C`EST LA VIE

Transcription

C`EST LA VIE
CIE BROZZONI
C’EST LA VIE
Peter Turrini
Crédit photo Sandra Bariller
Mise en scène
Claude Brozzoni
Avec
Jean-Quentin Châtelain
Musique
Grégory Dargent
Claude Gomez
Traduction
Silvia Berutti-Ronelt et Jean-Claude Berutti
www.cie-brozzoni.com
C’est la vie
Turrini m’a écrit un texte qui raconte sa traversée des soixante-dix ans de notre époque
contemporaine, de 1944 à 2014, soit de sa naissance à l’automne de son printemps.
C’est la vie n’est pas un réquisitoire contre qui ou quoi que ce soit, c’est le passage en
revue de la vie de l’auteur à travers notre époque. C’est en même temps une revue
théâtrale faite de pensées, d’anecdotes, de très courts poèmes réalistes et de chansons
écrits avec légèreté et sincérité. Revue dans laquelle il parle de l’enfance, de la famille,
des rejets, des désirs, des premiers amours, du travail, du sexe, de la politique, de
dépression, d’amitié, de poésie, d’espérance…
C’est la vie est une sorte de déroulé de sentiments, sans aucun effet, profondément
touchant de simplicité. C’est aussi le chant d’un homme qui se livre à nous en ôtant son
masque pour nous révéler ses propres désirs, ses faiblesses, ses combats. Tout en
étant très personnel, ce texte me paraît intéressant car il entre en résonance avec ce
que chacun de nous vit et traverse.
J’ai été très ému, à la lecture de ce texte, de sa simplicité, de sa générosité. De sa
langue si « petite » et si audible qui me parlait comme dans un désert, là où le silence
est si fort qu’on arrive à y entendre la voix de l’indicible.
DISTRIBUTION
Texte : Peter Turrini
Mise en scène : Claude Brozzoni
Traduction : Silvia Berutti-Ronelt et Jean-Claude Berutti
Adaptation : Dominique Vallon, Jean-Quentin Châtelain, Claude Brozzoni
Composition Musique : Grégory Dargent, Claude Gomez
Assistante mise en scène : Dominique Vallon
Avec
Comédien : Jean-Quentin Châtelain
Musiciens : Grégory Dargent, Claude Gomez
Scénographie : Elodie Monet
Direction technique et régie son : Titou Victor
Création lumière : Nicolas Faucheux
Régie lumière et vidéo : Fabienne Flouzat
Régie plateau : Solène Ferreol
Costumes : Pascale Robin
Montage vidéo : Gwenaëlle Rabin
Construction décor : Espace et Cie
Presse : Isabelle Muraour
Diffusion : Camille Bard
Administration : Virginie Bellaïche
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C’est la vie
CRÉATION
du 6 au 15 octobre 2015 à Bonlieu Scène nationale Annecy (74)
EN TOURNÉE
Le 16 octobre 2015 au Théâtre de Bourg-en-Bresse (01)
du 28 au 30 octobre 2015 à l’ANCRE - Charleroi (Belgique)
le 13 novembre 2015 au Piano’cktail de Bouguenais (44)
du 17 novembre au 13 décembre 2015 au Théâtre du Rond-Point à Paris (75)
le 19 janvier 2016 à la Maison des Arts Thonon-Evian (74)
le 29 janvier 2016 au Théâtre du Briançonnais à Briançon (05)
du 2 au 13 février 2016 au Théâtre Saint-Gervais Genève (Suisse)
Un spectacle de la Cie Brozzoni.
Coproduction Bonlieu Scène nationale Annecy.
Avec le soutien du Théâtre de l’ANCRE – Charleroi (Belgique).
La Cie Brozzoni est en convention triennale avec le Ministère de la Culture et de la
Communication DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes et la Ville d’Annecy.
Elle est subventionnée par le Conseil Général de la Haute-Savoie.
La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des
artistes-interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des
prestations enregistrées.
L’Arche est agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com
Texte publié chez Actes Sud-Papiers en octobre 2015.
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C’est la vie
NOTE D’INTENTION
La rencontre avec l’auteur
Après plusieurs années de rencontres et de collaborations, C’est la vie est un
texte que Peter Turrini m’a écrit. Je devrais dire, offert.
J’ai rencontré Peter Turrini en 1997 à Annecy, à l’occasion de la représentation
d’Eléments moins performants. Tous deux fils d’Italiens, immigrés, montés du soleil
dans des pays plus rugueux, plus froids, interdits à « la table des habitués du village »,
nous nous sommes reconnus à travers l’amour de l’écriture, de la littérature et du
théâtre. Il était lumineux, puissant, simple et dégageait une telle sagesse, un tel calme
et un bonheur rayonnant.
Depuis, nous nous sommes rencontrés plusieurs fois. Nous avons parlé, rêvé, ri, mangé
et bu dans les caves de la campagne à l’Est de l’Autriche, là où coule de la terre un
sang très particulier, un vin doré qui fait des hommes les frères d’une nuit ou parfois
d’une vie.
Un jour, autour de ce vin doré, un désir est venu. Je lui ai dit qu’aujourd’hui nous avions
besoin de poètes qui parlent du monde, qui offrent leur langue à l’invisible, un texte dont
l’amour serait le cœur, dont la douceur des mots viendrait caresser notre être et nous
apaiser.
Le lendemain très tôt, Peter était tout excité, il n’avait pas dormi de la nuit et m’a dit qu’il
allait écrire un monologue, qui allait prendre le titre de C’est la vie, en français dans le
texte, sa vie … Et ce serait une revue.
crédit photo Isabelle Fournier
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C’est la vie
La rencontre avec Jean-Quentin Châtelain
En février 2014, un ami journaliste m’invite à aller voir un spectacle interprété par JeanQuentin Châtelain. Pendant la représentation, le texte de Turrini s’est glissé en moi,
dans une sorte de croisement surréaliste, pour prendre toute la place et ne plus devenir
qu’une évidence, c’était avec lui qu’il voulait s’incarner.
Quelques semaines après, j’ai pris rendez-vous avec lui, et, autour d’un repas, j’ai laissé
les mots sortir comme un torrent de ma bouche. Je lui ai parlé de Turrini, de C’est la vie.
Un tourbillon de mots jaillissait de moi.
Jean-Quentin mangeait et écoutait, et par moments, avec son phrasé si particulier, me
posait une question… Trois heures !
Je l’ai raccompagné en bas de chez lui, nous nous sommes salués et je l’ai quitté…
Le lendemain, à 11h56, Jean-Quentin me téléphonait pour me dire « Oui ! Oui ! Oui !
Oui ! Oui ! ». Il voulait partager cette aventure avec nous.
Et l’histoire s’est emballée…
crédit photo Isabelle Fournier
La revue
J’apprécie les auteurs qui aiment l’homme dans sa particularité et son intime. C’est à
travers cela que j’arrive à parler à tous et à faire sens de notre ressemblance.
Je travaille depuis toujours sur des textes épiques, poétiques et populaires qui engagent
l’homme dans sa responsabilité : pas simplement politique, mais aussi humaine.
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C’est la vie
La notion de témoignage est donc très présente dans la manière que j’ai de mettre en
scène. Le texte ou le récit est le centre de mon travail, et j’essaie d’être au plus près de
ce qu’il dit. Je me concentre donc sur une forme qui essaie d’évoquer la sincérité, le
« vrai » et qui s’appuie sur le « je », le vécu de l’acteur. Sur sa puissance scénique, sa
présence particulière, son engagement.
Les représentations de mes spectacles sont souvent très frontales.
Mais mon travail reste en relation avec ce qui me semble être le théâtre : un art qui parle
de la vie mais qui est décalé du réel. J’essaie de l’inscrire dans une forme où
interviennent d’autres arts : la peinture, l’image et la musique. Le théâtre, à mon sens, a
besoin pour s’exprimer d’être dans une stratosphère poétique.
La présence de la musique dans mes spectacles est, depuis toujours, très forte et très
importante. Elle est écrite pour le spectacle par des compositeurs qui la crée durant les
répétitions. Elle est, comme la peinture que j’utilise souvent sur scène, un prolongement
du texte et du jeu. Je crois que la musique est un art qui réunit à l’instant un groupe qui,
au premier abord, n’est pas fait pour se côtoyer. Je pense au public parce que la
musique est émotionnelle. Elle s’exprime au-delà des mots et elle fait pleurer aussi vite
qu’elle apporte de la joie. Je crois qu’elle est née avant la langue, dans l’univers, et
qu’elle a des relations très instinctives avec le tréfonds humain. Elle est proche du cœur.
Sur scène
Sur scène, il y aura une toile de peintre accrochée sur deux pieds de projecteurs - juste
avant qu’elle ne soit enchâssée-, devant laquelle Jean-Quentin jouera les soixante-dix
ans de 1944 à 2014 de la « petite histoire » de Peter Turrini. Deux musiciens
l’accompagneront sur le plateau - guitares électriques, synthétiseurs monophoniques
analogiques, voix, boîtes à rythme, accordéon…Sur la toile enchâssée, nous
projetterons des images vidéo… Au sol, une toile peinte recouvre le plateau. Au fond de
la scène, à jardin une autre toile de peintre tombe des cintres au sol.
Claude Brozzoni
crédit photo Isabelle Fournier
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C’est la vie
Les mots de Peter Turrini tirés du texte « C’est la vie »
Quand ils m’excluaient des parties de foot
parce que j’étais trop gros pour attraper le ballon
et qu’un autre gros
défendait déjà les buts
je montais sur une colline à l’entrée du village.
J’avais aménagé
dans un trou de terre
un entrepôt clandestin :
un livre de Camus sur le suicide logique.
Des femmes nues de divers magazines.
De « La vache qui rit » volé
à l’épicerie.
Des noisettes.
Un atlas.
J’ai passé des heures entières sur la colline
attendant le train de Vienne.
Il passait à six heures dix précise
et avec lui mes désirs et mes espérances.
Aujourd’hui je me dis :
j’aurais dû rester au village.
J’aurais dû résister.
********
Amis, nous vivons au temps de l’injuste répartition du mal. Des petits groupes privilégiés
accumulent la fausseté, des minorités possèdent le mensonge. Tandis que le peuple
vivote grâce aux vertus traditionnelles, les élus se régalent des délices de la
méchanceté, s’abreuvent aux douces fontaines de l’immoralité. Les assassinats et les
homicides leurs appartiennent, la haine stagne dans leurs âmes raffinées tandis que
l’amour, sous la forme d’un produit de grande consommation, console vos pauvres
cœurs. De vos intestins ils sucent la savoureuse pâte de votre digestion, dans les
casseroles grasses de l’oisiveté ils mangent seuls, savourent la beauté de l’oppression,
jouissent de la liberté de torturer, s’habillent du fil fin de l’intrigue, tandis que vous vous
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serrez dans le tissu grossier de la sincérité. Ce qui est laid embellit la vie. Vous êtes
privés du plaisir du mal par toutes sortes de chaînes, vous êtes authentiques parce que
vous ne connaissez pas la douceur du mensonge. Vous puisez en suant au puits de la
justice au lieu de nager dans le sang de la vengeance. Votre goût est gâté par la vérité,
vous vous casser les dents, à force de manger de l’honnêteté, vous attrapez une
indigestion de vertu, vous vous frayez un chemin à travers la vie à force d’application,
vous vous effondrez à force de bien vous tenir. Vous puez la vertu, alors que vous
pourriez embaumer le vice. Vous vous courbez d’estime, alors que le mépris vous
redresserait si magnifiquement, et même pour chier vous êtes encore à l’heure. Oh mon
Dieu, ce qui est bon, vrai, beau vous a mis dans un état pitoyable.
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C’est la vie
BIOGRAPHIES
LA CIE BROZZONI
Les mots ainsi incarnés - L’expression réserve force et authenticité, créativité et
engagement. Il se dessine en toile de fond de l’ensemble des activités théâtrales
menées par la compagnie Brozzoni, un ciel lumineux, tendu comme un tissu précieux
sur son métier. Il s’agit d’« un théâtre vital qui nourrit le cœur et l’esprit, un théâtre qui
relie, qui donne du sens à la cacophonie idéologique qui sourd dans ce XXIe siècle
tonitruant. » Cette communauté d’esprit qui a conduit la compagnie vers ces auteurs
que sont Homère, Sophocle, Cervantès, Perrault, Brecht, Tennessee Williams, Peter
Turrini, René-Nicolas Ehni, Laurent Gaudé, Mahmoud Darwich, Nelson Mandela, la
cohérence de la démarche, ce même amour pour les textes qui font sens, n’ont jamais
tari, au contraire. C’est un théâtre « dans lequel les mots incarnés agissent comme
chaque être mu par le mouvement de son âme. » Au fil du temps, ce double regard
composé de deux personnalités aux sensibilités complémentaires, s’est enrichi
patiemment, avec persévérance... « L’acteur guide mon projet artistique. Je m’appuie
sur sa qualité, son trouble, et son énergie. Au « je » du comédien doit se mêler le souffle
de l’auteur. Comme si toute interprétation recélait en son cœur une pierre précieuse qu’il
fallait polir pour faire jaillir l’intime et l’authentique. Le rôle du metteur en scène est de
sortir du confort dans lequel nous avons tous le désir de demeurer pour transmettre ce
quelque chose qui nous échappe. N’est-ce pas là, l’acte originel du théâtre ? »
Dominique Vallon et Claude Brozzoni se rencontrent en 1981 et créent leur compagnie
en 1987. L’une a grandi dans ce bouillon de cultures servi par un père érudit dévoué au
journalisme et aux arts, pour devenir comédienne à part entière ; le second est passé
par « l’école » extraordinaire du théâtre de Jacques Quoëx, touchant au décor, à la
comédie, à la régie, avant de céder à la mise en scène. Une envie commune d’incarner,
de donner du sens aux mots qui donnent vie : « Au cœur de la mise en scène, le
Verbe ». Les spectateurs, dès les premières mises en scène découvrent des textes aux
sonorités vibrantes, habillées de cet esprit créatif généreux, musical par lequel la
compagnie se distingue, marque sa différence, affirme son propos et son esthétique.
« C’est un théâtre qui parle à l’Autre, qui m’arrache à moi parce qu’éloigné de mon
quotidien, qui me rapproche de moi parce qu’il dit quelque chose de nous (…) Les arts
s’y rencontrent : la peinture, le chant, le jeu et la musique. L’objectif est d’éclairer le
Verbe. La musique, la peinture, la lumière, le décor, tout est conçu et pensé pour
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concentrer les regards sur ce qui va être dit. » Au-delà de la technique, des procédés
scéniques et du jeu aussi exigeants soient-ils, il est bien une manière de dire et de
réunir, s’adressant à tous, quel que soit notre origine sociale et culturelle, propre à cette
compagnie qui s’investit aussi bien dans la transmission que dans la pédagogie. On
parle ici d’un théâtre rassembleur, percutant, pertinent, dont chaque lettre constitue la
colonne vertébrale d’un Verbe universel. « Mettre en scène, c’est partir à la découverte
de soi-même et des autres. C’est un théâtre pour tous, à commencer par les plus
silencieux qui ploient sous le labeur quotidien. » Fabien Franco
Les créations / mises en scène de Claude Brozzoni
2014 – Les Cygnes sauvages de Hans Christian Andersen, musique Claude Gomez
2013 – Antigone 466/64 d’après Nelson Mandela et Sophocle, musique Claude Gomez
2011 – La couronne de plumes de Claude Brozzoni, musique Claude Gomez
2010 – Quand m’embrasseras-tu ? M. Darwich, musique C. Gomez / A. Sefsaf / G. Baux
2010 – Rita ou le mari battu opéra-bouffe de G. Donizetti, en collaboration avec l’Ensemble Pléïade
2009 – L’Iliade d’après Homère, musique Claude Gomez
2009 – La Mort du Roi Tsongor d’après Laurent Gaudé, musique Claude Gomez / Sefsaf
2007 – Onysos le Furieux de Laurent Gaudé, musique Claude Gomez / Sefsaf
2006 – Médée Kali de Laurent Gaudé, musique Claude Gomez
2005 - Le géant de Kaillass de Peter Turrini, musique Etienne Perruchon
2004 - La cabane dans la forêt d’après Charles Perrault, musique Claude Gomez
2004 - 1944, ils avaient 20 ans… oratorio pour les Glières, musique Etienne Perruchon
2003 - Barbe bleue de Charles Perrault, musique Claude Gomez
2002 - Heidi est partout de René Nicolas Ehni, musique Claude Gomez
2002 – Je suis née sous une bonne étoile de Ilona Lackova, musique Claude Gomez
2001 - La tempête de William Shakespeare, musique d’Etienne Perruchon
1999 - Tout ce souffle que je retiens nourrit le feu d’ap P. Turrini, musique/chansons E. Perruchon
1998 - Sous un ciel, mémoire des hommes d’aujourd'hui de Véronique Laupin, musique Léo Plastaga
1997 - La liberté ou la mort d’après Nikos Kazantzaki, musique d’Etienne Perruchon
1996 - Eléments moins performants de Peter Turrini,, musique d’Etienne Perruchon
1994 - La Grande Parade au Cabaret de l’Ange Bleu d’après Bertolt Brecht, musique Etienne Perruchon
1992 - Don Quichotte ou le voyage des rêveurs d’après Cervantes, musique d’Etienne Perruchon
1992 - Quijote ! de Dominique Poncet, musique d’Etienne Perruchon
1991 - Le Moine de Matthew Gregory Lewis, adaptation Isabelle Famchon, musique Gérard Maimone
1990 - Bouchaballe de Max Jacob, musique d’Etienne Perruchon
1989 - Paradis sur Terre de Tennessee Williams, musique Gérard Maimone
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C’est la vie
PETER TURRINI auteur
Né en 1944
à Sankt Margarethen
(Autriche), fils d’immigré italien, Peter
Turrini intègre en 1958 une école de
commerce. C’est aussi l’année de ses
premiers essais littéraires. Il rencontre
le compositeur Gerhard lampersberg,
H.C. Artmann, Thomas Bernhard et
d’autres artistes. En 1963, il quitte le
foyer familial après son bac commercial.
Travail aux hauts fourneaux à Linz, puis
comme magasinier. Fait son service Militaire. Se marie en 1965 et pendant 2 ans
compose des slogans publicitaires dans une agence américaine à Vienne.
Il quitte ce métier en 67 et se réfugie en Grèce. Ecrit en quelques semaines « La
chasse aux rats » qui le rendra célèbre. La création de la pièce à Vienne provoque un
scandale qui se répétera à la création de « Tuer le cochon » à Münich, en 1972. Il reçoit
des commandes des théâtres de Darmstadt et de Nuremberg et commence ses
premières tournées de lectures publiques en Pologne.
La création de « l’Infanticide » marque le début d’une collaboration conflictuelle avec la
télévision qui durera plus de seize ans. En 1977, « Nymphe d’argent », reçoit le prix du
meilleur scénario de télévision à Monaco.
De 78 à 80, il participe de plus en plus activement à la vie sociale et culturelle en
Autriche. Publication d’un premier recueil de pièces, pamphlets et entretiens par
Europaverlag, Vienne. Simultanément, les dépressions s’aggravent. Refuges hors de
Vienne. Séjours en clinique. Parution d’un recueil de poèmes « Quelques pas en
arrière ». Création de « Tango viennois ».
En 1982, l’annonce de la création « Les bons bourgeois » à Vienne fait de nouveau
scandale. En 1983, il écrit « Jeunesse », son premier scénario de film.
En 1985/86 alors qu’il prépare la série télévisuelle « Saga des travailleurs », un conflit
éclate avec le commanditaire, l’ORF, la radio-télévision autrichienne. Le tournage est
repoussé à plusieurs reprises. Refuge à Retz, en Basse-Autriche, dans une cellule de
monastère où il écrira par la suite la quasi-totalité de son œuvre.
La création de « Eléments moins performants » à l’Akadmietheater de Vienne confirme
Turrini comme l’un des dramaturges les plus importants de la langue allemande.
Prix du Maubeuge International théâtre Festival, 1990 de « Enfers et damnation »
1993 « L’embrasement des Alpes », « Au nom de l’amour » recueil de poèmes. Création
de « Grill parzer au sexshop » au Berliner Ensemble.
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C’est la vie
1995 « la Bataille » à Vienne au Burgtheater de Vienne.
1997/98 « Enfin la fin » et de « l’Amour à Madagascar » à l’Akadmietheater de Vienne.
Publication de la nouvelle « l’Arrestation de Johann Nepomuk Nestroy ».
1999 Parution de l’œuvre complète en trois tomes chez Luchterhand Literaturverlag,
Munich, éditée par Silke Hassler et Klaus Siblewski.
2000/2014 « L’inauguration » (Schauspielhaus Bochum 2000), « J’aime ce pays »
(Berliner Ensemble 2001, puis présenté au Rond-Point en 2005 dans une mise en
scène d’Emma Doumbia), « Le géant de Kaillasse » (Wiener Staatsoper 2002), « Da
Ponte à Santa Fe » (Festival de Salzbourg 2002), « À la tombée de la nuit »
(Stadttheater Klagenfurt 2006), « Mon Nestroy » (Theater in der Josefstadt, Vienne
2006, « Chacun son destin » (en collaboration avec Silke Hassler), Stadttheater
Klagenfurt 2007), « Éléments moins performants » (nouvelle version, Schauspielhaus
Graz 2007)
Il adapte Goldoni à trois reprises : « Le serviteur de deux maîtres » (Theater in der
Josefstadt 2007), « L’aubergiste » (Theater in der Josefstadt 2009), « Il Campiello »
(Theater an der Josefstadt, Vienne 2011)
Parmi ses pièces les plus récentes il faut aussi nommer : « L’amour à Madagascar »
(nouvelle version, Stadttheater Walfischgasse, Vienne 2010), « Réveillon » (Stadttheater
Klagenfurt 2011), « Enfin la fin » (nouvelle version, Theater in der Josefstadt 2012),
« Par amour » (Theater in der Josefstadt, 2014),
« C’est la vie » (Theater in der Josefstadt, 2014)…
Les œuvres de Turrini sont traduites dans plus de trente langues, ses pièces jouées
dans le monde entier. Suhrkamp édite ses œuvres complètes.
crédit photo Isabelle Fournier
Cie Brozzoni
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C’est la vie
CLAUDE BROZZONI metteur en scène
Né en Haute-Savoie en 1955, Claude
Brozzoni commence par des études
techniques, des petits boulots dont celui de
serrurier, puis une formation de comédien
sur le tas, presque par hasard, qui le conduit
à la mise en scène. Dans sa famille
immigrée d’Italie, les livres n’existaient pas.
Le théâtre l’ouvrira à la littérature, la peinture
et la musique. Son milieu d’origine était un
monde de croyances, au quotidien rythmé
par les cérémonies religieuses, où le sacré représentait une valeur centrale. Brozzoni
tire de cet héritage une éthique et une approche intime des choses et des gens,
davantage fondée sur l’intuition que sur l’intellect. De son grand-père maternel, qui
parlait à ses vaches et l’initiait à la nature, il a gardé cette capacité d’aller au-delà des
apparences, pour capter la transcendance des choses. Sa mère est celle qui lui a
transmis une aptitude à rêver le monde, à le voir plus grand malgré les difficultés
matérielles. Cela lui permet, dit-il, de restituer, dans certaines de ses mises en scène, le
souffle d’une classe sociale oubliée, avec ses colères et ses rêves, ses espoirs et sa
culture.
Si on chante beaucoup dans les pièces mises en scène par Brozzoni, c’est peut-être
qu’il entend encore son père sifflant Verdi ou les chants des républicains italiens. Le
théâtre représente pour lui la voix amplifiée de ses parents ouvriers ou de ses ancêtres
paysans. Ses rencontres avec des comédiens comme Dominique Vallon ou Carlo
Brandt et des auteurs comme Turrini, Ehni ou Gaudé le confortent dans ses choix,
comme un écho qui rend la voix à ces petites gens.
Il dit de ses parents « qu’ils l’ont bien construit », comme il le fut sans doute par sa
rencontre avec le plasticien Jacques Quoëx. Ce dernier l’initie à la scénographie et le
sensibilise à la peinture et c’est ainsi, affirme-t-il, « qu’il a pénétré le théâtre par les
yeux et par les mains »
À l’opposé d’une conception du théâtre pour le théâtre, les mises en scène de Brozzoni
provoquent et convoquent les puissances archaïques de nos êtres pour « qu’il fasse
homme en nous » comme le suggère un écrivain et metteur en scène africain. Il espère,
à travers un jeu démasqué, conduire à une représentation vraie où les yeux des acteurs
deviennent les projecteurs de l’émotion sincère.
Dany Toubiana
Cie Brozzoni
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C’est la vie
JEAN-QUENTIN CHÂTELAIN comédien
Formé au Cours d'Art Dramatique de Genève,
puis au Théâtre national de Strasbourg, JeanQuentin Châtelain a joué dans une
cinquantaine de spectacles. Notamment ceux
mis en scène par Claude Aufaure, Roland
Auzet, Bruno Bayen, Bernard Bloch, Véronique
Bellegarde, Patricia Bopp, Robert Bouvier,
André Engel, Jean-Claude Fall, Michel Froehly,
Adel Hakim, Jean-Louis Hourdin, Joël
Jouanneau, Jacques Lassalle, Alain Françon
Jorge Lavelli, Moshe Leiser, Françoise Lepoix,
Denis Maillefer, Jean-Michel Meyer, Valère
Novarina, Darius Peyramiras, Valentin Rossier, Emmanuel Schaeffer, Stuart Seide ou
Bernard Sobel.
Claude Régy a fait appel à lui pour Le Criminel, Le Cerceau, La Terrible voix de Satan et
Des Couteaux dans les poules.
À la télévision, il a notamment travaillé avec Pierre Koralnik, Robert Kramer, Don Kent
ou Mathieu Amalric. Il fut également la voix-off de l'émission Silence, ça pousse ! sur
France 5.
Au cinéma, il a fait ses débuts en 1983 avec Jacques Nichet dans La guerre des
demoiselles. Depuis, il a tourné dans une bonne vingtaine de longs-métrages réalisés
par Didier Haudepin, Daniel Vigne, Andrzej Wajda, Claire Denis, Joël Jouanneau, Marco
Pico, Pierre Maillard, Robert Kramer, Alain Tanner, Laurence Ferreira Barbosa, Noémie
Lvovsky, Xavier Mussel, Bertrand Blier, Mathieu Amalric ou Philippe Collin, entre autres.
Dernière prestation à ce jour : Ça brûle de Claire Simon.
Récompenses et Nominations
1992 : Prix du Syndicat de la critique : meilleur comédien pour Mars de Fritz Zorn, mise
en scène Darius Peyamiras
2000 : Prix du Syndicat de la critique : meilleur comédien pour Premier amour de
Samuel Beckett, mise en scène Jean-Michel Meyer, Théâtre de la Bastille
et Des couteaux dans les poules de David Harrower, mise en scène Claude Régy,
Théâtre Nanterre-Amandiers
Molières 2010 : nomination pour le Molière du comédien pour Ode maritime de
Fernando Pessoa, mise en scène Claude Régy, Théâtre Vidy-Lausanne, Festival
d'Avignon, tournée / Théâtre national de Strasbourg, Théâtre de Lorient, Théâtre de la
Ville, Théâtre des Treize Vents, La Rose des vents, MC2, Comédie de Reims, Théâtre
national de Toulouse Midi-Pyrénées, tournée
2010 : Prix du Syndicat de la critique : meilleur comédien pour Ode maritime
Cie Brozzoni
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C’est la vie
CLAUDE GOMEZ composition musicale et interprétation
Claude Gomez bénéficie d’une formation musicale dès l’âge de
sept ans en étudiant l’accordéon, puis le piano. Il étudie à
Chambéry où il obtient un 1er prix dans le département Jazz pour
les disciplines Piano, Harmonie, Arrangement et Culture et
Musique d’ensemble. Il étudie en parallèle au département jazz du
conservatoire de région de Lyon (reçoit le 1er prix en piano jazz.)
Il multiplie les projets dans des contextes les plus variés : du jazz
(Orchestre National de Jazz – direction Franck Tortiller) à la soul,
(les albums 7.3 Connexion vol1 et 2) en passant par le Funk
(United Colors Of Robert BANK) ou la Chanson (Lionel Damei,
Alain Klingler), sans oublier la musique électronique.
Curieux, il se fascine pour la technologie comme moyen d'expression artistique, il
bidouille son MS20 et divers autres synthétiseurs analogiques et suit l’évolution de la
technologie. Il s’implique dans la MAO (musique assistée par ordinateur) et travaille sur
les matériaux sonores.
Il croise sur sa route des artistes comme Aminata FALL (Sénégal), NGuyen Lê ou Denis
Badault. Il affirme également ses fortes attirances pour le texte avec les projets de
Lionel Damei en comptant huit années de complicité.
Passionné par les arts de la scène, Claude Gomez apporte sa contribution dans de
nombreux projets :
- le théâtre avec la Cie Brozzoni, dont il compose la musique de nombreux spectacles
entre autres : Heidi est partout, Onysos le furieux, Médée Kali, La mort du Roi Tsongor,
Quand m’embrasseras-tu ?, Les Cygnes sauvages, Antigone 466/64.
- les spectacles et installations pluridisciplinaires avec la Cie IKB : fête des Lumières
2009, De mémoire en rêve, Le fil Rouge, Incandescence (fête des lumières 2014),
direction artistique Séverine Fontaine
- la danse : plusieurs créations chorégraphiques pour Landrille "Bouba" Tchouda, Cie
ACA , Ouakid Chalane Cie Alexandra N’Possee et In'flexible pour le défilé de la biennale
de danse de Lyon, pièces pour 120 danseurs.
- Le VidéoArt : sessions d’improvisation et de rencontres avec des Vidging Performance
Mix Média, love is back - Musique électronique et Vidéo
- Il continue à se produire en live et musique improvisée et la chanson : Orchestre
National de Jazz de Frank Tortiller, Dézoxydant, Sefsaf, Lionel Damei
- l’enseignement à l’Apejs et à l’Université de Savoie
- résidence de création à l’Institut Français de Ouagadougou De là à là-bas (musique
mandingue et musique électronique) en 2014
- création musicale sur une chorégraphie de Dame Kassé Solo Eh bien dansez
maintenant à l’Institut Français de Dakar
- sortie d’un CD Paracetamol Creativo sous le pseudonyme Klode.
Cie Brozzoni
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C’est la vie
GRÉGORY DARGENT composition musicale et interprétation
DEM du Conservatoire national de Strasbourg en 2002.
Guitariste issu des scènes des musiques contemporaines
improvisées et du jazz, il approfondit son travail du oud de la
même manière que la guitare, sans aucune frontière…
Son investissement musical lui permettra de se produire
régulièrement à l’étranger notamment avec L’Hijâz’Car, BABX,
Houria Aïchi & L’Hijâz’Car, Camelia Jordana, L’Electrik Gem ou
en tant que soliste invité avec Rachid Taha par exemple.
Ses envies de rencontre le mèneront naturellement à composer ou interpréter pour le
théâtre, la vidéo et la danse : Onysos le Furieux de Laurent Gaudé créé en 2007 par la
Cie Brozzoni, le spectacle chorégraphique Bleu autour des musiques vietnamiennes et
de la danse contemporaine, PHILOTOGRAPHIES mettant en musiques des lectures de
textes philosophiques inédits, ou encore le disque A l’encre des barreaux, création
contemporaine sonore sur des textes de détenus.
En 2004, il crée et compose (avec L’Hijâz’Car) Sha’Ir Majnûn –le poète possédé- au
théâtre Pôle Sud de Strasbourg et sur la scène nationale de la Filature. Rencontre entre
le chœur de femmes de Lalla Tahra (Tamanrasset, Algérie) et L’Hijâz’Car (Quintet
français de jazz orienté). Il poursuit ensuite avec L’Hijâz’Car son travail de créations
transversales, invite en décembre 2007 un quatuor à cordes venant de Fès (Maroc)
formé par le violoniste Aziz El’Achhab pour une soirée « carte blanche » à Pôle Sud et
enfin, compose, arrange et réalise le dernier album de la chanteuse berbère algérienne
Houria Aïchi, Les Cavaliers de l’Aurès, pour le label Accords Croisés.
Parallèlement, il compose, dirige et interprète en novembre 2008 l’Elektrik Gem,
rencontre polymorphe et moderne entre le Grand Ensemble de la Méditerranée (8
musiciens traditionnels méditerranéens), Sugar (trio électrique rock) et un chœur de
trois chanteuses. Il compose également la musique du documentaire de
52’, Commissariats du monde, de Jean Bernard Andro sur le commissariat de Derb el
Kebir à Casablanca et co-compose (avec Babx) les musiques de Noctiluque, spectacle
chorégraphique contemporain pour la danseuse japonaise Kaori Ito créé sur la scène
Européenne Vidy à Lausanne (Ch).
Il travail enfin intensément en tant que guitariste électrique/coloriste sonore avec le
chanteur BABX (album chez Warner), collabore également aux enregistrements du CD
de la chanteuse L et s’investit sur scène et sur le disque de Camelia Jordana.
En 2015, il sera en tournées internationales de L'Hijâz'Car Sirventès avec le chanteur
occitan Manu Theron (Lo Cor de la Plana) et le percussionniste palestinien Youssef
Hbeish (trio Joubran), label Accords Croisés.
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C’est la vie
FICHE TECHNIQUE
Une fiche technique détaillée est disponible sur demande
Direction technique et régie son
Titou Victor
06 11 04 64 30
[email protected]
Spectacle pour 1 comédien et 2 musiciens.
Durée : 1h30 sans entracte
Plateau : 11 m d’ouverture minimum / 7 m de profondeur / 7m de hauteur
Transport décor, accès décor et parking
Montage du décor : le jour-même, jeu au troisième service
EN TOURNÉE 7 voyages, hébergements et défraiements (1 comédien, 2 musiciens, 3
techniciens, 1 metteur en scène) + transport du décor par camion 20 m3
Régie son, lumière et vidéo
Le plan de feu devra être monté, câblé, patch repéré, et les gélatines devront être
préparées et montées avant l’arrivée de la compagnie.
Régie de préférence en salle et au centre.
Besoin d’une costumière
CONTACTS
Cie Brozzoni
2 rue des Aravis - 74000 Annecy
04 50 45 56 35
[email protected]
www.cie-brozzoni.com
Diffusion
Camille Bard
[email protected]
06 20 78 38 19
Administration
Virginie Bellaïche
[email protected]
04 50 45 56 35
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