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sport & entreprises Le magazine de la Fédération française du sport d’entreprise juillet 2016 - N°125 - 7€ EXCLUSIF Pour le PDG de Veolia, Antoine Frérot, « Le sport d’entreprise est un formidable vecteur de cohésion » En Martinique et à Palma de Majorque, des Jeux nationaux et mondiaux inédits AUGUSTIN DETIENNE Nos valeurs: le plus important, c’est de participer DES STAGES SPORTIFS POUR TOUS, PARTOUT EN FRANCE ! Retrouvez nos offres de stages dans plus de 10 disciplines sportives et bien-être. www.ffse.fr 01.56.64.02.17 [email protected] CYCLOTOURISME ESCALADE FOOTBALL KITE SURF MARCHE NORDIQUE PETANQUE PILATES RANDONNEE SPORTS D’EAU VIVE TAI CHI VIA FERRATA VTT LA CONVICTION de Didier Besseyre L’âge de la maturité ALEC FRETSMAN « L’origine de notre réussite résulte d’une méthode collaborative : nous n’excluons personne » Didier Besseyre Président des Fédérations française, européenne et mondiale du sport d’entreprise a FFSE a franchi un nouveau cap : pour la première fois, elle a choisi d’organiser les Jeux nationaux du sport d’entreprise hors de l’Hexagone. Début mai, ce ne sont pas moins de 1 500 sportifs qui se sont retrouvés en Martinique pour cette septième édition. Tous les participants, venus de métropole ou de la Caraïbe, représentant une centaine d’entreprises, ont salué la réussite de ces Jeux. Ce succès est le résultat du travail des responsables de notre ligue de Martinique qui, depuis plus de dix ans, ont patiemment appris des organisations de manifestations, telles que les Jeux nationaux ou européens, auxquelles ils ont participé. C’est également le résultat du travail et de l’expertise des services de la Fédération, capables de mettre en œuvre des « process» éprouvés. Ensuite et peut-être surtout, je me dois de le souligner, c’est le résultat du travail en équipe, celui qui s’exprime pleinement quand l’intérêt général dépasse les intérêts particuliers. Je m’explique : un déplacement en Martinique représente toujours un attrait bien compréhensible, mais le coût du voyage nous a contraints à limiter à sa plus simple expression la délégation fédérale. Pourtant, cela a été admis par tous sans grincements de dents, ni caprice. Tout a été parfaitement accepté, voire même préalablement proposé par certains. Notre maturité, c’est donc notre volonté de travailler ensemble, de chasser en meute, pour le bien commun. Je viens d’évoquer les Jeux nationaux en Martinique parce qu’ils sont l’exemple le plus récent et le plus visible. Mais, globalement, il est de plus en plus clair que nous sommes sur de bons rails et j’en remercie chacun. L’origine de notre réussite résulte d’une méthode collaborative : nous n’excluons personne, les changements s’opèrent sans brutalité, les équipes évoluent et se renouvellent dans la sérénité. Ainsi, avec les prochaines élections et le redécoupage des Régions, dans moins d’un an, certains dirigeants ne seront plus à la même place, et même si certains postes sont peutêtre moins valorisants que d’autres, cela se fera sans heurt, et sans abandon de la famille du sport d’entreprise. Nous savons pouvoir compter sur les anciens pour faire bénéficier les nouveaux de leur expérience. Nous aurons encore besoin dans les semaines et les années à venir de ce travail d’équipe. Prochaines étapes : réussir l’organisation du salon pep’Sport les 14 et 15 septembre 2016 et celle des Jeux mondiaux de La Baule en 2018. Mais ce n’est pas tout : le 13 juin, nous avons décidé que les Jeux nationaux se dérouleront tous les ans au lieu de tous les deux ans. Cela suppose encore beaucoup d’efforts, beaucoup de travail, beaucoup de disponibilité, beaucoup d’humilité. Et donc beaucoup de maturité.» «L 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /3 JACQUES GRISON sport & entreprises JULIEN MOUFFRON-GARDNER Notre podium Marie-Lyne Colombo : de multiples missions Ligue de Martinique : pari gagné Emmanuel de Reynal : homme d’entreprises Elle déborde d’enthousiasme Marie-Lyne Colombo. Pour son emploi à la Mission locale du centre de la Martinique, qui accompagne les jeunes de 16 à 25 ans. Pour la musique, pour ses activités sportives (body, taekwondo, jogging, randonnée) et, depuis les Jeux nationaux, pour le sport d’entreprise qui « permet, avant tout d’impulser un esprit d’équipe, sans notion de hiérarchie ». Sa nouvelle mission : « travailler mieux ensemble » grâce au sport d’entreprise. Marie-Lyne Colombo a déjà la tête dans le guidon. Après avoir fêté ses dix années d’existence en 2015 à l’occasion des 3es Jeux régionaux parfaitement réussis, la ligue de Martinique du sport d’entreprise a relevé avec brio un défi plus grand encore : l’organisation des 7es Jeux nationaux du 4 au 8 mai dernier. Avec plus de 60 entreprises et 1500 participants, la ligue de Martinique, son président Yvon Fibleuil, son comité directeur et ses bénévoles peuvent désormais envisager l’avenir avec l’ambition de développer encore davantage le sport d’entreprise local. C’est en novembre dernier, lors d’un rendez-vous avec Didier Besseyre, qu’est né le partenariat entre la FFSE et Contact-Entreprises qui a beaucoup fait pour la réussite des Jeux nationaux du sport d’entreprise en Martinique. L’association présidée par Emmanuel de Reynal compte plus de 250 entreprises martiniquaises et est très engagée dans l’action citoyenne afin de montrer que « l’entreprise est au cœur de la société », en assurant quotidiennement la promotion de l’esprit d’équipe, de l’engagement, de l’effort, de la loyauté, du dépassement de soi. Directeur de la publication Didier Besseyre Responsable du magazine Daniel Diguet Rédaction en chef et coordination Jean-Marie Safra Ont participé à ce numéro Laure Andremont Nicolas Badiotal Pierre Bienvault Jean-Luc Ferré Gurvan Heuze Jean-Louis Romain Claude Staquet Louise Tanguy Conception et maquettes Patrick Maitre (gmes) Révision-correction Danièle Bourgeois Photos Droits réservés pour toutes photos non créditées Administration et actualités de la FFSE Gurvan Heuze Secrétaire général Claude Thourot FFSE : 3, rue Dieudonné-Costes 75013 Paris Tél. : 01 56 64 02 10 Fax : 01 47 20 04 50 Impression L’Artésienne ZI de l’Alouette rue François-Jacob 62800 Liévin Abonnement 15 € /4 numéros. Ce numéro a été tiré à 5 000 exemplaires. Dépôt légal à parution. KMSP AU SOMMAIRE 3 La conviction de Didier Besseyre La nouvelle maturité de la Fédération française du sport d’entreprise 4 Notre podium Marie-Lyne Colombo ; La ligue martiniquaise du sport d’entreprise ; Emmanuel de Raynal 5 En lumière La flamme olympique est passée par un camp de réfugiés dans la banlieue d’Athènes 6 Les entreprises à la conquête du sport 7 Réussite Les paris olympiques d’EDF 8 Soyons olympiques A Rio, certains sports montreront un nouveau visage 10 Entretien avec Antoine Frérot Le président de Veolia insiste sur le rôle du sport en entreprise 14 Nos valeurs Participer doit être l’objectif quotidien de chacun 4 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 17 Le bon exemple L’Etoile de Martin lutte contre le cancer des enfants 18 Événements 18 Les Jeux mondiaux de Palma 20 Les Jeux nationaux à la Martinique 22 Le rendez-vous de La Baule 24 La Course de la diversité 26 pep’Sport 28 Les Voiles de l’entreprise 31 L’ouvrage collectif de Sporsora 32 En direct L’actualité de la FFSE 34 Sport, santé et entreprises Devant les écrans, combattre la fatigue des yeux 36 Grand stade Huit bonnes raisons de faire du vélo 38 Oui, c’est possible Vincent Boury, champion paralympique de tennis de table et lauréat du trophée de la meilleure reconversion professionnelle ANDREY POPOV/FOTOLIA EN LUMIÈRE Oui, c’est possible. Vincent Boury à l’honneur. Ce champion paralympique de tennis de table s’est vu remettre le trophée de la meilleure reconversion professionnelle pour un sportif de haut niveau âgé de plus de 35 ans. Il est vrai que c’est un brillant touche-à-tout : pongiste toujours mais aussi sciences cognitives, coaching, entreprise adaptée… 50 000 € C’est le montant que rapportera une médaille d’or aux champions olympiques français aux JO de Rio. Un médaillé d’argent touchera 20 000 euros et un médaillé de bronze 13 000 euros. Reconnaissance olympique Le président du CIO, Thomas Bach, a tenu sa promesse : la flamme olympique est passée par le camp d’Eleonas dans la banlieue industrielle d’Athènes, et c’est un des 1 620 réfugiés qui l’a portée. Ibrahim al-Hussein, 27 ans, électricien en Syrie, qui a perdu son pied droit dans un bombardement, a eu cet honneur. L’ancien nageur et judoka pratique maintenant le basket-ball en fauteuil roulant. 2016 MILOS BICANSKI/AFP Nos immanquables 1er juillet : Lauriers du sport course d’orientation, à Bernardswiller (Bas-Rhin) 3 septembre : Lauriers du sport tennis de table, à Châtillon (Hauts-de-Seine) 6 septembre : Course de la diversité, au stade Jean-Bouin, à Paris 8 au 11 septembre : Challenge national voile habitable, au Lavandou (Var) 10 septembre : Lauriers du sport équitation, à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) 10 septembre : Lauriers du sport pétanque, à Saint-Etienne (Loire) 10 septembre : Lauriers du sport golf, à Civry-la-Forêt (Yvelines) 14-15 septembre : Salon pep’Sport, au stade Jean-Bouin, à Paris 2 octobre : Lauriers du sport cross, au parc de Baillet-en-France (Val-d’Oise) 21 au 22 octobre : Les Voiles de l’entreprise, à Saint-Tropez (Var) 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /5 Les entreprises à la conquête du sport La MAIF, partenaire de la Fédération française de golf Le golf national a le vent en poupe. Ses meilleurs joueurs sont de plus en plus performants et, en 2018, Saint-Quentin-enYvelines accueillera la Ryder Cup qui oppose, tous les deux ans, l’Europe aux États-Unis. En outre, le golf va effectuer, à Rio, son grand retour aux Jeux olympiques après 114 ans d’absence. Le contexte n’est pas passé inaperçu à la MAIF qui a décidé de soutenir, pendant deux ans, le développement de la Fédération française de golf (FFG) en tant que fournisseur officiel et partenaire collaboratif. « C’est le signe de notre attractivité et de notre dynamisme », a Paris JO 2024 : nouveaux soutiens commenté Jean-Lou Charon, président de la FFG. L’assureur est engagé sur plusieurs parcours dont le golf scolaire, levier important de sensibilisation des jeunes. Il s’impliquera aussi dans le déploiement stratégique des nouveaux services communautaires du site Internet de la FFG et sera présent dans la rubrique santé en relayant le discours de promotion des bienfaits du golf. BETO CHAGAS/FOTOLIA Brice Leverdez sur les traces de René Lacoste L’octuple champion de France de badminton vient de présenter sa ligne de vêtements. « J’ai toujours eu envie d’être élégant sur un terrain, un peu comme les sportifs du début du XXe siècle », a-t-il expliqué. Dans son esprit, la chemise Leverdez doit pouvoir être portée au bureau, sur un terrain de tennis ou un practice de golf. Fabriqués en France, ses modèles (deux pour les hommes, à petit col pointu, deux pour les femmes, à col rond avec des boutons de nacre) sont commercialisés 450 euros via Internet. ALEC FRETSMAN Adidas en grandes foulées 6 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 Swimbot, pour nager connecté La start-up française ambitionne d’apprendre à nager à un milliard de personnes à l’aide d’un petit boîtier de 60 grammes placé sous le bonnet au niveau de la nuque. Son inventeur, David Jamet, est parti de l’idée que ce n’est pas pendant l’entraînement qu’il faut corriger le mouvement mais après. Swimbot détecte les gestes parasites. Toutefois, David Jamet prévient : « Le système ne peut remplacer un maîtrenageur ou un entraîneur mais il complète son travail. » Prix de vente du boîtier : 229 euros. Allianz assure les représentants français à Rio Le Crédit Agricole en pleine lucarne Depuis 1974, la banque n’en finit pas de remonter le terrain balle au pied : challenge de l’offensive pour récompenser les meilleures équipes de niveau ligues et districts de la Fédération française de football : Coupe Gambardella, équipe de France A, France 1998, les Féminines, les Espoirs, Coupe de France, Beach Soccer Tour. Lors de l’Euro 2016, le Crédit Agricole a encore marqué des buts avec différentes animations, notamment pour ses clients. En versant deux millions d’euros pour s’associer au projet Paris 2024, Orange, Vivendi, AccorHôtels et la MAIF ont rejoint la Française des jeux, la Caisse des dépots, la RATP, Elior Group, JCDecaux, BNP Paribas et La Poste. En plus de leur apport financier, chacune des marques met en avant son savoir-faire. Exemples : Orange interviendra dans les domaines de l’innovation et des expériences connectées, et la MAIF en tant qu’assureur militant. Les partenaires privés représentent la moitié du financement de la candidature de Paris. L’objectif de l’équipementier est de faire grimper ses ventes de 16,9 milliards d’euros à 22 milliards d’ici 2020. Afin d’y parvenir, Adidas compte sur ses produits innovants, notamment deux chaussures dites « éco-conçues », mises au point avec le réseau « Parley for the Oceans » qui milite pour la protection de l’environnement marin et veut éradiquer la pollution par les plastiques. Le premier prototype est entièrement composé de produits recyclés provenant des océans, avec notamment un tressage à base de filets de pêche. Le second, présenté à la COP 21, possède une semelle imprimée en 3D, fabriquée à partir de polyester recyclé de filets de pêche abandonnés, tandis que le chaussant est réalisé avec des plastiques extraits des océans. C’est en bannissant l’usage des gaz CFC accusés d’accentuer l’effet de serre qu’Adidas a réalisé, en 1969, ses premières actions dans le cadre du développement durable. L’assureur officiel du CNOSF protégera les 1 200 membres de la délégation française au Jeux olympiques, ainsi que le matériel sportif et technique. Allianz France assurera les athlètes, les cadres techniques, médicaux et administratifs, les bénévoles et les invités. Tous bénéficieront de prestations d’assurances individuelles, d’assurances dommages et de protection juridique via la filiale Protexia France. Depuis 2011, l’assureur est également le partenaire du Comité paralympique international. Les petites bulles de Roland-Garros Depuis trente-huit ans, Perrier fait pétiller les Internationaux de France. Cette année, quatre animations ont rythmé l’événement, autour de la campagne « Extraordinaire Perrier », notamment le Trophée des légendes qui a mis aux prises quelques-uns des plus grands joueurs de l’histoire de la petite balle jaune. KMSP Réussite EDF : de belles histoires d’eau Dans toutes ses actions en faveur du canoë-kayak, les maîtres-mots qui guident EDF sont le partage de la ressource en eau, la préservation de l’environnement et la sécurité des pratiquants. L’électricien est le partenaire historique des Fédérations françaises de canoë-kayak et de natation dont les représentants ont des chances de médailles aux Jeux olympiques de Rio. E DF a créé toute une thématique de sponsoring autour de l’eau, qui est au cœur de son métier d’électricien, avec notamment ses 640 barrages exploités en France. Le Groupe est ainsi le partenaire de la Fédération de canoëkayak depuis 1991. Une association somme toute logique puisque les compétitions ne peuvent en effet avoir lieu que lors des lâchers d’eau, qui sont du seul ressort de l’exploitant national. Le Groupe a notamment développé une filiale spécialisée, Hydrostadium, installée à Annecy, qui construit des stades et des parcours d’eau vive pour la pratique du canoë-kayak, du rafting et de la nage sportive. Elle a, par exemple, conçu et réalisé des installations pour les Jeux olympiques de Sydney (2000), d’Athènes (2004) et de Pékin (2008). Dirigé par Gilles Bernard, ancien champion du monde de canoë, Hydrostadium se flatte même d’avoir créé la vague parfaite, reproductible en bassin avec une hauteur réglable de 50 à 170 centimètres et qui peut donc être adaptée à différents niveaux de pratique du surf. L’autre pilier du « sponsoring eau » est le partenariat avec la Fédération française de natation signé en 2005. « Un sport populaire et accessible à tous qui correspond aux valeurs véhiculées par le Groupe », fait-on valoir chez EDF. Un programme appelé « Génération natation » a ainsi été lancé en 2014. Dans différentes villes de France (quatre cette année entre mai et octobre), des piscines sont ouvertes gratuitement et les enfants de 7 à 12 ans peuvent ainsi découvrir la natation avec des membres de l’équipe de France. L’électricien tricolore peut aussi se targuer d’avoir su constituer le « Team EDF », composé de dix-sept athlètes de haut niveau et dont les deux « ambassadeurs » sont le nageur Alain Bernard et le kayakiste et membre du CIO, Tony Estanguet. En termes de visibilité, EDF, qui se présente souvent comme l’entreprise préférée des Français, mise également sur son contrat de sponsoring avec la Fédération française de football qui court jusqu’en 2018. Engagement Un soutien actif de la Fédération Handisport Depuis 1992, EDF est aussi le partenaire de la Fédération française Handisport, dont le président, Claude Masson, a d’ailleurs été longtemps un des dirigeants du Groupe, en charge justement des questions d’accessibilité. Quatre athlètes de la fédération sont membres du « Team EDF », et sont salariés de l’entreprise. Il s’agit de Marie-Amélie Le Fur, championne paralympique d’athlétisme, Emeric Martin, champion paralympique de tennis de table, Cyril Moré, champion du monde en ski handisport, et Damien Tokatlian, vice-champion paralympique d’escrime. L’électricien explique que cet engagement fait partie de ses missions de service public. Ses équipes d’ingénieurs ont même participé à l’élaboration de matériels handisport innovants, comme le système Handifix qui permet aux escrimeurs de fixer leur fauteuil roulant sur la piste. Claude STAQUET 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /7 Soyons olympiques Les habits neufs des Jeux Rio F11PHOTO/FOTOLIA A vos écrans ! Le spectacle olympique sait se renouveler, et, du 5 au 21 août, les Jeux de Rio de Janeiro ne ressembleront pas tout à fait à ceux de Londres en 2012. Tour d’horizon des nouveautés qui animeront la grande fête brésilienne. L a quinzaine olympique, ce sont ces rendez-vous immuables attendus tous les quatre ans avec impatience par tous les amateurs de sport : les cadors de la natation qui éclaboussent la première semaine, les rois du stade d’athlétisme qui règnent sur la deuxième, les fées de la gymnastique artistique, les bretteurs de l’escrime, les élégants de l’aviron. Mais les grands classiques de la course au podium ne sont pas les seuls à animer une fête qui réserve aussi quelques nouveautés à chaque olympiade. Dans son programme, ou dans certaines disciplines qui évoluent et s’adaptent. A Rio, deux sports, le rugby et le golf, font ainsi leur apparition dans le calendrier. Ou plutôt leur retour. Car le rugby fut inscrit aux Jeux de Paris en 1900, sous l’influence 8 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 d’un Pierre de Coubertin féru de ballon ovale. Les gaillards d’ovalie répondront encore présents en 1908, 1920 et 1924, dernier baroud où s’imposeront d’ailleurs… les Américains. Au Brésil, le XV d’antan laisse la place à sa version à 7. Douze équipes disputeront un tournoi en express : sur trois jours, avec deux rencontres quotidiennes (du 6 au 8 août pour les femmes, du 9 au 11 pour les hommes). Car tout va vite au rugby à 7, où les mitemps s’expédient en à peine sept minutes. Il faut donc se dépêcher pour rafler la mise, et, à ce petit jeu, Néo-Zélandais, Australiens et Canadiens seront favoris, devant des Français plutôt outsiders. En comparaison, le golf prend son temps. Pour sa réintégration dans la famille olympique après son passage éclair en 1900 et 1904, le golf s’installe dans un format classique avec quatre parcours de 18 trous pour ces messieurs (du 11 au 14 août) et ces dames (du 17 au 20 août). Soixante prétendant(e)s aux médailles se présenteront au départ du golf de la Réserve de Marapendi, un par 71 de 6 552 m (5 944 m pour les femmes). Chaque pays ne peut en effet envoyer que quatre hommes et quatre femmes s’ils sont dans le top 15 mondial, et deux seulement s’ils sont en dehors, comme c’est le cas côté tricolore. Les richissimes professionnels joueront-ils les Jeux ? Pour les motiver, les instances dirigeantes du golf ont annoncé en avril dernier que les médaillés d’or seront automatiquement qualifiés pour les Masters de l’année suivante. Ce qui n'empêchera pas certaines stars du top 20 de faire l’im- France Télévisions à l’heure olympique passe sur le tournoi olympique, arguant d’un agenda déjà fort rempli. En dehors de ces deux sports entrants, l’heure est toujours à la limitation du nombre d’athlètes (10 500 en provenance de 206 nations), lutte contre le gigantisme des Jeux oblige, leitmotiv du Comité international olympique depuis une dizaine d’années. Certaines disciplines sont donc appelées à faire des concessions, comme l’escrime contrainte à faire tourner ses spécialités par équipes. Ainsi à Rio, le sabre masculin présent à Londres cède la place à l’épée masculine, pendant que le sabre féminin remplace le fleuret féminin. A ce type de roulement des spécialités s’ajoute parfois le remplacement de matériel. Exemple sur les compétitions de voile au Brésil. Le Star, ce petit voilier de régate gréé en sloop, quillard olympique depuis 1932, disparaît bel et bien du programme. Une décision prise en 2011 par la Fédération internationale de voile, considérant l’esquif trop cher. Sur la baie de Guanabara vogueront donc plutôt des Nacra 17, catamarans de sport de 5,25 m pour les équipages mixtes (en double). Rayon matériel, une autre nouveauté s’annonce également marquante du côté du noble art. Depuis 1984, les pugilistes de la boxe montaient sur le ring olympique casqués. Mais en 2013, la Fédération internationale de boxe (AIBA) a décidé la fin du port du casque pour ses boxeurs amateurs. Inconscience ? Non, assure l’instance, et bien au contraire. La mesure oblige les sportifs à pratiquer une boxe plus technique, plus axée sur l’évitement. Entre 2013 et 2015, après application de la mesure et sur 11 000 combats enregistrés depuis le retrait du casque, les commotions cérébrales ont diminué de 43 %. Du coup, le CIO a accepté cette modification en mars 2016, du moins pour ces messieurs. Les boxeuses, elles, de retour aux Jeux depuis Londres en 2012 (la boxe féminine avait été admise en démonstration aux Jeux de Saint-Louis en 1904), conserveront la protection. Aux Jeux, il s’agit aussi pour nombre de sports, surtout ceux sous-exposés en dehors du grand rendez-vous olympique, de se montrer le plus attractifs possible. Aussi n’hésitent-ils pas à modifier leurs règles en espérant présenter le meilleur des spectacles. Le hockey sur gazon, olympique depuis les Jeux de Londres de 1908, arrive ainsi à Rio avec un sacré changement acté en septembre 2014 : les matches ne se déroulent plus en deux mi-temps de trentecinq minutes, mais en quatre quart-temps de quinze minutes. La partie perd donc dix minutes, « pour donner au jeu plus de vitesse et d’intensité », explique la Fédération internationale. Pousser l’ennui hors du tatami, c’est aussi l’objectif de la Fédération internationale de judo, insatisfaite par l’image donnée par ses athlètes en kimono à Londres. Trop de combats mollassons, trop peu d’ippons et trop de calculs d’épiciers ont jugé les dirigeants du sport. Dès la fin de l’année 2012, ils ont sorti une batterie de nouvelles règles pour dynamiser les joutes des judokas. Certaines sont assez techniques, France Télévisions, qui a acquis la totalité des droits de retransmission des Jeux de Rio, proposera deux fois plus de programmes que pour ceux de Londres il y a quatre ans : 700 heures au total. Canal +, qui lui a racheté les droits, diffusera également les Jeux 2016 sur ses chaînes payantes. A noter que le décalage horaire est de cinq heures entre la France et le Brésil. Autrement dit, quand une épreuve olympique débutera à 20 heures au Brésil, il sera une heure du matin en France. De leur côté, les Jeux paralympiques, organisés du 7 au 18 septembre, seront retransmis sur France 4 et en deuxième partie de soirée sur France 2. d’autres plus accessibles aux néophytes, comme la décision de sanctionner plus rapidement les refus de combattre. Elles ont fait leurs preuves lors des compétitions durant l’olympiade et présideront donc aux débats musclés à Rio, garantissant beaucoup plus d’attaques, des phases au sol plus disputées, et une statistique sur les gestes décisifs que sont les ippons logiquement à la hausse. Certains sports collectifs se sont également appliqués à toiletter leurs lois entre Londres et Rio. Cinq nouvelles règles entreront ainsi en vigueur pour le handball au Brésil. Deux seront plus lisibles pour le grand public. La première concerne la définition du « jeu passif », quand les arbitres jugent qu’une équipe « tricote » avec la balle sans suffisamment manifester son intention d’attaquer. Les arbitres montreront alors un signal d’avertissement, à partir duquel l’équipe en attaque ne dispose plus que de six passes avant de devoir tirer au but. La deuxième règle concerne les fautes réalisées dans les trente dernières secondes d’un match dans le but manifeste de préserver le score. Toute faute sera sanctionnée par un jet de sept mètres (l’équivalent d’un tir au but au football). Ce qui devrait calmer certaines ardeurs et empêcher des gestes évidents d’antijeu. Les Jeux sont aussi l’occasion de tester certaines innovations. La Fédération internationale de football autorise ainsi au Brésil un quatrième remplacement de joueur, mais uniquement pendant d’éventuelles prolongations. Une décision prise en mars dernier à titre expérimental, et qui devrait également être essayée en fin d’année durant la Coupe du monde féminine des moins de 20 ans et la Coupe du monde des clubs au Japon, avant d’être peut-être généralisée. Jean-Luc FERRÉ 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /9 L’ENTRETIEN Veolia apporte tout son soutien à la Course de la diversité, car c’est un événement qui porte des valeurs inscrites dans la politique du Groupe. Antoine Frérot « Sous la bannière de l’entreprise, le lien qui unit transcende » 10 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 Président du conseil d’administration de Veolia depuis le 12 décembre 2010, Antoine Frérot a été reconduit le 28 février 2014 pour un deuxième mandat de quatre ans pour finaliser la restructuration du Groupe. Il milite aussi activement pour l’économie circulaire afin de transformer les déchets en ressources pour les entreprises et pour permettre le développement à grande échelle des solutions de capture et de séquestration de CO2. Sport&Entreprises: Quel est l’historique de l’investissement de Veolia dans le sport ? Antoine Frérot : Notre historique sportif remonte à près d’un siècle, quatre-vingtdix ans exactement. C’était l’époque de l’ancienne Générale des Eaux. Les associations sportives étaient gérées localement, en régions, directement par les comités d’entreprise. Puis, il y a une quarantaine d’années se sont développés des challenges régionaux qui regroupaient les sportifs de l’entreprise autour des principales disciplines telles que le football, la course à pied, le ski ou le tennis. Il y a dix ans, Veolia a intégré la Fédération française du sport d’entreprise et nous participons régulièrement aux Jeux nationaux et européens qu’elle organise. Précisément, l’association Veolia Sports s’est créée en 2009 pour regrouper les délégations de sportifs sélectionnés pour ces Jeux et nous lui avons apporté notre soutien. Aujourd’hui, le sport chez Veolia s’exprime dans toutes les entités et tous les pays de façon autonome et forte au travers de différentes organisations ou associations internes. S&E : Où en est-on aujourd’hui ? A.F. : Tout cela existe encore mais, surtout, cette dimension locale s’est étendue partout dans le monde et sur les cinq continents où Veolia est présent avec ses 174 000 salariés. Nous venons ainsi de participer aux premiers Jeux mondiaux du sport d’entreprise à Palma de Majorque en Espagne. La délégation Veolia comptait 130 sportifs sélectionnés parmi 900 candidats issus de 37 pays différents et l’on peut être fiers de tous les titres remportés par nos collaborateurs mais surtout du projet partagé par tous sous les mêmes couleurs. C’est un formidable vecteur de cohésion. Sport et entreprise font bon ménage chez Veolia. Le besoin de cohésion, de partager un but commun et de se rassembler dé- De l’eau potable pour 100 millions d’habitants Le groupe Veolia est la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec plus de 174 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui participent au développement durable des villes et des industries. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler. En 2015, le groupe Veolia a servi 100 millions d’habitants en eau potable et 63 millions en assainissement, produit 63 millions de mégawattheures et valorisé 42,9 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires consolidé de 25 milliards d’euros. ANDREY KUZMIN/FOTOLIA «10 % des salariés de Veolia pratiquent un sport dans un club ou une association » Veolia conçoit et développe des solutions pour la gestion de l'eau, globalement abondante, mais surexploitée et polluée par les activités humaines. montrent que la dimension humaine est prise en compte dans notre projet d’organisation. S&E : Comment se quantifie la pratique sportive des hommes et des femmes qui travaillent chez Veolia et les catégories d’âge ? A.F. : Environ 10 % des salariés de Veolia pratiquent un sport dans un club ou une association et cela touche toutes les catégories d’âge. Le sport est même intégré dans les cycles de formation de nos campus. Le sport peut nous inspirer plus largement également en développant des cours d’ergonomie, de gestes et de postures, tels que des échauffements avant la prise de poste, dispensés par des coaches sportifs. Ces séquences sportives sont ainsi adaptées aux travaux et aux métiers des futurs employés de Veolia dans l’eau, l’assainissement, les déchets. ➤➤➤ 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /11 L’ENTRETIEN ANTOINE FRÉROT : « La fierté d’appartenance engage le cœur et l’esprit » AUGUSTI N DETIENN E ➤➤➤ 12 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 S&E : Est-il facile de trouver des bénévoles pour encadrer le sport au sein d’une entreprise ? A.F. : Ce qui rassemble ces bénévoles à s’investir au-delà de leur travail dans l’organisation, c’est le plaisir de partager un moment collectif autour d’une passion commune, le sport. L’engagement dont ils font preuve est majeur et se diffuse dans tous les pays du Groupe avec des correspondants de toutes les entités et catégories socioprofessionnelles qui contribuent aux sélections et à la diffusion des événements au-delà d’un noyau dur de l’association. S&E : Cette pratique sportive a-t-elle des répercussions positives sur l’absentéisme et la santé de vos salariés ? A.F. : Partout dans le monde, nous conduisons des initiatives qui ont pour but de sensibiliser et motiver nos collaborateurs à préserver leur santé et leur bienêtre au quotidien. La pratique sportive est au cœur de cette démarche. Aux EtatsUnis, par exemple, Veolia développe un programme qui vise à réduire le risque de blessure lié à la manutention des conteneurs. Il s’adresse à un public de plus de 1 000 collaborateurs et se concrétise par la mise en œuvre d’une formation de remise en forme, incluant la pratique d’activités d’échauffement avant la prise de poste. Au Royaume-Uni, notre programme « Santé et Bien-être » a pour objectif de réduire de 10 % les absences pour maladie grâce, notamment, au développement de la pratique d’exercices physiques. Au-delà des répercussions positives sur l’absentéisme et la santé des salariés, les vertus du sport et ses qualités correspondent aux valeurs de l’entreprise. Quelle que soit leur fonction dans l’entreprise, les salariés de Veolia ont un objectif commun : gagner ensemble. Veolia vient encore de se distinguer en étant l’entreprise la plus présente sur les podiums des Jeux mondiaux de Palma avec 93 médailles dont 37 en or. S&E : De nouvelles relations se sont-elles créées entre les salariés de l’entreprise, notamment lors des compétitions et rassemblements organisés par la Fédération française du sport d’entreprise ? A.F. : On constate, à chaque compétition, la capacité fédératrice du sport. Quand un ensemble de salariés forme une équipe, chaque collaborateur devient joueur, membre ou capitaine. Sous la bannière de l’entreprise, le lien qui unit et transcende est ce sentiment, cette fierté d’appartenance qui engage le cœur et l’esprit. Le salarié n’est plus en mode contractuel mais plutôt en mode moral et affectif. Et le sport fait tomber les barrières. Ouvriers, techniciens, ingénieurs, chargés de clientèle ou cadres, femmes, hommes, jeunes, seniors ont alors en commun un seul objectif : autour de nos valeurs de solidarité et de respect, faire gagner ensemble Veolia ! S&E : La diversité est-elle ancrée et progresse-t-elle au sein de votre entreprise ? A.F. : La diversité est ancienne chez Veolia, très ancrée sur le modèle de l’égalité des chances. En 2008, pour la rendre plus efficiente, nous avons souhaité obtenir le label Diversité. Mais depuis, le groupe a beaucoup évolué et le label franco-français ne permettait pas de prendre en compte notre dimension internationale (plus de 45 pays). En 2014, nous avons donc défini une politique internationale déclinée dans chaque pays et créé un réseau Diversité monde. Pour cela, nous avons déterminé un standard, la non-discrimination et deux priorités pour 2016-2020 : l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en développant la mixité des emplois dans les métiers et en développant la féminisation des instances de gouvernance et de management. La féminisation de nos effectifs est un axe majeur de notre politique Diversité. Actuellement, nous employons 20 % de femmes sur des métiers dits très masculins : conducteurs d’engins de collecte, responsables de centres de tri, releveurs de compteur d’eau, canalisateurs, directeurs d’exploitation. Sur ces métiers, nous souhaitons recruter encore davantage de femmes, ce qui nécessite de changer leur image et de réorganiser certains postes. Nous attachons également une grande importance à la féminisation de l’encadrement. Notre objectif est d’atteindre 30 % de femmes cadres et cadres dirigeantes d’ici à 2020, au lieu de 25 % à fin 2014. Nous venons d’atteindre notre objectif de 40 % de femmes au conseil d’administration. Par exemple, dans la zone Etats-Unis, nous avons mis en place un programme sur le management et le leadership pour une trentaine de femmes destinées à devenir dirigeantes qui bénéficient d’un mentorat. S&E : Votre soutien à la Course de la diversité va-t-il dans ce sens ? A.F. : Nous apportons tout notre soutien à la Course de la diversité car c’est un événement qui porte les valeurs de cohésion sociale, de solidarité et d’égalité des chances inscrites dans la politique du Groupe. Cette course est une approche originale qui, au-delà de la performance comme dans d’autres courses, propose un événement pour tous avec la possibilité de course en duo mixant toutes les diversités : femmes, hommes, jeunes, seniors, valides, personnes en situation de handicap… Cette année encore, elle rassemblera 500 collaborateurs du Groupe, de l’opérateur au dirigeant. L’enjeu est de faire participer le plus grand nombre de salariés à un projet collectif mêlant sport et solidarité. Rendez-vous donc le 6 septembre 2016 pour la nouvelle édition ! S&E : Veolia est aussi sponsor de grands sportifs, est-ce un complément indispensable à la pratique de vos salariés ? A.F. : Fort de son ancrage au cœur des territoires, Veolia peut être amené à soutenir des équipes sportives qui portent haut les couleurs de collectivités auxquelles nous proposons des solutions innovantes pour la gestion de leurs services publics d’eau, d’assainissement et de traitement des déchets, ainsi que de leur efficacité énergétique. Nous sommes ainsi sponsor de l’Olympique Lyonnais. Plus que de grands sportifs, notre politique privilégie les équipes et les événements. Par exemple, Veolia a sponsorisé la Semaine de Kiel en Allemagne. Plus grand rendez-vous mondial du nautisme, cet événement rassemble 5 000 skippers et 2 000 voiliers venus du monde entier. Il est aussi l’occasion de sensibiliser à la lutte contre la pollution marine. S&E : D’une manière plus générale, comment encore améliorer le modèle sportif au sein des entreprises ? A.F. : Veolia a trouvé son modèle. L’objectif aujourd’hui est de le pérenniser et de continuer à le faire partager, notamment en renouvelant nos représentants dans les différents événements sportifs auxquels participe Veolia. S&E : Dans ce cadre, quel doit être, selon vous, le rôle de la Fédération française du sport d’entreprise ? A. F. : Elle doit continuer à promouvoir des événements rassembleurs et à poursuivre la promotion des grandes valeurs du sport. ■ 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /13 ALEC FRETSMAN NOS VALEURS 14 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 Participer L’essentiel est de partager Le credo olympique résonne sans doute moins aujourd’hui que le discours de la performance à tout prix. La participation est pourtant d’abord affaire de partage. Essentielle sur tous les terrains. Même sur ceux de l’entreprise. «L’ important, c’est de participer. » Tout le monde connaît par cœur le fameux credo olympique. Beaucoup moins son inspirateur, Ethelbert Talbot, évêque de Pennsylvanie. En juillet 1908, le bonhomme participe à la cinquième Conférence des évêques anglicans réunissant à Londres quelque 250 représentants des épiscopats de l’empire britannique et des Etats-Unis. Au même moment, dans la capitale anglaise, les Jeux olympiques sont le théâtre d’une intense rivalité anglo-américaine. Pas un jour ne se passe sans incident et remise en cause des décisions des officiels et des arbitres. Invité le 19 juillet à prêcher en la cathédrale Saint-Paul, Ethelbert Talbot se saisit du sujet : « Les Jeux eux-mêmes surpassent la course et le prix […]. Si une seule personne peut porter la couronne de laurier, tout le monde peut partager la même joie de la compétition. » Présent dans l’église, le fondateur des Jeux, Pierre de Coubertin, enregistre le précieux message. Et cinq jours plus tard, prenant la parole lors d’un banquet organisé par le gouver- nement anglais, il le reformule ainsi : « L’important dans ces olympiades, c’est moins de gagner que d’y prendre part. […] L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu. » La vox populi s’est chargée au fil du temps de synthétiser la harangue. Plus d’un siècle plus tard, la formule navigue toujours dans les consciences. Mais la culture du résultat, la course effrénée aux médailles et l’ode à l’esprit de compétition relèguent souvent la simple participation au rang des plaisirs gentillets pour champions trop tendres. « L’important, c’est de prendre les trois points de la victoire » ; « On n’est pas là pour faire de la figuration » ; « L’Histoire ne retient que le nom des vainqueurs »… Autant de sentences qui ponctuent plus volontiers les discours. Et l’on ne se souvient que vaguement de la voix singulière du généticien Albert Jacquard, osant rappeler dans un de ses essais en 2004 que « ramener les Jeux à un palmarès est aussi réducteur que de décrire une statue de bronze en se contentant d’en indiquer le poids » (1). ➤➤➤ 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /15 NOS VALEURS Questions à Benoît Eycken Lu sur la Toile Cofondateur d’Alyzeum, agence conseil en communication dans le sport et la santé Le management par le bien-être est-il né ? « Il ne faut pas faire de la pratique sportive un simple enjeu de performance et de rentabilité » Sport & Entreprises : Depuis plus de quinze ans que vous défendez la pratique du sport dans l’entreprise, voyez-vous les lignes bouger sur ce sujet ? Benoît Eycken : Ma conviction est qu’il faut vraiment pousser à cette pratique à cause justement de l’évolution du monde du travail. Nous sommes de plus en plus devant des écrans, sédentaires, et les conséquences physiques sont désastreuses. Avec les nouvelles technologies, nous communiquons énormément, mais sans relations directes. L’activité physique, c’est à la fois une prévention en matière de santé et une façon de retrouver de la proximité pour lutter contre l’isolement professionnel. Depuis deux ou trois ans, on sent une prise de conscience dans les entreprises, mais la concrétisation est encore trop rare. S & E : Nombre d’entreprises, surtout les PME, arguent du manque de moyens à consacrer au sport… B.E. : C’est un mauvais argument. Organiser un tournoi de ping-pong, une sortie à vélo, un jogging suivi d’un pique-nique ne coûte pas grand-chose. On peut ouvrir une ligne budgétaire de 2 000 € seulement pour encourager certaines initiatives. S & E : La meilleure performance du salarié sportif est souvent mise en avant pour convaincre les ➤➤➤ Réaffirmer le credo olympique, c’est un des leitmotivs de la Fédération française du sport d’entreprise. Illustration avec les Jeux nationaux du sport d’entreprise en mai dernier, organisés pour la première fois en Martinique. Plus de 1 100 habitants de l’île ou de la Guadeloupe ont participé à la fête. 400 métropolitains ont fait le déplacement, représentant une trentaine d’entreprises, de Veolia au Commissariat à l’énergie atomique, en passant par le laboratoire pharmaceutique Lilly France. Les vingt-deux disciplines proposées, avec à côté des classiques de l’athlétisme et de la natation, la marche nordique ou le sport santé, révèlent la volonté de privilégier la convivialité, les rencontres et le bien-être à la performance. « Les lignes bougent vraiment dans les entreprises, souligne Frédéric Delannoy, le directeur technique national de la FFSE. Ce n’est pas un hasard si nous avons emmené 1 500 sportifs aussi aux Jeux mondiaux de l’entreprise en juin à Majorque, devançant la délégation allemande. Une participation massive significative, qui 16 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 dirigeants d’entreprise. A raison ? B.E. : Peut-être, mais il ne faut pas faire de la pratique sportive un simple enjeu de performance et de rentabilité. L’essentiel, c’est d’aider les bonnes pratiques qui permettent de bouger plus. De retrouver en quelque sorte le sens premier du credo olympique : l’important, c’est de participer. De faire juste un effort, et si possible ensemble. Ceux qui poursuivent la rentabilité comme seul objectif se trompent. Il faut redécouvrir la richesse et l’importance de l’homme, et c’est tout l’enjeu du sport santé, du sport convivial. En mai dernier, nous avons organisé Be walk, un défi interentreprises via une application mobile. Nous avons eu d’énormes problèmes techniques, mais qu’importe. Plus de 150 entreprises et 7 000 personnes ont participé. L’essentiel est là. Et nous recommencerons l’an prochain. montre qu’inciter les salariés à la pratique sportive est une idée qui fait son chemin, même dans les PME. » En témoigne la société spécialisée dans les aliments bio Distriborg, 350 collaborateurs, dont environ 200 au siège dans la région lyonnaise. Sollicités il y a quatre ans pour participer à une course en soutien à la lutte contre les cancers féminins, les salariés se sont pris au jeu. Progressivement, se sont organisés, durant la pause déjeuner, des séances de jogging avec un entraîneur tous les vendredis, des cours de pilates deux fois par semaine, des entraînements de badminton dans un des entrepôts de l’entreprise. Une ligne de crédit de 10 000 € a été ouverte pour ces activités. « Plus de la moitié de notre effectif pratique, assure Anne Pouplier, responsable de la communication de l’entreprise. Cela apporte un vrai bien-être au travail, et des moments de partage entre collaborateurs. Pourtant, quand nous en parlons à l’extérieur, l’expérience fait d’une part sourire sur le mode : “Mais vous travaillez quand ?”, ou bien surprend, car beaucoup Chronique d’Eric Nuevo sur le site du Journal du Net (JDN), L’Economie demain «Et si on évitait le burn-out ? Patrons et DRH semblent de plus en plus s’accorder sur la nécessité de favoriser le bien-être des salariés en leur proposant des activités autour de la méditation et de la relaxation. Le matin, avant de démarrer la journée, pendant l’heure du déjeuner, juste avant ou juste après le repas, un professeur de yoga donne ses consignes à une salle remplie à ras bord. On mélange les énergies, on fait se côtoyer des gens qui ne se croisent jamais au sein de leur entreprise. Le temps d’une séance, la dame du ménage peut aider la secrétaire de direction à effectuer un salut au soleil. Les différences s’estompent et les frontières entre services s’effondrent. Ici, c’est une communauté qui, dans un même mouvement, tend les muscles et s’étire les jambes […]. L’activité sportive en entreprise, les Japonais pratiquent cela depuis longtemps : c’est le rajio taiso, la gymnastique matinale. Ecoliers ou salariés esquissent ainsi quelques mouvements d’assouplissement, tous ensemble, avant d’aller en cours ou de commencer le travail, histoire de bien démarrer la journée […]. Car un salarié heureux est un salarié qui travaille bien. Les grandes entreprises de la Silicon Valley l’ont compris depuis longtemps, et c’est la raison pour laquelle (bien plus que pour les salaires mirobolants) tout Américain bien constitué paierait cher pour une place chez Google ou chez Apple : parce qu’en contrepartie des exigences très élevées quant aux résultats, les employés profitent d’un cadre qui favorise leur félicité. Cours de méditation et de yoga, mais aussi salles de jeux et de gym, piscine… Tout est fait pour que l’employé se sente à son aise. Et donne du sien en retour. La France n’en est pas encore au même point, mais les choses évoluent. C’est que le bien-être est payant, et l’entreprise y gagne à tous les niveaux : moins de burn-out, moins de congés maladie, des gens plus motivés dans une atmosphère plus détendue. Et des salariés qui travaillent mieux, voire qui travaillent plus. Jusqu’à ce que les quelques heures de yoga, de méditation ou de gym finissent par améliorer la compétitivité globale.» pensent encore que le sport d’entreprise est l’apanage des grands groupes. Erreur : ça ne coûte pas grand-chose et c’est très fédérateur. » Il arrive même que les « Distriborgiens » organisent des tournois de badminton ou de tennis de table en interne. Histoire de pimenter les choses. En outre, il est maintenant prouvé que les sportifs d’entreprise participent mieux et optimisent mieux à la vie au travail. La compétition ? Oui. Mais l’essentiel est bien ailleurs. ■ (1) Halte aux Jeux!, Albert Jacquard, au Livre de Poche. Le bon exemple Installé dans une joëlette, l’enfant malade participe aux courses destinées à récolter des fonds pour la recherche. Cancer de l’enfant : dix ans de lutte pour Martin En 2006, les parents d’un petit garçon décédé d’une tumeur au cerveau ont fondé l’Étoile de Martin. Parmi les donateurs, les entreprises jouent un rôle clé. M artin aurait 12 ans. En janvier 2006, alors qu’il est âgé de deux ans, le petit garçon est emporté par une tumeur au cerveau, que plusieurs mois d’hospitalisation n’ont pas permis de guérir. Durant ces mois de combat, ses parents, Servanne et Laurent Jourdy, ont été témoins de deux aspects cruciaux de la lutte contre le cancer pédiatrique. Tout d’abord, la nécessité d’un financement privé de la recherche. Les cancers de l’enfant constituant un vaste ensemble de maladies rares, les fonds publics ne suffisent pas. Ensuite, l’importance des activités ludiques et artistiques proposées aux enfants à l’hôpital. Fin 2006, le couple décide de fonder l’association l’Étoile de Martin. En dix ans, celle-ci a récolté 3,6 millions d’euros en faveur des jeunes atteints d’un cancer. Parmi les nombreux donateurs, les entreprises jouent un rôle clé. « Les actions qu’elles mènent contribuent au tiers de nos ressources », souligne Vincent Orgueil, vice-président de l’association, qui s’appuie également sur le soutien régulier d’environ dix mille particuliers. Les compétitions sportives sponsorisées ont la cote, comme les courses en joëlettes, organisées ces dernières années par des entreprises aussi di- verses que Veolia Environnement, Dassault Systèmes ou encore DNCA Finance. Le principe est simple : une équipe de trois à dix coureurs pousse un enfant malade installé dans une joëlette, un fauteuil mono-roue tout-terrain. Même dépendant de traitements, le jeune peut ainsi participer à l’événement, dont les fonds sont ensuite reversés à l’Étoile de Martin. L’association peut aussi compter sur ses ambassadeurs, au premier rang desquels la journaliste Estelle Denis et le tennisman Fabrice Santoro. D’après Vincent Orgueil, 80 % des fonds recueillis vont à la recherche, 20 % aux activités bienêtre des petits patients : « Nous avons financé du matériel de pointe, le salaire de plusieurs chercheurs, et nous sommes désormais investis auprès des équipes de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif », premier centre européen de lutte contre le cancer. L’Étoile de Martin y finance aussi plusieurs ateliers d’art plastique, de musique ou d’éveil corporel. « Dans notre domaine, l’argent manque cruellement, observe le viceprésident. Or, les moments de plaisir, d’évasion et de partage qu’offrent de telles animations sont primordiaux pour les enfants et leur famille. » Pour en savoir plus Chaque année, en France, environ 2 000 nouveaux enfants et adolescents sont touchés par le cancer. D’après l’Inserm, un enfant sur 440 est susceptible de développer un cancer avant l’âge de 15 ans. Fondée en 2006, l’Étoile de Martin est une association reconnue d’intérêt général (dons déductibles de l’impôt à 66 % pour les entreprises, 60 % pour les particuliers). Depuis sa création, elle a recueilli 3,6 millions d’euros via des dons directs ou des opérations de collecte (vente de gâteaux, de bijoux, tournois, courses à pied, etc.). Site Internet : www.letoiledemartin.org Laure ANDREMONT 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /17 ÉVÉNEMENT Joie, bonne humeur et performances sous le soleil antillais Martinique Du 4 au 8 mai 2016 s’est déroulée la 7e édition des Jeux nationaux du sport d’entreprise, accueillis pour la première fois outre-Atlantique par la Martinique. La ligue locale du sport d’entreprise, dirigée par son président, Yvon Fibleuil, a organisé l’événement conjointement avec la FFSE. P « Aux Jeux nationaux, l’écoresponsabilité et le sport santé ont tenu la vedette » ari gagné pour la Martinique. Si le sport doit être accessible à tous, ces Jeux nationaux ont parfaitement rempli leur mission. Ils ont été l’occasion de se retrouver entre collaborateurs pour passer un moment de convivialité autour d’un sport ou d’une activité de bien-être dans un contexte tout autre que celui du travail. Joie et bonne humeur sous le soleil antillais, nul ne pouvait rêver mieux. Cette année, les Jeux nationaux du sport d’entreprise avaient mis un accent particulier sur l’écoresponsabilité, afin de préserver l’Île aux fleurs, ainsi que sur le sport-santé à travers un programme complet d’activités pour tous. Une charte avait d’ailleurs été signée par l’ensemble des délégations, les engageant à respecter la faune, la flore, mais également à trier leurs 18 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 déchets sur les sites sportifs. Des poubelles de tri sélectif avaient été installées par les ligues tandis que des gourdes étaient distribuées à chaque participant ou bénévole afin de les inciter au « réutilisable » plutôt qu’aux bouteilles en plastique. De son côté, le programme « Bien-être Sport Santé » a connu un fort succès. Plusieurs activités de sports accessibles à tous, telles que l’initiation au gommier (embarcation construite à partir d’une unique pièce en bois faite à partir d’un tronc creusé), le stretching, l’aquazumba ou encore l’aquagym, ont rassemblé métropolitains et locaux, les pieds dans le sable, sur la plage de Corps de Garde, véritable « village bien-être » mis en place pour l’occasion. Il faut ajouter que le contexte s’y prêtait. Les randonnées et marches nordiques ont également connu un vif succès avec plus de cent participants enchantés par les paysages magnifiques et diversifiés de l’île. Ce sont au minimum 1 500 participants qui ont foulé les terrains, plages et courts martiniquais où plus de vingt disciplines les attendaient. Un tiers d’entre eux venaient tout droit de métropole. En parallèle, le nombre de participants locaux avait doublé en un an en comparaison des Jeux martiniquais du sport d’entreprise qui s’étaient déroulés en juin 2015. Parmi les temps forts, soulignons la remarquable implication des volontaires et des bénévoles des missions locales ou de la ligue martiniquaise du sport d’entreprise. Ils ont été tellement nombreux sur l’ensemble des sites tout au long de ces Jeux Les lauréats des Jeux nationaux 2016 Avec à la baguette Yvon Fibleuil, ces Jeux nationaux ont concrétisé l’excellent travail réalisé depuis dix ans par la ligue de Martinique pour développer le sport d’entreprise, avec cette année un accent particulier mis sur l’écoresponsabilité. Fair-play : Communauté d’agglomération du Centre Martinique (Cacem) Ecoresponsabilité : Régiment du Service militaire adapté de Martinique (RSMA) Communication/Réseaux sociaux : Publidom Challenge du nombre : AS CEA Grand Rué Trophée du sport féminin : Fondation Caisse d’épargne pour la solidarité Trophée spécial : Mission locale du Centre Martinique (Milcem) Prix spécial : Yvon Fibleuil (président de la ligue de Martinique du sport d’entreprise) Trophée de la performance : 1er : Veolia sport 2e : Santé Form’Equilibre 3e : Digicel 4e : AS CEA Grand Rué 5e : Education nationale 6e : Pierre Favre 7e : Samac 8e : Carrefour Vitrolles 9e : Mairie sportive de Fort-de-France 10e : Institut martiniquais du sport Convivialité, responsabilité, dépassement de soi et sport-santé ont été à l’honneur au cours de ces journées dont les participants garderont le souvenir inoubliable d’une organisation à la hauteur d’un cadre de rêve. qu’ils nous ont conquis. Merci à eux car sans leur dévouement, une telle organisation n’aurait pas été possible. A noter également la très belle facture de la cérémonie d’ouverture, ponctuée par un feu d’artifice remarquable puis par un grand moment de convivialité partagé et apprécié de tous autour de groupes de musique antillaise, de nourriture et de ti ‘punch locaux. Côté compétition, les sportifs se sont appliqués à porter haut les couleurs de leur entreprise. En dépit de la chaleur tropicale, leur détermination a été si totale que plusieurs performances ont été remarquables, dont le nouveau record du 5 000 mètres sur piste de Martinique établi par Jennifer Beauregard de l’Institut martiniquais du sport. Bravo aussi aux représentants des Jeux nationaux ayant participé aux Tchimbé Raid (« Tiens Bon Raid ») qui en ont remporté les classements généraux sur les distances du 50 km et du 20 km. Se sont également particulièrement illustrés les Guadeloupéens de RSI (Régime social des indépendants), une délégation de l’Education nationale particulièrement performante à Sainte-Luce (beach volley, beach tennis, kayak), l’association Santé Forme Equilibre qui a fait carton plein au tir sportif (six titres sur six), les mairies du Lamentin et de La Trinité très présentes à la pétanque… Néanmoins, c’est encore une fois Veolia Sport qui a remporté le classement général de ces Jeux nationaux comme en 2014 à Biarritz. Après ces trois jours de sport, la soirée de clôture s’est déroulée à l’image de l’évé- nement : sur une note positive, festive et conviviale. Après une animation de haute voltige réalisée par le groupe de danseurs local Pomme Cannelle, les trophées collectifs ont permis de récompenser les entreprises dans plusieurs domaines (lire encadré) et de chaudement féliciter Yvon Fibleuil pour la réussite de ces Jeux et le travail accompli depuis maintenant plus de dix ans au sein de la ligue martiniquaise. Il est vrai que le cocktail sportifs motivés, bonne humeur, convivialité, cocotiers, décor de rêve, mélangé avec un soleil de plomb, du sable fin, les capacités d’organisation et l’accueil martiniquais ont fait de ces Jeux nationaux un sommet du sport d’entreprise. Rendez-vous maintenant à La Baule en 2018. ■ 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /19 ÉVÉNEMENT Belle ambiance aux Jeux mondiaux du sport d’entreprise Palma Près de 5 000 participants, 42 pays représentés, 28 disciplines sportives, trois jours de compétitions : Palma de Majorque a accueilli du 1er au 5 juin les premiers Jeux mondiaux du sport d’entreprise. Au palmarès du nombre de médailles par entreprises, Veolia, Dassault Sports et Hapoel SBK ont pris les trois premières places. Le rêve est devenu réalité PHOTOS (SAUF DR) : PHOTOTHÈQUE VEOLIA/JEAN-FRANÇOIS PÉLÉGRY 20 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 DR Q ue de chemin parcouru par la Fédération mondiale du sport d’entreprise (WFCS), présidée par le président de la FFSE, Didier Besseyre, deux ans seulement après sa création ! Le rêve de réunir des salariés du monde entier autour du sport est devenu réalité. Ces Jeux étaient placés sous le haut patronage de Volker Bouffier, président du Bundersrat allemand et Premier ministre-Président du Land de Hesse, représenté à Palma par le ministre de l’Intérieur et des sports du Land, Peter Beuth. Après le défilé des drapeaux et des délégations, c’est dans une très belle ambiance que les représentants du gouvernement des Baléares, de la ville de Palma et des Fédérations espagnole et mondiale du sport d’entreprise ont déclaré ouverts ces premiers Jeux mondiaux. Tout avait bien commencé et s’est poursuivi sur des installations de grande qualité qui ont laissé un beau souvenir aux participant, grâce au dévouement des bénévoles, aux efforts et à la bonne humeur des participants. Le samedi soir, une cérémonie de clôture s’est tenue au pied de la cathédrale de Palma, lieu emblématique de la ville. Le traditionnel échange de drapeaux a symbolisé le passage entre le présent et l’avenir des Jeux mondiaux du sport d’entreprise. Palma a transmis le témoin à La Baule, prochaine ville organisatrice (lire pages suivantes). Les deuxièmes Jeux mondiaux du sport d’entreprise auront lieu du 23 au 27 mai 2018. ■ Tableau des médailles DR 15 nations classées sur 42 participantes 1. France 2. Allemagne 3. Israël 4. Norvège 5. Espagne 6. Belgique 7. Autriche 8. Lettonie 9. Lituanie 10. Estonie 11. Bulgarie et Slovénie 13. Malte 14. Italie 15. Russie Or Argent Bronze Total 89 84 89 262 69 84 71 224 39 37 35 111 19 16 25 60 13 10 10 33 11 4 5 20 7 11 10 28 7 2 1 10 5 6 3 14 3 3 1 1 2 1 1 2 1 1 2 1 1 1 1 Bravo à toutes les entreprises françaises qui ont fait de notre délégation la plus médaillée. 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /21 ÉVÉNEMENT Les Jeux nationaux et mondiaux 2018 se préparent La Baule «Notre ville a une vocation sportive et entrepreneuriale ainsi qu’une belle expérience de l’organisation de grands événements» Sport & Entreprises : Pourquoi la ville de La Baule s’investit-elle dans ces Jeux nationaux et mondiaux du sport d’entreprise ? Corinne Denuet : Le sport en entreprise devient presque une obligation dans l’employabilité de toutes les grandes compagnies. Quand on gère des effectifs, nous avons tous l’obligation de vouloir leur garantir la possibilité de s’épanouir, de mieux se connaître et d’être performants. On voit bien d’ailleurs que ce qui se dégage de plus en plus – que ce soit à l’échelle nationale ou internationale – est que le sport réunit et atténue les rapports hiérarchiques. A ce titre aussi, ces événements sont des rendez-vous réellement importants. S & E : Quels sont les atouts de La Baule dans l’accueil de ces Jeux nationaux et mondiaux ? C. D. : Notre territoire est très sportif et très actif. Ses équipements permettent d’accueillir énormément de disciplines. Nous disposons aussi d’infrastructures extrêmement performantes avec, notamment, un aéroport international et une capacité hôtelière de grande qualité. Organiser un événement de cette envergure n’est, en outre, possible que si des compétences sur 22 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 place existent. C’est le cas de La Baule qui a une grande expérience de l’événementiel. S & E : Quelles sont les dernières grandes manifestations sportives qui ont été organisées à La Baule ? C. D. : Nous avons notamment chaque année, sur notre territoire, le jumping international Longines. A l’occasion de la Coupe du monde 1998, l’équipe britannique de football a séjourné ici. Pour l’Euro 2016, cela a été le tour de l’équipe de Pologne. Nous avons répondu sans aucun problème à tous les cahiers des charges liés à ce type de haute compétition et à l’exigence qui va avec. L’exemple récent du Masters vétérans de tennis montre également que La Baule sait conjuguer l’art de vivre ensemble, le bien-être, la convivialité et la sportivité. Nous sommes sur un territoire qui a su garder son authenticité et qui bénéficie d’une unité de lieu toujours très appréciée. S & E : Quelle est l’origine de cette identité sportive ? C. D. : Les gens viennent à La Baule pour se ressourcer. La station balnéaire a été construite autour d’une idée qui correspond bien à notre ville : bien-être, famille et sport. Cette complémentarité est notre image et, de tout temps, nous l’avons toujours cultivée. Au demeurant, lorsque je rencontre des gens qui viennent à La Baule sur des projets événementiels, tous, ou presque, me disent : “Je suis venu à La Baule quand j’étais petit et c’est là que j’ai commencé à faire du sport.” S & E : Comment s’est noué le contact CAP ATLANTIQUE/AMINE BENHMADE/CLAIRE MAHEUX Dans deux ans, du 23 au 27 mai 2018, la station balnéaire de la Côte d’Amour accueillera les Jeux nationaux et mondiaux du sport d’entreprise. Corinne Denuet, directrice générale d’Atlantia (le palais des congrès de La Baule), souligne l’enthousiasme de cette ville de LoireAtlantique de contribuer à jumeler, une nouvelle fois, le sport et l’entreprise. avec la Fédération française du sport d’entreprise ? C. D. : Le président d’Atlantia et maire-adjoint de La Baule, Pierre Sastre, est en charge de l’événementiel et est très attentif à la venue de grands événements. En outre, un de nos conseillers municipaux, Jean-Yves Lehuédé a été directeur de la communication de la Fédération française de football et connaît donc bien le milieu sportif. Il a rencontré le président Didier Besseyre qui lui a détaillé les critères d’éligibilité pour accueillir les Jeux mondiaux et nationaux du sport d’entreprise. Au-delà de l’indispensable qualité de l’écoute, un champ de confiance s’est naturellement établi. La Baule n’a pas été dans la séduction mais dans les propositions concrètes. CAP ATLANTIQUE/T.LOCQUARD CLAIRE MAHEUX VINCENT SARAZIN La station balnéaire dispose d’infrastructures extrêmement performantes et d’un environnement très séduisant. P. GÉRARD Corinne Denuet, la passion du résultat Nous ne nous sommes pas contentés de répondre à un cahier des charges, nous avons voulu aller plus loin avec Didier Besseyre qui a l’intelligence du collectif. Ses exigences sont tout à fait à la hauteur de ce genre de manifestations mais il a aussi développé des compétences qui l’amènent à croire qu’il peut optimiser un événement avec la complicité d’un territoire. Ces objectifs partagés nous ont ouvert des portes. Par exemple, nous nous sommes demandé : pourquoi les grandes entreprises ne seraient-elles pas partenaires de ces Jeux ? S & E : Vous associez toujours sport et entreprises ? C. D. : Bien sûr. Notre esprit est résolument entrepreneurial comme le montre aussi notre festival du film Corporate qui est lié au monde de l’entreprise et à ses valeurs. De plus, notre identité sportive nous ramène toujours à l’entreprise. Un autre exemple : la grande école de commerce Audencia organise depuis trente ans et pendant trois jours, un triathlon international à La Baule avec ses nouvelles générations, qui, demain, seront à la tête des plus grandes entreprises françaises. Notre idée est d’être dans une logique de maîtrise du sujet pour apporter des solutions et surtout une qualité de services attendue. S & E : Qu’attend La Baule des Jeux nationaux et mondiaux du sport d’entreprise ? C. D. : En termes de retombées écono- Depuis le début de sa carrière professionnelle, la directrice du palais des congrès de La Baule s’est toujours attachée à faire sienne cette obligation : il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions. Son efficacité s’est concrétisée successivement chez 3M France, au sein du groupe Lucien Barrière, à la Cité des congrès de Nantes, et enfin à la direction d’Atlantia depuis deux ans avec, à chaque fois, une maîtrise des sujets et un perfectionnisme qui épatent. Son investissement est total. Elle le dit haut et fort : elle aime La Baule, elle est y venue pour travailler et non pas pour un plan de carrière. Corinne Denuet ne veut que des résultats pour la ville : « Le rôle de gestionnaire est de répondre à une ambition, dit-elle. La mienne est que les activités d’Atlantia servent la destination La Baule qui compte sur des manifestations de qualité pour la valoriser. » Les Jeux nationaux et mondiaux du sport d’entreprise s’inscrivent aussi dans cette ambition. Remerciements aussi à… Marie-Claude Maligne, maire-adjoint en charge des animations sportives, qui a fédéré les associations sportives autour du projet, ainsi qu’aux services techniques et d’animations de la ville, dirigés par Danièle Margelli. miques, ce sont des manifestations exemplaires parce que nous allons couvrir tous les besoins des participants dans un rapport de confiance et d’envie de partager, même si le maître d’œuvre reste la Fédération française du sport d’entreprise. Recueilli par Jean-Louis ROMAIN 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /23 ÉVÉNEMENT Les entreprises se mobilisent en faveur de la diversité, de la mixité et de l’intégration Les défis de la Course de la diversité PAVEL1964/FOTOLIA C’est la dernière ligne droite ! Les entreprises parisiennes, mais également de province, se mobilisent pour participer à la troisième édition de la Course de la diversité de Paris, le mardi 6 septembre 2016. Cette initiative innovante, impulsée par la Fédération française du sport d’entreprise à destination des entreprises et de leurs salariés, renforce la cohésion sociale. « La Course de la diversité met en avant les valeurs humaines » Issue d’une famille guinéenne et née à Fréjus, Odiah Sidibé a été médaillée d’argent sur 4x100 m aux championnats du monde d’Edmonton, au Canada, en 2001 et championne d’Europe, toujours en relais, l’année suivante à Munich. Sport & Entreprises : Pourquoi avez-vous accepté d’être la marraine de la prochaine Course de la diversité ? Odiah Sidibé : Elle rappelle qu’il faut lutter contre les discriminations et pour l’égalité des chances. C’est aussi un événement qui permet d’encourager la solidarité entre les femmes et les hommes et ce quelles que soient leurs différences. La Course de la diversité met en avant les valeurs humaines. S&E : Dans l’idéal, que représente la diversité ? 24 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 O.S. : La diversité, c’est vivre ensemble solidairement sans discrimination et avec des chances égales. S&E : Vous est-il arrivé d’être victime de racisme et, auquel cas, dans quelles circonstances ? O.S. : Le racisme peut se manifester et être subi sous diverses formes. Dès que nous portons une différence visible, nous y sommes potentiellement exposés. C’est une solution facile pour toucher et faire du mal à l’autre mais, pour moi, le racisme est un signe de faiblesse. J’en ai été victime mais cela m’a rendu plus forte. S&E : Comment avez-vous lutté contre ce racisme ? O.S. : Je n’ai pas eu lutter contre, je fais avec et je le transforme en force. S&E : Pensez-vous que le racisme recule dans le monde ? O.S. : Il y en aura toujours et partout, même en France. S&E : Le sport est-il le secteur le plus approprié pour faire accepter et avancer la diversité dans la société ? O.S. : Le sport est vecteur de cohésion, d’amour entre les êtres et il encourage à vivre ensemble dans la rivalité saine et constructive. Il contribue à aborder le racisme non pas avec des paroles mais avec de l’action. Il n’y a rien de plus concret et de plus vrai que le sport. Recueilli par Jean-Louis ROMAIN Le coach du « mieux-être » Coach sportif depuis une quinzaine d’années, Christophe Ruelle dispense ses conseils aux particuliers et aux entreprises pour des remises en forme ou la préparation d’événements. Sa méthode qui mêle sport et nutrition cherche à s’adapter aux besoins de chacun. Signe des temps, ses activités portent de plus en plus sur le mieux-être au travail. En contact avec l’entreprise, il élabore des programmes pour aider les salariés à retrouver un équilibre entre bien manger et bien bouger. On peut retrouver ses chroniques sur Ma Chaîne Sport et Eurosport. Les conseils du coach Ruelle Comme en 2015, le coach sportif Christophe Ruelle assurera l’échauffement des participants. Il nous livre ses conseils pour être le plus en forme possible le jour J. I l arrive un moment où on ne peut plus reculer. Un collègue a lancé un défi autour de la machine à café, un patron a inscrit l’entreprise à la Course de la diversité. Et voilà, il est temps de chausser ses baskets. « Plus on s’y prend tôt, et mieux c’est. Un grand débutant a besoin de trois mois d’entraînement », précise le coach Christophe Ruelle, qui invite d’abord chaque joggeur en puissance à obtenir un certificat médical. Le précieux sésame en poche, un entraînement par-ci, un entraînement par-là ne suffisent pas. « Comptez trois sorties de vingt à trente minutes par semaine, puis augmentez progressivement la durée de ces sorties, poursuit le conseiller. La pratique régulière améliore les qualités physiques mais aussi la volonté. » Si chacun doit trouver la bonne manière de se préparer, il existe des règles de base à retenir. « Pour une séance de trente minutes, on peut faire une douzaine de minutes d’échauffement, une quinzaine de minutes de course, ainsi que du renforcement musculaire et des étirements en fin de séance », précise Christophe Ruelle. Un débutant courra deux minutes, puis se reposera « activement » en marchant trois minutes. Il répétera ces cycles plusieurs fois, l’objectif étant d’augmenter le temps de course au fil des semaines et de diminuer la récupération. Les pièges à éviter ? « Se fixer des objectifs trop hauts et courir avec un matériel inadapté », résume le coach. Le jour de la course se rapproche. Même si cela n’est pas forcément obligatoire, chaque participant a déjà effectué une fois la distance deux semaines avant le départ. « Pour un parcours de cinq ou six kilomètres, l’idée est d’effectuer une ultime séance d’une demi-heure à trois jours de l’événement et de bien tester son matériel », recommande Christophe Ruelle. Ça y est, on est prêt ? Reste des détails à ne pas négliger. La veille au soir, une salade verte ne suffit pas. Privilégiez les pâtes complètes de préférence. Et le matin du grand jour, pas question de rater l’heure de son petit déjeuner : « Il faut le prendre au minimum deux heures avant », avertit le coach qui recommande d’avoir essayé en amont un menu « spécial course » à base de céréales complètes et d’une boisson chaude. Avant le départ, il ne reste plus qu’à s’échauffer méthodiquement, en suivant les conseils, en direct cette fois, de Christophe Ruelle. L’Association française des managers de la diversité fidèle parmi les fidèles Depuis son lancement en 2014, l’AFMD (Association française des managers de la diversité) soutient la Course de la diversité. Cette initiative innovante, impulsée par la FFSE à destination des entreprises et de leurs salariés, propose différentes formules (parcours et classements) et permet à chacun de participer : femme, homme, senior, junior, en situation de handicap ou non, sportif ou non, manager ou non… En 2015, la Course de la diversité a ainsi mobilisé près de 1 000 coureurs et marcheurs de 25 organisations différentes. L’AFMD a alors fièrement remis les prix au premier homme et à la première femme du parcours de 3 km aux côtés de l’athlète Ronald Pognon. Cette année encore, elle apporte son soutien à la Course de la diversité qui porte des valeurs de respect de l’autre, de solidarité et d’égalité des chances et constitue, par ailleurs, un puissant levier managérial. Nicolas BADIOTAL 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /25 ÉVÉNEMENT Le salon pep’Sport labellisé La FFSE donne rendez-vous les 14 et 15 septembre pep’Sport STOKKETE/FOTOLIA L’activité physique et la pratique sportive deviennent des investissements stratégiques pour les ressources humaines dans l’organisation d’une entreprise. C’est pourquoi, le premier salon pep’Sport réunira les professionnels du sport en entreprise les 14 et 15 septembre au stade Jean-Bouin sous le haut patronage du Premier ministre. 26 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 La seconde Semaine européenne du sport (EWoS) coïncide cette année avec la septième édition de SentezVous Sport (SVS), du 10 au 18 septembre en France. En tant que membre de la Fédération européenne du sport d’entreprise (EFCS), et partenaire officiel de EWoS, la Fédération française du sport d’entreprise participe activement à ces deux initiatives. Ainsi, le salon pep’Sport sera labellisé SVS et EWoS afin d’illustrer la volonté de la FFSE de coller au slogan de la Semaine européenne : #BeActive. Le salon à ne pas manquer pour tout savoir sur le sport et l’activité physique en entreprise Les stades parisiens, dont le Parc des Princes et Jean-Bouin (à droite) qui accueillera le salon pep’Sport, forment un ensemble de choix, notamment pour le sport d’entreprise. L e bien-être, la santé, la qualité de vie sont désormais des enjeux stratégiques de l’entreprise qui doit faire face à une profonde transformation des modes d’organisation du travail. Dans le village mondial, la compétitivité et l’innovation sont des exigences absolues. Quatre générations doivent cohabiter sans s’affronter. Ainsi, l’engagement ne se décrète pas, il se coconstruit. Dans notre environnement de plus en plus régi par le numérique, l’incertitude est désormais une composante pérenne et à part entière. La recherche des talents est décisive, leur motivation devient vitale. C’est pourquoi, la marque employeur doit être redéfinie et rayonner par ses salariés. Comment fédérer l’engagement ? Baisser le turn-over ? Faire fondre l’absentéisme ? Développer la performance sociale et économique ? A cet égard, il est démontré que l’activité physique et le sport font diminuer l’absentéisme de 25 %, en générant de 1,5 à 3 % de retour sur investissement après trois années. Entreprises, organisations publiques ou privées, fédérations sportives ou clubs, directeurs généraux, directeurs des ressources humaines, directeurs et responsables de formation, des relations sociales, du handicap et de la diversité, de la qualité de vie au travail, de l’organisation, managers, responsables de la santé et du bienêtre de vos collaborateurs : réservez d’ores et déjà les 14 et 15 septembre dans votre agenda et soyez nombreux à venir partager vos expériences, participer aux conférences et aux animations sportives au salon pep’Sport. Le monde du sport d’entreprise, c’est bien plus que du sport… ■ Le salon pep’Sport dans le détail Lors de tables rondes, de conférences ou de prises de paroles, de nombreux sujets seront analysés et débattus dans le cadre du lien entre le sport et la responsabilité sociale de l’entreprise : l Euro 2016, JO, mondiaux 2017 : quel engagement d’entreprise pour quelle performance ? l Comment le sport irrigue-t-il le projet de l’entreprise ? l Quand le sport incarne la diversité… l Le sport au carrefour des entreprises et des territoires… – Dans quelle mesure l’entreprise à travers le sport et l’activité sportive peuvent-elles s’approprier les grands enjeux internes : diversité, handicap, management… l Paris 2024, quels changements dans l’entreprise ? l Du rugbyman au chef d’entreprise avec Sébastien Chabal. l Et si les émotions étaient un levier de management (interview de Christine Arron). l Quelle alchimie sportive pour fabriquer de la performance sociale et économique ? Plusieurs autres thèmes seront également abondamment traités au cours de ces deux journées : Le handicap, une force pour l’entreprise ; Quand le sport s’invite dans la stratégie des entreprises ; Du fitness au bien-être au travail ; Créer le lien social entre vos collaborateurs et valoriser sa marque : focus sur les courses d’entreprises ; Le sport, une autre manière de manager ; Promouvoir le sport-santé/bien-être au travail : quels facteurs clés de succès ; Quels indicateurs de qualité de vie au travail pour quelle performance ? La santé en entre- prise : prévenir et guérir les risques physiques et psychologiques ; Pratiquer une activité physique pour réduire l’absentéisme ; Les nouveaux usages du sport en entreprise pour la formation professionnelle ; L’impact du digital dans le sport en entreprise ; Quand le sport s’adapte aux besoins de l’entreprise. l En libre accès à tous les visiteurs, des animations et des ateliers sportifs de découverte seront assurés sur le parvis du stade Jean-Bouin par la Fédération française du sport d’entreprise et d’autres fédérations, des sportifs et des prestataires. l Toutes les innovations, tant technologiques que sociétales, dont les meilleures start-up du sport (e-santé, concepts innovants, marketing du sport) et objets connectés seront présentées en partenariat avec Paris & Co Le Tremplin. 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /27 ÉVÉNEMENT La Fédération française du sport d’entreprise à la barre Les premières Voiles de l’Entreprise Naviguer est une expérience avant tout humaine ALEXANDERNIKIFOROV/FOTOLIA La Fédération française du sport d’entreprise a créé les premières Voiles de l’Entreprise qui auront lieu les 21 et 22 octobre prochain à Saint-Tropez. 28 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 CHRISTOPHE BAUDOT/FOTOLIA Q uoi de mieux qu’un voilier pour éprouver et développer le vivre ensemble quand l’espace est limité ? Quoi de mieux encore qu’un environnement aussi incertain que la mer et ses vents pour rapprocher les êtres humains et leur faire ressentir la nécessité d’être solidaires ? La Fédération française du sport d’entreprise a le vent en poupe. Elle s’intéresse aussi bien au bien-être des salariés qu’à ses impacts positifs sur la performance des entreprises. Déjà organisatrices de nombreuses compétitions et rencontres, la FFSE a voulu abolir d’autres distances, faire tomber d’autres barrières, pénétrer d’autres territoires, convaincre et conquérir d’autres publics. En figure de proue de ses premières Voiles de l’Entreprise : la confiance et la cohésion. « Générer la performance, c’est développer l’agilité, la résilience, l’engagement et l’innovation, dans un climat de confiance et de bien-être, telles sont des priorités stratégiques de toute organisation », explique Catherine Carradot, directrice générale de FFSE Lab. Le propos, plus que jamais, fait ricochet. En effet, dans l’entreprise devenue un écosystème, si les talents – issus de quatre générations différentes – ont envie d’initiatives, ils vont donner le meilleur d’euxmêmes et rendre leur organisation agile, créative et innovante. Les managers sont leurs leaders. Ils écoutent et accompagnent leurs coéquipiers dans un environnement incertain où les objets connectés régissent de plus en plus leur vie. Dans ce contexte, la légitimité managériale n’est plus fonction ni du titre, ni de compétences affichées, ni encore de la déten- En organisant les première Voiles de l’Entreprise à Saint-Tropez, la FFSE leur a donné une forte dimension symbolique en choisissant un cadre qui réunit esprit d’entreprise, performance et réussite. tion de l’information puisque celle-ci est accessible à tous. L’ère de l’intelligence est née. En effet, le manager est maintenant davantage reconnu pour sa capacité à attirer et à fidéliser les talents, à libérer l’énergie créatrice de chacun, sans qu’il ait besoin de recourir à la règle. S’instaure et se développe alors le travail en confiance et en équipe. Pour honorer ce sujet, la Fédération française du sport d’entreprise donne rendezvous aux directeurs de ressources humaines et directeurs généraux d’entreprise au mois d’octobre dans la plus belle baie d’Europe : Saint-Tropez. La voile, plus que ■ du sport. Le programme des premières Voiles de l’Entreprise Vendredi 21 octobre Thème de la journée : La confiance l 9 h - 11 h : Accueil à la Société nautique de Saint-Tropez et confirmation des inscriptions l 12 h : Briefing l 14 h : Mise à disposition sur l’eau l A partir de 19 h : - Debriefing de la journée avec les conférenciers - Cocktail dînatoire - La dernière séance : Quand l’émotion inspire le management. Samedi 22 octobre Thème de la journée : L’engagement pour la performance l 9 h : Briefing 11 h : Mise à disposition sur l’eau l A partir de 19 h : - Debriefing par les conférenciers - Remise des trophées par MM. A Beaufils, président de la société nautique de Saint-Tropez, Y. Lagane, président du l Yacht-Club de France, J.-P. Champion, président de la Fédération française de voile, D. Besseyre, président des Fédérations française, européenne et mondiale du sport d’entreprise - Cocktail dînatoire avec les conférenciers et les invités d’honneur Les conférences seront animées par Xavier Boute, professeur à HEC et directeur de l’enseignement militaire supérieur, scientifique et technique (EMSSTT), Nicolas Hénard, double champion olympique de voile (catégorie Tornado) en 1988 et 1992 et chef d’entreprise, Hervé Serieyx, auteur de « La Confiance : mode d’emploi » et « Boussoles pour temps de brume », qui partageront leurs/vos retours d’expériences et échangeront avec vous sur le rôle essentiel de la confiance dans la performance des organisations. Contact organisation-partenariat : Catherine Carradot : [email protected] ; tél. : 06 38 18 21 73 Contact participation : Eliane Serve : [email protected] ; tél. : 06 64 40 38 96 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /29 ÉVÉNEMENT Le sport, outil stratégique pour les entreprises Quelles réponses aux enjeux de ressources humaines ? Pleines lignes SPORT ET ENTREPRISE : QUELLES RÉPONSES AUX ENJEUX DE RESSOURCES HUMAINES ? BONNES PRATIQUES, TÉMOIGNAGES ET PERSPECTIVES 1 A Roland-Garros a été officiellement présenté l’ouvrage collectif de la commission RSE de Sporsora : Sport et entreprise : quelles réponses aux enjeux de ressources humaines ? Des entreprises ont témoigné, des champions ont fait part de leur expérience, Didier Besseyre, président de la Fédération française du sport d’entreprise, est intervenu. Un ouvrage destiné aux entreprises et à leurs salariés afin de les aider à atteindre l’excellence. E n préface, Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports, insiste sur les valeurs communes partagées par le monde du sport et de l’entreprise : la recherche de la performance, la culture du résultat, l’engagement, le travail en équipe. « Pourtant, s’ils se croisent souvent et parfois même fusionnent, remarque-t-il, ces deux mondes ont encore beaucoup de projets à développer pour mieux se connaître et bénéficier chacun de la complémentarité de leurs atouts respectifs. » De son côté, Laurent Damiani, président de Sporsora, met en avant « le potentiel encore sous-utilisé du sport alors même que les hommes et les femmes de l’entreprise en sont les principaux actifs » […] Et il ouvre le débat : quelles passerelles peuton développer entre politique de sponso- Les missions de Sporsora « Nous avons la conviction que le sport peut et doit servir la responsabilité sociétale des entreprises », indique Laurent Damiani. Créée en 1994, l’association s’est fixé comme objectifs de Laurent Damiani, promouvoir une communauté président de Sporsora. responsable, d’optimiser en efficacité et en coût les investissements des marques dans le sport et de développer le marketing sportif comme outil de communication, mais également de management et d’innovation. La Fédération française du sport d’entreprise est partenaire de Sporsora. ring, intégration de sportifs de haut niveau, pratique sportive et enjeux de ressources humaines ? Plusieurs axes de réponses sont méticuleusement développés en 115 pages : l’attraction des talents, l’engagement des collaborateurs, le potentiel de leur développement, leur santé et leur bien-être, ainsi que l’égalité des chances. Le livre relève aussi que le sport est un outil de séduction auquel les entreprises ont recours dans leur stratégie de recrutement et d’attraction des talents. Fleurettiste plusieurs fois médaillée et ingénieure aérospatiale, Astrid Guyart relaie : « C’est une véritable émulation en interne qui devient possible car si vous avez la chance d’avoir un sportif de haut niveau dans vos équipes, nul doute qu’il saura attirer les meilleurs pour mener à bien les objectifs fixés. À titre personnel, on m’a ainsi souvent confié que j’étais un “accélérateur de particules” et qu’on avait “envie de travailler avec moi”.» Kea & Partners ont recruté le nageur Yannick Agnel. « Les sportifs de haut niveau rassemblent des caractéristiques que l’on aimerait trouver chez des dirigeants ou des cadres supérieurs : pugnacité, courage, détermination, ambition et humilité, esprit de compétition, recherche de l’excellence… », argumente le cabinet de conseil en stratégie. L’ouvrage de la commission RSE de Sporsora entend justement favoriser la cohésion des équipes, stimuler l’innovation et développer le potentiel des collaborateurs. « Le sport, en tant que pratique, aide à renforcer les trois dimensions de l’attachement émotionnel à l’entreprise : le sentiment d’appartenance, la chaleur des dialogues au sein de l’organisation et l’excitation liée au quotidien professionnel », explique Thierry Lardinoit, professeur associé à l’Essec. Jean-François Toussaint, du Haut Conseil de la santé publique, ajoute : « L’implication dans des programmes de santé influence aussi l’attractivité de l’entreprise auprès des jeunes talents. » Reste l’égalité des chances en entreprise réclamée par tous mais encore trop rarement appliquée. « Le sport permet d’aborder la différence en même temps que le dépassement de soi », résume Stéphane Houdet, grand champion de tennis en fauteuil roulant. « C’est un excellent moyen de montrer qu’il est possible de faire plus avec moins. » Jean-Louis ROMAIN 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /31 EN DIRECT La Fédération française du sport d’entreprise sur tous les fronts MERCREDI 30 MARS 2016 MAISON DE LA CHIMIE 6es RENCONTRES PARLEMENTAIRES POUR LA SANTÉ AU TRAVAIL LE AU TRAVAIL : contrainte ou opportunité d’efficacité ? Le printemps a été particulièrement propice à la promotion des actions de la FFSE dans les différents cercles économiques, sportifs ou de santé. Le 30 mars dernier, à la Maison de la Chimie à Paris, la Fédération française du sport d’entreprise était partenaire des 6es Rencontres parlementaires pour la santé au travail, présidées par Régis Juanico, député de la Loire, et Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines. Thème évoqué : « Le bien-être au travail : contrainte ou opportunité d’efficacité ? ». La viceprésidente de la FFSE, Marie-Christine Oghly, est intervenue pour évoquer les enjeux entre sport et performance sociale et économique pour l’entreprise. Le lendemain, le président de la Fédération française du sport d’entreprise, Didier Besseyre, a répondu à l’invitation d’Harmonie Mutuelle qui proposait un « Club Performance Santé » devant 1 500 personnes à Tours. Cette conférence sur le thème « Bien-être et travail » était présentée par Michel Cymes, célèbre animateur du Journal de la Santé. Didier Besseyre y a rappelé l’approche originale de la FFSE en matière de sport-santé/bienêtre et a insisté sur les dangers de la sédentarité ainsi que l’incitation faite aux salariés à adopter des modes de vie plus actifs. Puis, le 5 avril, les chambres de commerce et d’industrie du Val-d’Oise, de SeineSaint-Denis et de Seine-et-Marne organisaient un petit déjeuner de présentation de l’Euro 2016 de football. Devant les partenaires économiques de ces territoires, Alban Caouren, élu de la FFSE et secrétaire général du comité départemental du Val-de-Marne, a exposé les actions de la Fédération et détaillé les bénéfices liés à la pratique de l’activité physique au sein d’une entreprise. De son côté, le directeur technique national, Frédéric Delannoy, est intervenu à Nantes auprès du Comité régional olympique et sportif des Pays de la Loire qui consacrait une soirée de discussions au sport d’entreprise. En duo avec Jean-Pierre Mougins, vice-président du CNOSF, lequel commentait l’étude Goodwill, Frédéric Delannoy a décrit les actions concrètes que la FFSE met en œuvre avec les fédérations partenaires. Enfin, le 10 mai, Sébastien Rimetz, élu de la FFSE, a répondu à l’invitation de la chambre de commerce et d’industrie du Une licence DUO FFSE-Sport pour tous C’est la première fois que deux fédérations, la FFSE et la Fédération française sport pour tous, se réunissent pour créer une licence commune : la licence DUO. Au tarif de 27 euros, elle peut être saisie directement sur notre site intranet, via www.ffse.fr. Ce sésame ouvre la pratique à un grand nombre d’activités et d’événements portés par la Fédération française du sport d’entreprise, la Fédération française sport pour tous et leurs partenaires. Dans un esprit de convivialité et de sportivité, la licence DUO est un excellent tremplin vers l’accès à la pratique en compétition ou de loisir, de la découverte à la formation. Avec un objectif commun aux deux fédérations : le bien-être associé à la pratique sportive. 32 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 Présidées par Régis Juanico Député de la Loire La santé au travail était le thème des sixièmes Rencontres parlementaires. Jean-Frédéric Poisson Député des Yvelines AVEC LE PARTENARIAT INSTITUTIONNEL DE Didier Besseyre et Michel Cymes lors de la conférence sur «Bien-être et travail». Lot pour une conférence organisée à Cahors sur le thème du sport au service des pratiques managériales de l’entreprise. Lors de son intervention ont notamment été exposés l’apport du sport pour une stratégie « RH » performante et les bonnes pratiques en matière d’activité physique en entreprise pour engager et intégrer au mieux les collaborateurs. Des passes décisives pour l’emploi à Lyon « Courons vers l’emploi » A quinze jours du début de l’Euro 2016, Didier Besseyre, président de la FFSE, est intervenu au siège de la Fédération française de football (FFF) lors d’un dîner consacré à l’insertion professionnelle des jeunes en entreprise par la pratique sportive, en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Précédé d’un séminaire relatif aux grands événements sportifs comme tremplins pour l’emploi des jeunes, ce rendez-vous du «Cercle jeunes destination entreprises » (CJDE) a réuni, le 25 mai, des représentants du monde économique, de la formation professionnelle (OPCA) ainsi que de la FFF et des missions locales, à l’invitation de Jean-Paul Dupré, député de l’Aude, président du Conseil national des missions locales (CNML) et du CJDE. Rappelons que celles-ci sont chargées de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes de 16 à 26 ans sortis du système scolaire. Didier Besseyre a souligné l’engagement de la FFSE auprès de ce réseau, concré- De gauche à droite : Denis Trossat, trésorier de la Fédération française de football, Jean-Paul Dupré, président du CJDE et du CNML, Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. tisé par le dispositif «Courons vers l’emploi». Cette opération, très innovante, permet aux jeunes, accompagnés au titre du programme gouvernemental « Garantie jeune », de se remobiliser par des pratiques sportives adaptées à leur niveau et basées sur l’assimilation de comportements qui sont autant de compétences demandées en emploi : capacité à travailler en équipe, ténacité dans l’effort en vue de la performance, respect des consignes, etc. «Courons vers l’emploi» connaît un démarrage très encourageant, après une phase expérimentale probante avec les missions locales de Saint-Omer et de Limoux. En effet, après quelques mois de fonctionnement, plus de 200 jeunes ont bénéficié du dispositif, une augmentation rapide étant à prévoir d’ici fin 2016 avec l’entrée dans ce programme d’une dizaine de missions locales, avant un déploiement général visé en 2017. La FFSE sur les greens Dans le cadre du développement des pratiques d’activités physiques ou sportives au sein des entreprises, la Fédération française du sport d’entreprise (FFSE) et Blue Green, numéro 1 de la gestion de parcours de golf, ont conclu un partenariat national destiné aux 2 000 entreprises adhérentes à la FFSE. Cet accord se traduit par la mise en avant d’offres dédiées aux golfeurs en entreprises, mais également d’offres à destination des salariés des entreprises qui souhaitent découvrir et apprendre le golf. De surcroît, il est prévu d’organiser, à partir de septembre et lors des trois prochaines années, une compétition européenne sur des golfs de la région Le partenariat a été signé par le président de Blue Green, Gaëtan Maëtz, et Didier Besseyre, en présence de Jean-Lou Charon, président de la Fédération française de golf, et de Catherine Carradot, directrice générale de FFSE Lab. bordelaise et de la Côte d’Azur. Chaque tournoi qualifiera des participants à la finale qui aura lieu dans la région parisienne durant l’Open de France, auquel les joueurs d’entreprises pourront assister Le 1er septembre, à Lyon se déroulera le « Premier Footworking, passes décisives pour l’emploi ». Ce tournoi national de football s’adresse à des femmes pratiquant ce sport en entreprise et à de jeunes diplômées en recherche d’emploi, également footballeuses. Conçu et organisé conjointement par l’association Foot d’Elles et la Fédération française du sport d’entreprise, il réunira une douzaine d’équipes féminines issues des régions lyonnaise et parisienne. Les participantes auront deux challenges à relever : sportif mais aussi à visée professionnelle puisque chaque équipe devra profiter des rencontres pour collecter un maximum de contacts et d’informations sur les métiers et les entreprises participantes. Ce « Networking » (fait de se constituer un réseau et de savoir en tirer parti notamment dans un but professionnel) préfigurera le lancement du premier réseau féminin de footballeuses actives, composé de femme diplômées, en poste ou en passe de l’être. Cette manifestation devrait avoir lieu chaque année dans une ville d’accueil différente. Le football d’entreprise s’en est donné à cœur joie à Clichy Le samedi 21 juin, le stade Nelson-Paillou de Clichy accueillait le premier tournoi interentreprises de football à 7, organisé en collaboration avec la Fédération française du sport d’entreprise pour célébrer l’Euro 2016 en France. Après un tirage effectué par le maire de la ville, Rémi Muzeau, et Laura Flessel, quintuple médaillée olympique et six fois championne du monde à l’épée, le tournoi pouvait commencer sous le soleil avec vingt-six matches joués dans la bonne humeur et fair-play. Les équipes de la mairie de Clichy, de la Banque de France, de l’entreprise KMSI (société de services en ingénierie informatique) et de Football Loisir Amateur ont conquis leur place en demi-finales. La victoire revenant finalement à Football Loisir Amateur. Les médailles ont été remises par Rémi Muzeau en présence du président de la FFSE, Didier Besseyre. comme spectateurs (plus d’informations sur www.ffse.fr). Ce partenariat a été signé sur le stand Blue Green lors du Salon du golf, le vendredi 18 mars, en présence de Jean-Lou Charon, président de la Fédération française de golf, Didier Besseyre, président de la FFSE, Catherine Carradot, directrice générale de FFSE Lab et Gaëtan Maëtz, président de Blue Green. 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /33 Sport, santé et entreprises Travail sur écran Attention à la fatigue visuelle CONTRASTWERKSTATT/FOTOLIA Maux de tête, yeux rouges ou irrités… Un usage intensif de l’ordinateur au travail peut entraîner une fatigue des muscles oculaires. La solution est souvent de faire une rééducation chez un orthoptiste. C ela fait maintenant près de trente ans que Juliette est journaliste dans un quotidien national. Et comme beaucoup de ses collègues, elle passe la plus grande partie de son temps assise à son bureau, les yeux rivés à son ordinateur. Ce qui n’est pas sans conséquence. A plusieurs reprises, ces dernières années, Juliette a souffert de fatigue visuelle. « Cela se manifeste le soir par un mal de tête et une forte fatigue. Parfois, j’ai la sensation qu’on m’a donné un coup de poing dans chaque œil. Physiquement, il n’y a rien d’apparent mais j’ai la sensation que mes yeux sont gros et gonflés », raconte-t-elle. Face à ces symptômes, Juliette est allée voir son ophtalmologue qui l’a envoyée faire des séances de rééducation chez un orthoptiste. « J’ai suivi douze séances, deux fois par semaine, explique-t-elle. Ces séances sont courtes, environ dix à quinze minutes. C’est assez fatigant car on fait travailler les muscles oculaires. Mais c’est 34 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 très efficace. Dès la première séance, je me suis sentie mieux. » A l’image de Juliette, de nombreux salariés passent une bonne partie de leur temps face à un écran. « En 2005, plus de 16 millions de salariés en France étaient utilisateurs d’informatique. Dans le secteur tertiaire, le pourcentage de salariés travaillant sur écran au moins vingt heures par semaine est passé de 14,5 % en 1994 à 25,2 % en 2003. Il est resté inchangé en 2010. Toutefois, chez les cadres supérieurs ce pourcentage a continué à augmenter », souligne l’INRS, un institut qui s’occupe de santé et de sécurité au travail. « S’il n’a pas été démontré que le travail informatisé pouvait engendrer des pathologies visuelles, travailler devant un écran pendant plusieurs heures d’affilée peut entraîner une fatigue visuelle », ajoute l’INRS. Les symptômes ressentis sont de natures variables : une sensation de lourdeur des globes oculaires, des rougeurs, des picotements, des éblouissements, une myopie temporaire, des yeux secs, des maux de tête… « Il s’agit de motifs de consultation fréquente. Et la première chose à faire, face à ce type de plainte, est de vérifier si le patient n’a pas besoin que sa vue soit corrigée en adaptant ses lunettes. Car bien souvent, cette fatigue est liée à un problème de correction », indique le professeur Gilles Renard, directeur scientifique de la Société française d’ophtalmologie (SFO). Toutefois, dans certains cas, il se confirme que les troubles sont liés à une fatigue des muscles oculomoteurs. « Il s’agit des muscles qui sont chargés, pour la vision de près, de faire converger les deux yeux afin qu’ils regardent à la même distance », explique le professeur. « Autour de chaque œil, il y a six muscles oculomoteurs. Et pour ce travail d’attention visuelle, face à l’écran, ce sont les muscles latéraux qui vont surtout être sollicités », précise Les bons réflexes à adopter pour se reposer les yeux l Faire des pauses régulières. C’est indispensable pour permettre aux muscles oculaires de se reposer. « On peut conseiller de faire une pause au moins toutes les heures et de rester les yeux fermés pendant une minute », indique le professeur Renard. De son côté, Raphaël Amar, orthoptiste, recommande de regarder régulièrement quelque chose au loin, par exemple par la fenêtre, pour permettre de relâcher un peu le travail de convergence que font les yeux face à l’écran. « Il est utile de le faire pendant vingt secondes toutes les vingt minutes ou pendant cinq minutes toutes les heures et demie », préconise-t-il. l Eviter les éblouissements sur l’écran. Il faut éviter d’avoir les reflets d’une lampe ou de la lumière du jour sur l’ordinateur. l Bien positionner son ordinateur. Il doit être placé droit devant l’utilisateur, légèrement en arrière (15 à 20°), à une distance de 50 à 70 cm. « Ainsi installé, l’écran se situe dans la zone centrale du champ visuel où l’image est la meilleure. Le haut de l’écran doit être au même niveau que celui des yeux. En cas de port de verres Raphaël Amar, orthoptiste à l’Hôpital américain de Paris et à la Clinique de la vision à Paris. En cas fatigue des muscles oculomoteurs, le patient peut se voir prescrire de la rééducation chez un orthoptiste. « Le but est de refaire travailler les muscles. C’est la même chose que d’aller chez un kiné après une fracture », souligne l’orthoptiste. « En dix à douze séances, on va améliorer la capacité des deux yeux à converger ensemble. Et, dans 70 à 80 % des cas, on améliore le confort visuel des patients », indique-t-il, en précisant que ces séances sont remboursées lorsqu’elles sont prescrites par un ophtalmo et réalisées chez un orthoptiste conventionné avec l’Assurance maladie. « Avec cette rééducation, on corrige en général les choses de manière définitive. Et le plus souvent, on ne revoit pas le patient », ajoute Véronique Serin, secrétaire du Syndicat des orthoptistes de France. progressifs ou de lentilles, l’écran doit être placé plus bas », indique l’Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav) . l Bien utiliser son ordinateur portable. Pour les personnes qui travaillent avec un ordinateur portable, l’Asnav conseille de disposer d’un écran secondaire afin « d’éviter d’avoir la tête penchée et de se retrouver dans une position inconfortable ». l Ne pas avoir les yeux trop secs. Les personnes qui travaillent sur écran ont souvent la sensation d’avoir les yeux secs. « Le plus souvent, cela est lié à la climatisation », indique le professeur Renard. Mais cela peut être dû au fait que, face à un écran, on constate une diminution de la fréquence des battements des paupières qui permettent de déposer des larmes sur la cornée et de l’hydrater. Selon l’Inserm, la fréquence des battements est de huit par minute devant un ordinateur contre quinze par minute en moyenne. Il faut donc boire beaucoup d’eau et, si nécessaire, utiliser des larmes artificielles sur prescription d’un ophtalmo. ■ Expérience Le yoga des yeux, une technique nouvelle Orthoptiste à Paris, Nathalie Ballot-Léna voit régulièrement des patients souffrant de fatigue visuelle. Et comme ses confrères, elle pratique des séances de rééducation prescrites par un ophtalmologue. « Mais il m’arrive aussi de voir des patients ayant un problème de fatigue lié à un travail sur écran, qui ne relève pas véritablement d’une rééducation classique », explique-t-elle, qui leur propose alors une autre solution : le yoga des yeux. « Cela est aussi utilisé dans certains cours de yoga. L’objectif est faire pratiquer quelques exercices de relaxation et de détente visuelle. L’avantage est qu’il s’agit d’exercices simples que la personne peut ensuite refaire sans problème », indique l’orthoptiste, aujourd’hui désireuse de proposer cette méthode dans les entreprises. « En fait, plusieurs de mes patients ont parlé de cette méthode à leurs collègues de travail. Ils font désormais ces exercices ensemble. Et cela m’a donné l’idée de proposer des cours collectifs, par exemple à l’heure du déjeuner ». P. B. Nathalie Ballot-Léna préconise des exercices de relaxation et de détente visuelle. Pierre BIENVAULT 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /35 MAX TOPCHII/FOTOLIA Grand stade L e vélo, c’est économique. Son achat s’amortit très rapidement. Son entretien est beaucoup moins onéreux que celui d’un véhicule motorisé. Pas de frais de carburant, ni de parking. Avec une durée de vie de dix ans pour 200 euros maximum d’entretien par an, il est de loin le moyen de locomotion le plus économique. Depuis le 1er janvier, les usagers utilisant leur bicyclette pour se rendre à leur travail peuvent même prétendre à une indemnité kilométrique. Pas systématique, ce nouveau dispositif qui alloue 0,25 euro au km est au bon vouloir de l’employeur. Le vélo est bon pour la santé. De nombreuses études médicales le prouvent, une pratique quotidienne du vélo contribue à rester en bonne santé. À l’heure où les accidents cardio-vasculaires sont 8 l’une des principales causes de mortalité, les personnes qui se déplacent à vélo augmentent leur espérance de vie. 50 % de risques d’infarctus seraient réduits par la pratique du vélo. Elle aide aussi à lutter contre le cholestérol, soulage les maux de dos et renforce l’articulation du genou. En outre, si pédaler fait essentiellement travailler les jambes, et plus particulièrement les quadriceps, les ischio-jambiers, les mollets ainsi que les muscles fessiers, le fait de se tenir à un guidon fait également appel aux abdominaux, aux pectoraux, aux bras et au dos. Enfin, le vélo étant un sport porté, il n’est nullement bonnes raisons de faire du Populaire au début du siècle dernier, la bicyclette est en train de vivre une seconde jeunesse. De plus en plus utilisé comme moyen de locomotion en milieu urbain, le vélo est aussi un sport et un loisir que l’on peut pratiquer à tout âge. Voici huit bonnes raisons de succomber au charme de la petite reine. 36 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 VÉLO traumatisant pour les articulations. Il permet de lutter contre la cellulite et peut réduire les problèmes d’embonpoint. Il donne un moral d’acier. Le vélo donne la pêche. Au bout d’un certain temps, il vous plonge dans un état euphorique grâce aux endorphines, ces hormones du bonheur que le cerveau sécrète. Véritable séance de relaxation, il aide à évacuer le stress. C’est aussi un rendez-vous avec soi-même, affranchi de tout objet addictif, il facilite la méditation. Il est idéal pour se déplacer plus vite en ville. En milieu urbain sur des trajets inférieurs à 6 km, le vélo est le moyen de locomotion le plus rapide. Le développement des mesures mises en place pour fa- Et si vous passiez au vélo électrique ? voriser la pratique du vélo en ville va dans ce sens. Sa pratique est écologique. Le vélo n’émet aucun gaz à effet de serre ou toxique, aucune nuisance sonore, et n’impose aucune infrastructure démesurée et destructrice du cadre de vie. Il augmente la qualité de vie de tous et n’a aucun impact nuisible sur l’environnement. En outre, contrairement aux idées reçues, le vélo expose moins à la pollution que les automobilistes car il fait éviter les tunnels et voies à fort trafic et place plus en hauteur des pots d’échappement. Il aide à rester jeune. Robert Marchand, doyen des cyclistes français, a célébré en novembre dernier ses 104 ans. Il n’y a donc pas d’âge pour faire du vélo en loisir ou en compétition puisque notre vétéran détient le record du monde de l’heure sur piste des centenaires avec 27 km parcourus en une heure. Le vélo se pratique partout. Contrairement à d’autres sports, une route ou un chemin pour le VTT suffisent pour pratiquer. Pas besoin d’infrastructure spéciale comme un stade ou un gymnase. A l’instar du jogging, une fois sorti de chez soi on est déjà en action. La pratique est facilitée par les itinéraires balisés, soit par des clubs soit par des organismes de tourisme. Il est possible d’équiper son vélo d’un compteur GPS et de tracer ses propres parcours. C’est un passeport pour l’aventure. Le vélo est le meilleur moyen de locomotion pour découvrir son quartier, sa ville, son département, son pays et le monde. Tout cela à la force du jarret ! La liberté qu’il procure est immense à condition de posséder un minimum de condition physique. Symbole de liberté, de simplicité, d’authenticité, le vélo est aussi un symbole de paix. Où qu’il aille, un cycliste sera toujours bien accueilli. Autre avantage : il peut être pratiqué en famille. Jean PIBOUL Le vélo électrique est une excellente alternative à la bicyclette pour se rendre en milieu urbain. En effet, l’assistance vous permet de rejoindre votre bureau sans transpirer en vous déplaçant à une vitesse maxi de 25 km/h. Au retour, rien ne vous empêche de passer votre vélo en mode traditionnel pour accomplir votre dose quotidienne de sport. Le marché s’oriente aussi sur le secteur du loisir. En montagne, les VTT électriques connaissent un véritable succès. Le vélo à partir de 40 ans ? L’avis du docteur Pascal Rivat, ex-médecin du Tour de France : « Tout effort effectué sur un vélo à partir de la quarantaine peut présenter des risques, que ce soit dans le cadre d’une reprise de l’activité pour les anciens cyclistes ou bien pour les nouveaux pratiquants. En raison de la durée de l’effort, des changements de rythme et de l’intensité de l’effort, je vous recommande de réaliser une épreuve d’effort maximale sur bicyclette ergométrique avec enregistrement de l’électrocardiogramme. L’épreuve d’effort permet de détecter un éventuel problème cardiovasculaire, d’estimer la consommation maximale d’oxygène (VO2max), de déterminer les seuils de fréquence cardiaque correspondant à l’aérobie et l’anaérobie (aisance respiratoire ou zone rouge) et de donner des conseils pratiques pour l’entraînement (endurance, fractionné). » 2 e C’est le classement de la France, derrière l’Allemagne, en tant que destination mondiale pour le tourisme à vélo, selon une étude de la Direction générale des entreprises qui a pris en compte l’année 2014. En outre, les dépenses journalières des touristes à vélo vont de 65 à 105 euros. 4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /37 Oui, c’est possible Champion de tennis de table, Vincent Boury marque des points dans tous les domaines. Vincent Boury : toujours au service Palmarès Le champion paralympique n’est pas seulement un pongiste multimédaillé. C’est aussi un coach bardé de diplômes qui œuvre à la cohésion des équipes et veut faire évoluer le regard sur les professionnels handicapés. V incent Boury est un homme disert. Sur la compétition, sa reconstruction après l’accident qui l’a condamné à se déplacer en fauteuil roulant à 18 ans, sur ses nombreuses médailles en tennis de table, sur ses études d’ingénieur et de scientifique, sur son activité professionnelle… Bref, sur tous ces pans de vie où s’investir sans compter lui a réussi, poussé par une seule devise : « A donf!» Mais le champion paralympique sait aussi manier les formules toutes simples : « Mon métier est d’amener les gens à être meilleurs. » Concrètement, quand il n’est pas raquette en main, Vincent Boury accompagne des équipes et réalise du coaching individuel auprès de managers et de sportifs. Il a développé des séminaires pour renforcer la cohésion d’équipe – « La bienveillance amène la confiance, qui déclenche la performance » est son credo. Et prodigue ses conseils sur la résilience, – « Transformer la difficulté en opportunité » – et le dépassement collectif à de nombreuses entreprises. Doctorat en sciences cognitives, formation poussée et reconnue en coaching lui ont donné l’as- 38 /sport & entreprises N°125 juillet 2016 sise théorique. Mais pour élaborer sa méthode, aider à « se focaliser sur ce qui fonctionne, pas sur ce qui fait défaut », ce quarantenaire puise dans son expérience de plus de vingt ans autour des tables de ping-pong et des podiums. Vincent Boury peut résumer son remarquable palmarès de pongiste handisport d’une phrase : « Cinq Jeux paralympiques, cinq médailles. » Dont celle en or en 2008 en Chine, patrie de son sport de prédilection, sa plus grande fierté. Depuis 2012 et son entrée dans une « entreprise adaptée » (LMDES) qui emploie majoritairement des personnes handicapées, Vincent Boury a une autre ambition. Il veut prouver que ces structures, loin de se cantonner à du travail manuel et répétitif, peuvent fournir des services à forte valeur ajoutée. Aux côtés du fondateur, un ancien rugbyman, Alain Thomas, il savoure la croissance de ce projet un peu fou situé dans le Vercors, qui est passé si vite de quatre à soixante salariés. Tout en poursuivant les compétitions pour, espère-t-il, être du voyage à Rio cet été avec l’équipe de France. Louise TANGUY l Jeux paralympiques : 5 participations, 5 médailles depuis 1996, dont l’or en 2008. l Championnats de France : premier titre de champion de France de tennis de table handisport en 1990. l Championnats du monde handisport : 4 médailles d’argent et 2 médailles de bronze depuis 1998. l Championnats d’Europe handisport : 4 médailles d’or, 5 médailles d’argent et 4 médailles de bronze depuis 1995. l Il est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite. l Début avril, il a reçu le trophée de la meilleure reconversion professionnelle pour un sportif de haut niveau âgé de plus de 35 ans décerné par Sport & Management.