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Spécial
Mars
Hommage à une battante
M. Hicham Atabi, directeur de Rédaction d’Autonews,
remettant le Trophée à Mme Laïla Mamou.
U
ne première au Maroc ! A l’occasion
de la Journée mondiale de la femme,
Autonews rend hommage à Laïla
Mamou en la consacrant : Personnalité
féminine de l’année 2014 dans le
secteur de l’automobile. Visionnaire, la
présidente du Directoire de Wafasalaf
a modernisé le secteur du financement
au Maroc en réalisant des projets de grandes envergures
avec les importateurs automobiles. A titre d’exemple, dès
le lancement de la voiture économique au Maroc, en 1996,
Laïla Mamou a mis en œuvre un accord de financement
avec le constructeur Fiat, ce qui a permis à des milliers de
ménages marocains d’acquérir une voiture à des conditions
très favorables. Ce succès époustouflant a fait des émules
dans le secteur automobile. Le groupe Renault a conclu son
premier accord avec Wafasalaf en 2005, suivi d’un doublé, en
2007.
En affaires, Laïla Mamou ne manque pas d’audace et sait
prendre des risques. Aujourd’hui, son groupe occupe la
première place du podium en matière de financement
automobile avec à la clé des parts de marché qui oscillent
entre 49% en encours bruts, et 51% en encours sains. En des
termes plus simples, un véhicule sur deux financé au Maroc
est passé par Wafasalaf.
En grande meneuse d’équipes, Laïla Mamou donne l’art
et la manière de mettre en corrélation les idées de ses
collaborateurs, 700 au total. Ceci n’est pas le fruit du hasard,
mais d’une expérience non démentie dans le domaine du
coaching, couronnée par un certificat de coach professionnel
attribué en 2005, et de médiatrice, depuis 2012.
Du «Club Entreprendre» pour la promotion de l’entreprenariat
au Maroc, dont elle est membre fondateur et Vice
Présidente, au «Club des Femmes Administrateurs», pour
la sensibilisation des dirigeants à promouvoir la diversité
dans les organes de gouvernance, Laïla Mamou fait des
relations publiques sont cheval de bataille pour contribuer
à l’amélioration du climat des affaires au Maroc.
Sur le registre caritatif, on ne dira jamais assez combien
Laïla Mamou s’est engagée en faveur des associations
citoyennes, en particulier celles qui œuvrent auprès de
la jeunesse marocaine. En dehors de ses activités
professionnelles, elle trouve la force et le temps
d’administrer deux incubateurs de talents en herbe : Al
Jisr et Injaz Al Maghrib. A son implication sur le plan de
l’intégration s’ajoute aussi l’effort de la formation et de la
sensibilisation, à travers l’association EFE, qui agit pour
l’amélioration de l’employabilité des jeunes, et dont elle est
secrétaire générale… Laïla Mamou est un as de la finance,
avec l’humanité en sus.
Pour conclure, Laïla Mamou est une vraie self-made-woman
qui a réussi dans un milieu où même les hommes échouent
parfois. Il était donc temps de rendre grâce à cette femme
débordante d’énergie, de sagacité, d’intelligence et de
surcroît pétrie d’humanisme.
Actualité
Laïla Mamou, présidente du directoire de Wafasalaf
“ Nos réalisations sont
conformes à nos
attentes
“
En 2013, Wafasalaf a conforté sa position de leader
du financement au Maroc en consolidant ses parts de
marché, malgré une baisse significative des ventes
automobiles et un léger repli du crédit à la consommation. Tour d’horizon de l’actualité du secteur avec Laïla
Mamou, présidente du directoire de Wafasalaf.
Autonews : Le marché de l’automobile, s’il n’est pas secoué, est
aujourd’hui l’objet d’une grande
controverse dont l’impact est
considérable. Il est perturbé par
la taxe sur les voitures de luxe,
un segment significatif. Quelle est
votre position à l’égard de cette
mesure ?
Laïla Mamou : Cette mesure est à
mon sens d’abord politique, son
application permet de faire participer une partie des citoyens aux
efforts de développement de notre
pays. Son impact sur le développement du marché automobile n’est
pas important, elle concerne moins
de 8% des ventes annuelles.
Ce segment du luxe se porte bien
et a d’ailleurs enregistré une croissance significative de près de 45%
sur les trois dernières années.
Ceci dit, cette initiative, cumulée
à d’autres mesures fiscales restrictives (TVA sur les produits de
cession en 2013), pourrait induire
un ralentissement du marché de
l’automobile. En effet, ce marché a
besoin d’être redynamisé à travers
des actions incitatives, notamment
dans un contexte de structuration
du marché de l’occasion et de l’apparition de nouveaux segments de
véhicules telles les «voitures électriques».
Un marché domestique dynamique
permettra :
- D’accompagner l’ambition industrielle du Maroc qui vise à se positionner en tant que plateforme
d’investissement et de production
à l’échelle régionale et mondiale ;
- De créer plusieurs emplois directs
dans les activités de production,
de distribution et de service aprèsvente et des milliers d’emplois
indirects dans les activités d’assurance, de tourisme aussi bien
interne qu’externe avec la création
d’une offre de location diverse et
attractive.
Autonews : Comment se déclinera
à cet égard votre politique de coopération privilégiée depuis 2004
avec un groupe comme Fiat, dont
le président a annoncé récemment
que son groupe ne supportera pas
moins de 20% de cette taxe sur
certaines voitures de luxe…
Laïla Mamou : Notre politique
de proximité sera assurément
maintenue et accentuée avec
des partenaires historiques tels
que le groupe FIAT. Les offres de
financement que nous proposons
permettront à de tels groupes
d’accompagner le développement
de leurs activités tous segments
confondus.
Comme cité précédemment,
Wafasalaf en tant que référence
dans le marché du crédit à la
consommation, accompagnera
les nouvelles niches de développement du secteur automobile,
comme le marché des voitures
d’occasion et la «voiture électrique» qui a des perspectives prometteuses au Maroc.
Autonews : Vous venez de finir
l’exercice de l’année 2013 en
renforçant votre leadership, sur
les segments importants de la
consommation…Quel est votre
client/partenaire au centre de
notre activité.
Les axes qui pour nous demeurent
incontournables sont la qualité de
service comme arme de différenciation, l’innovation en termes de
processus et d’approche commerciale et la diversification de nos
offres produits en agence mais
également sur le canal web.
Nos partenaires ne sont pas en
reste, puisque cette année a connu
le développement de partenariats
importants, à travers la collaboration avec le groupe Kitéa et l’élargissement de notre présence sur le
réseau Asswak Assalam.
Autonews : Comment se positionne Wafasalaf aujourd’hui sur
l’activité de gestion pour autrui
dont vous avez été les pionniers
sur le marché ?
Laïla Mamou : Wafasalaf a en effet
été précurseur dans les lignes de
métier de la gestion pour compte
Notre expertise dans le domaine
du financement est reflétée par la gestion de 31%
de l’ensemble des crédits à la consommation
de la place, soit 24 milliards d’encours.
commentaire et quelles conclusions en tirez-vous ?
Laïla Mamou : Nos réalisations
sont en effet conformes à nos
attentes. Wafasalaf a conforté sa
position de leader sur le marché
du crédit à la consommation en
consolidant ses parts de marché
en encours sains à 30,1% à fin
décembre 2013, dans un contexte
qui a été marqué par une baisse du
marché du crédit à la consommation de -0,6% et par une régression
du marché des ventes de véhicules
neufs de -7,3%.
Notre performance découle de
notre stratégie de différenciation
et de diversification qui place le
et du providing. Notre expertise
dans le domaine du financement
est reflétée par la gestion de 31%
de l’ensemble des crédits à la
consommation de la place, soit 24
milliards d’encours.
Cette activité est en expansion et
nous permet de nous positionner
comme référent, à la fois pour
les partenaires qui nous ont fait
confiance pour porter leur activité
de crédit, mais aussi pour ceux qui
ont choisi d’externaliser une des
prestations que nous maîtrisons à
savoir l’évaluation du risque de la
clientèle ou le recouvrement des
créances impayées.
Propos recueillis par Hassan Alaoui
Autonews n° 157 - Mars 2014
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