ÉDITO ACTUALITÉ ACTIVITÉ DANSE À BIARRITZ #58

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ÉDITO ACTUALITÉ ACTIVITÉ DANSE À BIARRITZ #58
JUILLET > SEPTEMBRE 2014
ÉDITO
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ACTUALITÉ
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ACTIVITÉ
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DANSE À BIARRITZ #58
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SENSIBILISATION
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EN BREF
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FESTIVAL
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CALENDRIER
JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ
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Irma Hoffren & Arnaud Mahouy, Estro © Olivier Houeix
ÉDITO
Tout en félicitant chaleureusement Michel Veunac,
nouvellement élu maire de Biarritz, nous
adressons nos sentiments de gratitude
à Didier Borotra, qui administrait la
ville depuis 1991. Homme d’ambition,
de conviction et d’action, parmi des
réalisations sans nombre, Didier Borotra
présida en 1998 à la création du Centre
Chorégraphique National de Biarritz,
offrant à la danse une vraie place. Pas
un strapontin comme parfois, mais dans
un pays, le pays basque, où le spectacle
originel des vagues océanes dansant
jusqu’à l’horizon « berce le cœur pour
la vie », un siège dans les premiers
rangs. Fait d’exception, une place que
la plupart des candidats à sa succession
retinrent dans leurs programmes.
C’est dire combien la danse, malgré
les préjugés est une force qui peut
produire des miracles, quand sensible à
la sublime mission de l’art, un homme
la soutient, l’encourage.
investi, mobilisant les ressources
et les énergies, Pierre Durand aura
notamment
permis de transformer
en quatorze ans un bataillon de douze
danseurs intermittents du spectacle
en un corps de ballet de vingt-deux
artistes permanents. Qui dirait mieux
« je vous aime » à l’instant où presse la
nécessité de refonder de manière juste
et équitable le système d’assurancechômage des professionnels du
spectacle.
Fragile est la danse, mais durable est
l’idée que la culture est une promesse,
qu’elle enrichit et orne l’esprit, sans
parler de son impact dans le champ
économique. Ces convictions partagées
par Didier Borotra et Pierre Durand,
Michel Veunac et Michel Laborde en
exprimant leur volonté de contribuer
à l’essor du Centre Chorégraphique
National entendent à présent les
porter. A nous de les mettre en œuvre
et de poursuivre nos engagements
en tentant, malgré les difficultés de
répandre des couleurs sur la noirceur
des temps. Des couleurs éclatantes et
cette chose volage que les femmes et
les hommes chérissent, parce qu’elle
rend la vie moins sombre : le plaisir.
n Thierry Malandain, juin 2014
2 3
« La loge de théâtre », Biarritz © Olivier Houeix
Qu’il nous soit permis aussi de saluer
Michel Laborde, fraîchement nommé à
la présidence du Centre Chorégraphique
National et d’honorer par conséquent
Pierre Durand son prédécesseur. Un
entrepreneur de caractère animé par le
désir de construire, dont la droiture, la
passion et le dévouement à la cause de
la danse, du côté du cœur, à la cause
de la compagnie, accompagna son
développement. On sait la précarité
des métiers de la culture, fortement
ACTUALITÉ
ACTIVITÉ
LA PRESSE EN PARLE
Cendrillon
à Biarritz
Cendrillon trouve
chaussure à son pied
Cendrillon
au Théâtre
national de
Chaillot
Et tout ça à cause d’une chaussure et d’un
pied minuscules ! Les murs de stilettos
noirs, qui servent de décor à Cendrillon,
chorégraphié par Thierry Malandain,
ciblent parfaitement l’objet du désir et
du délit : l’escarpin est l’indice qui va
permettre au Prince de pister Cendrillon
et de trouver chaussure à son pied comme
on dit, mais qui va aussi obliger les deux
méchantes sœurs à se mutiler pour tenter
de réaliser leur rêve. Ainsi va la vie au pays
des contes.
Ce contexte affûté oblige à un sansfaute chorégraphique. L’écriture classique
contemporaine de Thierry Malandain
se révèle ici sans faille. Du point de vue
narratif, la danse, et uniquement la danse,
mène le jeu et enclenche avec précision les
différents virages de l’histoire. Elle habille
aussi de sentiments et de sensations fines
chacun des protagonistes.
L’invention gestuelle, sans jeter
de
poudre aux yeux, fourmille de détails
en conservant la ligne aérée, limpide, de
Malandain. La troupe de vingt danseurs
tous techniciens et interprètes épatants du
Centre chorégraphique Malandain Ballet
Biarritz porte haut la stricte sensualité de
ce Cendrillon d’une impeccable facture.
n Le Monde, Rosita Boisseau, 11 avril
2014
La pureté de Cendrillon
Les jeudis
des Jardins
de l’Océan
à Biarritz
Le Malandain Ballet Biarritz participe au
nouveau rendez-vous estival, convivial
et gratuit : « Les Jeudis des Jardins
de l’Océan » proposé du 10 juillet au
31 août dans les jardins de la Cité de
l’Océan à Biarritz. A cette occasion,
il présentera Silhouette, La Mort du
cygne et Boléro le 17 juillet à 22h,
Une Dernière chanson le 31 juillet,
également à 22h.
Renseignements
Office de tourisme de Biarritz
05 59 22 37 10
www.biarritz.fr
Créé dans des conditions exceptionnelles
au Kursaal de San Sebastián, puis à
l’Opéra royal du Château de Versailles
en juin 2013, Cendrillon rencontre
depuis un vif succès auprès du public.
Déjà près de 30.000 spectateurs en
France et à l’étranger ! Les 7, 9 et 11
août à 21h, Cendrillon sera à l’affiche de
la Gare du Midi.
Billetterie
Office de Tourisme de Biarritz
Javalquinto, Square d’Ixelles
64200 Biarritz
Tél. 05 59 22 44 66
www.tourisme.biarritz.fr
Ticketnet / Auchan – Leclerc
Tél. 0 892 390 100 (0,34€/min)
www.ticketnet.fr
France Billet / Fnac-Carrefour-Géant
Tél. 0 892 683 622 (0,34€/min)
www.fnac.com
Tarifs de 10 € à 35 €
Renseignements
Malandain Ballet Biarritz
05 59 24 67 19
Baptiste Fisson, Jacob Hernandez Martin & Frederik Deberdt, Cendrillon © Olivier Houeix
Du 9 au 18 avril, à l’invitation de Didier
Deschamps, directeur du Théâtre
national de Chaillot, le Malandain
Ballet Biarritz était à Paris pour neuf
représentations de Cendrillon.
Cette scénographie unique donne le ton
ajusté de cette version très réussie d’un
ballet maintes fois revisité. Econome dans
le meilleur sens du terme – à l’exception
peut-être de la somptueuse partition de
Prokofiev –, Thierry Malandain a opté pour
une voie très sobre, presque raide, loin du
faste souvent convoqué pour ce scénario
d’amour, de jalousie et de méchanceté.
Ce qui oblige à beaucoup d’astuce et de
stratagèmes.
Dans leur foulée, la triplette masculine de
Malandain se révèle plus diabolique que
burlesque. Crânes rasés, ultra maquillées,
méchamment ambivalentes, ces trois
méchantes surfilent d’un frisson de peur
tout le ballet. La belle-mère en particulier,
harnachée de deux béquilles qu’elle
brandit comme des armes, galope de façon
terriblement agressive.
Le travestissement est aussi décliné tout
au long du spectacle, en particulier lors
des séances d’essayage de la fameuse
chaussure. La plus belle des femmes se
révèle alors être un homme dissimulé sous
une robe. Une torsion supplémentaire
dans la quête érotique du Prince qui donne
sa touche spécifique à la Cendrillon de
Malandain.
Il faut une grande maîtrise d’un langage
chorégraphique méthodiquement élaboré
au fil des années pour parvenir à raconter
cette histoire présente dans toutes les
mémoires sans jamais la trahir et en la
renouvelant. Sur la partition de Prokofiev,
Thierry Malandain a réussi un étonnant
travail d’équilibriste, entre figuratif et
abstraction, nouveauté et tradition.
Son premier choix, excellent a été de s’en
tenir à l’essentiel, c’est-à-dire au langage
des corps, leur laissant le soin d’exprimer
aussi bien le merveilleux que l’émotion, les
rapports humains que la féerie, dépouillant
le spectacle de tous les fatras décoratifs
dont on affuble si souvent les contes.
Entre trois murs ponctués de stilettos
noirs, comme ceux qui permettront à la
jeune fille brimée de devenir princesse,
avec quelques jeux de lumière à point
nommé, le chorégraphe a lancé ses vingt
danseurs en collants, ou sobre costumes,
dans une représentation magique où tout
est raconté par la seule danse.
Qu’elle soit caricaturale, comme pour
la marâtre et les deux méchantes sœurs
dansées par des hommes, gracieusement
physique comme pour le si beau groupe
des Elfes en collants chair, technique
...
© Fernando Guerra / Ville de Biarritz
Créée en février dernier au Théâtre Royal
de Versailles, la Cendrillon de Thierry
Malandain est maintenant proposée
aux Parisiens. Gros succès pour un
conte qui retrouve toute sa pureté et sa
poésie par le seul langage d’une danse
merveilleusement
fluide,
structurée,
efficace et sans bavardage. Décor unique,
mais d’une belle invention.
4 5
comme pour le maître de danse,
Cendrillon et le Prince, la danse caractérise
les personnages, incarne leurs rapports,
leurs sentiments, leurs émotions, ce qu’il
veulent montrer d’eux-mêmes et ce qu’ils
cherchent à cacher.
Suivant fidèlement la partition de
Prokofiev, Malandain parvient donc à créer
un ensemble d’images nouvelles à tous
égards mais qui trouvent en nous un écho,
une signification immédiate. On sent qu’il
aime tous ces personnages, les méchants
comme les autres, mais il ne force jamais le
trait. Marâtre et sœurs sont plus ridicules
que maléfiques, Cendrillon elle-même
ne nous apitoie que discrètement sur ses
malheurs et a le triomphe modeste.
Tout est fait en élégance, d’un trait fin,
rapide, incisif, précis, mais jamais trop
appuyé, y compris la danse espagnole et la
danse arabe aux humoristiques conclusions.
Et cela ne traîne jamais. La construction
est d’une totale cohérence, tout s’emboite
logiquement, ensembles, pas de deux – il
y en a deux vraiment anthologiques – se
déroulent et se succèdent avec naturel.
Magique, vraiment, sans mièvrerie, mais le
charme d’un monde autre, celui des rêves,
de l’imaginaire pur.
L’excellente compagnie du Ballet Biarritz
n’est plus à découvrir. Elle ne comprend
que de très bons danseurs, aux physiques
homogènes, à la technique brillante.
Miyuki Kanei et Daniel Vizcayo forment
un couple de héros d’une fraîche jeunesse,
sveltes, presque miniatures, subtils,
élégants. En Maître de danse, Arnaud
Mahouy nous gratifie de quantité de
grands jetés superbes. Tous les autres
solistes font preuve d’une maîtrise absolue
de leur corps et de leur art. Certainement
la plus convaincante relecture de conte
depuis celle de Maguy Marin.
n Altamusica, Gérard Mannoni, 14 avril
2014
Cendrillon s’épanouit
dans la danse de
Malandain
Mickaël Conte & Ellyce Daniele, Cendrillon © Olivier Houeix
...
ACTIVITÉ
ACTIVITÉ
Deux cœurs palpitent
Nourri de cette humeur rafraîchissante,
Malandain excelle toujours sur son
terrain de prédilection : l’expression
des sentiments. Ses pas de deux aux
mouvements amples, au tempo enlevé,
disent l’amour qui grandit et s’accomplit
peu à peu entre Cendrillon et son prince.
Le parti pris est celui de l’épure car, comme
toujours, Malandain laisse avant tout
parler la danse – et quelle conteuse ! –, à
laquelle il se permet d’ajouter un usage
juste de la pantomime. Seul ajout matériel :
douze mannequins habillés de robes au
vernis scintillant pour une scène de bal
particulièrement inventive.
Les costumes de la vingtaine de danseurs
répondent à une esthétique de la sobriété,
à l’exception de la marâtre et des deux
cruelles sœurs de Cendrillon, vêtues avec
une outrance appuyée. Le chorégraphe a
confié ces rôles à des danseurs masculins,
grimés tel des pantins et se mouvant selon
une gestuelle grotesque.
Un plaisir palpable
Malandain utilise pour son ballet la
musique composée en 1945 par Sergueï
Prokofiev. Ses accents narratifs, ponctués
d’envolées sentimentales et de mesures
espiègles, ont inspiré de célèbres
Cendrillon, dont celles de Rudolf Noureev
et de Maguy Marin. Le chorégraphe biarrot
se l’approprie à son tour sans démériter.
Sa danse déploie un mélange d’exigence,
de grâce et de virtuosité qui constitue la
signature Malandain.
Le chœur des fées qui entoure Cendrillon
évolue sur des motifs printaniers. La
conjugaison des corps dessine des figures
florales et les bras s’échappent tels des
oiseaux libres. De temps à autre, quelques
élans jazzy, comme autant de bulles de
fantaisie pétillante, viennent compléter
l’harmonie néoclassique ciselée par
une écriture subtile. Le plaisir amusé
du chorégraphe, autant que celui des
danseurs, est palpable.
Les deux solistes, Miyuki Kanei et Daniel
Vizcayo, incarnent les protagonistes avec
la grâce de la jeunesse. Leurs portées
virevoltantes racontent les sentiments
absolus, sans concession. Dès que leurs
cœurs se touchent, les amants eux-mêmes
sont si surpris qu’ils tombent à terre.
Les douze coups de minuit
Le public vibre lorsque sonnent les
douze coups de minuit, scellant la fin du
bal. Sur scène, dans une séquence à la
tension théâtrale, les secondes s’enfuient
une à une, au grand désarroi du prince
qui cherche en vain à retenir le temps.
Irrévérence, drame et sentiments…
Malandain mêle avec bonheur les
ingrédients du conte et convoque en
chaque spectateur quelque chose de
l’esprit d’enfance.
n La Croix, Marie-Valentine Chaudon, 15
avril 2014
A L’ÉTRANGER
Malandain Ballet
Biarritz à Madrid
A l’invitation d’Albert Boadella, directeur
artistique, Cendrillon a été accueilli aux
Teatros del Canal de Madrid pour quatre
représentations du 3 au 6 avril.
Malandain Ballet
Biarritz
à Saint-Pétersbourg
Le 26 avril, lors de la 13ème édition de
l’International Ballet Festival Dance Open,
le Malandain Ballet Biarritz a présenté
Magifique au Théâtre Alexandrinsky. Le
28 avril, Thierry Malandain figurait dans
le jury des Award Dance Open aux côtés
des chorégraphes Hans van Manen et Boris
Eifman, de Manuel Legris, directeur du
Wiener Staatsopernballett, Ted Brandsen
du Dutch National Ballet, Vladimir
Malakhov du Staatsballett Berlin, Galina
Stepanenko du Bolchoï et Youri Fateev du
Mariinski.
Il s’empare du conte avec l’élégance qu’on
lui connaît et une fantaisie rafraîchissante.
Remisées, les pantoufles de vair ! Au XXIe
siècle, Cendrillon porte des escarpins vernis
à talon aiguille. Thierry Malandain fait de
ce soulier le leitmotiv de sa relecture du
conte. Dans une scénographie que n’aurait
pas reniée Magritte, le soulier, ou plutôt
sa répétition obsessionnelle, constitue
l’essentiel du décor. Les chaussures
suspendues, alignées, forment trois parois
à l’élégance millimétrée.
Claire Lonchampt , Cendrillon © Olivier Houeix
© Thierry Duclos
Malandain Ballet
Biarritz en Israël
A l’invitation de Yossi Tal-Gan, soutenu par
l’Ambassade de France et l’Institut français
d’Israël, le Malandain Ballet Biarritz a
présenté Cendrillon, les 12 et 13 juin et
Roméo et Juliette le 14 juin au Sherover
Theater de Jérusalem dans le cadre de la
53ème édition du Festival d’Israël.
Cendrillon
Carnet de
création
Edité par le Centre national de la danse
(CND) dans la collection « Parcours
d’artistes », Cendrillon - Carnet de
création est paru le 24 avril.
LA PRESSE EN PARLE
En recevant le livre Cendrillon carnet de
création de Thierry Malandain, on aurait pu
croire à un énième livre, un peu confidentiel
et réservé au milieu chorégraphique sur
l’œuvre et la vie d’un chorégraphe, ou
bien sur les détails d’un travail, comme il
en pousse assez régulièrement au sein de
compagnies grandes ou petites, avec force
photos et hagiographie obligée.
Or il n’en est rien. Thierry Malandain, dont
l’écriture littéraire ne le cède en rien à la
finesse de son écriture chorégraphique,
nous entraîne, de façon surprenante dans
l’histoire de la danse (surtout XVIIIe et XIXe
siècles) et un peu dans la sienne. Du coup,
nous voilà embarqué dans cette histoire
qui fourmille d’anecdotes, de citations
historiques, de morceaux d’anthologie
avec un plaisir sans mélange. On dévore
ce Cendrillon qui mériterait vraiment de
dépasser le seul milieu de la danse tant
il est pertinent et attrayant. Il permettrait
à tout un chacun de découvrir un pan de
l’histoire d’un art trop méconnu – et ce
valant aussi pour les danseurs comme pour
les « professionnels de la profession ».
En bonus, un avant-propos de Laurent
Brunner, directeur de « Château de
Versailles Spectacles », un très joli carnet de
création tenu par notre consœur Laurence
Liban et surtout, quelques remarques
bien pensées de Gabriel Prokofiev, petitfils du compositeur. Et pour les photos,
ne craignez rien, le livre comprend 38
belles illustrations en couleurs, visuels du
spectacle et des répétitions de Elizabeth
Carecchio, Olivier Houeix et Johan Morin
ou documents historiques. Bref, un livre à
se procurer sans tarder.
n Danser Canal Historique, Agnès Izrine,
6 mai 2014
Cendrillon, le carnet
de création de Thierry
Malandain
son destin. J’ai senti un grand bonheur et
une grande légèreté dans le processus de
création de Cendrillon et à la fois, le poids
du destin qui entraîne Malandain dans la
pente. C’est une impression personnelle.
Enfin sont passionnantes les quelques
pages consacrées aux moments de création
de Cendrillon. A sa lecture, je visualisais le
balancier d’une horloge entre impulsion
et chorégraphie minutieuse, entre des
mouvements de précision et la composition
d’ensemble. C’est là que se niche l’essence
du processus traditionnel de création
d’une certaine forme de spectacle de
danse, le ballet est exemplaire. Et pour ne
pas bouder son plaisir, le texte est illustré
de très belles photographies du spectacle,
notamment d’Olivier Houeix.
n Danseaujourdhui.fr, Catherine Zavodska,
avril 2014
Comment fait-on un ballet ? C’est la
question à laquelle Thierry Malandain
répond en prenant exemple sur Cendrillon
(2012), une création plébiscitée par les
spectateurs de DanseAujourdhui. Sa
réponse est dans le livre « Cendrillon,
carnet de création », que je vous invite
à lire. Par son ton passionné et sa belle
écriture, Thierry Malandain est dans le
partage. Pourquoi ce livre m’a passionné ?
D’abord parce que Thierry Malandain
se penche sur la question de la
transmission, qui est au cœur du projet
de DanseAujourdhui. Il s’interroge sur les
raisons qui font qu’un chorégraphe reste
dans les mémoires et qu’un autre tombe
dans l’oubli, au-delà du génie artistique.
Pour Malandain, le passage à l’écriture
est fondamental. Il cherche dans le passé
exemples et exemplarité avant de donner
sa réponse personnelle à comment fait-on
un ballet ?
Thierry Malandain a à cœur d’inscrire ses
créations dans l’histoire du ballet. Prenant
pour exemple le processus de création de
Cendrillon, il présente le résultat d’heures
de recherche dans les archives nationales
pour inscrire ce ballet dans l’histoire du
ballet en général et des ballets de Cendrillon
en particulier. De même avec la musique,
composée par Prokofiev pour le ballet
Cendrillon, le chorégraphe cherche à être
au plus près de la partition musicale. Cerise
sur le gâteau, le petit-fils du compositeur,
Gabriel Prokofiev accrédite le chorégraphe
à la fin du livre. Thierry Malandain conclue
son texte avec une citation d’Isadora
Duncan : « Le seul moyen de sauver la
danse, c’est de lui rendre sa place véritable.
Pour connaître la place véritable de la
danse, il faut connaître l’histoire ». Ensuite,
la lecture est rendue passionnante par ses
anecdotes sur le destin et le hasard. Thierry
Malandain s’interroge sur ce qui relève de
Cendrillon, carnet de création
Editions du Centre national de la danse
(CND), collection « Parcours d’artistes »
diffusé par Pollen : 24 €, toutes librairies et
sur la boutique du Ballet
www.malandainballet-boutique.com
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Adelina
Gedda
q
Adelina Gedda
• photo A. Delabarre,
Victorine Legrain
• photo Eugène Disderi, 1862
q
parue dans Bruxelles-Théâtre,
juillet 1875, Cliché BnF
anseuse et chorégraphe oubliée après
avoir obtenu bien des succès, Adelina
Gedda naquit le 18 janvier 1852 à Aglié
dans le Piémont. A l’âge de huit ans, elle
fit son entrée au Conservatoire de Turin,
où elle étudia sous l’œil de Victorine
Legrain. Enfant de l’Opéra, fêtée à Vienne
et considérée en Italie « non pas comme
une étoile, mais comme une véritable
planète »(1) . Victorine Legrain avait dansé
à l’Académie impériale de musique
de 1849 à 1857. Légèreté, vigueur et
élévation, telles étaient ses principales
qualités, mais « l’Opéra ne pouvant faire
à la danseuse française une place digne
d’elle »(2), les grands théâtres de l’étranger
s’en chargèrent, avant qu’elle n’enseigne
en Italie. Adelina Gedda avait dix-huit
ans, lorsqu’elle sortit de sa classe avec
un premier prix et la médaille d’honneur.
Engagée au Teatro Regio de Turin, où elle
obtint ses premiers succès, elle partit de
là pour l’Angleterre. D’ordinaire réservé,
le public de Covent Garden et Drury-Lane
la déclara « una stella della gamba »(3),
mais ne pouvant supporter « le climat
spleenétique de Londres », elle signa avec
le Théâtre royal de la Monnaie (1874-75).
LA DANSE À BIARRITZ # 58
réglée par le bordelais à la Porte-SaintMartin, dans Orphée aux enfers (14 janvier
1878) à la Gaîté, puis en province dans Le
Tour du monde en 80 jours, se distinguant
« dans le Pas des Paniers, qu’elle danse
avec une grande légèreté et une grande
sûreté de pointes ; que d’énergie, que
de grâce elle déploie »(9). Après quoi, elle
entra au Théâtre royal d’Anvers (1878-79),
où sous la baguette de Charles Gounod en
personne, elle dansera entre autre dans le
ballet de Polyeucte (17 avril 1879) réglé
par Camille Laffont, premier danseur et
maître de ballet. « Joignant aux charmes de
sa personne, à sa grâce et à son séduisant
sourire, un cachet, une distinction native
qu’on ne saurait lui contester »(10), elle
retrouva ensuite la Monnaie de Bruxelles
(1879-83), théâtre de haute réputation
où la danse était fort en honneur. Preuve
en est qu’elle interprétera Giselle (octobre
1881), « impossible d’être plus gracieuse
et plus légère »(11), non pas avec un travesti
dans le rôle d’Albert, mais avec le premier
danseur et maître de ballet, Oscar Poigny.
Reconnaissons toutefois qu’en 1883,
sous les traits de Frantz, sa sœur Elvira
(1845-1893) lui servira de partenaire dans
Coppélia, tandis que Poigny s’acquittera
du rôle de Coppélius. « Danseur agréable »,
né à Bordeaux, celui-ci réglera tous les pas
bruxellois d’Adelina Gedda. Citons, Une
Nuit de Noël (13 octobre 1880) qui vaudra
à la danseuse « une ovation bien méritée »
et Les Sorrentines (26 octobre 1882),
deux ballets musiqués par Oscar Stoumon,
directeur de la Monnaie et compositeur
à ses heures. Sans quoi, on retiendra la
création d’Hérodiade (19 décembre 1881)
de Jules Massenet. Rappels, acclamations,
rien ne manqua au triomphe du musicien et
à l’heure du banquet, Massenet se mettant
au piano, « Mlle Gedda en toilette de
ville, dansera un pas d’Hérodiade avec un
succès non moins grand qu’au théâtre. »(12)
L’été suivant, « la prima ballarina assoluta
de la Monnaie » est acclamée au CoventGarden de Londres dans Le Trouvère.
Elle paraît à son retour à Bruxelles dans
Guillaume Tell, La Muette de Portici, Le
Cheval de bronze et d’autres titres, faisant
sa dernière apparition dans Faust. En effet,
en compagnie de sa sœur, elle va retrouver
le Grand-Théâtre de Lyon (1883-84). Elle
y débute dans la Juive : « Notre nouvelle
première danseuse danse avec beaucoup
de goût, écrit Charles Montrochet. J’en
dirai autant de sa sœur, première danseuse
demi-caractère, qui a également, été reçue
à l’unanimité. Quant à l’ensemble des
ballets, ils sont réglés en dépit du bon sens
par M. Ruby. »(13) Anthelme Ruby, dont
la notoriété de premier danseur comique
était assurée à Lyon depuis 1864, signera
malgré tout : Le Trouvère, Mignon, Faust,
L’Africaine… et Les Noces d’Ivanovna (1er
décembre 1883), un ballet d’Alexandre
Luigini, futur chef d’orchestre biarrot,
dans lequel les sœurs Gedda furent très
appréciés. La saison suivante, Elvira restant
à Lyon, Adelina entra au Capitole de
Toulouse (1884-85) où elle dansa pour
François Rougier, lequel pour l’anecdote,
collaborera en 1909 à une reprise
d’Iphigénie en Tauride (29 août) de Gluck
à Saint-Jean-de-Luz.
En 1896, à l’initiative de la compositrice
Marthe Ducourau-Petit, et de l’abbé
Michel Flément alors vicaire de la paroisse,
plus tard aumônier à Biarritz et fondateur
en 1913 de la Schola de Saint-Martin
(Kantariak) toujours en vie, avait été
créée la Schola de Saint-Jean-de-Luz, une
filiale de la Schola Cantorum fondée par
Charles Bordes en 1894 à Paris dans le
but de développer la musique ancienne
et religieuse. Dès 1890, Charles Bordes,
lequel « pénétra si à fond dans l’intimité
du pays basque, qu’il se fit véritablement
une âme basque »(14), avait été chargé par
le Ministère de l’instruction publique de
réunir une collection de chants populaires.
En 1909, voulant « prouver qu’il existait
en France un pays, le pays basque, où la
danse par les hommes était encore vivante
et respectée »(15), il fit exécuter le ballet
des guerriers Scythes d’Iphigénie par des
danseurs souletins, stylés par François
Rougier alors maître de ballet à Montpellier.
« L’épreuve était audacieuse. Elle réussit
pleinement. En quelques jours ces Basques
montagnards se transformèrent en Scythes
parfaits, sauvages, souples, vigoureux et
plastiques » écrit Le Mercure musical (16).
Pour revenir à Adelina Gedda, après
Toulouse,
retrouvant
Charansonney
comme maître de ballet, elle débuta au
Grand-Théâtre de Bordeaux (1885-87) Elle
s’y fit remarquer dans La Favorite, Robert
le diable, se « surpassa » dans le Pas de la
bohémienne du Trouvère et dans Le Cid
(16 avril 1887) que dirigea Massenet : « le
délicieux ballet est dansé par Mlle Gedda
avec un brio et un entrain sans égal : la
Madrilène surtout. Cette artiste obtient
chaque soir un succès colossal. Les habitués
du Grand-Théâtre verraient partir Mlle
Gedda avec les plus vifs regrets. »(17) De
fait, elle quittera Bordeaux, en témoigne
Charles Martel, nom sous lequel se cachait
Charles Demestre : « Le Théâtre-Français
de Rouen, où se jouent actuellement Les
Pilules du diable, possède une étoile,
Mlle Gedda, dont le succès prend chaque
soir les proportions d’un triomphe. Cela
ne nous surprend pas, car Mlle Gedda a
laissé des regrets sur toutes les scènes où
elle a brillé, notamment à Bordeaux, où
une pétition signée par tous les abonnés
a essayé de la retenir. »(18) Et, le même de
nous informer des débuts de la danseuse
comme maîtresse de ballet : « Le ThéâtreCirque du Havre vient de monter avec
succès Michel Strogoff. La mise en scène
est fort belle et l’on applaudit beaucoup
la première danseuse étoile, Mlle Gedda,
autant pour le brio de sa danse que pour
l’art avec lequel elle a réglé les ballets »(19).
Ce succès lui vaudra d’être choisie par
Aristide Grandey, directeur de l’Opéra
de Monte-Carlo pour diriger la première
troupe monégasque. Selon Francis Rosset,
dans Ballets à Monte-Carlo (20), Adelina
Gedda attaqua par la farandole et la
danse provençale de Mireille (8 janvier
1889). L’art chorégraphique étant comme
partout subordonné au chant lyrique
suivront, Philémon et Baucis, Le Caïd, Les
Dragons de Villars, Faust, etc. La danse
imposera sa présence la saison suivante.
Ainsi après Le Voyage en Chine, La Fille
du régiment, Roméo et Juliette, Le Cid,
Hamlet, les 1er et 4 mars 1890, Coppélia
fut très bien accueillie en seconde partie
de Galathée de Victor Massé. Pépina
Tognoli tenant le rôle de Frantz, Adelina
Gedda fut alors « charmante et gracieuse
au possible »(21) en Swanilda. Mais, sur un
q
D A Bruxelles, sous la direction de Joseph
Hansen (1842-1907), maître de ballet
apprécié à Biarritz, Adelina Gedda se fit
applaudir dans les ballets du répertoire
lyrique en qualité de première danseuse
de demi-caractère et lorsque l’on reprit La
Perle du Brésil (février 1875) de Félicien
David, elle se verra confier le rôle mimé
de l’esclave Naouna. C’est à l’expiration
de son contrat en Belgique que Martial
Senterre, directeur du Grand-Théâtre
de Lyon se l’attacha comme première
danseuse noble : « une des meilleures que
nous ayons eues depuis longtemps » écrit
Le Parterre (4), contre La Renaissance (5)
qui lui refuse ce titre suprême : « en dépit
des affiches et des prospectus, Gedda
n’est et ne sera jamais qu’une danseuse
de demi-caractère », « une sauteuse »
écrit encore l’hebdomadaire (6). La place
manque pour ces discussions, toutefois
mêlant énergie et grâce, à l’exception de
Bruxelles où l’emploi était tenu par Jeanne
Lamy, Adelina Gedda sera partout admise
comme danseuse noble. Mais, soit dit en
confidence, tout porte à croire qu’elle
occupait aussi la vedette dans le cœur de
Senterre, lequel durant les deux années de
son mandat lyonnais fut durement critiqué
par la presse locale pour sa politique
artistique, voire pour « donner le pas à la
chorégraphie » : « de grâce, M. Senterre,
montez vos ballets dans votre salon si cela
peut vous être agréable, mais ne nous
faites pas supporter les conséquences
d’une prédilection que nous ne partageons
pas ! »(7) note le correspondant du Monde
artiste. Et, La Cravache d’ajouter : « Pour
ce qui est de Gedda, j’estime que ses
pirouettes et entrechats brilleraient d’un
vif éclat… à la Rotonde ou au bal des
Canadas. D’aucuns prétendent que le
talent de cette ballerine gagne beaucoup
à être observé de très près. Qu’en pense
M. Senterre ? »(8). Quoiqu’il en soit, sous
la direction de Théodore Charansonney,
premier danseur et maître de ballet,
laissant une excellente impression dans
Le Trouvère, Hamlet, Robert le diable,
Faust, Guillaume Tell, Roland à Roncevaux,
Coppélia, « très applaudie » dans Giselle,
Adelina Gedda resta deux saisons à Lyon,
avant de rejoindre Henri Justamant à
Paris. C’est ainsi qu’elle parut dans la fête
indienne du Bossu (10 novembre 1877)
...
LA DANSE À BIARRITZ # 58
Adelina Gedda • photo Hélios, Archives
et Musée de la littérature - Bruxelles
8 9
livret d’Armand Silvestre et des paroles
d’Aristide Grandey, le clou de la saison
sera la création d’un drame lyrique de
John Urich : Le Pilote (29 mars 1890) : «
la musique du ballet est fort jolie et les
danses sont fort entrainantes. Elles sortent
de l’ordinaire et sont parfaitement réglées
par Mlle Gedda qui y prend part et à qui
revient le mérite de ce ballet »(22) note Le
Petit Niçois. A la fin de la saison 1889-90,
Grandey démissionnant, son successeur M.
Bias préférant s’attacher Louise Stichel, qui
remplissait les fonctions de maîtresse de
ballet au Châtelet, Adelina Gedda rejoignit
le Théâtre royal d’Anvers (1891-96). Outre
les divertissements habituels, elle crée
Au Pays noir (16 novembre 1891), ballet
en deux actes d’Armand Lafrique sur des
airs de Justin Clérice : « cette soirée ne
fut qu’une longue suite d’ovations pour les
auteurs et leur principale interprète, Mlle
Gedda, qui a réglé magistralement ce ballet
et l’a dansé en grande artiste »(23) rapporte
Charles Martel. Il sera ensuite question de
reprendre Le Carillon de Massenet, ballet
créé à Vienne le 21 février 1892 d’après
une légende flamande dramatisée par
Camille de Roddaz et le ténor belge Ernest
Van Dyk. A preuve ces mots du musicien
adressés à Van Dyk, le 17 juillet 1892 :
« Je vous annonce que notre Carillon doit
être très bien monté à Anvers, au ThéâtreRoyal. J’ai reçu une lettre de Mlle Gedda,
q
Partition «Au Pays noir», 1891
le maître de ballet, qui me demande des
renseignements sur notre ouvrage. Je la
renseigne. » Mais, nulle marque de cette
reprise à Anvers, en revanche outre Lakmé,
Samson et Dalila, Faust et d’autres titres,
Adelina Gedda créera Abeilles et papillons
(26 décembre 1892), d’Alfred Fock, dont
le livret avait été fourni par Charles-Louis
Domergue de la Chaussée. Mais avant
de poursuivre, notons qu’en août 1893,
plusieurs quotidiens feront part de son
décès : « On annonce de Turin la mort de
Mlle Gedda, qui fut première danseuse de
la Monnaie et l’an dernier encore à Anvers.
Mlle Gedda était âgée de quarante-huit ans.
» Avant de corriger : « Il y a eu confusion à
propos de Mlle Gedda, la danseuse morte
il y a quelques jours, à Turin. C’est Mlle
Elvira Gedda qui vient de mourir en Italie,
et non sa sœur»(24). La défunte était alors
maîtresse de ballet à Liège. Après ce triste
évènement, Adelina poursuivit son activité
en créant, Nymphes des bois (10 février
1893) livret de Domergue de la Chaussée,
Les Ondines (14 décembre 1893) livret
d’Eugène Landoy, puis sur une partition
d’Emile Agniez dont elle avait écrit le
libretto, Amour de fée (2 février 1894). «
L’œuvre a reçu un accueil enthousiaste,
de la part d’un public généralement assez
froid. Une ovation a été faite au compositeur
et à sa collaboratrice et interprète, Mlle
Gedda, l’excellente première danseuse »(25).
Suivront, La Fête des fleurs (13 octobre
1894), musique de Théo Charlier, Feu
Pierrot (30 octobre 1894), livret de Charles
Mouton, musique d’Emile Schwartz.
Quittant Anvers à la fin de l’année
théâtrale 1895-96, Adelina Gedda fut
chargée de la partie chorégraphique de
deux théâtres parisiens voués au vaudeville
et à l’opérette : les Menus-Plaisirs et les
Bouffes-Parisiens. Elle entra ensuite au
Théâtre des Arts de Rouen (1897-98). En
plus de la trentaine d’opéras joués durant
la saison, en présence de Camille SaintSaëns qui vint saluer, elle régla Javotte
(5 novembre 1897), redonna Nymphes
des bois, La Fête des fleurs, Feu Pierrot,
« charmants divertissements que la science
très sure et l’imagination heureuse de Mlle
Gedda rendirent intéressants »(26) et créa
Baïka (28 mars 1898) sur des airs de Gérard
Dartillact. C’est alors que les frères Curnier,
se proposant de représenter l’opéra et
l’opérette au Casino de Boulogne-sur-Mer,
l’engagèrent pour former un corps de
ballet. Prisant le littoral boulonnais et son
« climatothérapeutique », Adelina Gedda
fera « les délices des baigneurs » de 1898
à 1906. Il est donc impossible d’énumérer
tous les titres qu’elle offrit, d’autant que
« sa science sans égale » ne profita pas
uniquement aux saisons estivales de
la station. En effet, en 1893, appelée
à Monte-Carlo par Raoul Gunsbourg,
l’artiste retrouva la Côte d’Azur ajoutant
à ses activités à Anvers, Paris et Rouen,
la direction de la troupe monégasque.
Au vrai, à l’exception de Boulogne,
« l’admirable maîtresse de ballet »(27) se
dédiera entièrement à Monaco de 1898
à 1904. Sans pouvoir rendre compte
des dizaines d’œuvres qu’elle porta à la
scène, on retiendra le ballet des roses et
des sylphes de La Damnation de Faust
(16 février 1893) de Berlioz, « un chef
d’œuvre »(28) écrit Le Ménestrel. Sur une
musique de Constantino Dall’Argine,
Brahma (10 mars 1896), à l’origine
un ballet en trois actes du bordelais,
Hippolyte Monplaisir (1821-1877), joué
à l’Eden-Théâtre en 1886, qu’elle ramena
à un acte pour les étoiles Virginia Zucchi
et Olga Preobrajenska. La Maladetta (5
mai 1900) ayant été imaginé à Biarritz,
on notera qu’elle reprit le ballet de Paul
Vidal et Pedro Gailhard avec « ingéniosité
et un rare bon goût »(29). Enfin, parce que
Georges Saracco œuvra à Biarritz et qu’il
lui succèdera à Monaco, on se souviendra,
qu’ils réglèrent ensemble à Bruxelles, un
ballet inédit du compositeur Emile Agniez,
intitulé Zanetta (13 novembre 1903).
Laissant ses fonctions à Monte-carlo
en 1904, Adelina Gedda fit l’actualité
estivale de Boulogne en 1905 et 1906,
certains de ses ouvrages furent dansés à
Monaco en 1905, mais on ignore ce qui
l’occupa pleinement avant l’été 1907,
date à laquelle elle signa à Biarritz. Sous
la direction de Gaston Coste, premier chef
qui conduisait aussi l’orchestre boulonnais,
la saison lyrique du Casino municipal
débuta avec Le Grand Mongol (15 août
1907), une opérette d’Edmond Audran qui
permit d’applaudir les premières danseuses
Olympia Sosso, Mina Codolini, Palmyre
Garbini et le corps de ballet. Devant « une
assistance des plus aristocratiques », ce
fut ensuite, L’Enfant prodigue (23 août)
une pantomime musiquée par André
Wormser. Créée en 1890 avec Félicia
Mallet et Biana Duhamel, connue à
Biarritz pour avoir été la maîtresse du
baron Albert de l’Espée, elle mettra en
vedette Emma Sandrini de l’Opéra. Dès
le 1er septembre s’enchaineront, Manon,
La Bohème, Sapho, Faust, Thaïs, Carmen,
Hamlet, Rigoletto, Cavalleria Rusticana,
La Navarraise, Werther et Le Jongleur de
Notre-Dame.
Entre, ces ouvrages dont certains mettaient
la danse en valeur, on joua Paillasse
complété de Coppélia (13 septembre)
et d’un ballet d’Anni Tésorone, Les
Diamantines (27 septembre) : « danses
réglées avec le goût très sûr de Mme
Gedda, tout cela mérite des éloges et il
serait regrettable que M. Coste ne trouva
pas l’occasion de nous redonner ce joli
divertissement »(30) écrit Lord Kestre qui
sera entendu, puisque Les Diamantines,
créées à Boulogne (29 août 1903) et
reprises à Monte-Carlo (20 novembre
1903) seront rejouées à Biarritz (9 octobre
1908). En revanche, le mystère demeure
à propos de Fresques pompéiennes,
annoncé de la sorte par Le Figaro : « De
Biarritz : On répète activement Fresques
pompéiennes, ballet d’Alexandre de
Beaumont et Alban de Polhès, musique de
William Marie. L’excellent chef d’orchestre
Gaston Coste et la maîtresse de ballet,
Mme Gedda, donnent tous leurs soins à
cette intéressante reconstitution de la vie
antique. »(31)
LA DANSE À BIARRITZ # 58
Ce ballet dont William Marie acheva la
composition à Biarritz en octobre 1904
avait été créé au Palais des Beaux-Arts de
Monte-Carlo (7 février 1905) par Joseph
Hansen. Il sera repris au Théâtre des Arts
de Rouen (6 mars 1907) par la bordelaise,
Marguerite Nercy, Adelina le mit elle en
scène à Biarritz ? La presse locale, centrée
sur l’inauguration du Théâtre de la Mer et
sur la foule élégante qui s’y donna rendezvous pour applaudir Phèdre (16 septembre
1907) n’en fait pas écho. Quoiqu’il en soit,
elle le montera à Nice. En effet, engagé
par Henri Villefranck, dès octobre, Adelina
Gedda rejoignit l’Opéra de Nice (190709) pour une saison particulièrement
riche puisqu’en plus des ballets d’opéras,
elle régla La Korrigane de Charles-Marie
Widor, Gretna-Green d’Ernest Guiraud,
Le Péage d’Antoine Banès et Le Violon
enchanté d’Attilius Brunetti.
L’été suivant son talent fut à nouveau
apprécié à Biarritz. Malheureusement,
en l’absence de tout document, on sait
seulement qu’à la tête d’un escadron de
ballerines conduit par Palmyre Garbini,
Carlotta Cavini, première danseuse noble
et Mlle Brunner, danseuse de demicaractère, Adelina Gedda réglera les ballets
dans Les Cloches de Corneville, Véronique,
La Jolie parfumeuse. Sans quoi, après
Samson et Dalila, Le Barbier de Séville,
Mireille, Lakmé, La Bohème, Fortunio,
Werther on applaudira encore, Manon,
Carmen et Faust qui « fit un plaisir extrême
grâce à la virtuosité de notre étoile, Mlle
Cavini » écrit Lord Kestre (32). Le même
échotier parlant de « ravissement unanime
», « d’éloges sans réserve » à propos
d’Hérodiade. Tandis que pour Ernest Steiz,
rédacteur en chef de La Gazette de Biarritz,
Palmyre Garbini « ajoutera par la grâce de
sa danse et de ses pointes, à la beauté
du 3ème tableau de Louise »(33). Le chefd’œuvre de Gustave Charpentier sera suivi
d’un « ballet réglé avec art et avec goût »,
Les Perles d’or (28 septembre), dont nous
ignorons tout.
Retrouvant Nice pour une ultime saison,
Adelina Gedda fut après engagée au
Châtelet où elle succéda à Rita Papurello
qui avait dirigé la danse à Biarritz en 1902.
Elle y débuta « brillamment en réglant avec
un goût très artistique les ravissants ballets
de Michel Strogoff » (6 août 1909) (34). Ce
fut ensuite La Petite Caporale (28 octobre
1909), pièce à grand spectacle de Victor
Darlay et Henry de Gorsse, musique de
Marius Baggers et Williams Salabert dont
un des clous était une représentation à
la Gaîté en 1800 qu’elle monta d’après
des documents d’époque. Puis vint,
L’Homme à deux têtes (2 février 1910)
de Louis Forest, dont William Salabert
avait composé les ballets. La troupe partit
ensuite en Amérique latine pour jouer
Michel Strogoff et Le Tour du Monde en
80 jours, l’accompagna-t-elle ? C’est en
effet à cet instant que son nom disparaît
des journaux pour resurgir à l’occasion
de la première d’Arsène Lupin contre
Herlock Sholmès (28 octobre 1910), une
pièce policière d’Henry de Gorsse et Victor
Darlay, d’après Maurice Leblanc, musique
de Marius Baggers, où « les ballets
vinrent de temps en temps reposer nos
cerveaux, fatigués par les complications
du scénario » (35) écrit Le Figaro. Jouée
jusqu’au 30 mars 1911, cette pièce « à
spectacle » fera toutefois encaisser des
sommes formidables à Alexandre Fontanes,
directeur du Châtelet. Suivra une reprise
de La Petite Caporale, laissant la place
aux fameux Concerts de danse donnés par
Natacha Trouhanowa (3 et 9 mai 1911).
Parmi les chorégraphes auxquels incomba
la tâche d’en régler les pas sur des musiques
de Gluck, Weber, Chopin, Grieg et Liszt,
la presse cite : Louise Stichel, Mariquita,
Georges Saracco, Ivan Clustine et Adelina
Gedda, mais les recherches sont restées
vaines pour préciser ce qu’elle signa. Enfin,
on la signale jouant dans Les Bleus de
l’Amour, une comédie de Romain Coolus
représentée à l’Olympia de Bruxelles en
octobre 1911, puis plus rien. Adelina
Gedda était alors âgée de cinquanteL’Orchestre, Charles Banvy, 1er août 1869
Le Dimanche, Emile Solié, 3 janvier 1858
(3)
Le Parterre, 3 décembre 1876
(4)
Le Parterre, 3 décembre 1876
(5)
La Renaissance, 21 janvier 1877
(6)
La Renaissance, 8 décembre 1878
(7)
Le Monde artiste, 29 avril 1876
(8)
La Cravache, 24 septembre 1876
(9)
L’Abeille, mai 1878
(10)
Le Parterre, 3 décembre 1876
(11)
Le Journal de la musique, Armand
Couzien, 15 octobre 1881
(12)
La Renaissance musicale, 6 mars 1882
(13)
L’Europe artiste, 14 octobre 1883
(14)
La Tribune de Saint-Gervais, Julien
Tiersot, 1914
(15)
Journal des débats politiques et
littéraires, 4 septembre 1909
(16)
Le Mercure musical, 15 octobre 1909
(17)
L’Officiel-artiste, 21 avril 1887
(18)
La Justice, 5 février 1888
(19)
La Justice, 5 avril 1888
(20)
Ballets à Monte-Carlo, 2014, Liamar
(21)
Le Matin, 5 mars 1890
(22)
Le Petit Niçois, 31 mars 1890
(23)
La Justice, 21 novembre 1891
(24)
Le Gaulois, 17 août 1993
(25)
La Presse, 7 février 1894
(26)
Le Travailleur normand, 10 avril 1898
(27)
Le Monde artiste, 11 septembre 1904
(28)
Le Ménestrel, 26 février 1893
(29)
Le Figaro, 8 mai 1900
(30)
La Gazette de Biarritz, 5 octobre 1907
(31)
Le Figaro, 1er septembre 1907.
(32)
La Gazette de Biarritz, 12 septembre
1908
(33)
La Gazette de Biarritz, 3 octobre 1908
(34)
L’Aurore, 9 août 1909
(35)
Le Figaro, 29 octobre 1910
neuf ans. Selon, Laurence Thomas-Gedda
que nous remercions pour son aide
précieuse, l’artiste termina sa carrière en
Belgique auprès d’un banquier, Georges
Coenaes, qu’elle avait épousé à Asnières
le 29 octobre 1899. Charles Lecocq, le
compositeur de La Fille de Madame Angot,
dont elle dessina les ballets à Monaco
en 1903 était son témoin. Il semblerait
qu’elle revint plus tard en France, Francis
Rosset écrivant dans Ballets à Monte-Carlo
qu’elle se retira à Boulogne-sur-Mer. Et,
sans qu’aucun écho ne ravive la séduction
de ses talents, c’est vraisemblablement en
1938 que la mort l’enleva.
n TM
(1)
(2)
q
...
Partition «Au Pays noir» «Javotte»
10 11
10ème Résidence chorégraphique
UPPADanse - Malandain Ballet
Biarritz, dix ans de partenariat avec
l’Université de Pau et des Pays de
l’Adour
q
Option art-danse
Le 14 mai, au théâtre du Colisée à Biarritz,
l’Option art-danse du Lycée André
Malraux de Biarritz encadrée par Gaël
Domenger, chorégraphe et responsable
de la formation au CCN et du Laboratoire
de recherches chorégraphiques et les
professeurs, Agnès Baty, Anne Schaller,
Agathe North, Gaëlle Ganet Lapix et Carlos
Berroy a présenté Bal et Bac. Le spectacle
débutait avec Sept humeurs de femmes, en
trois temps, chorégraphie de Célia Thomas
interprétée par les élèves de terminale.
Après un intermède musical de Maïa
Dacharry et Anne-Sophie Estruch, ce fut En
attendant le bac, un aperçu des créations
chorégraphiques des élèves de terminale.
Enfin, transmis et adapté par Dominique
Cordemans, responsable de la plateforme
de sensibilisation au CCN, le programme
s’acheva avec la scène du bal tirée de
Roméo et Juliette de Thierry Malandain.
Lors de la 3ème édition du Rendez-vous
sur le Quai de la Gare, en association
avec Biarritz Culture pour les spectacles
scolaires, plus de mille enfants ont assisté
aux représentations d’Une Dernière
Chanson données à la Gare du Midi les
19 et 20 mai. Le 20 mai, avec le soutien
de la Banque Populaire Aquitaine Centre
Atlantique engagée auprès du Malandain
Ballet Biarritz pour ses activités de
sensibilisation, tandis qu’à travers une
sélection de photos, affiches, vidéos,
costumes… on pouvait découvrir le
quotidien du Ballet à Biarritz et en tournée,
réunissant des élèves du Conservatoire
Maurice Ravel - Côte Basque et du Centre
de Formation professionnelle en Danse
de Biarritz, le public a pu assister à une
classe donnée par Giuseppe Chiavaro et à
une répétition de Dantzaz Konpainia que
dirige Adriana Pous Ojeda. Parallèlement,
impliquant des enfants, dans le cadre du
dispositif Chorépass, des ateliers étaient
Interprètes de seconde, première et terminale :
Aymé Loïc, Romane Benoni, Solenne Bindzi,
Lola Branger, Margaux Lavie, Amandine
Macetti, Romane Provost, Alexandra
Souloumiac, Chloé Yssambourg, Axelle
Burgues, Baptiste Cazaux, Léhanna Cortez,
Maïa Dacharry, Marion Dupreuilh, AnneSophie Estruch, Leonardo Franco, Laureen
Horvath, Romane Pé, Yuna Daguerre, Sarah
Delahais, Maud Jussaume, Alizée Legoassé,
Eloïze Listuzzi et Shana Santamaria.
animés par Nathalie Verspecht, Dominique
Cordemans et Gaël Domenger. En soirée,
moyennant 8 €, un millier de spectateurs
ont applaudi le Centre de Formation
professionnelle en Danse de Biarritz dans
François d’Assise de Thierry Malandain
remonté par Carole Philipp et Dominique
Cordemans et Shéhérazade, un duo écrit
par Gaël Domenger. Le public a également
pu apprécier les danseurs du Malandain
Ballet Biarritz dans : Une Dernière chanson
et découvrir les premiers pas d’Estro.
d’assister à des répétitions publiques,
des conférences, des expositions et des
spectacles. Ainsi depuis dix ans, sous la
direction de Dominique Cordemans, près
de cent cinquante étudiants ont interprétés
des ballets comme Boléro, Ouverture
Cubaine, Sextet, Mozart à 2, Bal Solitude,
L’Amour sorcier et Roméo et Juliette.
Parallèlement des résidences de création,
soutenues par le Service culturel de
l’Université de Pau et des Pays de l’Adour,
ont accueillies près de deux cents autres
étudiants. Elles furent tour à tour animées
par Célia Thomas, Christine Hassid, Thierry
Martinez, Françoise Poulteau et Sandra
Marty.
Un an sur deux au mois d’octobre,
encadrés par le Malandain Ballet Biarritz,
les étudiants se retrouvent pour une
tournée dans les villes universitaires
d’Aquitaine. Tournée à laquelle participent
aussi de jeunes danseurs en formation au
Jeune Ballet d’Aquitaine de Bordeaux et
au Centre de formation professionnelle
en danse de Biarritz. Ainsi, depuis dix ans,
sous l’égide du Ballet de l’étudiant, tous se
sont produits à La Centrifugeuse de Pau, à
la Maison des Arts du Campus Bordeaux 3,
au Centre Culturel Le Galet de Pessac, au
Colisée de Biarritz et à la Scène Nationale
Bayonne Sud Aquitain.
© Johan Morin
© Johan Morin
3ème Rendez-vous
sur le Quai de la Gare q
Les
Rencontres
Chorégraphiques
UPPADanse virent le jour en 2004 à
l’initiative de Maryse Raffestin, maître
de conférences à l’Université de Pau et
des Pays de l’Adour, en collaboration
avec le Service culturel de l’Université
de Pau et des Pays de l’Adour et de la
Ville de Bayonne. Depuis lors, nombre
d’étudiants engagés dans tous les cursus
de l’enseignement supérieur (médecine,
sciences, droit, lettres, etc.) passionnés par
la danse, se rencontrent chaque année au
mois d’avril à la Salle Lauga de Bayonne et
proposent leurs créations chorégraphiques
devant un jury composé d’Anne-Marie
Porras, Rudy Brians, Anthony Egéa, Célia
Thomas, Christine Hassid, Françoise Dubuc
et Dominique Cordemans. Pratiquant le
modern-jazz, le contemporain, le classique,
le hip hop ou les claquettes, venus de
Bayonne, Biarritz, Bordeaux, Pau, Tarbes,
Toulouse, Lyon, Tours, Nantes, Angers,
Rouen, Rennes, Caen, Lille, Paris et sa région,
mais aussi d’Universités étrangères comme
celles de San Sebastián, Bucarest, Londres
ou Indiana USA. Nombreux ont ensuite
trouvé leur voie vers la réussite en devenant
éducateurs sportifs, pilotes de ligne, maîtres
d’écoles ou même danseurs professionnels.
Ballet de l’Etudiant, L’Amour sorcier © Johan Morin
q
SENSIBILISATION
Partenaire de cette manifestation, le
Malandain
Ballet
Biarritz
accueille
chaque année en septembre la quinzaine
des étudiants primés aux Rencontres
Chorégraphiques UPPADanse pour une
résidence d’une semaine, durant laquelle ils
abordent une œuvre de Thierry Malandain,
présentée ensuite aux Scènes Ouvertes du
Festival Le Temps d’Aimer. C’est aussi pour
eux l’occasion de rencontrer les danseurs,
les équipes techniques et administratives
du Centre Chorégraphique National,
Un documentaire réalisé en 2012 par
BoiSakré productions (Caroline de Otero
et Catherine Guillaud) et intitulé Le
Ballet de l’étudiant, témoigne de ce
projet ambitieux et original qui suscitera
à nouveaux les passions en septembre
prochain. Ainsi du 7 au 14 septembre,
le Malandain Ballet Biarritz accueillera
les douze lauréats de l’édition 2014 des
Rencontres Chorégraphiques UPPADanse
pour travailler Une Dernière chanson
avec Dominique Cordemans. Avant une
tournée du Ballet de l’étudiant, les 24, 25
et 26 octobre à Bordeaux, Pau et Bayonne,
Une Dernière chanson sera présentée dans
le cadre des Scènes Ouvertes du Festival Le
Temps d’Aimer le 14 septembre à 12h00
sur le Parvis du Casino municipal de Biarritz
Renseignements
UPPADanse : 05 59 40 70 61
Malandain Ballet Biarritz :
05 59 24 67 19
LE LABO
© Johan Morin
Une répétition publique s’est tenue le
16 juin dans le Grand Studio de la Gare
du Midi en présence d’une centaine de
personnes. Sous la direction de Gaël
Domenger, le Laboratoire de recherche
chorégraphique sans frontières a présenté
Mikado, pièce proposée par Béa Morino,
en hommage au chorégraphe plasticien
Oskar Schlemmer. Le CO&CIEDANSE
Floorshow constituait la seconde partie
de cette répétition, présentée par Deva
Macazaga qui tout au long de l’année
anime des ateliers hebdomadaires en
danse contact-improvisation, ouverts aux
valides et handicapés.
12 13
EN BREF
FESTIVAL
A l’invitation de Manuel Legris, directeur
de la danse du Wiener Staatsoper et
du Wiener Volksoper, Françoise Dubuc
remonte Mozart à 2 (1997) pour les
danseurs du Wiener Staatsoper et
Don Juan (2006) pour ceux du Wiener
Volksoper. Première au Wiener Volksoper
le 16 novembre 2014.
Cendrillon sur France 2
Réalisée par Sonia Paramo - Les Films
Figures Libres, la captation de Cendrillon à
l’Opéra royal du Château de Versailles avec
l’Orquesta Sinfónica de Euskadi dirigé par
Josep Caballé Domenech a été diffusée le
13 juin sur France 2.
6ème Académie Bournonville à Biarritz
Le 29 juillet, dans le cadre de la 6ème édition
de l’Académie Bournonville à Biarritz, les
danseurs du Malandain Ballet Biarritz
effectueront une répétition publique pour
les participants dans le Grand Studio de la
Gare du Midi. Elle sera suivie d’un échange
entre les stagiaires et les danseurs.
25ème Stage International
de Danse de Biarritz
Du 3 au 8 août, dans le cadre du 25ème
Stage International de Danse de Biarritz
organisé par l’Ecole de Ballet Gillet Lipszyc,
qui attire chaque année des danseurs
d’horizons les plus variés, grandes écoles
françaises et étrangères ou compagnies
professionnelles, Dominique Cordemans
animera des ateliers de répertoire autour
de Cendrillon de Thierry Malandain. Les
participants auront également l’occasion
de travailler une chorégraphie de Jirí
Kylián avec Urtzi Aranburu, répétiteur
au Nederlands Dans Theater. Ces deux
intervenants travailleront aux côtés d’une
équipe pédagogique de prestige : Carole
Arbo, Bertrand Belem et Claire-Marie Osta
de l’Opéra de Paris, Lienz Chang du Ballet
National de Cuba, Isabel Hernandez de
l’English National Ballet, Andrey Klemm
du Bolchoï et Sophie Sarrote de la Scala de
Milan. Une démonstration publique des
stagiaires aura lieu le 5 août à 20h30 à la
Gare du Midi.
Renseignements
Mme Forgues : 05 59 03 51 37
Mme Roméo : 06 38 41 04 66
[email protected] / www.ebgl.net
14 15
Spectacle de clôture de
l’Académie Bournonville à Biarritz
Profitant du concours exceptionnel de
personnalités attachées à l’œuvre du
chorégraphe danois Auguste Bournonville
(1805-1879), à l’instar de Dinna Bjorn,
directrice du Ballet national de Norvège
ou de Frank Andersen, directeur du
Ballet royal danois, du 28 juillet au 2
août, en partenariat avec le Malandain
Ballet Biarritz se tiendra au Conservatoire
Maurice Ravel – Côte Basque la sixième
et dernière édition de l’Académie
Bournonville à Biarritz. Elle conclura six
années durant lesquelles pour la première
fois en France à l’initiative d’Éric Viudes,
conseiller artistique et de Monik Elgueta,
directrice, les classes quotidiennes de
Bournonville ont été enseignées à des
danseurs venus s’initier du monde entier
au style du chorégraphe, commençant
par la classe du lundi en 2009, pour finir
en 2014 par celle du samedi. Chaque
édition mettant à l’honneur un ballet de
Bournonville, cette année, l’Académie
offrira l’unique opportunité de découvrir
son ultime chef-d’œuvre, de la Sibérie
à Moscou, dansé pour la dernière fois
à Copenhague en 1904 et remonté par
les experts de l’Académie pour le Ballet
national de Géorgie en 2009. Associant
les stagiaires de l’Académie Bournonville à
des danseurs venus du Ballet royal danois,
du Ballet national de Géorgie et de l’Opéra
de Paris, un spectacle de clôture aura lieu
le 2 août à 12h00 à la Gare du Midi.
Billetterie sur place et tarif unique de 10 €
Renseignements
Monik Elgueta : 06 33 48 01 79
[email protected]
Malandain Ballet Biarritz
soutient Aterpean
Aterpean est un programme d’artistes en
résidence créé par Dantza Hirian, festival
transfrontalier de danse en paysages
urbains, en collaboration avec Donostia
San Sebastián 2016, l’Institut culturel
basque et le Malandain Ballet Biarritz. Tout
en cherchant à faire découvrir le processus
de création à des publics divers, ses
objectifs sont la création, la recherche et
la diffusion de la danse contemporaine en
paysages urbains. En mai dernier, Dantza
Hirian a lancé un appel à candidatures
pour la 7ème édition d´Aterpean, accordant
une attention particulière aux propositions
émanant d’artistes de la région Aquitaine
et de la communauté autonome d’Euskadi,
il a sélectionné parmi une quinzaine de
candidats : Judith Argomaniz - Compagnie
Lasala (San Sebastián) et Jordi Vilaseca
(Barcelona). En résidence de part et d’autre
de la frontière, à Dantzagunea (Errenteria)
et à Mendizolan (Hendaye) pour la création
de Lauesku et 36,5ºC, Judith Argomaniz
et Jordi Vilaseca seront accueillis au CCN
du 22 au 25 juillet avant de participer à la
prochaine édition de Dantza Hirian (12-29
septembre).
24ème édition
12 au 21 septembre 2014
Direction artistique: Thierry Malandain
Organisation : Biarritz Culture
Laissez-vous aimer !
Inutile de bonimenter, de faire des pitreries
et des cabrioles, à grand renfort de grosse
caisse d’annoncer la femme-poisson,
l’homme-obus et d’autres phénomènes
comme devant une baraque foraine, le
Temps d’aimer c’est tout simplement
le temps d’ouvrir son cœur et ne plus
s’occuper qu’à goûter le miel du plaisir.
Durant une semaine, des artistes en
chair et en os, véritables bienfaiteurs de
l’humanité, vont vous offrir du jamais vu,
des parcelles de rêves, toutes les merveilles
et le privilège de devenir le héros d’une
amoureuse aventure, puisque le goût de
la danse mène tout droit à l’amour. Alors,
pourquoi résister ? Laissez-vous aimer !
n Thierry Malandain
Exposition
Lilivandel / Olivier Houeix
q
Mozart à 2 et Don Juan à Vienne
© David Amzallag
Le Temps d’Aimer
la Danse
Sa peinture est un hommage au
mouvement, à l’infini, la traduction de
ce qu’elle a saisi avant l’ombre noire.
Comme possédée par le beau des choses
et par la danse, Lilivandel exposera ses
œuvres à Biarritz du 6 au 28 septembre
à la Crypte Saint-Eugénie. Prises dans le
vif des spectacles du Malandain Ballet
Biarritz et gardant à tout jamais ce qui
nous échappe, des photographies d’Olivier
Houeix orneront également les murs de
l’exposition.
Ouvert tous les jours
de 14h00 à 19h00 (sauf le mardi)
Entrée libre
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Ballet royal de Flandre (Belgique)
Compagnie Entresols
Compagnie Tabea Martin (Suisse)
Betula Lenta - Maxence Rey
Compagnie Dance development - Anu Sistonen (Luxembourg)
Dantaz Konpainia (Espagne)
La Coma - Michel Schweizer
Compagnie Ex Nihilo
Ambra Senatore (Italie)
Compagnie Vilcanota – Bruno Pradet
Compagnie Sébastien Perrault
Mercedes Ruiz (Espagne)
Compagnie Iritis - Frédéric Werlé
Compagnie Dernière Minute - Pierre Rigal
KD Danse - Kirsten Debrock
CCN de Nantes – Claude Brumachon - Benjamin Lamarche
Compagnie Gilschamber
Compagnie MAD - Sylvain Groud
Ando Danse Compagnie – Davy Brun
Compagnie Nationale Norvégienne de Danse Contemporaine
Compagnie Samuel Mathieu
Compagnie Maryse Delente
Compagnie Lasala - Judith Argomaniz (Espagne)
Le Théâtre du Corps - Pietragalla – Derouault
Centre de Formation professionnelle en Danse de Biarritz
Lauréats du Concours UPPADanse
Renseignements
Biarritz Culture - Place des Résistants
BP 30185 - 64204 Biarritz Cedex
tél : 05 59 22 20 21
e-mail : [email protected]
Site : www.letempsdaimer.com
Réservations
Office de Tourisme de Biarritz :
Square d’Ixelles 64200 Biarritz
Réservations par téléphone tous les
jours : Tél. 05 59 22 44 66
Sur internet
www.letempsdaimer.com
www.biarritz.fr
rubrique accès direct :
Billetterie en ligne
Ticketnet/ Leclerc : www.ticketnet.fr
tél. 0892 390 100 (0,34 € /minute)
Fnac-Carrefour-Géant
www.fnac.com
tél. 0892 683 622 (0,34 € /minute)
CALENDRIER
JUILLET > SEPTEMBRE 2014
centre chorégraphique national
d’aquitaine en pyrénées atlantiques
Gare du Midi
23, avenue Foch • F-64200 Biarritz
Tél. : +33 5 59 24 67 19
Fax : +33 5 59 24 75 40
[email protected]
Président Michel Laborde
Vice-Président Pierre Moutarde
Trésorière Solange Dondi
Secrétaire Richard Flahaut
Président d’honneur Pierre Durand
Directeur / Chorégraphe
Thierry Malandain
Directeur délégué Yves Kordian
Maîtres de ballet Richard Coudray,
Françoise Dubuc
Cendrillon © Johan Morin
Artistes chorégraphiques Ione
Miren Aguirre, Raphaël Canet,
Mickaël Conte, Ellyce Daniele,
Frederik Deberdt, Baptiste Fisson,
Michaël Garcia, Aureline Guillot,
Jacob Hernandez Martin, Irma
Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde
Labé, Hugo Layer, Claire Lonchampt,
Fabio Lopez, Nuria López Cortés,
Arnaud Mahouy, Patricia Velázquez,
Laurine Viel, Daniel Vizcayo, Lucia
You Gonzalez
Professeurs invités Angélito Lozano,
Bruno Cauhapé
Pianistes Alberto Ribera, Miyuki
Brickle, Jean-François Pailler
Sensibilisation des publics et
transmission du répertoire
Dominique Cordemans
Formation et accueil studio
Gaël Domenger
Administrateur Jacques Jaricot
Administrateur adjoint Jean-Paul
Lelandais
Comptable Arantxa Lagnet
Responsable de communication
Sabine Lamburu
Accueil, logistique, diffusion,
secrétariat technique Lise Philippon,
Laura Delprat
Chargée du développement transfrontalier
Carine Aguirregomezcorta
Biarritz
06/07
Biarritz
Week-end de Ballets
08/07
Castres
Cendrillon
11/07
Sens
Cendrillon
17/07
Biarritz
Silhouette, La Mort du cygne, Boléro
24/07
La Bâtie d’Urfé
Cendrillon
25/07
La Bâtie d’Urfé
Cendrillon
26/07
La Bâtie d’Urfé
Cendrillon
31/07
Biarritz
Une Dernière chanson
07/08
Biarritz
Cendrillon
09/08
Biarritz
Cendrillon
11/08
Biarritz
Cendrillon
Directeur de production /
Concepteur lumière Jean-Claude
Asquié
Régisseur général Oswald Roose
Régie lumière Frédéric Eujol,
Christian Grossard
Régie plateau Chloé Bréneur
Technicien plateau Jean Gardera
Régie son Jacques Vicassiau,
Nicolas Rochais
Réalisation costumes Véronique
Murat
Régie costumes Karine Prins
Construction décors & accessoires
Frédéric Vadé
Techniciens chauffeurs Thierry
Crusel, Guy Martial
Agent d’entretien Ghita Balouck
Mécénat / Partenariat Georges Tran
du Phuoc
Attaché de presse
Yves Mousset / MY Communications
Consultant en communication
Frédéric Néry / Yocom
Photographe Olivier Houeix
Suivi et prévention médicale des
danseurs Romuald Bouchbacher,
Jean-Baptiste Colombié, Aurélie
Juret
San Sebastián
Centre Chorégraphique
Transfrontalier
Malandain Ballet Biarritz
Yves Kordian directeur délégué
Carine Laborde suivi du projet
Arantxa Lagnet relations partenaire,
traduction basque
Teatro Victoria Eugenia
Amaia Almirall directrice
Norka Chiapuso direction de
programmation
Maria Jose Irisarri suivi administratif
Koldo Domán suivi des actions
Numéro
Directeur de la publication
Thierry Malandain
Conception & réalisation graphique
Frédéric Néry
Imprimeur IBL (Hendaye)
ISSN 1293-6693 - juillet 2002
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Week-end de Ballets
05/07
www.malandainballet.com
Représentations