morceaux composés pour l’album
Slow Dance saisissent dès la première écoute... et restent en tête jusqu’à leur
passage suivant sur la platine (qui a lieu assez rapidement vu le côté addictif des
morceaux !). Enregistrés à Olympia - dans les brumes de l’état de Washington - par
Calvin Johnson (le fondateur du mythique label K Records), des titres comme We were
there, Slow Dance, Winter wonder, In This lonely Town, Will you dance with me ?,
Where could we go tonight ? et Gallop (puisqu’il faut en choisir quelques uns... )
créent un pont entre les années 80 et les années 2000 avec force chants enamourés à
la Morrissey (au sein des Smiths), guitares délicatement abrasives à la Johnny Marr,
synthés clinquants à la Joy Division, ambiances folk suaves façon Herman Düne ou pop
glam à la David Bowie... Cet homme discret et incroyablement doué risque de faire
parler de lui avec ses morceaux au charme à la fois désuet et actuel, habités par
des mélodies et des gimmicks irrésistibles. Franchissant la barrière du live avec
facilité, humilité et sens du son aussi Lo Fi que catchy, ce jeune garçon moderne est
à découvrir absolument sur scène, puis sur disque selon les opportunités de chacun...
L’important étant de ne pas passer à côté de ses œuvres.
Jeremy Jay est actuellement en tournée dans toute la France.
10/Concert
samedi 17
octobre
le circuit
Festival itinérant en centre-ville de Poitiers l’après-midi suivi d’un final à
double face au Confort Moderne et d’un after au Lieu Multiple le dimanche.
Un événement Carte Culture
organisé par le Confort Moderne
Carte Culture : entrée libre
Tarif Unique : 3€
Website : www.chrisgarneau.com
Website : ildi-eldi.blogspot.com
Website : www.dvd-3.com
chris garneau
pop de chambre / FRANCE / Auditorium St-Germain à 15h00
C’est sur la pointe des pieds que Chris Garneau est arrivé dans le cercle des
songwriters les plus prometteurs. Héritier de Sufjan Stevens, ce new yorkais chuchote
ses ballades pop d’une voix androgyne, effleure des mélodies au piano et s’entoure du
cocon ouaté de deux violoncelles. Arrangements resserrés et lyrisme mis à nu pour
commencer la journée en douceur.
vice-versa
théâtre / france / TAP à 16h30
Bull est un bon gars, rugbyman. Alan Margoulis est son médecin. Il a une charmante
secrétaire. Bull débarque un jour avec une drôle de plaie derrière le genou… Si
l’intrigue peut sembler mince, très vaudeville, c’est sans compter sur l’esprit
délirant de Will Self, romancier anglais qui convoque de manière farfelue certains de
nos fantasmes les plus tortueux. Les trois comédiens du collectif ildi!eldi font de
ce roman surréaliste une mécanique de théâtre hilarante et de haute précision.
Une proposition du TAP-Scène Nationale.
D.v.D.
électronica / japon / Musée Ste-Croix à 18h00
Un jeu de questions-réponses entre deux batteries customisées pour générer des images
à la géométrie pop qui, en retour, délivrent d’autres sons. Les installations live de
ce trio surprennent nos yeux comme nos oreilles et nous rappellent qu’au royaume de
l’interactivité entre acoustique et numérique, les Japonais sont rois.
chris garneau
Christophe Conte, les Inrockuptibles
On croise encore de temps à autres ces rebelles d’opérette, sinistres enfumeurs qui
jurent, le doigt sur la couture du pantalon d’Iggy Pop et sur la gâchette de Kurt
Cobain, qu’hors d’une guitare électrique et d’un ampli poussé à 11, point de salut.
Pour se soustraire à la compagnie de ces pénibles, on conseillera l’ultime
refuge que représente ce premier album de l’Américain de Brooklyn Chris Garneau,
où ni grattes ni watts n’ont droit d’entrer. A la place, un piano au toucher
distingué, randynewmanesque, des caresses de violoncelles ainsi qu’une petite
tribu d’instruments dont les noms désuets fleurent bon l’artisanat pop : harmonium,
glockenspiel, wurlitzer, mélodica Et puis il y a cette voix, inoubliable dès les
premiers souffles, au timbre androgyne qui évoque tantôt Antony, tantôt une Cat
Power dont on aurait limé les griffes, mais peut-être avant tout Colin Blunstone ou
Pete Dello. Dernier indice, non des moindres, une reprise cachée d’Elliott Smith
(Between the Bars) qui valide en fin de programme tout ce qui lui a précédé. Produit
par l’inconstant Duncan Sheik, Music for Tourists procure la sensation immédiate ?
dès l’époustouflant Castle-Time ? qu’une éclosion majeure vient de se produire, un
phénomène surnaturel, que ces chansons n’ont pu être écrites autrement qu’à l’aide
d’une plume de paon trempée dans un cocon de soie vierge. Seule réserve : Music for
Tourists porte mal son nom, car ceux qui auront la curiosité de s’y aventurer en
deviendront aussitôt des résidents à vie.
11/Festival
samedi 17
octobre
le circuit
FINAL CULTURE CLUB / CLUB ROCK
Bar du Confort Moderne
de 19h30 à 23h30
Un événement Carte Culture
organisé par le Confort Moderne
Plein Tarif 12€,
Tarifs réduits 9€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 7€, Carte Culture : 5€
Website : www.myspace.com/fordamage
Website : www.myspace.com/mightyflairs
Website : www.myspace.com/thenameispublicist
fordamage
noise / FRANCE
Le quatuor Fordamage et sa noise désarticulée et abrasive exécutent une musique qui
sent bon la sincérité, l’urgence, l’énergie et l’ouverture d’esprit. Chaudement
recommandé à tous les amateurs de Jesus Lizard, Arab on Radar et autres fugazeries
des années 90.
flairs
électro-rock / france
Flairs, joue la carte de l’irrévérence chic. Il n’y a qu’à voir la prétention avec
laquelle il renvoie Prince à ses années 80. Avec des collaborations choisies (Alex
Gopher, Etienne de Crécy, Satouff ou Hush Puppies), il compose des tubes électro pop
euphorisants qui font de lui le love symbole le plus relax du moment.
publicist
rock the funk / royaume-uni
Quelque part entre Washington, Londres et New York vit Sebastien Thomson, batteur
et plus si affinités. Il s’échappe régulièrement du trio Trans Am pour ce projet
solo dans lequel il laisse libre cours à toute sa généreuse folie. Au Confort, vous
le retrouverez au sol car c’est au milieu des danseurs qu’il aime délivrer un rock
mâtiné de funk des plus savoureux.
flairs
Télérama
Lionel Flairs est peut être est un cas à part sur la scène musicale française.
Bassiste de, entre autres, de Mellow, Alex Gopher, Hush Puppies, Ben’s Symphonic
Orchestra, Benjamin Diamond ou Fabio Viscogliosi, il décide de se mettre à son compte
et produit des EP’s tels que « Non PC EP » ou « Better Than Prince », des hymnes
électroniques décalés qui ne laissent personne indifférents. Il autoproduit un 45t en
2007, «Better than Prince» & «Truckers Delight» avec l’aide précieuse d’Alex Gopher
au mix, et le diffuse principalement en Angleterre via les magasins Rough Trade. En
2008 il ressort « officiellement » Better than Prince via Roxour, le label de Patrick
Alavi, entouré de remixeurs tels que Benjamin Theves (Texas / Kitsuné) 25 HRS a Day
(remixes de Phoenix / Alex Gopher) et Alavi Himself, histoire de taquiner un peu plus
celui que l’on appelait encore il y a peu « the Love Symbol ». Aussi, accompagnant
cet EP, un clip psychédelique dessiné au trait (3000 dessins !) du Golden duo Jonas
& François (Justice D.A.N.C.E, Keanye West Good Life ou Madonna «4 minutes») vient
tout juste d’être réalisé, Il vient egalement de mixer son album, toujours avec
Alex Gopher, une série de 10 tracks offrant un grand écart entre pop anglaise &
electronica, teinté de clins d’œils allant de Human League, Bowie ou Pavement, ne
pourra absolument pas passer inaperçu en 2008
12/Festival
samedi 17
octobre
le circuit
FINAL CULTURE CLUB / CLUB électro
Salle du Confort Moderne
de 23h30 à 05h00
Un événement Carte Culture
organisé par le Confort Moderne
Plein Tarif 12€,
Tarifs réduits 9€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 7€, Carte Culture : 5€
Websites :
www.myspace.com/jimibazzouka
www.datpolitics.com
www.myspace.com/djedjotronic
joakim
tigersushi / FRANCE
Joakim Bouaziz ne s’est pas contenté de se faire un nom sur la scène embouteillée de
l’électro française avec son label Tigersushi. Il s’est aussi fait un prénom avec ses
remixes surprenants de chansons qu’il bonifie d’une relecture kraut, house, ambient,
techno ou pop. Une griffe talentueuse à retrouver dans son dj set qu’il agrémente de
ses prods et de celles de ses poulains (Dirty entre autres).
dat politics
cos records / france
Dat Politics, c’est une dose expresse de pop synthétique jubilatoire : beats punchys,
voix féminine triturée, breaks distordus. Une vraie machine à danser aux sons cheap,
ludiques ou bruitistes, manœuvrée par trois potaches débordants d’énergie.
djedjotronic
boys noize records / royaume-uni
Le dj au pseudo le plus compliqué du moment se rattrape avec des sets implacables,
oscillant entre breakbeat et indus. Signé chez Boys Noize et EdBanger, ce parisien
remixe Tiga, Birdy Nam Nam ou Motormark et les joue sur les dancefloors de Montréal à
Sidney. Pas mal pour un mec de 23 ans…
joakim
Alexandre Cognard / Magic RPM
Le patron du label Tigersushi compile enfin la crème de ses remixes, souvent
plébiscités par ses pairs pour leur capacité à catapulter l’original dans des sphères
inconnues, tout en conservant une efficacité dansante implacable. Le grand échalas a
un style unique, qui lui permet de transfigurer la trame des morceaux originaux.
Joakim rajoute ainsi une couche de piano en hommage à Michel Berger au formidable
Pocket Piano de Dj Mehdi. Il accentue les influences 80’s désuètes de Cut Copy, en
conservant le break de saxophone, véritable pause avant l’explosion digne d’un feu
d’artifice, qui envoie la mélodie des Australiens dans le cosmos (Hearts On Fire). Il
saupoudre çà et là ses relectures de claviers acides pour Alter Ego (Why Not?), ou
de beats lancinants pour Annie (Always Too Late, en ouverture bien sentie de My Best
Remixes).
L’autre artiste phare du label Versatile fait du jazz de Lionel Hampton (Vibromatic)
un brûlot electro funk dans la lignée de Detroit Grand Pubbahs ou de Green Velvet,
ou encore de la bossa new-wave d’Antena (Camino Del Sol) une virée à Detroit en
compagnie de Carl Craig. Il parvient également à faire renaître la puissance
stellaire et érotique de Max Berlin, dont le titre Elle & Moi résonne comme du
Morricone sous MDMA. Pas de recette, donc, mais du cousu main pour chaque remix, à
l’heure où Tigersushi ouvre sa division mode. Toujours sur la brèche et en marge,
Joakim n’est jamais là où on l’attendrait et domine placidement de son double mètre
la plupart de ses contemporains.
13/Festival
dimanche 18
octobre
after le circuit
toot
musique improvisée / Angleterre - Allemagne
Le Lieu Multiple
de l’Espace Mendès France à 18h30
En coproduction avec Jazz à
Poitiers et l'Espace Mendès France
Carte Culture : entrée libre
Tarif Unique : 3€
Voix, trompette, synthétiseur... Si effectivement ce sont bien les « outils »
utilisés par ce trio totalement hors norme, à l’écoute de leur musique, impossible de
reconnaître les sonorités habituellement distillées par ces trois instruments dont on
pensait tout connaître.
Phil Minton (Roof, Four Walls...), Thomas Lehn et Axel Dörner détournent, revisitent
et étendent au-delà de l’imaginable leur pratique instrumentale pour donner naissance
à une musique d’une rare beauté, une matière sonore fantastique faite de climats
méditatifs, de continuum palpitants, de tensions permanentes où planent quelques
ombres minimalistes avant que l’orage ne se déchaîne.
toot
Le son du Grisli
Trio frondeur sévissant depuis la fin des années 1990, Toot réunit le Britannique
Phil Minton et les Allemands Thomas Lehn et Axel Dörner autour de l’élaboration de
collages musicaux hystériques. Refusant toute logique, One présente quatre extraits
de trois récentes performances en public.
Eléments épars plantés là pourquoi ? Question inabordable dans le cas de Toot.
L’intérêt est ailleurs, qui réside dans la manière d’aborder les inspirations, de les
taire ou de les imposer. Ainsi, sur les quasi ultrasons du synthétiseur de Lehn, le
trompettiste Dörner met en pratique une hydraulique sonore qui emportera tout (01).
Les expériences vocales de Minton, soumises à des référents visuels, évoquent, tour
à tour, les onomatopées de personnages de Plympton, les bruitages de jeux vidéos
inédits, ou les cris d’angoisse d’un homme civilisé qui déchante.
Régissant l’ordre des choses sur 02 et 03, les invocations insolentes et désespérées
mettent à mal la fantaisie des simples collages bruitistes. Là, on imbrique des
volumes, convulsivement, le rouge aux joues, jusqu’à ce que l’ensemble tienne de luimême. Les voix organiques et les appels internes cherchent à s’acclimater en milieu
hostile, univers de Tron exposé sous cloche.
L’oubli d’un entretien possible et le refus de théories à aborder n’empêche pas Toot
de calquer ses intentions sur d’autres utopies. L’Ursonate de Kurt Schwitters, par
exemple, qui accueille bientôt des oiseaux perchés sur un éboulis de matières sonores
rugueuses (04). L’audace est belle, qui abandonne les formes et les significations,
accepte l’incompréhension inévitable que l’on se verra opposer. L’intention est menée
à bien, qui propose une alternative que l’on sait, dès le départ, irrecevable.
14/Festival
jeudi 22
octobre
duel / olivier mellano
TAP théâtre à 20h30
En coréalisation
avec le TAP-Scène Nationale
ciné-concert / france
Plein Tarif 13€,
Tarifs réduits & adhérents 8€,
Bourse spectacles 3,50€
Website : www.myspace.com/
oliviermellano
Olivier Mellano s’empare de Duel, premier succès de Steven Spielberg, dans sa version originelle de 1971. S’affranchissant totalement de la bande son, le guitariste
transcrit avec tout le talent qu’on lui connaît l’effroi de cette course-poursuite
culte entre un honnête commercial sur les routes californiennes et le chauffeur
sans visage d’un monstrueux camion-citerne. Le suspense et l’étrangeté du film trouvent un nouveau souffle dans le rythme sauvage qu’Olivier Mellano lui inculque. Si
Spielberg joue avec nos nerfs, le musicien ne calme en rien le jeu, travaille la
tension, l’urgence et les cassures du film d’arpèges post-rock en distorsions soniques. La puissance primaire du rock rencontre un montage effrayant d’efficacité,
la stridence des guitares se mêle à celle de la tôle et du duel entre le film et le
musicien naît un coup de maîtres à l’oppression diabolique.
Avec ses collaborations multiples aux côtés de grands noms de la scène poprock française (Dominique A, Miossec, Laetitia Sheriff, Françoiz Breut, Bed,
Psykick Lyrikah…), Olivier Mellano est devenu un artiste incontournable dans le
monde des musiques actuelles. Son attrait et son talent pour la recherche et les
expérimentations sonores le pousse à travailler pour de nombreux projets différents
: Complot Bronswick, Venus de Rides, Bruno Green, Dominic Sonic, musiques de scène
pour le théâtre, le groupe Mobiil qu’il a fondé ou encore L’Ile Electrique, projet
scénique foisonnant qu’il a créé en 1998. Récemment, Olivier Mellano a sorti sur
le label Naïve Classique son premier album personnel, La chair des anges, et
s’illustre dans le domaine du ciné-concert avec des films comme L’Aurore de Murnau,
Buffet Froid de Bertrand Blier ou encore Duel de Spielberg.
DUEL / OLIVIER MELLANO
Fred, Froggydelight.com
Téléfilm culte de 1971, grand prix d’Avoriaz en 1973, et premier succès de Spielberg,
Duel, dont l’histoire décrit la course folle d’un représentant de commerce poursuivi
par un camion sur les routes de Californie, semble tout désigné pour l’expérience
de ciné-concert, de plus en plus pratiquée, tant la tension, le suspens, et
l’absence (relative) de dialogues réclament une musique haletante. Et c’est bien
ce que parvient à faire Olivier Mellano, armé de quelques pédales d’effets et du
désormais célèbre live-sampling. La douceur de certaines mélodies dans les scènes
les plus calmes est en totale opposition à la puissance des moments les plus forts
de la course-poursuite où distorsion et boîte à rythmes prennent le pas sur les
arpèges très post-rock. Mellano fabrique également des bruitages à la guitare : il
simule à la perfection le bruit d’un train réveillant en sursaut le héros du film
(et les éventuels spectateurs assoupis), et glisse même quelques notes d’humour en
proposant de la musique typiquement américaine quand l’autoradio est mis en marche.
La synchronisation avec les moments forts du film est totale et les sursauts sont
nombreux dans la salle presque pleine du Tambour. (...) Le guitariste parvient
à captiver son auditoire pendant 75 minutes et achève l’experience à la fin du
générique, épuisé mais acclamé par la salle pendant plusieurs minutes.
Mélanges de cultures, d’époques, d’outils artistiques, les ciné-concerts ont le vent
en poupe et le public semble toujours au rendez vous grâce au talent d’artistes comme
Mellano, Burger ou encore OMR dont on ne peut oublier la prestation à la route du
rock 2006.
Une belle alternative aux concerts et un vrai challenge pour les musiciens, vivement
le prochain !
15/Ciné-concert
vendredi 23
octobre
microfilm
tanen
rock instrumental / france
hardcore / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Concert organisé par l'association
Microfilm
Plein Tarif 12€,
Tarifs réduits 9€,
Adhérents 7€,
Bourse spectacles 7€
Website : www.microfilm.tv
Website : www.tanen-music.com
“Le rock et Poitiers” est une histoire au renouvellement perpétuel. Ce concert en
est un nouveau témoin. Ce vendredi, la montée sur scène de Tanen et Microfilm aura
pour particularité de présenter leurs derniers albums : une façon de célébrer et
découvrir leurs nouveaux morceaux sortant, par le truchement du hasard, au même moment. C’est tout l’avantage d’une release party : disque, live et fête dans un même
espace-temps. Welcome ! Support your local bands !!
The Bay Of Future Passed, le titre de ce troisième album résume bien les accointances de Microfilm pour le cinéma et le rétrofutur, un aspect de leur musique qui rend
le projet authentique. Si leur notoriété est relative, Microfilm compte une place
stratégique sur l’échiquier du rock instrumental. En atteste l’engouement du public
notamment lors de leurs concerts en compagnie d’Explosions In The Sky, Dälek ou
Mono. En effet, avec ces 5 garçons dans le vent, la séduction opère, portée par une
intelligence mélodique et une énergie salutaire. Microfilm : une valeur sûre à n’en
pas douter.
Déviances, le titre de ce deuxième album, confirme l’attirance de Tanen pour la
douleur et les sentiments ambigus : un accès possible à leur musique sans compromis. Si leur reconnaissance se fait relativement attendre, Tanen a déjà un nom au
sein de la scène rock hardcore. En attestent les comptes-rendus de leurs concerts,
notamment en compagnie de Converge, Envy ou Amanda Woodward. En effet, avec ces 5
mauvais garçons, la douceur se perd au profit d’une hargne mélodique et d’une énergie cathartique. Tanen : une valeur montante à ne pas manquer.
microfilm / chronique de stereodrama
Starsareunderground
Microfilm est sans doute à l’heure actuelle l’un des groupes les plus imaginatifs
et pertinents de l’hexagone. On savait déjà que sur disque les Poitevins s’était
démarqués d’emblée avec une approche très personnelle de leur musique. Un ‘PostRock’, s’il faut l’apparenter à un mouvement, agrémenté d’extraits de films des années
40, 50, 60… Ça, c’était le charme du premier album, ‘A Journey To The 75th’. Fort de
cette réussite, et de son expérience grandissante, le groupe va aujourd’hui encore
plus loin, avec un nouvel opus intitulé ‘Stereodrama’ qui repousse les frontières de
leur créativité. Microfilm s’était jusqu’ici également illustré sur scène, avec des
prestations envoûtantes alliant superbement son et projection d’images. Les voici
donc maintenant avec un album sur lequel vous trouverez une paire de lunettes en 3D,
afin d’apprécier la profondeur des illustrations de la pochette et du livret, avant
d’admirer celle de leur musique…Et puis une piste vidéo, un extrait de leur tournée
en Chine, également en 3D ! Une prestation véritablement hypnotique, où l’on découvre
avec étonnement tout le public portant lui aussi ces fameuses lunettes.
(...)
Aujourd’hui le monde de Microfilm est devenu bien plus que de la musique accompagnée
d’extraits de films. Il y a l’image, le choix très pertinent des textes et
l’atmosphère créée par la musique, des éléments qui forment un tout indissociable.
Passionnant, élaboré, parfois épique, ‘Stereodrama’ saura vous toucher au vif, une
alchimie complexe qui ne demande pourtant aucun effort pour séduire. Si le premier
album de Microfilm était excellent, celui-ci est indispensable ! Tout simplement
captivant !
16/Concert
mardi 27
octobre
revenge
heaven's colt
hard-rock / france
hard-rock / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Concert organisé par l'association
Heaven's Colt
Plein Tarif 10€,
Adhérents 8€
Website : www.myspace.com/revengefrance
Website : www.myspace.com/heavenscolt86
Ces cinq lyonnais distillent sans relâche un heavy-metal exemplaire depuis 1995.
Fort de six albums et un DVD live, Revenge a croisé le fer un peu partout en France
: de l’Olympia en compagnie d’Alice Cooper au Transbordeur en tête d’affiche, en
passant par le tribute à Trust en 2001. L’univers musical est planté : un hard intemporel forgé dans l’antre du démon, du rock à l’état brut et sauvage sublimé de
mélodies vocales et guitaristiques déchirées et déchirantes. En atteste leur fameuse reprise de Because The Night de Patti Smith et Bruce Springsteen. Définitivement,
Revenge est indispensable pour les amateurs d’un rock couillu dont les références,
AC/DC, Accept et Kiss, rappellent un univers musical plus victorieux que jamais.
Croyez le ou non, mais les membres de Heaven’s Colt ne tiennent pas en place, jusqu’à aller jouer au Gibus ou au New Morning, à Paris. A la vie comme à la scène,
ils martèlent un hard rock énergique : trois accords incandescents au son rêche et
puissant vous transportant vingt ans en arrière où les prophètes AC/DC, Kiss, encore eux, ainsi que Iron Maiden et ZZ Top, sont toujours très présents. Bref, du
rock’n’roll efficace, à l’ancienne, mais avec une attitude originale, mélangeant le
style loubard à celui du paysan, à l’image du guitariste animé par une fougue perpétuelle devenant le temps d’un show le fils spirituel d’Angus Young. Si ce concert
a pour but de présenter un premier album, Rien à foutre, il est aussi organisé par
Heaven’s Colt himself. Il est donc important de soutenir ces chatelleraudais car
“la vie est dure, si tu veux rocker !”.
revenge
Metalchroniques
« eXplicit » le dernier opus des Lyonnais date déjà d’il y a deux ans et demi, et
le moins que l’on puisse dire c’est qu’en trente mois, de l’eau est passé sous les
ponts, révolutionnant pas mal de choses chez Revenge. Rassurez-vous immédiatement,
ce n’est pas au niveau du style pratiqué que les changements apparaissent, le
groupe persistant dans le Heavy / Hard Rock qui lui va si bien ! En fait, las des
distributions hasardeuses, Revenge a décidé d’offrir son disque en téléchargement.
Vous avez bien lu, ce disque est disponible GRATUITEMENT via son site internet, une
première en France !!! Mais pour autant, nous n’avons pas affaire ici à un disque
au rabais, mais à un véritable album qui aurait tout a fait pu être pressé en CD.
Au rayon des nouveautés, le mode de composition a également été revu, puisque les
morceaux ont été écrits au rythme d’un titre par répétition. Il en résulte un disque
plus direct et étonnamment varié. Ainsi d’un bout à l’autre d’ « Unbankable » on
visite les différentes facettes de Revenge, allant des rapides et péchus « Face
to face » ou encore « We Gonna Fight », au plus US « Do You Want to Rock Me », en
passant par les inévitables référence AC/DCiennes (« Action not Words ») et le plus
intimiste « Why don’t You Call Me ». Rien ne manque à l’appel. La production efficace
permet de pleinement profiter des typiques rythmiques bulldozer et des soli toujours
aussi captivants. Comme à chaque fois, les Revenge se fendent d’une reprise. Cette
fois-ci c’est « Because the night » de Patti Smith qui passe à la moulinette. Le
résultat est particulièrement bon, donnant un morceau dans le pur esprit du groupe,
et qui n’est pas sans rappeler un certain « They Want War » d’Udo. A noter également
un trait d’humour avec ce « Eroctic Fantazy... » qui vient prendre à contre-pied (une
spécialité pour les Gones) les Rhapsody et autres chasseurs de dragons, en prenant
garde malgré tout de quand même sérieusement muscler la chose. « Unbankable » est
une vraie réussite qui vient parfaitement s’intégrer au reste de la discographie
du groupe, le tout avec un concept novateur… de la musique de qualité, et en plus
gratuite, que demander de plus ? (Vous avez néanmoins la possibilité de soutenir
financièrement Revenge, par le biais de leur site officiel).
17/Concert
jeudi 05
novembre
chinese man
yoggyone
hip hop cinématique / france
nu hip hop / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 15€,
Tarifs réduits 12€,
Adhérents 10€,
Bourse spectacles 3,50€
Website : www.chinesemanrecords.com
Website : www.myspace.com/yoggy1
Si la clique de Chinese Man s’affiche comme la plus fervente ambassadrice de l’esprit zen dans l’hexagone, elle verse pourtant plus dans le genre agité, avec le
beat au centre de leur profession de foi. Portée par le label indé Chinese Man Records, cette confrérie de producteurs, djs, graphistes et vidéastes s’est taillée
la part du dragon en sortant quelques maxis de hip hop instrumentaux qui ont fait
le bonheur de nombreux djs (et publicitaires). Compilés sur les disques The Groove
Sessions Vol. 1 et 2, ces tubes trouvent en live un espace d’improvisation propice
à la complexité et l’éclectisme de la musique de l’homme chinois (funk, dub, musiques traditionnelles…). Deux djs s’appliquent à attiser le dancefloor aux machines
et platines tandis qu’un vidéaste, grand maître de la 3D, et le tout en images. Les
nouveaux disciples de Dj Shadow pour les samples ciselés au katana et de Birdy Nam
Nam pour le show groovalistik.
Lorsque YoggyOne parle de hip hop instrumental, il connaît son sujet comme peu
d’autres producteurs. Car en matière d’instruments, il sait d’où il vient : alto au
conservatoire, puis batterie dans une formation funk, cuivres, percussions… Jusqu’aux platines et aux machines qu’il manie aujourd’hui avec sens du groove et envie de chercher de nouvelles sonorités électroniques. Il nous rappelle ainsi qu’en
musique, la curiosité n’est jamais un vilain défaut.
chinese man
Chronique musicale.com
Chinese Man est un collectif Hip Hop français, basé à Marseille, qui regroupe Djs et
Beatmakers.
Ils font parti de ces bidouilleurs/créateurs de sons qui puisent leurs inspirations,
samplent leurs ingrédients dans des mondes extrêmement divers (funk, jazz, pop,
cinéma), pour nous en concocter une recette succulente, subtile et légèrement
pimentée par quelques scratchs. Un vrai travail de chef !
Ce titre a rencontré un très grand écho car il illustre la pub d’une grande marque de
voiture allemande. Vous allez probablement reconnaitre les premières mesures.
A noter, que le nouvel opus, le volume 2 des Groove Sessions est sorti le 1er avril.
18/Concert
samedi 07
novembre
hair police
papier tigre
noise expérimentale / états-unis
indie rock / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
En coproduction avec Jazz à
Poitiers
Plein Tarif 12€, Tarifs Réduits 9€
Bourse Spectacles 3,50€
Adhérents Jazz à Poitiers et OH 7€
Entrée libre à la carte
Website : www.gnarlytimes.com
Website : www.myspace.com/papiertigre
Concert proposé dans le cadre de Musiques Volantes, festival activé par un collectif
de programmateurs qui décolle dès le 30 octobre et jusqu’au 10 novembre pour Nancy,
Luxembourg, Mulhouse, Toulouse, Montpellier, Poitiers et Paris, avec un temps fort
aux Trinitaires de Metz.
Le monstre tentaculaire Hair Police tisse sa toile entre metal, noise, musique
expérimentale et industrielle. Il s’immisce dans votre salon via quelques disques
sortis sur les labels les plus obscurs, étend son influence sur une scène qui ne jure
que par Merzbow ou Black Dice, trafique avec des entités aussi malsaines que Wolf
Eyes ou Sonic Youth et s’approche maintenant de Poitiers pour y déverser la férocité
de ses larsens. Guitare saturée, voix distordue, percussions punitives, machines
diaboliques et décibels débridés forment le mur du son de ce trio aux idées rageuses.
Leur dernier forfait, Certainty of Swarms (chez No Fun Productions) est le fruit de
nombreuses années d’expérimentations soniques extrêmes et taillées pour le live.
Depuis le début des années 00, la scène nantaise a de quoi faire trembler les
traditionnels bastions du rock français et Papier Tigre participe activement à ce
nouvel essor. Le rock très dischordien du trio balaie allègrement les 200km de bocage
qui nous séparent pour résonner à Poitiers où l’on ne se lasse pas de les accueillir.
Deux guitares sinueuses, une batterie volontiers elliptique et une voix insistante
balancent sans relâche entre les sonorités rock des années 90 et les explorations
sonores de la scène contemporaine. Leur deuxième effort, The Beginning and end
of now, a conduit les Nantais des États-Unis au Brésil en passant par la Chine et
le festival ATP : une reconnaissance internationale à la hauteur de leur musique
nerveuse et gracieuse.
HAIR POLICE
Stnt
Obedience Cuts
De la musique de mélomane, du mélomane qu’aime le bruit je veux dire, celui qui se
tripote à la disto, à la noise et aux larsens... Ce nouvel album de HAIR POLICE
n’est toujours pas tranquille, et on espère d’ailleurs ne jamais les connaître
ainsi. Habitué à tout ce qui touche au mur du son, aux cris, à la distorsion et à
l’expérimentation, HAIR POLICE réintègre sa violence originelle, refait son fameux
coup du lapin d’extrémiste de la noise qu’on a connu à ses débuts. Ouai, bourrage
de crâne, déhanchement bruitiste, souplesse dans le cri... On s’amuse ici à l’aide
de n’importe quel machin pour déglutir toute sa souffrance pourvu que le bidule
s’accompagne d’un gros son bien strident. Ce nouvel album est plus brute que le
précédent avec VIKI (si l’on peut dire...), plus bargeot, fini l’écoute, tout est
dans le muscle, fini la politesse, on crache maintenant tout son soul, rien que pour
prendre plaisir à nous offrir respectivement stress, cris et chatiments. Un énième
disque tout en fureur, un véritable disque d’été…
19/Concert
vendredi 13
novembre
danakil
the skrotum family
reggae / france
Salle de concerts à 21h00
,Dj dans le bar dès 18h00
Concert organisé par l'association
ABCG
reggae-ska funky et jazzy / france
Plein Tarif 13€,
Tarifs Réduits 11€,
Bourse Spectacles 11€,
Adhérents et étudiants 9€
Website : danakilweb.free.fr
Website : theskrotumfamily.e-monsite.com
Vert jaune roots est un projet associatif qui vise à promouvoir par la scène de
jeunes formations musicales reggae. C’est un projet imaginé par deux étudiants en
BTS, adeptes de la culture jamaïcaine.
Danakil a vu le jour en 2000. Privilégiant d’abord la scène, le groupe autoproduit
son premier album « Microclimat » en 2006, recueil de morceaux-clés joués depuis ses
débuts : du reggae roots actualisé de sonorités modernes.
Aujourd’hui, les huit musiciens Yvelinois comptent plus de 300 concerts au compteur,
des cafés-concerts de la côte au festival Reggae Sun Ska en passant par l’Olympia
et le Dour festival. Danakil est définitivement porté par une énergie collective
communicative. Leur dernier album l’atteste, les 12 titres de « Dialogue de Sourds
» revendiquent riddims et contestations et peut se targuer de belles collaborations
comme le trio mythique des Mighty Diamonds, le MC Anglais General Levy, ou encore le
toaster jamaicain Jah Mason.
Le combo reggae ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin, au contraire. La
récente sortie du cd-dvd « live au Cabaret Sauvage » confirme que maintenant nous
avons là un des poids lourds de la scène reggae française.
Formée de six jeunes musiciens poitevins (sur)motivés et prometteurs, La Skrotum
Family séduit par ses compositions originales. La recette est simple et aventureuse à
la fois : nous avons du reggae, du funk, du jazz et du ska, le tout saupoudré d’une
voix aux accents blues américain. Délicieux ! Si le groupe est encore jeune, il a
déjà quelques faits d’armes remarquables dans sa besace comme ce concert où il a
cartonné devant des milliers de lycéens à l’occasion de la Créa’Teuf.
danakil : Live au Cabaret Sauvage
Le Théâtre du Bruit
Danakil est une valeur montante du reggae français, son précédent opus Dialogue De
Sourd, l’avait fait connaître du grand public. Le groupe revient sur le devant de la
scene avec un cd/dvd live enregistré au cabaret sauvage (rien que ça).
Et ce n’est pas un live au rabais qu’offre le groupe, avec un cd audio d’une heure et
quart, on à vraiment de quoi se mettre plein les oreilles. Le dvd, je n’en parlerai
pas ne l’ayant pas vu.
Ce live donne une dimension supplémentaire aux chansons du groupe, déjà pourvue
d’une grande richesse musicale : Les cuivres résonnent, et donnent de la puissance,
de la vie, de la chaleur, bref, ces derniers ne font pas du son à la Ruda, c’est
à dire qu’on à pas l’impression d’ecouter un clavier faisant des cuivres. La voix
de Guillaume se fond naturellement dans cet embellissement musical entre roots et
modernité (cf un énorme solo de guitare sur resistance), le coté roots vient d’une
ambiance dub, par moment les morceaux s’ils ne flirtent pas ouvertement avec le dub,
ont une legere approche avec un son de guitare, un effet par ci, par là....
Le public est en osmose avec le groupe participant joyeusement sur des titres comme
Mon île, la vie est longue. Les Danakil sont en osmose avec les gens, on sent les
vibes déferlaient sur la scène.
Le groupe avec ce premier live offre un pur moment de reggae, un reggae généreux et
haut en couleurs.
20/Concert
mardi 17
novembre
festival ofni #7
mc laren cinéclip par dj oof
aids wolf
cinémix / france
noise toxique / canada
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
En coproduction avec
Nyktalop Mélodie
Plein Tarif 10€,
Bourse Spectacles, Carte OFNI et
Adhérents 8€
Website : nyktalopmelodie.org
Website : aidswolfs.blogspot.com
Website : www.myspace.com/cinemix
7ème incursion au Confort Moderne du Festival interdisciplinaire O.F.N.I. organisé
par Nyktalop Mélodie, nouvelle édition tournée vers les réseaux d’indépendants du
Canada et Québec, du 13 au 22 novembre 2009.
En mise en bouche, un programme de courts films ofnis de la sélection canadoquébécoise de l’année.
Grand manitou de l’agence indépendante Ping Pong qui vient de célébrer ses 10 ans
d’activités, Frédéric Elalouf aka Dj Oof s’est attaqué au répertoire monumental du
réalisateur canadien Norman Mc Laren en transformant une douzaine de ses films en
version clip par un délire visuel et sonore de Found Footage, avec des sets son
remixant Prefuse 73, Aphex Twin, Bonobo… Le résultat est détonnant et recrée une
relecture totale de l’univers de Mc Laren. Une performance live de dj & vj unique !
Incurablement malsains, ces quatre à la gueule de loup prennent un plaisir affiché
à retourner la cervelle des curieux qui s’aventurent dans leur univers grinçant
et bariolé. Hurlements à la lune, cadences déconstructivistes, délires graphiques
vibrants et psychédéliques, dissonances sauvages et salvatrices : ça gratte la rétine
et égratigne les tympans. Comme quoi au Canada, tout n’est pas aussi sucré qu’un
pancake au sirop d’érable.
DJ OOF
l'Humanité
La soirée Acid Test, sous la houlette de son initiateur DJ Oof, le festival
Alligator, les concerts et le DVD du bassiste Hervé Krief révèlent des approches
singulières du groove. Avec DJ Oof, grand sorcier du remix audiovisuel, c’est
l’invitation à un voyage à la fois étrange et familier. Ce fou de musique et de
cinéma, qui a inauguré en France le mouvement DVJing (DJ set avec des DVD), combine
séquences de films français (ou francophones), vidéoclips, images de concerts et
archives de la télévision. Il mixe image et son avec amour, humour et précision
diabolique. Sollicitée aux quatre coins du monde (régulièrement au Festival de
Cannes), son inventivité a répondu, en 2006, à une commande de l’Office national du
film du Canada : une performance audiovisuelle inédite sur l’oeuvre de Norman McLaren,
génie du cinéma d’animation. Il y a, en la démarche de DJ Oof, une préoccupation
pédagogique et un profond humanisme : élaborer une passerelle entre les générations
contre l’oubli de précieux -repères culturels ; faire découvrir, hors de nos
frontières, en même temps le septième art, la musique et la langue française. En
2003, à la demande du département français Universal Jazz, il a conçu le disque
Cinémix, pour mettre en valeur la collection « Écoutez le cinéma », constituée de 60
cd des plus fameuses BO françaises des décennies soixante et soixante-dix.
21/Concert
jeudi 19
novembre
java
la pompe moderne
RAP GUINGUETTE / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
CHANSON PASTICHE / FRANCE
Plein Tarif 18€,
Tarifs réduits 15€,
Bourse Spectacles 3,50€,
Adhérents 13€
Website : www.myspace.com/javathefrenchband
Website : www.myspace.com/lapompemoderne
Parce que tous les codes musicaux doivent un jour ou l’autre voler en éclats, Java
a pris le parti de marier l’impossible : le rap, la musette et la chanson. Pari
audacieux, mais réussi. Il n’y a qu’à écouter comment l’accordéon, les samples de
musique soul et les rythmes musette accompagnent habilement le flow de R.Wan, qui
nous conte son univers parisien et les aventures improbables des beautiful losers
qui l’entourent. Atypique, Java l’est aussi sur scène, où tout le plaisir que les
musiciens prennent à jouer leur hip hop ternaire est généreusement partagé avec le
public. Qu’elles soient siglées NYC ou l’Amicale du bal musette, un concert de Java,
c’est un concert pour toutes les casquettes.
Comme son nom l’indique, ce quatuor pompe allègrement dans le répertoire populaire
d’hier et aujourd’hui (Daft Punk et Britney Spears francisés, IAM, Diam’s et bien
d’autres) pour le revisiter à la sauce Brassens. Guitare sèche, cuivres et chant
pom-pom : le vieux Georges doit bien se marrer dans sa tombe en entendant sa marque
de fabrique reprise avec tant de finesse et d’amour de la chanson. Car c’est là que
réside le tour de force de la Pompe Moderne, qui préfère toujours le pastiche à la
parodie et ne cède jamais à la moquerie facile. Ce qui nous permet de rire à ses
côtés de et avec la chanson.
LA POMPE MODERNE
Richard Robert, les Inrockuptibles
Quoi de plus casse-gueule que de concilier le rire et la chanson, la vis comica et
l’ars musica? Avec ce disque à se claquer les zygomatiques, La Pompe Moderne -qui
sévit d’abord sous le nom de The Brassens, avant d’être menacé de poursuites par la
maison de disque du vieux Georges- résout l’équation. Le mode d’action de ce gang de
pasticheurs a la simplicité d’un coup de génie: il reprend, à la façon de Brassens
(guitare, contrebasse et voix qui font «pom-pom»), des tubes piqués chez IAM, La
Compagnie Créole, Diam’s et Daft Punk. Mise à sac du patrimoine populaire, Plus dur,
Meilleur Plus rapide, Plus fort (Les Disques Bien, Abeille Musique) est d’autant plus
irrésistible qu’accompli avec finesse -un sax alto, une clarinette ou des percussions
apportent une touche de grâce à cet hilarant bal des voleurs. Ici, on ne rigole pas
sur le dos de la musique, mais avec elle: la voir ainsi se gondoler, c’est autant de
raisons de l’aimer passionnément.
22/Concert
samedi 21
novembre
the pains of being pure at heart
pull (solo)
indie rock / états-unis
indie pop / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 13€,
Tarifs Réduits 10€,
Bourse Spectacles 3,50€,
Adhérents 8€
Website : www.thepainsofbeingpureatheart.com
Website : www.myspace.com/
pullorchestra
Difficile d’écrire sur TPOBPAH tant les critiques rock s’emballent et se chicanent
sur le sujet, dans une course effrénée à la meilleure chronique. La guerre des
étiquettes fait rage : on cite la twee pop de The Field Mice, la noisy pop de Jesus
And Mary Chain, le shoegaze de My Bloody Valentine, le post punk des Smiths… Il
y a au moins une chose qui met tout le monde d’accord : ces quatre au coeur pur
ressuscitent l’indiepop avec un talent fou. On entend dans leurs mélodies béates et
leurs rythmiques brûlantes toute la fougue de la jeunesse, ses tourments, ses joies,
ses excès. Des influences quasi toutes britanniques pour un son clair et direct marqué
du sceau de la Grosse Pomme et de ses sous-sols. Une musique doucement bruitiste qui
se fout pas mal de l’étiquette qu’on lui donnera…
En bricoleur passionné et bassiste insatiable, David Lespes mène de front Calc,
projet loué pour sa pop délicate et finement vaporeuse, et Pull, défouloir tout aussi
précieux, la déviance en plus. Pour le Confort, c’est accompagné de sa seule guitare
et de sa voix joliment haut perchée que David s’appliquera à vous rappeler tout le
bien que vous pensez de Pavement ou Sebadoh. Car si ce bordelais compose tous les
titres de Pull, des ballades lo-fi les plus intimistes aux ritournelles pop nerveuses
et nonchalantes, il les interprète tantôt seul, tantôt entouré de musiciens tout
aussi bien inspirés que lui.
the pains of being pure at heart
Jean Baptiste Dupin, Les Inrockuptibles
La réhabilitation des shoegazers anglais continue aux Etats-Unis ! Pour les plus
jeunes, les mots C86, Sarah Records ou Field Mice n’évoquent sans doute pas grandchose. C’était il y a vingt ans, une éternité… C’était un moment fugace dans
l’histoire de la pop où tout à coup, la musique n’était pas une histoire de mode, de
succès, de rébellion ou d’ambition artistique. Jouer dans un groupe était juste une
façon de vaincre sa timidité, le moyen de donner corps à ses tourments pour mieux
les partager. Des Razorcuts à Heavenly, des Orchids à Brighter, tous se cachaient
derrière des rideaux de guitares pour répéter après le grand frère Morrissey que la
haine est facile et qu’il faut de la force pour être doux et bon. Si la plupart de
ces groupes ont aujourd’hui disparu, quatre new-yorkais viennent tout à coup rappeler
que leurs disques n’ont pas pris une ride. En dix titres cinglants, noisy comme les
premiers My Bloody Valentine, évidents comme un 45 tours des Field Mice, The Pains Of
Being Pure At Heart ressuscitent l’indie-pop. Balayant les sarcasmes, ils retrouvent
les mots, les sons, les gestes de leurs aînés tout simplement parce qu’ils expriment
de façon identique des émotions identiques. Aujourd’hui comme il y a vingt ans, le
monde n’est pas fait pour les cœurs purs. Mais nous avons la musique.
23/Concert
lundi 23
novembre
staff benda bilili
TAP auditorium à 20h30
En coréalisation
avec le TAP-Scène Nationale
world / république démocratique du congo
Plein Tarif 15€,
Tarifs réduits & adhérents 10€,
Bourse spectacles 3,50€
Website : www.myspace.com/
staffbendabilili
Le Staff Benda Bilili est né sur le bitume de Kinshasa, répète au zoo du coin et
explose les clichés de la world music les uns après les autres, à la manière d’un
Konono n°1. Composé de huit musiciens, le Staff compte quatre guitaristes chanteurs
paraplégiques, vieux routards et crooners des rues de Kinshasa qui se baladent à bord
de véhicules customisés tenant plus du chopper que de la chaise roulante, une section
rythmique euphorisante et un “santonge-hero”, comprenez un jeune prodige de cette
guitare à une corde bricolée à partir d’une boîte à conserve. Ensemble, ils jouent
une musique positivement jouissive, poétique et virtuose, aux grooves funk, reggae et
rumba, mais aussi formidablement contemporaine. Un véritable phénomène d’énergie qui
trouve tout son sens dans le titre de leur premier album et leur cri de ralliement :
Très très fort. Un slogan pour conjurer le sort, que ces artistes ont hurlé si haut
en levant le poing qu’ils sont aujourd’hui en train de conquérir le public européen.
A noter
Leçon de musique à 18h30 : la scène musicale de Kinshasa
En République Démocratique du Congo, Kinshasa explose et bouillonne, la ville est
une mine de talents à ciel ouvert. La rumeur dit que dans chaque maison vit un
musicien et que la ville s’écoute plus qu’elle ne se voit. Staff Benda Bilili, la
dernière pépite du label Crammed Discs, propose une vision survitaminée de la rumba
congolaise, enrichie d’influences funk, reggae mais surtout dopée au rythme infernal
des rues de “Kin la Belle”. Les musiciens du groupe et des spécialistes de la scène
kinoise vous proposent une visite en son et en images au cœur d’une capitale en
souffrance, mais plus que jamais vivante et musicale.
staff benda bilili
90bpm.com
Depuis Konono N°1, l’Afrique renoue avec sa tradition de la débrouille et du
métissage loin des clichés de la world music. C’est une nouvelle fois de Kinshasa
(République Démocratique du Congo) que nous arrive le premier album de Staff Benda
Bilili, emmené par quatre guitaristes chanteurs paraplégiques vivant dans la rue
et dont la salle de répétition est le zoo de Kinshasa. Installés sur des chaises
roulantes customisées aux allures de choppers, le noyau dur composé de quatre
musiciens dont l’age moyen oscille autour de la cinquantaine est accompagné d’une
section rythmique juvénile et d’un jeune virtuose de la corde unique, instrument
élaboré par ses propres soins avec une boite de conserve. Vous l’aurez compris Très
Très Fort ne ressemble à pas grand chose de connu, puisant ses racines dans la
rumba, le funk, la musique traditionnelle, le blues... imprégnant l’atmosphère d’une
floppée de vibrations dansantes au pouvoir hypnotique. Il y a de la transe dans leur
façon de faire évoluer leur musique et de nous emmener avec eux dans une Afrique au
positivisme bienfaiteur, nous faisant totalement oublier leur handicap avec leur 11
morceaux développant puissance et finesse, mélodies brodées dans de la dentelle et
groove entêtant. Une petite merveille ensoleillée à consommer sans modération.
24/Concert
mardi 24
novembre
black joe lewis & the honeybears
soul power
rythm and blues / états-unis
documentaire / états-unis
Projection dans le bar à 19h00
Salle de concerts à 21h00
Entrée libre à la carte
pour les adhérents !
Plein Tarif 10€,
Tarifs réduits 7€,
Adhérents 5€,
Bourse spectacles 3,50€
Website : www.blackjoelewis.com
Il y a cinquante ans, Black Joe Lewis and The Honeybears auraient pu être signés
par Stax Records ou Motown, les deux labels américains emblématiques de la musique
noire. Originaire d’Austin, Texas, Joe semble avoir convoqué les fantômes des grandes
figures de l’époque (James Brown, Lightnin’ Hopkins…) pour habiter son mélange vintage
de rythm and blues, soul et garage. Gageons qu’il faudra peu de temps pour que vos
hanches et votre coeur succombent à l’unisson à l’âme sauvage de sa musique, ses
riffs ravageurs et sa section cuivres jouissive à s’en damner. Car c’est porté par
toute l’énergie des Honeybears que Black Joe l’instinctif interprète ses titres aux
couleurs éclatantes.
Documentaire réalisé par Jefrey Levy-Hinte (USA), 2008, 1h33
Kinshasa, Zaïre, 1974. En guise de prélude au match de boxe opposant Mohamed Ali à
George Foreman, s’est tenu le légendaire festival de soul music réunissant les plus
beaux noms de la scène rythm and blues américaine ainsi que les plus grands talents
d’Afrique australe de l’époque. Une ambiance détonante à revivre confortablement
installé dans le bar du Confort transformé pour l’occasion en salle de cinéma très
70’s… En collaboration avec le Dietrich.
black joe lewis & the honeybears
Jazzbluesandco
Black Joe Lewis & the Honeybears : parce que La Soul Vintage a de beaux jours devant
elle L’année 2008 avait vu l’éclosion de deux artistes vintage : James Hunter
et de d’ Eli Paperboy cette année devrait être celle de Black Joe Lewis and The
Honey Bears. Ce groupe texan de blues/garage/soul dispose d’une énergie et d’un
feeling détonants : James Brown et Wilson Pickett semblent être leurs principales
inspirations. Et si le résultat ne révolutionne rien (cela ne s’appelle pas vintage
pour rien...) il reste très, très jubilatoire. Leur premier album est sorti à la
mi-mars aux Etats-Unis sous le titre de Tell ‘Em What Your Name Is! En écoute :
plusieurs titres sur leur site et MySpace. Black Joe Lewis & The Honeybears : Tell
‘em what your name is (2009)Sexe, blues, garage-rock & rhythm ‘n blues, ... Tout est
là, dans cet énorme et généreux disque qui sera très probablement dans mon TOP-20
de l’année 2009. Dès la première écoute, j’ai reçu la même claque que celle infligée
par l’album éponyme de Baby Charles l’an dernier. Rien de très novateur dans ce
disque, sorti tout droit d’Austin (Texas, USA), dont l’énergie doit beaucoup à celle
des Sixteen Horsepowers, Dirtbombs, Soledad Brothers & Co, mais la magie, à force
de sueur et de sincérité, s’impose d’elle-même. Bref, K.O. debout en un peu plus de
trente minutes. Si vous aimez les artistes précités ainsi que James Brown, Albert
King, Buddy Guy, ..., n’hésitez pas un seul instant à vous procurer cet album !
25/Concert
dimanche 06
décembre
naomi shelton & the gospel queens
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 14€,
Tarifs réduits 11€,
Adhérents 9€,
Bourse spectacles 3,50€
soul gospel / états-unis
Website : www.myspace.com/
naomisheltonthegospelqueens
Daptone Records. Un label qui évoquera de bons souvenirs à ceux qui, comme nous,
avaient été conquis lors des passages de Sharon Jones ou The Sugarman 3 dans nos
murs. Un label qui nous rappelle que «bouger son popotin sur de la bonne soul music
vintage» ne se conjugue pas qu’au passé. Même un dimanche. Même quand il fait un
froid polaire. Car la voix de Naomi Shelton sait faire fondre les plus casaniers et
les plus engourdis. Si elle porte en elle toute la ferveur de ses débuts au gospel
dans une église de l’Alabama, elle a aussi le charme fou d’une voix cassée par
des années de chant dans les clubs soul de New York. Intense, authentique, humble,
spirituelle, généreuse, quand Naomi Shelton chante, elle ne compte pas. Ni le rythme
qu’elle a dans la peau, ni les années de scène et de studio, ni l’énergie hautement
communicative qu’elle met dans ses chansons, ni le talent des musiciens et des
reines du gospel qui l’accompagnent. Une grande dame au feeling unique que l’on vous
recommande très très chaudement.
naomi shelton & the gospel queens
90bpm
Quand la vie d’une artiste se superpose à l’évolution d’une musique, non seulement
cette artiste l’incarne mais, en sus, elle en connait intimement ses diverses
facettes. Ainsi en est-il de Naomi Shelton qui nous livre une soul d’une intensité
transcendante, tant elle est perceptiblement sincère et enracinée en elle. Du gospel
résonnant au timbre de sa voix dans l’Eglise baptiste de sa jeunesse, dans l’Alabama,
à la funk dont elle a marqué de son empreinte les clubs et boites de nuit new-yorkais
durant les dix dernières années, sous le nom de Naomi Davis (and the Knights), avec
des titres comme « 41st St, Breakdown »ou« Wind Your Clock » -avec Cliff Driver déjà-,
en passant par sa découverte de la soul, à l’écoute de Ray Charles, Wilson Pickett et
Sam Cooke, lors de son séjour en Floride, au début des années 60, le parcours musical
de Naomi Shelton fait écho à l’histoire de la soul music et nous rappelle, fait trop
souvent oublié, que cette musique est directement dérivée du gospel –sécularisé- et
du (rhythm and) blues –urbain-. Dans ce cadre, difficile, voire inutile, de classifier
précisément cet album… Mais, pour les plus obtus, nous l’assimileront à une Soul
transcendante, tendance Stax, et ascendant Blues. De manière plus pertinente, pour
comprendre la magie de ce projet que l’on pourrait croire sorti des trésors oubliés
des années 60, si n’y avait ce groove à la limite du funk sur certains morceaux comme
celui éponyme à l’album, nous vous proposons de s’intéresser avant tout aux artistes
qui y ont talentueusement collaboré. La voix de Naomi Shelton, par son alliance de
douceur et de puissance retenue, comme si son chant, provenant du plus profond de son
être, se parait de pudeur et d’humilité, est indéniablement la force principale de cet
opus. Pourtant, par justice et justesse harmonieuse, il convient de ne pas négliger
l’apport des Gospel Queens ainsi que de Judy Bennett, Jamie Kozyra et Tamika Jones
et surtout de Sharon Jones, autre artiste du label Daptone Records, qui se retrouve
ici en famille puisqu’elle rejoint pour un temps certains membres de ses Dap-Kings, à
savoir Bosco Mann à la guitare rhythm and blues et à la basse, également membre de The
Budos Band, Tommy “TNT” Brenneck aussi à la guitare et Homer Steinweiss à la batterie,
que l’on a pu voir officié en accompagnement de Amy Winehouse, Jaÿ-Z ou Nas, entre
autres, et ici épaulé par les rythmes blues de Brian Floody, issu de la scène jazz
new-yorkaise. (...) Mais à vrai dire, ce qui fait la spécificité de cet album, c’est
avant tout la communion : celle amicale d’individus, celle artistique de musiciens et
chanteurs, celle de talents bien sur, auxquels il faut adjoindre ceux de l’organiste
Jimmy Hill, celle de genres musicaux erronément distingués, celle de différentes
époques fusionnées par la coexistence de classiques, émouvante reprise et de nouvelles
compositions, celle, spirituelle, propre au gospel et du groove,… la communion avec la
vie, en dépit de l’adversité rencontrée, et dont le casse en question n’en est qu’un
des nombreux rappels. Que leur message, empli d’une énergie positive communicative,
soit compris par vous, et quelles que soient vos croyances, comme un hommage à la vie,
un encouragement à l’humilité face à celle-ci, dont nous ne sommes que les gardiens
temporaires, une invitation à un regain d’âme dans nos façons de vivre !
26/Concert
jeudi 10
décembre
make art 2009
placard, concert pour casques
Maison de l'Architecture à 21h00
En coproduction avec GOTO10
Entrée libre
Website : www.myspace.com/
naomisheltonthegospelqueens
Pour la 4ème édition de make art (du 7 au 13 décembre), le Confort Moderne s’allie au
collectif GOTO10 pour la mise en place de concerts au Placard et d’une discussion sur
le droit d’auteur et internet.
make art est un festival international dédié aux mondes du Logiciel Libre et des arts
numériques, qui propose chaque année depuis 2006 des performances, des expositions,
des présentations et des ateliers, centrés sur la frontière floue entre art et
programmation de logiciel.
Le Placard, festival pour casque et en streaming sur le web, invite à une immersion
stéréophonique dans l’univers de musiciens et de créateurs vidéo atypiques. Il
revient cette année se loger au coeur de la Maison de l’Architecture, où musiques
expérimentales et électroniques viendront caresser et surprendre vos oreilles, dans
une ambiance plutôt à l’horizontale.
Programmation annoncée ultérieurement.
placard : concert pour casques
W-h-y?
À la fin des années 90, le collectif Burö lance « Le Placard » : un festival de
musique, électronique ou électro-accoustique, au casque proposant simultanément des
concerts in situ des plus intimes et une diffusion dans plusieurs villes du monde
grâce au streaming.
Le Placard est un festival audiovisuel pour casques créé en 1998. La diffusion des
performances se fait au casque, dans le silence, plongeant l’auditeur dans un état
de concentration semblable à celui du musicien, créant ainsi un climat intimiste.
Après plusieurs formules de 72 heures, la durée du festival est passée à 95 jours
non-stop pour ensuite devenir un projet de mise en réseau de performances. Le Placard
se définit également comme une mise à disposition d’une intention forte d’écoute et de
diffusion, qui a souvent donné lieu à des collaborations inédites et à la production
d’œuvres audio (et/ou) visuelles.
27/Concert
EXPOsITION
le bel accident
lang/baumann, vincent ganivet
Du 25 septembre au 20 décembre 2009
Entrepôt-galerie
Du mercredi au dimanche
De 14h à 19h
et les soirs de concerts
ENTRéE LIBRE
Vernissage vendredi 25 septembre
Entrepôt-galerie et jardin
A partir de 18h30
Dj set de Dirty Sound System
ENTRéE LIBRE
L’exposition réunit de nouvelles oeuvres signées Lang/Baumann et Vincent Ganivet sous
la forme de deux présentations monographiques croisées dans les espaces d’exposition.
Leurs univers plastiques peuvent sembler au premier regard très éloignés :
Lang/Baumann affectionne les formes arrondies, les couleurs « seventies » et les
surfaces lisses, sans aspérités, là où Vincent Ganivet préfère les angles incisifs,
et les matériaux bruts. Lang/Baumann propose un rapport à l’oeuvre qui passe souvent
par le bien-être ou le jeu, Vincent Ganivet construit des situations potentiellement
dangereuses.
L’exposition assume ces contrastes et s’élabore sur un paradoxe : la rigueur quasi
obsessionnelle de Lang/Baumann à construire des espaces architecturés à l’aide de
formes sinueuses rencontre la désinvolture de Ganivet et son approche empirique de
matériaux qui, dans leur usage courant, suivent des règles d’utilisation précises et
pragmatiques.
La réunion de ces artistes ne repose
mais bien sur une éthique partagée :
de production. Ils ont chacun choisi
en périphérie, Lang/Baumann dans une
proche de Berne et Vincent Ganivet à
pas sur la confrontation de recherches formelles
indépendance, auto gestion, maîtrise des outils
de rénover une friche pour vivre et travailler
petite ville industrielle en Suisse alémanique
Saint-Denis en banlieue parisienne.
L’exposition au Confort Moderne apparaît donc comme le prolongement naturel de leurs
ateliers respectifs : une troisième « Fabrique » habitée d’escaliers sans fin, de
voûtes inopérantes, de fontaines percées, de peintures murales hallucinatoires et de
vibrations sympathiques...
28/Exposition
EXPOsITION
le bel accident
lang/baumann, vincent ganivet
Vincent Ganivet
« Avec Vincent Ganivet, on a parfois l’impression d’être avant le « parlant ». Très
peu de textes accompagnent la présentation de son travail, aucun signe n’apparaît
dans les pièces elles-mêmes et le public est parfois contraint de regarder l’oeuvre
depuis l’extérieur, derrière une vitre qui en étouffera les sons (Feu d’artifice). Ces
sons sont souvent les seules paroles, onomatopéiques. Les travaux de Vincent Ganivet
font ploc ploc, Fssshhhhhspaff, toc toc toc toc, témoignant d’un flux qui se crée dans
la matière brute, standardisée (morte ?) qu’il utilise. » Emily King
Une exposition de Vincent Ganivet ressemble étrangement à une visite de chantier,
on y croise des parpaings, du béton, des pompes hydrauliques, des compresseurs,
des traces d’engins. A partir de matériaux de construction, d’outils, d’éléments
préfabriqués simples, Vincent Ganivet installe des événements, parfois des accidents,
dans les expositions.
Pour la première fois, l’artiste met en oeuvre un ensemble de formes emblématiques
de son travail à l’échelle de l’Entrepôt-galerie. Vincent Ganivet joue avec
l’eau, produit des dégâts, construit des fontaines ou parfois les deux (cf la
voiture dégoulinante sur le parking du Confort Moderne réalisée pour l’exposition
l’Egosystème en 2006). La fontaine qu’il réalise cette fois prend ses aises, se
déploie dans la salle noire, cache sa mécanique et son fonctionnement pour se faire
plus précieuse, plus complexe tout en exhibant sa logique interne, empirique et
bricolée. Le béton s’agglomère en petits rochers qui vibrent à intervalles réguliers,
la matière brute et inerte devient mouvante (vivante ?).
Avec une fausse virtuosité Vincent Ganivet s’emploie vainement à rejouer des éléments
architecturaux maitrisés depuis des siècles. Le parpaing a remplacé la pierre, et le
jeu, l’équilibre, prennent le pas sur la prouesse. Ce grand terrain de jeu procure
pourtant une étrange impression, une forme de déception, et laisse place à un terrain
vague mélancolique et désuet.
29/Exposition
EXPOsITION
le bel accident
lang/baumann, vincent ganivet
Lang/Baumann
Sabina Lang et Daniel Baumann sont nés à l’orée des années 70 et travaillent ensemble
depuis presque deux décennies. Leur signature - L/B - reconnaissable au premier
regard agit comme une marque de fabrique, « un signe attestant un contrôle » pour
en reprendre la définition la plus concise. Lang/Baumann n’abrite pas l’une de ces
multinationales de l’art parfaitement marketées et diffusant ses produits dérivés
dans toutes les bonnes enseignes mais plutôt une petite entreprise familiale aux
secrets de fabrication jalousement gardés. Une production appliquée, pas de séries
ou de cadences infernales, une fabrication sur mesure où rien n’est sous-traité.
Tout commence dans cette ancienne usine de Burgdorf, petite ville suisse alémanique
où se côtoient verts pâturages et activités industrielles. Atelier de fabrication,
bureau d’études et vie de famille se nouent au coeur de cette coopérative. Modèle
usé et peu productif pour certains, que Sabina Lang et Daniel Baumann s’attellent à
rendre tangible au travers d’une douce utopie : construire un monde plus beau, plus
confortable, plus doux, plus rond, plus coloré tout en élaborant une oeuvre radicale
et rigoureuse. Ils embrassent avec décontraction les formes et les motifs de leur
enfance, apparus dans les années 60, sans verser dans la nostalgie ou la réaction.
Lang/Baumann répond au désenchantement des années 00 par de belles entrées «
beautiful entrance », de beaux murs « beautiful walls », de beaux salons « beautiful
lounges », de belles fenêtres, « beautiful windows », et des aires de jeux «
spielfeld ». Dessiner un bar, un baby-foot, une table de billard ou même une chambre
d’hôtel reste pour eux la promesse d’une expérience esthétique unique.
Les matériaux et les formes sont choisis pour leurs qualités plastiques et
fonctionnelles. Les peintures murales ou installations affectionnent le surplomb,
l’angle, le motif cinétique pour accentuer une perte de repères. Lang/Baumann opère
par recouvrement de l’existant (murs, routes, terrains de sports), agit depuis la
surface. La pratique du all over permet de déborder de la surface du mur-cimaise
comme espace d’exposition, afin d’exploiter librement les sols, plafonds et éléments
de mobilier pour la conception d’environnements. Les « beautiful walls » réalisent le
passage de la surface au volume, de la deux dimensions à l’espace tridimensionnel.
Ni fascination béate, ni aveuglement de leur part, Sabina Lang et Daniel Baumann sont
bien des artistes de leur temps. Ils maîtrisent parfaitement le potentiel des formes
qu’ils utilisent et articulent leurs corollaires sociaux et politiques (un vent de
liberté et une croyance en la capacité du politique à changer la société). Quand le
design joue sur la sérialité et une large distribution, Lang/Baumann propose des
oeuvres qui infléchissent les logiques commerciales.
Par la matérialisation d’une pensée pragmatique des espaces d’exposition et de leur
habitabilité, L/B lève toute ambiguïté : l’architecture et le design au quotidien
seront toujours pour eux un art, et non une fonction dans l’attente d’une utopie
retrouvée.
30/Exposition
EXPOsITION
résident
david evrard
David Evrard est résident au
Confort Moderne pour 2009.
Libre à lui d’aller et venir tout
au long de l’année pour enquêter et
s’imprégner.
Lorsqu’il le décide, il choisit
au cours de l’année une forme
d’apparition et un espace. Le
jardin, la cour, le bar, la salle
noire, une performance, des films,
de la documentation…
La Cabane
Après la construction d’une cabane adossée au drapeau flottant sur le parking du
Confort Moderne, lors de son dernier passage à Poitiers au mois de juin, David Evrard
reprend ses quartiers pour une bonne partie du mois de septembre. La cabane sera
active les soirs de concerts et l’artiste promet d’aménager un espace relationnel
pour aller à la rencontre du public.
Le roman
Point de fixation d’une narration ouverte, la cabane permet à l’artiste d’échafauder
une histoire dont vous pouvez être le héros. Tickets de cinéma, billets d’entrée
de musée, gadgets en tous genres attestent de moments vécus ici ou là. Ces indices
présentés dans des boites nous plongent sur les traces d’un mystérieux personnage.
Une autobiographie fragmentaire de l’artiste se dessine en creux sur les bases de ces
éléments insignifiants.
Le lapin
L’artiste continue avec humour son travail de sape de l’art public en produisant,
pour le parking, un lapin géant en bois dont les dimensions nous renvoient à la
statuaire qui trône fièrement dans nos villes et flatte l’ego des commanditaires.
Ici pas de bronze ni de feuille d’or mais une construction en bois couverte
d’autocollants qui, nous l’espérons, pourrait devenir la mascotte du Confort Moderne.
31/Exposition
RENCONTRES
(IN)FORMATIVES
jeudi 17
SEPTEMBRE
PRéambule
Bar à 19h00
Entrée libre
Le Préambule, c'est une émission de radio enregistrée du Confort Moderne par Radio
Accords pour approfondir la programmation de ce premier trimestre. Une sorte de
présentation de saison à destination du grand public et de la presse, dynamisée par
le format radio et les interventions de multiples invités.
Rencontres avec les plasticiens (David Evrard, Lang/Baumann et Vincent Ganivet
seront alors dans nos murs), interviews de musiciens, concerts lives, explications
des programmateurs, questions du public : c'est tellement plus simple quand on en
parle !
L'émission est ensuite diffusée sur plusieurs antennes du Grand Ouest : Radio
Accords, D4B (Melle), Radio Béton (Tours), Beaub'Fm (Limoges) et Radio Campus
Orléans. Egalement téléchargeable sur les sites Internet de ces mêmes radios, ainsi
que sur le site du Confort Moderne, le Préambule bénéficie ainsi d'une audience la
plus large et diverse possible.
32/Rencontre
informative
RENCONTRES
(IN)FORMATIVES
jeudi 01
octobre
nouvelles musiques, nouvelles technologies au 20ème siècle
Bar à 20h00
Entrée libre
Website : guillaume-kosmicki.org
On ne saurait aborder la musique occidentale du 20ème siècle sans envisager les
nombreuses avancées technologiques, principalement celles touchant à l’électricité,
puis à l’électronique. L’enregistrement, à la fin du 19ème siècle, est le premier
pas d’une véritable révolution, qui fait que l’on n’a jamais écouté autant de
musiques qu’aujourd’hui. Autour de nouvelles découvertes sur l’acoustique, ou de
nouvelles lutheries instrumentales, une myriade de genres et de styles, savants ou
populaires, ont vu le jour. L’esthétique musicale, dès le début du siècle, en a
été profondément modifiée, et notamment sur la question de la différence que l’on
établissait habituellement entre son musical et bruit. Aujourd’hui, si l’on parle
couramment depuis plus d’une dizaine d’année de «musiques électroniques», force est
de constater que pas une musique n’a échappé de près ou de loin à ces innovations.
Cette conférence-écoute sera l’occasion de revoir ses classiques : de Stockhausen à
Jackson & His Computer Band, en passant par Kraftwerk et Aphex Twin.
Guillaume Kosmicki, musicologue, est enseignant-conférencier, spécialiste du
phéno¬mène techno à travers les raves et les free parties. Il est également
musicien sous le nom de Tournesol et participe au collectif Öko System. Il est
l’auteur de « Musiques électroniques, Des avants-gardes aux dance floors » (2009,
Editions Le Mot Et Le Reste)
33/Rencontre
informative
RENCONTRES
(IN)FORMATIVES
mardi 20
octobre
tout autour de babel
Bar à 20h30
Entrée libre
Le mythe de la Tour de Babel n’a cessé d’inspirer les artistes. Ce mythe dit à la
fois l’appétit de l’être humain à accéder à la connaissance et semble répondre
au mystère de l’existence de toutes les langues parlées de part le monde. Du 17
octobre au 28 novembre 2009, Tout autour de Babel célèbre la diversité culturelle
et linguistique à travers les œuvres de plasticiens, poètes sonores, compositeurs
et écrivains. Expositions, performances, lectures, conférences invitent à la
découverte des œuvres visuelles ou sonores de Jakob Gautel, Bernard Heidsieck,
Jacques Villeglé, Serge Pey, Jaap Blonk, Jean-Pierre Bobillot, Pierre Henry. Au
croisement de Tout autour de Babel et des Rencontres littéraires de l’Université de
Poitiers (19 au 22 octobre), cette soirée poésies actions reçoit Serge Pey et JeanPierre Bobillot.
Accompagné de l’artiste sarde Chiara Mulas, Serge Pey donne notamment « Ne sois
pas un poète sois un corbeau nous sommes une poignée de corbeaux sur la terre
». Présentée plusieurs fois dans le monde, cette performance est un acte contre
la censure de la poésie dont sont victimes de nombreux artistes déterminants
comme Claude Pelieu, Thierry Metz, Jean Monod, ainsi que des dizaines d’autres.
Artiste hors frontière, enseignant à l’Université de Toulouse-Le-Mirail, pionnier
de la poésie d’action, philosophe direct, créateur de la marche mondiale de la
Poésie depuis 1997 à la Documenta de Kassel, Serge Pey est l’un des performers
les plus important de la scène poétique actuelle. Créateur de situations, il
rédige ses textes sur des piquets de bâtons de tomates avec lesquels il réalise
des installations rituelles de poèmes. A la galerie Louise-Michel, il dédie une
exposition à la Déportée Sublime de la Commune de Paris.
Jean-Pierre Bobillot, chercheur à l’université de Grenoble III, se définit comme
« poête bruYant, creveuR de matelas (de mots !), Non-métricien tendance prodada, EnfoncEur de clous, chercheurs de pouX. Il pratique la récréation sonore (en
studio) et la lecture/action (en public) à voix rauque& drôle. Auteur d’une bible
consacrée à Bernard Heidsieck, Jean-Pierre Bobillot interprète avec vaduZ Choral «
Tout autour de Vaduz » de Bernard Heidsieck.
34/Rencontre
informative
RENCONTRES
(IN)FORMATIVES
samedi 12
décembre
création, internet et liberté : le dessous des lois
Maison de l'Architecture à 18h00
En coproduction avec GOTO10
Entrée libre
Les rebondissements autour des lois sur le droit d’auteur à l’ère d’internet
(DADVSI, HADOPI, ...) ont sans doute retenu votre attention. Car au nom de la
protection de nos artistes favoris, nous risquons des contraventions et la
suspension de notre accès à internet, la «riposte graduée» promettrait de résoudre
le problème en épiant de près la vie privée de chaque citoyen connecté...
Derrière les fantasmes des débats parlementaires, quels sont les véritables enjeux
et bénéficiaires ? Et qu’en est-il des artistes qui ont choisi la voie du libre ?
Nous vous proposons d’en apprendre plus sur ces lois qui se succèdent et manquent
souvent leur objectif.
Liste des intervenants annoncée ultérieurement (présence de M. Sépulchre de la
SACEM).
35/Rencontre
informative
ATELIER
ARTISTIQUE
du 27 novembre
au 18 décembre
vibrations sympathiques
Atelier artistique mené par des
élèves du Collège Pierre Ronsard
durant l’année scolaire 2009-2010
Intervenant : Vincent Ganivet
Exposition sur la mezzanine
Du lundi au vendredi de 14h à 18h
Du samedi au dimanche de 14h à 19h
Et les soirs de concerts
Vernissage mercredi 27 novembre à
partir de 18h30
Il y a des phénomènes physiques étonnants, comme les vibrations que l’on peut observer entre deux corps répondant à une même “harmonie”. Cet automne, le Confort
propose à des collégiens d’étudier cette bizarrerie et ses domaines d’application
(son, animation, interactions), puis de créer, individuellement et collectivement,
autour d’événements a priori anodins générés par des objets du quotidien.
Ces créations, exposées jusqu’à la mi décembre sur la mezzanine, seront le résultat d’expériences sonores et physiques menées sur des composants électriques simples, issus notamment de l’électroménager et du matériel hi-fi. Par exemple, un peu
de sable mis en vibration par un aspirateur pourrait révéler un paysage lointain et
imaginaire, une peinture abstraite en mouvement.
De l’installation à la photographie, en passant par la vidéo ou tout autre medium,
les collégiens vont comprendre ce que beaucoup d’adultes ont du mal à saisir : oui,
il est possible d’envisager le quotidien comme un vocabulaire plastique à part entière et non, nous ne sommes pas esclaves du préjugé commun sur l’artiste-peintre
au travail devant son chevalet, pinceaux et palette en main.
Si, comme Vincent Ganivet, le recours à des outils non dédiés à la création artistique vous interpelle ou si, comme nous, les sciences physiques ne vous évoquent
pas que de bons souvenirs d’école, profitez de ce vernissage, mercredi 27 novembre à
18h30, pour vous laisser surprendre par l’imagination et le sens esthétique de ces
artistes en herbe.
36/Atelier
artistique
le confort moderne association l’oreille est hardie
Relations presse : Emma Reverseau ([email protected])
185, rue du faubourg du pont-neuf
BP 502 – 86012 Poitiers
Tel : +33 (0)5 49 46 08 08
www.confort-moderne.fr