Tracteurs Ils créent la surprise

Transcription

Tracteurs Ils créent la surprise
vinitech 2016
r 4f
Déjà à la norme Tie
Tracteurs
Ils créent
la surprise
À l’occasion du Vinitech à Bordeaux,
les tractoristes ont presque tous présenté
de nouveaux modèles spécialisés :
moteurs moins polluants, cabines plus
sûres et plus ergonomiques. Show devant !
(Tier 4f) sur toute sa gamme spécialisée.
Pour intégrer ces moteurs plus encombrants, les constructeurs ont
dû relever le capot de leurs engins
d’au moins une dizaine de centimètres. Une évolution très visible
chez Claas où le capot des nouveaux
Nexos monte à 1,60 m de haut. En
contrepartie, les tractoristes ont
pu réduire la hauteur du tunnel de
transmission. Chez Kubota, l’évolution est nette avec un plancher quasi
plat sur ses M 5001 Narrow.
Pour la motorisation, les constructeurs n’avaient pas le choix. À
compter du 1er janvier 2017, ils
doivent lancer des vignerons équipés d’un moteur Diesel à la norme
européenne antipollution stage III B
(Tier 4i aux États-Unis). Claas, Case
New Holland, Kubota, John Deere,
Lindner et Massey-Ferguson proposent des tracteurs répondant à
cette norme. Leur commercialisation débutera dans les mois à venir,
le temps d’épuiser les stocks des
gammes précédentes.
Plus écologiques, ces moteurs
émettent moins d’oxydes d’azote
et de particules fines. Et ce n’est
pas fini. En 2019, la norme stage IV,
encore plus draconienne, rentrera
en vigueur. Certains constructeurs ont pris les devants. Landini-­
McCormick a annoncé qu’il présentera dès 2017 un moteur stage IV
L’innovation porte aussi sur les transmissions et les ponts avant. Carraro
8
La Vigne - N° 292 - décembre 2016
et Lindner sont venus à Bordeaux
avec des engins pourvus de transmissions à variation continue. Plus
besoin de débrayer. Voilà Fendt, précurseur sur ce terrain, rejoint par ses
concurrents. Sur un autre terrain,
celui des ponts avant à suspension
indépendante, c’était Same qui avait
ouvert le bal, l’an dernier. LandiniMcCormick lui emboîte le pas cette
année. John Deere, lui, l’annonce
également pour les prochains mois
sur un modèle pour vignes larges.
Bref, les visiteurs du Vinitech ont
pu observer une réelle montée en
gamme des tracteurs vignerons et
spéciaux. Les plus chanceux ont
d’ailleurs eu l’occasion de tester
quelques modèles sur la piste de
conduite du Techno Show animé
par Agri Cap Conduite (voir p. 11).
photos : C. Faimali
P
our une fois, les tractoristes sont venus en
nombre au Vinitech à
Bordeaux. En nombre, et
avec des nouveautés dont la plupart
n’avaient pas été annoncées avant le
salon. Au programme : partout des
moteurs plus écologiques et des
cabines tout confort, de classe 4,
filtrant les embruns des produits
phyto. Ces cabines sont disponibles
sur des tracteurs vignerons de Case,
New Holland, Carraro, Landini
McCormick et Kubota.
Landini Champion
de l’antipollution
Landini a présenté sa
nouvelle gamme de tracteurs
spécialisés, Rex 4, disponibles
en quatre versions V (1 m),
F (1,3 m), GE (1,35 m)
et GT (1,5 m). Doté d’un
moteur Deutz-Fahr Tier 4f,
le constructeur prend de
l’avance sur ses concurrents
en termes de réglementation
antipollution. Ce moteur
de 2,9 l et de 4 cylindres est
disponible pour des puissances
de 70 à 111 chevaux. Pour la
transmission, il s’agit toujours
d’une boîte mécanique, mais
le Rex 4 dispose désormais
d’un tripleur et d’un inverseur
hydrauliques. Plus besoin de
débrayer entre la marche avant
et la marche arrière, ni pour
passer de l’une à l’autre des
trois gammes de vitesses.
Côté cabine, Landini a profité
de la nouvelle motorisation
pour revoir son design. Le
Rex 4 offre une cabine plus
ergonomique au plancher
presque plat. Le constructeur
propose une cabine de
catégorie 2 de série. Elle filtre
donc les poussières. Une cabine
pressurisée de catégorie 4
est possible en option pour
filtrer aussi les vapeurs et les
aérosols. Sur ce modèle, on
peut passer d’un filtre à l’autre
selon le travail effectué. Autre
Un poste de conduite réversible
Carraro Sûr et réactif
Sur un tout petit stand, encombré de machines de
travail du sol Arizzi, Carraro présentait son nouveau Tony
9800 SR, un articulé à poste réversible de 87 ch. « La
cabine classe 4. Cela fait six mois qu’on l’a. Les autres
l’ont sur le salon, mais pas encore en concession », assure
Guillaume Pasquier, inspecteur commercial. Une cabine
disponible en option, le modèle de série étant livré avec
un arceau. Autre innovation : la transmission mécanique
à variation continue. « Par rapport au précédent modèle,
à transmission hydrostatique, nous récupérons du débit
pour la pompe hydraulique. Nous passons ainsi de 40
événement
Haut de gamme
Landini Rex 4-120GT
nouveauté : on peut opter
pour un pont avant suspendu
à roues indépendantes.
La commercialisation du
Rex 4 débutera en 2017 pour
des livraisons prévues au
2e semestre de l’année. Mais un
modèle avec une transmission
à variation continue est
attendu pour 2018.
à quelques pas du stand
Landini, McCormick présentait
son X4. La différence avec
le REX 4 ? Aucune. Il s’agit
exactement du même modèle,
les deux constructeurs
appartenant au groupe
ArgoTractors.
}Prix : NC.
Kubota M 5001
Kubota Le M 5001 Narrow joue la qualité
Avec l’arrivée du nouveau M 5001 Narrow,
Kubota monte en gamme. Doté d’un moteur
Kubota 4 cylindres de 3,8 l répondant à la norme
Tier 4i, ce tracteur est proposé pour des largeurs
hors tout de 1,25 m à 1,80 m et des puissances
de 73 à 105 chevaux, soit 10 chevaux de plus que
les anciens modèles.
Il dispose d’un inverseur électrohydraulique et
d’une transmission mécanique, avec 6 vitesses
synchronisées, additionnée d’un doubleur. Par
ailleurs, pour chaque vitesse, trois gammes sont
proposées, pour un total de 36 vitesses à l’avant
et de 36 à l’arrière. Afin de faciliter le débrayage,
un bouton a été installé directement sur le levier
de vitesse. Inutile donc d’utiliser la pédale.
Le M 5001 Narrow est doté d’une prise de force
540/540 E, voire 1 000 en option, et de deux
à 50 l/min. Nous avons plus
de puissance pour les outils. »
Le chauffeur sélectionne une
des quatre gammes de vitesses
(de 0 à 6, de 0 à 12, de 0 à 28 et
de 0 à 40 km/h) en appuyant
sur un bouton à main droite,
puis il accélère jusqu’au régime
maximum sans débrayer. « Les
gars roulent toujours en quatrième, à moins d’être en pente »,
avance Guillaume Pasquier. Le chauffeur peut aussi mémoriser
une vitesse de travail en appuyant. Guillaume Pasquier vante
par ailleurs les mérites du poste de conduite réversible et la
sûreté de son engin dans les pentes. « Sur un tracteur classique,
à cinq distributeurs électrohydrauliques.
Autre nouveauté avancée par le constructeur :
une cabine avec un plancher presque plat et
un nouveau tableau de bord. « Nous avons
travaillé sur l’ergonomie et le confort. Notre
nouvelle cabine est plus silencieuse que la
précédente, le nouveau moteur faisant moins de
bruit », se félicite Romain Lucas, responsable
produits chez Kubota. Pour la rendre plus
spacieuse, le châssis du tracteur a été rallongé de
8 cm, lui conférant ainsi une meilleure stabilité.
Côté filtration, la cabine est de catégorie 2 en
série et de catégorie 4 en option.
Le M 5001 Narrow sera commercialisé à partir
du printemps 2017. Un modèle avec arceaux
sera proposé, lui, dès septembre 2017.
}Prix : NC.
vous êtes loin des outils. Là, vous êtes
tout proche. Vous avez une meilleure
réactivité. » Selon les montes de pneus,
ce tracteur mesure de 1,06 m à 1,45 m
de largueur hors tout. Il est pourvu
d’une prise de force 540/540 E et de six
distributeurs électrohydrauliques (quatre
doubles effets, deux simples effets).
Quant au moteur, il est encore à la norme
Tier 3 (stage 3a). Carraro annonce un
100 ch Tier 3i courant 2017.
}Prix : à partir de 63 000 euros Contact : Sodave, Tél. : 01 60 17 76 22.
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vinitech 2016
eur
La classe 4 à l’honn
Case et New Holland
misent sur leurs cabines
Au milieu du stand New Holland trônait une maquette de la Blue
Cab 4, la nouvelle cabine de catégorie 4 qui équipe désormais
les tracteurs spécialisés T4 V, N et F du constructeur. Primée
au Sitévi 2015 et au salon italien EIMA 2016, la Blue Cab 4 fait la
fierté du constructeur. Cette cabine filtre les poussières, vapeurs
et aérosols phytosanitaires. Une console située au plafond
commande le filtre en fonctionnement. Sur route ou lorsqu’il
travaille le sol, le conducteur n’utilise que le filtre de classe 2 pour
économiser celui de classe 4, beaucoup plus cher. Il enclenche ce
dernier avant un traitement phyto. Il attend ensuite environ une
minute le temps de pressuriser la cabine jusqu’à ce qu’un voyant
vert s’allume. Il peut alors traiter en toute sécurité.
Pour répondre aux exigences européennes, les T4 disposent
New Holland T4
Case IH Quantum 80V
désormais d’un moteur FPT (Fiat) Tier 4i. Celui-ci peut mémoriser
deux régimes depuis la cabine. Étant plus encombrant que
le précédent, New Holland a dû relever le capot de quelques
centimètres. À cette occasion, il a réduit d’autant la hauteur du
tunnel de transmission pour offrir plus de confort au chauffeur.
New Holland proposera de nouvelles options sur ces tracteurs
comme le relevage avant d’usine sur les modèles N et F ou des
distributeurs électrohydrauliques : deux latéraux que l’on actionne
depuis un joystick main droite et trois à l’arrière commandés depuis
une palette, juste en dessous du joystick. « Avec ces distributeurs,
nous montons une pompe hydraulique qui débite 80 l/min alors que
la pompe standard débite 65 l/min », explique Irénée Guillarme,
chef de produit chez New Holland.
Les mêmes tracteurs seront vendus sous le nom de Quantum par
Case IH, marque appartenant au même groupe que New Holland.
Case exposait deux nouveaux Quantum sur le stand de Terravi : un
80 ch vigneron (0,97 m hors tout) et un 110 ch fruitier (1,38 m hors
tout). Des tracteurs tout juste sortis d’usine et pour lesquels
le fabricant n’avait encore aucune documentation à fournir. Et
pour cause : comme chez New Holland, ils ne seront en vente qu’à
partir du 2e ou 3e trimestre 2017. « Nous les avons présentés à notre
réseau il y a quinze jours seulement », annonce Thiébaud Rusterholtz,
chef de produit chez Case. Seule différence entre New Holland et
Case IH : le pont avant Supersteer est disponible chez le premier,
mais pas chez le second. Ce pont peut équiper les modèles N et F
de la gamme T4 pour réduire le rayon de braquage.
}Prix : à partir de 30 000 €, le Quantum V 80 ch 2 RM avec arceau.
Testé pour vous
photos : C. Faimali
Le Lintrac 90
à l’essai
Citation du Vinitech 2016, le Lintrac 90 a attisé
la curiosité des visiteurs. Cet engin haut de
gamme de 102 ch enrichit l’offre en tracteurs pour
vignes larges avec une largeur hors tout de 1,6 m.
Une nouveauté pour Lindner qui ne proposait
jusqu’alors que des modèles agricoles.
Le 29 novembre dernier, le Lintrac 90 était
présenté sur la piste du Techno Show. Les
visiteurs du Vinitech pouvaient le tester encadrés
par des commerciaux du constructeur et des
formateurs d’Agri Cap Conduite. Une occasion
rêvée pour La Vigne d’essayer cette nouvelle Rolls
des spécialisés. Le Lintrac 90 dispose en effet
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La Vigne - N° 292 - décembre 2016
d’une cabine spacieuse, au plancher parfaitement
plat, accueillant même un siège passager.
Dès les premiers mètres parcourus, la transmission
à variation continue apporte un réel confort de
conduite. Puis nous voilà devant deux rangées
de barrières métalliques simulant un rang de vigne.
Avant de s’y engager, le copilote nous propose
un petit protocole pour tester l’efficacité des
roues arrière directrices. « Faites d’abord tourner
le tracteur sur lui-même et, ensuite, appuyez sur
le bouton à votre droite pour activer les roues
arrière directrices. Vous allez voir la différence. »
Effectivement, le résultat est flagrant. Lorsque
la direction des roues arrière est enclenchée,
leur angle de braquage atteint les 20°.
La fin de l’essai s’effectue sur une ligne droite
encombrée de rondins de bois. L’occasion de
constater que la cabine suspendue amortit
les secousses… à une vitesse raisonnable
tout de même.
}Prix : à partir de 89 000 € HT.
événement
le
Avant tout maniab
Claas Nexos toujours plus étroit
Sur un côté de son stand, Claas exposait
timidement un Nexos VE, le plus petit
modèle de la nouvelle gamme Nexos.
D’une largeur d’un mètre seulement,
c’est l’un des plus étroits du marché.
Comme tous les autres nouveaux
Nexos, il est équipé d’un moteur FPT
(Fiat) répondant à la norme Tier 4i.
Au total, cette gamme comprend
quatorze modèles de 75 à 112 ch, ce qui
représente un gain de puissance par
rapport aux précédentes machines.
La nouvelle motorisation à injection
directe (rampe commune) permet, elle,
de mémoriser deux régimes moteur, par
exemple un pour la conduite sur route
Claas Nexos 220 VE
et l’autre pour le travail du sol. En ce qui
concerne la transmission, il est possible
de choisir un inverseur et un doubleur
hydraulique ou PowerShift.
Particularité des Nexos : la gestion
automatique du pont avant. En
fonction de l’angle de braquage, le
tracteur peut désengager les deux roues
motrices à l’avant. Ainsi, en conduite
dans un rang de vigne, les quatre roues
sont motrices. Lors d’une manœuvre
en bout de rang, les deux roues avant
se désengagent automatiquement
pour offrir un meilleur angle de
braquage. En vue d’améliorer encore
la maniabilité des tracteurs, Claas
a légèrement creusé le berceau
d’implantation des roues. Elles peuvent
désormais tourner avec un angle de 55°,
dans le meilleur des cas.
Côté cabine, les modèles de série sont
de classe 2. En option, il est possible
d’opter pour une cabine de catégorie 3
qui filtre les aérosols, mais pas les
vapeurs. Claas ne propose pas encore
la classe 4. À l’intérieur, le tractoriste
a rehaussé le plancher pour améliorer
la visibilité après avoir dû relever
le capot pour loger le moteur et ses
nouveaux équipements antipollution.
À l’arrivée, la hauteur du tunnel de
transmission est réduite de 10 cm.
Les premières livraisons des nouveaux
Nexos sont attendues au printemps
2017. Les viticulteurs peuvent d’ores
et déjà passer leur commande auprès
de leurs concessionnaires.
}Prix : NC.
Les visiteurs au volant
Techno Show
Nouvelle attraction
Durant les trois jours du salon, le hall 2 du parc
des expositions était transformé en piste de
conduite, animée par le centre de formation Agri
Cap Conduite. Les visiteurs pouvaient y tester
six tracteurs et enjambeurs. Le 1er décembre vers
14 heures, une dizaine d’élèves du lycée viticole
de Libourne étaient là pour faire leurs armes.
« Au lycée, on n’a pas l’occasion de se familiariser
avec les engins », explique l’un d’eux. Paul, lui, est
en seconde, en bac pro vigne et vin. Il descend
tout juste d’un tour de piste aux commandes de
l’enjambeur Pellenc 330. « J’avais déjà conduit
un enjambeur, mais il n’avait rien à voir avec
celui-là ! S’exclame-t-il. Ce modèle est tellement
moderne, avec plein d’électronique. Heureusement
qu’on nous explique le fonctionnement avant de
nous laisser conduire. » En sortant, il cède la place
à un de ses camarades tout en lui assurant que
la prise en main est facile.
Sur un autre bout de la piste, un autre lycéen
prend place au volant d’un tracteur Same Frutteto
avec le pont avant suspendu Active Drive. Des
vignerons observent la scène. Un Bordelais qui ne
jure que par Fendt attend l’arrivée du technicien
avec impatience pour prendre le 209 F en mains.
Dès qu’il apparaît, des lycéens se pressent pour
le conduire eux aussi. Le viticulteur n’est pas
surpris : « C’est la Rolls, les autres ne lui arrivent
pas à la cheville. » Il ne faut pas trois minutes
d’explications à un jeune aspirant vigneron pour
s’engager doucement sur la piste, sur les traces
de l’enjambeur et lui-même suivi par le tracteur
Same. Concentrés, les conducteurs d’un jour
ignorent les sourires gentiment moqueurs
des vignerons. Ils sont là parce qu’ils « aiment
bien les machines. »
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vinitech 2016
Bons pour l’environnement
ées
Des boîtes et des id
De Sangosse Pschitt, pschitt !
contre l’eudémis
Barre Bactéries
dépolluantes
© c. faimali
contact : [email protected]
}Prix : 200 €/ha pour 2,5 unités Contact : [email protected].
Deaverde informe
sur le délai de rentrée
Deaverde, une start-up, exposait la Notiphy Box qui avertit
les ouvriers ou les promeneurs de ne pas entrer dans une
parcelle avant la fin du délai de rentrée. Pour cela, elle émet
un clignotement lumineux. Elle ressemble à un nichoir que l’on
accroche en bout de rang, près des voies de passage. En plus
du témoin lumineux, un petit écran indique le temps restant avant
de pouvoir pénétrer dans la parcelle. L’opérateur programme la
box dès qu’il a fini son traitement au moyen d’une télécommande
ou d’une appli sur son smartphone. En complément, Deaverde
propose Notiphy. Cette application permet à un vigneron
de signaler à ses abonnés – ouvriers ou voisins – qu’un traitement
va avoir lieu. à cette fin, elle leur envoie une « fiche » d’information
par SMS ou par e-mail. La version basique est gratuite.
}Prix : 300 € la Notiphy Box - Contact : [email protected].
La terre et les hommes protégés
et son écartement est de 20 mm. Elle est
conditionnée en carton de 15 000 pièces,
fermé avec du scotch en papier.
}Prix : 126 € le carton - Contact : Agence
Viticole FRA – [email protected]
Dans la même logique, la Compagnie
des Agrafes à vigne lançait l’Amidograf,
une agrafe 100 % biodégradable
(voir La Vigne n° 288, p 66).
Vitis Valorem, société bourguignonne,
faisait son premier Vinitech. Son idée :
recycler les sarments de vigne pour les
L’Agence Viticole FRA présentait
transformer en une farine : la Sarmine.
Terragraf, une agrafe pour fils releveurs Avec cette matière, elle élabore des agrafes
100 % biocompostable au bout de six biocompostables, teste des tuteurs et
mois dans le sol. Plutôt destinée aux
travaille à la mise au point de piquets.
vignes moyennes et basses, elle se
}Prix : 11,95 € les 1 000 agrafes compose d’amidon de pomme de terre Contact : [email protected].
photos : c. faimali
Agrafes bio
12
La Vigne - N° 292 - décembre 2016
Halte à la dérive
Deux exposants ont présenté des filets pour
lutter contre la dérive. Filpack a présenté
Alt’Dérives, un filet que l’on peut déployer
uniquement au moment des traitements.
L’entreprise vend un kit comprenant un filet
blanc léger, des poteaux que l’on espace
de 5 à 10 m, des câbles, des tubes et une
manivelle. Une fois le filet installé, on peut
le relever sans effort sur 4 m de haut et 100 m
linéaires puis l’abaisser juste avant un traitement. La prise au vent est
faible. « L’IFV a fait des tests montrant que ce type de dispositif réduit la
dérive par trois », a argumenté Filpack sur son stand.
}Prix : 1 200 € 100 m linéaires - Contact : Filpack – [email protected].
De leur côté, les établissements Barre ont proposé un brise vent fixe,
mais démontable. Leur kit se compose de pieds que l’on visse dans le sol
et d’un filet de 3 m de haut que l’on clipse sur les pieds.
}Prix : env. 50 € le mètre linéaire - Contact : [email protected].
© C. STEF
}Prix : 150 à 250 €/an selon le volume -
© De Sangosse
Le CEA et les Établissements Barre ont
développé un nouveau dispositif de traitement
des effluents : le Phytobarre. Il se compose
d’une aire de lavage et de récupération des
effluents, reliée à des bassins de lagunage.
Chaque année, les bassins sont ensemencés
en bactéries choisies pour leur aptitude à
dégrader les phytos. En même temps, l’eau
s’évapore. « Jusqu’à 100 % des molécules
sont dégradées », assure Bernard Huguet,
des établissements Barre. Au final, il n’y a pas
de déchets. Les concepteurs ont demandé
une reconnaissance officielle de leur traitement
par le ministère de l’environnement.
À l’occasion d’une conférence, le groupe Isidore, négoce
d’agrofournitures, a présenté le CheckMate Puffer LB, vendu par
De Sangosse. Il s’agit d’un système de diffusion de phéromones
fabriqué par Suterra, composé d’une bombe aérosol contrôlée par
un minuteur, le tout abrité dans une petite cabine. La phéromone
n’est plus diffusée en continu, mais le soir et la nuit lorsque
les papillons volent. Pour l’instant, le Puffer n’est homologué que
contre l’eudémis. On en pose 2,5 à 4 unités­/ha, selon la taille,
la topographie de la parcelle et les vents dominants. « Les essais
menés depuis deux ans sont concluants. On va donc
le proposer pour la campagne 2017. »
vinitech 2016
Œno De nouvelles astuces
nie
Viti, vini et compag
Bucher
La benne
à 2 étages
photos : C. faimali
Rec (pour remorque
égoutteuse à
compartiment), c’est la
nouvelle benne à vendange
de Bucher. On la remplit
à mi-hauteur, puis on fait
basculer à l’horizontale les
cinq volets, logés debout
les uns derrière les autres,
espacés d’une trentaine
de centimètres, un peu
comme si on fermait un
store d’intérieur. Ce faisant, on crée un second plancher
sur lequel on déverse une nouvelle couche de vendange.
« Il y a moins d’écrasement », explique Nicolas Boyeau,
chargé d’affaire. Sur le plancher inférieur, trois drains
collectent les jus vers deux réservoirs à droite et à
gauche de la remorque. Disponible en option, une sonde
repère le niveau de jus dans les réservoirs. Une pompe
doseuse, en option également, délivre la dose voulue de
SO2. Un premier sulfitage peut avoir lieu au champ en fin
de remplissage, puis un second dès l’arrivée au chai pour
protéger les jus avant leur transfert en cuve.
Trois modèles sont disponibles de 30, 40 et 50 hl
}Prix : à partir de 36 240 € - Contact : Bucher Vaslin,
AP3M lave
la vendange
L’Œnoclean d’AP3M lave
et sèche la vendange. Le raisin
tombe sur une table vibrante et
passe sous deux rampes équipées
d’une dizaine de buses. Puis il est
aspergé d’eau recyclée, à basse
pression. Débarrassé des résidus
de pesticides et autres souillures,
il est arrosé d’eau courante par une troisième rampe qui parfait le lavage. En bout de
table, une turbine de séchage pulse de l’air à 5 °C. Complètement sec, le raisin peut
être acheminé vers une cuve ou un pressoir. Pour recycler la première eau de lavage,
un système de filtration très poussé a été installé sous la table. L’eau passe dans un
dégrilleur, retenant les grosses particules, puis un filtre à sable, qui piège les plus fines
et un filtre à charbon actif, pour éliminer bactéries et pesticides. En bout de course, une
lampe à UV et un ozonateur tuent les derniers micro-organismes. L’eau peut resservir.
L’Œnoclean lave jusqu’à 7 t/h. }Prix : 20 000 € ; Contact : [email protected].
Vinego Le pressoir qui pèse aussi
Monté sur pesons, le nouveau Vinipress de Vinego adapte ses cycles de pressurage à
l’assèchement du marc. Quand le jus ne s’écoule plus, il écourte les montées en pression.
Le nombre de perforations de la cage a été augmenté pour faciliter l’égouttage. La porte
centrale a, elle, été élargie pour que le tapis et la bavette directrice rentrent facilement dans
la cage. L’interface, tactile et intuitive, propose six cycles prédéfinis et six programmables.
Pratique, un historique des pressurages, avec dates et heures, courbes de montée en pression
et notes personnelles, peut être extrait sur une clé USB. En cas de coupure d’électricité, le
Vinipress redémarre où il s’était arrêté. Et, en cas de panne de l’automate, il est possible
d’acheter une télécommande de secours. Le Vinipress est disponible de 24 à 120 hl.
[email protected].
}Prix : 72 000 € (80 hl) - Contact : Vinego, [email protected].
Ultrasons et bouchons
© C. faimali
14
À la tête d’Inozy, Olivier Zébic lance Kelzind, une entreprise qui développe
une gamme de matériels fondée sur les ultrasons. L’entrepreneur
a présenté quatre machines. La première, Stanka-raisin, doit
« révolutionner la thermovinification et la flash détente ». Cette cuve
autovidante émet des ultrasons qui brisent les cellules de la pulpe et/ou
de la pellicule des baies en continu, à un rythme de 5 à 50 t/h. En sortie,
le raisin est envoyé en cuve de macération ou au pressoir. « Ce dernier
se transforme alors en un simple égouttoir. » Stanka-raisin augmente le
rendement en jus de 4 % et consomme peu. Kelzind propose également
Stanka-Lies&Bourbes qui favorise l’autolyse des levures ou brisent
les colloïdes, augmentant la filtrabilité des fonds de cuve, jusqu’à
30 hl/h. Stanka-Vins&Moûts dégaze les vins en continu, réactive des
fermentations languissantes ou traite la réduction. Enfin, Stanka-Cleaner
est un bac de 150 l que l’on remplit d’eau pour nettoyer et décontaminer
par ultrasons et sans produits chimiques du petit matériel vinaire.
}Prix : 90 000 € (Stanka- Lies&Bourbes), de 90 000 à 150 000 € (StankaVins&Moûts), 30 000 € Stanka-Cleaner) ; Contact : 09 72 53 50 84.
La Vigne - N° 292 - décembre 2016
© Masilva
Kelzind à fond l’extraction
Masilva Sans TCA
« Comme Amorim, nous analysons les bouchons
un par un pour éliminer ceux qui contiennent des
TCA. Mais nous utilisons la spectroscopie et eux la
chromotographie. Notre méthode est un peu plus
rapide », affirme Alexandre Foissy, responsable
commercial chez Masilva France. Issus de ce tri, les
bouchons OneByOne sont en liège naturel et garantis
sans TCA. Ils sont disponibles en qualité Fleur, Extra
ou Super et en trois longueurs (44, 49 et 54 mm).
}Prix : au moins 150 € de plus pour 1 000 unités que
les non-triés . Contact : [email protected]
événement
La Garde
Une cuve
sans
soudures
La firme canadienne
La Garde fabrique
des cuves en Inox
parallélépipédiques,
de 10 à 350 hl. Outre
leur forme, elles se
démarquent par leur
absence de soudures, assurant des économies
d’eau et de temps lors du nettoyage. Elles
favorisent également l’inertie thermique, avec
des parois de 3,125 mm d’épaisseur contre
2 mm en moyenne chez la concurrence. De
larges ceintures de refroidissement ont aussi
été intégrées pour une meilleure circulation du
glycérol. Avantageuse, la forme carrée permet
d’installer les cuves les unes contre les autres, ce
qui diminue encore la déperdition de chaleur.
Autre atout : une plus grande surface d’échange
entre le marc et le vin. Sur une cuve de 34 hl, elle
est augmentée de 40 %. L’extraction de la couleur
et des polyphénols s’en trouve facilitée.
}Prix : NC - Contact : [email protected].
des idées
Petit matériel, gran
Westfalen
Une bouteille,
deux emplois
Mavil arrose
tout le marc
Mavil et Créa Concept ont présenté
Arrose’marc, un système qui asperge
la totalité du chapeau de marc lors d’un
remontage dans une cuve cylindrique.
Un logiciel pilote l’ouverture de la buse
d’arrosage en Inox fixée sur le couvercle de
la cuve. Il suffit au caviste de renseigner le
diamètre de la cuve, la durée de remontage
souhaitée et le débit de la pompe sur
l’armoire de pilotage avant de lancer
l’opération. Par défaut, le logiciel considère
que la cuve est pleine. Si ce n’est pas le cas,
en début de cycle, lorsque l’arrosage est au
plus fort, le jus atteint les parois de la cuve
avant le marc. Pour y remédier, la cuve peut
être équipée d’une sonde de niveau, qui
adapte le jet au niveau réel de vin. La buse
peut également être utilisée pour nettoyer
la cuve. Le système est compatible avec
la majorité des pompes œnologiques.
}Prix : 2 400 € (armoire + buse) et 368 €
la sonde - Contact : [email protected]
« Les gaz sont des produits banalisés.
Sur notre marché, il faut apporter des
idées pour se démarquer », explique
Thierry Depecker, responsable
de secteur chez Westfalen, un
producteur de CO2 pour l’inertage.
L’idée qu’il évoque, c’est la bouteille
à double vanne : l’une délivrant de
la neige carbonique, l’autre du CO2
gazeux. « Avec la même bouteille, on
peut inerter de la vendange et des cuves,
résume Thierry
Depecker.
Jusqu’ici, il
en fallait une
dédiée à chaque
emploi. » Pour
obtenir ce
résultat, une
vanne est
reliée à un tube
qui plonge
au fond de la
bouteille, dans
le CO2 liquide ;
l’autre donne
directement sur
le ciel gazeux.
}Prix : 10 €/mois
la location de la
bouteille à deux
vannes - Contact :
info-france@
westfalen.com.
© B. collard
JPS Quasi naturels
« JPS réinvente le bouchon naturel », annonce
la brochure de ce bouchonnier portugais. « Nous
remettons au goût du jour une vieille technique »,
admet plus modestement Frédéric Lamothe,
revendeur de la marque à Chambray-les-Tours.
Les bouchons JP Natur SP sont tubés dans une
plaque de liège obtenue en collant deux plaques
trop minces pour être tubées seules. Il faut être
averti pour le voir. Et même là, il faut bien observer
les miroirs pour remarquer que deux plaques ont
été collées. À l’arrivée, le bouchonnier annonce
un meilleur retour élastique et la suppression des
couleuses. « Et nous sommes 10 à 15 % moins
chers qu’un bouchon classique », assure Frédéric
Lamothe. Le JP Natur SP est disponible en qualité
Extra, Super ou Première, en 44 ou 49 mm de long.
}Prix : NC - Contact : [email protected].
Vinventions
Sans TCA et sans colle
En partenariat avec Cork Supply, Vinventions sort un nouveau
bouchon, baptisé Sübr. « C’est le bouchon micro-aggloméré
le plus durable du marché, avance Heino Freudenberg, président
du goupe. Cork Supply nous fournit des granulats de liège de haute
qualité. Nous leur appliquons notre procédé breveté d’extrusion.
En résulte un bouchon renfermant moins de 0,5 ng/litre de TCA,
la limite de détection, sans colle, recyclable et biodégradable. »
Vinventions a également travaillé son aspect, avec un rendu très
proche du liège. Ce bouchon sera commercialisé à partir
du deuxième trimestre 2017.
}Prix : 150 € les 1 000 - Contact : [email protected].
La Vigne - N° 292 - décembre 2016
15
vinitech 2016
Autajon Modèles
uniques en série
« C’est un couteau suisse pour bouteille »,
s’amuse Bertrand Zufferey. Il s’agit
d’une capsule de surbouchage de
son invention qui se transforme
en stop-goutte. Malin, son procédé
breveté permet de réutiliser la capsule
pour le service du vin en un tour de
main : tirer la languette, récupérer la
capsule, la rouler pour l’insérer dans
le col et servir. Il finalise la machine
qui permettra d’apposer cette capsule
thermo-rétractable sur les bouteilles
dans l’espoir de la voir installée sur
les cols du millésime 2017. L’inventeur
prévoit l’impression d’un petit mode
d’emploi sur la capsule à destination
du consommateur.
}Site : www.col-drops.com -
© c. faimali
Courriel : [email protected].
© c. faimali
Col-Drops
Un stop-goutte
inattendu
Sparflex
Coiffes
à message
Sparflex a présenté sa technologie
Creative Digital. C’est une solution
numérique pour imprimer les
designs les plus pointus avec une
qualité optimale sur les coiffes
et plaques de muselet pour
effervescents. Là encore, avec des
possibilités de personnalisation.
« Nous pouvons imprimer un petit
message à l’intérieur des coiffes qui
disposent d’une ouverture facile »,
explique Julie Renault, responsable
communication. Le consommateur
le découvre en ouvrant la coiffe.
Une solution idéale pour séduire les
amateurs d’éditions limitées.
}Site : www.sparflex.com Courriel : [email protected].
Autajon se fonde sur le numérique aléatoire pour réaliser
des étiquettes uniques. « Aléatoire mais maîtrisé »,
assure Alain Courbière, directeur marketing. L’imprimeur
a développé une technologie qui crée à partir d’un
visuel autant d’images qu’on veut, et donc d’étiquettes.
Ainsi, il fait en sorte que les zones d’impression et les
couleurs changent. À l’arrivée, on obtient des étiquettes
conservant le même dessin d’ensemble mais différentes
les unes des autres dans les détails. Disponible sur tous
types de supports, cette impression offre une qualité
offset pour un résultat haut de gamme.
}Site : www.autajon.com Courriel : [email protected].
Inessens
La matière
prend corps
Cuir, velours, bois… Les
imprimeurs proposent déjà
des étiquettes imitant ces
textures. Inessens (exAset-Bidoit) va plus loin
en éditant des étiquettes
adhésives dans ces
matériaux. « Ils sont plus
nobles que le papier. C’est
une manière nouvelle de se différencier », explique
Christelle Dubois, responsable marketing. Le
velours peut être agrémenté de dorure à plat et de
galbé. Le cuir supporte le marquage à chaud (or,
argent et cuivré). Les étiquettes en bois (bouleau
ou merisier), elles, sont naturellement uniques.
}Site : www.inessens.fr - Courriel : [email protected].
© c. faimali
Capsules chocs
Pour que les Bib soient encore plus pratiques,
Swedbrand, une entreprise suédoise, a inventé
le Top Flow. Un système qui fait remonter le vin en
haut du Bib. Les deux ressorts sont emprisonnés
dans une boîte en plastique que l’on pose au fond
du Bib, avant la poche. Il suffit au consommateur
de débloquer le Top Flow en appuyant sur
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La Vigne - N° 292 - décembre 2016
cette boîte par une entaille ouverte sur le côté
du Bib. Ce faisant, il libère les ressorts qui
poussent alors la poche vers le haut. Ensuite,
il peut se servir en plaçant directement son
vin sous le robinet inséré en haut du Bib. Avec
Top Flow, ce contenant peut trôner au milieu
d’une table. Swedbrand vend différents formats
de Top Flow qui s’adaptent à celui des cartons.
}Site : www.topflow.se Courriel : [email protected].
© c. faimali
Des ressorts en boîte
Swedbrand
Des Bib au top
© E.-A. Jodier
Packaging
Du sur-mesure
étiquettes chics