Six aérodromes provinciaux passés au crible

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Six aérodromes provinciaux passés au crible
No. 22 Mai/Juin 2015
MAGANAC
Le Magazine de l‘ANAC
En prélude à la CAN 2017 :
Six aérodromes provinciaux
passés au crible
DU NOUVEAU CHEZ SOLENTA GABON
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Rubrik · Maganac 22
DANS CE NUMÉRO
Mentions légales
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15
12
14
16
19
20
21
23
24
26
A LA UNE
Inspection des aéroports provinciaux
ANAC INTERNE
Formation instructeurs en sûreté
ANAC INTERNE
Who’s who : la nouvelle DGA
GABON
Du nouveau chez Solenta Aviation
GABON
Nouveaux uniformes des
hôtesses ADL
AFRIQUE
Le plus grand terminal fret d’Afrique se construit
PORTRAIT
Première femme à la tête de l’OACI
INTERNATIONAL
Le top des compagnies 2015
INTERNATIONAL
Idée : les pistes circulaires
QUESTIONS – RÉPONSES
Peur de l’avion ?
ACTUALITÉS
EN BREF
INSOLITE
Rubrik · Maganac 22
3
CHÈRES lectrices,
chers lecteurs,
Réduction des émissions de CO2 :
L
’intérêt de l’OACI pour
réduire les émissions
de CO2 issues de
l’aviation internationale
a été formalisé lors de
la 37ème session de l’Assemblée
générale à travers la résolution
$SXLVUpDǸUPpORUVODqPH
session de l’AG par la résolution
$&HWWHUpVROXWLRQLQYLWHOHV
États à établir un plan d’action pour
la réduction des émissions de CO2
issues de l’aviation internationale et
à le publier, sous réserve des informations sensibles d’ordre commerFLDOTXªLOSRXUUDLWFRQWHQLU
C’est dans ce cadre que le Gabon,
à travers la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale
(CEEAC), a sollicité l’assistance de
l’OACI pour élaborer son plan d’action national. Le secrétaire général de
l’OACI a signé avec la Commission
Européenne un projet conjoint pour
le renforcement des capacités des
pWDWVGDQVFHGRPDLQH/ª8(îQDQFH
le projet et l’OACI apporte son soutien technique. Le projet UE-OACI,
dénommé « Renforcement des capacités pour la réduction des émissions
de CO2 issues de l’aviation internationale », a une durée prévisionnelle
de 42 mois. Il concerne 14 Etats dont
les 10 Etats membres de la CEEAC,
auxquels se sont ajoutés le Kenya,
le Burkina, les îles de Trinidad et
Tobago.
Il s’articule autour de trois axes : l’élaboration et la soumission des plans
d’actions nationaux, la mise en place
de systèmes de suivi environnemen-
4
editorial · Maganac 22
Où en sommes-nous ?
tal et la mise en œuvre des mesures
d’atténuation.
Pour ce qui concerne le Gabon, il a
été mis en place un comité national
chargé de la mise en place du plan
d’actions pour le Gabon ayant pour
mission le développement et la soumission du plan d’actions à l’OACI.
Il regroupe les principaux acteurs de
l’aviation civile, à savoir: le ministère
des transports, la direction générale
de l’environnement et de la protection de la nature, l’Agence nationale
de Aviation civile, les compagnies
aériennes, le fournisseur de services
de navigation aérienne (ASECNA),
les gestionnaires d’aéroports, les
fournisseurs de service d’assistance
en escale et les fournisseurs de carburant d’aviation. Deux points focaux
nationaux ont été désignés qui ont
pris part au séminaire de lancement
en février 2015 à Yaoundé au Cameroun. Le comité national s’est réuni 6
fois depuis février.
Où en sommes-nous dans le développement de notre plan d’action ?
Un plan d’actions pour la réduction
des émissions de CO2 est composé
de cinq parties. La première partie
comporte des renseignements sur
les principaux responsables en
charge du plan d’actions, c’est-àdire le comité national présidé par
le directeur général de l’ANAC. La
deuxième partie contient le scénario
de référence, c’est-à-dire une projection sur 10 ans des émissions de
CO2 en l’absence de toutes mesures
d’atténuation. La troisième partie
donne la liste des mesures d’atténuation que l’Etat souhaite mettre en
œuvre. La quatrième partie présente
OHVUpVXOWDWVTXDQWLîpVDWWHQGXVGHV
mesures d’atténuation retenues. La
cinquième partie précise les besoins
d’assistance dans la mise en œuvre
du plan d’action.
A ce jour, le comité a validé le
scénario de référence. La prochaine
réunion du comité sera consacrée
au choix des mesures d’atténuation.
Nous espérons que ce choix se fera
assez rapidement dans la mesure
où l’OACI a mis à la disposition des
Etats un panier de mesures d’atténuation des émissions de CO2
regroupées en sept catégories. Il
faudra aux membres du comité
de sélectionner dans ce panier les
mesures qui lui sembleront les plus
adaptées à notre contexte. Une fois
le choix validé par les experts des
GLǺpUHQWVGRPDLQHVQRXVSDVVHURQV
jODTXDQWLîFDWLRQGHFHVPHVXUHV/D
première mouture du plan d’action
GHYUDrWUHVRXPLVHjODîQGXPRLV
de septembre 2015. Nous pensons
pouvoir tenir cette échéance.
Au moment où nous mettons sous
presse, le séjour d’un consultant
OACI au Gabon vient de se terminer.
Ce séjour avait pour but de nous
expliquer la collecte des données,
de décrire les données nécessaires
et discuter avec nous et tous les
opérateurs concernés de la manière
dont nous allons contribuer chacun
à sa place, à collecter et transmettre
les données requises dans un format
adéquat. Le prochain numéro de
MAGANAC en fera l’écho.
Dominique OYINAMONO
Directeur Général de l’ANAC
Ancien bâtiment
d’aérogare de Mitzic
CAN 2017 :
ÉTATS des lieux des aéroports
du Haut-Ogooué et du Woleu-Ntem
Dans la perspective de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue au Gabon en 2017, une mission conjointe
ANAC/ASECNA, conduite par le Directeur général de l’ANAC, M. Dominique OYINAMONO qu’accompagnait le
Délégué du Directeur général de l’ASECNA pour la gestion des activités aéronautiques nationales du Gabon
(AANG), M. Jean PAMBO BOUASSA, s’est rendue dans les provinces du Haut-Ogooué et du Woleu-Ntem, pour
faire un état des lieux de ces provinces. Les constats relevés à l’issue de ces visites qui ont eu lieu en juin et
juillet 2015, font état de plusieurs carences.
Au cours de la visite de cet aéroport,
la délégation a inspecté la piste
d’atterrissage et a relevé le bon état
des chaussées aéronautiques (elles
se composent de la piste, la voie de
Haut-Ogooué
circulation et l’aire de manœuvre)
GDQVOHXUHQVHPEOH'HVîVVXUHV
dont certaines sont très anciennes,
ont été toutefois observées sur la
couche de roulement ainsi que sur
le parking et les voies de circulation.
La clôture d’enceinte présente des
points faibles, favorisant ainsi l’accès
en zone réservée de personnes et
véhicules non autorisés. De plus,
une absence de chemin de ronde le
long de la clôture de Mvengué rend
SDUWLFXOLqUHPHQWGLǸFLOHOªDFFRPSOLVsement des missions de sécurité et
de sûreté de l’aviation. Construite
depuis près de 29 ans, sa vétusté
nécessite des travaux d’entretien.
Concernant les installations terminales, les bâtiments et les équipements techniques de l’aéroport, la
délégation a noté des carences liées
DX[GLǸFXOWpVGHIRQFWLRQQHPHQW
GHOªDpURJDUHjOªLQVXǸVDQFHGX
matériel logistique et au manque de
ressources humaines dans certaines
administrations.
A LA UNE · Maganac 22
5
L’inspection des aérodromes
d’Okondja et d’Akiéni a permis
à la délégation de constater l’état
de délabrement avancé dans
lequel ces aérodromes se trouvent,
dû à l’absence d’entretien.
$ODîQGHFHVLQVSHFWLRQVOH'LUHFteur général de l’ANAC a présidé une
VpDQFHGHGpEULHîQJ
Aéroport de Mvengué
DESIGNATION
Piste
DLUHGHWUDîF
ACTION A METTRE
EN ŒUVRE
Arrachement des matériaux sur
l’aire de prolongement d’arrêt
Réaliser les travaux de
réparation de l’aire
Fissuration, parfois préjudiciable
par endroit, sur la piste
Traiter les zones des
points faibles
'pYHUVHPHQWGHOXEULîDQW
fragilisant la couche de
roulement de la piste
Traiter la zone fragilisée
%DQGHVDQWLVRXǹHV
non revêtues
Réaménager les bandes
Parking avions
Parking inachevé
Achever les travaux
d’aménagement du parking.
Salle d’embarquement
Sièges d’attente en état
de dégradation
Réfectionner les sièges
d’attente
Salle d’enregistrement
Manque de signalétique.
Installer la signalétique
La bande d’arrêt comptoir
a perdu son éclat
Refaire la bande d’arrêt
comptoir
Dégradation du plafond à certains
endroits, causée par les problèmes des
FLUFXLWVIULJRULîTXHVGXEkWLPHQW
Procéder aux travaux de
réfection de l’étanchéité
et du plafond.
Rayon-X hors service
Réparer le rayon X
Circuit bagages de soute
6
CONSTATATIONS
A LA UNE · Maganac 22
La piste d’Oyem
Aéroport d’Oyem
DESIGNATION
CONSTATATIONS
ACTION A METTRE
EN ŒUVRE
Tour de contrôle
Pas de visibilité sur toute l’aire de mouvement et la bande de piste
Elaguer tous les arbres et supprimer tous
les obstacles qui empêchent une vue
totale sur l’aire de mouvement et la bande
de piste
Salle d’embarquement
Sièges d’attente en état de dégradation
Réfectionner les sièges d’attente
Circuit passagers
Absence des postes de contrôle pour
passagers et bagages
Aménager les postes de contrôle avec
des équipements appropriés
Toiture
Problème d’étanchéité sur l’ensemble de
la toiture et dégradation du plafond.
Réaliser les travaux de réfection de
l’ensemble de la toiture et du plafond
dégradé.
Peinture du bâtiment
Vétusté de la peinture du bâtiment
Entreprendre les travaux de réfection de
la peinture sur l’ensemble du bâtiment.
La mission s’est déroulée du 28 juin
au 1er juillet. C’est par voie terrestre,
que la délégation s’y est rendue
en marquant une escale à Mitzic,
chef-lieu du département de l’Okano.
En compagnie du préfet, M. Michel
MOUKEKE, du Commandant de
Brigade de la gendarmerie, Major
MBINA KOMBILA, la délégation a
parcouru la piste de cette localité.
(QHǺHWSOXVULHQQªLQGLTXHTXªLO\
DHXDXWUHIRLVXQTXHOFRQTXHWUDîF
aérien, tant la piste a été transformée en voie routière et en passage
pour piétons. De part et d’autre de la
bande de piste, des maisons d’habitations et / ou à usage commercial
se sont érigées. Le parking avions
est transformé en aire de stationnement des véhicules et grumiers. La
maisonnette qui servait de bâtiment
d’aérogare a été reconvertie en restaurant-bar et le bâtiment du service
de météorologie nationale a été
occupé par un commerçant.
L’état des lieux de l’aéroport d’Oyem
s’est déroulé le lundi 29 juin et
plusieurs points ont été notamment
relevés par la délégation. La bande
de piste présente de nombreux
obstacles tels que les arbustes, des
ravines en formation etc. Les travaux
de désherbage et d’élagage des
arbres au niveau
de la bande de
piste ainsi que
le dégagement
des zones d’approche sont à
entreprendre. Les
chaussées aéronautiques sont dans
un état de dégradation avancée. On
\REVHUYHGHVîVVXUHVGHVRUQLqUHV
des nids de poule en formation ainsi
qu’un début d’arrachement des matériaux sur la piste, la voie de circulation
et sur le parking.
rivés à leur terme (seuls 600 mètres
de clôture ont été réalisés). Cette
situation favorise la traversée en
zone réservée des riverains ainsi que
l’intrusion des animaux sur la piste.
Ce qui présente un risque de sécurité
majeur lors des phases critiques.
Woleu-Ntem
L’aéroport d’Oyem ne dispose pas
de clôture. Les travaux de construction de la clôture démarrés dans le
cadre du projet de réhabilitation des
aéroports provinciaux ne sont pas ar-
Au niveau de l’aérogare, les circuits
passagers et bagages ne sont pas
adaptés aux aspects de sûreté et de
facilitation. Aussi, l’aménagement de
l’aérogare devient une préoccupation
PDMHXUHDîQGHSUHQGUHHQFRPSWH
les aspects de sûreté et de facilitation pour le contrôle des bagages.
Les voies de service sont en latérite.
Certains tronçons ne sont pas praticables en toute saison.
A LA UNE · Maganac 22
7
Bitam
L’aérodrome de cette localité n’est
plus exploitable depuis avril 2013
pour des raisons de sécurité.
C’est en présence du maire de Bitam,
M. Clotaire EDOU NKOULOU que la
visite s’est déroulée. La situation de
ODSLVWHHVWSUpRFFXSDQWH(QHǺHW
les chaussées aéronautiques sont
envahies des hautes herbes et
des ravines. La dégradation de
la structure de la chaussée est
très avancée. Les populations riveraines ont occupé de manière
anarchique la bande de piste
et ont construit des maisons
aux alentours. Des hautes herbes,
des arbres fruitiers ainsi que des
garages avec des épaves de voitures,
viennent compléter cet environnement, tout ceci à moins de 70 mètres
de l’axe de piste.
3HQGDQWOHGpEULHîQJTXLVªHVWGproulé dans les locaux du Conseil Mu-
On traverse
tranquillement …
8
A LA UNE · Maganac 22
Photo de famille avec
le préfet de Bitam
nicipal, Monsieur le Maire a déploré
l’occupation anarchique du domaine
aéroportuaire par les populations qui
n’ont reçu aucune autorisation.
« C’est à nous de prendre des
mesures correctrices pour que cet
aérodrome reprenne forme et soit de
nouveau ouvert à la circulation aérienne tout en remplissant les critères
de sûreté et de sécurité conformes
à la règlementation aéronautique en
vigueur», a-t-il conclu.
Tondeuses à gazon
naturelles sur la piste
M. PAMBO BOUASSA :
C’est donc sur la base de cet article
10 que l’Etat gabonais a, par le biais
d’un contrat signé le 30 décembre
FRQîpjOª$6(&1$SRXUXQH
durée de cinq ans à compter du
1er janvier 2011, la gestion de ses
activités aéronautiques nationales.
$FHWHǺHWOª$6(&1$HVWFKDUJpH
d’assurer la gestion commerciale
de 10 aéroports ; l’exploitation des
services de la navigation aérienne
sur 8 aérodromes ; l’exploitation et
l’entretien des installations météorologiques synoptiques (sauf
Libreville, Port-Gentil et Mvengué) et
la gestion de la sûreté
sur les aéroports
qui relèvent de son
périmètre.
AU TERME DE LA MISSION,
NOUS L’AVONS INTERROGÉ ...
03$0%2%28$66$YRXVrWHVOH
Délégué du DG de l’ASECNA pour la
gestion des activités aéronautiques
QDWLRQDOHVGX*DERQ2QpYRTXH
souvent « l’article 10 », pouvez- vous
nous l’expliquer en détail et nous
donner un aperçu de ce que vous
faites ?
L’Agence pour la sécurité de la
navigation aérienne (ASECNA) est
actuellement régie par la Convention de Dakar révisée, adoptée à
Ouagadougou, au Burkina Faso et
signée à Libreville, en République
Gabonaise, le 28 avril 2010. L’article
GHFHWWH&RQYHQWLRQRǺUHDX[
Etats, par le biais de contrats de
délégation de gestion, la possibilité
GHFRQîHUjOª$6(&1$ODJHVWLRQ
des services et installations aéroportuaires, de navigation aérienne,
de lutte contre l’incendie et de
météorologie aéronautique pour
les aérodromes sur lesquels ces
services ne sont pas assurés au
titre de l’article 02 de ladite Convention. Ces services sont assurés par
les moyens propres à l’Etat signataire du contrat de délégation de
gestion. Ils font l’objet d’un budget
HWGªXQHFRPSWDELOLWpVSpFLîTXHV
Les actes de gestion, au titre de
chacune des missions (articles 02
ou 10) de l’Agence, ne doivent en
DXFXQHPDQLqUHDǺHFWHUOHVELHQV
et ressources de l’autre.
En compagnie de
l’ANAC, vous avez fait un état des
lieux des aéroports dans les provinces du Haut-Ogooué et du Woleu-Ntem, quels sont les principaux
constats à l’issue de ces visites ?
/HVFRQVWDWVHǺHFWXpVVRQWGHWURLV
ordres (juridique, technique et commercial). Sur le plan juridique, aucun
des aérodromes visités ne fait
l’objet d’une immatriculation foncière. Les domaines aéroportuaires
ne sont donc pas délimités. Les
populations riveraines s’installent
à proximité des équipements et
des infrastructures aéroportuaires
sans tenir compte des servitudes
à préserver, mettant ainsi en cause
les niveaux de sécurité aérienne et
compromettant le développement
de ces aérodromes. Aucun document juridique ne peut leur être
opposé pour interdire leur implantation.
Sur le plan de l’exploitation technique : les servitudes aéronautiques
HWUDGLRpOHFWULTXHVVRQWDǺHFtées par la végétation ou par des
RXYUDJHVpGLîpVVDQVOªDYLVGHV
organismes chargés de les préserver; les équipements techniques et
les infrastructures sont vétustes et
nécessitent d’être réhabilités ; les
clôtures d’enceinte sont absentes,
incomplètes ou détériorées, favorisant ainsi l’accès en zone réservée
de personnes et véhicules non
autorisés ; conjuguée à l’état des
clôtures, l’abondante végétation
environnante présente un risque
animalier très élevé ; en dehors de
l’aérodrome de Mvengué, le service
de sauvetage et de lutte contre l’incendie n’est assuré sur aucun des
aéroports visités.
Sur le plan de l’exploitation commerciale : les faibles niveaux de
WUDîFPRXYHPHQWVGªDpURQHIV
passagers et fret aérien) et les
activités économiques des localités
ne favorisent pas le développement
de l’exploitation commerciale des
aéroports. Ces derniers ne peuvent
donc pas prospérer et leur exploitation technique est tributaire d’une
subvention de l’Etat.
Comment expliquez-vous l’absence
de titres fonciers des sites aéroportuaires visités ?
Cette carence ne se limite pas qu’aux
aéroports. Des bâtiments et ouvrages
publics (écoles, dispensaires, …) et
privés sont érigés sur des terrains
non répertoriés dans les plans
cadastraux des diverses localités. Le
bornage cadastral suivi de l’immatriculation foncière systématique des
domaines et terrains appelés à recevoir des ouvrages publics ou privés
n’est pas encore ancrée dans la
culture des populations et de certains
responsables de l’administration
publique. S’agissant des aéroports
placés sous sa responsabilité (Mvengué, Port-Gentil et Oyem), l’ASECNA
a entrepris en 2014, à travers le
Secrétariat Général du Ministère des
Transports, une démarche de régularisation foncière auprès de l’Agence
Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre.
Celle-ci n’a pas encore abouti.
Etes-vous sûr que les aéroports de
Mvengué et d’Oyem seront réhabilités avant l’organisation de la CAN
2017 ?
Cette réhabilitation relève de l’Etat
gabonais et non de l’ASECNA. Si
toutes les dispositions sont prises,
il n’y a aucune raison pour que ces
aéroports ne soient pas prêts pour
cet évènement.
A LA UNE · Maganac 22
9
Que faut-il faire sur les sites visités
pour rendre les circuits des passagers et des bagages conformes aux
exigences de sûreté ?
Il faut assurer une parfaite étanchéité entre la zone publique et la zone
UpVHUYpHGHOªDpURSRUWDîQTXHWRXV
les passagers et bagages passent
par l’aérogare et que les usagers
SDVVHQWSDUGHVSRLQWVVSpFLîTXHV
Ils y seront soumis aux contrôles
requis par les organes locaux de
sûreté préalablement mis en place.
L’aérogare de Bitam est une
construction très récente et non
exploitée, contrairement à celle
d’Oyem ; comment l’expliquez-vous,
alors que c’est l’aéroport d’Oyem qui
est ouvert à la circulation aérienne
SXEOLTXH1ªHVWFHSDVXQJkFKLV"
La construction de l’aérogare de
Bitam fait partie du projet de réhabilitation des aéroports provinciaux
élaboré et mis en œuvre par l’Etat.
L’avis et le concours de l’ASECNA
(instrument au service des Etats
membres) n’ont pas été sollicités.
L’ASECNA aurait certainement
recommandé de privilégier la réhabilitation de l’aéroport d’Oyem au
UHJDUGGHVLQVXǸVDQFHVTXL\VRQW
relevées.
rsm
INSTRUCTEURS EN SÛRETÉ :
Devenir des acteurs
nationaux efficaces
Dans le but de mettre en place un vivier
d’instructeurs chargés de dispenser des
cours de formation en sûreté de l’aviation civile, une session de formation
s’est déroulée au mois de juin à Libreville. Elle a été organisée à l’intention
des personnels de sûreté ayant suivi
au préalable une formation d’instructeur en sûreté. Le séminaire a réuni les
participants de l’ANAC, de l’ASECNA,
du Ministère des transports, de la Haute
Autorité, de Sky Gabon et de la compagnie Handling Partner Gabon (HPG).
MM. ADONDO Komla Désiré et
.21$1*DVWRQLQVWUXFWHXUVFHUWLîpV
OACI ont conduit ce stage durant
lequel les stagiaires ont participé à
la réactualisation des connaissances
acquises au cours de leur formation
$96(&DîQGHOHXUSHUPHWWUHGH
FRQGXLUHDYHFHǸFDFLWpHWFRPSptences les cours AVSEC au niveau
national. Les objectifs étaient de passer
en revue la documentation d’une Mallette Pédagogique de Sûreté (MPSA) ;
GªLGHQWLîHUOHVFRPSRVDQWHVGXSODQ
d’enseignement et aides didactiques
d’une MPSA et de procéder à des exercices pratiques de présentation d’un
cours de sûreté dans des conditions
réelles.
D’autres points essentiels tels que le
rôle et la responsabilité de l’instructeur,
l’apprentissage des principes
10
ANAC INTERNE · Maganac 22
d’apprentissage et les évaluations
des performances ont été abordés.
Les participants ont reçu un support
didactique, enrichi par l’insertion d’un
manuel de référence. Celui-ci donne en
détail les indications techniques pertinentes que doivent suivre les futurs
instructeurs pour l’organisation d’une
formation complète conforme aux
exigences du Programme National de
Sûreté de l’Aviation Civile (PNSAC) et
du Programme National de Formation
en Sûreté de l’Aviation Civile (PNFSAC)
en vigueur dans le pays.
Sur les 15 participants qui ont pris part,
13 ont atteint les objectifs, c’est-à-dire
qu’ils ont acquis des bonnes connaissances techniques et des outils nécessaires, et 2 ont été recalés.
A l’issue de la formation, nous nous
sommes rapprochés des stagiaires et
de leurs instructeurs pour nous livrer
leur avis …
0$'21'2YRXVrWHVLQVWUXFWHXU
FHUWLîp2$&,HW'LUHFWHXUGHODV€UHWp
à l’ANAC Togo, dites-nous en quoi
a consisté en détail cette séance de
formation d’instructeur en sûreté ?
J’ai participé avec mon collègue, M.
Konan Gaston, à la formation des instructeurs en sûreté de l’aviation civile.
Elle consiste à donner les connaissances ou aptitudes nécessaires aux
0$'21'2.RPOD
« Les objectifs ont été atteints »
personnels qui devront ensuite s’ocFXSHUGHVIRUPDWLRQVGHVGLǺpUHQWHV
personnes ressources aéroportuaires
dans tous les domaines de la sûreté
de l’aviation civile. Nous avons animé
par exemple un atelier sur l’élaboration du programme de sûreté d’aéroport, et sur la formation d’instructeur.
L’ANAC Gabon a sélectionné une
population cible qui, heureusement a
déjà suivi ce cours. Il s’agissait pour
QRXVGHIDLUHSOXVXQUpïpFKLPDLVHQ
restant dans la logique de la Mallette
Pédagogique Normalisée de l’OACI.
Au terme de 7 jours de formation,
QRXVSRXYRQVDǸUPHUTXHOHV
objectifs ont été atteints, parce que
tous les stagiaires ont mis une part
active. Et les résultats nous montrent
que les objectifs ont été atteints par la
majorité.
Ce n’est pas la première fois qu’une
telle formation se déroule à Libreville ?
Il s’agit d’un programme commun
entre l’OACI et le Gabon. Il a commencé plus tôt et s’inscrit dans le cadre du
programme cycle conclu entre l’OACI
et le Gabon.
5RPXDOG6281*28´/HVH[SHUWV
nous ont beaucoup
appris »
Photo de famille des participants
Autre chose pour conclure ?
Je voudrais encourager les stagiaires
à participer aux prochaines formations, en commençant par les sensibilisations en interne, celles que l’ANAC
organisera pour leur permettre d’acquérir de l’expérience et maintenir leur
FRPSpWHQFHDXîOGXWHPSV1RXV
remercions l’autorité compétente
d’avoir mis à notre disposition tout le
matériel requis pour la réalisation de
cette formation. Quant aux résultats,
les objectifs sont atteints comme l’a
souligné le porte-parole du représentant des stagiaires, dont la participation active a permis d’aller rapidement
vers les objectifs et de réaliser toutes
les activités inscrites. Je voudrais rappeler que le forgeron doit forger pour
rester forgeron.
06281*28&KHIGHVHUYLFHV€UHWp
à la Haute Autorité, expert manager
HQV€UHWpDX*DERQHWHQîQ&KHIGH
classe, quelles sont vos impressions ?
Ce stage de formation d’instructeur
est une initiative de l’ANAC, après
l’évaluation de la mise en œuvre des
mesures de sûreté dans notre pays
faites par l’OACI, qui a relevé des
carences et discontinuités au niveau
de la mise en œuvre au Gabon. C’est
ainsi qu’en faisant l’analyse de la
situation, on a préconisé entre autre
mesures, celle de réunir l’ensemble
des personnes qui avaient passé
cette formation d’instructeur, pour
réactualiser leurs connaissances
DîQTXªHOOHVGHYLHQQHQWGHVDFWHXUV
directs du suivi de la mise en œuvre
HǸFDFHGHVPHVXUHVGHV€UHWpGDQV
notre pays.
Aussi ce stage nous a-t-il permis de revisiter tous les aspects pédagogiques,
toutes les techniques d’apprentissage et d’enseignement qui doivent
caractériser un instructeur pour bien
mener l’activité de formation. A partir
des MPN, nous avons revu ce que
préconise l’organisation internationale, pour que sur le terrain, nous
soyons en mesure de suivre techniquement et professionnellement
tous les acteurs concernés.
De mon point de vue, c’est une formation qui a atteint tous ses objectifs. Et dans l’ensemble, les avis sont
favorables car nous avons beaucoup
appris des experts, et nous sommes
prêts et aptes à soutenir toute la
politique nationale sûreté au niveau
du Gabon.
M. Dominique OYINAMONO, Directeur
général a quant à lui souligné que
la qualité de la formation dispensée,
ainsi que l’assiduité des stagiaires
constituent un réel motif de satisfaction et place cette formation au
niveau des attentes de l’ANAC et des
prescriptions de l’OACI. « Je me réjouis
des outils pédagogiques dont vous
êtes désormais dépositaires. Je remercie les formateurs qui n’ont ménagé
DXFXQHǺRUWSRXUUHQGUHDFFHVVLEOH
l’expertise requise à l’utilisation de la
méthodologie d’enseignement. A vous
tous, j’exprime ma reconnaissance,
celle de l’ANAC, celle de l’aviation
civile gabonaise et internationale, pour
votre participation active, symbole d’un
partage et d’une volonté renouvelée
en vue du progrès de notre environnement aéronautique, en vous assurant
de la disponibilité de l’ANAC pour
vous apporter l’appui technique nécessaire, demain lorsqu’il faudra passer à
la phase de mise en œuvre ».
Le DG de l’ANAC n’a pas manqué de
rappeler quelques recommandations et
conseils essentiels aux futurs instructeurs nationaux. « Pendant la phase de
mise en œuvre opérationnelle, vous
devrez respecter scrupuleusement
l’ensemble des dispositions règlementaires relatives à l’exercice de la
fonction d’instructeur national AVSEC
en République gabonaise et vous
abstenir de toute activité d’instruction
$96(&HQGHKRUVGXFDGUHî[pSDU
l’ANAC. C’est un passage important
sur lequel j’insiste. Je voudrais vous
DǸUPHUODGpWHUPLQDWLRQGHOª$1$&
qui est très forte, pour endiguer des
pratiques illicites qui pourraient nuire à
l’image de notre système AVSEC. Dans
votre mission, il vous faudra également
mieux informer et faire connaître, agir
avec fermeté contre ceux qui abusent
ou tentent d’abuser de notre système
national d’aviation civile. Nous allons
constituer avec vous, une équipe
nationale chargée de l’animation des
formations AVSEC. Cette équipe sera
le véritable outil de la formation AVSEC
en République gabonaise. Je voudrais
que vous ayez le sentiment d’appartenance à une équipe formée tacitement
et qui va l’être encore formellement au
sortir de cette formation. Nous allons
désormais partager une responsabilité
plus forte et mettre à la disposition des
populations, tous les moyens de sensibilisation aux questions relatives à la
sûreté de l’aviation civile, pour leur faire
EpQpîFLHUGXPHLOOHXUV\VWqPH$96(&
possible », a-t-il conclu.
rsm
ANAC INTERNE · Maganac 22
11
SOLENTA GABON :
« Grandes ambitions
jusqu’au 737 »
Initialement spécialisée dans le transport de fret et la location d’avions au Gabon et dans
la sous-région, SOLENTA AVIATION GABON a choisi de se positionner à présent dans autre
sphère : le transport de passagers. En effet, avec sa récente certification par l’ANAC pour ces
activités, la compagnie effectuera bientôt sur ses lignes des vols charters et/ou réguliers. Pour
en savoir plus, MAGANAC a interviewé son Directeur général, M. Modou KHAYA.
0.KD\DSDUOH]QRXVGH6ROHQWD
HQGpWDLOHWGHVDUHODWLRQDYHF'+/
Solenta Aviation Gabon est une
des compagnies du Groupe Solenta
Aviation qui est basé en Afrique du
Sud et qui comprend une dizaine
GHîOLDOHVUpSDUWLHVHQ$IULTXHHW
au Moyen-Orient. Solenta Aviation
*DERQHVWODîOLDOHTXLGHVVHUWWRXWH
l’Afrique centrale. Dans un premier
temps, nous avons uniquement
volé en fret depuis 2001 et nous
opérons essentiellement pour
DHL avec un seul client. Mais nous
HǺHFWXRQVpJDOHPHQWGHVYROVSRXU
DHL à partir du Gabon sur l’Afrique
de l’Ouest (Lomé, Accra, Niamey,
Ouagadougou etc.), soit régulièrement, soit à la demande de DHL.
Solenta Aviation Gabon fera désormais du transport passagers, quelles
sont vos motivations, est-ce que
FHODVLJQLîHTXHOHIUHWQªHVWSDV
assez rentable ?
12
Gabon · 22
/HWUDîFIUHWFRPPHQRXVOHVDYRQV
tous est très lié à l’activité économique, et dernièrement avec la crise
du pétrole et un peu avant ça la
FULVHîQDQFLqUHPRQGLDOHOHYROXPH
de fret échangé dans le monde a
EDLVVpGHPDQLqUHDVVH]VLJQLîFDtive. Aujourd’hui nous commençons
à être atteints parce que nous
sommes quand-même dans une
zone très minière où il y a beaucoup
de pays pétroliers autour, donc l’activité fret commence à ralentir. Voilà
ce qui a fait que nous avons décidé
avec notre deuxième avion fret, de
chercher à faire du fret pour d’autres
clients que DHL. Mais comme cela
QªHVWSDVVXǸVDQWSRXUIDLUHYLYUH
une compagnie, nous avons décidé
également de nous lancer dans le
transport passagers.
Le transport passagers était toujours dans nos cordes, mais nous
ne l’avons pas fait jusqu’ici pour
GHVUDLVRQVGªpWKLTXH(QHǺHW
Solenta Aviation loue des avions
avec équipage à deux compagnies
gabonaises qui les utilisent pour
faire du transport de pétroliers et
du transport régulier dans le Gabon
et la sous-région, à savoir Afrijet et
Afric Aviation, donc nous ne pouvions pas être concurrents de nos
propres clients. Par éthique nous
nous sommes refusés de faire du
transport passagers jusqu’à récemment. Nous avions quand-même
l’intention de chercher la route des
passagers pour qu’en cas de besoin
de renforcement des capacités de
ces compagnies de manière ponctuelle, tant qu’il ils aient besoin de
prendre la responsabilité complète
de l’avion et toute la logistique qui
va avec, que nous puissions leur
faire des vols d’appoint avec notre
propre CTA. Il y a des marchés potentiels sur lesquels nous sommes
libres de travailler et qui ne concurrencent pas indûment nos clients.
Combien et quels avions avez-vous
prévu, en avez-vous déjà acheté ou
ce sera de la location ?
Actuellement, le groupe dispose
d’une cinquantaine d’avions, essentiellement des ATR-42 passagers
et fret, nous avons aussi des plus
petits modèles, des Beechcraft
1900, même des Cessna Caravane,
et en haut de gamme nous avons
des Embraer 145 dont un est loué
au Gabon à Afric Aviation et qui
fait des vols internationaux. Il y a
aussi des Led 410. Je dois annoncer que nous avions toujours dans
nos cartons le Boeing 737 qui est
l’étape suivante aussi bien en fret
qu’en passagers. Pour le fret, nous
n’avions pas sauté le pas parce
qu’on n’avait pas encore sécuULVpVXUXQHGXUpHVXǸVDQWHXQ
YROXPHGªDFWLYLWpTXLVRLWVXǸVDQW
également. Ce qui a fait qu’on est
resté à l’état de projet. La même
chose pour les passagers. On a des
grandes ambitions pour mettre à
disposition de nos partenaires s’ils
en veulent ou bien nous-mêmes
puisqu’on a la demande, de mettre
des Boeing 737.
Quelles seront vos premières destinations?
Dans un premier temps, nous allons
lancer d’abord des vols charters
et pour lesquels nous avons des
demandes qui sont déjà là. Dans un
deuxième temps, nous sommes en
train de mettre en place avec notre
GSA, une structure de commercialisation pour pouvoir vendre aux
réguliers une fois qu’on est prêts. Et
pour les vols réguliers, on commencerait par l’axe le plus prisé du
Gabon qui est Port-Gentil / Libreville et après on envisage d’aller
sur Gamba et Franceville. Voilà les
destinations initiales au Gabon.
Après, ce sera la sous-région parce
que nous pouvons disposer des
avions du groupe en cas de besoin,
quel que soit l’avion.
Quand allez-vous commencer ?
Ce sera à la rentrée. On vient de
subir six audits, trois audits étrangers, deux audits ANAC et un
interne, donc on marque une petite
pause, le temps de nous organiser
pour la commercialisation, pour permettre à l’équipe de se reposer.
Que pensez-vous de la situation
concurrentielle des compagnies
aériennes au Gabon ?
La concurrence a du bon, mais à
condition que ça ne conduise pas
au dumping qui va faire couler tout
le monde. Même si quelqu’un qui
initie le dumping subit et tue les
autres concurrents, il est de notoriété publique qu’après, il remonte
les tarifs plus haut qu’ils ne l’étaient
avant parce qu’il faut bien qu’il rattrape ce qu’il a perdu, donc ce n’est
pas l’intérêt du Gabon. C’est pour
ça que l’ANAC est là pour veiller au
grain et réguler pour qu’il n’y ait pas
ce comportement anticoncurrentiel.
Mais à partir du moment où il y a la
concurrence, ça ne peut qu’être sain
parce que ça oblige les compagnies
jrWUHSOXVHǸFDFHVHWHǸFLHQWHV
en utilisant bien leurs ressources
GHPDQLqUHjRǺULUOHVWDULIVOHV
moins chers. Aujourd’hui tout en
étant concurrents entre nous, nous
ne sommes pas des adversaires et
encore moins des ennemis. Nous
sommes toutes des compagnies
gabonaises, et notre objectif est
de développer la plateforme de
Libreville en essayant de drainer le
maximum de passagers et de fret
sur Libreville pour en faire la plateforme principale de la sous-région.
dDEpQpîFLHjOªpFRQRPLHGXSD\V
mais à nous aussi. Aujourd’hui
il y a des pays qu’il ne faut pas
négliger, il y a Brazzaville, Malabo et
Douala parce qu’ils ont des aéroports modernes. En ce moment
ce qui devient prépondérant c’est
la capacité des compagnies parce
qu’aujourd’hui il faut faire un hub
aérien. Et l’équation du Gabon est
de trouver comment faire pour créer
une synergie entre nos compagnies privées, en l’absence d’une
compagnie nationale qui pourrait
rWUHOHSRUWHïDPEHDXGX*DERQ
La synergie doit être impulsée de
manière assez directive par l’ANAC
pour que l’ensemble des compagnies présentent une certaine force
de frappe par rapport à l’extérieur.
Si on ne le fait pas, Libreville va se
faire doubler par Malabo ou Douala,
et à ce moment-là, ce sont les
compagnies qui vont perdre. Donc
c’est notre intérêt d’aller dans cette
direction-là.
Dernière question : moi en tant que
consommateur, je demande au DG
pourquoi je dois prendre Solenta et
pas une autre compagnie ?
Je dirai que comme dans toute
concurrence chacun veut être le
champion, veut être le meilleur, et
chacun dit être le meilleur. Moi si je
vous dis de voler avec notre compagnie, c’est parce que je sais que
je serai mieux que mes concurrents.
ia
Gabon · 22
13
Chaleureuses …
005DWURQ'*$'/2\LQDPRQR'*
ANAC, Pambo Bouassa, ASECNA
Elégantes …
3KRWRGHIDPLOOHDYHF0OH0LQLVWUH
ADL :
Elles sont encore
plus belles !
Mme Yvette Ntsame Oyono, superviseur hôtesses
14
Gabon · Maganac 22
Dans le cadre des réformes engagées par la Direction générale
de l’aéroport de Libreville (ADL),
notamment en ce qui concerne
l’amélioration des conditions de
travail et de la recherche de la
performance, ADL a procédé le 21
DR€WjODSUpVHQWDWLRQRǸ
FLHOOHGX
nouveau design des uniformes
de ses hôtesses d’accueil aéroSRUWXDLUHV&HWpYqQHPHQWVªHVW
déroulé au salon Samba de l’aéroport de Libreville en présence du
Ministre du Travail, de l’Emploi et
GHODIRUPDWLRQSURIHVVLRQQHOOH0
6LPRQ17287280((0$1(HW
GHVGLǺpUHQWVSDUWHQDLUHVGª$'/
GRQWOª$1$&UHSUpVHQWpHSDU0
Dominique OYINAMONO, Directeur
JpQpUDO
Que nous disent les couleurs ? Le
rouge fait directement penser à la
chaleur – donc, un accueil chaleureux
est garanti. Et la couleur grise n’est
plus ce qu’elle était. On a troqué
le mot « grisonnant » auquel elle a
longtemps été associée contre le
mot « élégant ». A mi-chemin entre le
blanc et le noir, cette teinte a le mérite
d’être douce, apaisante et calme –
des atouts dont les hôtesses d’ADL
disposent incontestablement !
ia, photos rsm
SOLANGE NDOUNA :
« L’ANAC pour moi, c’est
un peu comme la vie »
N
ommée Directeur
général adjoint de
l’ANAC en Conseil
des Ministres du 11
août 2015, Mme SoODQJH1'281$DSULVVHVIRQFWLRQV
jSHLQHXQPRLVDSUqV4XLHVWFHWWH
dame qui renforcera le quota féminin au sein de notre agence ?
MAGANAC n’a pas hésité à lui poser
la question si elle est contente de
cette nomination. La réponse, accompagnée d’un grand sourire. « Oh oui,
après 27 ans de télécoms, c’est très
bien de pouvoir voir ailleurs ».
(QHǺHWTXDQGRQFRQVXOWHVRQ&9
on comprend parfaitement. Diplômée
en télécommunications de l’école
nationale des postes et télécommunication en 1988, elle rejoint l’OPT
comme contrôleur de gestion de
télécommunication. Huit ans après,
elle y est promue inspecteur.
En 1997, elle devient responsable de
la solde à la direction comptable et
îQDQFLqUHjOª237XQSRVWHTXªHOOH
occupe pendant six ans.
En 2003, Mme NDOUNA est
QRPPpHFRQVHLOOHUGHVDǺDLUHV
générales du Directeur général de
Gabon Telecom. Lors de la privatisation de celle-ci en 2008, elle est
chargée entre autres de la gestion
du portefeuille grands comptes et
entreprises. A partir de 2010, elle y
est responsable du service relations
publiques et communications institutionnelles.
MAGANAC
votre source d’information
bimestrielle!
Dernière étape de ce parcours «
numérique » : Responsable des
infrastructures numériques au Ministère de l’Economie Numérique, à
partir de mars 2015.
Gageons que son souhait de changement se réalisera sans doute, au
regard de la variété des activités
dans le domaine de l’aviation civile.
Pour Mme NDOUNA, « L’ANAC est
un peu comme la vie, puisque dans
la vie, on voyage souvent aussi ».
Souhaitons-lui donc longue vie à
l’ANAC !
ia
Pour l’info quotidienne:
www.anacgabon.org
Afrique · Maganac 22
15
CONCEPTION DU NOUVEAU TERMINAL FRET À ADDIS :
Pas besoin d’être grand
pour dépoter !
Le plus grand terminal de fret aérien en Afrique est conçu
dans une petite bourgade allemande.
W
iehl-Bomig :
petite bourgade
d’à peine 500
habitants, non loin
de Cologne en
$OOHPDJQH3RXUWDQWFªHVWLFLTXªRQ
SODQLîHODFRQVWUXFWLRQORJLVWLTXH
du plus grand terminal de fret aérien
HQ$IULTXH/ªHQWUHSULVHIDPLOLDOH
œ8QLWHFKQLNLPSODQWpHGDQVFH
village, a décroché le marché pour
la réalisation de ce terminal à Addis
$EHEDHQ(WKLRSLH0$*$1$&\D
UHJDUGpGHSOXVSUqV
Abeba. Au départ de là, de la viande,
GHVïHXUVHWGHVOpJXPHVSDUWLURQW
dans le monde entier. Le nouveau
terminal fret, d’une taille de cinq
terrains de foot, se constituera d’un
secteur réfrigérateur et d’un endroit
sec. Une extension du terminal à 1,2
millions de tonnes par an est déjà
prévue dans le concept. Coût de
l’investissement : 32 millions d’Euros
(21 milliards de CFA), plus 70 millions
d’Euros (46 milliards de CFA) pour les
bâtiments.
Dans un avenir proche, autour
de 600.000 tonnes de produits
frais et séchés seront transbordés
annuellement par Ethiopian Airlines
à l’aéroport international d’Addis
Financement garanti
16
Afrique · Maganac 22
« Cette commande dépasse tout
ce que notre entreprise de taille
moyenne a réalisé jusqu’à présent »,
nous explique Wolfgang Cieplik, PDG
Gª8QLWHFKQLN/HSURMHWHVWîQDQFpj
travers la KfW IPEX-Bank (KreditansWDOWIU:LHGHUDXǽDXOLWWpUDOHPHQW
Établissement de crédit pour la
reconstruction), avec une garantie de
la République fédérale. « Ethiopian
Airlines nous a demandé si nous
SRXYLRQVOHVDLGHUSRXUOHîQDQFHment », poursuit Cieplik. « Pour nous
HQWDQWTXHSODQLîFDWHXUHWHQWUHSUHneur général, c’est un investissement
à long terme ».
Le nouveau terminal étendra la
capacité de celui déjà en place et qui
a également été mis en œuvre par
Unitechnik. Ainsi, Ethiopian Airlines
augmentera de 500 pour cent sa
capacité actuelle de 120.000 tonnes
Maquette du terminal
avec les bureaux en amont
500% de croissance cargo pour Ethiopian
3KRWR.RQVWDQWLQYRQ:HGHOVWDHGW
Le PDG, Wolfgang
&LHSOLNUHODWHœOD
gentillesse des
Africains“
par an. Selon la catégorie des produits stockés, il sera divisé en deux
départements autonomes, à tempéUDWXUHGLǺpUHQWH/HF¤XUFRQVWLWXH
un entrepôt automatisé à grande
hauteur pour les ULD (Unit Load
Devices). Ces ULD (unités de chargement) peuvent être des conteneurs
aériens (appelés aussi igloos) ou des
palettes et containers. Ils peuvent
atteindre une taille jusqu’à 20 pieds
HWRǺULURQWj(WKLRSLDQ$LUOLQHVXQ
total d’environ 1.000 espaces de
stockage.
Les exigences par rapport à la chaîne
de processus pour un débit optimal
sont particulièrement élevées. Si un
avion cargo a atterri, il doit être déchargé et rechargé avec de nouvelles
marchandises le plus vite possible,
en respectant les nécessités de la
chaîne du froid. Pour garantir ceci, les
systèmes automatiques du centre
de fret aérien d’Addis seront équipés
de quatre ETV (Elevating Transfer
Vehicles).
Unitechnik a également été mandaté
pour élaborer les plans pour les deux
allées, où la cargaison est transbordée. La construction, cependant, a
pWpFRQîpHjXQHHQWUHSULVHORFDOH
qui a déjà entamé les travaux. La
structure en acier et la technologie de
transport sont livrées par Unitechnik,
en coopération avec une entreprise
partenaire.
Tous ces projets exécutés par une
entreprise familiale nous démontrent
qu’on n’a pas besoin d’être grand
pour réaliser de grandes choses !
Volontaires pour l’Afrique
Les travaux d’installation sur site
commenceront en mai 2016. Deux
ans plus tard, le système pourra
entrer en service, selon M. Cieplik.
20 de ses employés seront engagés
GDQVOHSURMHWjGLǺpUHQWVPRPHQWV
Y compris les 10 qui ont déjà travaillé
sur place en Afrique et qui se sont
immédiatement portés volontaires
pour y repartir ! « Leur expérience a
été très bonne, ils étaient particulièrement épatés de la gentillesse
des Africains à leur égard », répond
l’entrepreneur à notre question sur
les raisons de ce zèle. Des propos qui
me vont droit au cœur !
Ingrid Aouane
Afrique · Maganac 22
17
COUNTRY :
its now time to
design MAGANAC
Caeculli tatur volorem eveliti dolorenis etexplis net reribusciur
apero officte exerferum quoin prepreius modit harum decone
18
GABON · Maganac 21
porereh entium faceper cidebitem
dolum facerorit venita nihicaborum
quid quam sim ut que ex eum dendel
ilibusdam, ad qui volorestrume aut
aut magni dolupta con eaquis estorec tipitaque as deliassimSandaes
eumendunt, sumArcia sequat apiscie
nducidunt lit expliqui
porereh entium faceper cidebitem
dolum facerorit venita nihicaborum
quid quam sim ut que ex eum dendel
ilibusdam, ad qui volorestrume aut
aut magni dolupta con eaquis estorec tipitaque as deliassimSandaes
eumendunt, sumArcia sequat apiscie
nducidunt lit expliqui
porereh entium faceper cidebitem
dolum facerorit venita nihicaborum
quid quam sim ut que ex eum dendel
ilibusdam, ad qui volorestrume aut
aut magni dolupta con eaquis estorec tipitaque as deliassimSandaes
eumendunt, sumArcia sequat apiscie
nducidunt lit expliqui
porereh entium faceper cidebitem
dolum facerorit venita nihicaborum
quid quam sim ut que ex eum dendel
ilibusdam, ad qui volorestrume aut
aut magni dolupta con eaquis es-
· Fotolia:
Aditatiis ius quibusdaerum faceris
rest qui blacerum qui sunt optaten
daeptatusto blantiam quam vel mo
es pa doloresti consento este perit,
sa dis con plitam, ilis autest labori
occum velis pe quidi simpor aut is et
il ium quas everovit, eum quae re dus
es eum re volori solori consequi sitibust odi ditatur eictesti in pe sequam
atur modiasit verem etur aspero optat
eiciatur aut aborestis iderioreptat
harum volorro modis alanis cus ero
veriate moluptasDis
Photos:
H
endam, sed molore,
sum qui rae pligendio
berum quam ratio
dolest modicipsam
quiaspidem dolore
preius minvero vidipsam dellandi
repudit eiusaer iandigent odipid qui
consequatis alibust possit resedignis
a pore, sim re sundit idelest enimaximilia corepre quias cus, tota que
consequodias ernam facider ibearios
modiatem audit int, explandi audae
prorepe rcitatur
PREMIÈRE FEMME À LA TÊTE DE L’OACI :
Mme Fang Liu
prend ses fonctions
N
ommée au mois de
mars 2015, Mme Fang
Liu (Chine) est la
Secrétaire générale
de l’Organisation de
l’aviation civile internationale (OACI)
depuis le 1er août 2015, pour un
PDQGDWGHWURLVDQV(OOHDVXFFpGp
au Français Raymond Benjamin,
qui avait accompli deux mandats
consécutifs depuis sa première
QRPLQDWLRQHQ$OªRFFDVLRQ
MAGANAC s’est penché de plus
près sur cette première femme à
diriger l’OACI ainsi que sur l’étendue
VDIRQFWLRQ
Photo:
· OACI:
Le Secrétaire général de l’OACI est
le chef du Secrétariat de l’Organisation et agent exécutif principal
de l’Organisation, responsable de
l’orientation générale de ses travaux.
Il dirige un personnel international
spécialisé travaillant dans le domaine
de l’aviation civile internationale
et fait fonction de secrétaire du
Conseil de l’OACI, devant lequel il est
responsable de manière générale.
Et suivant les politiques établies du
Conseil, il s’acquitte des fonctions qui
OXLVRQWFRQîpHVSDUFHOXLFLDXTXHO
il présente des rapports périodiques
sur l’avancement des activités du
Secrétariat.
Le Secrétariat comporte cinq sections : navigation aérienne, transport
aérien, coopération technique, affaires juridiques et relations extérieures et administration et services.
Le Secrétaire général est aussi directement responsable de la gestion et
de la bonne exécution des activités
qui relèvent de son cabinet et qui
FRQFHUQHOHVîQDQFHVOªpYDOXDWLRQHW
les audits internes, les communications et les sept bureaux régionaux.
Mme Liu, titulaire d’un doctorat en
droit international de l’Université de
Wuhan (Chine) et d’une maîtrise en
droit aérien et spatial de l’Université
de Leyde (Pays-Bas), n’est pas novice
à l’OACI. Durant les huit ans qui ont
précédé sa nomination, elle a occupé
le poste de Directrice de l’administration et des services (ADB) de l’organisation qui ne manque pas d’éloges
à son égard : « Au cours de son
mandat, elle a apporté une précieuse
contribution au Groupe de gestion de
haut niveau et participé au Comité de
haut niveau sur la gestion au sein du
système commun des Nations Unies.
Elle a transformé l’administration de
Oª2$&,HQDXJPHQWDQWOªHǸFDFLWp
en améliorant la gouvernance et en
assurant une gestion et un appui
HǸFDFHVGDQVGHVGRPDLQHVWHOV
que les ressources humaines, les
services linguistiques et les services
de conférence et des technologies
de l’information », déclare-t-elle dans
un communiqué.
Avant d’entrer à l’OACI, Mme Liu a
travaillé pendant 20 ans à l’Admini–
stration générale de l’aviation civile
de Chine (CAAC), où elle a occupé
les postes de conseillère juridique, de
directrice adjointe, et de directrice et
directrice générale adjointe au DéparWHPHQWGHVDǺDLUHVLQWHUQDWLRQDOHVHW
de la coopération. Elle était chargée
de la politique et de la réglementation
du transport aérien international de la
Chine et des relations bilatérales et
multilatérales avec des organisations
internationales et régionales, notamment l’OACI, l’Organisation mondiale
du commerce (OMC), l’Organisation
de coopération économique Asie-PaFLîTXH$3(&Oª8QLRQHXURSpHQQH
et l’Association des nations de
l’Asie du Sud-Est (ANASE).
Durant sa carrière à la CAAC, Mme
Liu a été élue présidente du Groupe
de l’aviation de l’APEC et a été
désignée par la Chine pour faire
partie du Groupe d’experts sur la
réglementation du transport aérien
de l’OACI. Elle a aussi travaillé en
qualité d’experte en médiation et
HQUqJOHPHQWGHVGLǺpUHQGV(OOH
était également négociatrice en chef
du gouvernement chinois pour les
accords bilatéraux et multilatéraux
de transport aérien entre la Chine
et d’autres pays. Elle est également
directrice de l’Association du droit
aérien de la Chine et de l’Association du droit international privé de
la Chine ; elle a publié des articles
et donné des conférences sur une
vaste gamme de sujets dans les
domaines de la réglementation du
transport aérien international et du
droit aérien international.
Quid de la communication avec la
nouvelle Secrétaire générale ? Bien
sûr, Mme Liu parle chinois et anglais
et, selon sa biographie, elle a une
connaissance pratique du français.
Critère important pour les Francophones que nous sommes et qui
jouissaient de la facilité de la langue
avec son prédécesseur !
ia
Portrait · Maganac 22
19
Les meilleures compagnies européennes :
Les meilleures compagnies africaines :
Les palmarès régional
Afrique :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Turkish Airlines
Lufthansa
Austrian
Swiss
Air France
British Airways
KLM
Aegean Airlines
Norwegian
Finnair
South African Airways
Air Seychelles
Air Mauritius
Ethiopian Airlines
Kenya Airways
TAAG Angola Airlines
Mango
Royal Air Maroc
Kulula
Air Austral
Royal Air Maroc
Air Namibia
Tunisair
Afriqiyah Airways
Air Mali
RwandAir
Sénégal Airlines
Air Burkina
Air Côte d’Ivoire
Air Botswana
SKYTRAX :
Le Top 20 mondial en 2015
L
HSDOPDUqVGH6N\WUD[D
couronné Qatar Airways
comme meilleure compagnie aérienne de l’année
9RLFLHQGpWDLOOH
Top 10 Europe et d’Afrique, ainsi
que le classement des compagnies
UpJLRQ$IULTXH
La compagnie nationale qatarie domine donc le classement
JpQpUDOPRQGLDOGH6N\WUD[
en gagnant une place par rapport
à l’année dernière, devançant dans
l’ordre Singapore Airlines (+1),
&DWKD\3DFLîF7XUNLVK$LUOLQHV
(+1), Emirates Airlines (-1), Etihad
Airways (+3), ANA (All Nippon
Airways, -1), Garuda Indonesia
(9$$LUHW4DQWDV/D
20
International · Maganac 22
onzième place est prise par Asiana
Airlines (-3), devant un tir groupé
européen : Lufthansa (-2), Austrian
$LUOLQHV6ZLVVHW$LU)UDQFH
/H7RSVHFRQFOXWDYHF
Virgin Australia, Air New Zealand,
Dragonair, Thai Airways et British
$LUZD\V2QUHPDUTXHUDGDQV
ce classement global la 25e place
de la low cost AirAsia, qui devance
HQWUHDXWUHV$LU&DQDGD./0
Finnair mais aussi Norwegian (33)
HWHDV\-HW/DSUHPLqUHFRPSDJQLHGHV86$HVW9LUJLQ$PHULFD
(26), la première chinoise Hainan
Airlines (22), la première africaine
6RXWK$IULFDQ$LUZD\V
Les compagnies aériennes régionales font l’objet d’un classement
distinct : il a été remporté en 2015
SDU'UDJRQDLUGHYDQW%DQJNRN
Airways, Aegean Airlines, Hong
.RQJ$LUOLQHV6LON$LU3RUWHU
Airlines, JetBlue Airways, Copa AirOLQHV$ODVND$LUOLQHVHW$PHULFDQ
(DJOH
UNE IDÉE À SUIVRE :
Les pistes circulaires
L
e manque de capacité
dans les aéroports est
l’un des obstacles à la
croissance du transport
DpULHQ'HVSURMHWVWHFKnologiques actuels visent à l’optimiser, et parmi ceux-ci, nous avons
découvert une nouvelle approche
structurelle réalisée par une équipe
de chercheurs hollandais : le projet
(1'/(66581:$<SLVWHVDQVîQ
«The endless runway» constitue
un concept révolutionnaire auquel
personne n’a pensé jusqu’à présent :
celui d’une piste circulaire entourant
l’aéroport. Ce type de piste permettrait aux avions de décoller dans
n’importe quelle direction et d’atterrir
depuis toutes les directions, ce qui
raccourcirait les trajectoires, éviterait
les croisements de pistes et faciliterait l’atterrissage, tout en diminuant
la durée de vol et donc les coûts en
carburant. Avec la piste circulaire,
l’avion aura toujours le vent en face
de lui, à l’atterrissage aussi bien
qu’au décollage.
L’équipe du projet propose une piste
circulaire de 1,5 à 2,5 km de rayon,
qui permettrait d’adapter plus rapidement les aéroports actuels. Avec
une largeur de 400 mètres, elle établirait un équilibre entre la contrainte
des forces centrifuges et les aspects
liés à la sécurité. Point intéressant,
plusieurs avions pourraient utiliser
en même temps une telle piste de
10 km.
Pour atteindre ses objectifs, le projet
a évalué trois modèles opérationnels. Le premier était conçu pour des
scénarios à vent faible, où n’importe quelle partie du cercle peut
être utilisée dans n’importe quelle
direction. Le deuxième reposait sur
un scénario de vent fort, similaire à
un aéroport équipé de deux pistes
SDUDOOqOHV(QîQOHWURLVLqPHPRGqOH
prenait en compte des vents changeants, impliquant une séquence de
l’avion se «déplaçant» graduellement
en fonction de la direction du vent.
ne dépendent pas toujours du vent,
et une utilisation totale du terrain
moins importante que celle des
aéroports conventionnels. Même si
les coûts de construction seront de
10 à 60 % plus élevés, le concept
RǺUHGHVDYDQWDJHVHQWHUPHVGH
raccourcissement des trajectoires,
de temps de roulement au sol et
de capacité continue, ce qui le rend
idéal pour augmenter la capacité
aérienne dans le monde.
ENDLESS RUNWAY a démontré la
faisabilité du projet de piste circulaire, mettant en lumière ses avantages, ses exigences et ses perspectives. Si les aéroports passaient
à ce type de modèle, ils pourraient
réaliser d’importantes économies de
carburant et rationaliser le transport
aérien.
ia
En tenant compte de ces scénarios,
l’équipe a établi que le concept
pourrait raccourcir de 10% le décollage et l’atterrissage, par rapport aux
pistes droites. Le modèle promeut
des opérations plus durables qui
International · Maganac 22
21
PEUR DE L’AVION ?
Voilà des réponses à vos
questions sur la sécurité
Vous êtes un grand stressé en avion au point que si vous le pouviez, vous rejoindriez l’Europe à la nage pour éviter de
monter dans ces engins ? Certaines de vos peurs sont probablement infondées car nourries par une méconnaissance
GXVXMHW8QRLVHDXSHXWLOSURYRTXHUODSDQQHGªXQDYLRQ"&HVGHUQLHUVVRQWLOVYpULîpVUpJXOLqUHPHQW"4XHVHSDVVH
t-il en cas de malaise d’un pilote ? Si ces questions vous turlupinent quand vous prenez l’avion, lisez les réponses d’un
pilote animateur de stages «anti-stress en avion» dans le centre Flight Adventures situé à Strasbourg, interviewé par le
magazine français Téléloisirs.
On dit que l’avion est le moyen de
WUDQVSRUWOHSOXVV€U
Les statistiques parlent d’ellesmêmes. En 2014, dans le monde,
les avions ont transporté 3 milliards de passagers par le biais
de 120 000 vols par jour. Cette
même année, on a comptabilisé
12 accidents mortels dans l’aérien,
faisant 641 décès dans le monde.
En comparaison, l’an dernier, il y a
eu plus de 3000 morts, rien que
sur les routes en France. Dans le
monde, le nombre de décès passe à
1,3 million et ce, rien qu’en accidents
de voitures.
Pourquoi n’y a-t-il pas un parachute
pour chaque passager, en cas d’accident ?
Les seuls avions qui disposent de
parachutes, ce sont les avions de
22
Questions Réponses · Maganac 22
chasse, c’est-à-dire des engins qui
peuvent devenir incontrôlables,
suite à des dégâts venant de
l’extérieur (missiles, balles...). L’idée
étant de pouvoir évacuer l’avion, si
celui-ci n’est plus intègre à cause
d’une agression externe.
Or, un avion civil n’a pas à évoluer
dans un théâtre de guerre et doit
rester contrôlable et pilotable : c’est
une garantie du constructeur. Ainsi,
il est plus intelligent de rester à
l’intérieur de l’avion et de se poser
sur un terrain proche plutôt que
d’essayer de l’évacuer, en cas de
problème. D’ailleurs, cette option
serait une fausse bonne idée. En
croisière, un avion est à 2000
mètres d’altitude, il fait moins 56
degrés et il y a trois fois moins
d’oxygène qu’au niveau du sol.
Dans ces conditions, l’espérance de
vie une fois dehors ne serait que de
quelques secondes...
Le personnel est-il formé aux premiers secours ?
Hôtesses et stewards sont formés
et leurs connaissances sont entretenues tous les ans. Même en
l’absence d’un médecin, ils sont
capables de réaliser un massage
cardiaque et même d’utiliser un
GpîEULOODWHXUSDUH[HPSOH
Que se passe-t-il en cas de malaise
d’un des pilotes ?
Le second pilote est tout à fait
entraîné pour gérer la situation tout
seul et faire atterrir l’avion. Néanmoins, on estime qu’il y a dans ces
conditions, la perte d’un élément
de sécurité. Alors même si
le pronostic vital du pilote
malade n’est pas engagé,
le co-pilote va réaliser un déroutement vers un lieu proche.
Quelles mesures de sécurité ont
été prises depuis les attentats du 11
septembre 2001 ?
Les portes du cockpit sont blindées :
elles disposent d’un digicode permettant d’alerter les pilotes qu’une
personne souhaite rentrer. Grâce
à la caméra, les pilotes peuvent
donner (ou pas) accès au lieu.
lucato - Fotolia
Et depuis le récent crash de l’A320
dans les Alpes ?
Une mesure d’urgence a été imposée par l’Europe. Lorsqu’un pilote
doit quitter son siège, ne serait-ce
que pour se rendre aux toilettes,
une hôtesse ou un steward doit
rentrer à l’intérieur du cockpit pour
pouvoir déverrouiller la porte au
besoin, si le pilote restant ne le fait
pas. Evidemment, cette règle assez
simple obligeant la présence de
deux personnes dans le cockpit a
été prise dans l’attente des résultats
de l’enquête plus approfondis.
8QRLVHDXFRLQFpGDQVXQUpDFWHXU
peut-il provoquer la panne d’un
avion ?
Les avions sont testés contre les
oiseaux (des oiseaux morts sont
HQYR\pVGDQVOHVUpDFWHXUVDîQGH
YpULîHUTXªLOVSXLVVHQWFRQWLQXHUj
délivrer leur pleine puissance). Mais
les pannes sont bien sûr envisageables (trop d’oiseaux d’un coup
ou trop gros) et il est possible qu’un
moteur s’arrête à cause de ce genre
d’incident. Mais les avions sont généralement dotés de deux moteurs
et même avec un seul, l’avion peut
parfaitement décoller, monter en
altitude, voler et atterrir sans aucun
problème. Il faut savoir que les
pilotes sont entraînés à ce cas de
îJXUHHQWUHDXWUHVSOXVLHXUVIRLV
par an, ils passent au simulateur et
SDVVHQWHQUHYXHOHVGLǺpUHQWHV
SDQQHVDîQGHSRXYRLUOHVJpUHU
sereinement.
A quelle fréquence la maintenance
des avions est-elle réalisée ?
Il y a deux principaux niveaux de
YpULîFDWLRQXQGDLO\FKHFNUpDOLVp
par un mécanicien et une maintenance approfondie tous les six
ans. Le premier niveau est réalisé
tous les jours : pendant une heure,
les points essentiels de sécurité
sont examinés (état du fuselage,
des pneus...). Le second niveau de
YpULîFDWLRQQpFHVVLWHXQHLPPRbilisation de l’engin pendant deux
mois. Pendant cette période, l’avion
HVWGpPRQWpHQWRWDOLWpYpULîpHWOHV
pièces sont changées.
<DWLOGHVGLǺpUHQFHVGHPDLQWHnance ou de sécurité entre les compagnies low cost et les compagnies
classiques ?
Aucune. Toutes les compagnies
ont compris qu’un avion qui tombe
en panne coûte extrêmement cher.
Non seulement il y a les frais élevés
inhérents aux réparations, mais il
faut également compter l’insatisfaction des passagers à qui il va
falloir payer des nuits d’hôtel en cas
d’annulation ou de retard et à qui il
faudra également payer des billets
sur d’autres lignes concurrentes
pour qu’ils puissent tout de même
voler. Un avion qui tombe en panne,
c’est une facture colossale !
Quelles données les boîtes noires
enregistrent-elles ?
Les boîtes noires, qui sont d’ailleurs
rouges, sont au nombre de deux :
une qui sauvegarde les données de
vol (altitude, vitesse, poussées de
moteurs...) et une autre qui est en
fait un micro qui enregistre toutes
les conversations dans le cockpit.
A quoi correspond le terme de
turbulences ? Qu’est-ce qu’un trou
d’air ?
Pour comprendre, il ne faut pas imaginer l’atmosphère comme du vide,
mais comme une grande piscine
remplie d’air dans laquelle il existe
des courants. Ces courants peuvent
s’agiter gentiment, comme les
FRXUDQWVGªHDXGªXQïHXYHWUqVWUDQquille, ou peuvent être turbulents,
comme le ferait un torrent agité.
Quant aux trous d’air, ce ne sont
que des turbulences : imaginer un
trou dans l’atmosphère, dans lequel
l’avion pourrait tomber, n’a pas de
sens. Ça n’a pas plus de raison
d’être qu’un trou dans la mer !
A quel moment le pilotage automatique est-il utilisé ?
Très tôt : à peu près 5 minutes après
l’envol. Les pilotes reviennent en
conduite manuelle, environ 5 minutes avant l’atterrissage. Un pilote
s’occupe bien sûr du décollage et
de l’atterrissage, mais son travail est
surtout celui d’un gestionnaire :
LOYpULîHODWUDMHFWRLUHOHV\VWqPH
l’environnement, les potentielles
menaces comme les orages.
On dit que le Triangle des Bermudes
HVWXQH]RQHGDQJHUHXVH3RXUTXRL"
C’est une légende entretenue par
GHVîOPVRXGHVDUWLFOHVSDVWUqV
informés. Des études ont prouvé
que le taux d’accident dans le
Triangle des Bermudes est tout à
fait comparable au taux d’accident
n’importe où ailleurs dans le monde.
D’ailleurs, beaucoup de personnes
sont incapables d’indiquer précisément où se trouve le Triangle des
Bermudes...
Y a-t-il tout de même des zones de
vol plus dangereuses que d’autres ?
Plus dangereuses, non. Mais par
exemple, au niveau de la ligne
équatoriale, les pilotes savent qu’il
va falloir faire preuve de vigilance
puisqu’il y a de nombreux orages.
Nos radars peuvent les détecter,
mais le but est tout de même de
les éviter pour avoir un vol avec le
moins de turbulences possibles.
Que se passe-t-il en cas de décès
d’un passager en plein vol ?
Si le décès a été constaté, qu’il n’y
a plus d’urgence vitale et donc plus
de nécessité de détourner l’avion
pour se poser de façon prématurée,
le vol se poursuit normalement. Le
corps est entreposé dans un linceul
réfrigéré situé dans les toilettes
condamnées, le temps de terminer le vol. Tout est ensuite traité à
destination.
Alors... (un peu plus) rassuré pour
votre prochain vol ?
Questions-Réponses · Maganac 22
23
KENYA AIRWAYS :
IATA :
La première femme africaine aux
commandes d’un 787 Dreamliner
L’Afrique appelée à libéraliser
l’aviation
/DSLORWH,UqQH.RNL0XWXQJLHVWOD
première femme africaine commandant de bord dans l’histoire du
WUDQVSRUWDpULHQ(OOHYROHDXMRXUGªKXLVXU'UHDPOLQHUSRXUOH
FRPSWHGH.HQ\D$LUZD\V
Elle a été bercée par les histoires de
son père, lui-même ancien pilote, et
a toujours voulu lui succéder un jour.
« J’ai commencé à voler en 1993 lors
de mes premiers cours de pilotage.
Je me souviens avoir volé avec mon
père à Londres quand j’avais huit
ans et je me suis assise avec lui
dans l’habitacle durant tout le trajet.
Depuis, je savais que c’était ce que
L’association mondiale de l’industrie du transport aérien a exhorté
les pays africains à libéraliser leurs
VHFWHXUVGHOªDYLDWLRQDîQGHUHQGUH
l’industrie compétitive et d’accélérer
OªLQWpJUDWLRQUpJLRQDOH
je voulais faire », explique-t-elle dans
africatopsuccess.com. Soutenue par
son père, aujourd’hui consultant dans
l’aérien, elle débute sa formation à
17 ans et a su gravir avec succès les
GLǺpUHQWVpFKHORQVSRXUGHYHQLU
aujourd’hui commandant de bord sur
787 de Kenya Airways.
aj
Le directeur général de l’Association
du transport aérien international (IATA)
Tony Tyler a laissé entendre lors d’un
forum de l’aviation à Nairobi que les
compagnies aériennes africaines
devraient avoir la liberté de dévelop-
MAURITANIE :
L’ASECNA finance
des infrastructures
per leur entreprise, rapporte l’agence
xinhua. «A long terme, cela aidera à
construire une industrie du transport
aérien africain fort qui pourrait alors
déployer davantage ses ailes globalement», a déclaré M. Tyler (photo).
Il a noté que l’Afrique fait moins de
progrès en termes de connectivité
avec le reste du monde, y compris les
compagnies aériennes africaines.
L’Agence pour la Sécurité de la
Navigation Aérienne en Afrique et
j0DGDJDVFDU$6(&1$DîQDQFp
un certain nombre d’infrastructures
en Mauritanie pour une couverture
JOREDOHGHPLOOLRQVGHGROODUV
3DUPLFHVLQIUDVWUXFWXUHVîJXUHQWXQH
tour de contrôle et une station météorologique à l’Aéroport international de Nouadhibou qui ont été inaugurées récemment par le ministre
l’équipement et des transports mauritanien, Isselkou Ould Ahmed Izidbih,
et le directeur général de l’ASECNA,
Amadou Ousmane Guitteye. Les
deux responsables ont également
procédé à la pose de la première
pierre de bâtiments pour le compte
de la caserne des sapeurs-pompiers
au niveau du même aéroport. Le représentant de l’ASECNA en Mauritanie, Hamoud Ould Khdim, a expliqué
que les infrastructures inaugurées ou
lancées contribueront à l’évolution
de la performance de l’aéroport de
24
Brèves · Maganac 22
Nouadhibou. Cela aura des répercussions positives sur le développement
de cette ville (470 kilomètres au nord
de Nouakchott), érigée récemment
en zone franche.
L’aviation de l’Afrique a le potentiel
d’être un catalyseur pour la croissance
économique et le développement,
DDǸUPp07\OHU(QOHVSD\V
africains ont signé la Déclaration
de Yamoussoukro qui appelle à la
libération de l’industrie de l’aviation en
Afrique. Les Etats membres de l’Union
africaine se sont engagés à mettre
en œuvre l’accord de Yamoussoukro
DYDQWODîQGH
AIR DJIBOUTI :
IATA :
Le chanteur d’Iron Maiden
aux manettes
Prix pour le fondateur d’ASKY
La République de Djibouti a relancé
sa compagnie aérienne dont la
JHVWLRQDpWpFRQîpHDXFKDQWHXU
GXOpJHQGDLUHJURXSHGHKDUGURFN
,URQ0DLGHQ%UXFH'LFNLQVRQ
Djibouti ambitionne de devenir un
hub régional en matière de fret aérien
avec un transport de marchandises
mixte, en réceptionnant les cargos
dans le port de Djibouti pour acheminer ensuite les marchandises par
avion. Fondée en 1963, Air Djibouti,
l’une des plus anciennes compagnies
du continent africain, a été dissoute
en 2002 après plusieurs années
de mauvaise gestion. Relancée en
mai dernier, la nouvelle compagnie
aérienne reste une compagnie
nationale, propriété de l’Etat, mais sa
JHVWLRQDpWpFRQîpHjODFRPSDJQLH
EULWDQQLTXH&DUGLǺ$YLDWLRQGRQWOH
*HUYDLV.RǸ'MRQGRIRQGDWHXUHW
président du Conseil d’administration
de la compagnie aérienne ASKY
a reçu en juin dernier un prix pour
« son leadership visionnaire, son
dévouement et son engagement
envers l’industrie de l’aviation et la
détermination montrée par ASKY
d’améliorer la connectivité, faciliter
propriétaire n’est autre que la star de
rock Bruce Dickinson, le chanteur du
groupe de heavy métal britannique
Iron Maiden, devenu lui-même pilote
et instructeur sur Boeing 757 et 737.
&DUGLǺ$YLDWLRQDVVXUHUDODJHVWLRQ
la maintenance et la formation des
personnels d’Air Djibouti.
ats
CONGO / ECAIR :
Fatima Beyina-Moussa reçue par la
présidente de la Commission de l’UA
Photos: ironmaidenbrasil, republicoftogo, Fotolia :sanderstock,
Fatima Beyina-Moussa, Directrice
générale d’ECAir, Equatorial Congo
Airlines a été reçue en audience au
PRLVGªDR€WSDUOH'U1NRVD]DQD
Dlamini Zuma, Présidente de la
&RPPLVVLRQGHOª8QLRQDIULFDLQH
8$j$GGLV$EHED
Elle a évoqué avec le Dr. Nkosazana
'ODPLQL=XPDOHVGpîVRSSRUWXnités et potentialités du secteur en
Afrique. Les taxes, charges et frais
aéroportuaires excessifs, en plus du
GpîFLWLQIUDVWUXFWXUHOHWOHFR€WpOHYp
GXFDUEXUDQWVRQWGHVGpîVPDMHXUV
auxquels les compagnies font face.
“L’Afrique, rappelle-ton, a adopté la
Déclaration de Yamoussoukro relative à une nouvelle politique aéronautique africaine en octobre 1988, et
la Décision relative à la libéralisation
de l’accès des marchés du transport
aérien en Afrique en novembre 1999.
Cependant, la mise en œuvre de
cette politique de libéralisation reste
timide. La concrétisation de ce projet
serait un grand pas en avant pour les
acteurs du secteur aérien en Afrique”,
a souligné Fatima Beyina-Moussa. La
Présidente de la Commission de l’UA
a assuré à la délégation conduite
par Fatima Beyina-Moussa que
les portes de l’UA et celles de son
bureau resteraient ouvertes à toutes
les parties prenantes pour permettre
un dialogue continu sur le développement du secteur aérien en Afrique.
(CP ECAir)
la circulation des personnes et des
biens, et de promouvoir l’intégration
socio-culturelle en créant des emplois ... », indique un communiqué de
la compagnie d’aviation panafricaine.
Ce prestigieux prix a été remis à M.
*HUYDLV.RǸ'MRQGRSDU07RQ\
Tyler, Directeur général de l’IATA. Le
fondateur d’ASKY « est un croyant
ferme de la ‘‘puissance de la vision’’
et a fait la promotion de l’unité pour
l’Afrique et les Africains pendant
plusieurs décennies », lit-on encore
dans le communiqué.
Le réseau actuel d’ASKY couvre 22
villes dans 19 pays avec une des
ïRWWHVOHVSOXVPRGHUQHVGHODUpJLRQ
qui avoisine les 5 ans d’âge. La compagnie transporte en moyenne 9500
passagers chaque semaine avec un
taux de ponctualité de 90%, ce qui en
fait le leader dans la sous-région.
brèves · Maganac 22
25
LUFTHANSA PREMIÈRE :
TCHAD :
Des balades en Porsche
Afollement
général à l’aéroport de
N’Djamena
Lufthansa annonce que ses passagers de Première classe pourront
disposer de Porsche 911 et Panamera lors de leur temps d’attente
aux aéroports de Francfort et de
0XQLFK
/ªRǺUH3RUVFKH)LUVW&ODVV([FLtement est proposée à tous les
passagers de Swiss, Austrian Airlines
ou Lufthansa ou invités de Lufthansa
Private Jet, possédant un billet pour
un vol en Première classe le jour
même. Thomas Klühr, responsable de
Lufthansa à l’aéroport de Munich explique dans un communiqué vouloir
proposer à ses clients « une qualité
de voyage la plus élevée possible ».
« Ceci est convenablement compléWpSDUOªRǺUHH[FOXVLYHGH3RUVFKH
qui transforme la période d’attente
avant le décollage en une expérience
de luxe ». Les réservations peuvent
être faites en ligne avant le vol ou,
spontanément en arrivant à l’aéroport, et dans la mesure où les bolides
de luxe sont disponibles. Après un
petit tour à travers la ville ou ses
environs, les passagers sont pris en
charge directement à leur arrivée à
l’aéroport par une limousine qui les
amène jusqu’à l’avion. Une location
de trois heures, avec un forfait de 150
km (essence et assurance compris),
coûte moins de 100 Euros.
aj
8QFDUWRQODUJXpGDQVOHSDUNLQJ
auto de l’aéroport, tous les services
compétents en la matière mobilisés, les procédures normalisées en
traitement des colis abandonnés
appliquées (sûreté aéroportuaire),
la zone quadrillée, les éléments de
RINEX et du déminage font leur
WUDYDLO
MADAGASCAR :
Les douanes
malgaches
ont réalisé
récemment une
saisie record
de plus de 400
tortues cachées dans les
valises d’une
ressortissante
égyptienne arULYpHKHXUHV
auparavant à
l’aéroport interQDWLRQDOGª$QWDQDQDULYR
«On a saisi 403 tortues sur une
Egyptienne de 32 ans qui était entrée
à Madagascar il y a deux jours », a
indiqué le chef de la police de l’air et
des frontières, le commissaire principal de police Jean Victor Tsaramonina Ravony. Il a souligné qu’il s’agit
26
insolite · Maganac 22
«d’une saisie record et de la deuxième saisie cette année». Les tortues avaient été emballées dans huit
sacs en tissu puis placées dans deux
valises pour rejoindre Khartoum au
Soudan via Nairobi au Kenya, selon
l’enquête de la police malgache.
aj
Dire que c’est un chat qui échoua
dans ce carton et y mourra ! Toutefois, selon les autorités tchadiennes,
ce fut un exercice en grande nature
pour éprouver les procédures,
OªRFFDVLRQGHYpULîHUOªHǸFDFLWpGHV
GLǺpUHQWVVHUYLFHVœ/DSOXVJUDQGH
menace en sûreté provient des
habitudes. Les agents doivent rester
vigilants à tout moment. J’ai beaucoup d’admiration pour les forces
de défense et de sécurité qui au
péril de leur vie font leur travail avec
professionnalisme et avec un salaire
dérisoire », commente Brahim DADI,
DG de l’ADAC Tchad.
ia
Photos: Porsche,
403 tortues dans
ses valises
TROMPÉ D’AVION ?
iPhone tombé d’un avion
Un voisin de l’aéroport
panique les voyageurs
Un âne le retrouve intact
0DUN*XELQKDELWHSUqVGHOªDpURSRUWGH0LOZDXNHHGDQVOH:LVFRQVLQ'HSXLVDQVLODǸFKH
sur le toit de sa maison un énorme
«Bienvenue à CleveODQG
Le photographe Mark
Gubin est devenu une
légende aux USA, par son
sens de l’humour très parWLFXOLHU(QHǺHWFRPPH
le rapporte le Milwaukee
Sentinel, cela fait 27 ans
TXªLODǸFKHVXUOHWRLWGH
son studio un énorme
signe « Welcome to Cleveland »,
peint en lettres blanches. Sauf que
Mark habite aux abords de l’aéroport
de Milwaukee, Wisconsin ... A sept
heures de voiture, de l’autre côté
GHV*UDQGV/DFV6DEODJXHDǺROH
les passagers qui voient le message d’accueil et se croient arrivés à
Cleveland, Ohio après s’être trompés
d’avion ... Les médias américains
8Q$PpULFDLQDIDLWWRPEHUVRQ
iPhone de son petit avion de touULVPHHQSOHLQYRO,ODSXOHUHWURXYHUHWDGpFRXYHUWTXªLOpWDLWLQWDFW
Ben Wilson un Américain, âgé de
74 ans et originaire du Texas, a vécu
une histoire pas banale. L’homme
racontent son histoire depuis 27 ans,
et Mark a même été invité au célèbre
Tonight Show. Il repeint les lettres
régulièrement pour qu’elles restent
bien visibles. Jusqu’à présent, personne ne s’est plaint de cette blague.
aj
USA :
Deux hackers récompensés
en millions de miles
Fotolia: Nico Smit, vpardi, alfernec, James Thew
'HX[KDFNHUVDPpULFDLQVRQWpWp
récompensés en million de miles
SDU8QLWHG$LUOLQHVSRXUDYRLU
repéré des bugs dans son système
LQIRUPDWLTXHGHUpVHUYDWLRQ
C’est une opération insolite menée
par United qui a lancé un appel,
nommé « bounty bug » aux hackers. L’objectif était de dénicher les
bugs de ses sites internet et de ses
applications. Et Jordan Wiens, 35
ans, propriétaire d’une société de sécurité basée en Floride n’en revient
toujours pas. Après six heures de
recherche, il a repéré une vulnérabilité dans le système, mais sans
croire que cela était assez important
pour pouvoir remporter le gros lot.
Et pourtant … Il a gagné un million
GHPLOHVGHVSRLQWVGHîGpOLWp
convertibles en vols à bord des vols
commercialisés par United, assez
de quoi faire plusieurs dizaines de
vols domestiques. Un autre hacker
a aussi été récompensé pour des
failles décelées, qui n’ont pour des
raisons évidentes de sécurité, pas
été divulguées. Le transporteur américain est le premier de l’industrie
aérienne à lancer un tel programme.
Mais la question du hacking et
autres bugs préoccupe de plus en
plus les compagnies aériennes.
aj
possède son propre petit avion de
tourisme - un Beechcraft Bonanza et avait décollé de Houston avec son
pilote après un rendez-vous. Pendant
le vol, un petit incident a eu lieu: une
porte mal fermée, s’est légèrement
entrouverte sur 7-8 cm avant d’être
rapidement refermée. En créant un
appel d’air, cela a aspiré, notamment,
le smartphone de Ben qui a chuté de
près de 3 kilomètres. Par curiosité,
Ben a eu l’idée d’utiliser le service
« Localiser mon iPhone » qui permet
de situer à distance l’appareil à condition que ce dernier soit dans une
zone qui capte un réseau et qu’il soit
allumé et fonctionnel. Surprise: sur
la carte de l’application, l’iPhone est
apparu, situé à un peu plus de 80 km
de chez lui. Quand il s’est approché
de la zone, un âne broutant dans le
champ d’à côté s’est mis à le suivre,
intrigué. Et, surprise, la bête a eu le
QH]HQîQOHPXVHDXFUHX[FªHVW
elle qui a repéré l’appareil, au pied
d’un arbre. Dans quel état ? A peine
quelques écorchures … une belle pub
pour Apple ! (Source : metronews)
insolite · Maganac 21
27
AGENCE NATIONALE
DE L’AVIATION CIVILE
BP 2212
Libreville, Gabon
Tel.: + 241.1.44.54.00
Fax: + 241.1.44.54.01
Agence Nationale
de l’Aviation Civile
Site: www.anacgabon.org
Email: [email protected]