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SOMMAIRE
Ces élus qui se sont augmentés.
Suite aux dernières élections municipales, certains
nouveaux maires ont décidé d’augmenter la rémunération liée à leur fonction et celle de leurs adjoints.
D’autres ont fait le contraire.
(page 4)
Moins de boîtes aux lettres.
Dans plusieurs endroits du Haut-Doubs, La Poste a
pris la décision d’enlever des boîtes où les riverains
venaient poster leur courrier. Une pétition est lancée
à Morteau contre ces enlèvements.
(page 6)
Guerre 14-18 :
Le Barboux se souvient. Le Barboux
s’apprête à signer un jumelage avec Les Éparges,
une commune de la Meuse théâtre des combats de
la Grande guerre.
(page 24)
Tolérance zéro pour les accidents. Le début de l’année a été catastrophique
pour l’accidentologie sur les routes du Haut-Doubs.
Réaction.
(page 39)
(Le dossier en pages 19 à 23)
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2
RETOUR SUR INFO
ÉDITORIAL
Improvisation
Gouverner, c’est prévoir dit-on. Et
prévoir, c’est anticiper, le contraire d’improviser ou de naviguer à
vue. Le calamiteux feuilleton de la
réforme territoriale est une magnifique illustration de la façon dont le
gouvernement français navigue dans
le brouillard actuellement. On a rebattu les oreilles des citoyens et provoqué la colère des élus quand il
s’est agi il y a quelques mois seulement de redécouper les cantons.
Des semaines de discussions, un
travail intense des services de l’État
qui ont fini par pondre un machin
indigeste où les notions de territoire, de terroir et de bassins de vie
ont été sacrifiées sur l’autel d’un
soi-disant équilibre géographique.
Et six mois plus tard, patatras. Ce
bel édifice technocratique seulement guidé par de basses tactiques
électoralistes et qui n’avait convaincu personne, même pas la majorité de gauche au Conseil général, s’est écroulé. Car le nouveau
Premier ministre, pour se démarquer de son prédécesseur et montrer sa poigne, a tout bonnement
décidé de supprimer les Départements. On peut applaudir cette décision à première vue car elle
s’attaque, enfin, à ce fameux millefeuille territorial qui serait la source de tous nos maux et des gabegies de la France. Mieux : non seulement Manuel Valls a prévu de supprimer les Conseils généraux, mais
il veut en même temps diviser par
deux le nombre de Régions. Encore une belle idée sur le papier. Mais
au-delà des effets d’annonce, audelà des supposés bienfaits de ces
décisions à l’emporte-pièce, où est
la méthode, où est la réflexion, où
seront précisément les économies
tant attendues ? Faudra-t-il par
exemple, tout en maintenant un service communication à la Région
Franche-Comté et un autre à la
Région Bourgogne en créer un troisième pour coordonner l’action des
deux premiers ? Si ces intentions
sont louables, elles peuvent rapidement se révéler comme de
fausses bonnes idées. Mais plus
que le résultat pour l’instant méconnu de ces annonces, c’est la méthode qui dérange. En matière de réforme institutionnelle, la pire des
méthodes est l’improvisation.
L’annonce de ces réformes radicales (sans doute nécessaires mais
en les menant l’une après l’autre),
surtout sans concertation préalable
et à chaque fois avant des
échéances électorales intermédiaires, ressemble plus à un large
rideau de fumée qu’à une anticipation lucide et visionnaire de l’avenir
des territoires. I
Jean-François Hauser
est édité par Publipresse Médias
1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Direction commerciale :
Éric TOURNOUX et Éric CUENOT
Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte,
Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.
Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.
A collaboré à ce numéro :
David Aubry.
Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825
Dépôt légal : Mai 2014
Crédits photos : C’est à dire, Lycée E. Faure,
F. Vuillemin.
Au chevet des rivières
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
C’est à dire revient sur les sujets abordés
comtoises : et maintenant ?
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait
la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les
mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Accident de bus : deux élèves gravement
blessés, des parents mécontents
pectaculaire, l’accident
de bus survenu lundi
5 mai à Fuans a laissé
des séquelles. À la fois sur
les corps et dans les têtes.
Malgré d’importants moyens
de secours déployés, des
couacs sont apparus, notamment dans l’information donnée aux parents. Le lycée de
Morteau n’a appris que tardivement que de ses deux
élèves étaient gravement touchés. Si les services de gendarmerie et de soins ont rapidement dédramatisé la situation, il s’avère qu’un lycéen
a été atteint au foie et la rate.
Le second a eu une vertèbre
brisée, nécessitant de lourdes
opérations.
Rappel des faits : vers 7 h 45,
le chauffeur du car T.E.R. reliant
Besançon
à
Morteau
s’assoupit. Le véhicule quitte
la chaussée pour terminer sa
course 20 mètres plus loin dans
S
un champ en contrebas.
D’importants moyens de sécurité sont rapidement déclenchés pour venir en aide aux 28
personnes qui se trouvent à
bord du véhicule qui a plongé dans le champ, non loin des
habitations. Très vite, un premier bilan est établi : “Il n’y a
que des blessés légers : 18 au
total” rapporte le sous-préfet.
Depuis cet accident, Jean-Thimothée qui était dans l’accident
a repris les cours au lycée de
Morteau… et a surtout passé
ses examens pour le baccalauréat. Ce qui n’est pas le cas
de deux autres de ses camarades, plus durement touchés.
“Mon fils a eu énormément de
chance, témoigne la maman
de Jean-Thimothée. Ce que je
regrette : c’est que la gendarmerie ne savait pas, trois heures
après les faits, ce qu’avait mon
fils. J’ai essayé de les joindre,
ils ne savaient rien.” Arrivée
à l’hôpital, elle a pu être rassurée.
Quant à la famille dont l’enfant
a été touché au foie et à la rate,
elle n’a appris que très tardivement la réalité des faits. Le
lycéen ne figurait d’ailleurs pas
sur la liste des élèves présents
dans cet accident, transmise
par les services de gendarmerie. Ce n’est que le lendemain que l’établissement a été
prévenu par la maman que son
enfant ne pourrait pas venir en
cours. “Nous avons également
appris dans la semaine qu’une
autre de nos élèves était dans
le bus. Heureusement, elle n’a
pas été touchée. En matière
d’information, c’était un peu
juste”, explique le conseiller
principal d’éducation du lycée
Edgar-Faure de Morteau. Les
élèves durement touchés
auront la possibilité de passer leurs examens en septembre. I
2 000 manifestants ont sillonné Saint-Hippolyte,
ville symbole, là où le Dessoubre se jette dans le Doubs.
ls étaient venus, ils étaient
tous là. Des quatre coins de
la région, munis de leurs bonnets verts et pancartes pour le
moins explicites et revendicatives. Les pêcheurs bien sûr,
amoureux de la nature et premières victimes collatérales de
la pollution mortelle que connaît notamment le Dessoubre
dont le cours éphémère de
33 km se termine justement
à Saint-Hippolyte, petite cité
comtoise de caractère
impactée elle aussi dans le
cadre de son développement
touristique. Les professionnels
de ce domaine économique
aujourd’hui reconnu étaient là
eux aussi, tout comme les habitants et de fait consommateurs,
inquiets et incrédules parfois
face à cette réalité crûment
affichée. “Aujourd’hui, ce sont
les poissons qui meurent… et
demain ?”
Les agriculteurs étaient là eux
I
A
aussi, sans se cacher, bien
décidés à montrer qu’ils sont
prêts à faire des efforts. Car ils
le savent, parmi les pancartes,
les messages sont d’ailleurs très
clairs, le lisier est largement évoqué et donc leur métier montré
du doigt. Il y avait aussi les élus,
hommes et femmes politiques
de tout bord. Certains venus en
tant que maires des villages
touchés, d’autre plus maladroitement pour distribuer des
tracts en vue des prochaines
élections. Quelques remarques
leur ont d’ailleurs été vertement
faites à ce sujet. Le sénateur
et président du Conseil général
a quant à lui été sifflé lors des
discours officiels où d’autres
étaient applaudis. On lui reproche
son inaction alors que justement
plus que jamais il est urgent
d’agir. Et c’est bien là finalement
la seule question que se posaient
les 2 000 manifestants d’un jour.
Et maintenant ? I
1 500 emplois supplémentaires
en 2013 dans l’horlogerie
vec la création de 20 000
emplois en 13 ans, le
secteur horloger et microtechnique continue
dʼembaucher en Suisse et notamment dans le canton de Neuchâtel
qui reste le premier pourvoyeur
dʼemplois horlogers avec 15 463
salariés. Cʼest la preuve que le
secteur ne connaît pas la crise
même si une certaine prudence
est affichée. Voilà ce qui ressort
du dernier recensement annuel
édité par la Convention patronale horlogère suisse.
En 2013, les effectifs de lʼindustrie
horlogère ont continué de progresser pour sʼétablir à 57 286
travailleurs, soit 1 470 postes supplémentaires par rapport à 2012.
“La progression est plus faible
que celle enregistrée en 2011
(+ 4,255) et 2012 (+ 3 013), signe
dʼune certaine prudence dans
le secteur” relativise la convention patronale qui regroupe 410
entreprises.
Avec 1 470 postes créés par rapport à 2012 (+ 2,6 %), le résul-
tat confirme que lʼindustrie horlogère reste optimiste malgré un
climat incertain, notamment dû
au recul des exportations en Asie
et aux taux de change défavorables. Le chiffre de 57 286 horlogers reste toutefois très élevé :
entre 2004 et 2008, lʼhorlogerie
avait vécu une période de forte
expansion, et ses effectifs avaient
atteint un pic de 53 300 personnes
en 2008 avant de chuter à 48 548
à la sortie de la crise économique
en 2010. Le trio de tête des cantons les plus horlogers en termes
dʼeffectifs reste Neuchâtel (15 463),
Berne (11 361) et Genève (9 546).
Vaud connaît la plus forte progression avec 417 embauches
contre 140 pour Neuchâtel.
Les embauches dans les catégories socioprofessionnelles sont
les suivantes : personnel de production (+ 806), administratif
(+ 339), personnel de direction
(+ 245) et celui à domicile (+ 80).
La catégorie “apprentis” augmente
de près de 10 % ses effectifs. Le
secteur est en forme. I
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La surprise des indemnités des élus locaux
Les indemnités des élus municipaux restent
stables ou augmentent, mais elles baissent rarement. L’exemple de Morteau et des Gras.
ne des premières décisions que prennent les
conseils municipaux
nouvellement installés
est de déterminer pour les six
années à venir les indemnités du
maire et de ses adjoints dans les
limites prévues par la loi. Il en va
de même pour les conseils intercommunaux qui ont à voter les
U
L
Ce que dit la loi
a rémunération des acteurs
institutionnels en France
est publique mais souvent
complexe à obtenir car comprise dans des textes différents
(code, décret, règlement
dʼassemblée…) et de nature
multiple (traitement, indemnisation, avantage en nature).
La rémunération des membres
des collectivités territoriales est
prévue par le code général des
collectivités
territoriales
(C.G.C.T.). Les acteurs institutionnels doivent aussi respecter certains plafonds liés aux
règles de cumul des mandats.
Ainsi, un élu local ne pourra pas
percevoir au total plus de
8 100,48 euros bruts dʼindemnité
de fonction, et 949,28 euros de
frais dʼemploi. Cʼest le principe
de lʼécrêtement. Par ailleurs,
depuis 2000, la loi interdit à un
député ou un sénateur de cumuler son mandat parlementaire
avec celui de représentant au
Parlement européen ou de plus
dʼun mandat local. À noter que
la plupart des élus reversent
une partie de leur indemnité à
leur parti (entre 10 % et 30 %
selon les formations politiques). émoluments du président, des
vice-présidents et désormais, des
conseillers communautaires délégués. La loi donne aux collectivités une certaine latitude pour
fixer le niveau de rémunération
des élus (voir tableau). Mais une
tendance se dégage : les indemnités augmentent et baissent rarement. Au mieux, elles restent
stables.
Ainsi, le 7 avril, le conseil municipal de Morteau a donc voté.
Dans le rapport, on apprend que
la mairesse Annie Genevard a
proposé que son indemnité soit
égale à 55 % du traitement de
l’indice 1 015 de la fonction
publique. Cela correspond à
2 090,81 euros bruts mensuels,
soit le maximum prévu par la
loi pour les communes qui ont
entre 3 500 et 9 999 habitants.
À cela s’ajoute “une majoration
de 15 %” précise le rapport,
puisque Morteau est chef-lieu
de canton.
Ensuite, du 1er au 8ème adjoint,
les indemnités pour chacun d’eux
ont été fixées à 17 % de l’indice
1015, soit environ 650 euros
bruts mensuels. C’est légèrement inférieur à ce que dit la loi
qui autorise les communes de
cette taille à appliquer un taux
de 22 % pour les adjoints.
À Villers-le-Lac, Dominique Mollier, maire, perçoit le maximum
autorisé par la loi pour une commune de cette taille, c’est-à-dire
2 090,81 euros bruts par mois.
Ses
adjoints
perçoivent
459,98 euros bruts par mois, ce
qui est presque deux fois inférieur au montant maximal autorisé.
Dans la commune des Gras, les
élus ont voté eux aussi leurs
indemnités. Le nouveau conseil
est tombé d’accord pour augmenter les émoluments du maire et de ses adjoints. Ainsi
Patrick Laithier perçoit 90,34 %
de l’indice 1015, ce qui correspond dans cette catégorie de
commune à 1 064,61 euros bruts
par mois, soit 15 % de plus que
son prédécesseur Jean-Paul Bulliard. L’autre changement dans
ce village concerne les quatre
adjoints qui perçoivent tous la
même indemnité égale au maximum du taux de l’indice 1 015
(8,25 %), ce qui n’était pas le cas
auparavant. Ainsi, leur indemnité mensuelle est de
313,62 euros.
Le maire, Patrick Laithier est
très à l’aise avec cette question du montant des indemnités qui est sensible dans le
contexte actuel. “Nous sommes
très clairs dans notre démarche.
Il s’agit d’être rémunéré à hauteur de notre investissement pour
la commune. Personnellement,
je suis pratiquement à temps
plein à la mairie, y compris le
samedi matin. Mes adjoints, dont
les trois premiers sont retraités s’investissent aussi pour la
collectivité. Nous suivons de près
les projets. À chaque fois, c’est
du temps, et on se déplace avec
notre voiture pour la collectivité. Nous avons beaucoup parlé
de la question des indemnités,
on a fait un tour de table, et il
n’y a pas eu d’opposition” insiste le maire qui relativise
l’augmentation. Il espère que le
temps passé à étudier précisément les dossiers permette à la
mairie d’effectuer des économies
sur les projets à venir.
De manière inévitable, certains
aux Gras se sont livrés à un petit
calcul
pour
mesure
l’augmentation des indemnités
sur six ans. Environ 44 000 euros
nets, “ça paie un tracteur.” T.C.
V\]YPLY THsVU X\HSPÄt
WV\Y WVZ[L n YLZWVUZHIPSP[t
Envoyer CV et lettre de motivation à :
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Indemnités maximales de fonction des maires
Strate démographique
< 500 habitants
de 500 à 999
de 1 000 à 3 499
de 3 500 à 9 999
de 10 000 à 19 999
de 20 000 à 49 999
de 50 000 à 100 000
plus de 100 000 habitants
% de lʼindice
1 015
17
31
43
55
65
90
110
145
Montant de lʼindice brut mensuel 1 015
depuis le 1er juillet 2010 : 3 801,47 euros
Montant brut
mensuel
646,25
1 178,46
1 634,63
2 090,81
2 470,95
3 421,32
4 181,62
5 512,13
Les Fins
L’avenir de T.W.C.
scellé le 2 juin
Il est probable que l’on s’achemine vers une fermeture du site des Fins du groupe T.W.C. qui
transférerait l’activité sur Morez.
l y a quelques mois, nous lequel T.W.C. a fusionné en 2010.
avions laissé entendre que Dans le cadre de cette restrucle site des Fins du groupe turation, la direction devrait
T.W.C. pourrait fermer ses permette à ses collaborateurs
portes à l’été 2014. Il semble que des Fins d’évoluer dans le groul’on s’achemine vers ce scénario. pe en leur proposant un emploi
Selon nos informations,
dans le Jura. Dans le
une procédure de fercas contraire, ils
Dans les
meture est en cours. Elle
devraient être licenlocaux de
devrait vraisemblableciés. Contactée par nos
L’Amy.
ment être arrêtée le
soins, la direction de
2 juin.
Morez n’a pas souhaiCette décision intervient dans té commenter cette information.
le cadre de la stratégie de On se souvient qu’il y a quelques
l’entreprise spécialisée dans la mois T.W.C.-L’Amy était en
distribution d’articles griffés contact avec la mairie de Morez.
(montres, bijoux, maroquine- Sans connaître précisément les
rie), qui envisage de transférer intentions du groupe, la munil’activité des Fins sur son site cipalité déclarait qu’on lui avait
de Morez, dans les locaux du fait savoir “que T.W.C. pourrait
lunetier jurassien L’Amy avec amener de l’activité à Morez.” I
En France, l’ensemble des indemnités versées aux élus municipaux est de 1,2 milliard d’euros.
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6
VAL DE MO RTEA U
Morteau
Boîte aux lettres déplacée, mais pas supprimée
Les commerçants du quartier ont lancé une pétition suite à la suppression par La Poste d’une boîte aux lettres publique située avenue Charles-de-Gaulle à Morteau. La Poste s’explique.
n même temps que les
cabines téléphoniques, ce
sont les boîtes aux lettres
jaunes de La Poste qui disparaissent du paysage urbain.
À ce sujet, vendredi 16 mai
après-midi, des témoins interloqués ont assisté à une scène
improbable avenue du Généralde-Gaulle à Morteau. “On a vu
une camionnette s’arrêter. Une
personne en est sortie avec une
disqueuse. Elle a coupé le pied
en métal sur lequel était fixée la
boîte aux lettres avant de repartir avec” raconte un commerçant
E
du quartier qui était aux premières loges.
Depuis, plusieurs personnes se
sont émues de la disparition de
ce qu’elles estiment être un service public de proximité de collecte du courrier. Pour protester,
Cyril Varrault, le fleuriste, dont
le magasin Des sens aux fleurs
est situé à côté du supermarché
Casino à deux pas de la boîte
aux lettres en question, a lancé
une pétition, à laquelle se sont
associés ses voisins commerçants
la coiffeuse et le buraliste. “En
un jour et demi, nous avons
obtenu une centaine de signa- Clos Jeune profitaient de glisstures” indique l’intéressé. Il a er leur courrier dans cette boîte
remis la pétition à Annie en descendant faire leurs coursGenevard, maire de Morteau es.” Pour les habitants du secteur,
qui lui aurait fait part
les boîtes aux lettres les
Mise en
de son intention d’en
plus proches se situent
référer à La Poste.
danger du désormais Chemin des
Ce que déplorent les
Pierres et à côté du lycée.
facteur.
pétitionnaires, c’est
Nous avons contacté La
que l’enlèvement a eu lieu en Poste pour connaître les critères
catimini. “Il n’y a eu aucune com- sur lesquelles elle s’appuie pour
munication. La Poste aurait pu déterminer les boîtes aux letnous prévenir, alors que le bureau tres à enlever. Tout d’abord,
de tabac vend des timbres. Elle l’opérateur historique du couraurait pu donner des explica- rier rappelle que ces boîtes ne
tions. Les personnes âgées du sont pas supprimées du paysage
urbain. “Il n’existe aucun plan
de suppression des boîtes aux
lettres, La Poste maintient, modernise et adapte son parc en dialogue permanent avec les élus,
comme c’est le cas à Morteau.”
La Poste dispose en France d’un
parc de 147 000 boîtes aux lettres. “C’est un chiffre qui est stable.” En milieu rural, il y a une
boîte pour 250 habitants, et une
pour 500 habitants en secteur
urbain. “L’implantation des boîtes
est repensée en fonction de
l’activité et de la démographie.”
La Poste déplace donc une boîte
aux lettres quand sa localisation n’a plus de pertinence. Certaines d’entre elles reçoivent
moins de dix plis par semaine,
et pourtant elles sont relevées
Il y a huit boîtes aux lettres publiques à Morteau. Si leur emplacement peut changer,
leur nombre reste le même selon La Poste.
tous les jours par le facteur. La
boîte aux lettres peut être alors
déplacée dans un quartier plus
peuplé, ou dans une commune
voisine où un besoin est identifié.
Mais ce n’est pour ces motifs que
la boîte aux lettres de l’avenue
Charles-de-Gaulle a été enlevée.
La Poste se justifie en invoquant
la dangerosité de l’emplacement,
sur un trottoir, mais au bord
d’une route passante. La situation présentait des risques pour
la sécurité du facteur en charge
de relever le courrier.
La Poste annonce en revanche
qu’il y a toujours 8 boîtes aux
lettres publiques à Morteau. Celle
qui se trouvait avenue Charlesde-Gaulle a été réinstallée 11,
Grande rue. I
Les Fins
Nadine au pays du comté
Avant les Européennes, la nouvelle députée européenne Nadine Morano était venue faire un tour dans le Haut-Doubs, accueillie par André
Taillard et les sociétaires de la fruitière des Suchaux.
l faut respecter nos fromages” disait en son
temps Jacques Chirac.
Elle qui a grandi politiquement
dans le sillage de l’ancien président a bien retenu la leçon.
C’est en se présentant comme
défendant “une Europe des terroirs” que l’élue de Meurthe-etMoselle est venue visiter la fromagerie des Suchaux le 14 mai
dernier. Nadine Morano était
en campagne, accompagnée
notamment de Cédric Bôle,
l’adjoint au maire de Morteau
qui faisait partie de la liste
U.M.P. conduite par l’élue lorraine.
L’occasion pour elle de découvrir, expliquée par son président André Taillard, les caractéristiques de la fruitière et plus
“I
largement de la filière comté. 9 000 meules de comté en stock,
“Vous êtes ici dans l’une des 150 elle réalise un chiffre d’affaires
fruitières de la région, un de 2,5 millions d’euros par an.
exemple parfait d’économie socia- Lors de la visite de Nadine
le et solidaire. Avec 2 500 pro- Morano, Florent Dornier, préducteurs qui y apportent leur sident des jeunes agriculteurs
lait, les fruitières emploient envi- du Doubs et Sylvain Marmier,
ron 750 salariés. C’est
autre représentant de la
la croissance maîtri- Un chiffre profession en ont profisée des volumes qui d’affaires de té pour rappeler à la
nous permet de vendre 2,5 millions future élue européennotre lait à un prix
ne les soucis que rend’euros
rémunérateur, supécontre la profession
par an.
rieur aux autres
actuellement
avec
régions françaises” indiquait l’impression répandue et diffiAndré Taillard.
cile à vivre que l’agriculture est
Aux Suchaux, la coopérative la cause de tous les maux en
récolte 3 millions de litres de matière d’environnement, et que
lait par an, de 19 producteurs les instances, françaises ou eurorépartis sur 10 exploitations. péennes, “ne devaient pas négliLa fruitière emploie cinq sala- ger le fort taux de suicide dans
riés et deux apprentis. Avec ses le milieu agricole.” I
Les anciens sociétaires des Suchaux avaient également été conviés à cette rencontre.
Publi-information
Morteau Immobilier fête ses sept ans
Cette agence immobilière indépendante véhicule une image de professionnalisme
auprès de la clientèle. C’est le fruit de l’exigence que s’imposent dans leur travail
Alexandre Bonnet et Cédric Valion, les créateurs de l’enseigne.
agence Morteau Immobilier vient de fêter ses
sept ans. Dans le HautDoubs Horloger, elle est
connue pour ses compétences et
son sérieux dans le suivi des transactions immobilières et la location de biens. Une image qualitative qu’Alexandre Bonnet et Cédric
Valion, les fondateurs de l’agence,
entretiennent au quotidien par
une connaissance précise du marché local et un accompagnement
personnalisé de leurs clients. Des
L’
valeurs qui ont du sens pour ces remarque encore Alexandre Bondeux entrepreneurs qui ont fait le net. Mieux, elle est désormais une
choix de l’indépendance. “La référence sur le marché de
confiance, la proximité, le rela- l’immobilier.
tionnel, le conseil, sont
Leur métier ne laisse
des éléments essentiels à
aucune
place
à
notre façon de travailler” “La confiance, la l’amateurisme. Pour
proximité,
disent-ils. Les acquéreurs
réussir, il faut faire preucomme les vendeurs, ne le relationnel.” ve d’un professionnaliss’y trompent pas. Morme rigoureux au regard
teau Immo est recomnotamment des nouvelles
mandée par le bouche-à-oreille. réglementations qui encadrent un
“Notre agence a trouvé sa place sur peu plus la transaction et la locale Haut-Doubs mortuacien” tion. La dernière en date est la loi
A.L.U.R. (accès au logement et
urbanisme rénové) portée par Cécile Duflot, l’ex-ministre du Logement. Elle est assortie de 177
articles particulièrement pointus
et demande donc des qualités
d’expert pour l’appliquer.
Alexandre Bonnet et Cédric Valion
suivent de près ces évolutions législatives, comme ils suivent localement les évolutions du marché
de l’immobilier. Un marché qui
dans le Haut-Doubs, marque le
pas. “On observe notamment un
essoufflement pour les biens qui
ont plus de trente ans. Il est lié au
Audrey Romary et Lucie Magelli vous accueillent à l’agence
Valdahon Immobilier qui est une émanation de Morteau Immobilier.
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APPARTEMENT F3
AVEC GARAGE
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Alexandre Bonnet et Cédric Valion, les fondateurs de l’agence
entourés de leur équipe à Morteau.
fait que ces logements lorsqu’ils
n’ont pas été rénovés ne répondent
plus aux normes énergétiques auxquels les acquéreurs sont sensibles”
observe Cédric Valion.
Les deux responsables font preuve de pédagogie et tiennent un discours de vérité pour expliquer à
leurs clients vendeurs que le profil du marché a changé. “Nous prenons le temps de faire nos estimations pour qu’elles soient justes.
Pour cela, on visite le bien. Et c’est
lors d’un rendez-vous à l’agence
que l’on prend le temps d’expliquer
au vendeur le prix auquel nous
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avons estimé son bien” souligne
Alexandre Bonnet.
Cette façon d’accompagner les
clients est la signature de l’agence
Morteau Immo qui continue de se
développer mais d’une manière
maîtrisée. Il y a un an, Cédric
Valion et Alexandre Bonnet ont
ouvert un bureau à Valdahon, qui
prendra ses quartiers en septembre
dans ses nouveaux locaux 1, rue
du Collège. Il est géré par Lucie
Magelli et Audrey Romary. Elles
travaillent en étroite collaboration avec l’agence de Morteau qui
emploie cinq personnes. I
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VAL DE MO RTEA U
8
Randonnée
Les chemins de la contrebande franco-suisse
le Saut du Doubs et de
l’urbanisme horloger du Locle
et de La Chaux-de-Fonds classés
au patrimoine mondial de
l’Unesco. “Ce produit est conçu
our
ce
premier fidentiels par tous les temps perspicacité à chaque énigme pour cinq jours d’itinérance avec
itinéraire thématique dans le but de réparer, entretenir figurant sur les totems.
une offre d’hébergement. À
à saute-frontière, le ran- et régler les horloges des fer- Le cursus inclut aussi la vis- chaque étape, les prestataires
donneur est invité à se mes locales. En sachant que ite des quatre musées tamponneront le livret du
glisser dans la peau de ceux qui l’Orlogeur, Philémon en d’horlogerie français et suisses voyageur. Ce chemin s’effectue
parcouraient ces chemins con- l’occurrence, qui va se réveiller où vous n’oublierez pas de dans le sens Morteau-La Chauxen vous se prêtait volontiers à récupérer les pièces d’un mécan- de-Fonds avec la possibilité de
la contrebande des pièces isme secret. Arrivés à bon port, retour par la ligne ferroviaire
onéreuses.
elles vous serviront à
des Horlogers. Le
Pour vous guider sur cet actionner un mysdépart officiel est
Le chemin
itinéraire de 60 km de long, térieux engrenage
matérialisé au musée
des Gabelous
divisé en cinq étapes, vous suiv- d’où sortira un
d’horlogerie”, complète
s’adressera
Le samedi 7 juin à 14 heures à rez les recommandations men- présent bien mérité aux vététistes. Aurélien Collenot du
sur les guides pratique qui validera votre
syndicat mixte du Pays
Villers-le-Lac à la maison du tionnées
et initiatique et progresserez savoir-faire d’Orlogeur
Horloger.
Saut-du-Doubs.
au fil des totems jalonnant le si brillamment acquis à la force Rien n’empêche de fragmenter
Après une conférence théma- parcours. Modernité oblige, le du mollet et de vos talents de l’aventure sur plusieurs weektique, possibilité de participer à contenu de ces guides est aus- détective. Cette randonnée con- ends en sachant que les musées
la randonnée guidée qui emprun- si accessible via une application stitue bien sûr l’opportunité sont ouverts en continu du
er
tera ce circuit pédestre durant mobile. Ne devient pas Orlogeur d’aller à la rencontre des 1 juin au 30 septembre. Il
appartient
encore à chaque canqui
veut
?
Aussi,
il
vous
faudra
paysages
jurassiens,
des
une heure.
faire preuve de logique et de curiosités naturelles comme didat d’organiser son séjour en
attendant que des agences le
commercialisent dans un avenir
plus ou moins proche. Tous les
outils, services et guides mis
à disposition seront disponibles
en français, allemand et anglais.
Le chemin de l’Orlogeur n’est
que le premier épisode d’une
série qui intégrera trois autres
versions opérationnelles en
mai 2015. Le chemin de la
Bricotte ralliera Maîche à La
Ferrière, soit 77 km. Le chemin
du Colporteur ira de SaintUrsanne à Saint-Hippolyte en
trois jours. Le chemin des Gabelous s’adressera aux vététistes
qui auront à parcourir 250 km
sur les crêtes jurassiennes.
L’ensemble formera les chemins
de la contrebande et marque
l’aboutissement d’un programme
de coopération frontalière porté
par le Pays Horloger et le parc
naturel régional du Doubs dans
le cadre de la mise en place du
futur Parc du Doubs francosuisse.
Placée sous le signe de
l’originalité, cette nouvelle offre
touristique propose aux visiteurs une immersion participative et ludique. Guides pratiques
et pédagogiques disponibles gratuitement dans les musées et
Les chemins de la contrebande suivent en grande partie des sentiers existants
les offices de tourisme du Val
(photo Tourisme neuchâtelois).
de Morteau. I
Le Pays Horloger en collaboration avec le parc naturel Régional du Doubs développe un nouveau concept de parcours de découverte. Top départ le 7 juin sur le
chemin de l’Orlogeur entre Morteau et La Chaux-de-Fonds.
P
Zoom
Inauguration du
chemin de l’Orlogeur
Vous suivrez les traces des contrebandiers qui se jouaient
volontiers de la frontière encore matérialisée par des bornes
(photo AlpCom Signalétique).
Ouvrage
Les écrits de contrebande
e passage clandestin de la frontière est presque un sport
national pratiqué depuis la nuit des temps entre la France
et la Suisse ou l’inverse selon les époques, les contextes.
Le sujet fascine toujours. Il alimentait les conversations lors
des longues soirées d’hiver, d’avant la télé, dans les fermes du
Haut-Doubs. Devant la cheminée, les récits avaient pour héros le
brave “bricotier”, contrebandier d’occasion, qui bernait toujours
le vilain douanier. Qu’il s’agisse de café, de chocolat, de sel, d’absinthe
ou même de vaches, ce qui était remarquable, c’était l’ingéniosité,
la discrétion et le courage de ces hommes qui luttaient contre
les injustices nées des frontières.
Une réminiscence de jeunesse pour Jean-Louis Joliot, l’auteur
de ce recueil publié aux éditions Amalthée. “Ce livre vient de
loin, explique cet ancien cadre d’E.D.F., il vient des histoires que
racontait mon arrière-grand-mère Louise, le dimanche soir après
son dîner fait d’un bouillon gras brûlant et d’un laitage. Pendant une heure, tout en tricotant des chaussettes, elle racontait des anecdotes venant de son enfance. Il y avait longtemps
que les adultes ne l’écoutaient plus, disant qu’elle rabâchait toujours les mêmes choses. C’est vrai qu’elle était
Ce livre sourde et que ses mains tremblaient beaucoup,
vient
mais quand assis à côté d’elle, sur son lit, dans sa
de loin.
chambre, je lui demandais de me raconter la vie
quand elle avait mon âge, c’était le bonheur, surtout
quand elle parlait de la contrebande.”
Les souvenirs plantés dans ce terreau familial de racontottes
sont rassemblés entre une trentaine de récits. Jean-Louis Joliot
nous conte à sa manière ces histoires de contrebandiers qui sont
toutes basées sur des faits réels ou des personnages ayant existé.
Ce qui n’empêche pas l’auteur de prendre quelques libertés avec
la vérité. “Il en est de mes textes comme il en est du vin jaune
de mon pays. Ils ont mûri longtemps dans ma tête, tel ce vin dans
son tonneau avant d’être mis en bouteille.” Son grand mérite :
réveiller des odeurs de terroir que l’on croyait oubliées. I
L
Jean-Louis Joliot dédicacera son livre vendredi 6 juin
de 15 heures à 17 heures à la librairie Rousseau,
15 Grande rue Morteau.
9
VAL DE MO RTE AU
Morteau
Le chemin des rencontres
est sur la bonne voie
L’idée de rallier La Chaux-de-Fonds au Val de
Morteau par les chemins de traverse prend
forme avec l’appui des élus et le soutien de la
population. De bon augure.
endons à nos amis Martinet, autre adhérent.
suisses ce qui leur Ce projet se veut avant tout
appartient, à savoir la raisonnable et respectueux. En
paternité de ce projet phase avec l’environnement,
transfrontalier. Au début des il s’appuie sur le réseau de
années 2000, le Locle et la chemins existants. Tracé en rive
Chaux-de-Fonds étudient l’idée droite du Doubs, l’itinéraire ne
d’un itinéraire dédié aux mobil- pourra pas faire l’économie d’un
ités douces entre les deux villes pont pour franchir la rivière à
horlogères. Le projet a ensuite hauteur de la grotte de Remonot.
été présenté au Lion’s Club de Conçu dans le souci de valorisMorteau qui l’a repris à son er le patrimoine local, il ne fera
compte en lui adjoignant un pro- pas l’impasse sur les joyaux du
longement côté français.
val : cloître de Montle“La démarche a abouti À l’écart de la bon, chapelle des Basà la création en circulation sots, fermes-musées de
mai
2012
de
Grand’Combe… Autre
routière.
l’association Le chemin
point très positif, il
des rencontres. Elle fédère offrira une aux habitants une
aujourd’hui près d’une centaine solution pour se déplacer d’une
d’adhérents”, indique son prési- commune à l’autre à l’écart de
dent Cédric Bôle.
la circulation routière. “Le revêteCette voie verte transfrontal- ment de cette voie à mobilité
ière ne manque pas d’intérêt. douce la rendra accessible aux
Elle permettra de rallier La piétons et aux V.T.T.”, précise
Chaux-de-Fonds à Remonot en Cédric
Bôle.
Pêcheurs,
traversant les communes du Val botanistes, mycologues, chasde Morteau. Au terminus, ran- seurs et tous les autres usagers
donneurs et vététistes se retrou- de la nature seront associés à
veront en connexion avec la voie la mise en place de ce projet.
du train entre Gilley et Pontar- “La communauté de communes
lier. “L’association entend bien du Val de Morteau a lancé l’étude
fédérer la population autour de de faisabilité en mai 2013. Le
ce projet et sensibiliser les élus cabinet retenu pour ce travail
sur son utilité”, annonce Éric devrait rendre sa copie durant
R
Éric Martinet et Cédric Bôle portent le projet au niveau
de l’association Le Chemin des rencontres.
l’été. De ces résultats et des
derniers accords de propriétaires,
nous pourrions, dès la fin
d’année, débuter la planification des travaux.”
Au départ des Pargots, le
tronçon de 25 km suivrait le
Doubs en rive droite pour rejoindre Montlebon par Sobey. Le
détail du parcours n’est pas
encore finalisé mais il empruntera des chemins existants sur
plus de la moitié de sa longueur.
Français et Suisses auront à
définir en commun une signalétique et des supports de communication. Chaque partie se
soutient. Quand l’un montre des
signes d’essoufflement, l’autre
le remet en selle et vice-versa. “Il reste encore beaucoup
d’éléments à régler mais on a
jamais été aussi avancé sur ce
projet qui alimente les conversations depuis des années”, positive Cédric Bôle. I
Renseignements : www.chemindesrencontres.org
Zoom
Rencontrade 2014 : direction Les Brenets
a troisième édition de cette randonnée transfrontalière se tiendra le 15 juin. D’une longueur de 32 km,
l’itinéraire s’étire de La Chaux-de-Fonds à Remonot. Il
comporte différents départs autour du point de convergence
des Brenets. Côté Suisse, les participants s’élancent de la
Chaux-de-Fonds et du Locle. De l’autre côté de la frontière,
possibilité de partir de Remonot, Grand’Combe-Châteleu,
Montlebon, Morteau et Villers-le-Lac. Les départs s’échelonneront
de 9 h 30 à 15 heures Libre à chacun de cheminer à pied, à
vélo ou avec tout autre moyen de propulsion humaine. Des
navettes sont mises à disposition sur les trajets de liaison.
“Cette manifestation constitue bien sûr une marche de soutien au projet de voie verte”, expliquent les organisateurs. I
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SUISSE
Horaires d’ouverture :
Du lundi au vendredi
de 9h30 à 12h et de 14h à 19h
Le samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h
10
VA L DE MORTEA U
Montlebon
En bref…
Grandes manœuvres électriques
G Concert
Le bleu est à la mode sur la ligne 20 000 volts longeant la frontière entre
Villers-le-Lac et Les Gras où les équipes E.R.D.F. s’affairent à la remise à
neuf du réseau moyenne tension jusqu’au 26 juin.
ien n’arrête les hommes en
bleu et surtout pas les dernières giboulées de mai. Ici
une équipe remplace un poteaujugé
à bout de souffle, là on change des
parafoudres,plusloinonexécutedes
travaux de mise en conformité. Le
chantier est important et mobilise
chaque jour 25 agents en permanence. Destechnicienshabituésaux
travaux de maintenance et d’autres
spécialisésdanslesinterventionssur
les lignes haute tension. Il faut faire vite et bien.
Le chantier commencé le 24 avril
durera jusqu’au 26 juin. Il mobilisera en tout 73 agents E.R.D.F.
et des moyens matériels lourds.
“Ces opérations de grande enver-
R
gure sont très formatrices dans
le sens où elles permettent aux
anciens de former les nouveaux
qui ont ainsi l’opportunité de
découvrir toutes les techniques
d’intervention. Ce type de chantier permet de les professionnaliser”, indique Emmanuel Gabriel,
chef de l’agence d’exploitation
qui couvre entre autres le HautDoubs. Avant 2012, on attendait
qu’un réseau arrive au bout du
rouleau, soit environ 70 ans après
son installation, pour le renouveler complètement. Les stratégies d’intervention évoluent
même chez les opérateurs historiques. Au niveau de l’agence
régionale E.R.D.F. Doubs-Ter-
ritoire de Belfort, on fonctionne maintenant en mode P.D.V.
qui consiste à “prolonger la durée
de vie” des réseaux de 15 à 20
ans. “On a réalisé sept opérations
de ce type en 2013. Ce qui représente 1,3 million d’euros
d’investissement”, indique Emmanuel Laderrière, le directeur territorial de l’agence E.R.D.F.
L’opération sur les hauteurs du
Val de Morteau entre dans ce
cadre-là. Il concerne le réseau
20 000 volts au départ du poste de Villers-le-Lac, lui-même
connecté au poste source de
63 000 volts des Fins. Il permet
d’alimenter les hameaux et écarts
sur les hauteurs de Villers-le-
“En
prolongeant la
durée de vie du
réseau, on
améliore
également la
qualité de
fourniture”,
précise
Emmanuel
Laderrière, le
directeur
régional
d’E.R.D.F.
Le
renforcement
du réseau
moyenne
tension entre
Villers-le-Lac
et Grand’Combe-Châteleu
nécessite de
changer un
certain
nombre de
poteaux.
Lac, Les Fins, Montlebon et groupes électrogènes à destiGrand-Combe-Châteleu. 1 200 nation notamment d’exploitations
clients sont directement concer- agricoles qu’on verrait mal prinés par ces travaux planifiés en vées d’électricité au moment de
plusieurs tranches.
la traite.
Le modus operandi s’articule en Plusieurs effets sont escomptés
trois étapes : diagnostic, prépa- après cette P.D.V. L’objectif prioration et réalisation du chantier. ritaire, véritable incantation
En 2013, E.R.D.F. a d’abord dépo- de la maison E.R.D.F. est
sé 5 km de ligne aérienne sujet- d’améliorer encore et toujours la
te aux aléas climatiques pour la qualité de fourniture. Donc la
remplacer par un réseau
satisfaction du client, donc
Un chantier
souterrain. La phase
aussi la réduction du
2014 comprend la remi- à 350 000 temps de coupure. “Le
euros.
se à niveau de 45 km de
temps moyen de coupuréseau. Un chantier à
re par client et par an est
350 000 euros avec des actions de 65 minutes dans le Doubs. On
multiples : élagage, remplace- est en dessous de la moyenne
ment d’éléments défectueux, mise nationale”, se félicite le directeur
en conformité, réparation de territorial en précisant que le
câbles. “Seuls les travaux programme complet sur ce bout
d’élagage sont encore externali- de réseau sera achevé en 2015
sés. On a repris la main sur toutes et concerne les quinze derniers
les autres interventions”, souligne kilomètres du côté de VillersEmmanuel Laderrière. La mise le-Lac. Coût global de cette P.D.V. :
hors circuit du tronçon impose 750 000 euros. I
l’installation d’une quinzaine de
F.C.
Le groupe vocal “Les Baladins”
qui interprète des chansons
françaises se produit samedi
31 mai à 20 heures en lʼéglise
Saint-Léger des Terres-deChaux (10 minutes de SaintHippolyte). Cette soirée-concert
est organisée par “Les amis
de Saint-Léger” et “Le plus
grand musée de France” au
profit de la restauration du
tableau et du retable des Mystères du Rosaire. Participation
libre. Lʼensemble des dons sera
affecté à la restauration de
lʼœuvre. Informations : Nathalie Boiteux, “Les Amis de lʼéglise
Saint-Léger” au 06 09 11 65 74
ou Léa Dodane, “Le plus grand
musée de France” au
06 33 73 74 29.
G Charquemont
Dimanche 29 juin, portes
ouvertes sur toutes les bases
Woka Loisirs en Franche-Comté. Dans le Haut-Doubs, cʼest
à Charquemont, à la Combe
Saint-Pierre. De 14 heures à
18 heures, des animateurs,
éducateurs et encadrants diplômés et qualifiés seront à la disposition du public afin de proposer de multiples activités
comme les parcours acrobatiques perchés dans les arbres,
le tir à lʼarc, le biathlon laser,
la sarbacane, le V.T.T.,
lʼescalade, la joute… Plus dʼinfo
à lʼadresse [email protected]
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procédé écologique et naturel placé après votre compteur d’eau potable,
l’eau que vous allez boire sera purifiée, sans mauvais goût, et ne
perdra aucun de ses minéraux. D’autres bienfaits sont garantis :
sur votre bien-être et votre porte-monnaie. Tous types d’habitations
peuvent être équipés de ce système rapide à installer.
P
vous aurez goûté, vous verrez la
différence” dit-il. C’est très simple
et efficace. Faites couler l’eau
de votre robinet dans cette fontaine. Par gravitation, elle transite dans le purificateur. C’est
à ce moment que le processus
de “purification” débute. “L’eau
Une simplicité d’installation
“Une fois
que vous aurez
goûté, vous
verrez la
différence.”
va arriver dans un cylindre qui va
purifier l’eau à 4 niveaux : elle filtre
les particules en suspension, extrait les substances dissoutes de l’eau,
sature le potentiel énergétique originel de l’eau. La valeur gustative de l’eau est retrouvée, ça la redynamise et la réoxygène. Ce processus fonctionne grâce au pouvoir
filtrant du charbon associé à
l’argent pur (contenu dans le
cylindre)” explique Jean-Pierre
Seigne. Ce pouvoir bactéricide a
été découvert par Louis Pasteur.
Le système proposé par cet habitant du Haut-Doubs est breveté
et reconnu mondialement.
Le cylindre fonctionne sans éner-
RENSEIGNEMENTS :
our convaincre les sceptiques, Jean-Pierre Seigne
se jette à l’eau. Originaire des Fontenelles, cet
homme de 51 ans prête gratuitement une de ses quatre fontaines à eau afin que vous testiez le produit. “Une fois que
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essentiels pour la santé, tels que le
magnésium et le calcium” garantit Jean-Pierre Seigne.
Terminé également les odeurs de
chlore. L’eau propre est débarrassée de toutes substances chimiques
toxiques (les nitrates…), des
métaux lourds et de tous les résidus (de médicaments…). “Après
la douche, les clients nous disent
que leur peau est plus douce, leurs
cheveux plus souples et soyeux,
relate Jean-Pierre. Et sans dépôts
de calcaire, la durée de vie de vos
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lave-vaisselle. Mieux, vous économisez jusqu’à 50 % de lessive et
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Solidarité
Cédric Siron :
l’engagement au service du handicap
Ce professeur de sport originaire de Villers-le-Lac s’investit depuis une dizaine d’années pour permettre aux publics handicapés de découvrir et pratiquer les sports de pleine nature. Un pionnier prêt à renverser des montagnes.
a vie en tandem mène Haut-Doubs, il jonglera entre
à tout, y compris au les mutations pendant une dizaisport partagé. La preu- ne d’années avant de revenir
ve. En jeunes mariés au bercail. Déjà une preuve de
sportifs, Cédric Siron et son ténacité. L’homme a du caracépouse ont opté pour un voya- tère et un mental à toute épreuge de noces original en effec- ve. Deux qualités indispensables
tuant un périple de 3 600 km pour défendre les causes qui lui
en tandem. Comme l’utilisation tiennent à cœur.
de cet engin déclinait au fur Apach’Évasion, c’est aujourd’hui
et à mesure de l’agrandissement une affaire qui tourne.
du cercle familial, son proprié- L’association fonctionne sur trois
taire
s’est
proposé piliers : accompagnement, ford’accompagner des déficients mation et éducation-sensiblivisuels. On est en 2004 et c’est sation des jeunes. Elle a pu
là que débute une foracquérir un parc matémidable et courageuse
riel adapté important en
aventure. Elle aboutira Un mental ski alpin, randonnée,
trois ans plus tard à la
V.T.T. Le tout financé
à toute
création de l’association
pour l’essentiel grâce aux
épreuve.
Apach’Évasion. “On soudons multiples.
haitait avant tout déveHabilitée à former son
lopper une approche pleine natu- personnel encadrant, la strucre dans une dynamique loisir et ture compte aujourd’hui une
non pas compétition. Avec la cinquantaine de guides et
volonté de rassembler tous les accompagne 250 à 300 perhandicaps.” Un peu à contre- sonnes par an. Le gros de
sens du parcours de Cédric l’activité hivernal se déroule sur
Siron.
les pistes de Métabief. “Nos presOriginaire de Villers-le-Lac, il tations sont payantes même si
s’est d’abord illustré en ski alpin l’on s’adresse à un public hanavant de passer son monito- dicapé. On ne veut pas tomber
rat et de s’orienter vers le pro- dans l’assistanat. L’argent est
fessorat de sport. Fidèle à son de toute façon réinvesti dans
L
le matériel qui coûte très cher.”
Avec cette méthode, Apach’Évasion s’affranchit des subventions et gagne en autonomie.
Elle dispose même d’un salarié.
“On s’entend très bien avec la
station et la mairie de Métabief.
On déplore seulement l’absence
de structures d’hébergement en
capacité d’accueillir des groupes
de handicapés. Mais on ne perd
pas espoir”, poursuit Cédric
Siron.
La suite du programme s’oriente
vers une diversification des
publics en s’adressant aux personnes touchées par la maladie
ou en perte de mobilité liée par
exemple au vieillissement. Apach’Évasion, son président y tient,
repose aussi sur un bel esprit
de groupe entre des personnes
passionnées, pleines d’humilité
vis-à-vis du handicap. “Il ne faut
jamais oublier qu’on est d’abord
là pour faire plaisir aux personnes handicapées.” Cédric
Siron tenait beaucoup à tenter
une expérience à vocation pédagogique entre des élèves valides
et non valides. Surtout en
sachant qu’il pouvait s’appuyer
sur une association disposant
des ressources humaines et
Avec
Apach’
Évasion,
Cédric Siron
a développé
un concept
d’accompagne
ment de
public
handicapé
très structuré
et autonome
dans son
fonctionnement.
matérielles adéquates.
À force de dossiers et de conviction, il est parvenu à ouvrir
en 2011 une section “sport partagé” au collège Malraux de Pontarlier où il travaille par ailleurs.
“Le principe consiste à former
des collégiens en 4ème et 3ème pour
qu’ils puissent encadrer des
élèves scolarisés en classe spécialisée et des jeunes placés à
l’Institut Médico-éducatif de
Pontarlier. On leur apprend ainsi à piloter des engins type tandem, joëlette, fauteuil-ski…
L’activité “sport partagé” les
mobilise une demi-journée par
semaine. Quand ils sont au
point, ils participent à des manifestations sportives avec des
enfants handicapés. C’est un
vrai exercice de responsabilisation. Le sport partagé permet
aussi à des enfants en difficulté d’être dans l’excellence scolaire. Certains passent du statut de cancres à celui de guides
performants avec de vraies
valeurs humaines.”
Le projet a reçu le prix grand
lauréat national du concours
“Fait nous rêver” organisé par
l’U.N.S.S. et l’Éducation Nationale. “Cette reconnaissance a
permis d’asseoir le projet sur le
plan logistique. Le collège Mal-
raux est le seul à avoir une section sport partagé associant
valides et non-valides. Notre
démarche a fait aussi évoluer
les choses au niveau de l’U.N.S.S.
qui a ouvert ses portes au public
handicapé. J’aimerais que les
compétences acquises par ces
collégiens soient validées par un
diplôme.”
La démarche a fait des petits.
Deux autres sections ont ouvert
au lycée des Augustins et au
collège Laroue à Frasne. Elles
sont gérées par des professeurs
de sport également impliqués
dans Apach’Évasion. I
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13
VAL DE MO RTE AU
Grand’Combe-Châteleu
Le réveil des
fermes-musées
Noémie Duc l’animatrice
des lieux en compagnie
d’Henri Leiser et de Claude
Meunier, respectivement
vice-président et président
des A.T.P. du Beugnon.
Face à la baisse de fréquentation dans les fermes-musées,
l’association des Arts et Traditions Populaires du Beugnon (A.T.P.) joue la carte de l’ouverture pour rendre
les lieux plus vivants avec le souci de la transmission de
savoir-faire menacés par l’oubli.
A
Les A.T.P. mobilisés
lors de la journée du
patrimoine de pays
et des moulins
n 2013, le compteur affichait environ 10 000
visiteurs alors qu’ils
étaient près de 13 000 il
y a seulement quelques années.
Avec le temps, le concept du musée
axé sur les traditions et le folklore rural ne semble plus aussi
vendeur qu’avant. Question peutêtre de générations, de changements de mentalité voire de mise
en scène muséographique d’un
patrimoine certes riche mais un
trop statique et endormi à l’heure
du web et des écrans tactiles.
Claude Meunier qui a repris
la présidence de l’association en
début d’année en a pleinement bureau d’accueil à la place de la
conscience. “On souhaite mieux remise qui occupait l’un des
valoriser nos pièces, renouveler angles de la bâtisse côté roudavantage les expositions tem- te. “On gagne en visibilité vis-àporaires. Il faut s’ouvrir
vis du public. L’accès est
sur l’extérieur et raiplus pratique. Ces tra“Il faut
sonner non pas à s’ouvrir sur vaux ont été largement
l’échelle de Gransoutenus par la commul’extérieur.” ne.” Les conditions
d’Combe-Châteleu mais
du Val de Morteau.” Les
s’améliorent et les visifermes-musées se mettent donc teurs entre deux visites pourà l’heure du changement. Sur le ront visualiser des vidéos sur
plan concret, cela se traduit par l’écran qui sera prochainement
l’aménagement d’un nouveau installé dans ce local abritant
E
près la nuit des musées
le 17 mai dernier où les
visiteurs déambulaient à
la rencontre des conteurs chargés dʼanimer les lieux, le
second temps fort de la saison
des A.T.P. se tient le dimanche
15 juin dans lʼaprès-midi. “On
a travaillé autour du thème de
la lumière et des couleurs”,
explique Claude Meunier. Au
menu : expositions de lampes
anciennes et de vitraux réalisés
par les sœurs Burgunder. Lʼatelier
reliure laissera à voir tout
lʼéventail des peaux et papiers
utilisés pour restaurer des
ouvrages anciens. Dʼautres
artistes et artisans devraient probablement présenter le fruit de
leurs talents picturaux. I
aussi à l’étage le bureau de Noémie Duc, l’agent de développement salarié de la structure.
L’ouverture, c’est aussi un
meilleur positionnement des
A.T.P. sur les réseaux et au sein
des groupements axés sur les
traditions. “On adhère à Folklore comtois, l’association rattachée au musée de Nancray.
Cela nous permet d’accéder à de
nouvelles sources d’informations
et de bénéficier de compétences
complémentaires. Dans la même
logique, on fait maintenant partie des Musées des Techniques et
des Cultures Comtoises.” Henri Leiser, le nouveau vice-président des A.T.P. compte bien en
tirer profit, lui qui prévoit de
réaliser un ouvrage sur la
construction de la ferme-musée
en collaboration avec un architecte. “On fera aussi un inven-
taire de l’ensemble des fermes à
tuyés du Val de Morteau en
accord bien sûr avec les propriétaires. On s’inscrit ainsi dans
la continuité du travail engagé
en son temps par l’abbé
Garneret.”
À Grand’Combe, les gardiens du
patrimoine ne font pas seulement œuvre de mémoire. Ils ont
aussi le souci de la transmission
des savoir-faire. À l’heure de
la retraite, Henri Leiser plutôt
que d’éparpiller l’équipement de
son atelier de reliure, a tout
transféré à l’intérieur du musée.
Il initie deux fois par semaine
des amoureux de la belle ouvrage. Une quinzaine de fidèles suivent les conseils de l’artisan d’art
les mardis et jeudis après-midi.
Lui-même est surpris par
l’intérêt que suscite son atelier reliure. “Dans la même
logique, on va mettre en place
un atelier d’horlogerie sur fenêtre.
On vient d’ailleurs de créer la
commission adéquate qui est
composée d’anciens professionnels. Pour ce faire, on a aussi
récupéré le matériel de l’usine
Jacquet.” L’occasion de remettre
à l’heure le patrimoine horloger. I
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Dimanche 15 juin de 14 heures à 17 heures
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14
VAL DE MO RTEA U
Pollution
Le syndicat mixte des milieux aquatiques :
une coquille vide ?
Avec les nouveaux constats de mortalité piscicole dans
la partie aval du Doubs, le président du Conseil général du Doubs réitère son appel à toutes les communautés
de communes concernées d’adhérer au syndicat des
milieux aquatiques. Nouvelle fin de non-recevoir du secteur de Morteau.
quoipeutbienservirle syndicat mixtepourlagestion
desmilieuxaquatiquescréé
l’an dernier et présidé par
ChristianBouday,conseillergénéralde
Pontarlier? On se le demande encore.
Les récents cas de mortalité piscicole
constatés sur la partie aval du Doubs
(le dernier cas, c’est en aval du barrage duRefrainleweek-enddu20avril)
montrentencorel’impuissancedes collectivités. “Ces cas de mortalité
posent une nouvelle fois la question de la gestion raisonnée des
débits sur l’ensemble du Doubs
par ses divers utilisateurs” commente Claude Jeannerot, président du Conseil général du
Doubs, en réaction à ces dizaines
de poissons morts. Les producteurs d’électricité ont décidé de
fermer partiellement les vannes
du barrage d’Oye-et-Pallet pour
conserver de la réserve dans le
lac Saint-Point pour assurer un
débit d’étiage suffisant dans le
Doubs à l’aval. “Faut-il une telle
décision sur le Refrain ?” se
demande Claude Jeannerot dans
un récent communiqué. “La mise
en place d’un syndicat unique
allant des sources du Doubs
jusqu’à Villers-le-Lac que j’appelle
de mes vœux est plus que jamais
un élément essentiel. Nous devons
le mettre en place dans les délais
À
PUBLI-INFORMATION
Le syndicat mixte des
milieux aquatiques est censé
travailler de la source du
Doubs au Saut du Doubs.
Buffet, Wok
et Grillade à Volonté
les plus brefs” ajoute le président
03 81 67 19 80
du Département.
Ouvert 7j/7 12h00-14h00 & 19h00-22h30
Ce syndicat, il existe. Mais faute
13 rue de la Louhière 25500 MORTEAU
d’accord entre tous les territoires
Le Midi (du lundi au vendredi)
11,90€
de la source du Doubs aux bassins
Le Soir (du lundi au jeudi)
16,90€
du Doubs franco-suisse, son action
Le Week-end, les jours fériés et le vendredi soir
17,90€
reste à l’état larvaire. Du côté de
Buffet à emporter
à partir de 6,00€
la communauté de communes du
Val de Morteau (C.C.V.M.), on
continue à nier l’intérêt d’adhérer du secteur de Morteau à refus- La création d’un syndicat supà un tel syndicat qu’on aurait er d’intégrer ce syndicat : “Une plémentaire n’a pas convaincu
tendance à considérer comme un des grandes problématiques du les élus de la C.C.V.M. de son effinouvel objet technocratique aux Syndicat est liée au lac Saint- cacité. Au moment où l’on cherche
pouvoirs plus que limités. Son Point et à son barrage qui con- à simplifier le mille-feuille adminprésident Jean-Marie Binétruy cerne moins notre secteur, istratif, faut-il recréer de noujustifie la position des élus com- hydrologiquement davantage velles structures ?” se demande
munautaires mortuaciens : “À tourné vers la Suisse. La deux- M. Binétruy.
l’époque de la création d’un Syn- ième raison est liée au coût de “En ce qui concerne la mortaldicat Mixte des Milieux Aqua- fonctionnement de la structure. ité piscicole, s’il suffisait de créer
tiques, ce projet apparaissait Si la C.C.V.M. adhère à ce Syn- un Syndicat pour résoudre le
comme un “recyclage” des per- dicat, il lui en coûtera entre problème et se donner bonne consonnels du Syndicat du Drugeon” 22 000 et 28 000 euros chaque science, ce serait bien, mais la
commence-t-il.
année. La troisième raison est liée gravité du problème et sa généralL’élaboration des
à ce que le président isation (Doubs, Loue, Dessoubre…)
statuts de ce syndicat
du Conseil général, imposent un travail concerté a
“Sans parler
a été très laborieuse
dans un courrier minima au niveau départemendes autres
puisque, prévu à
adressé au président tal qui serait peut-être une bonne
l’origine avec six com- administrations de la C.C.V.M. en échelle pour un Syndicat des
munautés de com- ou institutions.” décembre
2012, Milieux Aquatiques” termine le
munes, il n’a été créé
appelle la “dispersion président de la C.C.V.M.
officiellement qu’en 2013 avec d’énergie” évoquant les différentes Le message est lancé au présiquatre communautés de com- instances traitant de près ou de dent Jeannerot qui réitère pourmunes, la communauté de com- loin la thématique de l’eau et des tant son souhait de conduire de
munes des Hauts du Doubs milieux aquatiques, “parfois de nouvelles concertations avec les
n’ayant pu modifier ses statuts manière redondante” (sic) : com- élus concernés en vue de
du fait du refus des communes, mission locale de l’eau, comités l’adhésion de nouvelles commula communauté de communes du syndicaux, comités de rivière, nautés de communes à ce synVal de Morteau ayant délibéré comité Natura 2000… sans par- dicat qui a bien du mal à démarnégativement le 5 novembre ler des autres administrations ou rer ses premières actions con2008.
institutions : D.D.T. (police de crètes. I
Plusieurs raisons ont poussé l’eau), Agence de bassin,
J.-F.H.
Jean-Marie Binétruy et les élus O.N.E.M.A…
À DÉCOUVRIR À LA FOIRE COMTOISE
Myotte-Duquet
de Besançon du 24 mai au 1er juin
invente les modules
Le constructeur de maisons à ossature bois installé à Fournets-Luisans lance
un nouveau concept à l’occasion de la Foire comtoise de Besançon :
les modules “Nest”, des annexes à poser à côté de l’habitation principale.
est”, en anglais, c’est le
“nid”. Après plusieurs
mois de réflexion et de
développement,
l’entreprise de construction bois
Myotte-Duquet lance à l’occasion
de la Foire comtoise de Besançon (du
24 mai au 1er juin) ce nouveau concept : des petites annexes à poser à
côté de l’habitation existante, tels des
“N
Un
complément
idéal qui évite
de se lancer dans
de lourds travaux
d’extension.
petits nids qui peuvent abriter tour
à tour une chambre d’amis ou un
bureau, ou devenir un espace de travail (mini-atelier par exemple) ou
encore un espace à vocation loisirs
(un sauna ou une petite salle de sport).
“Quatre dimensions différentes sont
possibles pour ces modules transportables, entièrement fabriqués dans
nos ateliers. Le principe de ce nouveau
concept est de proposer une extension
à l’habitation principale sans les inconvénients et le coût d’une vraie extension” explique Grégory Myotte-Duquet,
co-gérant de l’entreprise basée à Fournets-Luisans. Plusieurs tailles sont
Les modules “Nest” sont personnalisables à l’infini.
donc possibles, du plus petit module de 2,40 X 3,70 m au plus grand
de 3,40 X 5,70 m. La toiture des ces ture bois, comme le sol. L’isolation est Myotte-Duquet présentera à la Foire
“petits nids” est plate, elle est en ossa- en fibre de bois. Le plancher peut être Comtoise est doté d’un sauna et d’un
chauffant. “Toutes les options sont espace douche, de l’électricité avec
possibles à partir du module de base éclairage led, d’un plancher chaufajoute Grégory Myotte-Duquet. Pour fant, de la sonorisation, d’un revêtele chauffage, on peut même adapter ment intérieur haut de gamme en
un poêle à granulés. C’est très
panneaux autrichiens et
sympa dans un module
parquet chêne, d’une ter“Quatre
bureau ou sauna. En fait, ces
rasse composite équipée
dimensions d’une pergola bioclimatique,
modules s’adaptent à l’esprit
que souhaite le client et à son différentes sont d’un bardage red cedar…
environnement. On fait ce
“C’est la meilleure configpossibles.”
qu’on veut.”
uration qu’on puisse faire”.
Les prix sont eux aussi, à
Ces petits “nids” Made in
la carte selon les options retenues. Haut-Doubs sont de vrais produits
De 13 500 euros T.T.C. pour le plus de terroir. Pensés, conçus et fabriqués
petit, le tarif peut aller jusqu’à près localement, avec du bois estampillé
de 80 000 euros. Celui que l’entreprise “sapin du Jura”. I
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15
VAL DE MO RTE AU
Fiscalité
La Suisse ajourne le projet d’imposer les frontaliers à la source
Suite aux conclusions d’une étude réalisée par
l’Université de Genève, les cantons du Jura et de Neuchâtel décident le statu quo dans le projet d’imposer
à la source les frontaliers. Il apparaît que d’un point
de vue financier, les deux cantons seraient perdants.
es cantons de Neuchâ- rétrocession financière de la
tel et du Jura ne jugent France qui compense le déficit
pas opportun d’imposer fiscal supporté par la Suisse.
à la source les tra- Dans le cadre d’un accord signé
vailleurs frontaliers. Le dossier en 1983 entre nos deux pays, la
n’est pas enterré, mais ils ont France redonne 4,5 % du monconvenu d’un statu quo sur cette tant brut des salaires versés
question suite aux conclusions aux frontaliers français par des
d’une étude rendue le 22 mai employeurs suisses.
par l’Université de Genève. Ce Pour le canton du Jura, la contravail universitaire approfon- clusion de l’étude est sans appel.
di a été réalisé à la demande “Une imposition à la source des
des autorités des deux cantons frontaliers serait défavorable.
après qu’elles aient enregistré Elle représenterait une perte
plusieurs interventions par- estimée à 6,2 millions de francs
lementaires demandant de suisses (dont 5,6 millions pour
revoir la fiscalité des frontal- le seul canton) en comparaison
iers dans un contexte
à la rétrocession perçue
où la bonne santé de
par la France pour la
l’économie suisse se “Une perte même année.”
traduit par un afflux de estimée à En revanche, en ce qui
main-d’œuvre étrangère 6, 2 millions concerne le canton de
(N.D.L.R. : le nombre de francs Neuchâtel, la mutation
de frontaliers a doublé
apparaît comme “légèresuisses.”
dans le Jura suisse
ment favorable” pour la
entre 2004 et 2014 pour
Suisse qui verrait ses
s’établir à 8 200).
recettes fiscales augmenter de
L’enjeu est d’abord financier 600 000 francs suisses dans le
pour la Suisse. L’interrogation cadre de l’impôt à la source.
qui apparaît en creux dans le Mais l’opération est avantageuse
débat est de savoir si les can- en apparence seulement. “Si
tons ont intérêt, en terme de l’on tient compte de la part de
recette, à imposer les frontal- 3,8 millions de francs suisses
iers à la source plutôt que de qui va à la Confédération,
conserver le système actuel de l’imposition à la source devient
L
Les frontaliers français auraient tout intérêt à continuer à payer leurs impôts en France.
défavorable pour le canton avec
une perte estimée à 5 millions
de francs suisses en comparaison à la rétrocession française
perçue la même année.”
En 2012, au titre de l’accord de
1983, la France a versé au Jura
l’équivalent de 20,8 millions de
francs suisses pour l’emploi
de 7 658 frontaliers. Des chiffres
qui ont pratiquement doublé en
dix ans. L’évolution est identique pour Neuchâtel. En 2012,
le canton a perçu un montant
de rétrocession de 40,5 millions
de francs suisses pour les 15 913
frontaliers français qui travaillent sur ce territoire.
À la lecture de l’étude réalisée
par l’Université de Genève, on
comprend que les conséquences
de l’imposition à la source ne
seraient pas que financières
pour la Suisse. Elles seraient
encore juridiques (puisqu’il s’agit
de remettre en cause l’accord
de 1983) et politiques (dans un
contexte sensible où la France
et la Suisse sont en discussion
sur d’autres dossiers comme le
projet de Convention de double
imposition en matière de suc-
cession).
Les conséquences seraient aussi administratives puisque le
Canton du Jura comme celui de
Neuchâtel devraient augmenter
leur personnel de 5 voire 7 personnes équivalentes temps plein
pour traiter les dossiers
d’imposition à la source des
frontaliers (plus de 24 000
frontaliers français sur les deux
cantons). Alain Marguet, président de l’Amicale des frontaliers est plutôt satisfait de ce
statu quo. “Nous avons toujours
été favorables à ce que les tra-
Photo d’illustration. Tarif pour une maison de 120m2. Hors terrain, PPPM, FN et VRD. Chauffage PAC. Liste des prestations disponibles en agence. Terrains vus avec nos partenaires foncier.
vailleurs frontaliers paient leurs
impôts en France” dit-il.
D’ailleurs, le prélèvement à la
source pourrait s’avérer financièrement défavorable aux
frontaliers.
Au regard de ces différents
paramètres, si la Suisse n’a pas
intérêt à avancer dans la direction de l’imposition à la source,
rien ne l’empêche d’ouvrir les
discussions avec la France pour
revoir à la hausse le taux de
4,5 % de rétrocession. I
T.C.
VAL DE MORTEAU
16
Éducation
La classe Europe
d’Edgar-Faure :
so british
d’art.
Cette année, c’est la classe de
seconde générale option Europe
qui a pris la route de Londres.
Ces jeunes lycéens ont droit à
deux heures d’anglais supplémentaires dont une en lien avec
le programme d’histoire-géographie. Ils se voient dispenser
6 heures d’anglais par semaine
auxquelles il faut aussi ajouter
une seconde langue, en espagnol ou en allemand. Encadrés
par quatre enseignants, le
groupe comprenait finalement
49 élèves dont quelques volontaires d’autres classes, histoire
avaient déjà envie de repartir de remplir le bus.
sitôt de retour en terre horlogère. Tous ont été hébergés en famille
Pour la plupart, il s’agissait d’une d’accueil et se retrouvaient le
première. “Ce type de voyage est matin pour des excursions à
obligatoire en classe européenne”, la journée. Au programme : visprécise Céline Nattero, la prof ite des grands classiques de Lond’anglais qui organisait ce voy- dres : musées, monuments avec
age avec son collègue Jean-Marc en prime la découverte insolite
Guibert. Preuve s’il en est que le de l’université de Cambridge.
lycée Edgar-Faure ne se réduit Parmi les bons souvenirs, pêlepas aux formations horlogères, mêle le musée de la marine,
microtechniques ou artisanat Shakespeare’s Globe ou encore
La classe européenne du lycée Edgar-Faure à Morteau
a passé une semaine à Londres. “À good trip”, à
renouveler. Une classe européenne, c’est quoi ?
vant d’apprécier les
splendeurs de la cité
londonienne, les lycéens
mortuaciens ont découvert les joies du bus puisqu’ils
sont arrivés à destination après
11 heures de transport. Éreintant. Les voyages forment la
jeunesse et ces désagréments
n’ont semble-t-il pas entamé le
moral des troupes. Clara, Chloé,
Maëva, Laure et leurs camarades
A
le musée de l’horreur sur les
traces de Jack l’Éventreur. Les
petites Françaises reconnaissent quelques difficultés à
s’habituer au régime alimentaire britannique. “Ils ont des
horaires de repas assez particuliers. À midi, tous les plats sont
à base de beurre”, s’en étonne
encore Chloé. Sa copine Clara
n’oubliera pas son gratin au
pain et au cheddar. Pour se
remettre de ses émotions gastronomiques, le groupe a terminé son séjour au Fish and
Chip’s du coin.
La qualité des échanges linguistiques variait au gré des
familles d’accueil. Maëva reconnaît avoir eu beaucoup de
chance, chouchoutée qu’elle était
dans une famille d’accueil avec
deux adolescentes de son âge
qui ne demandaient qu’à papoter. Toutes n’ont pas eu cette
chance. “Dans ce type de séjour,
l’objectif est avant tout axé sur
la découverte culturelle”, explique
Céline Nattero qui ne désespère
pas d’organiser des échanges
avec d’autres établissements
scolaires sur le mode classique
des correspondants. Encore fautil trouver des lycéens anglophones
motivés
par
l’apprentissage du français. Car
les réticences à apprendre une
langue étrangère ne sont pas
qu’une spécialité française. Sauf
qu’un petit Anglais semble
mieux armé pour voyager dans
sa langue maternelle.
Un séjour en Angleterre ne rime
pas forcément avec vacances
insouciantes. Les lycéens mortuaciens avaient déjà bien préparé leur périple en classe avec
un livret de bord consignant
toutes les questions qu’ils pourraient poser sur place. Au retour,
ils devront aussi relater leurs
souvenirs dans un carnet de
voyage. En langue de Shakespeare bien entendu. I
Les Gras
Quand Johnny raconte De Gribaldy
Toute la classe de seconde option Europe du lycée Edgar-Faure était du voyage.
Pierre Diéterlé s’apprête à publier un livre sur la vie trépidante de son grand-oncle Jean
De Gribaldy. L’ouvrage est ponctué de témoignages dont celui de Johnny Hallyday que
l’ancien coureur professionnel qui a vécu aux Gras avait pris sous son aile.
armi les Bisontins célèbres
qui ont marqué leur
époque, il y a Jean De Gribaldy. Ce personnage atypique a
laissé son empreinte dans
l’histoire en menant une vie trépidante. Il est entré dans la
lumière grâce au cyclisme, une
passion pour un sport qui va nourrir son existence. “Il était à la
fois brillant et très intelligent”
souligne Pierre Diéterlé qui
publie au mois de juin un livre
dans lequel il raconte le parcours de ce grand-oncle pour
lequel il n’a jamais caché sa fascination. Dans “Jean De Gribaldy, la légende du Vicomte”,
l’auteur nous fait découvrir les
facettes les plus marquantes
d’un personnage qui fut à la fois
coureur cycliste professionnel,
commerçant, pilote d’avion et
ami des stars. Un destin hors
du commun qui n’est pas le fruit
du hasard mais celui d’une
volonté farouche d’entreprendre
et d’exister sans rien négliger.
“Il était profondément libre. Il
a vécu la vie qu’il a souhaitée.
En 1947, lorsqu’il crée “Au Tour
de France”, son premier magasin situé rue Mégevand, il était
encore coureur. Il a décidé très
tôt de capitaliser sur sa notoriété de cycliste pour se lancer
dans les affaires” explique Pierre Diéterlé. Sachant pertinemment que sa carrière de sportif serait éphémère, il a anticipé sa reconversion. De Gribaldy a participé à la Grande
Boucle en 1947, 1948, 1952. “Il
était le premier Franc-Comtois
à être présent sur le Tour et donc
le premier Bisontin” remarque
son neveu. À l’époque, les
hommes du peloton méritaient
P
Jean De
Gribaldy,
originaire
des Gras,
en
compagnie
de Johnny,
son ami.
bien leur surnom de “forçats de
la route”. Ils avalaient des étapes
quotidiennes de plus de 300 kilomètres, sillonnant les chemins
d’une France d’après-guerre en
reconstruction. En retraite de
la course, Jean De Gribaldy
reviendra plus tard au cyclisme professionnel en tant que
directeur sportif cette fois, une
fonction qu’il exercera jusqu’en
1987, année de sa disparition.
“En 1964, il a fondé l’amicale
cycliste bisontine avec André Seltier. Dans la continuité de cela,
il a créé la première équipe semiprofessionnelle et indépendante en 1965.” En parallèle,
l’activité de son commerce va
bon train. L’enseigne éponyme
est désormais installée place du
Marché sur 2 500 mètres carrés. On y trouve des cycles, mais
surtout de l’électroménager et
du mobilier. Jean De Gribaldy
jouit alors d’une bonne notoriété, y compris dans le milieu
du show-business où il a ses
entrées. Un de ses amis les plus
proches est Johnny Hallyday
qu’il suit depuis ses débuts dans
la chanson. Le vicomte jouera
un rôle essentiel dans la vie du
chanteur. Récemment, Pierre
Diéterlé a pu rencontrer le roc-
keur en marge d’un concert pour
lui demander combien Jean De
Gribaldy avait compté pour lui.
L’auteur a consigné les confidences rares du chanteur dans
son livre. Extrait : “Jean a été
un ami fidèle, toujours disponible, discret. Je l’appelais à
n’importe quelle heure. Nous discutions longuement. Il m’a chouchouté comme il le faisait avec
ses coureurs. On avait vingt ans
d’écart, il veillait sur moi. Il me
conseillait. Il aimait les gens qui
avaient des rêves, et il les aidait
à les réaliser, en les aidant autant
qu’il le pouvait. C’est ce qu’il a
fait pour moi. C’était un type
incroyable, à qui on pouvait faire confiance. Il fait partie de ceux
qui ont cru en moi, très vite, dès
le début.”
L’ouvrage de Pierre Diéterlé est
ponctué de documents d’archives
uniques à la découverte desquels le lecteur va mieux comprendre qui était Jean De Gribaldy. I
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FRP
On évoque souvent la question sans savoir précisément de quoi on parle et quelque fois en stigmatisant des frontaliers qui passeraient pour des nantis.
Ces frontaliers qui travaillent 42 heures par semaine
et prennent leur retraite au moins cinq ans plus
tard que les non-frontaliers bénéficient depuis une
décennie d’un contexte favorable lié au jeu des monnaies entre le taux de l’euro et celui du franc suisse.
Ce dossier donne un éclairage précis sur le niveau
des salaires de l’autre côté de la frontière, à partir
d’une étude inédite publiée récemment par l’office
fédéral de la statistique. Au moment où la population
chez nos voisins s’est positionnée contre l’instauration
d’un salaire minimal à 4 000 francs suisses.
Augmentation de 13,4 % en 10 ans
En Suisse, un salarié sur deux gagne
plus de 5 100 euros bruts par mois
En 2012, selon l’étude de l’office fédéral de la statistique, le salaire médian
s’élevait à 6 118 francs suisses bruts dans le secteur privé. Les disparités se creusent aussi de l’autre côté de la frontière.
Les salaires bruts 2012 par branches
économiques
G Salaires selon régions
(secteur privé)
G Salaires brut par mois
en francs suisses
Secteurs
Total
Banques
Industrie pharmaceutique
Industrie du tabac
Recherche et
développement scientifique
Télécommunications
Activités informatiques
Assurances
Industrie chimique
Enseignement
Fabrication produits informatiques,
électroniques, horlogerie
Construction
Fabrication de meubles
Métallurgie
Commerce de détails
Restauration
Hébergement
Services personnels
G Bonus 2012
Secteurs
Commerce de détail
Industrie chimique
Assurances
Services financiers
Cadres
28 708
49 597
94 105
132 410
Salaire
6 118
9 823
9 775
8 939
8 905
8 901
8 571
8 024
7 691
7 225
6 609
6 024
5 952
5 706
4 691
4 272
4 230
3 887
Non cadres
1 728
4 418
8 016
12 129
Région
Suisse
Zürich
Région lémanique
Région nord-ouest
Suisse centrale
Espace Mittelland
Suisse Orientale
Tessin
Cadres
9 939
12 048
10 637
10 400
9 278
9 140
8 390
8 000
Non cadres
5 536
5 651
5 517
5 814
5 520
5 583
5 308
4 664
Formation
Haute école
universitaire
Haute école
spécialisée
Maturité
Apprentissage (C.F.C.)
École obligatoire
Cadres
Non cadres
11 592
8 773
7 529
6 588
7 550
5 743
5 617
4 585
G Salaires selon la formation 2012
13 791
7 863
G Salariés suisses/étrangers
Suisses
Etrangers (total)
Permis C
(établissement)
Permis B
(autorisation de séjour)
Frontaliers
Cadres
9 683
11 250
Non cadres
5 729
5 226
12 726
10 505
5 022
5 488
10 905
5 261
à bas salaires dont 66,9 % sont des femmes. On
parle de bas salaire quand la rémunération est
inférieure ou égale aux deux tiers du salaire
médian, 4 037 francs bruts. Les syndicats suisses ont d’ailleurs soumis à votation la proposition d’instaurer l’équivalent d’un S.M.I.C. à
4 000 francs suisses à l’échelle du pays. Le peuple suisse a voté non à 76,3 % pour un scrutin
avec un taux de participation de 56 %.
es chiffres font rêver tout salarié Les différences de salaires entre branches
français. Ils confirment en tout cas économiques existent aussi au niveau des
qu’on peut facilement doubler ses cadres supérieurs. Elles varient par exemrevenus en passant de l’autre côté ple de 21 528 francs dans l’industrie pharde la frontière. La moitié des travailleurs en maceutique à 8 495 francs dans la construcSuisse gagnent donc plus de 6 118 francs brut tion et 4 815 francs dans la restauration. La
auxquels il faudrait soustraire environ 15 % distorsion salariale est aussi d’actualité en
pour obtenir le salaire net perçu, soit un Suisse selon les sexes. La différence de salaires
revenu de l’ordre de 5 201 francs suisses. Avec entre hommes et femmes dans le secteur privé
taux de change à 1,2, cela représente est de 18,9 % en 2012. Ces écarts tendent
4 334 euros. A la différence des Français et d’ailleurs à augmenter en fonction du niveau
bientôt des frontaliers, les salariés suisses de qualification et de responsabilité. Les femmes
doivent aussi régler de leurs poches les coti- exerçant des fonctions à haut niveau de responsations d’assurance-maladie qui correspon- sabilité gagnent en moyenne 25,1 % de moins
dent à 5,5 % du salaire brut.
que leurs collègues masculins. Les femmes
Ce salaire médian de 6 118 francs nets masque n’occupant pas de fonction dirigeante et étant
de fortes disparités. Les 10 % des
au bénéfice d’un apprentissage gagsalariés les moins bien rémunérés Les frontaliers nent en moyenne 12,4 % de moins
gagnent
ont gagné moins de 3 886 francs
que leurs collègues masculins.
alors que les 10 % les mieux payés
L’étude de l’O.F.S. met aussi en évi5 896 francs
ont reçu un salaire supérieur à suisses bruts. dence l’importance croissante des
11 512 francs. Disparités aussi selon
primes dans le système salarial. En
les secteurs d’activité. Les niveaux de rémunéra- 2012, un salarié sur trois sur l’ensemble du
tions les plus élevés se trouvent dans les branch- secteur privé a touché des primes. Cette proes à forte valeur ajoutée telles que la recherche portion est plus élevée dans les branches à
et le développement (8 905 francs), l’industrie hauts salaires. comme la recherche et développepharmaceutique (9 775 francs) et bien sûr les ment (41,3 %) ou les banques (80,4 %). La part
banques (9 823 francs). Parmi les branches des salariés touchant des primes est passée
proches du salaire médian, on peut citer la de 25,5 % à 36,1 % entre 2002 et 2012. Le monmétallurgie (5 766 francs), la construction tant de ces primes progresse également de
(6 024 francs) ou encore la santé (6 186 francs). près de 2 800 francs suisses pour atteindre
L’horlogerie se situe plutôt dans la moyenne 11 143 francs en 2012.
industrielle avec un salaire médian à La rémunération de la main-d'œuvre étrangère
6 609 francs. Comme quoi ce qu’on pourrait dépend du permis de séjour. Les salariés suissapparenter au luxe ne rime pas avec salaires es gagnent plus que leurs collègues étrangers
luxueux. En bas de l’échelle, on retrouve les quel que soit le type d’autorisation de séjour.
classiques, à savoir le commerce de détail Les détenteurs d’un permis de courte durée
(4 691 francs), la restauration (4 272 francs), perçoivent un salaire de 4 672 francs, d’un perl’hébergement (4 230 francs) et les services mis de séjour (B) 5 552 francs, d’un permis
personnels (3 887 francs). Dans ces métiers- d’établissement (C) 5 671 francs et les frontallà, Suisse et France, même combat.
iers 5 896 francs. Pour les postes hiérarchiques
Entre 2002 et 2012, le niveau de salaire a aug- à haut niveau de responsabilité, la mainmenté de 13,4 %. Les 10 % des personnes d'œuvre étrangère gagne plus que les Suissles mieux payées ont vu le montant de leur es. Ces derniers perçoivent un salaire de
rémunération progresser de 22,5 % alors qu’à 9 683 francs alors que les frontaliers gagnent
l’opposé, la hausse se monte à 9,5 % pour les 10 905 francs et les détenteurs d’un permis de
10 % des personnes les moins bien payées. Les séjour 12 726 francs. À l’inverse, pour les postes
écarts salariaux entre le haut et le bas de la sans qualification, la rémunération des salariés
pyramide s’accroissent aussi dans le temps, suisses (5 729 francs) est supérieure à celles
passant de 2,6 en 2002 à 3 en 2012. Près de des frontaliers (5 488 francs). I
339 000 personnes occupent en 2012 des postes
F.C.
C
20
DOSSIER
Monnaie
L’effet taux de change :
25 % d’augmentation salariale en 10 ans
En 25 ans, la monnaie suisse n’a cessé de
s’apprécier aussi bien vis-à-vis du franc français
que de l’euro. Les frontaliers sont bien sûr les
premiers bénéficiaires, sans jamais s’en plaindre.
a courbe de la variation du taux de
change depuis 25 ans
entre les monnaies
françaises et suisses donne
un net avantage à nos voisins.
L
Ce qui n’a rien d’un scoop. En
1990, un franc suisse valait
l’équivalent de 0,55 euro, contre 0,83 euro aujourd’hui. Sur
un salaire de 4 000 francs
suisses, cette variation
ÉVOLUTION DU TAUX DE CHANGE
FRANC SUISSE-EURO DEPUIS 1990.
représente au final une pro- d’appréciation assez régulière
gression de 73 % en euros. On du franc suisse sur le franc
passerait ainsi de 2 272 à français. En 12 ans, la courbe
3 330 euros, soit 1 061 euros s’est inversée seulement quade différence. Presque
tre ans en faveur du
un S.M.I.C. net.
Presque un franc français. Lors du
Dans le détail, on dis- S.M.I.C. net passage à l’euro en
tingue trois grandes
janvier 2002, un franc
en plus.
phases qui s’articulent
suisse valait alors
autour du passage à l’euro et 0,68 euro, soit un salaire de
de la crise économique 2008- 2 758 euros toujours calculé sur
2010. Avant l’euro, on constate une base de 4 000 francs suissune
tendance
générale es.
La seconde phase s’étale
jusqu’en 2008 avec un euro fort
qui impacte négativement les
salaires frontaliers d’environ
300 euros. Une “récession” de
courte durée avant la dégringolade de l’euro qui se soldera à
l’été 2012 par l’égalité historique
d’un franc suisse pour un euro.
Suite à quoi la Banque
Nationale Suisse n’avait pas
manqué de réagir en fixant un
taux de change plancher d’un
franc suisse pour 0,83 euro.
Cette logique-là reste d’actualité.
La B.N.S. affiche toujours la
même détermination en étant
prête à des achats en devises
“illimités” afin de maintenir ce
cours plancher. Après deux ans
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21
DOSSIER
Comparatif
Des salaires 2,5 fois moins élevés en France
À 10 km près, un salaire peut être multiplié par 2,5 ! Selon que l’on travaille en France ou en
Suisse, les différences de salaires se sont encore creusées par le simple jeu des monnaies.
eux études sont
tombées récemment,
l’une de l’Urssaf en
France, l’autre de
l’office fédéral de la statistique
en Suisse, sur le thème des
salaires
(voir
en
pages précédentes). Ne prenons
qu’un exemple : le secteur de la
construction. Un salarié du
B.T.P. en France perçoit en
moyenne un salaire brut de
1 970 euros de ce côté-ci de la
frontière. Ce même salarié, s’il
part travailler chez nos voisins
suisses, touchera pour le même
emploi un salaire de 5 020 euros
mensuels.
En Franche-Comté, la conjoncture économique s’est encore
dégradée. Selon une toute
récente étude de l’Urssaf, les
D
effectifs salariés sont repartis
à la baisse au dernier trimestre
2013. Et aucun grand secteur
d’activité n’est épargné.
Les effectifs salariés dans
l’industrie ont reculé de 3 % en
un an. Ce sont 2 600 postes qui
ont été détruits. “Les baisses les
plus marquées sont observées
dans la fabrication de machines
et équipements, la fabrication
de matériels de transport, du
bois et papier et de la métallurgie” note l’Urssaf.
Même constat dans le secteur
de la construction dont la dégradation se poursuit au quatrième
trimestre. Les pertes d’emplois
les plus significatives sont
relevées dans le domaine de
la construction de maisons individuelles (- 2,5 %), un chiffre
G Salaires par grands secteurs dans le Doubs
Secteur
Industrie
B.T.P.
Commerce
H.C.R.
Intérim
Autres services
Total Doubs
Salaire moyen en euros bruts
2 587
1 970
1 982
1 469
2 121
1 936
2 133
qui confirme le ralentissement
du marché de l’immobilier. À
noter également dans le tertiaire une baisse de l’emploi sur
le dernier trimestre 2013 de 0,3 %.
Même l’intérim “qui était
dynamique le trimestre précédent (+ 3,7 %) perd 1,2 % de
salariés” relève l’Urssaf.
Le salaire moyen par tête
(S.M.P.T.) enregistre par ailleurs
dans le Doubs une hausse de
0,1 % ce trimestre, soit une augmentation inférieure à celle
observée sur les trois derniers
mois de 2013 en Franche-Comté
(+ 0,5 %). I
Votation
Non au salaire minimal fédéral
En refusant à 76 % l’initiative sur les salaires minimaux, le peuple suisse semble
avoir suivi les arguments du patronat, au grand dam du syndicat Unia toujours
fidèle à sa politique de lutte contre les injustices salariales. Entretien avec Catherine Laubscher, secrétaire régionale d’Unia Neuchâtel.
est à sire : Êtes-vous
surprise par l’ampleur
de ce résultat ?
Catherine Laubscher : Bien
sûr, on est déçu. Cette proposition a été refusée par l’ensemble
des cantons, y compris dans les
régions romandes (cantons du
Jura, Neuchâtel, Vaud, Genève,
Valais, Fribourg). Les gens ont
sans doute été marqués par la
campagne du patronat qui visait
à faire peur.
C’
le registre du commerce de proximité, du service à la personne
qui offrent des prestations ou
des produits à consommer sur
place. On peut difficilement
penser qu’ils soient délocalisables. Ces arguments ne tiennent pas la route.
Càd : On aurait pu penser
que les cantons romands
soient plus favorables ?
C.L. : Tout à fait, surtout quand
on sait que le canton de NeuchâCàd : Les arguments avancés tel s’était prononcé en faveur du
sur les risques de délocali- salaire minimal cantonal il y a
sation des entreprises ont fait trois ans et demi. Depuis, on a
tilt !
travaillé d’arrache-pied avec les
C.L. : Toutes les entreprises ne partis, le gouvernement et les
pourraient pas partir. Surtout employeurs pour mettre en place
celles qui sont les plus éloignées une loi d’application. Ce salaire
de ces 4 000 francs suisses men- cantonal est calculé sur une base
suels car la plupart exercent de 20 francs bruts de l’heure, soit
dans le service captif. On est dans 3 650 francs mensuels en brut.
L’horlogerie dit non au S.M.I.C. en Suisse
omme dans la plupart
des autres branches
d’activité, l’industrie horlogère était farouchement opposée à l’idée d’un salaire minimal national. “Cela représenterait un montant considérable. Avec cette initiative, la
gauche veut protéger les plus
faibles contre les milieux économiques mais cela n’a aucun
sens. Cette mesure a un effet
nivelant”, estime François
Matile, le secrétaire général
de la convention patronale de
l’industrie horlogère suisse.
Pour cette association faîtière qui regroupe 410 entreprises, soit 50 000 travailleurs,
il semble inconcevable de
mettre sur un même plan
l’industrie, les commerces,
la restauration… “On se bat
sur des réalités économiques
différentes qui prennent en
compte les spécificités de
chaque région et de chaque
métier. C’est pourquoi on dit
non au S.M.I.C., non à cause
C
de ce caractère nivelant qui
ignore le partenariat social
établi au niveau de chaque
branche.”
L’industrie horlogère a défini
des salaires minimaux
d’embauche dans chaque
région suisse. Il reste à finaliser le dispositif sur le canton de Neuchâtel où l’on respecte déjà le principe d’un
salaire minimal depuis de nombreuses années. “On est parti de 3 610 francs en sachant
que cette base sera revalorisée
par deux fois de 45 francs en
juin 2014 et 2015.” Les salaires
minimaux d’embauche sont
indexés sur le coût de la vie et
reflètent l’historique des négociations entre les partenaires
sociaux. “Cela nous semble infiniment meilleur que le principe d’un salaire généralisé,
dicté par l’État. En nous imposant une telle mesure, il n’y
aurait plus aucune raison de
procéder à des augmentations
librement consenties.” I
La loi est prête à être traitée
dans les semaines à venir.
Càd : Quand entrera-t-elle en
vigueur ?
C.L. : Au plus tôt au 1er janvier
2015.
Càd : Quand il existe déjà un
salaire minimal défini au
niveau des conventions collectives, auquel faut-il se
référer ?
C.L. : C’est le dispositif cantonal qui fait autorité.
Càd : Comment sont définis
ces salaires minimaux ?
C.L. : L’un et l’autre correspondent tout simplement aux deux
tiers du salaire médian suisse
et neuchâtelois. On parle en brut.
Ces niveaux de salaires ne sont
pas invraisemblables quand on
les rapporte au coût de la vie en
Suisse.
“Les gens ont sans doute été marqués par la campagne du patronat qui visait à faire peur”,
suppose Catherine Laubscher, la secrétaire du syndicat Unia.
vention collective. Laquelle n’est
pas obligatoire. Il n’y aura donc
pas de grands bouleversements
dans l’horlogerie.
Càd : Quel est l’intérêt de fixer un salaire minimal ?
C.L. : Cela contraint les
entreprises à embaucher au
moins à ce niveau-là. C’est aussi un garde-fou contre la sousenchère salariale.
Càd : On vit donc modestement avec 4 000 francs suisses bruts par mois ?
C.L. : En Suisse, le salaire net
ne comprend pas les cotisations
d’assurance-maladie qui s’élèvent Càd : Comment songez-vous
en moyenne à 300 francs par per- à relancer le combat après
sonne. L’alimentation et les loy- l’échec de l’initiative du
ers sont beaucoup plus
18 mai ?
chers en Suisse. Chez “Un garde-fou C.L. : On va continuer
nous, un travailleur titsur les voies cantonales.
contre la
ulaire d’un C.F.C. n’aura
sous-enchère On développe la polijamais les moyens de
tique du “shameling”
s’offrir une maison avec salariale.” qui consiste à “mettre
ses seuls revenus prola honte”, si l’on peut
fessionnels. Vous prenez une dire, aux entreprises qui profamille avec trois enfants, même posent toujours des salaires
avec 4 000 francs, elle aura du inférieurs à 4 000 francs sur
mal à joindre les deux bouts.
12 mois ou 3 300 francs sur 13
mois. Il faut faire en sorte que
Càd : L’horlogerie qui emploie ces 4 000 francs bruts devienbeaucoup de travailleurs nent un minimum absolu.
frontaliers devra-t-elle faire Inversement, on doit aussi valdes efforts pour s’aligner sur oriser le travail accompli par les
le
salaire
minimal enseignes comme Aldi ou Lidl
neuchâtelois ?
qui ont annoncé qu’elles feraient
C.L. : Non car la plupart des un pas vers les 4 000 francs. I
Propos recueillis par F.C.
entreprises horlogères de l’Arc
jurassien appliquent déjà la con-
G Résultat canton par canton sur l’initiative
populaire “Pour la protection des salaires
équitables” soumise à votation le 18 mai
Canton
Appenzell ext.
Appenzell int.
Argovie
Bâle-camp.
Bâle-ville
Berne
Fribourg
Genève
Glaris
Grisons
Jura
Lucerne
Neuchâtel
Nidwald
Obwald
Saint-Gall
Schaffhouse
Schwyz
Soleure
Tessin
Thurgovie
Uri
Valais
Vaud
Zoug
Zurich
Oui
18,56 %
12,10 %
19,25 %
23,74 %
37,68 %
23,81 %
24,92 %
33,94 %
17,72 %
18,20 %
35,86 %
18,24 %
31,89 %
12,82 %
13,94 %
18,34 %
25,52 %
13,62 %
22,25 %
31,99 %
17,77 %
17,58 %
18,05 %
28,31 %
15,84 %
25,44 %
Non
81,44 %
87,90 %
80,75 %
76,26 %
62,32 %
76,19 %
75,08 %
66,06 %
82,28 %
81,80 %
64,14 %
81,76 %
68,11 %
87,18 %
86,06 %
81,66 %
74,48 %
86,38 %
77,75 %
68,01 %
82,23 %
82,42 %
81,95 %
71,69 %
84,16 %
74,56 %
22
DOSSIER
Dépenses
Vivre en Suisse : quel luxe !
la durée de travail hebdomadaire
n’est pas tout à fait la même
chez nos voisins qui travaillent
en moyenne 42 heures par
semaine. Mieux vaut donc comparer le salaire minimal horaire
des deux pays. Il s’établit à
2014, sa valeur était de 9,53 euros en France contre
1 445,38 euros.
22 francs suisses, soit
La comparaison s’arrête là au 18,04 euros. Le salaire minimal
vu du coût de la vie helvétique. horaire suisse représente alors
Le cliché du travailleur en grosse 1,88 S.M.I.C. horaire français.
berline avec luxueuse habita- Autre bémol à prendre en
tion est possible seulement sous compte en sachant que la plustatut frontalier. Pas question part des travailleurs suisses
d’aller vivre en Suisse, quelle reçoivent un salaire annuel
que soit la longueur des bou- réparti sur 13 mois. Ce qui
chons. Rappelons d’abord que aboutit à un S.M.I.C. à
Le coup du S.M.I.C. à 3 270 euros a fait le buzz
médiatique mais reflète une réalité suisse particulièrement onéreuse au quotidien. Ne pas
confondre salaire et coût de la vie.
u de France ou d’un
autre pays d’Europe, la
volonté des syndicats
suisses d’imposer un
S.M.I.C. à 4 000 francs bruts pouvait sembler démesurée, exagérée.
Avec un taux de change à 0,82, ce
salaire minimum fédéral
représente environ 3 270 euros.
Soit 2,26 S.M.I.C. bruts de chez
nous, sachant qu’au 1er janvier
V
Quand un Français dépense 91 euros par mois dans son logement,
un Suisse débourse 169 euros.
3 692 francs suisses, soit Coop et Migros restent tout de
3 027 euros par mois.
même 36 % plus chers que les
En quoi la vie est-elle si onéreuse distributeurs français les moins
en Suisse ? Un signe qui ne chers, à savoir Casino et Leclerc
trompe pas : chaque week-end, (www.barometredesprix.ch).
les Suisses envahissent les zones Autre différence notable entre
commerciales de l’autre côté de les deux pays : le coût de
la frontière. N’y voyez aucune l’hébergement. Quand un
stratégie de coopération
Français
dépense
mais simplement la
91 euros par mois dans
“Avec
volonté d’alléger la fac- 4 000 francs son logement (loyer,
ture du poste alimentachauffage, eau…), un
suisses,
tion. Selon l’Office difficile de Suisse
débourse
Fédéral de la Statistique,
169 euros. Les prix varimettre de ent bien sûr selon qu’il
un panier à 89 euros en
côté.”
France
en
vaut
s’agisse d’un logement
126 euros en Suisse. Les
en ville ou à la camprix de certaines denrées vari- pagne. Ces écarts ont aussi tenent du simple au double comme dance à se niveler sur la bande
pour la viande de veau ou de frontalière où le foncier s’envole
bœuf. En 2013, avec le depuis plusieurs années. Le prix
renchérissement de l’euro par des transports et des loisirs est
rapport au franc suisse, les dif- toujours à l’avantage des
férences s’atténuent très légère- Français. Les Suisses font également. Le site comparatif suisse ment le bonheur des orthodon“baromètre des prix” note que tistes et des opticiens français.
Ils devront débourser plus chers
pour une qualité de santé équivalente. Aucun doute là-dessus.
En France, une partie du salaire
sert au financement de la Sécurité sociale. Grâce à ces prélèvements, l’usager bénéficie d’une
large couverture sociale. En
Suisse, ces prélèvements sociaux sont plus limités. Ils correspondent à 10 % du salaire brut
et couvrent l’assurance-vieillesse
et l’assurance-chômage. Conséquence, les Suisses doivent
régler en sus l’assurance-maladie de base et les complémentaires pour étendre la couverture des soins médicaux. Pour
une personne seule, comptez au
moins 250 francs d’assurance de
base et autant en complémentaire. “Avec 4 000 francs suisses, c’est difficile de mettre de côté
même si en principe, on s’en sort”,
justifie un partisan du S.M.I.C.
fédéral. I
Villers-le-Lac
La réponse sociale d’Isa France
Tenter de rivaliser avec la Suisse sur la question des salaires est un combat
perdu d’avance. Pour conserver sa main-d’œuvre, l’entreprise horlogère de
Villers-le-Lac a fait preuve d’imagination en développant le volet social.
ituée à Villers-le-Lac,
à deux pas de la frontière Suisse, l’entreprise
horlogère Isa France n’a
pas été épargnée par la fuite de
sa main-d’œuvre. Tout a changé
“le jour où nous avons cessé de
nous lamenter, lorsque nous
avons compris qu’il fallait trouver autre chose que de tenter de
rivaliser avec la Suisse sur la
question des salaires, ce qui est ils ont été mis en place afin de
illusoire. On ne peut pas valoriser l’ensemble des salariés
reprocher à ce pays ce que nous et créer ainsi un lien entre eux
ne parvenons pas à
et l’entreprise pour
faire en France. Il fal- “La qualité de laquelle ils travaillent.
lait trouver d’autres
Et cela fonctionne.
vie dans
armes” note la direcIsa France a réalisé une
l’entreprise.”
tion de la société.
enquête auprès de ses
La solution a été de
collaborateurs pour
développer le volet social. Depuis évaluer justement l’impact de
une dizaine d’années, divers out- sa politique sociale. “Il y a trois
grandes tendances qui reviennent dans cette étude. La première, qui est mise en avant, est
la qualité de vie dans
l’entreprise, la proximité avec
la hiérarchie, l’équilibre avec la
vie personnelle. La seconde est
la reconnaissance et la troisième,
la formation” résume la direcn plus des salaires de ces boni était de
tion. En quelques années, le
déjà élevés chez nos 8 337 francs suisses pour
taux de départ est passé de
sʼélever
à
11
143
francs
en
voisins, les primes et
10 voire 12 % à 3 voire 5 %.
autres boni prennent 2012. Le montant des boni
“Cela ne veut pas dire que nous
une importance croissante varie considérablement selon
sommes à l’abri de problèmes.
dans les entreprises helvé- les branches économiques :
Nous ne devons pas nous
endormir.” En 2013, Isa France
tiques. En 2012, plus dʼun il atteint par exemple
a reçu le prix de l’innovation
salarié sur trois dans le sec- 3 731 francs en moyennes
sociale décerné par l’État et
teur privé a touché des dans le commerce de détail,
la Région qui vient couronner
primes. La part des salariés 7 333 francs dans lʼindustrie
sa politique salariale dont un
touchant cette forme de du cuir, contre 26 018 francs
des points forts est la formarémunération flexible est dans les banques et
tion.
passée de 25,5 % en 2002 29 355 francs dans les actiElle a transformé en facteurs
constructifs ce que beaucoup de
à 36,1 % en 2012. Durant vités des sièges sociaux et
patrons considèrent comme des
cette même période, la conseils de gestion selon
contraintes
typiquement
valeur monétaire moyenne lʼoffice de la statistique. I
françaises. Par exemple sur le
S
E
Le système des primes
est en hausse côté suisse
Isa France, qui emploie une centaine de personnes, a l’image d’une entreprise sociale.
thème de la pénibilité, Isa France
a mis en place une formation
ergonomie dans laquelle chacun
est acteur de la démarche.
En 2012, alors que l’entreprise
horlogère faisait face à des difficultés économiques qui
auraient dû l’amener à licencier, elle a mis en place un vaste
plan de formation pour tous ses
salariés. “Chaque collaborateur
a eu reçu d’une à plus de quarante journées de formation. Les
gens sont revenus plus qualifiés.
23 d’entre eux ont été diplômés.
A l’extrême, nous avons fait du
prêt de personnel à une société
du Val de Morteau, ce qui nous
a permis de faire une économie
provisoire de six salaires. Grâce
à ces mesures, les gens ont gardé
la confiance en leur entreprise
et ils sont revenus plus forts.”
Aujourd’hui, Isa France a réintégré son personnel. La société
de Villers-le-Lac emploie une
centaine de personnes. Elle sait
comment réagir pour préserver ses compétences quand la
conjoncture se durcit. I
23
DOSSIER
Enseignement
Prof : la tentation suisse
On manque d’enseignants dans les écoles
suisses, ce qui ouvre de nouvelles opportunités aux déçus de l’Éducation nationale.
Témoignage en toute discrétion.
e n’est pas encore la en Suisse. Trois mois plus tard,
vague horlogère, ni on lui propose un premier conmême le boom infir- trat dans l’agro-alimentaire.
mier mais le mouve- Entre-temps, elle postule ausment prend forme. Les si dans plusieurs écoles vauenseignants sont de plus en plus doises où sa candidature est
nombreux à vouloir tenter leur d’abord refusée.
chance de l’autre côté de la fron- Jusqu’au jour où on la sollicite
tière.
pour un remplacement dans un
C’est le cas de ce professeur du établissement de l’autre côté de
second degré, originaire du la frontière. Juste quelques
Haut-Doubs, que les contraintes heures par semaine. “Cela m’a
inhérentes à l’Éducation permis de mettre un pied dans
nationale ont fini par décourager. le milieu”, poursuit celle qui
Ses études universitaires ter- engage les démarches nécesminées, C.A.P.E.S. en poche, elle saires pour obtenir les équivaest mutée dans le
lences de diplôme.
Nord de la France. “On bénéficie Quelques heures de
C’est un passage d’une tout autre cours se libèrent et le
obligé, les années considération.” poste est finalement
passées loin de sa
mis en concours. En
région d’origine permettent Suisse, le recrutement des
d’accumuler les points néces- enseignants relève directement
saires pour espérer y revenir. des chefs d’établissements. “J’ai
Après cinq années à ce régime, été retenue. Il faut alors exercer
la mutation ne venant pas, déci- une année avant d’être titularsion est prise de revenir au isée, complète l’enseignante en
bercail sous les sapins du Haut- admettant avoir bénéficié de conDoubs. Au préalable et non sans ditions favorables. Je me suis
mal, l’expatriée a obtenu une présentée au bon endroit, au bon
mise en disponibilité sur fond moment et avec le bon diplôme.”
de rapprochement familial. Si son ancienneté est prise en
Arrivée fin juin, elle décroche compte, elle doit cependant
d’abord un emploi saisonnier s’affranchir de deux inspections
au bord du Léman. À la fin de décisives pour avoir le droit de
l’été, elle s’inscrit dans les continuer à exercer. “Aujouragences d’intérim en France et d’hui, j’interviens en collège et
C
dans un établissement post-obligatoire où l’on forme des apprentis et des techniciens.”
L’emploi du temps d’un professeur en Suisse comprend 25
périodes de 45 minutes, ce qui
laisse une demi-journée de répit
par semaine. Pas de quoi
l’effrayer même si elle déplore
aussi le temps perdu dans les
bouchons. Fidèle au poste depuis
quatre ans, elle apprécie plutôt
son traitement. Pas seulement
sur le plan financier. “Les effectifs varient entre 15 et 23 élèves
par classe. Il y a beaucoup plus
de liberté dans les programmes
qu’en France et on bénéficie d’une
tout autre considération”, conclut celle qui se demande même
si elle ne va pas s’installer définitivement en Suisse. I
Prof en Suisse, ça rapporte
entre 4 368 et 9 213 francs
suisses buts par mois.
C
Des opportunités dans
l’enseignement en Suisse
omme en France, le métier
nʼattire plus les jeunes
Suisses qui préfèrent
sʼorienterdansleprivé, attirés pardessalairesplusélevés. Cette situation, comme lʼindique le site
“Travailler en Suisse”, est probable-
ment une source dʼopportunité pour
les étrangers qui veulent travailler en
Suisse en tant que professeur.
Le corps enseignant suisse est
vieillissant et la situation semble
plus critique en Suisse alémanique
quʼen Suisse romande qui nʼest
pas à lʼabri pour autant. Le phénomène est national. Cʼest dans
les matières scientifiques : mathématiques, sciences physiques
et chimie que les autorités ont le
plus de mal à recruter des enseignants.
La faiblesse des rémunérations
semble toute relative. Le salaire
médian dans lʼenseignement privé est de 7 225 francs suisses
bruts par mois. Selon le degré de
qualification, les salaires vont de
4 368 à 8 162 francs suisses par
mois. Le salaire médian dans le
secteur public cantonal est de
8 448 francs suisses bruts par
mois. Les salaires médians vont
de 5 509 à 9 213 francs suisses
par mois. Dans le secteur public
communal, le salaire médian est
de 8 115 francs suisses bruts mensuels. Les salaires vont de 4 324
à 8 363 francs suisses bruts par
mois (Source : Office fédéral de
la statistique). I
P L AT E A U D E M A Î C H E
24
Le Barboux
Des liens indéfectibles
avec Les Éparges
Village meusien martyr
de la première guerre
mondiale, Les Éparges a
d’abord subi l’exil de toute sa population avant
d’être rasé par l’ennemi.
Après le conflit, quelquesuns sont revenus et ont
reconstruit. Grâce notamment à la générosité de
quelques communes
françaises.
« Des maisons bien conçues pour votre confort »
Portes ouvertes
au Russey
endant quatre ans, le français va aider les familles
petit village meusien volontaires, au nombre de cinq
les week-ends du
est le théâtre de ce que seulement au départ. Ils vont
13/14/15
juin et 20/21/22 juin
l’histoire a justement et d’abord vivre dans des cabanes.
sans pudeur nommé
De quoi émouvoir la
au lotissement « La Scierie »
une boucherie. Reve- Un message France entière, dont le
nus d’exil, les habitants
maire du Barboux à
FRAMBOUHANS
MONTBÉLIARD
pour les
des Éparges vont troul’époque, Francis Maillot,
10 Grande Rue - 25140 Frambouhans
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générations
ver là en 1919 des
qui, après délibération
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futures.
cadavres, des ruines et
du conseil municipal, va
[email protected]
[email protected]
des mines, le tout dans
adresser aux Éparges
une insalubrité rendant impos- un don de 10 000 francs. “Aujoursible une nouvelle vie sur pla- d’hui encore, on ne sait pas ce
ce. Pourtant, le gouvernement qui a motivé cette décision” com- mentent le maire Dominique en septembre, nous serons là-bas éducatif fort, de mettre en avant
Rondot et Sylvain Laurent, pour inaugurer le local de l’as- cette solidarité entre les deux
conseiller municipal très inté- sociation en charge des questions communes pour faire réfléchir
ressé par cette petite histoire historiques des Éparges.” Un pas les générations futures” pourdans la grande. Un simple élan supplémentaire vers ce rappro- suivent les deux élus du Barde solidarité, aussi rare il y a un chement qui sera formalisé dans boux, fiers aujourd’hui de mettre
siècle qu’aujourd’hui, désinté- les mois à venir.
en lumière cet acte civique et
ressé et sincère, qui a permis “Un siècle après, c’est un beau patriotique de leurs prédécesaux familles de se réinstaller. retour de l’histoire. Nous avons seurs. I
Et aujourd’hui aux deux com- la volonté de lui donner un aspect
D.A.
munes de se rapprocher.
“C’est en 2008 que l’association
L’Esparges, ancien nom du village meusien, a fait des
recherches et retrouvé la lettre
des élus du Barboux. Ils ont alors
contacté le maire Jean-Marie
Richard” se souvient Sylvain
Laurent. Un premier contact qui
a été suivi d’une visite d’une
délégation du Barboux sur le
site du conflit il y a trois ans
“avec notamment plus d’une heuLes échanges entre délégations du Barboux et des Éparges se multiplient en vue
re de reconstitution. Un moment
du prochain jumelage qui officialisera leur lien issu de la guerre 14-18.
très émouvant” se souviennent
les deux élus “impressionnés par
le silence.” Depuis, les échanges
se sont multipliés avec une venue
des Meusiens dans le Doubs,
journée exceptionnelle qui a permis aux habitants du Barboux
de découvrir cette belle histoire. “Beaucoup ne connaissaient
pas ce lien entre nos deux villages” explique Dominique Rondot qui aujourd’hui, avec son
conseil municipal, travaille sur
Le site des Éparges a été le théâtre d’un des plus fameux
le futur jumelage. “Lors des proépisodes de la guerre.
chaines journées du patrimoine
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Charquemont
Un nouveau clavecin pour Gérald Cattin
Le facteur d’orgue du Plateau de Maîche vient de
livrer sa dernière création,
un clavecin, au conservatoire à rayonnement régional de Besançon.
a dernière œuvre du facteur d’orgue Gérald Cattin, installé à Charquemont, a été livrée à Besançon
mi-mai et il est “entre les mains
du directeur du conservatoire à
rayonnement régional de
Besançon, ou plutôt, entre les
mains des élèves et des professeurs du département
Musique ancienne” précise
Gérald Cattin.
Il s’agit là du 17ème instrument
neuf sorti de son atelier. “C’est
une production raisonnée à
laquelle je suis fort attaché en
veillant personnellement à la
fabrication et au contrôle de tous
les éléments qui constituent une
œuvre” dit-il. I
L
Le clavecin a quitté
Charquemont pour Besançon.
25
P L AT E A U D E M A Î C H E
Intercommunalité
Gilles Robert, nouveau président de la C.C.P.R.
Le président sortant Denis Leroux avait annoncé avant même les élections municipales ne pas briguer de nouveau mandat à la tête de la Communauté de communes du plateau du Russey (C.C.P.R.).
Les élus ont validé la candidature de Gilles Robert, seul prétendant pour ce poste à responsabilités.
l fallait trouver une solution Je vais en fait prendre une année de
pour continuer à bien faire fonc- disponibilité. C’est un sacrifice protionner cet outil important pour fessionnellement” souligne Gilles Robert
la vie locale. Des discussions ont eu lieu, finalement élu avec 32 voix sur 37. Un
sans aucune arrière-pensée politique” vote qui va donc bien au-delà de l’étirésume Gilles Robert, maire du Rus- quette politique et de la peur d’un désésey et qui avant d’être élu
quilibre entre le bourg-centre
conseiller général seconda
et les villages alentour : “C’est
“C’est un
Denis Leroux à la commuensemble que les projets avansacrifice
nauté de communes. Pluceront sur un territoire qui a
professionsieurs élus, notamment les
déjà fait la preuve de sa cohénellement.”
vice-présidents sortants ont
rence. Les querelles de cloété consultés mais la charchers n’ont pas lieu d’être,
ge de travail étant importante surtout chacun le sait bien.”
pour des personnes encore en activité, Déjà au travail, la nouvelle équipe pourl’équation n’était pas évidente à suit les chantiers en cours avec en parrésoudre : “Mon activité de professeur ticulier la mise en place ici de la redeen lycée me permet de m’organiser… vance incitative. “Ce sera sans doute
“I
peu populaire… mais tout le monde
doit bien prendre conscience que pour
éviter les augmentations, il faut un comportement rigoureux. Trier mieux, recycler…” Achèvement du complexe sportif, valorisation du potentiel touristique, travail autour de la petite enfance et de l’animation culturelle, les dossiers ne manquent pas. D’autant plus
que le mandat sera déterminant quant
au devenir des différents échelons territoriaux. Gilles Robert le souligne
d’ailleurs : “Des réflexions nous attendent sur la mutualisation des services
et le travail en commun avec des communautés voisines ou le futur parc naturel régional.” I
Gilles Robert met sa carrière professionnelle entre parenthèses
pour l’année scolaire à venir.
Pays de Maîche
De nouvelles responsabilités pour Christine Bouquin
mais responsables de l’intercommunalité ont
bien comprise. “La communauté de communes
est aujourd’hui le vrai espace de projets pour
l’aménagement du territoire, un échelon indispensable au service des communes” note Chrismunauté de communes” poursuit-elle. “La tine Bouquin déjà penchée sur les dossiers
réflexion quant à la présidence de la C.C.P.M. à venir : “Il faut d’ores et déjà se préparer à
s’est faite en bonne intelligence, sans question exercer les nouvelles compétences qui seront
d’étiquette politique. Preuve en est, j’étais la dévolues aux intercommunalités. Réfléchir
seule candidate tout comme Franck Vuillemain rapidement à mutualiser les services pour plus
était seul pour briguer la première vice-pré- d’efficacité. Et engager un travail en concersidence.” Une approche collégiale et sereine tation avec les structures voisines.” I
qui tient à cœur aux nouveaux élus dans les
villages du pays de Maîche et que les désor-
Battu lors des dernières élections municipales, Joseph Parrenin ne pouvait mathématiquement et politiquement plus prétendre être maintenu à la tête de la communauté de communes. Incontournable sur le secteur, Christine Bouquin lui succède.
e ne serai de toute façon pas candidate au renouvellement de mon mandat de conseiller général” explique
d’emblée celle qui a été réélue maire de Charquemont et siège pour un ou deux ans encore au Département. “L’avenir des territoires
est incertain au niveau national et j’ai de toute façon fait le choix très clair de me consacrer
au territoire concret et d’avenir qu’est la com-
“J
Christine Bouquin ne briguera pas de nouveau
mandat au Conseil général.
FORMATIONS SCOLAIRES SUR LES FINS
4ème - 3ème par alternance
I DIMA ( Dispositif dʼInitiative aux Métiers de lʼAlternace)
nde professionnelle Nature Jardin Paysage Forêt
I 2
I BAC Professionnel Gestion des Milieux Naturels
et de la Faune
I CAPA Services en Milieu Rural (Services Aux Personnes
I
- Vente – Accueil)
FORMATIONS POUR ADULTES :
Préqualification Métiers de la nature
n CAPA Entretien de l’Espace Rural
n Préqualification Métiers du Sanitaires et social
n Titre professionnel Assistante de vie aux familles
n
Etablissement privé sous contrat avec
le ministère de l’agriculture ou convention
avec le conseil régional de Franche-Comté
26
P L AT E A U D E M A Î C H E
Trévillers
Le Russey
Un café des parents pour parler des enfants
Tout roule pour
le V.T.T. club
Pas facile tous les jours d’être parents. Il est donc parfois
nécessaire d’en parler, d’échanger et de comparer ce qui
fonctionne ou pas. C’est l’objectif du café des parents
récemment créé à sur le plateau de Maîche.
élène et Cyril Litaud
sont les heureux parents
d’une petite fille de 2 ans
et attendent leur deuxième
enfant. Comme de nombreux
jeunes parents, la première naissance a été source de quelques
interrogations, d’où l’idée de
partager cette expérience avec
d’autres en se réunissant une
fois par mois, entre parents de
Trévillers et du Plateau de
Maîche : “Nous avons souhaité organiser des rencontres, en
toute décontraction, autour d’un
café, pour parler de notre quotidien et avoir d’autres avis et
opinions sur l’éducation des
enfants” explique la jeune femme. Elle précise aussitôt qu’il
H
n’est pas question d’analyser ou
de juger son voisin sur sa façon
de faire. La première rencontre
du café des parents avait pour
thème l’éducation bienveillante, “une méthode opposée à
l’éducation à l’ancienne, sans
châtiment, mais basée sur
l’écoute, l’empathie et le respect
de l’enfant.” Rien à voir toutefois avec la théorie de “l’enfant
roi” précise Hélène Litaud qui
poursuit son explication : “Cela
peut permettre aux parents de
se remettre en questions et de ne
pas régler systématiquement les
conflits par de l’agressivité.” En
tout cas, ce rendez-vous aura
permis d’y réfléchir.
Tout comme le café des parents
D.A.
C’est l’histoire d’une bande de copains qui, plutôt
que de pédaler chacun de son côté, ont décidé
de se retrouver régulièrement pour rouler ensemble.
En V.T.T. d’abord puis sur la route désormais, plusieurs fois dans la semaine, sans esprit de compétition, juste pour le plaisir.
Des rendez-vous utiles pour faire progresser l’éducation.
peut venir en appui aux parents
en difficultés par exemple avec
un adolescent rebelle. Là aussi, les échanges permettront
d’avancer et des pistes pourront
être données par d’autres
parents ayant connu les mêmes
problèmes. “Et nous envisageons
d’inviter parfois des spécialistes
pour apporter informations et
ressources à ceux qui en ont
besoin.” Toujours bien sûr autour
d’un café, en toute convivialité. I
e V.T.T. club du pla- endroit et à la même heure rasteau du Russey est semble des gens intéressés par
vraiment axé uni- des sorties plus sportives.” Paralquement sur le loisir” explique lèlement, les membres volonson président Sylvain Déforêt taires du V.T.T. club peuvent
à la tête d’une trentaine de participer au cours de l’année
membres d’une moyenne d’âge à des randonnées populaires
qui frôle la quarantaine. “Nous comme la Diagonale du Doubs,
avons autant des adolescents la Tram’Jurassienne ou encoque des retraités. Tous ont en re l’Extrême sur Loue. A noter
commun d’avoir envie de se que les sorties hebdomadaires
retrouver en toute convivialité sont ouvertes à tous, adhérents
pour décompresser et
ou non à l’association.
s’oxygéner” poursuit-il. Chemins, Touristes ou habitants
Le club est donc ouvert
forêts et peuvent en effet venir
à tous, quels que soient
participer occasionnelroutes.
le niveau et la condition
lement à l’une de ces
physique.
balades.
Des sorties sont planifiées pour Un état d’esprit conforme à
toute l’année, sauf bien sûr l’idée de départ de l’association
météo catastrophique, à savoir visant à simplement rassemune neige tombée en abondance bler les gens pour rouler
ou des pluies diluviennes. “On ensemble. “Nous nous réunisse retrouve tous les mardis à sons aussi désormais le
18 heures devant la mairie du dimanche matin dès 9 heures
Russey pour des parcours de 15 pour des parcours en vélo sur
à 20 km. On se remet en jambes route.” La preuve d’un beau sucen début de saison et on pro- cès pour un club où la convigresse crescendo. Le rendez-vous vialité règne autour de la petidu mercredi soir au même te reine. I
“L
Les sorties sont chaque semaine des occasions
de passer de bons moments en s’oxygénant.
Renseignements : Sylvain Déforêt au
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Renseignements au 06 60 26 70 82 ou 06 25 79 35 55.
G Groupement
Michel Charrat a été réélu à la tête du Groupement Transfrontalier Européen lors du dernier congrès de lʼassociation de défense
des frontaliers. Cʼest le neuvième mandat pour cet ancien assistant social aux hôpitaux de Genève.
27
P L AT E A U D E M A Î C H E
Le Russey
Indispensable denier de l’Église
contribuable, la République vrir tous mes frais de déplacen’acceptant plus de “reconnaître, ments.” Un traitement, et non
de salarier ni de subvention- pas un salaire, assumé ni par
ner aucun culte.” Le diocèse est l’État ni par le Vatican mais bel
chargé de recueillir les fonds et bien par les fidèles du secteur
nécessaires. “C’est la seule source qui pour le doyenné du Pays Horde rémunération des
loger ont apporté l’an
prêtres et des laïcs L’âge moyen dernier une participation
salariés travaillant d’un donateur de 235 623 euros réparpour l’Église avec est de 72 ans. tis entre 2 400 donateurs.
même message confirmé par le l’argent versé pour
Chacun bien entendu est
Père Jean-François Francisco au les intentions de messes.”
libre ou non de donner, et ce
Russey : “Nous avons besoin de En toute transparence, Jean- en fonction de ses possibilités.
cette charité et de la générosité François Francisco évoque ces Toute participation, aussi modde la population pour vivre.” La questions financières : “Ma este soit-elle, est précieuse. “À
loi de 1905 dite de séparation rémunération est égale au titre indicatif, le don diocésain
de l’Église et de l’État met fin S.M.I.C., somme qui me permet moyen au denier est de
au statut des curés payés par le de vivre au quotidien et de cou- 93,50 euros pour les versements
traditionnels par chèques,
201 euros par prélèvement
automatique, et 164 euros pour
le don en ligne.”
Au final, le don moyen constaté
par l’économat du Diocèse est
certes moindre qu’au niveau
national mais le nombre de donateurs est plus élevé. Ce qui est
finalement une bonne nouvelle
pour l’avenir. “C’est en effet un
défi aujourd’hui, un véritable
enjeu que de pérenniser le denier
de l’Église en faisant prendre
conscience de son importance
aux jeunes générations ou au
public occasionnel des églises.”
Car l’âge moyen d’un donateur
du diocèse est de 72 ans et ils
sont de moins en moins nombreux chaque année. D’où des
campagnes de communication
indispensables et des moyens
diversifiés d’apporter son obole,
par chèque, don en ligne ou mensualisation. Sachant enfin que
les deux tiers de ces sommes
sont défiscalisées. I
D.A.
Le denier du culte, devenu depuis 25 ans denier de l’Église, est une contribution libre et volontaire. Capitale pour le devenir du culte de proximité, la
question est abordée sans tabou en cette période de l’année où la campagne d’appel à la générosité publique est en cours.
our moderniser sa communication autour du
denier de l’église, le
diocèse de Normandie n’a
pas hésité à créer le “buzz” en
lançant sur Internet un site intitulé “adopteuncure.com”, à l’instar
d’autres sites où l’on peut trouver
P
par exemple un mec. Une façon
de faire parler certes mais surtout
de sensibiliser l’opinion quant à
l’importance de cette campagne
annuelle. Plus sage, le diocèse
de Besançon se contente de distribuer des dépliants dans les
boîtes à lettres avec au final le
Jean-François
Francisco
explique
en toute
transparence
l’utilité du
denier du
culte.
c
ler
c
Le
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0
N
nu 512
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av 2
16
E
NC
En bref…
G Racontotte
Bientôt 100 numéros pour
la Racontotte, la revue Nature et traditions comtoises.
Dans le numéro 99 sorti
récemment, à lire notamment
une passionnante histoire de
lʼalimentation traditionnelle
des Comtois, et un article sur
le plateau des Rousses en
1900. 5 euros chez les marchands de journaux.
G Le Russey
Dimanche 8 juin, dans le
cadre de la manifestation
Gentiane en Fête, le comité
des fêtes du Russey propose la course des gentianes.
Le départ de lʼépreuve ouverte à tous les amateurs de
course à pied, dès 16 ans,
sera donné à 10 heures à la
salle des fêtes. Les concurrents sʼélanceront pour un
périple nature de 12 kilomètres sur les sentiers du
Haut-Doubs. Le dénivelé
annoncé sur la distance est
de 300 mètres. A lʼarrivée,
une collation attend les
concurrents, et le vainqueur
de chaque catégorie sera
récompensé. Tarif : 10 euros
pour une inscription avant
le 5 juin et 14 euros sur place. Renseignements au
06 78 18 03 91.
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28
P L AT E A U D E M A Î C H E
Maîche
Sur les traces des chamois
En charge du tourisme vert pour les communautés de communes du pays de
Maîche et du plateau du Russey, Patrick Bruot assure l’entretien des sentiers et belvédères, balise, repère et accompagne aussi les randonneurs. Avec parfois comme objectif d’observer des animaux aussi discrets que les chamois.
utre son travail administratif au sein de ces
deux
collectivités,
Patrick Bruot est souvent sur le terrain. Ce qui au fil
du temps lui a donné l’idée de
“marcher intelligemment” comme
il dit “en commentant les randonnées et balades, deux types de
sorties plus ou moins sportives,
selon le niveau du groupe.”
O
Avancer en observant ou en comprenant son environnement,
Patrick Bruot en a fait sa spécialité : “Je parle des caractéristiques et richesses de ce qui nous
entoure : la faune, la flore, le patrimoine… J’explique donc autant
aux personnes présentes la vie
autrefois dans les vallées du Doubs
et du Dessoubre avec la contrebande, les verreries et moulins que
les traces et indices laissés par les
animaux ou encore la géologie avec
la présence localement de tourbières ou dolines.” Avec parmi cette
faune, le chamois objet à lui seul
de sorties d’observation.
“C’est un gibier emblématique de
notre montagne qui aime ce relief
rocheux escarpé. Ils sont environ
3 000 dans le massif du Jura”
explique Patrick Bruot qui
Patrick Bruot (au centre) prend le temps d’observer et d’expliquer aux participants.
Une façon de marcher intelligemment.
Infos pratiques :
Pour en savoir plus sur les
nombreuses
randonnées
accompagnées organisées en
juillet et août comme hors saison par les communautés de
communes du pays de Maîche
et du plateau du Russey,
contacter l’office de tourisme
au 03 81 64 11 88. Les inscriptions sont obligatoires. Participation payante (5 ou 6 euros
pour un adulte et 2,50 euros
pour un enfant).
régulièrement emmène un groupe
de 8 à 10 personnes sur ses traces.
“Pas plus de monde car il faut
avancer calmement pour ne pas
l’effrayer et risquer de le faire fuir.”
Bien entendu, il sait où les trouver, presque à coup sûr, mais n’en
dira pas plus. L’accompagnateur
précise seulement que ces sites
sont accessibles à des enfants
comme à des personnes âgées, un
public familial qui apprécie particulièrement ces balades commentées sur les traces des animaux. “Ces sorties ont pour but
de voir des chamois dans leur
refuge, là où ils se sentent en sécurité, mais le long du chemin on en
profite aussi pour découvrir la
nature. Et si finalement la chance
n’est pas au rendez-vous avec les
chamois, ce qui est rare mais c’est
déjà arrivé, on peut quand même
faire de belles rencontres” se souvient-il, évoquant ce jour où le
groupe a pu observer… un lynx.
Rencontre improvisée et inoubliable d’autant que cet animal
sauvage-là est bien difficile à
observer. Et une présence qui
expliquait sans doute d’ailleurs
l’absence de chamois dans les parages… I
D.A.
Saint-Hippolyte
Des deux côtés
de la laisse…
Créé au milieu des années quatre-vingt par Yves
Clairotte, le club canin de Saint-Hippolyte est toujours très actif et prisé par les propriétaires de chiens.
Ici on pratique plusieurs disciplines et on attache
beaucoup d’importance à l’éducation. Et ce, des
deux côtés de la laisse.
i le président fondateur du club a désormais passé la main,
l’association a gardé
depuis un quart de siècle le
même état d’esprit et la même
envie de prouver qu’aucun
animal n’est perdu d’avance.
C’est le maître qui assure son
éducation et ici on l’aide dans
cette tâche en s’occupant aussi de lui enseigner à lui aussi les bases de bonnes rela-
S
tions entre l’homme et le
chien. L’autoritarisme excessif menant immanquablement
à l’agressivité du chien, les
bénévoles insistent sur la
nécessaire complicité du duo,
ce qui n’exclut pas l’autorité.
Le club de Saint-Hippolyte,
parfaitement installé dans
ses locaux du quartier de la
chapelle, propose plusieurs
cours. “Le ring et le mondioring sont ce qu’on qualifie de
Une réelle complicité doit exister
entre le chien et son maître.
PORTES OUVERTES SAMEDI 14 ET DIMANCHE 15 JUIN
PRESENTATION DE LA NOUVELLE AYGO
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29
P L AT E A U D E M A Î C H E
Saint-Hippolyte
Réhabilitation de l’ancienne
décharge du “fer à cheval”
Située à quelques centaines de mètres de l’entrée de ville,
dans la côte qui mène vers le Haut-Doubs, l’ancienne décharge dite du “fer à cheval” doit être réhabilitée. La loi l’exige.
Mais tout n’est pas si simple et pourtant le temps presse.
e site est aujourd’hui interdit d’accès par de grands grillages et un cadenas ferme
l’entrée. À l’abri des regards derrière de hauts rochers et une végétation dense, la décharge n’est plus
accessible au public qui pourtant
comme dans de nombreux villages
L
y a déversé ses déchets pendant
des décennies. Une autre époque
où la collectivité organisait la collecte en tracteur avec une simple
remorque et venait tout envoyer
ici, dans ce creux situé au cœur
d’un virage en forme de fer à cheval.
Une décharge qui n’avait rien de
Premier exercice en venant au club, apprendre à son chien
à cohabiter avec ses congénères.
disciplines mordantes qui ne curieuses d’en savoir plus peu- tionné.” N’importe quelle race
sont en aucun cas un appren- vent d’ailleurs prendre contact de chiens sera donc la bientissage à l’attaque mais de en se rendant à ces entraî- venue au club d’éducation
simples
exercices
nements.
canine de Saint-Hippolyte.
d’obéissance que le
Chacun s’interroge tou- Du caniche au dog allemand,
chien exécute sur une Ouvert à jours de savoir si tous “y compris le chien-chien à sa
personne bien protégée toutes les les chiens peuvent mémère” plaisante le présipar un costume et qui races de suivre ces cours. On a dent. Les moniteurs diplômés
ne sont en fait qu’un jeu chiens. tendance à imaginer sauront adapter leur discours
pour départager les anique seuls les bergers et leur technique. Avec la
maux selon leur vitesse et leur allemands, malinois et autres conclusion suivante sous forréactivité” explique Olivier gros chiens sont concernés. me de boutade : “Ici on éduque
Chassagnard, nouveau pré- Pas du tout explique Olivier autant le maître que le chien !”
sident de l’association.
Chassagnard, “on a même eu Ne dit-on pas en effet qu’un
Les cours ont lieu le mercre- une petite fille avec son chi- chien est souvent à l’image
di soir. L’obéissance propre- huahua ! Elle était venue pour de son maître… I
ment dite est constituée le faire obéir et ça a foncD.A.
d’exercices comme la suite au
Pour en savoir plus : Le club organise à l’automne
pied ou des positions diverses
un concours de Mondioring et un autre d’obéissance sur
que doit prendre le chien. Renson terrain de la chapelle à Saint-Hippolyte (prendre
dez-vous est donné aux pradirection Montécheroux, tourner à gauche dans le grand
tiquants le samedi après-midi
virage 200 m avant le cimetière). Renseignements au
où les deux disciplines sont
03 81 96 59 27 ou 06 72 12 72 34
au programme. Les personnes
Devenue un terrain vague, l’ancienne décharge devra de toute
façon être réhabilitée mais à quel prix ?
MAGASIN
TOTALEMENT RÉNOVÉ !
sauvage mais était le lieu officiel
où l’on éliminait les ordures
ménagères. Depuis les années quatre-vingt-dix, seuls les déchets
inertes et donc inoffensifs pour
l’environnement y étaient admis.
Autre temps, autres mœurs, mais
le problème est loin d’être résolu.
Bien sûr, aujourd’hui, le ramassage s’est modernisé et il paraîtrait impensable d’éliminer les
déchets en pleine nature. D’autant
qu’ici, le site est situé en surplomb
du Dessoubre et qu’une source toute
proche longe l’endroit avant de
se jeter dans la rivière. Depuis des
années, terre et gravats inertes ont
recouvert ce qui pouvait l’être mais
le code de l’environnement en exige
plus. Les collectivités doivent réhabiliter ces sites, redonner à la
nature son aspect originel.
Une étude d’évaluation a été
menée, “ne révélant rien
d’alarmant” précise le maire Serge
Cagnon qui poursuit “selon ce que
l’on va nous obliger à faire maintenant, la facture pourrait s’élever
à plus d’1,5 million d’euros.” Impossible selon lui pour une commune
d’environ 1 000 habitants, d’autant
que les financeurs ne se bousculent pas. “À ce jour, l’A.D.E.M.E. ne
semble plus en mesure de subventionner” et d’ajouter : “Pour la commune, ce financement est une condition indispensable pour faire
aboutir le dossier.” Un vrai parcours semé d’embûches pour une
petite commune qui est aujourd’hui au pied du mur. “La solution
pourrait être de consolider le site
avec une couverture végétale.” Moins
cher certes, mais un demi-million
d’euros tout de même pour enterrer définitivement les pratiques
d’un autre temps. I
PRÉSENT À LA
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24 mai - 1 ju
ICAN
Horaires d’ouverture :
Lundi : 14h > 19h
Du MARDI au SAMEDI : 9h > 12h et 14h > 19h
T
30
P L AT E A U D E M A Î C H E
Maîche
Un premier album pour Marion Roch
A tout juste 23 ans, la jeune Maîchoise poursuit sa route artistique. Éducatrice spécialisée dans
la vie, sa passion pour la musique et l’écriture lui ouvre aujourd’hui une belle opportunité, la sortie d’un premier album. “De fil en aiguille”, c’est son titre, Marion construit son avenir.
ai commencé la guitare à l’adolescence comme beaucoup. Il faut
dire aussi que j’avais déjà une
bonne culture musicale grâce à ce, en écrivant toujours dans son
mon papa qui m’a fait écouter coin et en multipliant les renbeaucoup de chanteurs et musi- contres. Jusqu’au jour où elle a
ciens.” Bien plus qu’un passe- décidé de franchir le pas.
temps, la guitare va très vite Et pour une première, autant se
s’imposer dans sa vie, et la jeu- lancer franchement et sortir un
ne fille aimant aussi l’écriture, il album avec ses propres textes :
ne lui faudra pas longtemps pour “Les 10 titres sont des composiallier ses deux passions : “Mon tions très personnelles où je fais
premier morceau s’appelait Jolie part de mes observations, de mes
Terre. J’ai d’ailleurs tenu à ce qu’il sentiments”, des choses personfigure sur l’album tel que
nelles que l’on retrouve
Des
je l’avais écrit à l’époque.”
dans des chansons réachansons
En parallèle de ses études,
listes comme chez des
Marion se produit alors sur réalistes. artistes tels Lynda Lemay,
quelques scènes avec son grou- une artiste qu’elle aime écoupe. “On était entre copains de ter. “Je voulais des textes avant
garages, on jouait dans des petits tout honnêtes où on retrouve des
bars jusqu’au jour où on nous a tranches de vie avec parfois
proposé la première partie des humour et ironie… et le vécu de
Silencers à Maîche” se souvient- quelqu’un de 23 ans” expliqueelle encore émerveillée par cette t-elle exemples à l’appui.“La cambelle opportunité. Scènes, pagne” parle de son plaisir de
musique, spectacles avec les Com- vivre en Franche-Comté tandis
tois en folie, la jeune fille avan- qu’elle aborde la solitude et le
“J’
machisme ambiant, à contre-pied,
dans “J’veux d’un homme”,
l’histoire d’une femme macho, ça
existe, qui ne veut plus bricoler
ou s’occuper de l’entretien de l’auto
et aimerait trouver quelqu’un
pour ces tâches ingrates. “C’est
aussi pour dire qu’elle a besoin
de tendresse” tempère-t-elle aussitôt. À découvrir d’urgence et
écouter sans modération. I
D.A.
“De fil en aiguille”
La présentation de l’album
aura lieu officiellement à la
salle des fêtes à Charquemont le samedi 7 juin à
20 h 30. Il est également possible de se procurer le C.D.
via le compte Facebook de
Marion Roch ou lors de ses
concerts
Damprichard
“Je ne voulais pas faire l’année de trop”
Marion manie humour et émotion dans des textes très personnels.
Publi-information
Natura Pellets :
O U V E RT U R E
LE 2 MAI 2014
une nouvelle enseigne
au Russey pour vos granulés
À l’entrée du Russey,
Natura Pellets propose de
la vente et la livraison de
granulés bois certifiés
“Din plus”. La société s’est
implantée dans un nouveau complexe artisanal où
deux cellules sont à louer.
atura Pellets ouvre
ses portes vendredi
2 mai au Russey.
Cette société s’est
installée dans un local flambant neuf de 200 m2 à l’entrée
du Russey (en venant depuis
Morteau).
C’est ici que Natura Pellets
propose de la vente de granulés bois, en palette de 65
sacs et en palette de 72 sacs.
De la vente en vrac par
camion souffleur est également proposée. “Tous nos
granulés sont certifiés Din
Plus” explique le gérant qui
propose des produits de qual-
N
Vente et livraison de granulés bois sont proposées
depuis le 2 mai par Natura Pellets au Russey.
ité afin d’éviter les mauvaises
surprises dans le bon fonctionnement des chaudières.
Dans cet espace, des poëles
à granulés seront exposés et
vendus : il s’agit de poëles
autrichiens. Deux salariés
ont été embauchés. La structure sera ouverte du lundi
au vendredi (9 heures 12 heures et 14 heures -
Natura Pellets
GRANULÉS BOIS
1, RUE DES PINSONS AU RUSSEY
18 heures) et le samedi
(9 heures - 12 heures).
Cet espace artisanal est commercial profitant d’un accès
facile avec un large parking a déjà séduit deux commerces : une enseigne de
fenêtres et un magasin de
cycles. “Il reste deux cellules
de 200 m2 à louer” explique
le promoteur. I
Ouvert du lundi
au vendredi
de 9 h à 12 h et
de 14 h - 18 h
et samedi de 9 h - 12 h
Contact : www.naturapellets.com ou [email protected]
Originaire de Damprichard où elle est venue retrouver
ses parents, Raphaëlle Tervel met un terme à carrière
de handballeuse professionnelle. Cadre de l’équipe de
France, elle se confie sur ses 22 années passées au plus
au niveau entre bons et mauvais souvenirs.
(N.D.L.R. : elle dispose des
diplômes). J’attendrai une
proposition, sans doute en
France.
Càd : Vous avez été championne du Monde, gagné la
Ligue des champions. Donest à dire : Vous venez m’empêche de sauter et le dos nez-nous un bon et un maude boucler vos valis- qui tire.
vais souvenir de votre cares. Avez-vous conrière ?
science que vous ne ressor- Càd : Pourtant, le
R.T. : Le bon : lorsque
“Mon but : nous avons été chamtirez pas vos baskets en club souhaitait vous
entraîner une pionnes du Monde en
septembre prochain pour la garder ?
équipe.”
reprise du championnat ?
R.T. : Oui, mais men2003 avec la France et
Raphaëlle Tervel : Je ne réalise talement, cela devecette remontée fanpas trop. C’est comme si j’étais nait difficile de se remotiv- tastique de 6 buts. La mauvaise :
en vacances et que j’allais effec- er pour aller aux entraîne- le 1/4 de finale perdu aux J.O.
tivement reprendre en septem- ments.
de Pékin. Même si je n’ai pas
bre. Mais, ce jour de quitter le
à remettre en cause l’arbitrage,
handball est arrivé. Je ne voulais Càd : Avez-vous pensé à votre on a été mal arbitrés.
pas faire l’année de trop. Lorsque reconversion ?
je suis arrivée la première année R.T. : Oui. Je vais déjà pren- Càd : Il y a 22 ans, vous débuà Györ (Hongrie), je me sentais dre année une sabbatique. tiez à Besançon. Comment
bien physiquement. Là, je sen- Je vais voyager, voir mes avez-vous vécu l’évolution du
tais que c’était la dernière : j’ai amis, ma famille. Ensuite, hand ?
la cheville en vrac qui j’espère entraîner une équipe R.T. : C’était très amateur au
début. Je gagnais 103 francs par
mois au début. Aujourd’hui, les
jeunes arrêtent leurs études,
c’est bien dommage. Le jeu va
plus vite, il est plus physique.
C’
Càd : Votre “belle” carrière
vous a-t-elle permis de gagner beaucoup d’argent ?
R.T. : Je ne suis pas la plus à
plaindre mais je ne gagnais pas
non plus 10 000 euros à Györ.
Càd : Dans ce parcours réussi qui vous a conduite de
Maîche à Besançon, en
Espagne, en Norvège, en Hongrie, un regret ?
R.T. : De n’avoir pas remporté
le titre aux Jeux olympiques… I
Recueilli par E.Ch.
Raphaëlle Tervel
(poing levé), l’un des plus
beaux palmarès du hand
féminin français, arrête sa
carrière à 35 ans.
31
PAY S D E P I E R R E F O N TA I N E
Tourisme
Avoudrey
Néo-nazis interpellés : Le Moulin de Belvoir,
“Nous avons cassé un noyau dur”
Trois membres présumés du groupuscule néonazi basé en
Franche-Comté et baptisé “Blood & Honour C18” (Sang et
honneur combat 18) ont été interpellés à Morteau et 5 autres
en Franche-Comté. Le groupe était monté en puissance après
s’est photographié avec des armes. Il avait tagué une grange vers Avoudrey et une façade à Fuans.
e n’était pas leur coup d’essai. portant des armes, dont une kalachEn 2009, un concert néo-nazi nikov, un fusil à pompe et des fusils
avait été annulé in extremis de chasse, et en annonçant qu'il était
en 2009 à Épenoy grâce à la vigilance prêt à passer à l’acte pour défendre
d’un groupe antifaciscte. Notre jour- ses idéaux nationalistes” explique
nal C’est à dire avait retrouvé le capitaine Didier Guériaud, officier
l’organisateur de ce concert, un tren- de communication à la gendarmerie.
tenaire mortuacien. Cinq ans plus Cette interpellation fait suite à
tard, cette personne que nous avions l’immense peinture (tag) apparu sur
rencontrée a été interpellée à Mor- une grange vers Avoudrey, le long de
teau avec deux autres personnes par la 2 X 2 voies reliant Besançon à Morla gendarmerie. Il était 6 heures du teau. La gendarmerie explique qu’une
matin mardi 20 mai lorsque
cellule nationale d’enquête les
“Besoin
les militaires sont allés cueillir
suivait depuis longtemps.
ces individus supposés d’une recon- “Nous avons cassé un noyau
membres du groupuscule naissance dur. Ces gens sont limités
“Blood & Honour C18” (Sang sociale.” (N.D.L.R. : intellectuellement).
et honneur combat 18), en
Ils ont besoin d’une reconréférence à Adolf Hitler (“C” pour naissance sociale.” Les suspects ont
combat et “18” pour Adolf Hitler, en été placés en garde à vue pour “orgaréférence aux numéros de ses ini- nisation et participation à un groutiales dans l’alphabet).
pe de combat”, “association de malTrois personnes ont été interpel- faiteurs en vue de la préparation d’un
lées à Morteau dans deux endroits délit puni de 10 ans de prison” et “apodifférents. Et cinq autres dans le logie de crime de guerre”. Des perDoubs ou en Franche-Comté. Pour- quisitions ont eu lieu mardi matin
quoi la gendarmerie a-t-elle choisi ce pour tenter de retrouver des armes,
moment précis ? “Depuis deux en vain. Pour Annie Genevard, “Morsemaines, le groupe était monté en teau n’est pas une ville où il se paspuissance en publiant notamment se d’habitude de tels agissements.” I
une photo de huit hommes cagoulés
C
un gîte hors du temps
Renseignements :
Gîte du Moulin de Belvoir
à Gigot,
vallée du Dessoubre
Tél. : 06 46 86 12 01
D’une capacité de 14
personnes, ce gîte situé
au bord du Dessoubre
est l’endroit idéal pour
se ressourcer.
itué dans la vallée du
Dessoubre, l’ancien
moulin de Belvoir est
un havre de paix hors du
temps et à distance du bruit
des villes. Ici, seul
l’écoulement de la cascade
rompt le silence. Il y a longtemps que la demeure a perdu sa fonction initiale.
Récemment, elle a été rénovée et transformée en un
confortable gîte. “Nous pouvons accueillir 14 personnes”
précise Christelle Guérard
qui gère les locations. Six
chambres ont été aménagées
dans lesquelles sont disposés des lits doubles et individuels. Il y a deux salles de
bains, une cuisine équipée,
une salle à manger de 130
mètres carrés avec flipper et
billard, une mezzanine où
est agencée la bibliothèque,
et une vaste terrasse. “C’est
idéal pour les fêtes familiales,
les groupes comme les clubs
de motards, les séminaires
d’entreprise” ajoute-t-elle.
L’espace bien-être est venu
compléter l’offre de service
S
Le gîte a été rénové. Il offre un accès direct au Dessoubre.
et améliorer encore le niveau
de confort de l’établissement
qui a un accès direct au Dessoubre. Cette rivière connue
en Europe comme le paradis
des pêcheurs est aujourd’hui
au centre de toutes les attentions pour lutter contre les
pollutions qui détruisent son
éco-système. La dégradation
progressive de cet environ-
nement a détourné les
pêcheurs qui venaient de loin
pour s’adonner à leur passion dans ce cours d’eau, et
fait chuter la fréquentation
touristique dans la vallée.
En revanche, cet écrin de
nature n’a rien perdu de son
calme. C’est un endroit du
Haut-Doubs où il fait bon se
ressourcer. “Il est possible de
randonner, de profiter de la
tranquillité de la nature” précise Christelle Guérard.
Le gîte du Moulin de Belvoir
est en gestion libre et ne propose donc pas de prestation
en restauration. Mais à un
kilomètre de là, les locataires
trouveront un service complet au restaurant de
Gigot. I
Et si c’était
chez vous ?
10 bis, rue Lavoisier
ZI Tilleroyes
25000 Besançon
T. 03 81 50 10 88
[email protected]
www.afc-fermetures.com
32
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
Montbenoît
Économie
Une femme à la tête de
la communauté de communes
Les recettes forestières
seil communautaire à désigner les délégations et les commissions, ce qui sera fait lors
de la prochaine réunion.
Les choses s’organisent petit à
petit. Jocelyne Joliot sait à quoi
s’attendre pour avoir suivi la
plupart des grands dossiers
intercommunaux en tant que
vice-présidente. Parmi les
ocelyne Joliot entame mune de 200 habitants. Mais Un rôle nouveau qui ne lui est chantiers, il y a l’assainissement
son troisième mandat cette fois-ci, en plus de sa fonc- pas totalement inconnu qui est une compétence comde maire de Bugny tion de maire, elle vient puisqu’elle était première vice- munautaire. “Sur notre terriavec le même entrain d’endosser de nouvelles respon- présidente de cette collectivité toire, les constructions se
que les précédents. “Je suis sabilités. Le 28 avril, Jocelyne qui fédère 16 communes.
développent au même titre que
passionnée par la chose publique Joliot a été élue présidente de Si aujourd’hui elle est satisfaite les fruitières qui sont en pleine
communale et pas forcément par la communauté de communes de son sort, elle ne convoitait croissance. Des réseaux sont
la politique” précise d’emblée du canton de Montbenoît suc- pas cette fonction. “Ce sont les sous-dimensionnés” observe
l’élue qui est à la tête d’une com- cédant ainsi à Christian Coutal. circonstances qui m’ont poussé la présidente. Si la commune
à me présenter. Je n’aurais pas de Gilley est dotée d’une nouété candidate si Christian Coutal velle station d’épuration, dans
avait été élu dans sa commune beaucoup de villages du canà une position qui lui
ton,
c’est
aurait permis de briguer “Réflexion l’assainissement indiun nouveau mandat de
viduel qui prime
globale sur
président” confie-t-elle.
comme à Bugny ou
Jocelyne Joliot n’était l’urbanisme.” Montflovin. “Nous
pas la seule candidate.
avons en projet
Une autre femme était en lice d’effectuer des contrôles des
pour présider à la destinée de installations.”
la communauté de communes. Parmi les autres opérations au
Il s’agit de Colette Jacquet, programme de la communauté
maire de Maisons-du-Bois- de communes, il y a la recherche
Lièvremont. Mais à l’issue du d’une nouvelle ressource en eau
vote, cette dernière a obtenu et l’accès au très haut débit dans
7 voix sur 24 alors que sa rivale le cadre du schéma directeur
en a totalisé 14 (N.D.L.R. : con- d’aménagement numérique.
formément à la loi sur la “Nous devrons mener également
réforme territoriale, le nombre une réflexion globale sur
de conseillers communautaires l’urbanisme” poursuit Jocelyne
est passé de 40 à 24 à la Joliot. Une réflexion qui devrait
C.C.C.M.). Les quatre vice-prési- se traduire à terme par la mise
dents ont également été en place d’un plan local
désignés. Il s’agit d’Alain Mar- d’urbanisme intercommunal
Jocelyne Joliot va aménager son emploi du temps de façon
guet, Fabrice Thirode, Claude (P.L.U.I.). I
à assurer ses deux fonctions de maire de Bugny et de
Pourchet et René Jacquet. Passé
T.C.
présidente de la communauté de communes.
le vote, il reste encore au con-
Fin avril, la mairesse de Bugny Jocelyne Joliot a été élue présidente de la communauté de communes du canton de Montbenoît. Une première.
J
L’association des communes forestières du Doubs a présenté les tenants et aboutissants du marché des bois publics
en suggérant quelques pistes de travail pour optimiser une
source de revenu sur le déclin.
a salle des fêtes décline également avec les
d’Épenoy était archi- tables rondes et débats faisant
comble
vendredi intervenir des spécialistes de
16 mai lors de la gestion forestière. “La mise
l’assemblée générale des com- en place des élus référents sur
munes forestières du Doubs les unités territoriales de Sanqui s’est tenue en présence de cey-Valdahon et Bouclans-Rounombreux nouveaux élus. Cet- lans s’avère pertinente et
te réunion s’inscrit d’ailleurs l’opération mérite d’être élargie
dans cette logique de pré- sous réserve de trouver des
sentation d’un outil à desti- volontaires compétents” ajounation des élus. “99 % des com- te le directeur.
munes du Doubs sont proprié- Suite à quoi, Christian Coutal,
taires de forêts et 53 % d’entre le président des communes
elles adhèrent à
forestières du Doubs a
l’association”, rapEncourager rappelé tout l’intérêt
pelle le directeur les collectivités d’optimiser la gestion
Rémi Chambaud
à privilégier des forêts communales.
avant de dresser un
“On constate que les
le bois.
rapide bilan des
recettes ont été divisées
actions 2013.
par trois depuis trente
Conformément à ses préroga- ans. Dans ces circonstances,
tives, l’association a organisé la formation devient un élément
cinq journées de formation dans fondamental. Plus nos élus
le Doubs pour 114 élus. Elle seront bien formés, plus ils pours’implique toujours dans le déve- ront travailler d’un même parloppement de la filière bois- tage avec l’office.” Et le présiénergie à travers la réalisation dent de rappeler aussi le besoin
des Plans d’approvisionnement d’aller vers une simplification
Territoriaux. “Il en reste deux des procédures de commerciaà faire sur le Pays Horloger et lisation. “Il faut plus de lisidans le Pays du Doubs Central.” bilité et tendre aussi vers
L’implication est identique pour l’harmonisation des modes de
encourager les collectivités à paiement dans les ventes de
privilégier le bois dans les bois.”
constructions publiques.
Avec la suppression des DéparL’apport de connaissances se tements, l’avenir passera pro-
L
Présent
FOIRE COMTOISE
Zone A - Plein air
33
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
divisées par trois depuis trente ans
G
Réactions
Besoin d’avoir des élus mieux formés
ric Dubois le directeur
régional de l’O.N.F. est
revenu sur la formation.
“On a besoin d’avoir des élus
qui sont à même de comprendre les choix qu’on leur
propose. L’O.N.F. est là pour
É
apporter un savoir-faire technique et les élus locaux sont là
pour prendre des décisions politiques dans la gestion de la
forêt. Je pense que l’O.N.F. reste l’un des derniers grands services en milieu rural.” I
L’O.N.F. ne peut être juge et partie
Bûcherons en colère
e prenez pas pour
argent comptant
tout ce que l’office
vous dit”, n’a pas manqué de
rappeler Laurent Petit. Le président du syndicat régional des
entreprises de travaux forestiers demande l’équité de traitement. “Nous demandons que
les marchés d’exploitation soient
traités dans la transparence.”
Le métier peine à se renouveler car il est en perte de rentabilité.
“Les
périodes
d’exploitation sont de plus en
plus restreintes, ce qui ne permet pas d’amortir des investissements de plus en plus lourds.
Dans ces métiers, on ne peut pas
travailler vite et bien. Il appartient aux élus d’être vigilants
pour trouver des solutions en
accord avec leurs gardes forestiers.” I
“N
“Il faut aller vers une simplification des procédures de
commercialisation”, observe Christian Coutal, le président
de l’association des communes forestières du Doubs.
retours au niveau régional.” La
réunion s’est terminée par
l’élection
du
conseil
d’administration composé avec
le souci de représentativité territoriale. Les nouveaux administrateurs désigneront sous un
mois le président et les membres
du bureau. I
“On subit la concurrence de l’O.N.F. notamment
dans les travaux de sylviculture et de plus en plus dans
le bûcheronnage”, déplore Laurent Petit.
tienne Renaud le président du syndicat
régional de scieurs de
résineux s’interroge sur les
missions de l’Office. “Nous
défendons l’O.N.F. dans sa position d’agence régionale mais
on s’inquiète de les voir faire
de l’exploitation alors qu’ils
devraient d’être gestionnaires.”
Celui qui est également scieur
dans le Haut-Doubs a rappelé les difficultés actuelles de
É
sa profession confrontée
notamment à un marché de la
construction atone. “Le contexte est très compliqué mais nous
nous battons et on est en capacité d’acheter du bois. Nous ne
demandons pas la charité.”
Le président du syndicat des
résineux aspire lui aussi à une
évolution des modes de vente
qui soit plus en phase avec les
besoins du marché. I
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bablement par une régionalisation des modes opératoires. Sur
la question de la Contribution
Volontaire Obligatoire prélevée
par l’association France Bois Forêt
auprès des producteurs et des
transformateurs de bois, Christian Coutal a confirmé : “Je suis
persuadé qu’elle est utile mais
elle n’a de sens que s’il y a des
“Nous ne demandons pas la charité”, indique Étienne
Renaud, le président des scieurs de résineux.
35
N AT U R E
Nature
Une espèce de champignon
sur quatre menacée d’extinction
Une nouvelle liste rouge des champignons de Franche-Comté vient
d’être établie par la Direction régionale de l’environnement. La dégradation des milieux naturels représente la principale menace.
es champignons n’ont
pas la forme. Mais que
les cueilleurs se rassurent : pour l’heure,
morilles et autres trompettes
de la mort ne sont pas (encore)
menacées d’extinction. À
l’inverse, des espèces moins
connues se raréfient voire disparaissent. Voilà ce qui ressort
de la récente étude publiée par
la Direction Régionale de
l’Environnement,
de
l’Aménagement et du Logement
(D.R.E.A.L.) et du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine
Naturel (C.S.R.P.N.). Sur les
L
3 399 espèces évaluées, l’étude Sugny. Une espèce sur quatre
indique que 824 d’entre elles est menacée d’extinction. La raisont menacées de disparition, son ? C’est la disparition des
soit environ 25 %.
milieux dans lequel vivent les
C’est Daniel Sugny, préespèces. Si ce milieu
sident de la société myco- “Protéger régresse, les champignons
logique de Montbéliard, des sites et disparaissent. C’est le cas
qui a coordonné cette étu- alerter le par exemple de l’hydne
de scientifique. Trois public.” hérisson, qui croît sur de
années auront été nécesvieux troncs de sapin
saires pour créer un outil
blanc en montagne. Il est
permettant d’évaluer et de hié- présent à Levier. C’est aussi le
rarchiser de façon scientifique cas de champignons présents
les risques d’extinction des dans les tourbières, comme le
espèces. “Cette liste est une pho- bolet vert de gris. Ou alors à
tographie à un moment donné cause du réchauffement climade la situation, explique Daniel tique ou de la baisse du niveau
Daniel Sugny a mené cette étude scientifique.
Conclusions implacables : une espèce de champignons
sur quatre est menacée.
des nappes phréatiques”
explique le spécialiste.
La flore fongique comtoise, dont
5 300 espèces sont répertoriées
à ce jour, est très diversifiée et
joue un rôle essentiel dans le
fonctionnement des écosystèmes.
Cette liste, destinée à remplacer la précédente établie en
2004, est la première liste rouge régionale en France.
La présence de champignons
est révélatrice de la qualité biologique des sols. La FrancheComté dispose maintenant d’un
outil permettant d’évaluer de
G Recrutement
façon plus complète la valeur
patrimoniale des sites naturels
sur le plan fongique. Elle fait
office de référence. L’utilisation
de cette liste permettra aux
propriétaires et aux élus
d’orienter la politique de gestion de certains sites en cas de
besoin. Elle permettra, enfin,
un croisement des données pour
une évaluation plus complète
des sites. “Elle alerte également
le grand public sur l’urgence et
l’étendue des problèmes de
conservation.” I
En bref…
LʼÉtat recrute des adjoints de sécurité qui seront affectés à des
activités de police de proximité. Les candidats hommes ou femmes
doivent être âgés de 18 à 30 ans. Bonne condition physique requise. Le recrutement se déroulera à Dijon le 17 juillet Dossier de candidature à retirer dans les commissariats de police du département.
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ÉCONOMIE
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Impôts
“On rogne petit à petit les avantages
fiscaux dont bénéficient les familles”
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Bernard Gaulard, trésorier
de l’Union départementale
des Associations Familiales
(U.D.A.F. 25) observe que la
pression fiscale ne cesse
d’augmenter sur les ménages
dont beaucoup sont dans
des situations difficiles.
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Contactez-nous : François ROUYER | 06 70 10 90 04 | 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex
Lucie Troutet, chargée de
communication à l’U.D.A.F.,
Bernard Gaulard,
trésorier et Christophe
Marichial, directeur général
de l’U.D.A.F.
est à dire : Les Càd : Les associations famicontribuables
liales demandent-elles à
découvrent en ce l’État de simplifier le sysmoment leur f euille tème fiscal afin de le rendre
d’impôts. Quelles sont les à la fois plus lisible et peutmauvaises surprises de la être plus juste ?
déclaration 2013 ?
B.G. : Personne n’ose dire de
Bernard Gaulard : Désor- clarifier ce système qui est telmais, la complémentaire san- lement complexe. En revanche,
té est imposée. Ce complément il sera sans cesse modifié afin
de revenu qui était considéré de l’adapter au contexte. Néancomme tel, sans être imposé moins, les associations famijusque-là, entre maintenant liales demandent aux élus
dans la catégorie des avantages d’être attentifs aux conséen nature. Cette mesure a enco- quences sur les familles lorsre plus d’impact sur les contri- qu’ils décident de modifier la
buables du fait que le législa- fiscalité. C’est le message que
teur rend obligatoire la com- nous leur faisons passer. À la
plémentaire santé.
question est-ce qu’un système
Parmi les changements, il y a fiscal simple serait forcément
également l’abaissement du plus juste, ce n’est pas sûr.
plafond du quotient familial
qui passe de 2 000 euros à Càd : Où est la vérité dans
1 500 euros. Avec cette méca- ce double discours qui d’un
nique, on diminue la mesure côté assure que les impôts
fiscale qui consiste à prendre n’augmenteront pas et de
en compte la charge familiale l’autre qui remarque que la
dans le calcul de l’impôt. À pression fiscale ne cesse de
l’évidence, on rogne petit à petit s’accentuer ?
les avantages fiscaux dont béné- B.G. : Entre 2010 et 2012, les
ficient les familles. C’est impôts ont augmenté de 30 mild’autant plus difficiliards en France et
le pour elles de subir
autant de 2012 à
“Gain de
la pression fiscale
2014. Nous sommes
cause sur les
qu’elles comprennent
dans une situation
allocations
mal notre système
économique difficifiscal qui est d’une
le, et la pression fisfamiliales.”
grande complexité.
cale s’accentue
indéniablement sur les
Càd : Les retraités ne sont ménages. En 2010 par exemple,
pas non plus épargnés avec ils supportaient 56 % de la fisla fiscalisation de la majo- calité locale. Un chiffre qui est
ration pour enfants à char- passé à 67 % en 2012. Les 33 %
ge ?
restant sont des impôts écoB.G. : La majoration pour nomiques. La taxe d’habitation
enfants à charges a été prévue a été multipliée par 2 en 12 ans
pour les familles de trois et la gestion des déchets par 4.
enfants et plus. Elles perçoivent un complément de retrai- Càd : Le premier ministre
te de 10 % qui n’était pas impo- Manuel Valls a annoncé
sable, mais qui le devient dans qu’il ferait sortir 1,8 million
la déclaration de revenus 2013. de ménages de l’impôt sur
Par conséquent, des retraités le revenu. Que pensez-vous
se retrouvent soumis à l’impôt de cette mesure ?
avec tout ce qui en découle, B.G. : Oui, cette mesure va
alors qu’ils ne l’étaient pas. En dans le bon sens. La limite prochangeant de catégorie, ils vont vient sans doute de la difficulté
devoir payer par exemple la à l’appliquer. Le paradoxe est
redevance télé, la C.S.G.- qu’il y a actuellement plus de
C.R.D.S. Cela risque d’être dif- mesures pour soumettre les
ficile pour ces ménages. C’est ménages à l’impôt. Le risque,
toujours plus compliqué pour au regard des évolutions fisune personne qui ne payait pas cales, est qu’on finisse par intéd’impôts et qui va devoir en grer plus de personnes dans la
payer, que pour une personne catégorie de celles qui paient
qui en paye déjà et qui en paie- des impôts qu’à en faire sorra un peu plus.
tir. I
Propos recueillis par T.C.
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37
Panneaux photovoltaïques
Un danger supplémentaire pour les sapeurs-pompiers Zoom
D
Que disent
les assurances ?
Les générateurs solaires installés sur certaines toitures
peuvent compliquer la tâche des sauveteurs en cas
d’incendie. Un risque supplémentaire à appréhender
pour les sapeurs-pompiers et un paramètre à prendre
en compte également dans les contrats d’assurance.
lusieurs incendies sur- les véhicules au G.P.L.
venus sur des bâti- “La présence de ces panneaux
ments équipés de toi- fait l’objet des points à vérifier
tures photovoltaïques par l’équipe arrivée sur les lieux
ont mis en évidence les risques lors de la reconnaissance afin
particuliers que ce type de pouvoir s’adapter ensuite”
d’équipement peut présenter explique le commandant Sébaspour les pompiers en interven- tien Freidig du Service Départion. En Allemagne, pays pion- temental d’Incendie et de
nier en la matière, il y a Secours du Doubs. “Lorsque
quelques années, le problème a nous sommes face à ce cas de
poussé les sauveteurs
figure, la consigne
à refuser d’intervenir,
principale est avant
Des
préférant laisser brûtout que les sapeursler une habitation plu- procédures pompiers soient équitôt que de mettre leur spécifiques pés de toutes les provie en danger. En Fran- à respecter. tections individuelles
ce, au fil des années,
indispensables pour
ces panneaux ont fleufaire face à un incenri sur de nombreuses maisons, die et au risque d’électrisation.”
un développement favorisé par Les consignes consistent ensuiles incitations fiscales accordées te à atteindre le boîtier de joncaux particuliers. “Ces équipe- tion qui se trouve généralements représentent un danger ment dans la maison et de coupuisqu’il est très difficile de les per l’alimentation. “C’est une
mettre hors tension” indiquaient deuxième source électrique à
alors les autorités qui ont donc trouver et couper comme tous
dû réagir via une note les autres fluides de la maison
d’information opérationnelle qui peuvent représenter un dandu ministère de l’Intérieur, ger.”
autorité de tutelle des sapeurs- Évidemment, les soldats du feu
pompiers. Un nouveau risque doivent éviter tout contact avec
émergent, comme à l’époque l’installation sur le toit s’ils
P
Beaucoup de particuliers se sont aujourd’hui équipés… Les pompiers ont donc dû s’adapter.
sont amenés à y évoluer et en
cas d’extinction, le commandant
Freidig poursuit : “Le personnel
doit agir en restant à au moins
trois mètres et utiliser une lance en jet diffusé d’attaque.” Un
jargon et une technique parfaitement connus des sapeurspompiers qui ont aujourd’hui
su s’adapter comme toujours au
fil de l’histoire à ces nouveaux
équipements synonymes de
risques
supplémentaires.
L’officier conclut d’ailleurs par
ces mots : “Ça ne change rien
à notre mission. Nous devons
intervenir.” I
eux types de contrats sont
conseillés
en
cas
dʼinstallation de panneaux photovoltaïques, avec des conditions différentes selon les compagnies dʼassurance :
- Lʼassurance dommages aux
biens : si votre installation se
trouve dégradée par la grêle,
une chute dʼarbre ou un incendie voire dans le plus extrême
des cas volée, ce type
dʼassurance assure la réparation ou le remplacement de vos
panneaux photovoltaïques. Cette partie est la plupart du temps
intégrée à la multirisques habitation. Avec, selon le contrat, la
prise en compte ou non de la
vétusté de lʼéquipement et un
surcoût ou pas de la cotisation.
- Lʼassurance de responsabilité
civile : elle prend en charge tout
dommage qui pourrait être causé à une tierce personne par
votre installation. Sachez que si
vous comptez revendre votre
électricité à E.D.F., il vous sera
demandé dʼy souscrire obligatoirement (indemnisation dʼE.D.F.
en cas de dysfonctionnement
de lʼinstallation). I
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Christian JOUILLEROT
Argent
Les radars francs-comtois rapportent
1 million d’euros par mois
Ce sont les dernières estimations du site spécialisé Caradisiac.com. La préfecture ne peut pas confirmer ces chiffres. Une chose est sûre, ça flashe,
surtout dans la descente des Mercureaux.
a Franche-Comté, c’est
102 radars automatiques,
et, en 2013, 330 828
infractions comptabilisées, selon les chiffres officiels diffusés par le ministère de l’Intérieur,
soit, d’après les estimations,
199 066 P.V. dressés. Pour donner
un ordre d’idée, les radars de la
région Franche-Comté ont potentiellement rapporté à l’État
quelque 12 millions d’euros en
2013, soit environ 1 million d’euros
par mois. Près de 94 % des excès
de vitesse sont des “petits” dépassements, de moins de 20 km/h,
dont l’amende forfaitaire est à
68 euros. Au final, si l’on en croit
les derniers rapports parlementaires sur le sujet, le taux de paiement moyen tourne autour de
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Tronçon
Discriminant
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32
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27
23
19
10
6
6
4
4
3
3
3
2
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
0
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
à
80 %. C’est ainsi que l’évaluation
est faite du chiffre d’affaires des
radars automatiques…
Sur les routes du Doubs, 35
radars sont ont été installés. Un
36ème appareil vient d’être installé dans le Haut-Doubs : le
radar-tronçon entre Fuans et
Les Fins qui entrera en service début juillet. Ces 35 radars
du Doubs ont flashé 105 867 fois
l’an dernier ! C’est le radar-tronçon installé dans la descente de
la voie des Mercureaux (où la
vitesse est étonnamment limitée à 70 km/h sur toute la lon- Les radars sont lucratifs pour l’État. Depuis sa mise en service, celui installé en bas de la 2 X 2 voies d’Orchampsgueur) qui flashe le plus de
Vennes flashe en moyenne 23 fois par jour.
contrevenants dans le Doubs.
En moyenne, 32 fois par jour.
Un autre appareil est également (qui distingue les voitures des d’Orchamps-Vennes) qui flashe
très actif, le radar discriminant camions), lui, flashe 33 fois par en moyenne 23 fois par jour. Le
jour en moyenne. Celui de Besan- radar le moins lucratif du déparçon-Châteaufarine complète le tement est celui installé dans le
podium avec 27 déclenchements secteur de Pont-les-Moulins avec
quotidiens. Celui installé sur la un nombre insignifiant de déclenType de
Nombre
commune de Fournets-Luisans chements, moins de 1 par jour. I
cabine
dʼinfractions
J.-F.H.
(en bas de la 2 X 2 voies
Beure
Exincourt
Besançon (Châteaufarine)
Fournets-Luisans
Clerval A36
Besançon (Boulevard Churchill)
Nods
Épenoy
Beure (descente de Larnod)
Étouvans
Amagney
Montbéliard
Villers-le-Lac
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Bilan
Tolérance zéro sur les routes du Haut-Doubs
Déjà 8 morts sur les routes du Haut-Doubs depuis le début de l’année, contre 3 sur la même période de l’an
dernier. Trop, c’est trop. Les forces de l’ordre déclarent la guerre aux chauffards.
e 10 avril aux Fourgs. Un
automobiliste,seul au volant
de sa voiture, quitte soudain
la chaussée et percute un poteau.
Il décédera des suites de ce choc.
Un mois plus tôt, le 13 mars à La
Longeville, un conducteur de 65
ans perdait le contrôle de son véhicule après un coup de volant et
percutait une voiture qui arrivait
en face : le conducteur perdra la
vie. Le 25 mars à la sortie de Bonnevaux, à l’occasion d’un dépassement, un choc frontal fera également un mort. Autre drame
depuis le début de l’année, ce piéton fauché à Doubs qui perdra la
vie. Et la série funèbre n’est pas
complète… Les événements ont
pris une tournure dramatique
depuis le début de l’année sur
les routes du Doubs, et du Haut-
Doubs en particulier. En quatre
mois, pas moins de 13 personnes
ont déjà perdu la vie sur les
routes du Doubs, dont 8 sur le
seul arrondissement de Pontarlier. 94 accidents de la circulation sont survenus dans le Doubs
depuis janvier contre 121 l’an
dernier, qui ont fait 115 blessés,
contre 146 l’an dernier. Si on zoome sur le Haut-Doubs, les chiffres
sont encore plus effrayants. Deux
fois plus d’accidents en quatre
mois par rapport à l’an dernier
(36 contre 18), 8 morts (contre 3
l’an dernier) et 38 blessés, contre
19. “Dans plus de la moitié des
cas, l’alcool est mis en cause” note
Bruno Charlot, le sous-préfet de
l’arrondissement de Pontarlier,
sévère sur ce qui apparaît pour
l’instant comme un échec : “Il y
La page facebook qui prévient des radars
de ses amis l’aident à répertorier les contrôles en cours : “Ce
n’est pas de l’anti-flics que nous
faisons” assure-t-il. Pour autant,
les forces de l’ordre ne cautionnent pas. “J’ai appelé la gendarmerie. Je le répète, je ne fais pas
de l’antiflics, je ne gagne rien
et ne veux pas de soucis. La gendarmerie m’a dit que je pouvais
signaler les contrôles sauf les
opérations en cours contre les
malfrats.” Le sous-préfet Bruno
Charlot, lui, désapprouve totalement l’initiative : “Je condamne fermement ce genre d’initiative
qui selon moi ne rend service
qu’aux chauffards. C’est le
contraire d’une initiative citoyenne, c’est tout simplement irresponsable” tranche le représentant de l’État. I
L
a des comportements inacceptables en matière de circulation
routière dans le Haut-Doubs” ditil.
Le sous-préfet de Pontarlier
signe de nombreux arrêtés de
suspension du permis de conduire, la plupart pour alcoolémie,
les autres pour grands excès de
vitesse. “Et pas des petits excès :
du 180 au lieu de 110 km/h, du
150 au lieu de 90. Pour ce qui
est de l’alcoolémie, ce n’était pas
juste le verre de trop. Les taux
oscillaient entre 1,6 et 3 g ! Ces
comportements déviants sont
devenus intolérables.”
La sous-préfecture de Pontarlier est bien résolue à “frapper
fort” dit M. Charlot. “La prévention ne suffit plus, il faut désormais faire feu de tout bois. Il n’y
a que la répression qui permet
de mettre à l’abri les autres usagers de la route des chauffards.
Comptez sur moi pour être sévère, les forces de l’ordre ne feront
preuve d’aucune indulgence”
assène le sous-préfet, très remonté face à aux chiffres de
l’insécurité routière.
Les automobilistes sont prévenus : les opérations de contrôle ne devraient que s’intensifier
durant ces prochaines semaines
pour tenter d’infléchir cette alarmante courbe de l’accidentologie
sur les routes du Haut-Doubs.
Tout comme l’utilisation de la
voiture équipée d’un radar mobile qui devrait elle aussi davantage sillonner nos nationales et
départementales. I
J.-F.H.
L’initiative
Cette page créée sur le réseau social cartonne : elle alerte en temps réel des contrôles
radars dans le Haut-Doubs. Son nom : “Info contrôle gendarmerie Haut-Doubs”.
L’initiative n’est pas du goût des forces de l’ordre. Le créateur s’est fait connaître
auprès des services de police
ontrôle radar avant le
radar automatique de
Nods direction HautDoubs 17 h 15.” “Contrôle radar
Mégane grise en bas du pont rouge, 16 h 40.” “Contrôle radar et
contrôle alcoolémie à l’entrée de
Labergement Sainte-Marie en
venant de Pontarlier, dimanche
27 avril à 16 h 13.” La liste des
messages publiés sur la page
facebook “Info contrôle gendar-
“C
merie Haut-Doubs” s’allonge de
jour en jour. Ils visent à alerter en temps réel des contrôles
radars, ou alcoolémie, réalisés
sur nos routes.
Le nombre de personnes suivant
ces informations distillées
s’accroît de jour en jour : 2 800
personnes font partie de cette
“communauté”. Près de 5 800
“J’aime” ont été recueillis.
Un phénomène qui n’est pas du
goût des autorités même si
l’initiative n’a rien de spécifique
au Haut-Doubs. L’idée vient d’un
habitant du Haut-Doubs
(N.D.L.R. : qui préfère bien sûr
rester anonyme) : “J’ai perdu
mon permis après la perte de
points suite à des excès de vitesse. Je suis commercial et je roule beaucoup. J’ai créé la page
le 5 avril… et je suis étonné par
l’ampleur que cela a pris.” Deux
La page facebook créée le 5 avril donne en temps réel
des informations sur les contrôles routiers.
40
ÉCONOMIE
À quoi sert l’Europe ?
Haut-Doubs : une quarantaine
de projets financés par l’Europe
Pour les sept ans à venir, les projets francs-comtois pourront être financés à
hauteur de 764 millions d’euros. C’est l’enveloppe globale que met à disposition l’Union européenne dans sa prochaine programmation.
u’y a-t-il de commun
entre ces structures :
la maison des services
du plateau du Russey,
l’Hôtel la Guimbarde à Morteau,
la commune de Montlebon, la
scierie Regnaud à Courvières,
le Conseil général du Doubs,
le restaurant l’Étang du Moulin
à Bonnétage ? Aucun rapport a
priori, si ce n’est que toutes ces
entités ont bénéficié des largess- donc moins d’argent, et les
es de l’Union européenne au régions en retard. Ce nouveau
cours de ces dernières années. classement permettra donc à
Lors des sept dernières années la Franche-Comté de bénéfici(entre 2007 et 2013), l’Europe a er de 200 millions d’euros de plus
mis à disposition de
que lors de la précéla région Franchedente programmation”
97 % de ces
Comté la bagatelle de
explique Julien Péa, le
586 millions d’euros crédits ont été directeur de la Maison
d’aides aux projets à
l’Europe
à
consommés. de
travers ses principaux
Besançon. Les aides
dispositifs F.E.D.E.R.
au développement conet F.S.E.
stituent ainsi le deuxième plus
Pour la prochaine programma- gros budget de l’Union
tion, le tiroir-caisse européen va européenne après l’agriculture.
s’ouvrir encore plus grand : Mais qui peut donc bénéficier
764 millions d’euros de crédits de cette manne ? “Toute personen faveur de la Franche-Comté ne morale, répond Julien Péa.
sont prévus. “Cette augmentation s’explique par le fait que
notre région est considérée comme
étant “en transition”, c’est-à-dire
qu’elle se situe entre les régions
dites compétitives et qui reçoivent
Q
Une association, une entreprise,
une collectivité. Tout le monde
peut y prétendre, à condition de
répondre aux critères qui sont
liés à l’innovation, au développement durable ou à l’inclusion
dans l’emploi. Sur ce dernier
point, entre 2007 et 2013, 130 000
personnes en Franche-Comté ont
bénéficié par exemple du fonds
social pour l’emploi en suivant
des formations financées en partie par l’Europe. La rénovation
thermique de plus de 2 000 logements a été co-financée par
l’Europe également.” Même la
préfecture de Franche-Comté
en a bénéficié pour payer une
partie de ses salaires ! (voir
tableau).
Sur les 586 millions d’euros
débloqués par l’Europe pour
soutenir des projets en FrancheComté, près de 97 % de ces
crédits ont été consommés. Les
chemins vers l’argent européen
sont tortueux tant sont complexes les démarches et longues les
procédures, mais ça vaut parfois le coup d’être persévérant.
Depuis cette année, ce ne sont
plus les services de l’État qui
assurent la gestion des fonds
européens, mais le Conseil
régional de Franche-Comté. I
J.-F.H.
ZOOM
Julien Péa est directeur de la Maison de l’Europe.
Quelques projets locaux
soutenus par l’Europe
Structure
Projet
Société Hexacath
Investissement matériel
Société jurassienne des bois Conforter la dynamique des filières
Desia 25
Création dʼune unité de
déshydratation et de granulation
de fourrage
Hôtel La Guimbarde
Aménagement de 5 chambres
Communauté de
Amélioration de la
communes Russey
couverture haut débit
Commune dʼArc-sous-Cicon Accès A.D.S.L.
Mairie de La Chaux
Création dʼun réseau
de communication
Villages F.M.
Média coopératif en milieu rural
Commune de Morteau
Chaufferie bois à lʼécole Pergaud
Conseil général
Aménagement source de la Loue
LʼÉtang du Moulin
Extension de lʼhôtel
Budget
global
(en euros)
Montant
de lʼaide
européenne
233 000
261 353,06
20 000
55 218,45
1 023 153,02
1 658 173,77
2 816 435,22
69 196,50
67 253,31
23 376,87
11 60 686
833 903,85
351 111,06
L’Hôtel la Guimbarde à Morteau fait partie de ces structures
qui ont reçu des subsides de l’Europe.
38 368,24
129 459,07
331 400
15 233,20
14 373,63
18 337,97
23 337,20
166 780,77
105 333
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Code Postal ..................Ville ................................................
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et en cas de séjour hospitalier, sur la base du
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recevrez alors un courrier vous informant de
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cet envoi. La CPAM créera un dossier. La CPAM
vous remboursera sur la
base de la sécurité sociale française.
Le formulaire E123
concerne uniquement les
accidents professionnels.
Mais la CPAM en accord
avec certaines caisses
accidents agréées comme la SUVA, effectue
dans la pratique, un remboursement sur cette
base même s’il s’agit d’un
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42
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Logement
Une résidence pour frontaliers
La mutuelle La Frontalière a racheté l’ancien hôtel des Deux saisons
à Jougne et le transforme en bâtiment résidentiel pour proposer
des solutions de logements à ces dizaines de jeunes frontaliers
qui affluent. Un autre projet était dans les cartons à Villers-le-Lac.
ancien hôtel des Deux saisons et qui ne savent pas où se loger. La
domine la route nationale au mutuelle La Frontalière investit pour
centre de Jougne. Fermé depuis eux près de 5 millions d’euros T.T.C.
plusieurs années, il avait été racheté dans ce projet. Dans la partie ancipar la mutuelle La Frontalière à la enne dont les travaux de réhabilitacommune de Jougne. L’organisme tion sont bien avancés, une quinzaine
d’assurance des travailleurs
de logements, T2 et T3, seront
“Livraison
frontaliers a confié à la
proposés à la location, ainsociété immobilière S.M.C.I. de la première si que deux commerces et
le soin de réhabiliter com- partie à la fin bureaux au rez-de-chaussée.
plètement ce vaste bâtiment de l’année.” Dans la partie neuve
et de créer dans la continuattenante dont la construcité une extension. L’idée est de répon- tion n’a pas encore démarré, une
dre à la forte demande de ces tra- douzaine de logements seront amévailleurs frontaliers qui arrivent en nagés. “La livraison de la première parnombre, souvent jeunes et célibataires, tie aura lieu à la fin de l’année. Dans
L’
L’ancien hôtel des Deux saisons domine la R.N. 57. Il se peut que la commune crée une passerelle pour enjamber la Nationale.
nos agences de l’Amicale, nous avons
déjà eu des demandes spontanées alors
que nous n’avons pas encore communiqué sur le sujet” note Alain Marguet,
le président de l’Amicale et de La
Frontalière. Cet important investissement consenti par la mutuelle La Frontalière répond à un double objectif : un
objectif “social” qu’elle s’est fixé, à savoir
aider les travailleurs frontaliers y compris dans leurs préoccupations liées
au logement. “Nous sommes fiers d’avoir
réalisé cette résidence à destination du
monde frontalier” comme Alain Marguet. Le deuxième objectif est “légal”.
“La législation sur les mutuelles, qui est
très rigoureuse, nous oblige à diversifier les placements de notre mutuelle la
Frontalière, afin de sécuriser nos avoirs”,
explique le président. C’est ainsi que la
mutuelle avait fait l’acquisition d’un
La future résidence pour frontaliers sera baptisée “L’Orée des cimes”.
bureau à Gaillard (Haute-Savoie) et
investi dans une maison de retraite vers
Dole (Jura). Alain Marguet précise que
les logements de ce bâtiment de Jougne
seront naturellement proposés aux travailleurs frontaliers qui arrivent sur
la région, mais “ils pourront aussi être
proposés aux autres travailleurs, même
s’ils ne sont pas frontaliers.”
La mutuelle La Frontalière a d’autres
pistes de réflexion pour créer ailleurs
sur la bande frontalière des résidences
pour les frontaliers, notamment à Villersle-Lac et aux Rousses. Mais le président Alain Marguet apporte néanmoins
une nuance : “Je tiens tout de même à
dire que la fin du droit d’option peut
remettre en cause ce genre de projet, les
pouvoirs publics n’en ont certainement
pas conscience” dit-il. I
J.-F.H.
Horlogerie
Made”.
Les horlogers suisses sont divisés sur la question de savoir
si la branche peut rater un virage technologique ou perdre des
parts de marché au profit des
smartwatches. Nick Hayek,
directeur du groupe Swatch (leader mondial) est quant à lui
sceptique face à un succès des
montres dites “intelligentes”.
Et pourtant, avec cet objet, les
jeunes vont s’habituer à avoir
une montre au poignet et plus
tard, une fois adulte, ils voudront peut-être acquérir une
montre haut de gamme.
eulement à l’état de pro- hasard. Récemment, ce dernier Environ 70 % du chiffre
totype, la montre “Iswat- a confirmé aux médias que le d’affaires de l’horlogerie suisse
ch” est appelée à deve- géant américain Apple cherchait dans le haut de gamme est réanir à la fois un iPad, un à débaucher en Suisse,
lisé par quatre grands
iPhone et un garde-temps. Les dans sa propre manugroupes. L.V.M.H. et
montres connectées - dites intel- facture située à Nyon.
Rolex ne vont sûrement
C’est une
ligentes - suscitent l’intérêt chez “Ce sont notamment des
pas participer à
chance
les horlogers qui ont compris chefs de projets qui ont d’innovation. l’iWatch,
reste
leur potentiel économique. Si été approchés” a-t-il
l’inconnue de Richeelles ne sont pas (encore) une déclaré à nos collègues
mont et du Swatch
concurrence pour le marché du de la presse suisse.
Group. Tissot de son côté préluxe, “elles sont une chance Si le projet de la iWatch n’est pare des montres connectées.
d’innovation extraordinaire” a qu’à l’état de prototype, Apple Elles devraient être mises sur
déclaré Jean-Claude Biver, le pourrait bien fabriquer sa le marché à la fin de cette année.
président de Hublot. Ce com- montre en Suisse, histoire qu’elle C’est le prélude à la création de
mentaire n’est pas le fruit du puisse disposer du label “Swiss nouveaux jobs… I
Apple cherche à débaucher en Suisse
Le géant américain aurait proposé des contrats
à des salariés de Hublot pour préparer l’arrivée
de sa “iWatch”. Dans le marché de la montre
connectée, la guerre commence. Le groupe
Tissot veut également emboîter le pas. L’horlogerie
prend un nouveau virage technologique.
S
La future montre intelligente iWatch pourrait ressembler à cela.
INFORMATIONS MAI 2014
Valérie Pagnot, Juriste
Votation du 18 mai
’’
INITIATIVE dE LA MARCHE BLANCHE
A l’opposé, la population suisse s’est exprimé
Nos voisins helvétiques devaient se prononcer le 18 favorablement à plus de 63 % pour cette initiative
Mai dans les urnes sur divers points. La participation qui à pour but d’interdire à vie à toute personne
ayant été puni pour acte de pédophilie d’exercer
a été importante avec un taux d’environ 55 %.
une activité professionnelle en rapport avec les
enfants.
’’ SALAIRE MINIMUM
Cette initiative semble cependant difficile à mettre
Un sujet était susceptible d’impacter directement en place car elle entrera certainement en opposition
les travailleurs frontaliers, celui du salaire minimum. avec la CEDH et la protection de la vie privée.
L'initiative demandait que la Confédération et
les cantons encouragent l'inscription de salaires
’’ SANTé
minimaux dans les conventions collectives de
travail et qu'un salaire minimal légal de 22 francs Les suisses ont également massivement accepté
par heure (environ 4000 francs par mois) soit (à plus de 88 %) l’initiative inscrivant dans la
introduit à l'échelon national.
constitution que « la Confédération et les cantons
Le conseil national et le conseil des états avaient veillent à ce que chacun ait accès à des soins
rejeté la proposition et invité les électeurs suisses médicaux de base suffisants et de qualité. » Elle
requiert une réglementation sur la formation des
à faire de même.
La population suisse a suivi cette recommandation professions médicales et les conditions d'exercice
des généralistes, mais aussi d'autres corporations
et a rejeté massivement l’initiative à 76.3 %.
Cependant la campagne de cette initiative à eu comme les sages-femmes, les pharmaciens, etc.
des effets positifs puisque certaines branches Cette initiative avait pour but de lutter contre la
ou entreprises ont inscrit dans leur convention pénurie de médecin traitant.
collective un salaire minimum de 4000 CHF brut. Ce sont les cantons romands qui se sont montrés
(Exemple ALDI).
les plus favorables à cette initiative avec plus de
90 % de vote positif.
droit d’option :
Nous rappelons que, bien que le gouvernement ait
maintenu la fin du droit d’option pour le 31 Mai 2014,
les frontaliers, qui à l’heure actuelle, sont couverts
par des assurances frontalières privées, passeront
progressivement à la Sécurité Sociale à la date
d’échéance de leur contrat d’ici le 31 mai 2015.
L’ensemble des frontaliers n’entrera pas à
la Sécurité sociale au 1er Juin 2014.
Pour les adhérents de " La Frontalière ", leur
adhésion prendra fin au 31/12/2014.
L’Amicale des frontaliers ne stoppe pas ses
démarches contre cette réforme et entend
attaquer par voies juridiques le décret mettant en
application le nouveau système.
Sources : admin.ch, 24 heures.ch et parlement.ch
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MAICHE  03 81 64 12 24
44
AGENDA
Fournet-Blancheroche
Bretonvillers
Les musiques du Haut-Doubs en Fête
Le festival “Lez’Arts Du…”
La deuxième édition du fes- remonte sur les planches Rendez-vous devenu traditionnel, le festival des musiques du Haut-Doubs rassemblera cette année encore 9 sociétés bien décidées à se faire entendre du côté de Fourtival Lez’Arts Du… se dérounet-Blancheroche. Avec deux groupes invités pour assurer encore un peu plus le spectacle et la partie festive.
le vendredi 27, samedi 28
et dimanche 29 juin à Bretonvillers. Des expositions,
des concerts sur quatre
scènes, du théâtre et du
spectacle de rue sont notamment au programme.
union musicale de
Fournet-Blancheroche
existe depuis 1841 et
compte à ce jour une trentaine de
musiciens… donc environ 10 %
de la population du village !”
explique fièrement le président
Charles Chatelain. Une longue
histoire et un réel attachement
à l’harmonie locale qui cette
année pour la cinquième fois de
son histoire accueillera les huit
autres entités de l’amicale des
musiques du Haut-Doubs. Près
de 500 musiciens venus de Damprichard, Montlebon, Vercel, Gilley, Morteau, Villers-le-Lac, Les
Fins ou Grand’Combe-Châteleu.
“La fête débutera le samedi soir
avec un concert du Swiss Power
Brass à la salle des fêtes de
Maîche pour accueillir un maximum de monde” précise le responsable. “C’est l’un des meilleurs
groupes du genre en Suisse avec
une cinquantaine de jeunes gens
sur scène qui proposent un répertoire moderne en entraînant.”
Trompettes, bugles, basses, saxophones et percussions résonneront encore le lendemain lors
du défilé à Fournet-Blancheroche où les neuf harmonies
joueront à l’unisson avant de se
produire chacune à leur tour
à l’église pour un petit concert
“L’
e festival a fédéré autour
de lui tout une population. Sur le plateau de
Belleherbe, 16 associations se
sont regroupées et travaillent
main dans la main pour proposer la seconde édition de
“Lez’Arts Du”, un événement
assez particulier. Durant trois
jours, le village de Bretonvillers surplombant la vallée du
Dessoubre va s’animer au son
des groupes de musique mais
aussi des expositions et autres
animations comme des ateliers
de magie ou des contes. “La première édition ayant été un succès avec une centaine d’artistes
en tout genre, plus d’un millier
de spectateurs malgré des conditions météo défavorables, nous
reconduisons le festival qui doit
prendre sa place dans le temps”
rapporte le président de
l’association Zik’n scène Michel
Locatelli.
Outre des expositions, quatre
scènes seront mises en place
par des professionnels. “L’entrée
sur site est gratuite et les spec-
L
Trois jours de concerts, d’art, et de fête, fin juin à Bretonvillers.
tacles à petit prix 8 euros pour
Alfred Massaï par exemple”
note le président qui veut faire de cet événement une grande fête culturelle. “Nous fonctionnons comme le F.I.M.U. (de
Belfort). Il y a très peu de
concerts qui se chevauchent.
Les personnes pourront se balader sur le site et prendront ce
qu’elles
veulent”
dit
l’organisation.
Concerts, théâtre, spectacles
de rue, contes, écrivains,
sketches, magicien, spectacle
pour enfants, exposition photographies, sculpture, peintures,
ateliers d’écriture, de dessin,
haïku japonais, initiation à la
danse folk et country, danse flamenco, spectacles des écoles,
seront proposés autant par des
professionnels, semi-professionnels, que par des amateurs
ou encore de jeunes artistes en
herbe. Nouveauté cette année :
des
repas,
notamment
dimanche midi. Sont attendus :
Alfred Massaï, Sept (Tock Art),
Black Wood, Marion Rock… I
Festival Lez Arts Du… à Bretonvillers vendredi 27,
samedi 28 et dimanche 29 juin. Renseignements et
réservations 03 81 44 37 77 – 03 81 86 31 50 [email protected] www.lezartsdu.fr
http://www.facebook.com/ FestivalLezArtsDu
Grand moment le samedi 14 au soir avec le concert du
Swiss Power Brass à la salle des fêtes de Maîche.
auditionné par deux professionnels : “Il n’y a pas de compétition, c’est juste l’occasion
d’avoir l’avis d’une oreille extérieure et experte, un avis
constructif pour nous aider à
progresser” explique Charles
Chatelain.
Le Highland Dragon Pipe Band
sera lui aussi présent avec ses
cornemuses dès la messe du
matin à 10 h 30 et pour quelques
intermèdes au cours de la jour-
née. Un programme éclectique
et complet qui devrait largement répondre aux objectifs fixés
par les organisateurs : fédérer
les sociétés adhérentes et intéresser le grand public à la
musique d’harmonie. “Sans
oublier l’importance économique
de ce rendez-vous qui nous permettra de faire fonctionner notre
société et la formation des jeunes
par l’école “Duo Doubs” et donc
les musiciens de demain.” I
Billetterie dans les offices de tourisme de Maîche et de
Morteau, au bureau de tabac le Diplomate à Maîche,
à la librairie Graine de livre à Valdahon et auprès
des musiciens. Les autres animations sont gratuites.
Fournet-Blancheroche
Rendez-vous au jardin des Louisots
Placée sous le signe de l’enfance, la manifestation orchestrée par le ministère de
la Culture sera relayée à la ferme-auberge des Louisots par Jean-Louis Charbonnel, toujours prêts à faire découvrir ce lieu atypique.
e jardin est situé devant est possible de faire pousser
une ancienne ferme du beaucoup de plantes ici malgré
XVIIème siècle. Il offre un climat rude. Pour cette édiune succession de scènes florales tion où la sensibilisation des
aux courbes généreuses
enfants aux questions
avec plus de 300 espèces
environnementales est
“Il
est
de plantes végétales,
mise en avant, les écodont des vivaces accli- également liers seront les prematées” explique avec possible de miers à entendre ses
passion le maître des manger sur explications avant un
lieux. En participant à
week-end ouvert à tous
place.”
ce rendez-vous popule samedi 31 mai et
laire, Jean-Louis Charbonnel dimanche 1er juin de 10 heures
souhaite justement montrer aux à 18 heures “Comme nous
habitants du Haut Doubs qu’il sommes une ferme-auberge, il
“L
est également possible de manger sur place, sur réservation.”
L’occasion pour les visiteurs de
goûter aux produits du terroir
issus de la ferme après avoir flâné tranquillement au milieu des
fleurs, pour se mettre en appétit ou alors pour digérer. I
Entrée gratuite
Lieu-dit les Louisots
(route à droite de
la mairie du village
sur environ 1 km)
Tél. : 03 81 68 25 49
Le jardin de la ferme-auberge des Louisots sera un lieu
de rendez-vous idéal le 31 mai et le 1er juin.
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AGENDA
45
Orchamps-Vennes
“Rayons de soleil” :
un livre pour combattre le cancer
Nicolle et François Vuillemin, accompagnés d’un collectif d’artistes, éditent
un ouvrage dont l’intégralité des bénéfices ira à l’amélioration de la qualité de vie des patients durant les séances de chimiothérapie.
Nicolle et
François
Vuillemin
présentent
“Rayons de
soleil”, livre
dont les
bénéfices iront
à OncoDoubs
qui mène le
combat contre
le cancer.
ans sa vie, Nicolle Vuillemin mène deux combats :
le premier contre son cancer, le second pour que les malades
aillent mieux. Il y a 22 ans, lorsqu’elle est touchée pour la première fois par la maladie, elle se
retrouve seule face aux cheveux
qui tombent. Un choc. “C’est le
pire qui peut arriver chez une
femme” dit-elle. 22 ans après, la
voilà devenue “confidente” et
moteur dans le combat contre
la maladie. A ses côtés, François l’épaule. Photographe, correspondant de presse, il a fait
- lui aussi - de sa vie un combat
contre la maladie. “C’est devenu ma religion” dit-il. Voilà pourquoi il édite “Rayons de soleils”,
son neuvième livre, dont
D
l’intégralité des fonds ira à
l’association OncoDoubs, dont
la vice-présidente est Nicolle.
Créée en 2009 et reconnue
d’utilité générale (depuis 2013),
OncoDoubs apporte un soutien
aux malades du cancer. Son
action : organiser dans les hôpitaux des séances de soins esthétiques, acheter des produits de
beauté et du matériel pour que
les malades puissent faire du
sport dès qu’ils ont reçu leur
injection de produit. Ces
méthodes sont reconnues par
les praticiens et sont désormais
utilisées à l’hôpital de Pontarlier et Besançon.
Pour financer ces projets, les
Vuillemin ont donc choisi
l’édition d’un livre où des pho-
tos ou dessins d’artistes sont
compilées : “Nous avons cherché le symbole d’un collectif uni
et battant pour faire reculer la
maladie” dit François Vuillemin. L’édition de l’ouvrage est
financée par les fédérations de
chasse du Doubs et du Jura.
L’auteur cherche des distributeurs pour le vendre. Il prépare déjà un 10ème ouvrage. Une
leçon de courage. I
Livre “Rayons de soleil”
de Nicolle et François
Vuillemin, 15 euros.
Disponible à OrchampsVennes, Morteau (Trois
souhaits), Saône
(photographe Le Chanet),
Valdahon (Graines
de Livres).
Mots fléchés
Fruitier
Crème
Apéritif
Note
Proches
Conscience
Canton
suisse
Fruit
Poisson
Possessif
Humide
Dans la
Manche
Planète
6DQV ÀQ
Conjonction
Fleuri
Une bougie
Mise
en ordre
À elle
Cavitée
Amour
bestial
,QÀQLWLI
Saints
Prénom
Enfantin
Coup
de pied
Solution des
mots fléchés n°198
Argile
Longueur
Sert
Fleur
fromage, salade de fruits, cafémacarons et une surprise culinaire au milieu du parcours.
Bref, il y aura de quoi affronter les 219 mètres de dénivelé
positif pour rallier l’arrivée
en milieu d’après-midi. Pour
cette troisième édition, les organisateurs ont limité le nombre
d’inscriptions à 600. Prenez vos
précautions, réservez avant le
15 juin. I
Crus
Drame
Parcourue
appétit vient en mar- Sept étapes gourmandes attenchant. Les participants dent les randonneurs le long de
à la marche gourmande ce parcours accessible à un laren savent quelque choge public. À chaque
se. Le 29 juin, ils seront La présence halte, ils dégusteront
plusieurs centaines à
des produits du terroir
d’un
prendre le départ de la
franc-comtois cuisinés
traiteur.
troisième édition de cetpar un traiteur, avant
te randonnée originale
de se remettre en rouproposée par les footballeurs te jusqu’à la prochaine pause
du Sporting-Club de Villers-le- savoureuse. Au menu, cake salé,
Lac. Le rendez-vous est don- terrine, saucisse de Morteau,
né aux marcheurs sur le parking du Saut du Doubs. De là,
entre 10 h 30 et 13 heures, ils
partiront par petits groupes
pour un périple de 11 kilomètres
à travers un territoire classé
“grand site national”.
Pendant l’effort, le réconfort !
L’
Union
Article
Un kilomètre à pied,
ça ouvre l’appétit
Rens. et réservations :
Thierry Houg :
06 88 24 22 14
Antoine Simonin :
06 76 96 57 94
Tarifs : 28 euros adulte 10 euros moins de 12 ans
www.scvillerslelac.fr
Un parcours de 11 kilomètres ponctué de sept haltes pendant lesquelles les randonneurs savourent des produits régionaux. Voilà le principe de la marche gourmande qui aura lieu le 29 juin. Une manifestation qui fait recette.
Guère
A eu
sa ruée
Personne
chère
Villers-le-Lac
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I B R
E
H
E
R
E
La marche gourmande est devenue très populaire.
Prochaine sortie du journal C’est à dire
lundi 23 juin
46
AGENDA
Flangebouche
La fête qui dure en bouche
Les 13, 14 et 15 juin, le comité des fêtes de Flangebouche organise la troisième édition de la Fête
de la bouche avec des animations à volonté au buffet, dont un concours de cuisine.
e comité des fêtes a concocté un
programme d’animations aux
petits oignons pour la troisième
édition de la Fête de la bouche.
L’association le servira à point les 13,
14 et 15 juin. Trois jours durant les-
L
du dimanche, un concours culinaire,
comme on en voit à la télé. Il est ouvert
à tous les cuisiniers et cuisinières amateurs (inscription obligatoire sur
www.masterbouche.fr) qui rivaliseront
dans la préparation d’un plat. L’assiette
sera soumise à un jury de fines bouches
composé, entre autres, de professionquels le fumet de la bonne humeur et nels de la restauration dont le chef
de la convivialité se diffusera au gré Philippe Feuvrier. Le vainqueur gagnedes rendez-vous dans les rues de Flan- ra un robot Kenwood cooking chef d’une
gebouche et sur la place du village. Un valeur de 1 300 euros ! ça vaut le coût
des temps de forts de cette manifes- de passer un tablier et de se décartation populaire est le “Master bouche” casser aux fourneaux ! Pour la pre-
Le Marché de la bouche auquel participent des producteurs
de produits du terroir.
mière fois cette année, le comité des pourront participer au concours de
fêtes organise le même défi mais pour gobage de flan et à celui de craché
les juniors le samedi après-midi.
de noyau ! Avis aux amateurs.
Décidément, la fête de la bouche est Cette fête, c’est aussi des animations
une fête qui se mange ! Beaumusicales. Trois bals sont
coup d’animations ont un lien
annoncés le 31 mai et les 7
Un robot
avec la gastronomie. C’est le
et 14 juin. La fanfare jouecooking chef ra le dimanche à midi lors
cas du Marché de la bouche
à gagner.
où les producteurs viennent
de l’apéritif offert par la
vendre des produits du termunicipalité. Des spectacles
roir. Le public pourra suivre égale- de rue et une fête foraine sont prévus.
ment tout le processus de fabrica- A noter deux autres rendez-vous anition du morbier et s’installer à table més par Dominique Morize :
pour se restaurer sous le chapiteau l’enregistrement de “la Faute à
aux heures des repas le samedi et le l’accordéon” le vendredi soir, et le lendimanche. Dans un registre plus demain de “Samedi chez vous”. I
ludique, les personnes au large bec
Le vainqueur de l’édition précédente de Master Bouche.
Renseignements :
La Fête de la Bouche les 13,14 et 15 juin à Flangebouche
www.comiteflangebouche.wordpress.com
Pour participer au concours Master Bouche s’inscrire sur :
www.masterbouche.fr
47
LE PORTRAIT
Morteau
L’Odyssée de Mélior
Il y a longtemps que Patrick Mélior a quitté le Haut-Doubs où il a encore sa famille installée Morteau.
Le metteur en scène adoubé à Paris s’est installé à Besançon où il dirige le théâtre Alcyon. Il
n’exclut pas de présenter à Montlebon son nouveau spectacle adapté de l’Odyssée d’Homère.
ui, c’est Patrick Mélior. Il sait que
son nom ne parle pas à tous, mais
peu importe. À soixante ans passés, cet homme plein de sagesse ne court
pas après la notoriété à tout prix dans
la ville de Victor Hugo où il vit depuis
bientôt trente ans. Adoubé à Paris pour
son écriture artistique, plusieurs fois
encensé par la critique, il n’est pas
contrarié d’être accueilli encore parfois
dans sa Franche-Comté natale comme
un débutant. Nul n’est prophète en son
pays, c’est bien connu, et cet écart de
perception entre la capitale et la province l’amuse au fond, sans mépris.
Patrick Mélior est metteur en scène et
responsable depuis 1991 du Théâtre
Alcyon qui a ses quartiers à Chaudanne. Avec sa compagnie, il s’est fait
connaître dans le milieu culturel par
son talent, et au-delà, par ses prises
de risque, tant dans le choix des lieux
improbables où il porte le théâtre que
dans l’audace de sa mise en scène.
Transposer au théâtre “La Chevauchée fantastique”, un western de John
Ford, c’est osé ! Il l’a fait. Cela lui vaut
parfois d’être catalogué dans la catégorie des “intello-élitistes”, un attribut qu’il conteste. Si Faust (Goethe) et
Dante sont des classiques un peu ardus,
Patrick Mélior a su en proposer des
adaptations originales à la portée du
spectateur. “Il est toujours possible
d’aller sur des sujets qui ne sont pas
faciles sans tout intellectualiser. Je me
bagarre là-dessus. Comment échanger
L
avec un public à qui je ne demande pas cours ambitieux qu’il suit depuis le
d’être savant et que j’amène à vivre un début. Il fait surgir Ulysse, roi d’Ithaque,
événement plutôt qu’un produit théâ- héros de la mythologie grecque, dans
tral. C’est tout le sens de mon tra- une adaptation qui fait écho à notre
vail” résume le metteur en scène qui monde contemporain. L’auteur est sur
convainc ceux qui voient ses spectacles. la corde raide dans cette histoire. Mais
La compagnie qu’il dirige est d’abord c’est aussi en se mettant en danger
une compagnie d’extérieur. “Nous avons qu’il peut espérer exalter le public.
choisi de travailler dans la nature, Patrick Mélior ne redoute pas d’être
ou dans des sites patrimoniaux. Du jugé. “La critique n’a jamais été une
moment que le lieu est en accord avec obsession chez moi dit-il. Pendant tounotre propos, la seule limite est d’ordre te ma période parisienne, j’en ai reçu
technique.” À partir de là,
beaucoup. C’est le jeu.” Il va là
Patrick Mélior ne se refuse
où l’inspiration le guide, en
“Le cul
rien. Il est ouvert à tout. Une
cheminant dans le respect des
forêt, le parc de Consolation, entre deux œuvres sur lesquelles il se
chaises.”
les ruines du château de Montpenche pour en livrer sa verfaucon, voilà le genre de lieux
sion théâtrale. “Je suis du genqu’il affectionne. Son public a l’habitude re ruminant. L’Odyssée, j’y pensais
de prévoir une petite laine et des chaus- depuis longtemps” confie-t-il.
sures adaptées lorsque l’histoire Dans cette grande fresque tout public,
l’entraîne dans l’un de ces endroits le metteur en scène extrait de la mythoinattendus. “Quand la nature se met logie lointaine la question de l’héroïsme.
à jouer au théâtre elle aussi, il se pas- “Qu’est-ce qu’un héros ? Finalement,
se quelque chose de merveilleux.” la mythologie dit que parmi nous, parL’atmosphère est dantesque ! “Ceci mi les gens modestes, il y a des Ulysétant, faire un spectacle dans un lieu se, des Achille, des Pénélope. J’ai croimoche peut être aussi très intéressant. sé des gens dans des campagnes qui
Une décharge, par exemple, est un étaient des “demi-dieux”. Le sens de la
endroit hallucinant. Cela peut appor- mythologie est de nous inviter à obserter une belle énergie à un thème.” Cet- ver ce qu’il peut y avoir d'héroïque à
te expérience-là, il ne l’a pas encore notre époque.”
tentée.
L’Odyssée est à l’affiche du théâtre
Depuis quelques mois, Patrick Mélior Alcyon pendant tout le mois de juin.
s’est attelé à l’écriture d’un nouveau Mais Patrick Mélior réfléchit déjà à sa
spectacle inspiré d’un classique, mise en scène quelque part du côté de
l’Odyssée d’Homère, conforme au par- Montlebon. Décidément, il est un hom-
Patrick Mélior a la double culture du théâtre et de l’architecture
dans laquelle il puisse une incroyable liberté d’expression
artistique. Réservations
me de théâtre mais pas du lieu où il
se joue traditionnellement. Il a cette
liberté de chahuter les conventions
sans doute parce qu’il n’est pas issu
du sérail. Par exemple, il n’a aucune
difficulté à faire cohabiter sur scène
des comédiens amateurs et professionnels du moment que ce brassage
nourrit la création. L’artiste ne rentre
pas dans les cases.
Le vrai métier de Patrick Mélior est
architecte D.P.L.G. (diplômé par le gouvernement). Des études que ce natif
du Russey a suivies à Paris. Le théâtre
est entré dans sa vie par sa sœur cadette, Chantal Mélior, metteur en scène
reconnue et avec laquelle il collabore
encore régulièrement. C’est elle, qui
en amateur, l’a incité à monter sur les
planches. C’est cette double culture de
l’architecture et du théâtre, du ration-
nel et de la poésie, qui l’a amené à se
tourner vers la scénographie pour commencer. Un art du décor qu’il a eu la
chance d’enseigner à l’École Nationale Supérieure d’Architecture ParisVal-de-Seine, suite à sa rencontre avec
Jean Perrottet l’architecte qui a restructuré la plupart des théâtres en France. “Je suis en retraite de l’enseignement
depuis six mois” annonce Patrick Mélior
qui croit beaucoup au hasard de ces
rencontres, sur lequel se joue parfois
un destin.
Il puise dans la diversité de ses savoirfaire autant que dans son cœur pour
créer. Le metteur en scène n’a jamais
cessé de décloisonner dans son approche
du théâtre. Il a toujours eu “le cul entre
deux chaises” comme il dit, mais il reste bien assis. I
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