Télécharger pdf... - Cap RH Formation Coaching communication

feedback
la lettre du coach
éditée par CAP RH
La méthode
N° 7
Coué,
ou l’hymne à l’autosuggestion
Dans notre quête de nouvelles voies
pour accompagner nos partenaires,
notre cabinet Cap RH vient d’ajouter à
son arc la Méthode Coué.
Une pratique humaniste, à l’origine de
plusieurs pratiques et qui consacre le
pouvoir de l’autosuggestion.
Y
es, we can”, la célèbre phrase du président américain Barak Obama, est
entrée dans la postérité et est devenue
un slogan disputé à travers le monde.
Cette fameuse phrase est typique de la
Méthode Coué.
Oeuvre d’un pharmacien
Née au début du siècle dernier, la
Méthode Coué a été élaborée par un
pharmacien français, Emile Coué.
Lors de sa pratique, Emile Coué s’est
rendu compte que ses paroles renforçaient, considérablement, l’effet des médicaments. Un jour, un incident singulier le
marqua: une cliente insistait pour obtenir
un médicament dont la délivrance sans
ordonnance était interdite par la loi.
Devant sa détresse, Coué ne put la laisser
partir sans médicaments. Il finit par lui
donner un flacon d’eau distillée en lui
affirmant que cette préparation était efficace en lui recommandant de ne pas
dépasser la dose prescrite. Quelques jours
plus tard, la malade revint ravie, s’affirmant guérie !
Suite page 3
Edito
Façon de voir
Ne jamais abdiquer
'Un jour, l'âne d'un fermier est tombé dans
un puits. L'animal gémissait pitoyablement
pendant des heures, et le fermier se
demandait quoi faire. Finalement, il a
décidé que l'animal était vieux et le puits
devait disparaître de toute façon, ce
n'était pas rentable pour lui de récupérer
l'âne.
Il a demandé à tous ses voisins à venir et
à l'aider. Ils ont tous saisi une pelle et ont
commencé à enterrer le puits.
Au début, l'âne a réalisé ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis, à la
stupéfaction de chacun, il s'est tu.
Quelques pelletées plus tard, le fermier a
finalement regardé dans le fond du puits
et a été étonné de ce qu'il a vu.
Avec chaque pelleté de terre qui tombait
sur lui, l'âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre
de son dos et montait dessus.
Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l'animal, il se secouait
et montait dessus.
A la fin, toutes les personnes ont été stupéfaites de voir l'âne sortir du puits et qui se
met à trotter !'
Au courant de vie, vous allez rencontrer
d’énormes et de multiples difficultés. Ne
vous laissez pas happer par les difficultés.
Faites-en des tremplins pour avancer.
Evitez de baisser les bras face aux difficultés. Zoomer la-dessus pour comprendre ce
qui s’est passé.
Le meilleur moyen pour paver, petit à petit,
votre chemin est d’apprendre de ses
erreurs et des difficultés. Elles nous apprennent beaucoup de choses sur nous, sur la
vie et sur les autres.
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feedback
Nezha Hami Eddine Mazili Echaïri
Consultante coach
CAP RH
Coacher, c’est accueillir
et laisser grandir
Le coaching est l’un des rares
métiers où le praticien ne doit pas
“la ramener” devant son client.
En règle générale, dans d’autres professions, le praticien cherche à lui mettre plein
les yeux, au client. A l’impressionner.
Dans le coaching, c’est tout à fait le contraire. Le
coach ne doit pas chercher à impressionner, mais à
être au service de son client. Cela ne veut pas dire,
non plus, qu’il doit s’effacer. Au contraire, et c’est ce qui
est subtil dans ce beau métier, le coach doit être, suffisamment, présent pour rassurer son client. Et, aussi,
suffisamment non-présent pour le laisser grandir. A
l’image d’une plante, le coaché a besoin d’espace pour
laisser pousser ses racines. Selon le type de plante, le responsable de pépinière vous indique le pot à utiliser.
Dans le coaching, cet espace n’est pas jamais de distance
égale. Il dépend du coaché, de ses blessures, de son dessein de vie, de ses forces, de son histoire. Pour accompagner ses variations, le coach doit avoir une belle présence pour valser, avec son coaché, au gré de sa
croissance, de ses prises de consciences, de ses dénis,
de ses deuils, de ses joies. En un mot, de ses
retrouvailles avec lui. Avec son humanité.
Durant sa valse, le coach mesure ses pas, ne
s’éloigne jamais trop de son coaché et ne
l’envahit pas, non plus.
Une dans écologique respectueuse
de l’espace vital du coaché.
juil - aou - sept 2012
focus
La méthode
Coué,
ou l’hymne à l’autosuggestion
Coué dans l’air du temps
La Méthode Coué correspond, parfaitement, à notre époque, marquée
par la quête du bien-être et la
recherche de la performance. Mieux,
elle est à la base de nombreuses
pratiques professionnelles, comme
la sophrologie, la visualisation, la
PNL ou l’auto-training de Schutz.
La Méthode Coué a trouvé sa place
dans les cercles du coaching, du
développement personnel et de
management d’équipe. “Les
contextes de crise sont propices à la
résurgence de ce genre de méthode”,
observe l’historien Hervé Guillemain,
enseignant à l’université du Maine,
Suisse. Aujourd’hui, le nombre des
Couéïstes augmente à travers le
monde.
L’autosuggestion
En 1913, Emile Coué trouve la formule qui sera, depuis, associée à son
nom et à sa Méthode: “Tous les
jours à tous points de vue, je vais de
mieux en mieux”.
Sa Méthode a démontré que les personnes ont la faculté de s’auto-persuader ou de s’auto-suggérer
qu’elles sont capables de faire tout
ce qu’elles désirent.
L’autosuggestion étant la capacité
“de s’implanter soi-même une idée
dans l’esprit”, nous pouvons dire
que nous sommes ce que nous pensons
Des expressions comme “yes, we
can” ou “il me sera difficile de tenir
mon engagement” finissent par créer
une réalité et nous figer dedans.
Pour E. Coué, “la première faculté de
l'homme est l'imagination”. C’est un
pouvoir extraordinaire, entre nos
mains, car l’imagination peut être
conduite. Et que nous pourrons
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l’orienter vers notre épanouissement et pour devenir une ressource
pour l’autre.
L'imagination prime sur la
volonté
Contrairement à ce que dit le vieil
adage: “qui veut, on peut”, la
volonté consciente, seul, est, selon
Coué, inefficace.
Lorsque l’imagination et la volonté
se confrontent, c’est l’imagination
qui l’emporte, selon Coué.
Pour illustrer nos propos, prenons le
cas du charpentier. Selon ce principe,
s’il ne tombe du haut des toits, c’est
parce qu’il s’imagine pouvant faire
son travail. Coué disait que pour guérir, un malade ne doit pas, seulement,
vouloir guérir, mais aussi s’imaginer
guéri.
Ce qu’elle peut nous apporter
Enormément de choses! Et ce n’est
pas Luc Teyssier d’Orfeuil, coach et
directeur de Pygmalion Communication, notre partenaire pour la
promotion de la Méthode Coué au
Maroc, qui va me contredire. Pour
lui, la Méthode Coué permet aux
managers “de déceler le facteur de
négativité dans leur équipe et de
s’appuyer sur le positif et de développer la positivité”
Et aux coachs? Elle leur permet de
“découvrir une nouvelle méthode et
ses fondements” pour mieux accompagner ses coachés.
Coué, le premier coach
“Ce n’est pas en moi qu’il faut avoir
confiance, mais en vous-mêmes, car
c’est en vous seul que réside la force
qui vous guérira” répétait tout le
temps Coué à ses clients. Il a, toujours, tenu à leur apprendre à se
“servir de cette force”.
Selon Luc Teyssier d’Orfeuil, Coué
“est le premier praticien à formaliser des méthodes de coaching, parce
que son approche laisse ses clients
autonomes. L’autonomie du client, la
relation d’échange réciproque, la
confiance en la possibilité pour le
client de construire ‘sa’ solution, fondent la relation de coaching et sont
également à la base de la méthode
d’Émile Coué.”
Et Luc d’enchérir: Coué “est le premier coach international”. En effet,
sa renommée avait dépassé l’Hexagone. “Il est le premier auteur à succès dans le ‘développement personnel’”. Luc est intarissable. Il a, à
son actif, deux ouvrages et des sites
dédiés et le premier congrès international de la Méthode Coué.
Nous comptons, bientôt, organiser,
avec notre partenaire Pygmalion
Communication, une session de formation à Casablanca dédié à la
Méthode Coué.✍
Parcours
Emile Coué de la Châtaigneraie est né le 26 février 1857 à
Troyes. Brillant élève, il souhaitait devenir chimiste, mais
ses parents ne pouvaient pas payer ses études. Un pharmacien lui a proposé un stage de 3 ans dans son officine afin
qu’il obtienne un diplôme en pharmacie, ce qui lui a permis
de rester proche de la chimie. Il a obtenu son diplôme à Paris en 1882 et s’est associé
avec un autre pharmacien à Troyes. Il avait alors, 26 ans.
Homme généreux, il était animé par un grand désir d’aider ses clients. Il ne se
contentait pas de leur remettre les médicaments, il ajoutait, toujours, un mot chaleureux: “Vous verrez, cela vous fera beaucoup de bien !”
Emile Coué gagne, très vite, l’estime de ses clients, car il a le contact facile et sait
rassurer en joignant à ses traitements des paroles encourageantes.
juil - aou - sept 2012
La régulation
agora
au service de la performance
La régulation est un puissant outil
de coaching qui contribue à assainir
la relation et à créer un terreau qui
facilité le passage à l’acte.
La régulation permet la mise à plat
les représentations des protagonistes; ce qui rapproche les points
en vue et permet de co-élaborer une
solution. Par ce cheminement, la
régulation devient un élément
important pour garantir l’adhésion à
la solution.
Les outils de la régulation
Pour stimuler l’activité et la créativité par la régulation, le coach dispose d’une large panoplie d’outils,
dont la majorité sont empruntés à
l’AT. Nous en citons:
✔ Les règles de fonctionnement
✔ La mise à plat des représentations
✔ La métacommunication
✔ Les 3 P
✔ Les signes de reconnaissance
✔ Le décollage de timbres
✔ Le feedback
✔ Le modèle “mon, ton, son, notre,
mon”
Quand réguler ?
Bien que nécessaire à la croissance
du coaché (individu ou équipe), le
coach doit s’abstenir de réguler à
tout moment pour éviter l’overdose.
Trop de régulation tue la régulation.
Et on risque de perdre le bénéfice
d’une démarche responsabilisante.
En coaching d’équipe, le coach doit
aider l’équipe à prendre conscience
que les désaccords sont inéluctables.
Mieux, ils lui sont bénéfiques, car ils
l’aident à croître. L’équipe ne doit
pas chercher à estomper ses diffé-
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rences, mais au contraire à les
accepter et à les utiliser comme
source de progrès.
Au courant d’un coaching, on peut
réguler au début, durant et avant
une date butoir.
Conditions de réussite
La connaissance des outils n’est pas
suffisante pour optimiser la régulation, il y a des conditions de base:
◗ Être dans son Adulte et s’adresser
à l’Adulte de l’autre
◗ Être dans son Prince et s’adresser
au Prince de l’autre
◗ Saisir l’opportunité de réguler: Le
coach doit, constamment, se
demander “Est-elle nécessaire?”
◗ S’assurer que le groupe partage
une ECM.
◗ “Eduquer” les coachés à utiliser le
“je” et à bannir le “on”
◗ Adresser sa parole à la personne
concernée et la regarder avec bienveillance.
◗ “Eduquer” les coachés au choix
des mots: éviter les mots et expressions à connotations négatives:
“par contre”, “malheureusement”.
◗ “Eduquer” les coachés à éviter le
jugement.
◗ “Eduquer” les coachés à structurer leurs feedbacks: commencer
par ce qui est positif et finir avec
les axes d’amélioration (et non les
points faibles).
Bénéfices de la régulation
Le déploiement de la régulation permet au coaché (individu et/ou
équipe) de tirer certains bénéfices:
● S’enrichir des différences des
membres
● S’enrichir des compétences distinctives des membres de l’équipe
● Réduire les incompréhensions et
désamorcer les conflits
● Développer la maturité de
l’équipe
● Renforcer l’ECM de l’équipe
● Recentrer la dynamique et
l’énergie de l’équipe
● Déconfusionner par rapport à
une situation.✍
Dans le prochain numéro
Confrontation
juil - aou - sept 2012
feedback
jan-fev-mar 2010
kiosque
Et si le coaching
était un art ?
Les argiles sont toutes différentes les
unes des autres.
Ce premier contact avec la matière est
une véritable prise de connaissance :
on s’observe, on s’analyse, une première impression se dégage, on a
envie d’aller plus loin, de faire un
bout de chemin ensemble. Quand le
coach et le coaché se sont choisis,
l’aventure peut commencer!
Le modelage ou la recherche
d’équilibre
Une fois l’argile installée sur une
tournette, le travail commence. Les
débuts sont souvent pleins de prudence, de tâtonnements, on
observe, on essaie de comprendre,
on avance ensemble pour voir quel
chemin prendre, quelle voie creuser. La terre commence à prendre
forme, je la travaille sur une face,
puis sur une autre, puis sur un
détail, je reviens sur le travail initial. Je rajoute des morceaux d’argile, en retire, certaines formes
commencent à apparaître. Je me
recule pour mieux la voir. La partie
qui était à l’ombre est maintenant
sous les projecteurs et fait ressortir
des contradictions, des manques
d’harmonie. Au cours d’un coaching, toutes les facettes de la vie
professionnelle peuvent être abordées. Les questions soulevées, les
réflexions engendrées, l’analyse de
différents scénarios, des risques,
concourent à une meilleure
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juil - aou - sept 2012
kiosque
connaissance de soi, de la relation
à l’autre, au sein d’une organisation
en mouvement, qui a elle-même,
son histoire, sa culture, ses perspectives.
L’évaluation des risques
Je peux passer à des techniques
plus radicales, prendre plus de
risques, provoquer et confronter
notre ébauche, pour qu’elle réagisse, mais toujours avec un profond respect de ce qu’elle est et du
chemin qu’elle semble vouloir
prendre. J’essaie de l’imaginer différemment et envisage l’impact des
changements sur l’ensemble. Alors,
ma décision est prise, je retire avec
énergie des morceaux qui me
paraissent maintenant inutiles.
Finalement elle est beaucoup plus
légère, plus harmonieuse.
La prise de recul
Ce qui est important, c’est d’accepter la terre telle qu’elle évolue,
observer ses réactions, ses états,
avec patience. Je tourne autour, la
fais pivoter, la déplace pour avoir
un autre point de vue. Enfin, je la
prends en photo, pour davantage
de recul, l’observer sous un autre
angle, pour voir des détails que je
ne voyais pas, que j’avais pourtant
Béatrice McCallum
a une Maîtrise de
Psychologie de
l’Université de
Paris X-Nanterre.
Elle a été formée au
coaching par
Thierry CHAVEL
chez Alter et Coach. Béatrice
McCallum supervise de futurs
coachs à l’Université de Paris 2,
dans le cadre du Master 2 de coaching.
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il permet au coaché d’analyser les
sous les yeux. Les changements
différentes facettes de sa personnaainsi provoqués par une nouvelle
lité, au travers
compréhension des
enjeux, de ses propres J’ai toujours ressenti une des nombesoins, permettent au profonde analogie entre breuses situacoaché d’en devenir la pratique du coaching tions qu’il rencontre, tout en
un acteur en phase
et la pratique de la
prenant en
avec lui-même, et le
sculpture. Dans les deux
compte ses
cadre dans lequel il
cas, nous avons une
besoins, ses
évolue. Ainsi le coapépite
entre
les
mains
valeurs, son
ché avance, connaît
qui ne demande qu’à
environnement
des sentiments de
s’exprimer.
et l’interaction
découragement, de
de tous ces ensembles. Cette meilstagnation, mais aussi des avanleure connaissance de lui-même
cées, des changements.
l’aide à développer une plus
grande lucidité et authenticité, et
Le séchage
paradoxalement, une capacité à
C’est une étape très importante. Il
être moins centré sur lui-même.
doit être progressif. S’il est trop
rapide ou si certaines précautions
La consolidation
n’ont pas été prises lors de la préLa sculpture est maintenant évidée,
paration, la pièce explosera à la
sèche et prête pour la cuisson. Une
cuisson. D’où l’importance d’avoir
terre cuite est très résistante, et ceci
travaillé en profondeur en respecavec des effets durables dans le
tant le temps nécessaire à la matutemps, car elle peut supporter des
ration.
Ce principe est également vrai pour environnements exigeants, et changeants. L’ouverture du four est un
le coaching. Il est fréquent d’acmoment magique. Enfin, elle appacompagner des jeunes, considérés
raît au grand jour, différente, mais
comme hauts potentiels, à qui l’on
c’est bien elle, prête à vivre sa vie,
a confié des responsabilités manaavec une existence propre.
gériales importantes, dans des
contextes très exigeants, et qui ren- Alors, si je reviens à la question de
départ, “Et si le coaching était un
contrent des difficultés auxquelles
ils ne s’attendaient pas : gestion de
art?”, j’en suis convaincue! Le coaconflits, décalage de rythme, diffiching est un art: l’art d’ une relacultés de communication. Ce
tion, du respect, de la justesse, de
manque de préparation, cette diffila patience, de la confrontation
culté à décoder ce qui est attendu,
bienveillante, du doute, de la
peut les faire exploser en vol, soit
remise en question, du risque, de la
par rejet de l’environnement, soit
créativité, du principe de réalité, de
par épuisement. C’est pourquoi, il
la curiosité, du regard, de l’autre,
est de plus en plus fréquent que
de l’humilité, de l’échange entre
l’on nous confie des personnes à la deux acteurs aux talents partagés.✍
limite du “burn out”, vivant des
Article paru dans Les Echos France du 25 octobre
2012 - www.lesechos.fr
tensions très importantes.
disponible à l’adresse suivante:
Un coaching durant plusieurs mois,
http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/management/rh/221157305/et-si-coaching-etait-art
juil - aou - sept 2012
parcours
Mustapha El Haddad,
J’utilise mes compétences et je fais ce que j’aime.
le forestier devenu coach biodégradable
Dans chaque numéro de FeedBack,
nous allons à la rencontre d’un
coach pour cheminer avec lui sur
son parcours. Dans cette première
rubrique, nous avons frappé à la
porte de Mustapha El Haddad, qui
nous a reçu avec son habituel et éternel sourire. Bonne lecture.
Mon parcours professionnel, d’ailleurs comme le cours de ma vie
personnelle, est atypique. Mon
expérience antérieure m’avait aidé
à me centrer et à agir en
conscience. En effet, formé à la fin
des années 70 aux métiers de la
nature et de l’environnement (ingénieur des eaux et forêts), à la sociologie et au développement rural, je
me suis passionné, par la suite,
pour les différents métiers liés au
développement du capital humain.
Chevalier en quête
J’ai cultivé, par la suite, le goût de
la pédagogie et du relationnel. Je
me sens, ainsi, animé d’une grande
passion pour la nature humaine, sa
complexité, sa diversité, sa fragilité
et, aussi, son immense richesse.
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feedback
Le hasard de la vie a fait que je
Pendant les premiers vingt ans de
croise des personnes qui ont marma vie professionnelle, expert en
qué, positivement,
aménagement des En coaching comme en
ma vie par leurs
bassins versants et foresterie, j’ai appris que
lumières et leurs
des forêts, en
pour découvrir une forêt et
blessures.
conception, en
Aujourd'hui, je
montage et en pilo- ne pas s’y perdre, il suffit
d’ouvrir
les
yeux,
de
dévecrois que ce sont
tage des projets de
protection de l’en- lopper la bonne écoute et plutôt ces accidents et blessures
vironnement et de d’avoir une orientation et
qui m'ont façonné
développement
une vision, de respecter les
et m’ont fait granrural, formateur et
écosystèmes
des
peupledir!
conseiller et en
ments et leur écologie.
management et
organisation, j'ai été comme ce
“Le coaching, une évidence”
cavalier galopant, toujours, à la
J’ai découvert le coaching en 2004
recherche de plus de savoirs, de
quand, de part mon métier lié à la
modèles, de missions, de succès,
gestion des compétences, j’ai rende reconnaissance ... Un parcours
contré des coachs professionnels
sinusoïdal, fait de virages, des mon- (tels André de Châteauvieux,
tées et de descentes, qui sont, en
Olivier Randon, Olivier Conq,
fait, des expériences de la vie.
Christian Battal, Jean-François
Métro, Gérard Esprit, Hervé
Je n’ai pas été épargné
Némoz-Rajot…) qui m’ont marqué
Mon vécu n’a pas été, toujours, un
par leur posture et leur intelligence.
long fleuve tranquille qui descend
J’ai eu le grand plaisir de travailler
lentement le long des méandres de avec certains parmi eux.
la vie, au contraire les accidents de Il y a quatre ans, je me suis formé
la vie ne m’ont pas épargné: crise
au coaching à la Haute Académie
du sens, d’orientation, travail sur le Marocaine de Coaching. D’abord,
manque, sur l’envie, travail sur mes coach certifié. Puis, coach profesvaleurs et croyances. J’ai en tête des sionnel. C’est un prolongement
moments ayant de fortes charges
logique de mon vécu tant profesémotionnelles, des pertes, des deuils, sionnel que personnel.
des changement de voie profession- Le métier de coach émerge et se
nelle et personnelle, des échecs,
manifeste comme une vérité,
qui ont, parfois, des allures de
comme une évidence, me permetgrand virage et à d’autres moments tant de naviguer à l’interface entre
de remise en cause profonde.
les enjeux organisationnels et les
juil - aou - sept 2012
Interview de “Bernard Pivot”
Mustapha El Haddad, en séance de travail à son bureau
besoins de développement des personnes.
La formation au métier plutôt
qu'aux techniques du coaching,
m'a permis de cultiver ce qui était
devant moi, disponible à profusion:
la particularité de chaque coaché,
de son identité unique, de son histoire, de sa trajectoire, de ses valeurs,
et mes résonances personnelles.
Il y a quelques mois encore, je préparais, à l'avance, les points clés de
mes interventions. Maintenant, je
me laisse surprendre par la question, par la découverte, dans l’ici et
maintenant et le lâcher-prise, je
laisse venir et je m’adapte. En coaching comme en foresterie, j’ai
appris que pour découvrir une forêt
et ne pas s’y perdre, il suffit d’ouvrir les yeux, de développer la
bonne écoute et d’avoir une orientation et une vision, de respecter
les écosystèmes des peuplements et
leur écologie. Je me développe, pas
à pas, en acceptant de m'ouvrir à
cet inconnu et sans autres ressources que mes apprentissages et
mon savoir-être de coach. Cette
ouverture crée, toujours, un espace
fertile, fertile et dynamique.
“... nous avons choisi d’être”
Etre “Ici et Maintenant” dans la
présence à l’autre et à moi, sincère
et attentif à ne pas être dans le
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feedback
jugement; mais dans la sensation,
l’intuition, l’émergence, la créativité et l’authenticité. Il est important que chaque individu soit en
mesure de faire, en conscience, ses
propres choix et d’en accepter la
responsabilité. Le changement vient
de nos forces fondamentales, peutêtre de notre inconscient, notre
moteur interne, parfois oublié. Il
nous permet de devenir ce que
nous avons choisi d’être. Il est à
l’origine de notre motivation profonde qui fait agir et qui est, avec
nos valeurs et nos croyances, la
source de l’énergie et de l’engagement nécessaires pour être au meilleur de nous-mêmes face aux
dilemmes professionnels.
Ma danse du coaching
D’abord, ma vie de coach m’a
conforté dans mes valeurs et mes
principes, a permis de relativiser
quelques certitudes et remodeler
des croyances et des comportements. Mes valeurs sont construites
sur la confiance, l’intégrité et l’accueil de l’émergence chez les personnes coachées. Mon attitude
coach se mesure... par la danse du
vide et du plein, la place laissée à
l'autre, je suis, en fait, un coach
biodégradable.
Je suis émerveillé, sans cesse, par le
potentiel et les ressources de l’autre
1. Ton mot préféré?
Nature
2. Le mot que tu détestes?
Trahison
3. Ta drogue favorite?
Lecture
4. Le son, le bruit que tu aimes?
La pluie
5. Le son, le bruit que tu détestes?
Le son de la scie en train de couper un arbre
6. Ton juron ou blasphème favori?
Zmar…
7. Homme ou femme pour illustrer
un nouveau billet de banque?
Amina Filali
8. Le métier que tu n’aurais pas
aimé faire?
Caissier dans une banque
9. La plante, l’arbre ou l’animal
dans lequel tu aimerais être réincarné?
Le noyer
10. Si Dieu existe, qu’aimerais,
après ta mort, l’entendre te dire?
Bienvenu Cher Mustapha dans
l’éternité. Tu as été Bon, tu as bien
accompli ta mission
à grandir dans le respect de nos différences, à retrouver la voie d’accès
à leur énergie d’origine et aux qualités intrinsèques de leur “être
essentiel”: à leur côté Prince.
J’utilise mes compétences et je fais
ce que j’aime. Mon approche
prend en compte la personne dans
sa totalité et intègre différents plans:
cognitifs, relationnels, émotionnels,
matériels, spirituels. Ma “présence
et ma posture de coach, mon intuition et ma créativité” sont au cœur
de mon activité de coaching.
Ma présence est ouverture, accueil
et vigilance. “Aisance, bienveillance
et souplesse” disent de moi mes
paires. Ma posture de coach est
faite d’écoute active, de questionnement puissant et d’empathie
bienveillante.✍
Mustapha El Haddad,
Coach professionnel
juil - aou - sept 2012
Principaux séminaires pour le 4ème trimestre 2012
Formation de
manager coach
u
ve a
u
o
N
Ce qui est attendu, aujourd’hui, du manager, c’est de
motiver et donner envie de travailler et non plus contrôler
et de sanctionner. Ce qui est attendu du manager, c’est
d’animer les équipes et de développer leur esprit d’équipe.
Ce qui est demandé au manager, c’est d’être une ressource
pour ses collaborateurs et développer leur autonomie.
C’est d’avoir les outils et les compétences pour faire laisser s’exprimer le potentiel de ses collaborateurs
Révolue l’ère du manager donneur d’ordres, le manager
sachant; aujourd’hui, l’entreprise a besoin de manager
ressource pour ses collaborateurs et de manager porteur
de sens.
Accompagner
au changement
Le changement étant devenu la marque de fabrique de
notre époque, le manager doit pouvoir en tirer le plus
bénéfice.
Si le changement était, dans un passé récent, craint, car il
perturbe l’ordre établi. Aujourd’hui, l’environnement de
l’entreprise est devenu un perpétuel changement. Il n’est
plus possible de faire des plans à long terme. En dépit du
côté perturbateur du changement, il permet, aussi, de créer
une dynamique de changement et de ne pas laisser l’entreprise dormir sur ses lauriers.
Communication
interpersonnelle
Le discours de sourds, qui n’a pas vécu cette désagréable
expérience? Nous nous sommes, tous, un jour trouvés
devant un mur d’incompréhension. Pourtant, j’ai bien
expliqué. Pourtant, nous travaillons ensemble depuis cinq
ans. Face à ce mur, nous nous laissons, généralement,
allés au jugement et au rejet de l’autre.
Le message bloque, tout simplement, parce que l’autre est
différent. Durant cette formation, vous découvrez les principales raisons de ce blocage et, surtout, comment les
dépasser pour gagner en confiance face à l’autre.
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feedback
agenda
12 jours à partir de
15 janvier 2013
Ce cycle est animé par les
coachs certifiés, justifiant une
longue expérience dans la
formation et l’accompagnement de dirigeants.
Le cycle se déroule sur 6
mois, à raison d’un week end
par mois.
Pour plus d’informations,
nous écrire à
[email protected]
les 6 et 7
décembre 2012
Nos ateliers sont aminés par
des coaches certifiés justifiant
une longue expérience dans
l’accompagnement des ressources humaines.
Nos ateliers alternent apports
théoriques et exercices de
mise en pratique pour une
meilleure intégration.
Pour plus d’informations,
nous écrire à
[email protected]
les 20 et 21
décembre 2012
Nos ateliers sont aminés par
des coaches certifiés justifiant
une longue expérience dans
l’accompagnement des ressources humaines.
Nos ateliers alternent apports
théoriques et exercices de
mise en pratique pour une
meilleure intégration.
Pour plus d’informations,
nous écrire à
[email protected]
juil - aou - sept 2012
actu
François Délivré nous conte
Réponse à Jérôme, faire comme si
Cher Jérôme
Tu dis que tu aimes
beaucoup cette citation de J.
d'Ormesson, et tu
me demandes ce
qu'elle m'inspire
“Penser comme si Dieu existait, agir
comme s'il n'existait pas”
En fait, je crois que d'Ormesson s'est
inspiré de l'expression de Thérèse de
Lisieux: “Il faut toujours prier
comme si l'action était inutile et agir
comme si la prière était insuffi-
Coin lecture
Bio des auteurs
Robert Sutton est professeur de
management à la Stanford
Engineering School. Il est notamment l'auteur du bestsellers:
“Objectif Zéro-sale-con” et “Faits
et foutaises dans le management”,
parus aux éditions Vuibert.
Sutton a obtenu sont Ph.D. en psychologie d’organisation à l’université de Michigan travaille à
Stanford depuis 1983.
Il a, aussi, enseigné à l’école de
commerce de Haas et a été un animateur de “Center for Advanced
Study in the Behavioral Sciences”,
durant les années académiques
1986-87, 1994-95, 2002-03.
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feedback
sante.”
Ce que j'aime bien,dans ces expressions, c'est que :
1 - elles laissent la part au doute
tout en sauvegardant la foi
2 - elles distinguent le monde de la
pensée où le doute est normal, de
celui de l'action où il faut bien se
prononcer selon un certain état
d'esprit.
3 - elle sont contradictoires, donc
humaines
Dans cette optique, le croyant se dit:
“doute ou pas, je fais comme si”.
Pour un chrétien, cela s'appelle
“agir selon l'esprit du Royaume”,
avec la tripotée d'indications pratiques qu'a donnée Jésus à ce sujet
Par exemple, le croyant agit comme
si la vie après la mort n'existait pas,
et donc se détache de la pression
religieuse que cette croyance peut
mettre dans la tête.
Bien à toi.✍
Source:
http://blog-notes.typepad.com/
Petit chef ou
vrai patron
par Robert Sutton
Après l'extraordinaire succès de “Objectif Zéro-sale-con”, Robert Sutton récidive avec “Petits chefs, vrais patrons”, où s’attaque à la connerie la plus
gênante, celle de votre supérieur hiérarchique.
Qu'il soit à la tête d'une multinationale, d'un cabinet d'avocats, d'une équipe
soignante ou même d'un orchestre symphonique, un chef n'est pas toujours un
“Vrai patron”. Peut-être au contraire est-il sans le savoir un “Petit chef” arrogant et égocentrique, qui pourrit la vie de ses subordonnés et plombe, par la
même occasion, la performance de son organisation. La réussite d'un chef
obéit a des règles. Elle dépend ainsi de sa relation avec ses plus proches collaborateurs, ceux qui scrutent ses moindres faits et gestes, attendent de lui qu'il
les respecte tout en maintenant la discipline, qu'il suscite leur engagement sans
brusquer leur envie de s'investir. Il sait concilier performance et humanité...
sans céder aux sirènes du “Chef-Sale Con” qui sommeille en chacun de nous.
Sans prétendre fournir de recette infaillible, Sutton nous fait toucher du doigt
ce qu'est un vrai patron, sachant mettre son succès personnel au service de son
équipe et de son organisation.
Sans prétendre fournir de recette infaillible, Sutton nous montre ce qu'est un
vrai patron et comdes erreurs des pires. Ce livre
ment le devenir, en
est, tout, sauf un livre de manas'inspirant des meilgement aride et théorique.
leurs et en apprenant
juil - aou - sept 2012
Women Academy
actu
un nouvel espace pour grandir
“L’union fait la force” dit la sagesse
populaire.
Nous avons, tous, entendu, dans
notre prime enfance, nous dire de
rester ensemble pour se sentir plus
fort grâce à la présence de l’autre.
Et aussi, plus fort par ce que nous
pouvons apprendre de l’autre.
Women Academy vous donne, justement, cette chance de se sentir
plus fortes en allant à la rencontre
des autres femmes et d’apprendre
d’elles.
Les coachs de Cap RH Maroc et
nos partenaires ont travaillé ensemble pour créer un espace où les
femmes peuvent se rencontrer et se
ressourcer. En effet, toutes les
études réalisées sur le leadership
féminin ont établi que les femmes
n’investissent pas assez les réseaux.
POUR LE
WOMEN LEADERSHIP
ACADEMY FEMININ
Nous escomptons, par Women
Academy, créer des liens entre les
femmes. Nous nous proposons de
créer le prétexte de vous mettre en
contact autour de séminaires, de
conférences et d’ateliers que nos
équipes de coaches vous auront
concoctés.
Women Academy a pour objectif
d’assurer des formations en rapport
avec le développement du leadership des femmes pour les accompagner sur le chemin de la réussite.
Le programme de W. A. s’adresse
aux femmes en activité, aux
femmes cadres et aux femmes avec
des projets d’entreprise en gestation
ou des femmes à la recherche
d’emploi.
Nos ateliers sont animés par des
coachs professionnels justifiant une
longue expérience dans l’accompagnement des entreprises et des individus.
La première rencontre de Women
Academy sera organisée le samedi
8 décembre à Casablanca .✍
Un coach, pour gagner en poker
Les joueurs de poker se mettent au coaching,
eux aussi.
Avant le coaching, bien entendu, les joueurs,
avides de progresser rapidement et de gagner
plus d’argent, consultent des joueurs plus expérimentés pour apprendre les astuces et tours de
passe passe. Les joueurs de poker font, désormais, appel, de plus en plus, à des coachs spécialisés à toutes les occasions: tournois, rencontres, championnats, etc.
Les coachs poker spécialisés, paraît-il, ne chôment pas, ces deux dernières années.
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feedback
juil - aou - sept 2012
en coaching
Apprendre à s’aimer
Coaching d’estime de soi
Cette deuxième nouvelle rubrique
nous permettra de partager avec
vous des séances de coaching qui ont
été conduites par des coachs du Cap
RH ou des coachs partenaires.
Nous restons à votre écoute.
La personne avec qui nous vivons 24
heures sur 24, c’est nous-mêmes, d’où
l’importance de cultiver la proximité
avec nous, de faire l’effort de nous
connaître, de nous apprécier et de
nous aimer. Or, des fois, des personnes se dénigrent, se dévalorisent
et, de facto, s’éloignent d’elles.
Pourquoi ? Pour de nombreuses raisons. A cause du poids et de l’importance du regard de l’autre. A cause
des messages contraignants qui nous
ont pétris, depuis notre prime enfant.
A cause de l’image que nous avons de
nous. Plus nous sommes proches de
nous, plus nous le sommes des autres.
Plus nous sommes loin de nous, plus
nous le sommes des autres.
Sommes des êtres en relation
La relation à soi et aux autres est la
base de notre efficacité individuelle et
collective, de notre évolution et de
notre relation au monde.
La relation à soi conditionne notre
relation aux autres. L’autre est une
ressource pour nous. Nous devons
toujours veiller sur l’écologie de cette
relation. D’un autre côté, notre relation à soi est, fortement, imprégnée
par notre estime de soi. Un déficit
d’estime de soi détériore, automatique, notre confiance en soi.
Le manque d’estime de soi peut
entraîner la personne dans le repli sur
soi ou dans des tendances dépressives.
La perte de l’estime de soi et son
corollaire la confiance peuvent empêcher une personne de se réaliser, d’entreprendre et, donc, de réussir.
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feedback
Nabila, le chemin pour apprendre à s’aimer
Nabila est cadre dans une société
industrielle. Elle a fait des études
supérieures en commerce international. C’est une grande travailleuse. Son
patron lui confie, assez souvent, des
dossiers très importants. Car il apprécie beaucoup la qualité de son travail.
Or, quand son patron lui demande de
présenter son travail au Codir1, elle
tombe, systématiquement, malade.
Une fois, elle a eu une montée de fièvre. Une autre fois, elle a été prise de
vomissements soudains.
Et la toute dernière fois, elle devait
présenter la méthodologie qu’elle a
mise en place pour un projet transversal. La veille, elle a appelé, très tôt le
matin, son patron de la clinique où
elle était admise pour des douleurs au
ventre pour l’informer qu’elle ne peut
pas assurer la présentation du lendemain.
L’après-midi, son patron lui a rendu
visite à la clinique où elle est restée
une journée sous surveillance.
Après son rétablissement, il lui propose un coaching et lui demande de
réfléchir. Deux jours après, Nabila me
téléphone pour prendre un rendezvous. Lors de notre premier entretien,
elle s’est livré, très facilement. Elle en
avait gros sur le cœur.
Elle a compris que son appréhension
à prendre la parole devant un public
pourrait l’handicaper à l’avenir.
“Je n’ose pas prendre la parole
devant les autres, car j’ai peur de
dire des bêtises,” me confie-t-elle. Je
lui rappelle que son patron lui confie
des projets, car il apprécie la qualité
de son travail.
“En fait, les autres ont de la bouteille. Moi, je n’ai que trois années
dans cette boîte”. Ce premier
échange m’a permis d’identifier les
principaux éléments qui sapent son
estime d’elle. “Je ne suis pas assez
expérimentée, assez préparée, assez
…” m’a-t-elle répété, à plusieurs fois.
Donc, mon travail avec Nabila a
consisté à restaurer son estime d’elle
et, partant, sa confiance en elle. Pour
cela, je me suis appuyée sur ses
forces, sur ses études, sur sa compétence et sur le feedback positif de son
patron, lors de la séance de conclusion du contrat. Cet axe de travail vise
à faire disparaître les peurs qui la
tenaillent face à un public.
J’ai réussi, aussi, à la connecter avec
le sentiment de bonheur qu’elle peut
ressentir après une présentation. Une
émotion positive qui l’a réconciliée
avec une image positive d’elle.
L’image de soi est un des fondements
de l’estime de soi.
Chemin faisant, Nabila a développé sa
sécurité intérieure. Elle a, aussi, fait la
différence entre Etre et Faire. “Nous
ne sommes pas ce que nous faisons”
lui ai-je dit pour l’autoriser à s’accepter telle que telle : un être humain
“qui peut faillir”.
Ces axes de travail ont aidé Nabila à
s’accepter et, donc, à s’aimer inconditionnellement, condition sine qua
none du rétablissement de l’estime de
soi.
Avant de boucler notre coaching,
Nabila a demandé à son patron de
présenter au Codir sa méthodologie.
“Yes, I can,” m’a-t-elle dit au téléphone après sa présentation. Nous
avons consacré la dernière séance aux
ressources insoupçonnables qu’elle a
découvertes en elle. Ce “dernier coup
de brosse” était nécessaire pour instaurer son estime d’elle sur des bases
tangibles et dans la durée.✍
1 : comité de direction
article publié dans «Tic Magazine»
juil - aou - sept 2012
news
Pitch
Frank Goode est un sexagénaire
retraité d'une usine de fabrication
de gaines en PVC pour isoler les
fils électriques. Il vit seul depuis
le décès de son épouse. Il a invité
ses quatre enfants à Noël. Mais,
ils se sont, tous, décommandés.
C’était son épouse qui faisait le
lien avec les enfants. Décidé à les
voir, Frank part en voyage, à travers les Etats-Unis, sans leur
annoncer son arrivée.
1ère escale: New York où il espère
voir David, devenu artiste peintre.
Mais, David n’était pas chez lui.
Il a vu une de ses toiles dans une
galerie près de chez lui.
Par la suite, il part à Chicago
pour rendre à visite à Amy, directrice d’une agence de publicité.
Amy est mariée à Jeff et a un fils
Jack, adolescent. A son arrivée,
Frank découvre que son petit-fils
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feedback
n'est pas malade, comme lui avait
dit sa fille à Noël, et constate une
vive tension entre Jack et son
père. Il comprit que Amy a
divorcé de son mari.
Le lendemain, Amy l’a accompagné à la gare pour le train de
Denver où vit Robert. Après son
départ, Amy a téléphoné à Robert
et à Rosy, car David a des problèmes au Mexique où elle va le
voir. Ils ont décidé de ne rien dire
à leur papa.
A Denver, Frank se rend à la salle
des spectacles où il s'attend à voir
Robert en chef d'orchestre, mais
celui-ci est percussionniste.
Robert dit à son père qu'il arrive
au mauvais moment, car il doit
partir en tournée avec l'orchestre
en Europe. Ce qui n’était pas vrai!
Frank part, alors, à Las Vegas
voir Rosie. Robert la prévient de
son arrivée, bien que sachant que
son père veut lui faire une surprise. Durant cette nuit, Frank a
rêvé de David en prison.
A son arrivée, Rosie l’attend, à la
gare, en limousine. Elle lui parle
de son spectacle et l'emmène dans
un luxueux appartement. Par
hasard, Frank entend un message
sur le répondeur téléphonique. Il
comprend que l'appartement
appartient à un ami, que le bébé
ramenée par Jilly est le fils de
Rosy, que sa fille est homosexuelle et qu’elle partage la vie
de Jilly.
Réalisation : Kirk Jones
Scénario : Kirk Jones
Genre : Drame
Durée : 99 minutes
Dates de sortie : 2009
Acteurs: Robert De Niro, Drew
Barrymore, Kate Beckinsale,
Sam Rockwell, Katherine
Moennig,
juil - aou - sept 2012
Durant le dîner, Frank dit à Rosie
de ce qu’il a découvert, il
apprend que sa femme était au
courant de tout. Frank découvre,
ainsi, que ses enfants lui cachent
beaucoup de choses.
Frank pensait avoir bien fait
d’encourager ses enfants à faire
toujours plus. Mais, leur vie est
loin de l’image qu’ils lui ont
miroité. La pression qu’il leur
avait mis ne les a pas rendus heureux dans leur vie respective. Au
contraire, elle leur a nuit.
Pour rentrer chez lui, Frank a
pris l’avion. Il a eu une crise cardiaque dans les toilettes de
l'avion.
En se réveillant à l’hôpital, Frank
a trouvé, à son chevet, Amy,
Robert et Rosie. Mais, David
n’était pas là. Il apprend qu’il est
décédé d'une overdose. La nuit, il
a rêvé de David et lui a dit qu'il
ne l'a jamais déçu.
Sorti de l'hôpital, il se rend sur la
tombe de sa femme pour lui dire
que leurs enfants vont bien. Il
repart à New York pour acheter à
la galerie d'art la toile de son fils.
Mais elle a été vendue. Quand la
responsable a découvert qu’il
était le père de David, elle lui
montre une autre toile de son fils
représentant des poteaux électriques.
Notre lecture
Ce film aborde la relation parentenfant sous le prisme des “drivers” (ou conducteurs).
Le driver est le message que nous
avons reçu dans notre prime
enfance et qui nous accompagnent toute notre vie. Qui nous
drivent toute notre vie, d’où leur
appellation. Ces messages sont
les recommandations données
par les parents ou figures parentales (membres de la famille ou
enseignant ou dans l’entourage),
en vue de mettre l’enfant sur la
voie de la réussite.
14
feedback
Taibi Kahler, psychologue américain et un des ténors de l’Analyse
Transactionnelle, a identifié 5 drivers: “Sois parfait”, qui est la
trame de ce film et d’où son titre,
“Fais plaisir”, “Fais un effort”,
“Sois fort” et “Dépêche-toi”.
Ces messages inhibiteurs, transmis inconsciemment, sont transmis verbalement par les figures
parentales à l’enfant et intégrés,
par lui, entre 2 et 6 ans.
Ces messages sont comme des
incantations qui ressurgissent de
notre prime enfance, à différentes
occasions de la vie. C'est comme si
notre être est “poussé” de l'intérieur pour tout faire pour être à la
hauteur de cet ordre reçu.
“Sois parfait”
Une personne, élevée avec ce
message, développe une seule
croyance “un être humain peut faire
les choses parfaitement”.
Un “Sois parfait” est travailleur,
capable de nombreux accomplissements.
Ce message l’amène à viser la
perfection, à voir, tout de suite,
l’erreur ou ce qui manque, à être
très exigeant de lui et des autres,
à éprouver une difficulté à être
satisfait de ses réalisations et de
celles des autres.
Le “sois parfait” peut produire un
travail de grande qualité. Pour
cela, il préfère le faire lui-même
et a du mal à déléguer.
Exigeant, il a tendance à accorder
beaucoup d'attention aux détails,
à placer la barre très haut.
Le revers de la médaille: le “sois
parfait” craint l'échec et la perte
de contrôle. Il peut se laisser
déborder par des recherches et
des réflexions coûteuses en
temps et en énergie.
Et le film?
Comme l’évoque le titre du film,
Frank a élevé ses enfants avec ce
message. Il est tout à fait à l’hon-
neur des parents de vouloir que
leurs enfants soient les meilleurs.
Le hic, il est où? Il est dans la particularité de la personnalité de
chaque enfant. Le rôle des
parents est d’aider leurs enfants
à donner le meilleur d’eux pour
qu’ils soient “Parfaits” dans leur
projet de vie, à eux, et non dans
ce que nous estimons être le
meilleur pour eux.
A force de mettre la pression sur
ses enfants par le message “Sois
Parfait”, Frank a fait peser sur
leurs épaules une pression qui ne
les a pas aidés à percer. Le film
illustre, bien, les difficultés que
peuvent rencontrer les personnes, ainsi, élevées.
Il est du devoir du parent, du
patron de nous aider à donner
plus. Or, ce “plus” doit être écologique, c’est-à-dire respectant
nos valeurs, nos croyances, nos
forces, nos désirs. Nous.
Personne ne peut devenir la
réplique d’un autre et, encore
moins, un “sur-être”, parfait sur
toute la ligne. Mais, tout être
humain est un gisement de compétence inépuisable. On peut
trouver, facilement, le filon vers
son trésor, si, de prime abord,
nous acceptons son unicité et son
droit à être unique.✍
juil - aou - sept 2012
quand la ressource humaine fait la différence
Nos domaines
de compétence
◗
Equipe de coachs
et de consultants
spécialisés dans
l’accompagnement
des entreprises et
des individus
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CAP RH
Résidence Ahmed Jassim - N° 7, - 2ème ét N° 15 - rue Abou Bakr Al Bakalani Lusitania - Casablanca - Maroc
Tél: 05 22 20 43 55 / 06 61 25 39 04
Site: caprh-maroc.com
E-mail: [email protected]
[email protected]
◗
Coaching de structure
Coaching d’équipes, de comité de
direction, de Codir
Coaching de dirigeants et de managers
Coaching individuel
Conception, pilotage et animation
de team building
Elaboration de la vision
Elaboration de charte de valeurs
Formation de manager coach et de
coach interne
Animation d’ateliers spécialisés
Accompagnement dans les projets
de changements
Organisation et animation de
conventions