dossier de presse - Architecture
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DOSSIER DE PRESSE Septembre 2004 Architecture-Studio 10, rue Lacuée 75012 Paris tél. +33 1 43 45 18 00 fax. +33 1 43 43 81 43 [email protected] www.architecture-studio.fr Bois massif et Haute Qualité Environnementale pour un nouveau collège Le collège Guy Dolmaire à Mirecourt, référence architecturale majeure du Département des Vosges, est à ce jour le symbole d'une volonté du Conseil Général en faveur de la filière bois forêt. Cette réalisation s'inscrit parfaitement dans le cadre d’enjeux majeurs, à savoir l’environnement et le développement économique d’un territoire riche de ses ressources naturelles et de ses savoir-faire. Ce collège, conçu par l’équipe d’Architecture-Studio et mené autour du concept de Haute Qualité Environnementale (HQE) est un lieu agréable à vivre grâce à la prise en compte des contraintes climatiques dès sa conception, à la qualité de ses espaces ouverts sur la nature et à la chaleur du bois. Il paraît évident que ce collège répond également aux demandes en matière de pédagogie et de confort pour tous ses utilisateurs, dont bien sûr les enfants qui en profiteront. Le collège a accueilli ses premiers élèves à la rentrée 2004 et a été inauguré le 13 septembre 2004. 2 Sommaire I. Le collège Guy Dolmaire à Mirecourt A – Présentation du projet B – Démarche architecturale C – L’utilisation du bois D – Performances Energétiques E – Le confort intérieur F – La Haute Qualité Environnementale G – L’équipe de maîtrise d’œuvre H – Les intervenants II. Politique de promotion du bois dans les Vosges A – Contexte vosgien B – Politique bois construction C – Bois énergie Contact service presse Conseil Général Claude DUVOID Tél : 03 29 29 88 31 – fax : 03 29 29 89 12 [email protected] Contact mission bois et environnement Nicolas BRAUN Tél : 03 29 29 87 75 – fax : 03 29 29 01 07 [email protected] http://www.vosges.fr Architecture-Studio Contact : Marion Papillon 10, rue Lacuée, 75012 Paris Tel +33 1.43.45.18.00 Fax +33 1.43.43.81.43 [email protected] http://www.architecture-studio.fr 3 I. Le collège Guy Dolmaire à Mirecourt A – Présentation du projet Le programme du concours a été pensé en 1999 pour répondre aux besoins fonctionnels d’un collège, avec ses espaces pédagogiques (classes traditionnelles, laboratoires, salles informatiques et technologiques), administratifs et techniques, une demi-pension de 300 places, un centre de documentation et d’information, 4 logements de fonction et un site astronomique. De plus, pour la première fois dans un programme du Conseil Général des Vosges, le matériau bois et le bois énergie ont été imposés dans le cadre de sa politique environnementale. L’équipe Architecture-Studio a été désignée lauréate du concours pour le collège Guy Dolmaire à Mirecourt en décembre 1999. Elle regroupe Architecture-Studio (Martin Robain, Rodo Tisnado, Jean-François Bonne, Alain Bretagnolle, René-Henri Arnaud, Laurent-Marc Fischer, Marc Lehmann et Roueïda Ayache), architecte mandataire ; Olivier Paré, architecte associé, Choulet, ingénierie fluides, Sylva Conseil, ingénierie structure, CEEF, ingénierie façade, Lucigny & Talhouet, économiste. Le collège Guy Dolmaire allie performances environnementales et architecture contemporaine par sa conception HQE et ses matériaux. Ouvert sur la nature, il est accueillant et humain par la qualité de ses espaces et la chaleur du bois. L’équipe Architecture-Studio a intégré la démarche HQE dans la conception du collège Guy Dolmaire pour la qualité de vie du collège, la lutte contre l’accroissement de l’effet de serre, la gestion durable de ressources, les économies d’énergie, la diminution de la consommation d’eau et l’intégration du bâtiment à son environnement. Plusieurs cibles de cette démarche sont atteintes par l’utilisation propre du bois dans sa construction (avec plus de 1 500 m3 de bois, c’est autant de gaz carbonique stocké à long terme, réduction des nuisances sonores et des pollutions sur chantier, facilité de déconstruction future, diminution des consommations d’énergie pour sa mise en œuvre…) et pour son chauffage (énergie renouvelable locale permettant une lutte active contre l’effet de serre). Ce bâtiment devrait devenir une référence incontournable de la démarche environnementale et de l'architecture contemporaine durable. D’une capacité de 800 élèves, ce collège a une Surface Hors Œuvre Nette (SHON) de 10.487m3. D'un coût global de travaux de 10,4 Millions € HT, cette opération a été réalisée avec une participation financière des communes d'un montant de près de 4,9 Millions €, dont 4,7 Millions du Syndicat Intercommunal Scolaire du Secteur de Mirecourt. 4 B – Démarche architecturale – Architecture Studio Le collège conçu par l’équipe Architecture-Studio possède une image unitaire forte. Il s’inscrit dans le paysage naturel et urbain de Mirecourt avec une monumentalité douce. Le bâtiment s’établit sur un terrain en pente douce vers le Madon, situé rue du Neuf Moulin, aux confins de la ville et de la nature. La silhouette très calme du bâtiment traduit la volonté de ne pas perturber son environnement. Côté ville, le terrain est en contact avec un tissu urbain pavillonnaire peu dense ; côté campagne, le terrain se prolonge par une prairie descendant vers le Madon et vers le centre ville, d’où on aperçoit le collège. Il émerge de la végétation environnante avec discrétion, se fondant par les couleurs de ses matériaux avec le décor végétal. Le projet d’Architecture-Studio et Olivier Paré joue, dans le paysage, un rôle de transition entre ville et nature. L’émergence des arbres en façade Est, dont l’alignement prend naissance à l’intérieur même de la construction, renforce encore cette perception. La qualité sanitaire des espaces et le confort des utilisateurs ont été privilégiés afin de créer un environnement intérieur satisfaisant. Un système de double enveloppe avec un chauffage solaire passif, permet une diminution de l’ordre de 50% de la consommation d’énergie en chauffage. En période chaude, les 2 000 ventelles mobiles des façades assurent une agréable ventilation naturelle de l’ensemble du collège tout en rafraîchissant l’espace. Les matériaux et les techniques employés, et notamment les 1.500 m3 de bois, contribuent efficacement à l’objectif de réduction des émissions de carbone dans l’atmosphère. L’entrée du collège s’effectue par le parvis sous le débord de la toiture supportée par une structure en chêne. Sous l’aile de cette grande toiture, le projet s’organise comme un « village pédagogique » ; l’organisation globale du collège est basée sur l’implantation des activités types dans différents îlots (administration, salle de musique, bibliothèque, salles de cours…) qui ponctuent l’espace et permettent d’atteindre des objectifs de réduction des nuisances sonores dans la séparation des activités et de confort visuel par le choix de couleurs vives. Ces îlots deviennent autant d’endroits de convivialité avec leur hiérarchie et leur atmosphère propre. Les utilisateurs identifient instinctivement l’îlot et l’activité correspondante. Le collège Guy Dolmaire répond aux 14 cibles HQE appliquées à l’architecture dans le cadre du développement durable, autour de l'éco-construction, l'éco-gestion, le confort et la santé. Il est en France, le plus gros chantier en bois massif ayant intégré une démarche écologique exemplaire. 5 C - L’utilisation du bois Les matériaux du collège Guy Dolmaire ont été choisis suivant des critères tels que la qualité esthétique, les qualités techniques, la composition, le mode de mise en œuvre, la pérennité et le prix. Les compositions de ces matériaux limitent l’utilisation des produits chimiques, nécessitent une énergie de fabrication faible, utilisent et permettent le recyclage des matériaux. Elles n’ont pas d’effet négatif sur la santé des personnes. Le choix d’utiliser le bois en tant que matériau principal, est en adéquation avec les principes de la construction durable. La quantité de bois utilisée est proche de 1500 m3 (façades, structure, bardage, planchers, menuiseries intérieures). La quantité de bois massif utilisé au lieu du lamellé-collé, est particulièrement remarquable. 2/3 du volume de la structure utilise ce matériau n’ayant subi aucune transformation. LE BOIS DANS LA STRUCTURE DU COLLEGE La réalisation de la structure porteuse et de la charpente en bois massif contribue à une réduction globale des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie. Trois essences de bois ont été utilisées dans la structure gros œuvre et la vêture du collège : - de l’épicéa pour la structure porteuse intérieure (600 m3 de bois massif résineux provenant de la Forêt Noire et 473 m3 nécessaire à la fabrication du lamellé collé en Autriche), - du douglas pour la structure porteuse extérieure (111 m3 de bois massif douglas provenant de la Forêt Noire et 30 m3 nécessaire à la fabrication du lamellé collé en Autriche), - du mélèze pour le bardage. Le bois est issu des forêts durables, d’origine européenne. Le choix des essences et les dispositifs de protection architecturale ont permis de ne pas traiter chimiquement le bois de structure. Les dispositifs techniques de la conception et de la mise en œuvre ont été étudiés au sein de la maîtrise d’œuvre par la BET Sylva Conseil, bureau d’étude spécialiste en la matière. La réalisation de la structure en bois a permis au plus gros chantier bois en France de minimiser ses impacts environnementaux. L’utilisation d’éléments préfabriqués en atelier et assemblés sur place, préférée aux structures traditionnelles en béton armé, contribue largement à limiter le rejet d’effluents, à réduire les nuisances sonores ainsi que l’usage d’eau. LE BOIS DANS LES ELEMENTS DE SECOND ŒUVRE De nombreux éléments de second œuvre sont à base de bois, en particulier : - les planchers constitués de panneaux OSB (4100m²), au traitement acoustique privilégié, - les façades à ossature bois (15000m²), - le bardage, - les menuiseries et les portes, - les parements des boîtes d’activités sont des panneaux en bois perforés implantés sur laine minérale isolante. LA CHAUDIERE BOIS ENERGIE A CO GENERATION Le choix du bois pour le système de chauffage a été prioritaire afin de dynamiser la filière locale du Bois Energie dans les Vosges. La chaudière bois est associée à une chaudière gaz à faible émissivité en Monoxyde de Carbone. 6 D - Performances Energétiques Sensible à la conception bioclimatique des bâtiments, Architecture-Studio et le BET Choulet a su révéler des potentiels d’économies d’énergie suite à une analyse initiale du site, de son climat, du type d’activités et des fréquentations du bâtiment. Pour le collège de Mirecourt, des solutions passives ont ainsi été mises en oeuvre comme la double enveloppe et l’espace tampon qui en résulte. PRINCIPES DE LA DOUBLE ENVELOPPE Parasol et manteau à la fois, le principe d’enveloppe double peau aura pour effet l’hiver de créer une zone thermique tampon se rapprochant des températures sous abri données par la météorologie nationale. La performance de ce sous abri sera amplifiée d’une part par l’effet de capteurs solaires passifs de la façade vitrée Sud et d’autre part par la récupération totale des déperditions des locaux d’enseignement et d’activités. Cette disposition permet une diminution de l’ordre de 50% de la consommation d’énergie en chauffage par rapport à un équipement comparable. En été, le confort de température atteint est possible par la conception architecturale qui a permis d’éviter un investissement en installations de rafraîchissement et qui induit une économie totale d’énergie calorifique.1 GESTION TECHNIQUE CENTRALISEE POUR DES CONSOMMATIONS RAISONNEES La Gestion Technique Centralisée (GTC) programmera l'éclairage des bâtiments selon l'occupation des locaux. L'éclairage extérieur sera déclenché en fonction de trois paramètres : - luminosité extérieure, détection de mouvement, ouverture du collège. L’éclairage des circulations situées au Sud est commandé par des cellules photoélectriques et les salles de cours sont équipées de trois allumages différenciés (tableau, côté fenêtre, côté couloir) afin de conserver un confort d’éclairage et d’optimiser la consommation d’énergie. La GTC permet également de piloter automatiquement le fonctionnement des deux chaudières couplées : la chaudière bois principale, accompagnée d’une chaudière à gaz naturel permettant l’apport d’énergie complémentaire nécessaire à l’affinement des consommations. Les besoins en chauffage diffèrent selon les saisons et les différents moments d’une journée, et nécessite donc certains ajustements. La prise en compte de ces apports sur les émetteurs terminaux de la GTC permet ainsi un fonctionnement adapté du système de chauffage, déclenchant la chaudière gaz pour pallier les montées ou descentes de régime de la chaudière bois. Des éléments thermostatiques sont également disposés afin de faire varier le débit d’eau dans le corps de chauffe du dallage du hall : la consommation d’énergie primaire totale est ainsi réduite. 1 Hors Chambre Froide de la cuisine 7 E - Le confort intérieur Facteur de concentration et logiquement de réussite scolaire, le confort des utilisateurs du collège Guy Dolmaire à Mirecourt a été largement pris en compte et débattu directement avec des représentants des usagers durant les phases de conception et réalisation. Le confort des occupants fait partie intégrante de la démarche HQE, regroupé dans le cadre des cibles d’éco-confort. CONFORT D’ETE Le confort d'été est obtenu grâce aux effets cumulés : - de l’effet parasol sur les locaux par la couverture en Zinc contribuent à limiter les hausses de température, de la ventilation naturelle par l'orientation du bâtiment sur l'axe des vents dominants d'été, grâce notamment aux 2000 ventelles simple vitrage, orientables, qui créent un espace tampon intérieur ventilé, de la forte inertie thermique par la présence répartie des noyaux bétonnés. - CONFORT HYGROTHERMIQUE Le confort physiologique de l’usager est optimisé : - la température interne de l’espace tampon confortée par différents apports passifs (occupants, soleil, locaux adjacents) et l’action des émetteurs thermiques diffusants vers les parois froides favorisent l’homogénéité de la température intérieure et ainsi d'un meilleur confort d’hiver, le système de chauffage retenu pour le volume intermédiaire favorise le rayonnement du sol vis à vis des parois latérales et le confort dans la première hauteur utile aux usagers, les circulations supérieures, ouvertes sur le volume tampon, bénéficient des apports de chaleur issus des parois des locaux adjacents chauffés. - CONFORT ACOUSTIQUE Particulièrement travaillé au sein de la maîtrise d’œuvre avec le BET Ava, le confort acoustique dans le collège Guy Dolmaire à Mirecourt se distingue par un éventail complet de dispositions mises en œuvre : - l’organisation globale du collège est basée sur l’implantation des activités types dans différents îlots recevant une isolation sèche suffisante et des menuiseries double vitrage sur l’extérieur, les bruits de chocs sont traités avec attention par des revêtements de sol adaptés, en particulier les planchers des classes et les circulations à l’étage, des panneaux absorbants sont localisés sur la deuxième moitié des plafonds et sur la paroi de fond de salle, toutes les précautions sont prises pour que les bruits des équipements techniques respectent les exigences des règlements en vigueur, tant dans les locaux qu’à l’extérieur. 8 CONFORT VISUEL La lumière naturelle se propage dans tout le bâtiment grâce aux trames de verrière poly carbonate en toiture et au renfoncement sur la façade est. L'éclairage naturel y est complété par des installations d'éclairages artificiels comportant des sources lumineuses peu consommatrices d'énergie. Des simulations ont été effectuées avec le logiciel de LESO (Laboratoire d’énergie solaire et physique du bâtiment) développé par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, afin de garantir un confort visuel optimal. Le confort visuel a été intégré par : - Tous les types de locaux bénéficient d'un apport en lumière naturelle, les déclinaisons minutieuses de l’éclairage artificiel, des couleurs dynamiques et distinctes pour la reconnaissance des différents îlots dans l’espace intérieur, l’accès à des vues sur des paysages naturels est prépondérant dans les espaces de repos ; dans les salles de classe, le paysage est dégagé et la surface des façades des classes se plisse parfois pour éviter les vues intempestives nuisibles aux activités pédagogiques. 9 F - LA HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE La Haute Qualité Environnementale est une notion nouvelle et d’esprit contemporain. Elle est la mise en forme d’une technologie au service de l’environnement. Cette démarche a pour but de développer des principes de Développement Durable dans l’activité du bâtiment, tout au long de son cycle de vie, depuis la phase de programmation jusqu’à sa démolition, en passant par les étapes de conception, construction et exploitation. Le collège Guy Dolmaire à été conçu en analysant, au départ, les éléments naturels : soleil, vent, physiologie humaine… Ce projet ne traite pas indépendamment les qualités techniques à atteindre du confort physiologique de l’utilisateur. Il intègre globalement les qualités thermiques, phoniques et d’éclairement. Afin de hiérarchiser leurs objectifs, le maître d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre disposent à travers la démarche HQE d’un cadre méthodologique complet. Selon le référentiel établit par l’association HQE, 14 cibles permettent d’approcher la Qualité Environnementale du bâtiment réparties de la façon suivante : - 3 cibles sont dédiées à l’ECO-CONSTRUCTION, - 4 cibles sont liées à l’ECO-GESTION, - 4 cibles sont orientées vers le CONFORT des utilisateurs, - 3 cibles sont tournées vers la SANTE des utilisateurs. L’utilisation du bois, les performances énergétiques et le confort font partis des préoccupations de cette démarche. Mais ce sont les 14 cibles définies par l’association HQE qui ont été traitées. N° Cible HQE 1 Relation du bâtiment avec son environnement 2 Choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction 3 Chantier à faible impact environnemental 4 Gestion de l’énergie Déclinaison sur le site du collège Guy Dolmaire à Mirecourt > Structure porteuse en bois apparente (intégration favorisée par la texture et la couleur des matériaux), visible à travers la façade vitrée double peau > Couverture filante de l'enveloppe vitrée en Zinc, accompagnant les contrastes du ciel par sa luminosité réfléchie > Orientation vers le sud du hall – verrière > Façade principale de la verrière (sud) perpendiculaire à l'axe du vent dominant d'été et inclinaison des baies pour optimiser le rafraîchissement naturel > Nombreux composants en bois d'origine proche et non traités de manière agressive : structure, planchers, revêtements de façade et menuiseries > Critères de durée de vie, facilité d'entretien et potentiel de recyclabilité intégrés dans le choix des matériaux > Procédé de galvanisation pour la protection des éléments métalliques extérieurs > Exploitation de la filière sèche : réduction considérable des bruits de chantier et de la consommation d’eau par utilisation d'éléments de structure préfabriqués en atelier > Limitation du rejet d'effluents dans la nature par utilisation d'huile végétal pour le coffrage > Mise en place du tri sélectif sur le chantier selon les catégories de déchets suivantes : déchets inertes, déchets combustibles sans émanation nocive, déchets recyclables et déchets toxiques > Principe d’enveloppe 'double peau', l'espace tampon de la verrière limitant la production de chaleur en hiver > Système de chauffage constitué d'une chaudière principale bois à faible émissivité de Nox (P=725 kW), accompagnée par une chaudière Gaz affinant la réponse aux besoins > Mise en oeuvre des sources lumineuses peu consommatrices d'énergie (tubes fluorescents, lampes fluo compactes) > Utilisation de la Gestion Technique Centralisée (GTC) 10 N° Cible HQE 5 Gestion de l’eau 6 Gestion des déchets d’activité 7 Maintenance – Pérennité des performances environnementales 8 Confort hygrothermique 9 Confort acoustique 10 Confort visuel 11 Confort olfactif 12 Qualité sanitaire des espaces 13 Qualité sanitaire de l’air 14 Qualité sanitaire de l’eau Déclinaison sur le site du collège Guy Dolmaire à Mirecourt > Diminution des consommations d'eau pour chaque usage : utilisation de robinets à fermeture automatique temporisée, de chasses d'eau à deux vitesses > Aménagement des locaux et anticipation des principaux flux de déchets dans le collège, tri des déchets > Limitation du nombre de composants ou traitements nécessitant un entretien courant (revêtement de sol et murs, protection de charpente par de l'huile de lin, luminaires en série) > Nettoyage des baies vitrées de la verrière facilité par la disponibilité d'une nacelle > Equipements techniques accessibles sur une toiture terrasse protégée > Contrôle et suivi des consommations grâce à la GTC > Confort d'été obtenu grâce aux effets cumulés de la couverture en Zinc ('effet parasol sur les locaux'), de l'orientation du bâtiment sur l'axe des vents dominants d'été (ventilation naturelle) et de la présence répartie des noyaux bétonnés (forte inertie thermique) > Confort d'hiver obtenu grâce aux nombreux apports solaires captés par la zone tampon du hall entre les différents îlots (principe de façade double peau) > Organisation globale du collège en différents îlots dédiés à des activités précises (administration, salle de musique, bibliothèque, salles de cours…) séparés au sein du hall principal constituant une première barrière aux bruits aériens > Bruits de chocs traités avec attention par une composition du sol > Panneaux absorbants disposés dans toutes les salles de cours > Exploitation de l'éclairement naturel pour tous les types de locaux y compris les circulations > Surdimensionnement des baies vitrées > Eclairage artificiel comportant des grilles de défilement, de bonnes températures de couleur (4000K) et un bon indice rendu des couleurs (IRC 85) > Sources de nuisances olfactives centralisées et isolées des autres locaux (local déchets et cuisine donnant sur la cour de service sous le vent) > Extraction mécanique simple flux prévu pour chaque local, l'apport d'air neuf s'effectuant depuis le volume 'tampon' du hall > Odeur agréable d'huile de lin émanant de la charpente traitée > Ventilation assurée dans les locaux limitant la présence d'humidité donc le développement de bactéries et organismes > Surfaces lisses des revêtements de sol facilitant le nettoyage > Enterrement de la ligne à haute tension traversant le site afin d’éviter les rayonnements électromagnétiques et l’enlaidissement du paysage > Qualité d'air extérieur au niveau du site appréciable > Structure en bois non traité limitant les risques de pollution par COV > Rejets de la chaudière bois limités (en Nox) et contrôlés > Renouvellements d'air assurés dans les locaux > Eau potable fournie par les concessionnaires locaux > Pas de réseau d’eau non potable >Chauffage de l’eau chaude sanitaire afin d’éviter les légionelles 11 G – L’EQUIPE DE MAÎTRISE D’OEUVRE La mission de la maîtrise d’œuvre comprenait toutes les phases de conception et de chantier plus les études d’exécution. Architecture-Studio et Olivier Paré se sont entourés d’une équipe d’ingénieurs et économistes afin de mener à bien la réalisation du collège. ARCHITECTURE-STUDIO regroupe autour de 8 architectes associés (Martin ROBAIN, Rodo TISNADO, Jean-François BONNE, Alain BRETAGNOLLE, René-Henri ARNAUD, LaurentMarc FISCHER, Marc LEHMANN, Roueïda AYACHE) une centaine d’architectes, urbanistes, designers, architectes d’intérieur et économistes d’une quinzaine de nationalités différentes. C’est cette dimension collective qui génère la dynamique du groupe. Architecture-Studio s’est constitué sur la base d’une volonté intellectuelle d’ouverture. L’écriture architecturale se veut sans cesse renouvelée dans ses modalités d’expression par l’approche collective et la nature diverse des projets. L’architecture est considérée comme le produit du dialogue des intérêts économiques, culturels, sociaux, environnementaux qui s’inscrivent dans un certain projet. Architecture-Studio travaille sur différents types de programme dans des secteurs variés en s’appuyant sur un réseau de partenaires techniques, financiers et de consultants spécialisés en France et dans le monde. L’agence couvre un vaste champ de réalisations allant du grand équipement public au design d’objets en passant par le logement ou l’aménagement intérieur. Pour de nombreux projets ayant vu le jour ces dernières années, Architecture-Studio avait déjà accordé un intérêt particulier aux principes de conception environnementale, de confort des utilisateurs et de sélection adaptée des matériaux. L’agence a donc logiquement intégré la démarche HQE à sa philosophie et développe aujourd’hui son expertise dans ce domaine. Architecture-Studio a réalisé notamment le Parlement Européen à Strasbourg, l’Eglise Notre Dame de l’Arche d’Alliance à Paris, le Centre de recherche du groupe Danone à Palaiseau, et dernièrement le siège du groupe chinois Wison à Shanghai. Architecture-Studio réalise en ce moment l’Opéra pour la Fondation Onassis à Athènes et le nouveau théâtre d’Angers, “Le Quai”... Olivier Paré, architecte DPLG depuis 1985 basé à Mirecourt et à Reuil Malmaison a réalisé de nombreux bâtiments dans les Vosges et à Mirecourt. L’agence Olivier Paré utilise fréquemment le bois et la structure bois pour ses réalisations. Elle a réalisé notamment des bâtiments publics (école, équipements sociaux…) et du logement social. BET Choulet, bureau d’études fluides indépendant (chauffage, ventilation, électricité, informatique) basé près de Clermont-Ferrand qui travaille particulièrement sur la dimension énergétique et thermique de la Haute Qualité Environnementale ; BET Sylva Conseil, bureau d’études techniques exclusivement dédié au bois et à ses possibilités basé à Clermont-Ferrand, lauréat du palmarès des réalisations bois de RhôneAlpes pour le Lycée Xavier Bichat à Nanthua en 2001. CEEF, bureau d’études technique spécialiste et expert des façades et de l’enveloppe du bâtiment basé à Le Thillot, dans les Vosges; Lucigny & Talhouet, bureau d’économie et d’ingénierie de la construction depuis 1995, basé à Paris. Il travaille sur la maîtrise des coûts futurs de construction tout au long des phases de conception. 12 H - INTERVENANTS Maîtrise d’ouvrage Conseil Général des Vosges Utilisateurs Equipe pédagogique du collège Guy Dolmaire Maîtrise d'œuvre Architecte mandataire : Architecture-Studio (M. Robain, R. Tisnado, JF. Bonne, A. Bretagnolle, RH. Arnaud, LM. Fischer, M. Lehmann, R. Ayache), Paris Architecte associé : Olivier PARE, Mirecourt et Reuil L. CHOULET B.E.T. fluides, Clermont-Ferrand SYLVA CONSEIL B.E.T. structure bois, Clermont-Ferrand CEEF B.E.T. façades, Le Thillot LUCIGNY & TALHOUET économiste, Paris Consultants : BEHI, simulation thermique, Toulouse AVA, acoustique, Paris BETMI, structure béton, Clermont-Ferrand CASSO, sécurité incendie, Paris FRANCOISE ARNAUD, paysagiste, Paris BITIC, cuisiniste, Clermont-Ferrand GAVRINIS, identité visuelle et signalétique, Paris Bureau de contrôle, CSSI, CSPS VERITAS Ordonnancement Pilotage Coordination SIRR Entreprises : PETOT S.A., gros œuvre béton MERK-HOLZBAU Gmbh, structure et vêture bois LAUGEL et RENOUARD, menuiserie extérieure acier WUCHER, menuiserie extérieure bois ANTONANGELLI, couverture COUVRACIER, étanchéité AVRIL, ascenseur MAFRIVOGES, cuisine IDEX, chambres froides ILM, paillasse PSIA, faux plafond HURSTEL, plantations IMHOF S.A., plomberie sanitaire SPIE TRINDEL, électricité C.F. SCHMIDT, électricité C.F. SOCLIMA, chauffage ventilation désenfumage SOMOCLEST, plâtrerie JOLY Michel, menuiseries intérieure JEAN ALBERT S.A., métallerie JEAN BERNARD, revêtement sols durs, revêtement sols souples LAGARDE et MEREGNIANI, peinture, nettoyage SRE, vrd 13 II. Politique de promotion du bois dans les Vosges A - CADRE VOSGIEN SPECIFICITES DE LA FILIERE BOIS DANS LES VOSGES 47% de la surface départementale est forestière. 3ème département de France avec plus de 280 000 hectares de forêts dont 2/3 sont publiques, les Vosges possèdent 508 communes forestières sur 515. Les Vosges sont le 2ème département de France en volume de bois produit. De plus, le département des Vosges a la chance de posséder sur son territoire l’ensemble des activités liées au bois, que ce soit au niveau de la recherche, de la formation, de l’industrie (construction, papeterie, panneaux, meubles…) ou même de l’art avec la lutherie à Mirecourt. Ce sont plus de 13 000 emplois qui dépendent directement de ce matériau. Néanmoins, la filière a subi durement la tempête du 26.12.1999 (avec plus de 11 millions de m3 à terre, soit 7 fois la récolte annuelle en forêt publique) et reste toujours fragile face à la concurrence de l’Europe du Nord et de l’Est. La filière bois vosgienne doit donc s’organiser pour répondre aux demandes futures, par une démarche de valeur ajoutée technologique et technique sur une matière première locale diversifiée et de qualité. C’est pourquoi le Conseil Général des Vosges, qui s’est déjà depuis longtemps engagé dans une politique de développement de l’utilisation du bois dans la construction et dans la production d’énergie, souhaite aujourd’hui encore renforcer ces actions. En effet, chacun s'accorde à dire que l'emploi du bois, seul matériau renouvelable et biologiquement dégradable, est un des vecteurs d'avenir puisqu'il est nécessaire de protéger les ressources naturelles de la planète en favorisant le maintien des équilibres écologiques, en luttant contre l'effet de serre et le réchauffement de la planète. De plus au-delà de cette volonté environnementale, celle-ci peut se combiner avec un potentiel fort de développement social et économique. PLAN DE RELANCE ET PLAN QUADRIENNAL 2004-2007 Dès 1996 à travers la mise en place d'un plan de relance, le Département des Vosges est une des toutes premières collectivités territoriales à avoir mis en avant la spécificité de la filière bois en définissant un concept novateur de "Vitrine Bois" et en décidant de promouvoir ce matériau tant au profit de la construction qu'au niveau énergétique. En 2003, le plan quadriennal 2004-2007 a été élaboré dans le cadre d’une grande concertation avec les forces vives du département et voté par l’Assemblée Départementale. Outil de planification global, cet outil a intégré des enjeux majeurs de la politique bois et forêt : - la concrétisation d’une image bois innovante et dynamique, - le développement exemplaire d’une dynamique de valorisation du matériau bois par l’ensemble des Vosgiens, - la fédération de l’ensemble des partenaires de la filière bois, de la construction et de l’énergie. Les objectifs qui en découlent sont donc : - la gestion qualitative, quantitative et environnementale des forêts vosgiennes, - le développement de partenariats avec les organismes de recherche et de développement, - l’intensification d’actions d’accompagnement des projets, de sensibilisation et de communication. 14 CHARTE POUR L'ENVIRONNEMENT Début 1999, la concrétisation d'une charte départementale pour l'environnement, en partenariat avec les services de l'état, a confirmé cette décision politique en rendant opérationnels 25 projets. 3 projets sont directement liés à la problématique bois : - La valorisation de la forêt en confortant sa triple fonction écologique, économique et sociale, - La maîtrise de l'énergie et le développement des chaufferies bois, - L’exemplarité des services publics en matière d'environnement. Cet engagement de coordination, de conciliation et de communication indispensable a permis une démultiplication, une synergie et une vision politique claire de toutes les actions liées à l’environnement. Dès lors, de nombreux projets furent initiés comme l'acquisition d'une forêt de 205 hectares à Tignecourt et la réalisation d’un site de promotion et de valorisation de la sylviculture et de la gestion cynégétique. Après une évaluation réalisée en 2003, la deuxième charte pour l'environnement a été signée par le Préfet et le Président du Conseil Général le 12 juillet 2004 à Epinal. Sur une durée de 4 ans, elle aborde les thèmes de notre quotidien : déchets, eau, air, nature, patrimoine, paysage, énergies, tourisme, agriculture, forêt, bâti... et consacre un large volet à la sensibilisation et la formation pour un développement durable. 15 B - POLITIQUE BOIS CONSTRUCTION Le secteur de la construction est la priorité d’une démarche de valorisation de la filière bois locale. En effet, bien que le secteur de la construction représente une consommation égale à 58% du bois produit en France (soit 13 millions de m3/an), sa mise en œuvre ne représente que 10% de la valeur de tous les matériaux utilisés dans la construction. En Allemagne, cette valeur représente 15%, en Scandinavie, au Canada et aux USA 35%. Le potentiel économique pour les Vosges est donc très important, quand on sait que 160 m3 exploités génèrent 1 emploi, que la forêt vosgienne est largement sous exploitée alors même que nous possédons 42% des ressources lorraines et que chaque % en plus de parts de marché bâtiment équivaut à + 10% des volumes de bois consommés. PATRIMOINE DEPARTEMENTAL Afin de répondre concrètement à ce potentiel de développement économique de la filière, plus de 30 Millions d'Euros ont déjà été affectés à plusieurs projets pour le patrimoine départemental qui concerne plus de 250 bâtiments (450 000 m² dans des Collèges, gendarmeries, bâtiments culturels, administratifs…) : - Reconstruction tout bois des collèges de Senones et Mirecourt, dans une démarche HQE et bois énergie, - Création de l'Espace Vosges (bâtiment d’accueil touristique) à Saint-Nabord, - Réalisation d'une circonscription DVIS à Saint-Dié-des-Vosges, - Construction d'abris à sels, - Construction ou extension de collèges (demi-pensions, externats…), - Construction de la gendarmerie de Corcieux, - Construction du Foyer de l’enfance à Remiremont. CHARTE BOIS La Charte Bois a pour objet de promouvoir une utilisation exemplaire du bois dans la construction, de créer un réseau de sites vitrines et à structurer une offre qualitative. C’est pourquoi le Conseil Général a souhaité s’entourer des meilleures compétences dans ce domaine. Son rôle est de définir les critères d’éligibilité, puis de valider les projets présentés au Conseil Général. Ce comité de pilotage a élaboré, lors de sa première réunion, une notice technique comprenant des critères techniques précisant des proportions minimum de bois à mettre en œuvre, ainsi que la nécessité d’une ossature bois pour les constructions neuves. Cette notice technique est évolutive en fonction des problématiques rencontrées dans les dossiers présentés. Le choix des essences et des techniques utilisées sont également à préciser. Les critères environnementaux entrant dans la sélection des projets sont la réalisation d’une notice d’intégration dans le site, ainsi que la prise en compte de la démarche HQE® (Haute Qualité Environnementale) avec comme cibles prioritaires la gestion de l'énergie (optimisation des charges et utilisation d'énergie renouvelable) et la gestion maîtrisée de l'entretien et de la maintenance. Le Conseil Général apporte un appui financier et technique (accompagnement en amont des projets) aux communes. A ce jour, 276 communes, représentant plus de 68% de la population vosgienne, se sont engagées dans la charte bois. 46 dossiers ont déjà été approuvés par le Comité de Pilotage. 2004 marque une nouvelle dynamique de la Charte Bois, cette dernière étant élargie aux entreprises (agriculteurs, artisans…), aux maisons de retraite, aux offices HLM, ainsi qu’à différentes structures sociales. 6 adhésions sont en cours, dont 2 maisons de retraite. 16 C – BOIS ENERGIE Le Département des Vosges, convaincu de l’importance du bois énergie pour la gestion des forêts et le développement de nouveaux débouchés, met tout en œuvre pour favoriser la création de chaufferies collectives et la structuration de la filière. CHAUFFERIES DEPARTEMENTALES Avant tous travaux de chaufferie et de distribution, un audit énergétique sur les bâtiments concernés est réalisé (minimum 10/ans). En fonction des contraintes techniques, une étude de faisabilité bois énergie est engagée. Suite aux analyses d'opportunités techniques et financières, 3 chaufferies sont achevées ou en cours de réalisation pour les 2 collèges neufs et pour le collège Clémenceau à Epinal. De plus, plusieurs collèges s’intégreront prochainement dans des réseaux de chaleur réalisés par des communes. ACCOMPAGNEMENT DES PROJETS DES COMMUNES Intégré dans la Charte Bois depuis début 2004, un panel complet d'outils à destination des maîtres d'ouvrages publics existe avec des actions de communication, de sensibilisation, d’information, la réalisation de pré-études, d’audit énergétique, d’études de faisabilité, l’accompagnement des maîtres d'ouvrage et la mise en place d’aides financières pour la réalisation des travaux. En parallèle, une étude départementale pour l'approvisionnement en plaquettes forestières a été réalisée en 2002 par le CRITT Bois afin de permettre une bonne lisibilité aux différents maîtres d'ouvrage. Le volume total (forêts soumises et privées) est estimé à 730 000 MAP/an (m3 apparents plaquettes) à 90% forêt publique soit environ 300 000 m3 réels ou 300000 t de plaquettes, soit 50 000 tep (tonnes équivalent pétrole) pouvant être substituées. A ce jour, 16 chaufferies bois fonctionnent dans les communes vosgiennes, 6 sont en phase maîtrise d’œuvre ou en travaux (dont les collèges de Mirecourt, et Clémenceau à Epinal). Enfin, 35 études ou pré-études sont en cours. Pour ces 57 sites, ce sont plus de 17 mégawatts bois installés, plus de 20 000 tonnes de bois consommées annuellement et 3 000 tonnes équivalents pétrole substitués. Proportionnellement à la population vosgienne (380 000 habitants), cela fera du Département des Vosges une référence nationale. 17 SELECTION D'IMAGES DISPONIBLES 18