N°1360 | LUNDI 30 MAI 2016
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N°1360 | LUNDI 30 MAI 2016
Rawbank franchit le cap du milliard in t e rn a ti o na l C’est ça l’UDPS Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps www.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be N°1360 | lundi 30 mai 2016 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA Le 9 août 2011, l’UDPS fait un carton au stade des Martyrs en plein cœur de la Capitale, son leader Tshisekedi sert toujours d’étalon à qui veut faire l’opposition. dr. Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008 la une | Avec Tshisekedi, jamais on n’est sûr de partir et d’arriver à bon port L es dernières nouvelles ne surprendront personne sauf les apprentis sorciers. Sur le front du Dialogue politique national et inclusif, réclamé par l’UDPS et l’opposition dont l’UNC de Vital Kamerhe LwaKanyiginyi, expliqué au Président de la République, Chef de l’état, validé par celui-ci à l’issue des consultations du Palais de la Nation, appuyé par la communauté nationale unanime (UE, UA, ONU, OIF, etc.), attendu par la Centrale électorale nationale indépendante CéNI afin de décliner un calendrier électoral consensuel après l’échec de la publication d’un précédent calendrier, alors que tout semblait marcher comme sur des roulettes, l’UDPS fait des siennes. On le savait. Nul n’était dupe! Circulez, il n’y a rien sous le soleil. Avec Tshisekedi, on n’est jamais sûr de partir et on n’est jamais sûr d’arriver à bon port! il est déjà minuit! Il peut être un souffre-douleur pour ses contemporains, jamais étienne Tshisekedi wa Mulumba n’a jamais rien accompli, dans son pays, qui saurait le hisser un jour au niveau d’un Madiba! La guerre de l’Afdl, c’est lui! La phrase peut être clivante puisque politiquement incorrecte - qu’importe! Il se serait mis d’accord avec son ami de tous les temps Joseph Désiré Mobutu que le Congo aurait fait l’économie d’une «troisième guerre mondiale africaine». Quand il décide de débarquer à Sun City - en Afrique du Sud - au Dialogue inter-congolais, il est déjà minuit! Le pays est la risée du monde et Tshisekedi n’en a cure. Il n’obtiendra rien, sera comme GrosJean comme devant gros quand il aurait pu négocier et obtenir pour lui, les siens et le Congo - une parcelle de pouvoir d’état. Mais Tshisekedi n’a jamais eu besoin de rien et ce n’est pas en fin de piste qu’il se mettra à se remettre en cause. Tshisekedi se sait une icône et les icônes ne meurent pas! Il a une histoire, un destin à sauvegarder: le mythe Eugène Diomi Ndongala poursuivi pour des faits de mœurs (viol de mineures), Christopher Ngoyi et... «d’autres acteurs politiques ou de la société civile» - dont la liste est inconnue - «victimes de la part d’un pouvoir qui, dans le même temps, se complaît à claironner sans convaincre qu’il veut aller à un dialogue politique inclusif», articule le Secrétaire général de l’UDPS Mavungu. Et, cérise sur le gâteau: «Un groupe de travail uniquement constitué de la société civile ne pourra nullement engager la préparation du dialogue. Au nom de son combat politique, long de plus de trois décennies et au cours duquel, le Président de l’UDPS continue d’honorer la confiance que le peuple congolais a placée en sa personne, il réitère sa demande de voir les forces politiques acquises au changement démocratique le rejoindre dans ce combat pour qu’ensemble, nous puissions le faire aboutir pour nos martyrs, pour nous-mêmes et, davantage encore, pour nos enfants. Fait à Bruxelles, le 23 mai 2016». C’est ça l’UDPS! L’UDPS éternelle. Celle qui ne changera pas! Le 9 août 2011, l’UDPS fait carton plein au stade des Martyrs en plein cœur de la Capitale, son leader «Monsieur NON» étienne Tshisekedi wa Mulumba sert toujours d’étalon à qui veut faire l’opposition. dr et ce n’est pas à cet âge recadrage. C’est mal Bruno Mavungu. Si schéma de la facilitaauxquels on ajouterait que l’on change son connaître le parti qui pour l’UDPS, le Dialo- tion avec la feuille de l’envoyé des USA, en cours! Pourquoi donc? n’a qu’un Chef, lui, gue demeure «la voie route de l’UDPS et la plus de la libération des La petite histoire recèle «LE Président», sans royale» pour résoudre Résolution 2277 du détenus politiques en d’histoires amusanaucun adjoint. Tous la crise actuelle au Conseil de sécurité des tête l’ex-gouverneur tes. à l’époque de la ayant plié bagage. Congo, le dépôt de la Nations Unies. du Katanga Moïse Kagrande Miba (Minière Au contraire, dans une liste des délégués de Et, puisque d’évidence, tumbi Chapwe inculpé vde Bakwanga, à Mbuji lettre écrite depuis l’opposition (UDPS et l’homme unionafricain par la justice congoMayi), chaque creuseur Bruxelles, datée du 23 pro-UDPS) au Comité et de Mme Nkosazana laise pour atteinte à la artisanal ou institution- mai, où il suit d’interpréparatoire ne le sera Dlamini Zuma en fin sécurité intérieure et nel de cette pierre pouminables soins, adresqu’après que Tshisede mandat - du coup, extérieure de l’état et, vait lui déposer à ses sée aux «instances de kedi eût reçu des réfragile lorgnant désordepuis, après un séjour pieds ce qu’il désirait l’UDPS» à Kinshasa, ponses à de nouveaux mais vers une présimédical en Afrique du pour se faire désirer. «Monsieur Non» don- préalables: garantie dence dans son pays, en Sud se retrouverait en «Comme tout Roi (Mu- ne sa réplique au facid’indépendance, garemplacement de son Angleterre. Mais aussi T. MaTotu n lopwe) du Kasaï sans litateur unioafricain. rantie d’efficacité du ex-mari, le président l’avoir jamais été - ce Il avait eu le tort, lors travail du facilitateur; Jacob Zuma en diffiqu’il ne cessera de rede ses sorties médiatigarantie de... bonne culté - ne peut rien, le gretter - il demande à ques, notamment celle fin des décisions qui «leader Maximo» lui être vénéré et n’a pas du 20 mai, de charger seraient prises au Diasuggère des voies de besoin de travailler l’UDPS et «le Sphinx» logue! sortie: «l’implication» COMMUNIQUé DE PRESSE pour avoir et vivre dans le retard mis au des autres membres puisque ses sujets lui démarrage du Comité UDPS de la Communauté L’Asbl Kabila Désir organise samedi 4 juin remettent sa part», préparatoire du Dialoéternelle. internationale, ceux 2016 à l’Espace Congo Loisirs, avenue du s’amuse un proche. gue, donc du Dialogue. Outre l’assurance préa- des organisations co24-Novembre, à Kinshasa une ConférenceAu lendemain des déRéplique répercutée lable - à Tshisekedi signataires du comdébat sur le thème: «Joseph Kabila, 45 ans clarations fracassantes jeudi 26 mai dans la seul d’apprécier - de la muniqué de presse du d’âge: un atout pour le Congo». devant des médias du Capitale lors d’une concordance des vues 16 février 2016 (UE, à 45 ans dont 16 passés à la tête de notre facilitateur internacontre conférence de entre la perception du UA, ONU, OIF) qui pays, le Président Kabila représente, non tional Edem Kodjo, presse du Secrétaire dialogue politique par participeraient à un seulement pour le Congo mais aussi pour on attendait un autogénéral de l’UDPS, le facilitateur et son panel de facilitation, toute la sous-région, une force, une expérience et une énergie pour la consolidation de la paix et le développement durable en cette période où la Nation fait face, comme le monde, à des défis majeurs nécessitant une intelligence et une vision. Les participants à cette Conférence qui sera es M23 sont Plus de peur que de Secrtaire exécutif de la de cette réunion, de animée par des personnalités politiques et bel et bien mal, les travaux ont pu CIRCGL, le Congolais même que le rapatriescientifiques de haut niveau vont réfléchir dans nos ment des ex-rebelles enfin débuter... Ntumba Luaba a écrit sur la capitalisation des atouts de la riche murs, dans toujours réfugiés en Alors que la réunion le jour même au présiexpérience du Président Joseph Kabila Kala Capitale, à Kinshasa devait commencer, les Ouganda et au Rwanda. dent du M23, Bertrand bange à la tête de la Nation Congolaise. en vue d’une réunion Tous les ultimatums trois M23 venus de Bisimwa, lui rappelant Kinshasa, 28 mai 2016 avec le MNSAC (Mé- Kampala refusent de qu’il était convenu que posés l’année derPour le Comité d’organisation, canisme national de nière par la commuvenir aux discussions. le chef de leur délégaChristian Mupakani. suivi de l’accord-canauté internationale Motif: ils attendent la tion ne soit accompadre d’Addis-Abeba) n’avaient servi à rien. libération de trois de gné que de deux assiscensé amener la paix En décembre, seuls 13 leurs camarades en tants. Cette libération dans l’est du Congo. combattants avaient détention à Kinshasa. des prisonniers figure Présents: les garants décidé de regagner la «On nous l’avait prodans les obligations du de cet accord, Saïd mis! Ils font partie de gouvernement dans les maisonr. «Ils sont de Djinnit et Ibrahima mauvaise foi», dénonnotre délégation», asdéclarations de NaiFall, envoyés spéciaux sure l’un des membres cent les représentants et robi, côté ex-(rebelle?) pour les Grands Lacs de la délégation. «C’est M23 alors que la partie du gouvernement et de de l’ONU et de l’UA, l’ex-rébellion. Des refaux, regardez cette let- gouvernementale estiainsi que des représen- tre du secrétaire exécu- me avoir amnistié ceux présentants de la comtants des organisations tif de la CIRGL», l’une qui étaient éligibles. munauté internationale sous-régionales. à son des organisations sous- La libération des prine cachaient pas venouverture, la réunion dredi matin qu’ils s’arrégionales, réplique-tsonniers figure justea bien failli capoter. rachaient les cheveux. on côté gouvernement. ment à l’ordre du jour Des M-23 dans la ville D LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 2. GRAPHIQUES EN CONTRE-VALEUR USD Chiffres en milliers, calculés sur base des taux de change CDF/USD aux 31 décembre TOTAL DU BILAN CAPITAUX PERMANENTS inclus emprunts subordonnés 2015 2015 1 086 102 2014 2013 2012 2014 947 819 2013 725 356 2011 2010 138 608 2012 669 079 2010 385 924 94 820 2011 533 734 112 961 86 091 59 485 43 201 DéPôts CrédiTs à décaissements 2015 2015 733 284 2014 2013 556 038 2012 2011 2010 689 820 2014 2013 2012 495 659 2011 407 822 2010 300 688 444 339 337 210 289 285 229 734 156 740 97 731 produit net bancaire résultat net 2015 2014 2013 2012 2011 2010 79 709 63 349 59 216 43 131 31 920 92 291 2015 2014 2013 2012 2011 2010 5 613 9 050 5 850 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 3. 8 169 6 944 5 727 L’homme illisible décryptage | P par François soudan our les diplomates occidentaux en poste à Kinshasa et les agents des services spéciaux étrangers, pour les chefs d’État de la région, le secrétaire général de l’ONU et tous ceux qu’intéresse au plus haut point l’avenir immédiat de cette nation majeure qu’est la RD Congo, prévoir de quoi demain sera fait est un exercice impossible. Motif principal de cette navigation à vue, à laquelle se résument en cette année cruciale les rapports des experts en congologie: nul ne détient les clés du logiciel mental de Joseph Kabila Kabange, et personne ne sait comment ce président, âgé d’à peine 45 ans, compte modeler son propre destin. À leur décharge, aussi bien les opposants que les proches de celui que ses partisans appellent le raïs sont plongés dans la même expectative. À preuve, chaque fois qu’il m’arrive de croiser un ministre ou un conseiller de Joseph Kabila, la question qui m’est posée est la même que celle formulée par ses adversaires: «Vous, vous devez bien le savoir: qu’y a-t-il dans sa tête?» Un chef d’État sûr de lui. Soyons honnêtes: si j’ai rencontré à cinq ou six reprises le fils du Mzee depuis son accession au pouvoir - la dernière fois, en 2015 - ce qui fait de moi, avec ma consœur Colette Braeckman, du Soir, une quasi-exception dans le domaine médiatique, j’ignore toujours ce qu’il y a «dans sa tête». Certes, comme tous ceux qui l’ont fréquenté et suivi depuis quinze ans, j’ai remarqué la transformation de l’apprenti timide et imprévisible en chef d’État sûr de R lui, à la voix adolescente à la fois douce et métallique. Mais sa personnalité, de plus en plus indéchiffrable, relève plus que jamais de cette «énigme enveloppée d’un mystère» qui intriguait déjà un certain Jacques Chirac. À l’époque où il se «lâchait» encore et où il accordait des interviews, Joseph Kabila confiait à J.A. qu’il avait, en une décennie à la tête du Congo, «accumulé autant de travail, de stress et d’expérience qu’un homme ordinaire en trente années d’existence». Avant d’ajouter: «Le pouvoir use, il faut savoir s’arrêter». S’arrêter mais pour faire quoi? S’arrêter oui, mais quand et pour faire quoi? Alors que tout semble indiquer l’inéluctabilité d’un «glissement» au-delà de 2016 du calendrier électoral, rendu inévitable par l’impré- paration d’un scrutin à un milliard de dollars, donc le risque, sauf dialogue miracle, d’un bras de fer dans la rue, tenter de cerner la psychologie quasi jésuitique de ce fidèle de l’Église du Christ au Congo peut être d’une certaine utilité. À cet égard, un mot s’impose: celui de précarité. Précarité de la naissance dans le maquis de Fizi-Baraka, de la jeunesse à l’ombre d’un père au comportement éruptif et souvent erratique, qui mourra assassiné, précarité d’une filiation contestée par des rumeurs aussi infondées que tenaces, précarité de la guerre, précarité de l’arrivée au pouvoir comme une balle de ping-pong sur un jet d’eau, sous la houlette des tontons abusifs du «clan des Katangais», précarité de l’exercice du pouvoir face aux complots et aux trahisons des proches. D’où la méfiance, dé- veloppée comme une coquille autoprotectrice, le mutisme médiatique, la tendance à l’illisibilité et l’usage en politique des stratégies combinatoires d’un joueur de go, où il est question d’encercler l’ennemi pour mieux l’étouffer, plutôt que de l’écraser. trop longtemps sousestimé. Joseph Kabila ne tient pas la classe politique congolaise en haute estime, n’accorde de crédit (réversible) qu’à la poignée de fidèles qui ne l’ont pas déçu, se méfie de ses pairs et encore plus de ces Occidentaux hypocrites dont les discours hostiles vont de pair avec la convoitise pour les richesses de son pays. Difficile d’obtenir d’un homme - qui a puisé une bonne part de ses ressources dans le fait d’avoir été longtemps sousestimé - qu’il aille jouer les gentlemen farmer en son ranch de Kingakati sans autres garanties que les assurances d’anciens consorts mués en détracteurs, sous la menace d’adversaires qui lui promettent le tribunal et sans que les uns ni les autres aient le moindre désir de faire justice d’un bilan qui, en matière de reconstruction et de performance macroéconomique, est le meilleur (ou le moins déficitaire) depuis la fin des années 1970. Qu’on le veuille ou non et même si, à en croire ses opposants, sa côte de popularité tout au moins à Kinshasa - est équivalente à celle de François Hollande en France, cet admirateur de Sankara et de Che Guevara possède encore quelques atouts déterminants. L’armée, la police, l’ANR (services de renseignements), l’administration, un parti puissant, l’accès aux ressources financières, le levier du nationalisme au pays de Lu- mumba, ce n’est pas rien. quelqu’un doit rassurer mais qui? Autant dire que, sauf à privilégier le rapport de force et à souhaiter le pire pour ce peuple qui a déjà tant souffert et continue de saigner sur son flanc oriental, rien ne se fera contre Kabila, si ce n’est avec Kabila. Il faut donc que quelqu’un le rassure, ce que ni Moïse Katumbi - avec qui les ponts sont désormais rompus -, ni Vital Kamerhe (idem), ni Étienne Tshisekedi, qui n’a jamais reconnu sa légitimité, ne peuvent, ou ne souhaitent faire. C’est pourtant une nécessité raisonnable. Et c’est pour dénouer ce type de situation que la Grèce antique a inventé le dialogue. François soudan n Jeune Afrique nr 2889 daté 22-28 mai 2016. Ce titre est du Soft. Titre original: Dr Joseph et Mister K COMMUNIQUÉ Une première dans le secteur bancaire en RDC AWBANK passe le cap du milliard de dollars de total de bilan. La banque confirme ainsi un leadership acquis dès le lendemain de son 10e anniversaire. Lors de la clôture de son premier bilan, le 31 décembre 2003, RAWBANK affichait un total de bilan d’USD 33 millions. Douze exercices plus tard, ce montant passe le cap symbolique du milliard… Dans le même temps, les dépôts passent d’USD 20 à 733 millions et le produit net bancaire d’USD 2,3 à 92,3 millions. Ces trois indicateurs de performance ont évolué à un rythme similaire, multipliés respectivement par 33, 37 et 40 en douze ans. « Nous réalisons nos ambitions avec une parfaite maîtrise des coûts et des risques, une attention particulière portée à nos rendements et notre productivité pour, in fine, renforcer en permanence nos performances commerciales, humaines, organisationnelles, opérationnelles et financières. Dans cette démarche vers l’excellence, et conformément à la stratégie que nous avons initiée en 2014, notre souci permanent reste l’AVANTAGE CLIENT ». (Extrait du message de Mazhar Rawji, président du conseil d’administration de la banque, en introduction du rapport annuel 2015 de RAWBANK) Le rapport annuel 2015 peut être téléchargé au format PDF sur www.rawbank.cd. Résumé des principaux chiffres clés au 31/12/2015, en contre-valeur USD : Total du bilan 1 086 millions Capitaux permanents 139 millions Crédits à décaissements 444 millions Dépôts Produit net bancaire Résultat net 733 millions 92 millions 9 millions Une parfaite maîtrise des risques Les clients d’une banque doivent porter leur attention sur quatre points : le ratio de solvabilité, le ratio de liquidité, la qualité du portefeuille crédit et la profitabilité. • Le ratio de solvabilité s’élève à 26,4%. C’est plus de deux fois le ratio exigé par la Banque Centrale du Congo et nettement supérieur aux exigences de Bâle 2 et Bâle 3. • La liquidité de RAWBANK est largement suffisante que pour satisfaire les clients déposants à tout moment. • Quant au portefeuille des crédits, sa qualité ne doit pas faire craindre le moindre risque de défaillance de la banque. Les risques en la matière sont bien maîtrisés, le taux d’impayés brut est inférieur à 3% et celui d’impayés net inférieur à 2% des fonds propres. Selon les propos du directeur des Risques, étayés dans le rapport annuel : « La solvabilité, la liquidité et le coût du risque de RAWBANK, ainsi que sa rentabilité, donnent à nos clients non seulement confiance mais également le confort de traiter avec une banque aux fondamentaux solides. » A propos de RAWBANK Créée en 2002, RAWBANK s’est rapidement imposée dans le paysage bancaire de la RDC grâce à une démarche marketing innovante. La banque confirme son leadership dans un marché devenu pourtant fort concurrentiel. RAWBANK a développé un réseau d’agences significatif au cours des dernières années, densifiant sa présence dans les grands centres urbains de Kinshasa et Lubumbashi et poursuivant son installation dans les centres économiques de plusieurs provinces. La banque compte 40 agences auxquelles s’ajoutent 27 guichets avancés. Ce service de réseau est complété par des caisses installées dans l’enceinte de quelques grandes entreprises clientes, dans une démarche de proximité au service des entreprises et de leur personnel. RAWBANK oriente son offre commerciale vers les grandes entreprises et les institutionnels, les PME et les professionnels, la clientèle privée (VIP) et les particuliers. Elle a été une des premières banques en RDC à offrir les services de MasterCard et de Visa ; elle est la seule à proposer la carte China Union Pay et permet à ses clients d’ouvrir des comptes en renminbi. Grâce à sa participation au projet « Multipay », la banque donne à ses clients un accès à plus de 300 guichets automatiques bancaires en RDC. Elle développe aujourd’hui, de manière volontariste, des services innovants de « banque digitale ». Kinshasa, le 16 mai 2016 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 4. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 5. l’actus | Souvent accusée d’être aphone, la diplomatie congolaise donne de la voix C oup sur coup en deux jours de suite, deux ministres se sont adressés aux diplomates étrangers accrédités dans notre pays. D’abord mercredi 25 mai, Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo, ministre des Affaires étrangères. Ensuite, le lendemain jeudi 26 mai, son collègue en charge de la Justice et garde des sceaux Alexis Thambwe Mwamba assumant désormais l’intérim de manière permanente aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale à chaque déplacement du ministre titulaire. Tshibanda par communiqué officiel. Thambwe par adresse publique directe, dans une salle. Souvent accusée d’être aphone, la diplomatie congolaise passe à l’offensive. Trop c’est trop! Enough is enough! Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo s’est insurgé contre le recours par «certains partenaires» à un discours «teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans la région». Le chef de la diplomatie est monté au créneau le 25 mai par communiqué qui a tout l’air d’une mise au point face à la pression que subit de plus en plus Kinshasa de la part de ses partenaires extérieurs au regard de la situation politique actuelle dans le pays. Le communiqué est adres- sé particulièrement aux partenaires occidentaux dont l’ingérence dans la politique intérieure devient inquiétant, à en croire le ministère des Affaires étrangères. Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo note «avec regret» que les déclarations des dernières heures, tant de l’UE, de Bruxelles, Londres, Washington et autres, «interviennent sur des questions de politique intérieure et sont de plus en plus assorties de recours à d’éventuelles sanctions». menaces à géométrie variable. Bien plus, déplore le ministre, certains partenaires de la RDC recourent à un discours «teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans la région». Une attitude contraire «au droit international, qui proscrit tant l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États, que le recours à la force, ainsi qu’à la menace de la force sous quelque forme que ce soit, car constitutives d’atteinte à la souveraineté desdits États». Plutôt que d’user des invectives ou encore de procès d’intention à l’égard de la RDC, il exhorte ceux qu’il qualifie de «partenaires loyaux» à soutenir financièrement le processus électoral actuellement en ballotage faute des moyens financiers conséquents. À ceux qui évoquent le rétrécissement de l’espace politique sur fond de traque des Après l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba explique que le débat juridique est clos. Droits réservés. opposants, le ministre oppose l’égalité des citoyens devant la loi et la recherche de la quiétude comme fondements de l’action des forces de sécurité. Le gouvernement va «œuvrer, sans relâche, pour la jouissance, par tous, des droits fondamentaux garantis, mais dans le strict respect des lois et règlements». Puis de dire que la RDC est, en Afrique, «l’un des pays les plus avancés en matière de respect et de promotion des libertés publiques, notamment la liberté de la presse, la liberté d’expression et d’autres droits civiques et politiques collectifs et individuels». Les États-Unis et la Grande Bretagne ont fait savoir qu’ils étudiaient la possibilité d’appliquer des sanctions ciblées contre les responsables des répressions au Congo. L’Union européenne avait exprimé sa vive préoccupation quant aux harcèlements et intimidations dont font l’objet certains opposants dans le pays. Dès le lendemain jeudi 26 mai, et comme si ce communiqué ne suffisait pas, son collègue en charge de la Justice et garde des sceaux Alexis Thambwe Mwamba chargé désormais d’assumer de manière permanente l’intérim aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale à chaque déplacement du ministre tutulaire, a donné aux ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques la version officielle du gouvernement sur le dialogue national, l’arrêt de la Cour constitutionnelle et le harcèlement contre les opposants en vue de leur permettre de faire des rapports objectifs à leurs pays sur la situation au Congo. sur le dialogue politique. Le garde des sceaux a invité les diplomates à recourir aux autorités du pays pour disposer des éléments fiables chaque fois qu’il y a enjeux importants, Maman Sidikou est inquiet La situation paraît grave au point que le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Monusco exprime son inquiétude. Selon Maman Sidikou (photo), la multiplication des procédures judiciaires, ainsi que tous les autres actes ayant pour effet de rétrécir l’espace politique, ne feront qu’exacerber les tensions et rendre encore plus difficile la tenue du dialogue politique. Il en appelle au respect scrupuleux de l’état de droit et des libertés fondamentales garanties par la Constitution. Il estime que seul un dialogue véritablement inclusif et respectueux de la Constitution permettra aux acteurs congolais de relever avec succès les défis de l’heure, en particulier ceux liés au processus électoral. Droits réservés. Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo dénonce un discours «teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans la région». Droits réservés. avant de faire le rapport Unies et d’autres institutions internationales. à leurs pays respectifs. La Majorité PrésidenSur le dialogue natiotielle a déjà transmis sa nal, politique et incluliste au facilitateur et sif, le ministre Alexis attend que l’opposition Thambwe Mwamba et la Société Civile en a expliqué qu’il est fassent autant, a explila voie obligée pour qué Alexis Thambwe la tenue des élections Mwamba. Sur le catransparentes et crédilendrier électoral, le bles. Le Président de ministre a indiqué que la République Joseph le premier calendrier Kabila Kabange, a électoral publié par la initié ce dialogue pour CéNI pour l’organisaque les élections protion du cycle électoral chaines en RDC, se complet avait été refassent dans la totale transparence afin d’évi- jété par l’opposition, expliquant qu’il va ter les contestations après la publication des falloir attendre la tenue du dialogue pour que résultats, a expliqué le ce dossier de calenministre. Il a consulté drier électoral et des les différentes couches de la population en vue contraintes financières liées à l’organisation d’obtenir leurs points des élections, soit vidé. de vue sur l’organisation de ces scrutins, Fin de soulignant que seule l’UDPS, Union pour la mandat sans fin de Pouvoir. démocratie et le proSur l’arrêt de la Cour grès social n’avait pas pris part à ces consulta- Constitutionnelle, opposable à toutes les tions, mais la Majorité institutions du pays, Présidentielle a eu, en le garde des sceaux l’espèce, des «contacts a balayé la version approfondis avec ce selon laquelle sans parti» en en Espagne, les élections, il y aura en Belgique et en vide juridique préciFrance. sant qu’il n’y aura pas En vue de sa particivacance au sommet pation au dialogue, de l’état dès lors que l’UDPS avait posé un certain nombre de préa- la Constitution a déjà réglé cette question. Le lables notamment la révision du fichier élec- Président de la République reste en fonction toral actuel par l’enjusqu’à l’investiture du rôlement de nouveaux majeurs et l’audit de ce nouveau Président élu. Seule la Cour Constifichier, le renouvelletutionnelle est habileté ment du matériel de la CéNI, la révision de la à interpréter les articles de la Constitution mise composition des anien cause et il n’existe mateurs de la centrale pas de polémique là électorale ainsi que ceux de la Cour consti- déçu, a insisté le ministre pour qui la Cour tutionnelle. Constitutionnelle n’a à l’issue de toutes ces pas donné un nouveau rencontres, des points mandat au Président de de divergence exisla République qui reste tent entre la Majorité en place jusqu’à l’inet l’UDPS, a précisé vestiture du nouveau le ministre notant que Président élu. pour la tenue du diaSelon le garde des logue, l’opposition sceaux, le gouverneavait exigé, contre le ment n’harcelle pas souhait de la Majorité, un facilitateur interna- les opposants, allusion faite à l’opposant écitional qui a finalement de Martin Fayulu, dont été nommé par l’UA, l’hôtel Faden House Union Africaine et soutenu par les Nations appartenant à son LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 6. épouse a été scellé par le fisc pour n’avoir pas payé CDF 380.000.000 de taxes dues à l’état. Il a invité la famille Fayulu à remplir ses obligations fiscales visà-vis de l’état précisant que Martin Fayulu n’est pas le seul opérateur économique qui a des démêlés avec le fisc. Ceux membres de la Majorité qui doivent à l’état font face aux mêmes déboires. Tels le ministre de la Santé Félix Kabange Numbi, l’ancien premier ministre aujourd’hui député national Adolphe Muzito Fumunji, le gouverneur du Kasaï Oriental Ngoy Kasanji, le Vice Premier ministre et ministre des PTNTIC Thomas Lohaka Lossendjola, et d’autres particuliers tels la MIDEMA, l’hôpital chinois de la 1ère rue, le Groupe Ledya, etc. Beaucoup de ces opérateurs ont déjà réglé leurs litiges avec l’état, invitant le député Fayulu à faire autant. Parlant de la marche des opposants, le ministre a expliqué qu’elle a été autorisée par le pouvoir et que la Majorité a annulé la sienne sur instruction de la hiérarchie pour ne pas troubler l’ordre public. Paris expose à Kin P our la troisième année consécutive, l’ambassade de France à Kinshasa et la Chambre de Commerce et d’Industrie franco-congolaise organisent du 1er eu 4 juin la semaine française de Kinshasa. Thème pour cette cuvée 2016: «L’émergence de la RDC: opportunités d’affaires». Un rendez-vous qui, année après année, augmente en audience, à commencer par la participation. Cette année, cette semaine est couplée avec le Festival Jazz Kiff qui se tiendra du 1er au 4 juin chaque soir à partir de 19 heures au Halle de la Gombe. Trois forums (Infrastructures urbaines, banque et assurance, emploi et formation) sont prévus suivis de rencontres B to B et B to G. Des médias français sont présents: Rfi, TV5 Monde, France 24. l’actus | s’est-il jeté trop tôt dans une course de longue haleine? Après Lubumbashi et Johannesbourg, Katumbi est arrivé en Europe M oïse Katumbi Chapwe s’est envolé d’Afrique du Sud pour l’Europe où il serait parti poursuivre ses soins, selon des proches. L’ex-gouverneur du Katanga a quitté l’Afrique du sud samedi 28 mai. Il avait été évacué le 20 mai de Lubumbashi par un avion médicalisé vers l’Afrique du Sud pour des soins. Selon ses proches, les médecins sudafricains l’auraient conseillé d’aller poursuivre ses soins en Europe où il avait été soigné par le passé. Poursuivi par la justice congolaise, Katumbi est accusé de recrutement des mercenaires étrangers. Il a été inculpé pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’état et placé sous mandat d’arrêt provisoire avant d’être autorisé poar le Procureur général de la République de se faire soigner à l’étranger. Katumbi n’aurait aucune intention de se soustraire à la justice. *** Même si on ne connaît pas encore l’ensemble du dossier dont dispose le Procureur de la République à l’encontre de M. Katumbi, l’impression qui prévaut est celle d’une escalade dangereuse, qui risque de transformer l’ancien homme d’affaires, au passé tortueux mais à la popularité indéniable, en martyr de la démocratie. Car les ennuis de M. Katumbi ont commencé le jour où il a osé dénoncer les «pénalties frauduleux» qui risquaient de marquer le troisième match électoral, rejoignant ainsi une opinion largement répandue... tiendra-t-il la route? (...) Le pouvoir a la main dure, il frappe d’abord, réfléchit ensuite, détruisant la confiance et la foi dans le système. Et tout ça pour quoi? (...). Privé de la garde à laquelle a droit tout ancien gouverneur, se sentant visé par plusieurs tentatives d’attentat, ayant échappé en février à un accident qui semblait avoir été provoqué par des «cascadeurs» aussitôt récupérés par les services de sécurité, Moïse Katumbi va de déboires en déboires. La situation de l’ancien homme fort du Katanga s’est détériorée depuis que, le 4 mai dernier, il s’est déclaré candidat potentiel à la prochaine élection présidentielle, le mandat du président Joseph Kabila se terminant à la fin de cette année.Se présentant comme candidat de l’opposition, Moïse Katumbi ne s’est-il pas jeté trop vite dans ce qui sera nécessairement une course de longue haleine? RDC: arrêt de la Cour constitutionnelle,»pas un nouveau mandat» pour Kabila (ambassadeur d’Allemagne) (AFP 27/05/16) En effet, si les membres du G7, tous anciens dignitaires du régime, assurent qu’ils le soutiennent, rien ne dit qu’une opposition plus large, incluant le parti d’Etienne Tshisekedi, actuellement en pourparlers avec le pouvoir, rejoindrait ce front commun. Mais surtout, est-il certain que Moïse Katumbi, harcelé, menacé, craignant pour sa sé- curité, tiendra la route jusqu’à l’échéance électorale? (...) Lorsque nous l’avions rencontré à son domicile en janvier dernier, il nous avait laissé l’impression d’un homme en danger, qui venait d’échapper à un accident de la route ressemblant fort à une tentative d’intimidation. Il nous avait expliqué que, contrairement aux dispositions légales, les gardes du corpos dont il aurait pu disposer en tant qu’ancien gouverneur lui avaient été retirés et qu’il avait dû, à la suite de son accident, recourir à des «privés». Des inconnus musclés, de haute stature veillaient effectivement devant sa résidence et l’accompagnaient lors de ses déplacements. Sans doute s’agissait il là des «mercenaires» découverts par le Parquet. Mais si M. Katumbi avait eu comme le croit le Parquet, plusieurs centaines d’hommes à sa disposition, il n’aurait pas eu besoin, voici quelques jours, de se placer sous la protection de la Belgique… Alors que sa rési- dence de Lubumbashi était encerclée par les forces de sécurité, l’ancien gouverneur du Katanga, se disant «inquiet pour sa situation personnelle» dans les prochains jours, s’est présenté au consulat de Belgique à Lubumbashi pour y demander la protection de la Belgique. Selon les déclarations de Didier Reynders, qui se trouvait alors en Israël, Moïse Katumbi, inquiet «a été écouté» et le ministre belge des Affaires étrangères, qui se trouvait à Kinshasa voici huit jours, s’est aussitôt entretenu avec le Premier Ministre congolais Matata Mponyo et il aurait obtenu des assurances à propos de la sécurité de M. Katumbi. M. Reynders, comme il l’ avait fait lors de son récent voyage à Kinshasa, a également répété que «la responsabilité individuelle» des agents des services de sécurité était engagée. des rapprochés trop musclés. à la suite de cette intervention, M. Katumbi aurait regagné son domicile à Lubumbashi. Lundi, il devrait se présenter devant les autorités pour y être interrogé à propos d’une affaire qui défraie la chronique: selon les «services» congolais, M. Katumbi aurait engagé des mercenaires américains pour assurer sa protection et au Congo, un tel sujet est sensible entre tous… Parmi ces «mercenaires» qui se trouveraient dans son entourage figure un ressortissant américain (...). Porte parole du gouvernement congolais, le ministre de l’Information Lambert Mende a précisé que «M. Katumbi est inculpé. Il ne jouit donc plus de sa liberté, ne peut plus faire n’importe quoi, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt». En outre, «suivant l’appréciation de la justice», il pourrait être mis en résidence surveillée ou transféré à Kinshasa. C’est le 4 mai dernier que les autorités congolaises avaient annoncé l’ouverture d’une enquête visant M. Katumbi après l’arrestation de quatre de ses gardes du corps, dont un citoyen américain. D’après une source congolaise proche du Ministre de l’Informa- L’Allemagne prend acte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle L’arrêt rendu le 11 mai par la Cour constitutionnelle n’est pas un feu vert pour un nouveau mandat du président. «C’est certainement pas un nouveau mandat qui est décrété par la cour», a déclaré Wolfgang Manig, ambassadeur d’Allemagne à Kinshasa. «Avec cet arrêt (...) c’est clair que le mandat officiel du président se termine le 19 décembre et puis c’est un temps intermédiaire. Naturellement, tout le monde attend qu’on ait des élections avant cette date. Si ce n’est pas possible, peut-être quelques mois plus tard. Certainement pas après trois ans, quatre ans», a ajouté le diplomate du plus puissant pays européen. Signe que Berlin - et l’Europe et par ricochet leurs alliés les états-Unis d’Amérique - ont pris acte de l’arrêt de la Haute Cour. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 7. tion, les charges pesant sur M. Katumbi sont plus lourdes encore: «au lieu d’avoir simplement eu recours à une entreprise de gardiennage, l’ex gouverneur du Katanga aurait engagé du «personnel non conforme» pour constituer sa garde rapprochée». Cette dernière, assure notre interlocuteur, «serait beaucoup plus importante que les 4 ou 5 individus déjà sous les verrous: le procureur estime qu’il pourrait s’agir de 300 à 400 personnes, parmi lesquels des Congolais, mais aussi quelques Américains et un assez grand nombre de ressortissants sud africains». Le mandat d’arrêt actuel est provisoire mais il prive M. Katumbi de sa liberté de mouvement. Or, l’ancien gouverneur du Katanga, naguère un proche de M. Kabila, avait commencé à faire campagne comme candidat de l’opposition pour les prochaines élections présidentielles, s’opposant à l’hypothèse d’un «glissement» c’est à dire d’un report de la date du scrutin pour lequel rien n’est encore prêt. colette-braeckman n Des élus réclament un Exécutif D es députés provinciaux de l’Ituri réclament la formation du gouvernement de cette nouvelle province, dont le gouverneur a été élu en mars. Lors d’une conférence de presse vendredi 27 mai à Bunia, ces élus ont fait savoir que ce retard freinait l’émergence de leur province confrontée à de nombreux défis notamment au plan de la sécurité et du développement. Les élus provinciaux ont exigé au gouverneur Abdallah Pene Mbaka de former son gouvernement dans les dix prochains jours, menaçant de recourir à des «mécanismes constitutionnels» pour l’y contraindre. Ils accusent le gouverneur de vouloir gérer la province en violation de la Constitution du pays, qui prévoit la nomination des ministres pour l’accompagner dans la gestion. «Deux mois après l’élection des gouverneurs et vicegouverneurs, le gouvernement n’est pas encore formé. Et le gouverneur est seul. Il y a quand même beaucoup de problèmes à résoudre ici en Ituri. Ce n’est pas bon qu’une seule personne puisse s’occuper de toutes ces tâches», a fait savoir le député provincial Pierre Claver Bedidjo. Des sources en Ituri soutiennent que la formation du gouvernement est retardée par les pressions que subirait le gouverneur. Sa famille politique lui aurait imposé certaines personnalités pour faire partie de son gouvernement. Le gouverneur Abdallah Pene Mbaka a rejeté ces allégations, affirmant que rien ne bloquait la formation de ce gouvernement. «Dès que nous serons prêts, nous ferons sortir le gouvernement. Il n’y a rien qui bloque. C’est un processus. Nous devons y aller à pas sûr, lentement mais sûrement», a-t-il souligné. Nombre d’autres provinces (le Kwilu, le Kwango notamment) attendent elles aussi la mise en place d’un exécutif provincial. Il est vrai qu’il s’agit souvent d’équipes réunissant plusieurs partis de la majorité et que la mise en place d’un Exécutif obéit à plusieurs critères politiques mais aussi sociologiques et ethniques. top news | L’affaire Moïse Katumbi, quand des avocats nient à la presse liberté d’investigation et d’analyse L e Soft International ne reçoit jamais (presque) de droit de réponse, signe de la qualité de ses articles, donc de ses sources. Mais voici qu’au moment de donner le bon à tirer de cette livraison (n°1360, datée lundi 30 mai), cinq pages de texte nous tombent signées d’avocats droitsdel’hommistes notoires: un conseiller d’étienne Tshisekedi (le bâtonnier Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba), un des quatre anciens Vice-présidents de la République (régime 1+4) en charge de la Défense et de questions juridiques (Me Azarias Ruberwa Manywa), etc. Mandatés par l’exgouverneur du Katanga, candidat déclaré Président de la République et par l’ex-US Marine dont ils défendent le sort (inculpés par la justice congolaise pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’état) et par le «frère ainé» du candidat déclaré à la Présidentielle, dont ils veulent justifier «l’origine de la fortune»? Si ces juristes veulent administrer un cours de Droit au Soft International, ils invoquent le «principe sacro-saint du caractère secret de l’instruction préliminaire» mais se trompent de sujet sauf à observer une posture. Un journaliste n’est tenu que par le sacro-saint principe de la protection de ses sources. Nul, en démocratie (Mukendi est membre d’un parti Union pour la... Démocratie et Ruberwa président du Rassemblement congolais pour la... Démocratie!), ne peut le contraindre à leur dévoilement. Jamais, sauf sous la dictature, un journaliste n’est astreint au secret de l’instruction. Quant aux analyses et conclusions libres du Soft International, le journal est surpris que ces avocats s’en offusquent. En attendant de lire nos commentaires sur le fond en page suivante, secret de l’instruction petit florilège: w En France, c’est l’article 11 du code de procédure pénale qui définit ce délit: Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète». Tous les actes contenus dans les dossiers d’enquête et d’instruction d’une affaire pénale (procèsverbaux d’audition, rapports d’expertises, enquêtes de personnalité, etc.) sont couverts par le secret de l’instruction. Si son entourage affirme qu’il a été blessé lors d’affrontements entre la police et ses partisans, ses détracteurs accusent le patron du club de foot TP Mazembe de simuler une maladie pour se soustraire à la justice. droits réservés. w Ce secret est censé remplir une double fonction: - Assurer la sécurité des témoins et des victimes et préserver l’efficacité des investigations en cours, qui risquerait d’être entachée par la diffusion de certaines pièces du dossier. - Garantir la présomption d’innocence et, partant, un procès équitable pour la personne mise en cause. w Mais le secret de l’instruction et de l’enquête ne s’impose qu’aux personnes qui concourent à la procédure: magistrats, greffiers, policiers, gendarmes, experts, interprètes… Et, depuis peu, aux personnes mises en cause. Quant aux avocats, ils sont tenus de respecter des règles déontologiques très strictes et ils ne peuvent écorner le secret de l’instruction que dans LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 8. l’exercice des droits de la défense. w Par le biais du recel ou de la complicité, les foudres de la loi peuvent cependant toucher n’importe qui. Au premier chef le journaliste. w Mais pour que l’infraction soit constituée, l’enquêteur doit établir que cette information émane d’une personne qui concourt à la procédure, et non d’un intermédiaire. w À la différence du collier de perles qui passe d’une main à l’autre, pour ce délit, le recel en cascade n’existe pas. w Aucune investigation ne sera effectuée en partant du journaliste ou de l’organe de presse, mais l’auteur de la fuite pourra être recherché par tout autre moyen, notamment une enquête interne. w Souvent violé, le secret de l’instruction est souvent qualifié de «secret de Polichinelle». Nicolas Sarkozy est visé par une enquête pour violation du secret de l’instruction en marge de l’affaire Karachi. w Le 22 septembre 2011, l’Élysée avait diffusé un communiqué affirmant que «s’agissant de l’affaire dite de Karachi (…) le nom du chef de l’État n’apparaît dans aucun des éléments du dossier. Il n’a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier (…). Cela apparaît dans les pièces de la procédure». Pour l’avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi, ce communiqué sous-entend que l’Élysée avait eu accès à l’instruction en cours, censée rester secrète, et divulgué des informations confidentielles. w Le 18 juin 2012, il dépose plainte pour «violation du secret de l’enquête et de l’instruction» et «violation du secret professionnel». Selon une information du journal Le Monde (10 janvier 2013), trois juges ont instruit cette plainte. w Le secret de l’instruction est en dissonance avec la liberté d’information qui est toutefois limitée par la présomption d’innocence qui justifie le secret de l’instruction. w Nombre de personnes pensent que cette notion de secret n’est plus synchrone avec notre époque et qu’elle devrait être supprimée. Le débat n’est pas nouveau… Le principe avait été aboli après la Révolution française, mais il a été rétabli par le code d’instruction criminelle de 1808: la phase d’enquête est secrète, la phase de jugement publique. w Dans un monde qui laissent proliférer des lanceurs d’alerte, il serait intéressant de savoir de quel camp se réclament ces avocats. top news | Quand les avocats de la défense abusent des pages du Soft en donnant la ligne de défense de leur client L e droit de réponse du collectif des avocats de Katumbi laisse pantois. Au fond, il attribue au Soft International des propos clairement identifiés. «Simulation de la maladie»? «Exil forcé»? Des commentaires des partisans ou des détracteurs de l’ex-gouverneur qui abondent journaux et agences de presse... L’article du Soft International fait état d’un transfert médical et d’un avion médicalisé ayant atterri à Lubumbashi, puis en Afrique du Sud. Notre journal ne saurait contester «l’état de santé» de Katumbi n’étant pas un établissement hospitalier mais qu’il reprenne ces propos, comment l’en blâmer? Après l’hôpital de L’shi, Katumbi en était à un deuxième, puis à un troisième en Afrique du Sud. Le voici déjà vers un quatrième voire un cinquième hôpital... à Londres, en GrandeBretagne! S’agit-il (toujours) des soins médicaux? Il y a de quoi s’inquiéter, à commencer par ses propres partisans et la justice congolaise. Si le fait est sacré, le commentaire n’est-il plus libre? Chez nos droitsdelhommistes congolais, émettre un avis serait-il assimilable à un fait de crime de lèsemajesté? Sur le passé de Lewis Darryl, tout est sur Internet en accès libre. L’origine de la fortune de MM. Katumbi et Katebe Katoto? Le collectif ignore-t-il qu’elle fait débat depuis des lustres au point de conduire Katumbi et Katebe à se justifier? Le meeting du 24 avril 2016 était-il illégal? Ignoret-on les déclarations publiques faites par les autorités légales? Régime déclaratif ou d’autorisation préalable? Il n’appartient pas au Soft de trancher ce débat, ni de contester des textes de Lewis Darryl visibles sur Internet. L’ex-US Marines a-t-il été arrêté dans son véhicule ou au lieu de la manifestation? Au juge et non au Soft International de l’établir. Le métier d’un journal est d’informer, non de dire la justice, métier qu’il appartient au juge (ou à l’histoire) d’exercer. En évidence, les avocats de Katumbi tirent profit des pages du Soft International pour communiquer. Ils donnent leur version des faits sur une affaire qui concerne le seul tribunal. De ce fait, ils abusent des pages de notre journal. Ci-après: (...) Le collectif des avocats de la défense (...) relève à titre préliminaire ce qui suit: w au moment de la Un voyage sans retour pour Moïse Katumbi Chapwe? «Pour le moment, son retour (au Congo) n’est pas à l’ordre du jour. Il est parti se faire soigner», explique un proche de l’entourage de l’ex-gouverneur. dréservés. Adames Christopher Andre, ancien US Air Force. Droits réservés. Easterling Euguene Reuben. Dréservés. publication de cet article, «Messieurs Lewis Darryl L., Franck Mwashila, Yannick Kibinda et Sefu Idi sont toujours détenus et interrogés à l’Agence Nationale des Renseignements; w alors que les avocats de la défense n’ont pas pu accéder aux dossiers ni aux clients, à l’exception de M. Darryl qui fut assisté par ses conseils à une seule audition, il est étonnant qu’un journal puisse divulguer, commenter et voire déformer des supposées déclarations recueillies auprès des détenus par les agents de l’Agence Nationale des Renseignements, un service de nature réputée très secrète; w le journal ne peut justifier l’accès à ces informations, qui sont supposées être secrètes à ce stade de l’enquête, autrement que par la fraude; w dans ces conditions, aucun crédit ne peut être accordé aux affabulations publiées par ledit journal qui du reste viole le principe sacrosaint du caractère secret de l’instruction préliminaire. Le journal s’est plus égaré à épiloguer, à dessein et avec l’intention de nuire sur le passé de M. Lewis Darryl, sur l’origine de la fortune de M. Moïse Katumbi et de son ainé M. Raphaël Katebe Katoto, visant à porter atteinte à leur dignité et à leur considération. Au regard de ce qui précède, il y a lieu de relever les contre-vérités Lewis Darryl L., le point focal muscles d’Appolon. Ancien de Kosovo. Sur son compte Linkedin, il s’affiche une arme d’assaut aux poings. Dréservés. Coleman Alan Glen, filature, Opérations spéciales, protection rapprochée. Droits réservés. ci-après: 1. lorsque le journal le Soft International considère que le meeting du 24 avril 2016 était illégal, il ne prend pas en compte le fait qu’en matière des manifestations et des réunions publiques, notre pays est régi par le régime déclaratif et non celui d’autorisation préalable conformément à l’article 26 de la Constitution; 2. l’article allègue que les manifestants auraient forcé une barrière de la police pour faire passer le convoi des véhicules du gouverneur honoraire du Katanga afin de se rendre au meeting «non autorisé» organisé dans la commune de la Kenya, le 24 avril 2016. Il est regrettable que le journal ait déformé les faits. En effet, l’accès à la commune de la Kenya était libre à tout citoyen ce jour là. Aucun barrage n’a été forcé, M. Lewis Darryl et les autres personnes arrêtées l’ont été dans leurs véhicules loin du lieu de la réunion publique où M. Moise Katumbi Chapwe se trouvait, dans le quartier Brondo situé à plus ou moins quatre kilomètres; 3. le passé de M. Lewis Darryl, mis en exergue dans cet article, occulte sciemment son appartenance à une société privée de protection civile de renommée internationale dénommée Jones Group International dont les activités diverses sont licites et vérifiables sur son site web. Son siège est situé aux états-Unis à l’adresse suivante: 8000 Towers Crescent Drive, Suite 1525, Vienna, VA 22182. C’est cette société qui l’a envoyé comme consultant en matière de protection civile non armée auprès de M. Moïse Katumbi et non comme son garde-corps; 4. le journal le Soft International doit retenir que la protection civile (des personnes et des biens) est du domaine du commerce en RDC où il est organisé par l’Arrêté Ministériel n° 25/CAB/MININTER SECDAC/037/2014 modifiant et complétant l’Arrêté Ministériel n° 98/008 relatif aux conditions d’exploitation des sociétés de gardiennage en République Démocratique du Congo. Il en est de même au niveau international où le Traité instituant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) auquel notre pays a adhéré en janvier 1997, organise cette matière; 5. en rapport avec la prétendue simulation de la maladie, il est moralement inadmissible de contester l’état de santé de M. Moïse Katumbi dont l’expatriation médicale fait suite aux deux rapports concordants de trois médecins légistes requis par le Procureur Général de la République et de ses médecins traitant à Lubumbashi requis par le magistrat instructeur, avocat général de la république de LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 9. son état. Par ailleurs, les deux communiqués du 13 et 19 mai 2016 du Procureur Général de la République à ce sujet en font foi et les spéculations du journal le Soft International sont sans fondement; 6. au sujet du voyage que le journal prétend être sans retour, ce dernier n’apporte aucune évidence. Il laisse croire et crée à dessein la confusion que Monsieur Moïse Katumbi ne reviendra plus au pays, Pourtant le communiqué du Procureur Général de la République est clair à ce sujet. Par ailleurs, M. Katumbi Chapwe a promis de revenir aussitôt que les soins de santé seront terminés. Il ne revient pas au journal Le Soft de le pousser à l’exil; 7. Pour ce qui est de la Société Pomba One Security que le journal lie à M. Moïse Katumbi Chapwe, elle est une société de gardiennage de droit congolais, régulièrement constituée avec un permis d’exploitation du Ministère de l’intérieur et sécurité. M. Moise Katumbi Chapwe n’est ni associé, ni gestionnaire, encore moins client de cette société; 8. S’agissant des allégations sur le recrutement de mercenaires, M. Moïse Katumbi Chapwe a réfuté ces accusations tout en confirmant dans la presse nationale et internationale que son combat politique est pacifique, Dès lors il ne revient pas au Journal le Soft International d’entraver l’instruction judiciaire en cours en publiant des contre-vérités de manière répétitive; 9. Quant aux attaques personnelles liées à sa nationalité et sa fortune, il est à retenir de façon incontestable que M. Moïse Katumbi Chapwe est et demeure congolais d’origine et sa fortune est le fruit de son travail; Enfin, astreint aux devoirs de réserve, le Collectif des avocats de la défense dénonce l’article paru dans le journal «Le Soft International» n° 1359 en date du 23 mai 2016, qui porte atteinte aux droits garantis par la Constitution et les instruments Juridiques Internationaux à M. Moïse Katumbi Chapwe, notamment la présomption d’innocence, le respect du caractère secret de l’instruction préliminaire. En plus du droit de réponse, le client mis en cause se réserve le droit de poursuite. Fait à Kinshasa, le 27 mai 2016 le Collectif des avocats de la défense Bâtonnier Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba Bâtonnier Jacques Bakambe Shesha Me Hubert Dumbi Me Azarias Ruberwa M. Me Denis Kashoba Me Georges Kapiamba Maître Barthélemy Mumba Gama. Me Kasongo Mushilanama King. top news | La défense se justifie au Soft qui n’est pas partie au procès LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 10. document | à la BIAC en faillite, la BCC a vu venir la chute sans prendre les mesures idoines D ans un communiqué officiel daté du 24 mai 2016 clôturant le débat à huis clos dans le dossier de la BIAC (Banque Internationale pour l’Afrique au Congo), le bureau de l’Assemblée nationale enjoint le gouvernement au remboursement, «dans un plus bref délai», des créances de cette banque arrêtées à 30 millions USD. Il rappelle à l’adresse de la BCC, Banque Centrale du Congo, «la nécessité de cristalliser son indépendance, conformément à l’art. 176 de la Constitution et l’art. 3 de la loi n°005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, à l’organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo» et le Gouvernement à la protection des dépôts de 300.000 clients de la BIAC ce, conformément aux articles 30 et 74 de la loi 003/ 2002 du 02 février. 2002, relative à l’activité et au contrôle des établissements des crédits». Selon tous les experts financiers, la Banque Centrale du Congo a fait montre de condescendance face à la BIAC alors que dans des situations similaires, elle a agi avec plus de fermeté (Nouvelle Banque de Kinshasa, Banque Congolaise du Commerce Extérieur (BCCE, ex-Banque du peuple), Banque congolaise, etc.) mettant ces établissements sous son administration directe ou procédant à la liquidation. Très médiatisé, le communiqué du bureau de l’Assemblée nationale fait également état de fautes de management imputables à la BIAC et appelle à la vente de cette banque via un repreneur sérieux. La Mission d’audit de la BCC (réf. Le Soft International n° 1358 daté lundi 16 mai 2016) établit une situation de faillite. Exemple (parmi d’autres): le portefeuille crédit. De l’examen du portefeuille crédit. Des crédits à décaissement. L’encours des crédits à décaissement de juillet 2015 a connu un accroissement important en termes de volume par rapport aux encours des années antérieures. Il était d’USD 321 millions en Tableau initial après examen. ENCOURS CREDOCS SAINES A SURVEILLER DOUTEUSES COMPROMISES 2390833,02 1 956339,92 434493,10 EFFETS COMMERCIAUX 15360693,39 8232529,06 7128164,33 GARANTIES 16424333,39 11 342043,71 1 590109,92 265545,67 3226634,20 TOTAL 34175859,81 21 530912,69 1 590109,92 265545,67 10789291,63 Tableau des créances échues justifiées. ENCOURS INIT. CREDOC ENCOURS ECHUS ENCOURS EN FORCE 2390833,02 162210,00 2228623,02 EFFETS COMMERCIAUX 15 360693,39 2958 144,15 12 402 549,24 GARANTIES 16424333,39 932596,49 15491736,90 TOTAL 34175859,80 4052950,64 30122909,16 A SURVEILLER DOUTEUSES Tableau des encours retraités ENCOURS EN FORCE CREDOC SAINES COMPROMISES 2228623,02 1 956339,92 254440,00 EFFETS COMMERCIAUX 12 402 549,24 12197901,70 204647,54 GARANTIES 15491 736.90 11 342043,71 1 590109,92 265545.67 3177134,20 TOTAL 30122 909,16 25496285,33 1 590109,92 265545,67 3636221,74 juillet 2015 contre USD 184 millions en 2012 et USD 232 millions en 2014. S’agissant de la restructuration des créances, il a été relevé quelques cas dont l’encours global était chiffré à USD 2.552.739,35 représentant 0,8% de l’encours global. Ce qui a permis à la banque de se faire une économie en termes de charges de provisionnement pour dépréciation des créances. Il a concerné 4 dossiers de CDF 74.272.237 c/v USD 80.294,31 et 21 dossiers d’USD 2.472.445,04 restructurés entre janvier et juillet 2015. L’examen des états comptables rapprochés aux états des crédits reçus de la BlAC a révélé des divergences résumées suivant détails ci-dessous: 1. les états DEC 9014 et 9015 BSA relatifs à la ventilation des emplois, ressources et engagements selon la durée restant à courir, la BIAC renseigne au 31/07/2015, un montant total des découverts (lignes de crédits + découverts) de CDF 121.636.710.512 (C/V USD 131.345.287,49). Ce montant est classé anormalement, selon les DEC sus indiqués, dans la catégorie de durée à courir de moins d’un mois, cependant on y trouve des crédits qualifiés «découverts» qui vont au-delà d’un mois. Ce qui met en malles règles prévues par le GCEC. 2. l’état des découverts au 31/07/2015 est d’USD 145.319.583.12 selon ce dernier, les lignes de crédits y retracées représentent 45% du montant soit USD 65 573 573,43. Il se dégage une différence d’USD 13.974.296,62 avec le montant total déclaré à travers les états financiers BIAC (DEC 9014 et 9015). Cet écart réconforte le défaut de fiabilité des informations et la transmission des données erronées ainsi que l’exposition aux risques de nonconformité de la banque. Aussi, les crédits CCP et ceux des Dirigeants hormis le Directeur Général n’étaient pas repris sur l’état de crédits de la banque. 3. le rapport crédits à la clientèle et dépôts de la clientèle était de 75%. Cette situation impacte significativement sur la liquidité globale de la BIAC qui s’est située en date du 31/07/2015 à 67,78% contre la norme de ≥ 100. Il sied de noter que ce ratio est demeuré longtemps en déphasage de la conformité. L’analyse des dossiers physiques des créances qualifiées saines par la BIAC a fait état des déficiences ci-dessous: 1. Le défaut des signatures de tous les membres sur les PV du Comité de Crédit du Siège pour marquer et attester leur participation à la réunion, et leur approbation à la décision consensuelle d’octroi des crédits. Cette pratique qui ne confirme pas la présence effective de tout un chacun mettra en mal la Procédure d’analyse d’une demande d’octroi de crédit récemment mise en place par la banque et qui stipule qu’une Banque Centrale du Congo, rapport d’audit. demande de crédit contreparties d’une part est approuvée par les et orienter la prise de différents comités décision d’octroi de lorsqu’une décision crédit d’autre part. unanime est atteinte Cas illustratifs: par les membres. Dans KOSIA NGAMA, le cas contraire, la NRJ, REMACO, demande de crédit est CELTEL, KATANGA rejetée par le comité. SOLBRIC, UNITED L’observance de cette PETROLEUM, disposition s’avère SIFORCO, etc. indispensable pour le La BIAC soutient respect des pratiques sans évidence saines et de bonne qu’elle réclame gouvernance. systématiquement à ce sujet, la banque les états financiers reconnaît le fait et en à ses clients tiendra compte dans bénéficiaires de crédits. la réforme envisagée Malheureusement, relative à la politique ces derniers ne sont et aux procédures. pas toujours prêts lors Toutefois, l’exemple de la demande de la pris pour justifier reconduction de crédit l’absence de signature déjà en force. de M. Kévin Falesse L’argument de la ne peut déroger banque n’aborde qu’un les dispositions seul aspect: celui de la réglementaires internes reconduction de crédit soient-elles. en force. La banque ne 2. Le défaut d’activation fait pas allusion aux automatique par la crédits nouvellement BIAC, du mandat mis en place qui ne de vente irrévocable témoignent pas aussi des hypothèques lui des états financiers données en garantie requis. S’agissant même par les clients en de la reconduction, la délinquance. L’Autorité banque a l’obligation de Régulation et de d’éclairer sa prise Contrôle s’interroge sur de risque au vu de la la pertinence d’exiger situation actualisée de et de considérer les son client au travers les garanties comme états financiers récents. facteur d’atténuation 4. L’absence d’un des risques si elles ne état retraçant le sont pas utilisées pour suivi rigoureux et le besoin de la cause. documenté des créances La BIAC a admis le en souffrance. La constat et a soutenu que BIAC a soutenu que ses efforts sont engagés cet état existe et le afin de privilégier suivi est assuré par le toujours une solution commercial. Il a été à l’amiable. Ce qui convenu que ce dernier n’a pas convaincu en fasse une copie à La la Mission au vu du Direction des Risques niveau des créances en pour la bonne tenue du souffrance. dossier. 3. Les états financiers 5. Le faible niveau de certifiés ne sont pas recouvrement sur la systématiquement période revue. réclamés par la BIAC La BIAC a fait afin d’apprécier la savoir qu’il y a eu solvabilité et capacité USD 7 millions de de remboursement des recouvrement entre LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 11. 2014 et 2015 pour les créances de plus de 90 jours et des mesures plus coercitives sont envisagées. 6. L’absence des plans de désengagement des sociétés apparentées dont l’encours total demeure dans les créances compromises. à ce point, la BIAC fait allusion à la modeste réduction de l’encours des Apparentés au regard de la division des risques de concentration. Ce taux a diminué certes de quelques points. La diminution reste consécutive à l’augmentation récente du capital d’USD 5 millions et non d’un effort de remboursement des engagements par les actionnaires. Le dénominateur ayant grossi sans changement au numérateur, le rapport ne peut que se réduire. En fait, la réponse de la banque ne cadre pas avec le point relatif aux plans de désengagement requis de chaque société liée mainte fois par l’Autorité de Régulation et de Contrôle sans succès. Pour rappel, l’Autorité de Régulation et de Contrôle requiert de la BIAC que chaque société concernée établisse de manière concertée avec la banque et ce en fonction des perspectives réalistes, un échéancier pour amortir régulièrement ses engagements. Ce qui permettra d’améliorer la gouvernance de chacun des dossiers et assurer un suivi correct. 7. Le défaut de déclaration des créances des apparentés ci-après dans les états des crédits BIAC: Lamine Kone, FALESSE KEVIN, ALFONSI FABRICE, KATENDE PETEMBE, NGANDU KALONDA BUJITU, BLATINER JONATHAN, CCP et CMM. Cette pratique renforce l’état de nonfiabilité et de nonconformité des données produites par la banque. Les interventions manuelles accusent une part prépondérante significative et inquiétante. 8. Le portefeuille de la BIAC renseigne une concentration des risques de 26% des FPR non retraités sur les engagements pris avec les Apparentées. Les sociétés liées à Monsieur Elwyn BLATTNER représentent 95% des engagements à la catégorie des Apparantés. Ce taux de concentration sera aggravé avec le niveau réel des FPP déduits des éléments y incorporés et non admis par l’Autorité de Régulation et de Contrôle. La BIAC connaît la situation et assume pour le dépassement du seuil requis. Cependant, elle poursuit les discussions avec les intéressés pour en réduire l’encours. 9. La concentration des risques sur l’État est de 145% du Fonds propres réglementaires non retraités et représente 27% de l’encours crédit global. La BIAC soutient avoir à l’esprit l’indivisibilité des risques. Elle se rapproche de l’Autorité pour bénéficier de la déréglementation à ce sujet. L’avantage de dérogation obtenue de l’Autorité ne peut exempter la BIAC des risques pouvant subvenir de l’État. Il y a mieux à gérer sans compter de manière permanente sur la déréglementation qui risque de ne plus fonctionner. Avant la modification des statuts de certaines sociétés reconnues comme apparentées à la BIAC, Messieurs Jonathan BLATTNER, Michael BLATTNER et Elwyn BLA TTNER étaient identifiés comme propriétaires et mandataires statutaires desdites sociétés. L’examen des statuts et PV de leurs Assemblées Générales ordinaires a fait relever ce qui suit: 1. les statuts de ces sociétés ont été modifiés au courant de l’année 2014. Les modifications ont concerné essentiellement la révision de l’actionnariat contrôlé jadis par la famille ELWYN BLATTNER. Les sièges des nouveaux actionnaires à savoir SALAMANDER IMPORT EXPORT et SENTINEL HOLDING LlMITED sont implantés dans les Îles Vierges Britanniques; 2. la société SALAMANDER IMPORT EXPORT devient l’unique actionnaire dans la société GTM suivant les termes du PV de l’A. G et les statuts y afférents. Elle contrôle 80% des parts dans ITAL MOTORS; 3. l’actionnariat des sociétés NRJ et SODEP MOTORS devient constitué de la société SENTINEL HOLDING LlMITED et de Monsieur Moïse ANGEL détenant chacun 50% des parts sociales dans les deux sociétés; 4. la société STANLEY COMMUNICATIONS LTD devient l’unique actionnaire contrôlant la Société ORIONCOM à 99% et 1% pour Patrick LAMBERT; (...). porte-monnaie | Plus de USD 15 millions recouvrés, l’Office congolais de contrôle entame son envol Des immeubles de l’Office congolais de contrôle, OCC en sigle, en construction en province. à Lufu (ci-haut au Kongo Central), à Bunia (ex-province Orientale ci-contre), à Beni (ci-bas à gauche, dans le Grand Nord Kivu). droits réservés. Il a beau briller de mille feux, le personnel congolais du Pullman-GHK loge le Diable. dr. L a paix sociale semble désormais être revenue à l’Office congolais de contrôle, OCC en sigle, confronté, il y a peu, face à une gestion solitaire et sans concertation, à une contestation générale de son directeur général conduisant la ministre de tutelle, à savoir en charge du Commerce Extérieur Nefertiti Ngudianga Bayokisa à suspendre par arrêté le directeur général Hassan Yengula Maktumy. Celui-ci n’avait jamais payé les salaires des agents et cadres en dépit d’un crédit de 23 millions de dollars obtenus sans suivre la procédure normale auprès d’une banque locale. On croirait rêver. Depuis le 21 décembre 2015, date de la suspension - en réalité il s’agit plutôt d’un limogeage qui n’a pas dit son nom mais qui s’impose jour après jour - du directeur général Hassan Yengula Maktumy, que de chemin parcouru par «Monsieur Gendarme Consommation congolaise» ou l’œil vigilant du commerce extérieur, à savoir l’Office congolais de contrôle! Mis en état de ne plus exercer ses fonctions à l’Office congolais de contrôle à la suite d’une bronca des agents et cadres de l’OCC qui l’accusaient d’arrogance, de peu de considération vis-à-vis des agents et du conseil d’administration et, pire, de gestion calamiteuse de l’entreprise publique, d’abus de biens sociaux et de détournement de fonds de connivence avec des banques de la place, le directeur général a été éloigné par de gros bras des services spéciaux, mis dans un «lieu sûr pour sa propre sécurité», puis neutralisé, depuis! UN limogeage de fait. «C’est toujours comme ça que dans certaines situations délicates, on arrive à atteindre des objectifs sans forcément faire usage de biceps», commente, non sans une pointe d’humour, un haut cadre de l’OCC, invoquant un limogeage de fait. C’est l’A-dg Bernadtette Muongo-wa-Nabahasha qui, depuis, tient le gouvernail de l’une de plus grosses entreprises étatiques du pays. Issue du monde de la société civile du Kivu et du Nord-Kivu -, mariée à un descendant cheffal, puis divorcée, la nouvelle Directeur général a vite fait de commencer là où son arrogant prédécesseur a littéralement échoué: rechercher le consensus, restaurer la paix sociale sans laquelle il n’existe pas de production en enga- geant des pourparlers avec les travailleurs en vue d’un dialogue social susceptible de conduire à terme à la négociation, et, par ricochet, à la signature LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 12. d’un protocole d’accord avec la délégation syndicale de l’entreprise. Ce qui fut fait très vite, dès le 28 décembre. La nouvelle directeur général avait pris le taureau par les cornes et pris les engagements ci-après: - paiement avant le 25 décembre 2015 du fa- (suite en page 13). porte-monnaie | Désormais équipés, les laboratoires de l’OCC veulent être une référence L’UE remet ses équipements au Gouvernement part la ministre du Commerce Extérieur qui les remet à l’OCC par la D-G Bernadette Muongo-wa-Nabahasha. OCC. (suite de la page 12). créance considérée par immeuble de huit ni«l’œil vigilant du comquider les arriérés des Nefertiti Ngudianga cifications médicales meux treizième mois la nouvelle Direction veaux dédié à la Direc- merce extérieur» sousalaires du personnel. Bayokisa, l’UE avait en requises. Depuis 2010, - la gratification tant générale comme une tion Générale et, dans vent incapable de poser Autres lauriers pour effet remis à l’OCC un AIDCOM, doté d’un réclamée, et remise des créance privilégiée par un délai proche, sera des avis pertinents sur la directeur général lot de matériels de labudget de 16 millions cadeaux de fin d’année; excellence mais cela lancé un appel d’offres des produits à l’import/ Bernadette Muongoboratoire. Une aide qui d’euros, appuie le - paiement progressif passait par une gestion pour la construction export, veut obtenir wa-Nabahasha dont entrait dans le cadre du Congo en vue de rendes salaires des mois rigoureuse des revenus d’un bâtiment qui abriune reconnaissance se vante le personnel Programme d’Aide au dre l’économie plus d’octobre, novembre et de l’entreprise publitera le grand laboratoire mondiale de ses labora- de l’OCC: la signature commerce de l’Union compétitive en agissant décembre 2015 ainsi que. de Kinshasa destiné à toires miniers après les d’un protocole d’acEuropéenne, en abrégé sur les conditions de que les arriérés des regrouper sur un même procédures d’accrédicord avec un garage AIDCOM. Grâce à fonctionnement du retenues syndicales Bientôt un imsite tous les laboratoires tation. de la place en vue de l’UE, la ministre peut marché intérieur, régiodont les salaires meuble de huit de l’OCC éparpillés Mme Muongo-wa-Nal’acquisition de onze désormais atteindre le nal et international. avaient déjà été payés, étages. dans la Ville Capitale. bahasha se réjouit aussi véhicules utilitaires qui résultat de la matrice Il a permis aux autoriau vu de l’amélioration Autre résultat obtenu Après l’avis du conseil - autre résultat - d’avoir seront affectés à la di«Action-résultats» astés de préparer l’intéde la trésorerie de l’en- par la nouvelle Did’administration et désigné «provisoirerection du Katanga qui signée à son ministère gration du pays dans treprise publique; rection générale: la l’approbation de la ment», en attendant une doit faire face sur fonds avec des objectifs asl’économie régionale et - paiement des retenues réduction significative tutelle, à savoir le mirestructuration à venir, propres aux défis d’exsignés à l’OCC: amémondiale dans le cadre syndicales en même de l’encours social vis- nistère du Commerce un «cadre rompu dans ploitation. Tout comme lioration du contrôle de de l’Accord de partetemps que les rémuà-vis des partenaires Extérieur, la nouvelle le domaine et exempt sur le plan adminisqualité de tous les pro- nariat économique en nérations. Au 1er avril sociaux (retenues synDirection Générale de toute contestation» tratif, la mise en place duits et la confirmation cours de finalisation. 2016, soit trois mois dicales et autres presassure qu’en l’espèce, à la tête du Laboratoire d’une commission de l’accréditation de Une action qui vient en plus tard, des réelles tations sociales) tout elle entend s’appliquer métrologique de l’exad hoc en charge de l’OCC dans le domaine complément de l’appui avancées avaient été comme la réduction de à veiller au respect abprovince du Katanga, réfléchir sur la bonne du contrôle de l’eau. de l’UE au secteur de enregistrées aussi bien l’encours fournisseur solu de toutes les norqui sera rattaché techgestion des ressources «Cette acquisition, la santé. Il s’agit d’un au plan social comme de l’OCC de 25% par mes requises. niquement au Laborahumaines au regard de au-delà du contrôle de des secteurs de concenà celui de la gestion le paiement régulier Dans l’intervalle, l’Atoire métrologique de divers problèmes admi- la qualité des produits tration de la coopérade l’entreprise. Ainsi des fournisseurs, ce qui dg Bernadette MuonKinshasa. nistratifs qui se posent: pharmaceutiques imtion au développement furent liquidées et contribue à faire baisgo-wa-Nabahasha a Il s’agit d’un chef de recours en grade, afportés, vient contribuer avec des moyens payées les rémunéraser la tension dans les mis à la disposition des division et, ce faisant, fectations provisoires, à la compétitivité de la évalués à 91 millions tions des cinq mois rapports entre l’Office agences de Beni (Grand Bernadette Muongoretraites, problématique production pharmaceu- d’euros pendant les (octobre, novembre et et ses fournisseurs. Nord), Bunia (exwa-Nabahasha dit avoir de salaires d’attente, tique locale. Le Goudernières années dans décembre 2015 ainsi Ou la mise en place de province Orientale), respecté les statuts corrélation grade-foncvernement de la Répule cadre Xème FED. que le treizième mois trois équipes de recouMoanda et Boma (Kon- de l’Office. Cette notion, postes vacants à blique s’inscrit résoluEnviron 145 millions de 2015), tout comme vrement des créances go Central), les fonds mination doit encore pourvoir. ment dans la volonté d’euros sont prévus la paie de janvier 2016. dans les provinces de nécessaires en vue de être entérinée par le de définir des stratégies dans le cadre du XIème Ces performances l’ex-Katanga, dans l’achèvement des bâtiConseil d’Administramise à pour le financement et FED pour la période avaient été réalisées celles du Kongo Cenments en construction, tion conformément à niveau question la promotion du secteur 2014-2020. L’UE s’est sans que l’OCC n’ait tral et de Kinshasa. Ce notamment des laboral’article 37 des statuts d’urgence. pharmaceutique. Cette engagée à accompaeu à contracter le qui a permis à l’OCC toires modernes équide l’Office congolais Il faut rappeler que production pharmaceu- gner le gouvernement moindre petit crédit de recouvrer plus de pés en vue d’améliorer de contrôle. la mise à niveau de tique attendue sera non dans son effort d’améauprès d’aucune ban15 millions de dollars l’outil de production. Plus important, relèvel’OCC est une quesseulement consommée liorer l’accès aux soins que, situation jamais américains. On rappel- L’objectif ultime est de t-on à l’OCC, tous ces tion d’urgence natiolocalement en toute sé- de qualité dont l’assuobservée à ce jour, sous le que, pour des raisons faire de l’Office congo- résultats notamment la nale voire régionale curité, mais constituera rance de la disponibiaucune Direction géinconnues, le directeur lais de contrôle une paie des salaires et des d’autant qu’au moins également un support lité des médicaments nérale passée, surtout général démis Hassan entreprise compétitive à arriérés ont été atteints 60% des produits phar- supplémentaire de la de qualité est un volet. que le début de l’année Yengula Maktumy l’échelle aussi bien résur fonds propres de maceutiques commerdiversification de nos La directeur général est connu pour être la hésitait à dépêcher en gionale qu’internationa- l’Office sans que celui- cialisés au Congo sont exportations rendues Bernadette Muongo wa période qui enregistre province des missions le quand le maître mot ci n’ait à contracter la de la contrefaçon. La compétitives car certiNabahasha nourrit un la plus forte baisse de recouvrement laissur le Continent comme moindre ligne de crésituation n’est pas bien fiées par des souci constant: sécurides importations qui sant se répandre au au Gouvernement est dit quand - il va sans mieux dans d’autres Laboratoires de l’Ofser encore et toujours participent pour 70% sein du personnel des l’intégration régionale. dire - l’ex-directeur secteurs. Fin 2015, grâ- fice Congolais de les populations congodu chiffre d’affaires rumeurs de connivence Dans ce même élan, général Hassan Yence à un don de l’Union Contrôle désormais laises dans ce domaine de l’OCC. D’après avec des entreprises l’Office compte termigula Maktumy avait dû Européenne, l’Office mieux équipés et répharmaceutique et le planning établi, débitrices. ner et opérationnaliser contracter un crédit de Congolais de Contrôle pondant aux standards d’autres alimentaires avant fin avril 2016, Résultat aussi dans le les laboratoires miniers 23.000.000 de dollars avait su entreprendre internationaux». particulièrement dangel’Office congolais de domaine des invesdans l’ex-province du et, plus grave, sans reavec efficacité la traque L’action de l’UE reux où la contrefaçon contrôle comptait rétissements. Ainsi en Katanga. «Monsieur quérir l’aval du conseil des faux produits ou de consiste à s’assurer est devenue un fléau sorber les arriérés de est-il du lancement des Gendarme Consomd’administration, mais la contrefaçon. de la conformité des planétaire. la paie du personnel, études d’érection d’un mation congolaise» ou sans être parvenu à liDevant la ministre médicaments aux spéT. MATOTU n LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 13. prestige de l’auto | Lincoln Black Label pour les goûts raffinés L a collection Black Label de Lincoln un éventail de thèmes raffinés et de services d’élite - n’est pas disponible sur tous les théâtres. Lorsque le concept Black Label a vu le jour, on a créé parallèlement son ethos: la simplicité est une vertu, le style est une priorité, la qualité est cruciale et les détails règnent en maître. La mission consistait à créer une série de palettes de design qui constituaient l’expression même de la personne qui choisit de conduire une Lincoln. Les matériaux devaient être recherchés à l’extrême. Les coloris, uniques. Tout tourne autour des détails. Une équipe dirigée par Janet Seymour, directrice des coloris et de la conception pour Lincoln, a effectué une recherche interminable pour définir les thèmes personnalisés qui évoquent une sensation particulière pour un groupe de personnes possédant un style vraiment original et des goûts raffinés. Chaque matériau n’a pas seulement été sélectionné à la main, mais aussi conçu en collaboration avec certains des fabricants et des artisans les meilleurs au monde pour offrir les finitions de haute qualité et les applications de design sophistiquées qui caractérisent la collection Black Label de Lincoln. Au-delà du style, chaque expérience de magasinage Black Label est guidée par un agent de liaison qui représente l’unique point de contact du client du début à la fin. Cet agent rencontre le futur propriétaire d’un véhicule Lincoln de la collection Black Label à sa convenance avec une salle de démonstration mobile, ou dans le studio de conception d’un détaillant doté d’une «salle d’essayage» privée. C’est donc un service agrémenté de plusieurs touches de commodité - comme le ramassage/livraison du véhicule pour l’entretien, les lavages d’auto en tout temps sans frais, l’inspection détaillée annuelle, et l’avantage de quatre ans/80.000 km - qui font de Black Label de Lincoln un forfait inégalé. Les avantages du forfait ne se limitent pas à ce qui est offert chez le détaillant, et ils ne cessent certainement pas après le retour à la maison. La voie qui a mené au concept Black Label de Pour la collection Black Label de Lincoln, des matériaux recherchés à l’extrême pour des goûts raffinés. droits réservés. Lincoln était parsemée subtiles, ou simplement de tournants et de évoquer l’esprit sources d’inspiration. théâtral. Il s’agit d’une histoire qu’on ne peut raconter Héritage moderne. sans porter une grande Pour ceux qui attention aux détails. recherchent un look élégant et intemporel inspiration. avec une touche «Selon nous, Black moderne, le thème Label devait être Héritage moderne - un quelque chose de agencement contrasté spécial». Janet classique de noir, de Seymour passe sa main blanc et de rouge - a sur une peau Alcantara, été inspiré par l’image montrant comment simple d’une femme son grain souple menant un étalon noir ressemblant à du suède avec une courroie de change de haut en bas cuir rouge. «Les gens Des coloris, uniques, tout tourne autour des détails.droits réservés. et modifie ainsi l’aspect pensent à un intérieur d’ensemble. Elle décrit les coloris les plus noir et blanc comme les clients auxquels quelque chose qu’ils pâles du un pour cent les véhicules Black pourraient souhaiter des cuirs de la plus Label sont destinés avoir dans leur maison haute qualité au monde. comme des personnes - juste à cause de sa Elle et son équipe qui veulent avoir simplicité», observe ont voulu choisir une l’impression «qu’ils Mme Seymour. «Mais destination - une oasis achètent un objet nous lui avons ajouté réelle - de laquelle tirer personnel, un produit une variante avec une leur inspiration pour qui leur fait ressentir surpiqûre cramoisie, l’habitacle tout entier. quelque chose sur le qui court discrètement «Nous avons visité plan émotif et visuel». dans tout l’habitacle, divers lieux de Le choix des quatre sur le tableau de bord, villégiature, spas premiers thèmes du les portières et les et centres de bienconcept Black Label est être dans le monde sièges». l’aboutissement d’un Ce sont des ajouts entier. Et notre source processus organique. personnalisés comme d’inspiration pour les «Nous avons conçu ceux-là qui donnent couleurs du thème de ces habitacles de à Héritage moderne l’oasis est un écocentre manière à les rendre son originalité et à de villégiature de incroyablement Black Label sa raison luxe que nous avons somptueux en utilisant d’être. «Cette surpiqûre découvert dans le des matériaux nobles cramoisie constitue, désert du Sahara en de toute première à mon sens, l’un Égypte», révèle-tqualité», explique Mme elle qui décrit comme des petits détails sur Seymour. lesquels nous avons un petit espace dans «Et, grâce aux quatre mis l’accent pour créer un vaste désert où naturelle. Nous n’avons obtenir avec du bois thèmes différents, les des éléments spéciaux les invités peuvent pas ajouté de couche reconstitué», poursuit clients ont la possibilité contempler des qui distinguent le de finition, mais avons Mme Seymour. de choisir ce qui concept Black Label couchers de soleil employé plutôt un «Nous savions - pour convient le mieux à par rapport à ceux des inoubliables chaque fini très naturel qui pouvoir créer un effet leur personnalité, dans concurrents actuels», soir, et les voyageurs fait ressortir le grain dramatique destiné à des tonalités claires, affirme Mme Seymour. se font dorloter dans du bois. Cela donne rehausser cet habitacle moyennes ou foncées». un monde de fraîcheur «Nous voulions créer en fin de compte une - nous avions besoin Héritage moderne un environnement et de simplicité, un sensation différente, d’un bois permettant (Modern Heritage), moderne ouvert, très havre de paix qu’ils naturelle mais aussi de réaliser un dessin Oasis (Oasis), Point net et éclairé par n’auraient jamais exotique. à fort contraste, qui de mire (Center Stage) toute la lumière qui pu imaginer. Elle rit dirigerait les yeux vers et Quintessence pénètre par le toit en de l’émerveillement Point de mire. l’extérieur et élargirait (Indulgence). verre panoramique qu’elle-même ressent Le thème Point de mire l’environnement Quatre termes qui ne (disponible) et celle à l’égard de cette est un design inspiré intérieur tout en signifient peut-être qui filtre à travers les mecque. «Ce que nous par le côté dramatique rehaussant l’ambiance pas grand-chose sur glaces du véhicule. recueillons comme d’une soirée dramatique du thème papier, mais prennent L’objectif visé au cours sources d’inspiration, d’ouverture au théâtre: Point de mire». vie à l’intérieur d’un de la conception était ce sont ces genres le rideau rouge qui La touche de rouge véhicule. Chacun a ses de conserver l’esprit d’expériences que nous s’ouvre, les projecteurs, se retrouve dans les origines, ses raisons moderne des habitacles essayons de transposer la starlette qui entre bandes de couleur qui d’être et ses rappels qui et de traduire dans des véhicules Lincoln». en scène et le début traversent les lignes du le rendent tout à fait chacun de nos thèmes d’une performance véhicule, ou dans les unique en lui-même. Quintessence. Black Label». irréprochable. Le mouchetures discrètes Le thème de la Le spa a inspiré la bois utilisé pour les de rouge Firefox Oasis. Quintessence est celui palette des coloris de appliques est rayé noir qui transparaissent Les yeux de Mme qui est le plus cher l’habitacle ainsi que les et blanc sur le Lincoln dans les perforations Seymour s’illuminent à Mme Seymour. appliques de bois sur MKC et de couleur complexes le long des lorsqu’elle parle Ce thème, dit-elle, les portes. Le thème onyx sur la Lincoln sièges somptueux. d’Oasis, un thème a été conçu pour Oasis arbore du bois à MKZ. «Il existe une Les couleurs choisies inspiré d’un spa dans le confort. Chaque pores ouverts, mettant multitude de motifs et pour le thème Point de le désert et présentant conducteur entre en relief la texture de teintes que l’on peut mire peuvent être plus LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 14. dans sa voiture avec un besoin différent Quintessence s’adresse à ceux qui veulent, justement, se gâter, chaque fois. Ça a été le premier thème pour la famille Black Label, et Mme Seymour a désiré expérimenter en se référant au chocolat pour concevoir la garniture de l’intérieur du véhicule. «Cela a commencé avec ce superbe morceau de cuir», raconte-t-elle. «Il présentait ce riche fini antique. Cette caractéristique subtile dans le traitement de la surface du cuir a constitué le point spécial sur lequel nous nous sommes concentrés - et c’est cette attention spéciale au détail qui différencie notre thème du chocolat et de la Quintessence des autres garnitures intérieures de couleur brune. C’est la richesse qui s’en dégage. Cela donne l’impression de truffes avec le cacao saupoudré sur le chocolat noir». C’est avec cette source d’inspiration que Mme Seymour a collaboré avec Eagle Ottawa pour créer les cuirs vénitiens souples qui ont ensuite été adaptés pour chacun des thèmes Black Label. Mme Seymour explique que chacun des thèmes a été découvert par étapes, particulièrement en ce qui concerne les cuirs. Les perforations disposées en « L » révèlent un coloris différent sous la surface du siège. Un simple coup d’œil à l’intérieur d’un véhicule Black Label ne peut suffire à saisir le talent artistique que recèle chaque pouce. «La route a été longue, mais il y a eu une excellente collaboration», déclare Mme Seymour. Le morceau de cuir se plisse au toucher de sa main, puis revient doucement à sa position sur le siège. Bientôt, Lincoln s’apprêtait à lancer deux nouveaux thèmes: Pur-sang (Thoroughbred), un environnement inspiré du milieu équestre et caractérisé par de riches tons bruns et des sièges noirs, et Muse (Muse), un décor constitué de blancs et de rouges rendant hommage à l’architecture française. Il reste encore beaucoup de travail à faire en ce domaine et de nombreux univers esthétiques à découvrir. Elle sourit en concluant: «Ce sont les détails qui définissent réellement Black Label». vie | Un survivant d’Hiroshima en pleurs dans les bras du président Dans les bras de Barack Obama, ce survivant de la bombe d’Hiroshima fabriquée avec de l’uranium congolais de Chinkolobwe et qui mit fin à la deuxième guerre mondiale, peine à retenir ses larmes. afp JIM WATSON. D epuis plus de 70 ans, pour la première fois, un président américain s’est rendu à Hiroshima, au Japon, ce lieu bouleversant, visité chaque année par plus d’un million de personnes. La cérémonie s’est déroulée devant le mémorial de la paix. «Il y a 71 ans, par une belle matinée comme celle-ci, la mort est tombée du ciel, et le monde a changé», a déclaré le président américain. Le 6 août 1945, l’Amérique lar- guait une bombe sur la ville d’Hiroshima, tuant plus de 140.000 personnes. Trois jours plus tard, une seconde bombe explosait sur Nagasaki. Barack Obama en a profité pour plaider pour un monde sans armes nucléaires. Dans un discours prononcé dans un impressionnant silence, il a évoqué la douleur née de cette journée du 6 août 1945 quand fut larguée par un avion américain à 08h15’ la première bombe atomique de l’histoire, suivie, trois jours plus tard, par celle de Nagasaki. «Nous sommes venus pour rendre hommage aux morts», a-t-il ajouté. Le visage grave, il avait auparavant déposé une couronne de fleurs devant le cénotaphe du Parc du mémorial de la Paix. «Reposez en paix, nous ne répéterons pas cette tragédie», peut-on lire sur le bâtiment sobre qui contient des dizaines de volumes où sont consignés les noms des victimes du feu nucléaire américain. Le recours à cette bombe d’un genre nouveau allait sonner la capitulation du Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Nous avons la responsabilité de regarder l’histoire dans les yeux», a lancé M. Obama qui, à l’issue de son discours, est allé échanger une longue poignée de main avec un survivant, Sunao Tsuboi, 91 ans. Puis il a serré dans ses bras un autre rescapé, Shigeaki Mori, qui contenait avec peine son émotion. M. Obama a aussi livré sa vision d’un monde meilleur. «Nous connaissons la douleur de la guerre. Ayons le courage, ensemble, de répandre la paix et de construire un monde sans armes nucléaires», a-t-il écrit dans le livre d’or. Debout au côté de M. Obama, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a souligné le «courage» du président américain, évoquant «un nouveau chapitre de l’histoire de la réconciliation entre le Japon et les étatsUnis». «La meilleure façon de vous acheter un costard c’est de travailler» V iolemment pris à partie par des grévistes vendredi 27 mai à Lunel, le ministre de l’économie et du Numérique s’est emporté, agacé par les attaques verbales de ses interlocuteurs. «Je n’ai pas de leçons à recevoir». En déplacement dans cette ville où il rencontrait de jeunes élèves d’une école du numérique, le ministre Emmanuel Macrona eu un vif échange après que deux hommes l’ont pris à partie dans les rues de la ville à propos de la loi travail dit la Loi El Komry. «Si vous n’aimez pas que la France soit bloquée arrêtez de la bloquer!», a lancé le ministre visiblement agacé par les attaques verbales de ses deux interlocuteurs. «Vous n’allez pas me faire peur avec votre t-shirt: la meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler» a-t-il enchaîné. Le ministre effectuait cette visite dans le but de «montrer un autre visage de la ville, le visage d’une jeunesse qui veut entreprendre», comme il l’avait expliqué à la presse. Aussi a-t-il conclu: «Là je viens de voir des jeunes qui ont envie de travailler, qui ont envie de réussir et qui ne sont pas en train de dire ça!». Climat de tension Une visite qui se tenait dans un fort climat de tension sociale. Climat qui a même obligé le ministre à reporter sa venue à Marseille, prévue le lendemain samedi, pour des raisons de sécurité, selon le quotidien La Provence. Il devait y lancer son mouvement politique «En Marche!». La dernière fois qu’Emmanuel Macron s’était emporté c’était à l’Assemblée nationale début 2015. Le ministre avait regretté que les opposants à sa loi (l’impopulaire Loi Macron), créent «une forme d’union». Il n’avait alors pas mâché ses mots en déclarant, après avoir montré la gauche et la droite dans l’hémicycle, qu’ils représentaient «ceux qui ne veulent pas changer le pays». Le Congo au scalpel d’un roman captivant P our comprendre ce qu’est le Congo aujourd’hui - la République Démocratique du Congo - et, pour partie, à travers lui, le Continent africain, mieux l’Afrique noire, le roman de In Koli Jean Bofane vaut mieux que tous les discours. Passionnant. à la démesure de ce pays. L’auteur. In Koli Jean Bofane, né en 1954, de parents congolais, vit sa petite enfance dans la plantation de café de son beau père belge, que la famille quitte brutalement, en 1960, pour Bruxelles. Élevé en Belgique, il mènera une vie tumultueuse entre l’Europe et le Congo. Publicitaire, éditeur de BD à Kinshasa, c’est les armes à la main qu’il défend son quartier lors du pillage de la ville, en 1993. Homme d’action à l’esprit romanesque, il vient à la littérature sur le tard, avec un livre pour enfant, «Pourquoi le Lion n’est plus le roi Points forts. w Les images fortes, où s’entrecroisent morts violentes et sexe, qui étayent les aventures et mésaventures d’Isonka, soulignent les démesures du Congo. w Nonobstant le soustitre «Le testament de Bismarck», le roman ne verse jamais dans le compte rendu historique. Points faibles. Dés lors que l’on accepte ce qui pourrait apparaître incohérent à un esprit trop cartésien, je n’en voie pas. En deux mots. J’ai passionnément aimé ce voyage littéraire au cœur de la dynamique explosive du Congo. Jean-Noël Dibie l’a lu pour Atlantico.fr et estime qu’à travers ce roman, il comprend mieux ce qu’est le Congo. dr. des animaux» (Gallimard 1996). «Congo Inc.», son second roman publié chez Acte Sud, après «Mathématiques congolaises» (2008), confirme son talent d’écrivain dont l’art allie humour caustique, érudition poli- tique et goût des mots justes. Thème. Trop grand de 10 centimètres et non circoncis du fait de sa mère pratiquant la polyandrie, conformément à la coutume, Isonka, jeune pygmée Ekonda, appelé à être le chef de sa tribu, quitte son village et sa forêt pour faire du business à Kinshasa. Il satisfait ainsi à son engagement mondialiste vécu virtuellement au travers de Congo Bollo, son avatar dans son jeu en ligne. S’il n’est pas en forêt, à la demande de son oncle, il joue avec l’ordinateur portable subtilisé à une jeune chercheuse lors de l’inauguration du pylône de télécommunication installé par les chinois. à Kinshasa, LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 15. le pygmée s’adapte à la concupiscence, la violence, la bêtise et le cynisme qui y règnent. Les personnages bien sentis, rencontrés par Isonka au cours de son voyage, composent un tableau vivant du Congo contemporain. Une phrase. «La mégalopole est le lieu par excellence où les concepts et la folie des êtres se télescopent avec une extrême violence, générant des énergies aussi denses que celles des trous noirs» (à retrouver à la age 289). Jean-Noël Dibie n Mettre les gaz en période d’incertitude C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique. Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 16. La lionne du court a encore rougi vie | K Son cri de rage après avoir gagné le jeu à 5-4 en disait long sur le soulagement de Serena Williams qui s’est défaite de la Française Kristina Mladenovic. reuters Naegelen. ristina Mladenovic n’a pas créé l’exploit face à la numéro un mondiale qui s’est imposée en deux manches (6-4, 7-6[10]), samedi, au troisième tour de Roland-Garros et qui passe en huitième de finale. «Si elle me domine et qu’elle me met une rouste, je ne serai ni la première ni la dernière. J’aurais peut-être aimé avoir un tirage un peu plus clément mais dès le premier tour, j’étais loin (après un début de saison quelconque, Fed Cup exceptée, elle qui fut quart de finaliste du dernier US Open) de me projeter sur ce 3e tour. Je prends cela très positivement. Je me dis que c’est quand même une expérience et quelque chose à faire. J’ai grandi en regardant Serena, ce qu’il y a de meilleur dans mon sport, c’est un monument, une légende. Je suis extrêmement contente à l’idée du challenge. Bien évidemment, cela va être extrêmement difficile parce qu’elle domine tellement, ces derniers temps, ces dernières années. Peur, non! Pourquoi peur? J’ai hâte à l’idée du challenge», avait lancé, deux jours plus tôt, Kristina Mladenovic à propos de manche (1/12 au total). La pluie commençait à tomber dru mais l’arbitre a laissé jouer, permettant à Mladenovic d’arracher un tie-break, avant l’interruption, sur les coups de 15h00. Serena Williams. Ce n’était pas des mots en l’air. La Française n’a jamais eu peur de la numéro 1 mondiale, ni au début, ni au milieu, ni à la fin. Et à certains moments, samedi, on aurait presque dit que c’était le contraire. Offensive sur le service de Serena. Très approximative dans les moments clés, Williams a souffert face à la 30e mondiale, qui a joué sa chance crânement et lui a rapidement posé problème, notamment sur son service. La Nordiste n’a certes pas réussi à convertir les quatre balles de break qu’elle s’est procurée, dont trois à 4-4, mais contrôlait l’échange et avait le soutien du public. Serena commettait beaucoup de fautes (11 fautes directes dans cette manche) et était souvent prise de vitesse. Son cri de rage après avoir gagné le jeu à 5-4 en disait long sur le soulagement de la patronne du circuit, qui laissa encore échapper un sonore «come on!» après avoir emporté la manche sur sa troisième balle de set. La deuxième manche a démarré sur les mêmes bases que la première, avec une Française agressive, décomplexée malgré l’orage qui grondait Les deux sœurs Williams, Serena et Venus dominent le tennis. dr. soulagée après ce duel de 2h11. La Française a parfaitement géré l’attente. Deux heures trente plus tard, rien n’avait changé dans son attitude et elle a remporté les trois premiers jeux. Menée 5-2, l’Américaine s’accrochait comme elle pouvait, alors que le public était plus que jamais en faveur de «Kiki». Il a d’ailleurs hurlé de joie quand Serena, faute de lucidité, a complètement manqué un smash gratuit sur sa première balle de match, à 6-5.Le bras de fer a duré de longues minutes, Serena serrant même le poing après une double faute de Mladenovic, lui redonnant l’avantage à 8-7. Lors du changement de côté, à 9-9, Miss Williams a fait le tour pour ne pas croiser la Française, qui venait de manquer sa seule balle de set. Après deux autres balles de match gaspillées, l’Américaine a fini par conclure grâce à une faute en coup droit de la Française. Incroyablement soulagée après ce duel de 2h11’, elle a félicité Kristina Mladenovic au micro de Marion Bartoli, heureuse de s’être sortie de ce piège. Elle affrontera Elina Svitolina, tête de série n°18, pour une place en quarts. Phénoménale D La Française Kristina Mladenovic avaity dit n’avoir «pas peur». dr. et l’ondée passagère son service suivant, solution, à se contorqui a alourdi la terre. Mladenovic ne s’est sionner, à terminer sur L’Américaine, placide, pas dégonflée, faisant une jambe, à reculer. a même applaudi le joli plier Serena pour rester C’était dur pour la point gagné par «Kiki» au contact (2-2). Et fai- numéro 1, qui avait, à au filet, à 1-1, 40-15. sant rugir le Central en 4-4, laissé filer 7 balMême menée 40-0 sur poussant Serena, sans les de break dans cette LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 17. e passage à Paris comme ambassadrice pour l’horloger Longines, la légende allemande Steffi Graf s’avoue impressionnée par l’Américaine, qui cherche à égaler à Paris son record de succès en Grand Chelem. à la question si Serena Williams peut cette année à RolandGarros, égaler son record de 22 victoires en Grand Chelem, sa réponse: «Serena est phénoménale. Elle va probablement marquer son sport dans plusieurs domaines: la mode, le business, mais surtout dans le jeu. La présence qu’elle impose sur un court et sa force sont uniques sur le circuit. Mentalement, elle a beaucoup évolué aussi, et elle m’impressionne. Je suis ravie de la voir évoluer à un tel niveau». Vivre célibataire et heureux c’est possible côté rose | I ls sont de plus en plus nombreux à être seuls. Certains, par choix. D’autres pas. Aujourd’hui, les célibataires démontrent qu’il est possible d’exister et de s’épanouir en dehors du sacro-saint couple. Mais ils doivent lutter contre une pression sociale et familiale à vivre à deux qui demeure très forte. Sans compter celle qu’ils se mettent parfois à euxmêmes. «Mon existence en solo, je la vis pleinement. J’ai envie de refaire ma vie, mais pas à n’importe quel prix», explique Christelle, 35 ans, mère-célibataire divorcée depuis deux ans. «Je profite des variantes de l’amour: la tendresse que je trouve auprès de ma famille et de ma fille, la complicité que je partage avec Relations toxiques à éviter S i certaines personnes participent activement à notre bien-être, d’autres, au contraire, semblent s’ingénier à lui nuire. Comment se débarrasser de ces relations toxiques? Dans le monde du travail, il s’agit de matérialiser cette distance en s’entourant d’une carapace, tout en veillant à rester dans la courtoisie, surtout si le problème vient de sa hiérarchie. Pour commencer, il vaut mieux éviter de raconter sa vie au bureau : c’est du pain béni pour les gens toxiques, qui ne se privent pas pour le transformer à leur guise. Dans sa vie privée, il faut aussi savoir rompre avec un ami, si cette relation se révèle toxique. On peut dire écoute «à tel moment, tu m’as dit cela» ou «à tel autre, voilà ce que j’ai compris… Ton attitude est nocive pour moi . Alors soit tu la revois, soit notre relation n’est plus viable». Sachant qu’il est toujours souhaitable de mentionner les raisons de la prise de distance : l’autre peut s’en servir pour apporter un changement. L. Janin Devillars n Aujourd’hui, les célibataires démontrent qu’il est possible d’exister et de s’épanouir en dehors du sacro-saint couple. droits réservés. mes amis…» À l’heure où le mariage n’est plus un passage obligé, où la vie de couple se pense davantage en CDD qu’en CDI et où la société se fait de plus en individualiste, nous sommes tous amenés à connaître des périodes de célibat. Fini le temps où les Catherinettes étaient raillées et les vieux garçons tournés en ridicule. Aujourd’hui, les célibataires s’assument et certains n’hésitent pas à vanter les mérites de la vie en solo. Sans en faire pour autant un projet de vie. Des célibataires et épanouis. Parmi les solos, ils sont nombreux à prouver qu’il est possible d’exister et de s’épanouir en dehors de la vie de couple, qui est souvent loin d’être un long fleuve tranquille. Lui préférant, un temps au moins, le célibat. Pour Léa, 41 ans, vivre seule est un choix. «Je ne me marierai pas, j’ai vu trop de désastres autour de moi. En revanche, je ne dis pas que je ne craque pas de temps en temps. Avoir un compagnon de route est appréciable, mais pas à temps plein». D’autant que les femmes, qui ont acquis leur indépendance financière, ont maintenant ce choix. Exit l’image du célibataire malheureux et laissé pour compte. Place à celle d’un célibat qui peut être source d’épanouissement. La clé ? «Se fréquenter soi-même, être davantage à son écoute, répond Dominique Contardo-Jacquelin, psychothérapeute. S’interroger sur ce qui me ferait plaisir, sur les personnes que je pourrais rencontrer…» Et aussi, trouver d’autres domaines de réalisation de soi que le couple : professionnel, artistique, associatif, sportif… Mais les célibataires ont beau prouver qu’exister autrement qu’à deux est possible et jouir d’une image plus positive qu’avant, ils continuent de déranger. Isabelle a 37 ans. Elle est aujourd’hui seule et sans enfant. «Lors des réunions familiales, je génère de l’indifférence ou de la gêne. Au travail, j’essuie toutes sortes de remarques. Auparavant, cela me faisait bondir. Maintenant, j’essaye de me détacher de ce miroir qu’ils projettent sur moi et qui n’est en rien mon reflet». Aujourd’hui encore, on continue d’attendre du célibataire qu’il trouve un jour sa moitié. Si possible avant d’avoir atteint la trentaine, décennie fatidique pour tous ceux qui ne sont pas encore « casés ». Quant aux quadras et quinquagénaires séparés, il leur revient de tourner rapidement la page et de retrouver quelqu’un sans tarder. «La pression est en fait beaucoup plus insidieuse, explique Florence Maillochon, sociologue et chargée de recherche à l’Ined. Nous sommes élevés dans une idéologie très libre, régie par le culte de l’individualisme. Il n’y a plus d’obligation à former une famille traditionnelle. Mais l’incitation à être en couple demeure très lourde». Médias, publicités, sites de rencontre… Partout, c’est l’apologie du couple, qui, dans notre société soi-disant décomplexée, reste la règle. C’est un signe de socialisation et, il faut l’avouer, une façon de se rendre l’existence plus confortable : pour affronter la vie et ses épreuves, pour acheter une maison, partir en voyage, ou tout simplement, aller à l’hôtel, mieux vaut être deux. Dans un monde où tout est conçu pour les couples, «il est difficile d’être seul, ajoute JeanMichel Hirt, psychanalyste. Beaucoup de gens sont convaincus, et je crois, à juste titre, que la grande aventure d’une vie est une histoire d’amour. C’est ce qui est le plus exaltant». Au fait, nous sommes tous un peu envieux de […] ceux qui savent être en tête à tête avec eux-mêmes et ne compter que sur eux , écrit le professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre, dans Détache-moi (Anne Carrière, 2005). Dans une société de «l’hypercontact’, les solitaires suscitent notre admiration par leur faculté d’autonomie. Leur indépendance révèle une grande force de caractère, à condition qu’elle soit relayée par des moments de sociabilité. Dans le cas contraire, leur repli confine à la phobie sociale. Un sentiment de suffisance. Mélanie, 35 ans, est célibataire. Traductrice, elle passe le plus clair de son temps seule. Un choix dont elle se dit satisfaite et fière: «Cela prouve que je n’ai besoin de personne». Complexe de supériorité? En tout cas, une forme de suffisance prenant sa source dans l’enfance: si l’on m’a dit que j’étais le plus intelligent, le plus fort…, pourquoi iraisje vers l’autre, qui ne m’apportera rien? Quand l’éducation n’a pas inculqué le goût du partage et de la découverte d’autrui, l’enfant développe un égoïsme qui peut se manifester par le retranchement. à terme, il risque de souffrir du syndrome de l’imposteur : chaque rencontre lui fait craindre d’être «démasqué», pour apparaître dans toute sa banalité et son isolement. Une anxiété sociale. Car d’après le psychiatre et psychothérapeute Frédéric Fanget, «personne ne peut se suffire à lui-même». Ce ne sont que «des arguments rationnels que ces solitaires se cher- chent, par refus d’admettre la vraie raison de leur retranchement: la peur des autres». Une anxiété sociale qui peut être génétique, reconnaît Frédéric Fanget, qui s’est penché sur des études scientifiques menées aux EtatsUnis auprès d’enfants asociaux. Ou éducative, comme le confirme Stéphane, 42 ans: «On ne recevait personne à la maison. Mes parents étaient repliés sur leur couple». Il en a développé une méfiance excessive à l’égard d’autrui: «Lorsque vos parents vous disent - et montrent - qu’il ne faut faire confiance à personne, vous en devenez individualiste!» Réussir sa vie amoureuse, serait-ce une question de volonté? Espace de liberté et de sécurité, le couple est l’objet de toutes les attentes. Certains ingrédients des amours durables ont été mis en lumière par des chercheurs, même si être heureux à deux repose sur une alchimie propre à chacun. Pour s’aimer au long cours, résister à l’usure du temps, pas de recette miracle. Mais il existe tout de même quelques règles: accepter son besoin de dépendance, savoir donner la priorité à la relation, dédramatiser les tracas du quotidien, faire des projets et garder le contact charnel. Attention, on en meurt L ’augmentation soudaine de la pression artérielle a provoqué une rupture d’anévrisme. Attention, la masturbation tue! Heureusement, l’affaire est exceptionnelle. Les spécialistes du domaine ont retrouvé sur une période allant de 1985 à 2012 que deux cas d’hémorragie sousarachnoïdienne dans notre registre exhaustif, explique le Dr Constantin Blanke-Roeser de l’Institut de médecine légale de l’université de Hambourg sur le blog Réalités Biomédicales, rédigé par Marc Gozlan et hébergé par Sciences et Avenir. «Un cas concerne un homme décédé pendant l’acte sexuel, l’autre est celui de cette femme de 24 ans retrouvée morte dans sa salle de bain». La jeune femme avait été retrouvée sans vie, après une fête, enfer- LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 18. mée dans la salle de bain, un sextoy à ses pieds. Les médecins légistes sont arrivés à la conclusion que l’orgasme avait provoqué une «hémorragie méningée consécutive à la rupture d’un anévrisme cérébral». En fait, c’est la soudaine augmentation de la pression artérielle, liée à l’orgasme qui a provoqué le décès de la jeune femme. «Globalement, on estime la fréquence de la mort subite au cours d’activités sexuelles entre 0,08 % et 0,6 %» poursuit le médecin. «Par ailleurs, il existe probablement un grand nombre de cas non rapportés du fait que les partenaires sexuels cachent les circonstances du décès et que le médecin s’abstient de le leur demander lors de l’examen post-mortem. Dans l’ensemble, les hommes meurent plus souvent que les femmes au cours des activités sexuelles» conclut le Dr Constantin BlankeRoeser. modèle économique | Régime dirigiste vertueux et bonne gouvernance S ingapour ne serait peut-être pas la puissance économique actuelle, ni la plaque tournante du commerce international en Asie, sans Lee Kuan Yew. L’ancien Premier ministre de la cité-État est décédé dimanche 22 mars, après plus de trente ans de gouvernance autoritaire et de croissance économique. Ce père sévère de la croissance de Singapour a hissé Singapour au rang d’économie développée en 50 ans à peine. Il a laissé derrière lui l’un des pays à l’indice de développement humain le plus élevé au monde. Stratégie de croissance très étudiée, gouvernance dirigiste, ambition, etc. Singapour au détriment de la liberté. Quelques explications à cette réussite controversée. w «Qui est votre voisin? Comment vivezvous? Faites-vous du bruit? Est-ce que vous crachez? Quel langage utilisez-vous? Nous décidons de ce qui est bien, sans s’occuper de ce que les gens pensent», expliquait déjà le Premier ministre au quotidien de Singapour The Straits Times en 1987. Contrôler les libertés des citoyens, c’est la condition sine qua non du développement économique, selon Lee Kuan Yew. Et il ne s’en cache pas. «Je suis souvent accusé d’interférer dans la vie privée des citoyens. Mais si je ne l’avais pas fait, nous n’en serions pas là aujourd’hui», continue-t-il en référence à sa conception dirigiste du pouvoir. «Et je le dis sans le moindre remord», poursuit-t-il. w Le pari sur la position géographique de Singapour. Premier ministre de 1959 à 1990, cet avocat de formation gouvernait ainsi comme on gère une entreprise. Mais cela a fonctionné. Parvenant à rattacher Singapour à la Malaisie pendant quelques années seulement, il décide de tirer parti de la position géographique de la cité État, son seul atout, estimet-il. C’est ainsi que le port de Singapour devient une plaque tournante du commerce international. La ville figure parmi les quatre «dragons asiatiques» - avec la Corée du Sud, Taïwan et Hong Kong - qui constituent dans les années 1960 la première vague des «nouveaux pays industrialisés d’Asie». Et servirait Singapour, Malaisie, Chine, Rwanda, etc., ces pays n’en seraient peut-être pas des puissance sans à leur tête des régimes absolus. dréservés. même de modèle économique à la Chine. w La volonté d’éradiquer la corruption. Là encore, Lee Kuan Yew a réussi son pari. De la même manière qu’une entreprise augmente les salaires pour attirer et conserver les talents, le Premier ministre a instauré une politique de traitements élevés pour les membres du gouvernement. C’est ainsi que Lee Hsien Loong, le fils de Lee Kuan Yew nommé Premier ministre à son tour en 2004, recevait 1,3 millions d’euros de traitement annuel en 2012. Si bien que, aujourd’hui, le pays figure parmi les pays les moins corrompus au monde, selon Transparency International. Il est 7e du classement, loin par exemple devant la France (21e) ou les États-Unis (18e); un comble lorsqu’on songe aux critiques faites - parfois avec raison - sur le manque de caractère réellement démocratique du régime singapourien. w Réussite économique, mais inégalités en hausse. Lee Kuan Yew est parvenu sans conteste à développer son pays. Lors de son indépendance en 1965, Singapour avait un PIB équivalent à celui d’une autre ancienne colonie britannique, la Jamaïque (devenue indépendante trois ans plus tôt). Cinquante ans plus tard, le territoire affiche un PIB plus de 20 fois supérieur. En terme de revenu national brut par habitant, la cité-État se classe à la 8e place, devant les États-Unis. Le chômage y est en outre extrêmement faible (2,8% de la population active) et des champions nationaux, comme Temasek dans l’investissement ou Singapore Airlines dans le transport aérien, se sont imposés depuis longtemps déjà comme références mondiales dans leurs secteurs respectifs. Cependant, l’ex-Premier ministre laisse derrière lui un pays à la faible natalité, où les inégalités sociales augmentent et où la culture de l’innovation fait défaut, relèvent le quotidien Les échos (France). Le Parti d’action du peuple (PAP), au pouvoir depuis la prise de fonction de Lee Kuan Yew à la fin des années 1950, perd des électeurs. De fait, le parti d’opposition, longtemps écrasé par le PAP, a obtenu 40% des voix en 2011, lors des dernières élections nationales, date à laquelle Lee Kuan Yew (qui était conseiller du gouvernement depuis 1990), a définitivement quitté la politique. Mahathir bin Mohamad et la Malaisie. Son action économique: Pendant son mandat, Mahathir a transformé la Malaisie en une région de fabrication de produit high-tech et en un hub financier et de télécommunications par ses politiques économiques fondées sur le nationalisme corporatif, connu sous le nom «Malaysia Plans». Ces politiques ont été maintenues presque jusqu’à la fin de son mandat. Il a mis en place son programme économique «Wawasan 2020» (Vision 2020) qui a permis la croissance économique du pays. En 1997, lors de la terrible crise asiatique, il a traité l’Américain George Soros de «financier rapace». Fermant le pays, il a appliqué une «potion nationaliste» à la malaisienne, chassant du pays, à peu près 2,2 millions de personnes dont 60 % de musulmans et tous les experts du FMI (Fonds Monétaire International). Les taux de croissance du pays furent impressionnants: 8,1 % en 2000, 3,5 % en 2002, 5,5 % en 2003, taux alors bien supérieurs à ceux des autres «dragons» et «tigres» asiatiques qui s’étaient soumis aux demandes de la Banque mondiale. En 2002, la Malaisie a eu le taux de chômage le plus bas du monde et, en 2001, le pays a accueilli plus de dix millions de touristes. Il est à l’origine de quelques projets économiques: le constructeur automobile Proton, circuit de Formule 1, les tours jumelles de Petronas, l’aéroport le plus moderne du monde construit en 1998, la nouvelle capitale Putrajaya, la nouvelle capitale de l’informatique et du multimédia, Cyberjaya…» Développement de la Malaisie: Je me suis récemment rendu en Malaisie, un pays à la fois porté par de forts taux de croissance mais également en proie à quelques problèmes grandissants. La Malaisie bénéficie des fondamentaux favorables des pays d’Asie du Sud-Est et des 10 États membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui comptent une population jeune et une classe moyenne en expansion. Durant ses 22 années en fonction, l’ancien Premier ministre Dr. Mahathir Mohamad a favorisé la diversification de l’économie malaisienne pour réduire sa dépendance aux exportations de matières premières, ce qui lui a valu le surnom de «Père de la modernisation». Le Premier ministre en poste, Dato’ Sri Mohd Najib Bin Tun Haji Abdul Razak, a maintenu les politiques favorables aux entreprises et initié des réformes civiles. Selon nous, le potentiel d’investissement de la Malaisie devrait se développer à mesure que le gouvernement poursuivra ses efforts de réforme. D’ailleurs, sachant que la Réserve fédérale américaine a mis fin à son long programme d’assouplissement quantitatif et qu’elle envisage de relever les taux, nous sommes convaincus que les liquidités injectées par la Banque du Japon et la Banque populaire de Chine (qui a abaissé son taux directeur pour la première fois en plus de deux ans) devraient contribuer à soutenir l’économie du pays et de ses voisins. Chine 1ère puissance mondiale. Si la Chine a dépassé les états-Unis en termes de richesse nationale depuis 2011, voilà qu’un nouvel indicateur vient réaffirmer la puissance économique de Pékin. Selon les données du FMI, publiées en octobre mais dénichées il y a seulement quelques jours par le site spécialisé MarketWatch, le PIB chinois sera de 17.632 milliards de dollars en 2014, contre 17.416 milliards aux Etats-Unis. Pour effectuer cette comparaison, MarketWatch a pris en compte le PIB en «parité du pouvoir d’achat» (PPA). Pourquoi ne pas avoir exprimé les PIB en bon vieux dollars? Tout simplement parce que le yuan n’était pas une monnaie convertible jusqu’en 2013 et que, depuis cette date, il ne l’est que partiellement. Les échanges de devises sont encore encadrées si bien qu’aujourd’hui encore comparer des chiffres en dollars et en yuans revient à comparer des pommes et des poires (attendu que l’on ne sait toujours pas très bien combien de pommes il faut pour obtenir un poire). Message du Nouvel An 2015 adressé par le Président chinois Xi Jinping. «D’une façon générale, notre peuple vit de mieux en mieux, mais nous devons à tout moment penser à ceux qui sont encore en difficulté. Nous devons mener à bien, avec enthousiasme, le travail pour le bien-être social, en particulier la lutte contre la pauvreté et les projets de déve- LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1360 | PAGE 19. loppement ainsi que la garantie du minimum vital des habitants, pour que la vie des habitants ruraux défavorisés et des habitants urbains en difficulté soit garantie, et leur cœur, réchauffé. Nous devons continuer à gérer le Parti avec tout le sérieux qui s’impose, et rester déterminés à améliorer le style de travail, à lever haut l’épée de la lutte anticorruption et à bien serrer la cage institutionnelle pour mieux contenir le pouvoir. En Chine, pays socialiste dirigé par le Parti communiste chinois, tout élément corrompu, une fois repéré, sera puni, toute corruption finira par être condamnée et éliminée. Nous nous livrons actuellement à une grande œuvre, qui ne sera réussie qu’avec une volonté inébranlable. Nous n’aboutirons à rien si nous nous arrêtons à mi-chemin. Notre plan est grandiose, notre tâche sera ardue. Les membres de tout le Parti et le peuple multiethnique de tout le pays doivent s’unir comme un seul homme, mettre à contribution la sagesse collective en saisissant les opportunités, faire face ensemble aux défis, résoudre les problèmes épineux sans tarder et innover dans un esprit entreprenant, afin de développer le pays et d’améliorer la vie du peuple d’année en année. Le peuple chinois est attaché à l’avenir de son propre pays, mais également à celui du monde. Nous avons fourni notre assistance à l’Afrique, quand elle est frappée par l’épidémie d’Ebola; nous avons apporté notre appui à la capitale des Maldives, quand elle a souffert d’une coupure d’eau. De telles actions, très nombreuses, traduisent l’esprit des Chinois, qui restent intimement liés et solidaires avec les autres peuples du monde. Le monde d’aujourd’hui est loin d’être tranquille. Nous appelons de nos vœux la paix, et je souhaite sincèrement que les efforts conjugués des différents pays du monde permettent à tous les peuples d’être à l’abri de la faim et du froid, à toutes les familles de s’épargner le feu de guerre, et à tous les enfants de s’épanouir pleinement sous le soleil de la paix». Le miracle rwandais. «Rwanda is clinically dead as a nation». Tels étaient les mots du Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, en 1996, soit deux ans après le génocide rwandais, qualifié comme le plus rapide de l’histoire. Vingt-etun ans plus tard, retour sur un pays qui a su se reconstruire dans la douleur. Paul Kagamé, l’homme fort du Rwanda. En mettant l’intérêt général en avant et en fermant les yeux sur certains génocidaires afin de reconstruire une population rwandaise avec une économie qui se développe, Paul Kagamé a fait un pari risqué, projeté sur le long terme. Si les efforts de réconciliation ont porté leurs fruits et conduit à de belles histoires, à l’image des portraits publiés par le New York Times en 2014, beaucoup s’opposent encore à un pardon généralisé, qu’ils considèrent comme impossible. Mais on constate également que, au marché ou dans la rue, Tutsi et Hutus se croisent, se côtoient. Sur le plan économique, le Rwanda a connu un succès impressionnant. Le taux de pauvreté a baissé d’environ 25%, les exportations de matières premières ont augmenté. Le PIB a également connu une croissance considérable. Si le taux de pauvreté reste à 45% et que la croissance a freiné à partir de 2012 en raison d’une diminution de l’aide étrangère, il reste que, deux décennies plus tard, le pays est transformé. interna t i o n a l Trump promet de démanteler l’Accord de Paris sur le climat www.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be D onald Trump promet d’annuler l’accord de Paris sur le climat Jusqu’à présent, il avait été assez peu loquace sur la politique énergétique qu’il mènerait s’il était élu à la Maison Blanche. Le candidat républicain, qui a atteint officiellement, jeudi 26 mai, la majorité de délégués requise pour l’investiture de son parti à l’élection présidentielle du mois de novembre, a dévoilé le même jour à Bismarck (Dakota du Nord) les grandes lignes de son programme dans ce domaine. Celui-ci est sans ambiguïté: l’objectif est de déréguler le secteur pour exploiter au maximum les ressources présentes dans le sous-sol américain et rendre les états-Unis indépendants sur le plan énergétique. Donald Trump veut faire de l’énergie «un objectif de politique étrangère et un objectif stratégique», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Pour lui, «il faut se débarrasser de certaines régulations», estimant que «le gouvernement fédéral doit se tenir à l’écart du secteur de l’énergie». «Je vais annuler l’accord de Paris sur le climat», a-t-il promis. Selon lui, les règles visant à limiter le réchauffement climatique, adoptées en décembre 2015 lors de la COP21, vont «tuer l’emploi et le commerce», ajoutant que «cet accord donne à des bureaucrates étrangers le contrôle sur la façon et la quantité d’énergie que nous pouvons consommer dans notre pays. Pas question!», s’est-il enflammé. Le républicain s’est dit, en outre, prêt à revenir sur bon nombre de décisions prises par Barack Obama au cours de ses deux mandats concernant l’environnement. C’est le cas de l’annulation du projet d’oléoduc Keystone XL, qui devait relier le Canada au Golfe du Mexique pour transporter les sables bitumineux de l’Alberta vers les raffineries américaines. Il a affirmé qu’il approuverait ce chantier «sans hésitation, à 100 %, mais je voudrais un accord plus favorable». Il a précisé qu’il exigerait que les bénéfices reversés aux États-Unis soient plus «Je vais annuler l’accord de Paris sur le climat», a promis le républicain Donald Trump en ayant à ses côtés un climatosceptique patenté. dr. importants que ce qui ves. «L’Amérique a un Il a prévenu que si Américains, selon M. allait redonner du on sait qu’il a choisi, était prévu dans le pro- potentiel énergétique Hillary Clinton était Trump qui a promis travail aux gens dans il y a quelques jours, jet initial. Même disincroyable qui reste élue à la Maison Blanqu’il couperait tous les les mines de charbon, Kevin Kramer comme cours sur l’exploitation inexploité», a-t-il lancé. che, les choses iraient financements amérimais il n’a pas dit com- conseiller pour les du gaz et du pétrole de «beaucoup plus mal» cains destinés à des ment. Et dans le même questions énergétischiste. «Si nous ne dé- climatosceppour le secteur. programmes en faveur temps, il dit qu’il veut ques. Ce représentant veloppons pas la fractique comme Mme Clinton plaide de la lutte contre le développer la fracturarépublicain du Dakota turation hydraulique, conseiller. pour que les États-Unis réchauffement de la tion hydraulique, qui du Nord, un état qui nous resterons dépenIl a aussi remis en limitent leur dépenplanète. Si son discours pourtant est le principal recèle l’un des princidants du Moyen-Orient cause les récentes medance à l’industrie du est sans ambiguïté sur facteur qui a fait baisser paux gisements de gaz pour notre énergie», a sures prises par l’admi- charbon, régulent plus le changement climati- les prix du gaz et qui et de pétrole de schiste insisté le candidat prêt nistration Obama sur le fortement la fractuque, il recèle un certain a mis les mineurs au du pays, est un climaà assouplir la réglecharbon: «Les régularation hydraulique et nombre de contradicchômage», a-t-il pointé tosceptique patenté, qui mentation du secteur tions qui ferment des développent la produc- tions. Comme l’a sousur la chaîne CNBC. n’a de cesse de vouloir pour permettre aux centaines de centrales à tion d’énergies renouligné David Sandalow, Les orientations du réduire le poids des entreprises de forage et charbon et bloquent la velables. Des mesures ancien sous-secrétaire programme de M. impôts et l’excès de aux sociétés minières construction de nouvel- qui conduiraient à à l’énergie d’Obama, Trump ne sont guère régulations qui pèse sur d’être plus compétitiles, quelle stupidité!» l’appauvrissement des M. Trump «a dit qu’il surprenantes quand le secteur énergétique. Blanchi par une machine à laver Stéphane Lauer n FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Le Soft International Global site www. lesoftonline.net/www.lesoft. be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action [email protected] [email protected] Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Directeur général Gasha Kin-kiey Mulumba. U ne femme asiatique pousse un Noir dans une machine à laver avant de le voir ressortir blanchi en jeune Asiatique. La nouvelle version de l’homme trouve tout de suite davantage grâce aux yeux de la jeune femme. Une publicité pour la marque de lessive Qiaobi, largement diffusée sur Internet et qui a provoqué un tollé sur les sites d’information américains en ligne, mettant en exergue les préjugés persistants et discriminations dont font l’objet les personnes noires en Chine. Le groupe de cosmétique Shanghai Leishang qui commercialise le détergent vanté, n’a pas fait plus de commentaires. La publicité avait été tournée début 2016, mais une version raccourcie «avait été effectivement utilisée, où le (comédien) noir n’apparaissait pas. Nous ne comprenons pas comment la version complète s’est soudain retrouvée sur Internet», a assuré le porte-parole du Groupe, M. Wang, cité par le Global Times. Le clip n’a pas soulevé une vague d’indignation similaire en Chine, même si, à la suite du retentissement international de l’affaire, quelques internautes faisaient part de «leur embarras» sur la populaire plateforme de microblogs Weibo. La préférence traditionnelle en Chine pour les hommes et filles à la peau blanche, qui constitue un critère de beauté traditionnel, ainsi que le manque de diversité ethnique dans les médias, contribuent à un certain rejet des personnes noires. Même si l’essor des échanges commerciaux avec l’Afrique a entraîné une nette croissance de la population expatriée d’origine africaine en Chine, notamment à Canton (sud). Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008. Directeur Administratif & commercial Alain Bubu. Tél. 0993057455. Directeur associé Yves Soda. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2015 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP. BELGIUM
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