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Dossier de production / Recherche de partenaires LE 20 NOVEMBRE Lars Norén Basile Yawanké Théâtre - Danse Traduit du suédois par Katrin Ahlgren Mise en scène : Basile Yawanké Chorégraphie : Delavallet Bidiefono Vidéo : Grégory Hiétin Avec : Comédiennes : Edith Manevy, Audrey Tarpinian et 3 danseurs/euses (distribution en cours) Production, administration, diffusion : Compagnie Alyopa Durée estimée : 1H15 Tout public / Scolaires Création prévue en septembre 2017 à La Ferme Godier, Villepinte Création prolongée par un parcours d'éducation artistique et culturelle en milieu scolaire Coproductions et soutiens : La Ferme Godier, Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis, La Fabrique Nantes, la Ville de Nantes Partenaires en cours : Onyx, Atelier de Paris Carolyn Carlson Création 2017 Compagnie Alyopa www.compagniealyopa.com [email protected] 07 53 87 29 08 L’HISTOIRE Un fait réel Un jeune homme de dix-huit ans, Sebastian Bosse, se prépare à tuer le plus grand nombre d’élèves et de professeurs de l’école où il a «souffert». Il sait qu’il n’y survivra pas. Il a fait trente victimes lorsqu’il a dévasté, en novembre 2006, un lycée dans la ville d’Emstetten en Allemagne. État des lieux Les tueries dans les établissements scolaires ne datent pas d'hier mais elles sont nombreuses et ont particulièrement marqué les mémoires ces quinze dernières années. Pour n'en citer que quelques unes, il y a eu : la tuerie de Columbine, 13 morts, 24 blessés, plus les tueurs qui se suicident. Celle du Lycée d'Erfurt en Allemagne, 16 morts et le tireur se suicide. Celle de l'université Virginia Tech, 33 morts, dont l'auteur des coups de feu. Celle de Sandy Hook, la plus récente (2012), 28 morts et le tueur s'est donné la mort. Les points communs de ces massacres devraient permettre à un professionnel de dresser le profil-type du criminel. Et alors quel serait-il ? Quel seraient ses motifs ? Sa psychologie? La récurrence des tueries devrait-elle nous amener à nous interroger sur le « message » que portent ces actes ? S'agirait-il des prémices d'une nouvelle forme de guerre civile ? Qu'est-ce que ces « discours » racontent sur notre culture ? Dans Le 20 Novembre Lars Noren offre à l'un de ces tueurs l'espace de la parole. L'espace de l'expression. Il ne nous montre pas la fatalité, l'acte de tuer, qui est irréversible. Il nous donne à voir ce qui se passe avant et qui est encore tangible. Il nous parle d'un endroit où l'on ne peut pas dire que les jeux sont faits. Au contraire, il nous laisse l'espace d'une analyse et d'une possible réponse. LE 20 NOVEMBRE ET MOI Basile Yawanké À la lecture du 20 Novembre je me suis vu replongé dans mon enfance, un matin sur les bancs de l’école primaire. Ce matin-là, il fallait retrouver la gomme subitement disparue d’un camarade de classe ; ou plutôt, le voleur de la gomme. Les injonctions de l’instituteur à l'intention du présumé détenteur de la gomme de la ramener sous peine de sévères sanctions se révélant vaines, et passé le délai de probation, l'instituteur prit sur lui la charge de retrouver le voleur. La classe était surexcitée et moi avec. On attendait tous qu’on chope le mauvais larron. Après une fouille minutieuse des cartables de quelques camarades, l’instituteur arrive à ma hauteur et trouve la gomme juste sous ma table d'écolier. La gomme avait-elle bondi jusque-là ou quelqu'un l'y avait-il placée exprès ? Je suis resté sans voix et reçus donc ma correction de redressement social : quinze coups de fessée déculottée, bien appliqués devant toute une classe gonflée à bloc pour me décrier. La honte. Avec les moqueries de tout l'établissement, pour le reste de l’année. Jusqu’à présent, il me revient de temps en temps des bribes de cette humiliation. L'humiliation... Qui ne l'a pas subie, si infime et indolore en apparence soitelle ? Enfouies en nous, il y a des petites ou des grandes blessures mais chacun s'arrange avec. Sebastian, lui, n'oublie pas et ne s'arrange pas. Il pointe du doigt là où ça fait mal et il cherche des responsables. LE 20 NOVEMBRE ET NOUS Basile Yawanké En relisant Le 20 Novembre, je me dis de mes yeux d’Africain que le vieux continent est à la dérive. Tout y est tellement construit, réglementé et fiché qu’on n'a plus d'espace pour devenir soi-même ou pour réinventer sa propre vie autre que la norme. Alors on se lance de temps à autre dans des sensations nouvelles. En relisant encore, je vois, toujours de mes yeux profanes d'Africain, l’Europe du capitalisme avec son cortège de consommation à outrance. Je me dis: qu’est-ce que l’individu est envahi et fagocité jusqu’aux os par toutes ces pubs qui en mettent plein les yeux à longueur de journée. Comme si on l’obligeait presque ou qu'on le formatait à devenir un fin adepte du système. En relisant Le 20 Novembre, je pense bien sûr aux événements de janvier et de novembre en France. A la tuerie, à la prise d'otage. Je me demande ce qui pourrait se passer dans la tête d’un «terroriste», d'un preneur d'otage ou d’un kamikaze ? Quels sont ses mobiles et pourquoi en arrive-t-il à là? Quel est son cheminement jusqu’à la dernière seconde ? Celle où il se met une balle dans la tête après avoir exécuté trente personnes, celle ou il active le détonateur de la charge d'explosifs au milieu d’une foule, celle ou il prend les commandes d'un avion pour l'écraser contre des symboles, celle où il tue au nom de. Sébastian, lui, avait dix-huit ans. Qu'a-t-il pu se passer dans la tête de ce jeune homme, de cet élève, à peine sortie de l’adolescence pour qu'il fasse ainsi une croix sur la vie qui s’ouvre devant lui, emportant avec lui le plus possible de vies ? Alors je me demande ce qui déraille dans notre système, qui pousse Sebastian Bosse à commettre ce forfait. Prenons-nous vraiment du temps pour écouter les enfants et de comprendre leurs tumultes intérieurs ? Quelle est la part du système dans les hors-la-loi? Autant d'interrogations auxquelles répond Sebastian de son point de vue et que je décide de ré-intérroger. EXTRAIT DU TEXTE « J’étais englué dans une société de consommation Je voulais me faire des copains Des gens qui te considéraient pas comme une personne mais comme un symbole de réussite sociale… J’ai compris que le monde comme je le voyais il existe pas que c’était une illusion produite par les médias la pub….. Fallait avoir le dernier portable, les fringues les plus chères et des amis comme il faut dès l’âge de 10 ans s’il te manquait un seul de ces trucs tu méritais même pas un regard T’étais une merde ... Et pourquoi Fort tous les gosses qui sont différents sont seuls silence À cause de ces foutus médias capitalistes qui dictent à la majorité ce qui est cool et ce qui ne l’est pas » LE 20 NOVEMBRE AU PLATEAU Par Le 20 Novembre Lars Norèn expose l'expression brute d'un jeune lycéen submergé par un sentiment d'humiliation. En faisant part de son mal-être au public, il accuse à tour de rôle la société de consommation, le système scolaire et les médias d'être ses bourreaux. Le discours de Sebastian me donne un outil pour me questionner sur comment par l'humiliation et l'exclusion, on arrive, probablement de manière inconsciente, à créer des monstres susceptibles de se retouner contre nous et comment les medias et le système pourraient en arriver à l'attiser. Ici il ne s'agit pas de donner une tribune à un terroriste ou un preneur d'otage mais d'offrir un lieu et un temps d'expression, de questionnement, d'analyse de nos propres angoisses et nos propres émotions, de nos propres désirs mortifères afin de déposer nos peurs et de ré-embrasser la vie, la vie dans tout ce qu'elle a d’extraordinairement beau. Faire résonner toutes les voix ; du monologue au choeur, du choeur au dialogue La voix et le visage de Sebastian sont sans doute particuliers mais ses interrogations et ses inquiétudes sont en chacun de nous. Ils en font donc résonner et apparaître beaucoup d'autres : l'adolescent désespéré, le kamikaze, l'enfant en mal d'amour, la bête criminelle, le résistant, le terroriste, le mélancolique, l'enfant doux, aimant et fragile. J'ai envie qu'on entende et voit cette multiplicité. Le texte sera réparti dans 5 corps, dans 6 bouches, 2 acteurs et 3 danseurs. Et de là, le monologue devient dialogue : la lutte intérieure du personnage s'extériorise et il y a véritablement combats entre les corps à l'image du combat entre les voix. Les spectateurs se glissent dans la peau des camarades de classe de Sebastian. Le public se trouve derrière des tables de classe tandis que le reste du plateau est relativement dénudé pour laisser place aux corps des danseurs. Aller au-delà du texte ; écrire au plateau J'ai envie de faire vivre tout ce que ne disent pas les mots. Je l'écrirai avec la danse (acteurs et danseurs), le son et l'image numérique : ils diront la mémoire vive de Sebastian, ses désirs enfouis, son inconscient, ses ombres, ses démons, sa fragilité d'homme, ses blessures et les objets de sa haine et de son combat. Quel est le flot d'images et d'émotions qui bousculent du dedans Sébastian avant même de se matérialiser en verbe. Si tout ce flux devait bousculer son corps à la recherche d'expressions autres, comment se manifesterait ce corps. Alors survient quelque chose comme de la danse ; le corps se meut, quitte le quotidien. Et comme dit Lars Norèn : « Je vois l'existence comme une danse, un mouvement, et quand le mouvement s'arrête, il n'y a plus rien. » Résonnances Danse Dans le flot de paroles de Sébastian, il me faut du mouvement. Une dynamique. Au-delà du mot, j'ai besoin du corps. De quelque chose qui raconte avant les mots, ce qui les fait naître ; qui raconte ce qui bouillonne avant que la parole ne sorte ; qui raconte ce que les mots ne peuvent pas dire, mais aussi ce que les corps ne peuvent pas dire si on ne les pousse pas à bout. La danse : prolonger le mouvement des interprètes ; partir de leurs propositions gestuelles pour les pousser vers l'expression dansée et exprimer le sensible et l'indicible. La danse ne sera pas à côté mais au sein de l'action dramatique, participant au langage scénique. Elle peut être une expansion du geste, une suspension de la parole, un soutien, une résonnance, ou une opposition. Elle peut créer de l'incohérence, révéler le caché, la part voilée, du discours. Elle est aussi un ailleurs, une échapée vers l'onirisme. Elle participe au rythme du spectacle et fait corps avec la mise en scène. Il s'agit aussi de théâtre : amener les danseurs vers le jeu. Entre les comédiens et les danseurs il y a échange, relai, contamination, confusion, communion. Si du mouvement joué au mouvement dansé il n'y a qu'un pas à franchir, du mutisme de la danse à l'émergence de la parole, un autre pas sera foulé. Construire avec le public ; vers une interactivité Il y a quelque chose de très particulier dans Le 20 Novembre, c'est le sentiment qu'un dialogue est possible. Les nombreuses adresses directes au public induisent l'idée que le public peut agir, donner des réponses aux inquiétudes et interrogations de Sebastian, peut-être même l'empêcher d'accomplir son acte. Mais rien n'est sûr, c'est quand même du théâtre. Ou pas exactement ? J'ai envie de surfer sur cette ambiguité, d'atttiser le trouble chez le spectateur. Pour y parvenir, la mise en scène s'appuiera sur le principe du théâtre dans le théâtre, à la manière brechtienne et sur un dispositif scénique favorisant l'interactivité. D'autres éléments viendront soutenir le trouble du spectateur sur la réalité de ce qui se passe sous ses yeux. Sebastian est-il en train de répéter son massacre, comme on répète une pièce de théâtre ? Pourquoi se filme-t-il ? Est-ce une simple mise en scène ? Pourquoi ce théâtre ressemble-t-il à une salle de classe ? Mais de petites choses déraillent, la représentation de Sebastian est truchée d'imprévus, d'échecs, de quoi s'agit-il exactement ? Qui étaient ces ouvreurs qui ont accueilli le spectateur et se retrouvent sur scène ? Et pourquoi le spectacle dure-t-il exactement 1 heure et douze minutes, comme la durée annoncée par Sebastian lui-même ? «…Dans 1 heure et 12 minutes si ma montre déconne pas si aucune autre montre déconne, là, ce sera l’heure, mon heure, là vous allez me regarder et vous souvenir de moi…» DE LA VOIX AU CORPS DANSANT DeLaVallet Bidiefono / Chorégraphe Aller du côté du théâtre pour moi, du côté de la danse pour Basile et voir ce que ça produit, ce que ça engendre, complémentarité, cohabitation, pour une expression commune. Apporter de la danse au théâtre, sans que le théâtre ne devienne danse. Voilà l'envie de Basile, voilà mon défi pour Le 20 Novembre. Tout se fera au plateau : à partir des propositions des comédiens et des danseurs et des envies de Basile, je m'attacherai à emmener le mouvement vers la danse. Je proposerai des prolongements à la mise en scène de Basile pour arriver à un spectacle complet comme il aime si bien le dire. J'essayerai de jouer sur la frontière entre geste et danse : à partir de quand le geste devient-il danse et quand la danse s'arrête-t-elle. D'ailleurs y a-t-il véritablement une frontière. Faire émerger la voix et le jeu dans les corps des danseurs mais aussi faire rentrer du mouvement dansant et bousculer les corps des comédiens afin de viser une unité, voilà un second défi pour Basile et moi. Avec Basile nous avons parlé des contradictions du personnage de Sébastian Boss ; de ses désirs enfouis, son inconscient, ses ombres, ses démons, sa fragilité d'homme, ses blessures et les objets de sa haine et de son combat. Un personnage en chute libre qui parle de l'exlusion, de la violence à l'école, de la société de consommation. Plein d'images affluent en moi me suggérant des attitudes corporelles et une transformation physique. Sebastian parle des personnages qui composent cette société qu'il rejette ; les hommes politiques, les journalistes, les actifs, les profs, etc. Il y a quelque chose de drôle à faire de ces images, à travailler sur les manières et la posture propres à chacun. Cela me fait entrevoir l'humour que la danse pourra apporter. J'ai envie de puiser pour cela dans les danses ancrées dans ma cutlure (congolaise) mais en les amenant ailleurs, en les frottant à l'influence de la danse contemporaine pour leur donner une finalité différente. Au-delà du propos souvent dur, se dessinent une poésie et une innocence du personnage. Le plateau et les corps permettront à Basile et à moi de peindre cet aspect poétique et onirique. Basile m'a également parlé de son envie de créer une interaction du personnage avec le public. En même temps que Sebastian s'adresserait à lui-même et à ses différentes images, il s'adresse également au public, partage avec lui son avis, ses prises de position, lui pose de véritables questions comme si une possible réplique pouvait lui être donnée et venir le contredire. Le détourner de son acte. Je pense à une voix qui se dissocie du corps. Une contradiction entre la pensée et la dynamique corporelle. Nous avons envie de pousser cette tension loin dans le corps et dans le mouvement. Basile a évoqué des jubilations corporelles, une désintégration et un démembrement, et un changement de rythme qui s'impose et qui embrigade. Aller des corps contraints d'une danse qui donne à voir la difficulté de mouvements, vers des corps libérés et une explosion de mouvements. Je serai à l'écoute de Basile et des interprètes pour donner à lire par la danse la tension dramatique et pour mettre à jour les conflits intérieurs du personnage. Je puiserai dans la danse traditionnelle et dans la danse contemporaine pour créer un langage sans frontières. D. B. NOTE SUR LE MÉLANGE DES DISCIPLINES Depuis mes trois dernières créations, j’essaie d’englober d’autres vecteurs d'émotions dans ma démarche de création : la danse, la vidéo et la musique y sont complémentaires. C’est toujours un challenge pour moi de dépasser le simple fait d’un plateau qui n'offre que le dialogue et la parole aux comédiens. C'est un défi d’élargir au maximum les possibilités, de ne se poser aucune limite et d’aller s’emparer de ce qui m'est nécessaire pour explorer et exploser le sens, pour incarner audelà de ce qu’on aurait cru possible. Le théâtre étant un tout, c’est le lieu pour moi de confronter sur un même plateau plusieurs arts et d'utiliser ces différents canaux pour mieux plonger dans l'intime des personnages. La danse : J’ai commencé à associer la danse à mes créations artistiques partant du constat qu’en Afrique un spectacle de danse arrive à drainer plus de foule que ne peut le faire un spectacle de théâtre « classique ». C’était, au prime abord, dans l'intention de rééquilibrer la disparité et de pouvoir offrir au théâtre les mêmes satisfactions qu’un spectacle de danse. Aussi la danse demeure très présente dans ma culture. Elle s’invite aussi bien en moment de joie que de deuil. J’ai toujours pris le temps d’observer l’individu et je trouve que l’homme de tous les temps est un fin danseur. Tout mouvement du corps, effectivement, tout geste, est avant tout danse. En allant à la rencontre de chorégraphes, je cherche à allier cette préoccupation du langage comme danse, et de la danse comme langage. La vidéo : Nous sommes dans un siècle où l’audiovisuel occupe une place de plus en plus importante dans la vie de tous les jours. Il est plus facile de se mettre devant un écran de télévision ou devant son ordinateur et de regarder un bon film que de payer son billet et d'aller regarder un spectacle de théâtre. Alors c’est important pour moi de pouvoir puiser un tant soit peu de la vidéo pour revivifier le théâtre et le remettre au goût du jour. Loin d’être un simple élément du décor ou une part plastique dans la création, la vidéo fait partie de l’évolution des événements dramatiques. Elle constitue un partenaire de jeu du comédien. Ma recherche dans la pluridisciplinarité me permet d’oser par d’autres moyens ce que la parole et le jeu ont toujours accompli et de créer plus d’étincelle au théâtre. Chaque nouvelle création me permet d’approfondir ces recherches et d’envisager ces axes sous un angle nouveau. LE 20 NOVEMBRE AU-DELÀ DU PLATEAU Prévu pour être un spectacle tout public, il s’adresse aussi et surtout aux jeunes, garants de la société de demain, et aux personnels du système éducatif : corps enseignant, toutes divisions en charge de l’éducation. Conscient que face à la masse d'information qui leur parviennent (télé, pub, internet et tout son cortège...), la plupart des jeunes sont en perte de repère dans la construction de leur identité et qu'une prise de conscience et une sensibilisation par le dialogue s'avère indispensable, le spectacle Le 20 Novembre a vocation à être diffusé largement auprès du public scolaire, collège et lycée, et à être prolongé après chaque représentation par un échange avec l'équipe artistique avec un appui technique d'un personnel du sytème éducatif et/ou d'un psychologue. Ce qui permet de sensibiliser en échangeant sur les différentes thématiques du spectacle avec plus de distance. Au-delà du plateau, Le 20 Novembre peut donc être un outil très pertinent pour une réflexion au sein de l'école. Ainsi il pourra être réalisé en collaboration avec un établissement scolaire, dans le cadre par exemple d'un itinéraire d'éducation artistique et culturelle. LA COMPAGNIE ALYOPA Au sortir de leur formation et dans le but de créer un cadre d’expression à leur passion et art communs, Edith et Audrey, comédiennes, fondent la compagnie Alyopa. En 2009, une première co-création voit le jour, un spectacle jeune public. Suit un deuxième, en 2012, aussi à destination du jeune public. En 2013, la rencontre avec Basile, comédien et metteur en scène, est déterminante. Avec lui la compagnie s'affirme et se donne une nouvelle tonalité, avec la création d'État d'urgence de Falk Richter. Se nourrissant de leurs différences de parcours et d'univers, ils sont liés par un même désir, celui d'interroger le monde qui nous entoure. Avec une envie inaltérable de faire un théâtre fait de chair et de mot, un théâtre d'action qui garde les yeux grands ouverts sur notre société. Créations : État d'urgence de Falk Richter / Basile Yawanké 2013-2015 Soutenu par le Théâtre du Petit Matin à Marseille, la Ferme Godier Compagnie Issue de Secours, le Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France au Togo, la Communauté de Communes du Saosnois en Sarthe, Confluences, le Centre d'animation Place des Fêtes à Paris. Il a été représenté à Paris : au festival Printemps de la création théâtrale 2015 à l'Art Studio théâtre, au Centre d'animation Place des Fêtes, au festival Péril Jeune 2013 de Confluences et à Marseille au Théâtre du Petit Matin. Les enfants du Monomotapa, une création de la compagnie (jeune et tout public) 2012-2013 Il a été représenté au Théâtre des Loges à Pantin, au festival 2013 Au Bonheur des Mômes, au Grand Bornand, dans le cadre du « Coup de Pouce aux jeunes compagnies » et à Bezons dans le cadre du Prix Chronos. Sana Prince du désert, une création de la compagnie (jeune public) 2009 Soutenu par Paris Jeunes Talents. Il a été représenté au Théâtre des Loges à Pantin, à l'Aquarium Cinéaqua à Paris et dans des écoles élémentaires. L’AUTEUR Lars Norén est un poète, metteur en scène, dramaturge et auteur suédois. Considéré depuis longtemps comme le successeur d'August Strindberg, Tchekhov, Hjalmar Bergman ou Ibsen, il poursuit la même thématique centrée sur les problèmes parapsychologiques, psychiatriques ou psychosociaux. Après avoir succédé à Ingmar Bergman à la tête du Théâtre national de Suède, Lars Norén est depuis 1999 le Directeur artistique du Riks Drama au Riksteatern, le théâtre national itinérant suédois. Auteur de plus de quarante pièces de théâtre, son œuvre, sans être autobiographique, est imprégnée de résurgences personnelles telles que les perversions sexuelles, les maladies psychiatriques, les relations conflictuelles entre parents et enfants et le recours à la violence. L'ÉQUIPE Basile Yawanké / metteur en sène C'est à l'université de Lomé, où il étudie Les Sciences du Langage jusqu'à la maîtrise que Basile Yawanké arrive au théâtre. Il se forme ensuite à travers des stages, au Togo et en France ; avec Stéphane Rougemont, Rodrigue Norman, Meriem Rouvier, Mohamed Guelatti, Marylène Rouiller, Marcel Djondo, Laurence Mayor, Luis Jaime-Cortez. Depuis 2003 il joue dans les spectacles d'Alfa Ramsès, un des grands de la scène théâtrale togolaise : Les Oulipiades, une compilation de textes oulipiens, Être humain où es-tu et Au creux de la roue d'Alfa Ramsès, On a volé la lune de J.-P. Alègre, Le cercle de Craie Caucasien de Brecht, En attendant Godot de Beckett (Théâtre National de Constance). Depuis 2008, il joue également dans plusieurs spectacles de la performeuse Anne Tismer, une ancienne comédienne de Thomas Ostermeier, et tourne au Togo, en France, en Belgique, en Allemagne. À partir de 2014 il participe comme metteur en scène au laboratoire de recherche artistique ELAN des Récréâtrales à Ouagadougou encadré par Georges Lavaudant, Alexandre Koutchevsky, Philippe Laurent, Zouzou Leyens, Moïse Touré, Seydou Boro, Germaine Acogny, Gustave Akakpo et Kouam Tawa. Par ailleurs, il est co-fondeur de l’Ensemble Artistique Fako qui est aujourd’hui l’une des structures artistiques la plus dynamique au Togo. Avec elle, il met en scène Le mal au galop, texte de lui qui reçoit le prix du meilleur spectacle et de la meilleure mise en scène aux Universi’Arts de Cotonou, Le Débat d'Alfa Ramsès, Mélancodo de Charles Manian, diffusé aux Instituts Français du Togo et du Bénin et en Belgique, et Bal trap de Xavier Durringer. En France, il rejoint la compagnie Alyopa comme codirecteur. Il crée État d'urgence de Falk Richter en 2013. Il joue aussi comme comédien dans Qui rira verra de Nathalie Papin, une création de la compagnie des Lucioles mise en scène par Jérôme Wacquiez, en tournée dans les Hautsde-France et au festival d'Avignon 2016. . Alliant la création à l'enseignement des pratiques théâtrales, Basile Yawanké anime des stages de théâtre à l'endroit des étudiants au Togo, et, en France, au collège à Compiègne avec la compagnie des Lucioles. Dans ses créations il vise à rendre le théâtre accessible et sensible à tous et fait s'entrecroiser les disciplines. DeLaVallet Bidiefono / chorégraphe Audrey Tarpinian / comédienne Danseur et chorégraphe congolais, il débute comme percussionniste et chanteur. Il entame en 2001 à Brazzaville une carrière de danseur, participant notamment aux Ateliers de Recherches Chorégraphiques organisés par le Centre Culturel Français de Brazzaville auprès de Daniel Larrieu et de Paco Dècina. Il crée en 2005 la compagnie Baninga. Après une première tournée au Maroc en juin 2007, les portes d'une carrière à l'échelle internationale s'ouvrent. Sélectionnée pour participer au concours des 7émes Rencontres Chorégraphiques d'Afrique et de l'Océan Indien, organisées par CulturesFrance lors de la biennale "Danse l'Afrique Danse" en mai 2008, à Tunis, DeLaVallet et sa compagnie remportent le second prix avec Ndjila na Ndjila. Il présente son travail sur les scènes françaises et européennes, comme notamment lors du Festival Montpellier Danse 2008 ou au théâtre de La Villette entre juillet et décembre 2008. Il travaille avec de nombreux danseurs et chorégraphes et nourrit son travail des influences métissées d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Engagé, depuis février 2008, dans une riche collaboration avec le metteur en scène français et Directeur du CDN de la Haute Normandie, David Bobée, il a également collaboré comme chorégraphe avec d'autres metteurs en scène comme Dieudonné Niangouna, David Lescot notamment sur sa dernière création Les glaciers grondants en tournée dans toute la France. Entre La France et le Congo-Brazzaville, DeLaVallet Bidiefono fait figure de pionnier de la danse contemporaine. Il est invité au Festival d’Avignon 2013, avec sa création Au-delà où il affirme sa volonté d’interpeller le monde à travers une danse musicale engagée. Edith Manevy / comédienne Elle se forme au jeu au conservatoire du 6ème arrondissement de Paris, au clown à l'école du Samovar et au masque et au mélodrame au Théâtre du Hibou. Elle est comédienne dans la compagnie de rue Des Bâtons dans les Roues depuis 2009. Avec la compagnie Alyopa, elle co-écrit et joue deux spectacles jeune public et participe à Etat d'urgence de Falk Richter mis en scène par Basile Yawanké. En mise en scène, elle se forme à l'Université Paris X en master pro mise en scène et effectue des stages sous la direction de Julie Brochen et Alain Françon. Depuis 2007, elle assiste Anne-Laure Liégeois à la mise en scène d'opéras et spectacles (Karaoké, Un mari à la porte et Rita ou le mari battu, La toute petite Tétralogie, Les Epoux de David Lescot, Acis et Galatée de Haendel) Elle se forme à la comédie de Saint-Étienne puis au conservatoire du 6ème arrondissement de Paris. En 2005, elle intègre la troupe du Théâtre des Loges. Elle y joue Le Misanthrope , Tailleur pour Dames et Le Révizor. En 2008, elle entre au Théâtre en l'Air où elle interprète Flamenca Lorca et un spectacle masqué, Santé, autour des problèmes des adolescents. Elle mène pendant 4 ans des ateliers de pratique auprès d'enfants, d'adolescents et d'adultes en situation de précarité. Depuis 2011, elle joue Je reviens de la vérité, de Charlotte Delbo, avec la Cie Prospero Miranda et mène des ateliers en collège dans le cadre du dispositif d'éducation artistique et culturelle en Seine-SaintDenis. Sabine Algan / scénographe Diplômée de l'école Olivier de Serres et de la Concordia University de Montréal en scénographie, elle assiste le scénographe Yves Collet sur Tête d’Or (mis en scène par Claude Buchvald) et sur Six Personnages en Quête d’auteur (mis en scène par Emmanuel Demarcy-Mota). Puis le scénographe Jacques Voizot sur Le Réformateur (mis en scène par Jean-Marc Chotteau) et sur L’Illuminé de Marc Hollogne. Elle conçoit et réalise les scénographies de Cash Misère, spectacle d'Audrey Tarpinian, Noël chez les K, mis en scène par Séverine Koppe, La Valse Algérienne, mis en scène par Geneviève Rozenthal, Pierrette Pan Ministre de l´Enfance et des Produits Dérivés, mis en scène par Martine Ladoire et L'or bleu, spectacle de Georgia Doll. Depuis 2007, elle travaille également comme assistante décorateur au cinéma auprès des chefs décorateurs Hervé Gallet, Antoine Marron, Pierre François Limbosh. • La constitution des autres membres de l'équipe est en cours. QUELQUES LIENS DE PRESSE SUR LES TRAVAUX PRÉCÉDENTS DE BASILE YAWANKÉ LE DEBAT de Ramsès Alfa / Basile Yawanké scène de théâtre au style monologue, c’est encore mieux. Et quand le plateau offre un spectacle alléchant, vivant et plein d’attractions scéniques qui exposent les talents, les prouesses artistiques d’un artiste qui fait bonne impression dans les loges de jeunes émergents du monde de théâtre togolais, c’est le comble. Le Centre Culturel Français a programmé ce vendredi 20 mai, un de ces spectacles au style monologue qui vous propose une prestation artistique dense. A l’affiche, Basile YAWANKE, Artiste, metteur en scène et comédien qui présente la pièce ‘’Fou comme la vie charrie de folles folies en nous encrées’’. http://www.togoportail.net/Basile-YAWANKE-en-pleine ETAT D'URGENCE de Falk Richter / Basile Yawanké Pendant une heure, L’ensemble Artistique Fako a impressionné plus d'un dans une pièce théâtrale intitulée « Le Débat » de Ramsès Alfa dans une mise en scène de Basile YAWANKE. Très éblouissante était leur présentation sur la scène, c'est d'ailleurs ce qui a créé juste à la fin du spectacle un autre débat au sein du public séduit par ces comédiens Togolais qui ont démontré leur talent et la grandeur de leur art. http://www.abidjanshow.com/v2x/home/article/index? id=9714&categorie=438 FOU COMME LA VIE CHARRIE DE FOLLES FOLIES EN NOUS ENCREES de Basile Yawanké Passez un début de nos week-ends en compagnie de ses amis et collègues professionnels, c’est bien ; quand cette soirée se transpose devant une C’est grâce à une langue singulière, celle d’un auteur qui s’attache à la répétition, au questionnement, à l’affrontement de notre propre cri, que le metteur en scène togolais, Basile Yawanké, fait vivre sous nos yeux le désespoir d’une société malade de vivre. Dans une mise en scène chargée de colère et de rage surgit un combat entre un désir infini de liberté et un besoin de protection. L’urgence ici n’est-elle pas de se sentir vivant ? http://www.théatres.com/articles/theatre-festival-peril-jeune-aconfluences-etat-durgence-de-falk-richter/ COMPAGNIE ALYOPA Association loi 1901 Licence n°2 : 1075741 n°3 : 1075742 [email protected] +33 (0) 7 53 87 29 08 www.compagniealyopa.com www.facebook.com/Alyopa