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sport
& entreprises
Le magazine de la Fédération française du sport d’entreprise
juillet 2016 - N°125 - 7€
EXCLUSIF Pour
le PDG de Veolia,
Antoine Frérot,
« Le sport
d’entreprise
est un formidable
vecteur
de cohésion »
En Martinique
et à Palma
de Majorque,
des Jeux nationaux
et mondiaux
inédits
AUGUSTIN DETIENNE
Nos valeurs:
le plus important,
c’est de participer
DES STAGES SPORTIFS POUR TOUS, PARTOUT EN FRANCE !
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LA CONVICTION
de Didier Besseyre
L’âge de la maturité
ALEC FRETSMAN
« L’origine de notre réussite résulte
d’une méthode collaborative : nous
n’excluons personne »
Didier Besseyre
Président des Fédérations
française, européenne et mondiale
du sport d’entreprise
a FFSE a franchi un nouveau cap : pour la première fois, elle a choisi d’organiser les Jeux nationaux du sport d’entreprise hors de l’Hexagone. Début mai,
ce ne sont pas moins de 1 500 sportifs qui se sont retrouvés en Martinique
pour cette septième édition.
Tous les participants, venus de métropole ou de la Caraïbe, représentant une centaine
d’entreprises, ont salué la réussite de ces Jeux.
Ce succès est le résultat du travail des responsables de notre ligue de Martinique qui, depuis plus de dix ans, ont patiemment appris des organisations de manifestations, telles
que les Jeux nationaux ou européens, auxquelles ils ont participé. C’est également le résultat du travail et de l’expertise des services de la Fédération, capables de mettre en
œuvre des « process» éprouvés.
Ensuite et peut-être surtout, je me dois de le souligner, c’est le résultat du travail en équipe,
celui qui s’exprime pleinement quand l’intérêt général dépasse les intérêts particuliers.
Je m’explique : un déplacement en Martinique représente toujours un attrait bien compréhensible, mais le coût du voyage nous a contraints à limiter à sa plus simple expression
la délégation fédérale. Pourtant, cela a été admis par tous sans grincements de dents, ni
caprice. Tout a été parfaitement accepté, voire même préalablement proposé par certains.
Notre maturité, c’est donc notre volonté de travailler ensemble, de chasser en meute, pour
le bien commun. Je viens d’évoquer les Jeux nationaux en Martinique parce qu’ils sont
l’exemple le plus récent et le plus visible. Mais, globalement, il est de plus en plus clair
que nous sommes sur de bons rails et j’en remercie chacun.
L’origine de notre réussite résulte d’une méthode collaborative : nous n’excluons personne,
les changements s’opèrent sans brutalité, les équipes évoluent et se renouvellent dans la
sérénité.
Ainsi, avec les prochaines élections et le redécoupage des Régions, dans moins d’un an,
certains dirigeants ne seront plus à la même place, et même si certains postes sont peutêtre moins valorisants que d’autres, cela se fera sans heurt, et sans abandon de la famille
du sport d’entreprise. Nous savons pouvoir compter sur les anciens pour faire bénéficier
les nouveaux de leur expérience.
Nous aurons encore besoin dans les semaines et les années à venir de ce travail d’équipe.
Prochaines étapes : réussir l’organisation du salon pep’Sport les 14 et 15 septembre 2016
et celle des Jeux mondiaux de La Baule en 2018.
Mais ce n’est pas tout : le 13 juin, nous avons décidé que les Jeux nationaux se dérouleront
tous les ans au lieu de tous les deux ans. Cela suppose encore beaucoup d’efforts, beaucoup de travail, beaucoup de disponibilité, beaucoup d’humilité. Et donc beaucoup de
maturité.»
«L
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /3
JACQUES GRISON
sport & entreprises
JULIEN MOUFFRON-GARDNER
Notre podium
Marie-Lyne Colombo :
de multiples missions
Ligue de Martinique :
pari gagné
Emmanuel de Reynal :
homme d’entreprises
Elle déborde d’enthousiasme
Marie-Lyne Colombo.
Pour son emploi à la Mission locale
du centre de la Martinique,
qui accompagne les jeunes de 16 à
25 ans. Pour la musique,
pour ses activités sportives (body,
taekwondo, jogging, randonnée)
et, depuis les Jeux nationaux,
pour le sport d’entreprise
qui « permet, avant tout d’impulser
un esprit d’équipe,
sans notion de hiérarchie ».
Sa nouvelle mission : « travailler
mieux ensemble » grâce
au sport d’entreprise. Marie-Lyne
Colombo a déjà la tête dans le
guidon.
Après avoir fêté ses dix années
d’existence en 2015 à l’occasion
des 3es Jeux régionaux
parfaitement réussis, la ligue
de Martinique du sport d’entreprise
a relevé avec brio un défi
plus grand encore : l’organisation
des 7es Jeux nationaux du
4 au 8 mai dernier.
Avec plus de 60 entreprises
et 1500 participants, la ligue
de Martinique, son président
Yvon Fibleuil, son comité directeur
et ses bénévoles peuvent
désormais envisager l’avenir
avec l’ambition de développer
encore davantage
le sport d’entreprise local.
C’est en novembre dernier, lors
d’un rendez-vous avec Didier
Besseyre, qu’est né le partenariat
entre la FFSE et Contact-Entreprises
qui a beaucoup fait pour
la réussite des Jeux nationaux
du sport d’entreprise en Martinique.
L’association présidée
par Emmanuel de Reynal compte
plus de 250 entreprises
martiniquaises et est très engagée
dans l’action citoyenne afin
de montrer que « l’entreprise est
au cœur de la société », en assurant
quotidiennement la promotion
de l’esprit d’équipe, de l’engagement,
de l’effort, de la loyauté, du
dépassement de soi.
Directeur
de la publication
Didier Besseyre
Responsable
du magazine
Daniel Diguet
Rédaction en chef
et coordination
Jean-Marie Safra
Ont participé
à ce numéro
Laure Andremont
Nicolas Badiotal
Pierre Bienvault
Jean-Luc Ferré
Gurvan Heuze
Jean-Louis Romain
Claude Staquet
Louise Tanguy
Conception
et maquettes
Patrick Maitre (gmes)
Révision-correction
Danièle Bourgeois
Photos
Droits réservés
pour toutes photos
non créditées
Administration et
actualités de la FFSE
Gurvan Heuze
Secrétaire général
Claude Thourot
FFSE : 3, rue
Dieudonné-Costes
75013 Paris
Tél. : 01 56 64 02 10
Fax : 01 47 20 04 50
Impression
L’Artésienne
ZI de l’Alouette
rue François-Jacob
62800 Liévin
Abonnement
15 € /4 numéros.
Ce numéro a été tiré
à 5 000 exemplaires.
Dépôt légal à parution.
KMSP
AU SOMMAIRE
3 La conviction de Didier Besseyre
La nouvelle maturité de la Fédération
française du sport d’entreprise
4 Notre podium
Marie-Lyne Colombo ; La ligue
martiniquaise du sport d’entreprise ;
Emmanuel de Raynal
5 En lumière
La flamme olympique est passée par
un camp de réfugiés dans la banlieue
d’Athènes
6 Les entreprises à la conquête du sport
7 Réussite
Les paris olympiques d’EDF
8 Soyons olympiques
A Rio, certains sports montreront un
nouveau visage
10 Entretien avec Antoine Frérot
Le président de Veolia insiste sur le rôle
du sport en entreprise
14 Nos valeurs
Participer doit être l’objectif quotidien
de chacun
4 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
17 Le bon exemple
L’Etoile de Martin lutte contre le cancer
des enfants
18 Événements
18 Les Jeux mondiaux de Palma
20 Les Jeux nationaux à la Martinique
22 Le rendez-vous de La Baule
24 La Course de la diversité
26 pep’Sport
28 Les Voiles de l’entreprise
31 L’ouvrage collectif de Sporsora
32 En direct
L’actualité de la FFSE
34 Sport, santé et entreprises
Devant les écrans, combattre la fatigue
des yeux
36 Grand stade
Huit bonnes raisons de faire du vélo
38 Oui, c’est possible
Vincent Boury, champion paralympique
de tennis de table et lauréat du trophée
de la meilleure reconversion
professionnelle
ANDREY POPOV/FOTOLIA
EN LUMIÈRE
Oui, c’est possible.
Vincent Boury à
l’honneur. Ce champion
paralympique
de tennis de table s’est
vu remettre le trophée
de la meilleure reconversion
professionnelle pour un sportif
de haut niveau âgé de plus
de 35 ans. Il est vrai que c’est un
brillant touche-à-tout : pongiste
toujours mais aussi sciences
cognitives, coaching, entreprise
adaptée…
50 000 €
C’est le montant que rapportera une médaille d’or aux champions olympiques français aux JO de Rio. Un médaillé d’argent
touchera 20 000 euros et un médaillé de
bronze 13 000 euros.
Reconnaissance olympique
Le président du CIO, Thomas Bach, a tenu sa promesse : la
flamme olympique est passée par le camp d’Eleonas dans la banlieue industrielle d’Athènes, et c’est un des 1 620 réfugiés qui l’a
portée. Ibrahim al-Hussein, 27 ans, électricien en Syrie, qui a
perdu son pied droit dans un bombardement, a eu cet honneur.
L’ancien nageur et judoka pratique maintenant le basket-ball en
fauteuil roulant.
2016 MILOS BICANSKI/AFP
Nos immanquables
1er juillet : Lauriers du sport course
d’orientation, à Bernardswiller (Bas-Rhin)
3 septembre : Lauriers du sport tennis de
table, à Châtillon (Hauts-de-Seine)
6 septembre : Course de la diversité, au
stade Jean-Bouin, à Paris
8 au 11 septembre : Challenge national voile
habitable, au Lavandou (Var)
10 septembre : Lauriers du sport équitation,
à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine)
10 septembre : Lauriers du sport pétanque,
à Saint-Etienne (Loire)
10 septembre : Lauriers du sport golf, à
Civry-la-Forêt (Yvelines)
14-15 septembre : Salon pep’Sport, au stade
Jean-Bouin, à Paris
2 octobre : Lauriers du sport cross, au parc
de Baillet-en-France (Val-d’Oise)
21 au 22 octobre : Les Voiles de l’entreprise,
à Saint-Tropez (Var)
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /5
Les entreprises à la conquête du sport
La MAIF, partenaire
de la Fédération française de golf
Le golf national a le
vent en poupe. Ses
meilleurs joueurs sont de plus en plus
performants et, en 2018, Saint-Quentin-enYvelines accueillera la Ryder Cup qui oppose, tous les deux ans, l’Europe aux
États-Unis. En outre, le golf va effectuer,
à Rio, son grand retour aux Jeux olympiques après 114 ans d’absence. Le
contexte n’est pas passé inaperçu à la
MAIF qui a décidé de soutenir, pendant deux
ans, le développement de la Fédération française de golf (FFG) en tant que fournisseur officiel et partenaire collaboratif. « C’est le signe
de notre attractivité et de notre dynamisme », a
Paris JO 2024 : nouveaux
soutiens
commenté Jean-Lou Charon, président de la FFG. L’assureur est engagé
sur
plusieurs
parcours dont le golf
scolaire, levier important de sensibilisation
des jeunes. Il s’impliquera aussi dans le
déploiement stratégique des nouveaux
services communautaires du
site Internet de la FFG et sera
présent dans la rubrique santé
en relayant le discours de promotion des bienfaits du golf.
BETO CHAGAS/FOTOLIA
Brice Leverdez sur les traces
de René Lacoste
L’octuple
champion de
France de
badminton vient
de présenter sa
ligne de
vêtements. « J’ai
toujours eu
envie d’être élégant sur un terrain, un
peu comme les sportifs du début du
XXe siècle », a-t-il expliqué. Dans son
esprit, la chemise Leverdez doit pouvoir
être portée au bureau, sur un terrain de
tennis ou un practice de golf. Fabriqués
en France, ses modèles (deux pour
les hommes, à petit col pointu, deux
pour les femmes, à col rond avec des
boutons de nacre) sont commercialisés
450 euros via Internet.
ALEC FRETSMAN
Adidas en grandes foulées
6 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
Swimbot,
pour nager connecté
La start-up française ambitionne
d’apprendre à nager à un
milliard de personnes à
l’aide d’un petit boîtier de
60 grammes placé sous le bonnet au
niveau de la nuque. Son inventeur,
David Jamet, est parti de l’idée que ce
n’est pas pendant l’entraînement qu’il
faut corriger le mouvement mais après.
Swimbot détecte les gestes parasites.
Toutefois, David Jamet prévient : « Le
système ne peut remplacer un maîtrenageur ou un entraîneur mais il
complète son travail. » Prix de vente
du boîtier : 229 euros.
Allianz assure les représentants
français à Rio
Le Crédit Agricole
en pleine lucarne
Depuis 1974, la banque n’en finit pas de
remonter le terrain balle au pied :
challenge de l’offensive pour
récompenser les meilleures équipes de
niveau ligues et districts de la
Fédération française de football : Coupe
Gambardella, équipe de France A,
France 1998, les Féminines, les Espoirs,
Coupe de France, Beach Soccer Tour. Lors
de l’Euro 2016, le Crédit Agricole a
encore marqué des buts avec
différentes animations, notamment
pour ses clients.
En versant deux millions d’euros
pour s’associer au projet Paris 2024,
Orange, Vivendi, AccorHôtels et la
MAIF ont rejoint la Française des
jeux, la Caisse des dépots, la RATP, Elior
Group, JCDecaux, BNP Paribas et La
Poste. En plus de leur apport financier,
chacune des marques met en avant son
savoir-faire. Exemples : Orange
interviendra dans les domaines de
l’innovation et des expériences
connectées, et la MAIF en tant
qu’assureur militant. Les partenaires
privés représentent la moitié du
financement de la candidature de Paris.
L’objectif de l’équipementier est de faire grimper ses ventes de 16,9 milliards
d’euros à 22 milliards d’ici 2020. Afin d’y parvenir, Adidas compte sur ses produits
innovants, notamment deux chaussures dites « éco-conçues », mises au point avec
le réseau « Parley for the Oceans » qui milite pour la protection de l’environnement
marin et veut éradiquer la pollution par les plastiques. Le premier prototype est
entièrement composé de produits recyclés provenant des océans, avec notamment
un tressage à base de filets de pêche. Le second, présenté à la COP 21, possède une
semelle imprimée en 3D, fabriquée à partir de polyester
recyclé de filets de pêche abandonnés, tandis
que le chaussant est réalisé avec des
plastiques extraits des océans. C’est en
bannissant l’usage des gaz CFC
accusés d’accentuer l’effet de
serre qu’Adidas a réalisé, en
1969, ses premières actions dans
le cadre du développement durable.
L’assureur officiel du CNOSF
protégera les 1 200 membres
de la délégation française au
Jeux olympiques, ainsi que le
matériel sportif et technique. Allianz
France assurera les athlètes, les cadres
techniques, médicaux et administratifs,
les bénévoles et les invités. Tous
bénéficieront de prestations
d’assurances individuelles, d’assurances
dommages et de protection juridique
via la filiale Protexia France. Depuis
2011, l’assureur est également le
partenaire du Comité paralympique
international.
Les petites bulles
de Roland-Garros
Depuis trente-huit ans,
Perrier fait pétiller les
Internationaux de France. Cette année,
quatre animations ont rythmé
l’événement, autour de la campagne
« Extraordinaire Perrier », notamment le
Trophée des légendes qui a mis
aux prises quelques-uns des plus grands
joueurs de l’histoire de la petite
balle jaune.
KMSP
Réussite
EDF : de belles histoires d’eau
Dans toutes ses actions en faveur du canoë-kayak,
les maîtres-mots qui guident EDF sont le partage de la ressource en eau,
la préservation de l’environnement et la sécurité des pratiquants.
L’électricien est le partenaire historique des Fédérations françaises de
canoë-kayak et de natation dont les représentants ont des chances de médailles aux Jeux olympiques de Rio.
E
DF a créé toute une thématique de sponsoring autour de l’eau, qui est au cœur de
son métier d’électricien, avec notamment
ses 640 barrages exploités en France. Le Groupe
est ainsi le partenaire de la Fédération de canoëkayak depuis 1991. Une association somme toute
logique puisque les compétitions ne peuvent en
effet avoir lieu que lors des lâchers d’eau, qui
sont du seul ressort de l’exploitant national.
Le Groupe a notamment développé une filiale
spécialisée, Hydrostadium, installée à Annecy,
qui construit des stades et des parcours d’eau
vive pour la pratique du canoë-kayak, du rafting
et de la nage sportive. Elle a, par exemple, conçu
et réalisé des installations pour les Jeux olympiques de Sydney (2000), d’Athènes (2004) et de
Pékin (2008).
Dirigé par Gilles Bernard, ancien champion du
monde de canoë, Hydrostadium se flatte même
d’avoir créé la vague parfaite, reproductible en
bassin avec une hauteur réglable de 50 à 170
centimètres et qui peut donc être adaptée à différents niveaux de pratique du surf.
L’autre pilier du « sponsoring eau » est le partenariat avec la Fédération française de natation
signé en 2005. « Un sport populaire et accessible
à tous qui correspond aux valeurs véhiculées par
le Groupe », fait-on valoir chez EDF. Un programme appelé « Génération natation » a ainsi
été lancé en 2014. Dans différentes villes de
France (quatre cette année entre mai et octobre),
des piscines sont ouvertes gratuitement et les enfants de 7 à 12 ans peuvent ainsi découvrir la natation avec des membres de l’équipe de France.
L’électricien tricolore peut aussi se targuer
d’avoir su constituer le « Team EDF », composé
de dix-sept athlètes de haut niveau et dont
les deux « ambassadeurs » sont le nageur Alain
Bernard et le kayakiste et membre du CIO, Tony
Estanguet.
En termes de visibilité, EDF, qui se présente souvent comme l’entreprise préférée des Français,
mise également sur son contrat de sponsoring
avec la Fédération française de football qui court
jusqu’en 2018.
Engagement
Un soutien actif de la
Fédération Handisport
Depuis 1992, EDF est aussi le
partenaire de la Fédération française
Handisport, dont le président, Claude
Masson, a d’ailleurs été longtemps un
des dirigeants du Groupe, en charge
justement des questions
d’accessibilité. Quatre athlètes de la
fédération sont membres du « Team
EDF », et sont salariés de l’entreprise.
Il s’agit de Marie-Amélie Le Fur,
championne paralympique
d’athlétisme, Emeric Martin,
champion paralympique de tennis de
table, Cyril Moré, champion du
monde en ski handisport, et Damien
Tokatlian, vice-champion
paralympique d’escrime.
L’électricien explique que cet
engagement fait partie de ses
missions de service public. Ses
équipes d’ingénieurs ont même
participé à l’élaboration de matériels
handisport innovants, comme le
système Handifix qui permet aux
escrimeurs de fixer leur fauteuil
roulant sur la piste.
Claude STAQUET
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /7
Soyons olympiques
Les habits neufs des Jeux
Rio
F11PHOTO/FOTOLIA
A vos écrans ! Le spectacle
olympique sait se renouveler,
et, du 5 au 21 août, les Jeux de
Rio de Janeiro ne ressembleront pas tout à fait à ceux de
Londres en 2012. Tour d’horizon des nouveautés qui animeront la grande fête
brésilienne.
L
a quinzaine olympique, ce sont ces
rendez-vous immuables attendus
tous les quatre ans avec impatience
par tous les amateurs de sport : les cadors
de la natation qui éclaboussent la première semaine, les rois du stade d’athlétisme qui règnent sur la deuxième, les fées
de la gymnastique artistique, les bretteurs
de l’escrime, les élégants de l’aviron. Mais
les grands classiques de la course au podium ne sont pas les seuls à animer une
fête qui réserve aussi quelques nouveautés
à chaque olympiade. Dans son programme, ou dans certaines disciplines qui
évoluent et s’adaptent.
A Rio, deux sports, le rugby et le golf, font
ainsi leur apparition dans le calendrier. Ou
plutôt leur retour. Car le rugby fut inscrit
aux Jeux de Paris en 1900, sous l’influence
8 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
d’un Pierre de Coubertin féru de ballon
ovale. Les gaillards d’ovalie répondront
encore présents en 1908, 1920 et 1924,
dernier baroud où s’imposeront d’ailleurs… les Américains. Au Brésil, le XV
d’antan laisse la place à sa version à 7.
Douze équipes disputeront un tournoi en
express : sur trois jours, avec deux rencontres quotidiennes (du 6 au 8 août pour les
femmes, du 9 au 11 pour les hommes).
Car tout va vite au rugby à 7, où les mitemps s’expédient en à peine sept minutes. Il faut donc se dépêcher pour rafler
la mise, et, à ce petit jeu, Néo-Zélandais,
Australiens et Canadiens seront favoris,
devant des Français plutôt outsiders.
En comparaison, le golf prend son temps.
Pour sa réintégration dans la famille olympique après son passage éclair en 1900 et
1904, le golf s’installe dans un format classique avec quatre parcours de 18 trous
pour ces messieurs (du 11 au 14 août) et
ces dames (du 17 au 20 août). Soixante
prétendant(e)s aux médailles se présenteront au départ du golf de la Réserve de
Marapendi, un par 71 de 6 552 m (5 944 m
pour les femmes). Chaque pays ne peut en
effet envoyer que quatre hommes et quatre femmes s’ils sont dans le top 15 mondial, et deux seulement s’ils sont en
dehors, comme c’est le cas côté tricolore.
Les richissimes professionnels joueront-ils
les Jeux ? Pour les motiver, les instances
dirigeantes du golf ont annoncé en avril
dernier que les médaillés d’or seront automatiquement qualifiés pour les Masters
de l’année suivante. Ce qui n'empêchera
pas certaines stars du top 20 de faire l’im-
France Télévisions à
l’heure olympique
passe sur le tournoi olympique, arguant
d’un agenda déjà fort rempli.
En dehors de ces deux sports entrants,
l’heure est toujours à la limitation du nombre d’athlètes (10 500 en provenance de
206 nations), lutte contre le gigantisme des
Jeux oblige, leitmotiv du Comité international olympique depuis une dizaine d’années. Certaines disciplines sont donc
appelées à faire des concessions, comme
l’escrime contrainte à faire tourner ses
spécialités par équipes. Ainsi à Rio, le
sabre masculin présent à Londres cède la
place à l’épée masculine, pendant que le
sabre féminin remplace le fleuret féminin.
A ce type de roulement des spécialités
s’ajoute parfois le remplacement de matériel. Exemple sur les compétitions de voile
au Brésil. Le Star, ce petit voilier de régate
gréé en sloop, quillard olympique depuis
1932, disparaît bel et bien du programme.
Une décision prise en 2011 par la Fédération internationale de voile, considérant
l’esquif trop cher. Sur la baie de Guanabara vogueront donc plutôt des Nacra 17,
catamarans de sport de 5,25 m pour les
équipages mixtes (en double).
Rayon matériel, une autre nouveauté s’annonce également marquante du côté du
noble art. Depuis 1984, les pugilistes de la
boxe montaient sur le ring olympique casqués. Mais en 2013, la Fédération internationale de boxe (AIBA) a décidé la fin du
port du casque pour ses boxeurs amateurs.
Inconscience ? Non, assure l’instance, et
bien au contraire. La mesure oblige les
sportifs à pratiquer une boxe plus technique, plus axée sur l’évitement. Entre
2013 et 2015, après application de la mesure et sur 11 000 combats enregistrés depuis le retrait du casque, les commotions
cérébrales ont diminué de 43 %. Du coup,
le CIO a accepté cette modification en
mars 2016, du moins pour ces messieurs.
Les boxeuses, elles, de retour aux Jeux depuis Londres en 2012 (la boxe féminine
avait été admise en démonstration aux
Jeux de Saint-Louis en 1904), conserveront la protection.
Aux Jeux, il s’agit aussi pour nombre de
sports, surtout ceux sous-exposés en dehors du grand rendez-vous olympique, de
se montrer le plus attractifs possible. Aussi
n’hésitent-ils pas à modifier leurs règles en
espérant présenter le meilleur des spectacles. Le hockey sur gazon, olympique depuis les Jeux de Londres de 1908, arrive
ainsi à Rio avec un sacré changement acté
en septembre 2014 : les matches ne se déroulent plus en deux mi-temps de trentecinq minutes, mais en quatre quart-temps
de quinze minutes. La partie perd donc
dix minutes, « pour donner au jeu plus de
vitesse et d’intensité », explique la Fédération internationale.
Pousser l’ennui hors du tatami, c’est aussi
l’objectif de la Fédération internationale de
judo, insatisfaite par l’image donnée par
ses athlètes en kimono à Londres. Trop de
combats mollassons, trop peu d’ippons et
trop de calculs d’épiciers ont jugé les dirigeants du sport. Dès la fin de l’année 2012,
ils ont sorti une batterie de nouvelles règles pour dynamiser les joutes des judokas. Certaines sont assez techniques,
France Télévisions, qui a
acquis la totalité des
droits de retransmission des Jeux de Rio, proposera deux fois
plus de programmes que pour ceux de Londres il y a quatre
ans : 700 heures au total. Canal +, qui lui a racheté les droits,
diffusera également les Jeux 2016 sur ses chaînes payantes.
A noter que le décalage horaire est de cinq heures entre la
France et le Brésil. Autrement dit, quand une épreuve
olympique débutera à 20 heures au Brésil, il sera une heure
du matin en France. De leur côté, les Jeux paralympiques,
organisés du 7 au 18 septembre, seront retransmis
sur France 4 et en deuxième partie de soirée sur France 2.
d’autres plus accessibles aux néophytes,
comme la décision de sanctionner plus rapidement les refus de combattre. Elles ont
fait leurs preuves lors des compétitions durant l’olympiade et présideront donc aux
débats musclés à Rio, garantissant beaucoup plus d’attaques, des phases au sol
plus disputées, et une statistique sur les
gestes décisifs que sont les ippons logiquement à la hausse.
Certains sports collectifs se sont également
appliqués à toiletter leurs lois entre Londres et Rio. Cinq nouvelles règles entreront ainsi en vigueur pour le handball au
Brésil. Deux seront plus lisibles pour le
grand public. La première concerne la définition du « jeu passif », quand les arbitres
jugent qu’une équipe « tricote » avec la
balle sans suffisamment manifester son intention d’attaquer. Les arbitres montreront
alors un signal d’avertissement, à partir
duquel l’équipe en attaque ne dispose plus
que de six passes avant de devoir tirer au
but. La deuxième règle concerne les fautes
réalisées dans les trente dernières secondes d’un match dans le but manifeste
de préserver le score. Toute faute sera
sanctionnée par un jet de sept mètres
(l’équivalent d’un tir au but au football).
Ce qui devrait calmer certaines ardeurs et
empêcher des gestes évidents d’antijeu.
Les Jeux sont aussi l’occasion de tester
certaines innovations. La Fédération internationale de football autorise ainsi au Brésil un quatrième remplacement de joueur,
mais uniquement pendant d’éventuelles
prolongations. Une décision prise en mars
dernier à titre expérimental, et qui devrait
également être essayée en fin d’année durant la Coupe du monde féminine des
moins de 20 ans et la Coupe du monde
des clubs au Japon, avant d’être peut-être
généralisée.
Jean-Luc FERRÉ
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /9
L’ENTRETIEN
Veolia apporte tout son soutien
à la Course de la diversité, car c’est un
événement qui porte des valeurs inscrites
dans la politique du Groupe.
Antoine
Frérot
« Sous la bannière
de l’entreprise, le lien
qui unit transcende »
10 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
Président du conseil d’administration de Veolia depuis le 12 décembre 2010, Antoine Frérot a été
reconduit le 28 février 2014 pour
un deuxième mandat de quatre
ans pour finaliser la restructuration du Groupe. Il milite aussi activement pour l’économie circulaire afin de transformer les déchets en ressources pour les entreprises et pour permettre le
développement à grande échelle
des solutions de capture et de séquestration de CO2.
Sport&Entreprises: Quel est l’historique
de l’investissement de Veolia dans le
sport ?
Antoine Frérot : Notre historique sportif
remonte à près d’un siècle, quatre-vingtdix ans exactement. C’était l’époque de
l’ancienne Générale des Eaux. Les associations sportives étaient gérées localement,
en régions, directement par les comités
d’entreprise. Puis, il y a une quarantaine
d’années se sont développés des challenges régionaux qui regroupaient les
sportifs de l’entreprise autour des principales disciplines telles que le football, la
course à pied, le ski ou le tennis. Il y a dix
ans, Veolia a intégré la Fédération française du sport d’entreprise et nous participons régulièrement aux Jeux nationaux et
européens qu’elle organise.
Précisément, l’association Veolia Sports
s’est créée en 2009 pour regrouper les délégations de sportifs sélectionnés pour ces
Jeux et nous lui avons apporté notre soutien. Aujourd’hui, le sport chez Veolia
s’exprime dans toutes les entités et tous
les pays de façon autonome et forte au travers de différentes organisations ou associations internes.
S&E : Où en est-on aujourd’hui ?
A.F. : Tout cela existe encore mais, surtout, cette dimension locale s’est étendue
partout dans le monde et sur les cinq
continents où Veolia est présent avec ses
174 000 salariés.
Nous venons ainsi de participer aux premiers Jeux mondiaux du sport d’entreprise à Palma de Majorque en Espagne. La
délégation Veolia comptait 130 sportifs sélectionnés parmi 900 candidats issus de 37
pays différents et l’on peut être fiers de
tous les titres remportés par nos collaborateurs mais surtout du projet partagé par
tous sous les mêmes couleurs. C’est un
formidable vecteur de cohésion.
Sport et entreprise font bon ménage chez
Veolia. Le besoin de cohésion, de partager
un but commun et de se rassembler dé-
De l’eau potable
pour 100 millions d’habitants
Le groupe Veolia est la référence mondiale de la
gestion optimisée des ressources. Présent sur les
cinq continents avec plus de 174 000 salariés, le
Groupe conçoit et déploie des solutions pour la
gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui
participent au développement durable des villes et
des industries. Au travers de ses trois activités
complémentaires, Veolia contribue à développer
l’accès aux ressources, à préserver les ressources
disponibles et à les renouveler.
En 2015, le groupe Veolia a servi 100 millions
d’habitants en eau potable et 63 millions en
assainissement, produit 63 millions de
mégawattheures et valorisé 42,9 millions de
tonnes de déchets. Veolia Environnement a réalisé
en 2015 un chiffre d’affaires consolidé de
25 milliards d’euros.
ANDREY KUZMIN/FOTOLIA
«10 % des salariés
de Veolia pratiquent
un sport dans un club
ou une association »
Veolia conçoit et développe des solutions
pour la gestion de l'eau, globalement
abondante, mais surexploitée et polluée
par les activités humaines.
montrent que la dimension humaine est
prise en compte dans notre projet d’organisation.
S&E : Comment se quantifie la pratique
sportive des hommes et des femmes qui
travaillent chez Veolia et les catégories
d’âge ?
A.F. : Environ 10 % des salariés de Veolia
pratiquent un sport dans un club ou une
association et cela touche toutes les catégories d’âge. Le sport est même intégré
dans les cycles de formation de nos campus. Le sport peut nous inspirer plus largement également en développant des
cours d’ergonomie, de gestes et de postures, tels que des échauffements avant la
prise de poste, dispensés par des coaches
sportifs. Ces séquences sportives sont
ainsi adaptées aux travaux et aux métiers
des futurs employés de Veolia dans l’eau,
l’assainissement, les déchets.
➤➤➤
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /11
L’ENTRETIEN
ANTOINE FRÉROT :
« La fierté
d’appartenance
engage le cœur
et l’esprit »
AUGUSTI
N
DETIENN
E
➤➤➤
12 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
S&E : Est-il facile de trouver des bénévoles pour encadrer le sport au sein
d’une entreprise ?
A.F. : Ce qui rassemble ces bénévoles à
s’investir au-delà de leur travail dans l’organisation, c’est le plaisir de partager un
moment collectif autour d’une passion
commune, le sport. L’engagement dont ils
font preuve est majeur et se diffuse dans
tous les pays du Groupe avec des correspondants de toutes les entités et catégories
socioprofessionnelles qui contribuent aux
sélections et à la diffusion des événements
au-delà d’un noyau dur de l’association.
S&E : Cette pratique sportive a-t-elle des
répercussions positives sur l’absentéisme
et la santé de vos salariés ?
A.F. : Partout dans le monde, nous
conduisons des initiatives qui ont pour but
de sensibiliser et motiver nos collaborateurs à préserver leur santé et leur bienêtre au quotidien. La pratique sportive est
au cœur de cette démarche. Aux EtatsUnis, par exemple, Veolia développe un
programme qui vise à réduire le risque de
blessure lié à la manutention des conteneurs. Il s’adresse à un public de
plus de 1 000 collaborateurs et
se concrétise par la mise en
œuvre d’une formation de
remise en forme, incluant la
pratique d’activités d’échauffement avant la prise de poste.
Au Royaume-Uni, notre programme « Santé et Bien-être » a pour objectif de réduire de 10 % les absences pour
maladie grâce, notamment, au développement de la pratique d’exercices physiques.
Au-delà des répercussions positives sur
l’absentéisme et la santé des salariés, les
vertus du sport et ses qualités correspondent aux valeurs de l’entreprise.
Quelle que soit leur
fonction dans l’entreprise,
les salariés de Veolia ont
un objectif commun :
gagner ensemble.
Veolia vient encore
de se distinguer en étant
l’entreprise la plus
présente sur les podiums
des Jeux mondiaux de
Palma avec 93 médailles
dont 37 en or.
S&E : De nouvelles relations se sont-elles
créées entre les salariés de l’entreprise,
notamment lors des compétitions et rassemblements organisés par la Fédération
française du sport d’entreprise ?
A.F. : On constate, à chaque compétition,
la capacité fédératrice du sport. Quand un
ensemble de salariés forme une équipe,
chaque collaborateur devient joueur,
membre ou capitaine. Sous la bannière de
l’entreprise, le lien qui unit et transcende
est ce sentiment, cette fierté d’appartenance qui engage le cœur et l’esprit. Le salarié n’est plus en mode contractuel mais
plutôt en mode moral et affectif. Et le sport
fait tomber les barrières. Ouvriers, techniciens, ingénieurs, chargés de clientèle ou
cadres, femmes, hommes, jeunes, seniors
ont alors en commun un seul objectif : autour de nos valeurs de solidarité et de respect, faire gagner ensemble Veolia !
S&E : La diversité est-elle ancrée et progresse-t-elle au sein de votre entreprise ?
A.F. : La diversité est ancienne chez Veolia, très ancrée sur le modèle de l’égalité
des chances. En 2008, pour la rendre plus
efficiente, nous avons souhaité obtenir le
label Diversité. Mais depuis, le groupe a
beaucoup évolué et le label franco-français
ne permettait pas de prendre en compte
notre dimension internationale (plus de 45
pays). En 2014, nous avons donc défini
une politique internationale déclinée dans
chaque pays et créé un réseau Diversité
monde. Pour cela, nous avons déterminé
un standard, la non-discrimination et deux
priorités pour 2016-2020 : l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
en développant la mixité des emplois dans
les métiers et en développant la féminisation des instances de gouvernance et de
management.
La féminisation de nos effectifs est un axe
majeur de notre politique Diversité. Actuellement, nous employons 20 % de
femmes sur des métiers dits très masculins : conducteurs d’engins de collecte, responsables de centres de tri, releveurs de
compteur d’eau, canalisateurs, directeurs
d’exploitation. Sur ces métiers, nous souhaitons recruter encore davantage de
femmes, ce qui nécessite de changer leur
image et de réorganiser certains postes.
Nous attachons également une grande importance à la féminisation de l’encadrement. Notre objectif est d’atteindre 30 %
de femmes cadres et cadres dirigeantes
d’ici à 2020, au lieu de 25 % à fin 2014.
Nous venons d’atteindre notre objectif de
40 % de femmes au conseil d’administration. Par exemple, dans la zone Etats-Unis,
nous avons mis en place un programme
sur le management et le leadership pour
une trentaine de femmes destinées à devenir dirigeantes qui bénéficient d’un
mentorat.
S&E : Votre soutien à la Course de la diversité va-t-il dans ce sens ?
A.F. : Nous apportons tout notre soutien à
la Course de la diversité car c’est un événement qui porte les valeurs de cohésion
sociale, de solidarité et d’égalité des
chances inscrites dans la politique du
Groupe. Cette course est une approche originale qui, au-delà de la performance
comme dans d’autres courses, propose un
événement pour tous avec la possibilité de
course en duo mixant toutes les diversités : femmes, hommes, jeunes, seniors, valides, personnes en situation de handicap…
Cette année encore, elle rassemblera 500
collaborateurs du Groupe, de l’opérateur
au dirigeant. L’enjeu est de faire participer
le plus grand nombre de salariés à un projet collectif mêlant sport et solidarité. Rendez-vous donc le 6 septembre 2016 pour
la nouvelle édition !
S&E : Veolia est aussi sponsor de grands
sportifs, est-ce un complément indispensable à la pratique de vos salariés ?
A.F. : Fort de son ancrage au cœur des territoires, Veolia peut être amené à soutenir
des équipes sportives qui portent haut les
couleurs de collectivités auxquelles nous
proposons des solutions innovantes pour
la gestion de leurs services publics d’eau,
d’assainissement et de traitement des déchets, ainsi que de leur efficacité énergétique. Nous sommes ainsi sponsor de
l’Olympique Lyonnais. Plus que de grands
sportifs, notre politique privilégie les
équipes et les événements.
Par exemple, Veolia a sponsorisé la Semaine de Kiel en Allemagne. Plus grand
rendez-vous mondial du nautisme, cet
événement rassemble 5 000 skippers et
2 000 voiliers venus du monde entier. Il est
aussi l’occasion de sensibiliser à la lutte
contre la pollution marine.
S&E : D’une manière plus générale, comment encore améliorer le modèle sportif
au sein des entreprises ?
A.F. : Veolia a trouvé son modèle. L’objectif aujourd’hui est de le pérenniser et de
continuer à le faire partager, notamment
en renouvelant nos représentants dans les
différents événements sportifs auxquels
participe Veolia.
S&E : Dans ce cadre, quel doit être, selon
vous, le rôle de la Fédération française
du sport d’entreprise ?
A. F. : Elle doit continuer à promouvoir
des événements rassembleurs et à poursuivre la promotion des grandes valeurs
du sport.
■
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /13
ALEC FRETSMAN
NOS VALEURS
14 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
Participer
L’essentiel
est de partager
Le credo olympique résonne sans doute moins
aujourd’hui que le discours de la performance
à tout prix. La participation est pourtant d’abord
affaire de partage. Essentielle sur tous les terrains.
Même sur ceux de l’entreprise.
«L’
important, c’est de participer. » Tout le monde connaît
par cœur le fameux credo
olympique. Beaucoup moins son inspirateur, Ethelbert Talbot, évêque de Pennsylvanie. En juillet 1908, le bonhomme
participe à la cinquième Conférence des
évêques anglicans réunissant à Londres
quelque 250 représentants des épiscopats
de l’empire britannique et des Etats-Unis.
Au même moment, dans la capitale anglaise, les Jeux olympiques sont le théâtre
d’une intense rivalité anglo-américaine.
Pas un jour ne se passe sans incident et remise en cause des décisions des officiels
et des arbitres.
Invité le 19 juillet à prêcher en la cathédrale Saint-Paul, Ethelbert Talbot se saisit
du sujet : « Les Jeux eux-mêmes surpassent la course et le prix […]. Si une seule
personne peut porter la couronne de laurier, tout le monde peut partager la même
joie de la compétition. » Présent dans
l’église, le fondateur des Jeux, Pierre de
Coubertin, enregistre le précieux message.
Et cinq jours plus tard, prenant la parole
lors d’un banquet organisé par le gouver-
nement anglais, il le reformule ainsi :
« L’important dans ces olympiades, c’est
moins de gagner que d’y prendre part.
[…] L’important dans la vie, ce n’est point
le triomphe mais le combat ; l’essentiel ce
n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être
bien battu. » La vox populi s’est chargée
au fil du temps de synthétiser la harangue.
Plus d’un siècle plus tard, la formule navigue toujours dans les consciences. Mais
la culture du résultat, la course effrénée
aux médailles et l’ode à l’esprit de compétition relèguent souvent la simple participation au rang des plaisirs gentillets pour
champions trop tendres. « L’important,
c’est de prendre les trois points de la victoire » ; « On n’est pas là pour faire de la
figuration » ; « L’Histoire ne retient que le
nom des vainqueurs »… Autant de sentences qui ponctuent plus volontiers les
discours. Et l’on ne se souvient que vaguement de la voix singulière du généticien
Albert Jacquard, osant rappeler dans un
de ses essais en 2004 que « ramener les
Jeux à un palmarès est aussi réducteur
que de décrire une statue de bronze en se
contentant d’en indiquer le poids » (1). ➤➤➤
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /15
NOS VALEURS
Questions à Benoît Eycken
Lu sur la Toile
Cofondateur d’Alyzeum, agence conseil en communication dans le sport et la santé
Le management par le bien-être est-il né ?
« Il ne faut pas faire de la pratique sportive
un simple enjeu de performance et de rentabilité »
Sport & Entreprises : Depuis plus
de quinze ans que vous défendez
la pratique du sport dans
l’entreprise, voyez-vous les lignes
bouger sur ce sujet ?
Benoît Eycken : Ma conviction est
qu’il faut vraiment pousser à cette
pratique à cause justement de
l’évolution du monde du travail.
Nous sommes de plus en plus
devant des écrans, sédentaires, et
les conséquences physiques sont
désastreuses. Avec les nouvelles
technologies, nous communiquons
énormément, mais sans relations
directes. L’activité physique, c’est à
la fois une prévention en matière
de santé et une façon de retrouver
de la proximité pour lutter contre
l’isolement professionnel. Depuis
deux ou trois ans, on sent une
prise de conscience dans les
entreprises, mais la concrétisation
est encore trop rare.
S & E : Nombre d’entreprises,
surtout les PME, arguent du
manque de moyens à consacrer
au sport…
B.E. : C’est un mauvais argument.
Organiser un tournoi de ping-pong,
une sortie à vélo, un jogging suivi
d’un pique-nique ne coûte pas
grand-chose. On peut ouvrir une
ligne budgétaire de 2 000 €
seulement pour encourager
certaines initiatives.
S & E : La meilleure performance
du salarié sportif est souvent
mise en avant pour convaincre les
➤➤➤
Réaffirmer le credo olympique, c’est
un des leitmotivs de la Fédération française du sport d’entreprise. Illustration
avec les Jeux nationaux du sport d’entreprise en mai dernier, organisés pour la première fois en Martinique. Plus de 1 100
habitants de l’île ou de la Guadeloupe ont
participé à la fête. 400 métropolitains ont
fait le déplacement, représentant une trentaine d’entreprises, de Veolia au Commissariat à l’énergie atomique, en passant par
le laboratoire pharmaceutique Lilly
France. Les vingt-deux disciplines proposées, avec à côté des classiques de l’athlétisme et de la natation, la marche nordique
ou le sport santé, révèlent la volonté de
privilégier la convivialité, les rencontres et
le bien-être à la performance.
« Les lignes bougent vraiment dans les entreprises, souligne Frédéric Delannoy, le
directeur technique national de la FFSE.
Ce n’est pas un hasard si nous avons emmené 1 500 sportifs aussi aux Jeux mondiaux de l’entreprise en juin à Majorque,
devançant la délégation allemande. Une
participation massive significative, qui
16 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
dirigeants d’entreprise. A raison ?
B.E. : Peut-être, mais il ne faut pas
faire de la pratique sportive un
simple enjeu de performance et de
rentabilité. L’essentiel, c’est d’aider
les bonnes pratiques qui
permettent de bouger plus. De
retrouver en quelque sorte le sens
premier du credo olympique :
l’important, c’est de participer. De
faire juste un effort, et si possible
ensemble. Ceux qui poursuivent la
rentabilité comme seul objectif se
trompent. Il faut redécouvrir la
richesse et l’importance de
l’homme, et c’est tout l’enjeu du
sport santé, du sport convivial. En
mai dernier, nous avons organisé
Be walk, un défi interentreprises
via une application mobile. Nous
avons eu d’énormes problèmes
techniques, mais qu’importe. Plus
de 150 entreprises et 7 000
personnes ont participé. L’essentiel
est là. Et nous recommencerons
l’an prochain.
montre qu’inciter les salariés à la pratique
sportive est une idée qui fait son chemin,
même dans les PME. »
En témoigne la société spécialisée dans les
aliments bio Distriborg, 350 collaborateurs, dont environ 200 au siège dans la
région lyonnaise. Sollicités il y a quatre
ans pour participer à une course en soutien à la lutte contre les cancers féminins,
les salariés se sont pris au jeu. Progressivement, se sont organisés, durant la pause
déjeuner, des séances de jogging avec un
entraîneur tous les vendredis, des cours de
pilates deux fois par semaine, des entraînements de badminton dans un des entrepôts de l’entreprise. Une ligne de crédit de
10 000 € a été ouverte pour ces activités.
« Plus de la moitié de notre effectif pratique, assure Anne Pouplier, responsable
de la communication de l’entreprise. Cela
apporte un vrai bien-être au travail, et des
moments de partage entre collaborateurs.
Pourtant, quand nous en parlons à l’extérieur, l’expérience fait d’une part sourire
sur le mode : “Mais vous travaillez
quand ?”, ou bien surprend, car beaucoup
Chronique d’Eric Nuevo sur le site du Journal du Net
(JDN), L’Economie demain
«Et si on évitait le burn-out ? Patrons et DRH
semblent de plus en plus s’accorder sur la nécessité de
favoriser le bien-être des salariés en leur proposant
des activités autour de la méditation et de la
relaxation. Le matin, avant de démarrer la journée,
pendant l’heure du déjeuner, juste avant ou juste
après le repas, un professeur de yoga donne ses
consignes à une salle remplie à ras bord. On mélange
les énergies, on fait se côtoyer des gens qui ne se
croisent jamais au sein de leur entreprise. Le temps
d’une séance, la dame du ménage peut aider la
secrétaire de direction à effectuer un salut au soleil.
Les différences s’estompent et les frontières entre
services s’effondrent. Ici, c’est une communauté qui,
dans un même mouvement, tend les muscles et
s’étire les jambes […].
L’activité sportive en entreprise, les Japonais
pratiquent cela depuis longtemps : c’est le rajio taiso,
la gymnastique matinale. Ecoliers ou salariés
esquissent ainsi quelques mouvements
d’assouplissement, tous ensemble, avant d’aller en
cours ou de commencer le travail, histoire de bien
démarrer la journée […]. Car un salarié heureux est
un salarié qui travaille bien. Les grandes entreprises
de la Silicon Valley l’ont compris depuis longtemps, et
c’est la raison pour laquelle (bien plus que pour les
salaires mirobolants) tout Américain bien constitué
paierait cher pour une place chez Google ou chez
Apple : parce qu’en contrepartie des exigences très
élevées quant aux résultats, les employés profitent
d’un cadre qui favorise leur félicité. Cours de
méditation et de yoga, mais aussi salles de jeux et de
gym, piscine… Tout est fait pour que l’employé se
sente à son aise. Et donne du sien en retour.
La France n’en est pas encore au même point, mais
les choses évoluent. C’est que le bien-être est payant,
et l’entreprise y gagne à tous les niveaux : moins de
burn-out, moins de congés maladie, des gens plus
motivés dans une atmosphère plus détendue.
Et des salariés qui travaillent mieux, voire qui
travaillent plus. Jusqu’à ce que les quelques heures
de yoga, de méditation ou de gym finissent par
améliorer la compétitivité globale.»
pensent encore que le sport d’entreprise
est l’apanage des grands groupes. Erreur :
ça ne coûte pas grand-chose et c’est très
fédérateur. » Il arrive même que les « Distriborgiens » organisent des tournois de
badminton ou de tennis de table en interne. Histoire de pimenter les choses. En
outre, il est maintenant prouvé que les
sportifs d’entreprise participent mieux et
optimisent mieux à la vie au travail. La
compétition ? Oui. Mais l’essentiel est bien
ailleurs.
■
(1) Halte aux Jeux!, Albert Jacquard, au Livre de Poche.
Le bon exemple
Installé dans une joëlette, l’enfant
malade participe aux courses
destinées à récolter des fonds pour
la recherche.
Cancer de l’enfant : dix ans de lutte pour Martin
En 2006, les parents d’un petit garçon décédé d’une tumeur au cerveau ont fondé l’Étoile de Martin.
Parmi les donateurs, les entreprises jouent un rôle clé.
M
artin aurait 12 ans. En janvier 2006,
alors qu’il est âgé de deux ans, le petit
garçon est emporté par une tumeur au
cerveau, que plusieurs mois d’hospitalisation
n’ont pas permis de guérir. Durant ces mois de
combat, ses parents, Servanne et Laurent Jourdy,
ont été témoins de deux aspects cruciaux de la
lutte contre le cancer pédiatrique. Tout d’abord,
la nécessité d’un financement privé de la recherche. Les cancers de l’enfant constituant un
vaste ensemble de maladies rares, les fonds publics ne suffisent pas. Ensuite, l’importance des
activités ludiques et artistiques proposées aux enfants à l’hôpital. Fin 2006, le couple décide de
fonder l’association l’Étoile de Martin. En dix ans,
celle-ci a récolté 3,6 millions d’euros en faveur
des jeunes atteints d’un cancer.
Parmi les nombreux donateurs, les entreprises
jouent un rôle clé. « Les actions qu’elles mènent
contribuent au tiers de nos ressources », souligne Vincent Orgueil, vice-président de l’association, qui s’appuie également sur le soutien
régulier d’environ dix mille particuliers. Les
compétitions sportives sponsorisées ont la cote,
comme les courses en joëlettes, organisées ces
dernières années par des entreprises aussi di-
verses que Veolia Environnement, Dassault Systèmes ou encore DNCA Finance.
Le principe est simple : une équipe de trois à dix
coureurs pousse un enfant malade installé dans
une joëlette, un fauteuil mono-roue tout-terrain.
Même dépendant de traitements, le jeune peut
ainsi participer à l’événement, dont les fonds
sont ensuite reversés à l’Étoile de Martin. L’association peut aussi compter sur ses ambassadeurs, au premier rang desquels la journaliste
Estelle Denis et le tennisman Fabrice Santoro.
D’après Vincent Orgueil, 80 % des fonds recueillis vont à la recherche, 20 % aux activités bienêtre des petits patients : « Nous avons financé du
matériel de pointe, le salaire de plusieurs chercheurs, et nous sommes désormais investis auprès des équipes de l’Institut Gustave-Roussy de
Villejuif », premier centre européen de lutte
contre le cancer. L’Étoile de Martin y finance
aussi plusieurs ateliers d’art plastique, de musique ou d’éveil corporel. « Dans notre domaine,
l’argent manque cruellement, observe le viceprésident. Or, les moments de plaisir, d’évasion
et de partage qu’offrent de telles animations sont
primordiaux pour les enfants et leur famille. »
Pour en savoir plus
Chaque année, en France, environ
2 000 nouveaux enfants et
adolescents sont touchés par le
cancer. D’après l’Inserm, un enfant
sur 440 est susceptible de développer
un cancer avant l’âge de 15 ans.
Fondée en 2006, l’Étoile de Martin
est une association reconnue
d’intérêt général (dons déductibles
de l’impôt à 66 % pour les
entreprises, 60 % pour les
particuliers). Depuis sa création, elle
a recueilli 3,6 millions d’euros via des
dons directs ou des opérations de
collecte (vente de gâteaux, de
bijoux, tournois, courses à pied, etc.).
Site Internet :
www.letoiledemartin.org
Laure ANDREMONT
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /17
ÉVÉNEMENT
Joie, bonne humeur et performances sous le soleil antillais
Martinique
Du 4 au 8 mai 2016 s’est déroulée la 7e édition des Jeux
nationaux du sport d’entreprise, accueillis pour la première fois outre-Atlantique
par la Martinique. La ligue
locale du sport d’entreprise,
dirigée par son président,
Yvon Fibleuil, a organisé
l’événement conjointement
avec la FFSE.
P
« Aux Jeux nationaux, l’écoresponsabilité
et le sport santé ont tenu la vedette »
ari gagné pour la Martinique. Si le
sport doit être accessible à tous, ces
Jeux nationaux ont parfaitement
rempli leur mission. Ils ont été l’occasion
de se retrouver entre collaborateurs pour
passer un moment de convivialité autour
d’un sport ou d’une activité de bien-être
dans un contexte tout autre que celui du
travail. Joie et bonne humeur sous le soleil
antillais, nul ne pouvait rêver mieux.
Cette année, les Jeux nationaux du sport
d’entreprise avaient mis un accent particulier sur l’écoresponsabilité, afin de préserver l’Île aux fleurs, ainsi que sur le
sport-santé à travers un programme complet d’activités pour tous. Une charte avait
d’ailleurs été signée par l’ensemble des délégations, les engageant à respecter la
faune, la flore, mais également à trier leurs
18 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
déchets sur les sites sportifs. Des poubelles
de tri sélectif avaient été installées par les
ligues tandis que des gourdes étaient distribuées à chaque participant ou bénévole
afin de les inciter au « réutilisable » plutôt
qu’aux bouteilles en plastique.
De son côté, le programme « Bien-être
Sport Santé » a connu un fort succès. Plusieurs activités de sports accessibles à
tous, telles que l’initiation au gommier
(embarcation construite à partir d’une
unique pièce en bois faite à partir d’un
tronc creusé), le stretching, l’aquazumba
ou encore l’aquagym, ont rassemblé métropolitains et locaux, les pieds dans le
sable, sur la plage de Corps de Garde, véritable « village bien-être » mis en place
pour l’occasion. Il faut ajouter que le
contexte s’y prêtait. Les randonnées et
marches nordiques ont également connu
un vif succès avec plus de cent participants enchantés par les paysages magnifiques et diversifiés de l’île.
Ce sont au minimum 1 500 participants
qui ont foulé les terrains, plages et courts
martiniquais où plus de vingt disciplines
les attendaient. Un tiers d’entre eux venaient tout droit de métropole. En parallèle, le nombre de participants locaux avait
doublé en un an en comparaison des Jeux
martiniquais du sport d’entreprise qui
s’étaient déroulés en juin 2015.
Parmi les temps forts, soulignons la remarquable implication des volontaires et des
bénévoles des missions locales ou de la
ligue martiniquaise du sport d’entreprise.
Ils ont été tellement nombreux sur l’ensemble des sites tout au long de ces Jeux
Les lauréats des Jeux
nationaux 2016
Avec à la baguette Yvon Fibleuil,
ces Jeux nationaux ont concrétisé l’excellent
travail réalisé depuis dix ans par la ligue
de Martinique pour développer
le sport d’entreprise, avec cette année
un accent particulier mis sur
l’écoresponsabilité.
Fair-play : Communauté
d’agglomération du Centre
Martinique (Cacem)
Ecoresponsabilité : Régiment du
Service militaire adapté de
Martinique (RSMA)
Communication/Réseaux sociaux :
Publidom
Challenge du nombre : AS CEA
Grand Rué
Trophée du sport féminin :
Fondation Caisse d’épargne pour la
solidarité
Trophée spécial : Mission locale du
Centre Martinique (Milcem)
Prix spécial : Yvon Fibleuil
(président de la ligue de Martinique
du sport d’entreprise)
Trophée de la performance :
1er : Veolia sport
2e : Santé Form’Equilibre
3e : Digicel
4e : AS CEA Grand Rué
5e : Education nationale
6e : Pierre Favre
7e : Samac
8e : Carrefour Vitrolles
9e : Mairie sportive de Fort-de-France
10e : Institut martiniquais du sport
Convivialité, responsabilité,
dépassement de soi et sport-santé
ont été à l’honneur au cours
de ces journées dont les participants
garderont le souvenir inoubliable
d’une organisation à la hauteur d’un
cadre de rêve.
qu’ils nous ont conquis. Merci à eux car
sans leur dévouement, une telle organisation n’aurait pas été possible.
A noter également la très belle facture de
la cérémonie d’ouverture, ponctuée par un
feu d’artifice remarquable puis par un
grand moment de convivialité partagé et
apprécié de tous autour de groupes de musique antillaise, de nourriture et de ti
‘punch locaux.
Côté compétition, les sportifs se sont appliqués à porter haut les couleurs de leur
entreprise. En dépit de la chaleur tropicale,
leur détermination a été si totale que plusieurs performances ont été remarquables,
dont le nouveau record du 5 000 mètres
sur piste de Martinique établi par Jennifer
Beauregard de l’Institut martiniquais du
sport. Bravo aussi aux représentants des
Jeux nationaux ayant participé aux
Tchimbé Raid (« Tiens Bon Raid ») qui en
ont remporté les classements généraux sur
les distances du 50 km et du 20 km.
Se sont également particulièrement illustrés les Guadeloupéens de RSI (Régime social des indépendants), une délégation de
l’Education nationale particulièrement
performante à Sainte-Luce (beach volley,
beach tennis, kayak), l’association Santé
Forme Equilibre qui a fait carton plein au
tir sportif (six titres sur six), les mairies du
Lamentin et de La Trinité très présentes à
la pétanque… Néanmoins, c’est encore
une fois Veolia Sport qui a remporté le
classement général de ces Jeux nationaux
comme en 2014 à Biarritz.
Après ces trois jours de sport, la soirée de
clôture s’est déroulée à l’image de l’évé-
nement : sur une note positive, festive et
conviviale. Après une animation de haute
voltige réalisée par le groupe de danseurs
local Pomme Cannelle, les trophées collectifs ont permis de récompenser les entreprises dans plusieurs domaines (lire
encadré) et de chaudement féliciter Yvon
Fibleuil pour la réussite de ces Jeux et le
travail accompli depuis maintenant plus
de dix ans au sein de la ligue martiniquaise.
Il est vrai que le cocktail sportifs motivés,
bonne humeur, convivialité, cocotiers,
décor de rêve, mélangé avec un soleil de
plomb, du sable fin, les capacités d’organisation et l’accueil martiniquais ont fait
de ces Jeux nationaux un sommet du
sport d’entreprise. Rendez-vous maintenant à La Baule en 2018.
■
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /19
ÉVÉNEMENT
Belle ambiance aux Jeux mondiaux du sport d’entreprise
Palma
Près de 5 000 participants, 42
pays représentés, 28 disciplines
sportives, trois jours de compétitions : Palma de Majorque a
accueilli du 1er au 5 juin les premiers Jeux mondiaux du sport
d’entreprise. Au palmarès du
nombre de médailles par entreprises, Veolia, Dassault Sports
et Hapoel SBK ont pris les trois
premières places.
Le rêve est devenu réalité
PHOTOS (SAUF DR) : PHOTOTHÈQUE VEOLIA/JEAN-FRANÇOIS PÉLÉGRY
20 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
DR
Q
ue de chemin parcouru par la Fédération mondiale du sport d’entreprise (WFCS), présidée par le
président de la FFSE, Didier Besseyre,
deux ans seulement après sa création ! Le
rêve de réunir des salariés du monde entier autour du sport est devenu réalité. Ces
Jeux étaient placés sous le haut patronage
de Volker Bouffier, président du Bundersrat allemand et Premier ministre-Président
du Land de Hesse, représenté à Palma par
le ministre de l’Intérieur et des sports du
Land, Peter Beuth. Après le défilé des drapeaux et des délégations, c’est dans une
très belle ambiance que les représentants
du gouvernement des Baléares, de la ville
de Palma et des Fédérations espagnole et
mondiale du sport d’entreprise ont déclaré
ouverts ces premiers Jeux mondiaux.
Tout avait bien commencé et s’est poursuivi sur des installations de grande qualité qui ont laissé un beau souvenir aux
participant, grâce au dévouement des bénévoles, aux efforts et à la bonne humeur
des participants. Le samedi soir, une cérémonie de clôture s’est tenue au pied de la
cathédrale de Palma, lieu emblématique
de la ville. Le traditionnel échange de drapeaux a symbolisé le passage entre le présent et l’avenir des Jeux mondiaux du
sport d’entreprise. Palma a transmis le témoin à La Baule, prochaine ville organisatrice (lire pages suivantes). Les deuxièmes
Jeux mondiaux du sport d’entreprise auront lieu du 23 au 27 mai 2018.
■
Tableau des médailles
DR
15 nations classées sur 42 participantes
1. France
2. Allemagne
3. Israël
4. Norvège
5. Espagne
6. Belgique
7. Autriche
8. Lettonie
9. Lituanie
10. Estonie
11. Bulgarie
et Slovénie
13. Malte
14. Italie
15. Russie
Or Argent Bronze Total
89 84
89 262
69 84
71 224
39 37
35 111
19 16
25
60
13 10
10
33
11
4
5
20
7
11
10
28
7
2
1
10
5
6
3
14
3
3
1
1
2
1
1
2
1
1
2
1
1
1
1
Bravo à toutes
les entreprises françaises
qui ont fait
de notre délégation
la plus médaillée.
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /21
ÉVÉNEMENT
Les Jeux nationaux et mondiaux 2018 se préparent
La Baule
«Notre ville a une vocation sportive
et entrepreneuriale ainsi qu’une belle expérience
de l’organisation de grands événements»
Sport & Entreprises : Pourquoi la ville de
La Baule s’investit-elle dans ces Jeux nationaux et mondiaux du sport d’entreprise ?
Corinne Denuet : Le sport en entreprise
devient presque une obligation dans l’employabilité de toutes les grandes compagnies. Quand on gère des effectifs, nous
avons tous l’obligation de vouloir leur garantir la possibilité de s’épanouir, de
mieux se connaître et d’être performants.
On voit bien d’ailleurs que ce qui se dégage de plus en plus – que ce soit à
l’échelle nationale ou internationale – est
que le sport réunit et atténue les rapports
hiérarchiques. A ce titre aussi, ces événements sont des rendez-vous réellement
importants.
S & E : Quels sont les atouts de La Baule
dans l’accueil de ces Jeux nationaux et
mondiaux ?
C. D. : Notre territoire est très sportif et très
actif. Ses équipements permettent d’accueillir énormément de disciplines. Nous
disposons aussi d’infrastructures extrêmement performantes avec, notamment, un
aéroport international et une capacité hôtelière de grande qualité. Organiser un
événement de cette envergure n’est, en
outre, possible que si des compétences sur
22 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
place existent. C’est le cas de La Baule qui
a une grande expérience de l’événementiel.
S & E : Quelles sont les dernières grandes
manifestations sportives qui ont été organisées à La Baule ?
C. D. : Nous avons notamment chaque
année, sur notre territoire, le jumping international Longines. A l’occasion de la
Coupe du monde 1998, l’équipe britannique de football a séjourné ici. Pour
l’Euro 2016, cela a été le tour de l’équipe
de Pologne. Nous avons répondu sans
aucun problème à tous les cahiers des
charges liés à ce type de haute compétition
et à l’exigence qui va avec. L’exemple récent du Masters vétérans de tennis montre
également que La Baule sait conjuguer
l’art de vivre ensemble, le bien-être, la
convivialité et la sportivité. Nous sommes
sur un territoire qui a su garder son authenticité et qui bénéficie d’une unité de
lieu toujours très appréciée.
S & E : Quelle est l’origine de cette identité sportive ?
C. D. : Les gens viennent à La Baule pour
se ressourcer. La station balnéaire a été
construite autour d’une idée qui correspond bien à notre ville : bien-être, famille
et sport. Cette complémentarité est notre
image et, de tout temps, nous l’avons toujours cultivée. Au demeurant, lorsque je
rencontre des gens qui viennent à La
Baule sur des projets événementiels, tous,
ou presque, me disent : “Je suis venu à La
Baule quand j’étais petit et c’est là que j’ai
commencé à faire du sport.”
S & E : Comment s’est noué le contact
CAP ATLANTIQUE/AMINE BENHMADE/CLAIRE MAHEUX
Dans deux ans, du 23 au
27 mai 2018, la station balnéaire de la Côte d’Amour accueillera les Jeux nationaux
et mondiaux du sport d’entreprise. Corinne Denuet, directrice générale d’Atlantia
(le palais des congrès de La
Baule), souligne l’enthousiasme de cette ville de LoireAtlantique de contribuer à jumeler, une nouvelle fois, le
sport et l’entreprise.
avec la Fédération française du sport
d’entreprise ?
C. D. : Le président d’Atlantia et maire-adjoint de La Baule, Pierre Sastre, est en
charge de l’événementiel et est très attentif
à la venue de grands événements. En
outre, un de nos conseillers municipaux,
Jean-Yves Lehuédé a été directeur de la
communication de la Fédération française
de football et connaît donc bien le milieu
sportif. Il a rencontré le président Didier
Besseyre qui lui a détaillé les critères d’éligibilité pour accueillir les Jeux mondiaux
et nationaux du sport d’entreprise. Au-delà
de l’indispensable qualité de l’écoute, un
champ de confiance s’est naturellement
établi. La Baule n’a pas été dans la séduction mais dans les propositions concrètes.
CAP ATLANTIQUE/T.LOCQUARD
CLAIRE MAHEUX
VINCENT SARAZIN
La station balnéaire
dispose d’infrastructures
extrêmement
performantes et d’un
environnement très
séduisant.
P. GÉRARD
Corinne Denuet,
la passion du résultat
Nous ne nous sommes pas contentés de
répondre à un cahier des charges, nous
avons voulu aller plus loin avec Didier
Besseyre qui a l’intelligence du collectif.
Ses exigences sont tout à fait à la hauteur
de ce genre de manifestations mais il a
aussi développé des compétences qui
l’amènent à croire qu’il peut optimiser un
événement avec la complicité d’un territoire. Ces objectifs partagés nous ont ouvert des portes. Par exemple, nous nous
sommes demandé : pourquoi les grandes
entreprises ne seraient-elles pas partenaires de ces Jeux ?
S & E : Vous associez toujours sport et entreprises ?
C. D. : Bien sûr. Notre esprit est résolument entrepreneurial comme le montre
aussi notre festival du film Corporate qui
est lié au monde de l’entreprise et à ses valeurs. De plus, notre identité sportive nous
ramène toujours à l’entreprise. Un autre
exemple : la grande école de commerce
Audencia organise depuis trente ans et
pendant trois jours, un triathlon international à La Baule avec ses nouvelles générations, qui, demain, seront à la tête des
plus grandes entreprises françaises. Notre
idée est d’être dans une logique de maîtrise du sujet pour apporter des solutions
et surtout une qualité de services attendue.
S & E : Qu’attend La Baule des Jeux nationaux et mondiaux du sport d’entreprise ?
C. D. : En termes de retombées écono-
Depuis le début de sa carrière professionnelle, la
directrice du palais des congrès de La Baule s’est
toujours attachée à faire sienne cette obligation : il
n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions.
Son efficacité s’est concrétisée successivement chez
3M France, au sein du groupe Lucien Barrière, à la
Cité des congrès de Nantes, et enfin à la direction
d’Atlantia depuis deux ans avec, à chaque fois, une
maîtrise des sujets et un perfectionnisme qui
épatent. Son investissement est total. Elle le dit
haut et fort : elle aime La Baule, elle est y venue
pour travailler et non pas pour un plan de carrière.
Corinne Denuet ne veut que des résultats pour la
ville : « Le rôle de gestionnaire est de répondre à
une ambition, dit-elle. La mienne est que les
activités d’Atlantia servent la destination La Baule
qui compte sur des manifestations de qualité pour
la valoriser. » Les Jeux nationaux et mondiaux du
sport d’entreprise s’inscrivent aussi dans cette
ambition.
Remerciements aussi à…
Marie-Claude Maligne, maire-adjoint en charge des
animations sportives, qui a fédéré les associations
sportives autour du projet, ainsi qu’aux
services techniques et d’animations de la ville,
dirigés par Danièle Margelli.
miques, ce sont des manifestations exemplaires parce que nous allons couvrir tous
les besoins des participants dans un rapport de confiance et d’envie de partager,
même si le maître d’œuvre reste la Fédération française du sport d’entreprise.
Recueilli par Jean-Louis ROMAIN
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /23
ÉVÉNEMENT
Les entreprises se mobilisent en faveur de la diversité, de la mixité et de l’intégration
Les défis
de la Course de la diversité
PAVEL1964/FOTOLIA
C’est la dernière ligne
droite ! Les entreprises parisiennes, mais également
de province, se mobilisent
pour participer à la troisième édition de la Course
de la diversité de Paris, le
mardi 6 septembre 2016.
Cette initiative innovante,
impulsée par la Fédération française du sport
d’entreprise à destination
des entreprises et de leurs
salariés, renforce la cohésion sociale.
« La Course de la diversité met en avant
les valeurs humaines »
Issue d’une famille guinéenne et née à Fréjus, Odiah Sidibé a été
médaillée d’argent sur 4x100 m aux championnats du monde d’Edmonton, au Canada, en 2001 et championne d’Europe, toujours en
relais, l’année suivante à Munich.
Sport & Entreprises : Pourquoi avez-vous
accepté d’être la marraine de la prochaine Course de la diversité ?
Odiah Sidibé : Elle rappelle qu’il faut lutter
contre les discriminations et pour l’égalité
des chances. C’est aussi un événement qui
permet d’encourager la solidarité entre les
femmes et les hommes et ce quelles que
soient leurs différences. La Course de la diversité met en avant les valeurs humaines.
S&E : Dans l’idéal, que représente la diversité ?
24 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
O.S. : La diversité, c’est vivre ensemble
solidairement sans discrimination et avec
des chances égales.
S&E : Vous est-il arrivé d’être victime de
racisme et, auquel cas, dans quelles circonstances ?
O.S. : Le racisme peut se manifester et être
subi sous diverses formes. Dès que nous
portons une différence visible, nous y
sommes potentiellement exposés. C’est
une solution facile pour toucher et faire du
mal à l’autre mais, pour moi, le racisme
est un signe de faiblesse. J’en ai été victime mais cela m’a rendu plus forte.
S&E : Comment avez-vous lutté contre ce
racisme ?
O.S. : Je n’ai pas eu lutter contre, je fais
avec et je le transforme en force.
S&E : Pensez-vous que le racisme recule
dans le monde ?
O.S. : Il y en aura toujours et partout,
même en France.
S&E : Le sport est-il le secteur le plus approprié pour faire accepter et avancer la
diversité dans la société ?
O.S. : Le sport est vecteur de cohésion,
d’amour entre les êtres et il encourage à
vivre ensemble dans la rivalité saine et
constructive. Il contribue à aborder le racisme non pas avec des paroles mais avec
de l’action. Il n’y a rien de plus concret et
de plus vrai que le sport.
Recueilli par Jean-Louis ROMAIN
Le coach
du « mieux-être »
Coach sportif depuis une
quinzaine d’années, Christophe
Ruelle dispense ses conseils
aux particuliers et aux
entreprises pour des remises en
forme ou la préparation
d’événements. Sa méthode qui
mêle sport et nutrition cherche
à s’adapter aux besoins de
chacun. Signe des temps, ses
activités portent de plus en
plus sur le mieux-être au
travail. En contact avec
l’entreprise, il élabore des
programmes pour aider les
salariés à retrouver un équilibre
entre bien manger et bien
bouger. On peut retrouver ses
chroniques sur Ma Chaîne Sport
et Eurosport.
Les conseils
du coach Ruelle
Comme en 2015, le coach sportif Christophe Ruelle assurera
l’échauffement des participants.
Il nous livre ses conseils pour
être le plus en forme possible le
jour J.
I
l arrive un moment où on ne peut plus
reculer. Un collègue a lancé un défi autour de la machine à café, un patron a
inscrit l’entreprise à la Course de la diversité. Et voilà, il est temps de chausser ses
baskets. « Plus on s’y prend tôt, et mieux
c’est. Un grand débutant a besoin de trois
mois d’entraînement », précise le coach
Christophe Ruelle, qui invite d’abord
chaque joggeur en puissance à obtenir un
certificat médical. Le précieux sésame en
poche, un entraînement par-ci, un entraînement par-là ne suffisent pas. « Comptez
trois sorties de vingt à trente minutes par
semaine, puis augmentez progressivement
la durée de ces sorties, poursuit le conseiller. La pratique régulière améliore les qualités physiques mais aussi la volonté. »
Si chacun doit trouver la bonne manière
de se préparer, il existe des règles de base
à retenir. « Pour une séance de trente minutes, on peut faire une douzaine de minutes d’échauffement, une quinzaine de
minutes de course, ainsi que du renforcement musculaire et des étirements en fin
de séance », précise Christophe Ruelle. Un
débutant courra deux minutes, puis se reposera « activement » en marchant trois
minutes. Il répétera ces cycles plusieurs
fois, l’objectif étant d’augmenter le temps
de course au fil des semaines et de diminuer la récupération. Les pièges à éviter ?
« Se fixer des objectifs trop hauts et courir
avec un matériel inadapté », résume le
coach.
Le jour de la course se rapproche. Même
si cela n’est pas forcément obligatoire,
chaque participant a déjà effectué une fois
la distance deux semaines avant le départ.
« Pour un parcours de cinq ou six kilomètres, l’idée est d’effectuer une ultime
séance d’une demi-heure à trois jours de
l’événement et de bien tester son matériel », recommande Christophe Ruelle.
Ça y est, on est prêt ? Reste des détails à
ne pas négliger. La veille au soir, une salade verte ne suffit pas. Privilégiez les
pâtes complètes de préférence. Et le matin
du grand jour, pas question de rater
l’heure de son petit déjeuner : « Il faut le
prendre au minimum deux heures avant »,
avertit le coach qui recommande d’avoir
essayé en amont un menu « spécial
course » à base de céréales complètes et
d’une boisson chaude. Avant le départ, il
ne reste plus qu’à s’échauffer méthodiquement, en suivant les conseils, en direct
cette fois, de Christophe Ruelle.
L’Association française des managers
de la diversité fidèle parmi les fidèles
Depuis son lancement
en 2014, l’AFMD
(Association française
des managers de la diversité) soutient la Course de
la diversité. Cette initiative innovante, impulsée par
la FFSE à destination des entreprises et de leurs
salariés, propose différentes formules (parcours et
classements) et permet à chacun de participer :
femme, homme, senior, junior, en situation de
handicap ou non, sportif ou non, manager ou
non… En 2015, la Course de la diversité a ainsi
mobilisé près de 1 000 coureurs et marcheurs de
25 organisations différentes. L’AFMD a alors
fièrement remis les prix au premier homme et à la
première femme du parcours de 3 km aux côtés de
l’athlète Ronald Pognon. Cette année encore, elle
apporte son soutien à la Course de la diversité qui
porte des valeurs de respect de l’autre, de
solidarité et d’égalité des chances et constitue, par
ailleurs, un puissant levier managérial.
Nicolas BADIOTAL
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /25
ÉVÉNEMENT
Le salon pep’Sport labellisé
La FFSE donne rendez-vous les 14 et 15 septembre
pep’Sport
STOKKETE/FOTOLIA
L’activité physique et la pratique sportive deviennent
des investissements stratégiques pour les ressources
humaines dans l’organisation d’une entreprise. C’est
pourquoi, le premier salon
pep’Sport réunira les professionnels du sport en entreprise les 14 et 15 septembre
au stade Jean-Bouin sous le
haut patronage du Premier
ministre.
26 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
La seconde Semaine européenne du sport (EWoS)
coïncide cette année avec la septième édition de SentezVous Sport (SVS), du 10 au 18 septembre en France.
En tant que membre de la Fédération européenne
du sport d’entreprise (EFCS), et partenaire officiel de
EWoS, la Fédération française du sport d’entreprise
participe activement à ces deux initiatives. Ainsi, le salon
pep’Sport sera labellisé SVS et EWoS afin d’illustrer la
volonté de la FFSE de coller au slogan de la Semaine
européenne : #BeActive.
Le salon à ne pas manquer
pour tout savoir sur le sport et l’activité
physique en entreprise
Les stades parisiens, dont le Parc des
Princes et Jean-Bouin (à droite)
qui accueillera le salon pep’Sport, forment
un ensemble de choix, notamment
pour le sport d’entreprise.
L
e bien-être, la santé, la
qualité de vie sont désormais des enjeux stratégiques de l’entreprise qui doit
faire face à une profonde transformation des modes d’organisation du travail. Dans le village mondial, la compétitivité
et l’innovation sont des exigences absolues. Quatre générations doivent cohabiter sans
s’affronter. Ainsi, l’engagement
ne se décrète pas, il se coconstruit. Dans notre environnement de plus en plus régi par le numérique, l’incertitude est désormais une
composante pérenne et à part entière. La
recherche des talents est décisive, leur motivation devient vitale. C’est pourquoi, la
marque employeur doit être redéfinie et
rayonner par ses salariés. Comment fédérer l’engagement ? Baisser le turn-over ?
Faire fondre l’absentéisme ? Développer la
performance sociale et économique ? A cet
égard, il est démontré que l’activité physique et le sport font diminuer l’absentéisme de 25 %, en générant de 1,5 à 3 %
de retour sur investissement après trois
années.
Entreprises, organisations publiques ou
privées, fédérations sportives ou clubs, directeurs généraux, directeurs des ressources humaines, directeurs et responsables de formation, des relations sociales,
du handicap et de la diversité, de la qualité
de vie au travail, de l’organisation, managers, responsables de la santé et du bienêtre de vos collaborateurs : réservez d’ores
et déjà les 14 et 15 septembre dans votre
agenda et soyez nombreux à venir partager vos expériences, participer aux conférences et aux animations sportives au
salon pep’Sport. Le monde du sport d’entreprise, c’est bien plus que du sport… ■
Le salon pep’Sport dans le détail
Lors de tables rondes, de
conférences ou de prises de paroles, de
nombreux sujets seront analysés et débattus dans le cadre du lien entre le sport
et la responsabilité sociale de l’entreprise :
l Euro 2016, JO, mondiaux 2017 : quel
engagement d’entreprise pour quelle performance ?
l Comment le sport irrigue-t-il le projet
de l’entreprise ?
l Quand le sport incarne la diversité…
l Le sport au carrefour des entreprises et
des territoires… – Dans quelle mesure
l’entreprise à travers le sport et l’activité
sportive peuvent-elles s’approprier les
grands enjeux internes : diversité, handicap, management…
l Paris 2024, quels changements dans
l’entreprise ?
l
Du rugbyman au chef d’entreprise avec
Sébastien Chabal.
l Et si les émotions étaient un levier de
management (interview de Christine
Arron).
l Quelle alchimie sportive pour fabriquer
de la performance sociale et économique ?
Plusieurs autres thèmes seront également
abondamment traités au cours de ces deux
journées :
Le handicap, une force pour l’entreprise ;
Quand le sport s’invite dans la stratégie
des entreprises ; Du fitness au bien-être au
travail ; Créer le lien social entre vos collaborateurs et valoriser sa marque : focus
sur les courses d’entreprises ; Le sport,
une autre manière de manager ; Promouvoir le sport-santé/bien-être au travail :
quels facteurs clés de succès ; Quels indicateurs de qualité de vie au travail pour
quelle performance ? La santé en entre-
prise : prévenir et guérir les risques physiques et psychologiques ; Pratiquer une
activité physique pour réduire l’absentéisme ; Les nouveaux usages du sport en
entreprise pour la formation professionnelle ; L’impact du digital dans le sport en
entreprise ; Quand le sport s’adapte aux
besoins de l’entreprise.
l En libre accès à tous les visiteurs, des
animations et des ateliers sportifs de
découverte seront assurés sur le parvis
du stade Jean-Bouin par la Fédération
française du sport d’entreprise et d’autres fédérations, des sportifs et des prestataires.
l Toutes les innovations, tant technologiques que sociétales, dont les meilleures
start-up du sport (e-santé, concepts innovants, marketing du sport) et objets
connectés seront présentées en partenariat avec Paris & Co Le Tremplin.
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /27
ÉVÉNEMENT
La Fédération française du sport d’entreprise à la barre
Les premières
Voiles
de l’Entreprise
Naviguer est une expérience
avant tout humaine
ALEXANDERNIKIFOROV/FOTOLIA
La Fédération française du sport d’entreprise a créé les
premières Voiles de
l’Entreprise qui auront lieu les 21 et
22 octobre prochain
à Saint-Tropez.
28 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
CHRISTOPHE BAUDOT/FOTOLIA
Q
uoi de mieux qu’un voilier pour
éprouver et développer le vivre
ensemble quand l’espace est limité ? Quoi de mieux encore qu’un environnement aussi incertain que la mer et
ses vents pour rapprocher les êtres humains et leur faire ressentir la nécessité
d’être solidaires ? La Fédération française
du sport d’entreprise a le vent en poupe.
Elle s’intéresse aussi bien au bien-être des
salariés qu’à ses impacts positifs sur la
performance des entreprises.
Déjà organisatrices de nombreuses compétitions et rencontres, la FFSE a voulu
abolir d’autres distances, faire tomber
d’autres barrières, pénétrer d’autres territoires, convaincre et conquérir d’autres
publics. En figure de proue de ses premières Voiles de l’Entreprise : la confiance
et la cohésion. « Générer la performance,
c’est développer l’agilité, la résilience, l’engagement et l’innovation, dans un climat
de confiance et de bien-être, telles sont des
priorités stratégiques de toute organisation », explique Catherine Carradot, directrice générale de FFSE Lab.
Le propos, plus que jamais, fait ricochet.
En effet, dans l’entreprise devenue un écosystème, si les talents – issus de quatre générations différentes – ont envie d’initiatives, ils vont donner le meilleur d’euxmêmes et rendre leur organisation agile,
créative et innovante. Les managers sont
leurs leaders. Ils écoutent et accompagnent leurs coéquipiers dans un environnement incertain où les objets connectés
régissent de plus en plus leur vie.
Dans ce contexte, la légitimité managériale
n’est plus fonction ni du titre, ni de compétences affichées, ni encore de la déten-
En organisant les première Voiles de l’Entreprise
à Saint-Tropez, la FFSE leur a donné
une forte dimension symbolique en choisissant
un cadre qui réunit esprit d’entreprise,
performance et réussite.
tion de l’information puisque celle-ci est
accessible à tous.
L’ère de l’intelligence est née. En effet, le
manager est maintenant davantage reconnu pour sa capacité à attirer et à fidéliser les talents, à libérer l’énergie créatrice
de chacun, sans qu’il ait besoin de recourir
à la règle. S’instaure et se développe alors
le travail en confiance et en équipe.
Pour honorer ce sujet, la Fédération française du sport d’entreprise donne rendezvous aux directeurs de ressources humaines et directeurs généraux d’entreprise
au mois d’octobre dans la plus belle baie
d’Europe : Saint-Tropez. La voile, plus que
■
du sport.
Le programme des premières Voiles de l’Entreprise
Vendredi 21 octobre
Thème de la journée :
La confiance
l 9 h - 11 h : Accueil à la Société nautique de Saint-Tropez
et confirmation des inscriptions
l 12 h : Briefing
l 14 h : Mise à disposition sur l’eau
l A partir de 19 h :
- Debriefing de la journée avec les conférenciers
- Cocktail dînatoire
- La dernière séance : Quand l’émotion inspire le management.
Samedi 22 octobre
Thème de la journée :
L’engagement pour la performance
l
9 h : Briefing
11 h : Mise à disposition sur l’eau
l A partir de 19 h :
- Debriefing par les conférenciers
- Remise des trophées par MM. A Beaufils, président de la
société nautique de Saint-Tropez, Y. Lagane, président du
l
Yacht-Club de France, J.-P. Champion, président de la Fédération française de voile, D. Besseyre, président des Fédérations française, européenne et mondiale du sport
d’entreprise
- Cocktail dînatoire avec les conférenciers et les invités
d’honneur
Les conférences seront animées par Xavier Boute, professeur à HEC et directeur de l’enseignement militaire supérieur, scientifique et technique (EMSSTT), Nicolas Hénard,
double champion olympique de voile (catégorie Tornado)
en 1988 et 1992 et chef d’entreprise, Hervé Serieyx, auteur
de « La Confiance : mode d’emploi » et « Boussoles pour
temps de brume », qui partageront leurs/vos retours d’expériences et échangeront avec vous sur le rôle essentiel de
la confiance dans la performance des organisations.
Contact organisation-partenariat :
Catherine Carradot :
[email protected] ; tél. : 06 38 18 21 73
Contact participation :
Eliane Serve :
[email protected] ; tél. : 06 64 40 38 96
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /29
ÉVÉNEMENT
Le sport, outil stratégique pour les entreprises
Quelles réponses
aux enjeux
de ressources humaines ?
Pleines
lignes
SPORT ET ENTREPRISE :
QUELLES RÉPONSES
AUX ENJEUX DE RESSOURCES
HUMAINES ?
BONNES PRATIQUES, TÉMOIGNAGES ET PERSPECTIVES
1
A Roland-Garros a été officiellement présenté l’ouvrage collectif de la commission RSE de
Sporsora : Sport et entreprise :
quelles réponses aux enjeux de
ressources humaines ? Des entreprises ont témoigné, des
champions ont fait part de leur
expérience, Didier Besseyre,
président de la Fédération française du sport d’entreprise, est
intervenu.
Un ouvrage destiné aux entreprises
et à leurs salariés afin de les aider
à atteindre l’excellence.
E
n préface, Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports, insiste sur les valeurs communes partagées par le monde du sport et de
l’entreprise : la recherche de la performance, la culture du résultat, l’engagement, le travail en équipe. « Pourtant, s’ils
se croisent souvent et parfois même fusionnent, remarque-t-il, ces deux mondes
ont encore beaucoup de projets à développer pour mieux se connaître et bénéficier
chacun de la complémentarité de leurs
atouts respectifs. »
De son côté, Laurent Damiani, président
de Sporsora, met en avant « le potentiel
encore sous-utilisé du sport alors même
que les hommes et les femmes de l’entreprise en sont les principaux actifs » […] Et
il ouvre le débat : quelles passerelles peuton développer entre politique de sponso-
Les missions
de Sporsora
« Nous avons la conviction que le
sport peut et doit servir la
responsabilité sociétale des
entreprises », indique Laurent
Damiani. Créée en 1994, l’association
s’est fixé comme objectifs de
Laurent Damiani,
promouvoir une communauté
président de Sporsora. responsable, d’optimiser en efficacité
et en coût les investissements des marques dans le sport et
de développer le marketing sportif comme outil de
communication, mais également de management et
d’innovation. La Fédération française du sport d’entreprise
est partenaire de Sporsora.
ring, intégration de sportifs de haut niveau, pratique sportive et enjeux de ressources humaines ?
Plusieurs axes de réponses sont méticuleusement développés en 115 pages : l’attraction des talents, l’engagement des collaborateurs, le potentiel de leur développement, leur santé et leur bien-être, ainsi que
l’égalité des chances.
Le livre relève aussi que le sport est un
outil de séduction auquel les entreprises
ont recours dans leur stratégie de recrutement et d’attraction des talents. Fleurettiste plusieurs fois médaillée et ingénieure
aérospatiale, Astrid Guyart relaie : « C’est
une véritable émulation en interne qui devient possible car si vous avez la chance
d’avoir un sportif de haut niveau dans vos
équipes, nul doute qu’il saura attirer les
meilleurs pour mener à bien les objectifs
fixés. À titre personnel, on m’a ainsi souvent confié que j’étais un “accélérateur de
particules” et qu’on avait “envie de travailler avec moi”.»
Kea & Partners ont recruté le nageur Yannick Agnel. « Les sportifs de haut niveau
rassemblent des caractéristiques que l’on
aimerait trouver chez des dirigeants ou
des cadres supérieurs : pugnacité, courage,
détermination, ambition et humilité, esprit
de compétition, recherche de l’excellence… », argumente le cabinet de conseil
en stratégie.
L’ouvrage de la commission RSE de Sporsora entend justement favoriser la cohésion des équipes, stimuler l’innovation et
développer le potentiel des collaborateurs.
« Le sport, en tant que pratique, aide à renforcer les trois dimensions de l’attachement émotionnel à l’entreprise : le sentiment d’appartenance, la chaleur des
dialogues au sein de l’organisation et l’excitation liée au quotidien professionnel »,
explique Thierry Lardinoit, professeur associé à l’Essec.
Jean-François Toussaint, du Haut Conseil
de la santé publique, ajoute : « L’implication dans des programmes de santé influence aussi l’attractivité de l’entreprise
auprès des jeunes talents. » Reste l’égalité
des chances en entreprise réclamée par
tous mais encore trop rarement appliquée.
« Le sport permet d’aborder la différence
en même temps que le dépassement de
soi », résume Stéphane Houdet, grand
champion de tennis en fauteuil roulant.
« C’est un excellent moyen de montrer
qu’il est possible de faire plus avec
moins. »
Jean-Louis ROMAIN
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /31
EN DIRECT
La Fédération française
du sport d’entreprise sur tous les fronts
MERCREDI 30 MARS 2016
MAISON DE LA CHIMIE
6es RENCONTRES PARLEMENTAIRES
POUR LA SANTÉ AU TRAVAIL
LE
AU TRAVAIL :
contrainte ou opportunité d’efficacité ?
Le printemps a été particulièrement
propice à la promotion des actions de
la FFSE dans les différents cercles
économiques, sportifs ou de santé.
Le 30 mars dernier, à la Maison de la Chimie à Paris, la Fédération française du
sport d’entreprise était partenaire des
6es Rencontres parlementaires pour la
santé au travail, présidées par Régis Juanico, député de la Loire, et Jean-Frédéric
Poisson, député des Yvelines. Thème évoqué : « Le bien-être au travail : contrainte
ou opportunité d’efficacité ? ». La viceprésidente de la FFSE, Marie-Christine
Oghly, est intervenue pour évoquer les
enjeux entre sport et performance sociale
et économique pour l’entreprise.
Le lendemain, le président de la Fédération française du sport d’entreprise, Didier Besseyre, a répondu à l’invitation
d’Harmonie Mutuelle qui proposait un
« Club Performance Santé » devant 1 500
personnes à Tours. Cette conférence sur
le thème « Bien-être et travail » était présentée par Michel Cymes, célèbre animateur du Journal de la Santé. Didier Besseyre y a rappelé l’approche originale de
la FFSE en matière de sport-santé/bienêtre et a insisté sur les dangers de la sédentarité ainsi que l’incitation faite aux
salariés à adopter des modes de vie plus
actifs.
Puis, le 5 avril, les chambres de commerce
et d’industrie du Val-d’Oise, de SeineSaint-Denis et de Seine-et-Marne organisaient un petit déjeuner de présentation de
l’Euro 2016 de football. Devant les partenaires économiques de ces territoires,
Alban Caouren, élu de la FFSE et secrétaire général du comité départemental
du Val-de-Marne, a
exposé les actions de
la Fédération et détaillé les bénéfices liés
à la pratique de l’activité physique au sein
d’une entreprise.
De son côté, le directeur technique national, Frédéric Delannoy, est intervenu à
Nantes auprès du Comité régional olympique et sportif des
Pays de la Loire qui consacrait une soirée
de discussions au sport d’entreprise. En
duo avec Jean-Pierre Mougins, vice-président du CNOSF, lequel commentait l’étude
Goodwill, Frédéric Delannoy a décrit les
actions concrètes que la FFSE met en
œuvre avec les fédérations partenaires.
Enfin, le 10 mai, Sébastien Rimetz, élu de
la FFSE, a répondu à l’invitation de la
chambre de commerce et d’industrie du
Une licence DUO FFSE-Sport pour tous
C’est la première fois que deux fédérations, la FFSE et
la Fédération française sport pour tous, se réunissent
pour créer une licence commune : la licence DUO.
Au tarif de 27 euros, elle peut être saisie
directement sur notre site intranet, via www.ffse.fr.
Ce sésame ouvre la pratique à un grand nombre
d’activités et d’événements portés par la Fédération
française du sport d’entreprise, la Fédération
française sport pour tous et leurs partenaires.
Dans un esprit de convivialité et de sportivité, la
licence DUO est un excellent tremplin vers l’accès à
la pratique en compétition ou de loisir, de la
découverte à la formation. Avec un objectif commun
aux deux fédérations : le bien-être associé à
la pratique sportive.
32 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
Présidées par
Régis Juanico
Député de la Loire
La santé
au travail était
le thème des
sixièmes Rencontres
parlementaires.
Jean-Frédéric Poisson
Député des Yvelines
AVEC LE PARTENARIAT INSTITUTIONNEL DE
Didier Besseyre et Michel Cymes lors de la conférence
sur «Bien-être et travail».
Lot pour une conférence organisée à Cahors sur le thème du sport au service des
pratiques managériales de l’entreprise.
Lors de son intervention ont notamment
été exposés l’apport du sport pour une
stratégie « RH » performante et les bonnes
pratiques en matière d’activité physique
en entreprise pour engager et intégrer au
mieux les collaborateurs.
Des passes décisives
pour l’emploi à Lyon
« Courons
vers l’emploi »
A quinze jours du début de l’Euro
2016, Didier Besseyre, président de la
FFSE, est intervenu au siège de la Fédération française de football (FFF)
lors d’un dîner consacré à l’insertion
professionnelle des jeunes en entreprise par la pratique sportive, en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la
Formation professionnelle et du Dialogue social.
Précédé d’un séminaire relatif aux grands
événements sportifs comme tremplins
pour l’emploi des jeunes, ce rendez-vous
du «Cercle jeunes destination entreprises » (CJDE) a réuni, le 25 mai, des représentants du monde économique, de la
formation professionnelle (OPCA) ainsi
que de la FFF et des missions locales, à
l’invitation de Jean-Paul Dupré, député
de l’Aude, président du Conseil national
des missions locales (CNML) et du CJDE.
Rappelons que celles-ci sont chargées de
l’insertion socioprofessionnelle des
jeunes de 16 à 26 ans sortis du système
scolaire.
Didier Besseyre a souligné l’engagement
de la FFSE auprès de ce réseau, concré-
De gauche à
droite : Denis
Trossat, trésorier
de la Fédération
française
de football,
Jean-Paul Dupré,
président du CJDE
et du CNML,
Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la
Formation professionnelle et du Dialogue social.
tisé par le dispositif «Courons vers l’emploi». Cette opération, très innovante,
permet aux jeunes, accompagnés au titre
du programme gouvernemental « Garantie jeune », de se remobiliser par des pratiques sportives adaptées à leur niveau
et basées sur l’assimilation de comportements qui sont autant de compétences
demandées en emploi : capacité à travailler en équipe, ténacité dans l’effort en
vue de la performance, respect des
consignes, etc.
«Courons vers l’emploi» connaît un démarrage très encourageant, après une
phase expérimentale probante avec les
missions locales de Saint-Omer et de
Limoux. En effet, après quelques mois de
fonctionnement, plus de 200 jeunes ont
bénéficié du dispositif, une augmentation
rapide étant à prévoir d’ici fin 2016 avec
l’entrée dans ce programme d’une dizaine de missions locales, avant un déploiement général visé en 2017.
La FFSE sur les greens
Dans le cadre du développement des pratiques d’activités physiques ou sportives
au sein des entreprises, la Fédération
française du sport d’entreprise (FFSE) et
Blue Green, numéro 1 de la gestion de
parcours de golf, ont conclu un partenariat national destiné aux 2 000 entreprises
adhérentes à la FFSE. Cet accord se traduit par la mise en avant d’offres dédiées
aux golfeurs en entreprises, mais également d’offres à destination des salariés
des entreprises qui souhaitent découvrir
et apprendre le golf.
De surcroît, il est prévu d’organiser, à partir de septembre et lors des trois prochaines années, une compétition européenne sur des golfs de la région
Le partenariat a été signé par le président
de Blue Green, Gaëtan Maëtz, et Didier Besseyre,
en présence de Jean-Lou Charon, président
de la Fédération française de golf, et de Catherine
Carradot, directrice générale de FFSE Lab.
bordelaise et de la Côte d’Azur. Chaque
tournoi qualifiera des participants à la finale qui aura lieu dans la région parisienne durant l’Open de France, auquel les
joueurs d’entreprises pourront assister
Le 1er septembre, à Lyon se déroulera le « Premier
Footworking, passes décisives pour l’emploi ». Ce
tournoi national de football s’adresse à des femmes
pratiquant ce sport en entreprise et à de jeunes diplômées en recherche d’emploi, également footballeuses. Conçu et organisé conjointement par l’association Foot d’Elles et la Fédération française du sport
d’entreprise, il réunira une douzaine d’équipes féminines issues des régions lyonnaise et parisienne. Les
participantes auront deux challenges à relever : sportif
mais aussi à visée professionnelle puisque chaque
équipe devra profiter des rencontres pour collecter
un maximum de contacts et d’informations sur les
métiers et les entreprises participantes. Ce « Networking » (fait de se constituer un réseau et de
savoir en tirer parti notamment dans un but professionnel) préfigurera le lancement du premier réseau
féminin de footballeuses actives, composé de femme
diplômées, en poste ou en passe de l’être. Cette
manifestation devrait avoir lieu chaque année dans
une ville d’accueil différente.
Le football d’entreprise
s’en est donné à cœur joie à Clichy
Le samedi 21 juin, le stade Nelson-Paillou de Clichy
accueillait le premier tournoi interentreprises de football à 7, organisé en collaboration avec la Fédération
française du sport d’entreprise pour célébrer l’Euro
2016 en France. Après un tirage effectué par le maire
de la ville, Rémi Muzeau, et Laura Flessel, quintuple
médaillée olympique et six fois championne du
monde à l’épée, le tournoi pouvait commencer sous
le soleil avec vingt-six matches joués dans la bonne
humeur et fair-play. Les équipes de la mairie de
Clichy, de la Banque de France, de l’entreprise KMSI
(société de services en ingénierie informatique) et
de Football Loisir Amateur ont conquis leur place en
demi-finales. La victoire revenant finalement à Football Loisir Amateur. Les médailles ont été remises
par Rémi Muzeau en présence du président de la
FFSE, Didier Besseyre.
comme spectateurs (plus d’informations
sur www.ffse.fr).
Ce partenariat a été signé sur le stand
Blue Green lors du Salon du golf, le vendredi 18 mars, en présence de Jean-Lou
Charon, président de la Fédération française de golf, Didier Besseyre, président
de la FFSE, Catherine Carradot, directrice
générale de FFSE Lab et Gaëtan Maëtz,
président de Blue Green.
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /33
Sport, santé et entreprises
Travail
sur écran
Attention
à la
fatigue
visuelle
CONTRASTWERKSTATT/FOTOLIA
Maux de tête, yeux rouges ou irrités… Un usage intensif de l’ordinateur au travail peut entraîner une fatigue des
muscles oculaires. La
solution est souvent de
faire une rééducation
chez un orthoptiste.
C
ela fait maintenant près de trente
ans que Juliette est journaliste dans
un quotidien national. Et comme
beaucoup de ses collègues, elle passe la
plus grande partie de son temps assise à
son bureau, les yeux rivés à son ordinateur. Ce qui n’est pas sans conséquence. A
plusieurs reprises, ces dernières années,
Juliette a souffert de fatigue visuelle. « Cela
se manifeste le soir par un mal de tête et
une forte fatigue. Parfois, j’ai la sensation
qu’on m’a donné un coup de poing dans
chaque œil. Physiquement, il n’y a rien
d’apparent mais j’ai la sensation que mes
yeux sont gros et gonflés », raconte-t-elle.
Face à ces symptômes, Juliette est allée
voir son ophtalmologue qui l’a envoyée
faire des séances de rééducation chez un
orthoptiste. « J’ai suivi douze séances,
deux fois par semaine, explique-t-elle. Ces
séances sont courtes, environ dix à quinze
minutes. C’est assez fatigant car on fait
travailler les muscles oculaires. Mais c’est
34 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
très efficace. Dès la première séance, je me
suis sentie mieux. »
A l’image de Juliette, de nombreux salariés passent une bonne partie de leur
temps face à un écran. « En 2005, plus de
16 millions de salariés en France étaient
utilisateurs d’informatique. Dans le secteur tertiaire, le pourcentage de salariés
travaillant sur écran au moins vingt heures
par semaine est passé de 14,5 % en 1994
à 25,2 % en 2003. Il est resté inchangé en
2010. Toutefois, chez les cadres supérieurs
ce pourcentage a continué à augmenter »,
souligne l’INRS, un institut qui s’occupe
de santé et de sécurité au travail.
« S’il n’a pas été démontré que le travail
informatisé pouvait engendrer des pathologies visuelles, travailler devant un écran
pendant plusieurs heures d’affilée peut entraîner une fatigue visuelle », ajoute
l’INRS. Les symptômes ressentis sont de
natures variables : une sensation de lourdeur des globes oculaires, des rougeurs,
des picotements, des éblouissements, une
myopie temporaire, des yeux secs, des
maux de tête… « Il s’agit de motifs de
consultation fréquente. Et la première
chose à faire, face à ce type de plainte, est
de vérifier si le patient n’a pas besoin que
sa vue soit corrigée en adaptant ses lunettes. Car bien souvent, cette fatigue est
liée à un problème de correction », indique
le professeur Gilles Renard, directeur
scientifique de la Société française d’ophtalmologie (SFO).
Toutefois, dans certains cas, il se confirme
que les troubles sont liés à une fatigue des
muscles oculomoteurs. « Il s’agit des muscles qui sont chargés, pour la vision de
près, de faire converger les deux yeux afin
qu’ils regardent à la même distance », explique le professeur. « Autour de chaque
œil, il y a six muscles oculomoteurs. Et
pour ce travail d’attention visuelle, face
à l’écran, ce sont les muscles latéraux
qui vont surtout être sollicités », précise
Les bons réflexes à adopter
pour se reposer les yeux
l
Faire des pauses régulières. C’est indispensable pour permettre aux muscles oculaires de se reposer. « On peut conseiller
de faire une pause au moins toutes les
heures et de rester les yeux fermés pendant une minute », indique le professeur
Renard. De son côté, Raphaël Amar, orthoptiste, recommande de regarder régulièrement quelque chose au loin, par
exemple par la fenêtre, pour permettre de
relâcher un peu le travail de convergence
que font les yeux face à l’écran. « Il est
utile de le faire pendant vingt secondes
toutes les vingt minutes ou pendant cinq
minutes toutes les heures et demie », préconise-t-il.
l Eviter les éblouissements sur l’écran. Il
faut éviter d’avoir les reflets d’une lampe
ou de la lumière du jour sur l’ordinateur.
l Bien positionner son ordinateur. Il doit
être placé droit devant l’utilisateur, légèrement en arrière (15 à 20°), à une distance
de 50 à 70 cm. « Ainsi installé, l’écran se
situe dans la zone centrale du champ visuel où l’image est la meilleure. Le haut
de l’écran doit être au même niveau que
celui des yeux. En cas de port de verres
Raphaël Amar, orthoptiste à l’Hôpital américain de Paris et à la Clinique de la vision
à Paris.
En cas fatigue des muscles oculomoteurs,
le patient peut se voir prescrire de la rééducation chez un orthoptiste. « Le but est de
refaire travailler les muscles. C’est la même
chose que d’aller chez un kiné après une
fracture », souligne l’orthoptiste. « En dix
à douze séances, on va améliorer la capacité des deux yeux à converger ensemble.
Et, dans 70 à 80 % des cas, on améliore le
confort visuel des patients », indique-t-il,
en précisant que ces séances sont remboursées lorsqu’elles sont prescrites par un
ophtalmo et réalisées chez un orthoptiste
conventionné avec l’Assurance maladie.
« Avec cette rééducation, on corrige en général les choses de manière définitive. Et
le plus souvent, on ne revoit pas le patient », ajoute Véronique Serin, secrétaire
du Syndicat des orthoptistes de France.
progressifs ou de lentilles, l’écran doit être
placé plus bas », indique l’Association nationale pour l’amélioration de la vue
(Asnav) .
l Bien utiliser son ordinateur portable.
Pour les personnes qui travaillent avec un
ordinateur portable, l’Asnav conseille de
disposer d’un écran secondaire afin
« d’éviter d’avoir la tête penchée et de se
retrouver dans une position inconfortable ».
l Ne pas avoir les yeux trop secs. Les personnes qui travaillent sur écran ont souvent la sensation d’avoir les yeux secs.
« Le plus souvent, cela est lié à la climatisation », indique le professeur Renard.
Mais cela peut être dû au fait que, face à
un écran, on constate une diminution de
la fréquence des battements des paupières
qui permettent de déposer des larmes sur
la cornée et de l’hydrater. Selon l’Inserm,
la fréquence des battements est de huit
par minute devant un ordinateur contre
quinze par minute en moyenne. Il faut
donc boire beaucoup d’eau et, si nécessaire, utiliser des larmes artificielles sur
prescription d’un ophtalmo.
■
Expérience
Le yoga des yeux,
une technique nouvelle
Orthoptiste à Paris, Nathalie Ballot-Léna
voit régulièrement des patients souffrant
de fatigue visuelle. Et comme ses
confrères, elle pratique des séances de
rééducation prescrites par un
ophtalmologue. « Mais il m’arrive aussi de
voir des patients ayant un problème de
fatigue lié
à un travail sur écran, qui ne relève pas
véritablement d’une rééducation
classique », explique-t-elle, qui leur
propose alors une autre solution : le yoga
des yeux. « Cela est aussi utilisé dans
certains cours de yoga. L’objectif est faire
pratiquer quelques exercices de relaxation
et de détente visuelle. L’avantage est qu’il
s’agit d’exercices simples que la personne peut
ensuite refaire sans problème », indique
l’orthoptiste, aujourd’hui désireuse de proposer
cette méthode dans les entreprises. « En fait,
plusieurs de mes patients ont parlé de cette
méthode à leurs collègues de travail. Ils font
désormais ces exercices ensemble. Et cela m’a
donné l’idée de proposer des cours collectifs,
par exemple à l’heure du déjeuner ».
P. B.
Nathalie Ballot-Léna
préconise
des exercices de
relaxation et
de détente visuelle.
Pierre BIENVAULT
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /35
MAX TOPCHII/FOTOLIA
Grand stade
L
e vélo, c’est économique. Son achat
s’amortit très rapidement. Son entretien est beaucoup moins onéreux que celui d’un véhicule motorisé.
Pas de frais de carburant, ni de parking.
Avec une durée de vie de dix ans pour
200 euros maximum d’entretien par an,
il est de loin le moyen de locomotion le
plus économique. Depuis le 1er janvier, les
usagers utilisant leur bicyclette pour se
rendre à leur travail peuvent même prétendre à une indemnité kilométrique. Pas
systématique, ce nouveau dispositif qui
alloue 0,25 euro au km est au bon vouloir
de l’employeur.
Le vélo est bon pour la santé. De nombreuses études médicales le prouvent,
une pratique quotidienne du vélo contribue à rester en bonne santé.
À l’heure où les accidents
cardio-vasculaires sont
8
l’une des principales causes de mortalité,
les personnes qui se déplacent à vélo augmentent leur espérance de vie. 50 % de
risques d’infarctus seraient réduits par la
pratique du vélo. Elle aide aussi à lutter
contre le cholestérol, soulage les maux de
dos et renforce l’articulation du genou. En
outre, si pédaler fait essentiellement travailler les jambes, et plus particulièrement les quadriceps, les ischio-jambiers,
les mollets ainsi que les muscles fessiers,
le fait de se tenir à un guidon fait également appel aux abdominaux, aux pectoraux, aux bras et au dos. Enfin, le vélo
étant un sport porté,
il n’est nullement
bonnes raisons
de faire du
Populaire au début du siècle
dernier, la bicyclette est en
train de vivre une seconde
jeunesse. De plus en plus utilisé comme moyen de locomotion en milieu urbain, le
vélo est aussi un sport et un
loisir que l’on peut pratiquer
à tout âge. Voici huit bonnes
raisons de succomber au
charme de la petite reine.
36 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
VÉLO
traumatisant pour les articulations. Il permet de lutter contre la cellulite et peut réduire les problèmes d’embonpoint.
Il donne un moral d’acier. Le vélo donne
la pêche. Au bout d’un certain temps, il
vous plonge dans un état euphorique
grâce aux endorphines, ces hormones du
bonheur que le cerveau sécrète. Véritable
séance de relaxation, il aide à évacuer le
stress. C’est aussi un rendez-vous avec
soi-même, affranchi de tout objet addictif,
il facilite la méditation.
Il est idéal pour se déplacer plus vite en
ville. En milieu urbain sur des trajets inférieurs à 6 km, le vélo est le moyen de
locomotion le plus rapide. Le développement des mesures mises en place pour fa-
Et si vous passiez au vélo électrique ?
voriser la pratique du vélo en ville va
dans ce sens.
Sa pratique est écologique. Le vélo n’émet
aucun gaz à effet de serre ou toxique, aucune nuisance sonore, et n’impose aucune infrastructure démesurée et destructrice du cadre de vie. Il augmente la
qualité de vie de tous et n’a aucun impact
nuisible sur l’environnement. En outre,
contrairement aux idées reçues, le vélo
expose moins à la pollution que les automobilistes car il fait éviter les tunnels et
voies à fort trafic et place plus en hauteur
des pots d’échappement.
Il aide à rester jeune. Robert Marchand,
doyen des cyclistes français, a célébré
en novembre dernier ses 104 ans.
Il n’y a donc pas d’âge pour
faire du vélo en loisir ou en
compétition puisque notre vétéran détient le record du monde
de l’heure sur piste des centenaires avec 27 km parcourus en
une heure.
Le vélo se pratique partout. Contrairement à d’autres sports, une route ou
un chemin pour le VTT suffisent pour
pratiquer. Pas besoin d’infrastructure spéciale comme un stade ou un gymnase. A
l’instar du jogging, une fois sorti de chez
soi on est déjà en action. La pratique est
facilitée par les itinéraires balisés, soit par
des clubs soit par des organismes de tourisme. Il est possible d’équiper son vélo
d’un compteur GPS et de tracer ses propres parcours.
C’est un passeport pour l’aventure. Le
vélo est le meilleur moyen de locomotion
pour découvrir son quartier, sa ville, son
département, son pays et le monde. Tout
cela à la force du jarret ! La liberté qu’il
procure est immense à condition de posséder un minimum de condition physique. Symbole de liberté, de simplicité,
d’authenticité, le vélo est aussi
un symbole de paix. Où
qu’il aille, un cycliste sera
toujours bien accueilli.
Autre avantage : il peut
être pratiqué en famille.
Jean PIBOUL
Le vélo électrique est une excellente alternative
à la bicyclette pour se rendre en milieu urbain.
En effet, l’assistance vous permet de rejoindre votre
bureau sans transpirer en vous déplaçant à une
vitesse maxi de 25 km/h. Au retour, rien ne vous
empêche de passer votre vélo en mode traditionnel
pour accomplir votre dose quotidienne de sport.
Le marché s’oriente aussi sur le secteur du loisir. En
montagne, les VTT électriques connaissent un
véritable succès.
Le vélo à partir de 40 ans ?
L’avis du docteur Pascal Rivat,
ex-médecin du Tour de France :
« Tout effort effectué sur un vélo à partir de la
quarantaine peut présenter des risques, que ce soit
dans le cadre d’une reprise de l’activité pour les
anciens cyclistes ou bien pour les nouveaux
pratiquants. En raison de la durée de l’effort, des
changements de rythme et de l’intensité de l’effort,
je vous recommande de réaliser une épreuve
d’effort maximale sur bicyclette ergométrique avec
enregistrement de l’électrocardiogramme.
L’épreuve d’effort permet de détecter un éventuel
problème cardiovasculaire, d’estimer la
consommation maximale d’oxygène (VO2max),
de déterminer les seuils de fréquence cardiaque
correspondant à l’aérobie et l’anaérobie (aisance
respiratoire ou zone rouge) et de donner
des conseils pratiques pour l’entraînement
(endurance, fractionné). »
2
e
C’est le classement
de la France, derrière
l’Allemagne, en tant
que destination mondiale pour
le tourisme à vélo, selon une
étude de la Direction générale
des entreprises qui a pris en
compte l’année 2014. En outre,
les dépenses journalières des
touristes à vélo vont de 65 à
105 euros.
4/sport & entreprises N°125 juillet 2016 /37
Oui, c’est possible
Champion de tennis
de table, Vincent Boury
marque des points
dans tous les domaines.
Vincent Boury : toujours au service
Palmarès
Le champion paralympique n’est pas seulement un pongiste multimédaillé.
C’est aussi un coach bardé de diplômes qui œuvre à la cohésion des équipes
et veut faire évoluer le regard sur les professionnels handicapés.
V
incent Boury est un homme disert. Sur
la compétition, sa reconstruction après
l’accident qui l’a condamné à se déplacer en fauteuil roulant à 18 ans, sur ses nombreuses médailles en tennis de table, sur ses
études d’ingénieur et de scientifique, sur son activité professionnelle… Bref, sur tous ces pans
de vie où s’investir sans compter lui a réussi,
poussé par une seule devise : « A donf!»
Mais le champion paralympique sait aussi manier les formules toutes simples : « Mon métier
est d’amener les gens à être meilleurs. » Concrètement, quand il n’est pas raquette en main, Vincent Boury accompagne des équipes et réalise
du coaching individuel auprès de managers et
de sportifs. Il a développé des séminaires pour
renforcer la cohésion d’équipe – « La bienveillance amène la confiance, qui déclenche la performance » est son credo. Et prodigue ses
conseils sur la résilience, – « Transformer la difficulté en opportunité » – et le dépassement collectif à de nombreuses entreprises.
Doctorat en sciences cognitives, formation poussée et reconnue en coaching lui ont donné l’as-
38 /sport & entreprises N°125 juillet 2016
sise théorique. Mais pour élaborer sa méthode,
aider à « se focaliser sur ce qui fonctionne, pas
sur ce qui fait défaut », ce quarantenaire puise
dans son expérience de plus de vingt ans autour
des tables de ping-pong et des podiums. Vincent
Boury peut résumer son remarquable palmarès
de pongiste handisport d’une phrase : « Cinq
Jeux paralympiques, cinq médailles. » Dont celle
en or en 2008 en Chine, patrie de son sport de
prédilection, sa plus grande fierté.
Depuis 2012 et son entrée dans une « entreprise
adaptée » (LMDES) qui emploie majoritairement
des personnes handicapées, Vincent Boury a une
autre ambition. Il veut prouver que ces structures, loin de se cantonner à du travail manuel
et répétitif, peuvent fournir des services à forte
valeur ajoutée. Aux côtés du fondateur, un ancien rugbyman, Alain Thomas, il savoure la
croissance de ce projet un peu fou situé dans le
Vercors, qui est passé si vite de quatre à soixante
salariés. Tout en poursuivant les compétitions
pour, espère-t-il, être du voyage à Rio cet été avec
l’équipe de France.
Louise TANGUY
l
Jeux paralympiques :
5 participations, 5 médailles depuis
1996, dont l’or en 2008.
l Championnats de France : premier
titre de champion de France de tennis
de table handisport en 1990.
l Championnats du monde
handisport : 4 médailles d’argent et
2 médailles de bronze depuis 1998.
l Championnats d’Europe
handisport : 4 médailles d’or,
5 médailles d’argent et 4 médailles
de bronze depuis 1995.
l Il est chevalier de la Légion
d’honneur et officier de l’ordre
national du Mérite.
l Début avril, il a reçu le trophée de
la meilleure reconversion
professionnelle pour un sportif de
haut niveau âgé de plus de 35 ans
décerné par Sport & Management.