Le nouveau gouvernement français

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Le nouveau gouvernement français
PRÉSIDENCE
DE LA
RÉPUBLIQUE
______
Paris, le 16 mai 2012
COMMUNIQUÉ
Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a
nommé :
M. Laurent FABIUS, ministre des affaires étrangères
M. Vincent PEILLON, ministre de l’éducation nationale
Mme Christiane TAUBIRA, garde des sceaux, ministre de la justice
M. Pierre MOSCOVICI, ministre de l’économie, des finances et du
commerce extérieur
Mme Marisol TOURAINE, ministre des affaires sociales et de la santé
Mme Cécile DUFLOT, ministre de l’égalité des territoires et du logement
M. Manuel VALLS, ministre de l’intérieur
Mme Nicole BRICQ, ministre de l’écologie, du développement durable et de
l’énergie
M. Arnaud MONTEBOURG, ministre du redressement productif
M. Michel SAPIN, ministre du travail, de l’emploi, de la formation
professionnelle et du dialogue social
M. Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la défense
Mme Aurélie FILIPPETTI, ministre de la culture et de la communication
Mme Geneviève FIORASO, ministre de l’enseignement supérieur et de la
recherche
Mme Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des droits des femmes, porteparole du Gouvernement
M. Stéphane LE FOLL, ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire
Mme Marylise LEBRANCHU, ministre de la réforme de l’Etat, de la
décentralisation et de la fonction publique
M. Victorin LUREL, ministre des outre-mer
Mme Valérie FOURNEYRON, ministre des sports, de la jeunesse, de
l’éducation populaire et de la vie associative
M. Jérôme CAHUZAC, ministre délégué auprès du ministre de l’économie,
des finances et du commerce extérieur, chargé du budget
Mme George PAU-LANGEVIN, ministre déléguée auprès du ministre de
l’éducation nationale, chargée de la réussite éducative
M. Alain VIDALIES, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des
relations avec le Parlement
Mme Delphine BATHO, ministre déléguée auprès de la garde des sceaux,
ministre de la justice
M. François LAMY, ministre délégué auprès de la ministre de l’égalité des
territoires et du logement, chargé de la ville
M. Bernard CAZENEUVE, ministre délégué auprès du ministre des affaires
étrangères, chargé des affaires européennes
Mme Michèle DELAUNAY, ministre déléguée auprès de la ministre des
affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de la
dépendance
Mme Sylvia PINEL, ministre déléguée auprès du ministre du redressement
productif, chargée de l’artisanat, du commerce et du tourisme
M. Benoît HAMON, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des
finances et du commerce extérieur, chargé de l’économie sociale et solidaire
Mme Dominique BERTINOTTI, ministre déléguée auprès de la ministre des
affaires sociales et de la santé, chargée de la famille
Mme Marie-Arlette CARLOTTI, ministre déléguée auprès de la ministre des
affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées
M. Pascal CANFIN, ministre délégué auprès du ministre des affaires
étrangères, chargé du développement
Mme Yamina BENGUIGUI, ministre déléguée auprès du ministre des
affaires étrangères, chargée des Français de l’étranger et de la francophonie
M. Frédéric CUVILLIER, ministre délégué auprès de la ministre de l’écologie
et du développement durable, et de l’énergie, chargé des transports et de
l’économie maritime
Mme Fleur PELLERIN, ministre déléguée auprès du ministre du
redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de
l’innovation et de l’économie numérique
M. Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé
des anciens combattants
Gouvernement – Biographies
17 mai 2012
Jean-Marc AYRAULT, Premier ministre
Le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, 62 ans,
nommé mardi Premier ministre par François Hollande,
occupe depuis 1997 le poste stratégique de président du
groupe des députés PS et apparentés à l'Assemblée nationale.
N'ayant jamais siégé au gouvernement, comme le nouveau
président, peu connu des Français hors de Nantes dont il est
maire depuis 1989, cet ex-professeur d'allemand met en
avant le fait d'avoir été associé aux grandes décisions du
gouvernement Jospin entre 1997 et 2002.
Fils d'ouvrier, Jean-Marc Ayrault est né le 25 janvier 1950 à Maulévrier (Maine-et-Loire). Il a
été élu conseiller général de Loire-Atlantique en 1976 avant de ravir en 1977, à 27 ans, la
mairie de Saint-Herblain au sénateur de droite sortant Michel Chauty.
Il a adhéré au PS dès 1971, année du congrès d'Epinay, ralliant le courant de Jean Poperen à la
gauche du parti, son mentor qu'il suivra jusqu'en 1990.
Réélu en 1983 à Saint-Herblain, dans la banlieue nantaise, Jean-Marc Ayrault emporte la
mairie de Nantes en 1989. Réélu triomphalement depuis lors, son parcours a été assombri par
une condamnation en 1997 pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public. Il a fait
l'objet d'une réhabilitation en 2007.
Elu député en 1986, il se félicite d'avoir maintenu l'unité du groupe quand le PS se divisait en
2005 sur l'Europe ou en 2008 lors du congrès de Reims.
A la primaire PS en 2011, il rallie François Hollande en juin après la chute de DSK, devenant
par la suite le "conseiller spécial" du candidat pendant la campagne présidentielle.
Le nouveau Premier ministre soutient depuis des années en Loire-Atlantique le projet du
nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, énorme pomme de discorde avec la gauche de la
gauche, une partie des écologistes et les associations.
Jean-Marc Ayrault est marié, père de deux filles, et trois fois grand-père.
Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a
nommé :
M. Laurent FABIUS, ministre des affaires étrangères
L'ancien Premier ministre Laurent Fabius, 65 ans, nommé
mercredi ministre des Affaires étrangères, est l'homme du "non"
au reférendum constitutionnel de 2005, qui a représenté François
Hollande dans des déplacements internationaux, notamment en
Chine et au Japon.
Il a aussi préparé pendant la campagne de François Hollande les
"100 premiers jours" de la mandature, prolongeant un travail que
lui avait confié la première secrétaire du PS martine Aubry.
Né le 20 août 1946 à Paris, normalien, agrégé de lettres et énarque, il prend sa carte du PS en
1974 et devient très vite l'un des principaux collaborateurs du premier secrétaire François
Mitterrand.
Elu en 1978 député du Grand-Quevilly (Seine-maritime), M. Fabius est nommé ministre du
Budget dès 1981, puis ministre de l'Industrie en 1983, avant de devenir en juillet 1984, à 37
ans, le plus jeune Premier ministre de France, succédant à Pierre Mauroy.
A Matignon, où il restera jusqu'à la défaite aux législatives de 1986, il devra faire face à la
tempête déclenchée par l'affaire du Rainbow Warrior, qui se soldera par le limogeage du
ministre de la Défense, Charles Hernu.
Le procès du sang contaminé (sur la distribution à partir de 1985 par le Centre national de
transfusion sanguine de lots contaminés par le virus VIH) aura mis sa carrière entre
parenthèses. Sa relaxe en 1999 permet son retour au premier plan.
Président de l'Assemblée nationale (1988-1992, puis 1997-2000), il rejoint le gouvernement
Jospin en 2000 au puissant portefeuille de l'Economie et des Finances.
En septembre 2004, il s'engage pour le "non" au référendum sur la Constitution européenne de
2005. Il sera ensuite exclu de la direction du PS - alors dirigé par François Hollande - pour
s'être affranchi du vote, largement en faveur du texte, des militants lors d'un référendum
interne.
En 2006, il se voit infliger un sérieux revers en perdant la primaire interne au PS qui désigne
dès le premier tour Ségolène Royal candidate socialiste à la présidentielle de 2007.
Il ne s'était pas présenté à la primaire d'automne 2011 et avait affiché très tôt son soutien à
Martine Aubry.
M. Vincent PEILLON, ministre de l’éducation nationale
Nommé mercredi ministre de l'Education nationale, Vincent
Peillon, 51 ans, est un professeur de philosophie entré sur le tard
en politique, spécialiste des penseurs socialistes et républicains.
Agrégé et docteur en philosophie, M. Peillon, né le 7 juillet
1960 à Suresnes (Hauts-de-Seine), a d'abord enseigné en lycée, à
Lyon, Calais (Pas-de-Calais) et Nanterre. Il a formé des
enseignants dans la Nièvre, avant de devenir en 1992
collaborateur d'Henri Emmanuelli à l'Assemblée nationale.
Elu en 1997 député de la Somme, il préside pendant cette
mandature la mission parlementaire contre la délinquance financière et le blanchiment des
capitaux en Europe. Parallèlement, il devient secrétaire national aux études du PS de 1997 à
2000, puis le porte-parole du parti sous l'autorité de François Hollande jusqu'en 2002.
Cible des chasseurs, il est battu aux législatives de 2002 et 2007. Elu député européen en 2004
dans le Nord-Ouest, il est réélu en 2009 dans le Sud-Est mais la liste qu'il dirige n'arrive qu'en
troisième position, dépassée par celle des écologistes.
Au PS, il a d'abord créé le courant rénovateur "Nouveau parti socialiste" (NPS) avec Arnaud
Montebourg, avant de soutenir successivement Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn puis
François Hollande.
"Il vit dans le réel, c'est un réformateur, mais il a un idéal socialiste très fort, poussé parfois
jusqu'au romantisme", dit de lui le député PS de l'Ardèche Pascal Terrasse, ami et fidèle
soutien politique.
Issu d'une famille de médecins et chercheurs, M. Peillon a continué, une fois entré en
politique, à écrire, consacrant des ouvrages aux penseurs socialistes et républicains ou au
combattant de l'école laïque Ferdinand Buisson.
Il a aussi publié "La Révolution française n'est pas terminée" (2008) et dirige la collection
"Bibliothèque républicaine" des éditions Le Bord de l'eau.
Marié, père de quatre enfants, il pratique presque quotidiennement la course à pied.
Mme Christiane TAUBIRA, garde des sceaux, ministre de la justice
Christiane Taubira, 60 ans, nommée ministre de la Justice,
députée de Guyane depuis 1993, est la pasionaria de l'outre-mer
et un électron libre à gauche, au parcours plus réussi sur la scène
nationale que locale.
Celle qui fut représentante particulière de François Hollande lors
de la campagne présidentielle n'est pourtant pas au Parti
socialiste. Elle siège à l'Assemblée nationale comme apparentée
PS, mais a aussi été dans sa carrière non inscrite et inscrite au
groupe RCV (radicaux, verts, communiste).
Sa notoriété nationale lui vient de deux événements marquants. Mme Taubira est l'auteure de
la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage comme crime contre l'humanité, qui portera
son nom une fois définitivement adoptée en 2001.
Elle est aussi, en 2002, la première candidate venue de l'outre-mer à se présenter à l'élection
présidentielle, en plus d'être femme et noire. Ce fut sous les couleurs du Parti radical de
gauche (PRG), alors qu'elle n'en était pas membre mais présidente de son propre mouvement
en Guyane, le Walwari (éventail en amérindien). Elle obtint 2,32% des suffrages.
Cette oratrice hors pair au tempérament fougueux a en revanche eu moins de succès dans les
scrutins locaux: elle a échoué à deux reprises en 1995 et 2001 à prendre la mairie de Cayenne,
et en 2010, elle perd les élections régionales.
Née à Cayenne en 1952, dans une famille modeste où sa mère élevait seule six enfants,
Christiane Taubira est docteur es-sciences économiques et en agro-alimentaire, licenciée en
sociologie et certifiée d'études supérieure d'ethnologie afro-américaine. Elle est mère de quatre
enfants et divorcée.
M. Pierre MOSCOVICI, ministre de l’économie, des finances et du
commerce extérieur
Pierre Moscovici, 54 ans, qui a été le directeur de campagne de
François Hollande et ministre des Affaires européennes sous Lionel
Jospin, change totalement de registre mercredi en devenant ministre
de l'Economie et des Finances.
Né le 16 septembre 1957 à Paris, Pierre Moscovici, fils de l'éminent
psychologue Serge Moscovici et de la psychanalyste Marie
Bromberg-Moscovici, est ancien élève de Sciences Po, puis de
l'ENA, où Dominique Strauss-Kahn fut son professeur.
Ayant quitté en 1984 la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) pour le PS, il en devient le
plus jeune secrétaire national en 1990, puis le trésorier en 1992.
En 1991, avec François Hollande, dont il est contemporain, il écrit "L'Heure des choix".
Elu député européen en 1994, il démissionne en juin 1997 pour devenir député du Doubs,
mais ne siège pas, car il est appelé au gouvernement comme ministre délégué chargé des
Affaires européennes du gouvernement de Lionel Jospin jusqu'au 6 mai 2002.
Aux législatives de 2002, il est battu dans le Doubs. Redevenu député européen de 2004 à
2007, il est vice-président du Parlement européen en 2004.
Il retrouve à l'Assemblée son siège de député du Doubs en 2007 et est également président de
la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard depuis 2008.
Après le départ de son mentor Dominique Strauss-kahn au Fonds monétaire international
(FMI), il devient l'un des animateurs du courant social-démocrate au sein du PS.
Au congrès de Reims, en 2008, ce strauss-kahnien, responsable des questions internationales
du PS après avoir brigué la tête du parti, décide de suivre in extremis Bertrand Delanoë.
Il envisage de présenter sa candidature -social-démocrate- à la primaire PS pour la
présidentielle, avant de soutenir Dominique Strauss-Kahn. Lorsque celui-ci est évincé de la
course le 14 mai 2011, il soutient le mois suivant François Hollande et, lorsque ce dernier
remporte la primaire en octobre, en devient le directeur de campagne.
A l'élection de François Hollande le 6 mai, il a été chargé de la transition.
Mme Marisol TOURAINE, ministre des affaires sociales et de la santé
Marisol Touraine, 53 ans, nommée mercredi ministre des Affaires
sociales, s'est imposée comme la spécialiste incontournable de ces
questions au PS, notamment lors du débat sur la réforme des
retraites qu'elle a combattue avec fougue à l'Assemblée.
La députée et présidente du conseil général d'Indre-et-Loire, proche
de Pierre Moscovici, obtient ainsi le premier ministère de sa
carrière.
Née le 7 mars 1959 à Paris, fille du sociologue Alain Touraine,
Marisol Touraine se forge rapidement un CV impressionnant: Ecole normale supérieure,
Sciences Po Paris, agrégation de sciences économiques et sociales, avant de devenir
conseillère d'Etat.
Elle fait ses premiers pas en politique au cabinet du Premier ministre Michel Rocard (198891), comme conseillère en stratégie internationale. Elle enseigne également les relations
internationales à Sciences Po Paris et à l'Essec.
En 1997, elle décroche son premier mandat dans la région dont elle porte le nom. Députée
d'Indre-et-Loire, elle sera battue cinq ans plus tard, avant de retrouver son mandat en 2007.
Elle est également conseillère générale du canton de Montbazon depuis 1998.
Dès 1997, elle rejoint la direction du PS où elle est nommée secrétaire nationale en charge de
la santé et de la protection sociale, poste qu'elle occupe toujours.
Marisol Touraine devient l'un des artisans du projet socialiste sur la réforme des retraites. A
l'Assemblée nationale comme dans les médias, elle montera au créneau comme porte-parole
du PS pour combattre le projet du gouvernement Fillon en 2010.
En 2011, sa carrière connaît un nouveau tremplin au lendemain des élections cantonales: elle
succède à une autre socialiste, Claude Roiron, à la présidence du conseil général d'Indre-etLoire, et devient ainsi l'une des rares femmes en France à diriger un département.
Après avoir soutenu Dominique Strauss-Kahn, Mme Touraine rejoint l'équipe de François
Hollande. Le futur président lui confiera logiquement le pôle "social" (santé, retraites,
handicap, sécurité sociale, etc).
Mariée à un diplomate, Marisol Touraine est mère de trois enfants de 22, 20 et 18 ans.
Mme Cécile DUFLOT, ministre de l’égalité des territoires et du logement
Cécile Duflot, qui devient à 37 ans ministre de l'Egalité des
territoires et du Logement, a été élue en 2006 plus jeune secrétaire
nationale des Verts, un parti longtemps qualifié d'ingérable qu'elle
a pacifié, avec l'ambition d'en faire un jour une force majoritaire.
Cette ancienne salariée dans le logement social a souvent eu des
relations tendues avec Daniel Cohn-Bendit qu'elle qualifie de
"schtroumpf grognon" quand lui la traite d'"apparatchik" avec son
compère Jean-Vincent Placé.
C'est pourtant "Dany" qui a impulsé la dynamique d'Europe Ecologie à l'été 2008 quand elle
semblait sceptique. Eclipsée par les "stars" du rassemblement aux européennes, "la patronne"
comme l'appellent les "écolos", est finalement "la révélation politique" 2009.
La notoriété de cette mère de quatre enfants qui se trouve "le charisme d'une huître" explose,
ses détracteurs critiquant alors sa voix aiguë et son côté donneuse de leçons.
La diplômée de l'Essec se lance alors aux régionales 2010 en Ile-de-France (16,6%) et devient
présidente du groupe EELV au conseil régional, prônant en campagne un doublement du
budget consacré au logement et des "réquisitions de logements vides". Elle déplore aussi la
"vision de l'aménagement du territoire datant des années 1970" de Nicolas Sarkozy sur le
Grand Paris, lui opposant une "vision fondée sur la coopération entre les régions".
Née le 1er avril 1975 à Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne) de père cheminot et de mère
enseignante, elle a été maire-adjointe de cette ville PCF avant de démissionner pour cumul des
mandats.
Elle accuse alors des communistes d'avoir mené aux élections cantonales une "campagne
sordide" contre son compagnon Xavier Cantat, attaqué sur son frère Bertrand Cantat, l'exchanteur de Noir Désir, condamné pour l'homicide de sa compagne Marie Trintignant.
Cette ancienne de la Jeunesse ouvrière chrétienne, officiellement "neutre" pour la primaire
entre Eva Joly et Nicolas Hulot, penchait pour "la chouette" comme elle surnomme
l'écologiste vedette. Ne se sentant "pas les épaules" pour la présidentielle, elle a oeuvré pour
l'accord avec le PS pour 2012, oubliant sa "condition absolue" de sortie du nucléaire pour un
compromis.
Candidate aux législatives à Paris, certains dans son entourage l'imagine aussi à la mairie de
Paris en 2014.
M. Manuel VALLS, ministre de l’intérieur
Le député-maire d'Evry Manuel Valls, 49 ans, classé à l'aile droite
du PS, nommé mercredi ministre de l'Intérieur, est un bon
connaisseur des réseaux policiers.
Né à Barcelone le 13 août 1962, fils du peintre catalan Xavier
Valls, il est naturalisé français à 20 ans, après l'élection de François
Mitterrand.
Il a adhéré au Parti socialiste en 1980 pour soutenir Michel Rocard,
représentant de la deuxième gauche, dont il fut un des
collaborateurs à Matignon. Sous Lionel Jospin (1997-2002), il est responsable de la
communication et de la presse du Premier ministre en cette période de cohabitation.
Elu maire d'Evry en 2001, député de l'Essonne un an plus tard, il a constamment été reconduit
dans ces deux mandats, avec de beaux scores.
Au PS, il milite pour une rénovation, une refondation du parti allant jusqu'à demander son
changement de nom. Ses critiques irritent la première secrétaire Martine Aubry qui à l'été
2009 le somme de rentrer dans le rang, ou de quitter le parti. Sans effet.
Il décide alors de concourir à la primaire socialiste. Prêt à se rallier à Dominique Strauss-Kahn
alors favori des sondages, il se lance dans la compétition après la défection de l'ex-patron du
FMI après l'affaire du Sofitel de New-York, le 14 mai 2011.
Il fait campagne sous le slogan "l'énergie du changement", est distingué par The Economist
pour "sa vision moderne" et "rafraîchissante" de la gauche, mais termine la compétition avantdernier avec un peu plus de 5% le 9 octobre 2011 au 1er tour. Il se rallie alors à François
Hollande.
Bon connaisseur des réseaux policiers, Manuel Valls est un proche ami du criminologue Alain
Bauer, ancien grand maître du Grand Orient de France, qui a mis ses compétences au service
de Nicolas Sarkozy.
Père de quatre enfants, il est remarié à la violoniste Anne Gravoin.
Mme Nicole BRICQ, ministre de l’écologie, du développement durable
et de l’énergie
Nicole Bricq, 65 ans en juin, nommée mercredi ministre de
l'Ecologie, a été la première femme à occuper l'influent poste de
rapporteur général de la commission des finances du Sénat
succédant, en octobre 2011, au sénateur UMP Philippe Marini.
Née le 10 juin 1947 à La Rochefoucault (Charente) où ses parents
étaient bouchers, elle fait des études de droit à Bordeaux, avant de
devenir cadre de direction.
Nicole Bricq a adhéré au PS en 1972 "dans la foulée de 1968",
rejoignant le Ceres, courant considéré comme la gauche du PS et alors animé par Jean-Pierre
Chevènement. Profondément européenne, elle s'éloigne peu à peu de ce dernier, rompant
définitivement avec lui en 1991 lorsqu'il avait pris position contre l'engagement de la France
dans la guerre du Golfe.
Plus tard, elle intègre Socialisme et Démocratie, le courant de Dominique Strauss-Kahn. Elle
s'en sépare lors du départ de DSK en 2007 pour la présidence du FMI, en désaccord avec la
façon "ambigüe" dont il y organise sa succession.
Début 2009, elle se range aux côtés de François Hollande quand il entame sa préparation à la
course à l'Elysée.
Femme de caractère, travailleuse acharnée, elle rafle en 1997 la sixième circonscription de
Seine-et-Marne (Meaux-Nord) à Jean-François Copé avant d'être élue sénatrice de Seine-etMarne en 2004 puis réélue en 2011.
Elle fut également conseillère régionale d'Ile-de-France de 1983 à 1989.
Rugueuse dans ses rapports avec autrui, elle se justifie: "on dit d'un homme qu'il a du
caractère, mais d'une femme qu'elle a mauvais caractère". "Je me suis faite moi-même, j'ai
mes convictions!", lance-t-elle, "toujours tendre avec les faibles et dure avec les forts".
Se revendiquant "réformiste", elle est devenue incontournable sur les questions budgétaires au
Sénat.
Avec la nouvelle majorité de gauche du Sénat elle a mené une rude bataille contre le dernier
projet de loi de Finances du quinquennat de Nicolas Sarkozy et ses deux plans de rigueur,
faisant adopter par le Sénat un contre-budget déroulant le programme de François Hollande.
M. Arnaud MONTEBOURG, ministre du redressement productif
Arnaud Montebourg, 49 ans, nommé mercredi ministre du
redressement productif, est l'électron libre du PS qui avait créé la
surprise de la primaire socialiste à l'automne en finissant 3ème avec
17,2% des voix, confortant son poids politique après des coups
d'éclat aux fortunes diverses.
Né le 30 octobre 1962 à Clamecy (Nièvre), militant PS depuis 1981,
il se fait connaître comme jeune avocat, en menant bataille contre
Alain Juppé dans l'affaire de son appartement de la Ville de Paris en
1995.
Elu député de Saône-et-Loire en 1997, il tentera en vain en 2001, en pleine cohabitation, de
faire comparaître Jacques Chirac devant la Haute cour de justice.
Il milite inlassablement pour une VIe République où le Parlement aurait davantage de
pouvoirs.
Défiant le Premier secrétaire de l'époque François Hollande, il anime le Nouveau parti
socialiste avec Vincent Peillon.
En 2007, il opère un rapprochement soudain avec Ségolène Royal, qui le nommera parmi les
porte-parole de sa campagne présidentielle, avant de le suspendre pendant un mois après une
boutade d'un drôle de goût. Le seul défaut de la candidate? "Son compagnon!", avait-il
répondu... en allusion à un certain François Hollande.
Ardent adversaire du cumul des mandats, il décide pourtant fin 2007 de se présenter à
l'élection cantonale en Saône-et-Loire, et est élu au premier tour, avant de devenir président du
conseil général. Début 2011, il annonce qu'il ne briguera pas un quatrième mandat de député.
Monsieur Rénovation au PS, il milite ardemment pour les primaires, finalement validées en
2009 par Martine Aubry. Pendant celles-ci, il dénonce les "dérives" de la fédération PS des
Bouches-du-Rhône dirigée par Jean-Noël Guérini et réclame à DSK "des excuses à toute la
gauche". Au PS, certains critiquent ce "prêcheur de morale".
François Hollande en fait son "représentant spécial" mi-mars.
Divorcé, père de deux enfants, il est le compagnon de la journaliste Audrey Pulvar.
M. Michel SAPIN, ministre du travail, de l’emploi, de la formation
professionnelle et du dialogue social
Michel Sapin, 60 ans, nommé mercredi ministre du Travail, de
l'Emploi et du Dialogue social, est l'un des très proches de
François Hollande, député de l'Indre, qui avait déjà été ministre de
l'Economie sous François Mitterrand, siégeant également dans le
gouvernement Jospin.
Né le 9 avril 1952 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine),
Michel Sapin est licencié ès lettres, diplômé de l'Institut d'études
politiques de Paris, ancien élève de l'Ecole normale supérieure. A
l'ENA, où il entre en 1978, il fait partie de la promotion Voltaire, dans laquelle il côtoie
François Hollande et Ségolène Royal.
Il est député de l'Indre de 1981 à 1986, puis des Hauts-de-Seine de 1986 à 1991. Ce spécialiste
du droit a été président de la commission des Lois à l'Assemblée nationale pendant trois ans
(1988-1991).
Michel Sapin a été ministre délégué à la Justice (1991-1992) du gouvernement Cresson.
Nommé ministre de l'Economie et des Finances du gouvernement Bérégovoy (avril 1992-mars
1993), il affronte deux crises monétaires et laisse une loi dite Sapin, clarifiant les circuits dans
la publicité.
C'est sous Michel Sapin qu'a été mis en place le plan d'épargne en actions (PEA).
Il est ensuite nommé au Conseil de la politique monétaire (CPM) de la Banque de France
(1994-1995).
Puis, au sein du gouvernement Lionel Jospin, il est ministre de la Fonction publique et de la
Réforme de l'Etat (2000-2002).
Il est redevenu député de l'Indre en juin 2007 et est maire d'Argenton-sur-Creuse (Indre).
Adhérent du PS depuis 1975, il est membre du Bureau national du parti.
Dans l'équipe de campagne de François Hollande, il était chargé du projet présidentiel.
M. Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la défense
Jean-Yves Le Drian, président PS de la région Bretagne et ancien
secrétaire d'Etat à la Mer, 64 ans, nommé mercredi ministre de la
Défense, est un compagnon de route historique de François
Hollande et un familier des dossiers de défense.
Petit-fils de docker, né le 30 juin 1947 à Lorient dans une famille
ouvrière chrétienne et militante, cet agrégé d'histoire débute
comme enseignant à l'université de Rennes, avant d'être élu
député du Morbihan en 1978.
Président national de la Jeunesse étudiante chrétienne et responsable de l'Unef à Rennes en
1968, il adhère au PS en 1974.
Maire de Lorient de 1981 à 1998, député du Morbihan durant 25 ans, jusqu'en 2007, il entre
en 1998 au conseil régional de Bretagne. Il en devient le premier président de gauche en 2004
et est réélu à ce poste en 2010.
A Lorient, il se familiarise avec les dossiers de la mer et de la Défense, au contact notamment
de la Direction des chantiers navals (aujourd'hui DCNS) et de la Marine nationale. Il sera
également vice-président de la commission Défense de l'Assemblée nationale et deviendra le
conseiller Défense de François Hollande.
Secrétaire d'Etat à la Mer en 1991-92, il lance la difficile réforme du statut des dockers, qui lui
coûtera son mandat de député entre 1993 et 1997.
Au début du premier mandat de François Mitterrand, il rencontre le jeune François Hollande,
de sept ans son cadet, avec lequel il partage une sensibilité social-démocrate.
Formalisée au sein des "transcourants", qu'ils lancent en 1985 à Lorient avec d'autres
deloristes, cette amitié ne se démentira jamais : c'est à Lorient que François Hollande, alors en
pleine traversée du désert, choisit de se lancer dans la course à l'Elysée, en juin 2009.
Réputé pour son écoute et sa fermeté, il endosse volontiers un ciré jaune pour défendre l'image
de la Bretagne, comme après la marée noire de l'Erika de 1999.
En 2007, il avait décliné le portefeuille de la Défense que lui proposait Nicolas Sarkozy dans
le cadre de l'ouverture.
Mme Aurélie FILIPPETTI, ministre de la culture et de la communication
Normalienne, issue d'une famille de mineurs d'origine italienne,
Aurélie Filippetti, nommée mercredi ministre de la Culture et de la
communication à l'âge de 38 ans, est députée socialiste de Moselle,
passée par le bouillonnement des Verts parisiens.
Née le 17 juin 1973 à Villerupt en Meurthe-et-Moselle, Aurélie
Filippetti a été élue députée de Moselle en 2007 après avoir été
membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, dont elle s'est
progressivement éloignée après le Congrès de Reims en 2008.
Habituée de la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée, elle avait choisi François Hollande
pendant la primaire, animant la cellule culture du candidat pendant la campagne.
Après Fukushima, l'ex-militante écologiste avait été rappelée à l'ordre par la première
secrétaire du PS, Martine Aubry, pour avoir dénoncé la "vision dépassée" des socialistes sur le
nucléaire.
Auparavant, la jeune femme avait quitté les Verts en 2006. En 2001, à 27 ans, la Normalienne
était tête de liste du parti écologiste dans le Ve arrondissement aux élections municipales en
2001.
Très appréciée par le futur maire de Paris Bertrand Delanoë, la jeune professeure agrégée de
lettres classique choisit sa rampe de lancement médiatique en défiant dans son fief Jean Tiberi
et un dissident RPR-séguiniste, un certain Henri Guaino.
Aurélie Filippetti est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "les derniers jours de la classe
ouvrière" en 2003. Elle est la fille d'un ancien mineur de fond et maire communiste. Son
grand-père était également mineur, venu d'Italie pour travailler en Lorraine.
Mme Geneviève FIORASO, ministre de l’enseignement supérieur et de
la recherche
Geneviève Fioraso, 57 ans, députée PS et adjointe au maire de
Grenoble Michel Destot depuis 2001, nommée mercredi ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, avait intégré
l'équipe de campagne de François Hollande en charge de
l'innovation.
Née le 10 octobre 1954 à Amiens (Somme), Mme Fioraso, mère de
deux enfants, ancienne professeur d'anglais puis cadre chez France
Telecom, est depuis 2004 PDG de la SEM Minatec entreprises,
centre européen sur les micro et nanotechnologies.
Très à l'aise dans les milieux économiques et auprès des chercheurs grenoblois, elle a ravi en
2007, à la faveur d'une triangulaire, une circonscription traditionnellement conservatrice en
battant le candidat UMP Alain Carignon, ancien député-maire de Grenoble, qui tentait un
retour en politique après avoir été condamné en 1996 pour "corruption".
Mme Fioraso a commencé en politique en devenant en 1983 l'assistante parlementaire du
député-maire socialiste Hubert Dubedout. En 1995, elle est directrice de cabinet du nouveau
maire socialiste Michel Destot.
Depuis 2001, elle est son adjointe à l'économie, au commerce, à l'artisanat et à l'innovation à
la mairie de Grenoble et première vice-présidente de la communauté d'agglomération.
En tant que députée, elle a pris part à la commission des Affaires économiques, à l'Office
parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) et elle a été
rapporteur pour avis des budgets sur l'industrie, l'énergie, le développement durable, la
recherche technologique en 2009, 2010 et 2011.
Participant à des rapports sur l'évaluation de l'application de l'article 19 de la loi de
programme pour la recherche, en 2008, ou sur la biologie de synthèse, en 2012, Mme Fioraso
a présidé le Forum pour l'Enseignement supérieur et la Recherche du PS, en mai 2011 à
Toulouse.
Elle avait intégré l'équipe de campagne de François Hollande en charge de l'innovation, dans
le cadre du "Pacte Productif" visant à soutenir la compétitivité en France.
Mme Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des droits des femmes,
porte-parole du Gouvernement
Najat Vallaud-Belkacem, Franco-Marocaine de 34 ans nommée
mercredi ministre des Droits des femmes et porte-parole du
gouvernement, a une dizaine d'années d'expérience politique
derrière elle, à Lyon et auprès des ténors du Parti socialiste, où elle
est rapidement montée en grade.
Elle se présente elle-même comme une "illustration presque
exemplaire de la méritocratie républicaine et de l'intégration
heureuse".
Née le 4 octobre 1977 au Maroc, cette deuxième d'une fratrie de sept enfants est arrivée en
France à l'âge de quatre ans.
Elle suit des études de droit à Amiens, puis à Sciences Po Paris. Boursière, elle travaille
comme assistante parlementaire d'une députée PS et comme juriste. Elle adhère au PS après le
vote du 21 avril 2002, qui a vu Jean-Marie Le Pen se qualifier pour le second tour de la
présidentielle.
En 2003, elle intègre le cabinet du maire PS de Lyon Gérard Collomb. En 2004, elle est élue
conseillère régionale et est chargée de la culture. Elle entre au Conseil national du Parti
socialiste en 2006.
La jeune femme devient une des porte-parole de Ségolène Royal lors de la campagne
présidentielle de 2007. Elle est aussi à ses côtés lors de la primaire socialiste en 2011.
Entre-temps, elle se fait élire en 2008 conseillère générale et conseillère municipale à Lyon,
abandonnant son mandat au conseil régional. A la mairie, elle est adjointe chargée des grands
événements, de la jeunesse et de la vie associative.
Depuis 2009, elle est au PS secrétaire nationale aux questions de société.
Elle rejoint en novembre 2011 l'équipe de François Hollande pour sa campagne, occupant un
des quatre postes de porte-parole. Parallèlement, elle est candidate pour la deuxième fois aux
législatives dans la 4e circonscription du Rhône, afin de succéder à Dominique Perben
(UMP).
Entre 2007 et 2011, elle a été membre du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger,
un engagement que lui a reproché l'UMP.
Mère de jumeaux, elle est mariée à Boris Vallaud, directeur général des services du conseil
général de Saône-et-Loire.
M. Stéphane LE FOLL, ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire
Nommé mercredi ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire,
Stéphane Le Foll, 52 ans, compagnon de route de François
Hollande, est eurodéputé depuis 2004, spécialiste au Parlement
européen des questions agricoles et environnementales.
Conseiller technique auprès de Louis Le Pensec, ministre de
l'Agriculture (1997) dans le gouvernement de Lionel Jospin, il
dirige ensuite le cabinet de François Hollande, premier secrétaire
du Parti socialiste (1997-2008).
Toujours dans l'ombre de François Hollande et peu connu du grand public, le militant à la
haute stature surmontée d'une abondante chevelure poivre et sel devient, fin 2008, premier
secrétaire de la fédération PS de la Sarthe, puis en 2012 coordinateur de la campagne de
François Hollande à la présidentielle.
Il est membre du bureau national du Parti socialiste depuis 2007.
Né le 3 février 1960 au Mans (Sarthe), mais très attaché à ses origines bretonnes, ce titulaire
d'un DEA en économie de l'université de Nantes et d'un diplôme supérieur du CNAM, a
enseigné au lycée agricole de Rouillon, puis au lycée de La Ferté-Bernard (Sarthe) et a été
chargé de travaux dirigés à l'université de Nantes.
En 2006, il participe à la création du groupe Saint-Germain, une cellule de réflexion
multidisciplinaire qui rassemble une quinzaine d'universitaires, de chercheurs, d'experts
publics et de responsables professionnels du secteur du monde agricole et rural français et
international.
Le député européen incitait alors à "refonder un projet politique fort" en matière agricole en
s'appuyant sur "trois grands principes" en l'occurrence "le marché unique, la solidarité
financière et la préférence communautaire".
Lors des législatives de 2007, Stéphane Le Foll est battu dans la Sarthe dès le premier tour par
François Fillon, qui réunit 53,3% des suffrages contre 30,02% au candidat socialiste.
Mme Marylise LEBRANCHU, ministre de la réforme de l’Etat, de la
décentralisation et de la fonction publique
De retour au gouvernement au poste de ministre de la réforme de
l'Etat, de la décentralisation et de fonction publique après avoir
notamment été garde des Sceaux de 2000 à 2002, Marylise
Lebranchu (65 ans) est une proche de Martine Aubry, et était
jusqu'alors députée du Finistère, siégeant à la commission de la
défense nationale.
Née le 25 avril 1947 à Loudéac (Côtes d'Armor) d'un père
instituteur et d'une mère salariée, titulaire d'un bac philo et d'une
maîtrise d'aménagement du territoire décrochée à l'université de Rennes, elle entre en 1973
comme chargée d'étude à la Société d'économie mixte du nord-Finistère, après quelques
années d'enseignement.
En 1978, un an après son adhésion au PS, elle fait son entrée dans le monde politique, en tant
qu'attachée parlementaire de la députée socialiste Marie Jacq. Elle assumera cette fonction
pendant 15 ans, jusqu'en 1993, date à laquelle elle se présente à la députation dans la 4ème
circonscription du Finistère (Morlaix), en remplacement de Mme Jacq.
Elle est battue cette première fois mais emporte la mairie de Morlaix en 1995, puis la
députation en 1997.
Appelée au gouvernement par Lionel Jospin, elle devient jusqu'en 2000 secrétaire d'Etat aux
petites et moyennes entreprises, à l'artisanat et à la consommation, sous la houlette du ministre
de l'Economie et des Finances de l'époque, Dominique Strauss Kahn. La numéro deux du
gouvernement n'est autre que Martine Aubry, avec laquelle elle s'est liée d'amitié au début des
années 1990.
En 2000, elle est nommée ministre de la Justice, un poste qu'elle occupe jusqu'à l'élection
présidentielle de 2002. Elle redevient alors députée, puis, en 2004 (jusqu'en 2010), première
vice-présidente du conseil régional de Bretagne.
Après avoir brigué en vain la présidence de l'Assemblée nationale face à Bernard Accoyer,
elle devient questeur au Palais Bourbon en juin 2007.
Elle a pris en 2010 la tête de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains et a
entamé, la même année, un nouveau mandat de conseillère régionale.
Mariée, elle est mère de trois enfants.
M. Victorin LUREL, ministre des outre-mer
Victorin Lurel, 60 ans, nommé mercredi ministre des Outre-mer du
gouvernement Ayrault, est l'homme fort de la gauche en
Guadeloupe dont il est député et président de région tout en étant,
depuis sept ans, le spécialiste de l'Outre-mer du PS.
M. Lurel, qui avait été le responsable et le porte-parole pour
l'Outre-mer de la campagne présidentielle de Ségolène Royal en
2007, a repris cette casquette en 2012 pour François Hollande,
pour qui il s'était prononcé dès la primaire. Les scores du candidat
PS ont été historiques en Outre-mer, notamment aux Antilles et à
la Réunion.
Militant socialiste depuis toujours, M. Lurel est reconnu pour sa maîtrise des dossiers et une
grande habileté politique, qui lui a notamment permis d'emporter les régionales en 2004,
battant l'inamovible Lucette Michaux-Chevry, la mère de la ministre de l'Outre-mer de
Nicolas Sarkozy, Marie-Luce Penchard.
Né le 20 août 1951 à Vieux-Habitants (Guadeloupe), une commune rurale de 7.600 habitants,
3e d'une fratrie de 12 enfants dans une famille pauvre de petits paysans, M. Lurel trouve sa
voie dans les études.
Après un bac d'économie passé sur son île natale, il s'envole pour Paris: un DEA d'économie à
Paris-II, puis Science-Po où naît son engagement politique.
De retour en Guadeloupe en 1981, administrateur civil, il devient directeur de la Chambre
d'agriculture --un domaine qui le passionne toujours--, puis s'investit dans la vie de VieuxHabitants dont il devient conseiller municipal d'opposition en 1989. Il devient conseiller
régional en 1992, conseiller général en 1994.
Sa carrière prend son essor: en 2001, il gagne de justesse la mairie de sa commune. Député
constamment réélu depuis 2002, il est vice-président du groupe Socialiste, radical et citoyen à
l'Assemblée nationale et a été secrétaire national du PS à l'Outre-mer de 2005 à 2008.
Marié et père d'un fils, cet "hyperactif" se représentera dans la 3e circonscription de la
Guadeloupe face à Mme Penchard, même nommé ministre.
Mme Valérie FOURNEYRON, ministre des sports, de la jeunesse, de
l’éducation populaire et de la vie associative
La députée-maire socialiste de Rouen Valérie Fourneyron, 52 ans,
nommée mardi ministre des Sports, de la jeunesse, de l'éducation
populaire et de la vie associative a pratiqué le volley-ball à un haut
niveau avant de devenir médecin du sport et d'entrer en politique
dans les années 1990.
Née le 4 octobre 1959 à Petit-Quevilly, dans la banlieue de Rouen,
Valérie Fourneyron est issue d'une famille d'industriels tanneurs,
catholiques et de droite, mais à la fibre sociale. Elle se distingue
d'abord comme sportive de haut niveau, membre de l'équipe de France de volley-ball,
lorsqu'elle était cadette dans les années 1970.
Devenue médecin en 1983, comme sa mère, elle reste dans son domaine de prédilection en se
spécialisant dans la traumatologie sportive. Elle met ses compétences au service de clubs
sportifs avant de prendre des responsabilités au sein du ministère de la Jeunesse et des sports.
Mariée et mère de quatre enfants, elle est élue en 1995 au conseil municipal de Rouen avant
de devenir adjointe chargée des sports puis première adjointe au maire PS Yvon Robert. Son
ascension subit une brutale interruption en 2001 avec la défaite de la gauche aux élections
municipales à la suite de dissensions entre les Verts et le PS.
Conseillère régionale de Haute-Normandie de 1998 à 2007, conseillère générale de Rouen de
2004 à 2008, cette femme énergique renoue avec le succès en 2007 en devenant députée de
Seine-Maritime avant de conduire en 2008 la liste de gauche qui emporte la ville de Rouen
perdue sept ans plus tôt. Le 15 mars 2008, elle devient maire de Rouen, une des rares villes de
plus de 100.000 habitants dirigées par une femme.
Soutien de Martine Aubry lors des primaires socialistes, Valérie Fourneyron a eu en charge les
sports dans l'équipe de campagne de François Hollande. A ce poste au gouvernement, elle
succède au judoka Davis Douillet, lui aussi originaire de Normandie.
M. Jérôme CAHUZAC, ministre délégué auprès du ministre de
l’économie, des finances et du commerce extérieur, chargé du budget
Jérôme Cahuzac, nommé mercredi ministre délégué au Budget, est
chirurgien de formation et un spécialiste des questions budgétaires
au Parti socialiste, qui présidait depuis début 2010 la commission
des Finances de l'Assemblée nationale.
A bientôt 60 ans, le député-maire de Villeneuve-sur-Lot (Lot-etGaronne) était aussi le responsable du pôle "budget, finances,
fiscalité" au sein de l'équipe de campagne de François Hollande.
Né à Talence (Gironde) le 19 juin 1952, il est entré au PS en 1977.
Il a été conseiller technique au cabinet de Claude Evin, alors ministre de la Santé, de 1988 à
1991.
Chirurgien de formation, réputé internationalement dans le domaine des implants capillaires,
Jérôme Cahuzac a été élu député en 1997, battu en 2002, et réélu en 2007 face au juge JeanLouis Bruguière, alors candidat UMP.
Porte-parole du groupe PS sur les questions budgétaires, il a ferraillé sans note l'été 2007 à la
tribune de l'Assemblée nationale contre le "paquet fiscal" de Nicolas Sarkozy (bouclier fiscal,
exonération des heures supplémentaires...).
Maire de Villeneuve-sur-Lot depuis 2001, c'est tout naturellement que cet orateur brillant
prend la présidence de la prestigieuse commission des Finances, quand son collègue socialiste
Didier Migaud est nommé premier président de la Cour des comptes par Nicolas Sarkozy
après le décès de Philippe Séguin.
Nicolas Sarkozy s'était engagé pendant sa campagne en 2007 à donner la présidence de cette
commission à un membre de l'opposition.
Svelte, l'oeil pétillant et le sourire en coin, l'homme aime les formules mais s'exprime parfois
avec des phrases emberlificotées.
Marié, il est père de trois enfants.
Mme George PAU-LANGEVIN, ministre déléguée auprès du ministre de
l’éducation nationale, chargée de la réussite éducative
George Pau-Langevin, 63 ans, nommée ministre déléguée à la
réussite éducative, est originaire de Guadeloupe et députée de Paris
depuis 2007.
Née à Pointe-à-Pitre le 19 octobre 1948, Mme Pau-Langevin a
exercé en tant qu'avocate de 1971 à 1988 puis de 1994 à 1997. Elle
s'est régulièrement engagée dans la défense des minorités et des
populations d'Outre-mer, comme présidente du Mouvement contre
le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) de 1984 à
1987, dont elle a aussi été l'avocate.
Elle a également dirigé l'Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs
d'Outre-Mer (ANT), de 1997 à 2001, date à laquelle elle a intégré le cabinet du maire de Paris
Bertrand Delanoë.
Elue conseillère municipale de Paris (1989-1995), elle a aussi été conseillère régionale d'Ilede-France (1992-1998).
En 2001, elle avait rejoint le cabinet de Bertrand Delanoë pour s'occuper des associations et de
l'Outre-mer.
Elue en 2007 dans la 21e circonscription (XXe arrondissement) à l'issue d'un duel contre le
candidat UMP Raoul Delamare, Mme Pau-Langevin était auparavant sortie victorieuse d'une
compétition acharnée avec le maire du XXe arrondissement, le député sortant Michel Charzat
(PS dissident), éliminé au premier tour. Elle avait été investie candidate par le PS au nom de
la parité et de la représentation des minorités.
M. Alain VIDALIES, ministre délégué auprès du Premier ministre,
chargé des relations avec le Parlement
Alain Vidalies, 61 ans, nommé mercredi ministre chargé des
Relations avec le Parlement, est un avocat de profession,
spécialiste des questions de travail et d'emploi au Parti socialiste.
Né le 17 mars 1951 à Grenade-sur-l'Adour (Landes), titulaire d'une
maîtrise de droit public et du certificat d'aptitude à la profession
d'avocat, il s'inscrit au barreau de Mont-de-Marsan en 1979, et
devient avocat spécialisé dans le droit du travail.
M. Vidalies est membre de la commission des lois de l'Assemblée
nationale, et juge suppléant à la Cour de justice de la République depuis 1997. Il est également
membre du comité de suivi de la loi sur les 35 heures.
Elu conseiller général en 1979, il est pour la première fois député des Landes en 1988. Battu
en 1993, il retrouve son siège en 1997, est réélu en 2002 puis 2007.
Il a également été premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan de 1989 à 2002.
A l'Assemblée nationale, vice-président de la commission des Lois, il a mené le combat contre
la libéralisation du travail du dimanche et l'assouplissement des 35 heures. Il a été rapporteur
de lois sociales importantes comme la loi sur la prévention des accidents du travail, la loi
portant création du conseiller du salarié et celle luttant contre le travail clandestin.
Au sein du PS, M. Vidalies est depuis 1993 membre du Conseil national et du Bureau
national. Il est secrétaire national du PS chargé des entreprises (2005-2008) puis du travail et
de l'emploi (depuis 2008).
Il est marié et père d'une fille.
Mme Delphine BATHO, ministre déléguée auprès de la garde des
sceaux, ministre de la justice
Delphine Batho, 39 ans, nommée mercredi ministre déléguée
auprès de la garde des Sceaux Christiane Taubira, s'est spécialisée
à l'Assemblée dans les questions de sécurité depuis son élection
2007 dans la circonscription de Ségolène Royal dont elle est une
proche.
Née le 23 mars 1973 à Paris, elle a été l'une des quatre porte-parole
de François Hollande pendant la campagne présidentielle, après
avoir figuré au premier plan dans l'équipe de campagne de Mme
Royal pendant la primaire.
La jeune femme qui a grandi dans l'Essonne et fut une figure des mouvements lycéens dans sa
jeunesse avait réussi en 2007 son parachutage dans la deuxième circonscription des DeuxSèvres, à Melle, fief de Ségolène Royal depuis 1988.
A l'Assemblée, elle s'est spécialisée dans les questions de sécurité intérieure. Elle a aussi
milité sans succès pour une commission d'enquête parlementaire sur les sondages "financées
par l'Elysée".
Delphine Batho, militante dès le collège, a participé aux mouvements lycéens de 1986 conte la
loi Devaquet qui visait à instaurer une sélection à l'entrée de l'université. Elle a adhéré deux
ans plus tard à SOS Racisme, dont elle sera vice-présidente, puis à la Fédération indépendante
et démocrate des lycées (FIDL) dont elle a été présidente en 1990.
Dans le milieu des années 1990, elle milite à la section PS de Grigny (Essonne) et participe
ensuite au courant Gauche socialiste auprès de Julien Dray, dont elle a repris le discours sans
complexe sur la sécurité.
La protégée de Ségolène Royal entre au bureau national du PS en 2000. Depuis 2004, elle est
secrétaire nationale chargée de la sécurité.
Pendant la campagne présidentielle, Delphine Batho s'est défendue contre les accusations
d'habiter un logement social de la ville de Paris, affirmant louer au bailleur RIVP un logement
"intermédiaire" et payer un surloyer.
Delphine Batho est mère d'un enfant.
M. François LAMY, ministre délégué auprès de la ministre de l’égalité
des territoires et du logement, chargé de la ville
François Lamy, nommé mercredi ministre délégué chargé de la
Ville, est député de l'Essonne depuis 1997, et le principal
lieutenant et conseiller politique de la première secrétaire du PS
Martine Aubry.
Agé de 52 ans, né dans la grande banlieue parisienne, cet ancien
instituteur (1981-1985) a d'abord intégré des cabinets ministériels à
la fin des années 1980.
Dès 1983, il est adjoint au maire de Palaiseau, dont il deviendra le
premier magistrat lors des élections municipales de 2001, avant d'y être réélu en 2008.
François Lamy préside d'autre part depuis 2003 la communauté d'agglomération du plateau de
Saclay, l'un des viviers en France de la recherche et de l'enseignement supérieur de haut
niveau.
Il a siégé au conseil régional d'Ile-de-France de 1992 à 1998. C'est pendant ce mandat qu'il est
élu pour la première fois député dans la 6e circonscription de l'Essonne, l'année où la gauche
remporte les législatives.
Homme simple et discret, gros travailleur, François Lamy est un spécialiste des questions de
défense nationale, et siège dans la commission ad hoc de l'Assemblée nationale depuis son
premier mandat.
Adhérent au PS à partir de 1985, il siège depuis 2000 au Bureau national, l'organe de direction
politique du parti.
Dans les années 2000, François Lamy devient au fil du temps le véritable bras droit de
Martine Aubry. Président du club "Réformer" fondé par la maire de Lille, il l'encourage à
jouer sa carte pour la conquête du parti au congrès de Reims en 2008 - Mme Aubry en sortira
comme numéro un contesté du PS -, avec l'élection présidentielle de 2012 en ligne de mire.
Lorsque la première secrétaire annonce sa candidature à la primaire du PS en 2011, face à
François Hollande notamment, le député-maire de Palaiseau devient son directeur de
campagne.
François Lamy est marié et père d'une fille.
M. Bernard CAZENEUVE, ministre délégué auprès du ministre des
affaires étrangères, chargé des affaires européennes
Le député-maire PS de Cherbourg Bernard Cazeneuve, 48 ans,
nommé ministre délégué chargé des Affaires européennes, a fait
parler de lui comme pugnace rapporteur de la mission
parlementaire sur l'affaire Karachi, avant de devenir un des porteparole du candidat François Hollande.
Né le 2 juin 1963 à Senlis (Oise), d'un père instituteur socialiste,
cet avocat est depuis 2007 élu de la 5e circonscription de la
Manche, après un premier mandat entre 1997 et 2002.
Diplômé de Sciences-Po Bordeaux, il débute sa carrière au service juridique des Banques
Populaires, avant, de 1991 à 1993, d'être chef de cabinet dans différents ministères (Affaires
étrangères, Mer).
C'est en 1994 que cet homme de dossiers, qui n'a pas passé l'ENA à cause d'une hépatite, est
parachuté dans la Manche. Il commence par être conseiller général de ce département,
jusqu'en 1998.
En 1995, il est élu maire d'Octeville, avant de devenir en 2001 celui de Cherbourg, ville
portuaire où DCNS construit des sous-marins nucléaires. Les deux communes ont fusionné en
2000.
Elu député en 1997, il perd son siège en 2002. Pendant son mandat, il est notamment
rapporteur en 1998 de la mission parlementaire d'information sur la politique de la France au
Rwanda entre 1990 et 1994, date du génocide. Il est aussi juge à la Cour de justice de la
République.
En 2004 est élu au conseil régional de Basse-Normandie dont il sera le vice-président jusqu'en
2007.
Redevenu député, il sera rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'attentat de
Karachi, qui en 2002 fit 15 morts, dont neuf employés de DCNS de Cherbourg. Il est propulsé
de fait porte-parole de l'opposition sur cette affaire, dont le volet financier met en cause des
proches de Nicolas Sarkozy.
En novembre 2011, il devient un des quatre porte-parole du candidat PS à la présidentielle
François Hollande, qu'il conseille en particulier sur le nucléaire, pilier économique de la
Manche, département le plus riche de France en emplois dans ce secteur.
Fabiusien qui n'a jamais été proche de Martine Aubry, il a personnellement voté Hollande à la
primaire socialiste sans donner de consigne. Il est candidat à sa réélection comme député. Il
est père de deux enfants.
Mme Michèle DELAUNAY, ministre déléguée auprès de la ministre des
affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de la
dépendance
Michèle Delaunay, nommée ministre déléguée chargée des
personnes âgées et de la dépendance, est une cancérologue de 65
ans élue en 2007 à l'Assemblée nationale en faisant chuter Alain
Juppé dans la 2e circonscription de Bordeaux.
A l'Assemblée, cette médecin des hôpitaux, responsable de l'unité
de dermatologie-cancérologie au CHU de Bordeaux, s'est
beaucoup investie dans les dossiers de santé publique et
d'éducation.
Elle a réussi à obtenir en 2011 un consensus entre la gauche et la droite pour faire voter des
propositions de loi socialistes sur l'interdiction du bisphénol A et l'allongement du congé dont
bénéficie un salarié en cas de décès d'un enfant.
Fille de Gabriel Delaunay, ancien préfet de Gironde et figure de la Résistance, elle avoue
avoir toujours gardé "obscurément dans un coin de sa tête" l'idée de faire de la politique.
C'est en 2001 qu'elle prend sa carte au Parti socialiste à la demande de Gilles Savary, chef de
file de l'opposition socialiste à Alain Juppé, pour les élections municipales de Bordeaux. Son
élection comme conseillère municipale d'opposition, sur la liste de M. Savary, lui met
définitivement le pied à l'étrier.
En mars 2004, elle est élue conseillère générale du 2e canton de Bordeaux. Elle est déléguée à
la "santé et à la qualité de vie" et présidente de la commission "personnes âgées, handicap,
actions de santé" au Conseil général (PS) de la Gironde.
Candidate en 2004 lors de la législative partielle face au successeur désigné d'Alain Juppé,
Hugues Martin, député-maire de Bordeaux, elle échoue à 566 voix près. Elle est réélue
conseillère municipale de Bordeaux sur la liste de Jacques Respaud à l'élection municipale
partielle de 2006.
Aux élections législatives de 2007, elle crée la surprise en battant de 670 voix Alain Juppé,
provoquant la démission de celui-ci du gouvernement, dont il était le numéro deux.
Née le 8 janvier 1947, mariée et sans enfant, Mme Delaunay a également publié plusieurs
ouvrages médicaux, dont un livre consacré au mélanome cutané.
Mme Sylvia PINEL, ministre déléguée auprès du ministre du
redressement productif, chargée de l’artisanat, du commerce et du
tourisme
Sylvia Pinel, 34 ans, nommée mercredi ministre déléguée au
Commerce et au Tourisme, était députée du Parti radical de gauche
(PRG) de la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne.
Son titre exact au sein du gouvernement Ayrault est "ministre
déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée
de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme". Elle va succéder à
ce poste à Frédéric Lefebvre (UMP).
Née le 28 septembre 1977 à L'Union (Haute-Garonne), elle était la
plus jeune femme députée dans la législature qui s'achève, le benjamin de l'Assemblée
nationale étant son collègue socialiste Olivier Dussopt, 33 ans.
Fille d'agriculteurs, cette célibataire est titulaire d'un DESS contentieux et arbitrage et d'un
DEA de droit fondamental et européen.
Ancienne chef de cabinet du président du conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel
Baylet, président du PRG, elle est conseillère régionale des Midi-Pyrénées depuis 2010.
Présidente de la fédération du PRG de Tarn-et-Garonne, Mme Pinel est vice-présidente aux
Droits des citoyens, à la Sécurité et à la Justice au sein des instances nationales du PRG.
Elle a été membre de l'équipe de campagne de François Hollande pendant la présidentielle.
M. Benoît HAMON, ministre délégué auprès du ministre de l’économie,
des finances et du commerce extérieur, chargé de l’économie sociale et
solidaire
Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, nommé mercredi à
44 ans ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire,
est le leader de l'aile gauche du PS, ancien président des MJS.
Né le 26 juin 1967 à Saint-Renan (Finistère), ce fils d'une
secrétaire et d'un père ouvrier aux arsenaux de Brest, est licencié
d'histoire. Il s'engage en politique lors des manifestations
étudiantes de 1986 et entre au PS en 1987.
Il devient en 1991 assistant parlementaire du député PS de la
Gironde Pierre Brana. Il préside le Mouvement des jeunes socialistes (1993-1995).
Conseiller pour la jeunesse auprès du Premier secrétaire du PS Lionel Jospin de 1995 à 1997,
il devient au cabinet de Martine Aubry, conseiller technique chargé de l'emploi des jeunes
(1997-98), puis conseiller chargé des affaires politiques (1998-2000).
Benoît Hamon fonde, après la défaite de Lionel Jospin en 2002, le courant Nouveau Parti
socialiste (NPS), avec Arnaud Montebourg et Vincent Peillon. L'aventure ne dure que deux à
trois ans.
Elu au Parlement européen de 2004 à 2009, il a aussi été conseiller municipal de Brétigny-surOrge (Essonne) de 2001 à 2008.
Favorable au "non" au référendum de 2005 sur le Traité constitutionnel européen, Benoît
Hamon respecte la position de son parti en faveur du "oui" et ne fait pas campagne. Il devient
secrétaire national du Parti socialiste, chargé du projet européen, après le congrès du Mans
(2005), et démissionne de ce poste deux ans plus tard lorsque la direction du PS dit "oui" au
Traité de Lisbonne.
Candidat au poste de Premier secrétaire du PS, lors du congrès de Reims en 2008, sa motion
obtient 18,52% derrière celles de Ségolène Royal, Bertrand Delanoë et Martine Aubry. Il est
nommé porte-parole en 2008.
Il a été directeur du planning stratégique de l'institut de sondages Ipsos de 2001 à 2004.
Depuis octobre 2008, Benoît Hamon est membre du conseil d'administration de l'université
Paris VIII, comme "personnalité extérieure". Il y enseigne depuis septembre 2009 les
organisations internationales et les processus décisionnels dans l'UE, en tant que professeur
associé.
Il est père d'une fille et d'un petit garçon.
Mme Dominique BERTINOTTI, ministre déléguée auprès de la ministre
des affaires sociales et de la santé, chargée de la famille
Dominique Bertinotti, historienne de 58 ans, nommée mercredi
ministre déléguée chargée de la Famille, est une fidèle de Ségolène
Royal, maire du IVe arrondissement de Paris depuis 2001.
Née le 10 janvier 1954 à Paris, Mme Bertinotti, agrégée d'histoire,
a débuté sa carrière d'enseignante comme professeur de collège,
avant de devenir assistante d'histoire contemporaine à l'université
d'Amiens (1984), puis maître de conférences à l'université de
Paris-VII (1989).
Chargée à partir de 1992 de travaux historiques pour le président François Mitterrand, elle a
été de 1996 à 2001 secrétaire générale de l'Institut François-Mitterrand.
Favorable au "oui" au référendum sur la Constitution européenne de 2005, elle quitte le
courant de Laurent Fabius, partisan du "non" et crée le groupe "Nouvelle Voix" au sein du
Parti socialiste avec Gaëtan Gorce, Christophe Caresche et Jean-Louis Bianco.
La majorité de ce groupe rejoint Ségolène Royal en août 2006 au moment de la primaire
interne pour la présidentielle de 2007. Elle est mandataire financière de la candidate. Lors de
la primaire de 2011, elle est directrice de campagne de Mme Royal.
Elue maire du IVe arrondissement de Paris en 2001, elle est largement reconduite dans ce
mandat en 2008 où sa liste obtient 60,95% des suffrages au second tour.
En 2010, elle a fait paraître "Etre maire à Paris", un livre d'entretiens avec Jean Ferreux aux
éditions Téraèdre.
Mme Bertinotti est mariée et mère d'un enfant.
Mme Marie-Arlette CARLOTTI, ministre déléguée auprès de la ministre
des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes
handicapées
Ex députée européenne, conseillère générale des Bouches-du-Rhône
depuis 1998, la Marseillaise Marie-Arlette Carlotti, nommée
mercredi ministre déléguée chargée des personnes handicapées, s'est
récemment distinguée par sa farouche opposition au président du
département PS Jean-Noël Guérini.
A Marseille, cette femme énergique de 60 ans demande
régulièrement le départ de la présidence de M. Guérini, mis en
examen en septembre 2011 dans une affaire de marchés publics, dont
elle fut pourtant la porte-parole pendant la campagne des municipales
en 2008. Une mise en examen, notamment pour "association de
malfaiteurs", est "très lourd, très grave, très rare pour un élu local", souligne-t-elle, expliquant
"avoir perdu confiance", quitte à en subir les "conséquences".
Avançant comme moteur de son engagement à gauche son "combat" pour l'égalité hommesfemmes, "contre les discriminations, contre toutes les intolérances", elle affirme vouloir
également "faire entendre la voix du Sud, de Marseille" au gouvernement.
"J'ai milité dès l'âge de 15 ans, j'ai été élue à 40 et quelques", a-t-elle coutume de rappeler.
Même si, son premier mandat obtenu, elle a ensuite fait office de "cumularde".
Conseillère générale du canton des Cinq-Avenues depuis 1998, elle est également conseillère
régionale depuis 2010. Elle est aussi députée européenne de 1996 à 2009, dont elle garde le
souvenir d'"un mandat très beau et très intéressant, un moment très fort dans ma vie
politique".
Après deux échecs aux législatives en 2002 et 2007, elle devait se présenter dans la 5e
circonscription en juin face à l'UMP Renaud Muselier, "un vrai challenge", disait-elle encore
lundi.
Née le 21 janvier 1952 à Béziers, arrivée très jeune à Marseille, Marie-Arlette Carlotti est
titulaire d'un DESS de droit de l'Université d'Aix-Marseille et d'un DESS de gestion des
ressources humaines. Elle a fait toute sa carrière professionnelle comme cadre chez
Eurocopter.
Mariée, sans enfant, elle se dit passionnée par l'art contemporain, le cinéma et la lecture.
M. Pascal CANFIN, ministre délégué auprès du ministre des affaires
étrangères, chargé du développement
Pascal Canfin, 37 ans, nommé mercredi ministre délégué auprès du
ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement, est
depuis 2009 député européen d'Europe Ecologie Les Verts,
spécialiste des questions économiques, ancien journaliste au
magazine Alternatives économiques.
Conseiller économique d'Eva Joly pendant la campagne
présidentielle, M. Canfin avait défendu avec la candidate EELV un
"projet de budget alternatif", qualifié de "new deal écologique et
social" face à la politique d'austérité.
Au Parlement européen, il siège à la Commission des affaires économiques et monétaires.
Né le 22 août 1974, il a aussi été l'initiateur de Finance Watch, une organisation nongouvernementale qui entend mener des contre-expertises pour faire face aux lobbies de la
finance dans l'élaboration des lois et des normes.
Fin 2010, il a aussi lancé avec le collectif "Sauvons les riches" un site internet
"jechangedebanque.org" destiné à transférer "notre argent des banques les plus nuisibles vers
celles les plus recommandables".
Avant de s'engager en politique, M. Canfin avait été journaliste à Alternatives Economiques,
magazine d'information économique et sociale, proche du courant de pensée économique
keynésien et apprécié du mouvement altermondialiste.
Né à Arras, il est l'auteur de plusieurs livres comme "Consommer responsable", "C'est pollué
près de chez vous : les scandales écologiques en France". Dans "L'Economie verte expliquée à
ceux qui n'y croient pas", ouvrage de vulgarisation très pédagogique, Pascal Canfin démontre
que les écologistes ont aussi un point de vue "Vert" sur l'économie (budget, emploi, dette,
croissance, impôts...).
Mme Yamina BENGUIGUI, ministre déléguée auprès du ministre des
affaires étrangères, chargée des Français de l’étranger et de la
francophonie
Yamina Benguigui, 55 ans, qui entre au gouvernement comme
ministre déléguée des Français de l'étranger, est une cinéaste
engagée qui s'est distinguée par des films consacrés à la question
de l'immigration, à la violence contre les femmes et aux inégalités.
Algérienne née en France, elle est élue conseillère du 20ème
arrondissement en mars 2008 et nommée dans la foulée adjointe au
Maire de Paris Bertrand Delanoë en charge des droits de l'Homme
et de la lutte contre les discriminations.
Durant la campagne présidentielle, celle qui se considère comme une "accoucheuse de
mémoire" a lancé un appel au futur chef de l'Etat pour mieux prendre en compte la parole des
femmes issues de l'immigration. Parmi les signataires: Isabelle Adjani, Rachida Brakni ou
Elsa Zylberstein.
"Nous sommes aujourd'hui les héritières des pionnières de l'immigration devenues grandmères, de ces +oubliées+ de l'histoire", lit-on dans son manifeste.
"Ces mères et ces femmes sont le pivot essentiel de l'équilibre républicain de la société",
ajoute le texte.
En 1990, Yamina Benguigui débute sa carrière aux côtés du réalisateur Rachid Bouchareb
("Indigènes", "Hors-la-loi') en tant que productrice d'émissions culturelles.
Elle reçoit de nombreux prix pour ses documentaires, dont le Sept d'or pour "Mémoires
d'immigrés, l'héritage maghrébin" en 1997 et le Globe de cristal pour "9-3 Mémoire d'un
territoire" en 2009.
Elle est également l'auteur d'"Aïcha", une fiction proposée par France 2, qui a réalisé un
record d'audience lors de sa première diffusion. Celle-ci suit le quotidien d'une jeune femme
(Sofia Essaïdi) qui habite de l'autre côté du périphérique nord parisien et veut conquérir son
indépendance.
Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur et de l'ordre des Arts et des Lettres, elle est
également membre de l'Observatoire de la diversité audiovisuelle au Conseil Supérieur de
l'Audiovisuel.
M. Frédéric CUVILLIER, ministre délégué auprès de la ministre de
l’écologie et du développement durable, et de l’énergie, chargé des
transports et de l’économie maritime
Le socialiste Frédéric Cuvillier, 43 ans, nommé mercredi ministre
délégué aux Transports et à l'Economie maritime dans le premier
gouvernement de Jean-Marc Ayrault est actuellement député-maire de
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Né le 9 décembre 1968 à Boulogne-sur-Mer, M. Cuvillier est député
depuis 2007 dans la 5e circonscription du Pas-de-Calais. Membre du
groupe socialiste à l'Assemblée nationale, il appartient de la commission
du développement durable et de l'aménagement du territoire.
Il est considéré comme un proche de François Hollande, qu'il a soutenu pendant la campagne
de la primaire et avec lequel il a cosigné "le défi maritime français".
Titulaire d'un doctorat en sciences juridiques et politiques, il intègre le PS en 1984. Assistant
parlementaire de l'ancien maire de Boulogne-sur-mer et ancien ministre de la Mer, Guy
Lengagne, entre 1989 et 1993, il devient ensuite secrétaire de la section socialiste de
Boulogne.
En 1995, il est exclu du PS pour avoir soutenu M. Lengagne qui se représentait aux
municipales face au candidat soutenu par le parti, Dominique Dupilet.
Après la réélection de M. Lengagne au cours d'une municipale partielle en 1996, il devient son
adjoint. Il est élu maire en 2002, après avoir été réintégré dans le PS. De 2001 à 2008, il
occupe également le poste de président de la communauté d'agglomération du Boulonnais.
En 2004, il est élu conseiller général du Pas-de-Calais, fonction qu'il occupe jusqu'à son
accession à la députation en 2007.
Mme Fleur PELLERIN, ministre déléguée auprès du ministre du
redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises,
de l’innovation et de l’économie numérique
Fleur Pellerin, 38 ans, nommée ministre déléguée chargée des
PME, de l'innovation et de l'économie numérique, était déjà
responsable de l'économie numérique dans l'équipe de campagne
de François Hollande.
Conseillère référendaire à la Cour des comptes, Mme Pellerin est
l'une des rares membre du gouvernement à être issue de la société
civile et non de l'appareil du Parti socialiste. Elle a pris sa carte au
PS en 2006.
Né à Séoul en 1973, adoptée à l'âge de six mois, titulaire d'un bac franco-allemand à 16 ans,
Essec-Sciences Po-Ena, cette juriste est une technocrate pur produit de l'école de la
République.
Présidente (2010-2011) du "Club XXIe" siècle (cercle réunissant l'élite des minorités visibles
dont la vocation est de promouvoir la diversité), elle en a quitté la direction lorsqu'elle a
intégré, en novembre 2011, l'équipe de François Hollande, mais est encore membre du bureau.
Au sein de ce club, elle avait notamment participé aux "Entretiens de l'excellence", destinés à
inciter les collégiens et lycéens de quartiers défavorisés à s'orienter vers des filières
d'excellence.
Lors de la campagne de Ségolène Royal en 2007, Mme Pellerin avait monté, avec d'autres une
cellule de réponses à la presse spécialisée. En 2002, pour la campagne de Lionel Jospin, alors
non encartée, elle faisait partie de l'équipe des rédacteurs travaillant pour le candidat.
Elle est par ailleurs co-rédactrice en chef du "Bulletin annoté des lois et décrets" (publication
juridique à destination des collectivités locales).
Mme Pellerin est mariée à Laurent Olléon, conseiller d'Etat, qui fut chargé, il y a vingt ans,
par François Hollande d'une mission sur l'attractivité économique en Corrèze. Elle a une fille
Bérénice, âgée de 8 ans, issue d'un premier mariage.
M. Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense,
chargé des anciens combattants
Kader Arif, 52 ans, qui entre au gouvernement comme ministre
délégué aux Anciens combattants, est un représentant de la
diversité, mais cet homme né à Alger en 1959 est avant tout un
responsable socialiste chevronné, implanté depuis toujours en
région toulousaine.
M. Arif a été pendant 10 ans (1999-2008) secrétaire fédéral du PS
de la Haute-Garonne. Entré au bureau national en 2000, il a été
promu au secrétariat national à partir de 2002, où il a
successivement été en charge des affaires nord-sud, de la mondialisation, puis des fédérations
entre 2005 et 2008.
Il est député européen, tête de liste de la circonscription grand Sud-Ouest élu en 2004, et réélu
en 2009.
Aîné de quatre enfants, M. Arif est arrivé en France alors qu'il n'avait pas quatre ans avec ses
parents, restés fidèles à la France au moment de l'indépendance algérienne. Il a fait ses études
à Castres puis à Toulouse.
Entré au PS en 1983, il y fait la connaissance en 1987 de Lionel Jospin, dont il devient le
chargé de mission de 1988 à 1992 en Haute-Garonne, où le ténor socialiste était conseiller
général.
Diplômé en communication, il a concilié militantisme et vie professionnelle au début des
années 1990, travaillant dans un cabinet d'architecte puis pour un tour-opérateur, avant de
devenir professionnel de la politique et de gravir les échelons du parti.
Kader Arif est resté fidèle à Lionel Jospin, au point de souhaiter la candidature à la
présidentielle de 2007 de l'ancien Premier ministre qui s'était retiré de la vie politique après sa
défaite de 2002. Dans les instances dirigeantes du PS, il a toujours été proche de François
Hollande, premier secrétaire de 1997 à 2008.
Dans le long cheminement qui a mené M. Hollande à la présidence après son départ de la tête
du PS, M. Arif fait figure de "hollandais" de la première heure.
Dans l'équipe de campagne du candidat, il a dirigé le pôle Coopération.
Kader Arif est père de trois enfants.