N°1360 | LUNDI 30 MAI 2016

Transcription

N°1360 | LUNDI 30 MAI 2016
Rawbank franchit
le cap du milliard
in t e rn a ti o na l
C’est ça
l’UDPS
Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps
www.lesoftonline.net
since 1989
www.lesoft.be
N°1360 | lundi 30 mai 2016 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Le 9 août 2011, l’UDPS fait un carton au stade des Martyrs en plein cœur de la Capitale, son leader Tshisekedi sert toujours d’étalon à qui veut faire l’opposition. dr.
Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
la une |
Avec Tshisekedi, jamais on n’est
sûr de partir et d’arriver à bon port
L
es dernières
nouvelles ne
surprendront
personne sauf les apprentis sorciers. Sur
le front du Dialogue
politique national et
inclusif, réclamé par
l’UDPS et l’opposition dont l’UNC de
Vital Kamerhe LwaKanyiginyi, expliqué
au Président de la
République, Chef
de l’état, validé par
celui-ci à l’issue des
consultations du Palais de la Nation, appuyé par la communauté nationale unanime (UE, UA, ONU,
OIF, etc.), attendu par
la Centrale électorale
nationale indépendante CéNI afin de
décliner un calendrier
électoral consensuel
après l’échec de la publication d’un précédent calendrier, alors
que tout semblait
marcher comme sur
des roulettes, l’UDPS
fait des siennes. On
le savait. Nul n’était
dupe! Circulez, il n’y
a rien sous le soleil.
Avec Tshisekedi, on
n’est jamais sûr de
partir et on n’est jamais sûr d’arriver à
bon port!
il est
déjà minuit!
Il peut être un souffre-douleur pour ses
contemporains, jamais
étienne Tshisekedi wa
Mulumba n’a jamais
rien accompli, dans son
pays, qui saurait le hisser un jour au niveau
d’un Madiba!
La guerre de l’Afdl,
c’est lui! La phrase
peut être clivante puisque politiquement
incorrecte - qu’importe! Il se serait mis
d’accord avec son ami
de tous les temps Joseph Désiré Mobutu
que le Congo aurait fait
l’économie d’une «troisième guerre mondiale
africaine». Quand il
décide de débarquer à
Sun City - en Afrique
du Sud - au Dialogue
inter-congolais, il est
déjà minuit! Le pays
est la risée du monde
et Tshisekedi n’en a
cure. Il n’obtiendra
rien, sera comme GrosJean comme devant
gros quand il aurait pu
négocier et obtenir pour lui, les siens et le
Congo - une parcelle
de pouvoir d’état.
Mais Tshisekedi n’a jamais eu besoin de rien
et ce n’est pas en fin de
piste qu’il se mettra à
se remettre en cause.
Tshisekedi se sait une
icône et les icônes ne
meurent pas! Il a une
histoire, un destin à
sauvegarder: le mythe
Eugène Diomi Ndongala poursuivi pour des
faits de mœurs (viol de
mineures), Christopher
Ngoyi et... «d’autres
acteurs politiques ou
de la société civile»
- dont la liste est inconnue - «victimes de la
part d’un pouvoir qui,
dans le même temps, se
complaît à claironner
sans convaincre qu’il
veut aller à un dialogue politique inclusif»,
articule le Secrétaire
général de l’UDPS
Mavungu. Et, cérise sur
le gâteau: «Un groupe
de travail uniquement
constitué de la société
civile ne pourra nullement engager la préparation du dialogue.
Au
nom de son combat
politique, long de plus
de trois décennies et
au cours duquel, le
Président de l’UDPS
continue d’honorer la
confiance que le peuple
congolais a placée en
sa personne, il réitère
sa demande de voir
les forces politiques
acquises au changement démocratique le
rejoindre dans ce combat pour qu’ensemble,
nous puissions le faire
aboutir pour nos martyrs, pour nous-mêmes
et, davantage encore,
pour nos enfants.
Fait
à Bruxelles, le 23 mai
2016».
C’est ça l’UDPS!
L’UDPS éternelle. Celle qui ne changera pas!
Le 9 août 2011, l’UDPS fait carton plein au stade des Martyrs en plein cœur de la Capitale,
son leader «Monsieur NON» étienne Tshisekedi wa Mulumba sert toujours d’étalon à qui veut faire l’opposition. dr
et ce n’est pas à cet âge recadrage. C’est mal
Bruno Mavungu. Si
schéma de la facilitaauxquels on ajouterait
que l’on change son
connaître le parti qui
pour l’UDPS, le Dialo- tion avec la feuille de
l’envoyé des USA, en
cours! Pourquoi donc?
n’a qu’un Chef, lui,
gue demeure «la voie
route de l’UDPS et la
plus de la libération des
La petite histoire recèle «LE Président», sans
royale» pour résoudre
Résolution 2277 du
détenus politiques en
d’histoires amusanaucun adjoint. Tous
la crise actuelle au
Conseil de sécurité des
tête l’ex-gouverneur
tes. à l’époque de la
ayant plié bagage.
Congo, le dépôt de la
Nations Unies.
du Katanga Moïse Kagrande Miba (Minière
Au contraire, dans une
liste des délégués de
Et, puisque d’évidence, tumbi Chapwe inculpé
vde Bakwanga, à Mbuji lettre écrite depuis
l’opposition (UDPS et
l’homme unionafricain
par la justice congoMayi), chaque creuseur Bruxelles, datée du 23
pro-UDPS) au Comité
et de Mme Nkosazana
laise pour atteinte à la
artisanal ou institution- mai, où il suit d’interpréparatoire ne le sera
Dlamini Zuma en fin
sécurité intérieure et
nel de cette pierre pouminables soins, adresqu’après que Tshisede mandat - du coup,
extérieure de l’état et,
vait lui déposer à ses
sée aux «instances de
kedi eût reçu des réfragile lorgnant désordepuis, après un séjour
pieds ce qu’il désirait
l’UDPS» à Kinshasa,
ponses à de nouveaux
mais vers une présimédical en Afrique du
pour se faire désirer.
«Monsieur Non» don- préalables: garantie
dence dans son pays, en Sud se retrouverait en
«Comme tout Roi (Mu- ne sa réplique au facid’indépendance, garemplacement de son
Angleterre. Mais aussi
T. MaTotu n
lopwe) du Kasaï sans
litateur unioafricain.
rantie d’efficacité du
ex-mari, le président
l’avoir jamais été - ce
Il avait eu le tort, lors
travail du facilitateur;
Jacob Zuma en diffiqu’il ne cessera de rede ses sorties médiatigarantie de... bonne
culté - ne peut rien, le
gretter - il demande à
ques, notamment celle
fin des décisions qui
«leader Maximo» lui
être vénéré et n’a pas
du 20 mai, de charger
seraient prises au Diasuggère des voies de
besoin de travailler
l’UDPS et «le Sphinx»
logue!
sortie: «l’implication»
COMMUNIQUé DE PRESSE
pour avoir et vivre
dans le retard mis au
des autres membres
puisque ses sujets lui
démarrage du Comité
UDPS
de la Communauté
L’Asbl Kabila Désir organise samedi 4 juin
remettent sa part»,
préparatoire du Dialoéternelle.
internationale, ceux
2016 à l’Espace Congo Loisirs, avenue du
s’amuse un proche.
gue, donc du Dialogue. Outre l’assurance préa- des organisations co24-Novembre, à Kinshasa une ConférenceAu lendemain des déRéplique répercutée
lable - à Tshisekedi
signataires du comdébat sur le thème: «Joseph Kabila, 45 ans
clarations fracassantes
jeudi 26 mai dans la
seul d’apprécier - de la muniqué de presse du
d’âge: un atout pour le Congo».
devant des médias du
Capitale lors d’une
concordance des vues
16 février 2016 (UE,
à 45 ans dont 16 passés à la tête de notre
facilitateur internacontre conférence de
entre la perception du
UA, ONU, OIF) qui
pays, le Président Kabila représente, non
tional Edem Kodjo,
presse du Secrétaire
dialogue politique par
participeraient à un
seulement pour le Congo mais aussi pour
on attendait un autogénéral de l’UDPS,
le facilitateur et son
panel de facilitation,
toute la sous-région, une force, une expérience et une énergie pour la consolidation
de la paix et le développement durable en
cette période où la Nation fait face, comme
le monde, à des défis majeurs nécessitant
une intelligence et une vision.
Les participants à cette Conférence qui sera
es M23 sont
Plus de peur que de
Secrtaire exécutif de la de cette réunion, de
animée par des personnalités politiques et
bel et bien
mal, les travaux ont pu
CIRCGL, le Congolais même que le rapatriescientifiques de haut niveau vont réfléchir
dans nos
ment des ex-rebelles
enfin débuter...
Ntumba Luaba a écrit
sur la capitalisation des atouts de la riche
murs, dans
toujours réfugiés en
Alors que la réunion
le jour même au présiexpérience du Président Joseph Kabila Kala Capitale, à Kinshasa devait commencer, les
Ouganda et au Rwanda.
dent du M23, Bertrand
bange à la tête de la Nation Congolaise.
en vue d’une réunion
Tous les ultimatums
trois M23 venus de
Bisimwa, lui rappelant
Kinshasa, 28 mai 2016
avec le MNSAC (Mé- Kampala refusent de
qu’il était convenu que posés l’année derPour le Comité d’organisation,
canisme national de
nière par la commuvenir aux discussions.
le chef de leur délégaChristian Mupakani.
suivi de l’accord-canauté internationale
Motif: ils attendent la
tion ne soit accompadre d’Addis-Abeba)
n’avaient servi à rien.
libération de trois de
gné que de deux assiscensé amener la paix
En décembre, seuls 13
leurs camarades en
tants. Cette libération
dans l’est du Congo.
combattants avaient
détention à Kinshasa.
des prisonniers figure
Présents: les garants
décidé de regagner la
«On nous l’avait prodans les obligations du
de cet accord, Saïd
mis! Ils font partie de
gouvernement dans les maisonr. «Ils sont de
Djinnit et Ibrahima
mauvaise foi», dénonnotre délégation», asdéclarations de NaiFall, envoyés spéciaux sure l’un des membres
cent les représentants et
robi, côté ex-(rebelle?)
pour les Grands Lacs
de la délégation. «C’est M23 alors que la partie du gouvernement et de
de l’ONU et de l’UA,
l’ex-rébellion. Des refaux, regardez cette let- gouvernementale estiainsi que des représen- tre du secrétaire exécu- me avoir amnistié ceux présentants de la comtants des organisations tif de la CIRGL», l’une qui étaient éligibles.
munauté internationale
sous-régionales. à son des organisations sous- La libération des prine cachaient pas venouverture, la réunion
dredi matin qu’ils s’arrégionales, réplique-tsonniers figure justea bien failli capoter.
rachaient les cheveux.
on côté gouvernement.
ment à l’ordre du jour
Des M-23 dans la ville
D
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 2.
GRAPHIQUES EN CONTRE-VALEUR USD
Chiffres en milliers, calculés sur base
des taux de change CDF/USD aux 31 décembre
TOTAL DU BILAN CAPITAUX PERMANENTS
inclus emprunts subordonnés
2015
2015
1 086 102
2014
2013
2012
2014
947 819
2013
725 356
2011
2010
138 608
2012
669 079
2010
385 924
94 820
2011
533 734
112 961
86 091
59 485
43 201
DéPôts CrédiTs à décaissements
2015
2015
733 284
2014
2013
556 038
2012
2011
2010
689 820
2014
2013
2012
495 659
2011
407 822
2010
300 688
444 339
337 210
289 285
229 734
156 740
97 731
produit net bancaire résultat net
2015
2014
2013
2012
2011
2010
79 709
63 349
59 216
43 131
31 920
92 291
2015
2014
2013
2012
2011
2010
5 613
9 050
5 850
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8 169
6 944
5 727
L’homme illisible
décryptage |
P
par François soudan
our les
diplomates occidentaux
en poste à
Kinshasa
et les agents des services spéciaux étrangers, pour les chefs
d’État de la région, le
secrétaire général de
l’ONU et tous ceux
qu’intéresse au plus
haut point l’avenir
immédiat de cette nation majeure qu’est la
RD Congo, prévoir de
quoi demain sera fait
est un exercice impossible.
Motif principal de
cette navigation à vue,
à laquelle se résument
en cette année cruciale les rapports des
experts en congologie:
nul ne détient les clés
du logiciel mental de
Joseph Kabila Kabange, et personne ne
sait comment ce président, âgé d’à peine
45 ans, compte modeler son propre destin.
À leur décharge, aussi
bien les opposants
que les proches de
celui que ses partisans appellent le raïs
sont plongés dans la
même expectative. À
preuve, chaque fois
qu’il m’arrive de croiser un ministre ou un
conseiller de Joseph
Kabila, la question
qui m’est posée est
la même que celle
formulée par ses adversaires: «Vous, vous
devez bien le savoir:
qu’y a-t-il dans sa
tête?»
Un chef
d’État sûr de
lui.
Soyons honnêtes: si
j’ai rencontré à cinq
ou six reprises le fils
du Mzee depuis son
accession au pouvoir
- la dernière fois, en
2015 - ce qui fait de
moi, avec ma consœur
Colette Braeckman,
du Soir, une quasi-exception dans le domaine médiatique, j’ignore toujours ce qu’il y
a «dans sa tête».
Certes, comme tous
ceux qui l’ont fréquenté et suivi depuis
quinze ans, j’ai remarqué la transformation de l’apprenti
timide et imprévisible
en chef d’État sûr de
R
lui, à la voix adolescente à la fois douce et
métallique.
Mais sa personnalité,
de plus en plus indéchiffrable, relève plus
que jamais de cette
«énigme enveloppée
d’un mystère» qui
intriguait déjà un certain Jacques Chirac.
À l’époque où il se
«lâchait» encore et où
il accordait des interviews, Joseph Kabila
confiait à J.A. qu’il
avait, en une décennie
à la tête du Congo,
«accumulé autant de
travail, de stress et
d’expérience qu’un
homme ordinaire en
trente années d’existence». Avant d’ajouter: «Le pouvoir use,
il faut savoir s’arrêter».
S’arrêter
mais pour faire
quoi?
S’arrêter oui, mais
quand et pour faire
quoi? Alors que tout
semble indiquer
l’inéluctabilité d’un
«glissement» au-delà
de 2016 du calendrier
électoral, rendu inévitable par l’impré-
paration d’un scrutin
à un milliard de dollars, donc le risque,
sauf dialogue miracle, d’un bras de fer
dans la rue, tenter de
cerner la psychologie
quasi jésuitique de ce
fidèle de l’Église du
Christ au Congo peut
être d’une certaine
utilité.
À cet égard, un mot
s’impose: celui de
précarité.
Précarité de la naissance dans le maquis
de Fizi-Baraka, de la
jeunesse à l’ombre
d’un père au comportement éruptif et
souvent erratique,
qui mourra assassiné, précarité d’une
filiation contestée par
des rumeurs aussi
infondées que tenaces, précarité de la
guerre, précarité de
l’arrivée au pouvoir
comme une balle de
ping-pong sur un jet
d’eau, sous la houlette
des tontons abusifs du
«clan des Katangais»,
précarité de l’exercice du pouvoir face
aux complots et aux
trahisons des proches.
D’où la méfiance, dé-
veloppée comme une
coquille autoprotectrice, le mutisme médiatique, la tendance
à l’illisibilité et l’usage
en politique des stratégies combinatoires
d’un joueur de go, où
il est question d’encercler l’ennemi pour
mieux l’étouffer, plutôt que de l’écraser.
trop
longtemps sousestimé.
Joseph Kabila ne tient
pas la classe politique
congolaise en haute
estime, n’accorde de
crédit (réversible)
qu’à la poignée de fidèles qui ne l’ont pas
déçu, se méfie de ses
pairs et encore plus de
ces Occidentaux hypocrites dont les discours hostiles vont de
pair avec la convoitise
pour les richesses de
son pays.
Difficile d’obtenir
d’un homme - qui
a puisé une bonne
part de ses ressources
dans le fait d’avoir
été longtemps sousestimé - qu’il aille
jouer les gentlemen
farmer en son ranch
de Kingakati sans
autres garanties que
les assurances d’anciens consorts mués
en détracteurs, sous la
menace d’adversaires
qui lui promettent le
tribunal et sans que
les uns ni les autres
aient le moindre désir
de faire justice d’un
bilan qui, en matière
de reconstruction
et de performance
macroéconomique,
est le meilleur (ou le
moins déficitaire) depuis la fin des années
1970.
Qu’on le veuille ou
non et même si, à en
croire ses opposants,
sa côte de popularité tout au moins à Kinshasa - est équivalente
à celle de François
Hollande en France,
cet admirateur de
Sankara et de Che
Guevara possède encore quelques atouts
déterminants.
L’armée, la police,
l’ANR (services de
renseignements), l’administration, un parti
puissant, l’accès aux
ressources financières,
le levier du nationalisme au pays de Lu-
mumba, ce n’est pas
rien.
quelqu’un
doit rassurer
mais qui?
Autant dire que, sauf
à privilégier le rapport de force et à souhaiter le pire pour ce
peuple qui a déjà tant
souffert et continue de
saigner sur son flanc
oriental, rien ne se
fera contre Kabila, si
ce n’est avec Kabila.
Il faut donc que
quelqu’un le rassure,
ce que ni Moïse Katumbi - avec qui les
ponts sont désormais
rompus -, ni Vital
Kamerhe (idem), ni
Étienne Tshisekedi,
qui n’a jamais reconnu sa légitimité,
ne peuvent, ou ne
souhaitent faire. C’est
pourtant une nécessité
raisonnable. Et c’est
pour dénouer ce type
de situation que la
Grèce antique a inventé le dialogue.
François soudan n
Jeune Afrique nr 2889
daté 22-28 mai 2016.
Ce titre est du Soft.
Titre original: Dr Joseph et Mister K
COMMUNIQUÉ
Une première dans le secteur bancaire en RDC
AWBANK passe le cap du milliard de dollars de total de bilan.
La banque confirme ainsi un leadership acquis dès le lendemain de son 10e anniversaire.
Lors de la clôture de son premier bilan, le 31 décembre 2003, RAWBANK affichait un total de bilan d’USD 33 millions. Douze exercices plus tard, ce montant passe le cap symbolique du milliard…
Dans le même temps, les dépôts passent d’USD 20 à 733 millions et le produit net
bancaire d’USD 2,3 à 92,3 millions. Ces trois indicateurs de performance ont évolué
à un rythme similaire, multipliés respectivement par 33, 37 et 40 en douze ans.
« Nous réalisons nos ambitions avec une parfaite maîtrise des coûts et des risques,
une attention particulière portée à nos rendements et notre productivité pour, in fine,
renforcer en permanence nos performances commerciales, humaines, organisationnelles, opérationnelles et financières. Dans cette démarche vers l’excellence, et
conformément à la stratégie que nous avons initiée en 2014, notre souci permanent
reste l’AVANTAGE CLIENT ». (Extrait du message de Mazhar Rawji, président du
conseil d’administration de la banque, en introduction du rapport annuel 2015 de
RAWBANK)
Le rapport annuel 2015 peut être téléchargé au format PDF sur www.rawbank.cd.
Résumé des principaux chiffres clés au 31/12/2015, en contre-valeur USD :
Total du bilan 1 086 millions
Capitaux permanents 139 millions
Crédits à décaissements 444 millions
Dépôts Produit net bancaire Résultat net 733 millions
92 millions
9 millions
Une parfaite maîtrise des risques
Les clients d’une banque doivent porter leur attention sur quatre points : le ratio de
solvabilité, le ratio de liquidité, la qualité du portefeuille crédit et la profitabilité.
•
Le ratio de solvabilité s’élève à 26,4%. C’est plus de deux fois le ratio
exigé par la Banque Centrale du Congo et nettement supérieur aux exigences de
Bâle 2 et Bâle 3.
•
La liquidité de RAWBANK est largement suffisante que pour satisfaire les
clients déposants à tout moment.
•
Quant au portefeuille des crédits, sa qualité ne doit pas faire craindre le
moindre risque de défaillance de la banque. Les risques en la matière sont bien
maîtrisés, le taux d’impayés brut est inférieur à 3% et celui d’impayés net inférieur à 2% des fonds propres.
Selon les propos du directeur des Risques, étayés dans le rapport annuel : « La
solvabilité, la liquidité et le coût du risque de RAWBANK, ainsi que sa rentabilité,
donnent à nos clients non seulement confiance mais également le confort de traiter
avec une banque aux fondamentaux solides. »
A propos de RAWBANK
Créée en 2002, RAWBANK s’est rapidement imposée dans le paysage bancaire
de la RDC grâce à une démarche marketing innovante. La banque confirme son
leadership dans un marché devenu pourtant fort concurrentiel.
RAWBANK a développé un réseau d’agences significatif au cours des dernières années, densifiant sa présence dans les grands centres urbains de Kinshasa et
Lubumbashi et poursuivant son installation dans les centres économiques de plusieurs provinces. La banque compte 40 agences auxquelles s’ajoutent 27 guichets
avancés. Ce service de réseau est complété par des caisses installées dans l’enceinte de quelques grandes entreprises clientes, dans une démarche de proximité
au service des entreprises et de leur personnel.
RAWBANK oriente son offre commerciale vers les grandes entreprises et les institutionnels, les PME et les professionnels, la clientèle privée (VIP) et les particuliers. Elle a été une des premières banques en RDC à offrir les services de
MasterCard et de Visa ; elle est la seule à proposer la carte China Union Pay et
permet à ses clients d’ouvrir des comptes en renminbi. Grâce à sa participation au
projet « Multipay », la banque donne à ses clients un accès à plus de 300 guichets
automatiques bancaires en RDC.
Elle développe aujourd’hui, de manière volontariste, des services innovants de «
banque digitale ».
Kinshasa, le 16 mai 2016
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 4.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 5.
l’actus |
Souvent accusée d’être aphone,
la diplomatie congolaise donne de la voix
C
oup sur
coup en
deux jours
de suite,
deux ministres se sont adressés aux diplomates
étrangers accrédités
dans notre pays.
D’abord mercredi
25 mai, Raymond
Tshibanda Ntunga
Mulongo, ministre des
Affaires étrangères.
Ensuite, le lendemain
jeudi 26 mai, son
collègue en charge
de la Justice et garde
des sceaux Alexis
Thambwe Mwamba
assumant désormais
l’intérim de manière
permanente aux Affaires étrangères et à
la Coopération internationale à chaque déplacement du ministre
titulaire. Tshibanda
par communiqué
officiel. Thambwe
par adresse publique
directe, dans une
salle. Souvent accusée d’être aphone, la
diplomatie congolaise
passe à l’offensive.
Trop c’est trop! Enough is enough! Raymond
Tshibanda Ntunga
Mulongo s’est insurgé
contre le recours par
«certains partenaires» à
un discours «teinté de
menaces à géométrie
variable et d’application sélective dans la
région». Le chef de la
diplomatie est monté
au créneau le 25 mai
par communiqué qui a
tout l’air d’une mise au
point face à la pression
que subit de plus en
plus Kinshasa de la part
de ses partenaires extérieurs au regard de la
situation politique actuelle dans le pays. Le
communiqué est adres-
sé particulièrement aux
partenaires occidentaux
dont l’ingérence dans
la politique intérieure
devient inquiétant, à
en croire le ministère
des Affaires étrangères.
Raymond Tshibanda
Ntunga Mulongo note
«avec regret» que les
déclarations des dernières heures, tant de
l’UE, de Bruxelles,
Londres, Washington
et autres, «interviennent sur des questions
de politique intérieure
et sont de plus en plus
assorties de recours
à d’éventuelles sanctions».
menaces
à géométrie variable.
Bien plus, déplore le
ministre, certains partenaires de la RDC
recourent à un discours
«teinté de menaces à
géométrie variable et
d’application sélective
dans la région». Une
attitude contraire «au
droit international, qui
proscrit tant l’ingérence
dans les affaires intérieures des autres États,
que le recours à la force, ainsi qu’à la menace
de la force sous quelque forme que ce soit,
car constitutives d’atteinte à la souveraineté
desdits États». Plutôt
que d’user des invectives ou encore de procès
d’intention à l’égard
de la RDC, il exhorte
ceux qu’il qualifie de
«partenaires loyaux» à
soutenir financièrement
le processus électoral
actuellement en ballotage faute des moyens
financiers conséquents.
À ceux qui évoquent
le rétrécissement de
l’espace politique sur
fond de traque des
Après l’arrêt rendu par la Cour
constitutionnelle, le ministre de la Justice
Alexis Thambwe Mwamba explique que le débat juridique est clos. Droits réservés.
opposants, le ministre
oppose l’égalité des
citoyens devant la loi
et la recherche de la
quiétude comme fondements de l’action
des forces de sécurité.
Le gouvernement va
«œuvrer, sans relâche,
pour la jouissance, par
tous, des droits fondamentaux garantis, mais
dans le strict respect
des lois et règlements».
Puis de dire que la
RDC est, en Afrique,
«l’un des pays les plus
avancés en matière de
respect et de promotion des libertés publiques, notamment la
liberté de la presse, la
liberté d’expression et
d’autres droits civiques
et politiques collectifs
et individuels». Les
États-Unis et la Grande
Bretagne ont fait savoir
qu’ils étudiaient la possibilité d’appliquer des
sanctions ciblées contre
les responsables des
répressions au Congo.
L’Union européenne
avait exprimé sa vive
préoccupation quant
aux harcèlements et
intimidations dont font
l’objet certains opposants dans le pays.
Dès le lendemain jeudi
26 mai, et comme si
ce communiqué ne
suffisait pas, son collègue en charge de la
Justice et garde des
sceaux Alexis Thambwe Mwamba chargé
désormais d’assumer
de manière permanente
l’intérim aux Affaires
étrangères et à la Coopération internationale
à chaque déplacement
du ministre tutulaire,
a donné aux ambassadeurs et chefs de
missions diplomatiques
la version officielle
du gouvernement sur
le dialogue national,
l’arrêt de la Cour
constitutionnelle et le
harcèlement contre les
opposants en vue de
leur permettre de faire
des rapports objectifs à
leurs pays sur la situation au Congo.
sur le
dialogue politique.
Le garde des sceaux a
invité les diplomates à
recourir aux autorités
du pays pour disposer
des éléments fiables
chaque fois qu’il y
a enjeux importants,
Maman Sidikou est inquiet
La situation paraît grave au point que le représentant spécial du secrétaire général des
Nations unies et chef de la Monusco exprime son inquiétude. Selon Maman Sidikou (photo),
la multiplication des procédures judiciaires, ainsi que tous les autres actes ayant pour effet de rétrécir l’espace politique, ne feront qu’exacerber les tensions et rendre encore plus difficile la tenue
du dialogue politique. Il en appelle au respect scrupuleux de l’état de droit et des libertés
fondamentales garanties par la Constitution. Il estime que seul un dialogue véritablement inclusif
et respectueux de la Constitution permettra aux acteurs congolais de relever avec succès les défis
de l’heure, en particulier ceux liés au processus électoral. Droits réservés.
Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo
dénonce un discours «teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans
la région». Droits réservés.
avant de faire le rapport Unies et d’autres institutions internationales.
à leurs pays respectifs.
La Majorité PrésidenSur le dialogue natiotielle a déjà transmis sa
nal, politique et incluliste au facilitateur et
sif, le ministre Alexis
attend que l’opposition
Thambwe Mwamba
et la Société Civile en
a expliqué qu’il est
fassent autant, a explila voie obligée pour
qué Alexis Thambwe
la tenue des élections
Mwamba. Sur le catransparentes et crédilendrier électoral, le
bles. Le Président de
ministre a indiqué que
la République Joseph
le premier calendrier
Kabila Kabange, a
électoral publié par la
initié ce dialogue pour
CéNI pour l’organisaque les élections protion du cycle électoral
chaines en RDC, se
complet avait été refassent dans la totale
transparence afin d’évi- jété par l’opposition,
expliquant qu’il va
ter les contestations
après la publication des falloir attendre la tenue
du dialogue pour que
résultats, a expliqué le
ce dossier de calenministre. Il a consulté
drier électoral et des
les différentes couches
de la population en vue contraintes financières
liées à l’organisation
d’obtenir leurs points
des élections, soit vidé.
de vue sur l’organisation de ces scrutins,
Fin de
soulignant que seule
l’UDPS, Union pour la mandat sans fin
de Pouvoir.
démocratie et le proSur l’arrêt de la Cour
grès social n’avait pas
pris part à ces consulta- Constitutionnelle, opposable à toutes les
tions, mais la Majorité
institutions du pays,
Présidentielle a eu, en
le garde des sceaux
l’espèce, des «contacts
a balayé la version
approfondis avec ce
selon laquelle sans
parti» en en Espagne,
les élections, il y aura
en Belgique et en
vide juridique préciFrance.
sant qu’il n’y aura pas
En vue de sa particivacance au sommet
pation au dialogue,
de l’état dès lors que
l’UDPS avait posé un
certain nombre de préa- la Constitution a déjà
réglé cette question. Le
lables notamment la
révision du fichier élec- Président de la République reste en fonction
toral actuel par l’enjusqu’à l’investiture du
rôlement de nouveaux
majeurs et l’audit de ce nouveau Président élu.
Seule la Cour Constifichier, le renouvelletutionnelle est habileté
ment du matériel de la
CéNI, la révision de la à interpréter les articles
de la Constitution mise
composition des anien cause et il n’existe
mateurs de la centrale
pas de polémique là
électorale ainsi que
ceux de la Cour consti- déçu, a insisté le ministre pour qui la Cour
tutionnelle.
Constitutionnelle n’a
à l’issue de toutes ces
pas donné un nouveau
rencontres, des points
mandat au Président de
de divergence exisla République qui reste
tent entre la Majorité
en place jusqu’à l’inet l’UDPS, a précisé
vestiture du nouveau
le ministre notant que
Président élu.
pour la tenue du diaSelon le garde des
logue, l’opposition
sceaux, le gouverneavait exigé, contre le
ment n’harcelle pas
souhait de la Majorité,
un facilitateur interna- les opposants, allusion
faite à l’opposant écitional qui a finalement
de Martin Fayulu, dont
été nommé par l’UA,
l’hôtel Faden House
Union Africaine et
soutenu par les Nations appartenant à son
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 6.
épouse a été scellé par
le fisc pour n’avoir pas
payé CDF 380.000.000
de taxes dues à l’état.
Il a invité la famille
Fayulu à remplir ses
obligations fiscales visà-vis de l’état précisant
que Martin Fayulu
n’est pas le seul opérateur économique qui
a des démêlés avec le
fisc. Ceux membres de
la Majorité qui doivent
à l’état font face aux
mêmes déboires. Tels
le ministre de la Santé
Félix Kabange Numbi,
l’ancien premier ministre aujourd’hui député
national Adolphe Muzito Fumunji, le gouverneur du Kasaï Oriental
Ngoy Kasanji, le Vice
Premier ministre et
ministre des PTNTIC
Thomas Lohaka Lossendjola, et d’autres
particuliers tels la
MIDEMA, l’hôpital
chinois de la 1ère rue,
le Groupe Ledya, etc.
Beaucoup de ces opérateurs ont déjà réglé
leurs litiges avec l’état,
invitant le député Fayulu à faire autant.
Parlant de la marche
des opposants, le ministre a expliqué qu’elle a été autorisée par le
pouvoir et que la Majorité a annulé la sienne
sur instruction de la
hiérarchie pour ne pas
troubler l’ordre public.
Paris
expose
à Kin
P
our la troisième année
consécutive,
l’ambassade de
France à Kinshasa
et la Chambre de
Commerce et d’Industrie franco-congolaise organisent
du 1er eu 4 juin la
semaine française
de Kinshasa. Thème
pour cette cuvée
2016: «L’émergence
de la RDC: opportunités d’affaires».
Un rendez-vous
qui, année après
année, augmente
en audience, à commencer par la participation. Cette année, cette semaine
est couplée avec le
Festival Jazz Kiff
qui se tiendra du
1er au 4 juin chaque soir à partir de
19 heures au Halle
de la Gombe. Trois
forums (Infrastructures urbaines, banque et assurance,
emploi et formation) sont prévus
suivis de rencontres
B to B et B to G.
Des médias français
sont présents: Rfi,
TV5 Monde, France
24.
l’actus |
s’est-il jeté trop tôt dans une course de longue haleine?
Après Lubumbashi et
Johannesbourg, Katumbi est
arrivé en Europe
M
oïse Katumbi
Chapwe
s’est envolé d’Afrique du Sud
pour l’Europe où il
serait parti poursuivre ses soins, selon des
proches. L’ex-gouverneur du Katanga
a quitté l’Afrique du
sud samedi 28 mai. Il
avait été évacué le 20
mai de Lubumbashi
par un avion médicalisé vers l’Afrique du
Sud pour des soins.
Selon ses proches,
les médecins sudafricains l’auraient
conseillé d’aller poursuivre ses soins en
Europe où il avait été
soigné par le passé.
Poursuivi par la justice congolaise, Katumbi est accusé de
recrutement des mercenaires étrangers. Il
a été inculpé pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure
de l’état et placé sous
mandat d’arrêt provisoire avant d’être
autorisé poar le Procureur général de la
République de se faire
soigner à l’étranger.
Katumbi n’aurait
aucune intention de se
soustraire à la justice.
***
Même si on ne connaît
pas encore l’ensemble
du dossier dont dispose
le Procureur de la République à l’encontre
de M. Katumbi, l’impression qui prévaut
est celle d’une escalade
dangereuse, qui risque
de transformer l’ancien
homme d’affaires, au
passé tortueux mais à la
popularité indéniable,
en martyr de la démocratie. Car les ennuis
de M. Katumbi ont
commencé le jour où il
a osé dénoncer les «pénalties frauduleux» qui
risquaient de marquer
le troisième match électoral, rejoignant ainsi
une opinion largement
répandue...
tiendra-t-il
la route?
(...) Le pouvoir a la
main dure, il frappe
d’abord, réfléchit
ensuite, détruisant la
confiance et la foi dans
le système. Et tout ça
pour quoi? (...).
Privé de la garde à
laquelle a droit tout
ancien gouverneur, se
sentant visé par plusieurs tentatives d’attentat, ayant échappé
en février à un accident
qui semblait avoir
été provoqué par des
«cascadeurs» aussitôt récupérés par les
services de sécurité,
Moïse Katumbi va de
déboires en déboires.
La situation de l’ancien
homme fort du Katanga
s’est détériorée depuis
que, le 4 mai dernier, il
s’est déclaré candidat
potentiel à la prochaine
élection présidentielle,
le mandat du président Joseph Kabila se
terminant à la fin de
cette année.Se présentant comme candidat
de l’opposition, Moïse
Katumbi ne s’est-il
pas jeté trop vite dans
ce qui sera nécessairement une course
de longue haleine?
RDC: arrêt de la Cour
constitutionnelle,»pas
un nouveau mandat»
pour Kabila (ambassadeur d’Allemagne)
(AFP 27/05/16)
En effet, si les membres du G7, tous anciens dignitaires du
régime, assurent qu’ils
le soutiennent, rien ne
dit qu’une opposition
plus large, incluant le
parti d’Etienne Tshisekedi, actuellement
en pourparlers avec le
pouvoir, rejoindrait ce
front commun.
Mais surtout, est-il
certain que Moïse Katumbi, harcelé, menacé,
craignant pour sa sé-
curité, tiendra la route
jusqu’à l’échéance
électorale? (...)
Lorsque nous l’avions
rencontré à son domicile en janvier dernier,
il nous avait laissé
l’impression d’un
homme en danger, qui
venait d’échapper à
un accident de la route
ressemblant fort à une
tentative d’intimidation.
Il nous avait expliqué
que, contrairement aux
dispositions légales,
les gardes du corpos
dont il aurait pu disposer en tant qu’ancien
gouverneur lui avaient
été retirés et qu’il avait
dû, à la suite de son
accident, recourir à des
«privés».
Des inconnus musclés, de haute stature
veillaient effectivement
devant sa résidence et
l’accompagnaient lors
de ses déplacements.
Sans doute s’agissait il
là des «mercenaires»
découverts par le Parquet. Mais si M. Katumbi avait eu comme
le croit le Parquet,
plusieurs centaines
d’hommes à sa disposition, il n’aurait pas eu
besoin, voici quelques
jours, de se placer sous
la protection de la Belgique…
Alors que sa rési-
dence de Lubumbashi
était encerclée par
les forces de sécurité,
l’ancien gouverneur
du Katanga, se disant
«inquiet pour sa situation personnelle»
dans les prochains
jours, s’est présenté au
consulat de Belgique
à Lubumbashi pour y
demander la protection de la Belgique.
Selon les déclarations
de Didier Reynders,
qui se trouvait alors en
Israël, Moïse Katumbi,
inquiet «a été écouté»
et le ministre belge des
Affaires étrangères,
qui se trouvait à Kinshasa voici huit jours,
s’est aussitôt entretenu
avec le Premier Ministre congolais Matata
Mponyo et il aurait obtenu des assurances à
propos de la sécurité de
M. Katumbi. M. Reynders, comme il l’ avait
fait lors de son récent
voyage à Kinshasa, a
également répété que
«la responsabilité individuelle» des agents
des services de sécurité
était engagée.
des rapprochés
trop musclés.
à la suite de cette
intervention, M. Katumbi aurait regagné
son domicile à Lubumbashi. Lundi, il devrait
se présenter devant les
autorités pour y être interrogé à propos d’une
affaire qui défraie la
chronique: selon les
«services» congolais,
M. Katumbi aurait
engagé des mercenaires
américains pour assurer sa protection et au
Congo, un tel sujet est
sensible entre tous…
Parmi ces «mercenaires» qui se trouveraient
dans son entourage
figure un ressortissant
américain (...).
Porte parole du gouvernement congolais,
le ministre de l’Information Lambert Mende
a précisé que «M.
Katumbi est inculpé. Il
ne jouit donc plus de
sa liberté, ne peut plus
faire n’importe quoi, il
est sous le coup d’un
mandat d’arrêt». En
outre, «suivant l’appréciation de la justice»,
il pourrait être mis en
résidence surveillée ou
transféré à Kinshasa.
C’est le 4 mai dernier
que les autorités congolaises avaient annoncé
l’ouverture d’une enquête visant M. Katumbi après l’arrestation de
quatre de ses gardes du
corps, dont un citoyen
américain.
D’après une source
congolaise proche du
Ministre de l’Informa-
L’Allemagne prend acte de
l’arrêt de la Cour constitutionnelle
L’arrêt rendu le 11 mai par la Cour constitutionnelle n’est pas un feu vert pour un nouveau
mandat du président. «C’est certainement pas un nouveau mandat qui est décrété par la cour»,
a déclaré Wolfgang Manig, ambassadeur d’Allemagne à Kinshasa. «Avec cet arrêt (...) c’est clair
que le mandat officiel du président se termine le 19 décembre et puis c’est un temps intermédiaire. Naturellement, tout le monde attend qu’on ait des élections avant cette date. Si ce n’est pas
possible, peut-être quelques mois plus tard. Certainement pas après trois ans, quatre ans»,
a ajouté le diplomate du plus puissant pays européen. Signe que Berlin - et l’Europe et par ricochet leurs alliés les états-Unis d’Amérique - ont pris acte de l’arrêt de la Haute Cour.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 7.
tion, les charges pesant
sur M. Katumbi sont
plus lourdes encore:
«au lieu d’avoir simplement eu recours à une
entreprise de gardiennage, l’ex gouverneur
du Katanga aurait engagé du «personnel non
conforme» pour constituer sa garde rapprochée». Cette dernière,
assure notre interlocuteur, «serait beaucoup
plus importante que
les 4 ou 5 individus
déjà sous les verrous:
le procureur estime
qu’il pourrait s’agir de
300 à 400 personnes,
parmi lesquels des
Congolais, mais aussi
quelques Américains et
un assez grand nombre
de ressortissants sud
africains».
Le mandat d’arrêt actuel est provisoire mais
il prive M. Katumbi de
sa liberté de mouvement. Or, l’ancien gouverneur du Katanga,
naguère un proche de
M. Kabila, avait commencé à faire campagne comme candidat de
l’opposition pour les
prochaines élections
présidentielles, s’opposant à l’hypothèse
d’un «glissement» c’est
à dire d’un report de
la date du scrutin pour
lequel rien n’est encore
prêt.
colette-braeckman n
Des élus
réclament un
Exécutif
D
es députés provinciaux
de l’Ituri
réclament la formation du
gouvernement de cette nouvelle province,
dont le gouverneur a
été élu en mars. Lors
d’une conférence
de presse vendredi
27 mai à Bunia, ces
élus ont fait savoir
que ce retard freinait
l’émergence de leur
province confrontée
à de nombreux défis
notamment au plan
de la sécurité et du
développement.
Les élus provinciaux
ont exigé au gouverneur Abdallah Pene
Mbaka de former
son gouvernement
dans les dix prochains jours, menaçant de recourir
à des «mécanismes
constitutionnels»
pour l’y contraindre.
Ils accusent le gouverneur de vouloir
gérer la province
en violation de la
Constitution du pays,
qui prévoit la nomination des ministres
pour l’accompagner
dans la gestion.
«Deux mois après
l’élection des gouverneurs et vicegouverneurs, le gouvernement n’est pas
encore formé. Et le
gouverneur est seul.
Il y a quand même
beaucoup de problèmes à résoudre
ici en Ituri. Ce n’est
pas bon qu’une seule
personne puisse s’occuper de toutes ces
tâches», a fait savoir
le député provincial
Pierre Claver Bedidjo. Des sources en
Ituri soutiennent que
la formation du gouvernement est retardée par les pressions
que subirait le gouverneur. Sa famille
politique lui aurait
imposé certaines personnalités pour faire
partie de son gouvernement.
Le gouverneur Abdallah Pene Mbaka a
rejeté ces allégations,
affirmant que rien ne
bloquait la formation
de ce gouvernement.
«Dès que nous serons
prêts, nous ferons
sortir le gouvernement. Il n’y a rien
qui bloque. C’est un
processus. Nous devons y aller à pas sûr,
lentement mais sûrement», a-t-il souligné.
Nombre d’autres
provinces (le Kwilu,
le Kwango notamment) attendent elles aussi la mise en
place d’un exécutif
provincial. Il est vrai
qu’il s’agit souvent
d’équipes réunissant
plusieurs partis de
la majorité et que
la mise en place
d’un Exécutif obéit
à plusieurs critères
politiques mais aussi
sociologiques et ethniques.
top news |
L’affaire Moïse Katumbi, quand
des avocats nient à la presse
liberté d’investigation et d’analyse
L
e Soft International ne
reçoit jamais
(presque) de
droit de réponse, signe
de la qualité de ses articles, donc de ses sources.
Mais voici qu’au moment
de donner le bon à tirer
de cette livraison (n°1360,
datée lundi 30 mai), cinq
pages de texte nous tombent signées d’avocats
droitsdel’hommistes
notoires: un conseiller
d’étienne Tshisekedi (le
bâtonnier Jean-Joseph
Mukendi wa Mulumba),
un des quatre anciens
Vice-présidents de la République (régime 1+4) en
charge de la Défense et de
questions juridiques (Me
Azarias Ruberwa Manywa), etc.
Mandatés par l’exgouverneur du Katanga,
candidat déclaré Président
de la République et par
l’ex-US Marine dont ils
défendent le sort (inculpés
par la justice congolaise
pour atteinte à la sécurité
intérieure et extérieure
de l’état) et par le «frère
ainé» du candidat déclaré
à la Présidentielle, dont ils
veulent justifier «l’origine
de la fortune»?
Si ces juristes veulent
administrer un cours de
Droit au Soft International,
ils invoquent le «principe
sacro-saint du caractère
secret de l’instruction
préliminaire» mais se
trompent de sujet sauf à
observer une posture.
Un journaliste n’est tenu
que par le sacro-saint
principe de la protection
de ses sources. Nul, en
démocratie (Mukendi est
membre d’un parti Union
pour la... Démocratie et
Ruberwa président du
Rassemblement congolais
pour la... Démocratie!),
ne peut le contraindre à
leur dévoilement. Jamais,
sauf sous la dictature, un
journaliste n’est astreint
au secret de l’instruction.
Quant aux analyses et
conclusions libres du Soft
International, le journal est
surpris que ces avocats s’en
offusquent. En attendant de
lire nos commentaires sur le
fond en page suivante,
secret de l’instruction petit
florilège:
w En France, c’est l’article
11 du code de procédure
pénale qui définit ce délit:
Sauf dans le cas où la loi
en dispose autrement et
sans préjudice des droits
de la défense, la procédure
au cours de l’enquête et de
l’instruction est secrète».
Tous les actes contenus
dans les dossiers d’enquête
et d’instruction d’une
affaire pénale (procèsverbaux d’audition,
rapports d’expertises,
enquêtes de personnalité,
etc.) sont couverts par le
secret de l’instruction.
Si son entourage affirme qu’il a été blessé lors d’affrontements entre la police
et ses partisans, ses détracteurs accusent le patron du club de foot TP Mazembe de
simuler une maladie pour se soustraire à la justice. droits réservés.
w Ce secret est censé
remplir une double
fonction:
- Assurer la sécurité des
témoins et des victimes et
préserver l’efficacité des
investigations en cours, qui
risquerait d’être entachée
par la diffusion de certaines
pièces du dossier.
- Garantir la présomption
d’innocence et, partant, un
procès équitable pour la
personne mise en cause.
w Mais le secret de
l’instruction et de l’enquête
ne s’impose qu’aux
personnes qui concourent
à la procédure: magistrats,
greffiers, policiers,
gendarmes, experts,
interprètes… Et, depuis
peu, aux personnes mises en
cause. Quant aux avocats,
ils sont tenus de respecter
des règles déontologiques
très strictes et ils ne
peuvent écorner le secret
de l’instruction que dans
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 8.
l’exercice des droits de la
défense.
w Par le biais du recel ou de
la complicité, les foudres
de la loi peuvent cependant
toucher n’importe qui. Au
premier chef le journaliste.
w Mais pour que l’infraction
soit constituée, l’enquêteur
doit établir que cette
information émane d’une
personne qui concourt à
la procédure, et non d’un
intermédiaire.
w À la différence du collier
de perles qui passe d’une
main à l’autre, pour ce délit,
le recel en cascade n’existe
pas.
w Aucune investigation ne
sera effectuée en partant du
journaliste ou de l’organe
de presse, mais l’auteur
de la fuite pourra être
recherché par tout autre
moyen, notamment une
enquête interne.
w Souvent violé, le secret
de l’instruction est souvent
qualifié de «secret de
Polichinelle». Nicolas
Sarkozy est visé par une
enquête pour violation du
secret de l’instruction en
marge de l’affaire Karachi.
w Le 22 septembre 2011,
l’Élysée avait diffusé un
communiqué affirmant que
«s’agissant de l’affaire dite
de Karachi (…) le nom du
chef de l’État n’apparaît
dans aucun des éléments
du dossier. Il n’a été cité
par aucun témoin ou acteur
de ce dossier (…). Cela
apparaît dans les pièces de
la procédure». Pour l’avocat
des familles de victimes
de l’attentat de Karachi, ce
communiqué sous-entend
que l’Élysée avait eu accès
à l’instruction en cours,
censée rester secrète, et
divulgué des informations
confidentielles.
w Le 18 juin 2012, il dépose
plainte pour «violation du
secret de l’enquête et de
l’instruction» et «violation
du secret professionnel».
Selon une information
du journal Le Monde (10
janvier 2013), trois juges
ont instruit cette plainte.
w Le secret de l’instruction
est en dissonance avec la
liberté d’information qui
est toutefois limitée par la
présomption d’innocence
qui justifie le secret de
l’instruction.
w Nombre de personnes
pensent que cette notion de
secret n’est plus synchrone
avec notre époque et qu’elle
devrait être supprimée. Le
débat n’est pas nouveau…
Le principe avait été
aboli après la Révolution
française, mais il a
été rétabli par le code
d’instruction criminelle de
1808: la phase d’enquête
est secrète, la phase de
jugement publique.
w Dans un monde qui
laissent proliférer des
lanceurs d’alerte, il serait
intéressant de savoir de
quel camp se réclament ces
avocats.
top news |
Quand les avocats de la défense abusent des pages
du Soft en donnant la ligne de défense de leur client
L
e droit de
réponse du
collectif des
avocats de
Katumbi
laisse pantois. Au fond, il attribue
au Soft International des
propos clairement identifiés. «Simulation de la
maladie»? «Exil forcé»?
Des commentaires des
partisans ou des détracteurs de l’ex-gouverneur
qui abondent journaux et
agences de presse...
L’article du Soft
International fait
état d’un transfert
médical et d’un avion
médicalisé ayant atterri
à Lubumbashi, puis en
Afrique du Sud. Notre
journal ne saurait
contester «l’état de santé»
de Katumbi n’étant
pas un établissement
hospitalier mais qu’il
reprenne ces propos,
comment l’en blâmer?
Après l’hôpital de L’shi,
Katumbi en était à un
deuxième, puis à un
troisième en Afrique du
Sud. Le voici déjà vers
un quatrième voire un
cinquième hôpital... à
Londres, en GrandeBretagne! S’agit-il
(toujours) des soins
médicaux? Il y a de quoi
s’inquiéter, à commencer
par ses propres partisans
et la justice congolaise.
Si le fait est sacré, le
commentaire n’est-il
plus libre? Chez nos
droitsdelhommistes
congolais, émettre un
avis serait-il assimilable
à un fait de crime de lèsemajesté? Sur le passé
de Lewis Darryl, tout
est sur Internet en accès
libre. L’origine de la
fortune de MM. Katumbi
et Katebe Katoto? Le
collectif ignore-t-il
qu’elle fait débat depuis
des lustres au point de
conduire Katumbi et
Katebe à se justifier? Le
meeting du 24 avril 2016
était-il illégal? Ignoret-on les déclarations
publiques faites par
les autorités légales?
Régime déclaratif ou
d’autorisation préalable?
Il n’appartient pas au
Soft de trancher ce débat,
ni de contester des textes
de Lewis Darryl visibles
sur Internet. L’ex-US
Marines a-t-il été arrêté
dans son véhicule ou au
lieu de la manifestation?
Au juge et non au Soft
International de l’établir.
Le métier d’un journal
est d’informer, non de
dire la justice, métier
qu’il appartient au
juge (ou à l’histoire)
d’exercer. En évidence,
les avocats de Katumbi
tirent profit des pages du
Soft International pour
communiquer. Ils donnent
leur version des faits sur
une affaire qui concerne
le seul tribunal. De ce fait,
ils abusent des pages de
notre journal. Ci-après:
(...) Le collectif des avocats
de la défense (...) relève à
titre préliminaire ce qui
suit:
w au moment de la
Un voyage sans retour pour Moïse Katumbi Chapwe? «Pour le moment, son retour (au Congo) n’est pas à
l’ordre du jour. Il est parti se faire soigner», explique un proche de l’entourage de l’ex-gouverneur. dréservés.
Adames Christopher
Andre, ancien US Air
Force. Droits réservés.
Easterling Euguene
Reuben. Dréservés.
publication de cet article,
«Messieurs Lewis Darryl
L., Franck Mwashila,
Yannick Kibinda et
Sefu Idi sont toujours
détenus et interrogés à
l’Agence Nationale des
Renseignements;
w alors que les avocats de
la défense n’ont pas pu
accéder aux dossiers ni aux
clients, à l’exception de
M. Darryl qui fut assisté
par ses conseils à une seule
audition, il est étonnant
qu’un journal puisse
divulguer, commenter
et voire déformer des
supposées déclarations
recueillies auprès des
détenus par les agents de
l’Agence Nationale des
Renseignements, un service
de nature réputée très
secrète;
w le journal ne peut justifier
l’accès à ces informations,
qui sont supposées être
secrètes à ce stade de
l’enquête, autrement que
par la fraude;
w dans ces conditions, aucun
crédit ne peut être accordé
aux affabulations publiées
par ledit journal qui du reste
viole le principe sacrosaint du caractère secret de
l’instruction préliminaire.
Le journal s’est plus égaré à
épiloguer, à dessein et avec
l’intention de nuire sur le
passé de M. Lewis Darryl,
sur l’origine de la fortune
de M. Moïse Katumbi et de
son ainé M. Raphaël Katebe
Katoto, visant à porter
atteinte à leur dignité et à
leur considération.
Au regard de ce qui
précède, il y a lieu de
relever les contre-vérités
Lewis Darryl L., le point focal muscles d’Appolon.
Ancien de Kosovo. Sur son compte Linkedin, il s’affiche une arme d’assaut aux poings. Dréservés.
Coleman Alan Glen, filature, Opérations
spéciales, protection rapprochée. Droits réservés.
ci-après:
1. lorsque le journal le Soft
International considère que
le meeting du 24 avril 2016
était illégal, il ne prend
pas en compte le fait qu’en
matière des manifestations
et des réunions publiques,
notre pays est régi par
le régime déclaratif et
non celui d’autorisation
préalable conformément
à l’article 26 de la
Constitution;
2. l’article allègue que
les manifestants auraient
forcé une barrière de la
police pour faire passer le
convoi des véhicules du
gouverneur honoraire du
Katanga afin de se rendre
au meeting «non autorisé»
organisé dans la commune
de la Kenya, le 24 avril
2016. Il est regrettable que
le journal ait déformé les
faits. En effet, l’accès à
la commune de la Kenya
était libre à tout citoyen ce
jour là. Aucun barrage n’a
été forcé, M. Lewis Darryl
et les autres personnes
arrêtées l’ont été dans leurs
véhicules loin du lieu de
la réunion publique où M.
Moise Katumbi Chapwe
se trouvait, dans le quartier
Brondo situé à plus ou
moins quatre kilomètres;
3. le passé de M.
Lewis Darryl, mis en
exergue dans cet article,
occulte sciemment son
appartenance à une société
privée de protection civile
de renommée internationale
dénommée Jones Group
International dont les
activités diverses sont
licites et vérifiables sur son
site web. Son siège est situé
aux états-Unis à l’adresse
suivante: 8000 Towers
Crescent Drive, Suite 1525,
Vienna, VA 22182.
C’est cette société qui l’a
envoyé comme consultant
en matière de protection
civile non armée auprès de
M. Moïse Katumbi et non
comme son garde-corps;
4. le journal le Soft
International doit retenir
que la protection civile (des
personnes et des biens) est
du domaine du commerce
en RDC où il est organisé
par l’Arrêté Ministériel
n° 25/CAB/MININTER
SECDAC/037/2014
modifiant et complétant
l’Arrêté Ministériel
n° 98/008 relatif aux
conditions d’exploitation
des sociétés de
gardiennage en République
Démocratique du Congo.
Il en est de même au niveau
international où le Traité
instituant l’Organisation
Mondiale du Commerce
(OMC) auquel notre pays
a adhéré en janvier 1997,
organise cette matière;
5. en rapport avec la
prétendue simulation de la
maladie, il est moralement
inadmissible de contester
l’état de santé de M. Moïse
Katumbi dont l’expatriation
médicale fait suite aux
deux rapports concordants
de trois médecins légistes
requis par le Procureur
Général de la République
et de ses médecins traitant
à Lubumbashi requis par le
magistrat instructeur, avocat
général de la république de
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 9.
son état.
Par ailleurs, les deux
communiqués du 13 et 19
mai 2016 du Procureur
Général de la République
à ce sujet en font foi et les
spéculations du journal le
Soft International sont sans
fondement;
6. au sujet du voyage que
le journal prétend être sans
retour, ce dernier n’apporte
aucune évidence.
Il laisse croire et crée à
dessein la confusion que
Monsieur Moïse Katumbi
ne reviendra plus au pays,
Pourtant le communiqué
du Procureur Général de la
République est clair à ce
sujet.
Par ailleurs, M. Katumbi
Chapwe a promis de revenir
aussitôt que les soins de
santé seront terminés. Il ne
revient pas au journal Le
Soft de le pousser à l’exil;
7. Pour ce qui est de
la Société Pomba One
Security que le journal
lie à M. Moïse Katumbi
Chapwe, elle est une société
de gardiennage de droit
congolais, régulièrement
constituée avec un permis
d’exploitation du Ministère
de l’intérieur et sécurité.
M. Moise Katumbi
Chapwe n’est ni associé, ni
gestionnaire, encore moins
client de cette société;
8. S’agissant des allégations
sur le recrutement de
mercenaires, M. Moïse
Katumbi Chapwe a réfuté
ces accusations tout en
confirmant dans la presse
nationale et internationale
que son combat politique
est pacifique, Dès lors il ne
revient pas au Journal le
Soft International d’entraver
l’instruction judiciaire
en cours en publiant des
contre-vérités de manière
répétitive;
9. Quant aux attaques
personnelles liées à sa
nationalité et sa fortune,
il est à retenir de façon
incontestable que M.
Moïse Katumbi Chapwe
est et demeure congolais
d’origine et sa fortune est le
fruit de son travail;
Enfin, astreint aux devoirs
de réserve, le Collectif
des avocats de la défense
dénonce l’article paru
dans le journal «Le Soft
International» n° 1359 en
date du 23 mai 2016, qui
porte atteinte aux droits
garantis par la Constitution
et les instruments Juridiques
Internationaux à M.
Moïse Katumbi Chapwe,
notamment la présomption
d’innocence, le respect
du caractère secret de
l’instruction préliminaire.
En plus du droit de réponse,
le client mis en cause se
réserve le droit de poursuite.
Fait à Kinshasa,
le 27 mai 2016 le Collectif
des avocats de la défense
Bâtonnier Jean-Joseph
Mukendi wa Mulumba
Bâtonnier Jacques
Bakambe Shesha
Me Hubert Dumbi
Me Azarias Ruberwa M.
Me Denis Kashoba
Me Georges Kapiamba
Maître Barthélemy
Mumba Gama.
Me Kasongo
Mushilanama King.
top news |
La défense se justifie au Soft qui n’est pas partie au procès
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 10.
document |
à la BIAC en faillite, la BCC a vu venir
la chute sans prendre les mesures idoines
D
ans un
communiqué
officiel
daté du
24 mai 2016 clôturant le débat à huis
clos dans le dossier
de la BIAC (Banque
Internationale pour
l’Afrique au Congo),
le bureau de l’Assemblée nationale enjoint
le gouvernement
au remboursement,
«dans un plus bref délai», des créances de
cette banque arrêtées
à 30 millions USD. Il
rappelle à l’adresse
de la BCC, Banque
Centrale du Congo,
«la nécessité de cristalliser son indépendance, conformément
à l’art. 176 de la
Constitution et l’art.
3 de la loi n°005/2002
du 07 mai 2002 relative à la constitution,
à l’organisation et au
fonctionnement de la
Banque Centrale du
Congo» et le Gouvernement à la protection
des dépôts de 300.000
clients de la BIAC ce,
conformément aux
articles 30 et 74 de la
loi 003/ 2002 du 02
février. 2002, relative à l’activité et au
contrôle des établissements des crédits».
Selon tous les experts
financiers, la Banque
Centrale du Congo a
fait montre de condescendance face à la
BIAC alors que dans
des situations similaires, elle a agi avec
plus de fermeté (Nouvelle Banque de Kinshasa, Banque Congolaise du Commerce
Extérieur (BCCE,
ex-Banque du peuple), Banque congolaise, etc.) mettant ces
établissements sous
son administration
directe ou procédant à
la liquidation.
Très médiatisé, le
communiqué du bureau de l’Assemblée
nationale fait également état de fautes de
management imputables à la BIAC et
appelle à la vente de
cette banque via un
repreneur sérieux.
La Mission d’audit
de la BCC (réf. Le
Soft International
n° 1358 daté lundi
16 mai 2016) établit
une situation de
faillite. Exemple
(parmi d’autres): le
portefeuille crédit.
De l’examen du
portefeuille crédit.
Des crédits à
décaissement.
L’encours des crédits
à décaissement de
juillet 2015 a connu
un accroissement
important en termes
de volume par rapport
aux encours des années
antérieures. Il était
d’USD 321 millions en
Tableau initial après examen.
ENCOURS
CREDOCS
SAINES
A SURVEILLER
DOUTEUSES
COMPROMISES
2390833,02
1 956339,92
434493,10
EFFETS
COMMERCIAUX
15360693,39
8232529,06
7128164,33
GARANTIES
16424333,39 11 342043,71
1 590109,92
265545,67
3226634,20
TOTAL
34175859,81 21 530912,69
1 590109,92
265545,67
10789291,63
Tableau des créances échues justifiées.
ENCOURS
INIT.
CREDOC
ENCOURS
ECHUS
ENCOURS EN
FORCE
2390833,02
162210,00
2228623,02
EFFETS COMMERCIAUX
15 360693,39
2958 144,15
12 402 549,24
GARANTIES
16424333,39
932596,49
15491736,90
TOTAL
34175859,80
4052950,64
30122909,16
A
SURVEILLER
DOUTEUSES
Tableau des encours retraités
ENCOURS
EN FORCE
CREDOC
SAINES
COMPROMISES
2228623,02
1 956339,92
254440,00
EFFETS
COMMERCIAUX
12 402 549,24
12197901,70
204647,54
GARANTIES
15491 736.90
11 342043,71
1 590109,92
265545.67
3177134,20
TOTAL
30122 909,16
25496285,33
1 590109,92
265545,67
3636221,74
juillet 2015 contre USD
184 millions en 2012
et USD 232 millions
en 2014. S’agissant
de la restructuration
des créances, il a
été relevé quelques
cas dont l’encours
global était chiffré à
USD 2.552.739,35
représentant 0,8% de
l’encours global. Ce qui
a permis à la banque de
se faire une économie
en termes de charges
de provisionnement
pour dépréciation des
créances. Il a concerné
4 dossiers de CDF
74.272.237 c/v USD
80.294,31 et 21 dossiers
d’USD 2.472.445,04
restructurés entre
janvier et juillet 2015.
L’examen des états
comptables rapprochés
aux états des crédits
reçus de la BlAC a
révélé des divergences
résumées suivant détails
ci-dessous:
1. les états DEC 9014
et 9015 BSA relatifs
à la ventilation des
emplois, ressources et
engagements selon la
durée restant à courir,
la BIAC renseigne au
31/07/2015, un montant
total des découverts
(lignes de crédits +
découverts) de CDF
121.636.710.512 (C/V
USD 131.345.287,49).
Ce montant est classé
anormalement, selon
les DEC sus indiqués,
dans la catégorie de
durée à courir de moins
d’un mois, cependant
on y trouve des crédits
qualifiés «découverts»
qui vont au-delà d’un
mois. Ce qui met en
malles règles prévues
par le GCEC.
2. l’état des découverts
au 31/07/2015 est
d’USD 145.319.583.12
selon ce dernier, les
lignes de crédits y
retracées représentent
45% du montant soit
USD 65 573 573,43.
Il se dégage une
différence d’USD
13.974.296,62 avec
le montant total
déclaré à travers les
états financiers BIAC
(DEC 9014 et 9015).
Cet écart réconforte
le défaut de fiabilité
des informations et
la transmission des
données erronées
ainsi que l’exposition
aux risques de nonconformité de la
banque. Aussi, les
crédits CCP et ceux
des Dirigeants hormis
le Directeur Général
n’étaient pas repris sur
l’état de crédits de la
banque.
3. le rapport crédits à la
clientèle et dépôts de la
clientèle était de 75%.
Cette situation impacte
significativement sur la
liquidité globale de la
BIAC qui s’est située
en date du 31/07/2015
à 67,78% contre la
norme de ≥ 100. Il sied
de noter que ce ratio
est demeuré longtemps
en déphasage de la
conformité.
L’analyse des dossiers
physiques des créances
qualifiées saines par
la BIAC a fait état des
déficiences ci-dessous:
1. Le défaut des
signatures de tous
les membres sur les
PV du Comité de
Crédit du Siège pour
marquer et attester
leur participation à
la réunion, et leur
approbation à la
décision consensuelle
d’octroi des crédits.
Cette pratique qui
ne confirme pas la
présence effective de
tout un chacun mettra
en mal la Procédure
d’analyse d’une
demande d’octroi de
crédit récemment mise
en place par la banque
et qui stipule qu’une
Banque Centrale du Congo, rapport d’audit.
demande de crédit
contreparties d’une part
est approuvée par les
et orienter la prise de
différents comités
décision d’octroi de
lorsqu’une décision
crédit d’autre part.
unanime est atteinte
Cas illustratifs:
par les membres. Dans
KOSIA NGAMA,
le cas contraire, la
NRJ, REMACO,
demande de crédit est
CELTEL, KATANGA
rejetée par le comité.
SOLBRIC, UNITED
L’observance de cette
PETROLEUM,
disposition s’avère
SIFORCO, etc.
indispensable pour le
La BIAC soutient
respect des pratiques
sans évidence
saines et de bonne
qu’elle réclame
gouvernance.
systématiquement
à ce sujet, la banque
les états financiers
reconnaît le fait et en
à ses clients
tiendra compte dans
bénéficiaires de crédits.
la réforme envisagée
Malheureusement,
relative à la politique
ces derniers ne sont
et aux procédures.
pas toujours prêts lors
Toutefois, l’exemple
de la demande de la
pris pour justifier
reconduction de crédit
l’absence de signature
déjà en force.
de M. Kévin Falesse
L’argument de la
ne peut déroger
banque n’aborde qu’un
les dispositions
seul aspect: celui de la
réglementaires internes
reconduction de crédit
soient-elles.
en force. La banque ne
2. Le défaut d’activation fait pas allusion aux
automatique par la
crédits nouvellement
BIAC, du mandat
mis en place qui ne
de vente irrévocable
témoignent pas aussi
des hypothèques lui
des états financiers
données en garantie
requis. S’agissant même
par les clients en
de la reconduction, la
délinquance. L’Autorité banque a l’obligation
de Régulation et de
d’éclairer sa prise
Contrôle s’interroge sur de risque au vu de la
la pertinence d’exiger
situation actualisée de
et de considérer les
son client au travers les
garanties comme
états financiers récents.
facteur d’atténuation
4. L’absence d’un
des risques si elles ne
état retraçant le
sont pas utilisées pour
suivi rigoureux et
le besoin de la cause.
documenté des créances
La BIAC a admis le
en souffrance. La
constat et a soutenu que BIAC a soutenu que
ses efforts sont engagés cet état existe et le
afin de privilégier
suivi est assuré par le
toujours une solution
commercial. Il a été
à l’amiable. Ce qui
convenu que ce dernier
n’a pas convaincu
en fasse une copie à La
la Mission au vu du
Direction des Risques
niveau des créances en
pour la bonne tenue du
souffrance.
dossier.
3. Les états financiers
5. Le faible niveau de
certifiés ne sont pas
recouvrement sur la
systématiquement
période revue.
réclamés par la BIAC
La BIAC a fait
afin d’apprécier la
savoir qu’il y a eu
solvabilité et capacité
USD 7 millions de
de remboursement des
recouvrement entre
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 11.
2014 et 2015 pour les
créances de plus de 90
jours et des mesures
plus coercitives sont
envisagées.
6. L’absence des plans
de désengagement des
sociétés apparentées
dont l’encours total
demeure dans les
créances compromises.
à ce point, la BIAC
fait allusion à la
modeste réduction
de l’encours des
Apparentés au regard de
la division des risques
de concentration.
Ce taux a diminué
certes de quelques
points. La diminution
reste consécutive
à l’augmentation
récente du capital
d’USD 5 millions et
non d’un effort de
remboursement des
engagements par
les actionnaires. Le
dénominateur ayant
grossi sans changement
au numérateur, le
rapport ne peut que se
réduire.
En fait, la réponse de
la banque ne cadre pas
avec le point relatif aux
plans de désengagement
requis de chaque société
liée mainte fois par
l’Autorité de Régulation
et de Contrôle sans
succès. Pour rappel,
l’Autorité de Régulation
et de Contrôle requiert
de la BIAC que chaque
société concernée
établisse de manière
concertée avec la
banque et ce en fonction
des perspectives
réalistes, un échéancier
pour amortir
régulièrement ses
engagements. Ce qui
permettra d’améliorer la
gouvernance de chacun
des dossiers et assurer
un suivi correct.
7. Le défaut de
déclaration des créances
des apparentés ci-après
dans les états des crédits
BIAC: Lamine Kone,
FALESSE KEVIN,
ALFONSI FABRICE,
KATENDE PETEMBE,
NGANDU KALONDA
BUJITU, BLATINER
JONATHAN, CCP et
CMM. Cette pratique
renforce l’état de nonfiabilité et de nonconformité des données
produites par la banque.
Les interventions
manuelles accusent
une part prépondérante
significative et
inquiétante.
8. Le portefeuille de
la BIAC renseigne
une concentration des
risques de 26% des FPR
non retraités sur les
engagements pris avec
les Apparentées.
Les sociétés liées
à Monsieur Elwyn
BLATTNER
représentent 95%
des engagements
à la catégorie des
Apparantés. Ce taux
de concentration
sera aggravé avec le
niveau réel des FPP
déduits des éléments
y incorporés et non
admis par l’Autorité
de Régulation et de
Contrôle.
La BIAC connaît la
situation et assume pour
le dépassement du seuil
requis. Cependant, elle
poursuit les discussions
avec les intéressés pour
en réduire l’encours.
9. La concentration des
risques sur l’État est de
145% du Fonds propres
réglementaires non
retraités et représente
27% de l’encours
crédit global. La
BIAC soutient avoir à
l’esprit l’indivisibilité
des risques. Elle se
rapproche de l’Autorité
pour bénéficier de la
déréglementation à ce
sujet. L’avantage de
dérogation obtenue
de l’Autorité ne peut
exempter la BIAC
des risques pouvant
subvenir de l’État. Il
y a mieux à gérer sans
compter de manière
permanente sur la
déréglementation
qui risque de ne plus
fonctionner.
Avant la modification
des statuts de certaines
sociétés reconnues
comme apparentées à
la BIAC, Messieurs
Jonathan BLATTNER,
Michael BLATTNER
et Elwyn BLA TTNER
étaient identifiés
comme propriétaires et
mandataires statutaires
desdites sociétés.
L’examen des statuts et
PV de leurs Assemblées
Générales ordinaires a
fait relever ce qui suit:
1. les statuts de
ces sociétés ont été
modifiés au courant
de l’année 2014.
Les modifications
ont concerné
essentiellement
la révision de
l’actionnariat contrôlé
jadis par la famille
ELWYN BLATTNER.
Les sièges des
nouveaux actionnaires à
savoir SALAMANDER
IMPORT EXPORT et
SENTINEL HOLDING
LlMITED sont
implantés dans les Îles
Vierges Britanniques;
2. la société
SALAMANDER
IMPORT EXPORT
devient l’unique
actionnaire dans la
société GTM suivant
les termes du PV de
l’A. G et les statuts y
afférents. Elle contrôle
80% des parts dans
ITAL MOTORS;
3. l’actionnariat
des sociétés NRJ et
SODEP MOTORS
devient constitué de
la société SENTINEL
HOLDING LlMITED
et de Monsieur Moïse
ANGEL détenant
chacun 50% des parts
sociales dans les deux
sociétés;
4. la société STANLEY
COMMUNICATIONS
LTD devient l’unique
actionnaire contrôlant la
Société ORIONCOM à
99% et 1% pour Patrick
LAMBERT; (...).
porte-monnaie |
Plus de USD 15 millions
recouvrés, l’Office congolais de contrôle
entame son envol
Des immeubles de l’Office congolais de contrôle, OCC en sigle, en
construction en province. à Lufu (ci-haut au Kongo Central), à Bunia
(ex-province Orientale ci-contre), à Beni (ci-bas à gauche, dans le
Grand Nord Kivu). droits réservés.
Il a beau briller de mille feux, le personnel congolais du Pullman-GHK loge le Diable. dr.
L
a paix sociale
semble
désormais
être revenue
à l’Office congolais
de contrôle, OCC
en sigle, confronté,
il y a peu, face à une
gestion solitaire et
sans concertation,
à une contestation
générale de son
directeur général
conduisant la ministre
de tutelle, à savoir en
charge du Commerce
Extérieur Nefertiti
Ngudianga Bayokisa à
suspendre par arrêté
le directeur général
Hassan Yengula
Maktumy. Celui-ci
n’avait jamais payé
les salaires des agents
et cadres en dépit
d’un crédit de 23
millions de dollars
obtenus sans suivre
la procédure normale
auprès d’une banque
locale.
On croirait rêver. Depuis le 21 décembre
2015, date de la suspension - en réalité
il s’agit plutôt d’un
limogeage qui n’a pas
dit son nom mais qui
s’impose jour après
jour - du directeur
général Hassan Yengula Maktumy, que de
chemin parcouru par
«Monsieur Gendarme
Consommation congolaise» ou l’œil vigilant
du commerce extérieur,
à savoir l’Office congolais de contrôle!
Mis en état de ne plus
exercer ses fonctions
à l’Office congolais de contrôle à la
suite d’une bronca des
agents et cadres de
l’OCC qui l’accusaient
d’arrogance, de peu de
considération vis-à-vis
des agents et du conseil
d’administration et,
pire, de gestion calamiteuse de l’entreprise
publique, d’abus de
biens sociaux et de
détournement de fonds
de connivence avec des
banques de la place, le
directeur général a été
éloigné par de gros bras
des services spéciaux,
mis dans un «lieu sûr
pour sa propre sécurité», puis neutralisé,
depuis!
UN
limogeage de
fait.
«C’est toujours comme
ça que dans certaines
situations délicates, on
arrive à atteindre des
objectifs sans forcément faire usage de biceps», commente, non
sans une pointe d’humour, un haut cadre de
l’OCC, invoquant un
limogeage de fait.
C’est l’A-dg Bernadtette Muongo-wa-Nabahasha qui, depuis,
tient le gouvernail de
l’une de
plus grosses
entreprises
étatiques
du pays.
Issue du
monde de
la société
civile
du Kivu et du
Nord-Kivu -,
mariée à un
descendant
cheffal,
puis
divorcée,
la nouvelle
Directeur
général
a vite fait
de
commencer
là où son
arrogant prédécesseur
a littéralement échoué: rechercher le
consensus, restaurer
la paix sociale sans
laquelle il n’existe pas
de production en enga-
geant des pourparlers
avec les travailleurs
en vue d’un dialogue
social susceptible de
conduire à terme à la
négociation, et, par ricochet, à la signature
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 12.
d’un protocole d’accord avec la délégation
syndicale de l’entreprise.
Ce qui fut fait très vite,
dès le 28 décembre.
La nouvelle directeur
général avait pris le
taureau par les cornes
et pris les engagements
ci-après:
- paiement avant le 25
décembre 2015 du fa-
(suite en page 13).
porte-monnaie |
Désormais équipés, les laboratoires
de l’OCC veulent être une référence
L’UE remet ses équipements au Gouvernement part la ministre du Commerce Extérieur qui les remet à l’OCC par la D-G Bernadette Muongo-wa-Nabahasha. OCC.
(suite de la page 12).
créance considérée par immeuble de huit ni«l’œil vigilant du comquider les arriérés des
Nefertiti Ngudianga
cifications médicales
meux treizième mois
la nouvelle Direction
veaux dédié à la Direc- merce extérieur» sousalaires du personnel.
Bayokisa, l’UE avait en requises. Depuis 2010,
- la gratification tant
générale comme une
tion Générale et, dans
vent incapable de poser Autres lauriers pour
effet remis à l’OCC un AIDCOM, doté d’un
réclamée, et remise des créance privilégiée par un délai proche, sera
des avis pertinents sur
la directeur général
lot de matériels de labudget de 16 millions
cadeaux de fin d’année; excellence mais cela
lancé un appel d’offres
des produits à l’import/ Bernadette Muongoboratoire. Une aide qui d’euros, appuie le
- paiement progressif
passait par une gestion
pour la construction
export, veut obtenir
wa-Nabahasha dont
entrait dans le cadre du Congo en vue de rendes salaires des mois
rigoureuse des revenus d’un bâtiment qui abriune reconnaissance
se vante le personnel
Programme d’Aide au
dre l’économie plus
d’octobre, novembre et de l’entreprise publitera le grand laboratoire mondiale de ses labora- de l’OCC: la signature
commerce de l’Union
compétitive en agissant
décembre 2015 ainsi
que.
de Kinshasa destiné à
toires miniers après les
d’un protocole d’acEuropéenne, en abrégé sur les conditions de
que les arriérés des
regrouper sur un même procédures d’accrédicord avec un garage
AIDCOM. Grâce à
fonctionnement du
retenues syndicales
Bientôt un imsite tous les laboratoires tation.
de la place en vue de
l’UE, la ministre peut
marché intérieur, régiodont les salaires
meuble de huit
de l’OCC éparpillés
Mme Muongo-wa-Nal’acquisition de onze
désormais atteindre le
nal et international.
avaient déjà été payés,
étages.
dans la Ville Capitale.
bahasha se réjouit aussi véhicules utilitaires qui résultat de la matrice
Il a permis aux autoriau vu de l’amélioration Autre résultat obtenu
Après l’avis du conseil
- autre résultat - d’avoir seront affectés à la di«Action-résultats» astés de préparer l’intéde la trésorerie de l’en- par la nouvelle Did’administration et
désigné «provisoirerection du Katanga qui
signée à son ministère
gration du pays dans
treprise publique;
rection générale: la
l’approbation de la
ment», en attendant une doit faire face sur fonds avec des objectifs asl’économie régionale et
- paiement des retenues réduction significative
tutelle, à savoir le mirestructuration à venir,
propres aux défis d’exsignés à l’OCC: amémondiale dans le cadre
syndicales en même
de l’encours social vis- nistère du Commerce
un «cadre rompu dans
ploitation. Tout comme lioration du contrôle de de l’Accord de partetemps que les rémuà-vis des partenaires
Extérieur, la nouvelle
le domaine et exempt
sur le plan adminisqualité de tous les pro- nariat économique en
nérations. Au 1er avril
sociaux (retenues synDirection Générale
de toute contestation»
tratif, la mise en place
duits et la confirmation cours de finalisation.
2016, soit trois mois
dicales et autres presassure qu’en l’espèce,
à la tête du Laboratoire d’une commission
de l’accréditation de
Une action qui vient en
plus tard, des réelles
tations sociales) tout
elle entend s’appliquer
métrologique de l’exad hoc en charge de
l’OCC dans le domaine complément de l’appui
avancées avaient été
comme la réduction de à veiller au respect abprovince du Katanga,
réfléchir sur la bonne
du contrôle de l’eau.
de l’UE au secteur de
enregistrées aussi bien
l’encours fournisseur
solu de toutes les norqui sera rattaché techgestion des ressources
«Cette acquisition,
la santé. Il s’agit d’un
au plan social comme
de l’OCC de 25% par
mes requises.
niquement au Laborahumaines au regard de
au-delà du contrôle de
des secteurs de concenà celui de la gestion
le paiement régulier
Dans l’intervalle, l’Atoire métrologique de
divers problèmes admi- la qualité des produits
tration de la coopérade l’entreprise. Ainsi
des fournisseurs, ce qui dg Bernadette MuonKinshasa.
nistratifs qui se posent:
pharmaceutiques imtion au développement
furent liquidées et
contribue à faire baisgo-wa-Nabahasha a
Il s’agit d’un chef de
recours en grade, afportés, vient contribuer avec des moyens
payées les rémunéraser la tension dans les
mis à la disposition des division et, ce faisant,
fectations provisoires,
à la compétitivité de la évalués à 91 millions
tions des cinq mois
rapports entre l’Office
agences de Beni (Grand Bernadette Muongoretraites, problématique production pharmaceu- d’euros pendant les
(octobre, novembre et
et ses fournisseurs.
Nord), Bunia (exwa-Nabahasha dit avoir de salaires d’attente,
tique locale. Le Goudernières années dans
décembre 2015 ainsi
Ou la mise en place de
province Orientale),
respecté les statuts
corrélation grade-foncvernement de la Répule cadre Xème FED.
que le treizième mois
trois équipes de recouMoanda et Boma (Kon- de l’Office. Cette notion, postes vacants à
blique s’inscrit résoluEnviron 145 millions
de 2015), tout comme
vrement des créances
go Central), les fonds
mination doit encore
pourvoir.
ment dans la volonté
d’euros sont prévus
la paie de janvier 2016. dans les provinces de
nécessaires en vue de
être entérinée par le
de définir des stratégies dans le cadre du XIème
Ces performances
l’ex-Katanga, dans
l’achèvement des bâtiConseil d’Administramise à
pour le financement et
FED pour la période
avaient été réalisées
celles du Kongo Cenments en construction,
tion conformément à
niveau question la promotion du secteur 2014-2020. L’UE s’est
sans que l’OCC n’ait
tral et de Kinshasa. Ce
notamment des laboral’article 37 des statuts
d’urgence.
pharmaceutique. Cette
engagée à accompaeu à contracter le
qui a permis à l’OCC
toires modernes équide l’Office congolais
Il faut rappeler que
production pharmaceu- gner le gouvernement
moindre petit crédit
de recouvrer plus de
pés en vue d’améliorer
de contrôle.
la mise à niveau de
tique attendue sera non dans son effort d’améauprès d’aucune ban15 millions de dollars
l’outil de production.
Plus important, relèvel’OCC est une quesseulement consommée
liorer l’accès aux soins
que, situation jamais
américains. On rappel- L’objectif ultime est de t-on à l’OCC, tous ces
tion d’urgence natiolocalement en toute sé- de qualité dont l’assuobservée à ce jour, sous le que, pour des raisons faire de l’Office congo- résultats notamment la
nale voire régionale
curité, mais constituera rance de la disponibiaucune Direction géinconnues, le directeur
lais de contrôle une
paie des salaires et des
d’autant qu’au moins
également un support
lité des médicaments
nérale passée, surtout
général démis Hassan
entreprise compétitive à arriérés ont été atteints
60% des produits phar- supplémentaire de la
de qualité est un volet.
que le début de l’année Yengula Maktumy
l’échelle aussi bien résur fonds propres de
maceutiques commerdiversification de nos
La directeur général
est connu pour être la
hésitait à dépêcher en
gionale qu’internationa- l’Office sans que celui- cialisés au Congo sont
exportations rendues
Bernadette Muongo wa
période qui enregistre
province des missions
le quand le maître mot
ci n’ait à contracter la
de la contrefaçon. La
compétitives car certiNabahasha nourrit un
la plus forte baisse
de recouvrement laissur le Continent comme moindre ligne de crésituation n’est pas bien
fiées par des
souci constant: sécurides importations qui
sant se répandre au
au Gouvernement est
dit quand - il va sans
mieux dans d’autres
Laboratoires de l’Ofser encore et toujours
participent pour 70%
sein du personnel des
l’intégration régionale.
dire - l’ex-directeur
secteurs. Fin 2015, grâ- fice Congolais de
les populations congodu chiffre d’affaires
rumeurs de connivence Dans ce même élan,
général Hassan Yence à un don de l’Union
Contrôle désormais
laises dans ce domaine
de l’OCC. D’après
avec des entreprises
l’Office compte termigula Maktumy avait dû Européenne, l’Office
mieux équipés et répharmaceutique et
le planning établi,
débitrices.
ner et opérationnaliser
contracter un crédit de
Congolais de Contrôle
pondant aux standards
d’autres alimentaires
avant fin avril 2016,
Résultat aussi dans le
les laboratoires miniers 23.000.000 de dollars
avait su entreprendre
internationaux».
particulièrement dangel’Office congolais de
domaine des invesdans l’ex-province du
et, plus grave, sans reavec efficacité la traque L’action de l’UE
reux où la contrefaçon
contrôle comptait rétissements. Ainsi en
Katanga. «Monsieur
quérir l’aval du conseil
des faux produits ou de consiste à s’assurer
est devenue un fléau
sorber les arriérés de
est-il du lancement des Gendarme Consomd’administration, mais
la contrefaçon.
de la conformité des
planétaire.
la paie du personnel,
études d’érection d’un
mation congolaise» ou
sans être parvenu à liDevant la ministre
médicaments aux spéT. MATOTU n
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 13.
prestige de l’auto |
Lincoln Black Label pour les goûts raffinés
L
a collection
Black Label
de Lincoln un éventail de
thèmes raffinés et de
services d’élite - n’est
pas disponible sur
tous les théâtres.
Lorsque le concept
Black Label a vu
le jour, on a créé
parallèlement son
ethos: la simplicité
est une vertu, le style
est une priorité, la
qualité est cruciale et
les détails règnent en
maître. La mission
consistait à créer une
série de palettes de
design qui constituaient
l’expression même
de la personne qui
choisit de conduire
une Lincoln. Les
matériaux devaient être
recherchés à l’extrême.
Les coloris, uniques.
Tout tourne autour des
détails. Une équipe
dirigée par Janet
Seymour, directrice
des coloris et de la
conception pour
Lincoln, a effectué une
recherche interminable
pour définir les thèmes
personnalisés qui
évoquent une sensation
particulière pour un
groupe de personnes
possédant un style
vraiment original et
des goûts raffinés.
Chaque matériau n’a
pas seulement été
sélectionné à la main,
mais aussi conçu en
collaboration avec
certains des fabricants
et des artisans les
meilleurs au monde
pour offrir les finitions
de haute qualité et
les applications de
design sophistiquées
qui caractérisent
la collection Black
Label de Lincoln.
Au-delà du style,
chaque expérience
de magasinage Black
Label est guidée par
un agent de liaison qui
représente l’unique
point de contact du
client du début à la fin.
Cet agent rencontre
le futur propriétaire
d’un véhicule Lincoln
de la collection Black
Label à sa convenance
avec une salle de
démonstration mobile,
ou dans le studio
de conception d’un
détaillant doté d’une
«salle d’essayage»
privée. C’est donc un
service agrémenté de
plusieurs touches de
commodité - comme
le ramassage/livraison
du véhicule pour
l’entretien, les lavages
d’auto en tout temps
sans frais, l’inspection
détaillée annuelle, et
l’avantage de quatre
ans/80.000 km - qui
font de Black Label
de Lincoln un forfait
inégalé. Les avantages
du forfait ne se limitent
pas à ce qui est offert
chez le détaillant, et ils
ne cessent certainement
pas après le retour à la
maison.
La voie qui a mené au
concept Black Label de
Pour la collection Black Label de Lincoln, des matériaux recherchés à l’extrême pour des goûts raffinés. droits réservés.
Lincoln était parsemée
subtiles, ou simplement
de tournants et de
évoquer l’esprit
sources d’inspiration.
théâtral.
Il s’agit d’une histoire
qu’on ne peut raconter
Héritage moderne.
sans porter une grande
Pour ceux qui
attention aux détails.
recherchent un look
élégant et intemporel
inspiration.
avec une touche
«Selon nous, Black
moderne, le thème
Label devait être
Héritage moderne - un
quelque chose de
agencement contrasté
spécial». Janet
classique de noir, de
Seymour passe sa main
blanc et de rouge - a
sur une peau Alcantara,
été inspiré par l’image
montrant comment
simple d’une femme
son grain souple
menant un étalon noir
ressemblant à du suède
avec une courroie de
change de haut en bas
cuir rouge. «Les gens
Des coloris, uniques, tout tourne autour des détails.droits réservés.
et modifie ainsi l’aspect
pensent à un intérieur
d’ensemble. Elle décrit les coloris les plus
noir et blanc comme
les clients auxquels
quelque chose qu’ils
pâles du un pour cent
les véhicules Black
pourraient souhaiter
des cuirs de la plus
Label sont destinés
avoir dans leur maison
haute qualité au monde.
comme des personnes
- juste à cause de sa
Elle et son équipe
qui veulent avoir
simplicité», observe
ont voulu choisir une
l’impression «qu’ils
Mme Seymour. «Mais
destination - une oasis
achètent un objet
nous lui avons ajouté
réelle - de laquelle tirer
personnel, un produit
une variante avec une
leur inspiration pour
qui leur fait ressentir
surpiqûre cramoisie,
l’habitacle tout entier.
quelque chose sur le
qui court discrètement
«Nous avons visité
plan émotif et visuel».
dans tout l’habitacle,
divers lieux de
Le choix des quatre
sur le tableau de bord,
villégiature, spas
premiers thèmes du
les portières et les
et centres de bienconcept Black Label est être dans le monde
sièges».
l’aboutissement d’un
Ce sont des ajouts
entier. Et notre source
processus organique.
personnalisés comme
d’inspiration pour les
«Nous avons conçu
ceux-là qui donnent
couleurs du thème de
ces habitacles de
à Héritage moderne
l’oasis est un écocentre
manière à les rendre
son originalité et à
de villégiature de
incroyablement
Black Label sa raison
luxe que nous avons
somptueux en utilisant
d’être. «Cette surpiqûre
découvert dans le
des matériaux nobles
cramoisie constitue,
désert du Sahara en
de toute première
à mon sens, l’un
Égypte», révèle-tqualité», explique Mme elle qui décrit comme
des petits détails sur
Seymour.
lesquels nous avons
un petit espace dans
«Et, grâce aux quatre
mis l’accent pour créer
un vaste désert où
naturelle. Nous n’avons obtenir avec du bois
thèmes différents, les
des éléments spéciaux
les invités peuvent
pas ajouté de couche
reconstitué», poursuit
clients ont la possibilité contempler des
qui distinguent le
de finition, mais avons
Mme Seymour.
de choisir ce qui
concept Black Label
couchers de soleil
employé plutôt un
«Nous savions - pour
convient le mieux à
par rapport à ceux des
inoubliables chaque
fini très naturel qui
pouvoir créer un effet
leur personnalité, dans
concurrents actuels»,
soir, et les voyageurs
fait ressortir le grain
dramatique destiné à
des tonalités claires,
affirme Mme Seymour.
se font dorloter dans
du bois. Cela donne
rehausser cet habitacle
moyennes ou foncées». un monde de fraîcheur
«Nous voulions créer
en fin de compte une
- nous avions besoin
Héritage moderne
un environnement
et de simplicité, un
sensation différente,
d’un bois permettant
(Modern Heritage),
moderne ouvert, très
havre de paix qu’ils
naturelle mais aussi
de réaliser un dessin
Oasis (Oasis), Point
net et éclairé par
n’auraient jamais
exotique.
à fort contraste, qui
de mire (Center Stage)
toute la lumière qui
pu imaginer. Elle rit
dirigerait les yeux vers
et Quintessence
pénètre par le toit en
de l’émerveillement
Point de mire.
l’extérieur et élargirait
(Indulgence).
verre panoramique
qu’elle-même ressent
Le thème Point de mire l’environnement
Quatre termes qui ne
(disponible) et celle
à l’égard de cette
est un design inspiré
intérieur tout en
signifient peut-être
qui filtre à travers les
mecque. «Ce que nous
par le côté dramatique
rehaussant l’ambiance
pas grand-chose sur
glaces du véhicule.
recueillons comme
d’une soirée
dramatique du thème
papier, mais prennent
L’objectif visé au cours
sources d’inspiration,
d’ouverture au théâtre:
Point de mire».
vie à l’intérieur d’un
de la conception était
ce sont ces genres
le rideau rouge qui
La touche de rouge
véhicule. Chacun a ses
de conserver l’esprit
d’expériences que nous s’ouvre, les projecteurs, se retrouve dans les
origines, ses raisons
moderne des habitacles
essayons de transposer
la starlette qui entre
bandes de couleur qui
d’être et ses rappels qui et de traduire dans
des véhicules Lincoln».
en scène et le début
traversent les lignes du
le rendent tout à fait
chacun de nos thèmes
d’une performance
véhicule, ou dans les
unique en lui-même.
Quintessence.
Black Label».
irréprochable. Le
mouchetures discrètes
Le thème de la
Le spa a inspiré la
bois utilisé pour les
de rouge Firefox
Oasis.
Quintessence est celui
palette des coloris de
appliques est rayé noir
qui transparaissent
Les yeux de Mme
qui est le plus cher
l’habitacle ainsi que les et blanc sur le Lincoln
dans les perforations
Seymour s’illuminent
à Mme Seymour.
appliques de bois sur
MKC et de couleur
complexes le long des
lorsqu’elle parle
Ce thème, dit-elle,
les portes. Le thème
onyx sur la Lincoln
sièges somptueux.
d’Oasis, un thème
a été conçu pour
Oasis arbore du bois à
MKZ. «Il existe une
Les couleurs choisies
inspiré d’un spa dans
le confort. Chaque
pores ouverts, mettant
multitude de motifs et
pour le thème Point de
le désert et présentant
conducteur entre
en relief la texture
de teintes que l’on peut mire peuvent être plus
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 14.
dans sa voiture avec
un besoin différent Quintessence s’adresse
à ceux qui veulent,
justement, se gâter,
chaque fois. Ça a été
le premier thème pour
la famille Black Label,
et Mme Seymour a
désiré expérimenter en
se référant au chocolat
pour concevoir la
garniture de l’intérieur
du véhicule.
«Cela a commencé
avec ce superbe
morceau de cuir»,
raconte-t-elle. «Il
présentait ce riche
fini antique. Cette
caractéristique subtile
dans le traitement
de la surface du cuir
a constitué le point
spécial sur lequel
nous nous sommes
concentrés - et
c’est cette attention
spéciale au détail
qui différencie notre
thème du chocolat et
de la Quintessence
des autres garnitures
intérieures de couleur
brune. C’est la richesse
qui s’en dégage. Cela
donne l’impression
de truffes avec le
cacao saupoudré sur le
chocolat noir».
C’est avec cette source
d’inspiration que Mme
Seymour a collaboré
avec Eagle Ottawa
pour créer les cuirs
vénitiens souples qui
ont ensuite été adaptés
pour chacun des
thèmes Black Label.
Mme Seymour
explique que chacun
des thèmes a été
découvert par étapes,
particulièrement en
ce qui concerne les
cuirs. Les perforations
disposées en « L »
révèlent un coloris
différent sous la surface
du siège. Un simple
coup d’œil à l’intérieur
d’un véhicule Black
Label ne peut suffire à
saisir le talent artistique
que recèle chaque
pouce.
«La route a été
longue, mais il y a
eu une excellente
collaboration», déclare
Mme Seymour. Le
morceau de cuir se
plisse au toucher
de sa main, puis
revient doucement
à sa position sur
le siège. Bientôt,
Lincoln s’apprêtait à
lancer deux nouveaux
thèmes: Pur-sang
(Thoroughbred), un
environnement inspiré
du milieu équestre
et caractérisé par de
riches tons bruns et
des sièges noirs, et
Muse (Muse), un
décor constitué de
blancs et de rouges
rendant hommage à
l’architecture française.
Il reste encore
beaucoup de travail à
faire en ce domaine
et de nombreux
univers esthétiques à
découvrir. Elle sourit
en concluant: «Ce
sont les détails qui
définissent réellement
Black Label».
vie |
Un survivant
d’Hiroshima en pleurs dans
les bras du président
Dans les bras de Barack Obama, ce survivant de la bombe d’Hiroshima fabriquée avec de l’uranium
congolais de Chinkolobwe et qui mit fin à la deuxième guerre mondiale, peine à retenir ses larmes. afp JIM WATSON.
D
epuis plus de
70 ans, pour la
première fois,
un président américain s’est rendu à
Hiroshima, au Japon,
ce lieu bouleversant,
visité chaque année
par plus d’un million
de personnes. La cérémonie s’est déroulée
devant le mémorial de
la paix. «Il y a 71 ans,
par une belle matinée
comme celle-ci, la mort
est tombée du ciel, et
le monde a changé»,
a déclaré le président
américain. Le 6 août
1945, l’Amérique lar-
guait une bombe sur
la ville d’Hiroshima,
tuant plus de 140.000
personnes. Trois jours
plus tard, une seconde
bombe explosait sur
Nagasaki. Barack
Obama en a profité
pour plaider pour un
monde sans armes nucléaires. Dans un discours prononcé dans un
impressionnant silence,
il a évoqué la douleur
née de cette journée du
6 août 1945 quand fut
larguée par un avion
américain à 08h15’ la
première bombe atomique de l’histoire,
suivie, trois jours plus
tard, par celle de Nagasaki. «Nous sommes
venus pour rendre
hommage aux morts»,
a-t-il ajouté. Le visage
grave, il avait auparavant déposé une couronne de fleurs devant
le cénotaphe du Parc
du mémorial de la Paix.
«Reposez en paix, nous
ne répéterons pas cette
tragédie», peut-on lire
sur le bâtiment sobre
qui contient des dizaines de volumes où sont
consignés les noms
des victimes du feu
nucléaire américain. Le
recours à cette bombe
d’un genre nouveau
allait sonner la capitulation du Japon et la fin
de la Seconde Guerre
mondiale. «Nous avons
la responsabilité de
regarder l’histoire dans
les yeux», a lancé M.
Obama qui, à l’issue de
son discours, est allé
échanger une longue
poignée de main avec
un survivant, Sunao
Tsuboi, 91 ans. Puis il
a serré dans ses bras un
autre rescapé, Shigeaki
Mori, qui contenait
avec peine son émotion. M. Obama a aussi
livré sa vision d’un
monde meilleur. «Nous
connaissons la douleur
de la guerre. Ayons le
courage, ensemble, de
répandre la paix et de
construire un monde
sans armes nucléaires», a-t-il écrit dans
le livre d’or. Debout
au côté de M. Obama,
le Premier ministre
japonais Shinzo Abe a
souligné le «courage»
du président américain,
évoquant «un nouveau
chapitre de l’histoire de
la réconciliation entre
le Japon et les étatsUnis».
«La meilleure
façon de vous
acheter un
costard c’est de
travailler»
V
iolemment
pris à
partie
par des
grévistes vendredi 27 mai
à Lunel, le ministre
de l’économie et du
Numérique s’est emporté, agacé par les
attaques verbales de
ses interlocuteurs. «Je
n’ai pas de leçons à
recevoir». En déplacement dans cette ville
où il rencontrait de
jeunes élèves d’une
école du numérique,
le ministre Emmanuel Macrona eu un
vif échange après que
deux hommes l’ont
pris à partie dans les
rues de la ville à propos de la loi travail
dit la Loi El Komry.
«Si vous n’aimez pas
que la France soit
bloquée arrêtez de la
bloquer!», a lancé le
ministre visiblement
agacé par les attaques
verbales de ses deux
interlocuteurs. «Vous
n’allez pas me faire
peur avec votre t-shirt:
la meilleure façon de
se payer un costard
c’est de travailler»
a-t-il enchaîné. Le
ministre effectuait
cette visite dans le but
de «montrer un autre
visage de la ville, le
visage d’une jeunesse
qui veut entreprendre», comme il l’avait
expliqué à la presse.
Aussi a-t-il conclu:
«Là je viens de voir
des jeunes qui ont envie de travailler, qui
ont envie de réussir
et qui ne sont pas en
train de dire ça!».
Climat de tension
Une visite qui se tenait
dans un fort climat de
tension sociale. Climat
qui a même obligé le
ministre à reporter sa
venue à Marseille, prévue le lendemain samedi, pour des raisons
de sécurité, selon le
quotidien La Provence. Il devait y lancer
son mouvement politique «En Marche!».
La dernière fois
qu’Emmanuel Macron
s’était emporté c’était
à l’Assemblée nationale début 2015. Le
ministre avait regretté
que les opposants à
sa loi (l’impopulaire
Loi Macron), créent
«une forme d’union».
Il n’avait alors pas
mâché ses mots en
déclarant, après avoir
montré la gauche et la
droite dans l’hémicycle, qu’ils représentaient «ceux qui ne
veulent pas changer le
pays».
Le Congo au scalpel d’un roman captivant
P
our comprendre ce qu’est
le Congo
aujourd’hui
- la République Démocratique du Congo
- et, pour partie, à travers lui, le Continent
africain, mieux l’Afrique noire, le roman de
In Koli Jean Bofane
vaut mieux que tous
les discours. Passionnant. à la démesure
de ce pays.
L’auteur.
In Koli Jean Bofane,
né en 1954, de parents
congolais, vit sa petite
enfance dans la plantation de café de son
beau père belge, que
la famille quitte brutalement, en 1960, pour
Bruxelles.
Élevé en Belgique, il
mènera une vie tumultueuse entre l’Europe et
le Congo. Publicitaire,
éditeur de BD à Kinshasa, c’est les armes
à la main qu’il défend
son quartier lors du
pillage de la ville, en
1993.
Homme d’action à
l’esprit romanesque, il
vient à la littérature sur
le tard, avec un livre
pour enfant, «Pourquoi
le Lion n’est plus le roi
Points forts.
w Les images fortes, où
s’entrecroisent morts
violentes et sexe, qui
étayent les aventures et
mésaventures d’Isonka,
soulignent les démesures du Congo.
w Nonobstant le soustitre «Le testament de
Bismarck», le roman
ne verse jamais dans le
compte rendu historique.
Points faibles.
Dés lors que l’on accepte ce qui pourrait
apparaître incohérent à
un esprit trop cartésien,
je n’en voie pas.
En deux mots.
J’ai passionnément
aimé ce voyage littéraire au cœur de la dynamique explosive du
Congo.
Jean-Noël Dibie l’a lu pour Atlantico.fr et estime qu’à travers ce roman, il comprend mieux ce qu’est le Congo. dr.
des animaux» (Gallimard 1996). «Congo
Inc.», son second roman publié chez Acte
Sud, après «Mathématiques congolaises»
(2008), confirme son
talent d’écrivain dont
l’art allie humour caustique, érudition poli-
tique et goût des mots
justes.
Thème.
Trop grand de 10 centimètres et non circoncis
du fait de sa mère pratiquant la polyandrie,
conformément à la
coutume, Isonka, jeune
pygmée Ekonda, appelé à être le chef de sa
tribu, quitte son village
et sa forêt pour faire du
business à Kinshasa. Il
satisfait ainsi à son engagement mondialiste
vécu virtuellement au
travers de Congo Bollo, son avatar dans son
jeu en ligne. S’il n’est
pas en forêt, à la demande de son oncle, il
joue avec l’ordinateur
portable subtilisé à une
jeune chercheuse lors
de l’inauguration du
pylône de télécommunication installé par les
chinois. à Kinshasa,
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 15.
le pygmée s’adapte à
la concupiscence, la
violence, la bêtise et le
cynisme qui y règnent.
Les personnages bien
sentis, rencontrés par
Isonka au cours de son
voyage, composent
un tableau vivant du
Congo contemporain.
Une phrase.
«La mégalopole est le
lieu par excellence où
les concepts et la folie
des êtres se télescopent avec une extrême
violence, générant des
énergies aussi denses
que celles des trous
noirs» (à retrouver à la
age 289).
Jean-Noël Dibie n
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière
Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une
histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 16.
La lionne
du court a encore rougi
vie |
K
Son cri de rage après avoir gagné le jeu à 5-4 en disait long sur le soulagement de Serena Williams qui s’est défaite de la Française Kristina Mladenovic. reuters Naegelen.
ristina
Mladenovic
n’a pas
créé
l’exploit face à la numéro
un mondiale qui s’est
imposée en deux manches (6-4, 7-6[10]),
samedi, au troisième
tour de Roland-Garros et qui passe en
huitième de finale.
«Si elle me domine
et qu’elle me met une
rouste, je ne serai ni la
première ni la dernière.
J’aurais peut-être aimé
avoir un tirage un peu
plus clément mais dès
le premier tour, j’étais
loin (après un début de
saison quelconque, Fed
Cup exceptée, elle qui
fut quart de finaliste
du dernier US Open)
de me projeter sur ce
3e tour. Je prends cela
très positivement. Je
me dis que c’est quand
même une expérience
et quelque chose à
faire. J’ai grandi en regardant Serena, ce qu’il
y a de meilleur dans
mon sport, c’est un monument, une légende.
Je suis extrêmement
contente à l’idée du
challenge. Bien évidemment, cela va être
extrêmement difficile
parce qu’elle domine
tellement, ces derniers
temps, ces dernières années. Peur, non! Pourquoi peur? J’ai hâte à
l’idée du challenge»,
avait lancé, deux jours
plus tôt, Kristina Mladenovic à propos de
manche (1/12 au total).
La pluie commençait à
tomber dru mais l’arbitre a laissé jouer, permettant à Mladenovic
d’arracher un tie-break,
avant l’interruption, sur
les coups de 15h00.
Serena Williams. Ce
n’était pas des mots en
l’air. La Française n’a
jamais eu peur de la
numéro 1 mondiale, ni
au début, ni au milieu,
ni à la fin. Et à certains
moments, samedi, on
aurait presque dit que
c’était le contraire.
Offensive
sur le service
de Serena.
Très approximative
dans les moments clés,
Williams a souffert
face à la 30e mondiale,
qui a joué sa chance
crânement et lui a rapidement posé problème,
notamment sur son
service. La Nordiste
n’a certes pas réussi
à convertir les quatre
balles de break qu’elle
s’est procurée, dont
trois à 4-4, mais contrôlait l’échange et avait le
soutien du public.
Serena commettait
beaucoup de fautes (11
fautes directes dans
cette manche) et était
souvent prise de vitesse. Son cri de rage
après avoir gagné le jeu
à 5-4 en disait long sur
le soulagement de la
patronne du circuit, qui
laissa encore échapper
un sonore «come on!»
après avoir emporté
la manche sur sa troisième balle de set.
La deuxième manche a démarré sur les
mêmes bases que la
première, avec une
Française agressive,
décomplexée malgré
l’orage qui grondait
Les deux sœurs Williams, Serena et Venus dominent le tennis. dr.
soulagée
après ce duel
de 2h11.
La Française a parfaitement géré l’attente.
Deux heures trente
plus tard, rien n’avait
changé dans son attitude et elle a remporté
les trois premiers jeux.
Menée 5-2, l’Américaine s’accrochait comme
elle pouvait, alors que
le public était plus que
jamais en faveur de
«Kiki». Il a d’ailleurs
hurlé de joie quand Serena, faute de lucidité,
a complètement manqué un smash gratuit
sur sa première balle de
match, à 6-5.Le bras de
fer a duré de longues
minutes, Serena serrant
même le poing après
une double faute de
Mladenovic, lui redonnant l’avantage à 8-7.
Lors du changement
de côté, à 9-9, Miss
Williams a fait le tour
pour ne pas croiser la
Française, qui venait de
manquer sa seule balle
de set. Après deux
autres balles de match
gaspillées, l’Américaine a fini par conclure
grâce à une faute en
coup droit de la Française. Incroyablement
soulagée après ce duel
de 2h11’, elle a félicité
Kristina Mladenovic au
micro de Marion Bartoli, heureuse de s’être
sortie de ce piège.
Elle affrontera Elina
Svitolina, tête de série
n°18, pour une place en
quarts.
Phénoménale
D
La Française Kristina Mladenovic avaity dit n’avoir «pas peur». dr.
et l’ondée passagère
son service suivant,
solution, à se contorqui a alourdi la terre.
Mladenovic ne s’est
sionner, à terminer sur
L’Américaine, placide,
pas dégonflée, faisant
une jambe, à reculer.
a même applaudi le joli plier Serena pour rester C’était dur pour la
point gagné par «Kiki» au contact (2-2). Et fai- numéro 1, qui avait, à
au filet, à 1-1, 40-15.
sant rugir le Central en
4-4, laissé filer 7 balMême menée 40-0 sur
poussant Serena, sans
les de break dans cette
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 17.
e passage
à Paris
comme
ambassadrice pour l’horloger
Longines, la légende
allemande Steffi Graf
s’avoue impressionnée par l’Américaine,
qui cherche à égaler
à Paris son record
de succès en Grand
Chelem.
à la question si Serena Williams peut
cette année à RolandGarros, égaler son
record de 22 victoires
en Grand Chelem, sa
réponse: «Serena est
phénoménale. Elle va
probablement marquer son sport dans
plusieurs domaines:
la mode, le business,
mais surtout dans
le jeu. La présence
qu’elle impose sur un
court et sa force sont
uniques sur le circuit.
Mentalement, elle a
beaucoup évolué aussi, et elle m’impressionne. Je suis ravie
de la voir évoluer à
un tel niveau».
Vivre célibataire
et heureux c’est possible
côté rose |
I
ls sont de
plus en plus
nombreux
à être seuls.
Certains,
par choix.
D’autres pas.
Aujourd’hui, les célibataires démontrent
qu’il est possible
d’exister et de s’épanouir en dehors du
sacro-saint couple.
Mais ils doivent lutter
contre une pression
sociale et familiale à
vivre à deux qui demeure très forte. Sans
compter celle qu’ils se
mettent parfois à euxmêmes.
«Mon existence en
solo, je la vis pleinement. J’ai envie de
refaire ma vie, mais pas
à n’importe quel prix»,
explique Christelle, 35
ans, mère-célibataire
divorcée depuis deux
ans. «Je profite des variantes de l’amour: la
tendresse que je trouve
auprès de ma famille et
de ma fille, la complicité que je partage avec
Relations
toxiques
à éviter
S
i certaines
personnes participent activement à notre
bien-être, d’autres, au
contraire, semblent
s’ingénier à lui nuire.
Comment se débarrasser de ces relations
toxiques?
Dans le monde du travail, il s’agit de matérialiser cette distance
en s’entourant d’une
carapace, tout en
veillant à rester dans
la courtoisie, surtout
si le problème vient
de sa hiérarchie. Pour
commencer, il vaut
mieux éviter de raconter sa vie au bureau
: c’est du pain béni
pour les gens toxiques, qui ne se privent
pas pour le transformer à leur guise.
Dans sa vie privée, il
faut aussi savoir rompre avec un ami, si
cette relation se révèle
toxique. On peut dire
écoute «à tel moment,
tu m’as dit cela» ou «à
tel autre, voilà ce que
j’ai compris… Ton
attitude est nocive
pour moi . Alors soit
tu la revois, soit notre
relation n’est plus
viable». Sachant qu’il
est toujours souhaitable de mentionner
les raisons de la prise
de distance : l’autre
peut s’en servir pour
apporter un changement.
L. Janin Devillars n
Aujourd’hui, les célibataires démontrent qu’il est possible d’exister et de s’épanouir en dehors du sacro-saint couple. droits réservés.
mes amis…» À l’heure
où le mariage n’est
plus un passage obligé,
où la vie de couple se
pense davantage en
CDD qu’en CDI et où
la société se fait de plus
en individualiste, nous
sommes tous amenés
à connaître des périodes de célibat. Fini le
temps où les Catherinettes étaient raillées
et les vieux garçons
tournés en ridicule.
Aujourd’hui, les célibataires s’assument et
certains n’hésitent pas
à vanter les mérites de
la vie en solo. Sans en
faire pour autant un
projet de vie.
Des célibataires et épanouis.
Parmi les solos, ils
sont nombreux à prouver qu’il est possible
d’exister et de s’épanouir en dehors de la
vie de couple, qui est
souvent loin d’être un
long fleuve tranquille.
Lui préférant, un temps
au moins, le célibat.
Pour Léa, 41 ans, vivre
seule est un choix. «Je
ne me marierai pas,
j’ai vu trop de désastres autour de moi. En
revanche, je ne dis pas
que je ne craque pas de
temps en temps. Avoir
un compagnon de route
est appréciable, mais
pas à temps plein».
D’autant que les femmes, qui ont acquis leur
indépendance financière, ont maintenant
ce choix.
Exit l’image du célibataire malheureux et
laissé pour compte.
Place à celle d’un célibat qui peut être source
d’épanouissement. La
clé ? «Se fréquenter
soi-même, être davantage à son écoute,
répond Dominique
Contardo-Jacquelin,
psychothérapeute. S’interroger sur ce qui me
ferait plaisir, sur les
personnes que je pourrais rencontrer…»
Et aussi, trouver
d’autres domaines de
réalisation de soi que le
couple : professionnel,
artistique, associatif,
sportif… Mais les
célibataires ont beau
prouver qu’exister
autrement qu’à deux est
possible et jouir d’une
image plus positive
qu’avant, ils continuent
de déranger.
Isabelle a 37 ans. Elle
est aujourd’hui seule
et sans enfant. «Lors
des réunions familiales,
je génère de l’indifférence ou de la gêne.
Au travail, j’essuie
toutes sortes de remarques. Auparavant,
cela me faisait bondir.
Maintenant, j’essaye
de me détacher de ce
miroir qu’ils projettent
sur moi et qui n’est
en rien mon reflet».
Aujourd’hui encore, on
continue d’attendre du
célibataire qu’il trouve
un jour sa moitié. Si
possible avant d’avoir
atteint la trentaine, décennie fatidique pour
tous ceux qui ne sont
pas encore « casés ».
Quant aux quadras et
quinquagénaires séparés, il leur revient de
tourner rapidement la
page et de retrouver
quelqu’un sans tarder.
«La pression est en fait
beaucoup plus insidieuse, explique Florence
Maillochon, sociologue
et chargée de recherche
à l’Ined. Nous sommes
élevés dans une idéologie très libre, régie
par le culte de l’individualisme. Il n’y a plus
d’obligation à former
une famille traditionnelle. Mais l’incitation
à être en couple demeure très lourde».
Médias, publicités, sites
de rencontre…
Partout, c’est l’apologie
du couple, qui, dans
notre société soi-disant
décomplexée, reste la
règle. C’est un signe de
socialisation et, il faut
l’avouer, une façon de
se rendre l’existence
plus confortable : pour
affronter la vie et ses
épreuves, pour acheter
une maison, partir en
voyage, ou tout simplement, aller à l’hôtel,
mieux vaut être deux.
Dans un monde où
tout est conçu pour les
couples, «il est difficile
d’être seul, ajoute JeanMichel Hirt, psychanalyste. Beaucoup de
gens sont convaincus,
et je crois, à juste titre,
que la grande aventure
d’une vie est une histoire d’amour. C’est
ce qui est le plus exaltant».
Au fait, nous sommes
tous un peu envieux
de […] ceux qui savent être en tête à tête
avec eux-mêmes et ne
compter que sur eux ,
écrit le professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre, dans Détache-moi
(Anne Carrière, 2005).
Dans une société de
«l’hypercontact’, les
solitaires suscitent notre admiration par leur
faculté d’autonomie.
Leur indépendance révèle une grande force
de caractère, à condition qu’elle soit relayée
par des moments de
sociabilité. Dans le cas
contraire, leur repli
confine à la phobie sociale.
Un sentiment
de suffisance.
Mélanie, 35 ans, est
célibataire. Traductrice,
elle passe le plus clair
de son temps seule.
Un choix dont elle se
dit satisfaite et fière:
«Cela prouve que je
n’ai besoin de personne». Complexe de
supériorité? En tout
cas, une forme de suffisance prenant sa source
dans l’enfance: si l’on
m’a dit que j’étais le
plus intelligent, le plus
fort…, pourquoi iraisje vers l’autre, qui ne
m’apportera rien?
Quand l’éducation n’a
pas inculqué le goût du
partage et de la découverte d’autrui, l’enfant
développe un égoïsme
qui peut se manifester
par le retranchement.
à terme, il risque de
souffrir du syndrome
de l’imposteur : chaque
rencontre lui fait craindre d’être «démasqué»,
pour apparaître dans
toute sa banalité et son
isolement.
Une
anxiété sociale.
Car d’après le psychiatre et psychothérapeute Frédéric Fanget,
«personne ne peut se
suffire à lui-même». Ce
ne sont que «des arguments rationnels que
ces solitaires se cher-
chent, par refus d’admettre la vraie raison
de leur retranchement:
la peur des autres».
Une anxiété sociale qui
peut être génétique,
reconnaît Frédéric Fanget, qui s’est penché
sur des études scientifiques menées aux EtatsUnis auprès d’enfants
asociaux. Ou éducative, comme le confirme
Stéphane, 42 ans: «On
ne recevait personne à
la maison. Mes parents
étaient repliés sur leur
couple». Il en a développé une méfiance
excessive à l’égard
d’autrui: «Lorsque vos
parents vous disent - et
montrent - qu’il ne faut
faire confiance à personne, vous en devenez
individualiste!»
Réussir sa vie amoureuse, serait-ce une question de volonté? Espace de liberté et de sécurité,
le couple est l’objet de toutes les attentes. Certains ingrédients des amours durables ont été mis en
lumière par des chercheurs, même si être heureux à deux repose sur une alchimie propre
à chacun. Pour s’aimer au long cours, résister à l’usure du temps, pas de recette miracle. Mais il
existe tout de même quelques règles: accepter son besoin de dépendance, savoir donner la priorité
à la relation, dédramatiser les tracas du quotidien, faire des projets et garder le contact charnel.
Attention, on en meurt
L
’augmentation
soudaine
de la
pression
artérielle a provoqué
une rupture d’anévrisme.
Attention, la masturbation tue! Heureusement, l’affaire est
exceptionnelle.
Les spécialistes du domaine ont retrouvé sur
une période allant de
1985 à 2012 que deux
cas d’hémorragie sousarachnoïdienne dans
notre registre exhaustif,
explique le Dr Constantin Blanke-Roeser de
l’Institut de médecine
légale de l’université
de Hambourg sur le
blog Réalités Biomédicales, rédigé par Marc
Gozlan et hébergé par
Sciences et Avenir.
«Un cas concerne un
homme décédé pendant
l’acte sexuel, l’autre est
celui de cette femme de
24 ans retrouvée morte
dans sa salle de bain».
La jeune femme avait
été retrouvée sans vie,
après une fête, enfer-
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 18.
mée dans la salle de
bain, un sextoy à ses
pieds. Les médecins
légistes sont arrivés à
la conclusion que l’orgasme avait provoqué
une «hémorragie méningée consécutive à la
rupture d’un anévrisme
cérébral». En fait, c’est
la soudaine augmentation de la pression artérielle, liée à l’orgasme
qui a provoqué le décès
de la jeune femme.
«Globalement, on estime la fréquence de la
mort subite au cours
d’activités sexuelles
entre 0,08 % et 0,6 %»
poursuit le médecin.
«Par ailleurs, il existe
probablement un grand
nombre de cas non rapportés du fait que les
partenaires sexuels cachent les circonstances
du décès et que le médecin s’abstient de le
leur demander lors de
l’examen post-mortem.
Dans l’ensemble, les
hommes meurent plus
souvent que les femmes
au cours des activités
sexuelles» conclut le
Dr Constantin BlankeRoeser.
modèle économique |
Régime dirigiste vertueux et bonne gouvernance
S
ingapour
ne serait
peut-être
pas la
puissance
économique actuelle, ni la
plaque tournante du
commerce international en Asie, sans Lee
Kuan Yew. L’ancien
Premier ministre de
la cité-État est décédé
dimanche 22 mars,
après plus de trente
ans de gouvernance
autoritaire et de croissance économique.
Ce père sévère de la
croissance de Singapour a hissé Singapour au rang d’économie développée en 50
ans à peine. Il a laissé
derrière lui l’un des
pays à l’indice de développement humain
le plus élevé au monde. Stratégie de croissance très étudiée,
gouvernance dirigiste,
ambition, etc.
Singapour au
détriment de la
liberté.
Quelques explications
à cette réussite controversée.
w «Qui est votre voisin? Comment vivezvous? Faites-vous du
bruit? Est-ce que vous
crachez? Quel langage
utilisez-vous? Nous
décidons de ce qui est
bien, sans s’occuper de
ce que les gens pensent», expliquait déjà
le Premier ministre au
quotidien de Singapour
The Straits Times en
1987. Contrôler les
libertés des citoyens,
c’est la condition sine
qua non du développement économique,
selon Lee Kuan Yew.
Et il ne s’en cache pas.
«Je suis souvent accusé
d’interférer dans la vie
privée des citoyens.
Mais si je ne l’avais pas
fait, nous n’en serions
pas là aujourd’hui»,
continue-t-il en référence à sa conception dirigiste du pouvoir. «Et je
le dis sans le moindre
remord», poursuit-t-il.
w Le pari sur la position géographique de
Singapour. Premier
ministre de 1959 à
1990, cet avocat de formation gouvernait ainsi
comme on gère une
entreprise. Mais cela a
fonctionné. Parvenant à
rattacher Singapour à la
Malaisie pendant quelques années seulement,
il décide de tirer parti
de la position géographique de la cité État,
son seul atout, estimet-il. C’est ainsi que
le port de Singapour
devient une plaque
tournante du commerce
international.
La ville figure parmi
les quatre «dragons
asiatiques» - avec la
Corée du Sud, Taïwan
et Hong Kong - qui
constituent dans les années 1960 la première
vague des «nouveaux
pays industrialisés
d’Asie». Et servirait
Singapour, Malaisie, Chine, Rwanda, etc., ces pays n’en seraient peut-être pas des puissance sans à leur tête des régimes absolus. dréservés.
même de modèle économique à la Chine.
w La volonté d’éradiquer la corruption.
Là encore, Lee Kuan
Yew a réussi son pari.
De la même manière
qu’une entreprise augmente les salaires pour
attirer et conserver
les talents, le Premier
ministre a instauré une
politique de traitements
élevés pour les membres du gouvernement.
C’est ainsi que Lee
Hsien Loong, le fils de
Lee Kuan Yew nommé
Premier ministre à son
tour en 2004, recevait
1,3 millions d’euros de
traitement annuel en
2012.
Si bien que,
aujourd’hui, le pays
figure parmi les pays
les moins corrompus
au monde, selon Transparency International.
Il est 7e du classement, loin par exemple
devant la France (21e)
ou les États-Unis (18e);
un comble lorsqu’on
songe aux critiques
faites - parfois avec
raison - sur le manque
de caractère réellement
démocratique du régime singapourien.
w Réussite économique, mais inégalités
en hausse.
Lee Kuan Yew est
parvenu sans conteste
à développer son pays.
Lors de son indépendance en 1965, Singapour avait un PIB
équivalent à celui
d’une autre ancienne
colonie britannique,
la Jamaïque (devenue
indépendante trois ans
plus tôt). Cinquante ans
plus tard, le territoire
affiche un PIB plus de
20 fois supérieur. En
terme de revenu national brut par habitant,
la cité-État se classe à
la 8e place, devant les
États-Unis. Le chômage y est en outre extrêmement faible (2,8%
de la population active)
et des champions nationaux, comme Temasek
dans l’investissement
ou Singapore Airlines
dans le transport aérien,
se sont imposés depuis
longtemps déjà comme
références mondiales
dans leurs secteurs
respectifs. Cependant,
l’ex-Premier ministre
laisse derrière lui un
pays à la faible natalité,
où les inégalités sociales augmentent et où la
culture de l’innovation
fait défaut, relèvent le
quotidien Les échos
(France). Le Parti d’action du peuple (PAP),
au pouvoir depuis la
prise de fonction de
Lee Kuan Yew à la fin
des années 1950, perd
des électeurs. De fait,
le parti d’opposition,
longtemps écrasé par
le PAP, a obtenu 40%
des voix en 2011, lors
des dernières élections nationales, date à
laquelle Lee Kuan Yew
(qui était conseiller du
gouvernement depuis
1990), a définitivement
quitté la politique.
Mahathir bin
Mohamad et la
Malaisie.
Son action économique: Pendant son
mandat, Mahathir a
transformé la Malaisie en une région de
fabrication de produit
high-tech et en un hub
financier et de télécommunications par ses
politiques économiques
fondées sur le nationalisme corporatif, connu
sous le nom «Malaysia
Plans». Ces politiques
ont été maintenues
presque jusqu’à la fin
de son mandat. Il a
mis en place son programme économique
«Wawasan 2020» (Vision 2020) qui a permis
la croissance économique du pays. En 1997,
lors de la terrible crise
asiatique, il a traité
l’Américain George
Soros de «financier
rapace».
Fermant le pays, il
a appliqué une «potion nationaliste» à la
malaisienne, chassant
du pays, à peu près 2,2
millions de personnes
dont 60 % de musulmans et tous les experts
du FMI (Fonds Monétaire International). Les
taux de croissance du
pays furent impressionnants: 8,1 % en 2000,
3,5 % en 2002, 5,5 %
en 2003, taux alors
bien supérieurs à ceux
des autres «dragons» et
«tigres» asiatiques qui
s’étaient soumis aux
demandes de la Banque
mondiale. En 2002, la
Malaisie a eu le taux de
chômage le plus bas du
monde et, en 2001, le
pays a accueilli plus de
dix millions de touristes.
Il est à l’origine de
quelques projets économiques: le constructeur
automobile Proton,
circuit de Formule 1,
les tours jumelles de
Petronas, l’aéroport le
plus moderne du monde construit en 1998,
la nouvelle capitale
Putrajaya, la nouvelle
capitale de l’informatique et du multimédia,
Cyberjaya…»
Développement de la
Malaisie: Je me suis
récemment rendu en
Malaisie, un pays à la
fois porté par de forts
taux de croissance mais
également en proie à
quelques problèmes
grandissants. La Malaisie bénéficie des fondamentaux favorables des
pays d’Asie du Sud-Est
et des 10 États membres de l’Association
des nations de l’Asie
du Sud-Est (ASEAN),
qui comptent une
population jeune et
une classe moyenne
en expansion. Durant
ses 22 années en fonction, l’ancien Premier
ministre Dr. Mahathir
Mohamad a favorisé
la diversification de
l’économie malaisienne
pour réduire sa dépendance aux exportations
de matières premières,
ce qui lui a valu le
surnom de «Père de la
modernisation».
Le Premier ministre en
poste, Dato’ Sri Mohd
Najib Bin Tun Haji Abdul Razak, a maintenu
les politiques favorables aux entreprises
et initié des réformes
civiles. Selon nous, le
potentiel d’investissement de la Malaisie
devrait se développer
à mesure que le gouvernement poursuivra
ses efforts de réforme.
D’ailleurs, sachant que
la Réserve fédérale
américaine a mis fin à
son long programme
d’assouplissement
quantitatif et qu’elle
envisage de relever
les taux, nous sommes
convaincus que les
liquidités injectées par
la Banque du Japon et
la Banque populaire de
Chine (qui a abaissé
son taux directeur pour
la première fois en plus
de deux ans) devraient
contribuer à soutenir
l’économie du pays et
de ses voisins.
Chine 1ère
puissance mondiale.
Si la Chine a dépassé
les états-Unis en
termes de richesse
nationale depuis 2011,
voilà qu’un nouvel
indicateur vient réaffirmer la puissance
économique de Pékin.
Selon les données du
FMI, publiées en octobre mais dénichées il y
a seulement quelques
jours par le site spécialisé MarketWatch,
le PIB chinois sera
de 17.632 milliards
de dollars en 2014,
contre 17.416 milliards
aux Etats-Unis. Pour
effectuer cette comparaison, MarketWatch a
pris en compte le PIB
en «parité du pouvoir
d’achat» (PPA).
Pourquoi ne pas avoir
exprimé les PIB en bon
vieux dollars? Tout
simplement parce que
le yuan n’était pas une
monnaie convertible
jusqu’en 2013 et que,
depuis cette date, il
ne l’est que partiellement. Les échanges
de devises sont encore encadrées si bien
qu’aujourd’hui encore
comparer des chiffres
en dollars et en yuans
revient à comparer des
pommes et des poires
(attendu que l’on ne
sait toujours pas très
bien combien de pommes il faut pour obtenir
un poire).
Message du Nouvel
An 2015 adressé par
le Président chinois Xi
Jinping. «D’une façon
générale, notre peuple
vit de mieux en mieux,
mais nous devons à
tout moment penser
à ceux qui sont encore en difficulté. Nous
devons mener à bien,
avec enthousiasme, le
travail pour le bien-être
social, en particulier la
lutte contre la pauvreté
et les projets de déve-
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 19.
loppement ainsi que la
garantie du minimum
vital des habitants, pour
que la vie des habitants
ruraux défavorisés et
des habitants urbains en
difficulté soit garantie,
et leur cœur, réchauffé.
Nous devons continuer
à gérer le Parti avec
tout le sérieux qui s’impose, et rester déterminés à améliorer le style
de travail, à lever haut
l’épée de la lutte anticorruption et à bien
serrer la cage institutionnelle pour mieux
contenir le pouvoir. En
Chine, pays socialiste
dirigé par le Parti communiste chinois, tout
élément corrompu, une
fois repéré, sera puni,
toute corruption finira
par être condamnée et
éliminée. Nous nous
livrons actuellement à
une grande œuvre, qui
ne sera réussie qu’avec
une volonté inébranlable. Nous n’aboutirons
à rien si nous nous
arrêtons à mi-chemin.
Notre plan est grandiose, notre tâche sera
ardue. Les membres de
tout le Parti et le peuple
multiethnique de tout
le pays doivent s’unir
comme un seul homme,
mettre à contribution
la sagesse collective
en saisissant les opportunités, faire face
ensemble aux défis,
résoudre les problèmes
épineux sans tarder et
innover dans un esprit
entreprenant, afin de
développer le pays et
d’améliorer la vie du
peuple d’année en année. Le peuple chinois
est attaché à l’avenir de
son propre pays, mais
également à celui du
monde. Nous avons
fourni notre assistance
à l’Afrique, quand elle
est frappée par l’épidémie d’Ebola; nous
avons apporté notre
appui à la capitale des
Maldives, quand elle a
souffert d’une coupure
d’eau. De telles actions, très nombreuses,
traduisent l’esprit des
Chinois, qui restent
intimement liés et solidaires avec les autres
peuples du monde. Le
monde d’aujourd’hui
est loin d’être tranquille. Nous appelons
de nos vœux la paix,
et je souhaite sincèrement que les efforts
conjugués des différents pays du monde
permettent à tous les
peuples d’être à l’abri
de la faim et du froid,
à toutes les familles
de s’épargner le feu
de guerre, et à tous les
enfants de s’épanouir
pleinement sous le
soleil de la paix».
Le miracle
rwandais.
«Rwanda is clinically
dead as a nation». Tels
étaient les mots du
Secrétaire Général des
Nations Unies, Kofi
Annan, en 1996, soit
deux ans après le génocide rwandais, qualifié
comme le plus rapide
de l’histoire. Vingt-etun ans plus tard, retour
sur un pays qui a su
se reconstruire dans la
douleur. Paul Kagamé,
l’homme fort du Rwanda. En mettant l’intérêt
général en avant et en
fermant les yeux sur
certains génocidaires
afin de reconstruire une
population rwandaise
avec une économie
qui se développe, Paul
Kagamé a fait un pari
risqué, projeté sur le
long terme. Si les efforts de réconciliation
ont porté leurs fruits
et conduit à de belles
histoires, à l’image des
portraits publiés par
le New York Times en
2014, beaucoup s’opposent encore à un pardon généralisé, qu’ils
considèrent comme
impossible.
Mais on constate également que, au marché
ou dans la rue, Tutsi et
Hutus se croisent, se
côtoient.
Sur le plan économique, le Rwanda a
connu un succès impressionnant. Le taux
de pauvreté a baissé
d’environ 25%, les exportations de matières
premières ont augmenté. Le PIB a également
connu une croissance
considérable. Si le taux
de pauvreté reste à 45%
et que la croissance a
freiné à partir de 2012
en raison d’une diminution de l’aide étrangère, il reste que, deux
décennies plus tard, le
pays est transformé.
interna t i o n a l
Trump promet de démanteler
l’Accord de Paris sur le climat
www.lesoftonline.net
since 1989
www.lesoft.be
D
onald
Trump
promet
d’annuler
l’accord de
Paris sur le climat
Jusqu’à présent, il
avait été assez peu
loquace sur la politique énergétique qu’il
mènerait s’il était élu
à la Maison Blanche.
Le candidat républicain, qui a atteint
officiellement, jeudi
26 mai, la majorité de
délégués requise pour
l’investiture de son
parti à l’élection présidentielle du mois de
novembre, a dévoilé le
même jour à Bismarck
(Dakota du Nord) les
grandes lignes de son
programme dans ce domaine. Celui-ci est sans
ambiguïté: l’objectif
est de déréguler le
secteur pour exploiter
au maximum les ressources présentes dans
le sous-sol américain
et rendre les états-Unis
indépendants sur le
plan énergétique.
Donald Trump veut
faire de l’énergie «un
objectif de politique
étrangère et un objectif stratégique»,
a-t-il affirmé lors d’une
conférence de presse.
Pour lui, «il faut se
débarrasser de certaines
régulations», estimant
que «le gouvernement
fédéral doit se tenir à
l’écart du secteur de
l’énergie». «Je vais
annuler l’accord de
Paris sur le climat»,
a-t-il promis. Selon lui,
les règles visant à limiter le réchauffement
climatique, adoptées en
décembre 2015 lors de
la COP21, vont «tuer
l’emploi et le commerce», ajoutant que
«cet accord donne à des
bureaucrates étrangers
le contrôle sur la façon
et la quantité d’énergie que nous pouvons
consommer dans notre
pays. Pas question!»,
s’est-il enflammé.
Le républicain s’est
dit, en outre, prêt à
revenir sur bon nombre
de décisions prises par
Barack Obama au cours
de ses deux mandats
concernant l’environnement. C’est le cas de
l’annulation du projet
d’oléoduc Keystone
XL, qui devait relier
le Canada au Golfe du
Mexique pour transporter les sables bitumineux de l’Alberta vers
les raffineries américaines. Il a affirmé
qu’il approuverait ce
chantier «sans hésitation, à 100 %, mais je
voudrais un accord plus
favorable». Il a précisé
qu’il exigerait que les
bénéfices reversés aux
États-Unis soient plus
«Je vais annuler l’accord de Paris sur le climat», a promis le républicain Donald Trump en ayant à ses côtés un climatosceptique patenté. dr.
importants que ce qui
ves. «L’Amérique a un
Il a prévenu que si
Américains, selon M.
allait redonner du
on sait qu’il a choisi,
était prévu dans le pro- potentiel énergétique
Hillary Clinton était
Trump qui a promis
travail aux gens dans
il y a quelques jours,
jet initial. Même disincroyable qui reste
élue à la Maison Blanqu’il couperait tous les
les mines de charbon,
Kevin Kramer comme
cours sur l’exploitation inexploité», a-t-il lancé. che, les choses iraient
financements amérimais il n’a pas dit com- conseiller pour les
du gaz et du pétrole de
«beaucoup plus mal»
cains destinés à des
ment. Et dans le même
questions énergétischiste. «Si nous ne dé- climatosceppour le secteur.
programmes en faveur
temps, il dit qu’il veut
ques. Ce représentant
veloppons pas la fractique comme
Mme Clinton plaide
de la lutte contre le
développer la fracturarépublicain du Dakota
turation hydraulique,
conseiller.
pour que les États-Unis réchauffement de la
tion hydraulique, qui
du Nord, un état qui
nous resterons dépenIl a aussi remis en
limitent leur dépenplanète. Si son discours pourtant est le principal recèle l’un des princidants du Moyen-Orient cause les récentes medance à l’industrie du
est sans ambiguïté sur
facteur qui a fait baisser paux gisements de gaz
pour notre énergie», a
sures prises par l’admi- charbon, régulent plus
le changement climati- les prix du gaz et qui
et de pétrole de schiste
insisté le candidat prêt
nistration Obama sur le fortement la fractuque, il recèle un certain a mis les mineurs au
du pays, est un climaà assouplir la réglecharbon: «Les régularation hydraulique et
nombre de contradicchômage», a-t-il pointé tosceptique patenté, qui
mentation du secteur
tions qui ferment des
développent la produc- tions. Comme l’a sousur la chaîne CNBC.
n’a de cesse de vouloir
pour permettre aux
centaines de centrales à tion d’énergies renouligné David Sandalow,
Les orientations du
réduire le poids des
entreprises de forage et charbon et bloquent la
velables. Des mesures
ancien sous-secrétaire
programme de M.
impôts et l’excès de
aux sociétés minières
construction de nouvel- qui conduiraient à
à l’énergie d’Obama,
Trump ne sont guère
régulations qui pèse sur
d’être plus compétitiles, quelle stupidité!»
l’appauvrissement des
M. Trump «a dit qu’il
surprenantes quand
le secteur énergétique.
Blanchi par une machine à laver
Stéphane Lauer n
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U
ne femme asiatique pousse un Noir dans une machine à laver avant de le voir ressortir blanchi en
jeune Asiatique. La nouvelle version de l’homme
trouve tout de suite davantage grâce aux yeux de
la jeune femme. Une publicité pour la marque de
lessive Qiaobi, largement diffusée sur Internet et
qui a provoqué un tollé sur les sites d’information américains en
ligne, mettant en exergue les préjugés persistants et discriminations dont font l’objet les personnes noires en Chine. Le groupe
de cosmétique Shanghai Leishang qui commercialise le détergent
vanté, n’a pas fait plus de commentaires. La publicité avait été
tournée début 2016, mais une version raccourcie «avait été effectivement utilisée, où le (comédien) noir n’apparaissait pas. Nous
ne comprenons pas comment la version complète s’est soudain
retrouvée sur Internet», a assuré le porte-parole du
Groupe, M. Wang, cité par le Global Times. Le clip n’a
pas soulevé une vague d’indignation similaire en Chine,
même si, à la suite du retentissement international de
l’affaire, quelques internautes faisaient part de «leur
embarras» sur la populaire plateforme de microblogs
Weibo. La préférence traditionnelle en Chine pour les
hommes et filles à la peau blanche, qui constitue un
critère de beauté traditionnel, ainsi que le manque de
diversité ethnique dans les médias, contribuent à un
certain rejet des personnes noires. Même si l’essor des
échanges commerciaux avec l’Afrique a entraîné une
nette croissance de la population expatriée d’origine
africaine en Chine, notamment à Canton (sud).
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