L`enfant de la mer - Ribambelle

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L`enfant de la mer - Ribambelle
L’enfant de la mer
Suggestions de mise en réseau et d’itinéraires de lecture
L’enseignant composera un itinéraire de lecture cohérent en retenant une entrée inductrice.
Pour cela, il puisera des éléments dans les différentes ressources proposées ci-dessous : livres,
œuvres…
■ La symbolique des couleurs
Le bleu incite à la réflexion, le blanc met en lumière. Organiser un itinéraire de lecture autour
de la valeur du bleu.
Distinguer le bleu qui symbolise le rejet par rapport à une norme établie du bleu qui peut
effacer la différence, apaiser, unifier. Ouvrir plus largement sur la forte présence du bleu dans
les différents supports culturels. Écrivains, peintres, musiciens ont cédé à l’attrait du bleu.
À partir des illustrations et des œuvres plastiques, organiser un itinéraire de lecture autour de
l’éclairage blanc qui met en lumière un personnage, un objet, un détail paysager.
• Le bleu est porteur d’une différence physique
– Je suis un chat bleu, A. MIRMAN, É. GASTÉ, coll.« Bayard poche. Les belles
histoires », Bayard Jeunesse, Montrouge, 2003.
Ŕ L’enfant bleu, J.M. LIGNY, J.P. COLBUS, coll. « Jaime lire » Bayard jeunesse,
Montrouge, 2003.
Ŕ Monsieur Toubleu, le polisseur de plaques de rue, M. FETH, A. BORATYNSKY,
traduit de l’allemand par S. GEHLERT, Actes Sud, Arles, 1996.
• Le bleu est porteur d’une particularité environnementale
– La maison bleue. A. HERBAUTS, Casterman, Bruxelles, 2000.
Ŕ La chaise bleue, C. BOUJON, coll. « Lutin poche », École des loisirs, Paris, 2000.
• Le bleu traduit une émotion ou une atmosphère onirique
– J’ai une peur bleue des animaux !, B. COLE, Seuil jeunesse, Paris, 2000.
Ŕ Des pas dans mon ciel bleu, N. BRUN-COSME, coll. « Ribambelle », Hatier, Paris,
2006.
Ŕ La fleur bleue in Les plus beaux contes d’Asie, coll. « Les contes du monde entier »,
Edicart, 2001.
• Le bleu unifie, apaise
– Le nuage bleu, T. UNGERER, coll. « Lutin poche », École des loisirs, Paris, 2003.
Ŕ Bleu marine, Y. NASCIMBENE, coll. « Albums », Milan, Toulouse, 1999.
Les œuvres plastiques et picturales
• Le bleu
Ŕ Pablo PICASSO : Portrait de Sabartès, 1901, Musée Pouchkine, Moscou. Œuvre
présentée dans TDC n° 450 de juin 1987, La couleur, art et symbole, CNDP.
Ŕ Claude MONET : La maison bleue à Zaandam, 1871, collection Ernest HOSCHEDÉ ;
Meules, effet de neige, 1891, National Gallery of Scotland, Edimbourg Œuvres
présentées dans Les impressionnistes, Gründ.
Nymphéas bleus. Après 1917. Huile sur toile présentée dans le
Musée des couleurs, © Réunion des musées nationaux, Paris; exposée au Musée
d’Orsay, Paris.
Ŕ René MAGRITTE : La victoire, 1939, coll. particulière (porte bleue entrouverte
sur…). Œuvre présentée dans Éducation Enfantine, n° 11, de septembre 1998 l’atelier
des images, hors série « La porte » / Le séducteur, 1952, œuvre exposée à la galerie
Isy BRACHOT, présentée dans TDC Poésie Belge de Langue Française n° 545-546 de
mars 1990, CNDP.
● Le blanc met en lumière un personnage, un objet, un détail paysager
Œuvres présentées dans Le Musée des couleurs, © Réunion des musées nationaux,
Paris.
Ŕ Pierre BONNARD : La femme au chat, 1912. Huile sur toile, Musée d’Orsay, Paris.
Ŕ William DEGOUVE de NUNCQUES : Nocturne au Parc Royal de Bruxelles, 1897,
Pastel, Musée d’Orsay, Paris.
■ Le personnage principal
Organiser un itinéraire de lecture autour des personnages à la recherche de leurs origines et
d’une identité. À partir de Fado, faire ressortir les difficultés liées à l’apparence et au regard
porté par la société.
● Des personnages à la recherche de leurs origines et de leur identité
– L’enfant sans nom, Y. SIMON, E. FAIVRE, coll. « Lecteurs en herbe », Grasset
jeunesse, Paris, 2001.
Ŕ Poussin noir, RASCAL, Pastel, Paris, 1997.
Ŕ Pastel a été adopté, D. de PRESSENSSÉ, coll. « Les histoires de la vie », Actes Sud
Junior, Arles, 1999.
● Des personnages victimes de la cupidité et de la méchanceté des hommes
Ŕ Vincent et le canard à trois pattes, P. PELOT, Pocket jeunesse, Paris, 2001.
Ŕ Pauvre Verdurette, C. BOUJON, coll. « Petite bibliothèque de l’École des loisirs »,
École des loisirs, Paris, 2004.
● Des personnages sous le regard des autres
– Le crime de Cornin Bouchon, Marie et Joseph, coll. « Ribambelle », Hatier, Paris,
2006.
Ŕ Colorbelle-Ebene, X.L. PETIT, coll. « Mouche », École des loisirs, Paris, 1995.
Ŕ La beauté et la laideur, B. LABBÉ, M. PUECH, J. AZAM, coll. « Les goûters philo »,
Milan jeunesse, Toulouse, 2005.
■ Les sentiments
Organiser un itinéraire de lecture autour des sentiments. Repérer les liens tissés entre les
enfants, les distinguer des relations adultes-enfants.
● L’amitié
Ŕ Mon meilleur ami, J. HOESTLANDT, coll. « Romans. Casterman cadet », Casterman,
Bruxelles, 2003.
● L’amour
Un sentiment amoureux, l’amour filial, l’amour maternel
– Ben est amoureux d’Anna, P.HARTLING, coll. « Pocket jeunesse. Kid pocket »,
Pocket Jeunesse, Paris, 1998.
Ŕ Une simple histoire d’amour, P. WILKON, J. WILKON, coll. « Les albums
tendresse », Actes Sud junior, Arles, 2005.
Ŕ À la pêche aux nuages, S. CREECH, C. RASCHKA, Circonflexe, Paris, 2001.
Ŕ L’enfant et le phoque, P. FOREMAN, Kaléidoscope, Paris, 1996.
Ŕ Les perles de la tigresse, I. GOBERT, Seuil Jeunesse, Paris, 1996.
Ŕ Une nuit, un chat, Y. POMMAUX, École des loisirs, Paris, 1994.
Le « désamour » ou la détresse d’un enfant qui ne se croit pas aimé
– Personne ne m’aime, S. SHREVE, coll. « Pocket jeunesse. Kid pocket », Pocket
Jeunesse, Paris, 2000.
■ La mer
Organiser un itinéraire de lecture autour des liens que la mer et les animaux marins peuvent
établir avec un personnage.
● Mer et animaux marins : protecteurs, aidants
Ŕ Esquimau, O. DOUZOU, coll. « Album jeunesse », Rouergue, Rodez, 2005.
Ŕ Octave et le cachalot, D. CHAUVEL, ALFRED, Delcourt, Paris, 2003.
● Mer nourricière
– La mer a disparu, M. PIQUEMAL, F. BREUT, coll. « Demi-lune. Humour », Nathan
Jeunesse, Paris, 1998.
Ŕ La petite poule qui voulait voir la mer, C. JOLIBOIS, Pocket Jeunesse, Paris, 2006.
Ŕ Mer bleue, R. KALAAN, D. CREWS, Kaléidoscope, Paris, 1998.
Ŕ Le grand large, C. LEVESQUE, coll. « L’aventure nature », Fleurus, Paris, 2003.
Ŕ Le bord de mer, V. GUIDOUX, coll. « Qui es-tu nature ? », Mango-Jeunesse, Paris,
2003.
Les œuvres plastiques et picturales
● La mer protectrice ou nourricière
Ŕ Théodore van RYSSELBERTHE : Signac sur son bateau, 1896, huile sur toile
présentée dans Beaux Arts : Signac, n° 154 de mars 1997. Collection particulière.
Ŕ Georges BRAQUE : Carafe et poissons, huile sur toile présentée dans Braque,
éditions Cercle d’Art ; exposée au Musée national d’art moderne, Centre Georges
Pompidou, Paris.
Ŕ Claude MONET, Impression, soleil levant, 1872, œuvre présentée dans Les
Impressionnistes, Gründ et dans TDC Le temps d’un jour n° 446 de mai 1987 ;
exposée au Musée Marmottan, Paris.
● La mer agressive ou puissante
Ŕ HOKUSAI : Le creux de la vague au large de Kanagawa. Estampe présentée dans
TDC, L’eau, n° 756 mai 1998, CNDP ; exposée à Saint-Germain-en-Laye, Centre de
documentation Claude Debussy.
Ŕ Gustave COURBET, La mer orageuse. La vague, 1869, Berlin National Galerie.
Œuvre présentée dans Les impressionnistes, Gründ.
Ŕ Walter CRANE : Les chevaux de Neptune, 1892. Huile sur toile présentée dans TDC,
L’eau, n° 756 mai 1998, CNDP ; exposée à Bayer Staatsgemaaeldesamm-Lugen,
Munich.
● Les rivages
Ŕ Ferdinand HADLER : Bleu Léman, 1904, Musée des Beaux Arts Lausanne. Œuvre
présentée dans Beaux Arts : l’Art au septième ciel, n° 113, juin 1993.
Ŕ Georges LACOMBE : La Mer jaune, Camaret, 1892, tempera sur toile présentée dans
Beaux Arts : Les Nabis, n° 116, supplément FIAC octobre 1993. Musée des Beaux
Arts, Brest. (Cap rocheux = tête de chien).
Ŕ Claude MONET : Promenade sur la falaise, Pourville, 1882, The Art Institute of
Chicago. Œuvre présentée dans Les Impressionnistes, Gründ.
Les œuvres musicales
Ŕ La mer, Charles TRENET in Best of Charles Trenet. CD.
Ŕ Mer ou océan, Association Plaisir de chanter et le Petit Monde, Fuzeau, (Bulles tout
au fond de l’eau, vague à lame, Danses océanes), CD et livret.
Ŕ À la mer, Musiques sans Frontières, Lugdivine, 2002. Vingt-neuf titres et des
ambiances sonores (clapotis, mouettes rieuses, vagues sur les galets…), CD.
Ŕ La mer de DEBUSSY. Un jeu de vagues et de lumière. Œuvre en trois parties : de
l’aube à midi sur la mer, Jeux de vagues, Dialogue du vent et de la mer, CD.
■ Le fantastique
Organiser un itinéraire de lecture autour du fantastique. Repérer l’irruption du surnaturel dans
le quotidien, l’apparition de mondes extraordinaires, les modifications de la perception du
temps. Mettre en évidence la symbolique développée.
Ŕ Le bateau vert, Q. BLAKE, Gallimard-Jeunesse, Paris, 2001.
Ŕ La classe a disparu, D. DUFRESNE, G. FRÉLY, Milan jeunesse, Toulouse, 2007.
Ŕ Blorp sur une étrange planète, D. YACCARINO, Gallimard-Jeunesse, Paris, 2001.
Ŕ Millie et la petite clé, A.M. CHAPOUTON, Castor poche Flammarion, Paris, 1998.
Ŕ L’ombre fripouille, B.GARCIA-VALDECASAS traduit de l’espagnol par S. BEN
NOUNA, Castor poche Flammarion, Paris, 1995.
Les œuvres plastiques et picturales autour des personnages fantastiques
Ŕ Œuvres présentées dans Éducation Enfantine, Les monstres, L’atelier des images n°
5, mai 1997, Nathan : Pablo PICASSO : Le Minotaure n° 1, 1933, © Succession
Picasso, 1997.
Pierre LACOMBE : Le champignon du voyage, illustration réalisée pour l’exposition
« Les chemins du fantastique » en 1991 à Asnières, collection Michèle BOULET, Paris,
© G. DAGLI ORTI.
Ŕ Pablo PICASSO, Le centaure, bijou exposé au Petit Palais, Paris, présenté in
Antiquités et objets d’art, Larousse, Paris.
■ L’auteur et l’illustrateur
● Michel GRIMAUD
– L’inconnu dans le frigo, Castor poche-Flammarion, Paris, 1999. (10/11 ans).
Ŕ Les larmes de la terre, Actes Sud junior, Arles, 2000 (9/10 ans).
● Bruno PILORGET
Organiser un itinéraire de lecture autour des codes iconographiques et
topographiques : s’attacher aux techniques graphiques, aux effets rendus (épaisseur
des traits, couleurs, cadrages, plans, ombre, lumière…), à l’occupation de l’image
dans l’espace page, à la relation texte image…
Ŕ Le secret du feu, H.MANKELL, traduit du suédois par A. SEGOL, Castor pocheFlammarion, Paris, 2003.
Ŕ Les brûlures de la neige, M. Le BOURHIS, Castor poche-Flammarion, Paris, 1999.
Ŕ Les cheveux de Margot, D. DUPRIEZ, Père Castor-Flammarion, Paris, 2000.
■ Itinéraires inter albums
Flocon d’Argent, Urashima, L’enfant de la mer
Organiser un itinéraire de lecture inter albums autour de la symbolique des couleurs.
Aide à l’analyse de l’album
■ Les noms des personnages
Quelle est leur origine1 ? Que signifient-ils ?
Les choix de l’auteur sont-ils neutres ou relèvent-ils d’une intention bien précise ?
Personnage
Cazel
Alnoo
Ludie
Prénom d’origine
Casey
Alun
Diminutif de Ludivine
Pas d’origine bien
établie
Fado
Origine
Irlandais
Celte
Germanique
Signification
Vigilant
Pierre
Vient de lind win
« doux(ce) ami(e) »
Portugais
Chant
■ Le choix des couleurs dans les illustrations
Quelle est la valeur du bleu ? du blanc ?2
Le bleu est la couleur la plus souvent associée au domaine spirituel. C’est une couleur froide
qui incite à la réflexion. Le bleu a aussi une valeur symbolique : « Le bleu profond attire
l’homme vers l’infini, il éveille en lui le désir de pureté et une soif de surnaturel. »3.
Le blanc, dans la mythologie, tout comme le noir, sa contre couleur, se situe aux deux
extrémités de la gamme chromatique. Il signifie tantôt l’absence, tantôt la somme des
couleurs.
« Le blanc est comme le symbole d’un monde où toutes les couleurs se sont évanouies… Le
blanc sur notre âme agit comme le silence absolu… »4
Le blanc a une valeur idéale.
■ Le lien symbolique existant entre mère et mer
La mer est souvent présentée comme le symbole de la dynamique de la vie5. Tout sort de la
mer et tout y retourne. C’est le lieu des naissances, des transformations et des renaissances. Le
symbolisme de la mère se rattache à celui de la mer, comme à celui de la terre, en ce sens
qu’elles sont les unes et les autres réceptacles et matrices de la vie. La mer et la terre sont des
symboles du corps maternel.
D’autres œuvres jouent sur le lien symbolique entre mère et mer.
L’enchanteur Merlin (Mori-genos) est lui aussi né de la mer.
Une légende galloise parle de Dylan, fils de la vague qui va à la mer dès sa naissance et nage
comme un poisson6.
■ Le choix du nom des lieux
Cap de Chien est un lieu imaginaire mais on retrouve dans un tableau de Georges Lacombe,
La Mer jaune7, un cap rocheux ressemblant à une tête de chien. Un rocher appelé « tête de
chien » existe également à Piana en Haute-Corse. D’autre part, l’illustrateur Bruno Pilorget vit
près de la mer dans le golfe du Morbihan, peut-être s’est-il inspiré d’un rocher existant.
Basse-Terre existe réellement dans l’île de la Guadeloupe (partie occidentale de l’île).
L’auteur a-t-il voulu y faire référence ?
■ Les événements fantastiques le sont-ils vraiment ?
● Les cadeaux de la mer
Si l’événement est rare, des fortes marées, dans la phase de retrait des eaux, peuvent
avoir pour effet de déposer sur la plage une pêche abondante.
● Les chants des baleines
Les baleines sont des mammifères qui appartiennent à l’ordre des cétacés tout comme
le dauphin, l’épaulard (ou orque), le marsouin, le narval et le rorqual (ou baleine
bleue). Les baleines ne « chantent » pas réellement mais émettent des sons audibles
par leurs congénères à des distances très importantes. Des études actuelles portent sur
ce langage fondé sur l’émission d’infrasons et d’ultrasons.
Des « chants » de baleines ont été enregistrés pour être emportés vers l’infini de
l’univers, dans la sonde Voyager, dans l’éventualité d’une rencontre extraterrestre.
● La vague qui emporte Fado
Naturellement, une forte vague ne peut aller que du large vers la plage. Dans le cas
d’un raz de marée, un soulèvement puissant des eaux de mer fait déferler une vague
énorme sur les côtes mais le retour de l’eau à la mer ne se fait pas sous la forme d’une
forte vague.
■ Les valeurs philosophiques du texte
On peut s’interroger sur le fait que la mer sacrifie ses enfants « les animaux marins » pour
assurer la protection de son fils, Fado. Ce comportement est-il digne d’une mère ? En réalité,
un cordon ombilical symbolique lie la Mer et la Terre. Les poissons et crustacés ne sont plus,
dans cette situation, les enfants de la mer mais les richesses qui transitent par le cordon pour
alimenter le peuple terrestre qui a recueilli Fado. Dans ce cas, la mer sacrifie ses richesses et
non pas ses enfants.
Cette question philosophique peut être débattue avec les élèves et éventuellement être posée
de façon plus large : une mère peut-elle sacrifier un de ses enfants (« désamour », désintérêt,
abandon) pour assurer la protection d’un fils aimé, soit parce qu’il est en difficulté, soit parce
qu’elle veut pour lui, richesse, puissance et gloire ?
L’attitude des villageois permet d’aborder une réflexion sur un comportement qui est lié au
bénéfice que l’on en tire.
1. Les 10 000 prénoms du monde entier de P. RAGUIN, Marabout, 2001.
2. Encyclopédie des symboles, La pochothèque, 1996.
3. Kandinsky, in Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, Denoël-Gonthier, 1969.
4. Idem
5. Le dictionnaire des symboles, (Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres) coll.
« Bouquins », J. CHEVALIER, A. GHEERBRANT, © Laffont et Jupiter, Paris, 1982.
6. Idem
7. La Mer jaune, Camaret, 1892, tempera sur toile, Musée des Beaux Arts, Brest.