jupe bleue, une blonde, des calculatrices et un

Transcription

jupe bleue, une blonde, des calculatrices et un
Sandra Erbacher, Lady 1200, 2016, impression jet d’encre archive tiré d’une pellicule en
couleur 4x 5 | archival inkjet print from 4 x 5 colour negative, 5 x 36” | 127 x 91.4 cm
13.05 - 11.06
JUPE BLEUE, UNE BLONDE, DES
CALCULATRICES ET UN NU
COUCHÉ
Sandra Erbacher
Elizabeth McIntonsh
Janet Werner
Keep it Art. ENGLISH FOLLOWS
Jupe bleue, une blonde, des calculatrices et un nu couché rassemble les
œuvres de Sandra Erbacher, Elizabeth McIntosh et Janet Werner, dans une
exposition à la croisée des genres et des objets. Certaines traditions
critiques et certaines féminismes ont dénigré l’objet, particulièrement sous
sa forme pratique et lorsqu’il est vu comme fétiche. Au lieu de la réprobation
pure et simple, les artistes de Jupe bleue, une blonde, des calculatrices et un
nu couché se lancent dans un dialogue critique avec la relation
contradictoire, imparfaite et souvent laborieuse que l’objet entretient avec
les conventions de la féminité, sa compulsion envers le désir, le plaisir et
l’ordre.
La pratique de Sandra Erbacher joue avec la culture de la bureaucratie des
grandes entreprises. À l’aide d’objets et de matériaux typiques des espaces
de bureau, elle examine et perturbe la façon dont ils produisent et renforcent
les hiérarchies par des divisions de genres, de races et de classes sociales.
Elizabeth McIntosh approche l’abstraction de façon opposée à ses racines
modernistes. Au lieu de traiter les œuvres abstraites en objets culturels
exonérés de contenu, McIntosh les situe comme des sujets bien ancrés dans
un contexte historique, social et culturel, explorant de manière fondamentale
la structure de cette organisation. Janet Werner peint des portraits fictifs,
au gré de ses sources d’inspiration variées, de la mode à la culture populaire
sans oublier l’histoire de l’art. Les sujets qu’elle représente reconnaissent les
blessures, la beauté et la brutalité de l’identité dans une culture obsédée par
la surconsommation.
Un élément commun que partagent ces œuvres est le regard acéré pour
l’ordinaire. Jupe bleue, une blonde, des calculatrices et un nu couché
confronte les façons dont les traits de féminité se réitèrent par les
interactions et l’internalisation des objets courants, qu’ils prennent la forme
d’objets de bureau, des clichés du modernisme ou des images exposées dans
les médias de masse. De plus, ces œuvres remettent activement en question
les liens historiques imposés entre la féminité et le banal, une réflexion qui
prend place dans un espace des plus complexes. La présentation des
œuvres de Sandra Erbacher est une gracieuseté de GRIN (Providence, RI) et
celles de Elizabeth McIntosh, une gracieuseté de Diaz Contemporary
(Toronto, ON).
*** Jupe bleue, une blonde, des calculatrices et un nu couché brings together
the work of Sandra Erbacher, Elizabeth McIntosh and Janet Werner for an
exhibition organized along the junctions of gender and objects. Certain
critical traditions and feminisms have disparaged the object, particularly in
the form of the commodity and the fetish. Rather than an outright dismissal,
the artists featured in Jupe bleue, une blonde, des calculatrices et un nu
couché critically engage with the object’s contradictory, imperfect and
oftentimes-difficult relationship to conventions of femininity; its compulsion
towards desire, pleasure and order.
Keep it Art. Sandra Erbacher’s practice plays with the culture of corporate bureaucracy.
Using objects and materials typical of its spaces, she examines and disrupts
the ways in which they produce and reinforce hierarchies along lines of
gender, race and class. Elizabeth McIntosh approaches abstraction counter
to its modernist roots. Instead of treating abstract paintings as art objects
absolved of content, McIntosh situates them as historically, socially and
culturally subject, fundamentally investigating the structure of this
arrangement. Janet Werner paints fictional portraits, assembled through a
variety of sources including fashion, popular culture and art history. The
subjects she pictures acknowledge the fissures, beauty and brutality of
identity in a culture of obsessive consumption.
Common to all of the artworks is an optic of the ordinary. Jupe bleue, une
blonde, des calculatrices et un nu couché confronts the ways in which
femininities are reiterated through interactions and internalizations of
mundane objects, whether in the form of office supplies, the clichés of
modernism or the images of mass media. Moreover the artworks shown
actively question the historically imposed links between the feminine and the
banal, posing both as rich sites of complexity. Sandra Erbacher’s work
appears courtesy of GRIN (Providence, RI). Elizabeth McIntosh’s work
appears courtesy of Diaz Contemporary (Toronto, ON).
Keep it Art.