ciné- concerts - Orchestre National de Lille

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ciné- concerts - Orchestre National de Lille
FÉVRIER 2015
CINÉCONCERTS
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Lille Auditorium du Nouveau Siècle
mercredi 25 18h
jeudi 26 20h
samedi 28 18h30
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Pirates des Caraïbes
La Malédiction du Black Pearl
Film de Gore Verbinski (2003 / États-Unis)
Musique de Klaus Badelt
Direction Ludwig Wicki
Chanteurs du Chœur Régional Nord Pas-de-Calais
Violon solo George Tudorache
Presentation licensed by Disney Music Publishing
and Buena Vista Concerts, a division of ABC Inc.
© All rights reserved
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
Sorti en 2003, le premier volet de la saga Pirates des Caraïbes
est né de l’idée un peu folle de deux scénaristes, Ted Elliott
et Terry Rossio, d’adapter à l’écran l’attraction éponyme des
parcs Disney. Ouverte en 1967 dans le parc de Disneyland en
Californie, l’animation permet aux visiteurs d’assister à plusieurs
saynètes autour du thème de la piraterie, au cours d’une croisière
d’une dizaine de minutes sur une petite barque. Dans une
atmosphère sombre et faussement effrayante, les tableaux de rixes
et autres beuveries se succèdent, mettant en scène des “audioanimatronics”, sortes de marionnettes animées et réalistes, dont
les mouvements sont synchronisés avec une bande sonore.
Dans un premier temps, Jerry Bruckheimer refuse de produire
un film de pirates, genre qui triomphait durant l’âge d’or
hollywoodien (avec des classiques comme L’Île au trésor de
Victor Fleming en 1934) mais qui est depuis largement passé de
mode. Finalement, le projet prend forme et Bruckheimer sollicite
le réalisateur Gore Verbinski pour donner vie aux poupées de
cire des parcs Disney. Ce dernier insuffle au genre un vent de
nouveauté : avec une touche de fantastique et une bonne dose
d’humour, le scénario rompt avec la tradition un peu désuète du
film “en costumes”. Pour incarner le personnage de Jack Sparrow,
le réalisateur fait appel à Johnny Depp, dont le jeu poétique et
décalé a déjà fait des miracles dans les œuvres de Tim Burton.
Malgré le côté parfois surréaliste de son film, Verbinski
recherche une certaine authenticité : “nous ne voulions pas de
pirates d’opérette avec des dents bien blanches”. Il s’adjoint
alors les services d’un historien, Peter Twist, qui prodigue de
précieux conseils sur les us et coutumes de l’époque, et ceux
des maîtres d’armes Mark Ivie et Robert Anderson afin d’initier
les comédiens au maniement de l’épée et du sabre. Le tournage
débute en octobre 2002, et Verbinski, avec un souci permanent
du détail et un sens de la narration hors-pair, dirige acteurs
et figurants sur les côtes de la République dominicaine, ainsi
qu’en studio à Los Angeles. Les conditions sont difficiles : des
scènes sont tournées en haute mer, et certains jours, l’équipe doit
effectuer une heure et demie de trajet pour rejoindre le plateau.
Le tournage parvient malgré tout à son terme en mars 2003, et la
première du film peut avoir lieu le 28 juin de cette même année
au parc Disneyland. Le film connaît un immense succès, se
classant dès sa sortie à la première place du “box-office” américain.
Pour accompagner les aventures trépidantes du flibustier
gentleman, Jerry Bruckheimer avait initialement demandé à
Alan Silvestri de composer la bande originale. Mais il lui préfère
finalement Klaus Badelt, dont la modernité du style convient plus
à ce film de pirates d’un genre nouveau. Compositeur d’origine
allemande, né en 1968, Klaus Badelt a rejoint en 1997 le studio
“Media Ventures” de Hans Zimmer, à qui l’on doit les principaux
thèmes du film, et qui écrira également la partition des autres
épisodes de la saga des pirates. Arrivé tardivement sur le projet,
Badelt ne dispose que de très peu de temps : en à peine trente
jours, il doit composer la musique d’un film de plus de deux
heures quinze. Il collabore donc avec d’autres musiciens de
“Media Ventures”, comme Steve Jablonsky, Jim Dooley ou Blake
Neely, qui se charge aussi de la direction d’orchestre.
La musique de Badelt est très différente des musiques
traditionnelles des films de pirates. Évitant soigneusement les
clichés du genre et refusant de faire une musique d’époque “à
la manière de”, le compositeur donne un côté “rock’n roll” à la
BO. Il est en cela en parfaite symbiose avec Gore Verbinski qui,
musicien lui-même, a une idée très précise des sons qu’il veut
mettre sur ses images. La volonté du réalisateur est d’offrir un
film original, avec une approche musicale nouvelle.
Ainsi, l’écriture de Badelt revêt-elle une dimension intemporelle,
avec une orchestration qui occulte volontiers les bois et brouille
les pistes à dessein. La partition va à l’encontre de tout pléonasme
sonore avec les images, et la musique est plus le miroir de la
psychologie des personnages qu’une illustration sonore de
l’action. Si, par exemple, le personnage de Jack Sparrow est
éminemment comique et farfelu, le thème qui lui est attaché
est au contraire pour le moins héroïque, car c’est le reflet du
regard que le pirate excentrique porte sur lui-même. Les chœurs
ne viennent pas entonner les chants de marins traditionnels,
mais évoquent, par le biais d’effets sonores, une atmosphère
démoniaque. La relation ambiguë entre Sparrow et Barbossa
est, quant à elle, figurée par des superpositions rythmiques
complexes. La musique envoûtante de Klaus Badelt vient en
contrepoint des images de Verbinski, le tout formant des tableaux
à la fois évocateurs et oniriques. De la musique originelle de
l’attraction, il ne reste que des bribes, subtilement distillées.
Laure Lalo
Ludwig Wicki Direction
Le chef d’orchestre Ludwig Wicki s’adonne à différents styles
et genres de musique. Il se produit tout autant dans le répertoire
sacré, allant du chant grégorien à la musique contemporaine en
passant par la musique de Bach ou de Haydn, que dans les œuvres
romantiques et impressionnistes ou dans celles de Stravinsky
et de Schoenberg. En 1999, il fonde l’Orchestre symphonique
du XXIème siècle avec lequel il se consacre principalement à la
musique de films. En tant que directeur artistique, il développe de
nombreux projets comme des représentations avec musique “live”
de films muets de Charlie Chaplin et Buster Keaton, ou encore du
film Nosferatu. Il a dirigé en première mondiale les musiques de
la trilogie du Seigneur des Anneaux (2008/2010) ainsi que celles
de Pirates des Caraïbes (2011) et de Fantasia (2012).
Né à Lucerne, Ludwig Wicki grandit dans une famille de
musiciens et trouve ses premières influences dans la Folk et la
musique de chœur. Il étudie d’abord le trombone et, très jeune,
devient membre de l’Orchestre symphonique de Lucerne.
Il décide ensuite d’étudier la direction de chœur et la direction
d’orchestre à Berne, puis à Dresde auprès de Martin Fläming et
à Pescara avec Donato Renzetti. Il collabore avec des chefs tels
que Andrew Parrott ou Nikolaus Harnoncourt. Il est professeur
de musique de chambre et de direction à Berne et à Lucerne.
Chœur Régional Nord Pas-de-Calais
Créé en 1981 par Jean Bacquet, le Chœur Régional participe
pleinement à la vie musicale du Nord Pas-de-Calais. En 2005,
Eric Deltour en devient le directeur artistique et chef de chœur.
Il s’attache alors à diversifier les actions : ouverture vers la
musique contemporaine, partenariat pédagogique avec les écoles
et les lycées de la Métropole... À la rentrée 2011, François
Grenier devient chef assistant aux côtés d’Éric Deltour.
Le chœur se produit dans un répertoire choral exigeant et varié.
S’il s’affiche volontiers dans le genre de l’oratorio symphonique,
le Chœur a toujours su faire la part belle à la musique de chambre
vocale et profane, voire au répertoire lyrique. Son encadrement
professionnel apporte une formation technique et musicale de
qualité ainsi qu’une pratique de haut niveau aux quelques 130
choristes de la région. Partenaire des orchestres et ensembles
régionaux (Orchestre national de Lille, La Grande Écurie et la
Chambre du Roy, Orchestre de Douai), le Chœur Régional est
également régulièrement engagé par d’autres formations comme
l’Orchestre Français des Jeunes ou l’Orchestre Lamoureux.
Il a fêté ses 30 ans en décembre 2011 au Théâtre Sébastopol
de Lille, à l’occasion d’un concert exceptionnel réunissant des
musiciens comme Jean-Claude Casadesus, Jean-Claude Malgoire,
Bernard Tétu, Michel Piquemal et bien entendu Éric Deltour.
orchestre national de lille
Depuis sa création en 1976, grâce au projet ambitieux de
Jean-Claude Casadesus, l’orchestre national de lille s’est imposé
comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec
la volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”.
Il se produit chaque année dans l’auditorium du Nouveau Siècle
à Lille (entièrement rénové et inauguré en 2013), en région
Nord-Pas de Calais, en France et à l’étranger. Il rentre de sa
troisième tournée en Chine (septembre 2014).
Fidèle à sa mission de diffusion, il interprète le répertoire
symphonique, l’opéra mais aussi la musique de notre temps
grâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence
(Yann Robin cette saison). Parallèlement, il innove avec ses
cycles “ciné-concerts live” et “famillissimo”, ses concerts
“Must du Classique”, ses concerts “flash” 12h30 et
“lille piano(s) festival”.
Dans toute sa programmation, l’orchestre invite des chefs et
solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à
promouvoir. Il place le jeune public au centre de son projet en
développant une large palette d’actions participatives.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Au fil des années, l’orchestre national de lille a enregistré une
trentaine de disques salués par la critique et récompensés par de
nombreux prix.
les musiciens de l’orchestre national de lille
Violon solo Fernand Iaciu
Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak
François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin
Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan
Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul
Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano
Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet
Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N.
Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-Amavisca
Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle
François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud
Violoncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • Sophie Broïon •
Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov
Johanna Ollé / Jacek Smolarski / N.
Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching Ho
Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez
Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo)
Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)
Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette)
Raymond Maton (clarinette basse)
Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel
(contrebasson)
Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq
Éric Lorillard / Katia Melleret
Trompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo)
Frédéric Broucke (cornet)
Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer
(trombone basse)
Tuba Hervé Brisse
Timbales Laurent Fraiche
Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto
Harpe Anne Le Roy Petit
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole et la Ville de Lille.
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À NE PAS MANQUER
EN MAI
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JEUDI 28 20H
SAMEDI 30 18H30
DIMANCHE 31 16H
LILLE, AUDITORIUM DU NOUVEAU SIÈCLE
cinéconlicveer t
les lumières
de la ville
Film de Charlie Chaplin (1931 / États-Unis)
Projection sur grand écran
Musique de Charlie Chaplin interprétée en “live” par l’o.n.l.
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Avec Les Lumières de la ville, Charlie Chaplin signe un des
chefs-d’œuvre du septième art. Terminé en 1931, en plein essor du
cinéma parlant, le film est, avec Les Temps modernes (tourné cinq ans
plus tard) une sorte d’adieu du cinéaste au cinéma muet. Pas de
paroles, mais une bande sonore enregistrée, avec quelques effets de
bruitage et surtout, une partition composée par Chaplin lui-même.
La musique, synchronisée sur les images, vient appuyer l’action et
servir la comédie, en se faisant l’écho des pantomimes de Charlot.
Au sommet de son art, Chaplin parvient à conjuguer le rire et
l’émotion, au travers de l’histoire de ce vagabond qui tombe
amoureux d’une jeune fleuriste aveugle et cherche, contre vents et
marées, à rassembler l’argent nécessaire à sa guérison. Si le tournage
est un des plus difficiles qu’ait connus Chaplin, le film remporte
néanmoins, dès sa sortie, un succès phénoménal.
Les Lumières de la Ville © FilmPhilharmonic Edition