Pas d`avenir sans synergies
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Pas d`avenir sans synergies
LE NOUVELLISTE VENDREDI 18 NOVEMBRE 2011 14 MARTIGNY RÉGION MARTIGNY Plan de zone approuvé Après quatre ans d’études, les modifications du plan de zone et du règlement communal des constructions de la ville de Martigny ont franchi mercredi soir une étape importante. Elles ont été acceptées, en bloc, par la quasi-totalité des conseillers généraux, avec 47 oui et 2 abstentions. Du côté du Législatif, les trois groupes représentés (PLR, PDC et PS-AdG) ont souligné la nécessité de planifier le développement futur de la cité du coude du Rhône, littéralement coincée entre les montagnes et le fleuve. Ils ont aussi constaté qu’ils avaient reçu un dossier extrêmement volumineux, complexe, à analyser en peu de temps, et qu’ils se retrouvaient en quelque sorte en bout de processus avec relativement peu de marge de manœuvre pour y apporter leur contribution. Dans les grandes lignes, les modifications concernent notamment le centre-ville qui sera densifié afin de répondre à la demande croissante en logements. La zone à bâtir sera étendue du côté du chemin du Milieu, avec 90 000 m2 supplémentaires mis à disposition pour de l’habitat collectif. Du côté de CheminDessous également, une zone de 25 000 m2 destinée à l’habitat individuel est ouverte au secteur dit des Grands Praz. Pour ce qui est de l’activité commerciale, Martigny ne souhaite pas concentrer le tout sur un seul secteur. Des bonus de densité ont donc été octroyés sur certaines zones du centre-ville pour permettre de conserver une vie au cœur de la cité. «En clair, ça veut dire qu’on peut construire un immeuble de 4 étages au lieu de 3 si on a un magasin au rez-dechaussée», explique l’architecte Fabrice Franzetti, qui a élaboré le plan, «on a aussi des zones stratégiques, au cœur de la ville, comme l’îlot Orsat, l’îlot Morand, la place de Rome, les anciens dépôts Marin qui sont des zones à aménager et qui devront faire l’objet préalable d’un plan de quartier.» La zone du Pré-Magnin, derrière la gare, reste pour l’heure en zone à aménager. «Nous avons eu des offres pour y construire des immeubles», rappelle le président Marc-Henri Favre, «mais nous préférons la garder pour les périodes de crise où les entreprises auront besoin de chantiers.» Le dossier va être transmis au Conseil d’Etat pour homologation, avec cinq oppositions pendantes. «Il n’y en avait que 11 au départ. C’est vraiment peu pour un dossier de cette importance», souligne Fabrice Franzetti. ! OH 100 ANS DE LA SOLIDARITÉ DE FULLY Un colloque coopératif Pour marquer son centenaire, la Société coopérative La Solidarité de Fully organise un colloque public sur le mouvement coopératif ce samedi 19 novembre, de 9 h à 12 h 30 au Cercle de Fully (entrée libre). L’avocat Léonard Bender présentera la législation fédérale sur la société coopérative, en la comparant avec les droits français et allemand. Chargé de cours à l’Université de Genève, Olivier Meuwly dressera ensuite un portrait de la Suisse au début du XXe siècle, quand se multi- plient les coopératives dans les villes et dans les campagnes. Pour sa part, l’historien Robert Giroud se penchera sur le mutualisme en Valais, en rapprochant le mouvement des secours mutuels du mouvement coopératif. Quant à Philippe Bender-Courthion, après avoir esquissé l’histoire de la «Coop» locale, il rappellera le rôle important joué par un compatriote, le professeur Marcel Boson (1910-1988), dans le milieu de la coopération, en Suisse et à l’étranger. ! OR/C MÉMENTO FULLY Don du sang. Le Centre de transfusion et les samaritains organisent bel et bien un collecte de sang mobile, ce lundi 21 novembre à la salle polyvalente du Fully, mais de 17 à 20 h 30 et non jusqu’à 21 h 30 comme publié par erreur dans notre édition de jeudi. Nos excuses aux personnes intéressées. PUBLICITÉ La BPCO tue quatre fois plus que les accidents de la route. !"#$%CO+b)\^a%_G%&+*f%=>%LgV;@U*^&e@DUXBU-,Hd0QNfa%J8%K^5Z%>N!-"#$ !"#$%&'"()*+#%,-%."/0%12)34567%89%:&;<1%=>);?@.,%AB%4CD<=%E()FG:H:I5%JE%KL68M"NI%OP%QR?STU3V;WT-U.AU,59"12*IX%Y+%0VZ&%P*%50E-[\%7#QV]UEL^/]0U8\U1'N_`a.-9<SYI%]"%Vbcd#M%`2%-M`b^#>\cF\%OBC,5<0E(%IC%N/I+AY`P\#P%='%dR=SD2E.ceM`%]ADV9<>X:%`D%*G`b^#"dEC\7%P*%50J-b\%7#RL,)2D4)]@)(S%X_,R%0a6?)A[M)7bY[%82%:PTQ]+%RD!-"#$ www.stop-bpco.ch imedia Vous avez plus de 45 ans et vous êtes fumeur ? Faites le test de la BPCO ! La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est communément appelée la toux du fumeur. xd - gb ORSIÈRES L’Association Ski au Pays du Saint-Bernard, rassemblant cinq stations, fait le bilan de son action et s’engage pour le regroupement des forces. Pas d’avenir sans synergies OLIVIER RAUSIS Regroupant désormais cinq sociétés de remontées mécaniques (TéléChampex, TéléBruson, TéléLaFouly, TéléMarécottes et Télés-Vichères-Liddes), suite à la mise en faillite de l’Espace Super Saint-Bernard (lire ci-dessous), l’Association Ski au Pays du Saint-Bernard (ASPSB) s’est penchée sur son avenir lors de sa récente assemblée générale. Un avenir qui passe par un renforcement des synergies existantes souligne le président Guy Pfammatter: «Le regroupement des forces et le développement des synergies, mission principale de notre association, sont essentiels à l’avenir de ses membres. La mise en place, sous l’impulsion des autorités communales d’Orsières, d’un comité de pilotage pour le futur rapprochement ou la future fusion de TéléChampex et de TéléLaFouly va d’ailleurs dans ce sens. Notre rôle est ainsi de mettre à la disposition de nos membres des outils leur permettant de favoriser et de faciliter les rapprochements.» Pour ce faire, l’ASPSB a créé diverses commissions chargées d’agir dans ce sens: «Cela fonctionne plutôt bien au niveau technique, avec la mise sur pied d’exercices de sauvetage et l’achat de matériel en commun, dans la mesure du possible. Mais on peut aller plus loin, par exemple sur le plan logistique: échanges de personnel en cas de besoin ou mise sur pied d’un pool de maintenance pour l’entretien des installations.» Et l’aide étatique? Au niveau administratif, l’existence de l’association a été un élément déterminant dans l’octroi d’une aide au financement (NPR) pour la mise en conformité du télésiège des Télés-Vichères-Liddes, liée à la prolongation de sa concession. En effet, la recherche de synergies régionales entre petites stations est désormais une condition sine qua non à l’obtention de l’aide étatique. Les cinq stations du Pays du Saint-Bernard – Bruson, Champex-Lac, La Fouly, Les Marécottes, Vichères-Bavon – proposent un abonnement commun et vous invitent à skier dans des décors d’exception. ALPHONSE DARBELLAY Un état de fait qui a provoqué une vive réaction de Pierre-Angel Piasenta, président des TéléMarécottes: «Favoriser des rapprochements, c’est bien et on doit poursuivre dans ce sens. Mais on aimerait aussi que l’Etat du Valais ne se contente pas que d’instaurer de nouvelles contraintes et mette en particulier. Il devient même urgent d’agir dans ce domaine important de l’économie valaisanne.» Bilan marketing contrasté Au niveau marketing, la commission ad hoc de l’ASPSB, qui collabore parfaitement avec meilleure concer«tationUneavec " la destination Verbier - Saint-Bernard est indispensable.» GUY PFAMMATTER PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION SKI AU PAYS DU SAINT-BERNARD enfin en place une véritable politique de soutien au monde du tourisme en général, aux remontées mécaniques et au secteur hôtelier Verbier Sport Plus, organe de TéléVerbier, fait ce qu’elle peut avec les moyens dont elle dispose. Les tarifs ont été unifiés dans les cinq stations de l’association (ndlr.: des rabais de 10% sont accordés pour les commandes d’abonnements valables dans les cinq stations effectuées avant la fin du mois de novembre), les journées à 20 francs organisées à tour de rôle fonctionnent très bien et un nouveau plan régional des pistes va être édité. En revanche, un sérieux effort doit se faire, de part et d’autre, au niveau des relations avec la Destination Verbier Saint-Bernard: «Cette dernière a connu passablement de changements et force est d’admettre que nous n’avons que peu d’informations sur l’évolution de cette structure. Un développement de nos contacts et une meilleure concertation avec la destination, notamment au niveau marketing, sont ainsi indispensables, car elle est à même de nous offrir une belle visibilité. Mais il y a encore du pain sur la planche…» ! La faillite du Super Saint-Bernard toujours en cours Après avoir passé un premier hiver à terre, autour de la station de départ, les cabines du Super Saint-Bernard s’apprêtent à en passer un deuxième. La procédure de faillite, lancée au printemps dernier, est en effet toujours en cours. Les précisions de David Moulin, préposé aux Offices de poursuites et faillites de Martigny et d’Entremont: «Dans cette faillite, la difficulté réside dans l’estimation des coûts du démantèlement des installations. En effet, l’Office fédéral des transports (OFT) a stipulé que l’éventuel acquéreur des biens de la masse en faillite doit prendre en charge ces coûts. Etant donné qu’ils seront certainement de l’ordre du million de francs, le scénario le plus probable est qu’aucun acquéreur ne fasse part de son intérêt. Mais cela reste à confirmer.» Si l’inventaire des biens immobiliers et Les cabines du Super s’apprêtent à passer mobiliers (terrains, bâtiments, cabines, un second hiver à terre. HOFMANN/A matériel…) a été réalisé, il reste à fixer la valeur de la ligne elle-même, comprenant le câble, les pylônes et les éléments techni- qui sera ensuite transmis au préposé pour ques. Un groupe d’experts est en train de fi- déterminer la suite de la procédure (liquinaliser son rapport à ce propos, rapport dation ordinaire avec assemblée des créanciers, suspension de la faillite faute d’actifs, liquidation sommaire…) et la proposer au juge. Et après la liquidation sommaire, qui demeure le scénario le plus réaliste, il s’agira encore de déterminer qui prendra en charge le démantèlement… Propriétaire des installations, la société de remontées mécaniques Espace Super Saint-Bernard S.A. a déposé son bilan en raison de sa mauvaise situation financière et pour éviter de devoir prendre en charge ce démantèlement. Même position du côté de la commune de Bourg-Saint-Pierre qui a maintenu ouvert le restaurant du Super, d’une part pour les ouvriers engagés dans le percement de la galerie de sécurité du tunnel du GrandSaint-Bernard, et d’autre part pour être déchargée de toute obligation concernant le démantèlement. Reste qu’en cas de liquidation sommaire, la commune sera certainement appelée à assumer les coûts de ce dernier aux côtés du canton. Affaire à suivre donc... ! OLIVIER RAUSIS