17.18 SEPT - University of Reims Champagne
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17.18 SEPT - University of Reims Champagne
17.18 SEPT Journées du Patrimoine voir infos cartes LE MOULIN DE LA HOUSSE SUR LE CAMPUS MOULIN DE LA HOUSSE & SUR LE CAMPUS CROIX-ROUGE Na2c-Ar-Ne-Fe Ces 35 blocs, de granit, tels une pluie de météorites fraîchement tombée, sont accueillis et protégés par l'architecture, de béton, d'un campus alors considéré comme écrin. Shamaï Haber, précurseur de l'art urbain a réalisé en 19701971 l'une de ses œuvres majeures sur le campus du Moulin de la Housse. En 1959, Lipschitz, Giacometti, Henri Moore, Pevsner et Zadkine lui décernent le premier prix Bourdelle après dix ans d'expositions particulières. Avec cette prestigieuse reconnaissance, il aurait pu devenir l'un des enfants gâtés du marché de l'art des années 60. Mais, paradoxalement il choisit une tout autre voie. Il refuse le monde des collectionneurs et des galeries privées et occupe avec ses œuvres monumentales l'espace public. Le projet est proposé comme un monument de béton, d'acier, de verre et de lumière, orienté et polyforme, qui réactualise les éléments de la tradition et de l'histoire culturelle, économique et urbaine de Reims. Son titre, composé de l'assemblage des symboles chimiques des matériaux dont est faite l'œuvre et de la description de son aspect situe le projet à la fois dans son contexte scientifique et dans son contexte industriel. La composition de l'œuvre est tirée de celle de la paillasse de laboratoire surmontée de sa hotte. Le cube inférieur est recouvert de ses parements de tôle comme les carreaux de faïence. Le cube supérieur est inspiré des hottes qui surmontent les paillasses. À la fois translucide et opaque, il dirige le regard vers l'invisible. Shamaï HABER Jacques-Victor ANDRÉ L'artiste axonais, a créé une sculpture épurée et résolument moderne. Un long balancier, en équilibre sur un cône d'acier, tournera selon un rythme vriable, piloté par une série de capteurs. L'antagonisme des formes ne doit rien au hasard. Le balancier par sa mobilité, suggère la curiosité, la vivacité d'un esprit en éveil. Et le cône renvoie à la notion de connaissance, dont la base sans cesse s'élargit. Recouverte d'ions, cette tour aux reflets d'argent laissera transparaître chaque nuit, sous les perforations de sa peau, une structure légère mais solide. « la forme générale s'inspire de l'image du moulin construit sur le site du XXIe siècle ; un clin d'œil à l'histoire, à la mémoire des lieux » (J.V. ANDRÉ) GRANIT LA MER tapisserie d'Aubusson • Jean LURÇAT Lurçat est influencé par les fauves, par les cubistes puis par les surréalistes ; il est, dans ses cartons, essentiellement symboliste. Le dessin stylisé est clair et dense et l'utilisation de l'élément végétal "ici les algues" comme remplissage des motifs est déjà très fréquente. (architecture et parasélène) • Bernard GERBOUD MOSAÏQUE Raoul UBAC Photographe, peintre, graveur, illustrateur, Ubac partage de 1936 à 1939 toutes les activités des surréalistes. Ses reliefs, haut-reliefs et décors muraux - mosaïque de la rotonde des amphis - pour les édifices publics et privés datent des années 1960. la fondation Maeght à St Paul de Vence accueillera à cette époque plusieurs mosaïques et tapisseries de l'artiste. Grâce aux commandes publiques effectuées dans le cadre du 1% artistique*, le campus du Moulin de la Housse jouit aujourd'hui d'une collection remarquable d'œuvres d'art contemporain. UNE COMPOSITION D’ENSEMBLE GÉOMÉTRISÉE VUE DU CIEL L’architecte Marcel Lods, alors associé aux architectes Paul Depondt et Henri Beauclair, réalise un ensemble aéré de bâtiments espacés, organisés suivant un axe longitudinal Ouest Est, avec un espace central très ouvert, recevant les entités bâties aux fonctions majeures (la rotonde composée de 4 amphithéâtres et la bibliothèque sur 3 niveaux). Ce plan très géométrisé, avec une faible emprise au sol, libère de nombreux espaces verts, favorisant des cheminements fluides, continus comme une rue piétonne couverte et des parcours agréables, reliant les différents équipements. Les édifices, ayant chacun leur propre fonction, épousent la topographie naturelle du terrain et s’élèvent entre un et deux niveaux. ORGANISATEUR S.U.A.C. (Service Universitaire d'Action Culturelle) Villa Douce Présidence de l'Université de Reims Champagne-Ardenne 9 Bd de la Paix . 51100 Reims 03 26 91 84 15 . [email protected] . www.univ-reims.fr PARTENAIRE SOS Reims Urbanisme & Nature Maison de la Vie Associative 122 bis rue du Barbâtre – 51100 Reims 03 26 78 11 39 . [email protected] Marcel LODS La Faculté des Sciences est créée par décret le 4 juillet 1959, avant même la création de l'Académie de Reims, intervenue en janvier 1962. La Faculté des Sciences, composée de plusieurs bâtiments, est édifiée en 1967 sur le terrain vierge du Moulin de la Housse de plusieurs hectares, situé à l’entrée Est de la ville de Reims le long de la route de Châlons-en-Champagne. recyclé sur papier pefc 70 % - 2011.2012 UNE PROGRAMMATION RICHE Dès juin 1959, le célèbre architecte Marcel Lods et l’architecte adjoint rémois André Dubard de Gaillarbois réalisent les premières esquisses de l’ensemble des bâtiments de la Faculté pour accueillir 4000 étudiants au sein d’un riche programme. Ce programme complexe associe les locaux administratifs et d’enseignement, des laboratoires de recherche et de travaux pratiques en mathématique, physique, physique-chimie, biologie végétale, biologie animale, géologie, divers ateliers, une bibliothèque et un bâtiment amphithéâtre circulaire remarquable, un restaurant de 1000 places et 300 chambres d’étudiants. L’espace peut ainsi recevoir des extensions bâties latérales ou en surélévation, afin de doubler la capacité d’accueil du campus. Les bâtiments très rectangulaires, simples et allongés forment une composition rigoureusement géométrique, qui est mise en valeur par la rotonde aux formes dynamiques circulaires en béton blanc. Les bâtiments administratifs et la bibliothèque sont agrémentés de larges patios intérieurs plantés, faisant pénétrer la lumière à l’intérieur d’espaces très ouverts et flexibles. La composition permet alors d’associer les espaces de vie aux fonctions administratives et de savoir (amphithéâtres, bibliothèque) pour créer une convivialité et une réelle proximité au sein d’un campus, refusant toute monumentalité. Cette faculté est l’une des premières en France à faire référence au modèle du campus à américaine. UN TRAITEMENT ARCHITECTURAL DES FAÇADES TRÈS ÉPURÉ Cette grande cohérence architecturale des bâtiments repose sur des principes architecturaux forts et résolument modernes, qui se traduisent par une structure porteuse (initialement métallique) sous forme de piliers rectangulaires en béton blanc, reportés à l’extérieur et détachés des façades, et de grandes baies continues en aluminium anodisé préfabriquées avec un système d’ouvertures unique. Le jeu de la lumière, l’utilisation de grandes ouvertures continues sur toute hauteur et du béton blanc, la fluidité des espaces et leur qualité fonctionnelle, les formes épurées géométriques des volumes et leur juxtaposition ainsi que la rotonde des amphithéâtres avec le juste équilibre de ses formes arrondies et sa qualité acoustique unique tendent vers une harmonie et une légèreté architecturale remarquable, répondant à la quête d’immatérialité recherchée par l’architecte Marcel Lods. BIBLIOGRAPHIE DE MARCEL LODS Dès 1928, l’architecte Marcel Lods (1891-1978) prône l’usage de la préfabrication industrielle dans la construction de bâtiment avec des matériaux très légers pour une architecture tendant vers un idéal d’immatérialité. Pionnier dans le domaine de la préfabrication industrielle, il construit avec des grands ingénieurs comme Bodianski et Prouvé des édifices et des grands ensembles (la Cité de la Muette à Drancy en 1931-34…), classés Monuments historiques (maison du peuple et marché couvert de Clichy en 1935-39) ou inscrits à l’inventaire Supplémentaire des Monuments historiques (école de pleine de Suresnes en 1934-35), qui ont profondément marqué l’histoire de l’architecture internationale. Il devient membre des Congrès Internationaux d’Architecture Moderne (CIAM) en 1933 et de l’Union des Artistes Modernes (UAM) en 1934. Lors de la construction du campus Moulin de la Housse dans les années 1960, Marcel Lods architecte d’avant-garde est alors associé aux architectes Paul Depondt (1926-2007) et Henri Beauclair. Ils fondent, alors le GEAI (Groupement d’études pour une architecture industrialisée) et réalise des prototypes de bâtiment intégralement usiné entre 1962 et 1966 avec le grand ensemble de la Grande Mare à Rouen. Il enseigne à partir de 1948 à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris (puis démissionne en 1964) et à partir de 1957 à l’Ecole des Ponts et Chaussées. Titulaire de plusieurs grands prix nationaux et internationaux d’architecture, il devient membre de l’Académie d’Architecture en 1971, une des plus majestueuses fonctions dans ce domaine. UN PEU D'HISTOIRE L'université de Reims est fondée en 1548 par une décision du Pape Paul III. Les facultés d'art, de théologie, de médecine et de droit ont été les premières crées. L'arrivée de la Révolution française va entraîner la fermeture de toutes les Universités de France. A Reims, ce n'est qu'à partir de 1956 que les facultés vont réapparaitre et se diversifier. Grâce à cette nouvelle impulsion, l'Académie de Reims est instituée en 1961. Les facultés de droit, de sciences économiques, de lettres et de sciences humaines n'ouvrent leurs portes que 7 ans plus tard. Le campus Croix-Rouge, dernier site universitaire crée, accueille ses premiers étudiants au cours de la rentrée universitaire de 1970. Afin d'affirmer son identité régionale, l'Université change de nom, et devient l'Université de Reims Champagne-Ardenne en 1982. Aujourd'hui, ce campus, situé à proximité de la ligne du TGV Est, est devenu trop vétuste. Sa reconstruction est en cours et il est désormais desservi par le tramway. LES COQUILLES A. & D. DUBARD de GAILLARBOIS et R. CLAUZIER Elle marquent l'entrée du campus. Symbole de l'université, cet ensemble de 6 amphithéâtres en forme de coquilles St Jacques inversées a été imaginé et créé par 3 architectes A. et D. Dubard de Gaillarbois et R. Clauzier. Construite en 1972, la structure des coquilles est faite en bois lamellé collé, une technique novatrice à l'époque mais encore peu utilisée. De fait, les amphithéâtre se sont détériorés plus rapidement que prévu. Leur réhabilitation a été conduite en 2005 par l'entreprise de Dominique Calvi. Après la restructuration du nouveau campus, il ne restera plus comme bâtiment d'origine que les coquilles. LA SCULPTURE DU PARVIS Marino DITEANA Située à l'entrée du campus, cette sculpture monumentale haute de 10 mètres ne passe pas inaperçue. Achevée en 1981, son auteur, l'italien Marino Diteana a voulu mettre en valeur l'architecture de l'Université en utilisant des figures géométriques en acier corten, un acier qui s'oxyde avec le temps. Deux années de travail ont été nécessaires à la réalisation de cette œuvre, choisie dans le cadre du "1% artistique"*. LES GIROUETTES LES NOUVEAUX AMPHIS Jean-Michel JACQUET Achevé en 2000 par l'architecte Jean-Michel Jacquet, cet ensemble de quatre amphithéâtre se démarque des coquilles par une ligne plus sobre et orthogonale. Marquant l'entrée Est du campus Croix-Rouge, ce bâtiment, avec sa charpente métallique, tire parti de la dénivellation en permettant un accès aux amphithéâtres par le haut. Hélène REMY À la fois stables et mobiles, ces six girouettes dispersées dans le campus sont l'œuvre de la sculptrice Hélène Remy. Elle s'est inspirée d'une lampe d'intérieur de Pierre Chareau, "la lampe religieuse" afin de concevoir un chemin d'éclairage pour "chasser la nuageuse ignorance". Ces structures de fer ont été inventées en 2002 dans le cadre du 1% artistique* à la suite des constructions des nouveaux amphithéâtres et du bâtiment recherche. LE BÂTIMENT RECHERCHE atelier de Claude MONFORT Dédié à l'enseignement et la recherche, ce bâtiment a été achevé en 2003. Malgré des contraintes importantes au niveau du terrain, il a réussi à reproduire une architecture simple en utilisant des matériaux courants comme le béton et l'aluminium naturel, tout en conservant une vue sur la Montagne de Reims. CAMPUS MOULIN DE LA HOUSSE Hervé Thibon et Pascale Urrea, Professeurs d'arts plastiques et Sarah Hinnrasky, Architecte-Urbaniste et Laurent Debrix, Architecte commenteront les visites. LA BIBLIOTHÈQUE ROBERT DE SORBON LA HALLE DES SPORTS Ce complexe sportif conçu sur 2 niveaux a ouvert ses portes en 2003 pour le plaisir de tous les adeptes d'activités sportives : escalade (le plus haut mur de la région), handball, tennis, danse… La halle accorde une place importante au confort des usagers grâce à l'utilisation de panneaux acoustiques en bois, de sols souples et de parquets sportifs. Unique installation d'une telle envergure dans notre région, ce gymnase fonctionnel est l'œuvre du cabinet d'architecture PACE. cabinet CHABANNE & PARTENAIRES Conçue comme un livre ouvert avec sa façade inclinée, la bibliothèque combine modernité et écologie en privilégiant la maîtrise de la lumière naturelle, le confort acoustique et l'hygrothermie. Crée en 2006 par le cabinet Chabanne & Partenaires, elle respecte le label Haute Qualité Enivornnementale (HQE), d'où son surnom de "bibliothèque verte". Près de l'entrée, sa façade en mur verrier représente les Faux de Verzy. De l'autre côté, le stylet qui traverse la bibliothèque symbolise l'écriture tandis que la façade inclinée et ses petites ouvertures, tel un code binaire, incarnent l'ordinateur. (*) Obligation de consacrer 1% du coût d'une construction publique ou de travaux de réhabilitation de bâtiments publics à la réalisation d'une ou plusieurs œuvres d'art originales d'artistes. CAMPUS MOULIN DE LA HOUSSE SAM 17 SEPT - 14h > 17h LE BÂTIMENT 17 Jean-Philippe THOMAS Inauguré en juillet 2008, cet ensemble s'inscrit dans une démarche écologique. Le bâtiment s'organise autour de deux unités distinctes : une structure compacte et imposante, associé à une palissade en bois masquant les salles d'enseignement. Avec son toit végétalisé, ses pare-soleil et son bardage en bois, l'architecte Jean-Philippe Thomas, a réussi à associer environnement et confort grâce à des matériaux issus du développement durable. Ce choix permet une intégration parfaite du bâtiment dans le paysage. toutes les heures, RDV entrée Rond Point de la Défense (près de la piscine des Thiolettes) CAMPUS CROIX-ROUGE CAMPUS CROIX-ROUGE DIM 18 SEPT - 14h > 17h toutes les heures, RDV sur le parvis devant les coquilles CRÉDITS TEXTE « Marcel LODS » SOS Reims Urbanisme & Nature « Campus Croix-Rouge, histoire et bâtiments » Vanessa WROBEL PHOTO Franck DAUDIN - Moulin de la Housse Antonin LECLERE - Croix-Rouge GRAPHISME GMT81