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SUD – PLANTATIONS – SÉCESSION… ROAD BOOK USA 2010 SUD – LOUISIANE – VILLES DU SUD – CÔTE EST 100419_ROAD_BOOK.DOC 20/04/2010 15:40:00 Page 2 VEHICULE 1 Etapes lundi 19 avril mardi 20 avril mercredi 21 avril jeudi 22 avril vendredi 23 avril samedi 24 avril dimanche 25 avril lundi 26 avril mardi 27 avril mercredi 28 avril jeudi 29 avril vendredi 30 avril samedi 1 mai dimanche 2 mai lundi 3 mai mardi 4 mai mercredi 5 mai jeudi 6 mai vendredi 7 mai samedi 8 mai dimanche 9 mai lundi 10 mai mardi 11 mai mercredi 12 mai jeudi 13 mai vendredi 14 mai samedi 15 mai dimanche 16 mai VEHICULE 2 Km Environs New Orleans News Orleans Thibodaux Thibodaux 1 143 230 Thibodaux Mobile Mobile Mobile Montgomery Atlanta Atlanta Macon Savannah Charleston Wilmington Portsmounth Richmond Philadelphie NYC 2 257 434 1 2 175 165 22 104 193 167 196 249 116 244 90 282 265 35 167 311 269 315 401 187 393 145 3 294 5 300 CDG HOUS Orange Lafayette Lafayette Vicksburg Vicksburg Natchez Natchez Bâton Rouge Bâton Rouge News Orleans Mobile Montgomery Montgomery Atlanta Atlanta Macon Macon Savannah Savannah Charleston Charleston Wilmington Wilmington Portsmounth Portsmounth Richmond Richmond Philadelphie Philadelphie NYC NYC NYC Baltimore Baltimore Washington Washington Gettysburg Guettysburg Lancaster Lancaster Valley Forge Valley Forge Hoboken NYC NYC NYC Baltimore Washington Washington Washington Guettysburg Lancaster Lancaster Valley Forge Hoboken lundi 31 mai mardi 1 juin mercredi 2 juin jeudi 3 juin vendredi 4 juin samedi 5 juin dimanche 6 juin lundi 7 juin mardi 8 juin mercredi 9 juin jeudi 10 juin vendredi 11 juin samedi 12 juin dimanche 13 juin lundi 14 juin mardi 15 juin Miles Asnieres Asnieres Asnieres Asnieres Orange Lafayette Lafayette Vicksburg Vicksburg Natchez Bâton Rouge News Orleans News Orleans News Orleans lundi 17 mai mardi 18 mai mercredi 19 mai jeudi 20 mai vendredi 21 mai samedi 22 mai dimanche 23 mai lundi 24 mai mardi 25 mai mercredi 26 mai jeudi 27 mai vendredi 28 mai samedi 29 mai dimanche 30 mai Nuits Las Vegas Las Vegas Las Vegas Las Vegas Las Vegas Las Vegas LA LA LA Caroline 4 1 2 2 130 204 80 233 209 328 129 375 1 1 3 119 125 132 150 191 201 212 0 241 1 1 1 1 1 1 1 101 88 0 0 0 323 97 0 0 163 142 111 100 179 161 3 955 6 364 201 60 Réservation swamp tour Dauphin Island Vancouver Montreal Memorial Day Las Vegas Las Vegas Las Vegas Las Vegas Las Vegas Las Vegas LA LA LA JFK CDG Page 3 SUD Le Sud des Etats-Unis est une région au climat agréable, à la cuisine chaleureuse et aux paysages pittoresques. C'est aussi le pays de la musique country. L'histoire, les beaux-arts et les spectacles font la richesse des villes du Sud. La Louisiane, le Mississippi et l'Alabama ont conservé des plantations construites avant la guerre de Sécession. La Nouvelles-Orléans vit au rythme du jazz et vous régalera avec ses spécialités cajuns et créoles. Les plages de sable blanc du Golfe du Mexiques se prêtent à tous les sports nautiques et à la pêche. Le Tennessee et le Kentucky, pays de l'herbe bleue et des chevaux pur sang, vous accueilleront dans leurs montagnes boisées, aux accents de la musique « bluegrass ». Vous y dégusterez du jambon, des boulettes et des gruaux de maïs. Vous pourrez aussi faire une croisière en bateau à aubes sur le Mississippi et l'Ohio. A l'ouest, le Texas dont l'immensité n'a d'égal que la vitalité et l'enthousiasme de ses habitants, est le pays des cowboys et de la culture hispano-mexicaine comme en témoignent San Antonion et El Paso. Les plaisirs simples de la cuisine « texmex » au son d'un air de guitare contrastent avec ceux, plus sophistiqués des grandes métropoles, Dallas et Houston. VENDREDI 23 AVRIL - CANCEL HOUSTON (TX) A 19 – BUSH INTERCON'L AIRPORT – HOTEL A19 - Dollar Pickup-Bush Intercon'l A19 - Greater Houston Convention & Visitors Bureau A19 - Houston Greater Houston Convention and Visitors Bureau peut être trouvé sur Bagby Street, entre McKinney Street et Walker Street. C’est un bon endroit pour ramasser gratuitement des cartes et des dépliants sur les attractions dans le quartier Downtown, Midtown, des zones Uptown et également sur les Musée le districts Theater. HOTÊLS HOUSTON – 2 NUITS Howard Johnson Express Inn Houston Downtown 4602 Katy Freeway/I-10 I-10 & N Shepherd Exit 765B Houston, TX 77007 $147.31 682923396 – Cancel 81850460 Days Inn Houston-Galleria 3333 Fountain View Drive Fountain View Dr/Beverley Hill Houston, TX 77057 $88 Travelodge Houston Near The Galleria 7611 Katy Freeway Houston, TX 77024 $66 Page 4 MARDI 20 AVRIL - CANCEL HOUSTON (TX) – 56 KM A 20 – HOUSTON A19 - Houston A20 - Art Car Museum A20 - Beer House A20 - Williams Tower A20 - Galleria Area Chamber of Commerce A20 - Menil Collection A20 - Rothko Chapel A20 - Harris County Heritage Society A20 - Sam Houston Park A20 - Houston Chase Tower A20 - Old Market Square A20 - Astrodome A19 - Houston HOUSTON (TX) Houston, 4ème ville des Etats-Unis de par sa superficie, possède un port ouvert sur le Golfe du Mexique et des industries pétrochimiques, pharmaceutiques et médicales. Proche de la côte et des ports de plaisance comme Galveston Island ou Kemah Boardwalk, la ville compte plus de deux millions d’habitants. Comme dans les autres villes du Texas, Houston consacre une grande place à l’art, aux collections privées et particulièrement à l’art moderne : Contemporary Arts Museum, Menil Collection, Inman Gallery, Center of Contemporary Crafts... Houston est la plus grande ville de l'état du Texas et la 4ème du pays après New York, Los Angeles et Chicago. La ville de Houston est située du coté du Golfe du Mexique et est surnommée Space City. 3ème port des Etats-Unis, Houston n’est qu’à 90 km du Golfe du Mexique et de ses belles plages ensoleillées. La ville est entourée par des prairies à l’ouest, la forêt au nord et par des cultures au sud. Mais la ville en elle-même est définitivement plus animée. Houston est conçue pour les voitures et vous passerez beaucoup de temps dans votre automobile si vous souhaitez visiter toute la ville. Les embouteillages sont fréquents malgré le réseau routier impressionnant et des échangeurs gigantesques. La ville est d’ailleurs coupée en deux ; l’autoroute Interstate 610, appelé « The Loop », encercle le centre-ville, constitué de buildings et de bureaux en tout genre. Houston compte quelques monumentaux immeubles : le One Shell Plaza de 218 m, la Williams Tower de 274 m et la Houston Chase Tower de 305 m (avec une terrasse d'observation). Parce que de son emplacement, il se perd souvent dans le fond de photos d’horizon, cette structure s'élève à 75 m, ce qui en fait le plus grand bâtiment de Houston. Il était le plus haut bâtiment à l’ouest du Mississippi jusqu'à ce que le premier Centre mondial Interstate (maintenant connue sous le nom de Library Tower) ai été construit à Los Angeles (16 m de plus). La Tour Chase a été initialement conçu pour être de 80 étages, mais la FAA imposa 75 étages. La plateforme d'observation est au 60e étage et offre une vue panoramique du centre-ville. Il est l'un des plus beaux panoramas de la ville, et est totalement gratuit. Il suffit d'utiliser les ascenseurs situés du côté droit qui fournissent un voyage exprès au 60e étage. Ce bâtiment est encore parfois appelée la Tour du Commerce Texas, même si elle a été repris par la Chase Bank. Page 5 Autour du Old Market Square et dans Sam Houston Park (donnant sur des gratte-ciel imposants), on peut admirer de jolis bâtiments du XIX° siècle. Il reste même une rue commerçante de l’époque, la Long Row. Si vous cherchez d’autres endroits chaleureux comme ceux-là, allez faire un tour dans les deux Chinatown de la ville ainsi qu’au Trader Village, un gigantesque marché avec plus de 600 commerçants où toutes sortes d’objets sont proposés. Houston possède aussi le plus grand stade couvert du monde, l’Astrodome. Le City Hall est construits en pierre calcaire « Texas Cordova » En hiver, le climat y est plus supportable. En été, les températures oscillent entre 35 et 45°C ! et l’air est extrêmement humide. MENIL COLLECTION, HOUSTON La fondation Menil abrite ici l’une des plus incroyables collection d’art contemporain. Le bâtiment, imaginé par Renzo Piano se situe dans un espace résidentiel paisible et calme. La construction respecte l’environnement, on a d’ailleurs laissé un arbre à l’intérieur. Outre les collections permanentes, notamment des œuvres surréalistes de Magritte, Ernst, Rothko… La Menil Collection abrite régulièrement des expositions temporaires de jeunes talents de l’art contemporain. Ne surtout pas manquer le parc avec ses sculptures. A quelques mètres de là, la Chapelle Rothko, imaginée par l’artiste, invite à la contemplation. Entrée gratuites pour la Menil collection et la Chapelle Rothko. MUSEUM OF FINE ARTS - HOUSTON Premier musée de l’art du Texas, il ouvrit ses portes en 1900 avec une modeste collection de peintures ; aujourd’hui, il abrite quelque 57 000 oeuvres. Page 6 Page 7 VENDREDI 23 AVRIL HOUSTON (TX) – ORANGE (TX) – 209 KM A 23M – HOUSTON – ORANGE A23 - Dollar Pickup-Bush Intercon'l A23 - 03 San Jacinto Monument A23 - Orange - Ramada Orange GALVESTON (TX) – CANCEL Le site fut découvert par Cabeza de Vaca, le premier explorateur européen au Texas, lorsqu'il y fit naufrage en 1528. Capitale de la République du Texas en 1836, Galveston, sur le Golfe du Mexique et à proximité de Houston, fut tour à tour un repère de pirates et une ville portuaire florissante, port cotonnier et point d'entrée de nombreux émigrants. En 1900, un terrible ouragan innonda la ville. Quatorze ans plus tard fut construit le canal qui allait la relier à Houston. Galveston est aujourd'hui encore le plus important port cotonnier du monde. La ville est appréciée pour ses édifices victoriens, ses jardins, et ses trottoirs en bois qui longent des kilomètres de plages. L'American National Collection présente les oeuvres des premiers peintres américains, étendant ses collections des oeuvres pré-colombiennes, puis indiennes, jusqu'à l'art pictural du 19e siècle. A ne surtout pas manquer sur le trajet le Lyndon B. Johnson Space Center. Les amoureux de l’espace pourront participer à de multiples animations comme toucher une pierre lunaire, regarder des astronautes s’entraîner ou visiter les coulisses de la NASA. GALVESTON - MOODY MANSION La visite guidée de la « Moody Mansion » comprend un historique de la famille Moody dans le contexte de la fin du 19ème et 20e siécle dans la région de Galveston. Les meubles sont tous d'origine. Chaque chambre à l'étage principal est décoré dans un style différent. La maison a été méticuleusement restauré dans les années 1980 et ouverte au public en 1991. La visite dure environ une heure. Cette splendide batisse de quatre étages a été achevée en 1895. Elle posséde 20 chambres et le circuit dépeint la vie d'une puissante famille du Texas. Les Moodys ont construit l'un des grands empires financiers américains. Basée sur le coton, il s'est agrandi pour inclure la banque, l'élevage, les assurances et les hôtels. WL Moody Jr. a acheté la maison aux héritiers des propriétaires d'origine peu après la grande tempête de 1900. M. et Mme Moody et leurs quatre enfants ont célébré leurs de quatre-vingtieme Noël dans cette maison en Décembre 2009. Cette maison est restée le domicile pour les membres de la famille Moody jusqu'en 1986. Aujourd'hui, les chambres sont occupées avec le mobilier et les effets personnels de la famille. L'héritage philanthropique de la famille Moody de Galveston est exercé aujourd'hui par la Fondation Moody et Mary Moody Northern dotation. Les deux fondations de bienfaisance sont destinées aux soins de santé, l'éducation, la préservation historique, et les arts. The Moody Fondation a développé des jardins spectaculaires de Moody à l'extrémité ouest de la ville. Voir www.moodygardens.com. SAN JACINTO BATTLEGROUND L'immense monument de (haut de 174 mètres, 570 ft) symbolise la bataille victorieuse qui permit au Texas de gagner son indépendance vis-à-vis du Mexique en 1836. Page 8 BEAUMONT - MCFADDIN-WARD HOUSE Batisse construite en 1905-06 dans le style « Beaux-Arts colonial ». Sa structure et sa décoration reflètent le style de vie de la célèbre famille qui vécu dans cette maison pendant soixante-cinq ans. ORANGE Orange City Hall Orange Heritage History Museum Orange Stark Museum of Art Orange Wh Stark House Restaurants HOTÊLS ORANGE – 1 NUIT Ramada Orange TX 2610 I-10 West Orange, TX 77632 $76.59 67674401 Hotwire Holiday Inn, Radisson, DoubleTree $73 Super 8 Orange TX 2710 I-10 W IH-10 & 27TH STREET Orange, TX 77630 $85 Days Inn Orange TX 2630 Interstate 10 W Orange, TX 77632 $77 Page 9 LOUISIANE Cet Etat possède une beauté mystérieuse. Les Espagnols l'ont découvert, les Français lui ont donné son nom. C'est un pays plein de légendes, avec une ville de légende : la Nouvelle-Orléans. La Louisiane, située au sud-est des Etats-Unis a pour principales villes La Nouvelle-Orléans, Houma, Thibodaux, Lafayette, Lake Charles, Alexandria, Natchitoches, Shreveport, Monroe. Véritable brassage des cultures française, hispanique, afro-américaine, créole et indienne, la Louisiane offre aux visiteurs de multiples facettes: La Louisiane romantique avec ses plantations et ses promenades en bateaux à aube sur le Mississippi; la Louisiane sauvage avec ses bayous et ses alligators; La Nouvelle-Orléans festive où le Jazz et le Carnaval sont rois; enfin la Louisiane des Cajuns dont la gentillesse et la joie de vivre sauront vous séduire. En Louisiane, «laissez les bons temps rouler» ! Longtemps peuplé par les seuls Amérindiens, cet immense territoire a été exploré en 1682 par Cavalier de la Salle et a été appelé Louisiane en l’honneur du Roi de France Louis XIV. La NouvelleOrléans, a été fondée en 1718 et a été nommée ainsi en l’honneur du Régent Philippe D’Orléans. Au milieu du XVIIIème siècle, les Acadiens chassés d’Acadie (Canada) par les Anglais lors du « Grand Dérangement », s’installent en Louisiane et peuplent les bayous dans le delta du Mississippi. Au début du XIXème siècle, à force de déformation linguistique, les « Acadiens » sont devenus les « Cadiens », puis les « Cajuns ». Aujourd’hui, les Cajuns constituent encore la minorité francophone de Louisiane. En 1803, Bonaparte vend La Louisiane aux jeunes Etats-Unis pour un montant de 15 millions de dollars (somme énorme à l’époque). La Louisiane devient le 18ème état américain le 30 avril 1812. En 1861, La Louisiane, qui ne voulait pas libérer ses esclaves, fait sécession et se joint au gouvernement sudiste. Plus de 50 batailles eurent lieu sur le sol de la Louisiane. Louisiana Office of State Parks Il y a 19 parcs d’Etat en Louisiane représentant plus de 15 000 hectares en Louisiane. Ces parcs permettent de découvrir la faune et la flore luxuriante de la Louisiane mais aussi de faire des activités de plein air comme la randonnée, la pêche ou le canoë. Des possibilités d’hébergement en camping ou en cabane aménagée sont proposées dans la plupart des parcs. Les parcs sont ouverts tous les jours de l’année. Tel : (225) 342-8111 Page 10 SAMEDI 24 AVRIL ORANGE (TX) – LAFAYETTE (LA) – 329 KM A 24M – ORANGE – LAFAYETTE ITIN 2 A23 - Orange - Ramada Orange A24 - 01 Vinton A24 - 02 A24 - 03 Hackberry A24 - 04 Sabine National Wildlife Refuge A24 - CNT 2 - 05 Holly Beach A24 - CNT 3 - 06 Cameron A24 - CNT 4 - 07 Oak Grove A24 - 21 Grand Chenier A24 - CNT 5 - Rockefeller State Wildlife Refuge and Game Preserve A24 - 22 R 35 et R 82 A24 - Erath - Acadian Museum A24 - 23 Abbeville A24 - 24 Maurice A24 - Wingate by Wyndham Lafayette Airport CREOLE NATURE TRAIL Pour les amoureux de la nature, la route panoramique du Creole Nature Trail permet de découvrir – sur 290 km - une faune hétéroclite comme l’alligator, le loup rouge, le cerf à queue blanche, le héron ou l’aigrette…et une flore insolite tels que les « Cheniers », des arbres qui semblent avoir été sculptés par le vent. Cette route touristique est aussi l’occasion d’apprécier des lieux encore sauvages comme le Sabine National Wildlife Refuge Walking Trail (un sentier de 2,5 km, considéré comme l’un des meilleurs aux Etats-Unis pour observer les alligators, les tortues et les oiseaux) ou Holly Beach une plage de sable blanc, surnommée « La Côte d’Azur Cadienne » : le lieu idéal pour partir à la recherche de coquillages : buccin, conque ou œil de requin... Sulphur to Holly Beach De l'Interstate 10 vers le golfe du Mexique, cette partie du sentier comprend des terres agricoles, marais d'eau douce et saumâtre et des plages de sable naturel. Sur cette route, vous visiterez la Sabine National Wildlife Refuge, y compris les zones humides, longue de 1,5 mile Walkway, le milelong Blue Goose sentier pédestre et plusieurs autres aires de loisirs idéal pour la pêche, crabe et l'ornithologie. Holly Beach to Texas Line (Western Spur) Serpente le long de la route côtière, dans le Golfe du Mexique est presque toujours en vue. Vous aurez un excellent accès aux plages et vous pourrez vous arrêter pour visiter Peveto Woods Bird & Butterfly Sanctuary. De Bayou Johnson au pont de Sabine dans le Texas est un peu plus d'un voyage, mais vous donne l'occasion de voir le phare de Sabine Pass. Sabine Pass Lighthouse: Référencé sur le registre national des lieux historiques, le phare de Sabine Pass, a été allumé dans 1857and resté allumé pendant 95 ans avec seulement une brève interruption pendant la guerre civile. En 1952, la technologie moderne a rendu obsolètes et la Garde côtière définitivement éteint. Page 11 Holly Beach to Oak Grove Un proche de liquidation d'entraînement dans le golfe du Mexique, cette étape du parcours est essentiellement de marais d'eau salée, des plages de sable naturel et une vue de première main de la pêche commerciale ainsi que du pétrole et du gaz. Pour un bonus supplémentaire, vous prendrez un voyage à travers le canal de Calcasieu Ship sur un bateau! Oak Grove to Rockefeller Refuge (Eastern Spur) Oak Chénier et les alligators! Ce parcours sinueux fournit une excellente vue de Chénier chêne célèbre de cette région. Refuge de la Rockefeller, vous verrez beaucoup d'alligators dans cette installation de premier alligator recherche. Il offre aussi la pêche, crabe, un lecteur de la nature et l'ornithologie. Cameron Prairie NWR to Lacassine NWR (alternate route) Cette route panoramique vous conduit à travers la liquidation des marais d'eau douce et les plaines côtières, passa très boisée bayous. Le Lacassine National Wildlife Refuge offre une pêche de premier ordre et l'ornithologie. LE PAYS CAJUN – VERMILION PARISH Vermilion Parish : « l'endroit le plus Cajun sur la terre», mélange multiculturel riche d'histoire avec une touche de joie de vivre et amour de la vie avec une authentique cuisine régionale et familiale. L’agriculture et l'aquaculture constituent la base de beaucoup de nos plats locaux. La proximité du golfe du Mexique offre également une abondance de fruits de mer frais pour les plats raffinés. Lorsque’il est temps de déjeuner, arreter vous dans un restaurant local pour déguster nos langoustes, alligator, huîtres, crevettes… en provenance de notre région. Avec plus de 20 restaurants Cajun authentique tels que le Black's Oyster Bar, Dupuy's Oyster Shop, Shuck's, Epicerie Suire et Restaurant, Le Restaurant Riverfront et Soop's. Bon nombre de ces restaurants sont été détenus et gérés depuis le milieu des années 1900. Vous pouvez choisir de vous asseoir à un bar à huîtres, ou manger un poboy plein de crevettes, du gombo… vous aurez besoin de « trois mains »… Assurez-vous de prendre un appareil photo et des jumelles cette région possèdant quelques uns des meilleurs postes d'observation des oiseaux en Amérique. ERATH - THE ACADIAN MUSEUM Musée gratuit ouvert du lundi au vendredi, 13h à 16h. BIG JOHN'S SEAFOOD PATIO - 3630 BROADVIEW RD. A family-owned and operated seafood restaurant specializing in boiled seafood. DI,MC,V accepted. Open 7 days a week, 5-10 pm RESTAURANTS CAJUN – CREOLE À ABBEVILLE CAFFE MARIA'S - HWY. 14 BY-PASS Downhome Cajun and Creole cooking the way grandmaw made it! – Mon-Sat 7-9:30 am, 11 am-2 pm CAJUN CLAWS - 1928 CHARITY ST. Serving boiled crawfish in season. CC'S RESTAURANT - 104 S. STATE ST. Located in downtown Abbeville, CC's serves breakfast and lunch items all cooked to order. Where the locals come to eat! Mon-Fri 5:30 am-2 pm, Sat 5:30-11 am Page 12 DUPUY'S OYSTER SHOP - 108 S. MAIN ST. Est. 1869. Dupuy's Oyster Shop is a local favorite known for oysters on the half shell. Serving seafood, steaks, pastas, poboys, salads and daily specials. Join us where the tradition of Cajun hospitality, great service and delicious food continues. AE,DC,DI,MC,V accepted. Tues-Sat 11 am-2 pm, Tues-Thurs 5-9 pm, Fri-Sat 5-10 pm GUIDRY'S CRAWFISH & DRIVETHRU - 2820 VETERANS MEMORIAL DR. Plate lunches featuring homemade entrees, bread and dessert. Seafood lunches on Fridays. Live and boiled crawfish available January thru June, Tuesday thru Saturday. Drive-thru service only. Tues-Fri 11 am-1:30 pm LE BON MANGER - 210 N. ST. VALERIE Plate lunches served weekdays. Catering services for weddings, meetings, parties and more available. Mon-Fri 8 am-3 pm RICHARD'S SEAFOOD PATIO - 1516 S. HENRY Specializing in boiled, fried or grilled seafood, but also have choice Black Angus steaks and more! Now featuring a seafood buffet. AE,DI,MC,V accepted. Mon-Sat 5 pm RIVERFRONT RESTAURANT, A LOUISIANA GRILL - 503 W. PORT ST. Located on the Vermilion River with a view of historic downtown Abbeville. Private dining room available with seating up to 100 people. Outdoor patio dining available. AE,CB,DC,DI,MC,V accepted. Mon-Thurs 11 am-9 pm, Fri 11 am-10 pm, Sat 5-10 pm, Sun 11 am-3 pm SHUCKS, THE LOUISIANA SEAFOOD HOUSE - 701 W. PORT ST. Serving local seafood products in a casual, family-style dining setting with a friendly staff and clean atmosphere. AE,DI,MC,V accepted. Mon-Thur 11 am-9 pm, Fri-Sat 11 am-10 pm STELLY'S BOILING SPOT - 1120 VETERANS MEMORIAL DR. Drive-thru service for boiled crawfish, shrimp and crabs in season. Tues & Sat 4-9 pm BARB'S CAJUN KITCHEN - 312 N. RAILROAD ST. Page 13 MAURICE «Porte de Vermilion Parish », le Village de Maurice, Fondée en 1870, accueille les voyageurs quittant Lafayette par l’Interstate 167. D'abord occupé par les Indiens Attakapas, cette petite communauté est nommée par le Français Maurice Villien, originaire de Savoie. Maurice est le foyer de plusieurs restaurants de fruits de mer, marché des viandes pour la cuisine familiale Cajun, antiquités, les créations unique du désigner Vivian Alexandre et le célébre City Bar… MR. KEET'S - 9511 MAURICE AVE. We specialize in boiled crawfish, but have many wonderful grilled and fried menu items all served in a clean, family atmosphere. AE,DI,MC,V accepted. Mon-Fri 11 am-2 pm, Tues-Sun 5-9 pm SOOP'S SEAFOOD & STEAKHOUSE - 8218 MAURICE AVE. Serving grilled and fried seafood dishes, steaks, po-boys and more. Mon 11 am-2 pm; Tues-Sat 11 am-2 pm, 4-9 pm; Fri 4-10 pm HOTÊLS LAFAYETTE – 2 NUITS (3 ANTÉRIEUREMENT) Ramada Lafayette 120 E Kaliste Saloom Rd Lafayette, LA 70508 $192,73 67674430 – Cancel 82468426 Hotwire Lafayette area Hotel Wingate by Wyndham Lafayette Airport $59 702 East Kaliste Saloom Road Lafayette, LA 70508 $198,58 68897944 Days Inn Lafayette/Airport 2501 SE Evangeline Thruway Lafayette, LA 70508 $74 Page 14 Page 18 DIMANCHE 25 AVRIL LAFAYETTE (LA) – 129 KM A 25M – LAFAYETTE – LAFAYETTE A24 - Wingate by Wyndham Lafayette Airport A25 - Lafayette - Acadian Culturel center A25 - Lafayette - Acadian Village A25 - Avery Island - Tabasco A25 - Konrico Rice Mill A25 - New Iberia - Grotto of Our Lady of Lourdes A25 - New Iberia - Historic district A25 - St Martinville - Acadian Memorial1 A24 - Wingate by Wyndham Lafayette Airport LAFAYETTE (LA) Cœur du Pays Cajun et centre culturel du patrimoine de la Louisiane. Ici vous découvrirez la riche histoire de nos ancêtres français, espagnol et des Caraïbes. Découvrez comment ces différentes cultures se sont réunis, comment elles ont créer l'art et l'architecture, la musique et la danse, la gastronomie et les célébrations et la «Joie de Vivre" qui a influencé non seulement la vie de chacun en Louisiane, mais également sur le monde entier. L'histoire de Lafayette est liée aux Acadiens, des descendants français de la Nouvelle-Écosse qui ont émigré en Louisiane dans les années 1760 après avoir été chassés de leur maison du Nouveau Monde par les Britanniques. ACADIAN CULTURAL CENTER Situé près de Vermilion Ville, le Centre Culturel Acadien propose une exposition permanente sur le mode de vie et l’histoire des Cajuns, y compris le “Grand Dérangement” de 1755. Un des principaux attraits de la visite est la diffusion (toutes les heures) d’un film sur l’histoire de l’Acadie et le voyage des Acadiens du Canada vers la Louisiane : « The Cajun Ways : Echoes of Acadania ». Cet excellent film permet de bien comprendre la culture cajun : indispensable avant de continuer la visite de la région ! Tous les jours de 8h à 17h – Entrée gratuite 501 Fisher Road - Lafayette, LA 70508 ACADIAN VILLAGE Ce village a été créé en 1976 par une association de travailleurs handicapés de Lafayette afin de promouvoir le tourisme dans la région. Il reconstitue un village Cajun du 19ème siècle. Plusieurs maisons, une chapelle, un magasin général, un barbier, une forge et d’autres bâtiments plongent le visiteur dans la vie quotidienne des Cajuns. Tous les jours, de 10h à 17h – Tarifs* : 8$ 200 Greenleaf Drive - Lafayette, LA 70506 VERMILION VILLE Ce village est construit sur le même principe que l’Acadian Village. Le visiteur peut se promener dans le village et découvrir une école, une forge, une chapelle, un presbytère, un cimetière et de nombreux autres bâtiments. Il est possible de déjeuner sur place, dans le restaurant « La Cuisine de Maman ». Des visites en français sont possibles. Du mardi au dimanche de 10h à 16h 300 Fisher Road - Lafayette, LA 70508 Page 15 AVERY ISLAND (LA) - TABASCO Avery Island est le lieu de la célébre maison mondialement connue TABASCO Sauce. Entouré de marécages et de marais, Avery Island est l’endroit de l’usine Tabasco et celui de la culture des poivrons L’ile est un paradis naturel, habité par des plantes exotiques et de nombreuse espéces d’animaux exotiques. Admission: Un dollar (1.00 $) péage pour entrer sur l'île TABASCO® Pepper Sauce Factory Tour Information Du lundi au dimanche, de 9-4 Jungle Gardens and Bird City Information Du lundi au dimanche, de 9-5 Ouvert tous les jours de l'année, jours fériés compris NEW IBERIA (LA) CONRAD RICE MILL Conrad Rice Mill est le plus ancien moulin à riz d’Amérique. Il est également l'une des attractions touristiques de premier plan dans la zone du Bayou Teche. En 1981, l'usine a été mis sur le Registre national des lieux historiques. Tours à 10h, 11h, 1pm, 2pm and 3pm. Il ya un faible droit d'entrée pour la visite. La visite comprend une présentation de diapositives sur la région et une visite guidée à pied de l'usine. SAINT MARTINVILLE (LA) Surnommée le « Petit Paris de Louisiane », St-Martinville au coeur du pays cajun est considéré comme le berceau de la culture cajun et de ses traditions. Il y a une vraie communauté multiculturelle de Saint-Martinville, avec des Cadiens, Créoles (français des îles françaises de la Guadeloupe , Martinique et Saint-Domingue), Français, Espagnols, Africains et Afro-Américains. C’est la ta troisième ville la plus ancienne de la Louisiane. Elle comprendde nombreux bâtiments et maisons à l'architecture magnifique. L'église est la plus ancienne paroisse du sud-ouest de la Louisiane et est connue comme l'églisemère des Acadiens parce qu'elle a été fondée en 1765 lors de l'arrivée des Acadiens dans cette région. ACADIAN MEMORIAL Dédié à la mémoire des 3 000 hommes, femmes et enfants qui, à partir de 1760, sont arrivés en Louisiane de leur terre natale au Canada sur la côte de l’Atlantique. HENDERSON Petit village échoué au bord du bassin de l’Atchafalaya le plus grand marécage de rivière du monde (300 km de long). BREAUX BRIDGE (LA) Plat régional favori, l'écrevisse fait chaque année l'objet d'un gigantesque Festival de l'écrevisse à Breaux Bridge. Crawfish Festival - April 30, May 1, & 2, 2010 Page 16 24E FESTIVAL INTERNATIONAL DE LOUISIANE (PARC INTERNATIONAL) 21 -25 AVRIL Le Festival International de Louisiane est une organisation d'art à but non lucratif qui est basé dans la communauté. Il a été formé en 1986 pour produire un festival annuel de théâtre, de musique et d'arts visuels qui célèbre l'héritage culturel français du Sud de la Louisiane – principalement d'une combinaison d'influences françaises, africaines, antillaises et hispaniques. Ce festival, qui est le plus grand événement francophone aux États-Unis, met en évidence les connexions entre l'Acadiana et le monde francophone. Le centre-ville historique de Lafayette abrite six scènes de musique, des stands de cuisine, d'Afrique, du Canada, des Antilles et d'Amérique de Sud, des musiciens et des animateurs de rues, des boutiques d'art, des galeries d'art, des ateliers culturels, des démonstrations de cuisine... Emplacement Parc Sans Souci, 201 E. Vermilion St. Concert Midi à 1 p.m. Admission Gratuit Stationnement Stationnement payant disponible dans le Parc-Auto du Centre-Ville à côté du parc à Vermilion Street et sur la rue, à des espaces équipés de compteurs. S'il pleut Le concert aura lieu dans l'espace disponible dans le Science Museum Lafayette, 433 Jefferson St. Page 17 ANNULATION D’UNE JOURNÉE À LAFAYETTE Page 19 Page 20 LUNDI 26 AVRIL LAFAYETTE (LA) – VICKSBURG (MS) – 375 KM A 26M – LAFAYETTE – VICKSBURG A24 - Wingate by Wyndham Lafayette Airport A26 - Bois des chênes - B&B A26 - Loyd Hall Plantation A26 - Kent House Plantation A26 - Vicksburg Days Inn And Suites LOYD HALL PLANTATION KENT HOUSE PLANTATION – 9H – 17H MAGNOLIA PLANTATION – 8H – 17H MELROSE PLANTATION – 12H – 16H CANE RIVER CREOLE NATIONAL HISTORICAL PARK NATCHITOCHES - CANCEL Charmante ville de 17 000 habitants qui doit son nom à la tribu indienne des Natchitoches (mangeurs de noisettes). C’est le site du premier peuplement permanent d’origine européenne sur le territoire du Louisiana Purchase. HOTÊLS NATCHITOCHES – 1 NUIT Super 8 Natchitoches 5821 Highway 1 Bypass Natchitoches, LA 71457 $67,42 53678787 – cancel 96464069 Travelodge Natchitoches 7624 Highway 1 Bypass Natchitoches, LA 71457 $70 Page 21 MISSISSIPPI L’histoire de l’état, qui incarne sans doute au mieux l’esprit sudiste au plus profond du sud profond, est assez intimement liée à celle de la Louisiane avec les français Cavelier de La Salle, Bienville et d’Iberville ou Natchez, l’ancien Fort Rosalie. Le Mississippi, omniprésent, même domestiqué par ses « levees » (d’énormes et interminables digues) et, traversé seulement par quatre ponts lors de sa traversée de l’état (Greenville, Natchez, Tunica, Vicksburg), incarne et véhicule, avec ses nombreux affluents, l’âme du Delta, une vaste plaine plate nourrie des alluvions du grand fleuve (traduction littérale de son nom indien). Avant la guerre civile, le Mississippi, au temps du coton roi et grâce à la main d’œuvre bon marché fournie par l’esclavage, était le cinquième état le plus riche des Etats-Unis. S’étant trop reposé sur sa monoculture, il est devenu l’un des états les plus pauvres, la pauvreté n’étant plus toujours une question de race avec l’émergence des « petits blancs » et l’exode des noirs vers les grandes villes du nord comme Saint-Louis, Kansas City et Chicago, qui allaient accueillir leur musique avec enthousiasme. C’est aussi celui qui, dès la Reconstruction, s’avéra le plus durement ségrégationniste avec des épisodes souvent sanglants jalonnant la lutte des noirs pour leurs droits civiques. On se rappelle du film « Mississippi Burning ». C’est sans doute aussi celui qui a le moins changé depuis la Guerre de Sécession malgré l’arrivée des casinos qui n’ont pas enrichi l’intérieur des terres. Peu de vraies villes vont retenir le visiteur, étant avant tout des centres provinciaux tournés vers leur passé et où l’on se laisse vivre, alangui par la moiteur du sud : Jackson, la capitale, Natchez, l’une des plus belles villes sudistes possédant une superbe collection de bâtiments historiques témoignant de la splendeur enfuie du sud, ou Vicksburg dont le champ de bataille, classé parc national, rappelle la « Guerre entre les états ». Ce nom donné à la Guerre de Sécession dans le sud, qui comme le notait Mark Twain, a longtemps servi ici à dater les événements comme Jésus-Christ ailleurs, marque aussi le profond ressentiment à l’égard du pouvoir fédéral. Ce qui fait le charme de cette région, c’est, dès que l’on sort des interstates et que l’on emprunte ses routes de campagne en se perdant par exemple sur la Natchez Trace, son atmosphère de terroir assez unique où les magnolias exhalent leur lourd parfum. D’altières plantations coloniales alternent avec des fermes modestes, des drugstores antédiluviens, d’humbles cahutes au rocking-chair grinçant, une véranda vénérable où l’on sirote un mint julep. Page 22 Même si l’on peut préférer la nostalgie patricienne antebellum, il ne faut pas hésiter à plonger dans l’atmosphère poisseuse d’un juke-joint brassant du blues authentique. On a vite fait, au détour de la route 61 (la célèbre Blues Highway chantée par Bob Dylan dans son « Highway 61 Revisited », de se retrouver dans une atmosphère nonchalante avec ici, une église de poche immaculée, là une forêt de cyprès drapés de mousse espagnole, des décors et des ambiances mélancoliques, inspirateurs notamment de deux grands écrivains natifs du Mississippi, Tennessee Williams et William Faulkner, et des vieux blues d’autrefois. « Mississippi Blues ». Le documentaire de Bertrand Tavernier et de Robert Parrish offrait d’ailleurs ce genre de rencontres improbables lors d’une balade où, lors de concerts tantôt improvisés tantôt organisés. On vivait la musique, inspirée par la misère et l’humour, sur les lieux mêmes de sa genèse. Sur le plan pratique, on évitera la chaleur humide de l’été. Mai ou juin, l’automne avec l’été indien, sont des périodes plus agréables où l’on peut aussi profiter de la profusion des festivals locaux. L’exotisme du train ou des croisières le long du Mississippi (aujourd’hui assez aléatoires) peut tenter certains. Pour l’hébergement, il existe de nombreuses opportunités pour se loger dans des demeures historiques dont les demeures de maître des planteurs. Plusieurs ont été transformées en auberges, hôtels de charme ou Bed & Breakfast. De quoi, ressentir toutes les vibrations sudistes… HÔTELS VICKSBURG – 2 NUITS Days Inn And Suites Vicksburg 90 Warrenton Rd. Vicksburg, MS 39180 $97,00 68001366 La Quinta Inn & Suites Vicksburg 4160 South Frontage Road Vicksburg, MS 39180 $88 Ameristar VICKSBURG, MS Casino $98 Page 23 Page 24 MARDI 27 AVRIL VISKSBURG (MS) A 27 – VICKSBURG A27- Willis-Cowan House A27 - Balfour House A27 - Old Court House Museum A27 - Duff Green Mansion A27 - Anchuca Mansion A27 - Martha Vick House A27 - Mcraven House A27 - Shlenker House A27 - Q and C Ferry (Historical) A27 - Annabelle Inn A27 - Cedar Grove Mansion Inn VICKSBURG (MS) La ville est célèbre pour être le « Gibraltar de la Confédération ». Des canons sur les falaises surplombant la rivière Mississippi ont empêchés les États-Unis de contrôler cette voie d'eau vitale durant une grande partie de la guerre de Sécession. 44 miles à l’ouest de Jackson, perchée sur une falaise dominant le Mississippi, la ville de Vicksburg vit dans son passé de ville sudiste. Elle offre un passionnant témoignage de la Guerre de Sécession et de la vie quotidienne du sud provincial contemporain. Avec son port à la confluence de la Yazoo River et ses défenses fortifiées impressionnantes, très élaborées pour l’époque, c’était une position stratégique de première importance, verrouillant le contrôle du trafic fluvial sur le Mississippi. Abraham Lincoln en personne avait dit de Vicksburg qu’elle était la clé de la Confédération. Sa chute, après un terrible siège de 47 jours en 1863, le 4 juillet (jour de la rédition du CS lieutenantgénéral John C. Pemberton), une date ô combien symbolique, allait porter un coup fatal aux ambitions de Dixie, au lendemain même de la défaite de Gettysburg en Pennsylvanie. La voie était libre jusqu’à New Orleans et la route d’Atlanta s’ouvrait pour Grant (le US Major Général Ulysses S. Grant) et Sherman, coupant en deux les forces sudistes. La ville, durement châtiée par le siège et mortifiée par ses conséquences, refusa jusqu’en 1947, de célébrer le 4 juillet (jour de la fête nationale américaine), une date qui fâchait doublement les locaux ! C’est bien sûr le Vicksburg National Military Park, auquel on accède par Clay Street (US80), juste à la lisière est de la ville, qui attire en priorité l’attention du visiteur. Protégeant le principal champ de bataille, on le parcourt par une boucle de 16 miles qui suit au plus près les collines striées par les tranchées des bleus et des gris et qui ont parfois conservé leur état dénudé d’après la bataille, jalonnée de batteries de canons restaurés, de casemates, redoutes ou autres fortifications, mais aussi hérissée de plus de 1 300 statues et bustes de personnalités ou de sans grade, monuments dédiés aux unités ayant combattu, mémoriaux érigés en l’honneur des états participants etc. Plusieurs sentiers permettent une approche plus intime, notamment la Al Scheller Trail. Ses 12 miles, non entretenus, donnent une bonne idée des difficultés du terrain ainsi que la perception des obstacles que les fantassins pouvaient éprouver quand ils évoluaient dans la confusion de la bataille. Page 25 Le site offre parfois de belles vues sur le fleuve et la ville et on s’imagine les duels d’artillerie entre les batteries des défenseurs et la flotte nordiste. Même si le cours du Mississippi a bien changé depuis et que ce soit désormais le Yazoo canalisé qui baigne la majorité du parc, on peut vraiment revivre le déroulement des événements, de la petite comme de la grande histoire. Au nord du parc, au USS Cairo Gunboat and Museum, on trouve l’épave de la canonnière blindée nordiste, remontée en 1964 du fond du Yazoo où elle avait été coulée en décembre 1862. Protégée par un abri, c’est une spectaculaire évocation des batailles navales fluviales qui opposaient les marines de l’Union et de la Confédération car, malgré ou à cause de ses 102 années passées dans la vase, son état de conservation est assez étonnant. Au musée adjacent, sont exposés les objets et matériels retrouvés avec l’épave. Ce fut le premier navire coulé par une mine (à l’époque on parlait de torpille) à détonateur électrique. Au Vicksburg National Cemetery voisin, 13 000 des 17 000 tombes nordistes sont simplement marquées “inconnu”… Deux sites en ville sont directement reliés à l’histoire du siège, la Pemberton House et Le Old Court House Museum. John C. Pemberton était le commandant en chef confédéré de la forteresse de Vicksburg. Pendant le siège, il avait son quartier général à la Willis-Cowan House, au 1018 Crawford Street. C’est lui qui fit face à Grant du 23 mai au 4 juillet 1863 et c’est ici qu’il décida, après avoir tenu conseil avec son état-major, de la reddition. Cette élégante résidence en brique à deux niveaux de 1835 est classée National Historic Landmark et fait partie du Vicksburg National Military Park. Elle est en cours de restauration. Dominant la ville, le Old Court House Museum (1008 Cherry Street), est certainement l’un des plus spectaculaires bâtiments antebellum de la ville. Chacune des neuf salles de ce National Historic Landmark, construit par les esclaves noirs en 1858, offre un voyage dans le temps. Au programme, époques précolombienne, pionnière, antebellum et bien sûr des expositions assez fascinantes sur la Guerre de Sécession avec des souvenirs du siège comme sur la Reconstruction. Une salle entière est consacrée à Jefferson Davis, le président confédéré, qui avait donné l’un de ses premiers discours d’homme politique du balcon du tribunal en 1843 et qui était un habitant du Mississippi de longue date. Ulysses Grant, de retour à Vicksburg comme président américain en 1869, fit de même en s’adressant à plusieurs milliers d’anciens esclaves. La boutique du musée propose même des reliques originales de la guerre civile. Le centre ville lui-même, partagé entre ville haute et ville basse, séparées par des terrasses et des ravins reliés par des rues en pente, a peu changé depuis cette époque, même s’il avait énormément souffert des bombardements. Reconstruit après la guerre, il conserve, malgré l’arrivée récente de casinos flottants, un style victorien homogène avec un certain nombre de demeures historiques mais il y a moins de demeures majestueuses qu’à Natchez. Nombreuses sont celles qui ont été transformées en hôtels de charme. Les origines d’Anchuca Mansion (1010 First East Street) remontent à 1830, avec des additions greek revival de 1847 ajoutées par son propriétaire d’alors, un marchand de glace et de charbon. Joseph E. Davis, le frère du président confédéré Jefferson Davis, y mourut en 1870. Un an auparavant, c’est à son balcon que Jefferson Davis, de passage, accueillait les visiteurs. L’intérieur conserve une opulence de bon aloi, la piscine étant l’un des sacrifices de cette ravissante guest-house aux canons de confort moderne … Elle est bien sûr au National Register of Historic Places. L’Annabelle Inn, de 1868, est un autre bel endroit idéal pour savourer le savoir vivre sudiste. George Washington Ball House, 921 Main Street, remonte à 1822. Restaurée en 2004, elle a retrouvé son aspect antique avec ses deux niveaux de véranda, ses salons, ses habitations d’esclaves et ses jardins. Son propriétaire était un lointain cousin du premier président U.S. Listée au National Register of Historic Places, elle est devenue une autre auberge historique. Martha Vick House, 1300 Grove Street, était la résidence de Newitt Vick, la fille restée célibataire du fondateur de la ville. Datant de 1830, elle abrite nombre de meubles des XVIIIe et XIXe siècles ainsi que des toiles de l’école française. La McRaven Home, 1445 Harrison Street, est l’une des plus authentiques demeures antebellum de la région et dont l’histoire est haute en couleurs. Chaque pièce est meublée d’époque, sachant que sa construction s’est effectuée à trois périodes distinctes, selon les experts du University of New Orleans Archaeological Department. On y a conservé les dommages faits par les canons nordistes. Ses jardins servirent de campement confédéré, d’hôpital et furent le théâtre d’un assassinat. On la dit aussi hantée… Pas étonnant donc qu’elle attire les télés et les magazines comme le célèbre National Geographic. On y donne aussi des reconstitutions de l’époque coloniale ou de la Sécession. Page 26 Balfour House, construite en 1835, au coin de Cherry et Crawford Streets, était la maison d’Emma Balfour qui tint un journal détaillé du siège, aujourd’hui précieux pour les historiens. C’est lors du bal de Nouvel An qu’elle y donnait qu’une estafette amena au général Smith qui y était invité la dépêche annonçant l’arrivée des nordistes. Elle aussi conserve les cicatrices des bombardements. L’histoire de Cedar Grove, 2200 Oak Street, aurait pu inspirer un roman ou un film, même les deux ! La propriété de John Alexander Klein fut érigée entre 1840 et 1852. Tombé amoureux d’une très jeune fille, il attendit ses seize ans pour l’épouser en 1842. Il en avait trente. Il mit à profit leur long voyage de noces à travers l’Europe pour y trouver mobilier, objets et oeuvres d’art en Italie, France ou Bohême dont de nombreuses pièces sont parvenues jusqu’à nous. Souvenir du siège, un boulet de canon se trouve encore dans un mur du salon. Après avoir été un hôpital pour les nordistes, après la guerre, madame Klein fut rejetée par la bonne société qui lui reprochait des liens de famille avec le général Sherman. Voisine, Corners Mansion, 601 Klein Street, surplombant Mississippi et Yazoo, fut bâtie en 1873 pour la fille des Klein en cadeau de mariage. C’est un autre Bed & Breakfast historique et classé, à la très belle décoration. La délicieuse Duff Green Mansion, 1114 First East Street, fut érigée par les esclaves en 1856 sur trois niveaux. Elle servit d’hôpital aux deux camps pendant la guerre civile. Stained Glass Manor Oak Hall, 2430 Drummond Street, fut la dernière demeure d’importance, construite en 1902-1908, pour l’un des membres de la famille Vick. C’est sans doute le plus bel exemple d’architecture de style mission. Classée au National Register of Historic Places, elle arbore 38 vitraux et des kilomètres de bois sculpté ainsi qu’un escalier volumineux et du mobilier donnant une idée du style de vie du propriétaire. C’est une autre auberge qui fait tout le charme de Vicksburg. Autre exemple d’architecture « moderne », la Shlenker House, 2212 Cherry Street, placée sur le National Register of Historic Places, a été conçue dans le style prairie, rendu célèbre par Frank Lloyd Wright. Datant de 1907, elle était la résidence d’un homme d’affaires juif. Elle a été restaurée dans toute sa grandeur originelle avec vitraux et boiseries, illustrant les années folles à Vicksburg. Adjacents, les charmants Cherry cottages, tout équipés invitent à un séjour prolongé. Le Southern Cultural Heritage Complex, à l’angle de Adams et Crawford Streets, est affilié au Mississippi Museum of Art. C’est un centre culturel, constitué de bâtiments aux multiples styles architecturaux, qui raconte l’histoire des Sisters of Mercy (les soeurs de la miséricorde) qui, pendant 132 années, éduquèrent les enfants et prodiguèrent leurs soins aux malades à la Saint François-Xavier Academy et au couvent adjacent. La visite inclut la Cobb House (1830), l’école d’origine, les casernements hospitaliers de la Guerre de Sécession, le couvent de style gothique revival de 1868, l’auditorium de 1885 et l’académie de 1937. On y donne des manifestations culturelles. Le Jacqueline House African American Museum (1325 Main Street), est le seul musée de Vicksburg consacré à l’histoire et à la culture des noirs du comté, depuis la période esclavagiste à travers livres, photos, manuscrits, affiches, journaux et objets. Si vous n’êtes pas encore rassasié de la Guerre de Sécession, le Vicksburg Battlefield Museum (4139 I20 Frontage Road) héberge les collections de la Gray and Blue Naval Society. La visite ravira les amateurs de modèles réduits qui resteront ébahis, voire jaloux, devant les centaines de pièces consacrées aux navires de tous types utilisés pendant la Guerre de Sécession. Il y a aussi un diorama du siège avec 2 500 figurines et on y projette un petit film sur l’histoire du siège. Pour satisfaire les filles autant que les garçons, rendez-vous au Yesterday's Children Antique Doll & Toy Museum & Shop (1104 Washington Street). Sa collection de plus de 1 000 jouets et poupées, anciens ou contemporains, chevaux à bascule, maisons de poupées etc. en fera retomber plus d’un parent en enfance… Dans un registre plus léger mais tout autant typiquement américain, le petit musée de la Biedenharn Candy Company, hébergé dans une belle bâtisse de 1890, 1 107 Washington Street, est entièrement consacré à Coca-Cola. C’est ici que le précieux breuvage aurait été embouteillé pour la première fois en 1894… La fontaine à soda de 1900 est magnifique, on peut déguster aussi de la crème glacée et les occasions de dépenser son argent en souvenirs de toutes sortes sont innombrables, compte tenu du savant sens du merchandising de la marque, dès ses débuts. Pour se recueillir un peu après tout ce bruit et cette fureur (merci William Faulkner !) guerrière très présente à Vicksburg, on ira voir, 900 South Street, l’église de la Sainte Trinité (Holy Trinity Church), classée au National Register of Historic Places. Aisément repérable avec son toit d’ardoise et sa flèche acérée, elle présente la particularité de posséder des vitraux Tiffany qui honorent, sans distinction, les morts des deux camps. Vicksburg a servi de point de rassemblement primaire des réfugiés et de logement temporaire pendant la Crue du Mississippi de 1927 qui a inondé une grande partie du Delta du Mississippi. Cette inondation a été l'élan pour le développement d’une structure de la protection de la rivière et la création du Corps des ingénieurs « Waterways Experiment Station » de l'armée américaine. Page 27 MERCREDI 28 AVRIL VICKSBURG (MS) – NATCHEZ (MS) – 193 KM A 28 – VICKSBURG – NATCHEZ A28 - 07 Kings Landing (Historical) A28 - 17 Engelsing house - Port Gibson A28 - 18 Bernheimer House A28 - 19 The restauration cafe - Port Gibson1 A28 - 20A Cemetery A28 - 20B Oak Square A28 - 21 Grand Gulf Military Monument Park A28 - 22 Fort Cobun (Historical) A28 - 23 Rodney Rd et Route A28 - 25 Bruinsburg A28 - 26 Canemount Plantation (Historical) A28 - 27 Southside Plantation (Historical) A28 - 28 Passage A28 - 29 Mound Plantation (Historical) A28 - 30 Selsertown (Historical) A28 – 31A Fort Dearborn (Historical) A28 – 31B Natchez - Forks of the road A28 - 32 Natchez - Linden Bed and Breakfast A28 - 33 Natchez - Monmouth Plantation A28 - 34 Natchez - Melrose Plantation A28 - 35 Natchez - Melrose Estate A28 - 36 Natchez - Glenburny Plantation (Historical) A28 - 37 Natchez - Auburn Garden Club A28 - Natchez LES ENVIRONS DE VICKSBURG Linden Plantation and Gardens Juste à l’est de Vicksburg, 505 Duncan Road, cette plantation fondée en 1827 par le fils du fondateur de Vicksburg, 10 après que le Mississippi ait obtenu son statut d’état. Les jardins entretenus avec amour par les propriétaires actuels datent d’un peu plus tard. Le magnolia gardant l’entrée de la demeure actuelle fut planté en 1847. Les habitations furent occupées par un médecin de l’armée nordiste lors du siège. C’est aujourd’hui un B&B dans un agréable cadre arboré Port Gibson Offrez-vous une journée d’excursion dans le sud d’autrefois entre les vestiges de Windsor, une plantation fantôme, et le village de Port Gibson 30 miles au sud de Vicksburg et 43 miles au nord de Natchez, assoupi entre ses églises, ses cimetières et ses vieilles baraques pittoresques. C’est l’un des premiers sites colonisés par les blancs au Mississippi. Il fut occupé dès 1729 et le village fut officiellement fondé en 1803. Plusieurs combats importants, notamment la Bataille de Port Gibson, liée à la campagne pour la prise de Vicksburg en 1863, eurent lieu dans ses parages. Mais il fut épargné par la guerre de Sécession, Grant trouvant lui-même que la ville était trop jolie pour être brûlée… Page 28 8 miles au nord-ouest de Port Gibson, au bord du Mississippi, Grand Gulf Military Park raconte les différents épisodes de la bataille avec plusieurs sites (Fort Coburn, Fort Wade, diverses structures anciennes remontant à l’apogée de Grand Gulf, un cimetière et un musée) et un mirador offrant une belle vue à 360°. Classé au National Register of Historic Places, c’est un bon endroit pour un piquenique. Port Gibson Battlefield comprend aussi la Shaifer House où furent tirés les premiers coups de feu de la bataille. Les confédérés s’étaient retranchés dans Magnolia Church. D’autres combats eurent lieu sur Bruinsburg Road à Point Lookout. « La bataille de Port Gibson 1 mai 1863 Le major-général US Grant a lancé sa marche sur Vicksburg au printemps de 1863, en emmenant son armée au sud de Milliken Bend, sur la rive ouest du fleuve Mississippi. Il avait l'intention de traverser la rivière à Grand Gulf, mais la flotte de l'Union a été incapable de faire taire les gros canons des confédérés. Grant marcha donc vers le sud et traversa à Bruinsburg le 30 avril. La Forces de l'Union ont sécurisé la zone et, en fin d'après midi et ils ont commencé à avancer dans les terres sur la route Rodney en direction de Port Gibson. Les forces de Grant s’accrochérent aux avant-postes Rebel après minuit pendant environ trois heures. A 3h00 du matin, les combats cesserent. Les première lignes des Forces de l'Union continuent d’avancer sur la route Rodney et sur le chemin d’une plantation. À 5h30 du matin, les Confédérés force les rebelles à se replier. Ils établissent de nouvelles positions défensives à différents moments de la journée, mais ne peuvent empêcher l'assaut de l'Union. En début de soirée ils abandonnent le terrain. Cette défaite démontra que les Confédérés étaient incapables de défendre la ligne de front du fleuve Mississippi et les fédéraux avaient donc sécurisé leur tête de pont. La route pour Vicksburg était ouverte. » Parmi les curiosités de Port Gibson, on note la synagogue de Gemiluth Chessed, édifiée dans le style mauresque en 1891. Sur la Mississippi Blues Trail, une plaque commémore l’histoire de la The Rabbit's Foot Company, une troupe itinérante de chanteurs et de musiciens opérant entre 1900 et 1950 qui se produisait en concert et à la radio et qui eut dans ses rangs des pionniers du blues dont des artistes aussi connus que Bessie Smith, Big Joe Williams, Brownie McGhee ou Rufus Thomas. A proximité, le Restoration Café (212 Carroll Street) est depuis 1839 un bon endroit pour rencontrer les autochtone. Bernheimer House (212 Walnut Street) de 1901 offre une architecture intéressante, mêlant les styles queen anne et craftsman, contenant encore bon nombre de meubles ou éléments d’éclairage d’origine. C’est aujourd’hui un B&B. La charmante et rustique Engelsing House (702 Church Street), datant de 1817, est sans doute la plus vieille construction du village. On la chérit particulièrement car elle fut le lieu de naissance de Constance Carey, l’une des femmes qui cousit le premier drapeau sudiste. Le Port Gibson City Hall (1005 College Street) a été restauré dans son look greek revival de 1840. Ancien collège féminin, il abrite une collection de photographies sur le Claiborne County de 1906 à 1915. 10 miles au sud-ouest de Port Gibson, perdues sur une petite route de campagne près de la Alcorn State University (dont la chapelle a recyclé quelques éléments architecturaux de la plantation détruite), surgissent les ruines de la plantation de Windsor. Lors de son achèvement en 1861, juste avant le début de la guerre, c’était la plus grande plantation antebellum du Mississippi. La maison de maître, avec ses 25 pièces, bénéficiait d’un confort inusité pour l’époque : chacune avait sa cheminée, les salles de bains étaient approvisionnées par un réservoir placé dans le grenier. Durant la Guerre de Sécession, elle vit passer aussi bien les troupes de l’Union que les confédérées. Ces derniers se servirent de son toit comme d’un poste d’observation et de communication. Les nordistes y établirent un hôpital de campagne et un poste d’observation après la bataille de Port Gibson. Après la guerre, elle continua d’être le lieu de rencontre des gens de la bonne société. Mark Twain y séjourna, racontant qu’il grimpa sur le toit pour voir le Mississippi. Page 29 Mais en février 1890, un incendie la ravagea, ne laissant debout que 23 de ses 29 colonnes doriques, quelques éléments de la balustrade ou d’escaliers en fer forgé tordu et un peu de vaisselle de porcelaine. Quelle dérision et quel symbole ! Après avoir survécu à la plus terrible guerre que les EtatsUnis aient connu, l’un des emblèmes sudistes par excellence disparaissait par la faute d’une cigarette. C’en était vraiment terminé du sud, le vent avait fini par tout emporter… Son site et ses ruines classées au National Register of Historic Places inspirèrent Hollywood puisqu’on y tourna « L'Arbre de Vie » en 1957 avec Elizabeth Taylor et Monty Clift et plus récemment, en 1996, « Fantômes Du Passé » avec Alec Baldwin , Whoopi Goldberg et James Woods sur un thème nettement moins romanesque mais tout aussi en phase avec l’histoire du sud contemporaine. Il faut dire que l’endroit est prenant, notamment au coucher du soleil quand les chapiteaux corinthiens dessinent des ombres fantasmagoriques haut perchées sur les colonnes cannelées… La Natchez Trace National Scenic Parkway Cette longue piste d’origine indienne, comme le prouvent plusieurs tumuli vieux parfois de près de 2000 ans, fut utilisée intensivement pendant les années 1800-1825 par les bateliers remontant à pied des rives du Mississippi pour retourner par voie terrestre chercher un nouveau chargement. Descendant leurs cargaisons par l’Ohio ou le Tennessee jusqu’à Natchez, les bateliers, surnommés les « Kaintucks » car nombreux étaient originaires du Kentucky, y abandonnaient leurs navires qui servaient de bois de construction car ils n’étaient pas capables de remonter le courant. L’arrivée de la vapeur allait bouleverser ce système et rendre la piste caduque. Ce fut l’une des premières grandes pistes de la conquête de l’Ouest qui n’avait pas encore à l’époque franchi le Mississippi ni le Missouri. Indiens natchez, choctaws, chickasaws, mais aussi toute une cohorte de ruffians, esclaves, pionniers, militaires ou explorateurs comme Meriwether Lewis, l’empruntèrent. Aujourd’hui la Natchez Trace National Scenic Parkway de Natchez à Nashville via Jackson et Tupelo suit au plus près l’ancienne « trace » sur près de 450 miles, dans un décor naturel campagnard isolé, loin des villes, sans poids lourds ni néon, composée de collines, forêts, cours d’eau et marécages, qui étaient autrefois autant d’obstacles sur le chemin du voyageur. Jalonnant son parcours, les Tombigbee et Homochitto National Forests offrent un cadre idyllique pour observer la faune locale (oiseaux migrateurs, opossums, armadillos, gibiers divers et ratons laveurs) et pratiquer des activités de plein air, notamment de la rando sur la vieille Natchez Trace originelle, à pied, à cheval ou en vélo. NATCHEZ (MS) 60 miles au sud de Vicksburg, Natchez est la plus ancienne colonie du Mississippi inférieur. Le site était déjà occupé par les indiens natchez qui édifiaient des tumuli dans la région depuis le huitième siècle. Après les furtifs passages du conquistador Hernando de Soto ou de Cavelier de La Salle en route vers son destin funeste au Texas, les français, menés par Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, débarquèrent pour construire Fort Rosalie en 1716, sur la rive escarpée du Mississippi. En 1729, la tribu se souleva contre les français qui voulaient installer une plantation de tabac sur un site sacré. Aidés par des esclaves noirs, les yazzos et les chickasaws, les natchez massacrèrent près de 250 colons en attaquant le fort, l’une des pires hécatombes de l’histoire. Mais les français, assistés de leurs alliés choctaws, écrasèrent férocement la rébellion. En 1731, les natchez survivants furent vendus comme esclaves et envoyés à Saint Domingue, d’autres allaient se fondre dans d’autres tribus, occupant ultérieurement l’Oklahoma. C’est à l’issue du conflit que la ville, ironiquement, pris le nom de la tribu défaite. Au traité de Paris, Natchez tomba sous la coupe anglaise, passa aux mains espagnoles, redevint française avant que les américains n’en prennent le contrôle avec le fameux Louisiana Purchase, signé en 1803 entre Jefferson et Napoléon Ier. Tabac et indigo fournirent les premières ressources, mais l’invention de l’égreneuse par Eli Whitney, associée à l’esclavage, allait révolutionner la production de coton qui allait rendre riches planteurs et marchands, placés au terminus de la Natchez Trace, la voie terrestre de la remontée des bateliers vers les rivières du nord qu’ils avaient utilisées à la descente. La vapeur allait rendre caduque cette noria, mais Natchez était devenue dans l’intervalle, le premier port cotonnier du pays, ornée de fastueuses demeures où l’on menait la grande vie. La Guerre de Sécession allait épargner la ville, sa reddition préservant son centre ville et ses magnifiques résidences qui sont aujourd’hui sa fierté et la raison numéro un du tourisme et presque autant d’occasion de dormir dans une vraie demeure historique. Page 30 Si vous êtes attiré par les cultures précolombiennes, le Grand Village des Natchez, illustrant cette branche de la culture du Mississippi, est un National Historic Landmark (Jefferson Davis Boulevard). Il protège un tumulus cérémoniel utilisé entre 1200 et 1730 pour révérer leur chef, alias « le grand soleil ». Les français ont donné des comptes rendus circonstanciés des cérémonies qui s’y pratiquaient. Des habitations ont été reconstruites pour montrer le mode de vie de la tribu et des reconstitutions y sont données en saison. Après l’attaque de Fort Rosalie, le site servit de base et même de plate-forme d’artillerie aux troupes françaises lors de leur contre attaque. Emerald Mound, sur la Natchez Trace juste au nord-est de la ville au mile post 10.2, est un site plus ancien, utilisé par les ancêtres des natchez. Beaucoup plus étendu, le second en taille des Etats-Unis, mesurant à sa base 235 mètres de long sur 132 de large et 11 de haut, c’était également un site de cérémonie surmonté de deux plus petits tumuli. Alentour, on a retrouvé de nombreux vestiges d’habitations. Historic Downtown Natchez vous plonge au plus profond du vieux sud, celui chanté avec nostalgie par Nino Ferrer. Il offre une collection exceptionnelle de plus de 1000 structures classées au National Resister dont 300 maisons historiques, souvent aux mains de la même famille depuis plus de 150 ans. Ces résidences de notables, planteurs ou marchands, les plus modestes constructions en planches, vieilles églises, boutiques rétros, parcs et promenades, ruelles où l’on se déplace en calèche, en font l’une des plus belles perles sudistes, au même titre que Savannah en Géorgie ou Charleston en Caroline du Sud. Deux fois par an, au printemps et à l’automne, lors des Natchez Pilgrimage (du 6 mars au 10 avril et les deux premières semaines d’octobre), une bonne vingtaine de ces vieilles demeures sudistes, même privées, s’ouvrent au visiteur qui peut découvrir l’atmosphère sudiste d’autrefois, en rêvant à l’époque d’« Autant en Emporte le Vent ». Hôtesses en costumes, productions musicales et théâtrales, conférences en font de véritables événements culturels. C’est ce décor et cette ambiance un peu surannés qui séduisirent Ethan et Joel Coen quand ils tournèrent « Ladykillers » avec Tom Hanks. Le terme antebellum désigne les constructions édifiées avant la Guerre de Sécession. La plupart, datant des années 1820-1860, sont de style fédéral ou greek revival. Le premier offre des lignes plus simples et plus sobres. Le second s’orne d’éléments copiés de la Grèce antique, notamment colonnades, pilastres et frontons. Les intérieurs, offrant des volumes importants, sont décorés d’amples volées d’escaliers et de mobilier souvent importé d’Europe. Nous vous citons, ci-dessous, quelques unes des plus significatives sur le plan architectural comme historique. Nombreuses sont celles qui pourraient vous séduire si vous cherchez un hébergement de caractère car les B&B et autres auberges historiques ne manquent pas. Auburn, abritée dans Duncan Park, est une imposante habitation en brique datant de 1812. Commandée par Lyman Harding, le premier procureur général du territoire du Mississippi, ce fut la première demeure de Natchez à être conçue sur plan, par l’architecte Levi Weeks. A la mort de Harding, elle fut occupée par le docteur Stephen Duncan et son épouse, qui non content d’être médecin, devint président de la banque de l’état et soutint l’établissement de la Trinity Episcopal Church. La sobriété de son style, qui inspira une nombreuse descendance, est juste troublée par le portique à quatre colonnes de son porche d’entrée, reposant sur un piédestal. Ses deux ailes furent ajoutées en 1830 par Duncan. A l’intérieur, on admirera son gracile escalier en spirale, s’envolant comme par miracle. Magnolia Hall, que l’on trouve à l’angle de Pearl Street et Washington Street, fut en 1858, l’une des dernières grandes demeures à être construite avant la Guerre de Sécession, pour le planteur et marchand Thomas Henderson. Avec son portique à colonnes flanquant sa façade, elle est très reconnaissable. Ses murs extérieurs en brique sont recouverts de stuc et peints pour ressembler à de la pierre de taille. Classée au Register of Historic Places, on y trouve du mobilier d’époque, un splendide escalier en acajou et le Natchez Costume & Doll Museum, une collection de poupées et de costumes, originaux ou reproductions, portés lors des Pilgrimages bi annuels. Melrose, sur Melrose-Montebello Parkway, est le chef d’oeuvre du Natchez National Historical Park. Classée National Historic Landmark, elle fut édifiée au cours des années 1841-1845 pour la famille de John T. McMurran, un juriste attiré vers le sud par son ami Quitman de la Monmouth Plantation. Avec son style greek revival reconnaissable à son entrée de temple grec avec une colonnade immaculée supportant un fronton digne du Parthénon et magnifiée par une position sur une éminence dominant un vaste parc de 32 hectares, cette gentilhommière élégante est la quintessence de l’art de vivre sudiste à son apogée. On y découvre, de manière concrète lors de visites accompagnées, la magnificence de toute une caste se reposant sur ses certitudes et le rôle de l’esclavage. Page 31 Monmouth Plantation (36 Melrose Avenue), datant de 1818, est un National Historic Landmark. Avec ses proportions admirables d’équilibre et de symétrie, c’est l’une des plus belles demeures de maître de la région. Propriété, dès 1826, du général John A. Quitman, originaire de l’Ohio, gouverneur du Mississippi et héros de la guerre contre le Mexique, elle conserve de nombreuses pièces ayant appartenu au général et à sa famille qui l’occupa pendant plus d’un siècle. Après plusieurs années de décadence, ses propriétaires actuels, l’ayant transformée en une élégante auberge de trente chambres, lui ont redonnée son lustre passé tout en la dotant d’équipements modernes. Erigé en 1856 pour Charles Dahlgren, Dunleith est un superbe manoir immaculé dont la double galerie cernant intégralement sa structure scandée d’une colonnade et le parc de seize hectares, symbolisent l’aristocratique opulence sudiste. Plusieurs dépendances, poulailler, écurie, cuisines, donnent une idée de la vie quotidienne. Il est savoureux de noter que l’un de ses anciens esclaves, John R. Lynch, fut l’un des premiers noirs à exercer une charge publique au Mississippi. C’est aujourd’hui, un B&B classé (84 Homochitto Street). Linden (1 Linden Place) aujourd’hui ravissante auberge de charme de sept chambres à la majesté tranquille, bien dans la tradition sudiste d’autrefois. Construite vers 1800 dans le sobre style fédéral, elle fut occupée par le premier sénateur du Mississippi élu au congrès fédéral, Thomas B. Reed. Son porche servit de modèle à Tara, la plantation de Scarlett O’Hara dans le film « Autant en Emporte le Vent ». Au milieu d’un superbe parc de deux hectares embaumé par les plantations d’azalées, Les Towers (801 Myrtle Avenue) sont l’une des plus belles réussites parmi les multiples restaurations de demeures antebellum de Natchez. Inspiré de l’Italie avec ses deux tours rattachées par une gracieuse triple arcade, ce joli B&B date du début des années 1860. Il fut occupé par les officiers de l’armée nordiste. Stanton Hall, à l’ombre de chênes centenaires, au coin de High Street et Pearl Street, occupe un parc près du centre ville depuis 1857. Classé National Historic Landmark, c’est l’une des restaurations les plus réussies du Pilgrimage Garden Club de Natchez. Ce véritable palais à la terrasse surmontée d’un fronton néoclassique surprend par ses amples proportions. Il contient du mobilier original, des cheminées en marbre, des boutons de portes et charnières plaqué argent… Son premier occupant fut Frederick Stanton, un irlandais arrivé à Natchez en 1815 qui devint l’un des plus riches marchands de coton du comté d’Adams. C’est un site très recherché pour les réceptions et les mariages. Sur la falaise dominant le Mississippi, à l’angle de South Broadway et Canal Street, Rosalie est un autre National Historic Landmark. Il porte le nom du fort français construit à proximité en 1716, site originel de Natchez. Ce manoir de style fédéral érigé en 1820 sera, avec son volume cubique flanqué de colonnes rythmant ses deux niveaux, le prototype de bon nombre de maison de maître des années suivantes. Il fut le quartier général des troupes fédérales. Il fait l’objet d’un soin attentif du chapitre du Mississippi de l’influente association des Daughters of the American Revolution (D.A.R). On trouve, dans ses 21 pièces, du mobilier original dont un salon sortant des ateliers de l’ébéniste John H. Belter en vogue à l’époque et une cuisine d’époque. Le marché aux esclaves le plus important de Natchez se trouvait aux « Forks of the Road », environ un mile à l’est de Downtown Natchez. Même si rien n’a subsisté, un petit kiosque fournit des explications. On y apprend qu’avec celui d’Algiers à New Orleans, il s’agissait du plus important du sud, ce qui donne une idée de l’importance de Natchez au moment de l’éclatement de la « guerre entre les états ». Natchez, comme on le verra plus loin, possède une très riche histoire afro-américaine. Le Natchez Museum of African-American History and Culture (301 Main Street) contenant objets et documents évoque la communauté noire du Mississippi de 1719 à nos jours. C’est l’un des meilleurs du genre sur la douzaine d’institutions qui, à Natchez, sont consacrés aux afro américains. Pour continuer sur le sujet, la William Johnson House (210 State Street), en plein centre ville est, avec la McCallum House adjacente, l’une des unités du Natchez National Historical Park, rénovée et gérée par le service des parcs nationaux. William Johnson, un barbier noir libre, utilisa les briques de bâtiments détruits (notamment celles des bureaux de l’avocat Mc Murran de Melrose Plantation…) lors d’une tornade pour se construire sa résidence en 1840. La famille vivait à l’étage, les clients étant reçus au rezde-chaussée. On y découvre le mode de vie des noirs américains libres dans le sud, d’avant la guerre civile, dont le journal tenu par William Johnson de 1835 à 1851 reste un témoignage essentiel. On y découvre que le barbier, à sa mort en 1851, possédait seize esclaves… ! La Evans Bontura Smith House (107 South Broadway) date de 1851. Construite dans le style greek revival pour Robert D. Smith, un noir libre qui opérait un service de transport à Natchez, elle fut transformée en auberge par un portugais, José Bontura. Page 32 La House on Ellicott Hill au 211 North Canal Sreet, construite pour James Moore, un riche marchand local, remonte à 1798. C’est ici qu’Andrew Ellicott, envoyé par George Washington pour marquer la frontière avec la Louisiane espagnole, hissa la bannière étoilée un an auparavant. Placée au terminus de la Natchez Trace, elle appartient au Natchez Garden Club et est classée National Historic Landmark. Le premier maire de Natchez, Samuel Brooks, y vécut. La Kyle House de 1820 (617 High Street) est un petit cottage à l’histoire intéressante. Il appartenait à Nancy Kyle, une ancienne esclave, qui avait une étroite relation avec un homme d’affaires blanc, Charles Kyle. Il est représentatif du type d’habitation plus modeste qui pouvait exister à l’époque pour des gens moins riches. On ne visite pas. Parmi les nombreux lieux de culte se dressant à Natchez, on se doit de citer au moins la First Presbyterian Church, 117 South Pearl Street. Construite vers 1828, c’est un bon exemple du style fédéral. La Stratton Chapel, ajoutée en 1901, est considérée comme une parfaite illustration du style roman revival. Sur Broadway Street, Natchez Bluff Park, qui surplombe le majestueux “Père des Eaux”, est un séduisant site de pique-nique pour la vue et les arbres et un kiosque à musique. On y trouve une plaque dédiée au souvenir de Richard Wright, l’un des premiers écrivains noirs américains internationalement reconnus. Né à la Rucker Plantation près de Natchez en 1908, menacé à l’époque du maccarthysme, ce petit fils d’esclave s’exilera à Paris où il deviendra ami de Jean Paul Sartre. Il repose au Père Lachaise. « Native Son » (enfant du pays), son roman le plus célèbre, a été adapté deux fois au cinéma. Sa modeste maison d’enfance où il vécut avec ses grands parents se trouve 20 East Woodlawn Street. Une autre plaque raconte la tragédie du Rhythm Night Club de St. Catherine Street, dont l’incendie, une nuit de 1940, fit plus de 200 morts parmi la population afro-américaine. Au nombre des disparus, on comptait le chef d’orchestre Walter Barnes, à l’époque aussi connu que Duke Ellington ou Woody Herman, et neuf membres de son groupe des Royal Creolians. L’événement inspira de nombreux musiciens comme John Lee Hooker et son "Natchez Fire". Natchez Under-the-Hill, la ville basse, était autrefois le lieu de toutes les turpitudes. Surnommée la Sodome ou la Barbary Coast du Mississippi (à l’instar de San Francisco lors de la Ruée vers l’Or), c’était autrefois le quartier chaud de la ville sur le site même des débarcadères de tous les navires croisant sur le fleuve. Cet Historic District est aujourd’hui revitalisé par quelques bars et restaurants ainsi que le Isle of Capri, un hôtel casino flottant, singeant les luxueux vapeurs d’autrefois, emblèmes de la vie fastueuse sur le fleuve, dont on a eu un aperçu dans le picaresque « Maverick » avec James Gardner et Jodie Foster. HOTÊLS NATCHEZ – 1 NUIT Days Inn Natchez 109 Hwy 61 South Natchez, MS 39120 $61,40 68001410 Isle of Capri Casino Hotel 53 Silver Street, Natchez, MS 39120 $65 A 28 - NATCHEZ VILLE A28 - Natchez - 9 John Banks House A28 - Natchez - St Mary Basilica A28 - Natchez - Magnolia Hall A28 - Natchez - Rosalie Mansion A28 - Natchez - Isle of Capri Casinos-Natchez A28 - Natchez - Dunleith Plantation A28 - Natchez - House On Ellicott Hill A28 - Natchez - Stanton Hall A28 - Days Inn-Natchez Page 33 Page 34 LOUISIANE DU SUD C'est le pays des pionniers français du 17e siècle qui s'y établirent après avoir été expulsés de l'Est du Canada par les Britanniques. Ils s'établirent autour de Lafayette, que leurs descendants, qui parlent toujours un créole français, considèrent comme la capitale Cajun. Ici s'étend le bayou, un réseau dense de voies d'eau, où des pirogues acadiennes naviguent sur les marécages peuplés d'une faune et d'une flore aquatiques d'une grande richesse. JEUDI 29 AVRIL NATCHEZ (MS) – BATON ROUGE (LA) – 201 KM A 29 - NATCHEZ - BATON ROUGE VARIANTE A29 - 01 Natchez - Longwood Plantation A29 - 02 Natchez - Glester Plantation (Historical) A29 - 03 Longwood Plantation (Historical) A29 - 04 Providence Plantation (Historical) A29 - 05 Beverly Plantation (Historical) A29 - 06 Oak Hill Church (Historical) A29 - 07A Lake Mary Plantation (Historical) A29 - 07B Hollywood Church (Historical) A29 - 08 Point de passage A29 - 09 Pond General Store A29 - 10 Greenwood Plantation A29 - 11 Butler Greenwood Plantation B&B A29 - 12 Myrtles Plantation A29 - 13 Rosedown Plantation & Gardens A29 - 14 St Francisville A29 - 15 Fairview Plantation A29 - 16 Holloway Plantation A29 - 17 Port Hudson State Historic Site A29 - 18 Louisiana State Capitol A29 - 19 Baton Rouge City Hall A29 - Baton Rouge LES ENVIRONS DE NATCHEZ LE MOUNT LOCUST INN Au mile post 15,6 de la Natchez Trace, Le Mount Locust Inn est le seul exemple d’auberge subsistant sur la piste. Elle fut construite par le pionnier John Blommart en 1780 qui avait fomenté une révolte contre l’Espagne. Son successeur, William Ferguson, en fit un gîte d’étape pour les voyageurs de la Natchez Trace et y développa une plantation en 1784. Sa veuve, Paulina, épousa l’un de ses hôtes, James Chamberlain, et la demeure resta dans la famille Chamberlain jusqu’en 1944. A partir de 1954, le National Park Service entama sa restauration pour lui redonner son apparence des années 1820. Son style nettement plus rustique que les nobles demeures de Natchez s’inscrit parfaitement dans le cadre bucolique de la piste. Page 35 PLANTATION LONGWOOD Sur Lower Woodville Road, elle est reconnaissable entre toutes avec son plan octogonal unique, ses six niveaux, sa taille exceptionnelle et son incroyable dôme en oignon byzantin lui donnant un air de religieuse (la pâtisserie !) orientale. Avouez que ça vous change du greek revival ! Commencée en 1860 d’après les plans de Samuel Sloan, un architecte de Philadelphie, pour famille de Haller Nutt, sa construction fut stoppée par la Guerre de Sécession, les ouvriers étant appelés sous les drapeaux. L’extérieur heureusement achevé, son intérieur ne fut jamais terminé, seules 9 pièces étant réalisées sur les 32 prévues. Nutt mourut en 1864, sa veuve n’habitant que le rez-de-chaussée, ce qui laissa libre cours à toutes sortes de légendes et autres histoires de fantômes. En effet, ce National Historic Landmark, sauvé et entretenu par le Pilgrimage Garden Club, a la réputation d’être hanté. Vous vous en rendrez peut-être compte par vous-même lors de la visite de l’intérieur inachevé en voyant des escaliers qui ne mènent nulle part ou en parcourant les jardins où Julia Nutt coupait ses rosiers… MYRTLES PLANTATION Cette plantation est réputée pour être la maison la plus hantée d’Amérique. Les « Mystery Tours » dévoilent aux visiteurs ses plus troublants secrets. La propriété accueille aussi les touristes en B&B : elle compte 11 chambres et un restaurant Visites guidées tous les jours de 9h à 17h et « Mystery Tours » les vendredis et samedis soirs. 7747 U.S. Highway 61 - St. Francisville, Louisiana 70775 BATON ROUGE (LA) Baton Rouge, la capitale de l’état, doit son nom au français Le Moyne d’Iberville qui explora les rives du Mississippi en 1699. Il mentionna dans ses écrits de grands poteaux rouges, érigés par les Indiens pour marquer leur territoire de chasse. Baton Rouge, avec ses 224,097 habitants, est une ville jeune et dynamique qui accueille deux universités très connues, notamment pour leurs équipes de football. Visit Baton Rouge LOUISIANA STATE MUSEUM Ce tout nouveau musée a ouvert ses portes en février 2006. Il a été inauguré par le Lieutenant Gouverneur Mitch Landrieu. Il est consacré à l’histoire, la culture et le patrimoine industriel de Louisiane. Il est ainsi possible d’y découvrir un sous-marin de la guerre civile, des instruments de musique ayant appartenus à Fats Dominos ou encore un bateau servant à la pêche aux écrevisses. Mardi au samedi de 9h à 17h et dimanche de 12h à 17h. 660 N. 4th St. - Baton Rouge, LA 70802. LSU RURAL MUSEUM Ce musée est consacré au monde rural de Louisiane et comprend trois sections : une plantation en exploitation, qui permet de comprendre la vie quotidienne rurale au 19ème siècle ; une grange permettant de découvrir les différents outils utilisés par les communautés rurales de la préhistoire jusqu’à nos jours ; enfin la section Louisiana Folk Architecture regroupe sept bâtiments illustrant les différents styles de construction des premiers colons. Tous les jours, de 8h30 à 17h Tel : (225) 765-2437- Fax : (225) 765-2639 SHOW CENTER FOR THE ARTS Ouvert depuis mars 2005, le Shawcenter est un ensemble de galeries d'expositions pour tous les arts. Le bâtiment possède une architecture très surprenante, toute de verre, qui offre une luminosité incroyable pour observer les oeuvres d'art. Il comprend notamment le LSU Museum of Art, qui dispose de plus de 1 500m² d’exposition et un théâtre conçu dans l’esprit du « West End » londonien, qui accueille plus de 300 spectateurs. La Brunner Gallery, espace consacré à l’art contemporain, expose les œuvres des artistes les plus prometteurs de la région. Shaw Center : mardi / samedi 9h - 23h et dimanche 11h - 17h. Entrée gratuite LSU Museum of Art : mardi / samedi 10h - 17h (nocturne 20h jeudi) dimanche de 13h à 17h 100 Lafayette Street - Baton Rouge, LA Page 36 SATCHMO SUMMERFEST Mint « Satchmo » c’est le surnom de Louis Armstrong, bien sûr ! Ce festival est dédié au plus célèbre natif de La Nouvelle-Orléans. Au programme, des concerts de Jazz évidemment mais aussi des expositions, des conférences, des débats, des projections de films… Samedi et dimanche, les concerts s’enchaînent les uns à la suite des autres. La plupart des événements sont gratuits. HOTÊLS BATON ROUGE – 1 NUIT Ramada Inn Baton Rouge 10045 Gwenadale Avenue I-12 @ Exit 2B Baton Rouge, LA 70815 $81,36 67674527 Days Inn Baton Rouge 9919 Gwenadele Ave I-12 Airline Hwy 61 No Exit 2B Baton Rouge, LA 70816 $61 Microtel Inn and Suites Baton Rouge Airport 3444 Harding Blvd. Baton Rouge, LA 70807 $90 Page 37 VENDREDI 30 AVRIL BATON ROUGE (LA) – NEW ORLEANS (LA) – 213 KM A 30 - BATON ROUGE - NEW ORLEANS A30 - 01 Old State Capitol A30 - 02 Uss Kidd A30 - 03 Magnolia Mound Plantation A30 - 04 Show center of the Art A30 - 05 Baton Rouge Gallery A30 - 06 Nottoway Plantation A30 - 07 ? Bittersweet Plantation A30 - 08 Houmas House Plantation A30 - 09 Oak Alley Plantation A30 - 10 St Joseph Plantation A30 - 11 Laura Plantation A30 - 12 San Francisco Plantation A30 - 13 Montz A30 - 14 Ormond Plantation Manor A30 - 15 Destrehan Plantation A30 - New Orleans LES PLANTATIONS La région des plantations plonge ses visiteurs dans le faste de la période d’avant la guerre de Sécession, sur les traces des très riches planteurs de canne à sucre et de coton des années 1850. C’est l’occasion de découvrir l’histoire mouvementée de cet état du « Vieux Sud », le commerce triangulaire et la vie quotidienne dans les plantations. Au départ de La Nouvelle-Orléans, la Great River Road longe le Mississippi : là, se dressent les plantations qui font la fierté de la Louisiane. Parmi les plus célèbres, Nottoway (surnommée aussi White Castle pour sa blancheur), Oak Alley (la plus photographiée, pour sa magnifique allée de chênes), San Francisco (à l’architecture originale et colorée), Houmas House (aux splendides jardins), Destrahan Plantation (la plus ancienne) ou encore Laura Plantation, une des rares plantations créoles encore existantes. Cette dernière propose de découvrir la vie d’une famille de planteurs et de ses esclaves sur 7 générations. Cette passionnante visite se fait en français par des guides cajuns. Au départ de Baton Rouge et de Saint Francisville, le visiteur peut également découvrir, plus au nord de l’état, Lloyd Hall, Kent House, Magnolia Plantation ou encore Melrose Plantation, qui fut administrée par une ancienne esclave noire. A Frogmore, la plantation de coton date d’avant la guerre de sécession et comprend d’authentiques cabanes d’esclaves. Avec Lloyd Hall Plantation, c’est l’une des rares plantations historiques encore en exploitation aujourd’hui. Le voyageur à la recherche d’une expérience romantique sur le thème de « Autant en Emporte le Vent » sera comblé par une nuit dans l’une des plantations proposant un hébergement. www.LouisianaBandB.com Page 38 HOUMAS HOUSE La plantation doit son nom aux Indiens Houmas, premiers propriétaires des terres du domaine. Au milieu du XVIIIème siècle, les Houmas revendent les terres à Maurice Conway et Alexander Latil, qui construisent les premiers bâtiments. En 1857, après plusieurs transactions, John Burnside achète la plantation pour 1 million de dollars. Il sauve la plantation de la destruction pendant la guerre civile en faisant valoir son immunité en tant que sujet de la couronne britannique. Aujourd’hui, les visiteurs bénéficient du cadre verdoyant des magnifiques jardins, particulièrement admirables au printemps. 40136 Highway 942 - Darrow, LA 70725-2302 Visites guidées du lundi au mercredi de 10h à 17h et du dimanche de 10h à 20h. LAURA PLANTATION Laura Plantation est l’une des dernières plantations créoles de Louisiane. Très colorée, à l’architecture en bois, les plantations créoles sont très différentes des plantations américaines de style néo-classique (maisons blanches à colonnades). Le visiteur est ici plongé dans la vie quotidienne de la famille créole « Locoul » : les guides nous racontent leur histoire sur sept générations grâce aux mémoires de Laura, dernière propriétaire de la plantation. Particulièrement vivante, cette visite permet de bien comprendre la culture créole (à ne pas confondre avec la culture cajun) et l’histoire de la Louisiane, fortement marquée par celle des exploitants de champs de coton ou de cannes à sucre. La plantation a brûlé en 2004 mais les travaux de reconstruction sont désormais bien avancés. Il est également possible de visiter d’anciennes cases d’esclaves. Visites guidées tous les jours à 10h, 11h15, 12h30, 13h45, 15h et 16h. 2247 Highway 18 - Vacherie, LA 70090 MADEWOOD PLANTATION Magnifique plantation de style néo-grec, Madewood charme par son ambiance « Vieux Sud » : fronton à colonnade, rocking chairs sur les balcons et galeries, arbres centenaires, tout plonge le visiteur dans l’atmosphère romantique des anciennes plantations. Il est possible de passer la nuit dans la plantation. Une française, Christine, responsable de la plantation, accueille les visiteurs par un « wine & cheese » dans la bibliothèque, suivi par un dîner aux chandelles. Les chambres sont toutes meublées dans le style d’époque. Le petit-déjeuner créole est particulièrement copieux. Visites tous les jours de 10h à 17h – Entrée payante. Pour les tarifs des chambres, contacter la plantation. 4250 Highway 308 - Napoleonville, LA 70390 NOTTOWAY PLANTATION Nottoway est la plus grande plantation « ante-bellum » de Louisiane : 65 pièces, une salle de bal de 20 mètres de long entièrement peinte en blanc, des colonnes corinthiennes… Elle est surnommée « White Castle » en raison de sa couleur blanche. La plantation propose également un hébergement en B&B et un restaurant pour le déjeuner ou le dîner. Visites guidées tous les jours de 9h à 17h – Entrée payante. OAK ALLEY PLANTATION Oak Alley est la plantation la plus photographiée de Louisiane : son allée majestueuse de chênes tricentenaires lui donne une présence toute particulière. Les guides, habillées en robes à crinoline, font découvrir l’intérieur de la plantation entièrement meublée. Les jardins offrent une agréable pause après la visite. La propriété comprend également un restaurant et des bungalows pour les visiteurs qui souhaitent passer une nuit sur place. Les visites guidées ont lieu tous les jours et toutes les heures de 10h à 16h Pour les tarifs des bungalows, contacter la plantation. 3645 Highway 18 (Great River Road) - Vacherie, LA 70090 Page 39 HOTÊLS NEW ORLEANS – 3 NUITS Days Inn New Orleans Airport 1021 Airline Drive Kenner, LA 70062 321,68 67976510 Page 40 SAMEDI 1ER MAI – DIMANCHE 2 MAI NEW ORLEANS (LA) JAZZ & HERITAGE FESTIVAL À LA NOUVELLE-ORLÉANS Du 23 avril au 2 mai 2010, tous les styles musicaux sont présents lors de ce festival : du blues au R'n'B, du gospel au zydeco, de la musique cajun au rock, de la country à la musique afro-caribéenne... et bien sûr, le jazz. LA NOUVELLE-ORLÉANS (LA) Cœur français battant en terre américaine, La Nouvelle-Orléans ne ressemble à aucune autre ville des Etats-Unis. Entre Quartier Français à l’architecture latino-créole, vieille cathédrale, antiquaires, boites de jazz et rues en fête, c’est à une tourbillonnante plongée dans l’Amérique Impertinente que convie cette ville à l’ambiance si attachante. Le centre historique de La Nouvelle-Orléans s’appelle Quartier Français ou Vieux Carré bien qu’en réalité, son architecture soit d’influence espagnole. Il se découvre en flânant à pied dans les rues étroites au tracé rectiligne. Les visiteurs peuvent découvrir les balcons en fer forgé, les petites cours privées agrémentées de fontaines, les jardins et patios, tout en profitant de l’ambiance tranquille du « Vieux Sud ». La Promenade Moon Walk longe le Mississippi. Le promeneur se met à rêver du temps des plantations en regardant passer d’authentiques bateaux à aube. Ces derniers proposent des croisières de quelques heures ou quelques jours. La nuit tombée, Bourbon Street (nommée ainsi en hommage au Roi Soleil) s’anime d’une incroyable effervescence tous les soirs de la semaine et jusque tard dans la nuit. Les noctambules se laissent gagner par l’ambiance festive et musicale des nombreux bars, clubs de jazz et restaurants. A quelques pas du Vieux Carré, l’Art District ou Warehouse District est le quartier en vogue à La Nouvelle-Orléans. Cet ancien quartier des entrepôts a été réhabilité et transformé pour accueillir les principaux musées de la ville, des galeries d’art et des ateliers d’artistes. A ne pas manquer : le National World War II Museum (musée consacré au Débarquement des Alliés en Normandie). Le célèbre tramway, fidèle à l’univers de Tennessee Williams, mène au Garden District. Ce quartier doit son nom aux nombreux parcs et jardins qui agrémentent ses propriétés « ante bellum ». La Louisiane devenue américaine en 1803, les Américains choisissent de s’installer à cet endroit, à quelques centaines de mètres à l’ouest du Quartier Français. Ils bâtissent alors de magnifiques demeures de style « néo-Renaissance grecque » (Greek Revival) et typiquement victoriennes. En remontant Saint Charles Avenue, les flâneurs peuvent admirer ces impressionnantes prouesses architecturales dans un cadre verdoyant. Où écouter du Jazz à La Nouvelle-Orléans? Dans le Quartier Français, Preservation Hall est le club de Jazz mythique de la ville. Un peu plus à l’est, le Faubourg Marigny regroupe plusieurs clubs de renom. Plus d’informations sur www.Offbeat.com C'est devenu une tradition pour les touristes de terminer la soirée devant un café et des beignets au sucre dans l'un des vieux établissements du quartier. Jackson Square est au Quartier Français ce que Montmartre est à Paris. Les artistes y exposent leurs oeuvres le long de sa grille en fer, à proximité de la cathédrale Saint Louis. De nombreux écrivains ont élu domicile à la Nouvelle Orleans : Tennessee Williams, William Faulkner, Anne Rice (Entretiens avec un Vampire),... Certaines de leurs résidences accueillent aujourd'hui le public pour des visites guidées. Par exemple la Beauregard-Keyes House au 1113 Chartres Street, dans le Quartier Français, doit son nom à ses prestigieux occupants, à savoir le Général Beauregard et Frances Parkinson-Keyes, l'auteur du best-seller Dinner at Antoine's. Page 41 N'oublions pas le palais, le nôtre. A la Nouvelle-Orléans, les restaurants sont de très grande qualité, avec une forte prépondérance de la cuisine créole parfumée et épicée, issue d'un mélange de nombreuses cultures. Le jambalaya est un mélange exotique de jambon coupé en cubes, de chorizo, de crevettes, légumes et épices, servi avec du riz. Goûtez aussi les crevettes à la créole et le poulet gombo à l'okra. CONTEMPORARY ART CENTER Le Contemporary Art Center (CAC) se consacre à la promotion de l’art contemporain ou émergent. C’est aussi un support artistique et financier pour les artistes. Ce musée « multi arts » abrite en permanence des regroupements d’artistes: le Artspot Production, association consacrée au développement des arts pluri-disciplinaires, le Schrammel Conservatory of Dance, un conservatoire de danse pour les enfants ou encore le New Orleans Ballet Theatre, le ballet de La Nouvelle-Orléans ont élu domicile dans le centre. Du jeudi au dimanche de 11h à 16h - Entrée gratuite. 900 Camp Street - New Orleans, LA 70130 MARDI GRAS WORLD Le visiteur entre dans la folie du carnaval de La Nouvelle Orléans et se laisse guider à l’intérieur de « Mardi Gras World ». Il découvre les chars très décorés qui ont servi aux parades des années précédentes. C’est aussi l’occasion de rencontrer les créateurs de ces véritables œuvres d’art qui travaillent toute l’année à la préparation des chars. En fin de parcours, chacun peut se déguiser à sa convenance : perruques, chapeaux, habits colorés et masques sont prêtés aux visiteurs. Les visites sont en anglais Tous les jours de 9h 30 à 16h30 233 Newton Street - New Orleans LA 70114-5727 NATIONAL WORLD WAR II MUSEUM Pourquoi un musée sur la seconde guerre mondiale à La Nouvelle-Orléans ? Parce que c’est ici qu’ont été construits les fameux LCVPs (les bateaux qui ont rendu possible le débarquement en Normandie) sous la direction de Andrew Higgins, sans qui toute la stratégie de la guerre aurait été changée. Ce musée honore l’industrie américaine qui a construit plus de 30 000 LCVPs entre 1941 et 1944 et plusieurs dizaines de milliers d’avions (dont plus de 8 000 avions par mois début 1944 !). C’est aussi l’occasion de découvrir le point de vue américain sur le débarquement de Normandie. Du mardi au dimanche de 9h à 17h et jusqu’à 19h le jeudi. Fermé lundis et jours fériés. 945 Magazine Street - New Orleans, LA 70130 Page 42 NEW ORLEANS MUSEUM OF ART Situé dans le cadre verdoyant du City Park, le « New Orleans Museum of Art » (NOMA) est l’un des plus riches musées du sud-est des Etats-Unis avec ses expositions, son « jardin des sculptures » et ses collections permanentes sur les arts français, africain, américain et japonais. Le musée expose régulièrement des œuvres venues du Louvre, d’Orsay et de plusieurs autres musées français. Du mercredi au dimanche de 10h à 16h30. Le jardin de sculptures est d’accès libre. 1 Collins Diboll Circle - New Orleans, LA 70119 OGDEN MUSEUM OF SOUTHERN ART Ce musée est consacré à la culture et aux arts du Sud des Etats-Unis, mis en valeur à travers des collections permanentes, des expositions temporaires ou des programmes éducatifs. Le musée abrite également un centre de recherche. Du jeudi au dimanche de 11h à 16h. Le jeudi, concerts de 18h à 20h. 925 Camp Street - New Orleans, LA 70130 AUDUBON NATURE INSTITUTE L’Audubon Nature Institute est un regroupement de musées et de parcs dédiés à la nature louisianaise. Il comprend – entre autres - un zoo et un aquarium : La vedette de l’aquarium est « Spots », un alligator blanc, d’une espèce atypique que l’on ne peut rencontrer que dans les bayous louisianais. Autres visites incontournables : les pingouins, les loutres de mer ou encore les hippocampes. Enfin, beaucoup de nouveaux poissons ont été importés dans l’aquarium depuis sa réouverture après le passage de Katrina. En face de l’aquarium, l’IMAX diffuse des films sur les requins ou sur les bayous. De 10h à 16h du mercredi au dimanche. #1 Canal Street - New Orleans, LA 70130 MAJOR STREETS OF INTEREST St. Charles Avenue Take a walk through history with a walk down historic St. Charles Avenue – home to the city’s most beautiful homes. Magazine Street From elegant furnishings to hand-smocked dresses — Magazine Street designers are home grown success stories. Bourbon Street Step onto one of the world's most renowned streets overflowing with restaurants, clubs and history. Royal Street Art galleries, world famous restaurants, historic hotels and awe-inspiring architecture – find it all on Royal Street. Frenchmen Street Step onto one of the world's most renowned streets overflowing with restaurants, clubs and history. Page 43 Page 44 LUNDI 3 MAI NEW ORLEANS (LA) – THIBODAUX (LA) – 230 KM M 03 – NEW ORLEANS – THIBODAUX A30 - New Orleans M03 - 1 Bayou Folk Museum M03 - 2 Golden Meadow - Route 1 M03 - 3 Bourg M03 - 4 Houma M03 - 5 Munson's Swamp Tours M03 - 6 Thibodaux - Westland Acadian Cultural Center M03 - 6 Ramada-Thibodaux LES BAYOUS Une visite en Louisiane ne serait pas complète sans une excursion en bateau dans les Bayous. Sur des centaines d’hectares, bras d’eau, saules recouverts de mousse espagnole, cyprès aux racines plongeant dans l’eau et végétation aquatique entremêlée forment une forêt mystérieuse. Dans ce cadre silencieux et étrange, on croise alligators, tortues, ratons laveurs et quelques 300 espèces d’oiseaux. Excursions au départ de Henderson, Houma, Morgan City et Kramer… LES « SWAMP TOURS » : Ce sont des visites guidées sur les bayous, formations d’eau stagnante créées par les bras du fleuve Mississippi. Un des plus connu est l’Atchafalaya : c’est la plus vaste étendue marécageuse d’Amérique, sorte de forêt inondée où la faune et la flore sont très diversifiées. Munson's World Famous Swamp Tours - 979 Bull Run Road, Schriever, LA 70395 Les excursions fonctionnent, depuis 1981, pendant toute l'année, 7 jours sur 7, Horaire : Hiver 10h00 - 13h30 - Eté 10h00 - 13h30 et 16h00. Tarif $20,00 pour adultes et $10,00 pour enfants. Bateaux de 8' x 28', inspectés et certifiés par la garde côtière, permettant le passage par les bayous étroits au plus profond des marais. Chez Munson nous nous spécialisons en prenant de petites parties dans les marais calmes et primitifs, complètement interdits au grand public, très denses, avec de vieux arbres de cyprès et mousse espagnole. Vous serez dans un environnement de faune qui n'a pas changé depuis une centaines d'années, la nature étant restée à un niveau primitif. Au dock nous avons une petite maison. Notre opération est assez grande pour être efficace et assez petite pour être très conviviale. N'oubliez pas votre appareil-photo….paradis d'observation des oiseaux, faune unique et un bon nombre d'alligators… Information, réservation et contact au 985-851-3569. [email protected] www.CajunPrideTours.com www.CajunMan.com www.JeanLafitteSwampTour.com www.CajunEncounters.com www.WestwegoSwampAdventures.com www.CajunSwampTour.com www.Insta-GatorRanch.com www.HoneyIslandSwamp.com Page 45 LA CÔTE DU GOLFE DU MEXIQUE Depuis le passage de l’ouragan Katrina, la côte du Golfe du Mexique bordant l’état du Mississippi panse ses plaies très lentement. Les villes côtières qui étaient autant de stations balnéaires ont été bien plus touchées que New Orleans. Biloxi, Gulfport, Pascagoula, Pass Christian ont vu se réinstaller des casinos, mais à l’heure actuelle, rien de ce qui faisait le charme de la région ne justifie le voyage. Pour découvrir la vie dans le Sud telle qu'elle était avant ce conflit dévastateur, il faut visiter le « Plantation country » de l'Alabama, encore parsemé de domaines majestueux. Nombreux sont ceux qui ont été détruits pendant la guerre. Parmi les rescapés, on visitera notamment le Sturdivant Hall, à Selma, un modèle exemplaire de l'architecture néo-classique. HOTÊLS THIBODAUX – 1 NUIT Days Inn and Suites Bayou Land 158 Glenwild Dr Thibodaux, LA 70302 $88,91 68001467 Page 46 MARDI 4 MAI THIBODAUX (LA) – DAUPHIN ISLAND (AL) – MOBILE 354 KM M 04 – THIBODAUX – DAUPHIN ISLAND M03 - Ramada-Thibodaux M04 - 01 US-90-Br Hov Ln et Bretelle d'Accès M04 - 02 Biloxi M04 - 03 Dauphin Island Fishing Pier M04 - 04 Fort Gaine Historic Site M04 - Dauphin island DAUPHIN ISLAND Commencez par une croisière dans la baie jusqu’à l’embouchure parsemée d’îles comme Dauphin Island barrant l’entrée de la baie et desservie aussi par des bacs. On y visite, dans un site isolé du monde, Fort Gaines qui participa à la bataille navale citée plus haut. On pratique aussi l’écotourisme. En effet, l’île, qui fut le berceau de la colonisation française bien avant Mobile et qui vit passer Cadillac, est aussi une réserve naturelle fréquentée par de nombreux oiseaux. Page 47 MARDI 4 - MERCREDI 5 MAI DAUPHIN ISLAND (AL) – MOBILE (AL) – 80 KM M 05 – DAUPHIN ISLAND – MOBILE M04 - Dauphin island M05 - Bellingrath Gardens & Home M05 - Bragg-Mitchell Mansion M05 - Oakleigh historic complexe M05 - Uss Alabama Memorial Park M05 - Mobile City Hall - Museum M05 - Fort Conde M05 - Conde-Charlotte Museum House M05 - National Maritime Museum M05 - 256 N Joachim St M05 - The Museum of the City of Mobile M05 - Church Street East M05 - Phoenix Fire Museum M05 - Mobile MOBILE (AL) Que diriez-vous de profiter de la plage et des souvenirs laissés par les français puisque vous êtes déjà, historiquement, en Louisiane française ?! Mobile, fondée au fond de la baie homonyme par Pierre Le Moyne d’Iberville et son frère Bienville, sous le nom de Fort Condé, fut la première capitale de cette province de la Nouvelle France. Elle succédait en 1711 au Fort Louis de Mobile construit en 1702 sur la rivière, 27 miles en amont, emporté par une crue, et prévenait d’éventuelles visées espagnoles venues de Pensacola en Floride. C’est en baie de Mobile, ainsi nommée à cause de ses bancs de sable traîtres, que fut célébré en 1704, le premier mardi-gras du Nouveau Monde, bien avant celui de New Orleans. Aujourd’hui, ce port affairé garde son parfum du sud à la française. Rues arborées tracées au cordeau embaumant des floraisons du printemps, bâtiments à l’architecture coloniale semés dans quatre Historic Districts aux façades rythmées par des balcons en fer forgé, restaurants servant l’épicée cuisine créole, caractérisée par les gumbos et autres jambalayas, et jusqu’à ses noms de rue (Royale, Conti ou Dauphin où se concentre l’essentiel de la vie nocturne), lui donnent, en effet, de faux airs de sa grande sœur, bordée par le Mississippi. Mais on est en Alabama : ne vous attendez pas à l’animation, parfois envahissante, d’un Vieux Carré. Ici, tout est beaucoup plus calme, surtout en semaine. Démarrez votre visite à Fort Condé au pied de la I-10 (150 S Royal Street). Cette réplique réduite du fort, érigé par les français en 1724, fut construite en 1976 dans le cadre des célébrations du bicentenaire américain. Avec ses remparts en brique, ses échauguettes et ses toits à la Mansard, on pourrait se croire dans la « vieille Europe » ! Des guides costumés tirent au fusil à silex ou au canon, de temps à autres, lors de reconstitutions. A l’intérieur, on raconte l’histoire locale avec force photographies, gravures, objets anciens et dioramas. Pratique, le Visitor Center est juste à côté. Base capitale des forceurs de blocus sudistes lors de la Guerre de Sécession, la baie fut, en 1864, le théâtre d’une bataille navale entre la marine nordiste de l’amiral Farragut et la flotte confédérée commandée par Buchanan. S’étant rendu, in extremis, aux troupes fédérales, le dernier port sudiste à tomber allait voir son architecture antebellum épargnée pour le plus grand bonheur du touriste du XXIe siècle. Page 48 Au nord du fort, le Church Street Historic District aligne pas moins de 59 structures, datant pour la plupart d’avant la Sécession. Il existe des tours en Segway si cet engin à roulettes vous tente. Au Museum of Mobile, hébergé au vieux City Hall (111 S Royal Street), vous saurez tout sur l’histoire de la ville. La Bragg-Mitchell Mansion, construite en 1855 (1906 Springhill Avenue), est l’une des plus élégantes demeures sur la côte du Golfe du Mexique. Avec sa colonnade extérieure élancée habillant ses deux niveaux, ses vingt pièces, dont un immense salon et une salle à manger cossue, ses lits à baldaquin, son parc planté de chênes et d’azalées, elle pourrait figurer dans tous les magazines de décoration historique… Elle figure bien évidemment au National Register of Historic Places. La Conde-Charlotte Museum House (104 Theatre Street) fut la première prison locale. Construite dans le style fédéral, elle date de 1822. Oakleigh Historic Complex (300 Oakleigh Place), géré par la Historic Mobile Preservation Society, préserve trois bâtiments historiques et des archives. Les visites sont assurées par des guides costumés. Oakleigh proprement dit, listée au National Register of Historic Places, est une demeure patricienne de 1833, copiée d’un temple grec. Cook’s House, son annexe, est l’ancienne habitation des esclaves. Cox-Deasy Cottage Museum, meublé d’époque, illustre la vie de la classe moyenne durant les années 1850. Le Richards-DAR House Museum (256 N. Joachim Street) est un ravissant exemple du style italien, en vogue en 1860. La maison est connue pour la dentelle de fer décorant sa façade. A propos de métal, vous pouvez arpenter au USS Alabama Battleship Memorial Park, les coursives du colossal cuirassé USS Alabama et du sous-marin USS Drum, deux vétérans de la Guerre du Pacifique. Voisins, plusieurs avions US de la Deuxième Guerre Mondiale. Côté logement, plusieurs établissements comme l’Amiral Semmes au charme désuet (géré par Radisson), le Malaga Inn réunissant deux maisons de ville jumelles de 1862, ou la Kate Shepard House, sublime maison victorienne de 1897 de style queen ann, méritent votre attention. HISTORIC BLAKELEY STATE PARK Historic Blakeley State Park, sur la rive orientale de la baie, est une excursion à la fois nature et historique avec le site d’un village occupé par les indiens appalachee, d’un village côtier disparu et de la dernière grande bataille terrestre de la Guerre de Sécession dans la région. On peut effecteur une croisière sur le Delta Explorer sur la Tensaw River. Vous serez au cœur d’un écosystème amphibie associant marécages, marais plantés de cyprès moussus et autres habitats, repaires de serpents d’eau, ours noirs, aigles chauves, tortues et la plus grande bande d’alligators de l’Alabama. BALADES EN HYDROGLISSEUR, EN CANOË OU EN KAYAK Pour les paresseux ou pour les plus sportifs, elles permettront d’approcher le monde des marais et des bayous, détrempés par cinq rivières : Mobile, Spanish, Tensaw, Appalachee et Blakeley. Plusieurs sociétés assurent des tours de durée et intensité variables (alligators). BELLINGRATH GARDENS Les fleuris Bellingrath Gardens, 20 miles au sud, l’ancienne propriété du franchisé local de Coca Cola à qui ça avait réussi, après avoir été chef de gare pour le Louisville & Nashville Railroad, raviront ceux qui aiment le dire avec des fleurs. Sur un domaine de 26 hectares dominant la Fowl River, on trouve la demeure de la famille, à l’origine, la résidence secondaire avec seulement quinze pièces. Construite en 1935 dans le style renaissance anglaise, en partie avec des matériaux récupérés sur des chantiers de démolition de Mobile, elle était étonnamment moderne à son époque. Y sont pieusement conservés, mobilier et vaisselle d’origine de même que les appareils de cuisine d’époque. Mais on vient surtout admirer les parterres de fleurs, variant suivant la saison. Bellingrath disait en gros : « mes jardins sont comme une jolie femme qui porterait une robe différente chaque jour de la semaine ». Camélias en hiver, azalées, fuschias ou géraniums de printemps, les roses en été, hibiscus et chrysanthèmes à l’automne et le programme spécial « lumières magiques de Noël », les jardins s’inspirent peu ou prou de la citation… On peut aussi faire des croisières sur la Fowl River, soit sur la Southern Belle, petite vedette touristique, ou sur le Kingfisher, un engin plus petit qui rappelle un peu une péniche de débarquement. FORT MORGAN A Gulf Shores, là où l'Etat rencontre les eaux bleu marine du Golfe du Mexique. Un des derniers forts confédérés à capituler. Page 49 HOTÊLS MOBILE – 2 NUITS Super 8 Mobile 3759 Moffett Road Mobile, AL 36618 $164,14 53678980 Wingate by Wyndham Mobile AL 516 Springhill Plaza Ct Springhill Avenue & I-65 Mobile, AL 36608 $95 Page 50 Page 51 JEUDI 6 MAI MOBILE (AL) – MONTGOMERY (AL) – 282 KM M 06 – MOBILE – MONTGOMERY M05 - Mobile M06 - Hank Williams Museum M06 - Ancienne Prison confederes M06 - Old Alabama Town M06 - Oakwood cimetery M06 - Hank Williams Statue M06 - Civil Rights Memorial M06 - Alabama State Capitol M06 - First White House of Confederacy M06 - Montgomery MONTGOMERY (AL) Montgomery est visitée pour son monumental Greek Revival Capitol, ainsi que pour la maison de Jefferson Davis, premier lieu de réunion de la Confédération. Montgomery fut en effet la première capitale des Etats de la Confédération durant la guerre de Sécession. 160 miles à l’ouest d’Atlanta, Montgomery, la capitale de l'état de l'Alabama au bord du fleuve homonyme, est aujourd’hui, avec plus de 200 000 habitants (335 000 dans l’agglomération), la seconde ville la plus peuplée de l’état. Au cœur de la black belt, cet état, résolument sudiste, réputé pour être l’un des plus réactionnaires du pays, reste marqué par un racisme plus ou moins latent et fief du Ku-Klux-Klan depuis belle lurette. Fondée en 1819, on lui donna le nom du général américain, qui, lors de la Guerre d’Indépendance, captura Montréal puis fut tué à Québec en 1775. Mais la ville des chanteurs Big Mama Thornton et Nat King Cole, et chantée aussi par Bonnie Raitt, est surtout connue pour être à la fois, capitale dans le déclenchement de la Guerre de Sécession mais aussi pour être le lieu de l’incident déclencheur de l’avancée décisive des droits civiques enfin accordés aux noirs. C’est à son Capitole que Jefferson Davis fut proclamé président de la Confédération des états sécessionnistes le 18 février 1861, comme le commémore une étoile de bronze incrustée devant le portique à colonnes. C’est au même endroit que le gouverneur Wallace, un pur produit réactionnaire de la région, candidat à la présidence contre Kennedy, avait juré 102 ans plus tard “segregation forever ! ». Son échec ne l’empêchera pas de recommencer contre Nixon en 1968. Le 1er décembre 1955, la couturière Rosa Parks, née à Tuskegee non loin à l’est, refuse d'obéir au conducteur de bus James Blake lui ordonnant de céder son siège à un blanc. Les autobus étaient un bon exemple de la ségrégation au quotidien vécue par les noirs. Il n’y avait pas de bus ou de trains différents pour les races, mais des sections réservées soit aux blancs, soit aux autres, comme les noirs et les asiatiques. Les quatre premiers rangs étaient réservés aux blancs. Les noirs, qui représentaient 75% des utilisateurs, devaient occuper l'arrière du bus. Ils pouvaient néanmoins s'asseoir dans la zone centrale, jusqu'à ce que des blancs en aient besoin; les noirs devaient alors, soit céder leur place et aller vers le fond, soit quitter le bus. Comble de l'humiliation, si ces places étaient occupées, les noirs devaient pourtant bien acheter leur billet à l'avant, mais devaient ressortir, avant de rentrer de nouveau par la porte arrière du bus, pour rejoindre l'emplacement qui leur était destiné. Rosa Parks n'était pas la première personne à violer ce règlement. D'autres personnes l'avaient durement payé, parfois de leur vie. Ironie de l’histoire, elle avait déjà été éconduite d'un bus en 1943 et déjà par le même chauffeur ! Dans son autobiographie, elle raconte que, dans sa jeunesse, pour aller à l'école de Pine Level, les enfants blancs prenaient le bus alors que les noirs y allaient à pied : “Je voyais passer le bus chaque jour. Mais pour moi, c'était comme ça. Nous n'avions d'autre choix que d'accepter ce qui était notre quotidien, un très cruel quotidien. Page 52 Le bus fut un des premiers éléments par lesquels je réalisais qu'il y avait un monde pour les noirs et un monde pour les blancs. Le KKK avait brûlé, à deux reprises, l'école qu'elle fréquentait. Toute jeune, elle fut marquée par le fait qu’il y avait des fontaines publiques réservées aux blancs ou aux noirs. "Enfant, je pensais que l'eau des fontaines pour les blancs avait meilleur goût que celle des noirs". Arrêtée par la police à la suite de sa désobéissance, elle se vit infliger une amende de 10 dollars (plus 4 dollars de frais de justice) le 5 décembre; elle fit appel de ce jugement. Un jeune pasteur noir inconnu de 26 ans, Martin Luther King Junior, avec le concours de l’avocat Ralph Abernathy, lança alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus, lors d’une réunion à l'église baptiste de Dexter Avenue avec les dirigeants de la communauté afro-américaine. La veille du procès, 35 000 tracts sont distribués pour inviter les Noirs à ne plus emprunter les bus. Le mot d'ordre fut repris le lundi par The Montgomery Advertiser, le journal noir local. Le boycott des bus de Montgomery va durer 381 jours ! La plupart des usagers noirs vont marcher à pied. Les taxis conduits par des noirs s’alignent sur les tarifs de bus (10 cents). Quelques blancs, par soutien politique, ou plus simplement parce qu'ils ont besoin que leurs employés noirs viennent travailler, vont les rejoindre. Peu à peu, grâce en partie à l'écho international, des fonds arrivent, permettant de mettre en place un service d'autobus parallèle, ou plus modestement, l'achat de paires de chaussures. Le 13 novembre 1956, la Cour Suprême cassa les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles. La nouvelle ne parvint à Montgomery que le 20 novembre… Le boycott cessa le lendemain mais la violence continua avec des tirs contre les bus, le domicile de Martin Luther King ou des attentats visant les églises fréquentées par les noirs. Et si la ségrégation avait été abolie dans les bus de l'état, ce n'était pas encore le cas pour les liaisons inter-états. Après de nombreux incidents, parfois très graves, ce ne sera qu'en 1964 que les lois ségrégationnistes dites « Jim Crow » seront abrogées par le "Civil Rights Act" interdisant toute forme de ségrégation dans les lieux publics, puis en 1965 par le "Voting Rights Act" supprimant les tests et les taxes pour devenir électeur… Rosa Louise McCauley Parks devint une véritable icône de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui valut le surnom de mère du mouvement des droits civiques de la part du Congrès américain et de nombreux honneurs et décorations. C’est à la suite de son procès que Martin Luther King développa ses théories sur la non-violence et la désobéissance civile pour faire reconnaître les droits des noirs aux Etats-Unis. Le bus du 1er décembre 1955 est maintenant pieusement conservé au Musée Henry Ford de Dearborn, non loin de Detroit dans le Michigan. C’est en effet à Detroit qu’elle avait fini par déménager, ses proches craignant pour sa sécurité… Après son décès, le 24 octobre 2005, l’ensemble de la classe politique lui rendit hommage. Le président George W. Bush honora sa mémoire dans une allocution télévisée. Sa dépouille resta exposée deux jours, pour un hommage public, dans la rotonde du Capitole, un privilège rarissime réservé d'habitude plutôt aux politiques ou aux militaires. Des milliers de personnes assistèrent à ses funérailles en l'église Greater Grace Temple à Detroit le 2 novembre, avec parmi les nombreuses personnalités, Bill et Hillary Clinton ou le pasteur noir Jesse Jackson. Aretha Franklin y chanta. Tous les drapeaux du pays furent mis en berne. Le corbillard fut suivi d'un bus des années cinquante, recouvert d'un linceul noir, tandis que les premières places des bus de Montgomery restèrent vacantes, de son décès à ses obsèques, recouvertes d'une photo de Rosa Parks entourée d’un ruban noir portant l'inscription suivante : "La société de bus RTA rend hommage à la femme qui s'est tenue debout en restant assise." Et le fameux bus « historique », exposé au musée Ford, fut drapé d'un linceul rouge et noir jusqu'aux obsèques… Aujourd’hui, on peut difficilement parler d’intégration, les quartiers étant soit totalement blancs, soit exclusivement noirs… Le centre ville est plutôt agréable et calme avec ses rues tranquilles sorties d’un film rétro avec leurs immeubles en brique dont la belle Union Station abritant le Visitor’s Center (300 Water Street). Commencez la visite par le Capitole, planté au bout d’une belle perspective, au bout de Dexter Avenue. Devenue capitale d’état en 1846 après Tusacaloosa, un premier capitole fut érigé en 1847 dans le style greek revival, selon le plan de Stephen Button, un architecte de Philadelphie. Après un incendie, on construisit le bâtiment actuel en 1850-1851. La partie arrière fut ajoutée en 1885 et les deux ailes entre 1906 et 1912. L’un des rares capitoles à être classé National Historic Landmark en 1962, il fut restauré par l’Alabama Historical Commission de 1970 à 1992. Ce n’est qu’en 1993 que le drapeau de l’Alabama succéda au drapeau confédéré qui continuait à flotter sur le dôme immaculé… Sur la partie nord de sa pelouse, le Confederate Memorial vit sa première pierre posée par Jefferson Davis quand il revint à Montgomery pour la dernière fois en 1886. Page 53 Première capitale confédérée, c’est du Winter Building (2 Dexter Avenue) que partit le télégramme signé de Jefferson Davis donnant au Général Beauregard l’ordre d’attaquer Fort Sumter en Caroline du Sud, déclenchant ainsi la Guerre de Sécession. C’est à la First White House of the Confederacy (644 Washington Avenue), jolie demeure coloniale de deux étages, meublée d’époque et exposant des objets personnels de la famille Davis, que le président confédéré passa une partie de la guerre. Illustrant l’atrocité de cette guerre, l’Alabama’s Confederate Prison (au coin de Coosa and Tallapoosa Streets) retint 700 prisonniers nordistes capturés à la bataille de Shiloh dans le Tennessee, de mi avril à décembre 1862. Près de 200 moururent en captivité, les survivants étant envoyés ensuite à Tuscaloosa. Autre superbe bâtisse ancienne mélangeant le greek revival et les influences coloniales, Governor's Mansion date de 1906. Ce fut la résidence du gouverneur de l’état jusqu’à son rachat en 1950 par l’Alabama Historical Commission (1142 S Perry Street). Au 454 Dexter Avenue, la King Memorial Baptist Church, classée National Historic Landmark et d’où partit le mouvement de boycott des bus municipaux, vénère le pupitre où le révérend Luther King, Junior prêcha l’espoir et la fraternité. Sa croisade, qui le mena de Montgomery à Memphis, est décrite dans une fresque géante. Le Dexter Parsonage Museum (309 South Jackson Street), dans un bâtiment de 1920, servit de résidence aux ministres du culte de l’église et servit notamment d’habitation à la famille King dont on peut voir encore le mobilier. Le Rosa Parks Library & Museum (251 Montgomery Street) vous raconte toute l’histoire de Rosa Parks, du boycott des bus de 1955 et de la lente avancée des droits civiques par des animations interactives, une réplique du bus, des films, et une recréation du fameux incident. Pour compléter, allez admirer le Civil Rights Memorial (400 Washington Avenue) inauguré en 1989. Ce monument, une simple fontaine ronde s’écoulant à plat sur une table où sont gravés les noms de ceux qui sont morts durant la lutte pour les droits civiques, est plutôt inspiré et milite en faveur de l’égalité. Les littéraires, curieux de la littérature américaine, feront un pèlerinage au Francis Scott & Zelda Fitzgerald Museum (919 Felder Avenue) où les deux artistes emblématiques des années folles vécurent en 1931-1932. Les fanas de musique U.S. se rendront, eux, au Hank Williams Museum (118 Commerce Street) consacré au pape de la country, créateur d’innombrables standards comme « I'm So Lonesome I Could Cry » et mort à 29 ans d’une crise cardiaque, conséquence d’une vie tapageuse encore peu habituelle dans le milieu du show-business. Consacré 100% à l’enfant du pays, on y admire notamment la Cadillac bleu ciel dans laquelle il accomplit son dernier voyage en 1953. Les nostalgiques iront voir sa statue (Lister Hill Plaza, N Perry Street) ou son mémorial à l’annexe du Oakwood Cemetery (1304 Upper Wetumpka Road). A Old Alabama Town (301 Columbus Street), on trouve étalée sur 6 blocks au coeur du centre ville, une collection de plus de quarante bâtiments des XIXe et XXe siècles, méticuleusement restaurés et meublés pour illustrer l’architecture et la vie quotidienne de l’Alabama central, en passant d’une ferme rustique à l’opulence d’une résidence urbaine avec la caractéristique Ordeman Townhouse de 1850 acquise, avec ses dépendances, en 1968. On y trouve aussi, animés par des artisans et figurants en costume, une taverne, une officine de médecin, un drugstore, une filature de coton, une école etc. On peut aussi se laisser tenter par un saut au Montgomery Museum of Fine Arts (One Museum Drive, Blount Cultural Park), dans un superbe parc arboré, qui expose des Dürer, Rembrandt et autres Picasso. Montgomery a d’autres titres de gloire. Elle fut notamment la première ville à s’équiper de tramways électriques et à se doter d’une école de pilotage. C’est sur le site de l’actuelle Maxwell Air Force Base que les frères Orville and Wilbur Wright accomplirent leurs premiers vols de nuit en 1910. Pour le shopping, flânez sur Mulberry Street. Le soir, si vous cherchez un restaurant sympa, orientezvous vers le quartier de Cloverdale, un faubourg au sud-est, ou offrez-vous, en partant du dock de Riverfront Park, une croisière sur le Betsy Ann, un bateau dont la roue à aubes brassant les eaux de l’Alabama, vous évoquera la nostalgie du sud d’autrefois. Côté hébergement, on trouve d’assez nombreux B&B, comme par exemple le charmant Attice Inn, une belle demeure de 1906, dans le quartier déjà cité de Cloverdale. Page 54 HOTÊLS MONTGOMERY – 1 NUIT Days Inn Montgomery Midtown 2625 Zelda Road I-85 & Ann Street Exit 3 Montgomery, AL 36107 $60,74 68001703 Ramada Montgomery 1185 Eastern Blvd I-85 and Exit 6 Montgomery, AL 36117 $60 Wingate by Wyndham Montgomery 2060 East Boulevard East Boulevard & I-85 Montgomery, AL 36117 $111 Page 55 VENDREDI 7 MAI MONTGOMERY (AL) – ATLANTA (GA) – 265 KM M 07 – MONTGOMERY – ATLANTA M06 - Montgomery M07 - Atlanta Changement de fuseau horaire (-1H) GÉORGIE La Géorgie, le plus grand des états du sud, reste profondément rurale avec, des Appalaches au chapelet d’îles de la côte atlantique, une multitude de petites communautés assoupies sur leur splendeur d’autrefois, marquées par l’histoire des noirs ou animées par leur dynamisme musical comme Athens ou Macon. Ici, on prend son temps, celui de déguster un thé glacé ou un mint julep à l’ombre d’une véranda encadrée de mousse espagnole, au rythme de son rocking chair … Par réaction, pour aussi mieux transcender son passé de ville martyre de la Sécession, sa capitale Atlanta, siège de Coca Cola et de CNN, deux archétypes de la modernité américaine, site aussi des Jeux Olympiques de 1996 et d’un partenariat discuté avec le Louvre, pénètre toujours plus vite dans le monde contemporain, Pourtant, à l’ombre de ses gratte-ciel, la modeste demeure de Martin Luther King voisine toujours avec celle de Margaret Mitchell, auteur d’ « Autant en Emporte le Vent » et les généraux sudistes chevauchant dans la pierre de Stone Mountain. En dehors d’Atlanta, c’est la côte, avec Savannah, la mystérieuse créole, et le cortège d’îles aux plages blanches des Basses Terres s’étirant de la Caroline à la Floride, qui devrait retenir votre attention. Le gigantesque marais tropical d’Okefenokee, qui n’a rien à envier aux Everglades, et les Appalaches, particulièrement attirantes au moment de l’été indien, sont les autres grandes régions touristiques qui pourront facilement s’insérer dans un périple « sudiste ». S’ils font preuve d’un peu de patience, les amoureux de la faune seront gâtés : hérons bleus ou aigrettes blanches perchés dans les marais, escadrilles de pélicans en rase flot, tortues de mer venues pondre sur les plages, ours ou cervidés, opossums ou armadillos, ratons-laveurs ou alligators s’ébattent un peu partout en toute quiétude… LA CÔTE ATLANTIQUE Sur le rivage continental protégé de la houle du large par des îles basses aux plages séduisantes, alternant avec les marécages et les prés salés, on compte quelques petits ports paisibles riches de quelques souvenirs historiques. Certaines îles furent un temps occupées par les gullahs, des esclaves noirs venus d'Afrique de l'Ouest (le mot serait une déformation d’Angola) qui, fuyant les plantations, se réfugiaient dans les îles isolées par les marais insalubres. Les forêts de chênes des Golden Isles sont enguirlandées des draperies grises de la mousse espagnole. Ni mousse, ni hispanique, son nom viendrait des indiens, inspirés par la barbe et les boucs des conquistadors espagnols. Son nom savant est Tillansia Usneoides, une plante poussant sur une autre plante. … La côte et ses îles sont ponctuées par une série de National Wildlife Refuges où l’on vient observer la faune, en particulier les oiseaux profitant des marécages nourriciers. Par exemple sur Blackbeard Island (oui le pirate !), Wolf Island, Pinckney ou Wassaw. Page 56 SAMEDI 8 MAI ATLANTA (GA) – 35 KM M 08 – ATLANTA M08 - Georgia State Capitol M08 - Underground Atlanta Welcome Center M08 - Cnn Center M08 - Centennial Olympic Park M08 - World of Coca-Cola M08 - One Atlantic center M08 - Atlanta History Center M08 - Swan Coach House M08 - Tullie Smith House M08 - Sweet Auburn Avenue Historic District M08 - King Birth Home M08 - Grant Park HOTÊLS ATLANTA – 2 NUITS 210 Peachtree Str NW Atlanta, GA 30303 Westin Peachtree Plaza $180,38 C394585018 SPG 41971715098 Baymont Inn & Suites Atlanta Downtown 175 Piedmont Avenue NE I-85/75 Exit N-248C/S-248D Atlanta, GA 30303 $184 Super 8 Atlanta/Midtown 1641 Peachtree Street NE Btwn Spring St and Dearing St Atlanta, GA 30309 $142 Days Inn Atlanta Northwest 1701 Northside Drive NW I-75 & Northside Drive Atlanta, GA 30318 $145 ATLANTA (GA) Née artificiellement du chemin de fer en 1837 seulement au carrefour de vieilles pistes indiennes, Atlanta est une ville jeune, même à l’échelle des Etats-Unis. Jusqu’à la Guerre de Sécession, elle n’était qu’un petit carrefour de communication mais son accessibilité en fit un centre d’approvisionnement majeur et l’arsenal des confédérés. Sherman ne s’y trompa pas quand il la fit brûler en 1864 ; même si on peut trouver le procédé un peu extrême, il illustre le fait que la Guerre de Sécession fut sans doute la première guerre « totale » de l’histoire. En outre, il a permis l’une des scènes les plus spectaculaires de « Autant en Emporte le Vent », longtemps le plus grand succès du cinéma mondial dès sa sortie en 1939. Page 57 La période de la Reconstruction fut l’occasion pour la ville de devenir un centre plus industriel et une capitale économique, poussée par les entrepreneurs et l’immigration noire. L’essentiel du centre est postérieur à 1915 et aujourd’hui la ville ressemble à l’idée que l’on se fait d’une typique grande métropole nord-américaine, les magnats industriels d’aujourd’hui s’appelant Ted Turner (le fondateur de CNN en 1980) ou Coca Cola, les banques et les assurances. C’est aujourd’hui une agglomération très étendue où d’immenses parcs et forêts alternent avec le tissu urbain. La voiture y est indispensable pour la plupart de ses quatre millions et demi d’habitants qui font en moyenne 35 miles par jour, le record du pays. Ses quartiers peuvent être très marqués par l’identité raciale, elle-même renforcée par le réseau autoroutier formant de multiples enclaves. Grossièrement, les blancs se trouvent au nord et les noirs au sud (notamment vers Auburn Avenue comme on le verra plus loin). Cela n’empêche pas la ville d’être plutôt progressiste en évitant de se lamenter sur sa gloire sudiste d’autrefois. C’est d’ailleurs ici que fut élu le premier maire noir de l’histoire avec Maynard Jackson en 1974 auquel ont succédé régulièrement d’autres maires noirs. La réception des J.O. de 1996 fut une nouvelle étape démontrant que la capitale du sud n’avait plus de complexe à avoir vis-à-vis des métropoles yankees. Son aéroport est d’ailleurs le premier du pays et, de France, c’est sans nul doute la meilleure porte d’entrée du Sud américain grâce à plusieurs vols non-stop quotidiens. Il n’est pas toujours facile de se repérer en ville, celle-ci n’ayant pas un plan en damier aussi évident que ses consoeurs. Tout tourne autour de Peachtree Street, interminable artère orientée nord-sud. Attention car Peachtree est utilisé à toutes les sauces… Chacun des spots principaux, Downtown, le Martin Luther King Jr Historic District (sur Auburn Avenue) et les branchés Little Five Points et Virginia-Highland s’explorent facilement à pied et il ne faut pas hésiter à se servir du métro ultramoderne notamment pour rallier Buckhead. DOWNTOWN Commencez par un saut rapide à l’Underground Atlanta, l'ancien cœur de la cité brûlée par les troupes de Sherman en 1864, devenu un centre commercial… Le Centennial Olympic Park, 400 mètres au nord-ouest, le magnifique cadre des Jeux Olympiques de 1996 aux innombrables réalisations semées d’œuvres d'art modernes et de fontaines, reste le site de nombreuses manifestations en plein air. Sur son côté nord, le Georgia Aquarium, avec ses cinq zones thématiques est un peu victime de son succès. Immédiatement à l’est se trouve désormais World of Coca-Cola qui a déménagé d’Underground Atlanta et dont le merchandising inépuisable est bien illustré à la boutique. Au sud-ouest de Centennial Park, le CNN Center est le QG de la célèbre chaîne d'information nonstop que l’on visite grâce à des tours très distrayants pour les accros de « prime time », partant toutes les 55 minutes. Les collectionneurs de bâtiments officiels feront un saut plus au sud au State Capitol, construit dans le style Renaissance en 1889 ; il abrite sous son dôme doré à la feuille le Georgia Capital Museum, le Georgia Hall of Fame, et le Hall of Flags. La programmation des visites accompagnées en anglais varie au gré des sessions parlementaires (de janvier à mars en général). Page 58 MIDTOWN S’étendant de Ponce de Leon Avenue alignant d’amusants restaurants à la 26éme Rue, le secteur est hérissé de plus en plus par les gratte-ciel dont l’inévitable et pointu One Atlantic Center. Remontez Peachtree Street, jusqu'au numéro 990. La maison de Margaret Mitchell qui a miraculeusement survécu, est aujourd’hui un musée. Cette ancienne journaliste de l’Atlanta Journal est surtout connue comme auteur du roman « Autant en Emporte le Vent » publié en 1936. Il lui valut le prix Pulitzer en 1937 et une renommée mondiale grâce au succès international de son adaptation cinématographique qui allait faire entrer dans la légende du cinéma Vivien Leigh et Clark Gable dans l’opus flamboyant de Victor Fleming et surtout, œuvre magistrale de David O. Selznick. A l’époque, on disait que seule la Bible était plus vendue que le roman… La première du film eut lieu en décembre 1939 à Atlanta en présence de l’écrivain et d’une pléiade de stars et d’anciens combattants toujours alertes paradant sur Peachtree Street ! Pour l’anecdote, il faut savoir que les acteurs noirs étaient absents, même Hattie McDaniel qui, pour son rôle de la nounou de Scarlett gagna tout de même l’Oscar du meilleur second rôle féminin… En revanche, on sait que Martin Luther King faisait partie de la chorale noire sortie pour l’occasion. Il vous faut donc aller admirer trois blocks au sud, l'opulence toute orientale de la décoration du Fox Theater, un cinéma à la flamboyance art-déco mauresque, évidemment classé monument historique (660 Peachtree Street et Ponce de Leon). Une bonne partie de la troupe du film était descendue au Georgian Terrace, l’excellent hôtel juste en face. Un peu plus au nord au Numéro 1280, l’énorme Woodruff Arts Center abrite depuis 1983 le High Museum of Art. A l’occasion de son centenaire en 2005, le High inaugura trois nouveaux bâtiments dessinés par Renzo Piano autour d’une place centrale. Avec plus de 11 000 oeuvres d'art, le musée présente des collections variées, constituées d'un important fonds d'art américain des XIXe et XXe siècles, d'oeuvres majeures de peinture européenne allant de la Renaissance italienne aux Impressionnistes français, d'arts décoratifs, d'arts africain et afro-américain, de photographies, ainsi qu'une collection importante d'art moderne et contemporain. Pas étonnant donc que le musée le plus important du sud-est des Etats Unis ait développé en 2006 un partenariat parfois controversé avec le Louvre. Quelques blocks à l’est de Peachtree Street, à hauteur de la 14éme Rue, le Piedmont Park sert d’écrin à l’Atlanta Botanical Garden où l’on vient autant pour les sculptures que pour les serres et les pelouses. AUBURN AVENUE ET MARTIN LUTHER KING JR. NATIONAL HISTORIC SITE A peine 800 mètres à l’est de Downtown, “Sweet Auburn” est aujourd’hui l’un des grands monuments de la culture noire américaine. A son apogée dans les années folles, ce quartier noir prospère était le site de nombreuses sociétés noires et de clubs de jazz. Mais la Grande Dépression allait amorcer son déclin. Tout le monde y vient en pèlerinage pour l'émouvant Martin Luther King Jr. National Historic Site qui vénère l’enfant du pays né le 15 janvier 1929 à Atlanta. Plusieurs sites sont dispersés autour de Auburn Avenue dans un quartier dont les maisons en bois aux vérandas typiques (Birth Home Block) garnies de rocking-chairs contrastent avec les gratte-ciel de verre et d'acier du centre. On peut voir son lieu de naissance (Birth Home Museum au 501 Auburn Avenue, la demeure de ses grands parents maternels où il passa ses douze premières années), l’église où il fit ses premiers pas puis ses prêches en devenant pasteur à 19 ans en compagnie de son père (Ebenezer Baptist Church, fréquentée par trois générations de sa famille et où sa mère fut assassinée en 1974). Comme il n’y pas le feu, les amoureux de mécanique ou les admirateurs des pompiers s’arrêteront à la Fire Station Nr 6, où l’on explique la fin de la ségrégation chez les pompiers tout en exposant une superbe American LaFrance de 1927. Voir aussi le King Center avec son bassin paisible et les parterres de fleurs de la Peace Plaza à côté du Visitor’s Center. Le site étant le plus visité de Géorgie, (avec de nombreux tours scolaires) vous avez tout intérêt à vous inscrire en arrivant au tour gratuit d’une demi-heure partant de la caserne de pompiers (Birth Home). Sinon, il faudra vous rabattre sur le King Center (449 Auburn Street), géré par la famille. Centre d’étude et de recherche, on y trouve aussi quelques objets ayant appartenu au promoteur de l’égalité des droits civiques et apôtre de la non-violence profondément influencé par Gandhi, et à son tour prix Nobel de la Paix. Page 59 Des salles sont consacrées à Gandhi et Rosa Parks. A l’extérieur, la sobre sépulture de la figure emblématique de la cause noire aux Etats-Unis (1929-1968) est bordée d’un bassin et éclairée par une flamme éternelle. GRANT PARK Un mile au sud-ouest de Downtown, Grant Park doit son nom à l’un des défenseurs de la ville et non à Ulysses Simpson, le Général de l’Union qui deviendra président, n’oubliez pas qu’on est dans le Sud… Si vous aimez les curiosités, ne manquez pas le Cyclorama, peint par des artistes allemands et polonais en 1885-1886. Cet ancêtre du cinématographe, sous une forme délicieusement désuète inspirée de la "technologie" du XIXe siècle entre théâtre et diorama géant, raconte de manière très originale et très prenante la bataille d'Atlanta. On remarque parmi les innombrables personnages, un Rhett Butler, ajouté quasiment suite à une plaisanterie de Clark Gable visitant l’endroit avant la première de « Autant en Emporte le Vent ». Un petit musée complète le tout. Au zoo voisin, une paire de pandas, des gorilles et des orangs-outans, entre autres vous attendent. LITTLE FIVE POINTS ET EMORY UNIVERSITY Au nord-est d’Auburn Avenue près de Euclid et Moreland Avenues, Little Five Points est le quartier où se rassemblent les commerces alternatifs, magasins de disques d’occasion, restaurants bohêmes, salons de tatouage ou de piercing dans une ambiance jeune et décontractée. Par contraste, quelques blocks au nord au 1 Copenhill Avenue, on tombe sur le Jimmy Carter Library & Museum dédié au président démocrate, 39éme président de 1977 à 1981, ancien gouverneur de Géorgie et roi de la cacahuète. Les expositions temporaires sont toujours intéressantes. SciTrek, le musée des sciences et des technologies est l’un des plus importants du pays. Au nordest, sur le campus d’Emory University, le Michael C.Carlos Museum (571 S Kilgo Street) mérite un crochet pour ses collections d’art premier venu de tous les continents avec notamment des œuvres du nigérianes et précolombiennes. LE WEST END Au sud-ouest du centre, l’un des plus vieux quartiers résidentiels noirs de la ville, toujours assez décati mais un peu plus « tendance » qu’Auburn, abrite Hammonds House, un musée consacré à l’art haïtien et afro-américain (503 Peeples Street). On y trouve aussi Herndon House (587 University Place), la résidence de style Beaux Arts datant de 1910 d’Alonzo Herndon, une figure locale au destin typiquement américain. Cet ancien esclave devenu coiffeur, fonda l’Atlanta Life Insurance Company, la plus grande société propriété d’un noir de 1920 à 1980, et fut le premier millionnaire de couleur de la ville. Les amateurs de littérature populaire passeront à Wren’s Nest, la demeure de Joel Chandler Harris (1050 R.D. Abernathy Bd), l’auteur blanc des Histoires d’Oncle Rémus, qui racontait des histoires de noirs avec une verve populaire. Depuis sa disparition en 1908, des lectures sont données dans le jardin abandonné. BUCKHEAD Au nord de Midtown, autour du Carrefour de Peachtree et de Paces Ferry Road, le quartier de Buckhead, facilement accessible en métro, est devenu un peu l’équivalent de ce que sont Beverly Hills et Rodeo Drive pour L.A. avec shopping, hôtels et restaurants de luxe en abondance. Un peu à l’ouest, on ne manquera pas le passionnant Atlanta History Center (130 W Paces Ferry Road) qui raconte en détail la vie régionale avec une remarquable collection de photos, documents, objets anciens et témoignages humains sur la Guerre de Sécession, avec un penchant favorable pour la cause sudiste. Pour compenser peut-être, l’histoire des noirs est particulièrement mise en valeur. Pour compléter, on visitera dans le parc, Tullie Smith Farm datant de l’époque antebellum et Swan House, demeure néo-classique 1920. Pour la soirée, choisissez parmi les innombrables restaurants et night-clubs près du carrefour Peachtree et Pharr. Page 60 HÉBERGEMENT ET VIE NOCTURNE Sur le plan de l’hébergement, on a déjà mentionné le plus que centenaire Georgian Terrace qui bénéficie d’une piscine sur le toit. Dans des genres bien différents, l’Ellis occupant un bâtiment rétro du centre ville ou le Palomar du groupe Kimpton ne manquent pas de cachet. Downtown offre un choix pléthorique d’hôtels de chaîne pour tous les budgets (attention au coût du parking). Le soir, les restaurants de Downtown ferment assez tôt. Midtown est en général meilleur marché et Buckhead concentre nombre d’hôtels de luxe avec l’avantage d’être proche de la vie nocturne la plus sélecte. L’ambiance est un peu plus classique à Virginia-Highland et plus jeune à Little Five Points. Page 61 DIMANCHE 9 MAI ATLANTA (GA) – MACON (GA) – 168 KM M 09 – ATLANTA – MACON M07 - Atlanta M09 - Stone Mountain M09 - Juliette M09 - Woodruff House M09 - Hay House M09 - Sidney Lanier Cottage M09 - Cannonball House M09 - Georgia Music Hall of Fame M09 - Tubman African American Museum M09 - Macon LES ENVIRONS D’ATLANTA Facile à trouver, une demi-heure à l’est du centre sur la US Highway 78 (sortie 8), Stone Mountain Park est centré autour d’un énorme monolithe de granite de cinq miles de circonférence et haut de près de 300 mètres. Son ascension à pied ou en téléphérique offre de belles vues. Sa face nord abrite l’immense sculpture en bas-relief (environ 30m x 60m) de trois des grands héros sudistes magnifiés lors du son et lumière (le lasershow). Commencés en 1924 par Gutzon Borglum, le futur auteur du Mont Rushmore au Dakota du Sud, Jefferson Davis, le président des Confédérés, le Général Robert E. Lee et le flamboyant Lieutenant Général Thomas « Stonewall » Jackson ne furent achevés qu’en 1970. C’est aussi un parc d’attractions populaires et un lieu de festivités permanent étalé autour d’un joli lac (locations de barques, croisière en faux bateau à aubes, minigolfs, restaurants, cinéma 4D etc.). Il existe aussi une possibilité de tour en train tiré par une loco des années quarante, « A Look Back Down The Tracks », avec une animation musicale à bord au départ du Railroad Depot de Crossroads, le village voisin. Si vous aimez les vieux souvenirs et les antiquités vous serez séduit au sud par la vieille gare de Clayton ou au nord-ouest par les jolis faubourgs de Roswell ou de Marietta (champ de bataille de Kennesaw Mountain), le pont couvert de Concord au delà de la Chattahoochee River. MACON (GA) LE CENTRE ET MACON C’est dans cette région que l’on a vraiment l’impression que le sud n’a pas tellement changé depuis les cinquante dernières années. Peu de véritables attractions à découvrir mais avant tout, il faut se laisser prendre par l’ambiance. Little Plains, 120 miles au sud d’Atlanta, doit la célébrité à Jimmy Carter qui avait fait fortune dans la cacahuète et l’arachide avant de devenir président. Juliette, vingt miles au nord de Macon, était le décor de « Beignets de Tomates Vertes », roman avant de devenir film. Dégustez le plat local au Whistle Stop. Macon est sans nul doute l’endroit idéal pour une étape entre Atlanta et la côte, notamment lorsque ses 290 000 cerisiers jalonnant ses rues fleurissent (festival en mars). Très agréable avec ses Bed & Breakfast, ses restaurants, son architecture, elle est l’archétype des villes sudistes. Marquant la limite de la navigabilité sur l’Ocmulgee River, fondé en 1823, ce fut un port cotonnier important, ce qui explique la richesse de son architecture coloniale. Onze Historic Districts historiques protègent tant bien que mal plus de 5 500 structures et bâtiments classés qui en font une perle sudiste incontestable autant que méconnue. Page 62 Parmi les somptueuses demeures typiquement sudistes qui jalonnent la ville : Hay House (934 Georgia Avenue) est surnommée, à juste titre, le palais du Sud ; William Butler Johnston était le ministre des finances confédéré mais c’est le seul trésor qu’il a légué au Sud. Inspiré par les palais italiens qu’il avait découvert lors de son voyage de noces de trois ans à travers l’Europe, il passa quatre années à faire construire ce chef d’œuvre du style Renaissance Revival sur sept étages, hauteur exceptionnelle, à l’époque avec profusion de marbre, mobilier d’époque, 10 mètres sous plafond, dorures à l’or fin, vitraux etc. Son dernier propriétaire privé, la famille Hay, n’en faisant pas tout un foin, la légua au Georgia Trust for Historic Preservation, la plus grande association sans but lucratif du genre aux Etats-Unis. A Woodruff House (988 Bond Street), érigée en 1836 dans le style Greek Revival avec sa colonnade typique autant qu’orgueilleuse, fut donné un bal en l’honneur de Winnie Davis, la fille de Jefferson Davis, président de la Confédération sudiste. La Cannonball House & Museum (856 Mulberry Street) est un autre exemple de Greek Revival ; construite en 1853, elle a pour titre de gloire d’avoir été la seule demeure de la ville touchée par un boulet de canon lors d’un raid en 1864 (d’où son nom). Beaucoup moins m’as-tu-vu, Sidney Lanier Cottage (935 High Street) est la demeure du musicien et poète du Sud, Sidney Lanier, né à Macon en 1842. Engagé dans les rangs confédérés, fait prisonnier, il passa sa captivité en Floride qui l’inspira beaucoup. L’autre grande ressource de la ville, c’est d’ailleurs la musique. Nombreux sont les artistes à être né, à avoir vécu ou lancé leur carrière à Macon. La légende dit que Little Richard composa « Tutti Frutti » en faisant la plonge à la gare Greyhound. James Brown y vint enregistrer « Please, Please, Please », son premier « hit ». Otis Redding est honoré d’une statue en bronze et d’un pont. Aux dernières nouvelles, sa fille Karla tenait toujours une boutique de chaussures haut de gamme en ville. Deux des membres des Allman Brothers tués dans des accidents de moto en 1971 et 1972, Duane Allman et Berry Oakley, reposent au cimetière local. Pour en savoir plus, rendez-vous au Georgia Music Hall of Fame pour voir Ray Charles chanter « Georgia on My Mind » ou une photo de James Brown et de Jean-Paul II, deux bêtes de scène chacun dans leur genre… Les archéologues amateurs se laisseront tenter par Ocmulgee National Monument & Indian Mounds (à l’est de Macon, à l’intersection de la I-16 et de la Highway 80) ; il s’agit d’un site d’anciens tumuli indiens. On visite un lodge en terre souterrain à usage cérémoniel et on se promène sur des sentiers aménagés pour étudier l’archéologie locale. HOTÊLS MACON – 1 NUIT Ramada Plaza Macon 108 First Street Macon, GA 31201 $95,54 67674722 Page 63 Page 64 LUNDI 10 MAI MACON (GA) – SAVANNAH (GA) – 311 KM M 10 – MACON – SAVANNAH M09 - Macon M10 - Ocmulgee National Monument M10 - Vidalia - Capitale Oignon doux M10 - Bamboo Farm & Coastal Gardens M10 - Wormsloe Historic Site M10 - King-Tisdell Cottage M10 - Forsyth Park M10 - Serena Dawes's House M10 - Lee Adler's Home M10 - Mercer House M10 - Beach Institute African American Cltura M10 - Green-Meldrim Home M10 - Chippewa Square M10 - Owens-Thomas House M10 - Savannah History Museum M10 - Telfair Mansion and Art Museum M10 - City Market M10 - Club 1 Jefferson M10 - Savannah Vidalia, un peu plus à l’est, s’autoproclame « Capitale mondiale de l’oignon doux », avouez que ça mérite le détour avant Macon. SAVANNAH (GA) A dix sept miles de l’embouchure de la Savannah River et à vingt miles au sud de la frontière de la Caroline du Sud, Savannah est l’une de ces belles sudistes prête à vous ensorceler en vous chuchotant l'histoire du Sud, remplie d'aventures de pirates, de trésors engloutis, de belles esclaves voluptueuses et de fantômes en tout genre pris dans les transes vaudoues. C’est un excellent exemple de l'Amérique d'autrefois. Cette élégante ville côtière, fondée en 1733, possède le quartier historique national le plus vaste de la nation, comprenant quelque mille demeures des 18e et 19e siècles, des rues sinueuses à pavés ronds et des squares bordés d'arbres. Prenez le temps de visiter à pied, en suivant l'itinéraire balisé, cette ville qui respire la douceur de vivre. Grâce au Général Oglethorpe, arrivé en 1733, la ville perchée sur la falaise dominant la rivière homonyme, fut la première ville américaine construite selon un plan en damier. Son harmonie provient de la présence régulière de ses belles places plantées d’arbres ; il y en a une bonne vingtaine. A l’origine, seules six places étaient prévues autour des puits publics pour que les citoyens puissent se rencontrer, un système ô combien convivial ! Aujourd’hui les fontaines ont remplacé les puits mais on se rencontre toujours comme on le voyait avec Chippewa Square, décor de « Forrest Gump ». Le banc où s’asseyait Tom Hanks est parti mais la statue du général James Oglethorpe vous regarde. La ville fit fortune grâce au commerce triangulaire, le coton ou l’indigo succédant aux cargaisons d’esclaves. Port important, tête de ligne du chemin de fer, Sherman en fit une priorité lors de sa marche à la mer en décembre 1864. Lincoln le convainquit de la laisser intacte et de confier les terres aux esclaves libérés. La ville amorça un lent déclin à partir de la Reconstruction mais dans les années 1960, le Savannah College of Art and Design (SCAD) commença la longue restauration du patrimoine local. Page 65 Le succès de « Minuit dans le Jardin du Bien et du Mal », roman adapté magistralement par Clint Eastwood au cinéma assura à la ville une promotion internationale. Les mordus viennent aujourd’hui du monde entier pour en visiter les sites les plus significatifs. Il faut dire qu’avec son Historic District collectionnant tous les styles architecturaux des XVIIIe et XIXe siècle, la ville, malgré l’importante fréquentation notamment lors du week-end, possède un charme rare et envoûtant. Il faut se laisser prendre aux sortilèges de la mousse espagnole décorant les arbres, apprécier l’effet de déjà vu en se perdant de place en place, débusquer les fantômes, utilisés abondamment dans la promotion locale, hantant les résidences néoclassiques ou victoriennes ou les frondaisons de Forsyth Park, entendre la corne de brume des navires remontant la Savannah River répondant aux gospels s’échappant d’une église ou le blues électrique joué chez Chadwick’s, voire les rites vaudous que l'on dit encore pratiqués aux environs ou les libations bruyantes s’échappant des bars bordant les ruelles pavées du Riverfront aux entrepôts en brique restaurés. Cette atmosphère insolite, mystérieuse et sensuelle, en rien aseptisée, fut particulièrement bien rendue par Eastwood. On la retrouve en errant à pied dans les rues parfois encore pavées d’un ciment primitif composé de coquille d’huître broyée. Styles fédéral, régence, greek revival, façades ornées de balcons en fer forgé (les décors en fer sont souvent des répliques, tout le métal disponible ayant été fondu pour la Guerre de Sécession) forment un joyeux mélange avec pour point commun la luxuriance des jardins et des places envahis par les effluves des magnolias et des azalées dégagés par la moiteur tropicale. Les amateurs ont le choix. Environ 800 des 1 100 bâtiments historiques classés de la ville ont été restaurés dans leurs couleurs d’origine, une palette chatoyante de rose, vert, bleu ou rouge, rendant encore plus aguicheuse la vieille dame… Ils sont à découvrir entre Broughton et Bull Streets. La Georgian Davenport House, au 324 E State Sreet, première restauration de l’Historic Savannah Foundation, Spencer Woodbridge House de 1795 dans Habersham Street, Owens-Thomas House sur Oglethorpe Square datant de 1818, la Greene-Meldrim House construite en 1853 dans le style Gothic Revival à Madison Square utilisé par le Général Sherman comme QG, la Edmund Molyneux Mansion de 1917 sur Bull Street. Dans la même rue, au 429, à l’angle sud-ouest de Monterey Square, Mercer House aura un air de déjà vu pour les amoureux du film de Clint Eastwood. C’est dans cette demeure de brique rouge de style italien que se déroula le fait divers qui inspira le romancier puis le cinéaste qui y tourna son film. Le roman « culte » autant que sulfureux de John Berendt, qui servit de point de départ au film, fit s’émouvoir la haute société locale qui s’y estima calomniée. Avant de constater qu’on lui doit aujourd’hui une bonne part de la croissance du tourisme… Aujourd’hui, la sœur de l’antiquaire Jim Williams, décédé en 1990, vit au milieu des collections Fabergé et des tableaux de Reynolds. Gordon House, construite en 1831 pour le maire dans le style régence anglaise vit la naissance de Juliette Gordon Low, fondatrice des Girl Scouts ; d’ailleurs ses descendants l’ont vendu depuis à l’association… Abrité dans un hôtel particulier de style Régence de 1819 sur Telfair Square, le Telfair Museum of Art, le plus ancien musée des beaux arts du Sud, met en valeur une belle collection d’arts décoratifs ainsi que des peintures de l’époque impressionniste. C'est ici qu'est cachée la célèbre statue sur laquelle ouvre et se conclut le film d’ Eastwood qui permettait à Kevin Spacey de livrer une composition à la mesure de son talent. Cette œuvre de Sylvia Shaw Judson ornait à l’origine le cimetière Bonaventure. Côté York Street de la même place, on ne peut manquer la controversée façade de verre et de marbre du Telfair's Jepson Center for the Arts inauguré en 2006 et dédié aux artistes de la région. Les enfants apprécieront l’aspect hi-tec de l’ArtZeum. Si on est pressé, on peut se contenter d’un aperçu au Savannah History Museum. Au sud de l’Historic District, sur Calhoun Square, le Massie Heritage Interpretation Center, hébergé dans la première école publique de la ville, explique fort bien l’architecture locale. Les mordus d’histoire afro-américaine iront explorer le Ralph Martin Gilbert Civil Rights Museum deux blocks au sud du visitor center (460 Martin Luther King Junior Bd) qui démontre le rôle important joué par la ville dans l’histoire de la conquête des noirs pour leurs droits civiques. Liée à ce thème, on vous mentionne aussi la plus ancienne église noire construite par des esclaves en 1775, la First African Baptist Church (23 Montgomery Sreet). On y remarque des sculptures ainsi que les trous d’aération de la cache utilisée pour l’Underground Railroad, le réseau d’évasion des esclaves avant la Guerre de Sécession. C’est là que Sherman prononça la déclaration d’émancipation et l’ordre qui accordait à chaque esclave libre quarante acres de terre et une mule. Page 66 Au sud-est du centre, le Victorian District à prédominance noire, possède quelques petits musées comme le King-Tisdell Cottage (514 E Huntingdon Street). Propriété d’une famille noire de la middle-class à la fin du XIXe siècle, on y trouve sculptures africaines et paniers Gullah et on y raconte l’histoire noire avant et après la Guerre de Sécession. Le Beach Institute (502 E Harris Street), première école pour les esclaves libérés, est aujourd’hui une galerie exposant des oeuvres afro-américaines dont les sculptures d’Ulysses Davis. Explorez aussi le City Market placé entre deux des places originelles ; le cœur du Savannah commerçant du XIXe siècle regorge aujourd’hui de galeries d’art, de boutiques branchées ou de restaurants « trendy ». Descendez vers la ville basse et River Street, accessible par des escaliers et des allées pittoresques lui donnant un air de port européen du temps jadis. Pavée du ballast des navires accostant avec leur cargaison d’esclaves, elle est aujourd’hui encore, aménagée en promenade d’où l’on observe le trafic maritime, le poumon de la ville basse. Dominant le fleuve, elle a gardé l'atmosphère enfiévrée d'autrefois avec de nombreux bars et restaurants logés dans les anciens entrepôts en brique. Pour son hébergement, l’idéal est bien entendu de loger dans l’Historic District, où pullulent de somptueux autant qu’intimes B&B ainsi que quelques beaux hôtels historiques. La plus vieille auberge (17 Hundred 90, 307 E President Street) serait bien sûr hantée. VIE NOCTURNE La plupart des établissements intéressants se trouvent entre le City Market et la rivière. Pour l’actu locale, consultez www.connectsavannah.com et n’oubliez pas votre « I.D.» ! Passez au écouter Lady Chambliss, figure haute en couleurs de Club 1 Jefferson « Minuit dans le Jardin du Bien et du Mal » car la vie nocturne est à l'avenant entre jazz enfiévré et histoires de fantômes. LES ENVIRONS DE SAVANNAH Dix minutes à l’est, les accros de « Minuit dans le Jardin du Bien et du Mal » iront flâner au ravissant Bonaventure Cemetery, descendant en pente douce à la Wilmington River. Côté nord, près de la Savannah River, les fanas d'histoire militaire passeront par le joli site de Fort Pulaski National Monument. Cette forteresse sudiste posée sur sa petite île cernée d’une douve et isolée dans les marais salants jouit d’un site pittoresque. Ses murs en brique conservent encore les cicatrices des canons rayés utilisés pour la première fois par les nordistes lors de sa prise en 1862. Au passage, notez que Casimir Pulaski est l’un des grands héros de l’Indépendance. Ce polonais est considéré comme le père de la cavalerie américaine. Ami de George Washington, il fut tué pendant la Guerre d’Indépendance en reprenant Savannah aux Anglais en 1779 après avoir succédé au général français d’Estaing qui avait lui-même succombé. Dix huit miles à l’est de la ville, Tybee Island (salée dans le dialecte des indiens euchee autrefois), la plage de Savannah, se repère de loin grâce au phare majestueux, haut de près de 50m aux caractéristiques bandes noires, reconstruit en 1887 et marquant l’embouchure de la Savannah River. Les plages, que vous partagerez peut-être avec les tortues, ne sont pas trop développées et sont desservies par une navette en saison ; les inconditionnels du séjour balnéaire peuvent aussi loger sur place comme par exemple au DeSoto Beach Hotel datant des années trente… Dix miles au sud de Savannah, Wormsloe State Historic Site préserve les ruines d’une plantation d’un planteur britannique érigée au XVIIIe siècle dans une ambiance de Belle au Bois Dormant. En revenant sur Savannah, sur la Route 17, à l’une des entrées de l’université de Géorgie, promenezvous dans l’inattendue forêt de bambou des Bamboo Farm & Coastal Gardens, la plus grande des EtatsUnis. Page 67 HOTÊLS SAVANNAH – 1 NUIT Baymont Inn and Suites Savannah/Garden City 357 Main Street Savannah, GA 31418 $88,70 50668160 Days Hotel At Ellis Square 201 West Bay Street Savannah, GA 31401 $132 Page 68 MARDI 11 MAI SAVANNAH (GA) – CHARLESTON (SC) – 269 KM M 11 - SAVANNAH - CHARLESTON M10 - Savannah M11 - Beaufort M11 - Kiawah Island M11 - Drayton Hall M11 - Charleston - Aiken-Rhett House M11 - Charleston Museum M11 - Charleston - Joseph Manigualt House M11 - Charleston - Francis Marion Hotel M11 - Charleston - Planters Inn-Charleston M11 - Charleston - Charleston Place M11 - Charleston - Confederate Museum M11 - Charleston - Gibbes Museum of Art M11 - Charleston - Vendue Inn M11 - Charleston - Old Exchange Buildings & Provost Dg M11 - Charleston - Edmondston-Alston House M11 - Charleston - Calhoun Mansion M11 - Charleston - Heyward-Washington House M11 - Charleston - Slave Slave Mart Museum M11 - Charleston CAROLINE DU SUD La Caroline du Sud, la plus méridionale des treize provinces anglaises originelles, au terminus de la « King's Highway » (Le Boston Post Road était un système de courrier entre New York City et Bosto (MA) qui formé les premières routes principales des Etats-Unis), est très marquée par sa tradition indépendante et son appartenance sudiste. Le huitième état fondateur fut le théâtre de nombreux combats lors de la Guerre d’Indépendance comme à Kings Mountain ou Cowpens, ou la guérilla menée contre les anglais par Francis Marion, le légendaire « renard des marais » dont la saga romancée était racontée dans « Le Patriote » avec Mel Gibson. Ce fut aussi le premier à faire sécession en 1860. Et la Caroline du Sud allait mettre du temps à s’en relever. On trempe donc souvent en permanence dans cette ambiance typiquement sudiste, où on lutte contre la moiteur et l’alanguissement ambiants à coup de mint julep ou de Southern Comfort selon l’heure de la journée, en paressant dans un rocking chair sous les pales fatiguées d’un ventilateur agitant faiblement les rubans de mousse espagnole ou de l’envahissant kudzu… La simplicité rurale du piémont intérieur, venant buter contre les Appalaches, où fut tourné à la frontière de la Géorgie « Délivrance » dans les gorges de la Chattooga River, n’attire pas particulièrement le tourisme classique. Columbia, la ville principale et la capitale, possède, malgré les dommages de la guerre civile, quelques beaux bâtiments anciens. Le capitole actuel n’a été inauguré qu’en 1903. Le contraste n’en est que plus manifeste lorsqu’on se dirige vers la côte atlantique. Page 69 Au « bas pays », alternent l’architecture au cachet colonial magnifiquement préservé de bijoux comme Charleston ou Georgetown, et des enclaves touristiques bardées de parcours de golfs et de courts de tennis. Avec, dans l’arrière pays, des marécages où paresse l’alligator, les plages kilométriques comme le Grand Strand (longue de 60 miles), fréquentées parfois par des tortues de mer, sont assorties de stations balnéaires populaires à l’ambiance de fête foraine, comme Myrtle Beach, ou plus sélectes comme Hilton Head, et bénéficiant du climat subtropical, caractérisé par des fleurs en quantité, palmeraies, jungle et mangrove. Les îles, refuge des riches échappant aux moustiques et à la malaria au XVIIIe siècle, furent le foyer de la culture gullah, née des anciens esclaves noirs évadés des plantations pendant la Guerre de Sécession. Elles sont aujourd’hui autant d’occasion de farniente, de camping, de baignade ou autres activités sportives. Les trois coups de la « guerre entre les états » furent donnés à Fort Sumter, au milieu de la magnifique rade de Charleston, quand la garnison fédérale se rendit à Pierre Gustave Toutant de Beauregard en 1861. Charleston, bâtie au bout d’une péninsule entre deux rivières, est aujourd’hui sans doute la plus élégante des villes coloniales américaines avec ses centaines d’églises et quartiers historiques. Avec ses environs particulièrement riches, elle mérite le voyage à elle toute seule. On peut aussi facilement l’incorporer dans un triangle avec Atlanta et Savannah par exemple. On la parcourt à pied ou en calèche en méditant sur les fortunes bâties sur le commerce triangulaire... Elle est animée par de nombreuses manifestations culturelles et sportives et par des festivals. Il faut donc réserver à l’avance. C’est aussi à proximité de Charleston que s’illustra, lors de l’assaut sur Fort Wagner à Morris Island en 1863, le 54ème Régiment d'Infanterie du Massachusetts, l’un des premiers corps de l’armée américaine formés par des noirs dont l’épopée fut retracée par le film « Glory ». La région est aujourd’hui le paradis du golf. Voir ou revoir pour vous en convaincre « La Légende de Bagger Vance », de Robert Redford avec Will Smith et Matt Damon, tourné à Beaufort et sur Kiawah Island, au sud de Charleston. Le centre bien conservé de Beaufort, au sud de Charleston, servit de décor à de nombreux autres films dont « Les Copains d’Abord » en 1983, « Le Prince des Marées » ou « Forrest Gump ». Qui dit sud, dit plantations. Qu’elles soient de riz, d’indigo ou de tabac, les plantations de Caroline ne jouissent pas de la notoriété de leurs cousines de Louisiane et du Mississippi. Pourtant, nombreuses sont celles qui, classées au National Register, méritent le détour, que ce soit pour leur histoire, leur décor suranné ou pour profiter parfois d’un hébergement en B&B de charme qui vous fera rêver, avec nostalgie, aux fastes sudistes d’autrefois. On recommande particulièrement, 12 miles au sud de Georgetown, Hopsewee Plantation, remontant à 1780 et propriété de l’un des signataires de la Déclaration d’Indépendance, Boone Hall Plantation au sud de Charleston ou Drayton Hall. De retour sur la côte, la petite ville de Port Royal illustre les luttes franco-espagnoles et le souvenir du capitaine huguenot, Jean Ribaut, qui connut une fin cruelle aux mains des espagnols à Fort Caroline en Géorgie. L’état est très peu sillonné par les interstates. Il faut donc accepter de prendre son temps, voire d’en perdre. Page 70 HILTON HEAD (SC) Un beau jour d’août 1663, le commandant, un brin narcissique, d’un vaisseau de Sa Gracieuse Majesté arborant l’Union Jack croisant dans le détroit de Port Royal, aperçut les falaises d’une île inconnue à qui il donna son nom, William Hilton. En 1717, le premier colon blanc à s’installer fut John Barnwell et en 1766, 25 familles vivaient sur l’île, devenue aujourd’hui une destination touristique de premier plan, grâce à un premier pont lancé dans les années cinquante, avec ses habitations de grand luxe et ses résidences de golfeurs et de milliardaires qui cumulent souvent les deux fonctions… C’est une halte bienvenue, même si on a le droit de la trouver trop chère et trop fréquentée, entre Charleston et Savannah en Géorgie. On vous recommande une balade à vélo, le meilleur moyen de locomotion sur l’île, pourquoi pas sur la plage de Palmetto Dunes, longue de 18 kilomètres ; la marche à pied, le cheval, le kayak sont les alternatives, mais ici, aucune activité ne surpasse le golf. Observez les tortues de mer venues pondre et retourner à l’océan. Mais attention, il s’agit d’une espèce protégée, alors on n’y touche surtout pas ! Faites de même, si vous croisez un héron bleu, une aigrette ou un alligator sorti des marais adjacents… Coligny Plaza est, aussi, une plage sympa avec des petits restaurants. Sea Pines avec sa marina de Harbour Town et son petit phare rayé semble sortir d’une boite de Playmobil mais c’est juste un peu plus cher. Pour ne pas payer l’entrée, le mieux est d’arriver par la plage en rentrant au Sea Pines Beach Club. Après, à vous les boutiques, les bars et autres restaurants (le Salty Dog Café, par exemple), le tournoi de tennis ou le parcours de golf... Toujours dans le secteur de Sea Pines, allez voir le site évocateur autant que poignant avec les ruines d’une plantation du XIXe siècle, construite en coquillier, Baynard Ruins & Slave Dwelling. La Sea Pines Forest Preserve est un lieu un peu fantasmagorique avec ses chênes couverts de mousse espagnole oscillants sous la brise. L’Indian Shell Ring remonte à 1450 avant JC; cet amas coquillier était tout simplement la décharge des indiens qui vivaient ici à l’époque et qui renseigne les archéologues sur leur vie quotidienne et leurs habitudes alimentaires ; on se demande ce qu’ils pouvaient manger en dehors des mois en R ! A propos d’archéologie, baladez-vous aux ruines de Fort Mitchell, à Hilton Head Plantation, près du Old Fort Pub. Achetez un panier au Gullah Market ; l’île fut l’un des berceaux de cette culture îlienne avec son peuplement d’esclaves fuyant les plantations d’indigo. Si vous aimez les ambiances marines, il y a une autre jolie marina très chic, Shelter Cove, d’où l’on tire un feu d’artifice hebdomadaire en été; les bâtiments au toit rouge, que vous apercevrez en arrière plan, sont un complexe Disney. Au bout du pont, côté continent, Bluffton est un arrêt sympa ; la première église de la Croix fut construite en 1767 mais l’actuelle date de 1854. Elle est fort charmante avec sa modeste façade en planches à peine équarries ; il y aussi quelques boutiques d’antiquités cocasses. EDISTO ISLAND Un peu plus au sud, Edisto Island est moins développée. Passant de vastes marais peuplés d’oiseaux, on traverse une forêt de chênes drapés de mousse espagnole pour arriver côté océan. Dans un environnement relativement isolé, on peut camper au Edisto Beach State Park, ombré par les palmiers. Il y a quelques rustiques cabanons qui sont réservés des mois à l’avance pour une semaine minimum l’été. KIAWAH ISLAND Plutôt que d’aller sur Palms ou Sullivan Islands (c’est sur cette dernière que l’on trouve Fort Moultrie National Monument, un autre site faisant partie du système de défense du port, et dont le premier modèle en bois de palmier avait repoussé les britanniques en 1776) les plus proches et donc les plus fréquentées, notamment le week-end, on vous conseille de poursuivre un peu plus vers le sud. A 20 minutes du centre, posez-vous à Kiawah Island, longue de 16 km, entre lagune et océan. Avec ses forêts de pins, ses chênes et ses magnolias, ses marais et ses canaux côtiers refuge de colonies d’oiseaux, où l'on fait du canoë, c’est l'une des plus belles îles de la région. Ses plages, fréquentées par les tortues géantes qui viennent y pondre, en général de mai à octobre, incitent à la balade et au farniente. Les golfeurs se sentiront particulièrement inspirés. C’est ici que Robert Redford tourna « La Légende de Bagger Vance » avec Will Smith et Matt Damon. On y trouve quelques hébergements de grand standing, ainsi que des villas à louer, histoire de s’offrir un séjour à Charleston-les-Flots… Page 71 CHARLESTON (SC) A la fin d’« Autant en Emporte le Vent », Rhett dit en substance à Scarlett qu’il rentre à Charleston pour avoir enfin droit à la vie calme et paisible des gens heureux et apprécier la grâce incomparable des jours qui passent, en profitant de la douceur de vivre. Malgré les années qui passent, la déclaration de ce grand escogriffe sentimental (tel que Clark Gable l’incarnait en tout cas) est toujours bien vraie. S’il y a un endroit où le Vieux Sud est toujours vivant, c’est bien ici ! Tous nos fantasmes autour des jours heureux d’avant guerre (celle de la Sécession) tournant autour de demeures patriciennes, d’un sens de l’hospitalité inégalé, des manières gracieuses, de l’honneur et de la dignité sont ici illustrés, malgré quelques ruffians, pirates ou politiciens qui ont parsemé l’histoire de la ville… Malgré les tremblements de terre, ouragans, incendies ou bombardements yankees, Charleston est, sans nul doute, l’une des villes sudistes les mieux préservées au bout d’une péninsule, s’étirant entre les deux estafilades tracées par les Ashley et Cooper Rivers. Découvrez à pied ou en calèche l'une des plus anciennes villes américaines, vieille de plus de trois siècles, et dont la fondation, par des anglais venus de la Barbade, remonte à 1670 ; longtemps, ce fut la plus grande et la plus riche ville du Sud. On adore ses ruelles pavées remplies d’odeur de jasmin, les demeures coloniales, les églises blanches, les restaurants savoureux où l’on hume la soupe de crabe, les plantations des environs, boutiques d'antiquités, vieux forts ou phares antiques ; innombrables sont les maisons patriciennes ou les hôtels particuliers flanqués de volets en bois et aux façades rythmées de balcons en fer, forgé par les esclaves amenés des îles et agrémentés de jolis jardins cachés et de patios secrets à la végétation fournie. Beaucoup sont construites en longueur (ou « shotgun ») pour favoriser les courants d'air chassant les moustiques et éviter ainsi les épidémies de malaria. Elles jalonnent la visite à travers ce gigantesque musée en plein air, au degré de conservation exceptionnel, le tout dans une ambiance caraïbe due aux palmiers, au climat tropical et à la nonchalance locale que l’on pourra étudier en flânant le long de Colonial Lake, apprécié des joggeurs, sur le Waterfront Park, joliment paysagé le long de la rivière avec fontaines et trottoirs en bois ou près des plates-bandes des White Point Gardens, dans le quartier de Battery, à l’extrémité de la péninsule. A proximité, la Calhoun Mansion (16 Meeting Street) est l’une de ces belles résidences datant de la fin du XIXe. A certaines périodes de l’année, de nombreux logis privés classés s’ouvrent aux visiteurs lors des « candlelight tours ». L’endroit, malgré son aspect parfois relâché voire parfois déglingué (l’air marin n’arrangeant rien) ne manque pas d’un certain chic, ce qui permet à la ville d’être régulièrement placée au sommet des villes américaines les plus agréables pour le touriste, au même titre que Santa Fe ou Bar Harbor par exemple. Parallèlement à l’absence des nouvelles tendances et celle notable du moindre gratte-ciel, la cité entretient son petit côté un rien snob de manière amusante; sans doute parce que nombreux sont les descendants de planteurs à encore occuper les mêmes maisons depuis des lustres et ici, la tradition reste plus importante que la richesse. C’est ici qu’est né le premier club de golf américain ainsi que le premier parcours, Harleston Green, en 1786, il n’y pas de hasard… Tout au long de l’année, la ville est animée par une série impressionnante de manifestations de premier plan de toutes sortes, qu’elles soient culturelles ou sportives, dont le tournoi de tennis international, le Spoleto (durant 17 jours fin mai, début juin), LE grand festival artistique, vaste méli-mélo de jazz, danse, théâtre, musique classique, ou les fameuses régates et courses au large qui font de la ville un paradis de la voile, ou encore le Moja Arts Festival qui, en octobre, célèbre le théâtre, la danse et le cinéma du monde afro-américain et caraïbe. Inutile de vous dire qu’il faut vous y prendre encore plus tôt que d’habitude pour trouver l’hébergement de vos rêves à ces périodes là. A propos d’hébergement, Charleston regorge d’hôtels de charme, auberges historiques ou B&B stylés, alors c’est le moment ou jamais pour ne pas encore tomber dans les filets d’un hôtel de chaîne, d’autant que ceux-ci ne sont pas forcément en centre ville ! Par exemple, le Charleston Place, membre de la compagnie Orient Express, ou le Francis Marion, inauguré en 1924 au temps des années folles et possédant un plaisant charme suranné, font partie des hôtels traditionnels. Le Planters Inn, érigé en 1844, est lui affilié aux Relais et Châteaux. La délicieuse Carriage House Inn, occupant la très évocatrice Stephen-Lathers House de 1843, à l’ombre d’un jardin tropical florissant et fréquenté par quelques fantômes, n’est pas en reste, et ce ne sont que quelques exemples. Page 72 A l’origine, Charleston était un port alimentant en esclaves les plantations de riz, d’indigo et de coton de la région avec une immigration cosmopolite de français, allemands, juifs, italiens, irlandais et anglais qui sont majoritaires. On estime qu’un tiers des esclaves passa par Charleston, vendus sur le marché du port, amenant avec eux leur savoir faire de forgerons et de charpentiers. Pour en savoir plus sur ce sujet, on visitera le Slave Mart Museum, situé à l’endroit même où eurent lieu les dernières ventes d’esclaves en 1863. Il raconte l’histoire de l’émancipation des noirs jusqu’au mouvement des droits civiques en passant par les diverses influences culturelles africaines et caraïbes. Une bonne partie de la communauté noire était libre. Il existait une certaine ouverture raciale, sans doute due à la concentration urbaine; cela n’empêcha pas plusieurs révoltes (la plus spectaculaire étant celle de Denmark Vesey en 1823) menant à l’érection de l’arsenal de la citadelle et d’une université militaire. Très libérale en matière religieuse, elle doit son surnom de "ville sainte" à plus de 180 églises qui, à travers les siècles, ont survécu aux tremblements de terre et aux ouragans qui ont frappé la côte à de nombreuses reprises. On se souvient encore de « Hugo » en 1989. Grâce à son port protégé par une superbe rade, elle fut longtemps, grâce au commerce triangulaire, l'une des principales villes des colonies attirant bien des convoitises dont celle du fameux pirate Edward Teach, plus connu sous le nom de Barbe Noire, qui l'assiégea en 1718. Autre attaque, celle de la flotte anglaise en 1776 sur Fort Moultrie (sur Sullivan Island), construit à l'époque avec les troncs des palmiers locaux, futur emblème du jeune état de Caroline du Sud. La ville, ayant adopté son nom définitif en 1783 pour enfin s'affranchir de l'héritage britannique, va devoir la célébrité à Fort Sumter, aujourd’hui classé Monument National, sur lequel, le 12 avril 1861, sont tirés les premiers coups de canon de la Guerre de Sécession, par les sécessionnistes voulant en déloger la garnison fédérale qui se rendra après un siège très bref. Il est amusant de noter que l’artillerie confédérée était commandée par Pierre Gustave Toutant de Beauregard qui avait été formé à West Point par l’officier nordiste qui commandait le fort, le Major Robert Anderson… Le fort sera assiégé en 1863 par les nordistes qui ne le réoccuperont qu’en 1865. Sa visite est l’occasion d’une belle balade aérée par les alizés de 35 minutes par trajet. En effet, on accomplira le pèlerinage au Fort Sumter National Monument en bateau, avec de très belles vues sur toute la rade. Selon la marée, on se promène aux pieds des remparts de brique ou sur les sommets des fortifications bien remaniées lors de la Seconde Guerre Mondiale mais toujours ornées d’une collection de canons du XIXe. Il existe deux points d’embarquement, l’un côté Mount Pleasant au nord de la baie, à côté du Patriots Point Naval and Maritime Museum, l’occasion d’admirer au passage les collections du musée naval illustrant les traditions maritimes et militaires avec une armada assez conséquente, composée d’un porteavions et d’un destroyer ayant fait les campagnes du Pacifique de la Seconde Guerre Mondiale, un sousmarin de la Guerre Froide ainsi qu’un navire des garde-côtes très coloré ; l’autre est en ville au bout de Calhoun Street, au Fort Sumter Visitor Education Center de Liberty Square, voisin de l’aquarium. On ne peut manquer ce site, parmi les plus populaires de Charleston. Y sont reconstitués divers habitats aquatiques, que ce soit celui des marais, des marécages ou de l’océan avec flore et faune idoines dont alligators, serpents, tortues, oiseaux et dauphins… De retour en ville, on peut faire un stop au Old Exchange and Provost Dungeon (122 E Bay). A l’origine, construite comme douane en 1771, cette très ancienne structure de l’époque coloniale servit aussi de geôle pendant la Guerre d’Indépendance. Les étages sont consacrés à l’histoire du bâtiment et de la ville. Le sous-sol tient davantage du parc d’attractions et draine les groupes scolaires.... Au marché couvert local et près du bureau de poste, on trouve toujours les vanneries confectionnées à la main par les descendants des gullahs, noirs venus d'Afrique de l'Ouest (le mot serait une déformation d’Angola) qui, fuyant les états esclavagistes qui les employaient dans les plantations de riz et d'indigo, se réfugiaient dans les îles et les marais insalubres (voir « Patriot » avec Mel Gibson dont le personnage est inspiré de Francis Marion, un héros de l’Indépendance dont les parents étaient des huguenots français, et surnommé le « renard des marais » par les perfides anglais qui subissaient son art de la guérilla) et qui avaient développé une riche culture orale dont le chant était le moyen d’expression numéro un. Leur dialecte est toujours pratiqué par les noirs comme par les blancs. Au premier étage du marché, le Confederate Museum démontre l’étroite imbrication de Charleston dans la Guerre de Sécession et d’une certaine manière, le regret éternel de cette cause perdue, à travers des objets à la simplicité émouvante. Le quartier est sans doute le plus touristique de la ville avec nombre de boutiques de souvenirs, teeshirts, épices et les paniers gullahs déjà cités. Page 73 A propos de musique, c'est d'ici que s'est répandu à travers le monde, inspiré des danses noires, le rythme inimitable du charleston illustrant la frénésie des années folles et qui venait d’un « tube » d’un show de Broadway « Runnin’ Wild ». Le Charleston Museum, le premier musée d’Amérique (avec des collections commencées en 1773 !), expose d’innombrables objets racontant l’histoire de la région, que ce soit la culture du riz, les huguenots, le premier sous-marin sudiste, un énorme squelette de baleine ou une collection de costumes ou d’argenterie, la vie pendant la Seconde Guerre Mondiale et même des momies égyptiennes, dans un bric-à-brac digne d’un inventaire à la Prévert. Plus intéressant sur le plan de l’architecture locale, le musée s’occupe aussi de la Heyward-Washington House et de la Joseph Manigault House ; la première fut construite en 1772 au milieu d’un beau jardin pour l’un des signataires de la Déclaration d’Indépendance et fut la résidence de George Washington en 1791 ; l’autre, de 1803, superbe exemple de style fédéral, appartenait à l’une des plus grandes familles de la région qui avait fait fortune avec le riz. Aiken-Rhett House (48 Elizabeth Street), dont les deux premiers étages sont flanqués de colonnes, est une admirable habitation aux origines remontant à 1817 qui, ayant appartenu à l’un des gouverneurs de l’état, est entretenue par une fondation avec une bonne partie de ses dépendances. Elle a conservé intacts ses ateliers et quartiers réservés aux esclaves. Gérée par la même fondation, la Nathaniel Russell House (51 Meeting Street), terminée en 1808, est un autre magnifique exemple de demeure néo-classique ayant appartenu à un riche négociant venu de Nouvelle Angleterre ; son escalier intérieur est d’une insolente élégance. De retour dans l’élégant quartier de High Battery, se trouve Edmondston-Alston House, construite en 1825 pour Charles Edmondston dans le style fédéral, modifiée ensuite en greek revival par son nouveau propriétaire Charles Alston ; elle appartient encore aujourd’hui à ses descendants. C’est ici que le Général Beauregard vint en 1861 observer la canonnade sur Fort Sumter et que Robert E. Lee séjourna quand son hôtel en ville brûla. Plus modeste, Cabbage Row, une section de Church Street, servit de base pour le Catfish Row de « Porgy », point de départ de l’opéra de George Gershwin, « Porgy and Bess », évocation des conditions de vie des noirs dans les années vingt. C’est un certain Samuel Smalls qui inspira le personnage de Porgy. A ce propos, le Avery Research Center for African-American History and Culture, installé dans une ancienne école privée afro-américaine prestigieuse (125 Bull Street), expose quantité d’archives, photos et documents racontant l’histoire de cette population. Pour conclure sur les musées, le Gibbes Museum of Art, quelques blocks au sud du marché, (135 Meeting Street) raconte l’histoire de la cité sudiste à travers les arts. Les amateurs chineront chez les antiquaires de King Street. Le soir venu, les occasions de boire un verre ou d’écouter de la musique « live » ne manqueront pas. Procurez-vous un exemplaire de l’hebdo gratuit City Paper. Pour une vue à 360°, commencez par prendre un verre au bar sur le toit du Vendue Inn, un hôtel occupant un ancien entrepôt dans l’ancien quartier français. LA ROUTE DES PLANTATIONS La Route 61, remontant l’Ashley River, passe par une série de plantations assez superbes dont plusieurs peuvent se visiter. Vous remarquerez que les tours mettent souvent l’accent sur le mode de vie ostentatoire des maîtres des lieux, à travers bibelots et mobilier, plutôt que sur l’histoire de l’esclavage, sauf peut-être à Drayton Hall (3380 Ashley River Road). C’est un élégant manoir de style géorgien, et même si les tours insistent sur l’aspect architectural, on y donne aussi des causeries sur le rôle des afroaméricains dans la région du « low country », de l’esclavage à l’émancipation. Fondée en 1679, Magnolia Plantation & Gardens, à 10 miles du centre de Charleston, vaut surtout pour son jardin extraordinaire. On n’a pas entendu de canards y parler anglais, mais les azalées en fleurs au printemps ou les étangs, tapissés de nénuphars, offrent une palette incomparable. L’Audubon Swamp Garden est même gardé par de placides alligators. 3 miles au nord-ouest de Charleston, à l’ouest du pont de l’Ashley River, Charles Towne Landing est un State Park où est reconstituée sur le site originel (d’où son classement au National Register of Historic Places), la première colonie anglaise des Carolines, fondée en 1670. Animé par des figurants en costume, on y trouve des fortifications, un navire marchand du XVIIe siècle, diverses bâtisses etc. Un petit zoo présente aussi divers animaux d’Amérique du nord qui avaient dû étonner les colons. Page 74 Drayton Hall Drayton Hall est la plus ancienne plantation des Etats-Unis ouverte au public. Après 7 générations, ce bâtiment de 1738 est l'un des plus beaux exemples d'architecture palladienne. HOTÊLS CHARLESTON – 1 NUIT Days Inn Charleston- Historic District 155 Meeting Street 1/2 Block Market Street Charleston, SC 29401 $110,36 68001857 Hawthorn Suites by Wyndham Charleston 2455 Savannah Hwy Charleston, SC 29414 $122 Days Inn Mount Pleasant-CharlestonPatriots Point 261 Johnnie Dodds Blvd Hwy. 17 North Mt. Pleasant, SC 29464 $75 Page 75 Page 76 MERCREDI 12 MAI CHARLESTON (SC) – WILMINGTON (NC) – 316 KM M 12 – CHARLESTON – WILMINGTON M11 - Charleston M12 - Patriot Point M12 - Fort Moultrie National Monument M12 - Boone Hall Plantation M12 - Myrtle Beach M12 - Southport - Cap Fear M12 - Wilmington MOUNT PLEASANT Au nord de la baie, se trouve le vieux village historique de Mount Pleasant. On y trouve la Boone Hall Plantation qui, avec ses jardins et ses cabanes d’esclaves, illustre la magnificence des plantations trois siècles auparavant. Sa belle allée plantée de chênes est plus longue que celle de Oak Alley en Louisiane, universellement connue. HORAIRES FERRY – SOUTHPORT FORT FISHERS Southport Fort Fisher 5:30 a.m. — 7:00 7:45 8:30 9:15 — 10:45 11:30 — 1:00 1:45 2:30 3:15 4:00 4:45 — 6:15 — — 6:15 a.m. — 7:45 8:30 9:15 10:00 — 11:30 12:15 p.m. — 1:45 2:30 3:15 4:00 4:45 5:30 — 7:00 Page 77 EST L'Est des États-Unis est peuplé de villes au passé “ historique ” ou émotionnel fort. Au Nord-Est on retrouve la Nouvelle-Angleterre avec ses 6 états : le Massachusetts, le Connecticut, Rhode Island, le Maine, le New Hampshire et le Vermont. Ces états se partagent un passé glorieux historique. On y trouve aussi des auberges de campagne, des magasins d'antiquités, des spécialités culinaires... Les plages de la côtes attirent autant de vacanciers avides de sport et de culture que les montagnes, les forêts et les cours d'eau de l'intérieur ravissent ceux qui aiment la nature. L'Est regroupe une multitude de grandes villes comme New York, Philadelphie, Washington DC ou encore Chicago pour n'en citer que quelques unes. Dans les curiosités de la région, n'oublions pas le pays amish ou encore les chutes du Niagara ! CAROLINE DU NORD C’est le tabac qui fit la fortune de la Caroline du Nord. Compte tenu de la main d’œuvre nécessaire à sa culture, elle importa de nombreux esclaves et se retrouva donc dans les rangs sudistes, après avoir fait partie des treize colonies originelles ayant fondé les Etats-Unis. Aujourd’hui le tabac, malgré ses vicissitudes, reste l’une de ses principales richesses. L’état, bien qu’étant le plus industrialisé des états du sud, reste assez pauvre et rural malgré quelques villes importantes. On distingue trois grandes régions d’est en ouest. La côte atlantique, s’étirant sur plus de 800 kilomètres tourmentés avec détroits, estuaires, marais, baies compliquées comme autour de l’Albemarle Sound et du Pamlico Sound, est certainement le secteur le plus séduisant pour le visiteur. Les superbes plages, ourlant les Outer Banks, un cordon d’îles perdues, autrefois refuge des gullahs (des noirs fuyant l’esclavage des plantations qui ont longtemps maintenu leur mode de vie africain traditionnel) et théâtres de centaines de naufrages, sont hérissées de dunes et de phares historiques comme ceux de Cape Fear ou de Cape Hatteras. Elles sont desservies par des ferrys parfois aléatoires (ce qui fait leur charme) et protégées par les parcs nationaux de Cape Hatteras National Seashore et Cape Lookout National Seashore, séparant le Pamlico Sound de l’Atlantique. Elles sont aussi dotées de petites stations décontractées comme Nags Head qui attirent du monde en saison. C’est là que la colonie perdue de l’île de Roanoke a disparu corps et biens en 1590 après sa fondation par Sir Walter Raleigh, le favori d’Elizabeth d’Angleterre. Les îles entretiennent également de nombreuses histoires et légendes de piraterie entre Sir Francis Drake, Barbe-Noire et Anne Bonney. C’est au nord, sur une île voisine, près de Kitty Hawk, que le Flyer des frères Wright marqua la naissance de l’aviation aux Etats-Unis. Sur la côte continentale, quelques ports coloniaux comme Edenton, Beaufort (à ne pas confondre avec son homonyme de Caroline du Sud), Wilmington ou New Bern arborent leur architecture coloniale bien conservée. Le centre, le Piémont, plaisamment arrosé de dizaines de cascades, est occupé par plusieurs villes industrieuses se tournant de plus en plus vers les technologies de pointe, et riche d’universités ou d’établissements d’enseignement très cotés. Raleigh, la capitale d’état, qui prend un soin jaloux de son vieux capitole reconstruit en 1840, est le site de la North Carolina State University. Durham est le siège de Duke University. L’University of North Carolina se trouve dans l’alerte et branchée Chapel Hill. Winston-Salem combine l’héritage lié au tabac et aux Frères Moraves, une secte fondée au XVe siècle, venus de Moravie et se réclamant des théories religieuses de Jan Huss. Charlotte, la ville la plus importante de l’état, affiche ses gratte-ciel comme une grande. On peut encore citer Greensboro. Page 78 Immédiatement à l’ouest, les pentes des Appalaches, à déguster en couleurs lors de l’été indien, s’élèvent jusqu’à la Blue Ridge Parkway, route de crêtes tout en courbes descendant de Virginie, offrant des vues à l’infini et menant, via Asheville, près de laquelle trône la fameuse Biltmore Estate, la résidence fastueuse aux 250 pièces de George Vanderbilt, copiée des châteaux de la Loire, et Boone, chacune dans leur style des stations de villégiature, au Great Smoky Mountains National Park, partagé avec le Tennessee et au pied duquel les cherokees essayent de sauvegarder leur culture tout comme les hillbillies. Ces petits blancs pauvres des montagnes ont créé leur propre musique, folk et country, dont le dernier avatar est la newgrass, un dérivé contemporain du bluegrass. Grâce à ses décors naturels et son histoire mouvementée, mais aussi à des studios très bien équipés (Wilmington est même surnommée "Hollywood East," ou "Wilmywood"…), la Caroline du Nord est très souvent utilisée par le cinéma. Par exemple, « La Couleur Pourpre » de Steven Spielberg ou « Blue Velvet » de David Lynch ainsi que plusieurs adaptations tirées de Stephen King comme « Cape Fear » tourné en fait en Floride. Les Appalaches semblent inspirer les réalisateurs. Plusieurs scènes de « Le Dernier des Mohicans », notamment dans le secteur de Chimney Rock, de « Dirty Dancing », « Nell », « Hannibal » et « Le Fugitif » y ont été tournées. Charlotte, reliée à l’Europe par des vols non stop, est la porte d’entrée la plus directe. Atlanta ou Washington D.C. sont deux autres excellentes options, selon la construction de votre itinéraire dans la région. Toutes les grandes villes du Piémont central sont très bien desservies par le bus. En revanche, pour les montagnes ou les stations de la côte, la voiture reste à privilégier car aucun transport public ne dessert les Outer Banks ou la Blue Ridge Parkway. HOTÊLS WILMINGTON – 1 NUIT Ramada Conference Center Wilmington 5001 Market St Near I-40 & Bus 17 Wilmington, NC 28405 $71,61 67674871 Super 8 Wilmington 3604 Market Street US HWY 17 MARKET ST Wilmington, NC 28403-1326 $68 Wingate by Wyndham Wilmington 5126 Market Street Bus 17 Wilmington, NC 28405 $91 Page 79 Page 80 JEUDI 13 MAI WILMINGTON (NC) – PORTSMOUNTH (VA) – 402 KM M 13 - WILMINGTON - PORTSMOUNTH M13 - Wilmington M13 - 01 Jacksonville M13 - 02 New Bern - Tryon Palace Historic Sites & Gardens M13 - 02 New Bern M13 - 02 New Bern - Attmore Wadsworth House M13 - 02 New Bern - Ulysse S Mace House M13 - 02 New Bern Fireman Museum M13 - 02 New Bern - Hawks House M13 - 02 New Bern -Palmer Tisdale House M13 - 02 New Bern -Jerkins Richardson house M13 - 02 New Bern - Eli Smallwood House M13 - 02 New Bern - Charles Slover House M13 - 02 New Bern - WB Blade House M13 - 02 New Bern -John D Flanner House M13 - 03 Washington M13 - 04 - Portsmounth Portsmouth Museum of Military History M13 - 04 - Portsmounth M13 - 04 Portsmouth Naval Shipyard Museum M13 - 04 - Portsmounth Cassell-Mcrae House M13 - 04 - Portsmounth Hill House M13 - 04 - Portsmounth Washington-Reed House M13 - 04 - Portsmounth Grice House M13 - 04 - Portsmounth Benthall Brooks Row M13 - 04 - Portsmounth Brown-Mcmurran House M13 - 04 - Portsmounth Hartt House M13 - 05 Portsmounth NEW BERN (NC) LIEU DE NAISSANCE DE PEPSI C’est au 256 Middle Street, New Bern (NC), que Caleb Bradham inventa dans sa pharmacie le «Bois de Brad » qui, plus tard, il fait breveter sous le nom de Pepsi-Cola. Aujourd'hui, vous pouvez vous détendre et profiter d'un Pepsi Cola à la fontaine à soda puis acheter un souvenir… Page 81 BEAR BEARS TOWN - TRACES D'OURS A l’occasion du 300ème anniversaire de New Bern en 2010, des artistes locaux ont réalisés des ours en fibre de verre, décorés à la main, réparties dans la cité. Bears are making tracks all over New Bern…decorated, fiberglass bears that is! Adored with hats, flags, flowers and other unusual and creative features, you will be delighted with each bear’s unique design. To coincide with New Bern’s 300th Anniversary Celebration in 2010, Bear Town Bears, a nonprofit organization, recruited local artists to implement hand-painted designs on life-size standing and walking fiberglass bears for public enjoyment during the entire year. Sponsors for the bears have placed their bears in historic downtown, as well as in outlying areas. The public is invited to enjoy their own “Bear Tracks Hunt” by picking up a free map from the New Bern/Craven County Convention & Visitors Center, the New Bern Chamber of Commerce and other supporting businesses. Children can participate by playing the game “Where on the Bear” to find hidden features on each bear using clues listed on the map. Track bears all over New Bern while enjoying the beauty of these public art sculptures in 2010! VIRGINIE L'état de la Virginie se trouve au Nord Est des Etats-Unis, bordé par l'océan Atlantique, et fait partie de Capital Region USA. C'est la porte d'entrée du Sud du pays. Les villes principales sont Richmond, capitale de la Confédération, Williamsburg, capitale coloniale et Norfolk. Williamsburg qui fut la capitale de la Virginie de 1699 à 1780 est aujourd'hui le plus grand musée vivant en plein air du pays. Le musée s'étend sur 173 acres et ses habitants, habillés de costumes d'époque, y décrivent la vie quotidienne des colons d'avant la Révolution. Vous pouvez aussi remonter le temps dans la première capitale du Maryland, St. Mary's City, également un musée vivant, où vous découvrirez la culture du tabac, la vie des Indiens et les mœurs politiques du 17e siècle. L'ouest de la Virginie est particulièrement montagneux et les villes de Roanoke, Lexington et Abingdon vous feront découvrir du théâtre original et la richesse des légendes de la région. À quelques minutes de Virginia Beach et de Colonial Williamsburg se trouvent Norfolk et le Virginia Waterfront où vous attendent des musées aux collections exceptionnelles et des événements culturels importants, dont le Virginia Waterfront International Arts Festival, un festival des arts qui se tient chaque année au bord de la mer. À Virginia Beach, le coucher du soleil signale le début d'une ribambelle d'activités. Les visiteurs peuvent passer la soirée sous les étoiles en compagnie de vedettes telles que Tina Turner et Elton John, deux des nombreuses vedettes du disque à se produire au GTE Virginia Beach Amphitheater. De Memorial Day jusqu'à la Fête du Travail, Beach Street USA transforme Atlantic Avenue en un immense spectacle, de la 17e à la 25e Rue. En Virginie, vous trouverez une variété d'activités comprenant des aventures en bateau le long des côtes ou en eau douce, du rafting, les explorations de cavernes et le kayak en mer. Plus du quart du sentier des Appalaches serpente les montagnes de Virginie. Les aigles à tête blanche y font leurs nids, les cerfs broutent le long des pistes de randonnées, on peut parfois voir des ours bruns dans les endroits un peu plus sauvages et les oiseaux migrateurs inondent le ciel au printemps et en automne. La Virginie fut aussi le théâtre de batailles décisives. En fait, le tiers des champs de bataille les plus importants de la guerre de Sécession se trouvent ici, y compris le site de la première grande bataille à Manassas, de même que l'endroit où le général sudiste Robert E. Lee se rendit au Général de l'Union Ulysses S. Grant, à Appomatox. Un réseau routier balisé relie aujourd'hui plus de 200 sites de la guerre de Sécession. Page 82 PORTSMOUNTH (VA) HISTORIC SEAPORT. En 1620, John Wood trouve le site intéressant pour la construction de bateau, son métier, et réclame un droit de propriété au roi d'Angleterre. Une petite communanuté s'installe alors. La ville de Portsmouth est officiellement fondée en 1752 par William Crawford qui lui donne le nom de la ville anglaise de Portsmouth. Durant la guerre d'indépendance des États-Unis, Portsmouth est occupée par les anglais et le chantier naval est détruit. Ils quittent ensuite la ville avant leur défaite à Yorktown. En 1858, Portsmouth se sépare du comté de Norfolk et devient une ville indépendante. Durant la guerre de Sécession, le chantier naval est d'abord brulé par les Unionistes avant leur fuite en 1861. La ville est alors occupée par les Confédérés qui y construisent le CSS Virginia, le premier bateau de guerre métallique, qui détruit le flotte Fédérale en 1862. La même année les Unionistes reprennent la ville. Durant la première et deuxième guerre mondiale, le chantier naval s'agrandit pour faire face à la demande de bateaux de guerre. Le Norfolk Naval Shipyard, un chantier naval historique de l'U.S. Navy, est situé sur le territoire de la ville. THE HILL HOUSE CEDAR GROVE CEMETERY Lieu: cimetière est situé entre la rue Effingham et Fort Lane dans Olde Towne Portsmouth. Entrez par la porte sud du cimetière, situé derrière Hardee's à Londres Boulevard. CHEMIN DE L'HISTOIRE Le «Sentier de l'Histoire » relie deux des plus anciennes installations de la Marine, le Naval Medical Center and le Naval Shipyard. Un parc de 1 hectare est à la pointe sud de la voie « de l'Histoire», à proximité des chantiers de la la Marine. Le parc possède des allées de briques et deux hélices d’un navire de ravitaillement de 75,000 livres. Des jalons retracent 200 ans d'histoire, ainsi que divers objets, comme un Sail rénové à partir d'un ancien sous-marin de la Marine, des canons qui étaient autrefois utilisés sur les navires construits dans le chantier naval, une lentille de Fresnel… HOTÊLS PORTSMOUNTH – 1 NUIT Super 8 Portsmouth/Olde Town Area 925 London Blvd I 264 EXT# 7 Rte 141 N Portsmouth, VA 23704-2235 $67,00 53679152 Page 83 VENDREDI 14 MAI PORTSMOUNTH (VA) – RICHMOND (VA) – 186 KM M 14 – PORTSMOUNTH – RICHMOND M13 - 05 Portsmounth M14 - Norfolk 01 Nauticus M14 - Norfolk 02 Chrysler Museum of Art M14 - Colonial Williamsburg M14 - Richmond - Virginia State Capitol M14 - Richmond - John Marshall House M14 - Richmond - White House of the Confederacy M14 - Richmond - Agecroft Hall M14 - Richmond - Wilton House Museum M14 - Richmond - Maymont House & Park M14 - Richmond - Museum of the Confederacy M14 - Richmond NORFOLK Norfolk est une ville indépendante de Virginie, deuxième ville la plus grande de cet état. Située sur la côte Atlantique, elle compte sur son sol l’une des principales bases navales de l'US Navy. La base navale de Norfolk, ou Naval Station Norfolk, est une base navale, aérienne et sous-marine. C'est la plus grande base aéronavale du monde. Cette base où servent près de 60 000 personnels civils et militaires sert également de quartier général à la Deuxième flotte américaine, au Allied Command Transformation de l'OTAN et au United States Joint Forces Command. Avec 13 quais et 11 hangars à avions répartis sur 17 km², elle abrite 134 aéronefs et 75 navires de guerre, dont cinq porte-avions et 11 sous-marins nucléaires d'attaque. C'est le port d'attache des flottes américaines opérant en Atlantique, en Méditerranée et dans l'océan Indien. Elle abrite notamment les CVN-65 USS Enterprise, CVN-69 USS Dwight D. Eisenhower, CVN-71 USS Theodore Roosevelt, CVN-73 USS George Washington, CVN-75 USS Harry S. Truman, soit près de la moitié des porte-avions en service actuellement dans l'US Navy. COLONIAL WILLIAMSBURG Ce musée offre une grande variété d’activités. Vous apprendrez la façon dontvivaient les habitants de la capitale de la Virginie pendant le 18ème siècle. Vous y trouverez plus de 30 reconstitutions de maisons coloniales, edifices gouvernementaux et ateliers d’artisans (exposant les outils et techniques de l’époque coloniale). Le quartier historique est une localité animée présentant également plus d’une vingtaine de boutiques et restaurants ainsi que des hôtels d’époque. Page 84 RICHMOND (VA) Construite sur un bras de la rivière James, Richmond, capitale de la Virginie, sait mêler son rôle historique - en tant que capitale de la Confédération, pendant la guerre de Sécession - à sa vocation moderne, celle d'un centre très dynamique en politique, en affaires et en finances. Sur une colline au coeur de la ville se dresse le capitol de l'état, l'élégant Virginia State Capitol, inspiré de la Maison Carée à Nîmes et conçu par le président Thomas Jefferson. Le ‘Fan District’ abrite de bons petits restaurants et divertissements; il est situé à l’ouest du centre-ville, d’où les rues partent en patte d’oie et se retrouvent sur le grand boulevard. La ville est réputée pour sa zone commerciale particulière, surtout autour de Carytown, et un écrain de demeures splendides. Parmi celles-ci, on notera l’Agecroft Hall du XVème siècle, importé d’Angleterre, la Wilton House, de style Georgien du XVIIIème siècle, la Tuckahoe Plantation où grandit Thomas Jefferson, et la Victorian Dooley Mansion au coeur de Maymont Park en bord de rivière. DEMEURE DU GOUVERNEUR La demeure du Gouverneur à Capitol Square est la résidence de gouverneur la plus ancienne encore habitée (1813) aux USA. MUSEUMS ON THE BOULEVARD Le Virginia Museum of Fine Arts (ouverture après traveaux le 1er mai 2010), une vraie mine de trésors, et le Virginia Historical Society’s Museum of Virginia History, tous deux engagés dans le consortium des ‘Museums on the Boulevard’. Le premier propose de découvrir des peintures impressionnistes, postimpressionnistes et contemporaines, aussi bien qu’une superbe collection d’oeufs Fabergé. Le deuxième offre une bonne introduction à l’héritage légué par cet état historique avec des portraits de personnages célèbres comme la ‘princesse’ de Virginie, Pocahontas, et une nouvelle exposition sur les explorateurs Lewis et Clark, tous deux de Virginie. HOTÊLS RICHMOND – 1 NUIT Super 8 Richmond/Chamberlayne Rd 5615 Chamberlayne Rd I-95 Ex 82 or I-295 Ex 41B Richmond, VA 23227 $61,02 53679258 Days Inn Richmond 5701 Chamberlayne Road I-95 Exit 82/5701 Chamberlayne Richmond, VA 23227 $53 Page 85 Page 86 SAMEDI 15 MAI RICHMOND (VA) – PHILADELPHIE (PA) – 393 KM M 15 – RICHMOND – PHILADELPHIE M14 - Richmond M15 – Philadelphia PHILADELPHIE (PA) Philadelphie, 5ème ville des Etats-Unis, cumule les atouts. A seulement 1h30 de Manhattan, Philadelphie c’est une ville étonnamment multiple qui regorge de richesses historiques, artistiques et culturelles. Berceau de l’indépendance américaine et de la Constitution, Philadelphie, la « Cité de l’Amour fraternel » est une ville pionnière de l’égalité des droits qui garde en elle, les marques de son unique et glorieux passé. Elle possède l’un des plus vieux centres villes des Etats-Unis, avec ses monuments emblématiques, ses maisons typiques, ses ruelles pavées : un véritable témoignage vivant de l’Amérique coloniale ! Philadelphie, ville artistique par excellence, se positionne en France, comme « l’exception culturelle américaine ». Philadelphie conjugue également l’Art au présent et au futur grâce à sa communauté artistique dynamique qui ne cesse de s’exprimer au travers de sa célèbre « Avenue of the Arts », de son Orchestre de renom, de son ballet… et de ses nombreuses fresques murales contemporaines qui animent les rues. En quelques années, Philadelphie a su s’imposer sur le marché français comme une destination culturelle en vogue, en phase de devenir une ville incontournable du Grand Est Américain. FRANKLIN INSTITUTE SCIENCE MUSEUM Ce musée abrite le célèbre Mémorial National de Benjamin Franklin et sa fameuse statue de marbre pesant 30 tonnes et ayant une hauteur de 20 mètres. HISTORICAL SITES Philadelphia was founded in 1682 by William Penn, an English Quaker. King Charles II granted him a parcel of land that included 1,280 acres between the Delaware and Schuylkill rivers. With dreams of a "Greene Countrie Towne," he asked Captain Thomas Holmes to design the city in a grid pattern with wide streets and several green public spaces. The public squares which anchored his design still exist Washington, Franklin, Rittenhouse and Logan squares; City Hall stands on the site of Center Square at Broad and Market streets. Due to its excellent location on the Atlantic Coast and accessible port facilities, Philadelphia grew rapidly in the 18th century into the second largest English-speaking city in the world and flourished as the cultural center of the New World. Philadelphia's history from 1774 to 1800 is linked to that of the American Revolution and the young nation. As the colonies grew, Philadelphia became the center of their growing quest for freedom. The First Continental Congress met at Carpenters' Hall in 1774 to air their grievances against King George III. At the State House, later renamed Independence Hall, the Second Continental Congress met in 1775 which later drafted the Declaration of Independence. It was at the State House that the colonies declared their independence in 1776. Philadelphia served as the fledgling nation's capital from 1790 to 1800. The following historical sites are open to the public: INDEPENDENCE NATIONAL HISTORICAL PARK The most historic square mile in the U.S.A., it was here that a group of colonists first got together to plan their independence from the King of England, which resulted in many battles between the colonists and the British, and ultimately, the birth of the U.S.A. as a separate nation. Sites in the park include the Liberty Bell, Independence Hall, Carpenters' Hall, and many more notable landmarks. Page 87 THE LIBERTY BELL The most famous bell in the world arrived in Philadelphia in 1752 for the new Pennsylvania State House, now known as Independence Hall. Before it could be installed, a crack was found and the bell was recast by two Philadelphia craftsmen, John Stowe and John Pass. The bell tolled to gather the citizens of Philadelphia, including for the first reading of the Declaration of Independence. The last time the bell was rung was on George Washington's birthday in 1846. Although it remained silent, the Liberty Bell became a symbol of freedom and independence for generations of Americans and for many around the world. INDEPENDENCE HALL Built between 1732 and 1756 as the Pennsylvania State House, this is the site where the Declaration of Independence (modeled after the Magna Carta) was first adopted and the United States Constitution was written. Next to Independence Hall is Congress Hall, where the United States Senate and the United States House of Representatives met from 1790 to 1800, when Philadelphia was the nation's capital. On the other side of Independence Hall is Old City Hall, the historical home of the United States Supreme Court from 1791 to 1800. Free tours are available with timed tickets, which can be obtained on the day of the visit at the Independence Visitor Center (Sixth and Market sts.), or in advance at www.reservation.nps.gov. CARPENTERS’ HALL This beautiful Georgian structure was built from 1770-1774 for the Carpenters' Guild. The First Continental Congress met here in 1774 and the building served as a hospital during the Revolutionary War. Today, the first floor is open to the public with exhibits. SECOND BANK OF THE UNITED STATES Built in the Greek Revival-style, the 19th-century bank is now a portrait gallery housing paintings of the leaders and politicians of Colonial U.S.A. FRANKLIN COURT The site of Benjamin Franklin's home now houses a steel "ghost structure" of Franklin's house, the U.S.A.'s first post office, archeological displays and an 18th-century printing shop. One of Philadelphia's most famous colonial statesmen and inventors, Franklin spent long periods of time in England where he broadened and balanced his views of science, politics, and foreign affairs. He also had a house in London (which still stands) at 36 Craven Street. HOTÊLS PHILADELPHIA – 1 NUIT Travelodge Philadelphia Convention Center 1227 Race Street Off Hwy 676 Philadelphia, PA 19107 $154,48 50660257 Page 88 DIMANCHE 16 MAI PHILADELPHIE (PA) – HOBOKEN (NJ) – 148 KM M 16 – PHILADELPHIA – HOBOKEN M16 - Philadelphia - Independence Visitor Center M16 - Philadelphia - Liberty Bell Center M16 - Philadelphia - Independence Hall M16 - Philadelphia - Old City Hall M16 - Philadelphia - Carpenter's Hall M16 - Philadelphia - Franklin Court M16 - Philadelphia - Besty Ross House M16 - Philadelphia - Congress Hall M16 - Philadelphia - Declaration House M16 - Philadelphia - Library Hall M16 – Hoboken NEW JERSEY A priori, personne ne penserait au New Jersey comme destination de voyage. Peu nombreux ceux qui penses s’arrêter sur la route entre Philadelphie et Manhattan, déjà hypnotisés par les gratte-ciel scintillants, avant de s’engouffrer dans le Lincoln Tunnel… Evidemment, son apparence de banlieue industrielle innervée d’interstates, turnpikes et autres parkways encombrées de rutilants poids lourds ou plantées de forêts de cheminées d’usines et de centres commerciaux alignant les magasins d’usine, n’a pas le glamour de Big Apple. Ses villes principales, Trenton, la capitale, ou Newark, l’aéroport international le plus facile d’accès pour New York City, n’ont pas le sex appeal de Philadelphie ou de Washington. Bien sûr, l’état souffre de son image d’annexe dortoir de New York, à peine rehaussée par la réussite de Frank Sinatra ou les exploits douteux des « Sopranos » dont des tours organisés partent de de Manhattan. Entre faubourgs anonymes, usines, trafic et pollution, on a du mal à comprendre son surnom d’état jardin. Mais, comme toujours avec les Etats-Unis, évitons de s’arrêter à la surface des choses. Si Bruce Springsteen, le guitar-hero local a bien chanté le blues des cols bleus locaux déchantant du rêve américain, c’est ici, sur le sol du troisième état fondateur de l’Union, que ce sont écrites quelques unes des plus belles pages de l’histoire américaine. Quand l’avenir de la nation se forgea lors de la Guerre d’Indépendance, lors des hivernages de l’armée de Washington près de Morristown et de son fameux franchissement du Delaware menant aux batailles de Trenton et Princeton. C’est à Camden (328 Mickle Boulevard) que vécut Walt Whitman, l’un des plus grands chantres de l’Amérique. Princeton, site d’une bataille décisive de la Guerre d’Indépendance en 1777, est l’un des établissements de la prestigieuse Ivy League, fondé en 1756. Sous les frondaisons du campus à la majesté altière toute britannique, on marche dans les pas de Francis Scott Fitzgerald, des acteurs James Stewart ou Brooke Shields sans oublier des présidents comme Madison ou Wilson. La Delaware Water Gap National Recreation Area protège une constellation de forêts, de lacs et de cours d’eau où se pratique le canotage, ainsi que des petits villages fantômes, hérités de la Guerre de Sept Ans. Autrefois, destination de villégiature prisée, elle est aujourd’hui l’une des grandes cours de récréation naturelle de la mégalopole de la côte est. Les 130 miles la côte atlantique sont une succession de belles plages de sable, en général sûres et propres, souvent bondées le week-end. Parcourues par les caractéristiques « planches », trottoirs en bois kilométriques et parfois vénérables, dotant toute une série de stations balnéaires où, au milieu de petites villégiatures au parfum rétro tantôt victorien (comme la délicieuse Cape May fondée en 1620 par les hollandais), tantôt fifties comme Spring Lake ou Wildwood, se dresse la ville qui a servi de modèle au Monopoly, Atlantic City. Page 89 Page 90 VENDREDI 21 MAI HOBOKEN (NJ) – BALTIMORE (MD) 324 KM M 21 – HOBOKEN – BALTIMORE § Caro - 127 Clinton St M21 - Baltimore FellsPoint Visitor Center M21 - Baltimore Fort Mchenry Museum M21 - Baltimore Fells Point Maritime Museum M21 - Baltimore National Historic Seaport FellsPoint M21 - Baltimore Radison Plaza MARYLAND Le Maryland est situé à l'Est des Etats-Unis. Sa ville principale la plus étendue est Baltimore. Cet état fut le théâtre de nombreuses batailles. L'un des sites les plus connus est sans doute Antietam, où se déroula la journée de combat la plus sanglante de l'histoire des États-Unis. Vous pouvez visiter les champs de maïs où jadis furent blessés ou tués 23 110 soldats une journée de septembre. Le Maryland est aussi la patrie d'Harriet Tubman, qui, à l'époque, aida tant d'esclaves noirs à s'évader vers le Nord par « l'Underground Railroad ». La Virginie n'est pas en reste, avec Booker T. Washington, l'esclave qui allait devenir éducateur célèbre, et Maggie L. Walker, afro-américaine qui allait devenir la première femme à présider une banque aux Etats-Unis. On retrouve dans le Maryland de nombreux parcs nationaux et forêts protégées qui proposent aussi une grande variété d'activités en plein air et de sites de camping. Cette région est vraiment une destination quatre saisons : skiez l'hiver dans les stations de Wisp ou de Wintergreen et faites-vous bronzer l'été près des lacs Deep Creek ou Smith Mountain. C'est sans doute à l'automne que la région ouest du Maryland est la plus séduisante. Les randonnées en montagne sont une activité populaire pour admirer le changement de couleur des feuilles. BALTIMORE (MD) Baltimore n'est pas seulement la ville la plus étendue de l'état du Maryland - avec une population de 650 000 habitants - mais c'est aussi celle dont la position géographique est la plus pittoresque : installée sur un énorme port naturel qui s'ouvre sur la baie de Chesapeake - l'un des plus grands estuaires au monde où aiment s'aventurer les bateaux de plaisance. La ville axe une bonne part de sa vie et beaucoup de ses attractions sur la mer. On trouve à Fells Point des communautés maritimes parmi les plus vieilles des Etats-Unis, dans un décor pittoresque, et Fort Mc Henry, qui a marqué l’histoire en défendant avec succès Baltimore contre les attaques navales des Britanniques durant la guerre de 1812 et pour avoir inspiré l’hymne national, The Star-Spangled Banner. Voir Visite de la ville en « Water Taxi » Baltimore est aussi le temple des férus de voie ferrée. La ville est la première au monde à avoir bénéficié d’une voie ferrée commandée par le gouvernement: la Baltimore & Ohio. HOTÊLS BALTIMORE – 1 NUIT Radisson Plaza Lord Baltimore 20 West Baltimore St., Baltimore,MD,21201 Stationnement libre au Down Under Parking Garage ($15 -voucher Front Desk) 79MHSM5 $85,29 Parking $15 Page 91 SAMEDI 22 MAI BALTIMORE (MD) – WASHINTON DC 97 KM M 22 – BALTIMORE – WASHINGTON M21 - Baltimore Radison Plaza M22 - Annapolis US Naval Academy Museum & Gallery M22 - Annapolis Hammond-Harwood House M22 - Annapolis State House M22 - Annapolis City Hall M22 - Washington Howard Johnson Express Inn ANNAPOLIS Annapolis est la capitale de l'État du Maryland. Située en bord de mer, sur la baie de Chesapeake, elle fait partie intégrante de la grande agglomération qui regroupe Washington DC et Baltimore, la plus grande ville du Maryland. Aujourd'hui, Annapolis est célèbre pour son architecture géorgienne, le nautisme à voile dans la baie de Chesapeake et son Académie Militaire Navale (The United States Naval Academy) fondée en 1845. DISTRICT DE COLUMBIA Le District de Columbia, adossé au fleuve Potomac, abrite la capitale américaine Washington DC et se confond avec cette dernière. La partie du Potomac qui traverse Washington est entièrement comprise dans le District de Columbia. La ville de Washington marque l'extrémité méridionale de la mégalopole américaine, appelée également BosWash. Le BosWash (ou Bosnywash, Bos-Wash Corridor) désigne le groupe d’aires urbaines du NE des États-Unis, s’étendant sur 800 km entre Boston et Washington DC. et liées tant économiquement que par les moyens de transport et de communication. Cette composante géographique fut identifiée par le géographe Jean Gottmann en 1961 dans son livre Megalopolis où il la définit comme la première mégalopole du monde. HOTÊLS WASHINGTON – 3 NUITS Howard Johnson Express Inn Washington 600 New York Avenue NE New York Ave & Florida Ave Washington, DC 20002 $350,37 68424340 Days Inn Washington DC/Gateway 2700 New York Avenue NE Washington, DC 20002 $347 Courtyard Washington, DC/U.S. Capitol 1325 2nd Street NE Washington, DC 20002 $902 Hyatt Regency Washington D.C. On Capitol Hill $846 Hampton Inn & Suites Reagan National Airport 2000 Jefferson Davis Highway, Arlington, Virginia $708 Aloft Washington National Harbor 156 Waterfront Street National Harbor, Maryland 20745 $678 Page 92 DIMANCHE 23 MAI – LUNDI 24 MAI WASHINTON DC WASHINGTON D.C Washington est le siège du gouvernement fédéral depuis 1790. Le site a été choisi par George Washington, premier président des Etats-Unis. Implantée sur le Potomac, la ville a été construite sur les plans de l’architecte français Pierre Charles l’Enfant. La ville dispose d’un riche patrimoine culturel et artistique. En effet, le Smithsonian Institution compte une quinzaine de musées à son actif, et vient de rajouter à sa collection, le National Portrait Gallery et l’American Art Museum. Il est possible de visiter de nombreux sites et monuments historiques (La Maison Blanche, Le Capitole, Jefferson Memorial, Lincoln Memorial, le cimetière d’Arlington); y découvrir de charmants quartiers pittoresques (Georgetown, Adams Morgan…) sans oublier ses nombreux restaurants et hôtels de très bonne qualité. INTERNATIONAL SPY MUSEUM Ouvert en 2002, ce musée privé regroupe l’histoire de l’espionnage jusqu’à nos jours. Unique au monde. Vous y découvrirez plus de 600 gadgets. A ne pas manquer si vous voulez jouer à James Bond. La visite est complétée par de nombreuses expositions. Ouvert de 9h à 20h d’avril à octobre, de 9h à 18h de novembre à mars.Entrée: $14. 800 F Street NW - Washington DC Metro: Gallery Place SMITHSONIAN INSTITUTION BUILDING Achevé en 1855, c’ est le plus important complexe de musées au monde. Il regroupe une quinzaine de musées. Ses musées sont gratuits et ouverts de 10h à 17h30. 1000 Jefferson Drive S.W. -Washington DC Metro: Smithsonian C & O CANAL BOAT RIDES Retour au XIXe siècle avec ce sympathique tour en bateau sur le Potomac tiré par des mules. Horaires sur le site. $8 pour les adultes. 1057 Thomas Jefferson Street NW - Washington DC Metro: Foggy-Bottom DC DUCKS Visite des principaux monuments de la ville à bord d’anciens véhicules amphibies de la dernière guerre, avec ballade dans le Potomac. De mars à octobre de 9h à 18h. Durée 1h30. Tarif: $24. 2640 Reed Street NE - Washington DC Metro: Union Station ARLINGTON NATIONAL CEMETERY Le plus célèbre cimetière des Etats-Unis où reposent 285 000 soldats américains. Une flamme perpétuelle brûle sur la tombe de John Fitzgerald Kennedy, assassiné en 1963, et celle de sa femme Jackie, décédée en 1994. Ouvert tous les jours de 8h à 19h (17h en hiver). Gratuit. Arlington, VA Metro: Arlington Cemetery Page 93 JEFFERSON MEMORIAL Rotonde de type paladin dédiée à Jefferson. Ouvert tous les jours de 8h à minuit. Tidal Basin South End - Washington DC Metro: Smithsonian LA MAISON BLANCHE Depuis 1800, c’est la résidence présidentielle. La visite s’avère très difficile depuis 2001. Il faut effectuer une demande auprès de l’Ambassade de France à Washington. 1600 Pennsylvania Avenue NW - Washington DC Metro: McPherson Square ou Federal Triangle ou Center LE PENTAGONE Les visites guidées sont suspendues pour le moment. Quartier général du Département de la Défense. Le plus grand Bâtiment du monde avec 28 km de couloirs, 23 000 employés… I-395 South Exit at Boundary Channel Drive Arlington VA Metro: Pentagon LINCOLN MEMORIAL Monument de style grec dédié à Lincoln et abritant sa statue. Ouvert tous les jours de 8h à minuit. Gratuit. Independence Avenue & 23rd Street NW - Washington DC Metro: Foggy Bottom U.S CAPITOL Le Capitole est le siège du Congrès qui comprend le Sénat et la Chambre des Représentants. Il est ouvert du lundi au samedi de 9h à 16h30 et Gratuit. U.S. Capitol Capitoll Hill - Washington DC Metro: Capitol South WASHINGTON D.C NATIONAL MALL Le Mall s’étale sur 3,5 km de verdure entre le Capitole et le fleuve Potomac. On y trouve les principaux monuments de la ville: la Maison Blanche, le Lincoln Memorial, le Capitole et la Smithsonian Institution, ensemble de musées nationaux. Constitution & Independence Avenues SW - Washington DC Metro: Smithsonian WASHINGTON MONUMENT Erigé en 1885, le monument est dédié au 1er président des Etats-Unis. Ouvert de 9h à 17h. Gratuit. National Mall (et 15th Street NW) - Washington DC Metro: Federal Triangle ou Smithsonian Page 94 MARDI 25 MAI WASHINTON DC – GETTYSBURG 171 KM M 25 – WASHINGTON – GETTYSBURG M22 - Washington Howard Johnson Express Inn M25 - Gettysburg Alabama State Monument M25 - Gettysburg Warfield Ridge M25 - Gettysburg - Eisenhower Tower M25 - Gettysburg Peach Orchard M25 - Gettysburg Wheatfield Wayside M25 - Gettysburg Devil's Den M25 - Gettysburg Little Round Top M25 - Gettysburg Trostle Farm M25 - Gettysburg Pennsylvania State Memorial M25 - Gettysburg Battlefield Diorama M25 - Gettysburg National Military Park Museum M25 - Gettysburg Spanglers Spring M25 - Gettysburg National Tower M25 - Gettysburg - Battlefield Military Museum M25 - Gettysburg - Hall of Presidents and First Ladies M25 - Gettysburg - Soldiers National Monument M25 - Gettysburg Battle Theatre Museum M25 - Gettysburg American Civil War Museum M25 - Gettysburg Samuel Colt Heritage Museum M25 - Oak Ridge Tower M25 - Gettysburg Eternal Light Peace Memorial M25 - Gettysburg John Burns Memorial M25 - Gettysburg Mcpherson Ridge M25 - Gettysburg General Lee's Headquarters M25 - Gettysburg Virginia State Monument M25 - Gettysburg - North Carolina State Monument M25 - Gettysburg Best Western Historic PENNSYLVANIE La Pennsylvanie naturelle, historique, insolite et artistique… est la porte idéale pour partir à l’exploration des Etats-Unis. A proximité immédiate de New York et de Washington (moins de 2 heures en train, au départ de Philadelphie) la Pennsylvanie, oasis de verdure, terre d’histoire et de traditions ancestrales, offre à ses visiteurs plus d’un simple séjour… Un voyage dans le temps ! Véritable berceau de l’Amérique moderne, la Pennsylvanie garde de nombreux témoignages de son glorieux passé : Philadelphie, ville pacifiste et humaniste comme l’a rêvé son fondateur : William Penn, s’est démarquée pour être la pionnière américaine de l’égalité des droits. Elle compte certains des plus importants monuments de l’Histoire des Etats-Unis, sans oublier son atmosphère paisible, son dynamisme artistique, son ouverture d’esprit, ses nombreux restaurants… qui font aujourd’hui de "Philly" une destination culturelle en vogue. Page 95 D’autres sites démontrent que la Pennsylvanie est bien le lieu, où tout à commencé : le Parc Historique de Valley Forge, le champ de bataille de Gettysburg. Face à ce passé tumultueux, on peut également trouvez le calme et la sérénité auprès des communautés Amish établies dans le comté de Lancaster. Profondément marquée par la présence d’artistes et de grands collectionneurs d’art, la Pennsylvanie possède des collections d’art parmi les plus prestigieuses du monde comme la Fondation Barnes de Merion, l’emblématique Musée Andy Warhol de Pittsburgh, la Falling Water House et la Kentuky Knob conçues par l’architecte de renom Frank Lloyd Wright. La Pennsylvanie est une destination unique, qui possède de nombreux atouts pour séduire une clientèle variée : promenades en famille dans des sites historiques, séjours urbains culturels axés sur l’art, l’architecture et le design, atelier "quilt" chez les Amish, séjours sportifs dans un environnement naturel exceptionnel… CHAMP DE BATAILLE DE GETTYSBURG (PA) De nombreux sites démontrent que la Pennsylvanie est bien le lieu, où tout a commencé. Notamment avec le mythique champ de bataille de Gettysburg. HOTÊLS GETTYSBURG – 1 NUIT Best Western Historic Gettysburg Hotel Est 1797 1 Lincoln Square, Gettysburg, PA, 17325 (717) 337-2000 $101.37 478919509 Travelodge Gettysburg 613 Baltimore Street Route 15 Exit Baltimore St Gettysburg, PA 17325 $131 Page 96 MERCREDI 26 MAI – JEUDI 27 MAI GETTYSBURG – LANCASTER 141 KM M 25 – GETTYSBURG – LANCASTER M25 - Gettysburg Best Western Historic M26 - Harley Davidson Museum M26 - National Watch & Clock Museum M26 - Marietta M26 - Forry's Mill Covered Bridge M26 - Siegrist's Mill Covered Bridge M26 - Mt Joy Bube's Brewery M26 - Shenck's Mill Covered Bridge M26 - Kaufman's Distillery Covered Bridge M26 - Shearer's Mill Covered Bridge M26 - Lititz M26 - Landis Valley Museum M26 - Lancaster Central Market M26 - Lancaster Brewing Company M26 - Lancaster Vistor center M26 - Lancaster Hawthorn Inn & Suites COMTÉ DE LANCASTER – AMISH COUNTRY LANCASTER COUNTY WINERIES AND BREWERIES Les Néerlandais de Pennsylvanie disposent d'un certain nombre d’établissements vinicoles brasseries qui propose des visites, le plus souvent couronné avec une dégustation gratuite. Les microbrasseries sont de plus en plus populaires et sont reconnus pour la qualité de leurs bières. COLOMBIA NATIONAL WATCH & CLOCK MUSEUM Plus de 12.000 « gardes temps »… COVERED BRIDGE Forry's Mill Covered Bridge construit par Elias McMellen en 1869 Siegrist's Mill Covered Bridge construit par James C. Carpenter en 1885. Shenck's Mill Covered Bridge construit en 1847, mais en raison des dégâts dus aux inondations, il a été reconstruit en 1855. Ce pont est le troisième plus ancien pont couvert dans le comté qui est toujours ouverte à la circulation. Shearer's Mill Covered Bridge construit en 1847 a été endommagée par une inondation et reconstruit neuf ans plus tard. Kaufman's Distillery Covered Bridgea d'abord été construit en 1857 et reconstruite plus tard en 1874. Page 97 MT JOY (PA) BUBE'S BREWERY, Une brasserie du 19ème siècle qui offre une cuisine délicieuse pour le déjeuner et le dîner, avec un choix de trois restaurants qui vont de la cuisine informelle jusqu’aux restaurants raffinés. LITITZ (PA) LANDIS VALLEY VILLAGE & FARM MUSEUM LANCASTER (PA) CENTRE-VILLE DE LANCASTER MURALS TRAIL La ville de Lancaster est le foyer de six peintures murales illustrant la culture, l'histoire et la communauté Amish, ainsi qu'une grande variété de restaurants, musées, galeries… MARCHÉ CENTRAL C'est le plus ancien marché d'agriculteurs d'Amérique, fonctionnant en continu depuis les années 1730. Le bâtiment de 1889 est un bijou de l’époque victorienne. La tradition du marché d'aujourd'hui ressemble plus à un tourbillon d'aliments de l’ensemble du monde. Les allées sont remplies d'un choix de produits de l’ancien et nouveaux monde, de l’Amish, allemand, grec, Caraïbes, MoyenOrient, et slaves faisant du marché de Lancaster un lieu de rassemblement plein de vie. FULTON THEATRE Regional theatre et National Historic Landmark de plus de 150 ans. HOTÊLS LANCASTER – 2 NUITS Hawthorn Inn & Suites 2045 Lincoln Hwy E, Lancaster, PA, 17602 (717) 290-7100 $161,88 54142956 Days Inn And Suites Conference Center 1492 Lititz Pike Rt 30, Exit onto 501 South Lancaster, PA 17601 Wingate by Wyndham Lancaster / PA Dutch Country 2110 Lincoln HWY E US Route 30 Lancaster, PA 17602 $79 $121 Page 98 VENDREDI 28 MAI LANCASTER (PA) – VALLEY FORGE (PA) 180 KM M 27 – LANCASTER – VALLEY FORGE M26 - Lancaster Hawthorn Inn & Suites M28 - Ephrata M28 - Bird In Hand M28 - Amish Farm & House M28 - Willow Hill Covered Bridge M28 - Straburg Amish Village M28 - Herr's Mill Covered Bridge M28 - Strasburg Railroad Museum of Pennsylvania M28 - Eshleman's Mill Covered Bridge M28 - Jackson's Sawmill Covered Bridge M28 - White Rock Forge Covered Bridge M28 - Pine Grove Covered Bridge M28 - Mercer's Mill Covered Bridge M28 - Valley Forge Washington's Hq-Potts House M28 - Valley Forge National Historic Park M28 - Valley Forge National Memorial Arch M28 - Valley Forge Historical Museum M28 - Valley Forge Dolce Valley EPHRATA CLOISTER L’une des premières sociétés communales de l'Amérique, surtout connu pour son art, sa musique et son architecture originale distinctive germanique médiévale. STRASBURG (PA) STRASBURG RAIL ROAD RAILROAD MUSEUM OF PENNSYLVANIA COVERED BRIDGE Willow Hill Covered Bridge, situé sur la propriété de Amish Farm and House, Qui est une exploitation agricole néerlandaise ouverte pour des visites guidées maison et auto-guidées. Willow Hill Covered Bridge est l'un des ponts les plus jeunes couverts dans le comté de Lancaster, construit en 1962 à partir de matériel qui avait été sauvée des ponts d'autres fermes. Herr's Mill Covered Bridge, Également connu comme le pont Soudersburg, a été construit en 1844. Eshleman's Mill Covered Bridge construit en 1845, reconstruit en 1893, et est parfois dénommé Paradise Bridge. Jackson's Sawmill Covered Bridge construit en 1878, a été détruit par une inondation en 1988. White Rock Forge Covered Bridge construit en 1847 et reconstruit en 1884 Il est sur le comté de Lancaster, le deuxième plus vieux pont couvert encore ouverte à la circulation. Il a été emporté et reconstruit deux fois. Pine Grove Covered Bridge le seul « double-SPAN », double-pont en arc en usage dans le comté. Construit en 1816, il a été reconstruit en 1846 et 1884 parce détruit par les crues. Le pont est détenue conjointement par les comtés de Lancaster et Chester. Page 99 Mercer's Mill Covered Bridge, construit en 1880 et située juste au sud de Christiania, l'un des deux seuls ponts restants partagé avec le comté de Chester. Shearer's Mill Covered Bridge Ce pont a été construit en 1847. PARC HISTORIQUE DE VALLEY FORGE (PA) De nombreux sites démontrent que la Pennsylvanie est bien le lieu, où tout a commencé. Notamment le Parc Historique de Valley Forge, qui a vu les troupes de George Washington cantonnées pendant le rude hiver de 1777. HOTÊLS VALLEY FORGE – 1 NUIT Dolce Valley Forge 251 West Dekalb Pike, King of Prussia, PA, 19406 (610) 337-1200 $79,28 19031SY051918 Page 100 SAMEDI 29 MAI VALLEY FORGE (PA) – HOBOKEN (NJ) 161 KM M 28 – VALLEY FORGE – HOBOKEN M28 - Valley Forge Dolce Valley § Caro - 127 Clinton St HOTÊLS HOBOKEN – 1 NUIT Holland Motor Lodge 175 12th St. Jersey City, NJ 07310 $119.02 131507399099 Page 101 INFORMATIONS DIVERSES Page 102 CIVIL WAR – LA GUERRE DE SÉCESSION La guerre de Sécession ou guerre civile américaine (appelée « Civil War » aux États-Unis) est une guerre civile survenue entre 1861 et 1865 impliquant les États-Unis « l'Union » et les États confédérés (dirigés par Jefferson Davis) rassemblant onze États esclavagistes du Sud qui avaient fait sécession des États-Unis. L'Union comprenait tous les États abolitionnistes et cinq États « frontaliers » esclavagistes, et était dirigée par Abraham Lincoln et le Parti républicain. Ce dernier était opposé à l'expansion de l'esclavage dans les territoires détenus par les États-Unis, et sa victoire à l'élection présidentielle de 1860 entraîna une première sécession de sept États du Sud, avant même que Lincoln n’ait pris ses fonctions. Les hostilités commencèrent le 12 avril 1861, lorsque les forces confédérées attaquèrent une installation militaire de l'Union à Fort Sumter, en Caroline du Sud. Lincoln répondit en appelant une mobilisation d'armée de volontaires dans chaque État, ce qui conduisit à la sécession de quatre États esclavagistes sudistes supplémentaires. Durant la première année de la guerre, l'Union s'assura du contrôle de la frontière des États sécessionnistes et établit un blocus naval alors que les deux camps renforçaient leur armée et leurs ressources. En 1862, des batailles telles que Shiloh et Antietam causèrent des pertes comme jamais dans l'histoire militaire américaine. En septembre 1862, la Proclamation d'émancipation de Lincoln fit de la fin de l'esclavage un but de guerre ce qui aggrava le manque de main-d'œuvre dans la Confédération. Dans l'est, le chef militaire de la Confédération, Robert E. Lee remporta une série de victoires sur les armées de l'Union mais il perdit la bataille de Gettysburg au début de juillet 1863, ce qui fut un tournant de la guerre. La prise de Vicksburg et de Port Hudson par Ulysses Grant achevèrent le contrôle du fleuve Mississippi par les troupes de l'Union. Grant mena de sanglantes batailles d'usure contre Lee en 1864, l'obligeant à défendre Richmond en Virginie, la capitale des Confédérés. Le général de l'Union William Sherman prit Atlanta en Géorgie, et commença sa célèbre marche vers la mer, dévastant une large bande de la Géorgie. La résistance des Confédérés s'effondra après la reddition du général Lee au général Grant à Appomattox le 9 avril 1865. Cette guerre provoqua la mort de 620 000 soldats et fit un nombre indéterminé de victimes civiles. Elle est la guerre la plus meurtrière qu'aient connue les États-Unis à ce jour (plus que tous les autres conflits réunis). Elle mit fin à l'esclavage aux États-Unis, restaura l'Union et renforça le rôle du gouvernement fédéral. Les conséquences économiques, politiques et sociales de cette guerre continuent d'influer sur la pensée américaine contemporaine. Au cours de la décennie 1790-1800, quelque 50 000 Européens émigrèrent vers les États-Unis. De 1800 à 1810, ce nombre passa à environ 70 000, puis à 114 000 entre 1810 et 1820. À partir de 1832, le rythme annuel fut de l'ordre de 60 000 pour atteindre les 100 000 en 1842 et passer à 400 000 au début des années cinquante et redescendre ensuite pour se situer entre 150 000 et 200 000. On compte cinq millions d'entrés entre1815 et 1860, dont 2,7 millions des îles Britanniques et 1,5 million d'Allemagne, des pays scandinaves et des Pays-Bas. Bref, ce sont des Européens, dont plus de la moitié provenait de la Grande-Bretagne, qui peuplèrent les États-Unis dans la première moitié du XIXe siècle. LA « SUPÉRIORITÉ » DE LA RACE BLANCHE ANGLO-SAXONNE Déjà à la fin du XVIIe siècle, beaucoup d'Américains étaient convaincus de la supériorité de la race blanche (appelée souvent «caucasienne») et anglo-saxonne sur le reste de l'humanité. On peut justement caractériser cette période comme celle de l'AMÉRIQUE ANGLOCENTRIQUE, c'est-à-dire une Amérique anglophone et d'origine européenne. Les États-Unis se présentaient alors essentiellement comme une Amérique anglo-saxonne, blanche, protestante et républicaine. La question préoccupait même le grand public à tel point qu’un livre comme celui de Robert Chambers (sous le couvert d'un pseudonyme) intitulé Vestiges of the Natural History of Creation (1844), expliquant que la branche «caucasienne» était la plus haute et la plus achevée de «l’arbre de l’évolution», connut quatre éditions en sept mois et se vendit à 24 000 exemplaires, soit une quantité très élevée pour l’époque. Les Américains se considéraient alors comme «le plus dynamique et le plus énergique de ces peuples aryens» qui avaient envahi l’Occident en revivifiant l’Empire romain, et qui s’étaient répandus dans toute l’Europe jusqu’en Angleterre et avaient traversé l’Atlantique dans leur formidable marche vers l’ouest. En fait, les Américains étaient comme «un peuple élu» de Dieu, dont la destinée était de dominer l'Amérique et, éventuellement, le monde. En 1845, John O'Sullivan, le rédacteur en chef de la Democratic Review, utilisa par la suite cette formule désormais célèbre: Page 103 « C'est la destinée manifeste du peuple américain que de se répandre sur le continent que la Providence lui a assigné afin de permettre le libre développement de notre population qui croît annuellement de plusieurs millions d'individus. » Le Congressional Globe du 11 février 1847 publiait la lettre d'un lecteur (M. Giles) du Maryland: « Nous devons marcher d'un océan à l'autre. [...] Nous devons progresser du Texas directement vers le Pacifique et ne nous arrêter que face à ses flots grondants. [...] C'est la destinée de la race blanche, la destinée de la race anglo-saxonne. » Un peu plus tard, un historien et sociologue français, Edmond Demolins (1852-1907), qui avait fondé en 1886 la revue La Science sociale, publiera en 1897 un livre qui obtint un succès international (traduit en huit langues: anglais, allemand, italien, russe, espagnol, polonais, japonais et arabe): À quoi tient la supériorité des Anglo-Saxons ? Demolins établit une comparaison des systèmes d'éducation allemand, anglais et français. Selon le sociologue, les Anglais feraient preuve de « perspectives », car ils veulent développer très tôt l'indépendance de leurs enfants vis-à-vis de leurs parents en formant des adultes autonomes ayant une bonne estime d'eux-mêmes. Cette éducation préparerait donc les jeunes à créer des entreprises agricoles, industrielles et commerciales... alors qu'en Allemagne ou en France on ne rêverait que d'armée et de fonction publique! « La supériorité des Anglo-Saxons! Si on ne la proclame pas, on la subit et on la redoute; les craintes, les méfiances, et parfois les haines que soulève l'Anglais l'attestent assez haut. Nous ne pouvons faire un pas à travers le monde, sans rencontrer l'Anglais. Nous ne pouvons jeter les yeux sur nos anciennes possessions, sans y voir flotter le pavillon anglais. L'Anglo-Saxon nous a supplantés dans l'Amérique du Nord que nous occupions depuis le Canada jusqu'à la Louisiane, dans l'Inde, à Maurice, l'ancienne île de France, en Égypte. Il domine l'Amérique par le Canada et les États-Unis [...]. » Une grande partie de la population américaine se laissa gagner par la xénophobie. En 1849, une vague d'immigration irlandaise provoqua une réaction de rejet de la part des Américains de souche (les «native born»), qui se méfiaient de ces nouveaux arrivants catholiques (des «papistes») peu familiers avec la démocratie; on les soupçonnait d'être de connivence avec le Vatican! Un mouvement nativiste se développa, à la fois anti-irlandais, anticatholique et partisan d'une sévère restriction de l'immigration. Cependant, les autorités n'adoptèrent aucune législation en ce sens avant 1888, lorsqu'une loi finit par limiter l'immigration chinoise. Évidemment, on peut se demander quelle place, dans un tel contexte, il restait aux minorités, c'est-à-dire les Noirs, les Indiens, les Mexicains (et autres hispanophones) et les Asiatiques! En 1890, plus de 125 000 Américains (sur une population de 63 millions) possédaient la moitié de la richesse nationale, une situation justifiée par le darwinisme social du philosophe britannique Herbert Spencer (1820-1903), ainsi que par la soi-disant supériorité de la «race anglo-saxonne» et, bien sûr, la «volonté de Dieu». Il faut souligner que, même si l'esclavage demeurait l'apanage du Sud, le racisme était tout aussi étendu dans le Nord. Il faudra une longue guerre pour ébranler l'un et l'autre. Stimulé par les inventions de la révolution industrielle, le Nord-Est, peuplé par la «race anglo-saxonne», connaissait un extraordinaire essor économique. Grâce au protectionnisme, les industries se développaient en NouvelleAngleterre (filature, tissage, etc.), multipliant les centres urbains. Les canaux et les voies ferrées produisirent un impact décisif sur l’évolution de villes comme Boston, New York, Philadelphie et Baltimore, qui purent accéder facilement aux produits et aux marchés de l’Ouest. Durant ce temps, les États du Sud, peuplés par la «race latine» (les descendants des Espagnols et des Français), s'étaient spécialisés dans la production du tabac et du coton. Ils avaient développé de vastes plantations en exploitant la main-d’œuvre servile noire, renforçant du même coup l’économie esclavagiste dont le Nord réclamait la suppression au nom de la démocratie américaine. Vivant essentiellement du commerce du coton, ces États étaient, pour leur part, favorables au libre-échange. Les divergences d’intérêts entre le Nord, industriel, protectionniste et abolitionniste, et le Sud, agricole, esclavagiste et libre-échangiste, allèrent en s’aggravant, notamment sur la question de l’esclavage. Or, supprimer l'esclavage signifiait non seulement le morcellement de la propriété, mais aussi la ruine matérielle des planteurs et l'effondrement de cette société qui leur paraissait préserver des valeurs de civilisation supérieures à celles des Yankees (les Blancs du Nord). LES EXCLUS: LES NOIRS, LES INDIENS ET LES CHICANOS Le recensement de 1860 dénombrait quelque 23,1 millions d'habitants aux États-Unis, dont près de quatre millions d'esclaves vivant dans les 15 États esclavagistes du Sud à côté de huit millions de Blancs (sur un total de 19 millions). Cependant, sur les huit millions de Blancs que comptaient les États esclavagistes, seulement 385 000 possédaient des esclaves, soit 4,8 % de la population. De plus, parmi ceux qui détenaient du cheptel humain, la moitié n'avait que cinq esclaves ou moins, mais 10 000 Blancs en avaient plus de 50 et 3000 d'entre eux, plus de 100. Précisons que seulement 13 «barons du coton» possédaient plus de 500 esclaves. Au plan numérique, les planteurs formaient donc une petite minorité qui dominait toute la société américaine. Leur genre de vie constituait un modèle, alors que leur influence politique et économique était incontournable. En même temps, l'esclavage avait pris un essor imprévu: jamais il n'avait autant prospéré. La Grande-Bretagne avait aboli l'esclavage en 1833 dans ses colonies; la France avait fait de même en 1848. L'esclavage était partout en recul ailleurs dans le monde, sauf aux États-Unis où en se développant il était devenu encore plus inhumain. Page 104 LES NOIRS L'esclavage était autorisé dans le Sud (en vertu de la Constitution de l'Union), mais interdit dans tous les futurs États situés au-dessus du 36e parallèle. La proportion des esclaves variant d'un État à l'autre. 50 % en Caroline du Sud et dans le Mississippi, plus de 40 % en Louisiane, Alabama, Floride et Géorgie, seulement 13 % dans le Maryland, 10 % dans le Missouri et quelque 1,5 % dans le Delaware. Il restait quelque 260 000 Noirs émancipés lors de la Révolution, vivant dans des conditions difficiles et disposant de droits limités. Contrairement à ce qui s'est passé dans les Antilles, les esclaves noirs américains n'ont pas développé de créole, sauf en Louisiane. Ils ont parlé anglais dès le début de leur installation dans les plantations. Les Noirs demeurèrent une minorité raciale, non une minorité linguistique comme les Indiens et les Mexicains. La situation juridique des esclaves était à peu près la même partout dans le Sud. Non seulement ils ne pouvaient posséder de propriété, mais ils ne pouvaient ni se déplacer ni se marier sans l'autorisation du maître, ni apprendre à lire ou à écrire. Beaucoup de tribunaux de l'époque ont condamné des Blancs à de fortes amendes parce qu'ils avaient montré à des Noirs à lire et à écrire. En revanche, ceux qui, à l'occasion, furent accusés d'avoir mis à mort l'un de leurs esclaves ont tous été acquittés. LES INDIENS Pour ce qui était des Indiens, leur sort s'aggrava après l'indépendance. Considérés comme « sauvages », la Constitution les traita comme des nations étrangères, tenues hostiles par les dirigeants américains qui attribuèrent les relations avec les indigènes au secrétaire à la Guerre. Pour Thomas Jefferson, la situation paraissait très claire: « Vendez vos terres, adoptez l'économie agrairienne, défaites-vous de vos coutumes tribales, et vous pourrez devenir des citoyens américains » Ou bien les Indiens acceptaient de se « civiliser » après avoir cédé leurs terres, ou bien ils se fondaient dans la masse des citoyens américains. Les États-Unis avaient reçu de la Providence la mission de conquérir le continent entier, donc de le mettre en valeur, afin de faire bénéficier l'ensemble des autochtones des « vertus de la civilisation ». Évidemment, jamais la question des langues autochtones n'a même effleuré l'esprit des dirigeants américains. Des politiques linguistiques restrictives furent rapidement adoptées. Ainsi, les Américains voulurent « civiliser » les Indiens. En 1868, La Indian Peace Commission (citée dans Report of the Commissioner of Indian Affairs, Government Printing Office, 1887) recommandait de pacifier les tribus des Grandes Plaines: « In the difference of language to-day lies twothirds of our trouble. […] Through sameness of language is produced sameness of sentiment, and thought. […] Schools should be established, which children should be required to attend; their barbarous dialects should be blotted out and the English language substituted. » « [Les deux tiers de nos ennuis proviennent aujourd'hui des différences linguistiques. [...] L'identité de la langue entraîne l'identité des sentiments et de la pensée. [...] Les écoles devraient être fondées, les enfants tenus de les fréquenter, de sorte que leurs dialectes barbares soient supprimés et remplacés par la langue anglaise.] » À partir des années 1880, un grand nombre d'enfants indiens furent forcés de fréquenter des écoles unilingues anglaises. Dans ces écoles, on imposait des punitions très sévères à l'encontre des élèves surpris à utiliser leur langue ancestrale. Une telle politique s'est poursuivie jusque dans les années 1960. Entretemps, des mesures similaires furent appliquées pour assimiler les Portoricains, les Hawaïens et les Philippins. LES CALIFORNIOS Rappelons qu'après 1848 les États-Unis prirent possession des territoires arrachés au Mexique. Les populations locales qui y vivaient — plus de 75 000 personnes — ne parlaient que l'espagnol ou une langue amérindienne (plus rarement). Fait à noter, l'article 9 du traité de Guadalupe-Hidalgo garantissait aux Mexicains le maintien de leurs propriétés et le respect de leur religion. Aucune disposition n'était prévue pour la langue espagnole. Toutefois, en assurant que les habitants du pays devaient continuer à bénéficier des mêmes droits et privilèges que sous leur ancien gouvernement, le traité sous-entendait qu'ils devaient être gouvernés comme ils l'étaient auparavant. C'est dans cet esprit que les lois ont continué durant quelque temps d'être traduites et imprimées en espagnol. Dès 1849, les Californios (Californiens) avaient inclus des dispositions dans leur constitution stipulant que toutes les lois devaient être publiées en espagnol. Mais les dispositions du traité de Guadalupe-Hidalgo furent vite oubliées par les nouveaux conquérants. Les Américains considérèrent l'imposition de la langue anglaise comme une nécessité primordiale: c'était un instrument de pouvoir sur ces populations. En 1855, l'anglais fut décrété la seule langue de l'instruction publique, ce qui excluait les Californios, ceux qu'on appelait aussi les Chicanos (aujourd'hui confondus avec les Hispaniques). Dès 1858, le nouvel État de la Californie créait des écoles séparées pour les « races inférieures », afin d'éviter que les Californios et les Indiens s'intègrent dans le système d'éducation publique et contaminent les Blancs. Tous les nouveaux élèves mexicains furent envoyés dans les écoles séparées sous prétexte que leurs « déficiences linguistiques » les empêchaient de partager les mêmes écoles que ceux qui parlaient anglais. Un jeune journaliste chicano, Francisco Ramirez, écrivait en 1856 dans son journal El Clamor Pùblico: Page 105 « Les Américains prétendent nous donner des leçons d'humanité et nous apporter la doctrine du salut afin que nous puissions nous gouverner nous-mêmes; ils disent respecter les lois et préserver l'ordre. Et pourtant, ils nous traitent plus mal que des esclaves. » En fait, le concept de ségrégation raciale fut étendu aux Californios. Ces écoles séparées furent maintenues jusque vers les années 1870. L'école publique anglaise devint ensuite le principal instrument d'américanisation et d'anglicisation des populations autochtones. Les Chicanos empruntèrent à l'anglais les termes de la réalité américaine pour lesquels ils ne connaissaient pas les équivalents dans leur langue. Par la suite, l'espagnol du sud-ouest des États-Unis fut inondé d'anglicismes provenant du contact des deux populations. Dans les écoles publiques, il était interdit de parler espagnol. Au besoin, l'interdiction était renforcée par des châtiments humiliants. Tout signe extérieur d'appartenance à la communauté mexicaine devint l'objet d'un profond mépris de la part des Anglos. C'est pourquoi de nombreux Chicanos en vinrent à vouloir nier leurs origines mexicaines en changeant de nom ou en prétendant ignorer l'espagnol. Mais ce n'était pas toujours aussi simple, comme l'a bien constaté le Latino Arturo Madrid-Barela. Il écrivait au sujet des Hispaniques des années 1920, dans un article de 1976 («Pochos: The Different Mexicans») paru dans la revue Aztlán : « Nous apprenions assidûment l'anglais en essayant d'éliminer nos ''accents'', nous enrichissions notre vocabulaire. Nous étions fiers du compliment ''vous parlez bien l'anglais'' sans oublier toutefois que ça voulait dire ''pour un Mexicain''. Du point de vue linguistique, nous n'étions plus mexicains, mais notre nouvelle langue ne nous rendait pas américains. Même si nous parlions comme les Américains, ils nous considéraient toujours comme des ''Meskins''. » Jusque dans les années soixante, les élèves hispanophones de la vallée du Rio Grande furent détenus après les heures de classe — ce fut l'ère de la Spanish detention — pour avoir parlé espagnol. LES ASIATIQUES À ces exclus il faut ajouter les Asiatiques qui avaient commencé à immigrer aux États-Unis à partir du milieu du XIXe siècle. Afin de faire face aux besoins croissants des nouvelles agglomérations, les États-Unis firent appel aux travailleurs asiatiques. En 1852, quelque 20 000 Chinois débarquèrent à San Francisco. Quelques années plus tard, en 1858, le gouvernement américain fit venir 25 000 autres Asiatiques pour travailler à la construction du premier transcontinental ferroviaire. Ces Asiatiques ne furent pas considérés comme des citoyens américains, mais comme de simples travailleurs dont les droits demeurèrent aussi limités que ceux des Indiens. Dès 1854, les Américains envisagèrent de renvoyer les Chinois chez eux; comme l'opération était estimée à sept millions de dollars et qu'il manquait de bateaux, on laissa tomber. Puis, en 1863, on interdit aux enfants chinois de fréquenter les écoles publiques. En 1870, on imposa une taxe pouvant aller jusqu'à 5000 $ aux individus qui faisaient venir un Chinois dépourvu d'un certificat de bonne moralité. Sous la pression des politiciens de l'Ouest, le Congrès déposa en 1879 un projet de loi interdisant aux bateaux ayant plus de 15 Chinois à son bord d'accoster aux États-Unis, mais la loi ne sera pas appliquée, car le président Rutherford Hayes y apposa son veto, la loi se révélant contraire au traité de Burlingame. En vertu de ce traité signé le 28 juillet 1868 avec la Chine, les États-Unis s'étaient interdits de réglementer l’immigration des travailleurs chinois. Toutefois, en 1880, un nouveau traité avec la Chine autorisa les États-Unis à «réglementer, limiter ou suspendre» l'immigration chinoise, mais ne pouvait pas l'interdire totalement. En 1885, l’entrée de travailleurs sous contrat, surtout les Chinois, fut prohibée, alors qu'en 1888 la législation américaine autorisa l’expulsion des «immigrants illégaux». Par la suite, tous les Asiatiques furent considérés comme des «Mongolians». LA CAMPAGNE ABOLITIONNISTE De 1840 à 1865, le débat politique aux États-Unis fut entièrement dominé par la question de l’esclavage et resta le principal sujet de dissension entre les États du Nord et ceux du Sud. Le mouvement abolitionniste prit naissance essentiellement dans le Nord. Des sectes religieuses se multiplièrent et favorisèrent l'idéologie abolitionniste; la presse se fit aussi le défenseur du mouvement. On peut dire aussi que c'est l'expansion territoriale qui a entraîné la guerre de Sécession en ouvrant la porte aux antagonismes entre le Nord et le Sud. Les nouveaux territoires allaientils accepter les esclaves ou non ? En réalité, l'accession de chaque nouveau territoire au statut d'État remettait en question le fragile équilibre entre États esclavagistes et États abolitionnistes. Le Nord s’unifia progressivement dans la dénonciation de l’esclavage, toujours toléré par la Constitution de l'Union. À la fin du XVIIIe siècle, tous les États situés au nord du Maryland en exigèrent l’abolition. En 1808, le Congrès interdit toute nouvelle importation d’esclaves aux États-Unis. Le Sud, de son côté, luttant obstinément pour maintenir l’équilibre entre les États libres et les États esclavagistes, se lança dans une course au peuplement des régions de l’Ouest. Le gouvernement fédéral, soucieux de préserver l’Union, proposa des compromis. Le clivage s’accentua dans les années 1830, lorsqu’une mésentente opposa le Sud et le Nord sur l’autorisation de l’esclavage dans les nouveaux territoires de l’Ouest: Texas, Oregon, Californie, Nouveau-Mexique. Le Sud défendait fortement la candidature du Texas esclavagiste, le Nord s’y opposait. Page 106 Le Texas entra finalement dans l’Union en décembre 1845 en tant qu’« État esclavagiste », sous la présidence de James K. Polk (1845-1849), successeur de Martin Van Buren (1837-1841), de William H. Harrison (1841) et de John Tyler (1841-1845). C'est que le Sud avait besoin de nouvelles terres pour étendre le « royaume du coton » dont la culture épuisait les sols; il cherchait à faire adopter par les nouveaux États des constitutions admettant l'esclavage. Mais l'introduction de l'esclavage dans ces États signifiait aussi l'éviction des fermiers libres, donc une concurrence pour l'économie du Nord. La lutte entre le Nord et le Sud pour tolérer ou interdire l’esclavage dans les États nouvellement acquis s’amplifia sous les présidences de Zachary Taylor (1849-1850) et de Millard Fillmore (1850-1853). Elle aboutit, sous la présidence de Franklin Pierce (1853-1857), au compromis du Kansas-Nebraska (1854), stipulant que les nouveaux États se prononceraient eux-mêmes pour ou contre l’esclavage. En 1858, le Parti républicain obtint, pour la première fois, le contrôle et la majorité de la Chambre des représentants. En 1860, la scission du Parti démocrate assura l’élection du candidat républicain Abraham Lincoln (1861-1865), anti-esclavagiste avoué, qui succédait au président James Buchanan (1857-1861). Ce fut le début d'une longue ère républicaine: les républicains vont occuper la Maison-Blanche pendant quatre-vingts ans. Les figures les plus marquantes seront, plus tard, les présidents Lincoln, Grant, Teddy Roosevelt, Eisenhower, Nixon et Reagan. Les bastions électoraux traditionnels du parti seront la Nouvelle-Angleterre et le Centre-Ouest (MidWest). En résumé, les principales causes de la guerre de Sécession semblent avoir été les suivantes : le compromis de 1850, la Loi sur les esclaves fugitifs (322 fugitifs renvoyés à l'esclavage), la publication de La Case de l'Oncle Tom d'Harriet Stowe (1852), le décret Kansas-Nebraska (1854) du démocrate Stephen Douglas, la division du parti des Whigs entre un Parti démocrate et un Parti républicain, l'élection du président James Buchanan en 1856, un homme du Nord aux principes du Sud, puis la victoire aux élections de 1860 du candidat républicain anti-esclavagiste, Abraham Lincoln. La seule solution qui s’offrit au Sud parut alors la sécession. LA GUERRE DE SÉCESSION (1861-1865) Mais cette sécession, ainsi que la création de la Confédération par les États du Sud, ne fut jamais reconnue par les États de l’Union, d'où l'expression de Civil War « guerre civile » employée par les Américains et non guerre de Sécession utilisée dans les ouvrages francophones. Lors de son discours inaugural, en mars 1861, Abraham Lincoln avait déclaré que la sécession était illégale. Le Sud dénonça l'élection de Lincoln comme étant la victoire des abolitionnistes fanatiques. Pourtant Lincoln était partisan de la limitation de l'esclavage, non de sa suppression: « Nous ne devons pas nous occuper de l'esclavage dans les États où il existe, parce que la Constitution nous l'interdit, et que le bien-être général ne nous le demande pas. » Mais, le 4 février 1861, sept États sécessionnistes du Sud (Caroline du Sud, Géorgie, Floride, Alabama, Mississippi, Louisiane et Texas) créèrent une nouvelle Confédération. Page 107 Ils formèrent un gouvernement provisoire et Jefferson Davis fut élu président de la Confédération. En avril, quatre nouveaux États esclavagistes rejoignirent la Confédération : la Virginie, l’Arkansas, la Caroline du Nord et le Tennessee. La guerre civile éclata le 12 avril 1861, avec l’attaque de Fort Sumter, à Charleston Harbor, par les confédérés. L'objectif de la guerre pour le Nord était de préserver l'Union, coûte que coûte. C'est l'objectif d'Abraham Lincoln: « Mon objectif essentiel dans ce conflit est de sauver l'Union. Ce n'est pas de sauver ou de détruire l'esclavage. Si je pouvais sauver l'Union sans libérer aucun esclave, je le ferais. Si je le pouvais en libérant tous les esclaves, je le ferais. Et si je le pouvais en en libérant quelques-uns sans toucher au sort des autres, je ferais cela aussi » Dans le but de réintégrer les États sécessionnistes, Lincoln introduisit le service militaire pour pallier le déficit de volontaires et l’impôt sur le revenu. Sa contribution la plus connue restera la Proclamation d’émancipation libérant les esclaves dans tous les États de l’Union. Drapeau de l'Union de 1861 Drapeau de la Confédération de 1863 Comme par hasard, la guerre de Sécession a éclaté au moment d'une phase de baisse de la fécondité des populations anglo-saxonnes originelles! Avec une population de 22 millions d'habitants, le Nord disposait en 1861 d'un plus grand potentiel militaire. Le Sud ne comptait que neuf millions d'habitants, dont presque quatre millions étaient des esclaves noirs; et la loyauté de ces derniers envers la Confédération était douteuse. Même si, à l'origine, le Nord et le Sud s'appuyèrent sur le volontariat, la nécessité finit par forcer les deux camps à faire appel à la conscription. Avant la fin de la guerre, le Sud avait enrôlé environ 900 000 hommes et l'Union, deux millions, dont près de la moitié n'avait été recrutée que vers la fin du conflit. Cependant, malgré sa supériorité en hommes et en ressources, le Nord (les « tuniques bleues ») ne partait pas nécessairement gagnant, car il lui fallait entraîner et équiper une force de combat massive à partir de volontaires inexpérimentés. Quant au Sud (les « tuniques grises »), il était doté d'une tradition militaire plus forte et disposait de beaucoup plus d'hommes expérimentés dans le maniement des armes. La guerre s'étira sur quatre longues années. Massivement, les esclaves rejoignirent les lignes de l'Union et réclamèrent leur liberté. À la fin de la guerre, quelque 186 000 hommes noirs, généralement recrutés ou conscrits dans les États esclavagistes, s'étaient battus du côté de l'Union; dans le Sud, des Noirs s'étaient mis au service du Nord et avaient effectué des missions d’espionnage, de sabotage ou de guide. Quelque 200 000 Noirs furent recrutés dans l'armée du Nord et 38 000 furent tués au combat. L'éminent historien américain James McPherson affirme que «sans leur aide, le Nord n'aurait pas pu gagner la guerre aussi tôt et peut-être même ne l'aurait-il pas gagné du tout». À la fin de la guerre, quelque 620 000 hommes avaient été tués et sûrement autant d'hommes avaient été blessés. Le Nord perdit au total 364 000 hommes (soit presque un soldat sur cinq) et le Sud en perdit 258 000 (soit presque un soldat sur quatre). Par la suite, plus d'hommes moururent d'épidémies et de maladies que sur le champ de bataille, le rapport étant de quatre pour un. Au total, on estime qu'un million d'hommes moururent de la guerre sur une population de dix millions, ce qui représente 10 % du total. En termes de destruction et de pertes humaines, la guerre de Sécession fut la plus coûteuse de l'histoire américaine. LA DÉFAITE DU SUD ET LA DISCRIMINATION RACIALE Évidemment, la guerre de Sécession accrut l'autorité du gouvernement fédéral sur les États: c'était le premier gouvernement qui représentait dorénavant la souveraineté populaire. Le patriotisme à l'égard de l'Union deviendra une nouvelle religion et le président, son prophète, surtout après l'assassinat de Lincoln le 14 avril 1865. Cette mainmise du gouvernement fédéral entraînera, cent ans plus tard, des conséquences considérables dans les politiques linguistiques américaines. Mais à cette époque la question linguistique n'était pas encore trop préoccupante et ne nécessitait pas d'intervention particulière. Par contre, la question raciale n'était pas résolue, car elle se transformera en ségrégation durant un siècle. Vainqueurs, les Yankees se trouvaient devant trois rivaux à soumettre à la discrimination: les Sudistes, les Noirs et les Indiens. Page 108 Rappelons que les Américains issus de la Nouvelle-Angleterre puritaine, égalitaire, démocratique, à prédominance urbaine et industrielle, avaient triomphé des planteurs du Sud, aristocratiques et ruraux. La direction du pays passa irrémédiablement au Nord parce que tous les représentants et fonctionnaires du Sud furent frappés d'incapacité politique. Le 14e amendement à la Constitution, voté en 1866, avait éliminé les confédérés de toutes les activités politiques et administratives. Des aventuriers nordistes, les carpet-baggers, des profiteurs sans scrupules n'ayant d'autre fortune qu'une valise (d'où leur surnom « porteurs de valises »), en profitèrent pour prendre la tête des affaires publiques dans les États sudistes. Les carpet-baggers furent aussi surnommés scalawags («propres à rien»). La reconstruction du pays dut se faire dans un climat de haine et de ressentiment, qui laissa des traces profondes dans les mentalités. En somme, le pillage et la corruption s'étaient généralisés sous la présidence de Ulysses S. Grant (1869-1877). Au cours de cette même période, les employeurs importèrent de la main-d'oeuvre étrangère afin de briser les grèves; ainsi, des milliers d'Italiens, ignorant à peu près tout des problèmes vécus aux États-Unis, vinrent remplacer des travailleurs en grève. En 1872, une loi d'amnistie releva de leur « incapacité » la plupart des Blancs du Sud. Après 1877, les États du Sud retrouvèrent leurs leaders politiques et reprirent en main leurs destinées. Il restait aussi à régler la question des quatre millions de Noirs libérés. Le 1er février 1865, le Nord proposa le 13e amendement à la Constitution fédérale, qui abolissait l'esclavage et toute forme de servitude; mais l'amendement ne fut définitivement approuvé que le 18 décembre suivant. L'article 1er stipule : « Il n'existera dans les États-Unis, et dans toute localité soumise à leur juridiction, ni esclavage, ni servitude involontaire, si ce n'est à titre de peine d'un crime dont l'individu aurait été dûment déclaré coupable » Puis les 14e (1868) et 15e (1870) amendements furent adoptés, garantissant les droits civiques des Noirs ainsi que leur égalité devant la loi avec les Blancs. Le Sud a donc dû accepter de reconnaître l'abolition de l'esclavage et admettre la primauté de la législation fédérale sur celle des États. Toutefois, si la condition des Noirs était changée, leur place dans la société américaine était loin d'être réglée en 1865. Des syndicats se formèrent afin d'améliorer les conditions de travail des ouvriers, dont la National Labor Union, la première fédération nationale de syndicats. Mais les travailleurs noirs furent refusés dans la National Labor Union; ils formèrent leurs propres syndicats et menèrent leurs propres grèves. À cette époque, les employeurs importaient de la main-d'oeuvre immigrée pour briser les grèves pendant que les troupes fédérales écrasaient sans pitié les ouvriers noirs qui, bien souvent, retrouvèrent un régime de servitude presque aussi terrible que l’esclavage auquel ils venaient d’échapper. Les Noirs réalisèrent qu'ils n'étaient pas en mesure d'imposer la concrétisation de l'égalité promise après la guerre de Sécession, et les travailleurs blancs, qu'ils n'étaient ni assez solidaires ni assez puissants pour combattre la coalition des forces du capital privé et du gouvernement. Pour les Noirs, ils n'étaient pas au bout de leur peine: commençait la ségrégation raciale qui minerait les États-Unis durant près d'une siècle. La disparition de l'esclavage entraînera la discrimination raciale. Près d'un siècle après la promulgation de la Constitution (1787), les Noirs émancipés portaient encore la marque de leur infériorité sociale. Thomas Roderick Dew (1802-1846), écrivain et riche planteur, décrivait la situation en ces termes: « L'Éthiopien ne peut quitter sa peau, ni le léopard ses taches » Dans ces conditions, les Blancs sont égaux entre eux, car les sudistes sont les descendants des «cavaliers», les partisans de Charles Ier et les conquérants de l'Angleterre, tandis que les Yankees descendent des « têtes rondes ». Le gouvernement fédéral créa le Bureau des affranchis (Freedmen's Bureau) afin de favoriser la fréquentation des écoles par les Noirs. Beaucoup attendirent avec impatience — bien vainement — que le gouvernement leur accorde «quarante acres et une mule» pour qu'ils puissent mener la vie d'agriculteurs indépendants. Certains Noirs se firent élire dans les assemblées législatives, surtout dans le Sud, mais en général ils ne purent obtenir plus de 15 % à 20 % des fonctions électives. De 1868 à 1877, seulement 6 % des représentants fédéraux des États du Sud furent des Noirs. Aucun Noir ne put devenir gouverneur. Puis, contournant les lois sur l’égalité raciale, les sudistes blancs imposèrent aux Noirs une rigoureuse ségrégation. La quasi-totalité des Noirs perdit son droit de vote et la possibilité de se présenter aux élections; la ségrégation dans les écoles, les hôpitaux et les moyens de transport devint une habitude qui s'ancra fortement dans les moeurs. À partir des années 1880, Blancs et Noirs vécurent de façon séparée, chaque communauté disposant de ses propres restaurants, hôtels, terrains de jeux, parcs pour enfants, écoles, églises, etc. Autrement dit, les amendements à la Constitution des États-Unis restèrent lettre morte. En 1896, la Cour suprême des États-Unis reconnut même la légalité de la ségrégation en Louisiane. En effet, dans l'arrêt Plessy c. Ferguson, la Cour suprême admit la constitutionnalité d'une loi de la Louisiane qui avait instauré la ségrégation raciale dans les chemins de fer. Selon la Cour, la ségrégation n'était pas discriminatoire si les deux races bénéficiaient des mêmes avantages, ce qui se résumait par la formule «séparé, mais égal». Lorsque la loi ne réussissait pas à maintenir les Noirs à leur place, la pression sociale des Blancs y parvenait très bien. Puis le Sud vit l'arrivée des sociétés secrètes destinées à maintenir la ségrégation des Noirs. Quant au Nord, le sort des Noirs a vite lassé la population qui avait bien d'autres chats à fouetter. Page 109 CITY PASS HOUSTON ($39) Centre de l’Espace de Houston (Space Center Houston) Aquarium de Houston (Downtown Aquarium) Le Musée des sciences naturelles (Museum of Natural Science) Zoo de Houston Musée des enfants de Houston (Children's Museum of Houston) / Musée des beaux-arts de Houston (Museum of Fine Arts, Houston) Parc historique du ranch George / Musée de la santé (The Health Museum) ATLANTA ($69) Aquarium de Géorgie (Georgia Aquarium) Zoo d'Atlanta (Atlanta Zoo) Le monde de Coca Cola (World of Coca Cola) Studios de CNN (Inside CNN Studios) Musée d'histoire naturelle de Fernbank (Fernbank Museum of Natural History) / Jardin botanique d’Atlanta (Atlanta Botanical Garden) High Museum of Art / Atlanta History Center NEW YORK ($79) Plateforme d’observation de l’Empire State Building (Empire State Building Observatory) Musée américain d'histoire naturelle (American Museum of Natural History) Metropolitan Museum of Art Musée d’art moderne – MoMA (Museum of Modern Art – MoMA) Musée Guggenheim Croisière pour découvrir la Statue de la Liberté et le Musée de l'immigration (Immigration Museum) d'Ellis Island / Croisières et excursions de la Ligne circulaire (Circle Line Sightseeing Cruises) Page 110 FILMOGRAPHIE DU PARCOURT Autant en Emporte le Vent................................................................28, 29, 35, 52, 53, 54, 55, 68 Beignets de Tomates Vertes.......................................................................................................58 Délivrance ...................................................................................................................................65 Dirty Dancing ..............................................................................................................................75 Fantômes Du Passé ...................................................................................................................27 Forrest Gump........................................................................................................................62, 66 Glory ...........................................................................................................................................66 Hannibal......................................................................................................................................75 La Couleur Pourpre.....................................................................................................................75 La Légende de Bagger Vance ..............................................................................................66, 68 Ladykillers ...................................................................................................................................28 L'Arbre de Vie .............................................................................................................................27 Le Dernier des Mohicans ............................................................................................................75 Le Fugitif .....................................................................................................................................75 Le Patriote...................................................................................................................................65 Le Prince des Marées .................................................................................................................66 Les Copains d’Abord...................................................................................................................66 Maverick......................................................................................................................................31 Minuit dans le Jardin du Bien et du Mal ................................................................................62, 63 Mississippi Burning .....................................................................................................................19 Nell..............................................................................................................................................75 Patriot..........................................................................................................................................70 Porgy and Bess...........................................................................................................................71 Sopranos.....................................................................................................................................84 AUTANT EN EMPORTE LE VENT - GONE WITH THE WIND Date de sortie cinéma : 20 mai 1950 - Réalisé par Victor Fleming Avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard, plus En Georgie, en 1861, Scarlett O'Hara est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons partis du pays, elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses fiançailles avec sa douce et timide cousine, Melanie Hamilton. Scarlett est pourtant bien décidée à le faire changer d'avis, mais à la réception des Douze Chênes c'est du cynique Rhett Butler qu'elle retient l'attention... BEIGNETS DE TOMATES VERTES - FRIED GREEN TOMATOES AT THE WHISTLE STOP CAFE Date de sortie cinéma : 23 septembre 1992 - Réalisé par Jon Avnet Avec Jessica Tandy, Mary Stuart Masterson, Kathy Bates, De nos jours, en Alabama, Evelyn Couch, femme au foyer, mène une existence monotone jusqu'à ce qu'elle rencontre Ninny Threadgood, une vieille dame extraordinaire, qui va lui redonner goût à la vie. Celle-ci lui raconte sa jeunesse, 60 ans plus tôt, à Whistle Stop, petite bourgade du sud des EtatsUnis. L'histoire que raconte Ninny est celle de l'amitié entre deux femmes : Idgie, forte tête, véritable garçon manqué, et Ruth, douce et remarquable cuisinière. Mariée à Franck Bennett, un homme violent, Ruth finit par appeler Idgie au secours, et s'enfuit avec elle. Les deux femmes décident d'ouvrir un restaurant. Mais Bennett n'a pas dit son dernier mot... Page 111 DÉLIVRANCE - DELIVERANCE Date de sortie cinéma : 1 octobre 1972 - Réalisé par John Boorman Avec Jon Voight, Burt Reynolds, Ned Beatty Quatre Américains de classe moyenne, Ed Gentry, Lewis Medlock, Bobby Trippe et Drew Ballinger décident de consacrer leur week-end à la descente en canöe d'une impétueuse rivière située au nord de la Géorgie. Ils envisagent cette expédition comme un dernier hommage à une nature sauvage et condamnée par la construction d'un futur barrage. Mais les dangers qu'ils affronteront ne proviendront pas uniquement des flots tumultueux de la rivière... DIRTY DANCING Date de sortie cinéma : 23 décembre 1987 - Réalisé par Emile Ardolino Avec Jennifer Grey, Patrick Swayze, Jerry Orbach, Dans les années soixante, Bébé passe des vacances familiales monotones jusqu'au jour où elle découvre qu'un groupe d'animateurs du village estival forment un groupe de danse. Pour la jeune fille sage, c'est le début de l'émancipation grâce au "dirty dancing", cette danse ultra-sensuelle, et la rencontre avec Johnny Castel, le professeur de danse. FANTÔMES DU PASSÉ - GHOSTS OF MISSISSIPPI Date de sortie cinéma : 1996 - Réalisé par Rob Reiner Avec Alec Baldwin, James Woods, Virginia Madsen Le 12 juin 1963, Byron Beckwith abat Medgar Evers, militant pour les droits civils et premier secrétaire de l'association Nationale pour l'Avancement des Personnes de Couleur. Deux ans après, il est libéré à cause d'un jury non unanime. 31 ans plus tard, l'affaire est réouverte par un jeune procureur et Beckwith va devoir faire face à son crime. FORREST GUMP Date de sortie cinéma : 5 octobre 1994 - Réalisé par Robert Zemeckis Avec Tom Hanks, Gary Sinise, Robin Wright Penn, Synopsis : Quelques décennies d'histoire américaine, des années 1940 à la fin du XXème siècle, à travers le regard et l'étrange odyssée d'un homme simple et pur, Forrest Gump. GLORY Date de sortie cinéma : 25 avril 1990 - Réalisé par Edward Zwick Avec Matthew Broderick, Cary Elwes, Denzel Washington, Durant la Guerre de Secession. L'histoire du 54e régiment du Massachussets, premier formé d'Américains de couleur. HANNIBAL Date de sortie cinéma : 28 février 2001 - Réalisé par Ridley Scott Avec Anthony Hopkins, Julianne Moore, Gary Oldman, Il y a dix ans, le docteur Hannibal Lecter s'échappait de sa cellule. Clarice Starling, agent du FBI sur la touche, n'a pas oublié sa rencontre avec lui, sa présence troublante et le son grave de sa voix qui hantent toujours ses nuits. Mason Verger, un ancien patient, se souvient également d'Hannibal, puisqu'il a été sa quatrième victime. Malgré le fait qu'il ait été atrocement défiguré et mutilé, il a survécu. Il nourrit sa vengeance depuis dix ans. Devenu extrêmement riche, il promet une récompense de trois millions de dollars pour quiconque le repérera. L'inspecteur Rinaldo Pazzi lui téléphone pour l'informer de sa présence en Italie. En effet, après avoir changé d'identité, Hannibal est devenu le conservateur d'un musée à Florence. Et pour attirer ce dernier dans ses filets, Mason connaît un appât irrésistible : Clarice Starling. L'heure de la vengeance va peut-être sonner. Page 112 KING OF MARVIN GARDENS Date de sortie cinéma : 1972 - Réalisé par Bob Rafelson Avec Jack Nicholson, Bruce Dern, Ellen Burstyn David Staebler est animateur dans une radio péripherique. Jason, son frère, veut le voir de toute urgence. Il va le retrouver à Atlantic City. Jason lui explique alors son grand projet : créer une cité de jeux à Hawaï. Tandis qu'ils mettent au point ce projet insensé, se tisse entre eux des liens tendus et violents... LA COULEUR POURPRE - THE COLOR PURPLE Date de sortie cinéma : 10 septembre 1986 - Réalisé par Steven Spielberg Avec Danny Glover, Whoopi Goldberg, Rae Dawn Chong, L'histoire de deux soeurs, Celie et Nettie, et de leur famille qui a la particularité d'être de couleur noire au cours de la premiere moitie du XXeme siècle dans le sud des Etats-Unis. LA LÉGENDE DE BAGGER VANCE - THE LEGEND OF BAGGER VANCE Date de sortie cinéma : 11 avril 2001 - Réalisé par Robert Redford Avec Matt Damon, Will Smith, Charlize Theron, Enfant prodige de Savannah, champion de golf précoce, petit ami de la ravissante et richissime Adele Invergordon, Rannulph Junuh est envoyé au front, où l'horreur du premier conflit mondial le frappe de plein fouet. Après plusieurs années de silence, cet héros de guerre désenchanté revient à Savannah dans le plus parfait anonymat, hanté par le souvenir atroce de ce qu'il a vécu. Fantôme parmi les vivants, il se retire du monde dans un vieux manoir délabré. La Grande Dépression de 1929 a fait fondre toutes les fortunes, le père d'Adele s'est suicidé pour échapper au déshonneur de la ruine et le parcours de golf qu'il avait fait construire semble voué à la faillite. La jeune femme décide alors de faire sortir Junuh de sa retraite et de l'opposer aux deux plus grands golfeurs de l'époque, Bobby Jones et Walter Hagen, lors d'un tournoi dont les bénéfices permettront au terrain de ne pas disparaître. Mais Junuh ne veut pas en entendre parler. Il est certain d'avoir perdu le secret du "swing authentique" qui avait fait sa réputation de champion. Un homme surgi de nulle part se présente alors à lui. C'est un mystérieux et providentiel caddy noir, Bagger Vance, dont les conseils semblent avoir des répercussions sur sa vie. LADYKILLERS Date de sortie cinéma : 9 juin 2004 - Réalisé par Joel Coen, Ethan Coen Avec Tom Hanks, Irma P. Hall, Marlon Wayans Le docteur Goldthwait Higginson Dorr III réunit un gang "d'experts" pour accomplir le casse du siècle. Ses associés ? Un spécialiste en explosifs, un perceur de tunnel, un gros bras et un complice infiltré qui risque d'être découvert... Le QG de l'opération ? La cave d'une vieille dame, Mrs. Munson, qui fréquente assidûment l'église et ne se doute de rien. Les cinq hommes se font passer pour des musiciens qui ont besoin d'un endroit où répéter. Le premier problème ? Dorr et ses associés sont des amateurs. Le vrai problème ? Ils ont sérieusement sous-estimé leur hôtesse. Lorsque Mrs. Munson découvre leurs projets et menace de les dénoncer aux autorités, les cinq malfrats décident de l'associer à l'affaire. Après tout, se débarrasser d'elle ne devrait pas être un problème... L'ARBRE DE VIE - RAINTREE COUNTY Date de sortie cinéma : 1957 - Réalisé par Edward Dmytryk Avec Montgomery Clift, Elizabeth Taylor, Eva Marie Saint, Un poète et professeur diplômé tombe amoureux d'une jeune Sudiste mais la Guerre de Sécession va chambouler leurs existences. Page 113 LE DERNIER DES MOHICANS UNCAS, EL FIN DE UNA RAZA Date de sortie cinéma : inconnue Avec Jack Taylor, Sara Lezana, Daniel Martin, Les guerres franco-anglaises avec les alliés peaux-rouges au Canada... LE FUGITIF Date de sortie cinéma : 5 février 1947 - Réalisé par Robert Bibal Avec Madeleine Robinson, René Dary, Arlette Mery, A la fin de la guerre, Fred Maubert a ete condamne pour un crime qu'il n'a pas commis. Il parvient a s'evader de prison et pense aller retrouver sa maitresse. Mais cette derniere s'est mariee et vit au Canada. Fred part cependant a sa recherche. LE PATRIOTE Date de sortie cinéma : 1938 - Réalisé par Maurice Tourneur Avec Harry Baur, Pierre Renoir, Colette Darfeuil, Le règne du tsar Paul 1er et les intrigues de son ami, le gouverneur Pahlen, pour débarrasser le pays du despote fou en complotant pour le faire assassiner. LE PRINCE DES MARÉES - THE PRINCE OF TIDES Date de sortie cinéma : 1991 - Réalisé par Barbra Streisand Avec Barbra Streisand, Nick Nolte, Blythe Danner, Un homme ne sent pas épanoui avec sa compagne et s'entend mal avec sa mère. Ses séances avec Susan, sa psychanaliste, vont peut-être l'aider à vaincre ses démons. Et peut-être sera-t-il aussi d'une aide préciseuse à Susan... LES COPAINS D’ABORD - THE BIG CHILL Date de sortie cinéma : 7 mars 1984 - Réalisé par Lawrence Kasdan Avec Tom Berenger, Glenn Close, Jeff Goldblum, La vie les avait séparés, la mort les réunit. Ils étaient huit universitaires qu'une forte amitié unissait. Le suicide de l'un d'entre eux est durement ressenti par les sept autres. MAVERICK Date de sortie cinéma : 3 août 1994 - Réalisé par Richard Donner Avec Mel Gibson, Jodie Foster, James Garner, Alors qu'il s'apprête a participer au tournoi du siècle, Maverick, professionnel du poker, se retrouve sans le sou, menacé de mort par un mauvais perdant nommé Angel et en butte aux provocations d'une jeune et belle joueuse, Anabelle Blansford, qui multiplie les aguicheries tout en se dérobant obstinément à ses avances. MINUIT DANS LE JARDIN DU BIEN ET DU MAL - MIDNIGHT IN THE GARDEN OF GOOD AND EVIL Date de sortie cinéma : 11 mars 1998 - Réalisé par Clint Eastwood Avec John Cusack, Kevin Spacey, Jack Thompson, John Kelso est envoye par le magazine "Town and Country" a Savannah pour couvrir la grande fete qu'organise chaque Noel John Williams, antiquaire et collectionneur d'art dans sa residence legendaire, Mercer House, situee au coeur historique de la ville. C'est l'occasion pour le journaliste de rencontrer tout le gratin local et de s'impregner de l'atmosphere raffinee de Savannah. Mais durant la nuit, John Williams est arrete et inculpe du meurtre de son jeune compagnon, Billy Hanson, un gigolo. Flairant un scandale mondain, John Kelso decide de rester. Page 114 MISSISSIPPI BURNING Date de sortie cinéma : 29 mars 1989 - Réalisé par Alan Parker Avec Gene Hackman, Willem Dafoe, Frances McDormand, En 1964, trois militants pour les droits civiques des noirs disparaissent mystérieusement. Ce sont deux agents du FBI qui sont chargés de l'affaire. Très vite, les questionnements et les méthodes d'intimidation d'Alan Ward et de Rupert Anderson dérangent, en particulier le Klu Klux Klan. NELL Date de sortie cinéma : 22 février 1995 - Réalisé par Michael Apted Avec Jodie Foster, Liam Neeson, Natasha Richardson, Dans les forêts de Caroline du Nord, une vieille femme vivant en ermite décède. Le shérif Todd Peterson et le médecin local Jerome Lovell découvrent que la défunte a laissé une fille, Nell, née d'un viol survenu vingt ans auparavant. La jeune fille a été élevée à l'écart du monde et dans la crainte des hommes... PATRIOT - THE PATRIOT Date de sortie cinéma : 12 juillet 2000 - Réalisé par Roland Emmerich Avec Mel Gibson, Heath Ledger, Tchéky Karyo, Caroline du Sud, 1776. Le conflit entre les independantistes et les Anglais semble inevitable. Benjamin Martin sait trop bien ce qu'est une guerre et il n'en veut pas. Cet ancien heros des combats contre les Francais et les Indiens n'ignore rien de la violence des affrontements armes... Aujourd'hui veuf, il eleve seul ses sept enfants dans sa plantation. Son fils aine, Gabriel, s'engage contre l'avis de son pere. Lorsque les troupes anglaises, commandees par le colonel Tavington, arrivent aux portes de sa propriete, il est trop tard. PORGY AND BESS Date de sortie cinéma : 1958 - Réalisé par Otto Preminger Avec Sidney Poitier, Dorothy Dandridge, Sammy Davis Jr., Page 115