Contribution Organismes HLM 77 - PLH MEAUX
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Contribution Organismes HLM 77 - PLH MEAUX
AORIF – Délégation départementale de Seine-et-Marne Programme Local de l’Habitat du Pays de Meaux Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux Contribution des organismes Hlm du territoire Le territoire du Pays de Meaux est un des territoires à enjeux identifiés par à une étude menée par l’AORIF sur les EPCI de Grande Couronne et confirmé par les organismes Hlm seine-et-marnais réunis au sein de la conférence départementale. Dans le cadre de l’élaboration du Programme Local de l’Habitat (PLH), la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux (CAPM) a organisé un atelier thématique autour de la question du logement social sur le territoire. Suite au diagnostic et en vue de la définition par les élus des orientations du PLH, l’AORIF et les e organismes Hlm du territoire du Pays de Meaux souhaitent apporter leur contribution au 2 PLH de la CA du Pays de Meaux. Les grands thèmes abordés dans cette contribution sont : Le développement de l’offre nouvelle La réhabilitation du patrimoine Les publics spécifiques L’accompagnement social Les parcours résidentiels Le développement de l’offre nouvelle La CA du Pays de Meaux est un territoire particulièrement attractif pour les organismes Hlm qui souhaitent soutenir la CAPM dans l’atteinte de ses objectifs de construction de logements sociaux et ainsi concourir : à respecter l’article 55 de la Loi SRU auxquels sont soumises 6 des 18 communes de la CAPM, au rééquilibrage territorial de l’offre de logements sociaux à l’échelle communautaire afin de lutter contre les disparités géographiques actuelles, à répondre aux besoins non couverts en logements sociaux en quantité mais aussi en qualité (taille des logements, type de produit). Les organismes Hlm, qui sont à la fois constructeurs et gestionnaires, sont attentifs à ce que l’offre produite soit en adéquation avec la demande des ménages du territoire. Ainsi, l’éloignement au transport est un frein important à la mise en location des logements sociaux. Il est nécessaire de privilégier le développement d’une offre nouvelle, à proximité immédiate des transports collectifs. En effet, dans le cadre de la mise en service d’une résidence sur une commune périphérique de l’agglomération, de nombreux ménages ont refusé des logements du fait de l’éloignement des transports et notamment de la gare de Meaux. Les organismes Hlm alertent donc la CAPM sur la nécessité de renforcer le maillage du territoire en transport en commun pour permettre un développement équilibré du territoire. Les organismes Hlm portent une attention particulière au niveau des loyers. Le loyer des logements PLS est peu concurrentiel par rapport au parc privé (locatif et accession), aussi les organismes Hlm peuvent être confrontés à une vacance durable des PLS avant relocation (jusque 4 à 5 mois), qui amène certains d’entre eux à envisager des baisses de loyers. Cette situation interroge les équilibres financiers de certaines parties des opérations en PLS et plus largement la pertinence de développer ce type de produit sur le territoire. AORIF – Délégation Départementale de Seine-et-Marne – Janvier 2013 1 Les organismes Hlm constatent également une demande de plus en plus forte pour des petits logements qui peine à trouver une réponse dans le parc existant et dans des délais raisonnables. Les organismes Hlm ont régulièrement augmenté leur production d’offre nouvelle ces dernières années, en mobilisant davantage leurs fonds propres dans un contexte de forte concurrence pour l’accès à un foncier constructible qui reste rare et cher. Or, un foncier cher impacte le prix de revient de la construction et par conséquent le loyer de sortie de l’opération qui est plafonné par la réglementation : « Le loyer maximum inscrit dans la convention doit être inférieur ou égal au loyer maximum autorisé par la réglementation » (CCH L352-2). Aussi, pour les organismes Hlm, il est nécessaire de maîtriser le coût du foncier pour réussir une opération de logement social car le nécessaire équilibre de l’opération peut conduire à renoncer au projet ou à revoir les ambitions techniques et architecturales. Les organismes Hlm peuvent envisager la vente de patrimoines, sous certaines conditions, afin de libérer des fonds propres, pour abonder la construction de nouvelles opérations locatives sociales. Les organismes Hlm souhaitent sensibiliser les élus et les partenaires aux risques que soulève la tendance à la généralisation du recours à la VEFA (ce mode de production étant passé de 17% en 2009 à 50% de la production agréée en 2011 au niveau régional). Outre la fragilisation de la fonction essentielle de maîtrise d’ouvrage des opérateurs sociaux, la VEFA peut induire des surcoûts tout en produisant des logements et résidences dont les caractéristiques ne facilitent pas la gestion. Enfin, les organismes du territoire souhaitent également sensibiliser les élus locaux et les partenaires à l’enjeu que constitue le développement d’une offre en accession sociale à la propriété. Nombre d’organismes Hlm ont développé une expertise et un savoir-faire en la matière, proposant une gamme de produits sécurisés et adaptés aux besoins des territoires qui participe à la diversification de l’offre. Axes de dialogue - Ajuster la répartition typologique des logements en fonction de la demande qui s’exprime actuellement tout en maintenant une vision prospective sur les évolutions de cette demande (quels seront les besoins d’ici 15 ans ?) - Ajuster la répartition des produits en fonction des capacités financières des ménages : PLAIPLUS-PLS - Développer une stratégie foncière efficace visant à ce que le marché ne devienne pas un espace de spéculation pour les opérateurs immobiliers - Limiter le recours à la VEFA pour la production de logements sociaux - Promouvoir l’accession sociale à la propriété particulièrement sur les communes qui ont atteint leurs obligations SRU La réhabilitation du patrimoine Les enjeux de réhabilitations du patrimoine existant sont importants tant pour les organismes que pour le territoire dont l’offre locative sociale présente des risques de déqualification. Le patrimoine a été majoritairement construit après 1970, les besoins en réhabilitation qui s’expriment ne sont que très partiellement pris en charge par le Programme de Renouvellement Urbain (PRU), ils devraient se faire de plus en plus nombreux. Hors périmètre ANRU, la réhabilitation du patrimoine est aujourd’hui faiblement financée. Les financements disponibles sont extrêmement limités ce qui implique une mobilisation forte des fonds propres des organismes. Les coûts des réhabilitations sont d’autant plus élevés que les contraintes techniques et les normes s’additionnent. Les organismes Hlm alertent les élus de la CAPM sur leur capacité à couvrir l’ensemble des besoins sans un soutien financier direct de la collectivité. AORIF – Délégation Départementale de Seine-et-Marne – Janvier 2013 2 Axe de dialogue - Soutenir les actions de réhabilitation, de qualification et de rénovation du parc existant afin d’éviter tout « décrochage » de certains segments du parc, par l’affectation d’une enveloppe financière dédiée Les publics spécifiques Pour les organismes Hlm, la production de logements spécifiques semble insuffisante au regard des besoins croissants sur le territoire. Le constat du vieillissement de la population implique que les partenaires se dotent d’outils pour répondre aux besoins spécifiques de ces populations : adaptation de la taille du logement par des mutations internes, adaptation technique du logement aux caractéristiques des ménages, production d’une offre de logements adaptés… Les bailleurs sociaux constatent que l’adaptation des logements se mène souvent dans l’urgence et au cas par cas, il manque une stratégie globale d’intervention incluant une réflexion sur l’accompagnement des personnes âgées. Tous publics confondus, les besoins de production sont importants, ces opérations sont difficiles à monter et elles nécessitent des financements adaptés pour remplir les conditions de gestion et d’accompagnement social optimales (assurées par des partenaires associatifs). Axes de dialogue - Mener une réflexion avec la CAPM sur la question du logement spécifique pour accroître l’offre et l’adapter aux besoins du territoire - Construire une stratégie globale d’intervention sur les publics spécifiques (adaptation de logements, production de logements spécifiques…) L’accompagnement social Afin de continuer d’accueillir dans de bonnes conditions et de maintenir dans leurs logements les ménages rencontrant des difficultés socio-économiques, les organismes Hlm soulignent l’urgence de combler les besoins en accompagnement social assuré par les pouvoirs publics. Les organismes se félicitent du soutien de l’agglomération à l’association BAIL, néanmoins les efforts menés doivent être renforcés afin que les ménages les plus en difficultés soient mieux accompagnés. Axe de dialogue - Prendre en compte les besoins non couverts en accompagnement social Les parcours résidentiels Face à la pression pour l’accès au logement social et à un taux de rotation au sein du parc social qui ne cesse de décroître, les parcours résidentiels sont bloqués pour un certain nombre de locataires. Ce constat ne fait que renforcer l’enjeu majeur que représente la mobilité au sein du parc Hlm. AORIF – Délégation Départementale de Seine-et-Marne – Janvier 2013 3 Les demandes de mutation augmentent, les organismes Hlm ont pris des engagements en la matière dans leur convention d’utilité sociale (CUS), la loi MOLLE nous y oblige sur un segment particulier de la demande. Certains organismes Hlm mettent en place des dispositions internes pour répondre à ces demandes. Dès lors, et en raison du taux important de contingentement du parc Hlm, la mise en place d’une politique ambitieuse de mutation appelle une concertation renforcée entre l’ensemble des réservataires (Etat, communes, Action Logement, bailleurs, Conseil Général). Sur ce point, les organismes Hlm sont disposés à engager une réflexion partenariale afin de développer des solutions nouvelles et opérationnelles facilitant les mutations, et particulièrement celles liées aux situations de sous ou de sur-occupation. Par ailleurs, les ambitions de parcours résidentiels de nos locataires peuvent passer par l’accession sociale sécurisée à la propriété. Ces demandes peuvent être satisfaites d’une part via la production d’une offre neuve dédiée par les organismes Hlm (dont les coopératives) et d’autre part, via la vente de patrimoines adaptés (exemple de la vente aux locataires de logements d’une résidence de 28 logements). Axe de dialogue - Les organismes Hlm pourraient participer au déploiement d’un système partenarial de réponse aux demandes de mobilité résidentielle associant les collectivités locales AORIF – Délégation Départementale de Seine-et-Marne – Janvier 2013 4