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Le baptême /1
Qu’est-ce que le baptême ?
Confession de foi
La confession de foi de la Fédération des Eglises Evangéliques Baptistes de
France dit :
Nous croyons que, comme l’enseigne l’Ecriture, le croyant est appelé à
confesser publiquement sa foi par le baptême.
Le baptême manifeste de manière visible, la réalité de l’œuvre de salut de
Dieu et de l’union du croyant à Jésus-Christ dans sa mort et sa
résurrection.
Nous croyons que, selon le Nouveau Testament, le baptême est donné par
immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et est
normalement suivi par l’admission dans une église locale.
L’article de cette confession de foi s’inspire de textes bibliques. Nous allons en
mentionner quelques-uns qui proposent une « définition » du baptême.
Le baptême : un ensevelissement avec Christ
Lire Romains 6 :2-4 ; Colossiens 2 :11-13 ; 1 Corinthiens 15 :3-4
Recopier les versets dans le tableau suivant. Comparer avec 1 Cor 15 :3-4. Que
constatez-vous ?
1
1 Cor 15 :3b-4
Col 2 :13a et 12
Rom 6 :2 et 4
v.13a
v.2a,3a
v.12a
v.4a
v.12b,13b
v.4b
Le Christ est mort pour
nos péchés selon les
Ecritures
Il a été enseveli
Il est ressuscité le
troisième jour selon les
Ecritures.
1. Dans Rom 6 :4 et Col 2 :12 le baptême est désigné par l’expression :
« Ensevelis avec lui ». Qu’est-ce que cela nous apprend sur le baptême ?
2. Dans les églises baptistes le baptême est normalement pratiqué par
immersion (sauf en cas d’empêchement). D’ailleurs le verbe grec
baptizein signifie : plonger, immerger. Quel sens attacher à l’immersion ?
Est-elle nécessaire ?
2
Le baptême : un engagement
Lire 1 Pierre 3 :21
Le texte de 1 Pierre 3 :21 donne lui aussi une « définition » du baptême.
1. D’après ce texte, qu’est-ce que le baptême n’est pas ? Qu’est-ce que cela
signifie ?
2. D’après ce texte, qu’est-ce que le baptême est ? Quel est le sens de cet
engagement ? Que signifie-t-il pour vous ?
3. Les églises baptistes baptisent uniquement des personnes capables de
confesser publiquement et librement leur foi. Elles ne baptisent donc pas
des petits enfants. Y a-t-il en 1 Pierre 3 :21 des éléments permettant de
justifier une telle pratique ?
3
Le baptême /2
La croix du Christ et la nôtre
Les textes bibliques qui évoquent le sens du baptême parlent toujours de la
mort. Colossiens 2 :13 dit : « Et vous qui étiez morts à cause de vos fautes… » ;
1 Pierre 3 :18 rappelle : « En effet, le Christ lui-même est mort pour les péchés,
une fois pour toute, lui juste pour les injustes… ». Et Romains 6 :2 souligne :
« Puisque nous sommes morts au péché… ».
Le mot « mort » n’a pas partout le même sens. Il désigne quelquefois l’arrêt de
la vie terrestre, la mort au sens moderne, biologique. C’est le cas par exemple
dans l’affirmation du Christ mort pour nos péchés. Mais il est évident qu’en
Colossiens 2 :13 et Romains 6 :2 le terme n’a pas ce sens. Il désigne une autre
réalité que nous allons essayer de comprendre.
Et vous qui étiez morts à cause de vos fautes
1. A la lumière de textes comme Colossiens 2 :13 ; Ephésiens 2 :1-5 ;
Romains 5 :6, comment comprenez-vous l’expression : « vous étiez
morts » ?
Ephésiens 2 :1-3 nous aide à bien comprendre ce que signifie l’affirmation :
« vous étiez morts par vos offenses ». Le v. 2 dit : « vous marchiez autrefois… »
et le v.3 : « nous nous conduisions autrefois… ». Les verbes utilisés, au passé
aussi, parlent d’une marche et donc d’un chemin. A plusieurs reprises la Bible
affirme que tout être humain est placé devant un double chemin, le chemin de la
vie qui conduit vers Dieu et le chemin qui éloigne de Dieu et conduit vers la
mort éternelle (lire Deutéronome 30 :15-20 ; Psaumes 1, en particulier vs 1 et
6 ; Matthieu 7 :13-14). La mort éternelle désigne alors la séparation irréversible
de Dieu. Elle signifie l’impossibilité de revenir sur le chemin qui mène à la vie.
4
La mort dont parle Colossiens 2 :13 c’est le fait de marcher sur le chemin qui
éloigne de Dieu et mène à la mort éternelle. Marcher sur ce chemin consiste à
vivre hors de la volonté de Dieu, selon les principes du prince de ce monde
(Eph. 2 :2), dans la recherche des satisfactions égoïstes (Eph. 2 :3), sans
référence à Dieu et au prochain. C’est ce que la Bible appelle le péché. Ce
péché qui met une séparation entre Dieu et nous (Es 59 :2) parce qu’il nous
éloigne de Dieu. Ce chemin de mort spirituelle mène à la mort éternelle. C’est
pourquoi Romains 6 :23 affirme que le salaire que paie le péché c’est la mort.
Ainsi on pourrait traduire Colossiens 2 :13 : « Et vous, par vos péchés, vous
marchiez sur le chemin qui éloignait toujours plus de Dieu … ».
Sur quel chemin suis-je ?
Le Christ est mort une fois pour toute
La croix du Christ constitue le cœur de l’enseignement du Nouveau Testament.
L’apôtre Paul le dit clairement en 1 Corinthiens 2 :2 : « Car je n’ai pas jugé bon
de savoir autre chose parmi vous, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ».
Nombreux sont les versets qui parlent de la mort du Christ. Cela nous permet
d’en apprécier les diverses facettes.
2. Lire les versets suivants : Romains 5 :6-8 ; 2 Corinthiens 5 :14,18-19 ;
Galates 1 :4 ; 1 Pierre 3 :18 ; Hébreux 9 :14,22,26-28 (voir aussi Es
53 :5,11,12) Ces textes disent que Jésus est mort pour nos péchés, à notre
place, en notre faveur. Que représente pour vous la mort de Jésus sur la
croix ?
Les expressions soulignées ci-dessus permettent de bien saisir le sens de la mort
du Christ.
Utilisant un langage juridique Colossiens 2 :14 affirme qu’un « document
accusateur » existait contre nous, un document qui contenait les actes
d’accusation, c’est à dire la liste de nos péchés. Dieu a décidé que la mort du
Christ a le pouvoir d’effacer ce document accusateur. Ainsi devons-nous
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comprendre que le Christ est mort pour (effacer) nos péchés. A cause de sa mort
il n’y a plus de charge qui pèse sur nous au regard de Dieu.
Le Christ est mort à notre place. En effet nous étions sur un chemin de mort.
Ayant péché nous méritions la mort. Le Christ accepte de subir cette mort à
notre place. Il s’agit ici non seulement de la mort physique mais aussi de la mort
qui est séparation de Dieu. Marc 15 :34 montre que Jésus a vécu,
momentanément, la séparation d’avec son Père à notre place.
Le Christ est mort en notre faveur car ayant effacé le document accusateur et
ayant pris notre place sur le chemin qui mène à la mort, nous avons désormais la
possibilité de nous présenter devant Dieu.
3. Romains 8 :1 affirme : « Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui
sont en Christ Jésus ». Romains 8 :33-34 souligne que ceux qui placent
leur vie en Christ ne peuvent plus être accusés et Colossiens 2 :15 affirme
que l’accusateur (les principautés et pouvoirs désignent Satan et ses
anges) est dépouillé, vaincu. A la lumière de Job 1 :9-10 ; Zacharie 3 :12 ; Apocalypse 12 :9-10 que faire du sentiment de culpabilité qui paralyse
si facilement notre vie ?
Puisque nous sommes morts au péché
4. Romains 6 :2,5a ; Galates 2 :20 ; 2 Corinthiens 5 :14 affirment que la
mort du Christ sur la croix signifie aussi, d’une certaine façon, notre
mort. Nous avons été assimilés à sa mort, nous avons été crucifiés avec
lui… Comment comprenez-vous ces affirmations ?
6
5. Alors que les textes ci-dessus parlent de notre mort en Christ au passé,
Colossiens 3 :5-9 en parle au présent de l’impératif. Pourquoi ?
6. Comment l’image du grain de blé en Jean 12 :24-25 (cp Luc 9 :23-24)
éclaire-t-elle cette affirmation ?
Les textes qui évoquent notre mort au péché parlent du changement de chemin
dont il était question plus haut. Changer de chemin c’est quitter le chemin de
mort spirituelle. C’est réaliser que notre vie sans Dieu n’était pas la vraie vie.
Elle était péché. Mourir au péché c’est donc mourir à cette vie sans Dieu,
abandonner le chemin de mort spirituelle et s’engager sur le chemin où l’on se
laisse conduire par Dieu lui-même, sa Parole constituant le guide le plus sûr
(Psaume 119, verset 105). Mourir au péché c’est donc vivre pour Christ,
conformément à sa volonté. Ainsi faut-il comprendre la nécessité de mourir
comme le grain de blé pour porter du fruit (porter du fruit est un acte de vie).
Dans le concret, Colossiens 3 :5-9 rappelle qui s’agit de faire mourir tous les
comportements « tuent » notre relation à Dieu, notre relation au prochain et
finalement nous-mêmes.
7. A la lumière de cette leçon, comment comprenez-vous la parole de Jésus
rapportée en Luc 9 :23-26 ?
7
Le baptême /3
Ressuscité en Christ
Les textes qui donnent un enseignement sur le baptême évoquent aussi la
résurrection. Ainsi Romains 6 :4-5, Colossiens 2 :12-13, 1 Pierre 3 :21. Quel est
le lien entre le baptême et la résurrection ? Que recouvre exactement ce mot de
résurrection ? Là encore il est évident que le sens n’est pas le même partout. En
1 Pierre 3 :21 il s’agit de la résurrection corporelle du Christ. Mais en
Colossiens 2 :12-13 le verbe évoque une action passée : « vous avez été
ressuscités… Dieu vous a rendu la vie avec lui… » alors qu’en Romains 6 :5,8 il
évoque une action future : « nous le serons aussi par la conformité à sa
résurrection… Nous croyons que nous vivrons aussi avec lui ».
Le livre de l’Apocalypse (20 :6) donne cette béatitude : « Heureux et saints ceux
qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a pas de pouvoir
sur eux, mais ils sont sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils règneront avec
lui pendant les mille ans ». Selon ce texte il y a une première résurrection. Il y
en a donc aussi une seconde. Selon les textes cités ci-dessus nous avons été
ressuscités (action passée) et nous ressusciterons (action future).
Les textes bibliques nous permettent donc d’affirmer les trois choses suivantes :
- Le Christ est ressuscité des morts
- Nous avons été ressuscités avec (en) lui : la première résurrection
- Nous ressusciterons pour être avec lui
Le Christ est ressuscité d’entre les morts
1. Un romancier américain (J. Irving, une prière pour Owen) affirme : « Le
dernier des imbéciles peut se sentir chrétien au moment de Noël. Mais
Pâques constitue le test crucial : si on ne croit pas à la résurrection, on
n’est pas un vrai croyant. » Qu’en pensez-vous ? Est-ce si simple de
croire à la résurrection des morts ?
8
2. 1 Corinthiens 15 :4ss affirme la résurrection du Christ : « Il est ressuscité
le troisième jour, selon les Ecritures et il a été vu par Céphas, puis par
les douze… ». Les évangiles (particulièrement ceux de Luc et Jean)
racontent ces apparitions du Christ ressuscité. Il avait un corps où étaient
encore visibles les marques de sa crucifixion (cf Jn 20 :27), pourtant un
corps différent du nôtre puisqu’il apparaissait soudainement dans une
pièce totalement close (Jn 20 :19). Le Christ ressuscité était toujours luimême, corporellement ; il n’était pas un simple esprit. Qu’est-ce que cela
nous apprend sur la résurrection ? En quoi se distingue-t-elle de la
réincarnation ?
3. Pour l’apôtre Paul, si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine (1
Cor 15 :17). Il affirme même que, sans la résurrection, le chrétien est le
plus malheureux des hommes (1 Cor 15 :19 ; voir v.32). Pourquoi ?
Comment comprendre que les personnes qui ne croient pas à la
résurrection paraissent heureuses ?
4. « Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts » (1 Cor 15 :20). Le
symbole des apôtres dit : « Je crois en Jésus-Christ son Fils unique notre
Seigneur… le troisième jour il est ressuscité des morts… ». Quelle place
la résurrection du Christ tient-elle dans votre vie spirituelle ?
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Nous avons été ressuscités avec lui : la première résurrection
5. Colossiens 2 :12 dit : « Vous avez été ressuscités en lui et avec lui par la
foi en la puissance de Dieu… ». A votre avis quelles sont les expressions
équivalentes en Romains 6 :4,11 ; 2 Corinthiens 5 :17 ; Galates 2 :20 ?
Que désigne alors la première résurrection ?
6. Le baptême marque la volonté du chrétien de marcher en nouveauté de
vie (Rom 6 :4 ; cp 2 Cor 5 :17). Selon Rom 6 :12-13 cette volonté se
manifeste de deux manières :
o ne plus être au service du péché comme instrument d’injustice
(v.12 ; cf Col. 3 :5-9) ;
o être au service de Dieu comme instrument de justice (v.13 ; cf Col.
3 :10-17).
Le chrétien ne peut se contenter de s’abstenir du mal. Le vrai service de
Dieu consiste à faire le bien. Le tableau ci-après donne quelques
exemples concrets.
« Ne mettez pas vos membres au « Mettez vos membres au service de
service du mal comme arme pour Dieu comme arme pour la justice »
l’injustice »
1. Ne pas haïr, mépriser, ignorer
2. Ne pas tenir rancune
3. Ne pas chercher à se justifier
après une erreur
4. Ne pas juger
5. Ne pas être possessif
10
1. aimer
2. pardonner
3. demander pardon
4. chercher à comprendre
encourager
5. donner
6. Y a-t-il des domaines de ma vie où doit se manifester mieux cette
« nouveauté de vie » ?
Celui qui est ressuscité avec le Christ doit chercher les choses d’en haut
(Colossiens 3 :1). Sa vie doit commencer à manifester les réalités célestes.
Le Christ ressuscité doit se voir de plus en plus en lui. Le fruit de l’Esprit
(Gal 5 :22-23), qui atteindra sa pleine maturité dans les cieux, doit
commencer à se développer ici bas.
7. Colossiens 3 :3 montre un autre aspect de cette première résurrection. Ce
verset affirme : « votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ». Comment
comprendre cette phrase ? (voir aussi Ephésiens 2 :6 ; Philippiens 3 :20 ;
Hébreux 11 :13-16)
Il y a la façon dont je me vois : un être humain qui cherche à vivre la vie
chrétienne de son mieux mais qui est souvent tiraillé intérieurement entre les
réalités du monde et les réalités célestes.
Il y a aussi la façon dont Dieu me voit : un être humain déclaré juste à cause de
Jésus-Christ, un enfant de Dieu, un être nouveau avec une identité nouvelle en
Christ. Dieu possède la capacité de voir au-delà de notre présent. Il nous voit
déjà ressuscité, glorifié, assis avec Christ dans les lieux célestes (Romains
8 :29-30 ; Ephésiens 2 :6). Par Jésus-Christ cette identité à venir est une réalité
spirituelle que Dieu voit déjà. Le baptême exprime notre engagement à devenir
toujours plus semblable à celui que nous sommes déjà en Christ.
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Nous ressusciterons pour être avec lui
8. Lire Jean 14 :1-3. Que nous apprend Jésus dans ces versets ? En quoi
rejoignent-ils l’affirmation de Romains 6 :8b ? (lire aussi 1 Corinthiens
15 :22-26 ; 1 Thessaloniciens 4 :13-18).
9. Que pouvons-nous dire de cette résurrection d’après 1 Corinthiens
15 :35-49 ?
10. Quelle place cet enseignement du Christ occupe-t-il dans votre vie
spirituelle ?
Le Christ ressuscité doit revenir pour établir son règne éternel de justice et
de paix. C’est à ce moment qu’aura lieu le jugement dernier et la résurrection
des corps pour la vie éternelle.
La Parole de Dieu nous invite à nous tenir prêts pour ce jour (Matthieu 25 :113) en faisant fructifier les talents que le Seigneur nous a remis (Matthieu
25 :14-30.
Nous ne savons ni le jour ni l’heure du retour de Jésus mais nous pouvons
prier : « Que ton règne vienne ». Nous devons être attentifs aux signes que le
Seigneur nous a donnés (Matthieu 24 :1-35) sans vouloir en tirer des
prédictions sur le moment de son retour (Matthieu 24 :44).
Nous nous contentons de cette parole du Christ : « Oui je viens bientôt » et
lui disons : « Amen, viens Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22 :20).
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Le baptême /4
Baptême et don du Saint Esprit
Différences entre le baptême de Jean et le baptême chrétien
1. Actes 19 :1-7 met en évidence le fait que le baptême chrétien est différent
du baptême de Jean. En comparant Luc 3 :3 (baptême de Jean) et Actes
2 :38 (baptême chrétien), relevez les différences entre les deux.
Eléments qui caractérisent
le baptême de Jean
Eléments qui caractérisent
le baptême chrétien
-
-
-
-
2. Expliquez les expressions suivantes :
 La conversion-repentance
 En vue du pardon des péchés
13
 Baptisé dans le nom de Jésus
 Le don du Saint Esprit
Dans le livre des Actes des apôtres, le don du Saint Esprit accompagne
normalement le baptême d’eau, soit comme la suite normale de ce baptême
(Actes 8 :15-17 ; 19 :5-6), soit comme le signe qu’il faut baptiser d’eau
(Actes 10 :44-48). Dans le cas de l’eunuque le don de l’Esprit n’est pas
explicitement mentionné mais l’Esprit était présent (Actes 8 :39) et la joie de
l’eunuque était fruit de l’Esprit. Le don de l’Esprit n’est pas mentionné pour
le baptême de Lydie et du geôlier (Actes 16 :15,33-34), peut-être simplement
parce qu’il ne fut pas suivi de manifestations extraordinaires comme le parler
en langue.
Ce que le Saint Esprit apporte au chrétien
Rom 8 :9b affirme : « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ, il ne lui
appartient pas. » Recevoir le Saint Esprit n’est donc pas une « option » dans
la vie du croyant, c’est une nécessité. Ephésiens 5 :18b affirme (selon la
traduction du Semeur qui rend mieux le sens du texte grec) : « Laissez-vous
constamment remplir par l’Esprit. » Ce verset souligne la nécessité d’un
renouvellement constant de la présence de l’Esprit Saint dans notre vie.
Contrairement au salut, l’Esprit Saint ne nous est pas donné une fois pour
toute comme une sorte de capital de départ sur lequel on vivra toute notre vie
chrétienne. Le don de l’Esprit Saint doit nous être constamment renouvelé, et
ce dans une communion permanente avec Dieu, sans quoi ce don s’étiole.
Les versets suivants permettent de comprendre l’importance du Saint Esprit
dans notre vie. Ce sont des versets à lire et à méditer. Les paroles de ces
versets constituent-elles des réalités dans votre vie ?
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 La salut
o La nouvelle naissance : Tite 3 :4-6 ; Jean 3 :5-8 ; Rom 8 :9
o La certitude du salut : Romains 8 :14-16 ; Gal 4 :6-7
Avoir l’assurance du salut, c’est connaître Dieu comme notre Père,
découvrir qu’il nous adopte comme ses enfants bien aimés et que rien ne
peut détruire ce lien qui nous unit à lui.
 La vie chrétienne
o La sanctification : Galates 5 :17-25 ; Romains 8 :13
o La compréhension spirituelle de la Parole de Dieu : Jean 14 :26 ;
16 :13 ; 1 Corinthiens 2 :10-16 ; Ephésiens 6 :17
o Une vie de prière : Romains 8 :26 ; Ephésiens 6 :18 ; Jude 20
o Une louange spirituelle : Ephésiens 5 :18-19 ; Colossiens 3 :16
o le secours dans la faiblesse : Romains 8 :26 ; Jean 14 :16ss, 26 ;
16 :7
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L’évangile de Jean désigne le Saint Esprit par le terme « paraclet ». Ce
mot signifie tout à la fois défenseur, assistant, consolateur, intercesseur.
 Le service chrétien
o L’agrégation à la communauté : 1 Corinthiens 12 :13
o Des dons pour le service : 1 Corinthiens 12 :7-11 ; 1 Pierre 4 :1011
o Une puissance de témoignage : Actes 1 :8
 Une espérance vivante
o Un avant-goût de vie éternelle : Ephésiens 1 :13-14 ; 2 Corinthiens
1 :22 ; 5 :5 ; Romains 8 :17, 23
L’aigle et le poulet
« Ceux qui espèrent dans le Seigneur renouvellent leurs forces.
Ils prennent leur vol comme les aigles ;
Ils courent et jamais ne se lassent ;
Ils marchent et ne se fatiguent pas. »
Si l’Ecriture nous invite à être des aigles, nous ressemblons trop souvent à des
poulets.
Avez-vous déjà observé un poulet qui essaye de voler ? Ca s’agite, ça fait du
bruit, ça remue du vent… mais ça ne vole pas très haut. En revanche, un aigle
qui déploie ses ailes se laisse porter par le vent. On a observé un aigle faire 25
kilomètres sans un seul battement d’aile.
Se laisser porter par le souffle de l’Esprit, c’est apprendre à déployer ses ailes
pour devenir un peu moins poulet et un peu plus aigle.
(A. Nouis, un catéchisme protestant, p 153)
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Le baptême /5
Baptême et adhésion à l’église
La confession de foi de la Fédération des Eglises Evangéliques Baptistes de
France dit :
« Nous croyons que, selon le Nouveau Testament le baptême est donné
par immersion, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et est
normalement suivi par l’admission dans une église locale. »
1 Corinthiens 12 :13 dit : « En effet nous avons tous été baptisés dans un seul et
même Esprit pour former un seul corps… ». Nous avons vu la dernière fois que
le don de l’Esprit accompagne le baptême d’eau. A Nicodème Jésus disait qu’il
devait naître d’eau et d’Esprit (voir aussi Tite 3 :5 qui relie le baptême d’eau et
le don de l’Esprit, ou encore Matt 3 :11-12 où Jean Baptiste reconnaît que son
baptême d’eau est incomplet et doit être accompagné du baptême d’Esprit que
Jésus seul peut donner). Un baptême d’eau sans le don de l’Esprit serait
incomplet comme l’était le baptême de Jean. En fait le baptême d’eau est un
signe visible du baptême de l’Esprit qui est invisible. Et c’est ce baptême
d’Esprit signifié par le baptême d’eau qui fait du croyant un membre du corps.
Il est donc normal que le baptême d’eau, accompagné du don de l’Esprit, soit
suivi par l’admission comme membre de l’église.
1. On entend quelquefois des chrétiens qui affirment ne pas être membres
d’une église locale en particulier mais simplement de l’église universelle.
Que penser d’une telle affirmation ?
Aux chrétiens de l’église locale de Corinthe l’apôtre Paul disait : « Or vous êtes
le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part » (1 Cor
12 :27). Selon 1 Cor 12 :13 c’est le Saint Esprit qui au moment du baptême fait
de nous un membre du corps de Christ. 1 Corinthiens 12 donne un
enseignement sur l’Eglise-corps du Christ et sur la qualité de membre de ce
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corps. Cet enseignement fait ressortir deux thèmes essentiels : l’unité du corps
et la diversité des membres.
2. D’après 1 Cor 12 :4-6 et Eph 4 :4-6 quel est le fondement de l’unité du
corps de Christ ?
3. Quels sont les signes visibles que Dieu a donnés pour manifester l’unité
d’après les versets suivants ?
- Act 2 :42,47; Eph 5:19; Col 3:15-17
- Act 2 :42, 1 Cor 10 :17
- Act 2 :44 ; 4 :32ss
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4. De quelle manière très concrète le Seigneur m’appelle-t-il à vivre cette
unité dans l’église ?
L’unité de l’église n’est pas synonyme d’uniformité (1 Cor 12 :14-17). Un
corps est composé d’une diversité de membres, de même l’église existe au
travers de la diversité des chrétiens.
- 1 Cor 12 :18 rappelle que cette diversité est voulue de Dieu ;
- 1 Cor 12 :20-21 souligne que la diversité suppose la complémentarité :
j’ai besoin des autres.
- 1 Cor 12 :22-26 affirme que chacun est nécessaire : les autres ont besoin
de moi.
5. D’après Romains 12 :4-11 ; 1 Cor 12 :7-11, 27-31 ; Eph 4 :11 ; 1 Pi
4 :10-11 comment se manifeste la diversité des chrétiens dans l’église
locale ?
6. D’après 1 Cor 12 :7 et 1 Pi 4 :11b à quoi servent les dons que Dieu
accorde ?
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7. D’après ces listes, quels sont les dons que Dieu accorde aux chrétiens
pour l’édification de son église ?
8. 1 Pierre 4 :10 dit : « Chacun de vous a reçu de Dieu un don particulier :
qu’il le mette au service des autres comme un bon gérant de la grâce
infiniment variée de Dieu ». Quel don pensez-vous avoir reçu de Dieu ?
Comment envisagez-vous de le mettre au service des autres dans le cadre
de l’église locale ?
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