ECO N° 7 - Climate Action Network
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ECO N° 7 - Climate Action Network
IONS S UR L E C L I M AT LLETTRE E T T R E DDES E S OONG NG N E G O C I AT ATIONS SUR LE CLIMAT. M I L AN -- DDECEMBRE E C E M B R E 22003 003 MILAN éco 11 décembre Edition puce EDITION FRANCAISE ECO est publié par les Organisations non gouvernementales depuis la Conférence sur l’Environnement de Stockholm en 1972. Cet exemplaire est produit de façon collective par les groupes du Réseau Action Climat mondial présents à COP9, Milan, décembre 2003. Une table ronde bien sage La Présidence de la COP avait expressément demandé aux ministres d’éviter de lire leurs textes et de s’engager dans un dialogue plutôt que dans une suite de monologues. Un peu optimiste de sa part ! Virtuellement tous les intervenants se sont accrochés à leur bout de papier, comme un réfugié climatique submergé par la montée des eaux cramponé à sa bouée de sauvetage. Les seules exceptions sont venues de la ministre belge, qui a rebondi adroitement sur l’intervention de l’orateur du Mozambique (cf. plus bas) plutôt que de lire le texte qu’on lui avait préparé, et du ministre estonien, qui annonça qu’en tant que représentant d’un petit pays, il se contenterait d’un petit discours. Pour rester un peu dans l’anecdote, cette table ronde a prouvé, si besoin était, que les mots ne signifient pas la même chose pour tous. Dans la bouche du représentant saoudien, si adaptation il doit y avoir, c’est uniquement pour faire face aux conséquences économiques des mesures prises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. A savoir pertes de devises pour les exportateurs de pétrole, chiffrées selon plusieurs études crédibles (sans plus de précisions) à 19 milliards de dollars par an. Les Inuits en justice contre les Etats-Unis Hier soir ; la Présidente de la Conférence Circumpolaire des Inuits (ICC), Sheila Watt-Cloutier, s’est exprimée à Milan sur l’implication des Droits de l’Homme dans la question du changement climatique. Au nom des 155 000 Inuits qui vivent en Alaska, au Canada, en Scandinavie (Islande, Finlande, Norvège, Suède), au Groenland et en Russie, elle a estimé que les droit humains des Inuits sont menacés par le changement climatique provoqué par l’homme. Pour défendre les droit humains des Inuits, nous explorons la meilleure voie légale, probablement via le système interaméricain, en invoquant la déclaration des Droits de l’Homme de 1948, a indiqué Mme Watt-Cloutier. La Commission Inter-Américaine des Droits de l’Homme est en effet une institution associée à l’Organisation des Etats Américains. Cette plainte serait portée contre les EtatsUnis, le plus important pollueur du monde. La Commission n’a pas le pouvoir d’obliger ce pays à réduire ses émissions, ni de faire compenser les dommages subis par les populations de l’Arctique ; mais elle pourra produire un jugement précisant les droits des Inuits, de même qu’une attribution de la violation de ces droits par les Etats-Unis. Mme Watt-Cloutier a décrit l’impact qu’a déjà le changement climatique sur le mode de vie traditionnel de son peuple. Les chasseurs Inuits comprennent les rythmes et les cycles de la nature. Leur connaissance du milieu est précise et détaillée, et elle se passe de génération en génération. Mais beaucoup d’Inuits découvrent que le temps devient imprévisible, et les déplacements sur la banquise sont dan gereux. Des chasseurs se sont engloutis à travers la glace dans des endroits qui traditionnellement étaient sûrs. Hier ont été présentés des résultats préliminaires d’une étude d’évaluation d’impact sur l’arctique, un travail considérable de recherche qui sortira en septembre prochain sous l’égide de l’ICC. (...) suite page 2 N U M E R O 6 - p a gGe R1 A T U I TP U B L I C A T I O N C I X GR ATUIT N E G O C I AT I O N S S U R L E C L I M AT. L E T T R E D E S O N G MILAN - DECEMBRE 2003 (...) suite de l’article page 1, Une table ronde bien sage (...) suite de l’article page 1, Les Inuits en justice contre les Etats-Unis Les habitats naturels seront altérés au point que si le changement climatique n’est pas ralenti, les ours polaires, les morses et certains phoques vont disparaître. Où iront-nous chercher notre nourriture ?, demande Madame Watt-Cloutier. Que deviendront les Inuits ? La représentante des populations arctiques enjoint les gouvernements à réduire leurs émissions, en particulier les Etats-Unis. On n’a plus le temps, nous avons besoin d’engagements drastiques de long terme visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre si nous voulons protéger l’Arctique et si nos droits en tant qu’Humains doivent être respectés. Ca se fête ! Aujourd’hui 11 décembre, le Protocole de Kyoto a six ans. Nous aurions tous aimé qu’il soit déjà en vigueur, mais après tout, pour la prochaine COP, le Protocole aura sept ans, l’âge de raison ! Espérons-le, l’âge aussi de sa première COP/MOP ! Le Climate Action Network (CAN) invite tous les participants qui soutiennent Kyoto à venir fêter l’anniversaire du Protocole à 6 heures, au « Climate change Kiosk », 1e étage du centre de conférence. GIEC : mieux vaut TAR que jamais Après quelques séances de commentaires, quatre rencontres et au moins soixante heures de travail selon un délégué, les Parties se sont finalement entendus sur le texte concernant le Troisième rapport d'évaluation du GIEC (le TAR). Hélas, ce texte est bien loin de faire face aux questions de l'adaptation et de l'atténuation. En juin dernier ; lors de la rencontre de SBI 18, la décision adpotée faisait référence aux : aspects scientifiques, techniques et socioé conomiques à la fois de l'adaptation et des mesures d'atténuation pouvant contribuer notamment à la réalisation des objectifs de la Convention et au développement durable. A l’inverse, les mots "atténuation" et "adaptation" brillent par leur absence dans la décision adoptée tard mardi soir. Nous nous attendions donc à quelques choses d'un peu plus mordant, quelque chose qui fournirait à la communauté internationale les outils nécessaire au maintien de la température sous la barre des 2°C... Après tout, n'est-ce pas pour prévenir les changements climatiques dangereux que nous sommes ici? Il nous est difficile de comprendre comment encore un atelier de plus sur le dévelopement durable, des possibilités et solutions et de la vulnérabilité et des risque nous permettra d'atteindre les objectifs du paragraphe 2 de la Convention. Nous souhaitons sincèrement que les Parties réalisent, plus tôt que plus tard, que la lutte aux changements climatiques est l'affaire de tous et que la réponse doit être composée à la fois de l'adaptation et de l'atténuation. N U M E R O 6 - page 2 Ce qui, pourvu qu’on considère effectivement ces études comme crédibles, représente une sacrée bonne nouvelle pour les pays importateurs de pétrole, qu’ils soient en développement ou développés : 19 milliards de dollars d’amélioration de la balance extérieure grace au Protocole de Kyoto, ce ne serait pas négligeable. Dans la même série, le représentant de la Fédération de Russie a insisté sur l’effort réalisé par son pays pour atténuer… les conséquences du changement climatique. Heureusement, les autres intervenants ont utilisé les termes d’adaptation et d’atténuation d’une manière plus orthodoxe. La grande majorité des ministres a appelé les pays développés à ratifier Kyoto, immédiatement, pour le Panama, le plus tôt possible pour le Maroc au nom du G77+Chine, ou de façon plus nonchalante avant le 1er janvier 2008 pour la Nouvelle-Zélande, qui n’ose visiblement pas trop élever la voix face à ses grands voisins australien et états-unien. L’immense majorité des ministres a également exhorté les pays développés à renforcer (ou plutôt à enfin démarrer) leurs efforts de réduction des émissions. La plus lyrique fut peut-être la ministre française, pour qui ce siècle sera soit celui du changement climatique subi, qui fera d’énorme ravages et restera dans l’histoire comme une période d’irresponsabilité collective, soit celui du changement maîtrisé, qui marquera la maturité de l’humanité face à son développement. Le plus spirituel fut sans doute le ministre burkinabé. Le Président de la COP avait démarré la table ronde par l’apologue de la grenouille dans une casserole, ravie quand l’eau commence à se réchauffer mais pour qui l’histoire se termine mal. Le ministre Africain ajouta que, contrairement à la grenouille, c’est nous, ou au moins une partie de notre groupe (le groupe humain) qui a mis le feu à la marmite. La Suisse, au nom du groupe de l’intégrité environnementale, insista sur l’article 2 de la Convention, dont le respect nous amènera à des réductions d’émissions beaucoup plus radicales, suite à des mesures publiques mais aussi à nos décisions individuelles. Enfin, le Vatican insista sur la responsabilité éthique des gouvernements et de chaque secteur de cette société. Si d’aventure la notion d’impact du changement climatique apparaissait abstraite à certains participants à la COP, cette table ronde a dû leur rendre les choses plus concrètes. Ainsi, le Népal a insisté sur l’accélération du rythme de retrait des glaciers (qui atteint dix mètres par an) et le danger d’inondations afférent, suite à la formation de lacs sous la glace, qui risquent de noyer des vallées en se déversant sans prévenir. La Tunisie, quant à elle, a insisté sur sa vulnérabilité face aux sécheresses, canicules et autres inondations, et sur l’ampleur des dégats économiques que ces évènements entraînent. L’Argentine a rappelé que, cette année, 120 000 personnes ont dû être évacuées pendant deux mois, mais le témoignage le plus poignant est sans doute venu du ministre du Bénin, où la saison des pluies est bouleversée. Alors qu’elle survient normalement en avril, il faut maintenant parfois attendre la mi-juillet. Les paysans ne savent plus à quelle saison semer, ni à quel saint se vouer, et leur attente se transforme en désespoir. PUBLICATION CIX (...) suite page 3 GR ATUIT N E G O C I AT I O N S S U R L E C L I M AT. L E T T R E D E S O N G (...) suite de l’article page 2, Une table ronde bien sage ECO suggère à George W. un petit stage comme cultivateur au Bénin. Après quelques semaines à attendre avec angoisse la saison des pluies, gageons qu’il aura un autre point de vue sur le dossier ! Après quelques semaines à attendre avec angoisse la saison des pluies, gageons qu’il aura un autre point de vue sur le dossier ! L’adaptation, vu non comme une alternative mais comme un complément à la réduction des émissions, fut bien sûr au centre de nombreuses interventions. La Russie a ainsi ouvert son intervention en soulignant que l’adaptation au changement climatique était dans ce pays un problème grave et essentiel, une lucidité de bon aloi après la plaisanterie douteuse de Vladimir Poutine lors de la Conférence de Moscou. Les petits Etats insulaires comme la Micronésie et les Îles Marshall ont rappelé qu’ils n’ont pas d’autre choix que de s’adapter. Le représentant de ce dernier Etat a ainsi rappelé que son pays se trouve six pieds (soit deux mètres) au-dessus du niveau de la mer. Autant dire que c’est six pieds sous terre que se retrouveront ses habitants à moins d’une mise en place rapide de mesures d’atténuation et d’adaptation. Et le ministre micronésien d’appeler à ce que ces dernières ciblent en priorité les petits Etats insulaires. Hélas, les promesses de financement pour l’adaptation en provenance du Nord risquent encore de se faire attendre longtemps… Le ministre du Mozambique a ainsi rappelé qu’à COP 6, l’émotion suscitée par les inondations dans son pays avait conduit à une décision de solidarité financière. Il attend toujours, ce qui ne l’a pas empêché d’appeler à une meilleure synergie entre la Convention climat et les Conventions désertification et biodiversité. Une subtilité qui a échappé aux négociateurs sur les puits lors de cette COP (voir l’article La saison des puits dans ce numéro) ! Nous laisserons le mot de la fin au ministre burkinabé. Se réjouissant que l’on traque partout dans le monde ce que l’on appelle le terrorisme international, il a rappelé qu’il y a un autre terrorisme qui menace le monde. C’est ce monstre que nous avons nous-mêmes créé par nos modes de production et de consommation. Ce monstre, nous ignorons son nom, mais nous savons qu’une de ses parties (peut-être sa tête) s’appelle changement climatique. Unissons-nous donc pour lutter contre ce monstre, ce terroriste qui menace l’ave nir de notre planète. N U M E R O 6 - page 3 MILAN - DECEMBRE 2003 Fossile du jour Les Etats-Unis ont remporté encore une fois la première place du Fossile du Jour L’attribution de cette distinction provient des efforts de créativité et de subtilité déployés aujourd’hui au cours d’une conférence de presse par Paula Dobrianski, représentante de la délégation étatsunienne. Quand l’AFP lui demanda si elle considérait que le changement climatique était ou non une réalité, P. Dobrianski répondit que les Etats-Unis étaient soucieux du changement climatique et que pour cette raison, ils étaient des participants actifs à cette quinzaine milanaise. La journaliste lui fit remarquer qu’elle n’avait pas répondu à la question et la reposa. Acculée, Mme Dobrianski confessa finalement que le président Bush avait personnellement notifié en public que le dérèglement climatique avait été observé, et que l’on avait constaté des changements cycliques… Cette déclaration attribuant le changement climatique à un phénomène purement naturel et n’ayant rien à voir avec les émissions de GES illustre bien la politique de l’administration Bush : faire passer la politique avant la science. Deuxième place : l’Arabie Saoudite et la Chine ex æquo, pour avoir mené l’opposition des 140 et quelques pays du G77 face au texte proposé par l’UE, malgré le fait que ce texte soit bénéficiaire à la majorité des pays inclus dans ce groupe. Bien que la concrétisation du Fonds Spécial Changement Climatique (FSCC) soit l’une des priorités de COP 9 pour le G77, les Saoudiens, soutenus par les Chinois, ont pris en otage les pays réticents du G77. Ils ont même pour cela mis en avant d’anciennes décisions du texte de diversification économique qu’ils n’avaient pas soutenues à l’époque. Le FSCC devrait en effet servir à subventionner les exportateurs de produits fossiles plutôt que de revenir aux AOSIS et aux PMA qui subiront particulièrement le changement climatique. Le Canada apparaît une fois de plus sur le podium et remporte la 3e place pour son manque de fair-play dans le bac à sable du dernier groupe de contact sur les puits et le MDP. C e pays semble avoir oublié la courtoisie que la plupart des Parties ont apprise avant d’arriver dans le terrain de jeu de la Convention climat. Bien que n’étant pas totalement satisfaites du texte final, les autres Parties ont accepté les compromis et ont loué les efforts et l’équité des co-présidents. Plutôt que de jouer gentiment avec les autres, le Canada préféra jeter du sable jusque dans les yeux des co-présidents. Comme si cela n’était pas suffisant, le Canada s’emporta au sujet du seul amendement, la suppression du terme « environnementaux » dans l’expression « accords environnementaux internationaux ». Les Parties se demandent toujours si cette objection du Canada était dans le but d’inclure des liens avec l’OMC ou juste pour attirer l’attention. PUBLICATION CIX GR ATUIT N E G O C I AT I O N S S UR L E C L I M AT L E T T R E D E S O N G M I L A N - D E C E M B RE 2 0 0 3 La saison des puits L’accord obtenu mardi sur l’utilisation des puits dans le MDP achève un cycle de deux ans de négociations. Ceci est donc un pas encourageant pour le Protocole de Kyoto et plus généralement pour le processus multilatéral. Que les co-présidents en soient félicités vu la complexité du sujet. Le Réseau Action Climat international (CAN) note que l’accord comprend plusieurs éléments positifs – et notamment le fait qu’un accord a été conclu. En particulier, les Parties se sont enfin accordées sur le fait que les projets puits ont une nature fondamentalement différente des projets basés sur l’énergie. Les puits entraînent des risques significatifs d’impacts socio-économiques et environnementaux, et nécessitent donc une information très détaillée. Cette exigence est cependant plutôt faible dans l’accord, mais c’est une avancée très nette par rapport au refus de certains d’inclure ces paramètres lors de l’accord de Marrakech. En outre, la question de la non-permanence demande au moins une surveillance continue et une responsabilité précise. Le Canada lui-même a accepté ce point essentiel. Par contre, l’accord sur les puits a échoué au moins dans trois domaines : - Il n’exclut pas les plantations monospécifiques. Dans le but de protéger les écosystèmes contre les effets du changement climatique, le Protocole de Kyoto pourrait paradoxalement favoriser la création de déserts biologiques sous forme de ces plantations homogènes. Ces projets donneront probablement lieu à une opposition forte des populations riveraines. Le Réseau Action Climat (CAN) encourage les investisseurs à ne pas souscrire à de tels projets pour éviter de perdre leur mise. - Pas d’exclusion des organismes génétiquement modifiés (OGM). Un traité de défense de l’environnement comme le Protocole de Kyoto met en cause son soutien dans le public en ouvrant la porte aux OGM. Essayer de résoudre le changement climatique en utilisant des technologies à fort risque inhérent comme les OGM revient à tenter d’éteindre un feu avec de l’essence. Le CAN est très inquiet sur cette possibilité d’introduire les OGM dans les puits de carbone, et appelle les Parties à ne pas accepter de Certificats (CER) basés sur ces espèces. - Les liens entre les règles sur les puits de carbone et les autres accords multilatéraux sur l’environnement comme la Convention sur la Biodiversité sont particulièrement faibles. L’organisation des délégations d’experts de la négociation sur les climats montre une ignorance coupable sur ce point. Pour conclure, l’accord final sur les puits de carbone ne garantit pas que des projets nuisibles pour l’environnement seront exclus du MDP. Le Réseau Action Climat continuera son travail avec CDM Watch, Sinks Watch, ainsi que les communautés concernées pour identifier et stopper des projets mal conçus. N U M E R O 6 - page 4 Milanais et participants à COP9 unis pour le climat et la paix samedi dernier. MARIO Mario a écouté avec attention les discours des Ministres hier en plénière. Comme tout le monde dans la salle, il a lui aussi pleuré sur la situation future dramatique des ventes de pétrole dans un certain pays de l’OPEP situé dans la péninsule arabique. Il a aussi applaudi à l’intervention de la Ministre de Belgique mais il ne se souvient plus pourquoi. Enfin, il a écouté le président hongrois et le représentant d’un pays d’Afrique sahélienne échanger leurs recettes sur la cuisson des batraciens. Lassé des pizzas et des pastas, il est allé ensuite déguster une pleine marmite de cuisses de grenouilles. REMERCIEMENTS Le Réseau Action Climat France remercie le MEDD et ceux qui ont participé à ce numéro : Antoine Bonduelle, Steven Guillebaud, Philippe Quirion, Diane Vandaele ECO français disponible sur : www.rac-f.org AVERTISSEMENT Les textes de cette édition en français ne sont pas identiques à ceux de ECO version anglaise. Ces bulletins complémentaires sont l’émanation du Réseau Action Climat (CAN). PUBLICATION CIX GR ATUIT