Téléchargement - Compagnie Alyopa

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Dossier de production / Recherche de partenaires
LE 20 NOVEMBRE
Lars Norén
Basile Yawanké
Théâtre - Danse
Traduit du suédois par Katrin Ahlgren
Mise en scène : Basile Yawanké
Chorégraphie : Delavallet Bidiefono
Vidéo : Grégory Hiétin
Avec : Comédiennes : Edith Manevy, Audrey Tarpinian
et 3 danseurs/euses (distribution en cours)
Production, administration, diffusion : Compagnie Alyopa
Durée estimée : 1H15
Tout public / Scolaires
Création prévue en septembre 2017 à La Ferme Godier,
Villepinte
Création prolongée par un parcours d'éducation artistique et
culturelle en milieu scolaire
Coproductions et soutiens : La Ferme Godier, Conseil
Départemental de la Seine-Saint-Denis, La Fabrique Nantes,
la Ville de Nantes
Partenaires en cours : Onyx, Atelier de Paris Carolyn
Carlson
Création 2017
Compagnie Alyopa
www.compagniealyopa.com
[email protected]
07 53 87 29 08
L’HISTOIRE
Un fait réel
Un jeune homme de dix-huit ans, Sebastian Bosse, se prépare à tuer le
plus grand nombre d’élèves et de professeurs de l’école où il a
«souffert». Il sait qu’il n’y survivra pas. Il a fait trente victimes lorsqu’il
a dévasté, en novembre 2006, un lycée dans la ville d’Emstetten en
Allemagne.
État des lieux
Les tueries dans les établissements scolaires ne datent pas d'hier mais
elles sont nombreuses et ont particulièrement marqué les mémoires ces
quinze dernières années.
Pour n'en citer que quelques unes, il y a eu : la tuerie de Columbine, 13
morts, 24 blessés, plus les tueurs qui se suicident. Celle du Lycée d'Erfurt
en Allemagne, 16 morts et le tireur se suicide. Celle de l'université
Virginia Tech, 33 morts, dont l'auteur des coups de feu. Celle de Sandy
Hook, la plus récente (2012), 28 morts et le tueur s'est donné la mort.
Les points communs de ces massacres devraient permettre à un
professionnel de dresser le profil-type du criminel. Et alors quel serait-il ?
Quel seraient ses motifs ? Sa psychologie?
La récurrence des tueries devrait-elle nous amener à nous interroger
sur le « message » que portent ces actes ? S'agirait-il des prémices d'une
nouvelle forme de guerre civile ? Qu'est-ce que ces « discours » racontent
sur notre culture ?
Dans Le 20 Novembre Lars Noren offre à l'un de ces
tueurs l'espace de la parole. L'espace de l'expression. Il ne
nous montre pas la fatalité, l'acte de tuer, qui est
irréversible. Il nous donne à voir ce qui se passe avant et
qui est encore tangible. Il nous parle d'un endroit où l'on
ne peut pas dire que les jeux sont faits. Au contraire, il
nous laisse l'espace d'une analyse et d'une possible réponse.
LE 20 NOVEMBRE ET MOI
Basile Yawanké
À la lecture du 20 Novembre je me suis vu replongé dans mon
enfance, un matin sur les bancs de l’école primaire. Ce matin-là, il fallait
retrouver la gomme subitement disparue d’un camarade de classe ; ou
plutôt, le voleur de la gomme. Les injonctions de l’instituteur à l'intention
du présumé détenteur de la gomme de la ramener sous peine de sévères
sanctions se révélant vaines, et passé le délai de probation, l'instituteur
prit sur lui la charge de retrouver le voleur. La classe était surexcitée et
moi avec. On attendait tous qu’on chope le mauvais larron.
Après une fouille minutieuse des cartables de quelques camarades,
l’instituteur arrive à ma hauteur et trouve la gomme juste sous ma table
d'écolier. La gomme avait-elle bondi jusque-là ou quelqu'un l'y avait-il
placée exprès ? Je suis resté sans voix et reçus donc ma correction de
redressement social : quinze coups de fessée déculottée, bien appliqués
devant toute une classe gonflée à bloc pour me décrier.
La honte. Avec les moqueries de tout l'établissement, pour le reste de
l’année. Jusqu’à présent, il me revient de temps en temps des bribes de
cette humiliation.
L'humiliation...
Qui ne l'a pas subie, si infime et indolore en apparence soitelle ? Enfouies en nous, il y a des petites ou des grandes
blessures mais chacun s'arrange avec.
Sebastian, lui, n'oublie pas et ne s'arrange pas. Il pointe du
doigt là où ça fait mal et il cherche des responsables.
LE 20 NOVEMBRE ET NOUS
Basile Yawanké
En relisant Le 20 Novembre, je me dis de mes yeux d’Africain que le
vieux continent est à la dérive. Tout y est tellement construit, réglementé
et fiché qu’on n'a plus d'espace pour devenir soi-même ou pour
réinventer sa propre vie autre que la norme. Alors on se lance de temps à
autre dans des sensations nouvelles.
En relisant encore, je vois, toujours de mes yeux profanes d'Africain,
l’Europe du capitalisme avec son cortège de consommation à outrance. Je
me dis: qu’est-ce que l’individu est envahi et fagocité jusqu’aux os par
toutes ces pubs qui en mettent plein les yeux à longueur de journée.
Comme si on l’obligeait presque ou qu'on le formatait à devenir un fin
adepte du système.
En relisant Le 20 Novembre, je pense bien sûr aux événements de
janvier et de novembre en France. A la tuerie, à la prise d'otage.
Je me demande ce qui pourrait se passer dans la tête d’un «terroriste»,
d'un preneur d'otage ou d’un kamikaze ?
Quels sont ses mobiles et pourquoi en arrive-t-il à là? Quel est son
cheminement jusqu’à la dernière seconde ? Celle où il se met une balle
dans la tête après avoir exécuté trente personnes, celle ou il active le
détonateur de la charge d'explosifs au milieu d’une foule, celle ou il
prend les commandes d'un avion pour l'écraser contre des symboles, celle
où il tue au nom de.
Sébastian, lui, avait dix-huit ans. Qu'a-t-il pu se passer dans la tête
de ce jeune homme, de cet élève, à peine sortie de l’adolescence pour
qu'il fasse ainsi une croix sur la vie qui s’ouvre devant lui, emportant
avec lui le plus possible de vies ? Alors je me demande ce qui déraille
dans notre système, qui pousse Sebastian Bosse à commettre ce
forfait.
Prenons-nous vraiment du temps pour écouter les enfants et de
comprendre leurs tumultes intérieurs ?
Quelle est la part du système dans les hors-la-loi? Autant
d'interrogations auxquelles répond Sebastian de son point de vue et
que je décide de ré-intérroger.
EXTRAIT DU TEXTE
« J’étais englué dans une société de consommation
Je voulais me faire des copains
Des gens qui te considéraient pas comme une personne
mais comme un symbole de réussite sociale…
J’ai compris que le monde
comme je le voyais
il existe pas
que c’était une illusion
produite par les médias
la pub…..
Fallait avoir le dernier portable, les fringues les plus chères
et des amis comme il faut
dès l’âge de 10 ans
s’il te manquait un seul de ces trucs
tu méritais même pas un regard
T’étais une merde
...
Et pourquoi
Fort
tous les gosses qui sont différents sont seuls
silence
À cause de ces foutus médias capitalistes
qui dictent à la majorité ce qui est cool et ce qui ne l’est pas »
LE 20 NOVEMBRE AU PLATEAU
Par Le 20 Novembre Lars Norèn expose l'expression brute d'un jeune
lycéen submergé par un sentiment d'humiliation. En faisant part de son
mal-être au public, il accuse à tour de rôle la société de consommation, le
système scolaire et les médias d'être ses bourreaux.
Le discours de Sebastian me donne un outil pour me questionner sur
comment par l'humiliation et l'exclusion, on arrive, probablement de
manière inconsciente, à créer des monstres susceptibles de se retouner
contre nous et comment les medias et le système pourraient en arriver à
l'attiser.
Ici il ne s'agit pas de donner une tribune à un terroriste ou un preneur
d'otage mais d'offrir un lieu et un temps d'expression, de questionnement,
d'analyse de nos propres angoisses et nos propres émotions, de nos
propres désirs mortifères afin de déposer nos peurs et de ré-embrasser la
vie, la vie dans tout ce qu'elle a d’extraordinairement beau.
Faire résonner toutes les voix ; du monologue au choeur,
du choeur au dialogue
La voix et le visage de Sebastian sont sans doute particuliers mais ses
interrogations et ses inquiétudes sont en chacun de nous. Ils en font donc
résonner et apparaître beaucoup d'autres : l'adolescent désespéré, le
kamikaze, l'enfant en mal d'amour, la bête criminelle, le résistant, le
terroriste, le mélancolique, l'enfant doux, aimant et fragile. J'ai envie
qu'on entende et voit cette multiplicité. Le texte sera réparti dans 5 corps,
dans 6 bouches, 2 acteurs et 3 danseurs. Et de là, le monologue devient
dialogue : la lutte intérieure du personnage s'extériorise et il y a
véritablement combats entre les corps à l'image du combat entre les voix.
Les spectateurs se glissent dans la peau des camarades de classe de
Sebastian. Le public se trouve derrière des tables de classe tandis que le
reste du plateau est relativement dénudé pour laisser place aux corps des
danseurs.
Aller au-delà du texte ; écrire au plateau
J'ai envie de faire vivre tout ce que ne disent pas les mots. Je
l'écrirai avec la danse (acteurs et danseurs), le son et l'image numérique :
ils diront la mémoire vive de Sebastian, ses désirs enfouis, son
inconscient, ses ombres, ses démons, sa fragilité d'homme, ses blessures
et les objets de sa haine et de son combat. Quel est le flot d'images et
d'émotions qui bousculent du dedans Sébastian avant même de se
matérialiser en verbe. Si tout ce flux devait bousculer son corps à la
recherche d'expressions autres, comment se manifesterait ce corps. Alors
survient quelque chose comme de la danse ; le corps se meut, quitte le
quotidien. Et comme dit Lars Norèn : « Je vois l'existence comme une
danse, un mouvement, et quand le mouvement s'arrête, il n'y a plus
rien. »
Résonnances Danse
Dans le flot de paroles de Sébastian, il me faut du
mouvement. Une dynamique. Au-delà du mot, j'ai besoin du corps. De
quelque chose qui raconte avant les mots, ce qui les fait naître ; qui
raconte ce qui bouillonne avant que la parole ne sorte ; qui raconte ce que
les mots ne peuvent pas dire, mais aussi ce que les corps ne peuvent pas
dire si on ne les pousse pas à bout.
La danse : prolonger le mouvement des interprètes ; partir de leurs
propositions gestuelles pour les pousser vers l'expression dansée et
exprimer le sensible et l'indicible. La danse ne sera pas à côté mais au
sein de l'action dramatique, participant au langage scénique.
Elle peut être une expansion du geste, une suspension de la parole, un
soutien, une résonnance, ou une opposition. Elle peut créer de
l'incohérence, révéler le caché, la part voilée, du discours. Elle est aussi
un ailleurs, une échapée vers l'onirisme. Elle participe au rythme du
spectacle et fait corps avec la mise en scène.
Il s'agit aussi de théâtre : amener les danseurs vers le jeu. Entre les
comédiens et les danseurs il y a échange, relai, contamination, confusion,
communion.
Si du mouvement joué au mouvement dansé il n'y a qu'un pas à franchir,
du mutisme de la danse à l'émergence de la parole, un autre pas sera
foulé.
Construire avec le public ; vers une interactivité
Il y a quelque chose de très particulier dans Le 20 Novembre,
c'est le sentiment qu'un dialogue est possible. Les nombreuses adresses
directes au public induisent l'idée que le public peut agir, donner des
réponses aux inquiétudes et interrogations de Sebastian, peut-être même
l'empêcher d'accomplir son acte. Mais rien n'est sûr, c'est quand même du
théâtre. Ou pas exactement ?
J'ai envie de surfer sur cette ambiguité, d'atttiser le trouble chez le
spectateur.
Pour y parvenir, la mise en scène s'appuiera sur le principe du théâtre
dans le théâtre, à la manière brechtienne et sur un dispositif scénique
favorisant l'interactivité.
D'autres éléments viendront soutenir le trouble du spectateur
sur la réalité de ce qui se passe sous ses yeux.
Sebastian est-il en train de répéter son massacre, comme on répète une
pièce de théâtre ? Pourquoi se filme-t-il ? Est-ce une simple mise en
scène ? Pourquoi ce théâtre ressemble-t-il à une salle de classe ? Mais de
petites choses déraillent, la représentation de Sebastian est truchée
d'imprévus, d'échecs, de quoi s'agit-il exactement ? Qui étaient ces
ouvreurs qui ont accueilli le spectateur et se retrouvent sur scène ? Et
pourquoi le spectacle dure-t-il exactement 1 heure et douze minutes,
comme la durée annoncée par Sebastian lui-même ? «…Dans 1 heure et
12 minutes si ma montre déconne pas si aucune autre montre déconne,
là, ce sera l’heure, mon heure, là vous allez me regarder et vous
souvenir de moi…»
DE LA VOIX AU CORPS DANSANT
DeLaVallet Bidiefono / Chorégraphe
Aller du côté du théâtre pour moi, du côté de la danse pour Basile et voir
ce que ça produit, ce que ça engendre, complémentarité, cohabitation,
pour une expression commune.
Apporter de la danse au théâtre, sans que le théâtre ne devienne danse.
Voilà l'envie de Basile, voilà mon défi pour Le 20 Novembre.
Tout se fera au plateau : à partir des propositions des comédiens et des
danseurs et des envies de Basile, je m'attacherai à emmener le
mouvement vers la danse. Je proposerai des prolongements à la mise en
scène de Basile pour arriver à un spectacle complet comme il aime si
bien le dire. J'essayerai de jouer sur la frontière entre geste et danse : à
partir de quand le geste devient-il danse et quand la danse s'arrête-t-elle.
D'ailleurs y a-t-il véritablement une frontière.
Faire émerger la voix et le jeu dans les corps des danseurs mais aussi
faire rentrer du mouvement dansant et bousculer les corps des
comédiens afin de viser une unité, voilà un second défi pour Basile et
moi.
Avec Basile nous avons parlé des contradictions du personnage de
Sébastian Boss ; de ses désirs enfouis, son inconscient, ses ombres, ses
démons, sa fragilité d'homme, ses blessures et les objets de sa haine et de
son combat. Un personnage en chute libre qui parle de l'exlusion, de la
violence à l'école, de la société de consommation. Plein d'images
affluent en moi me suggérant des attitudes corporelles et une
transformation physique.
Sebastian parle des personnages qui composent cette société qu'il
rejette ; les hommes politiques, les journalistes, les actifs, les profs, etc.
Il y a quelque chose de drôle à faire de ces images, à travailler sur les
manières et la posture propres à chacun. Cela me fait entrevoir l'humour
que la danse pourra apporter. J'ai envie de puiser pour cela dans les
danses ancrées dans ma cutlure (congolaise) mais en les amenant
ailleurs, en les frottant à l'influence de la danse contemporaine pour leur
donner une finalité différente.
Au-delà du propos souvent dur, se dessinent une poésie et une innocence
du personnage. Le plateau et les corps permettront à Basile et à moi de
peindre cet aspect poétique et onirique.
Basile m'a également parlé de son envie de créer une interaction du
personnage avec le public. En même temps que Sebastian s'adresserait à
lui-même et à ses différentes images, il s'adresse également au public,
partage avec lui son avis, ses prises de position, lui pose de véritables
questions comme si une possible réplique pouvait lui être donnée et venir
le contredire. Le détourner de son acte. Je pense à une voix qui se
dissocie du corps. Une contradiction entre la pensée et la dynamique
corporelle. Nous avons envie de pousser cette tension loin dans le corps
et dans le mouvement.
Basile a évoqué des jubilations corporelles, une désintégration et un
démembrement, et un changement de rythme qui s'impose et qui
embrigade.
Aller des corps contraints d'une danse qui donne à voir la difficulté de
mouvements, vers des corps libérés et une explosion de mouvements.
Je serai à l'écoute de Basile et des interprètes pour donner à lire par la
danse la tension dramatique et pour mettre à jour les conflits intérieurs
du personnage. Je puiserai dans la danse traditionnelle et dans la danse
contemporaine pour créer un langage sans frontières.
D. B.
NOTE SUR LE MÉLANGE DES DISCIPLINES
Depuis mes trois dernières créations, j’essaie d’englober
d’autres vecteurs d'émotions dans ma démarche de création : la danse, la
vidéo et la musique y sont complémentaires. C’est toujours un challenge
pour moi de dépasser le simple fait d’un plateau qui n'offre que le
dialogue et la parole aux comédiens. C'est un défi d’élargir au maximum
les possibilités, de ne se poser aucune limite et d’aller s’emparer de ce
qui m'est nécessaire pour explorer et exploser le sens, pour incarner audelà de ce qu’on aurait cru possible. Le théâtre étant un tout, c’est le lieu
pour moi de confronter sur un même plateau plusieurs arts et d'utiliser ces
différents canaux pour mieux plonger dans l'intime des personnages.
La danse : J’ai commencé à associer la danse à mes créations artistiques
partant du constat qu’en Afrique un spectacle de danse arrive à drainer
plus de foule que ne peut le faire un spectacle de théâtre « classique ».
C’était, au prime abord, dans l'intention de rééquilibrer la disparité et de
pouvoir offrir au théâtre les mêmes satisfactions qu’un spectacle de
danse. Aussi la danse demeure très présente dans ma culture. Elle s’invite
aussi bien en moment de joie que de deuil. J’ai toujours pris le temps
d’observer l’individu et je trouve que l’homme de tous les temps est un
fin danseur. Tout mouvement du corps, effectivement, tout geste, est
avant tout danse. En allant à la rencontre de chorégraphes, je cherche à
allier cette préoccupation du langage comme danse, et de la danse comme
langage.
La vidéo : Nous sommes dans un siècle où l’audiovisuel occupe une
place de plus en plus importante dans la vie de tous les jours. Il est plus
facile de se mettre devant un écran de télévision ou devant son ordinateur
et de regarder un bon film que de payer son billet et d'aller regarder un
spectacle de théâtre. Alors c’est important pour moi de pouvoir puiser un
tant soit peu de la vidéo pour revivifier le théâtre et le remettre au goût du
jour. Loin d’être un simple élément du décor ou une part plastique dans la
création, la vidéo fait partie de l’évolution des événements dramatiques.
Elle constitue un partenaire de jeu du comédien.
Ma recherche dans la pluridisciplinarité me permet d’oser par d’autres
moyens ce que la parole et le jeu ont toujours accompli et de créer plus
d’étincelle au théâtre.
Chaque nouvelle création me permet d’approfondir ces recherches et
d’envisager ces axes sous un angle nouveau.
LE 20 NOVEMBRE AU-DELÀ DU PLATEAU
Prévu pour être un spectacle tout public, il s’adresse aussi et surtout aux
jeunes, garants de la société de demain, et aux personnels du système
éducatif : corps enseignant, toutes divisions en charge de l’éducation.
Conscient que face à la masse d'information qui leur parviennent (télé,
pub, internet et tout son cortège...), la plupart des jeunes sont en perte de
repère dans la construction de leur identité et qu'une prise de conscience
et une sensibilisation par le dialogue s'avère indispensable, le spectacle
Le 20 Novembre a vocation à être diffusé largement auprès du public
scolaire, collège et lycée, et à être prolongé après chaque représentation
par un échange avec l'équipe artistique avec un appui technique d'un
personnel du sytème éducatif et/ou d'un psychologue. Ce qui permet de
sensibiliser en échangeant sur les différentes thématiques du spectacle
avec plus de distance.
Au-delà du plateau, Le 20 Novembre peut donc être un outil très
pertinent pour une réflexion au sein de l'école. Ainsi il pourra être
réalisé en collaboration avec un établissement scolaire, dans le cadre
par exemple d'un itinéraire d'éducation artistique et culturelle.
LA COMPAGNIE ALYOPA
Au sortir de leur formation et dans le but de créer un cadre d’expression à
leur passion et art communs, Edith et Audrey, comédiennes, fondent la
compagnie Alyopa. En 2009, une première co-création voit le jour, un
spectacle jeune public. Suit un deuxième, en 2012, aussi à destination du
jeune public.
En 2013, la rencontre avec Basile, comédien et metteur en scène, est
déterminante. Avec lui la compagnie s'affirme et se donne une nouvelle
tonalité, avec la création d'État d'urgence de Falk Richter.
Se nourrissant de leurs différences de parcours et d'univers, ils sont liés
par un même désir, celui d'interroger le monde qui nous entoure. Avec
une envie inaltérable de faire un théâtre fait de chair et de mot, un théâtre
d'action qui garde les yeux grands ouverts sur notre société.
Créations :
État d'urgence de Falk Richter / Basile Yawanké 2013-2015
Soutenu par le Théâtre du Petit Matin à Marseille, la Ferme Godier Compagnie Issue de Secours, le Service de Coopération et d'Action
Culturelle de l'Ambassade de France au Togo, la Communauté de
Communes du Saosnois en Sarthe, Confluences, le Centre d'animation
Place des Fêtes à Paris. Il a été représenté à Paris : au festival Printemps
de la création théâtrale 2015 à l'Art Studio théâtre, au Centre d'animation
Place des Fêtes, au festival Péril Jeune 2013 de Confluences et à
Marseille au Théâtre du Petit Matin.
Les enfants du Monomotapa, une création de la compagnie (jeune et tout
public) 2012-2013
Il a été représenté au Théâtre des Loges à Pantin, au festival 2013 Au
Bonheur des Mômes, au Grand Bornand, dans le cadre du « Coup de
Pouce aux jeunes compagnies » et à Bezons dans le cadre du Prix
Chronos.
Sana Prince du désert, une création de la compagnie (jeune public) 2009
Soutenu par Paris Jeunes Talents. Il a été représenté au Théâtre des Loges
à Pantin, à l'Aquarium Cinéaqua à Paris et dans des écoles élémentaires.
L’AUTEUR
Lars Norén est un poète, metteur en scène, dramaturge et auteur
suédois. Considéré depuis longtemps comme le successeur d'August
Strindberg, Tchekhov, Hjalmar Bergman ou Ibsen, il poursuit la même
thématique centrée sur les problèmes parapsychologiques, psychiatriques
ou psychosociaux.
Après avoir succédé à Ingmar Bergman à la tête du Théâtre national de
Suède, Lars Norén est depuis 1999 le Directeur artistique du Riks Drama
au Riksteatern, le théâtre national itinérant suédois.
Auteur de plus de quarante pièces de théâtre, son œuvre, sans être
autobiographique, est imprégnée de résurgences personnelles telles que
les perversions sexuelles, les maladies psychiatriques, les relations
conflictuelles entre parents et enfants et le recours à la violence.
L'ÉQUIPE
Basile Yawanké / metteur en sène
C'est à l'université de Lomé, où il étudie
Les Sciences du Langage jusqu'à la
maîtrise que Basile Yawanké arrive au
théâtre.
Il se forme ensuite à travers des stages,
au Togo et en France ; avec Stéphane
Rougemont, Rodrigue Norman, Meriem
Rouvier, Mohamed Guelatti, Marylène
Rouiller, Marcel Djondo, Laurence Mayor, Luis Jaime-Cortez.
Depuis 2003 il joue dans les spectacles d'Alfa Ramsès, un des grands de
la scène théâtrale togolaise : Les Oulipiades, une compilation de textes
oulipiens, Être humain où es-tu et Au creux de la roue d'Alfa Ramsès,
On a volé la lune de J.-P. Alègre, Le cercle de Craie Caucasien de
Brecht, En attendant Godot de Beckett (Théâtre National de
Constance). Depuis 2008, il joue également dans plusieurs spectacles de
la performeuse Anne Tismer, une ancienne comédienne de Thomas
Ostermeier, et tourne au Togo, en France, en Belgique, en Allemagne.
À partir de 2014 il participe comme metteur en scène au laboratoire de
recherche artistique ELAN des Récréâtrales à Ouagadougou encadré
par Georges Lavaudant, Alexandre Koutchevsky, Philippe Laurent,
Zouzou Leyens, Moïse Touré, Seydou Boro, Germaine Acogny,
Gustave Akakpo et Kouam Tawa.
Par ailleurs, il est co-fondeur de l’Ensemble Artistique Fako qui est
aujourd’hui l’une des structures artistiques la plus dynamique au Togo.
Avec elle, il met en scène Le mal au galop, texte de lui qui reçoit le prix
du meilleur spectacle et de la meilleure mise en scène aux
Universi’Arts de Cotonou, Le Débat d'Alfa Ramsès, Mélancodo de
Charles Manian, diffusé aux Instituts Français du Togo et du Bénin et en
Belgique, et Bal trap de Xavier Durringer.
En France, il rejoint la compagnie Alyopa comme codirecteur. Il crée
État d'urgence de Falk Richter en 2013. Il joue aussi comme comédien
dans Qui rira verra de Nathalie Papin, une création de la compagnie des
Lucioles mise en scène par Jérôme Wacquiez, en tournée dans les Hautsde-France et au festival d'Avignon 2016. .
Alliant la création à l'enseignement des pratiques théâtrales, Basile
Yawanké anime des stages de théâtre à l'endroit des étudiants au Togo,
et, en France, au collège à Compiègne avec la compagnie des Lucioles.
Dans ses créations il vise à rendre le théâtre accessible et sensible à tous
et fait s'entrecroiser les disciplines.
DeLaVallet Bidiefono / chorégraphe
Audrey Tarpinian / comédienne
Danseur et chorégraphe congolais, il
débute comme percussionniste et
chanteur. Il entame en 2001 à
Brazzaville une carrière de danseur,
participant notamment aux Ateliers
de Recherches Chorégraphiques
organisés par le Centre Culturel
Français de Brazzaville auprès de
Daniel Larrieu et de Paco Dècina. Il crée en 2005 la compagnie
Baninga. Après une première tournée au Maroc en juin 2007, les portes
d'une carrière à l'échelle internationale s'ouvrent. Sélectionnée pour
participer au concours des 7émes Rencontres Chorégraphiques d'Afrique et
de l'Océan Indien, organisées par CulturesFrance lors de la biennale
"Danse l'Afrique Danse" en mai 2008, à Tunis, DeLaVallet et sa
compagnie remportent le second prix avec Ndjila na Ndjila. Il présente
son travail sur les scènes françaises et européennes, comme notamment
lors du Festival Montpellier Danse 2008 ou au théâtre de La Villette
entre juillet et décembre 2008. Il travaille avec de nombreux danseurs et
chorégraphes et nourrit son travail des influences métissées d’Afrique,
d’Europe et d’Amérique. Engagé, depuis février 2008, dans une riche
collaboration avec le metteur en scène français et Directeur du CDN de
la Haute Normandie, David Bobée, il a également collaboré comme
chorégraphe avec d'autres metteurs en scène comme Dieudonné
Niangouna, David Lescot notamment sur sa dernière création Les
glaciers grondants en tournée dans toute la France. Entre La France et le
Congo-Brazzaville, DeLaVallet Bidiefono fait figure de pionnier de la
danse contemporaine. Il est invité au Festival d’Avignon 2013, avec sa
création Au-delà où il affirme sa volonté d’interpeller le monde à travers
une danse musicale engagée.
Edith Manevy / comédienne
Elle se forme au jeu au conservatoire du 6ème
arrondissement de Paris, au clown à l'école du
Samovar et au masque et au mélodrame au Théâtre du
Hibou. Elle est comédienne dans la compagnie de rue
Des Bâtons dans les Roues depuis 2009. Avec la
compagnie Alyopa, elle co-écrit et joue deux
spectacles jeune public et participe à Etat d'urgence
de Falk Richter mis en scène par Basile Yawanké.
En mise en scène, elle se forme à l'Université Paris X
en master pro mise en scène et effectue des stages
sous la direction de Julie Brochen et Alain Françon. Depuis 2007, elle
assiste Anne-Laure Liégeois à la mise en scène d'opéras et spectacles
(Karaoké, Un mari à la porte et Rita ou le mari battu, La toute petite
Tétralogie, Les Epoux de David Lescot, Acis et Galatée de Haendel)
Elle se forme à la comédie de Saint-Étienne puis au
conservatoire du 6ème arrondissement de Paris. En
2005, elle intègre la troupe du Théâtre des Loges.
Elle y joue Le Misanthrope , Tailleur pour Dames et
Le Révizor. En 2008, elle entre au Théâtre en l'Air
où elle interprète Flamenca Lorca et un spectacle
masqué, Santé, autour des problèmes des
adolescents. Elle mène pendant 4 ans des ateliers
de pratique auprès d'enfants, d'adolescents et
d'adultes en situation de précarité. Depuis 2011,
elle joue Je reviens de la vérité, de Charlotte Delbo,
avec la Cie Prospero Miranda et mène des ateliers en collège dans le
cadre du dispositif d'éducation artistique et culturelle en Seine-SaintDenis.
Sabine Algan / scénographe
Diplômée de l'école Olivier de Serres
et de la Concordia University de
Montréal en scénographie, elle assiste
le scénographe Yves Collet sur Tête
d’Or (mis en scène par Claude
Buchvald) et sur Six Personnages en
Quête d’auteur (mis en scène par
Emmanuel Demarcy-Mota). Puis le
scénographe Jacques Voizot sur Le
Réformateur (mis en scène par Jean-Marc Chotteau) et sur L’Illuminé de
Marc Hollogne.
Elle conçoit et réalise les scénographies de Cash Misère, spectacle
d'Audrey Tarpinian, Noël chez les K, mis en scène par Séverine Koppe,
La Valse Algérienne, mis en scène par Geneviève Rozenthal, Pierrette
Pan Ministre de l´Enfance et des Produits Dérivés, mis en scène par
Martine Ladoire et L'or bleu, spectacle de Georgia Doll.
Depuis 2007, elle travaille également comme assistante décorateur au
cinéma auprès des chefs décorateurs Hervé Gallet, Antoine Marron,
Pierre François Limbosh.
•
La constitution des autres membres de l'équipe est en cours.
QUELQUES LIENS DE PRESSE SUR LES
TRAVAUX
PRÉCÉDENTS
DE
BASILE
YAWANKÉ
LE DEBAT de Ramsès Alfa / Basile Yawanké
scène de théâtre au style monologue, c’est encore mieux. Et quand le
plateau offre un spectacle alléchant, vivant et plein d’attractions
scéniques qui exposent les talents, les prouesses artistiques d’un artiste
qui fait bonne impression dans les loges de jeunes émergents du monde
de théâtre togolais, c’est le comble. Le Centre Culturel Français a
programmé ce vendredi 20 mai, un de ces spectacles au style monologue
qui vous propose une prestation artistique dense. A l’affiche, Basile
YAWANKE, Artiste, metteur en scène et comédien qui présente la pièce
‘’Fou comme la vie charrie de folles folies en nous encrées’’.
http://www.togoportail.net/Basile-YAWANKE-en-pleine
ETAT D'URGENCE de Falk Richter / Basile Yawanké
Pendant une heure, L’ensemble Artistique Fako a impressionné plus d'un
dans une pièce théâtrale intitulée « Le Débat » de Ramsès Alfa dans une
mise en scène de Basile YAWANKE. Très éblouissante était leur
présentation sur la scène, c'est d'ailleurs ce qui a créé juste à la fin du
spectacle un autre débat au sein du public séduit par ces comédiens
Togolais qui ont démontré leur talent et la grandeur de leur art.
http://www.abidjanshow.com/v2x/home/article/index?
id=9714&categorie=438
FOU COMME LA VIE CHARRIE DE FOLLES FOLIES
EN NOUS ENCREES de Basile Yawanké
Passez un début de nos week-ends en compagnie de ses amis et collègues
professionnels, c’est bien ; quand cette soirée se transpose devant une
C’est grâce à une langue singulière, celle d’un auteur qui s’attache à la
répétition, au questionnement, à l’affrontement de notre propre cri, que le
metteur en scène togolais, Basile Yawanké, fait vivre sous nos yeux le
désespoir d’une société malade de vivre. Dans une mise en scène chargée
de colère et de rage surgit un combat entre un désir infini de liberté et un
besoin de protection. L’urgence ici n’est-elle pas de se sentir vivant ?
http://www.théatres.com/articles/theatre-festival-peril-jeune-aconfluences-etat-durgence-de-falk-richter/
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