the o factor - Shannon Melnyk

Transcription

the o factor - Shannon Melnyk
VANCOUVER
It is twelve hours after the Olympic flame
has been extinguished. The Vancouver Organizing
Committee’s tireless host John Furlong is saying
goodbye to thirty-nine thousand guests departing
from YVR during the international airport’s busiest
day in history. Athletes, volunteers, tourists, Olympic
official types and, mostly, strangers adulate him with
54_ATMOSPHERE
UNE PREUVE D’IDENTITÉ
Les entrepreneurs et les politiciens du monde entier
ont pu rencontrer des penseurs avant-gardistes,
spécialistes de l’harmonisation des idées politiques
et des capitaux verts, qui ont fait de «Vangroovy»
la ville la plus écologique d’Amérique du Nord. Les
promoteurs immobiliers ont compris pourquoi le
monde s’arrache nos architectes pour créer des
villes et des quartiers entiers à l’étranger, les gourmets se sont mis à genoux devant les plats cuisinés
par Daniel Boulud, Jean-George Vongerichten et
compagnie, les accros à l’adrénaline ont atteint le
nirvana en faisant de l’hélirandonnée, et les
promeneurs se sont mêlés aux yuppies granos de
Kitsilano, aux résidants de l’industrielle Yaletown et
du quartier Tony Shaughnessy, aux habitants du
Downtown Eastside et à ceux du vieux Chinatown
ainsi qu’aux habitués de la Commercial Drive, tous
des Vancouvérois prêts à débattre, au besoin, la
question d’une identité civique commune.
Enfin, les Jeux de 2010 étaient un véritable test
pour Vancouver, et la ville l’a passé haut la main.
Les Olympiques ont permis de mettre en évidence la
générosité des Vancouvérois, les petites faiblesses
de l’organisation ainsi que les qualités indéniables
de la ville. La flamme olympique ne se reflète
peut-être plus dans le Pacifique, mais son passage
nous aura changés à jamais.
© ISTOCKPHOTO
An Inukshuk located on Mt.
Whistler. Symbol of the Winter
Olympic Games / L’Inukshuk en
haut du mont Whistler, symbole
des Jeux olympique d’hiver
/ KOZ PHTOGRAPHY
A PROOF OF IDENTITY
International businesses and politicians were
exposed to the cutting-edge thought harmonized
policies, and green capital that have made Vangroovy the most eco-friendly city in North America.
Real estate investors found out why the world is kidnapping its architects to develop entire cities and
neighbourhoods abroad. Foodies lost their gastronomic minds with a cuisine scene bolstered by
the likes of Daniel Boulud and Jean-George Vongerichten. Adrenaline addicts found nirvana in
heli-hiking, and wanderers mingled with Kitsilano
granola-yupsters, urban warehouse Yaletowners,
Tony Shaughnessy folk, Downtown East-siders,
historical Chinatown dwellers, and funky Commercial
Drivers, all Vancouverites with debates at the ready
should they be asked to define a civic identity.
Like a big fat frenetic final exam, the 2010 Games
magnified Vancouver’s glowing heart muscle, quirky
foibles, (more preparation may have been in order) and
what it had. The Olympic flame is no longer blazing
over the Pacific, but its most recent host, sparkling
brightly in its captivating playground, has dared to
come into its own.
prouver qu’elle avait autre chose à offrir que ses
paysages à couper le souffle et qu’elle n’était pas
que le pays des muffins santé et des MacBook. Elle
voulait aussi démontrer qu’il existait en son centre
une vitalité économique justifiant que des entreprises y établissent leur siège social, malgré le
penchant de ses habitants à faire des affaires en
sirotant un latte raffiné ou en faisant leur jogging le
long de la digue, dans Stanley Park.
Une ville n'acquiert pas une renommée mondiale
grâce aux gens qui l’habitent, mais plutôt grâce
à ceux qui la visitent. Et qui mieux que les milliers
d’étrangers venus participer et assister aux formidables festivités de 2010 pourrait en affirmer que
Vancouver est bel et bien passée à l’âge adulte?
Après des débuts difficiles marqués par le décès
tragique du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili,
par la météo on ne peut plus maussade et par
quelques critiques assassines de la part de certains
médias, les Jeux ont enfin pris leur envol, et la ville
a pu afficher sa véritable personnalité.
DAN KOZMA
spontaneous hugs, and Furlong offers thanks in return; he is weary with disbelief and overwhelmed with
appreciation.
“The people of the city decided to take the games
over and they added something we’ve never seen before,” he says later. “I’ve seen euphoria at the Olympics
before, but not like this.”
I, too, sit in wonderment over the eruption of Mount
St. Vancouver. What critics predicted could be a disaster for a young city, was indeed like a volcanic eruption,
but beneficial. A decade ago, Vancouver was a typical
teenager with a fervent dream to be noticed and to soar
above the crowd. It yearned to prove there was substance behind the gasp-worthy views, harmony in the
land of earth muffins with MacBooks, and economic
energy worthy of head-office investment despite a
preference to work on deals over impressionist foam-art
lattes or while jogging along the Stanley Park sea-wall.
A world-class city earns its appellation not from its
inhabitants but from its visitors, and who better to
anoint a new graduate than thousands of foreigners
coming to get their game on for the 2010 extravaganza? After a shaky start with the Nodar Kumaritashvili luge tragedy, slushy weather woes, and some
bad press, Vancouver rose to show its true colours.
©
OF VANCOUVER
© CITY OF
THE HOST OF THE 2010 WINTER OLYMPICS HAS PROVEN
IT HAS A PLACE ON THE INTERNATIONAL PODIUM.
WHAT MAY BE VANCOUVER’S LEGACY AFTER THE
PARTY IS OVER? / VANCOUVER A PROUVÉ QU'ELLE
AVAIT SA PLACE SUR UN PODIUM INTERNATIONAL.
MAIS QUEL HÉRITAGE LES JEUX AURONT-ILS LAISSÉ À
LA VILLE, APRÈS QUE LES DERNIÈRES LUMIÈRES DE LA
FÊTE SE SERONT ÉTEINTES? BY/PAR SHANNON MELNYK, VANCOUVER
Cela fait 12 heures que la flamme
olympique ne brûle plus. L’énergique président du
Comité d’organisation des Jeux de Vancouver,
John Furlong, salue les trente-neuf mille invités qui
retournent chez eux en cette journée qui sera la plus
achalandée de l’histoire de l'aéroport international
de Vancouver. Athlètes, bénévoles, touristes,
officiels et membres de la famille olympique, dont
un grand nombre de parfaits inconnus, le serrent
dans leurs bras et le félicitent. Il les remercie. Il est
épuisé, à la fois incrédule et reconnaissant.
«Les habitants de notre ville ont décidé de prendre les Jeux en main, et ils y ont ajouté une touche
personnelle, du jamais vu auparavant, dira-t-il plus
tard. J’ai déjà assisté aux Olympiques, mais je
n’avais jamais vu une telle euphorie.»
Je suis, moi aussi, restée bouche bée devant
«l’éruption» subite de la ville! Les critiques prédisaient une catastrophe, surtout pour une ville si
jeune. Nous avons plutôt assisté à un phénomène
unique: l’explosion d’un volcan.
Il y a 10 ans, Vancouver était une adolescente
comme les autres. Son rêve était d’être remarquée
et de s’élever au-dessus de la masse. Elle voulait
© CITY
THE O FACTOR
Convention Centre
Centre de congrès
Bad weather and happy smiles
Mauvais temps et sourires ravis
ATMOSPHERE_55